crédit immobilier : un climat toujours...

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Date : NOV 17 Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 21000 Page de l'article : p.38,39,40,...,44 Journaliste : Eugénie Deloire Page 1/6 EUCLIDE-MDI 0599072500506 Tous droits réservés à l'éditeur IMMOBILIER/ Marche Crédit immobilier : un climat toujours favorable Profitant de taux d'intérêt toujours bas, le marché du crédit se porte bien. Les investisseurs y ont davantage recours et n'hésitent plus à faire de la dette un levier de création de valeur. Les restrictions bancaires à venir et la remontée progressive, mais programmée, des taux pourraient toutefois refermer, à terme, cette parenthèse enchantée. L es indicateurs sont au beau fixe pour le ciedit immobiliei Qu'il s agisse d habitat neuf ou ancien le marche enregistre une tres forte progression en 2017 et devrait, selon les chiffres du Credit foncier, atteindre les 170 milliards d euros de productions nou velles, renouant avec les niveaux de 2007 et 2010 Une augmentation en valeur de 8 % par rapport a 2016 Et de 32 % en ti ois ans ' «Les volumes de logements ne nf e ommences dc v raient dépasser Ic s 400000 en 2017 Sut lancien malgic une baisse attendue on se dirige [male ment \ers les 910000 transactions soit une hausse de 9 a 10% sut un an constate Nicolas Peeourt directeur de la communication du Credit foncier Dans quali e cas sur cinq I acquisition d un bien se fait par un recours au credit, et la demande des menages est d'autant plus soutenue par le niveau extraordi nairement bas des taux d'intérêt depuis 2016 Fixes a I 58% (taux moyen brut hors assurance toutes durées confondues observe en août demier par I Obseiva loire Credit logement CSA), ils partiel pen! a I essor du marche «A mensualité et a duree égales /es ménages pâmaient emprunter 33 % de plu\ en 2016 qu en 2008 pat le seul jeu de la baisse des tam En huit ans il~> ont gagne 30% de pam oir d achat» pouisuit le directeur Glace aux taux actuels il est possible d emprunter 210 000 euros, en rembour sant I 000 euros par mois sur vingt ans La simplification des formules de credit apportées par les lois Duflot et Pinel a,

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Date : NOV 17

Pays : FrancePériodicité : MensuelOJD : 21000

Page de l'article : p.38,39,40,...,44Journaliste : Eugénie Deloire

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IMMOBILIER/ Marche

Crédit immobilier :un climat toujours favorable

Profitant de taux d'intérêt toujours bas, le marché du créditse porte bien. Les investisseurs y ont davantage recours etn'hésitent plus à faire de la dette un levier de création de valeur.Les restrictions bancaires à venir et la remontée progressive,mais programmée, des taux pourraient toutefois refermer,à terme, cette parenthèse enchantée.

L es indicateurs sont au beau fixepour le ciedit immobiliei Qu'ils agisse d habitat neuf ou ancienle marche enregistre une tres forte

progression en 2017 et devrait, selon leschiffres du Credit foncier, atteindre les170 milliards d euros de productions nouvelles, renouant avec les niveaux de 2007et 2010 Une augmentation en valeur de

8 % par rapport a 2016 Et de 32 % enti ois ans ' «Les volumes de logementsne nf e ommences dc v raient dépasser Ic s400000 en 2017 Sut lancien malgicune baisse attendue on se dirige [malement \ers les 910000 transactions soitune hausse de 9 a 10% sut un anconstate Nicolas Peeourt directeur de lacommunication du Credit foncier

Dans quali e cas sur cinq I acquisitiond un bien se fait par un recours au credit,et la demande des menages est d'autantplus soutenue par le niveau extraordinairement bas des taux d'intérêt depuis2016 Fixes a I 58% (taux moyen bruthors assurance toutes durées confonduesobserve en août demier par I Obseivaloire Credit logement CSA), ils partielpen! a I essor du marche «A mensualitéet a duree égales /es ménages pâmaientemprunter 33 % de plu\ en 2016 qu en2008 pat le seul jeu de la baisse destam En huit ans il~> ont gagne 30% depam oir d achat» pouisuit le directeurGlace aux taux actuels il est possibled emprunter 210 000 euros, en remboursant I 000 euros par mois sur vingt ansLa simplification des formules de creditapportées par les lois Duflot et Pinel a,

