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3. CÉRÉALES 135
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2019-2028 © OCDE/FAO 2019
Céréales
Ce chapitre décrit la situation des marchés et présente les projections à moyen terme
relatives aux marchés mondiaux des céréales sur la période 2019-28. Il passe en revue les
évolutions prévues en termes de prix, de production, de consommation et d’échanges pour
le maïs, le riz, le blé et les autres céréales secondaires, et examine en conclusion les
principaux risques et incertitudes susceptibles d’avoir une incidence sur les marchés
mondiaux des céréales dans les dix années à venir.
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PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2019-2028 © OCDE/FAO 2019
3.1. Situation du marché
Ces dernières années, l'offre mondiale des céréales principales a dépassé la consommation
totale, entraînant une accumulation sensible des stocks et une nette diminution des prix sur
les marchés internationaux par rapport à la décennie précédente. Toutefois la production
mondiale de céréales devrait diminuer au cours de la campagne 2018, pour la deuxième
année consécutive, en raison d’une baisse des récoltes de blé et de céréales secondaires. La
production de blé et d’orge a considérablement diminué suite aux mauvaises conditions
météorologiques dans l’Union européenne, dans la Fédération de Russie et en Australie.
En revanche, celle de maïs devrait augmenter du fait des conditions favorables en Ukraine,
au Brésil et en Argentine. La production de riz devrait également être à la hausse en 2018
en raison de l’augmentation continue en Asie et de la reprise enregistrée au États-Unis. Du
fait de la baisse du niveau de production et de la croissance soutenue de la demande, les
stocks mondiaux de céréales à court terme devraient diminuer pour la première fois depuis
six ans, entraînant une légère majoration des prix. Globalement, les échanges de céréales
devraient s’accroître car l’augmentation de l’offre de maïs pourrait compenser celle en
baisse du blé, du riz et des céréales secondaires dans certains pays se classant aux premiers
rangs des exportations.
3.2. Principaux éléments des projections
Après plusieurs années de croissance de la production supérieure à celle de la
consommation – d’où des stocks importants –, le prix international des céréales sur le court
terme devrait se maintenir à un bas niveau (graphique 3.1). Au cours de la période de
projection, les prix diminueraient en valeur réelle (mais augmenteraient en valeur
nominale) car le volume des stocks et le ralentissement de l’augmentation de la demande
de céréales par rapport à la précédente décennie continueront à exercer une pression à la
baisse sur les marchés des céréales. La diminution attendue des prix risque d’affecter le
revenu des producteurs et d’avoir une incidence sur les choix de culture et les réactions de
l’offre.
La production mondiale de céréales devrait s’accroître de 367 Mt – pour atteindre 3 053 Mt
en 2028 –, principalement en raison de l’augmentation des rendements. La hausse la plus
forte serait enregistrée par le maïs (+181 Mt), puis le blé (+86 Mt), le riz (+66 Mt) et les
céréales secondaires (+35 Mt). L’amélioration des variétés de semences continuera à
pousser les rendements vers le haut, tandis que l’augmentation du nombre d’exploitations
commerciales (en particulier en Afrique et dans la région de la mer Noire) facilitera l’accès
aux nouvelles technologies, notamment les machines et les services de vulgarisation. Les
exploitations de grande taille pourraient en outre accroître la productivité, plus
particulièrement grâce à une utilisation plus efficiente des intrants comme les engrais et les
produits agrochimiques. Par voie de conséquence, le rendement mondial des céréales
progresserait de 1.1 % par an en moyenne au cours de la période examinée, contre 1.9 %
au cours de la précédente décennie. Une légère progression de la superficie totale plantée
est prévue, due principalement à l’extension des terres agricoles (Afrique, Fédération de
Russie et Amérique latine), aux cultures multiples (Amérique latine) et à la conversion des
prairies en terres cultivables (Inde). Ces changements résultent en partie des politiques
nationales d’autosuffisance alimentaire.
La consommation mondiale de céréales devrait afficher une augmentation de 382 Mt entre
la période de référence et 2028, atteignant 3 036.0 Mt en 2028. À moyen terme, la hausse
de la demande globale de céréales devrait être plus modérée qu’au cours de la précédente
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PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2019-2028 © OCDE/FAO 2019
décennie car la demande d’aliments pour animaux en République populaire de Chine (ci-
après la « Chine ») devrait ralentir. L’usage industriel des céréales – surtout de l’amidon et
des biocarburants – enregistrera sans doute une hausse plus modérée. S’agissant de
l’alimentation humaine, la consommation par habitant de la plupart des céréales a atteint
un niveau de saturation dans le monde entier ; pour autant, la demande en matière
d’alimentation humaine devrait être forte sous l’effet de la croissance démographique
rapide en Afrique et en Asie, où les céréales de base demeurent les principales composantes
de l’alimentation. La consommation de blé devrait s’accroître de 93 Mt par rapport à la
période de référence et continuera d’être destinée principalement à l’alimentation humaine.
Celle de maïs devrait progresser de 189 Mt en raison du développement du secteur de
l’élevage en Chine, dans les Amériques et en Asie du Sud-Est. La consommation humaine
de maïs devrait augmenter de 27 Mt, en particulier en Afrique subsaharienne où le maïs
blanc est un aliment de base important et où la croissance démographique est rapide.
L’utilisation de céréales secondaires devrait augmenter de 32 Mt, avec une hausse de la
consommation humaine attendue en Afrique. La consommation mondiale de riz devrait
s’accroître de 67 Mt d’ici à 2028 – l’Asie et l’Afrique représentant la majeure partie de
cette hausse –, principalement à destination de l’alimentation humaine.
Graphique 3.1. Prix mondiaux des céréales
Note : blé : prix f.a.b. du blé rouge d’hiver de catégorie n° 2, ports des États-Unis ; maïs : prix f.a.b. du maïs
jaune de catégorie n˚ 2, ports des États-Unis ; céréales secondaires : prix f.a.b. de l’orge fourragère, port de
Rouen, France ; riz : prix f.a.b. du riz moyen complètement blanchi, port de Bangkok, Thaïlande.
Source : OCDE/FAO (2019), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de
l’OCDE (base de données), http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2 http://dx.doi.org/10.1787/888933964699
À l’horizon 2028, les échanges mondiaux de céréales devraient croître de 76 Mt pour
atteindre 503 Mt. La Fédération de Russie rejoint le devant de la scène internationale et
s’est inscrite au premier rang des exportateurs de blé ces dernières années, supplantant en
2016 l’Union européenne à la première place. Le pays devrait conserver la première place
pendant toute la période examinée, avec 20.3 % des exportations mondiales en 2028.
S’agissant du maïs, les États-Unis resteront en tête des exportations, même si leur part de
marché évoluera à la baisse à mesure que le Brésil, l’Argentine, l’Ukraine et la Fédération
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de Russie occuperont une plus grande place sur les marchés mondiaux de cette céréale.
