d1 : certificat « médecine humanitaire » mercredi 5 février 2014

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Principes d’anesthésie simples à connaître en milieu précaire Contexte Préparation à l’anesthésie Techniques anesthésiques D1 : Certificat « Médecine humanitaire » Mercredi 5 février 2014 Dr Christophe Denantes (Hopital Avicenne Bobigny)

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Principes d’anesthésie simples à connaître en milieu précaire Contexte Préparation à l’anesthésie Techniques anesthésiques. D1 : Certificat « Médecine humanitaire » Mercredi 5 février 2014 Dr Christophe Denantes ( Hopital Avicenne Bobigny). ANESTHESIE I. Contexte Hygiène au bloc - PowerPoint PPT Presentation

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Page 1: D1 : Certificat « Médecine  humanitaire » Mercredi 5 février 2014

Principes d’anesthésie simplesà connaître en milieu précaire

Contexte Préparation à l’anesthésie Techniques anesthésiques

D1 : Certificat « Médecine humanitaire »Mercredi 5 février 2014

Dr Christophe Denantes (Hopital Avicenne Bobigny)

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ANESTHESIEI. Contexte

Hygiène au blocInfrastructures hospitalièresEquipement bio-médicalApprovisionnement en consommableMoyens humains

II Préparation à l’ anesthésiePréparation de l’opéréPréparation du matériel d’anesthésie

III Choix d’une technique d’anesthésieAnesthésie locale et loco-régionaleAnesthésie générale à la la KETAMINERachianesthésie

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REGLES pour l’anesthésie en milieu précaire

Recourir au personnel local Médecins anesthésistes ou généralistes Techniciens ou infirmiers anesthésistes

Connaître quelques techniques anesthésiques

Il n’y a pas de petite anesthésie

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I. CONTEXTE

Hygiène au bloc opératoireInfrastructures hospitalièresElectricité, Eau, Fluides médicauxEquipement bio-médicalMatériel de surveillance, matériel de ventilationApprovisionnement en consommableDrogues anesthésiques & solutés perfusion,Seringues & aiguillesMoyens humains Médecins généralistes & spécialistes, Infirmiers & techniciensOrganisation, Hygiène, stérilisation

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Hygiène au bloc opératoireTenue vestimentaire

Equipe soignante en tenue de bloc:Pyjama: pantalon et chemise, Bonnet (cheveux recouverts), Chaussures (protection objets lourds ou tranchants), Masques Bijoux retirés ou recouverts (boucles d’oreilles),

Patient après toilette en salleVêtements enlevés: Casaque, bonnet, chaussons Enveloppé dans un drap propre

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Tenue de bloc: Ce qu’il ne faut pas faire

Au lieu d’un pyjama de bloc logisticiennes ont mis sur leur vêtements une casaque

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Hygiène au bloc opératoire: Architecture d’un bloc

3 zones : Vestiaires personnel et accueil patient.

Stockage matériel et instruments

Salle d’opération avec lavabos pour lavage chirurgical des mains +/- double circuit « propre » et « sale »

Ce qui pose problème: ventilation Ici: système de filtration de l’air avec pression positiveLà-Bas: plus aléatoire (mouches et bombe insecticide)

Contrôle de température et d’humidité,

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Infrastructures

Eau

Coupures eau

Lavage mains: Savon - solutionhydroalcoolique

fluides médicaux

OxygèneCentrale d’oxygèneObusAbsence fréquenteProtoxyde d’azoteAir comprimé Vide mural

Electricité

Coupures de courant

Groupe électrogèneLampes frontales

Peu de prises courant

Rallonges

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Coupure électricité

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Approvisionnement en fluides médicaux

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Equipement bio-médical

Matériel de surveillance disponible: Oxymètre de pouls (SaO2), Tensiomètre manuel

ou électronique automatique, Scope, Non disponible: Capnomètre (ETCO2) et analyseur de gaz

(O2, N20, halogénés)

Matériel de ventilationInsufflateur manuel: ballon type Ambu Respirateur avec circuit principal et accessoire

Système d’aspiration: Aspirateur autonome électrique ou manuel

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Matériel de surveillance et de ventilation

