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Les cratures de lamythologie grecqueEdition Livres pour tous(www.livrespourtous.com)
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Contenus
Articles
Enfants de Gaa 1Gant (mythologie grecque) 1
Hcatonchires 3
chidna 4
Python (mythologie) 6
rinyes 7
Charybde 11
Renard de Teumesse 12
Typhon (mythologie) 13
Ante 15
Pygmes (mythologie) 16
Titan (mythologie) 19
Cyclope 22
Cetus (mythologie) 26
Phorcydes 28Gres 28
Gorgones 30
Sirne (mythologie) 33
Hesprides 41
Scylla (monstre) 42
Thoosa 43
Ladon (crature fantastique) 44
Enfants d'Echidna 45Cerbre 45
Laie de Crommyon 48
Sphinx (mythologie grecque) 49
Hydre de Lerne 51
Chimre (mythologie) 53
Orthos 58
Lion de Nme 59
Aigle du Caucase 61
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Centaures 62Chiron (mythologie) 62
Eurytion (centaure) 67
Hylos et Rhocos 67
Nessos 68
Pholos 69
Cyclopes 71Polyphme 71
Tlmos 74
Satyres 75Marsyas 75
Silne 76
Enfants de Chrysaor 77Gryon 77
Cratures marines 78Harpies 78
Triton (mythologie) 81
Hippocampe (mythologie) 86
Dercto 91
Cratures chthoniennes 93Empousa 93
Camp 94
Animaux vous une divinit et/ou invoqus par une divinit 95Biche de Crynie 95
Oiseaux du lac Stymphale 96
Taureau crtois 97
Sangliers 98Chrysaor 98
Sanglier de Calydon 99
Sanglier d'rymanthe 102
Autres 104
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Lamia (mythologie) 104
Minotaure 105
Orion (mythologie) 112
Griffon (mythologie) 117
Hippalectryon 121
Pgase 126
RfrencesSources et contributeurs de larticle 164
Source des images, licences et contributeurs 167
Licence des articlesLicence 172
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1Enfants de Gaa
Gant (mythologie grecque) Pour les articles homonymes, voir Gant.
Dionysos combattant un Gant durant la
Gigantomachie, dtail d'un plik attique
figures rouges du Peintre de l'thiopien,
dcouvert Nola, Vesicle av.J.-C., Muse du
Louvre (Paris)
Dans la mythologie grecque, les Gants (en grec ancien /
Ggantes, ns de la Terre ) sont des cratures chtoniennes issues du
sang d'Ouranos castr par son fils Cronos et reu par la Terre Mre
Gaa.
Reprsentation
Ils sont physiquement trs forts et trs grands, ils sont barbus et ils ont
des serpents en guise de jambes.
Premire gnration de Gants
Enfants d'Ouranos (le Ciel) et de Gaa (la Terre), ils naquirent avec les
rinyes et les Mliades. Selon une autre version, c'est Gaa qui les
aurait engendrs seule, afin de venger l'affront fait ses fils lors de la
titanomachie. Enfin, une troisime tradition leur donne Tartare pour pre.
Ces Gants interviennent peu dans la mythologie ; ils apparaissent essentiellement dans l'pisode de la
gigantomachie (ou combat contre les Gants ), qui les voit affronter les dieux (se reporter cet article pour plus
de dtails).
Agrios et Thoas
Alcyone
Alpos
Ariste
Astros
Chthonios
Clytios
Coos
Damysos
gon
Emphytos
Encelade
phialts
Euboe
Euphorbe
Euryale
Eurymdon
Eurytos
Gration
Hippolyte
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Gant (mythologie grecque) 2
Hoplodamos
Hyperbios
Japet
Lon
Mlisse
Mimas
Mimon
Molios
Mylinos
Olympos
Otos
Ouranion
Pallas
Pancrats
Plore
Phtios
Polybots
Porphyrion
Rhtos
Syce
Thodamas
Thomiss
Autres Gants
Statue de l'Encelade au Chteau de
Versailles
Alors que les Gants de la premire gnration constituent un ensemble cohrent
et sur lesquels les sources s'accordent, ceux qui apparurent ensuite forment une
nbuleuse disparate, dont l'appellation de Gant varie selon les auteurs. Leur
apparence n'est alors plus ncessairement monstrueuse, et ils n'ont pour seul
point commun avec leurs lointains ans que leur taille et leur force.
Voici quelques noms :
Les Aloades (Otos et phialts)
Agrios et Orios
Ante
Argos
Orion
Gryon
Damasne
Cacus
Chrysaor
Talos
Tityos
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Hcatonchires 3
Hcatonchires gon redirige ici. Pour les autres significations, voir gon (homonymie).
Dans la mythologie grecque, les Hcatonchires (en grec ancien / Hekatnkheires, qui a cent mains
, de / hekatn, cent et de / kher, main ) ou, dans la mythologie romaine, les Centimanes (en
latin Centimans, qui a cent mains , de centnus, cent et de mans, main ) sont les trois fils d'Ouranos (le
Ciel) et de Gaa (la Terre). Ils se nomment Cottos, Gys (ou Gygs) et Briare (ou gon). Ils ont chacun cent bras et
cinquante ttes qui crachent du feu, et sont les frres des Titans et des Cyclopes. Ils sont usuellement reprsents
comme des divinits marines.
Rejets par leur pre (qui craignait leur force) dans le Tartare, ils en sont sauvs par Cronos. Ils l'aident ensuite
renverser Ouranos. Mais de nouveau, Cronos les enferme dans le Tartare, et ils sont dlivrs cette fois par Zeus,
qu'ils assistent dans la Titanomachie. Les Titans, vaincus, sont prcipits au Tartare, dont les Hcatonchires
deviennent les gardiens.
Par la suite on les retrouve mls (notamment Briare) plusieurs lgendes o ils interviennent pour restaurer l'ordre
sur l'Olympe.
Briare est l'un des cinq gants cits par Dante dans la Divine Comdie[1], enchan dans les Enfers, il y est
reprsent comme malfaisant, alliant la ruse et la raison la force.
Rfrences Dans les Cantos d'Hyprion de Dan Simmons, Gygs et Briare sont les noms de deux des quatre crations du
technocentre, avec Rhadamanthe Nemes et Scylla, envoyes pour dtruire ne.
Dans Final Fantasy XIII, l'invocation de Vanille se nomme Hcatonchire et possde une multitude de bras.
Dans La bataille du labyrinthe, le quatrime tome des aventures de Percy Jackson, le hros rencontre Briare.
Dans la srie de manga Appleseed de Masamune Shirow, Briaeros Hecatonchires est un cyborg. Il a la facult de
pouvoir contrler d'autres cyborgs comme une extension de son propre corps.
Dans le manga Saint Seiya, pisode G, les Hcatonchires sont des cratures appeles par le Titan Japet des
Dimensions, lors de son combat contre M du Blier.
Dans le manga Prince of tennis, coup de Fuji Syusuke appel "les hcatonchires gardiens de la porte"
Dans le jeu vido God of War: Ascension (sorti le 13 mars 2013 sur console PS3), il est fait rfrence Egon
l'hcatonchire.
Sources Apollodore, Bibliothque [dtail des ditions] [ lire en ligne [2]] (I, 1).
Hsiode, Thogonie [dtail des ditions] [ lire en ligne [3]] (passim).
Homre, Iliade [dtail des ditions] [ lire en ligne [4]] (I, 404).
Pausanias, Description de la Grce [dtail des ditions] [ lire en ligne [5]] (II, 1 et 4).
Virgile, nide [dtail des ditions] [ lire en ligne [6]] (VI, 287 ; X, 565).
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Hcatonchires 4
Notes[1] Enfer, XXXI .
[2] http:/ / ugo. bratelli. free. fr/ Apollodore/ DetailsLivres. htm
[3] http:/ / fr. wikisource. org/ wiki/ La_Th%C3%A9ogonie
[4] https:/ / fr. wikisource. org/ wiki/ Iliade_(trad. _Leconte_de_Lisle)
[5] http:/ / remacle. org/ bloodwolf/ erudits/ pausanias/ table. htm
[6] http:/ / bcs. fltr. ucl. ac. be/ virg/ VirgIntro. html
chidnachidna
Reprsentation contemporaine d'chidna
Crature
Autres noms Delphyn
Nom grec ancien ou
Groupe Crature de la mythologie grecque
Sous-groupe Crature thrianthrope
Caractristiques crature issue et reprsentant le chaos primordial
Proches Mlusine
Origines
Origine Mythologie grecque
Rgion Mditerrane
Dans la mythologie grecque, chidna (en grec ancien / Ekhidna) ou Delphyn ( / Delphn) est la
fille de Phorcys et Cto, ou de Gaa et de Tartare, ou de Chrysaor et de Callirrho, ou de Styx et de Peiras[1], selon
les versions. Une autre tradition, d'origine orphique, en fait une puissance antique et immortelle, fille du dieu
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chidna 5
crateur Phans et sur de Nyx.
MytheElle est l'pouse de Typhon et la mre de Cerbre, des vents malfaisants, de la laie de Crommyon, du renard de
Teumesse, du Sphinx, de l'hydre de Lerne, de la Chimre, de Ladon, d'Orthos, du lion de Nme, du dragon de
Colchide et de l'aigle du Caucase[2].
Sa tte, son torse, ses bras sont ceux d'une belle femme. Pour le reste, c'est un norme et affreux serpent (
signifie vipre ), recouvert d'cailles aux couleurs changeantes. Selon certains, elle fut tue par Argos, le berger
aux cent yeux, qui la trouva un jour endormie, et dbarrassa ainsi l'Arcadie de ce flau, mais Hsiode la qualifie de
nymphe immortelle et rapporte qu'elle reut la naissance le mystrieux et souterrain pays des Arimes comme
rsidence attitre et que c'est l qu'elle s'unit Typhon pour engendrer sa monstrueuse progniture (Thogonie, v.
304/305).
Mais selon d'autres lgendes, donnes notamment par Hrodote, et Pomponius Mela, chidna est rattache aux
mythes des travaux d'Hracls.
Hracls, de retour avec les cavales de Diomde, s'endort non loin de l'antre d'chidna. Celle-ci profite de son
sommeil pour s'emparer des juments. son rveil, Hracls part la recherche de ses biens et finit par retrouver
chidna. Elle lui propose un march : elle accepte de lui restituer ses juments la condition qu'il s'offre elle. Au
moment de leur sparation, chidna annonce que trois fils natront de cette union. sa demande de que faire d'eux,
Hracls proclame que celui qui saura tendre son arc et attacher son ceinturon comme lui reste auprs d'elle. Les
autres devront tre chasss. Trois enfants viennent au monde :
Agathyrsos
Glonos
Scyths
Scyths sera l'lu et deviendra roi de Scytie. Il constitue l'un des plus clbres des hraclides.
Pour Diodore de Sicile, chidna a des relations avec Zeus lui-mme, qui lui donnera deux enfants, Palos et Napos.
Selon Ovide, l'aconit, une plante vnneuse, est issue de la bave d'chidna. Mde s'en sert lorsqu'elle veut
empoisonner Thse.
Notes[1] La filiation suppose Chrysaor-Callirho provient d'une mauvaise interprtation d'Hsiode (v. 270) trouvant sa propre rponse au v. 980
de la Thogonie : le pote mentionne la naissance d'chidna juste aprs celle de Gryon, le fils unique de Chrysaor et de Callirho, mais dans
la continuit de l'inventaire des enfants de Phorcys et de Cto (cf. l'article Callirrho (Ocanide)).