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Nicolas Recourt, directeur de lacommunication du Credit foncier

Philippe Taboret, directeur general Mael Bernier, directrice de laadjoint de Capfi communication de Meilleurtaux com

Arnaud Faure, directeurde Credifmn

de plus, contribué a grossir les rangsdes candidats au prêt immobilier Maîsjusqu'à quand*7

Vers une remontée des tauxBien que les taux restent historiquementbas, ils remontent, gagnant vingt-quatrepoints de base depuis 2016. Pas de quoiinquiéter la profession «Même si lacourbe s est itnei séc au troisième tri-mestre 2016, cette hausse est très légèreet supportable Les conditions d'em-prunt restent tres favorables», assurePhil ippe Taboret, directeur géneraladjoint de Capfi qui table sur une nou-velle augmentation en 2018 «La Fed achance de stratégie en relevant ses tauxd'intérêts et en cessant de reinvestir lesremboursements des titres achetés dansle cadre du programme de QuantitativeEasing ( QE) Et tout laisse a croire quela politique de la BCE collera à celle dela Fed», anticipe ce dernier Les récentesdéclarations de Mario Draghi, le prési-dent de la BCE, vont dans ce sens «IIfaudra bien, a un moment, sortir de cepiège car la contrepartie du QE, e 'estle risque de creer des bulles financieres

qui finiront par éclater», ajoute PhilippeTaboretAutre facteur de remontée des taux ladélicate situation des banques qui souf-frent de maiges réduites a peau de cha-grin « Tôt ou tard, elles \ ont être obli-gées de relever leurs marges sur le créditimmobilier », prévient le courtier Quiplus est, l'amendement Bourquin qui, acompter du lu janvier 2018, permettraà l 'emprunteur de changer de contratd'assurance chaque annee, risque de fra-giliser le secteur

Fin dè la vague des rachatsde créditEn attendant, la conjoncture profite auxinvestisseurs Dans un contexte de faiblerentabilité, ils représentent un profilrecherche par les banques, qui se sontfixe des objectifs commerciaux très éle-vés sur les acquisitions en 2017 « C'estun signal fort des opérateurs qui mettentles bouchées doubles pour terminerl'année dans le positif et bien commen-cer l'année 2018», constate MaelBernier, directrice de la communicationde Meilleurtaux com

-> Structure du marché du crédit : qui emprunte ?

Les primo accédants pour I achat de leur residence principaleLes seconde accédants qui contractent le plus souvent des credits relais de 24 a 36 mois ou

|des relais secs finançant la totalité de la nouvelle acquisitionLes investisseurs locatifsDestines a une clientele haut de gamme ou senior des prets hypothécaires de trésorerie proposent

ries liquidités contre des garanties immobilieres

Si les renégociations de contrats ont pureprésenter jusqu'à 50% des projets finan-ces en 2016, la manne s'est achevée avecla hausse de 0,30 % des taux entre décem-bre 2016 et mars 2017 Le stock ayant etéapure, seuls 2 a 5% des credits sontaujourd'hui rachetés Le marché du prêtimmobilier reste, toutefois, extrêmementconcurrentiel «Les banques ont fait ducrédit un véritable outil de conquête duclient», note Arnaud Faure, directeur deCredifmn Pour séduire les futurs acquereurs, les organismes bancaires ont faible-ment répercuté les variations de l'OAT10 ans observées ces vingt quatre derniersmois suite aux crises grecques et chinoisesUn moyen de rester compétitif (pour uneprestation identique, les frais de dossier desbanques oscillent de 920 à 3500 euros en2016, indique Meilleurtaux com) face a desintermédiaires spécialistes du financementimmobilier toujours plus présents «SurI ensemble du e i ed it un tien des dossiersest finalisé avec courtage et bien au-delàsur le locatif puisque l'essentiel des opérations passe par des operateurs professionne/s - CGP ou CIF- qui frai aillent la plu-part chi temps avec les intermédiaires »,indique Philippe Taboret Sa mission opti-miser le plan financement dans le but de lerendre plus viable et rentable, moyennantdes frais s'élevant à I % du montant du prêt