L’Union européenne, l’Australie et les Amériques devraient se maintenir aux premiers
rangs des exportations de céréales secondaires (principalement de seigle et de sorgho).
Néanmoins, la hausse de leurs exportations sera limitée par les protections commerciales
et l’intensification de la concurrence du maïs sur les marchés des aliments pour animaux.
En ce qui concerne le riz, les principaux fournisseurs mondiaux resteront l’Inde, la
Thaïlande, le Viet Nam et le Pakistan, tandis que le Cambodge et le Myanmar joueront un
rôle accru.
Du fait des efforts déployés par la Chine – en particulier pour réduire ses stocks de maïs –
les stocks mondiaux de céréales devraient se resserrer au cours de la période de projection.
Cela entraînera une baisse du ratio mondial stocks/consommation de céréales, qui passera
de 33 % pendant la période de référence à 27 % en 2028. Si ce fléchissement risque de
provoquer une hausse des prix, les stocks mondiaux de céréales se maintiendront
généralement à un niveau élevé au cours de la période considérée, voire augmenteront en
ce qui concerne le blé et les céréales secondaires. La demande en Chine d’aliments pour
animaux, ainsi que le niveau global de l’offre intérieure et les effets connexes sur les stocks,
constitueront les principales incertitudes durant la période considérée.
3.3. Prix
Le prix international du blé – dont la référence est le prix f.a.b. du blé rouge d’hiver de
catégorie n° 2, ports des États-Unis – devrait passer à 241 USD/t en 2018, ce qui représente
la deuxième année consécutive de hausse après une tendance à la baisse amorcée en 2013.
Avec des prix en termes réels du pétrole supposés faibles (et stationnaires), des prévisions
de récolte moyennes et une croissance des exportations modérée, le prix international du
blé devrait reculer en termes réels durant la période couverte par les projections, mais
légèrement augmenter par rapport à la période de référence, pour atteindre 238 USD/t en
2028 (graphique 3.1).
Le prix international du maïs – dont la référence est le prix f.a.b. du maïs jaune de catégorie
n° 2, ports des États-Unis – devrait s’élever en moyenne à 160 USD/t en 2018, soit un
niveau inchangé depuis 2017. Bien que les stocks mondiaux de maïs diminuent, les efforts
de déstockage de la Chine, les prévisions de baisse des prix de l’énergie et des intrants,
ainsi que le ralentissement anticipé de la hausse de la demande des exportations par rapport
à la précédente décennie auront pour effet de limiter l’augmentation en termes réels du prix
international du maïs. Par conséquent, alors que le prix nominal devrait croître à 186 USD/t
d’ici à 2028, cette hausse restera inférieure à l’inflation, ce qui signifie que le prix réel sera
en baisse.
S’agissant des céréales secondaires, le prix sur le marché mondial, mesuré par le prix de
l’orge fourragère (France, prix f.a.b. Rouen), devrait se hisser à 221 USD/t en 2018, ce qui
représente la deuxième année consécutive de hausse après une tendance à la baisse amorcée
en 2013. À moyen terme, le prix international des céréales secondaires devrait décroître en
termes réels jusqu’à 216 USD/t en 2028, car les mesures de protection des échanges et
l’intensification de la concurrence du maïs empêcheront la hausse de la demande
d’importations en Chine.
Le prix international du riz (riz moyen complètement blanchi de Thaïlande, f.a.b. Bangkok)
est passé à 447 USD/t en 2018, soit le plus haut niveau depuis 2014. Au cours de la période
de projection, la demande d’importations de riz en Afrique subsaharienne (qui connaît une
croissance démographique rapide) devrait être forte. Cependant, les importantes hausses de
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PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2019-2028 © OCDE/FAO 2019
production – favorisées par l’action publique – dans les principaux pays importateurs
d’Asie vont sans doute limiter l’augmentation des importations mondiales de riz à moins
de la moitié du pourcentage enregistré lors de la précédente décennie. Le prix nominal
progressera donc moins que l’inflation, et atteindra 470 USD/t en 2028.
3.4. Production
La production mondiale de céréales devrait croître de 1.2 % par an entre la période de
référence et 2028 – où elle s’élèvera à 3 053 Mt –, une grande partie de cette hausse étant
due aux rendements accrus (graphique 3.2). Au cours de la période de projection, le
rendement moyen des céréales à l’échelle mondiale devrait progresser de 1.1 % par an
(contre 1.9 % au cours de la précédente décennie) sous l’effet des progrès de la
biotechnologie, des évolutions structurelles (vers des exploitations de plus grande taille),
ainsi que de l’amélioration des pratiques agricoles. La superficie totale ne devrait
augmenter que légèrement, principalement du fait de l’extension des terres agricoles
(Afrique, Europe de l’Est et Amérique latine), des cultures multiples (Amérique latine) et
de la conversion des prairies en terres cultivables (Inde). Dans le monde développé,
l’augmentation de la superficie affectée aux céréales sera limitée par les restrictions
imposées à la conversion de forêts ou de prairies en terres arables, l’urbanisation en cours
et la faiblesse des prix des céréales par rapport à d’autres végétaux. La hausse de la
production mondiale de céréales devrait avoir lieu majoritairement en Asie, Amérique
latine, Afrique et Europe de l’Est (graphique 3.3), où les politiques nationales
d’autosuffisance alimentaire encourageront non seulement l’extension des superficies mais
aussi la recherche de variétés de semences permettant une augmentation plus rapide des
rendements. Par le passé, ces politiques – qui incluaient également des subventions aux
intrants, le soutien des prix, des paiements directs, des prêts agricoles, une assurance à taux
préférentiel, l’accès à de meilleures variétés de semences et des services de vulgarisation –
avaient un certain effet en matière de hausse de la production. Le problème est que leur
succès dépendait en grande partie de leur chronologie et de leur mise en œuvre.
La production mondiale de blé devrait augmenter de 86 Mt pour s’établir à 838 Mt d’ici à
2028, soit un rythme plus modéré que celui de la décennie précédente. Dans le monde
développé, c’est dans l’Union européenne que la hausse de cette production devrait être la
plus forte, avec des rendements élevés, des prix compétitifs et des céréales de qualité. La
production de blé devrait s’accroître de 41 Mt à l’horizon 2028 dans les pays développés,
et de 45 Mt dans les pays en développement, ce qui représente une augmentation minime
de la contribution de ces pays à la production mondiale. L’Inde, qui est le troisième plus
gros producteur de blé, verra sa production augmenter de 15.5 Mt d’ici à 2028. Cette hausse
est largement due à la politique indienne du prix de soutien minimum, qui garantit aux
agriculteurs un revenu stable grâce à un programme d’achats publics. Il est supposé, dans
ces Perspectives, que les terres irriguées continueront de représenter plus de 95 % de la
zone de production. En plus de l’Inde, d’autres pays devraient également enregistrer une
forte progression de la production : l’Union européenne (+13 Mt), la Fédération de Russie
(+9 Mt), la Chine (+8 Mt) et l’Ukraine (+6 Mt). Dans la Fédération de Russie et en Ukraine,
l’accroissement de la production s’explique par l’utilisation de semences hybrides et
d’engrais produits domestiquement, les faibles coûts de l’énergie et l’existence de grandes
exploitations commerciales.