[2] Hsiode ne lui reconnat pour enfants que les chiens Orthos et Cerbre, la Chimre et l'Hydre de Lerne, ns tous quatre de son union avec
Typhon, et le lion de Nme et le Sphinx, issus d'une union incestueuse avec Orthos (Thogonie, 306-332). Les vents malfaisants ne sont
jamais regards comme ns de Typhon et d'chidna, mais bien comme issus de la dpouille du seul Typhon abattu par Zeus (Thogonie, 870
et suivants). La laie de Crommyon et l'aigle du Caucase sont en revanche cits parmi les enfants d'chidna par le pseudo-Apollodore.
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chidna 6
Sources Apollodore, Bibliothque [dtail des ditions] [ lire en ligne (http:/ / ugo. bratelli. free. fr/ Apollodore/ DetailsLivres.
htm)] (II, 1, 2 ; II, 3, 1 ; II, 5, 11).
Hsiode, Thogonie [dtail des ditions] [ lire en ligne (http:/ / fr. wikisource. org/ wiki/ La_Thogonie)] (v. 295).
Pausanias, Description de la Grce [dtail des ditions] [ lire en ligne (http:/ / remacle. org/ bloodwolf/ erudits/
pausanias/ table. htm)] (VIII, 18, 2).
Python (mythologie) Pour les articles homonymes, voir Python.
Apollon et Python, gravure de Virgil Solis pour le
livre I des Mtamorphoses dOvide.
Dans la mythologie grecque, Python (en grec ancien / Pthn)
est un serpent monstrueux, fils de Gaa (la Terre), ou bien d'Hra selon
les traditions. Sa filiation avec Gaa montre qu'il s'agit aussi d'une
ancienne divinit chtonienne.
Il veillait sur l'oracle de Delphes, consacr primitivement Thmis.
Apollon le pera de ses traits, se rendant ainsi matre de l'oracle, depuis
nomm Pythie ; et pour apaiser la colre de Gaa, il cra les Jeux
pythiques.
Macrobe, dans les Saturnales, crit que Python pourchassa, sur l'ordre
d'Hra, Lto, la mre d'Apollon, lorsqu'elle tait enceinte du dieu et de
sa jumelle Artmis. C'est la raison pour laquelle Apollon, tout enfant,
tua Python avec ses flches.
Sources
Apollodore, Bibliothque [dtail des ditions] [ lire en ligne [2]] (I, 4, 1).
Hygin, Fables [dtail des ditions] [(la) lire en ligne [1]] (CXL).
Hymnes homriques [dtail des ditions] [ lire en ligne [2]] (Apollon, v. 300-374).
Nonnos de Panopolis, Dionysiaques [dtail des ditions] [ lire en ligne [3]] (IX, 251).
Ovide, Mtamorphoses [dtail des ditions] [ lire en ligne [4]] (I, 438-462).
Stace, Achillide [dtail des ditions] [ lire en ligne [5]] (I, 563).
Rfrences[1] http:/ / www. fh-augsburg. de/ ~harsch/ Chronologia/ Lspost02/ Hyginus/ hyg_fcap. html
[2] http:/ / www. mediterranees. net/ mythes/ hymnes/ index. html
[3] http:/ / remacle. org/ bloodwolf/ poetes/ nonnos/ table. htm
[4] http:/ / bcs. fltr. ucl. ac. be/ METAM/ Met00-Intro. html
[5] http:/ / www. mediterranees. net/ mythes/ troie/ achille/ stace. html
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rinyes 7
rinyes Pour les articles homonymes, voir Alecto (homonymie), Mgre (homonymie) et Tisiphone (homonymie).
Pour la pice d'Eschyle, voir Les Eumnides.
Pour la pice de Leconte de Lisle, voir Les rinnyes.
Oreste tourment par une rinye et soutenu par Pylade (centre), sarcophage romain,
130-140, Glyptothque de Munich (Inv. 363)
Dans la mythologie grecque, les
rinyes (en grec ancien /
Erines, d' / ernein,
pourchasser, perscuter ), ou parfois
desses infernales ( /
khthniai thea), sont des divinits
perscutrices. Selon Eschyle elles sont
transformes en / semna[1],
vnrables , aprs l'acquittement
d'Oreste, occasion laquelle Athna aurait obtenu d'elles qu'elles devinssent des divinits protectrices d'Athnes sous
le rle de gardiennes de la justice. Plus tard, Euripide les a identifies avec les Eumnides (grec /
Eumendes, les Bienveillantes )[2].
Elles correspondent aux Furies (en latin Furi ou Dir) chez les Romains.
AscendanceFilles de Gaa et du sang d'Ouranos mutil d'aprs Hsiode, ce sont des divinits chtoniennes. Leur nombre reste
gnralement indtermin, quoique Virgile, s'inspirant srement d'une source alexandrine, en dnombre trois :
Mgre ( / Mgaira, la Haine )
Tisiphone ( / Tisiphn, la Vengeance )
Alecto ( / Alkt, l'Implacable ).
pimnide, dans un fragment cit par Tztzs, en fait les surs cadettes d'Aphrodite et des Moires, toutes filles de
Cronos et d'vonym[3], Eschyle les filles de Nyx (la Nuit), Sophocle les filles de Gaa et de Scotos, la Tnbre.
Dans les traditions orphiques, elles naissent d'Hads et de Persphone (cet attachement au monde infernal se retrouve
galement dans lIliade).
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rinyes 8
Rle
Clytemnestre essayant de rveiller les rinyes endormies tandis qu'Oreste
(non visible) est purifi par Apollon, cratre apulien figures rouges,
380-370 av. J.-C., muse du Louvre (CP 710)
Divinits anciennes, elles ne sont pas soumises
Zeus et habitent l'rbe (ou le Tartare, suivant
les traditions), le monde du dessous, se reposant
jusqu' ce qu'elles soient de nouveau appeles
sur Terre. Malgr leur ascendance divine, les
dieux olympiens prouvent une profonde
rpulsion pour ces tres qu'ils ne font que tolrer.
De leur ct, les hommes les craignent et les
fuient. C'est cette marginalisation et le besoin de
reconnaissance qu'elle entrane qui, chez
Eschyle, amnent les rinyes accepter le
verdict d'Athna et ce malgr leur inpuisable
soif de vengeance. Desses des Ouragans, on
leur attribue l'enlvement de ceux qui
disparaissent la guerre ou loin de chez eux, en
mer.
Elles personnifient la maldiction lance par
quelqu'un et sont charges de punir les crimes
pendant la vie de leur auteur, et non aprs.
Toutefois, leur champ d'action tant illimit, si
l'auteur du crime dcde, elles le poursuivront
jusque dans le monde souterrain. Justes mais
sans merci, aucune prire ni sacrifice ne peut les
mouvoir, ni les empcher d'accomplir leur
tche. Elles refusent les circonstances
attnuantes et punissent toutes les offenses contre la socit et la nature tels que le parjure, la violation des rites de
l'hospitalit et surtout les crimes ou l'homicide contre la famille. l'origine, les tres humains ne peuvent ni ne
doivent punir les crimes horribles. Il revient aux rinyes de poursuivre le meurtrier de l'homme assassin et d'en tirer
vengeance. Nmsis correspond une notion semblable, et sa fonction recouvre celle des rinyes.
Ces divinits vengeresses hideuses ont :
de grandes ailes ;
des serpents pour cheveux (comme les Gorgones) ;
des fouets et des torches ;
du sang qui coule de leurs yeux.
Elles tourmentent ceux qui font le mal. Elles les poursuivent inlassablement sur Terre en les rendant fous. Au sens
large, les rinyes sont les protectrices de l'ordre tabli. Dans lIliade, ce sont elles qui tent la parole Xanthe, le
cheval d'Achille[4], et privent Phnix de descendance. Leur rle dans l'ordre social des hommes et des choses est tel
qu'il a fait dire au philosophe Hraclite que si le soleil dcidait de dvier sa course, elles sauraient l'y ramener. Dans
lectre de Giraudoux, elles sont reprsentes par trois jeunes filles cyniques et mchantes la croissance trs rapide
(de petite fille adulte en quelques jours), appeles les Trois Eumnides. Elles chantent des comptines satiriques sur
les personnages de la pice et vont poursuivre Oreste jusqu' la perte de sa raison.
Elles ont t compares aux Gorgones, aux Gres ainsi qu'aux Harpies en raison de leur apparence effrayante et
sombre et du peu de contact qu'elles entretiennent avec les dieux olympiens.
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rinyes 9
Tragdie d'Eschyle
William Bouguereau, Les Remords d'Oreste, 1862
Les Eumnides d'Eschyle, troisime pice de
L'Orestie, s'ouvrent au seuil du temple d'Apollon
Delphes, o les rinyes ont poursuivi Oreste,
le fils matricide qui Apollon a command de
venger son pre Agamemnon assassin par sa
mre Clytemnestre. la premire
reprsentation, cette tragdie provoque une
vritable terreur chez les spectateurs. Les
rinyes forment le chur. Les images qui nous
sont parvenues nous les montrent tenant des
torches et des fouets, souvent coiffes de
serpents.
Tout ce qui intresse les rinyes est de
poursuivre le fils matricide pour lui infliger des
tourments sans fin. Il n'est question pour elles ni
de juger, ni de trouver des circonstances
attnuantes au jeune homme. Mais Apollon
veille sur Oreste qu'il a dirig vers son temple de Delphes, o prendre un bref de repos. De l, il lui conseille d'aller
chercher sa dlivrance auprs d'Athna.
Les rinyes arrivent la suite d'Oreste l'acropole d'Athnes o Athna obtient qu'elles reconnaissent son autorit
pour instruire l'affaire et prononcer un jugement. Cependant Athna estime l'affaire trop grave pour la juger seule.
Surtout, il s'agit d'un arbitrage entre deux gnrations de dieux : celle, ancienne, les rinyes et celle, moderne,
d'Apollon.
Oreste est ensuite prsent devant un tribunal compos de onze citoyens et Athna ; il lui donne raison. Mais il reste
encore rsoudre la question de la vocation des rinyes : que vont-elles devenir si un fils matricide peut leur
chapper, quand poursuivre les crimes de sang est toute leur raison d'tre ? Athna leur propose alors de changer de
vocation, et de devenir les Semnai (Vnrables ), desses bienveillantes d'Athnes. Aprs une longue hsitation,
elles acceptent.
Les Eumnides ferment L'Orestie, la grande trilogie d'Eschyle sur la justice, prix d'Athnes en 458 avant JC, seule
trilogie du thtre grec arrive intacte jusqu' nous. Les Eumnides ont t reprsentes Athnes prcdes des
deux autres pices de l'Orestie : Agamemnon et Les Chophores (et suivies d'un drame satirique perdu) au moment
o Athnes inventait le jury d'assises pour juger les crimes de sang, 55 ans avant qu'Euripide reprenne la situation
dans une pice isole intitule Oreste.
CulteOn leur sacrifiait des moutons noirs, et des libations de / nphlia, mlange de miel et d'eau.
D'aprs l'Encyclopdie de Diderot, qui cite Apollodore, le narcisse, le safran, le genivre, l'aubpine, le chardon, le
sureau, l'hible, des bois de cdre, d'aulnes et de cyprs taient galement utiliss pour leur rendre hommage.
