création je redeviens cet homme...

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mardi 4, jeudi 6, vendredi 7 et samedi 8 novembre à 20:30 maison de la culture salle Boris-Vian durée 1 heure 45 CRéATION EN RéSIDENCE à CLERMONT du 20 octobre au 3 novembre 2014 PRODUCTION LA COMéDIE DE CLERMONT CONTACT PRESSE : Émilie Fernandez – Tél. 0473.170.183 – [email protected] JE REDEVIENS CET HOMME NU GEORGES HYVERNAUD CÉLINE POUILLON création

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mardi 4, jeudi 6, vendredi 7 et samedi 8 novembre à 20:30 maison de la culture salle Boris-Vian

durée 1 heure 45

création en résidence à clermontdu 20 octobre au 3 novembre 2014

production la comédie de clermont

ContaCt presse : Émilie Fernandez – tél. 0473.170.183 – [email protected]

je redeviens Cet homme nu

georges hyvernaud CÉline pouillon

créat ion

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d’après La Peau et les Os et Lettre à une petite fille de Georges Hyvernaud(éditions Le Dilettante)

mise en scène Céline Pouillonavec Stanislas Nordey et Julie Pouillonmusique On croit qu’on en est sorti, réali-sation, choix des textes, interprétation Serge Teyssot-Gaycréation lumières Philippe Berthomévidéo Céline Pouillon et Christian Argentinorégie Emmanuelle Phelippeau-Viallard

production La Comédie de Clermont-Ferrand – SN. crédits illustration de couverture Antoine+Manuelphotographies © Jean-Louis Fernandez

création en résidence à clermont

du 20 octobre au 3 novembre 2014 à la maison de la culture

deux ou trois Choses qui Comptent vraiment

un projet documentaire écrit et réalisé par Céline Pouillon

et Christian Argentino

tournage à clermont-Ferrand lors de la résidence

expo photo de jean-louis Fernandez

autour de la création, du 21 octobre au 8 novembre,

librairie Les Volcans.

leCture à deux voix

des textes de Georges Hyvernaud par Stanislas Nordey et Julie Pouillon.

samedi 8 novembre à 11:00, librairie Les Volcans.

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Georges Hyvernaud écrit La Peau et les Os guère après son retour de captivité en Poméranie (1940-1945). D’une beauté à couper le souffle, imparable comme le destin, maigre comme un chat mouillé, semblable à un Giacometti, ce chef-d’œuvre de la littérature française passe inaperçu malgré le soutien fervent de quelques intellectuels et écrivains de renom. Très vite oublié, comme Hyvernaud lui-même, La Peau et les Os entre peu à peu dans une tout autre dimension, celle de ces livres de haute puissance humaine et poétique que se partagent en secret celles et ceux qui ont au cœur et à l’esprit le métier de vivre. La réalisatrice et metteuse en scène Céline Pouillon est de ceux-là, comme avant elle le guitariste Serge Teyssot-Gay, ex-membre de Noir Désir, auquel on doit une mémorable adaptation de plusieurs textes d’Hyvernaud pour l’album On croit

qu’on en est sorti (2000). Avec Je redeviens cet homme nu, Céline Pouillon nous invite à la suivre sur les pas du Georges Hyvernaud qu’elle aime, le poète d’aujourd’hui pour les gens d’aujourd’hui, mais aussi la figure de l’écrivain captif, comme le fut avant lui Oscar Wilde. Sur le plateau, les comédiens Stanislas Nordey et Julie Pouillon, auxquels répondent la voix et la musique de Serge Teyssot-Gay. Céline Pouillon nous fait entendre une langue au dépouillement fluide et somptueux, d’une musicalité proprement inouïe. Outre La Peau et les Os , elle a retenu pour ce spectacle un autre très grand texte de Georges Hyvernaud, la Lettre à une petite fille, que l’écrivain a imaginée durant sa détention et écrite à son retour, pour sa fille.

Pour la Comédie de Clermont-Ferrand © Daniel Conrod, printemps 2014

georges Hyvernaud est un écrivain rare et confidentiel. son œuvre injustement méconnue est peu à peu réhabilitée, notamment

la peau et les os, récit de sa captivité pendant la seconde guerre mondiale. la metteuse en scène céline pouillon, bouleversée par le texte, hantée par

cette voix, décide de le porter au plateau, avec ces interrogations : que fait-on de ses souvenirs lorsqu’on revient dans le monde des vivants ? et si

l’écriture avait non seulement permis à georges Hyvernaud de ne pas mourir dans les oflags, mais aussi de survivre à son retour ? guidée par son envie farouche de faire entendre les mots d’Hyvernaud, céline pouillon compose

une partition à trois voix, faisant s’entrecroiser deux textes de l’auteur, des passages de la peau et les os et la lettre à une petite fille : stanislas

nordey est la voix d’Hyvernaud, Julie pouillon celle de la « petite fille » lisant la lettre écrite pour elle par son père. des morceaux de l’album solo composé

par serge teyssot-gay sur des extraits de la peau et les os et intitulé on croit qu’on en est sorti viennent entrecouper les textes dits

par les deux comédiens, comme des trouées brutales dans le récit. les mots d’Hyvernaud n’ont jamais été aussi fulgurants.