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Graphique 3.2. Taux de croissance mondiaux des superficies récoltées
et des rendements pour les céréales
Source : OCDE/FAO (2019), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de
l’OCDE (base de données), http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2 http://dx.doi.org/10.1787/888933964718
La production mondiale de maïs devrait s’accroître de 183 Mt à 1311 Mt au cours de la
prochaine décennie, les plus fortes augmentations étant enregistrées en Chine (+47 Mt),
aux États-Unis (+31 Mt), au Brésil (+25 Mt), en Argentine (+17 Mt) et en Ukraine (+6 Mt).
Selon les projections, en Chine, la production de cette céréale progressera plus lentement
(+2.1 % par an) que durant les dix précédentes années (+4.5 % par an) car les nouvelles
mesures prises par les pouvoirs publics en 2016 ont mis fin au soutien des prix du maïs et
au programme concomitant d’accumulation des stocks ; ces dispositions ont été remplacées
par des subventions agricoles directes et des achats obéissant à la logique du marché. Par
conséquent, sur le court terme, la Chine va délaisser la production de maïs pour se tourner
vers d’autres céréales comme le soja et le blé, mais elle pourrait revenir au maïs dans
quelques années lorsque les stocks seront redescendus à des niveaux plus viables. Aux
États-Unis, la superficie plantée en maïs restera stable et l’augmentation de la production
sera due surtout à la hausse des rendements. Au Brésil et en Argentine, la production
augmentera à la fois du fait de l’extension de la superficie plantée (nouvelles terres
agricoles et cultures multiples) et de la hausse de la productivité, toutes deux favorisées par
des politiques intérieures incitatives (par exemple des prêts à taux préférentiel) et par la
dépréciation des monnaies nationales. En Ukraine, la hausse de la production sera due en
grande partie à l’utilisation de variétés indigènes à haut rendement et d’un système de
culture pluviale.
La production mondiale d’autres céréales secondaires – comme le sorgho et l’orge – devrait
atteindre 325 Mt d’ici à 2028, soit 34 Mt de plus que durant la période de référence.
L’Éthiopie devrait représenter 16 % de la hausse de la production mondiale ; sa production
d’autres céréales secondaires augmentera de 5 Mt – pour s’établir à 19 Mt à l’horizon
2028 –, le teff et le sorgho représentant la majorité de cette hausse. Une progression
similaire est attendue dans l’Union européenne (+5 Mt), suivie par l’Inde, la Turquie et la
Chine (+1.9 Mt chacune). Aux États-Unis, la production d’autres céréales secondaires (en
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particulier de sorgho) va continuer à diminuer au cours de la période de projection sous
l’effet des mesures de protection des échanges et de la suppression des soutiens des prix du
maïs en Chine, qui ont entraîné une baisse de la compétitivité du prix des aliments de
substitution pour animaux par rapport au maïs. Globalement, la contribution du monde
développé à l’augmentation mondiale de la production sera limitée (+9 Mt), en partie à
cause d’un ralentissement de la hausse de la demande d’aliments pour animaux et de
l’intensification de la concurrence du maïs sur les marchés de l’alimentation animale. En
revanche, les gains de production seront importants dans les pays en développement
(+25 Mt), en particulier en Afrique où la demande sera en hausse du fait de la croissance
démographique et du développement du secteur de l’alimentation animale.
La production mondiale de riz devrait croître de 65 Mt pour se porter à 578 Mt en 2028. Si
l’augmentation sera minime dans les pays développés (+1 Mt), elle sera au contraire
relativement forte dans les pays en développement (+64 Mt). Pendant la période de
projection, la production mondiale supplémentaire sera attribuable en majeure partie à
l’Asie, qui contribuera pour 56 Mt à l’augmentation. La progression la plus importante
devrait avoir lieu en Inde (+21 Mt), le deuxième plus gros producteur de riz au monde. Ce
pays sera suivi par les pays d’Asie les moins avancés (+11 Mt), l’Indonésie (+7.6 Mt), la
Chine et le Viet Nam (+4 Mt chacun), et la Thaïlande (+3 Mt).
Graphique 3.3. Contribution régionale à la hausse de la production de céréales,
2016-18 à 2028
Source : OCDE/FAO (2019), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de
l’OCDE (base de données), http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2 http://dx.doi.org/10.1787/888933964737
En Inde, l’augmentation de la production de riz devrait être forte grâce à la hausse de
rendements. Le gouvernement encourage activement l’utilisation de nouvelles variétés de
semences et l’extension des systèmes d’irrigation. Il est présumé que cette tendance va se
poursuivre, ce qui permettra à ce pays de combler son écart de rendement par rapport aux
autres grands producteurs. Le maintien d’un prix de soutien minimum pendant la période
de projection devrait inciter à planter du riz. En Chine, premier producteur de riz au monde,
la production devrait croître à un rythme plus lent qu’au cours de la précédente décennie,
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car l’on anticipe une baisse de la superficie plantée en riz suite aux efforts des pouvoirs
publics pour résoudre les problèmes d’excès de l’offre.
En Thaïlande et au Viet Nam, qui sont deux importants fournisseurs de riz, l’augmentation
de la production dépendra de l’amélioration des rendements, en supposant que les efforts
des pouvoirs publics pour promouvoir une évolution vers des cultures alternatives portent
leurs fruits. Toutefois, comme pour d’autres producteurs de riz, les facteurs déterminants
seront, outre les aspects liés à l’infrastructure et aux intrants, la structure variétale des
plantations et l’utilisation de souches de semences améliorées. Les initiatives visant à
promouvoir la production de variétés de meilleure qualité mais à plus faible rendement
pourraient avoir des répercussions sur les améliorations futures du taux de productivité
dans les deux pays.
Dans les pays développés, la production va stagner ou revenir au niveau de la période de
référence en Corée, au Japon et dans l’Union européenne, mais elle va s’accroître aux États-
Unis et en Australie – toutefois sans dépasser le niveau record de 2010 dans le premier
pays, ni celui de 2001 dans le second. Les pays d’Asie les moins avancés – Myanmar,
Cambodge, République démocratique populaire lao et Bangladesh – devraient continuer à
accroître leurs niveaux de productivité à mesure qu’ils adopteront des variétés à plus haut
rendement et amélioreront leurs pratiques agricoles. Alors que l’on s’attend à une hausse
de la production dans de nombreux pays d’Afrique, le potentiel d’augmentation sera limité
par le fait que, selon les prévisions, ces pays vont continuer à pratiquer une culture à sec, à
utiliser peu d’intrants et à avoir une infrastructure agricole inadaptée.