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Matériel de surveillance

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Oxymétre de pouls: Principe de fonctionnement (1) « saturation percutanée en oxygène (SpO2) »

Source de lumière

Photodétecteur

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Oxymétre de pouls: Principe de fonctionnement (2) « saturation percutanée en oxygène (SpO2) »

Les valeurs de SpO2 sont définies par la courbe de dissociation de l’Hb:

entre 90 et 100 % de saturation, la PaO2 se situe à 60 mmHg ou plus

–au-dessous de 90 %, la courbe devient plus pentue et de petites chutes de saturation correspondent à des chutes importantes de PaO2.

Evaluation indirecte de la saturation artérielle en oxygène (SaO2)SpO2<90%PaO2<60 hypoxémie

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Oxymétre de pouls: Mode d’emploi

Utilisation en anesthésieLe dépistage précoce des hypoxémies (PaO2<60 mmHg)La surveillance de la fréquence cardiaque Le diagnostic des hypovolémies. Les variations d’amplitude de la courbe en fonction de la

ventilation témoignent d’un défaut de remplissage Valeurs normalesEntre 90 et 100% pour assurer PaO2>60 mmHg La limite inférieure de SpO2 doit plutôt se situer à 96%

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Capnométrie: Principe de fonctionnement (1)

Le capnométrie permetLa mesure la concentration de CO2 dans les gaz

respiratoiresL’affichage pour chaque cycle ventilatoire: De la valeur inspiratoire du pic de fin d’expiration - pression télé-expiratoire en

CO2 (PETCO2)-La visualisation continue sous forme de courbe

(capnogramme) de la concentration de CO2 en fonction du temps au cours du cycle respiratoire..

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Capnométrie: Mode d’emploi (1)Capnogramme normal,

I: ligne de base inspiratoireII: augmentation du CO2 expiré:

gaz provenant de l’espace mort et d’air alvéolaire

III: plateau expiratoire: gaz provenant des alvéoles

IV: lavage inspiratoire : gaz ne contenant pas de CO2

La valeur de CO2 en fin de plateau expiratoire correspond à la PETCO2

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Capnogramme: Mode d’emploi (2)

Le capnogramme permet mesure la concentration de CO2 dans les gaz respiratoires

Valeur normale pression téléexpiratoire CO2 34 mmHg < PetCO2 < 40 mmHg

Modifications du CO2 expiré en rapport avec le métabolisme, la circulation, la respiration,

l’état de l’arbre aérien le fonctionnement du circuit respiratoire

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Interprétation d’un capnogramme (2)pas d’expiration de CO2

Sonde endotrachéale dans l’œsophage20

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Chute exponentielle de la PETCO2 .

Diminution perfusion pulmonaire +/- débit cardiaque

Embolie pulmonaire (gazeuse, cruorique, amniotique ou graisseuse)

Arrêt cardiaque,

Hypotension sévère (hémorragie massive, chute du débit cardiaque)

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Approvisionnement et EntretienMachine Anesthésie

Ventilateur anesthésie

Dispositifs de sécurité et de mesure

Volume,PressionDébit, Fraction oxygène

Entretien ou maintenance

Maintenance techniqueobligatoire

En absence maintenance:

Dispositifs de sécurité et de mesure non

fonctionnels

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Approvisionnement et entretienconsommables

Drogues anesthésiques

Seringues

Tubulures

Solutés de perfusion

Fourni par hôpital

A la charge du patientEgypteAfrique sub-saharienneBengladesh

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Personnel en charge de l’ anesthésie

Techniciens et infirmiers spécialisés

Médecins non spécialisés et spécialistes

souvent pénurie moyens

Mais organisation peut toujours être améliorée

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Ce qui peut être amélioré

Organisation

Planning opératoire

Check list matériel à préparer ou à vérifier avant intervention

Rangement matériel

Hygiène

Lessiver salle et vider poubelles

Désinfection main et port de gants

Lavage des instruments et des mains dans même site

StérilisationChaleur humide autoclaves

Chaleur sèche Poupinel

Stérilisation chimiquebactéricides Indicateurs de passage

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Planning opératoire Matériel utilisé pendant intervention