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J’ai relu récemment La Peau et les Os. Plusieurs fois. Le livre, comme ce fut le cas la première fois, me bouleverse, davantage encore à chaque relecture. Je l’ouvre comme on ouvre un livre de poésie : à n’importe quelle page, pour en lire parfois seulement un passage, quelques mots, même. J’entends ces mots qui ne parlent pas seulement d’une captivité particulière, je les entends parler de nous aujourd’hui, de notre folie, de l’enfer de nos certitudes, de notre vie et de notre mort, avec de fulgurants passages d’un Hyvernaud visionnaire, qui parle de désorganisation du réel, des « machines qui s’en sont mêlées », alors que les ordinateurs et le réseau internet n’existaient pas encore… J’entends une langue au rythme musical, et je comprends, en découvrant le magnifique et poignant album de Serge Teyssot-Gay On croit qu’on en est sorti – une œuvre de sa carrière solo publiée par Barclay en 2000, qui met en musique et en voix plusieurs passages de La Peau et les Os – que Teyssot-Gay a lui aussi été bouleversé par le texte, mais peut-être d’abord par la musicalité de la langue d’Hyvernaud. Je rejoins alors ceux qui pensent que l’œuvre de Georges Hyvernaud est injustement méconnue, et je pars à la rencontre de sa correspondance. Je découvre notamment

sa Lettre à une petite fille, dont Etiemble a dit que c’était « la plus belle lettre qu’un père ait écrite à sa fille ». Andrée Hyvernaud précise : « Elle [cette lettre] fut ébauchée le 13 février 1945, sur les routes de Mecklembourg, lors de l’interminable exode du camp d’Arnswalde à travers le nord de l’Allemagne. Reprise et achevée dès le retour de l’écrivain à Paris, elle confirme ses valeurs et donne une lucide et bouleversante vision de l’homme. » (avant-propos des Carnets d’oflag, Le Dilettante, p. 15).Par ailleurs, La Peau et les Os fait écho pour moi au texte d’Oscar Wilde, La Ballade de la Geôle de Reading, que j’ai mis en scène à la Maison de la Poésie, à Paris, en 2008 et 2010, avec Stanislas Nordey et Julie Pouillon, une création musicale de Siegfried Canto et les lumières de Philippe Berthomé. Je m’interroge sur le statut de l’écrivain captif, et la question récurrente de La Peau et les Os me poursuit : que fait-on de ses souvenirs ? À qui les dit-on, peut-on les dire, comment, qui peut les entendre et les comprendre ? Qu’en fait-on lorsqu’on revient dans le monde des vivants alors qu’on était dans celui des morts ? Ne faut-il pas les dire ? Et si on avait un devoir de témoignage et de mémoire, pour ne pas oublier, pour

« nous avons été condamnés à une interminable traversée immobile, à un voyage dans la durée sans bout, dans la durée

qui est comme la mer, toujours la même et toujours autre, stérile et nue comme la mer. »

Georges Hyvernaud, La Peau et les Os

le projet

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transmettre, pour que les autres hommes sachent ce que l’homme est capable de faire à l’homme, pour que l’horreur ne se répète pas ? « Je t’écris pour que plus tard tu saches que j’ai vécu ce dénuement et cette humiliation – plus tard, quand je l’aurais moi-même oublié. Car on oublie. », écrit Hyvernaud à sa fille. Comme Oscar Wilde avec La Ballade de la Geôle de Reading, écrite après ses deux années d’emprisonnement à Reading, Georges Hyvernaud va écrire ses souvenirs. Hyvernaud n’aurait jamais écrit sans les cinq années de captivité dans les oflags de Poméranie, mais c’est aussi l’écriture qui lui a permis de ne pas mourir dans les oflags puis de survivre à son retour de captivité. Comment un prisonnier parmi d’autres utilise-t-il la matière de cinq terribles années de captivité pour livrer non pas seulement un témoignage précieux d’ordre à la fois historique et sociologique sur l’homme dans une situation précise, mais une œuvre littéraire majeure ? La captivité révèle des hommes, des écrivains particuliers, et donne naissance à des œuvres particulières. Celles-ci ne parlent pas, ne disent pas seulement la condition de l’homme captif, elles dissèquent et livrent l’homme tout court, l’homme d’hier aussi bien que celui d’aujourd’hui. C’est « la rencontre de la condition d’humain » dont parle Hyvernaud. Enfin, s’il y a, pour Oscar Wilde comme pour Hyvernaud, une impérieuse nécessité d’écrire ce qu’ils ont vécu et vu, cette écriture participe d’une quête d’identité et les ramène à des choses essentielles sur eux-mêmes. « J’étais heureux en prison », dit Oscar Wilde, « car j’y ai trouvé mon âme ». Hyvernaud, lui, retrouve, à partir de la « catastrophe informe » de la captivité, une part de l’enfant qu’il fut. Il peut alors enseigner à sa fille « deux ou trois choses qui comptent vraiment ». Son cheminement est particulièrement