3.5. Consommation
La consommation mondiale de céréales devrait s’accroître de 1.2 % par an au cours de la
période de projection. C’est moins que les 2.1 % par an enregistrés lors de la précédente
décennie car la demande en Chine, qui représentait 32 % de la hausse de la consommation
lors de la période précédente , est anticipée à la baisse et ne devrait représenter que 22 %
de la progression prévue. Pendant la période de référence, l’alimentation humaine
représentait la plus grosse part de la consommation mondiale de céréales (42 %), suivie par
l’alimentation animale (37 %) et l’utilisation industrielle (21 %). Au cours de la période de
projection, l’alimentation animale devrait enregistrer une croissance absolue (+156 Mt)
supérieure à celle de l’alimentation humaine (+147 Mt), d’où une légère augmentation de
sa part dans la consommation totale de céréales à l’horizon 2028. S’agissant de la
consommation humaine, l’essentiel de la demande supplémentaire viendra d’Afrique et
d’Inde, où les céréales de base demeurent les principales composantes du régime
alimentaire, et où la croissance démographique est rapide. Par ailleurs, alors que la
consommation moyenne par habitant de céréales a atteint un niveau de saturation à l’échelle
mondiale, elle est en forte hausse en Afrique, en particulier en Éthiopie (où la progression
est d’environ 20 kg par habitant) et dans les PMA d’Afrique subsaharienne (avec +10 kg
par habitant). Dans certaines régions d’Asie, en particulier l’Inde et l’Indonésie, la
consommation annuelle de céréales par habitant devrait s’accroître de plus de 5 kg d’ici à
2028. En Amérique latine, la progression serait plus modérée, aux environs de 6 kg sur
toute la période de projection.
Pour ce qui est de la consommation animale, la Chine continuera, selon les prévisions, de
représenter une part très importante (25 %) de la demande supplémentaire. Toutefois, les
Amériques – qui se situent dans les premiers rangs de la production et des exportations de
viande – devraient voir leur consommation animale s’accroître considérablement et
contribuer pour 17 % à la demande supplémentaire. L’Asie du Sud-Est, le Moyen-Orient,
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PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2019-2028 © OCDE/FAO 2019
l’Afrique du Nord et l’Europe de l’Est enregistreront également une augmentation de la
consommation animale, sous l’effet de l’extension des secteurs de l’élevage et de la
production laitière. Enfin, l’utilisation industrielle des céréales, notamment pour la
production d’amidon et de biocarburants, sera en faible hausse car les politiques existantes
ne favoriseront sans doute pas une plus forte progression.
La consommation de blé devrait s’accroître de 94 Mt par rapport à la période de référence,
et être destinée en grande partie à la consommation humaine. On prévoit que la Chine
(+21 Mt), l’Inde (+12 Mt), l’Afrique continentale (+17 Mt) et le Moyen-Orient (+9 Mt)
représenteront plus des deux tiers de l’augmentation de la consommation totale en raison
de leurs régimes alimentaires à base de blé et de la croissance démographique. La
consommation humaine, qui restera stable (environ deux tiers de la consommation totale),
représentera 55 % de l’augmentation de la demande totale, la faible progression
s’expliquant par la légère baisse de la consommation mondiale par habitant et le rythme
modéré de la croissance démographique. La consommation animale devrait elle aussi
s’accroître plus modestement (+21 Mt) que pendant la période de référence en raison du
ralentissement de la production animale mondiale et de la plus grande compétitivité des
produits pour l’alimentation animale à base de maïs. La production mondiale d’éthanol à
base de blé devrait augmenter de 3 Mt, sous l’effet des efforts déployés par la Chine pour
produire plus d’éthanol. Dans l’Union européenne – qui fut pendant la précédente décennie
un gros utilisateur de blé aux fins de la production d’éthanol –, les politiques en matière de
biocarburants ne devraient plus favoriser la poursuite de la croissance des biocarburants de
première génération. La production mondiale de blé étant globalement plus élevée que sa
consommation pendant toute la période de projection, le ratio stocks/consommation à
l’échelle mondiale atteindrait 40 % en 2028, soit une progression de 1 point de pourcentage
par rapport à la période de référence.
Graphique 3.4. Stocks et ratio stocks/consommation de céréales à l’échelle mondiale
Source : OCDE/FAO (2019), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de
l’OCDE (base de données), http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
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La consommation mondiale de maïs devrait augmenter de 189 Mt au cours de la période
de projection, soit un peu moins que les 265 Mt de la précédente décennie. Le maïs étant
principalement une culture fourragère (à 59 % pendant la période de référence), cette
hausse plus faible de sa consommation est liée à l’évolution de la demande d’aliments pour
animaux qui, durant la période de projection, se caractérise par une plus grande efficience
de la consommation animale et un ralentissement de la croissance de la production animale.
Par ailleurs, la hausse de la consommation de maïs pour la production de biocarburant, qui
a plus que doublé au cours de la précédente décennie, devrait être limitée car les politiques
actuelles en matière de biocarburants n’encourageront sans doute pas les gros producteurs
à produire davantage. La consommation animale représente la majeure partie (63 %) de
l’augmentation prévue en raison du développement du secteur de l’élevage en Chine, dans
les Amériques et en Asie du Sud-Est. La consommation humaine de maïs devrait progresser
de 27 Mt, sous l’effet à la fois de la croissance démographique et de l’augmentation de la
consommation mondiale par habitant. C’est en Afrique subsaharienne, où le maïs blanc est
un aliment de base important et où la croissance démographique est rapide, que la
progression de la consommation humaine devrait être la plus forte (+13 Mt).
La Chine a modifié en 2016 sa politique relative au maïs en supprimant le dispositif de
soutien des prix du marché qui était en vigueur depuis 2008. Cette modification était
motivée par la nécessité de réduire les énormes stocks de maïs (qui, d’ailleurs, se
dégradaient), de mettre fin aux pratiques agricoles non viables et de répondre aux
préoccupations environnementales. La Chine a donc mis en place une subvention directe
sur le maïs et remplacé le programme de stockage par des achats obéissant à la logique du
marché. Selon les prévisions, ce changement de politique permettra d’écouler les stocks
accumulés par la Chine, et ainsi de revenir à un ratio stocks/consommation plus viable
(17 %) à l’horizon 2028. En partant de cette hypothèse, ce ratio passera, au niveau mondial,
de 34 % pendant la période de référence à 18 % en 2028 (graphique 3.4).