Portée limitée du plan logementTous les operateurs sont donc sur le qui-vive pour apporter des solutions adap-tées aux investisseurs

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Une partie d'entre eux ayantdifféré leur projet d'achat lorsde la période presidentiellefaute de visibilité, une nou-velle fenêtre de tir s'ouvrepour les professionnels, ras-surés par le maintien, quasien l'état, du dispositif Pmelpendant quatre ans « La per-formance du marché s'estappuyée sur deux moteurs •le Pmel et les taux basPuisque les deux perdurent,il devrait rester d\namiqiie »,soutient Nicolas Pécourt Entémoignent, les prix des loge-ments qui , toutes zones confondues,gagnent 3 %En revanche, pour les pnmo-accédants,c'est la douche froide La nouvelle mou-ture du PTZ envisagée par le projet deloi logement ciblera, pour l'achat d'unlogement neuf, les zones A, A bis et BIPour l 'achat d 'un logement ancienà rénovei, il couvrira les zones B2 et C« Une catastrophe », selon PhilippeTaboret «En réseï \ant le PTZ auxzones tendues, on le rendinaccessible aux jeunesacquéreurs et on enleveson moteur au marche »,affirme-t-il, déplorant, dela même façon, le recen-trage de la loi Pmel sur leszones A, A bis et BI «Limiter le Pmel aux zonestendues revient a excluredes villes possédant uneactu ite économique et quiont besoin de logementsC'est le c a s de nom-breuses zones en mon-tagne ou de bord metsituées en zone C » Lechoc de l'offre annoncepar Emmanuel Macron n'aura pas lieu

Yoann Sobe, directeur adjointdu marketing du Credit foncier

Marc Legardeur, directeur de laBanque Patrimoniale d Axa Banque

Serge Harroch, fondateur etassocie d Euclide Financement

L'investissement locatif,en forte progressionCela ne freine pas l'investissement loca-tif qui s'accélère en 2017, avec 16,4%des constructions nouvelles (contre11,6% en 2014) « Le marché de l'im-mobilier va bien et il \a encore mieux

poui l'investissement locatif Fait remar-quable les acquéreurs profitent dela période de taux bas, non pas painrembourser plus vite, maîs pour emprun-ter plus et avec moins d'appott», noteNicolas PécourtLes particuliers jouent un rôle majeurdans Ie parc locatif prive cal ils repré-sentent 96 % des bailleurs 7,6% desménages sont propriétaires d'au moins

un logement mis enlocation, selon le Cré-dit foncier, dont unquart de la productionest tourne vers lelocatif «Nousdisposons d'un savoir-fanereconnu par l'ensem-ble de la professionsur le marche de l'investtssement locatif,avec des montagesexclusifs adaptés auxbesoins des clients »,affirme Yoann Bobe,directeur adjoint dumarketing de l'orga-nisme financier

L'accroissement du recours au créditdans le cadre d'un investissement locatifancre l 'acquis i t ion du bien dans unelogique financière « Contrairement a ceque l'on peut croire, les Français ne sontpas surendettés, puisqu'ils arrivent en9< position du classement européen entermes de montant de e redit à rembour-ser C'est, de lom, le pa\s ou les taux decrédit, maîs aussi de défaut, sont les plusfaibles», souligne Nicolas Pécourt

L'investissementlocatif s'accélèreen 2017, avec16,4% desconstructionsnouvelles,contre 11,6%en 2014.