poignant. L’envie de faire entendre et de faire découvrir une partie des textes d’Hyvernaud ne me quitte plus. Et j’imagine un projet à destination de la scène : une partition à trois voix. La partition de trois lignes mélodiques qui seront livrées en alternance pour dialoguer, se faire écho, se superposer les unes aux autres, en jouant d’une écriture contrapuntique. Trois voix pour deux textes : des passages de La Peau et les Os dits, des passages mis en musique – l’album de Teyssot-Gay –, la Lettre à une petite fille livrée dans son intégralité en différentes plages. Le récit est pris en charge par Stanislas Nordey. Il est entrecoupé par les morceaux de Serge Teyssot-Gay, et par des passages de la Lettre à une petite fille – pris en charge par Julie Pouillon. Celle-ci représente sur la scène symboliquement à la fois la femme d’Hyvernaud (Andrée dans la vie réelle, Louise dans La Peau et les Os) et sa fille (destinataire de la Lettre à une petite fille, mais étrangement absente du roman). Le projet de mise en scène est sobre, avec la volonté de faire entendre le texte, rien que le texte. Un plateau séparé en deux espaces distincts – « Une fois qu’on est passé du mauvais côté des choses » –, un écran en fond de scène qui diffuse des images vidéo : des paysages – la mer « stérile et nue », les grandes plaines et les ciels du nord que Georges Hyvernaud aimait et dont il avait retrouvé des échos dans les paysages de Poméranie – et des visages, ceux d’une femme et d’une petite fille qui attendent le retour de leur mari et père prisonnier.

Céline Pouillon

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deux espaces « Une fois qu’on est passé du mauvais côté des choses ».Le plateau sera séparé en deux espaces distincts : ils le seront pas une cloison, ousimplement par une ligne sur le sol.Un espace, « le bon côté des choses », sera habité physiquement par les deux comédiens – Hyvernaud écrivain après sa captivité qui a retrouvé sa femme ; l’autre par la musique et la voix de Serge Teyssot-Gay.La présence féminine raconte l’attente : que fait-on pendant que son mari et son père est prisonnier ?

Trois voix Hyvernaud écrivain, Hyvernaud prisonnier, Hyvernaud père.Trois voix pour endosser trois « rôles » : le récit pris en charge par Stanislas Nordey – c’est la voix d’Hyvernaud écrivain ; la musique et la voix de Teyssot-Gay – c’est la voix d’Hyvernaud prisonnier ; la Lettre à une petite fille prise en charge par Julie Pouillon – c’est la voix d’Hyvernaud père. La présence féminine dit l’attente de la femme d’Hyvernaud et de sa fille pendant sa captivité, mais raconte également la découverte d’un écrivain et de ce qu’il n’a pas pu raconter dans la « vraie vie ».

une TemporaliTé floue Le projet est de jouer volontairement sur une temporalité floue qui évoquerait à la fois :• les cinq années de captivité d’Hyvernaud et son absence « ici et maintenant » : une femme vit l’attente et l’espoir de retour de son mari

(et père pour sa fille) ; quel est son quotidien ? Le temps de l’attente et les dommages collatéraux dont on ne parle pas souvent.• les retrouvailles et l’impossibilité de raconter ce qu’on a vécu – notamment à travers le premier chapitre de La Peau et les Os (« Passé composé »). Le temps du retour.• le présent d’Hyvernaud prisonnier : « Les cabinets, ici, c’est une baraque badigeonnée d’un brun ignoble ». Les différents morceaux de l’album de Teyssot-Gay fonctionnent comme de brutales trouées dans le récit. On entend la voix d’Hyvernaud dans son présent de prisonnier, ce sont les souvenirs qu’il ne parvient pas à raconter.• un présent général : des passages rattachables au regard singulier de Georges Hyvernaud, à ses sentiments et à sa vision de l’homme, à ses commentaires personnels : ceux-ci, fondés au départ sur la captivité, se font tour à tour cinglants et plus généraux. Des passages qui parlent de nous aujourd’hui (par exemple, « La folie »).• notre époque : la fille d’Hyvernaud avait huit ans lorsque son père a écrit la Lettre à une petite fille : que serait la même petite fille devenue adulte qui relirait cette lettre aujourd’hui ?• le temps de la découverte d’un écrivain : une femme – à la fois l’épouse et la fille – découvre la réalité de la captivité, mais prend conscience également de la naissance d’un écrivain.

notes de mise en sCène

une mise en scène pour donner corps et lumière aux mots, aux voix, à la radicalité, à l’angoissante énergie du texte, mais aussi à l’humour et à la pitié.