La consommation mondiale d’autres céréales secondaires devrait augmenter de 32 Mt soit
1 % par an sur la période visée, ce qui est nettement plus rapide que la progression de
0.5 % par an enregistrée lors de la précédente décennie. Une progression similaire est
prévue pour la consommation humaine et animale (+14 Mt chacune). La consommation
dans les pays développés devrait rester stable en raison d’une hausse plus réduite de la
demande d’aliments pour animaux, ce qui veut dire que les pays en développement – en
particulier en Afrique – représenteront une part importante de l’augmentation de la
consommation (graphique 3.5). La principale raison de la hausse de la consommation dans
les pays africains est l’accroissement de la consommation humaine, lui-même dû à une
augmentation de la consommation par habitant et une croissance démographique rapide.
S’agissant de l’alimentation animale, les pays du Moyen-Orient (en particulier l’Iran et la
Turquie) et l’Amérique latine contribueront pour une part importante à la hausse de la
consommation du fait du développement des secteurs de l’élevage et de l’aviculture. Dans
la mesure où la consommation humaine devrait augmenter davantage que la consommation
animale, sa part dans la consommation totale passerait de 27 % environ pendant la période
de référence à 29 % en 2028. Par ailleurs, la consommation étant inférieure à la production,
le ratio stocks/consommation mondial passerait de 18 % pendant la période de référence à
20 % en 2028.
3. CÉRÉALES 145
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2019-2028 © OCDE/FAO 2019
Graphique 3.5. Consommation de céréales dans les pays développés et en développement
Source : OCDE/FAO (2019), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de
l’OCDE (base de données), http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2 http://dx.doi.org/10.1787/888933964775
Encadré 3.1. Répercussions économiques des politiques de stockage public du riz en Asie
Au cours de la précédente décennie, un certain nombre de pays du monde entier ont eu de
plus en plus recours à des programmes de stockage public consistant pour les pouvoirs
publics à acheter, stocker et distribuer des produits alimentaires de base. Les objectifs de
ces programmes vont de la stabilisation des prix au soutien de programmes de distribution
régulière de denrées alimentaires, en passant par l’aide alimentaire temporaire en période
de crise. Cela dit, tous ces programmes n’atteignent pas leurs objectifs. La plupart de ceux
visant à constituer des « stocks régulateurs » (c’est-à-dire des stocks publics destinés à
stabiliser les prix) n’ont pas réussi à réduire la volatilité des prix et certains l’ont même
accrue, ce qui signifie que ces programmes – dans lesquels sont injectés des fonds publics –
sont mis en place au détriment de politiques plus efficaces (Deuss, 2015 ; World Bank,
2012).
Outre leur efficacité variable, les programmes de stockage public peuvent aussi avoir des
effets additionnels imprévus sur les marchés intérieurs et internationaux. De plus, aux
effets sur les prix, la production, la consommation et les échanges peuvent s’ajouter des
impacts sur les budgets publics et l’activité du secteur privé. L’ampleur de ces impacts
dépend non seulement de la taille des programmes, mais aussi de leur fonctionnement,
c’est-à-dire des circuits utilisés pour acquérir et écouler les stocks publics (graphique 3.6).
Le rapport intitulé The Economic Effects of Public Stockholding Policies for Rice in Asia
(OCDE, 2018) compare le fonctionnement des programmes de stockage public du riz dans
8 pays d’Asie – Bangladesh, Chine, Corée, Inde, Indonésie, Japon, Philippines et
Thaïlande – et examine leurs effets sur le plan économique. L’analyse simule, en prenant
pour référence une situation de maintien des politiques existantes, les impacts sur le moyen
terme (2018-2030) de la mise en œuvre d’un programme de stockage public de haut niveau
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Développés En développement Développés En développement Développés En développement Développés En développement
Blé Maïs Autres céréales second. Riz
Mt
Autre utilisation Biocarburants Alimentation animale Alimentation humaine
146 3. CÉRÉALES
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2019-2028 © OCDE/FAO 2019
(scénario « haut ») ou de bas niveau (scénario « bas »). Le niveau des stocks publics
équivaut à trois mois de consommation intérieure de riz dans le scénario « haut », et à deux
semaines dans le scénario « bas ».
Graphique 3.6. Fonctionnement général des programmes de stockage public
Source : OCDE (2018)..
L’analyse montre que ces programmes peuvent avoir de nombreux effets sur les marchés
intérieurs et internationaux : dans le scénario « haut », la disponibilité du riz sur les
marchés serait réduite, ce qui entraînerait une hausse des prix intérieurs (graphique 3.7) et
mondiaux de cette céréale par rapport à la situation de référence, alors que c’est l’inverse
qui se produirait dans le scénario « bas ». Ces effets seraient très prononcés au cours de la
période transitoire de trois ans au cours de laquelle des modifications sont apportées aux
programmes ; les impacts structurels persisteront toutefois – quoique de moindre
intensité – sur le moyen terme. En plus de la modification du niveau des achats (le maintien
de stocks élevés nécessite en effet d’acheter des volumes plus importants en continu) et des
conséquences sur les prix et la disponibilité à l’échelle nationale et internationale, ces
programmes auront une incidence sur les dépenses publiques et le niveau des stocks privés.
Dans le scénario « haut » par exemple, les stocks privés seraient plus faibles à moyen terme
que dans la situation de référence, car ils seraient mobilisés pour la constitution de stocks
publics. La situation serait inverse dans le scénario « bas ».
Un dernier constat de première importance concerne la capacité des stocks publics à
protéger les marchés contre les chocs survenant du côté de l’offre. L’analyse montre que
si la constitution de stocks publics importants peut au début atténuer l’impact sur les prix
et la disponibilité d’une baisse de la production mondiale, des stocks plus faibles favorisent
en revanche une reprise plus rapide et le retour à une situation normale. De surcroît, le
maintien de stocks publics peu élevés permet de réduire considérablement les dépenses de
3. CÉRÉALES 147
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2019-2028 © OCDE/FAO 2019
l’État, et ainsi de consacrer les fonds correspondants à d’autres stratégies d’atténuation des
situations (d’urgence) de pénurie alimentaire.
Graphique 3.7. Pourcentage de variation des prix aux producteurs
Source : Simulations de l’OCDE à l’aide du modèle Aglink-Cosimo de l’OCDE/FAO.
StatLink 2 http://dx.doi.org/10.1787/888933964794
Que doivent faire les pouvoirs publics ?
Lorsqu’ils envisagent de modifier le niveau des stocks publics, les gouvernements doivent
évaluer avec soin non seulement les impacts éventuels à court terme sur le marché, mais
aussi les conséquences à moyen terme sur les marchés intérieurs et internationaux. Ils
doivent aussi prendre conscience qu’augmenter le niveau des stocks publics a un coût sur
le plan budgétaire et peut dissuader le secteur privé de participer à la constitution de ces
stocks.