De fait, la politique bancaire françaisese caractérise par un système d'octroilargement fondé sur la valeur du bien etsur la capacite dans la duree de l'em-prunteur à rembourseï directement, cequi lui en assure la solidité A noter quele revenu annuel médian des investis-seurs a grimpé de 10% entre 2010et 2017 pour s'établir, en moyenne, à70 300 euros

A chaque dispositifson montagePour profiter pleinement de l'effet delevier du crédit, mieux vaut opter pourun montage spécifique à l'investisse-ment De prefeience sur une longuedurée « Empilinter sur vingt a vingt-c ing ans permet de ne pas injec têt d'ap-port personnel, maîs de financer sonbien tout en diminuant sa charge f i s -cale », conseille Philippe Taboret II estimportant de préserver sa trésorerie encalculant des mensualités de rembour-sement du crédit proche du montant durevenu locatif L'objectif étant de seconsti tuer une épargne à moindreeffort Et d 'opt imiser sa fiscalitédurant la période du financement (cfencadré page suivante)

Pour linvestissementen PinelLa première attente des investisseurs(essentiellement des premiers acqué-reurs) est le financement sans apport

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Les solutions permettant de limiter l'ef-fort de trésorerie sont, dans ce cadre,les plus adaptéesPar exemple, le Crédit foncier offrela possibilité de ne payer que les inté-rêts d'emprunt pendant un an avantd'enclencher le remboursement duprêt « On pei met au client de démarrerl'amortissement de son prêt unan après la livraison du bien afin d'at-tendre les avantages fiscaux de l'operation et la perception des premiersloyers », précise Yoann RobeL'organisme propose également auxpnmo-accedants de ne i icn verser pen-dant la période de construction ou,pour les multi-mvestisseurs, seulementles intérêts d'emprunt au prorata dudéblocage des fonds

EnLMNPL'avantage de l'immobilier géré est decréer du revenu non fiscalisé Selon leprofil de l 'investisseur, un CQP peutchoisir de privilégier le bénéfice painmonial plutôt que la déduction fiscaleimmédiate « Sur la duree, le Pmel n 'estpas aussi intéressant que le meuble Plml'amortissement du prêt avance, plusvous redevenez imposable», souligneArnaud Faure Reste à arbitrer entreinvestissement à court ou long terme

Avec des SCPIII est possible d'acheter des parts deSCPI à crédit Une pratique qui devientcourante, compte tenu du différentielentre les taux d'intérêt du crédit et le ren-dement moyen des SCPI (4 a 5 %) Pour

-> Fiscalité : optimisez-la !

Dans la plupart des credits proposes lesintérêts d emprunt sont déductibles desrevenus fonciers ou des revenus globauxLexcedent de déficit foncier peut etrereporte sur les revenus fonciers des dixannees suivantesEn sus charges faculté d amortissementet travaux sont susceptibles d etre imputes

Isur le revenu global Pour les revenus fonlciers imposes a le credit apporte un|gain proportionnel a hauteur de au

nontant des intérêts payes, réduisant d auant le cout effectif de l'emprunt

Domiciliation :elle fait grincer des dentsA partir du lerjanvier 2018 I obligation de domicilier ses revenus dans la banque quia octroyé

le credit immobilier pendant au moins huit sera gravée dans le marbre Dans un climat defaible rentabilité, cette nouvelle loi apparaît comme un cadeau fait aux banques commenteArnaud Faure directeur de Credifmn Dans les faits, son impact devrait etre moindre Le clientavait déjà le choix de changer maîs cela s inscrivait dans un rapport commercial avec I organismebancaire et non dans un cadre legal A en croire Mael Bernier directrice de la communication deMeilleurtaux com il ne s agit pas du tout d une avancée pour I emprunteur la banque va fixerles termes du contrat et accorder des avantages préférentiels en contrepartie de la domiciliationComment vont évoluer les frais bancaires si le client domicilie son salaire ailleurs ? s interroget elle estimant que les primo accédants en seront les premiers pénalises Une chose est suretous sont unanimes pour dire qu a défaut d impacter réellement le marche cette loi est dissonanteavec le discours sur la mobilite bancaire porte pendant huit mois par le gouvernement

ce type de financement, les etablisse-ments spécialisés sont à préférer auxbanques qui ont tendance à proposerleurs produits « maison »Le Crédit foncier finance des parts deSCPI fiscales et de rendement, sousréserve d'agrément et sur une périodede six à dix ans Le financement peut sefaire dans le cadre d'un crédit amortis-sable ou d'un prêt in fine