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Publié en 1949 aux Éditions du Scorpion, c’est le récit acéré des souvenirs de la maison des morts-vivants mis à nus dans un camp de détention.Si la mémoire du déporté a cet air de corps brûlé où ne repousse rien, plaque surexposée que l’horreur a stérilisée, le mental captif, lui, est bien vivant, grosse poche grouillante d’anecdotes crasseuses, de gestes inavouables, de mots bêtes. La Peau et les Os est cette vision de l’humanité prisonnière. Passé composé : c’est le temps du retour, on se resangle dans son quotidien-famille. Tourner en rond, vider enfin ses tripes, seul, dans de l’émail blanc et propre, après un si long trou d’ordure sans fond. Faire semblant, n’être plus qu’un semblant d’être, qui va se mécanisant à petites rafales. Au bout du compte, sentir qu’« il n’y a plus rien ». De la peau à peine. Et des os.—En juin 1940, des centaines de milliers de vaincus s’acheminent vers les stalags sous

les coups et les cris du vainqueur. Georges Hyvernaud, instituteur charentais, marche dans ce troupeau en guenilles, hébété de faim, de fatigue et de honte. Au bout du voyage, cinq ans de nuit et de boue. Dix-huit cents jours d’humiliation, de promiscuité répugnante, de pestilence et d’abjection. Le prisonnier de guerre est cet homme nu, privé d’identité, d’espoir et de rêves. La Peau et les Os est un témoignage impassible sur le cauchemar, le vide, la mort. Ce livre terrible, chef-d’œuvre longtemps oublié, est aussi un acte magnifique d’exorcisme et de libération...L’œuvre discrète de Georges Hyvernaud (1902-1983), longtemps occultée par le rayonnement de Céline ou de Sartre, apparaît aujourd’hui, comme l’œuvre de l’un des tout premiers écrivains brisés par la guerre et rescapés de l’après-guerre. Ce professeur mobilisé en 1939, prisonnier dès 1940, passera toute la guerre dans les oflags en Poméranie (partie nord de la Pologne). Tout ce à quoi il avait tant cru – les vertus rédemptrices de la culture,

« parce que votre existence a été éventrée, retournée par l’événement, vous imaginez vaguement que vous aviez droit à du neuf, que vous alliez repartir à zéro. pas du tout, ça se recolle, ça se retape, c’est comme avant. on ne part pas, on continue. on recommence. on remet ça. on remet sa vieille veste, on remet sa vieille vie. la vie se remet à couler dans ses vieilles petites rigoles.

comme s’il n’y avait rien eu. on a retrouvé sa place. ma place de passant parmi les passants, ma place d’homme dans la rue, d’homme dans le métro.

nous sommes des hommes et des hommes à couler comme ça, dans des couloirs. à couler le long des murs, le long des barrières, et tout est tracé d’avance, les portillons s’ouvrent et se referment, on n’a qu’à se laisser

couler. on est des globules de cette espèce de sang qui coule dans le corps des villes. J’ai retrouvé ma place de globule. »

la peau et les os

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l’élévation de l’âme par la littérature – a été battu en brèche par la confrontation avec le réel le plus trivial. Ce qu’il rapporte de cette expérience sur la misère ordinaire et le dénuement moral est au plus près des choses, du corps, du réel. Point d’orgie sanguinaire, de grande description sur les horreurs nazies à peine effleurées entre les chapitres. Non, ce qui ressort magnifiquement et terriblement, c’est cette folie qui s’empare de chacun : « La folie, ça doit ressembler à ça. Ça doit être quand on ne peut plus s’évader d’un cercle de mots et de gestes, qu’on s’est laissé boucler là-dedans. Une activité vaine, gratuite, refermée sur ellemême. On recommence ses mots, ses gestes, et ça ne sert à rien, ça ne remue rien. Nous ne sommes pas loin de cette effrayante aventure. Il suffit d’un faux pas pour y glisser. C’est arrivé déjà à plus d’un. » Ce témoignage décapant et bouleversant évoque aussi le difficile retour dans le monde des vivants : « Et maintenant, me voilà réinstallé dans le bonheur. Le bonheur n’est plus cette informe rêverie désespérée. Il a pris son contour précis, ses dimensions exactes. Le voilà présent, pesant, évident, un bonheur épanoui et gras. Qu’est-ce qu’il me faut de plus ?… Un bonheur qui sent la vaseline et le vieux chien. Vais-je pas me plaindre ? »Hyvernaud assume sa courageuse amertume en une écriture terre à terre fouettée par un trait qui cingle, par un mot qui transperce. Il y a dans cet apparent dénuement du verbe, un rare pouvoir. Celui d’un talentueux écrivain plein de vertus. Georges Hyvernaud a touché toutes les générations et a inspiré Serge Teyssot-Gay, guitariste de Noir Désir.Pascale Arguedas, critique littéraire, sur Calou, l’ivre de lecture – blog.

le TexTe dans la presseUn court chef-d’œuvre, une littérature àl’état de squelette, et Hyvernaud, de sabaguette magique faite de mots simples,montrant à l’amphithéâtre, os après os, dequoi est fait l’homme, ce qu’il fait l’homme,et ce qu’il ne fait pas, pour son malheur,toujours recommencé. Bertrand Delcour, Le Jour.

Récit de temps de guerre, de l’enfermementdans un temps sans temps, sans rien que lecercle des mêmes gestes, des mêmes mots. Les Inrockuptibles, n°200.

À entendre cette prose incisive, on s’étonnede la quasi-confidentialité dans laquelle cetécrivain est tenu. Patrick Kéchichian, Le Monde des livres.