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HYGIENE: Table d’anesthésie

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STERILISATION

Préparation-stockage

matériel stérile

Conditionnement des boites

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STERILISATIONAutoclave et stockage matériel stérile

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II. Préparation à l’anesthésie

Consultation d’anesthésie et/ou visite pré-opératoire Évaluer le risque anesthésique (classification ASA)Stade 1 (risque faible): Patient en bonne santé Stade 2 (risque faible): maladie dont le retentissement est

modéré Stade 3 (risque certain): Maladie qui limite l’activité Stade 4 (risque majeur): maladie mettant la vie en danger Stade 5 (risque maximum): moribond

Poser l'indication d'une technique anesthésique

Préparation de l’opéré

Préparation du matériel d’anesthésie

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Consultation d’anesthésie (1)

Interroger +/- interprèteATCDS chirurgicaux et médicaux // AllergiesPrise de médicaments, de tabac, d’alcool, de stupéfiantsEvaluation pertes liquidiennes: hémorragie, vomissements

ExaminerEtat général, age, poids et poids idéal théorique (PIT)

PIT (kg) = Taille (cm) -100 chez l’HOMME PIT (kg) = Taille (cm) -110 chez la FEMME

Coloration conjonctives, pouls et auscultation, PAOuverture bouche, état dentaire et prothèses dentairesAbords veineux

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Consultation d’anesthésie (3)Demander examens si besoinGroupe sanguin - recherche compatibilité ABO et Rhésus

Dosage hémoglobine et temps coagulation

Creatinine ou urée, glycémie

Radio pulmonaire et ECG

Examens selon contexte: frottis et GE, Test de falciformation,

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Consultation d’anesthésie (3) Interroger, Examiner,

Demander des examens si nécessaires

2 paravents en guise salle attente

Une adolescente opérée d’une paralysie du plexus brachial avec sa famille

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Préparation de l’opéré

Mise en route d’un traitement si besoinHTA, diabète, deshydratationAntibiothérapie prophylactique ou curativeTraitement prophylactique du paludismeChoix stratégie transfusionnelle

Préparer le champ opératoire: Toilette et rasage

Jeûne de 6 heures et évacuation vésicale

Prémédication sur tableBenzodiazépine: anxiolyseAtropine: diminution sécrétion salivaire et

prévention bradycardie

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Matériel à préparer pour une anesthésie

Matériel de perfusion

Plateau avec drogues dans seringues étiquetées

Stéthoscope et tensiomètre, scope et oxymètre de pouls

Aspirateur et sonde d’aspiration trachéale

Matériel de ventilationCircuit anesthésie et ballon avec valve d’ambu et masque

vérifié sur le malade» pour la ventilation manuelle Ventilateur ou extracteur d’oxygène ou obus d’oxygène avec

détendeur

Plateau d’intubation

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III. Choix d’une technique anesthésie

1. Anesthésie locale par infiltration

2. Anesthésie Loco-régionale périphériqueAnesthésie plexique: plexus brachial Anesthésie tronculaires: Membres, face

2. Anesthésie générale à la kétamineAlternative à l'anesthésie balancée associant: agents

anesthésiques intraveineux ou volatils,analgésiques, myorelaxants.

3. Anesthésie médullaireAnesthésie : RA et APD

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1. Anesthésie Locale par infiltration: Anesthésiques locaux

• Lidocaïne: Xylocaïne 0,5%, 1%, 2%+/- adrénaline 1/200 000

• Mépivacaïne: Carbocaïne 1%, 2%

• Bupivacaïne: Marcaïne 0,25% et 0,5%

• Ropivacaïne:Naropéine 0,02%, 0,75%

et 1%

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Anesthésie par infiltration:Sécurité utilisation

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Produit Délai Durée Dose

anesthésique d'action d'action maximale

Lidocaïne à 2 % 5 min 60 min 300 mg

Bupivacaïne à 0,5 % 15 min 180min 150 mg

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Anesthésie par infiltration: Sécurité utilisation

Ne pas injecter en intra-vasculaire: Importance de l’aspiration avant l’injection