A chaque investisseurson crédit

Crédit in fine,plus de flexibilité

A la mode en ce moment, le crédit infine s'adresse aux multi-mvestisseursqui ont besoin d'optimiser leur déduc-tion d'intérêts ou encore aux clients sou-haitant faire un effort de trésorerie limitésur une période donneePlus complexe que le prêt amortissableclassique, il augmente l'effet de levierdu crédit puisque pendant toute la duréedu prêt, l'investisseur ne paiera que lesintérêts et ne remboursera le capitalemprunté qu'au terme du crédit Sur leplan fiscal, il offre aussi des avantagesDans le credit classique, la mensualité(composée d'une partie d'intérêts et decapital) reste constante toute la duréedu prêt Le poids des intérêts décroît aufur et à mesure que le credit est rem-

bourse, ce qui rend l'emprunteur plusrapidement imposable, surtout enpériode de hausse des loyers A l ' in-verse, dans le crédit in fine, les mensua-lités de remboursement ne comprennentque les intérêts du crédit et ces derniersrestent invariables pendant toute ladurée du prêtLe taux du crédit in fine est plus élevéde 0,1 à 0,2% qu'un prêt amortissableet les intérêts coûtent plus cher Cefinancement concerne, par conséquent,une clientele haut de gamme « L in finea le vent en poupe chez les-profils d'em-prunteurs dont le capital dépasse les3 millions d'euros En maintenant lepassif en face de l'actif pendant la dureedu prêt, ils ne vont pas augmenter leurIF!», observe Arnaud Faure En paral-lèle du crédit, une épargne devra êtreplacée sur un contrat d'assurance-vie ouautre produit sécurisé apportant du ren-dement pour permettre de recouvrir lecapital init ial à la fin de la durée del'emprunt et les intérêts une fois rem-boursésLes banques réclament en général deverser 10 % du montant du crédit a l'ou-verture de ce type de contrat Le Créditfoncier, quant à lui, a choisi de s'adossersur des contrats d'assurance-vieexternes et propose, ainsi, un montantd'adossement plus faible (à partir deI 500 euros) II laisse, de plus, la possi-bilité aux clients progiammer leurs ver-sements, ou même de ne rien verserpendant huit ans

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Crédit patrimonial :taillé sur mesure

Toujours pour les investisseurs fortunes,le crédit patrimonial est une activité quise renforce au sem des banques AxaBanque en est le precuiseur. en lançant,il y a huit ans, sa Banque patrimoniale,à destination de clients disposant d'uneassiette fiscale superieure à 3 millionsd'euros - une profondeur de patrimoinenécessaire à la création de solutionspatrimoniales « La banque patrimonialerepose sur trois p i l i e r s des sen ic esbancaires haut de gamme avec une carteinfinité, un gestionnaire de compte dédiéavec la possibilité, pour les clients, desuivre leurs opeiations en permanenceet une offre de placement en compte-titres et PEA, en complément de l'offreassurant/elle d'A\a Banque ». décritMarc Legardeur, directeur de la BanquePatrimoniale d'Axa BanqueCette solution transversale actif-passifcasse les codes de la banque, tradition-nellement rivée sur l'aspect placementdès lors qu'il s'agit de grands comptes« Le crédit patrimonial offre la possibi-lité de travailler sur I actif et le passifdu client afin d'avoir une vision globalede son patrimoine et de ses revenus Aulieu d'avoir un seul credit, nous élabo-rons un ensemble de solutions allianttaux fixes, variables, crédits in fine etamortissables qui vont concourir a lasatisfaction generale de l'emprunteur »,poursuit le directeur Ce type de créditsur mesure génère un intérêt croissantchez les investisseurs haut de gamme,demandeurs de services spécifiques