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Ces mots de Georges Hyvernaud pourraient résumer la démarche de Serge Teyssot-Gay : au sein de Noir Désir, ce guitariste n’a cessé de réinventer ses gestes, ses approches, son langage. La musique n’a jamais été pour lui un fauteuil moelleux mais un aiguillon, une force motrice qui l’a conforté dans cette certitude : on ne peut être fidèle à soi-même qu’en restant en mouvement. Serge Teyssot-Gay s’est fait un devoir d’être un homme tendu, vers la vie, vers les autres, et surtout vers ce qu’il ne connaît pas et brûle de découvrir. En parallèle de Noir Désir, il s’est donc ouvert aussi en solitaire un chemin transversal en dehors des limites du rock.—la voix eT les os« C’est énorme parce que la parole d’Hyvernaud est importante. Alors c’est ultra égoïste, mais j’appris plein de choses sur l’humain. Comme si t’avais un grand frère, une grande soeur, un adulte référent, quelqu’un qui te montre des voies, qui t’ouvre les yeux. Et donc là, par la voix d’Hyvernaud, j’ai appris sur l’humain. Dans ma vie, c’est tout sauf anecdotique.

Et dans ma démarche musicale, dans le long terme – parce qu’il y a plein de gens qui m’en parlent encore maintenant – c’est devenu un album de référence, notamment pour la scène slam, qui avant n’existait pas. »« Il y a des gens qui étaient outrés, qui me demandaient pour qui je me prenais, de dire un texte comme ça, qui était pas à moi. Ils étaient scandalisés. […] Il y avait de tout, il y avait des gens qui venaient voir le gratteux de Noir Dez : c’était après Tostaky donc il y avait pas mal de guitaristes qui venaient, super déçus, mais dans tous les cas de figure j’étais préparé à ça. Parce que quand je fais un projet comme ça, je prémédite les réactions, histoire de pas avoir à en souffrir. C’était ultra délibéré pour moi : hors de question d’avoir une guitare, hors de question de bouger, hors de question de rien d’autre qu’un mec qui arrive sur scène, statique pendant quarante minutes, qui prend un micro et qui dit un texte. Parce que je veux que les gens soient concentrés sur le texte, et rien d’autre. Et puis, le visuel déjà est là : les lumières, les deux peintures de Paul Bloas, et moi sur

on croit qu’on en est sorti est un album conçu par serge teyssot-gay, qui met en musique et en voix onze passages de la peau et les os

(conception graphique paul Bloas). —

« seul : on ne pense pas pour toi, tu penses pour toi. aucun secours à attendre. tu as opté pour le moins commode. la pensée n’est pas un fauteuil. tu marcheras seul dans ta force. dans ta faiblesse aussi. »

georges Hyvernaud, « eh bien ! on sera seul » in Feuilles volantes.

la musique

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scène, j’ai pas à prendre plus d’importance que ça. Je dois disparaître le plus possible. Donc je suis neutre, et il peut se passer quoi que ce soit, je bouge pas. Forcément ça suscite des réactions, parce que la scène c’est pas un espace de neutralité, c’est un espace de liberté où tu peux tout te permettre en gros. Sauf que là, je sers la parole de quelqu’un, et cette parole est pour moi ultra importante. Et pour qu’elle soit redite de la meilleure des façons, pour moi c’est en étant neutre, pour que les gens ne soient pas perturbés. »Extraits de l’entretien avec Serge Teyssot-Gay, propos recueillis par Palem Candillier en 2011.

Retrouvez l’interview dans son intégralité sur www.lacomediedeclermont.com

pour aller plus loin

les textes de georges HyVernaud sur la captiVité• Carnets d’oflag, Paris, Le Dilettante, 1999.

• Le Wagon à vaches, Paris, Le Dilettante, 1997.• Lettres de Poméranie 1940-1945, Éditions Claire Paulhan

deux cent vingt-huit lettres qui forment le contrepoint, empreint d’un humour désolé, des impitoyables Carnets d’oflag et prennent

la suite des lettres envoyées à sa femme pendant la Drôle de Guerre, sous le titre L’Ivrogne et l’Emmerdeur.

FilmograpHie de céline pouillon J’ai pas fait l’Ena, j’ai fait la campagne, de Christian Argentino et

Céline Pouillon, 2013.Une fois comme jamais, réalisé par Céline Pouillon, 2012.