Il y a en Arcadie un endroit qui possde deux sanctuaires consacrs aux rinyes. Dans l'un des deux, elles portent le
nom de / Manai (Mania, celles qui rendent fou). C'est en cet endroit que, vtues de noir, elles assaillent
Oreste pour la premire fois. Non loin de l, raconte Pausanias, se trouve un autre sanctuaire o leur culte est associ
celui des Charites ( desses de la Rmission ). C'est en ces lieux qu'elles purifient Oreste, vtues de blanc. Aprs
sa gurison, il offre un sacrifice expiatoire aux Mania.
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rinyes 10
Sources Apollodore, Bibliothque [dtail des ditions] [ lire en ligne [2]] (I, 1, 4).
Cicron, De la nature des Dieux [dtail des ditions] [ lire en ligne [5]] (III, 46).
Eschyle, Eumnides [dtail des ditions] [ lire en ligne [6]], Promthe enchan [dtail des ditions] [ lire en ligne [7]] (v. 516),
Agamemnon [dtail des ditions] [ lire en ligne [8]] et Les Sept contre Thbes [dtail des ditions] [ lire en ligne [9]].
Euripide, Oreste [dtail des ditions] [ lire en ligne [10]].
Hsiode, Thogonie [dtail des ditions] [ lire en ligne [3]] (v. 185), Les Travaux et les Jours [dtail des ditions] [ lire en ligne[11]
] (v. 803).
Homre, Iliade [dtail des ditions] [ lire en ligne [4]] (IX, 455-457 ; XV, 170 ; XIX, 259 ; XXI, 380).
Nonnos de Panopolis, Dionysiaques [dtail des ditions] [ lire en ligne [3]] (X, 97).
Ovide, Mtamorphoses [dtail des ditions] [ lire en ligne [4]] (VI, 430-431 ; VIII, 482 ; IX, 410 ; X, 46).
Pausanias, Description de la Grce [dtail des ditions] [ lire en ligne [5]] (VIII, 34).
Sophocle, dipe Colone [dtail des ditions] [ lire en ligne [12]].
Virgile, nide [dtail des ditions] [ lire en ligne [6]] (VI, 250 ; XII, 844 et suiv.).
Notes[1][1] , 1041.
[2][2] , 832.
[3] ou de l'Ocanide Eurynom
[4][4] , Chant XIX, 400-424
[5] http:/ / remacle. org/ bloodwolf/ philosophes/ Ciceron/ index. htm#N
[6] http:/ / remacle. org/ bloodwolf/ tragediens/ eschyle/ eumenides. htm
[7] http:/ / mercure. fltr. ucl. ac. be/ Hodoi/ concordances/ eschyle_promethee/ lecture/ default. htm
[8] http:/ / mercure. fltr. ucl. ac. be/ Hodoi/ concordances/ Eschyle_agam/ lecture/ default. htm
[9] http:/ / mercure. fltr. ucl. ac. be/ Hodoi/ concordances/ eschyle_sept_thebes/ lecture/ default. htm
[10] http:/ / www. mythorama. com/ _mythes/ indexfr. php?liste=euro
[11] http:/ / remacle. org/ bloodwolf/ poetes/ falc/ hesiode/ travaux. htm
[12] http:/ / mercure. fltr. ucl. ac. be/ Hodoi/ concordances/ sophocle_antigone/ lecture/ default. htm
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Charybde 11
Charybde Pour les articles homonymes, voir Charybde (homonymie).
Ulysse devant Scylla et Charybde, par Heinrich
Fssli (1794-1796)
Dans la mythologie grecque, Charybde (en grec ancien /
Khrubdis) tait la fille de Posidon et de Gaa (la Terre). Pour avoir
vol Hracls une partie du troupeau de Gryon, elle fut foudroye
par Zeus et change en un gouffre marin. L, trois fois par jour, elle
avalait puis rgurgitait de grandes quantits d'eau, incluant navires et
poissons.
Elle apparat notamment brivement dans lOdysse o Ulysse choisit
de l'viter et de faire passer son bateau prs de sa voisine Scylla
prfrant la perte de six de ses marins celle de son navire et de
l'quipage entier. Plus tard dans l'Odysse, Ulysse, lors de son errance
sur un radeau, retourne par hasard devant Charybde alors qu'elle aspire
de l'eau, pour chapper Charybde, Ulysse s'accroche au figuier qui est
sur la tte de Charybde, il est retourn sur son radeau quand Charybde
l'a recrach.
Charybde est souvent associe Scylla, autre monstre marin en face de
qui elle rside. Ces deux figures constituaient une mtaphore des
dangers guettant les premiers marins grecs lors du franchissement d'un dtroit considr dans l'antiquit comme celui
de Messine[1], au large de la cte de la Sicile. Un tourbillon y est caus par la confluence de courant. D'autres thses
proposent par ailleurs une origine au voisinage de la Grce, sur sa cte nord-ouest, prs de l'le Leucade[rf.ncessaire],
ou dans le Bosphore[rf.ncessaire].
Charybde a donn son nom un ordre de Cubomduses, les Carybdeida, dont la Carybdea marsupialis[2], mduse
elle-mme de la famille des Carybdeidae.
L'expression tomber de Charybde en Scylla signifie de nos jours viter un danger en s'exposant un autre pire
encore .
Notes et rfrences[1][1] , IV, 24.
[2] Carybdea marsupialis (http:/ / doris. ffessm. fr/ fiche2. asp?fiche_numero=652) (Linnaeus, 1758)
-
Renard de Teumesse 12
Renard de Teumesse Pour les articles homonymes, voir Renard (homonymie).
Dans la mythologie grecque, le renard de Teumesse (en grec ancien / alpex Teumsso) est
une crature fantastique rattache au cycle thbain (il est attest dans un fragment des pigones).
Les auteurs antiques ne rapportent rien sur ses origines, ce qui rend douteuses les indications de parent parfois
donnes (Typhon ou Gaa, comme de nombreux autres monstres).
Destin ne jamais pouvoir tre attrap, il est envoy par les dieux (Dionysos selon Pausanias) pour terroriser les
Thbains du temps de la premire rgence de Cron (le motif de cette vengeance n'est pas clair). Son rle apparat
donc assez semblable celui du Sphinx ; d'ailleurs dans un fragment de Corinne, dipe dbarrasse Thbes des deux
monstres. Cependant, selon la version la plus rpandue (reprsente par le pseudo-Apollodore), Cron demande
Amphitryon de s'en charger. Celui-ci demande alors Cphale d'intervenir avec Llaps, un chien divin destin ne
jamais manquer sa proie. Lors de la poursuite qui s'ensuit, Zeus change les deux animaux en pierre pour rsoudre la
contradiction (un chien infaillible contre un renard insaisissable).
Sources Antoninus Liberalis, Mtamorphoses [dtail des ditions] (XLI).
Apollodore, Bibliothque [dtail des ditions] [ lire en ligne [2]] (II, 4, 6).
Corinne (fr. 672 PMG).
pigones (fr. 4 PEG).
Hygin, Astronomie [dtail des ditions] [(la) lire en ligne [1]] (II, 35).
Ovide, Mtamorphoses [dtail des ditions] [ lire en ligne [4]] (VII, 748 et suiv.).
Pausanias, Description de la Grce [dtail des ditions] [ lire en ligne [5]] (IX, 19, 1).
Portail de la mythologie grecque
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Rfrences[1] http:/ / www. thelatinlibrary. com/ hyginus. html
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Typhon (mythologie) 13
Typhon (mythologie) Pour les articles homonymes, voir Typhon (homonymie).
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Zeus dardant sa foudre sur Typhon, hydrie figures noires, v. 550 av. J.-C.,
Staatliche Antikensammlungen (Inv. 596)
Dans la mythologie grecque, Typhon ou
Typhe (en grec ancien / Typhn ou
/ Typhes, de / tphos, la
fume ), est une divinit primitive malfaisante.
Il est le fils de Gaa (la Terre) et de Tartare.
Cependant, une autre tradition (Hymne
homrique Apollon) le rajeunit de plusieurs
gnrations en faisant de lui un dmon enfant
par Hra sans aucun concours masculin.
Mcontente d'avoir vu Zeus engendrer seul sa
fille Athna, elle aurait invoqu Gaa, Cronos et
les Titans afin d'enfanter seule un enfant mle
plus puissant que les autres dieux, et aurait t
exauce. Cette tradition post-hsiodique lie au
cycle d'Apollon rapporte en outre que c'est un autre monstre, le dragon femelle Python qu'Hra aurait confi
Typhon la naissance.
Reprsentations
Ses reprsentations varient : il est parfois considr comme un ouragan destructeur, ou comme un monstre cracheur
de flammes. Hsiode (Thogonie) et Apollodore (Bibliothque) font de lui le pre de plusieurs monstres tels que le
chien infernal Cerbre, la Chimre, le lion de Nme, l'aigle du Caucase, le Sphinx, la laie de Crommyon, le chien
bicphale Orthos, ainsi que deux dragons (Ladon et l'Hydre de Lerne), tous ns de son union avec la desse-vipre
chidna. D'aprs Hygin, il est galement le pre des Gorgones.
Chez Homre, dans lIliade (II, 783), il est frapp par la foudre de Zeus alors qu'il se cache au pays des Arimes, en
Cilicie de Troade, patrie de son pouse Echidna. Hsiode place le combat la suite de la Titanomachie, Gaa
ayant enfant Typhon pour venger la dfaite des Titans (Thogonie, 821-880), et ajoute que de la dpouille de
Typhon vaincu naquirent les vents malfaisants ou irrguliers (ibidem). Selon Pindare, Zeus enferme ensuite Typhon
sous l'Etna (Pythiques, I, 15 et suiv.), dont il cause les ruptions.
Rcits mythologiquesDans les innombrables versions post-hsiodiques du mythe (Apollodore, Bibliothque ; Ovide, Mtamorphoses, V ;
Nonnos, Dionysiaques, III, etc.), probablement influences par la lgende gyptienne d'Osiris, d'Horus et de Seth, le
combat de Typhon contre Zeus fait l'objet d'un rcit plus dtaill : Typhon grandit en l'espace d'une journe, sa tte
finit par atteindre le Ciel et sa vue dclenche une peur panique dans l'Olympe, aussitt dsert de ses trente mille
habitants divins qui, pour lui chapper, se mtamorphosent en oiseaux, tandis que Typhon menace ple-mle Zeus de
l'enchaner ainsi que Posidon dans le Tartare, d'pouser Hra, de librer les Titans, de leur donner les desses
comme pouses ou comme servantes et de faire des jeunes dieux ses propres valets.
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Typhon (mythologie) 14
Les Olympiens les plus puissants, donc les plus menacs, partent alors se cacher dans le dsert gyptien, o ils
revtent provisoirement l'apparence d'inoffensifs animaux : Hra se change en vache, Aphrodite en poisson, Artmis
en chatte, Lto en musaraigne, Apollon en corbeau ou en milan, Ars en sanglier ou en poisson, Dionysos en bouc,
Hphastos en buf, Herms en ibis, Hracls en faon, etc., Athna seule restant stoquement aux cts de son pre
Zeus. Arm de la faucille dentele qui avait permis jadis Cronos de castrer son pre Ouranos, Zeus dfie Typhon
en combat singulier, mais le monstre russit le dsarmer et lui sectionner les tendons des bras et des chevilles
l'aide de la faucille, avant de transporter Zeus inerte dans sa caverne et d'en confier la garde au dragon femelle
Delphyn.