70 % des projets concernent la consti-tution ou le développement du patri-moine immobilier Pour trouver dessolutions adaptées à chaque profil client,la Banque patrimoniale travaille exclu-sivement avec les CQP (60 % de sonchiffre d'affaires) « L'enjeu est de pre-venir la remontée des taux en dévelop-

L'amendement Bourquin qui,à compter du 1er janvier 2018,permettra à l'emprunteurde changer de contratd'assurance chaque année,risque de fragiliser le secteur.

pant notre activite placements de façona ce que si le demande de crédit seréduit, nous puissions continuer aaccompagner nos clients », déclareMarc Legardeur Cette annee, la Banquepatrimoniale va dépasser le milliardd'euros de crédits et vise 2 milliards paran d'ici à 2020

S'enrichir grâce à la dettePlacer la dette au cœur de la réflexionfinancière, c'est aussi le parti pris d'Eu-clide Financement, spécialisée dans lagestion de passif Pour Serge Harroch,fondateur et associé du groupe, le créditse définit comme de l'épargne a l'en-

vers et le moyen de cr is tal l iser uninvestissement « II faut intégrer le credit comme un actif en devenir qui \aêtre investi dans différents supports IIest nécessaire, pour les investisseurs,d'êtie dans une dynamique active degestion de l'ensemble cle leurs creditssur la durée », résume ce dernier

Au lieu de focaliser sur lestaux, il est plus judicieuxd'établir une stratégie d'al-location de pouvoir d'achatdans le temps par la detteD'abord, en t rouvant labonne formule de credit, enadéquation avec les besoinsimmédiats et f u t u r s duclient (évolut ion profes-sionnelle et personnelle,besoins de trésorerie àvenir, projet de vie, etc ).Ensuite, «l'investisseur va

devoir se fixer des objectifs a longterme et mesurer l'impact de son finan-cement sur leurs réalisations, surtouts'ils ne sont pas l'objet dudit finance-ment Le credit n 'est pas un long fleuvetranquille ' », soutient Serge HarrochRenégocier un crédit en période de tauxbas pour diminuer sa durée est, d'aprèslui, une hérésie car si l'on rallonge ladurée du prêt, on diminue ses mensua-lités et l'on augmente d'autant son pou-voir d'endettement ainsi que sa surfaced'investissement en maîtrisant tous lesparamètres ( revenus, âge, marché,taux) « Contrairement aux idées véhi-culées, un crédit n 'est pas fait pour êtrerembourse maîs pour pot ter cles opé-rations », affirme le directeur qui met

Assurance de prêt :ouverture à la libre-concurrence

L es banques n auront bientôt plus le choix Au 1er janvier 2018, entrera en vigueur I amendément Bourquin qui entérine le droit aux emprunteurs de changer d assureur tous les

ans a la date anniversaire du contrat Jusqu a maintenant, le marche restait fermeEn 2016, seuls 12 c des contrats d assurance ont ete souscrits auprès d assureurs alternatifs a la banque contre en 2010 (source FFA) En cause la méconnaissance desemprunteurs et la réticence accrue des banques Et pour cause en mettant en concurrenceles etablissements bancaires les délégations d assurance peuvent faire baisser dele prix de I assurance qui en fonction des operateurs peut aller du simple au quadruplea couverture équivalente 2018 sonnera donc I entree du marche dans la libre concurrence

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Investissement locatif : taux des crédits pour une mensualité de 1000C

I Financement Investissement Locatif / Prêt amortissable I

FIXE

Conditions 10 ANS 15 ANSTx Mens. Tx

Avecdomlclllation [ 1,20% -> 885 € ' 1,40% iJ

Sans domiciliation 1,40% -> 894 € 1,55% ->

Mens Tx

616 € 1,60 %

623 € 1,70 %

20 ANS 25 ANSMer». Tx

-> 487 €! 1,95% ->

-» 492 € 2,00% ->

Mens

421 €

424 €

RÉVISABLE (Pas d'actualité)