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céline pouillonAprès des études de musique et de littérature comparée, Céline Pouillon a été assistante de production chez Erato Films et Tournelles Production, puis s’est orientée vers l’écriture de scénario pour la télévision et le cinéma.Elle a notamment adapté les Mémoires de Casanova avec Philippe Madral pour France 2, écrit avec Nouri Bouzid, Jean-Pierre Limosin et Merzak Allouache, et a signé trois scénarios de long-métrage avec le réalisateur Joao Canijo (Festival de Cannes 2001 ; Mostra de Venise 2007).Elle a publié un conte pour enfants (Petite fugue, Éditions du Baron perché) et la novélisation d’une série télévisée pour France 3 (Tropiques amers, Éditions Michel Lafon). Au théâtre, elle a mis en scène La Ballade de la Geôle de Reading d’Oscar Wilde avec Stanislas Nordey et Julie Pouillon, créée à la Comédie de Reims, reprise à la Maison de la Poésie à Paris en février 2008, puis en janvier et février 2010.Elle a réalisé un premier long-métrage, Une fois comme jamais (Mosaïque Films et Bip-tv/2012) et un second film, J’ai pas fait l’Ena, j’ai fait la campagne (Alter ego productions, Ciclic, Bip-tv, Tv Tours/2013).Elle réalisera à Clermont-Ferrand, lors de la résidence de création de Je redeviens cet homme nu, un documentaire sur Georges Hyvernaud, Deux ou trois choses qui comptent vraiment, en coréalisation avec Christian Argentino.

sTanislas nordeYMetteur en scène de théâtre et d’opéra, acteur, Stanislas Nordey est un homme des plateaux. Partisan du travail en troupe, il a été, avec sa compagnie, artiste associé au Théâtre Gérard-Philipe de Saint- Denis de 1991 à 1995, avant de rejoindre, toujours avec sa troupe de douze comédiens, le Théâtre Nanterre-Amandiers, à la demande de Jean- Pierre Vincent qui l’associe à la direction artistique.De 1998 à 2001, il codirige avec Valérie Lang le Théâtre Gérard-Philipe, centre dramatique national de Sait-Denis. En 2001, il rejoint le Théâtre national de Bretagne comme responsable pédagogique de l’École, puis comme artiste associé. Chacune de ses facettes lui permet de trouver un équilibre : le metteur en scène fait découvrir des textes au public, le comédien se donne physiquement à la pièce, le pédagogue assure le devoir de transmission. Stanislas Nordey se reconnaissant dans l’expression « directeur d’acteurs », ses mises en scène témoignent de la place essentielle qu’a, selon lui, le comédien : dépouillées, elles se concentrent sur le geste et la parole pour ne pas imposer au spectateur une lecture unique, mais lui laisser la liberté de construire sa vision de la pièce.Stanislas Nordey a été invité plusieurs fois au Festival d’Avignon avec Vole mon dragon d’Hervé Guibert en 1994, Contention-La Dispute de Didier-Georges Gabily et Marivaux en 1997, Das System de Falk Richter créé en 2008 et My Secret Garden cosigné en 2010 avec Falk Richter. En tant qu’acteur, on a

parCours

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également pu le voir dans Ciels de Wajdi Mouawad (2009), dans La Ballade de la geôle de Reading d’Oscar Wilde (mise en scène de Céline Pouillon) et dans Clôture de l’amour de Pascal Rambert (2011). En 2012, il a mis scène Se trouver de Luigi Pirandello, et a présenté au festival Mettre en scène de Rennes Living! d’après des écrits du Living Theatre. Il a monté Tristesse animal noir d’Anja Hilling à La Colline – théâtre national au début de l’année 2013. Enfin, il a créé Lucia di Lammermoor en octobre 2013 à l’Opéra de Lille.Il a été artiste associé à l’édition 2013 du Festival d’Avignon, aux côtés de l’auteur, comédien et metteur en scène congolais Dieudonné Niangouna pour la création de Par les villages. De 2012 à 2014, il est artiste associé à la MC2 Grenoble. Il vient de prendre la direction du Théâtre National de Strasbourg.

julie poullon D’abord élève de Véronique Nordey, Julie Pouillon est ensuite formée à l’école du Théâtre d’Art de Moscou puis au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris dans les classes de Dominique Valadié, Stuart Seide et Philippe Adrien (promotion 1996).Elle a travaillé au théâtre sous la direction de Bernard Sobel dans Zakat, de Stanislas Nordey (La Dispute ; Contention précédé de La Dispute ; Excédent de poids, insignifiant : amorphe ; Enfin mort enfin plus de souffle ; Les Présidentes ; Escalade ordinaire ; Tartuffe ; Neuf petites filles), de Georges Lavaudant dans Six fois deux et La Mort de Danton, de David Lescot dans Les Conspirateurs et L’Association, de Patrick Pineau dans Les Barbares, Peer Gynt et Le Conte d’hiver, d’Astrid Bas dans Matériau Platonov et Les Trois Soeurs, de Jean Boillot dans Rien pour Pehuajo et Le Sang des Amis, de Marc Paquien dans La Dispute et L’Assassin

sans scrupules, de Claude Guerre dans Le Bleu du ciel, de Céline Pouillon dans La Ballade de la Geôle de Reading, d’Anne-Marie Lazarini dans Les Serments indiscrets et de Zohar Wexler dans Le Cabaret de l’austérité, d’après des textes et chansons de Gilad Kahana.Au cinéma, elle a tourné dans La Frontière de l’aube de Philippe Garrel et, en 2011, dans Une fois comme jamais de Céline Pouillon.