Un alli de dernire minute (selon les traditions, Herms, Pan, gipan ou Cadmos, que Zeus rcompense plus tard en
lui donnant pour pouse la desse Harmonie) parvient nanmoins endormir Delphyn et se faire remettre par la
ruse la dpouille et les tendons de Zeus. Ce dernier, sitt recousu , s'empare de sa foudre et se lance la poursuite
de Typhon, que les Moires ont entre temps dup en lui faisant manger des fruits phmres supposs lui confrer
l'immortalit mais destins en fait l'affaiblir. Typhon foudroy alors mme o il atteignait la Sicile, est alors
enseveli sous l'Etna ou il rejoint un autre ennemi de Zeus presque aussi dangereux que lui, le gant Encelade.
(Rfrences mentionnes op.cit., les rcits diffrant sensiblement d'une version l'autre).
Lien avec l'gypteTyphon a t identifi Seth l'gyptien, le frre ennemi d'Osiris. Apollonius de Rhodes (Argonautiques) et Plutarque
(Vie d'Antoine) placent Typhon sous les eaux du lac Serbonis, que selon Plutarque les gyptiens appellent les
soupiraux par o le gant Typhon respire . Il est de fait une divinit totalement malfique, ralisant l un dualisme
rencontr dans plusieurs religions. Il est l'quivalent du diable.
Lien avec l'OrientTyphon est le nom donn aux cyclones tropicaux dans le Pacifique Nord l'ouest de la ligne de changement de date.
Le mot viendrait du monstre de la mythologie grecque responsable des vents chauds. Le terme aurait voyag vers
l'Asie par l'arabe (tfn) puis aurait t rcupr par les navigateurs portugais (tufo). D'autre part, les Chinois
utilisent (grand vent) prononc tai fung en cantonais. On retrouve aussi ce terme sur l'archipel nippon sous la
forme du sino-japonais taif ( ), que l'on peut crire avec les caractres ou .
Liens avec l'EtnaD'aprs Haraldur Sigursson, Typhon fait partie, avec Hads, Persphone et Hphastos, des principaux personnages
auxquels les volcans sont associs dans la mythologie grecque, o ils jouent un rle significatif[1]. Selon ce
volcanologue islandais auteur d'une histoire de la volcanologie, Typhon fut, dans la lgende, emprisonn sous l'Etna
pour s'tre rebell contre les Dieux, Zeus compris. En captivit, Typhon prsente cent ttes de dragons sortant de ses
paules. Ses yeux crachent des flammes, sa langue est noire et il a une voix horrible. Aussi, la lgende veut qu'
chaque fois que le monstre s'tire ou se retourne dans sa prison, l'Etna gronde et la Terre craque, de sorte que les
ruptions volcaniques de cette montagne seraient en fait causes par les mouvements du Gant. D'aprs Sigursson,
la croyance veut galement que si ce dernier devient trop remuant, Zeus lance des clairs vers la Terre pour le
maintenir sous son contrle. Pour le reste, c'est Hphastos qui est suppos tre son gardien, et Sigursson indique
que c'est parce qu'il place sa tte sur son enclume que Typhon s'agite.
L'association de Typhon l'Etna a t reprsente dans l'art, notamment sur une gravure le montrant emprisonn
sous le volcan dans The Temple of the Muses, ouvrage de Zachariah Chatelain paru Amsterdam en 1733.
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Typhon (mythologie) 15
Reprsentations artistiques
Typhon dans la frise Beethoven, de Gustav Klimt
Il est reprsent sur les fresques d'une des tombes trusques peintes du
site des ncropoles de Monterozzi et lui donne son nom : la tombe du
Typhon.
La reprsentation moderne la plus clbre est le tableau mdian de la
frise Beethoven de Gustav Klimt, peint en 1902 (Galeries du
Belvdre, Vienne). Sous le titre Puissances ennemies, il s'agit d'une
allgorie de la 9e symphonie de Beethoven. Typhon y est reprsent
sous la forme d'un immense singe ail, la mchoire entrouverte et aux
yeux glauques, Son corps se prolonge de longs serpents enchevtrs.
sa droite sont reprsentes les Gorgones et sa gauche, trois femmes
dnudes symbolisant le Dsir sensuel (ou Luxure), la Volupt et l'Intemprance.
Notes et rfrences[1] Haraldur Sigursson, Melting the Earth: The History of Ideas on Volcanic Eruptions, New York et Oxford, Oxford University Press, 1999.
SumerDans l'pope de Gilgamesh , un ennemi est nomm Typhon.[rf.ncessaire]
Ante
Hracls touffant Ante, cratre figures rouges d'Euphronios, 515-510 av. J.-C.,
muse du Louvre (G 103)
Dans la mythologie grecque et berbre,
Ante (en grec ancien / Antaos)
tait le fils de Gaa (la Terre) qu'elle
engendre seule ou avec Posidon selon les
traditions. Il avait la particularit d'tre
pratiquement invincible tant qu'il restait en
contact avec le sol, car sa mre, la Terre,
ranimait ses forces chaque fois qu'il la
touchait.
Il vivait en Libye (ou en tait roi) et dfiait
la lutte tous les voyageurs ; il utilisait
ensuite leurs dpouilles pour couvrir le toit
du temple de son pre. Son palais tait situ
Lixus (parfois nomme par les Anciens
Lix ou Lynx) et on lui doit la fondation de
Tingis. Selon Pline et Plutarque, son tombeau tait situ Tingis et mesurait soixante coudes de long. Plutarque
rapporte une anecdote selon laquelle le gnral romain Quintus Sertorius, doutant de la plausibilit de la lgende,
profita d'une expdition mene Tingis pour faire ouvrir son tombeau. Il y aurait trouv un corps mesurant
effectivement soixante coudes de haut et, trs tonn, fit immoler des victimes en respect pour le dfunt et referma
religieusement le tombeau. On assimile aujourd'hui ce tombeau au Cromlech de M'zora.
Il fut vaincu par Hracls, alors que celui-ci tait la recherche des pommes d'or du jardin des Hesprides : le dieu le
souleva de terre puis l'touffa.
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Ante 16
Sources Apollodore, Bibliothque [dtail des ditions] [ lire en ligne [2]] (II, 115).
Hygin, Fables [dtail des ditions] [(la) lire en ligne [1]] (V. 31).
Pomponius Mela, Gographie [ lire en ligne [1]] (I, V).
Ovide, Mtamorphoses [dtail des ditions] [ lire en ligne [4]] (IX, 184).
Pindare, Odes [dtail des ditions] [ lire en ligne [2]] (Isthmiques, IV, 52).
Pline l'Ancien, Histoire naturelle [dtail des ditions] [ lire en ligne [3]] (V, 1).
Rfrences[1] http:/ / remacle. org/ bloodwolf/ erudits/ mela/ table. htm
[2] http:/ / remacle. org/ bloodwolf/ poetes/ falc/ pindare/ notice. htm
[3] http:/ / remacle. org/ bloodwolf/ erudits/ plineancien/ index. htm
Pygmes (mythologie)
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Les Pygmes (grec ) sont un peuple de la mythologie grecque. Ils se caractrisaient par leur trs petite taille
et vivaient dans des contres lointaines, dont la localisation variait selon les auteurs, en gnral au sud de l'gypte[1],
mais parfois en Inde. Le terme pygme, du grec pugmaios, signifie littralement haut dune coude , et tire son
origine dun autre mot, pugm, dsignant une mesure de longueur, la coude hellnique, estime 31,6 cm.
Ce terme apparat pour la premire fois dans la littrature grecque dans luvre dHomre, lIlliade : Ainsi monte
au-devant du ciel le cri des grues, lorsque, pour fuir lhiver et la pluie incessante, elles prennent leur vol vers leau de
lOcan, apportant le massacre et la mort aux Pygmes et leur offrant, laube, une terrible lutte[2].
Cette anodine strophe de ce clbre pote aurait fait allusion une nigmatique population dune taille
excessivement rduite entretenant une lutte perptuelle pour sa survie contre les nues migratoires des grues. Les
sites de reproduction de ces oiseaux tant situs trs loin en Afrique quatoriale, la difficult de la connaissance
dune peuplade aussi loigne a toujours constitu un important problme pour les historiens.
Reprages gographiquesFaisant suite Homre, de nombreux auteurs ont cherch dcouvrir le fin mot de cette histoire. Le gographe grec
Mgasthne, qui vcut au IVe sicle avant J-C, rapporta, lors dun voyage en Inde, lexistence dune autre population
similaire, mais dune taille beaucoup plus leve. Malgr son vidente confusion entre ces pygmes indiens et ceux
vivant normalement en Afrique, il fournit, peut-tre bien malgr lui, un dbut dune plausible explication cette
nigme vieille de plusieurs sicles.
Citant son ouvrage en quatre volumes, Indika, aujourdhui perdu, Strabon rapporte que : Ils dnichent les ufs des
grues et les dtruisent sans piti, que cest dans leur pays que les grues ont lhabitude de pondre, et quon sexplique
alors pourquoi lon ne voit jamais nulle part ni les ufs ni les petits des grues, quenfin il arrive quune grue vienne
tomber en nos pays lointains portant encore le fer de flche dont ses mortels ennemis lont perce[3].
Daprs Juvnal, les grues occupaient, durant la saison estivale, tout le pourtour du Pont-Euxin, appel aujourdhui
mer Noire : En nuages bruyants quand les oiseaux de Thrace migrent vers le Nord et traversent lespace, aussitt
le pygme accourt, prt au combat, mais il ne peut lutter, son bras lass sabat ; dans ses ongles cruels, limpitoyable
grue, prenant son ennemi, lemporte dans la nue. Si lon voyait cela chez nous, on en rirait ; chez ce peuple de nains,
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Pygmes (mythologie) 17
hauts dun seul pied, ce fait, ces combats, trs frquents, ne surprennent personne[4].
Le fer de flche dont parle Mgasthne porte obligatoirement croire un questionnement de la part des peuples
de la Grce antique sur lorigine de ces armes dont la dimension devait tre proportionnelle leurs utilisateurs.
Senqurant auprs de voyageurs ayant circul le long du littoral de la mer Rouge, ils obtinrent visiblement des
renseignements crdibles qui incitrent Homre crire sa clbre strophe.
Pour le contemporain de Mgasthne, le philosophe Aristote, lexistence de ces hommes, hauts dune seule coude,
ne semblait faire aucun doute : les autres vont pour ainsi dire dun bout du monde lautre, comme font les grues.
Car leur migration les conduit des plaines de Scythie aux marcages de la Haute-gypte o le Nil a sa source : on dit
mme quelles y attaquent les Pygmes. Car lexistence de ce peuple nest pas une fable : il sagit vraiment dune race
de petite taille, comme on le dit, hommes et chevaux, et dont la vie se passe dans les cavernes[5]. Selon les
gographes de lpoque, les Scythes occupaient les vastes plaines en bordure nord de la mer Noire.