Ne pas dépasser les doses maximales:

L'adjonction d'adrénaline avec la Lidocaïne• prolonge l'action de l'anesthésique,• diminue risque toxicité en ralentissant résorption,• diminue saignement per-opératoire• Utilisation au niveau extrémité contre-indiquée

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Infiltration locale en dermatologieDessiner la zone d’intervention avant infiltration Infiltration déforme les tissus

Infiltration avec une aiguille fine de la superficie vers la profondeur:

Intra-dermique: aspect en peau orange Infiltration sous-cutanée:

La ponction cutanée est douloureuse dans régions palmo-plantaires, nez, levres

Lidocaïne 4mg/kg à 7 mg/kg (forme adrénalicée)

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Infiltration locale en orthopédieRéduction fracture extrémité inférieure radius

• Désinfection peau

• Mobilisation douce pour localiser le foyer de fracture.

• Ponction aspiration qui ramène sang hématome

• Injection AL dans l'hématome et autour de l'os cassé dont les extrémités sont baignées dans l'anesthésique local

• Injection 1 à 3 ml lidocaïne à 1%41

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2. Anesthésie Loco-Régionale périphérique: Principes

Injection d’un anesthésique local, au voisinage d’un plexus nerveux d’un nerf périphériqueChirurgie et analgésie post opératoireBlocs du plexus brachial pour le membre supérieur,Blocs tronculaires pour les membres supérieurs et

inférieursAnesthésie locale digitale pour les doigtsEvitent les risques d'une anesthésie générale

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ALR périphérique: Considérations générales

Etendue bloc dépend Niveau où anesthésique local est injecté Dose (volume x concentration) injecté

La réussite du bloc dépend Positionnement de l’aiguille Immobilité de l’aiguille lors de l’injection

Le délai d’installation et la durée d’action dépendent du choix de l’anesthésique local

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Anesthésie Loco-Régionale périphérique: Techniques de repérage

Repérage par recherche de paresthésie

Repérage par neurostimulation pour les nerfs mixtes

Repérage par échographie

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2. ANESTHESIE GENERALE

anesthésie balancée associe• Agent Anesthésique : Perte conscience• Agent Analgésiques Traitement douleur• Agent myorelaxants Relâchement musculaire

Anesthésie a retentissement cardio-respiratoire Perte de la ventilation spontanée Dépression cardio-circulatoire

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ANESTHESIE GENERALEPerte de conscience s’accompagne• Obstruction des voies aériennes supérieures (VAS)

• Perte reflexe déglution: Régurgitation et inhalation de liquide gastrique

• Dépression ventilatoire (Fréquence et amplitude)

Choix agent anesthésique permettant

• Préserver liberté et reflexes VAS

• Conserver une ventilation spontanée efficace

La kétamine répond à ces 2 impératifs

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Depression ventilatoire justifie assistance ventilatoire GESTES à CONNAITRE

1. Aspiration des secrétionsAspirateurs mécaniques à

énergie humaine, à énergie pneumatique , à énergie électrique avec ou sans batterie.

2. Subluxation en avant du maxillaire inférieur

Cette subluxation peut être maintenue d'une main, permettant de ventiler le patient au masque.

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3. Mise en place canule de Guedel

La longueur canule de Guedel: Distance entre la commissure des lèvres et l'angle du maxillaire inférieur

Objectif: Prevenir obstruction de la glotte par la chute en arrière de la langue

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Depression ventilatoire justifie assistance ventilatoire4. Oxygénothérapie

Air ambiant inspiré 21 % O2

En cas obstruction VAS ou d'hypo ventilation apport en O2 devient nécessaire.

5. Ventilation manuelle avec masque et ballon

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Depression ventilatoire justifie assistance ventilatoire

6. Intubation orotrachéale.

L'orifice glottique limité latéralement par les cordes vocales (Fig. 5.27).

L'orifice glottique étant visualisé, la sonde d'intubation est introduite à travers cet orifice, sa concavité étant dirigée vers le haut (Fig. 5.28).

GESTES à CONNAITREGESTES à CONNAITRE

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Anatomie glotte Visualisation passage transglottique

Triangle à sommet antérieure.

délimité par les cordes vocales et replis aryépiglottiques.