Deuss, A. (2015), « Review of the performance and impacts of recent stockholding policies », in Issues in
Agricultural Trade Policy, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264233911-5-en
OCDE (2018), The Economic Effects of Public Stockholding Policies for Rice in Asia, Éditions OCDE, Paris,
https://doi.org/10.1787/9789264305366-en.
Banque mondiale (2012), Using Public Food Grain Stocks to Enhance Food Security, Report N° 71280- GLB,
Septembre, 2012.
La consommation mondiale de riz devrait s’accroître de 67 Mt d’ici à 2028. Si
l’alimentation humaine directe reste sa principale forme de consommation, le riz reste un
aliment de base important en Asie, en Afrique, en Amérique latine et dans les Caraïbes.
Selon les prévisions, la consommation totale de riz progressera d’environ 1.1 % par an –
contre 1.4 % par an au cours de la précédente décennie –, principalement en raison de la
croissance démographique. La hausse attendue de la consommation est presque
entièrement attribuable à l’augmentation de la demande alimentaire dans les pays en
développement (graphique 3.5), en particulier en Asie (+35 Mt) et en Afrique (+17 Mt).
Du fait de la diversification des régimes alimentaires – due à la hausse des revenus –, la
consommation de riz par habitant devrait stagner, ou n’augmenter que légèrement, dans la
plupart des pays d’Asie, où la majeure partie de la production est consommée au niveau
intérieur. La seule exception est l’Inde, où la consommation annuelle par habitant va
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%
Bangladesh Chine Inde Indonésie
Japon Corée Philippines Thaïlande
scénario de haut niveau par rapport au scénario de base scénario de bas niveau par rapport au scénario de base
148 3. CÉRÉALES
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2019-2028 © OCDE/FAO 2019
s’accroître de 4 kg au cours des dix prochaines années, en partie sous l’effet de la politique
sociale du gouvernement visant à améliorer la sécurité alimentaire des ménages défavorisés
par la distribution publique de céréales alimentaires. En Afrique, où le riz acquiert une
place de plus en plus importante parmi les aliments de base, la consommation par habitant
devrait croître plus rapidement (d’environ 5 kg) au cours de la période de projection
(tableau 3.1). À l’échelle mondiale, la consommation moyenne de riz par habitant pour
l’alimentation humaine devrait augmenter de 1 kg, pour s’établir à 55 kg par an. Avec une
augmentation de la consommation de riz légèrement plus rapide que l’offre mondiale, le
ratio stocks/consommation mondial va quelque peu diminuer, d’un taux élevé de 34 %
pendant la période de référence à 32 % à l’horizon 2028.
Tableau 3.1. Consommation de riz par habitant
KG/personne/an
2016-18 2028 Taux de croissance
(% par an)
Afrique 26.1 30.7 1.26
Asie et Pacifique 77.8 78.7 0.11
Amérique du Nord 12.8 12.9 0.23
Amérique latine et Caraïbes 28.6 28.4 -0.03
Europe 5.8 6.1 0.42
Source : OCDE/FAO (2019), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de
l’OCDE (base de données), http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
3.6. Échanges
Le commerce mondial de céréales devrait s’accroître de 76 Mt au cours de la période de
projection, pour atteindre 503 Mt à l’horizon 2028 (graphique 3.8). En adéquation avec les
prévisions de ralentissement de la hausse de la demande, le volume des échanges de
céréales progressera de 1.5 %, soit moins que les 5.0 % d’augmentation par an enregistrés
lors de la précédente décennie, ce qui portera à environ 16 % la part des échanges dans la
consommation mondiale au cours de la période de projection. De manière générale, les
Amériques, la région de la mer Noire et l’Australie approvisionneront en céréales les pays
situés au sein et en dehors de leurs régions, où la demande croissante de l’alimentation
humaine et animale ne peut être satisfaite intérieurement. Cette situation devrait se
poursuivre au cours de la prochaine décennie, car la part combinée des cinq principaux
exportateurs de céréales devrait rester stable.
Les exportations de blé devraient augmenter de 27 Mt, pour s’établir à 203 Mt d’ici à 2028.
La Fédération de Russie a supplanté l’Union européenne au premier rang des exportations
en 2016, à la faveur de la compétitivité de ses prix et de sa proximité géographique avec
les principaux pays importateurs du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. L’Égypte, qui est
le plus gros importateur de blé au monde, a récemment réduit son exigence concernant la
teneur en protéines du blé importé, ce qui l’amène à préférer le blé de la mer Noire. Au
cours de la précédente décennie, l’offre des principaux pays producteurs de blé de cette
région – la Fédération de Russie, le Kazakhstan et l’Ukraine – avait été irrégulière,
principalement à cause des fluctuations des rendements. La production s’est toutefois
accrue plus vite que la consommation en raison de l’adoption de variétés de semences
améliorées. Par voie de conséquence, une hausse de la production est attendue dans ces
pays, ce qui entraînera une augmentation de leurs parts dans les exportations mondiales de
3. CÉRÉALES 149
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2019-2028 © OCDE/FAO 2019
blé (graphique 3.9). La Fédération de Russie devrait se maintenir à la première place d’ici
à 2028 – avec une part d’environ 20 % dans les exportations mondiales de blé–, suivie par
l’Union européenne (15 %), les États-Unis (13 %), le Canada (12 %) et l’Ukraine (11 %).
La part des exportations de l’Union européenne augmentera légèrement en raison de la
compétitivité des prix de l’UE, de la qualité de ses céréales et de sa proximité avec ses
principaux marchés en Afrique et en Asie. Selon les prévisions, les importations de blé vont
se répartir plus largement entre un grand nombre de pays, les cinq premiers – Égypte,
Indonésie, Algérie, Brésil et Philippines – représentant une part cumulée d’environ 25-
27 % au cours de la période de projection.
Graphique 3.8. Volumes des échanges mondiaux de céréales par produit
Source : OCDE/FAO (2019), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de
l’OCDE (base de données), http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2 http://dx.doi.org/10.1787/888933964813
Les exportations de maïs devraient progresser de 33 Mt à 193 Mt en 2028. La part des
exportations des cinq principaux exportateurs – États-Unis, Brésil, Ukraine, Argentine et
Fédération de Russie – représentent 89 % pendant la période de référence et passeront à
91 % en 2028 sous l’effet de la hausse des quantités exportables au Brésil, en Argentine et
en Ukraine. Les États-Unis devraient conserver la première place du classement – avec des
exportations en hausse de 5 Mt, se situant donc à 66 Mt à l’horizon 2028 –, mais leur part
dans les exportations sera en baisse (de 38 % à 34 %) car les acheteurs d’Asie du Sud-Est
manifestent des préférences pour le maïs d’Amérique du Sud en raison de leur perception
de son niveau d’humidité et de la dureté du grain. Dans son ensemble, l’Amérique latine
devrait voir sa part dans les exportations mondiales passer de 36 % pendant la période de
référence à 41 % en 2028 (graphique 3.9), du fait de l’augmentation de la production
favorisée par les politiques intérieures (par exemple, des prêts à taux préférentiel) et de la
dépréciation des monnaies locales. Selon les prévisions, l’Ukraine et la Fédération de
Russie enregistreront une hausse de leurs exportations de maïs, car leur offre augmentera
plus vite que la consommation intérieure, entrainant l’écoulement des excédents sur le
marché mondial.