Points de comparaisonLes dtails supplmentaires fournis par le philosophe grec sont particulirement intressants. La possession de
chevaux de petite taille et le type de vie troglodyte des pygmes nest pas sans rappeler dautres rcits de voyageurs
ayant fait la rencontre dhommes de trs petite taille. titre comparatif, on peut citer les fairies cossais :
Il en existe une autre varit toute rabougrie, mal grandie et trs laide, vtue dans danciens justaucorps de tartan,
avec de longs vestons gris et de petits bonnets rouges dessous lesquels leurs boucles de cheveux sauvages et non
coiffs jaillissent sur leurs joues et leurs fronts. Ils ont des chevaux proportionns leur taille, trs petits, avec de
longs poils et tachets de brun et de gris. [6]
Parcourant le Pays de Galles en 1188, Giraldus Cambrensis rapporta le rcit dun prtre nomm Elidorus, lui aussi
tmoin dune semblable rencontre dans sa jeunesse. De proportions gales aux ntres, mais infiniment plus petits, ces
tres avaient des cheveux blonds leur retombant librement sur leurs paules et sexprimaient dans un langage
apparent au grec ancien, mais, surtout, ils possdent des chevaux proportionns eux-mmes, de la taille dun
lvrier. [7]
Faisant cho son compatriote Mgasthne, le voyageur Ctsias, lors dun voyage dans la pninsule indienne,
dcrivit avec insistance lincroyable petitesse des animaux domestiques dont ces races naines taient les dtentrices :
Au centre de lInde, il y a des hommes noirs quon appelle Pygmes ; ils parlent la mme langue que les autres
Indiens. Ils sont trs petits : les plus grands dentre eux ont deux coudes, mais la plupart mesurent une coude et
demie () Leurs moutons ont la taille des agneaux et leurs nes et leurs vaches peu prs celle des bliers. Leurs
chevaux, leurs mules et toutes leurs autres btes de somme ne dpassent pas la taille dun blier.[8]
Extinction ou migrationDj au Ier sicle de notre re, lcrivain latin dorigine espagnole, Pomponius Mela, constatait la disparition de cette
race de trs petits hommes :
Au-del du golfe Arabique, et cependant encore sur les bords dun enfoncement assez profond qui forme la
mer Rouge, est une place en partie dserte cause des btes froces qui linfestent, en partie habite par les
Panchens, surnomms Ophiophages, parce quils se nourrissent de serpents. Lintrieur tait autrefois habit
par les Pygmes, race dhommes de trs petite stature, qui steignit dans les guerres quelle eut soutenir
contre les grues pour la conservation de ses rcoltes[9].
Aprs lui, de nombreux auteurs nirent carrment lexistence mme de ces Pygmes, mais, curieusement,
paralllement ces considrations savantes, va natre, durant le XIXe sicle, toute une littrature, appele
folklorique, prte soutenir la ralit de cet trange petit peuple.
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Pygmes (mythologie) 18
En 1895, un Belge nomm Is Teirlinck dcrivit de cette manire les pygmes vivant dans sa rgion : Les kabouter
sont de tout petits hommes, hauts de quelques pouces, de la grandeur dun sabot, vtus dun pantalon rouge et dun
frac gris, portant toujours le capuchon rouge () Ils habitent sous terre, ordinairement dans les collines et les talus,
dans les vieux tunnels. [10]
Son compatriote, Antoine Schayes, ajouta : Les habitants du village de Herselt, dans la Campine, racontent quun
grand nombre de ces nains taient venus dans ce lieu loccasion dune grande guerre ; quils demeuraient prs du
village, dans des trous faits en terre au milieu dun bois, et quils venaient quelquefois dans le village demander lune
ou lautre chose, sans faire le moindre mal aux habitants. Quand leurs femmes devenaient vieilles, ils les faisaient
entrer, un pain mollet en main, dans un trou en terre quils recouvraient ensuite soigneusement. Les campagnards
ajoutent que ces pauvres vieilles taient trs contentes de mourir ainsi. [11]
Absence de preuves archologiquesLa dcouverte au XIXe sicle en Afrique quatoriale de peuplades, dont la taille oscillait autour de un mtre trente, a
ouvert une confusion entre les pygmes de la tradition antique et cette nouvelle population appele Ngrilles. La
difficult de fouiller des endroits trs troits na peut-tre pas encore permis la dcouverte dossements de vritables
pygmes, mme si la prsence de races naines en Europe palolithique a t formellement dmontre par des
chercheurs suisses tels messieurs Jakob Nesch et Julius Kollmann[12]. La mise jour dune nouvelle espce
dhominid, haute dun mtre seulement, sur lle de Flores, prs de Java, en septembre 2003[13],l'homo florensis,
jette un clairage pertinent sur lexistence de cette race fabuleuse dans laquelle croyaient les anciens auteurs
grecs.
Notes[1] Pierre Grimal,Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, d., Paris, PUF, 1963 s. v. Pygmes :
[2] Homre, Illiade, livre III, v. 3 7.
[3] Strabon, Gographie, livre XV, page 246.
[4] Juvnal, Satires, XIII, v. 167 173.
[5] Aristote, Histoire des animaux, tome II, pp. 110 et 111.
[6] Thomas Keightley, The fairy mythology, page 357.
[7] Giraldus Cambrensis, The itinerary through Wales and the description of Wales, page 119.
[8] Ctsias, La Perse, lInde, les sommaires de Photius, pages 67 et 68.
[9] Pomponius Mela, Gographie de Pomponius Mela, Livre III, chapitre 8, page 187.
[10] Is Teirlinck, Le folklore flamand, pages 147 et 148.
[11] Antoine Schayes, Essai historique sur les usages, les croyances, les traditions, les crmonies et les pratiques religieuses et civiles des
Belges anciens et modernes, page 230.
[12] Antonin Poncet et Ren Leriche, Nains daujourdhui et nains dautrefois, Bulletin de lAcadmie de Mdecine, tome L, numro 33, la
page 182.
[13] Nature, (Dalton), A new small-bodied hominin from the Late Pleistocene of Flores, Indonesia, volume 431, page 1029.
Sources Aristote, Histoire des animaux, Les Belles Lettres, Paris, 1969.
Giraud de Barri, The itinerary through Wales and the description of Wales, J. M. Dent, London, 1912.
Ctsias, La Perse, lInde, les sommaires de Photius, Office de Publicit, Bruxelles, 1947.
Homre, LIlliade, Gallimard, Paris, 1955.
Juvnal, Les satires de Juvnal, Perrin et Cie, Paris, 1887.
Thomas Keightley, The fairy mythology, Ams Press, New York, 1968.
Nature, A new small-bodied hominin from the Late Pleistocene of Flores, Indonesia, Macmillan Journals,
London, 2004.
Pomponius Mela, Gographie de Pomponius Mela, C. L. F. Panckoucke, Paris, 1843.
-
Pygmes (mythologie) 19
Antonin Poncet et Ren Leriche, Nains daujourdhui et nains dautrefois, Bulletin de lAcadmie de Mdecine,
Masson, Paris, 1903.
Antoine Schayes, Essai historique sur les usages, les croyances, les traditions, les crmonies et les pratiques
religieuses et civiles des Belges anciens et modernes, Presse Universitaire, Louvain, 1834.
Strabon, Gographie de Strabon, Hachette, Paris, 1880.
Is Teirlinck, Le folklore flamand, Charles Rozez, Bruxelles, 1895.
Portail de la mythologie grecque
Titan (mythologie) Pour les articles homonymes, voir Titan.
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)
Dans la mythologie grecque, les Titans (en grec ancien / Titn et / Titnes au pluriel) sont les
divinits primordiales gantes qui ont prcd les Dieux de l'Olympe. Ils taient fils d'Ouranos et de Gaa.
Titans et TitanidesLeur nombre varie gnralement entre 40 et 50 : dans sa Thogonie, Hsiode reconnat 20 fils et 20 filles (connues
sous le nom de Titanides (en grec ancien T et T au pluriel)) qui restrent neutres durant la guerre des
Titans, la Titanomachie, tandis que la tradition orphique mentionne six Titans de chaque sexe.
Sont parfois aussi comptes comme Titans des divinits archaques, comme par exemple, dans la tradition orphique
qui mentionne Phorcys comme 19e Titan et Dion comme septime Titanide [rf.ncessaire][2]. Le nombre de Titans,
en relation avec les sept plantes connues des anciens, est galement de quatorze dans le Mythe plasge de la
Cration tel que l'crivain britannique et mythographe Robert Graves, bien que parfois jug peu fiable, a cru pouvoir
le reconstituer[3].
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Titan (mythologie) 20
Mythologie
Tte de Titan, National Archaeological Museum,
Athens
Les premiers enfants d'Ouranos et de Gaa taient les trois
Hcatonchires, chacun ayant cent mains, et les trois Cyclopes,
chacun ayant un il unique. Les douze Titans vinrent aprs.
Cependant, Ouranos, premier matre du monde, considrant sa
progniture comme monstrueuse et craignant pour sa couronne,
expdia les Hcatonchires et les Cyclopes dans le Tartare, la
rgion la plus basse des Enfers.
Puis, il s'unit Gaa et, restant en elle, empcha ses autres enfants,
les Titans, de sortir du ventre de leur mre.
Furieuse, Gaa incita les Titans renverser Ouranos, mais seul
Cronos (le plus jeune) ragit. Il coupa le pnis de son pre avec
une faucille que Gaa avait fabrique dans son ventre. Ouranos se
dtacha de Gaa et son sexe tomba dans la mer.
Ainsi fconds par le sexe d'Ouranos, les flots formrent une
cume d'o, au large de l'le de Cythre, naquit Aphrodite, comme
le suggre l'tymologie de son nom (en grec, / Aphrs
signifie cume). Selon lien, Aphrodite serait ne l'intrieur d'un
coquillage et c'est dans ce coquillage qu'elle serait arrive
Cythre.
Selon certaines sources, les rinyes (appeles Furies par les
Romains) ainsi que les Gants seraient galement ns de cette ultime fcondation d'Ocan par Ouranos ; selon
d'autres sources, ce serait plutt Gaa, fconde par le sang d'Ouranos, qui aurait engendr les rinyes, les Mliades
et les Gants.
Avec l'aide des Hcatonchires et des Cyclopes qu'il avait librs du Tartare, Cronos renversa Ouranos et devint ainsi
matre du monde et des cieux; mais, craignant son tour qu'un de ses proches ne lui ravisse la place, il les renvoya
dans le Tartare.
Il prit aussi l'habitude d'avaler ses propres enfants mis au monde par sa sur Rha car sa mre, Gaa, avait prophtis
que, comme son pre, il serait dtrn par un de ses enfants.
nouveau enceinte, Rha se rfugie en Crte et met au monde son dernier n, Zeus, dans une caverne du Mont Ida,
et afin de le protger de son pre, elle donne celui-ci une pierre enveloppe d'un lange en prtendant qu'il s'agit l
du dernier-n. Zeus, bb, est nourri par la chvre Amalthe et lev par les nymphes Ida et Adrasthe. Les Curtes
devaient faire un bruit permanent afin que Cronos n'entende pas son fils pleurer .
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Titan (mythologie) 21
Illustration du chant XXXI (Les Titans) de la
Divine Comdie de Dante -Les Enfers- par
Gustave Dor
Devenu adulte, Zeus se rvolta contre la tyrannie de son pre. Il
demanda tout d'abord l'Ocanide Mtis de l'aider; celle-ci fit avaler
Cronos un puissant vomitif et ce dernier se mit rendre d'abord la
pierre puis les enfants qu'il avait avals. Ensuite, avec l'aide de ses
frres, Zeus engagea et gagna la Titanomachie, la guerre contre Cronos
et les Titans qui lui taient rests fidles. Durant cette guerre, Zeus
sauva galement les Hcatonchires et les Cyclopes, toujours dtenus
dans le Tartare. Il est aid en cela par Args, Bronts et Strops, qui
lui fournirent la foudre.
Aprs sa victoire, Zeus partage le monde avec ses frres Posidon et
Hads. Zeus obtint le Ciel, Posidon la Mer et Hads le Monde des
ombres. Ce monde, stable, prfigure celui o pourront vivre les
hommes; mais une autre guerre se prpare, la gigantomachie,
l'affrontement entre les Dieux de l'Olympe et les Gants.