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Anatomie Trachée: des cordes vocales à la carèneRepères pour éviter l’Intubation sélective accidentelle

La trachée.

Longueur: 15 cm

Diamètre: 2,5 cm

Homme 23 cm

Femme 21 cm

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Anesthésie générale à la KETAMINEAgent anesthésique le mieux adapté aux situations précaires:

Action rapide et durée d'action courte

Anesthésie caractérisée par • un sommeil superficiel, • une analgésie, • une amnésie • des manifestations psychiques indésirables au réveil

Association benzodiazépine (midazolam/diazépam) pour diminuer l'incidence agitation réveil

Page 54: D1 : Certificat « Médecine  humanitaire » Mercredi 5 février 2014

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Anesthésie générale: la KETAMINE: Mode d’action

Sommeil superficiel

Pas de dépression circulatoire

Dépression respiratoire modérée et transitoire

Maintien réflexes des voies aériennes supérieuresNe protège pas contre les inhalations en cas d'estomac plein.

Action broncho-dilatatrice et Hypersalivation

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Anesthésie générale: la KETAMINEIndications

Anesthésie en situation précaireAnesthésie de courte durée en ventilation spontanée (<1h) ,

en absence d'oxygène, de matériel d'intubation. Si le patient n'est pas à jeun; Indication intubation

Anesthésie du patient en état de choc hémorragique

Anesthésie pour les pansements de brûlés

Anesthésie et la sédation de l'enfant agitéInduction anesthésique par voie intramusculaire.

Anesthésie obstétricale

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Anesthésie générale: la KETAMINEContre-Indications

Affections cardio-vasculaires: Hypertension artérielle et maladie coronariennenon contrôlée, Eclampsie

Affections cérébrales: Hypertension intra-cranienne, AVC

Maladie psychiatrique et alcoolisme.

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Préparation à l'anesthésieLa prémédication. Prévenir hypersécrétion et effets indésirables réveil

La préparation de la salle d'opération.

La préparation de l'opéré. Monitorage: Pression Artérielle (PA), scope et

oxymètrie de pouls (+/- capnographe). Voie veineuse. Ambiance de travail calme (expliquer ce que l'on fait)

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La feuille d’anesthésie Un dossier renseigné n’est jamais un handicap en cas

d’incident ou d’accident, un dossier incomplet OUI• M âgé de XX ans, opéré de• Prémédication• Antibio-prophylaxie• Induction anesthésique par • Curarisation• Contrôle des voies aériennes• Maintien de l’anesthésie par• Extubation en fin d’anesthésie• Décurarisation• Transfusion• Morbidité: hTA<70 PAS traitée par, bris denaire

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Page 61: D1 : Certificat « Médecine  humanitaire » Mercredi 5 février 2014

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Recommandations générales d’utilisation kétamine

La prémédication. Prévenir l'hypersécrétion et les effets indésirables du réveilAssociation atropine-diazépam est habituelle

Induction de l’anesthésieVoie intraveineuse. 2 à 2,5 mg/kg en 30 à 60 s (prévenir dépression respiratoire)Délai action 30 à 60 s Durée action 5 à 10 mn

Voie intramusculaire 5 à 8 mg/kg Délai action 5 à 10 mn Durée action 10 à 20 mn

Page 62: D1 : Certificat « Médecine  humanitaire » Mercredi 5 février 2014

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Recommandations générales d’utilisation kétamine

Entretien de l’anesthésieRéinjection de bolus: 50 % de la dose d'induction (1 à 2 mg/kg) puis diminuer fréquence et dose (100 mg puis 70 et 50 mg)

Perfusion (500 mg de kétalar dans 500 ml de G5% ou sérum9%)

RéveilAgitation, hallucinationsPrévention: réveil au calme et prémédication

Analgésie 0,15 mg/kg IVL+/- perfusion continue 0,05 mg/kg/h (3 mg/h).