serge teyssot-gayMusicien, guitariste, né en 1963 à Saint-Etienne, Serge Teyssot-Gay rencontre Bertrand Cantat au temps du lycée, rencontre à la source de la formation de Noir Désir en activité entre 1980 et 2010, avec onze albums publiés dont Tostaky en 1992, immense succès qui forme la renommée du groupe.Tout en continuant à œuvrer au sein de Noir Désir, il se lance parallèlement dans des entreprises audacieuses où il expérimente d’autres approches musicales. C’est ainsi qu’il en vient à mettre en musique des textes littéraires pour livres-disques et lectures musicales : Georges Hyvernaud, Lydie Salvayre, Bernard Wallet, Attila Jozsef, Stig Dagerman, Maïakovski, Krzysztof Styczynski, Saul Williams, Michel Bulteau. En 1995, il sort sous son nom un premier mini-album, Silence Radio, une musique faite de nerf, de chair et d’humeurs. Suivra en 2000 On croit qu’on en est sorti, collection de peintures au couteau dans lequel Teyssot-Gay intègre des extraits précisément choisis du premier roman de Georges Hyvernaud, La Peau et les Os , bande son de la pièce Je redeviens cet homme nu de Céline Pouillon. Le peintre Paul Bloas et Serge Teyssot-Gay collaborent une première fois pour la pochette, le livret et les grandes peintures

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de scène du projet autour d’Hyvernaud. Ils créent ensuite en 2010 Ligne de Front, performance peinture/guitare en live, pour le festival d’Aurillac. En 2002, en tournée au Moyen-Orient, Serge fait la connaissance de Khaled AlJaramani, virtuose du oud et interprète de musique classique orientale avec qui il compose en dix jours un premier album, Interzone (2005), suivi de deux autres Interzone 2iem jour (2006) et Waiting for spring 3iem jour (2013). En 2005, Serge Teyssot-Gay, Marc Sens (guitariste de musique improvisée) et Cyril Bilbeaud (Ex Sloy, Jean-Charles Versari) fondent Zone Libre et enregistrent l’album instrumental, Faites vibrer la chair (2006) ainsi que la musique du film Magma de Pierre Vinour. En 2009 et 2011, la musique libre du trio charpente l’armature de l’album L’angle Mort, où les rappeurs Hamé (La Rumeur) et Casey posent leurs textes acérés et radicaux sous le nom de Zone Libre. Après le départ de Marc Sens fin 2011, Zone Libre continue en duo instrumental sous la forme de cinés-concerts jusqu’à aujourd’hui, avec les voix de Marc Nammour sur une adaptation du texte d’Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal, et Marc Nammour et Mike Ladd pour le nouveau projet Zone Libre Polyurbaine, à paraitre en 2015. Avec la contrebassiste Joëlle Léandre, il forme un duo de musique improvisée. Il travaille ponctuellement en duo avec le musicien Loup Barrow, ainsi qu’avec des danseurs comme Hami Ben Mahi. En 2009, Serge Teyssot-Gay monte son label, Intervalle Triton, pour sortir ses propres projets et ceux de ses groupes.

pHilippe BerTHoméFormé à l’école supérieure d’art dramatique du Théâtre national de

Strasbourg, Philippe Berthomé crée en 1994 les lumières de Vole mon dragon d’Hervé Guibert mis en scène par Stanislas Nordey pour le Festival d’Avignon. Cette collaboration avec Stanislas Nordey se poursuit en 1999 avec Porcherie de Pasolini, La Puce à l’oreille de Feydeau et Electre d’Hofmannsthal en 2003 et 2007, Das system de Falk Richter (2008)et My secret Garden au Festival d’Avignon (2010), Se trouver de Pirandello avec Emmanuelle Béart (2012) et Tristesse animal noir de Anja Hilling (2013). Pour le metteur en scène Éric Lacascade, il crée les lumières de Platonov de Tchekhov (2002) et Les Barbares de Gorki (2006) à la Cour d’honneur, Hedda Gabler d’Ibsen avec Isabelle Huppert à l’Odéon, Les Estivants de Gorki, Tartuffe de Molière et Oncle Vania de Tchekhov. Il signe également les lumières des spectacles de Jean-François Sivadier, Le Mariage de Figaro de Beaumarchais en 2000, La Vie de Galilée de Brecht en 2002, Le Roi Lear de Shakespeare à la Cour d’honneur du Festival d’Avignon 2007, La Dame de chez Maxim, Noli me tangere et Le Misanthrope en 2009, 2011 et 2013. Philippe Berthomé éclaire aussi de nombreuses mises en scène d’opéra, les derniers tours de chant Enfants d’hiver et Jane Via Japan de Jane Birkin, CIELS de Wajdi Mouawad au Festival d’Avignon 2009, les Fêtes maritimes de Douarnenez en 2010 et 2012 et La Cathédrale Saint Maurice pour le festival des Accroches Cœurs 2012 et 2013 à Angers.