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2008 2013 2018 2023 2028
Mt
Riz Autres céréales second. Maïs Blé
150 3. CÉRÉALES
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2019-2028 © OCDE/FAO 2019
Graphique 3.9. Parts des principales régions exportatrices dans les exportations mondiales
Note : La région de la mer Noire comprend la Fédération de Russie, l’Ukraine et le Kazakhstan
Source : OCDE/FAO (2019), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de
l’OCDE (base de données), http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2 http://dx.doi.org/10.1787/888933964832
Pendant la période de référence, les cinq premiers pays importateurs de maïs – Mexique,
Union européenne, Japon, Corée et Égypte – représentaient 43 % des importations
mondiales. Le Viet Nam, qui enregistre un accroissement de ses importations de maïs
depuis 2012, devrait remplacer la Corée au quatrième rang mondial, sous l’impulsion du
développement de ses secteurs de l’élevage et de l’aviculture. La Malaisie devrait, du fait
du développement continu de son secteur de l’élevage, accroître encore ses importations.
En Chine, sous l’effet du changement de politique en 2016 (suppression du dispositif de
soutien des prix et du programme de stockage qui y était associé), la hausse de la production
de maïs devrait ralentir. À mesure que les stocks diminueront et reviendront à des niveaux
plus viables, un resserrement de l’offre devrait favoriser la progression des importations à
un niveau proche du contingent tarifaire de 7.2 Mt d’ici à 2028.
Contraint par les mesures de protection des échanges (particulièrement en Chine) et par
l’intensification de la concurrence du maïs sur les marchés de l’alimentation animale, le
volume des échanges internationaux d’autres céréales secondaires – telles que l’orge et le
sorgho – ne devrait s’accroître que de 3 Mt durant la période concernée, contre presque
10 Mt enregistrés pendant la décennie écoulée. Entre 2012 et 2014, les importations par la
Chine d’autres céréales secondaires ont augmenté de 2.9 Mt à 20.2 Mt, sous l’influence du
prix intérieur élevé du maïs (dans le cadre du dispositif de soutien des prix) et des
restrictions commerciales limitées. Depuis lors, la suppression des prix de soutien et
l’écoulement qui s’en est suivi des stocks existants de maïs, ainsi que les tarifs douaniers,
ont entraîné une baisse des importations d’autres céréales secondaires par la Chine. Pendant
la période de référence, les cinq principaux exportateurs – Union européenne, Australie,
Ukraine, Canada et États-Unis – représentaient 72 % des exportations mondiales ; ce
pourcentage devrait fléchir à 71 % en raison de la baisse des exportations de sorgho par les
États-Unis causée par les tarifs douaniers chinois. Par ricochet, la Fédération de Russie
remplacera les États-Unis au cinquième rang des exportateurs d’autres céréales secondaires
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Mer Noire Amérique duNord
Unioneuropéenne
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Amérique duNord
Mer Noire Mer Noire Unioneuropéenne
Océanie Asie du SudEst
Inde Pakistan
Blé Maïs Autres céréales second. Riz
%
2016-18 2028
3. CÉRÉALES 151
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2019-2028 © OCDE/FAO 2019
car son accès privilégié aux marchés d’Iran et des pays d’Asie centrale lui permettra de
maintenir le niveau de ses exportations. Contrairement aux importations de maïs et de blé,
les importations d’autres céréales secondaires sont beaucoup moins réparties entre les pays.
Les cinq principaux importateurs – Chine, Arabie saoudite, République islamique d’Iran,
Japon et États-Unis – absorbent 66 % des échanges mondiaux, la Chine en représentant
29 % à elle seule en 2028.
Les échanges mondiaux de riz devraient s’accroître de 2.3 % par an au cours de la période
de projection, soit une hausse des volumes échangés de 12 Mt, à 164 Mt en 2028. La part
de marché des cinq principaux exportateurs de riz – Inde, Thaïlande, Viet Nam, Pakistan
et États-Unis – devrait passer, au cours de la période considérée, de 77 % à 75 %. L’Inde
restera le premier exportateur de riz au monde, la demande de ses marchés traditionnels
d’Afrique et du Proche-Orient assurant la hausse des exportations. La Thaïlande, dont le
riz proposé à l’exportation est toujours majoritairement de qualité supérieure, devrait se
maintenir au deuxième rang mondial des exportations. Quant au Viet Nam, l’augmentation
prévue de ses exportations sera due en partie aux efforts engagés par le pays pour diversifier
la composition variétale de l’offre de riz, qui pourrait entraîner un accroissement de ses
livraisons au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie de l’Est. Les trois pays susmentionnés
pourraient toutefois être confrontés à une concurrence accrue sous l’effet des prévisions de
croissance des exportations de riz chinois à destination de l’Afrique, ainsi que de
l’importance accrue du Cambodge et du Myanmar en tant que fournisseurs de riz pendant
la période de projection. Compte tenu de leurs prix compétitifs et de l’abondance des
quantités exportables, les exportations totales de ces pays devraient croître de 4 Mt valeur
de la période de référence à 7 Mt en 2028.
La plus forte hausse des importations sera enregistrée dans les pays africains, où la
demande – stimulée par l’augmentation de la consommation par habitant et la croissance
démographique rapide – devrait dépasser la production. Selon les prévisions, les
importations totales dans cette région progresseront de 17 Mt pendant la période de
référence à 29 Mt en 2028. Cela porterait la part de l’Afrique dans les importations
mondiales de riz de 35 % à 49 %, et la région deviendrait la première destination des flux
mondiaux de cette céréale. Le Nigéria, en particulier, devrait plus que doubler ses
importations de riz à l’horizon 2028 et atteindre quasiment les mêmes quantités que celles
anticipées pour la Chine, qui est le premier importateur de riz au monde. Les PMA
d’Afrique subsaharienne enregistreraient une forte hausse de leurs importations, de 8 Mt
pendant la période de référence à 14 Mt en 2028. Avec ses réserves abondantes et ses efforts
poussés pour lutter contre le trafic de riz via sa frontière méridionale, la Chine devrait
assister à une légère baisse de ses importations de riz ; elle restera néanmoins un important
débouché commercial de cette céréale pendant la période de projection. Outre la Chine et
le Nigéria, les cinq plus gros importateurs de riz sont les Philippines, l’Union européenne
et l’Iran, qui représentent globalement quelque 26 % des importations mondiales pendant
la période de référence.