Page 63: D1 : Certificat « Médecine  humanitaire » Mercredi 5 février 2014

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2. La rachianesthésieTechnique simple et fiable en l'absence d'oxygène

Indications

Rappel anatomique

Préparation à l'anesthésie

Réalisation (1): Respect des règles d’aseptie

Réalisation (2): Installation

Réalisation (3): PonctionMode emploi anesthésiques locaux et MorphiniquesIncidents et accidents: prévention et prise en charge

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La rachianesthésieTechnique simple et fiable

Ponction lombaire Administration anesthésique local (AL) dans LCRSection chimique moelle: bloc moteur, sensitif , sympathique

Le niveau supérieur du bloc dépend technique d'injection niveau ponction, vitesse injection, position patient solution injectée (volume, gravité), patient (âge, taille, poids).

Le bloc sympathique: vasodilatation et hypotension s'il est trop étendu retentissement cardiaque, respiratoire,

Page 65: D1 : Certificat « Médecine  humanitaire » Mercredi 5 février 2014

Rachianesthésie: Rappel anatomique

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Vertèbres et Ligaments vertébraux le ligament jaune,le ligament interépineuxle ligament susépineuxforment

canal ostéoligamentaire du rachis contient

Sac dural 3 méninges: Dure-mère Arachnoïde Pie-mère

Page 66: D1 : Certificat « Médecine  humanitaire » Mercredi 5 février 2014

Espace péridural entre ligament jaune et dure-mère,j

Espace sus-arachnoïdien virtuel entre dure-mère et arachnoïdej

Espace sous-arachnoïdien, entre l'arachnoïde et la pie-mère cul de sac au niveau de S2. contientj

LCR et des structures nerveuses la moelle jusqu'à L2, puis la queue de cheval et le filum terminale d'où naissent

les racines rachidiennes qui quittent le sac dural par les trous de conjugaison

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Rachianesthésie: Rappel anatomique

Page 67: D1 : Certificat « Médecine  humanitaire » Mercredi 5 février 2014

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Rachianesthésie: IndicationsChirurgie

La chirurgie des membres inférieurs La chirurgie abdominale sous-ombilicaleExceptionnellement, la chirurgie abdominale sus-

ombilicale, associée à une anesthésie générale légère. Terrain

Ce sont les opérés présentant une contre-indication à l'anesthésie générale ou des facteurs de risques

En pratique dans des conditions précaires, le bénéfice escompté du maintien de la vigilance et la plus grande sécurité pendant l'intervention et en postopératoire immédiat autorise à élargir l'indication à tous les patients

Page 68: D1 : Certificat « Médecine  humanitaire » Mercredi 5 février 2014

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Rachianesthésie: Contre-Indications Les contre-indications absolues sont : l'hypovolémie non corrigée,

les troubles de la coagulation,

le sepsis au point de ponction,

le refus du patient.

Les contre-indications relatives sont : Déficit neurologique, terrain migraineux et maladies médullaires,

un syndrome fébrile,

les malformations rachidiennes, les antécédents de sciatique ou de lombalgie.

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Rachianesthésie: Préparation à l'anesthésie

Prémédication: atropine-diazépam (malaise vagal)

Préparation du matériel une aiguille à rachianesthésie et - un introducteur,

deux seringues de 5 ml et 10 ml, et deux aiguilles sous-cutanées

un champ de table, des compresses, une cupule

une paire de gants,un pansement occlusif.

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Rachianesthésie: Préparation à l'anesthésie

La préparation des drogues anesthésiques et de réanimation

Anesthésique Local: Bupivacaïne 0,5 % hyperbare. Un adjuvant: morphine sans conservateur à la dose

de 0,1 à 0,2 mg ou fentanyl - 10 à 50 μg Un anesthésique local (lidocaïne à 1 ou 2 %) pour

l'anesthésie cutanée Les drogues - atropine, éphédrine ou adrénaline - et

le matériel nécessaire pour une réanimation en urgence.

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Rachianesthésie: Préparation à l'anesthésie

La préparation de l'opéré

Pouls et Pression artérielle initiale,

Scope et oxymètre de pouls.

Voie veineuse de bon calibre

Remplissage par 500 à 1 000 ml de cristalloïdes (sérum physiologique ou ringer lactate).