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résuméL’écrivain Georges Hyvernaud revient parmi nous, ici et maintenant, en 2014, le temps d’un film dont il est les yeux, et dont il est aussi le protagoniste. Une drôle d’idée que de faire un film sur moi, doit- il penser, lui dont les œuvres, de son vivant, ont été accueillies par le rejet ou pire par le silence. Il est vrai qu’il est plutôt du genre « politiquement incorrect », il ne peut pas le nier, et que son humour décapant et son écriture incisive ne sont pas pour plaire à tout le monde. Incompris de son vivant, il va assister aux répétitions d’un spectacle qui lui est consacré sur la scène d’un théâtre. Il va entendre la bouleversante Lettre à une petite fille alors que sa fille Marie-Claude, destinataire de cette lettre, est venue assister à l’une des représentations. Ce sont ses propres mots qu’il entend, les mots qu’il a écrits pour sa fille alors âgée de huit ans. Des mots qui vont le ramener quelques années en arrière. Debout et en mouvement comme il l’a toujours été, il trouve là l’occasion d’un trajet qui le conduira sur ses propres traces, de son enfance à son retour à Paris, en passant par les cinq années de captivité en Poméranie. Ce film explore son univers et s’appuie sur ses deux œuvres majeures, La Peau et les Os et Lettre à une petite fille, ancrées dans une

réalité et une époque particulières, qui vont peu à peu acquérir dans le film une résonance bien actuelle.

« mais quand on y est en plein, dans la réalité, on ne se dit plus que deux

ou trois choses banales. deux ou trois choses qui comptent vraiment. evidentes, essentielles. des choses sérieuses. nées d’une expérience

sans tricherie. des choses d’homme. le reste, bon pour les singes de salon

ou d’académie. »

« lettre à une petite fille » in carnets d’oflag (le dilettante).

deux ou trois Choses qui Comptent vraiment

projet de documentaire écrit et réalisé par céline pouillon et christian argentino dont le fil rouge sera la lettre à une petite fille, toute première oeuvre de george Hyvernaud. une partie du film sera tournée lors de la

résidence de création à la comédie de clermont.

platonov Collectif Les Possédésavec Emmanuelle Devos

mercredi 19, jeudi 20 et vendredi 21 novembre à 20:00 (attention horaire)maison de la culture salle Jean-Cocteaudurée 3 heure 30

Le collectif Les Possédés s’emparent de l’œuvre magistrale de Tchekov pour raconter ce rien qu’est la vie, aux côtés d’Emmanuelle Devos.

exposition de Jean-Louis Fernandez à la librairie Les Volacans

milongaSidi Larbi Cherkaouitango

mercredi 5, jeudi 6 et vendredi 7 novembre à 20:30maison de la culture salle Jean-Cocteaudurée 1 heure 30

La Milonga devient le lieu de rencontre entre la gestuelle virtuose du tango et l’intensité de la danse contemporaine pour une chorégraphie incandescente.—

lâChez tout ! à partir de 12 ans François Sarhanmusiciens Red Note Ensemble

mercredi 12 novembre à 20:30maison de la culture salle Jean-Cocteaudurée 1 heure 30Un ciné-spectacle surréaliste et humoristique pour narrer l’histoire de l’idéaliste Bobok.—

voleurs de poules spectacle éVénement ! à Voir en Famille (à partir de 6 ans)Romanès, cirque tzigane mardi 18, mercredi 19, jeudi 20, vendredi 21, mardi 25, jeudi 27 et vendredi 28 novembre à 20:30, samedi 22 et mercredi 26 à 15:00 et 20:30, dimanche 23 à 10:30 et 15:00, samedi 29 à 15:00 et dimanche 30 à 15:00 et 18:00 chapiteau Romanès entrée Est maison des sports (rue Lacépède) changement de lieudurée 1 heure 30

Une parade festive, lumineuse et familiale.

le Bal de la ComÉdie« au paradis, toutes les Femmes sont gitanes », Bal tziganeavec Délia et Alexandre Romanès samedi 29 novembre à 20:00, chapiteau RomanèsTenue tzigane exigée !

les speCtaCles à venir

• L’abonnement, à partir de 4 spectacles, donne droit à un tarif préférentiel par spectacle.• Pour 4, 5 ou 6 spectacles : 20 € la place ; pour 7, 8 ou 9 spectacles : 18 € la place ; pour 10 spectacles ou + : 16 € la place (tarifs appliqués tout au long de la saison pour les spectacles supplémentaires)• Pour les moins de 27 ans, intermittents du spectacle, demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RSA, le tarif est de 7 € à partir de 4 spectacles.

3 FaÇons d’aCheter des plaCes

sur internet sur plaCe auprès de la Billetterie80, bd François-Mitterrand (attention nouvelle adresse)par tÉlÉphone 0473.290.814

toute l’aCtu, des plaCes à gagner

vidéos, photos, documents, actus sur le site designé par antoine+manuel, artistes associés

www.laComediedeClermont.Com

nouveau ! le tumBlr de la ComÉdie, un mini-Blog pour suivre au jour le jour les Équipes en rÉsidenCe de CrÉation

osez le mÉCÉnatavec votre entreprise ou de manière individuelle, tissez des liens privilégiés avec la scène nationale et contribuez au rayonnement culturel de Clermont-Ferrand et de l’auvergne.contact : sylvie weiss