S’agissant des Philippines, les prévisions ne tiennent pas compte du remplacement récent
des restrictions quantitatives des importations de riz par des droits sur les importations,
suite à l’adoption de la loi de la République N° 11203 en février 2019. Les modalités de
mise en œuvre de ce texte ne sont en effet pas encore définies, notamment en ce qui
concerne le stockage et la distribution publics de riz, ainsi que l’utilisation du fonds de
promotion de la compétitivité du riz (doté de 10 milliards PHP) établi par la loi, qui fournira
pendant six ans des aides aux producteurs locaux.
152 3. CÉRÉALES
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2019-2028 © OCDE/FAO 2019
La variété Indica représente la majeure partie des échanges mondiaux de riz. La variété
Japonica, cultivée sous des climats plus tempérés, représente quelque 13 % de la production
mondiale de riz et environ 7 % des échanges. Le Japon, la Corée, l’Égypte et la Turquie
produisent et consomment presque exclusivement du riz Japonica ; les prévisions relatives
à ces pays représentent donc la projection à moyen terme de cette variété. Les plus gros
exportateurs sont les États-Unis, l’Australie, l’Union européenne et la Chine, où le Japonica
représente respectivement quelque 21 %, 80 %, 77 % et 35 % de la production de riz.
S’agissant des importations, l’Asie du Nord-Est (Japon, Corée et Taipei chinois) reste la
principale destination du riz Japonica, suivie par le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, où
la demande s’accroît. De plus en plus de PMA interviennent dans le commerce du riz,
l’Asie pour les exportations et l’Afrique pour les importations. Il s’agit d’un cas unique
dans lequel un groupe de PMA devrait contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire
de PMA situés dans une autre région.
3.7. Principales questions et incertitudes
Bien que les hypothèses climatiques donnent lieu à des perspectives de production positives
pour les principales régions céréalières, les ravageurs, les maladies des végétaux et les aléas
météorologiques accentués par le changement climatique pourraient entraîner une plus
grande volatilité des rendements des cultures, avec des conséquences sur l’offre et les prix
au niveau mondial. Les variations historiques du rendement des cultures ont été plus
marquées en Australie, au Kazakhstan, dans la Fédération de Russie et en Ukraine. Les
rendements des cultures en Amérique du Sud – notamment en Argentine, au Brésil, au
Paraguay et en Uruguay – affichent également une variabilité élevée. Ces dernières années,
la participation accrue de la région de la mer Noire aux marchés mondiaux des céréales a
atténué certains des risques associés à l’insuffisance des récoltes dans les principaux pays
exportateurs. L’augmentation continue de sa participation aux exportations pendant la
prochaine décennie pourrait réduire les risques de volatilité des rendements dans certaines
régions. Par ailleurs, la survenue de maladies (comme celle causée par la chenille
légionnaire d’automne) dans les grands pays producteurs et exportateurs pourrait avoir un
impact considérable sur les marchés mondiaux.
Le développement futur des marchés mondiaux du maïs et du blé est encore incertain car
les principaux pays exportateurs d’Amérique du Sud pourraient connaître une hausse
sensible des prix due à la supposée dépréciation de leurs taux de change. Dans cette région,
les prix internationaux exprimés en dollars pourraient chuter, et les producteurs et sociétés
d’export pourraient bénéficier d’une majoration des prix – due à l’affaiblissement de leur
monnaie nationale – qui stimulerait la production. L’incertitude des taux de change dans la
région pourrait avoir une incidence sur la production et les quantités exportables.
La demande d’aliments pour animaux en Chine, ainsi que le niveau global de l’offre
intérieure et les effets connexes sur les stocks, constitueront les principales incertitudes
durant la période considérée. On ne dispose aujourd’hui d’aucun état exhaustif et officiel
de l’équilibre du marché dans ce pays. S’appuyant sur le troisième recensement agricole
national datant de 2018, les autorités chinoises ont revu leurs estimations de la production
végétale, avec une nette évolution de la production de maïs (+266 Mt) au cours des dix
dernières années. En revanche, aucun chiffre n’est fourni concernant l’alimentation animale
ou les stocks. Le scénario de référence actuel utilise les estimations du ministère de
l’Agriculture des États-Unis, dans lesquelles la production supplémentaire est répartie entre
les estimations précédentes des stocks et de la consommation animale. Pour autant, malgré
cette révision, la production de maïs en Chine est en baisse depuis trois ans sous l’effet du
3. CÉRÉALES 153
PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 2019-2028 © OCDE/FAO 2019
changement de politique introduit en 2016 – qui a remplacé le dispositif de soutien des prix
du marché par un programme de subvention directe pour le maïs. On suppose que cette
nouvelle disposition entraînera, au cours de la période de projection, un écoulement des
stocks accumulés par la Chine (graphique 3.10). Toutefois, si le niveau des stocks descend
en fait très en dessous des estimations actuelles, il est possible que la Chine devienne un
gros importateur de maïs et ait par conséquent une grande influence sur les évolutions
futures des marchés mondiaux des céréales. De surcroît, les récents changements
intervenus dans la mise en œuvre du soutien aux producteurs de riz pourraient avoir une
incidence sur les décisions de production, ce qui entraînerait l’écoulement des stocks de
cette céréale. L’ampleur de cet écoulement est difficile à déterminer et pourrait différer de
la tendance supposée dans ces Perspectives.
Graphique 3.10. Stocks et ratio stocks/consommation de maïs à l’échelle mondiale
Principaux exportateurs (2016-2018) : États-Unis, Brésil, Argentine, Ukraine et Fédération de Russie
Source : OCDE/FAO (2019), « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO », Statistiques agricoles de
l’OCDE (base de données), http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-fr.
StatLink 2 http://dx.doi.org/10.1787/888933964851
Les prix des céréales pourraient être affectés par la possibilité d’un nouveau ralentissement
de la croissance économique des économies à croissance rapide et par une baisse des prix
de l’énergie induite par l’utilisation de nouvelles sources d’énergie et les nouvelles
technologies d’extraction. En outre, le renforcement des critères de sécurité alimentaire et
de durabilité dans la réforme des politiques relatives aux biocarburants et dans leur
élaboration (Union européenne, Brésil ou États-Unis) peut aussi avoir des effets sur la
demande de céréales.
Le contexte du commerce international des céréales est marqué par une incertitude
croissante qui risque d’avoir une incidence sur les flux commerciaux. Outre la protection
des échanges, le règlement des différends en cours (par exemple entre les États-Unis et la
Chine) et la perspective de nouveaux accords commerciaux au niveau régional pourront
avoir d’importantes répercussions sur l’évolution future des marchés de céréales.
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Chine 5 plus gros exportateurs Reste du monde
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Stocks Stock sur consommation (axe de droite)