I Crédit in fine / Adossement externe H

Conditions

,_

Sansdomroltation

Avecdomiciliation

Sansdomiciliation

15 ANS 20 ANS

Tx Mens Tx MensAdossement 20 %

2,35% -» 196€ 2.45X •» 204€

Adossement 30 %

1,55% -> 129 € 2,45% -> 204 €

1,55% -> 129 € 2,45% -> 204 €

Conditions

I

Financement SCPI I15 ANS 20 ANS

Tx Mens Tx

FIXE

^™^ 2,10% -> 648€ 2,35% ->

RÉVISABLE (Pas d'actualité)

Source

Mens

523 €

Credifmn

en garde contre l'obsession socialede devenir proprietaire en priorité desa résidence principale « Quand nousconstatons que la mo\enne de conser-vation d'un bien est de sept annéesdans les grandes métropoles et quependant cette période, la somme desintérêts payes est quasi egale auxloyers versés par un locataire, on peuts'interroger» Si dans ces conditions,le propriétaire atteint les 35 % d'endet-tement avec son prêt, le locataire limiteson endettement à 14% par son loyerSi le différentiel entre la mensualité deprêt et le loyer est consacré à un inves-tissement locatif, il représente la diffé-rence entre un loyer encaissé et la men-sualité du prêt associé Cela permetd'emprunter jusqu'à trois fois plus quele montant de sa résidence principale«Pour s'enrichir actuellement, il fautrenoncer a acquerir, maintenant, sarésidence principale ' En acceptantd'être locataire, je triple mon pouvoird'investissement», calcule-t-ilSon conseil aux investisseurs se résume«a accumuler le stock de patrimoinele plus important possible dans l'intervoile qui les sépare de la retraite, alorsqu 'ils ont I âge, la sante et les revenus-soit entre 20 et 65 ans-, puis a arbitrer, pour ne plus avoir en immobilier

Choisir la bonne stratégieà adopter parmi toutes cesoptions de financementsuppose d'être guidé. Plusque jamais, les conseillersen gestion de patrimoineont un rôle à jouer...

qu'éventuellement sa résidence prin-cipale et vivre sur le rendement nette-ment moins fiscalise que représentel'assurance-vie, par exemple »

Les CQP au cœur du systèmeChoisir la bonne stratégie a adopterparmi toutes ces options de financementsuppose d'être guidé Plus que jamais,les conseillers en gestion de patrimoineont un rôle d'accompagnement a jouerauprès des emprunteurs «Les attentesdes investisseurs sont fortes sur lesconseillers en gestion de patrimoineEchaudés par le manque de reactiviteet d'engagement des banques pendantla vague de renégociation des crédits

ils ont besoin de conseilsde qualité, de précomsa-tions et de services»,témoigne Arnaud FaurePlus que la meilleuresolution en matière detarifs, c'est une visionpatrimoniale et fiscalequi est recherchée Elleprend tout son sensquand les critères definancement se durcis-sent «ll y a de plus enplus de regles A\ecl'obligation légale d'mformation du prêteur,l'épaisseur des dossiersde credit a éte multipliéepar dix ' Les banques ontsuivi la même inflation,aussi bien pour les cri-teres d'octroi que lareglementation», conti-nue le directeurLes CQP doivent désor-mais compter avec cesconditions et jouer sur ladurée, l 'apport et lemontant pour faire passer les dossiers de cré-dits «La variete de s cri-tères des investisseursfait qu'il faut anticiperavant de s'engager etrester prudent sur lemontant de l'enveloppeafin de se laisser de la

marge sur la durée et le montantfinancé», suggère Arnaud FaureEssuyer le refus d'une banque est susceptible de stopper net l 'emprunteurdans sa démarche d'investissementSi ces critères se sont toutefois stabilisésdepuis deux ans, les opérateurs restentvigilants sur les conséquences à venirdes accords de Bâle IV La BCE prevoit, en effet, de demander aux banquesfrançaises de se conformer à la normeeuropeenne en renforçant les garantieset en proposant davantage de taux van ables Des conditions de nature a excluredu crédit les profils atypiques et fermera nouveau les portes du marche auxpetits emprunteurs

I Eugénie Deloire

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