Notes[1] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Titan_(mythologie)& action=edit
[2] Sources : pour Dion seule, le livre I, 1 de la Bibliothque du pseudo-Apollodore ; pour Phorcys seul, Le Banquet de Platon.
[3] Le Mythe plasge de la Cration , in , Chap. 1, Robert Laffont
Articles connexes
Titanomachie
Divinits olympiennes
Portail de la mythologie grecque
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Cyclope 22
Cyclope
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Pour les articles homonymes, voir Cyclope (homonymie).
Cyclope, illustration de 1680
Les cyclopes forment une espce de cratures fantastiques dans la
mythologie grecque. Ce sont des gants n'ayant qu'un il au milieu du
front. Leur nom vient du grec ancien / kklps, form de
/ kklos ( roue , cercle ) et de / ps ( il ), que l'on
pourrait traduire par il rond . Selon Hellanicos[rf.ncessaire], ils
tirent leur nom de leur pre, Cyclope, fils d'Ouranos.
Mythe
Le Cyclope, par Odilon Redon
Les lgendes qui les concernent sont contradictoires : il ne faut pas les
confondre avec les Gants, ns du sang d'Ouranos et tus lors de la
gigantomachie ; il faut aussi veiller distinguer plusieurs races
successives : ouraniens, forgerons, btisseurs et pasteurs (seuls les
cyclopes ouraniens et pasteurs sont mentionns par Homre).
Cyclopes ouraniens
Ces cyclopes sont les enfants d'Ouranos (le Ciel) et de Gaa (la Terre).
Leur nom devient synonyme de force et de pouvoir et dsigne des
armes exceptionnellement bien travailles.
Ils sont trois : Bronts ( / Brnts, Tonnerre ), Strops
( / Sterps, clair ) et Args ( / rgs, Foudre
). Ouranos, terrifi par leur force, les enferme dans le Tartare. Plus
tard, leur frre Cronos les libre, ainsi que les Hcatonchires et les
Gants. Ils l'aident renverser et masculer Ouranos, mais Cronos,
-
Cyclope 23
redoutant son tour d'tre vaincu par eux, les renvoie dans le Tartare o ils restent jusqu' leur libration par Zeus.
Reconnaissants envers ce dernier, ils fabriquent le foudre que Zeus utilise comme arme pour renverser Cronos et les
autres Titans. Args ajoute la lueur, Bronts l'orage et Strops les clairs. Ces armes forment le foudre de Zeus
grce auxquelles il peut vaincre Cronos et les Titans, et devenir le matre de l'Univers.
Ces cyclopes crent aussi le trident de Posidon, l'arc et les flches d'Artmis et la kune d'Hads (casque qui rend
son porteur invisible et que l'on retrouve dans plusieurs lgendes).
Dans une version du mythe, les Cyclopes sont tus par Apollon aprs que Zeus ait tu son fils, Asclpios, avec l'arme
forge par les Cyclopes, alors que ce dernier avait ramen la vie plusieurs morts.
Selon Phrcyde de Syros[2], ce ne sont pas les Cyclopes mais leurs fils qu'Apollon anantit pour se venger de la
mort d'Asclpios.
Le Cyclope Args serait l'poux de Phrygie et le pre de trois enfants dont les noms sont : Atreneste, Atron et
Deusus.
Cyclopes forgerons
Ces Cyclopes servent d'assistants Hphastos. On connat les noms de trois d'entre eux: Acamas, Pyracmon et
Adnanos.
Cyclopes btisseurs
Les puits furent dcouverts par Danaos, venu d'gypte dans cette partie de la Grce qui s'appelait auparavant
Argos sans Eau .
Les carrires, par Cadmos, Thbes, ou, d'aprs Thophraste, en Phnicie ; les tours, par les cyclopes d'aprs
Aristote, par les Tirynthiens d'aprs Thophraste.
Un groupe de Cyclopes au service du roi Protos construit les murs de la cit de Tirynthe[rf.ncessaire], la ville natale
d'Hracls. Ces murailles sont qualifies de cyclopennes. Ils construisent aussi les murs de Mycnes et la porte des
Lions [rf.ncessaire]. Ils ont un sanctuaire dans l'isthme de Corinthe. Ces cyclopes sont appels encheirogastres,
(), qui vivent du travail de leurs mains , car ils travaillent pour gagner leur vie. Les premires
tours furent bties par les Cyclopes d'aprs Aristote.
Cyclopes pasteurs
Article dtaill : Polyphme.
Paysage avec Polyphme, par Nicolas Poussin (1649).
Les cyclopes pasteurs incarnent une gnration
tardive, loin d'tre aussi brillante que les
prcdentes. Ils se contentent de vivre de
l'levage en Sicile. Le terme Cyclope se
rfre alors habituellement l'un des
reprsentants de cette gnration, dont le mieux
mis en valeur par Homre est le fils de Posidon
et de Thoosa : Polyphme. Il existe aussi
Tlmos.
Chez Homre et Virgile, les Cyclopes, fils de
Posidon, sont des gants sauvages et
anthropophages, ne craignant ni les dieux ni les
hommes, sans foi ni lois. Ils vivent en levant
-
Cyclope 24
Une malformation congnitale - la cyclopie - pourrait
tre une des origines du mythe du cyclope
des moutons, notamment dans l'le sicilienne de Trinacrie.
Euripide a galement mis en scne Polyphme en scne dans son
drame satyrique intitul Le Cyclope en runissant deux pisodes
mythologiques distincts. En effet, Ulysse aborde bien sur l'le
comme dans le chant IX de lOdysse, mais au lieu de rencontrer
Polyphme, il tombe nez nez sur les Satyres et le vieux Silne,
qui aprs avoir chou sur le rivage, se sont retrouvs esclaves de
Polyphme et obligs de faire patre ses troupeaux.
Cette catgorie de cyclopes ne se limite pas la mythologie
grecque, puisque l'on en retrouve des exemples dans les Pyrnes,
avec le Tartaro, les Bcuts, et les Ulhart (Pyrnes et Alpes) dont
l'essentiel des rcits correspond d'assez prs aux dmls de
Polyphme avec Ulysse.
Origines du mythe grec
Maladie gntique
L'holoproencphalie est une malformation congnitale du cerveau
et de la face. Elle existe des degrs divers et rsulte en une
sparation incomplte entre les deux hmisphres du cerveau et
parfois entre les deux yeux. On parle alors de cyclopie. Il est ais
d'imaginer que la naissance d'un bb prsentant de telles malformations ait pu tre la source de lgendes terrifiantes.
L'otocphalie, elle, est une pathologie congnitale rare mais tmoignant de l'existence de la cyclopie dans certains
cas chez l'tre humain.
Le gigantesque crne d'un lphant sans les
dfenses, muni d'un large trou central, a pu tre
interprt comme un il unique par des gens
ignorant l'existence de tels animaux[3]
.
Crnes prhistoriques de proto-lphants
Une autre source possible des lgendes sur les cyclopes pourrait tre la
prsence de crnes prhistoriques de proto-lphants ou de
mammouths trouvs par les Grecs en Crte. La large cavit nasale
(pour la trompe) qui est trs visible au centre du crne aurait t
confondue avec une orbite oculaire de grande taille[4] tant donn le
peu d'lphants vivants que les habitants pouvaient rencontrer, ils
avaient peu de chance de reconnatre l'origine exacte du crne.
Forgerons de la guerre de Troie
On connat leur penchant pour la mtallurgie : certains spcialistes[Lesquels?] pensent donc que la lgende des cyclopes provient de
forgerons qui, pendant la guerre de Troie, portaient effectivement une
protection sur un il, de peur d'tre aveugls en cas de projection de
flches enflammes. Les forgerons portaient galement des tatouages
en l'honneur du soleil, ce qui pourrait tre une autre origine du mythe.
La gnration des cyclopes pasteurs est clairement diffrencie des prcdentes. Ils sont trs probablement des
additions tardives au Panthon et n'ont pas ou peu de relations avec les forgerons.
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Cyclope 25
On pense [Qui?] aussi souvent que les lgendes associes Polyphme ne sont pas vraiment issues du mythe des
cyclopes mais n'y ont t associes que par l'inclusion de Polyphme dans lOdysse par Homre. Polyphme
pourrait avoir t un dmon local ou une sorte de monstre. Les triomates des lgendes crtoises pourraient en tre la
vritable origine : ces ogres se nourrissant de chair humaine portent un troisime il l'arrire de la tte. Cet il
except, ils ressemblent beaucoup aux cyclopes d'Homre.
Mythe indo-europen
L'explication la plus vraisemblable[Pourquoi?] est celle d'une origine indo-europenne du mythe[rf.ncessaire]. Les
langues des Grecs, des Celtes et de tous les autres peuples indo-europens taient issues d'une mme langue-mre. Il
est donc naturel de penser que ces peuples avaient des mythes communs remontant un trs lointain pass. Dans les
croyances irlandaises, on trouve des cratures appeles les Fomoires, qui n'avaient qu'un il, qu'un bras et qu'une
jambe et vivaient sur des les priphriques. Leur roi tait Balor. De ces caractristiques, les Grecs n'auraient retenu
que l'unicit de l'il.[rf.ncessaire] Dans les croyances des Osstes, peuple de langue iranienne, figurent des ogres
n'ayant qu'un il.
Sources Apollodore, Bibliothque [dtail des ditions] [ lire en ligne [2]] (I, 1, 2 ; I, 2, 1 ; III, 10, 4).
Euripide, Le Cyclope
Hsiode, Thogonie [dtail des ditions] [ lire en ligne [3]] (v. 139 & 501).
Homre, Iliade [dtail des ditions] [ lire en ligne [4]], Odysse [dtail des ditions] [ lire en ligne [5]] (IX, 106).
Ovide, Mtamorphoses [dtail des ditions] [ lire en ligne [4]] (XIII, 760).
Pausanias, Description de la Grce [dtail des ditions] [ lire en ligne [5]] (II, 25, 8).
Virgile, nide [dtail des ditions] [ lire en ligne [6]] (III, 617 ; VIII, 416), Gorgiques [dtail des ditions] [ lire en ligne [6]]
(IV, 170).
Notes et rfrences[1] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Cyclope& action=edit
[2] dans Fragments d'histoire grecque, Jacoby
[3][3] Linda Gamlin, L'volution, 1994, Gallimard, collection: la passion des sciences.
[4] Rponse Tout, 227, mai 2009, p. 44
[5] https:/ / fr. wikisource. org/ wiki/ Odysse
[6] http:/ / bcs. fltr. ucl. ac. be/ Virg/ georg/ georgi. html
Annexes
Articles connexes
Cyclopie, maladie congnitale sans doute l'origine du mythe
Balor, dieu il unique de la mythologie celtique irlandaise
Odin, dieu de la mythologie nordique sacrifiant un il pour acqurir la sagesse
Tartaro, Bcut, cyclopes de la mythologie basque et pyrnenne
Mur cyclopen
Likho, crature un seul il, personnification du mauvais sort dans la mythologie slave
Portail des cratures et animaux lgendaires
Portail de la mythologie grecque
Portail de la fantasy et du fantastique
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Cetus (mythologie) 26
Cetus (mythologie)
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Dans la mythologie grecque, Cetus tait un monstre marin femelle, fille de Gaa, la Terre, et de Pontos, la mer. Son
nom signifie baleine , et on retrouve aujourd'hui sa trace dans le terme ctac. Pourtant Cetus n'tait pas une
baleine mais un dragon tout fait remarquable : son corps de lion gigantesque tait termin par une queue de
poisson, et ses dents pointues laissaient chapper une langue d'une longueur incroyable, toute couverte de ventouses.