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Réalisation Rachianesthésie (1): règles d’aseptie

un bonnet, un masque

Lavage chirurgical des mains permet de piquer sans gant en cas de pénurie.

Travailler dans une ambiance calme en expliquant les gestes que l'on fait et en gardant un contact

verbal avec le patient.

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Réalisation Rachianesthésie (2): règles d’aseptie

Large désinfection de l'ensemble du dos de la pointe des omoplates à la raie des fesses.

Nettoyer avec de l'eau et du savon.

Appliquer désinfectant (alcool iodé ou bétadine), que l'on prend le temps de laisser sécher ou que l'on essuie avant ponction.

Mettre en place champ stérile troué sur l'ensemble du dos, si on en dispose

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Réalisation Rachianesthésie (3): Installation

Installation du patient le « dos rond » avec un aide

soit assis, les avant-bras fléchis en appui sur les cuisses,

soit en décubitus latéral couché sur le côté à opérer, la tête et les genoux ramenés sur la poitrine.

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Réalisation Rachianesthésie (4):Point de ponction

Repéres cutanés: apophyses épineuses et une ligne horizontale passant entre les deux épines iliaques antéro-supérieures correspondant à l'épineuse de L4 ou à l'espace interépineux L4-L5

La ligne bi iliaque ou ligne de TUFFIER est un guide peu fiable pour identifier le niveau inter-vertébral et cette imprécision peut représenter plus de 50% des cas.

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Réalisation Rachianesthésie (5): Matériel ponction

Aiguilles fine25 G pointe crayon ou à

biseau court

avec mandrin

et introducteur

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Réalisation Rachianesthésie (5): Technique Ponction

Ponction médiane perpendiculaire à la peau au niveau des espaces L2-L3, L3-L4 ou L4-L5

Sensation de perte de résistance traduisant le franchissement de la dure-mère

Vérifier l’écoulement du LCR

Injection lente (1ml/5s) Anesthésique Local +/- Morphinique

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Rachianesthésie: Et la bavette?

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Risques de la rachianesthésie

• Risque d’échec de la ponction ou après ponction (durée, étendue)

• Risque hémodynamique :

• Risque neurologique (méningite, traumatisme nerveux, hématome compressif, neurotoxicité des agents injectés)

• Risque lié brèche durale

• Dysfonction vésicale

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Risque hémodynamique

MécanismeBlocage sympathique et vasodilatation Hypotension artérielle proportionnelle extension

céphalique du blocage sympathique.

PréventionLimiter extension céphaliqueRéaliser une expansion volémiqueAdministrer un vasoconstricteur

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Choix expansion volémiqueTrois paramètres Effets du bloc sympathique, Volémie du patient avant la ponction, Pertes volémiques per et postopératoires.

Choix d’un soluté de remplissageCristalloïdes de première intention: NaCl 0,9%Colloïdes: Macro-molécules

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Choix d’un vasoconstricteur

L’éphédrine est le vasoconstricteur de référence

La néosynéphrine

L’adrénaline à dose titrée

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Rachianesthésie: Mode emploi anesthésiques locaux

Marcaïne 0,5% Lidocaïne 2%

Membre inférieur 2 à 3 ml 3 à 4 ml

Abdomen sous Ombilical 3 à 4 ml 4 à 5 ml

Dépasser 15 mg de bupivacaïne hyperbare expose à des blocs très étendus et à des effets hémodynamiques parfois sévères.

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Rachianesthésie: Incidents et accidents: prévention et prise en charge

Lors ponction

A l’installation bloc

Complications tardives

ComplicationsMalaise vagal

TraitementEphédrine Atropine

PréventionDécubitus latéral gauche

Hypotension

Bradycardie

Somnolence

Confusion

Nausées Vomissement

Apnée

Ephédrine Remplissage

Atropine Ephédrine Remplissage

Atropine

Ventilation et sédation

Rétention urinaires

Céphalées

Atteinte traumatique racine nerveuse

Sonde urinaire

Décibitus dorsal antalgique

Remplissage modéré

Aiguille fine

Respect technique

Remplissage Niveau supérieur bas

Atropine