FamilleCetus tait la soeur de Phorcys et de Cto et donc la tante des Phorcydes (Gorgones, Gres, Sirnes, chidna etc).
Relation(s) avec PosidonIl tait le monstre favori du dieu Posidon, ce dernier avait d'autre part une affection toute particulire pour les
Nrides, les 50 nymphes de la mer qui venaient rgulirement au secours des marins.
MytheLorsque la reine Cassiope, femme de Cphe, le roi d'Euthiopie, se vanta d'tre plus belle que les Nrides,
Posidon se mit en colre et envoya son ami Cetus pour que justice soit rendue. Celui-ci dclencha sur les rivages
d'Euthiopie ses plus belles temptes.
terre, les plaintes commencrent et la reine, evidemment, demanda ngocier : si elle ne voulait que son royaume
soit englouti par les eaux, Posidon exigeait qu'elle remette Cetus sa propre fille, la belle Andromde. Ensuite
l'animal s'enfoncerait dans les eaux bleus de la Mditerrane, sans renverser le moindre navire, sans croquer le
moindre bateau de pche, et l'ocan serait nouveau calme pour longtemps.
Cassiope se rsolut non sans mal faire attacher la belle prs du rivage, afin que Cetus vint la dvorer.
C'est alors que Perse, en chevauchant Pgase, le cheval ail, aprs avoir tu Mduse, fondit sur Cetus. Mais plutt
que de lancer d'inefficaces javelots et de risquer de se faire dvorer, il tendit devant lui la tte de Mduse. La gorgone
tait bien morte mais son regard continuait vivre. Lorsqu'il se posa sur le dragon, celui-ci fut ptrifi, et il s'enfona
tout jamais dans les eaux de la mer.
Le mariage de Perse et d'Andromde fut si beau et leur bonheur si grand que les dieux dcidrent de garder le
souvenir de cette histoire en transformant, aprs leur mort, les personnages, respectivement, en la constellation de
Cassiope (Cassiope), de Cphe (Cphe), de Perse (Perse), d'Andromde (Andromde), et de la Baleine
(Cetus).
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Cetus (mythologie) 27
vocation(s) hors de la mythologie Dans Beyblade Metal Master, une membre de l'quipe europenne a une toupie appele White Grand Cetus , et
un de ses coquipiers a une toupie appele Blue Grand Cetus
Dans Sinbad : La Lgende des sept mers, un monstre marin de la desse ris s'appele Cetus et, comme Cetus dans
la mythologie, il a une queue de poisson et une longue langue.
Notes et rfrences[1] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Cetus_(mythologie)& action=edit
-
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Phorcydes
Gres Pour les articles homonymes, voir Dino et nyo.
Perse rendant leur il aux Gres, par Heinrich
Fssli
Les Gres, Graies ou Grises sont des divinits primordiales, filles de
Phorcys et Cto, qui descendaient eux-mmes de l'union de la Terre
(Gaia) et de l'Ocan (Pontos). Elles sont les surs anes de Mduse et
des Gorgones ainsi que leurs gardiennes. Elles sont au nombre de trois
: Dino, nyo et Pemphrdo, mais seulement deux chez Hsiode
(nyo et Pemphrdo). Ces femmes sont peu connues et trs peu
reprsentes dans la mythologie.
tymologie du nom des Gres
Le mot Gres vient du grec ancien , Graai, qui signifie
vieilles femmes . Ce sont trois surs : Dino ( = la terrible,
l'effrayante), nyo ( = la guerrire, la belliqueuse), Pemphrdo
( = la mchante)
Caractristiques morales, physiques et sociales
Les Gres sont les filles anes de Phorcys et de Cto. Comme tous les membres de la famille des Phorcydes
laquelle elles appartiennent, on les considre souvent comme des divinits marines, et la personnification de l'cume
marine. Elles sont aussi appeles Graies ou Surs grises, et sont les surs anes ainsi que les gardiennes des
Gorgones.
Elles ne sont que deux chez Hsiode (nyo et Pemphrdo) :
Et Kt donna Phorkys les Graies aux belles joues, blanches ds leur naissance. Et cest pour cela quelles
sont nommes Graies par les Dieux immortels et par les hommes qui marchent sur la terre : Pphrd au beau
pplos et Eny au pplos couleur de safran ; et les Gorgones qui habitent au del de lillustre Okanos, aux
dernires extrmits, vers la nuit, o sont les Hesprides aux voix sonores ; les Gorgones Sthin et Euryal, et
Mdousa accable de maux. Hsiode, La Thogonie [270], traduction : Leconte de Lisle
Leur nom leur vient du fait qu'elles sont nes dj rides et avec des cheveux gris. Elles n'avaient en outre qu'une
dent et un il pour elles trois, qu'elles se partageaient tour de rle : tandis que l'une veillait, pouvait se restaurer et
interdire le passage menant vers leurs surs les Gorgones (dont elles taient les seules connatre le repaire), les
deux autres dormaient. Elles vivaient dans une grotte situe trs loin vers le couchant, sur les flancs de la chane de
l'Atlas, dans un endroit o il faisait presque toujours nuit.
-
Gres 29
Les Gres dans la mythologieElles n'apparaissent que dans une seule lgende, celle de Perse : le hros cherchait connatre la rsidence de leurs
surs les Gorgones mais les Gres refusaient de rpondre. Il leur droba alors leur il unique et ne le leur rendit que
lorsqu'elles lui eurent rpondu. Selon d'autres versions, il aurait jet l'il dans le lac Triton :
II, 4, 2. Le roi de Sriphos tait Polydects, le frre de Dyctis. Il tomba amoureux de Dana, mais il ne pouvait pas
s'approcher d'elle car, dsormais, Perse tait un homme. Alors il fit venir tous ses amis, parmi lesquels Perse, avec
le prtexte de vouloir faire une collecte pour la dot du mariage d'Hippodamie, la fille d'Onomaos. Et Perse dclara
qu'il ne refuserait mme pas la tte de la Gorgone. Ainsi Polydects demanda tous les autres qu'ils donnent un
cheval, mais Perse, il ordonna qu'il lui porte la tte de la Gorgone. Alors Perse, guid par Herms et Athna, se
rendit chez les filles de Phorcys et de Cto : nyo, Pphrdo et Dino . Elles taient les soeurs de la Gorgone, et
vieilles depuis leur naissance : elles trois, elles n'avaient qu'un il et qu'une dent, et elles se les passaient tour de
rle. Perse s'en empara, et il leur dit qu'il les leur rendrait condition qu'elles lui rvlent la route pour se rendre
chez les Nymphes. Ces Nymphes avaient en leur possession les sandales ailes et le sac magique. C'est ce que
racontent de Perse Pindare et Hsiode dans le Bouclier : "Tout son dos tait couvert par la tte d'un monstre terrible,
la Gorgone, enferme dans une besace." d'aprs Apollodore/ traduction d'Ugo Bratelli 2001
Sources Apollodore, Bibliothque [dtail des ditions] [ lire en ligne [2]] (I, 10 ; II, 4, 2).
Eschyle, Promthe enchan [dtail des ditions] [ lire en ligne [7]] (v. 795).
Hsiode, Thogonie [dtail des ditions] [ lire en ligne [3]] (v. 270-274).
Hygin, Fables [dtail des ditions] [(la) lire en ligne [1]] (Prface).
Nonnos de Panopolis, Dionysiaques [dtail des ditions] [ lire en ligne [3]] (XXV, 64).
Ovide, Mtamorphoses [dtail des ditions] [ lire en ligne [4]] (IV, 772).
Pindare, Odes [dtail des ditions] [ lire en ligne [2]] (Pythiques).
Notes et rfrences
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Gorgones 30
Gorgones Pour les articles homonymes, voir Gorgones (homonymie).
La Gorgone aux Thermes de Bath
Les Gorgones (en grec ancien / Gorgnes ou /
Gorgo), au singulier Gorgone ou Gorgo ( / Gorg) sont, dans
la mythologie grecque, des cratures fantastiques malfaisantes et d'une
telle laideur que quiconque ose leur regarder le visage meurt ptrifi.
Mythe
La gorgone Mduse par Le Caravage
Homre parle des Gorgones dans lOdysse comme tant des monstres
des Enfers[1]. Selon Hsiode[2], il s'agissait des trois filles des divinits
marines Phorcys et Cto : Sthno ( / Sthenn, la puissante[3]
), Euryale ( / Euryl, grand domaine ) et la plus clbre,
Mduse, qui tait mortelle, contrairement ses deux surs qui ne
connaissaient ni la mort ni la vieillesse.
Hygin donne une filiation diffrente : Gorgone serait issue du Gant
Typhon et d'chidna, qui engendra Mduse et ses surs. Leur demeure
se trouvait de l'autre ct de l'Ocan occidental, au mont Hlicon et
selon d'autres versions, en Libye.
Plus tard, Euripide ne mentionna qu'une Gorgone, un monstre conu
par Gaa (La Terre) pour aider ses fils, les Gants, dans leur bataille
contre les dieux, et qui fut tu par Athna. Gorgone est l'une des trois
surs qui ont gagn la guerre contre les cyclopes.
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Gorgones 31
Mduse, mosaque de l'ancienne Hadrumte au
Muse archologique de Sousse
On les reprsentait comme des jeunes femmes, souvent avec des ailes
et de grandes dents ; leur chevelure tait constitue de serpents. Selon
Ovide (les Mtamorphoses), seule Mduse possdait de tels cheveux.
Posidon, attir par la couleur dore des cheveux de cette Gorgone,
s'tait uni elle dans le temple d'Athna et cette dernire lui donna
cette apparence en guise de chtiment[4]. Les Gorgones avaient parfois
des ailes d'or, des serres de cuivre et des dfenses de sangliers.
Eschyle crit qu'elles n'avaient qu'un seul il et une seule dent elles
trois, comme leurs surs Gres. Leur regard figeait ceux qui voyaient
leurs visages tellement elles taient laides. D'autres auteurs, parmi
Ovide, ont dcrit les surs comme trs belles.
Perse, arm d'un bouclier, dont l'intrieur servait de miroir pour viter
d'tre ptrifi par le regard du monstre, et d'une pe offerte par
Herms, put trancher la tte de Mduse. Du sang qui jaillit de son cou
mergrent Chrysaor et Pgase, tous deux conus par Posidon. Perse offrit la tte de Gorgone, le Gorgonion
( / Gorgneion) Athna (Bibliothque, II, 4, 2-3). Elle en orna son bouclier, l'gide, qui conserva ce
redoutable pouvoir.
Selon certaines versions du mythe[rf.ncessaire], du sang pris sur le ct droit d'une Gorgone pouvait ramener un mort
la vie, tandis que celui pris sur son ct gauche devenait un poison fatal et instantan. On dit aussi[rf.ncessaire]
qu'Hracls reut d'Athna une boucle des cheveux de Mduse (qui possdait les mmes vertus que sa tte) et la
donna Strop, la fille de Cphe, pour protger la ville de Tge contre les attaques.
Le Gorgonion
Sculpture d'une tte de gorgone dans le Forum
svrien de la cit de Leptis Magna.
La reprsentation de la tte de Mduse (sculpte ou grave dans la
pierre, ou encore dessine, souvent avec des serpents mergeant du
crne et avec la langue tire entre les crocs) fut souvent place sur les
portes, les murailles, les pices de monnaie, les boucliers, les armures
et les pierres tombales pour loigner la malchance et les mauvais
esprits ou terrifier les ennemis. Par cette coutume, le Gorgonion
rappelle les visages souvent grotesques apparaissant sur les boucliers
des soldats chinois et utiliss aussi gnralement comme protection
contre le mauvais il.
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Gorgones 32
Usages du termeLe terme Gorgones fut utilis tantt pour dsigner des guerrires de Libye, tantt pour des animaux fabuleux dont
le regard ptrifiait les gens. Pline l'Ancien les dcrivait comme des sauvageonnes recouvertes de poils et la tignasse
hirsute, ce qui aurait donn naissance au mythe de la chevelure de serpents[rf.ncessaire].
Au cinma et la tlAu cinma, les Gorgones apparaissent dans les pplums relatant l'histoire de Perse, en particulier le film amricain
Le Choc des Titans de Desmond Davis en 1981 et son remake de 2010 par Louis Leterrier, films o n'apparat que la
plus fameuse des trois Gorgones, Mduse, qui se trouve dote d'un corps serpentiforme en plus de sa chevelure de
serpents.
L'image de la Gorgone apparat galement dans le film La Grande Menace, dont le titre anglais, The Medusa Touch,
voque directement la plus clbre des trois surs.
La Gorgone, film fantastique britannique de Terence Fisher sorti en 1964, labore une autre version de la lgende
influence par les histoires de loups-garous, puisque la Gorgone ne revt son aspect monstrueux que par
intermittences, la pleine lune, sous l'effet d'une maldiction.
Plus rcemment, elles apparaissent aussi dans le film Percy Jackson : Le Voleur de foudre mais aussi dans le livre
Percy Jackson : le voleur de foudre
Dans Monster High, Deuce Gorgone est le fils de la Mduse.
En littratureRobert Silverberg a publi une nouvelle de science-fiction reprenant ce thme : Opration Mduse (1954).
Rick Riordan a utilis Mduse pour son Livre Percy Jackson Le Voleur de foudre, et ses soeurs Sthno et Euryale
pour le livre Les Hros de l'Olympe Le Fils de Neptune.
Benjamin Lacombe et Sbastien Perez parlent de Mduse dans leur livre : Grimoire de Sorcires.
Jean Ray (crivain belge) parle de la gorgone Euryale dans le livre fantastique "Malpertuis".
Sources Apollodore, Bibliothque [dtail des ditions] [ lire en ligne [2]] (II, 4, 1-5 ; II, 7, 3 ; III, 10, 3).
Hsiode, Thogonie [dtail des ditions] [ lire en ligne [3]] (v. 294).
Homre, Iliade [dtail des ditions] [ lire en ligne [4]] (V, 741).
Ovide, Mtamorphoses [dtail des ditions] [ lire en ligne [4]] (IV, 653 - V, 241).
Notes[1][1] , XI, 633.
[2][2] , 274.
[3] Anthropology of the Indo-European world and material culture, 2006, 291.
[4] Ovide, Mtamorphoses, IV, 790-802.
Portail de la mythologie grecque
Portail des cratures et animaux lgendaires
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Sirne (mythologie) 33
Sirne (mythologie) Pour les articles homonymes, voir Sirne.
uvre de John William Waterhouse
Une sirne (du grec ancien : / Seirn[1], du
latin : Siren) est une crature mythologique hybride :
mi-femme et mi-oiseau (tradition antique) ou
mi-femme et mi-poisson (tradition mdivale).
Les sirnes dans la traditiongrco-romaine
Rcits mythiques se rapportant aux sirnes
Ulysse et les sirnes, clbre uvre de Draper
Herbert James
Selon la tradition homrique, les sirnes sont des divinits de la mer
qui sjournent lentre du dtroit de Messine en Sicile. Musiciennes
dotes dun talent exceptionnel, elles sduisaient les navigateurs qui,
attirs par les accents magiques de leur chant, de leurs lyres et fltes
perdaient le sens de lorientation, fracassant leurs bateaux sur les rcifs
o ils taient dvors par ces enchanteresses. Elles sont dcrites au
chant XII de lOdysse comme couches dans lherbe au bord du rivage
entoures par les amas dossements et les chairs dessches des
hommes quelles ont fait prir [2].
Lorigine des sirnes nest pas vraiment claire. Selon la mythologie,
elles taient filles du fleuve Achloos et de la Muse Calliope (ou de
Terpsichore, la Muse de la Danse). Les Romains racontent dailleurs
que les sirnes taient lorigine des femmes normales, elles auraient t les compagnes de Cor, devenue par la
suite Persphone , et
-
Sirne (mythologie) 34
Sirne sur une stle funraire grecque, vers -330
auraient laiss Hads lemmener. Les sirnes auraient reu leur forme
comme punition pour ce crime et, par la suite, les sirnes, chantaient
prophties et chansons relatives au royaume dHads[3]. Euripide
voque dans Hlne[4] le caractre funraire des sirnes ce que
confirment les reprsentations de sirnes sur des stles funraires[5].
Une autre explication de leur mtamorphose en attribue la cause la
colre dAphrodite. La desse de lAmour, les affubla de pattes et de
plume tout en conservant leur visage de jeunes filles parce quelles
avaient refus de donner leur virginit un dieu ou un mortel[6].
Ces divinits dorigine fluviales taient trs fires de leur voix et
dfirent les Muses, les neuf filles de Zeus et de Mnmosyne. Les
Muses remportrent le dfi et exigrent une couronne faite des plumes
de sirnes, ce qui les priva du don de voler[7]. Vaincues, elles se
retirrent sur les ctes dItalie mridionale.
Elles interviennent dans lhistoire des Argonautes, rapporte par
Apollonios de Rhodes[8]. Alors que lArgo sapprochait de leurs
rochers, Orphe triompha delles par la beaut de son chant. Seul lun
des marins, Bouts prfra la mlodie des sirnes celle du fils de
Calliope. Il se jeta dans la mer pour rejoindre les enchanteresses, mais
fut sauv par Aphrodite.
De mme, Ulysse et ses compagnons parvinrent rsister leur pouvoir de sduction. Aprs avoir t mis en garde
par Circ, Ulysse fit en effet couler de la cire dans les oreilles de ses marins pour quils ne puissent pas entendre les
sirnes tandis que lui-mme se faisait attacher au mt du navire, et quand il demandait ses marins de le dtacher ils
devaient serrer les liens encore plus fort. Ainsi Ulysse put couter leur chant sans se prcipiter vers elles malgr la
tentation. Suite cela, les sirnes se seraient suicides de dpit en se jetant dans la mer du haut de leur rocher[9].
Nombre et noms des sirnes
Les sources divergent au sujet de leur nombre et de leurs noms[10]. Il nest pas mentionn chez Homre. Toutefois
une scholie lOdysse[11] fait remarquer quHomre utilise plusieurs occasions le duel, ce qui sous-entend quil y
aurait deux sirnes[12]. Il prcise quil existe quatre sirnes dont il donne les noms, Aglaophme (,
celle la rputation brillante ), Thelxipie (, celle qui mduse par le chant pique ), Pisino
(, celle qui persuade ) et Ligie (, celle au cri perant ). Pour Apollodore, les sirnes sont trois et
sappellent Pisino, Aglaop, Thelxipie[13]. Dautres noms sont donns dans les sources ; ils font toujours rfrence
au pouvoir des sirnes : Aglaophonos (, celle qui a une belle voix ), Aglaop (, celle au
beau visage ), Thelxino (, celle qui enchante ) ; Thelxiope (, celle qui mduse par la parole
), Molp (, la musicienne )[14], Raidn ( lamie du progrs ), Tls ( la parfaite ). Une autre tradition
suivie par Apollonios de Rhodes, Lycophron ou Strabon considre que les sirnes sont trois et ont pour noms :
Leucosie (, la blanche crature ), Ligie, Parthnope (, celle qui a un visage de jeune fille
). Traditionnellement, elles sont trois : une joue de la lyre, une autre de la flte et la troisime chante[15].
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Sirne (mythologie) 35
Localisation gographique
Une sirne peint par Edward Armitage
Ds lAntiquit, le dbat fut vif concernant la localisation des pisodes
homriques. Selon les Grecs, les sirnes vivaient sur une ou plusieurs
petites les vertes situes louest de la Sicile : Anthemusa et les les
des Sirnes (selon les Siciliens, prs du Cap Ploros, aujourdhui Faros,
tandis que les Latins les situent Capri), se montrant particulirement
redoutables lheure de la sieste, par temps calme. Strabon rapporte
que le tombeau de la sirne Parthnope se trouvait Napolis[16].
Leucosie aurait donn selon le mme auteur son nom lle do elle
stait jete dans la mer[17]. Un rocher triple pointe sparant le golfe
de Cumes du golfe de Posidonie sappelait alors sirnes.
Reprsentation
Les sirnes taient reprsentes, chez les Grecs, avec un corps doiseau et une tte de femme, et jamais avec un
corps de poisson comme dans les mythes nordiques [18]. Cependant, il faut noter quHomre dans l'Odysse ne fait
aucune allusion explicite des femmes-oiseaux, contrairement Ovide[19]. Le texte semble mme suggrer quil
pense des femmes normales se tenant au bord de la mer. La nature hybride de la sirne, mi-femme, mi-oiseau, est
explique par la mythologie comme une punition qui les relie au monde infernal. Sur les monuments funraires, elles
figuraient des divinits lthifres chantant au son de la lyre et laissant supposer des intentions rotiques lgard du
hros dcd. Les bestiaires mdivaux les dcrivent comme des femmes de la tte aux cuisses et poissons de l
jusquen bas avec des griffes et des ailes dans un syncrtisme qui noue les traditions fabuleuses des mythologies
grecque et germanique. Elles ont laiss la postrit leur image grave dans la pierre des stles, tombeaux ou des
glises romanes o elles personnifient lme des morts comme dans lgypte ancienne, on les invoquait au moment
de la mort[20].
Il reste quelques vases grecs qui racontent les aventures dUlysse : sur ceux qui sont antrieurs au IIIesicle av.J.-C.,
les sirnes apparaissent comme des oiseaux tte de femme. Par la suite, elles acquirent des bras, puis une poitrine
humaine, attributs peut-tre seulement esthtiques, mme sils constituent des lments supplmentaires de
sduction, puisque les sirnes sont dsormais reprsentes jouant dun instrument, flte ou cithare. Ainsi, elles
shumanisent au cours de lAntiquit pour devenir des femmes ailes chez les Romains et les trusques, comme en
tmoigne la magnifique mosaque reprsentant le bateau dUlysse, trouve Dougga.
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Sirne (mythologie) 36
Les sirnes dans la tradition scandinave
Sirne mdivale sculpte, collgiale de Candes-Saint-Martin,
XIIIesicle
Pour les Scandinaves, la sirne est un monstre
redoutable appel Margygr (la gante de mer ).
Luvre norvgienne le Konungs skuggsj(en)
(Miroir royal en vieux norrois) la dcrit comme une
avenante crature ressemblant une femme en haut
de la ceinture, car ce monstre avait de gros mamelons
sur la poitrine, comme une femme, de longs bras et
une longue chevelure, et son cou et sa tte taient en
tout forms comme un tre humain . Ce monstre
paraissait grand, avec un visage terrible, un front
pointu, des yeux larges, une grande bouche et des
joues rides.
Au VIIIesicle, le moine anglais Aldhelm de
Sherborne les dcrit comme des vierges queu