danger pleine lune - grignoux
TRANSCRIPT
Le développement des papillons
de lâĆuf au papillon, les stades qui mĂšnent Ă lâĂ©panouissement
Lâenfant vers la coopĂ©ration et lâautonomie
le point de vue du psychologue,
des jeux de coopération
La lune dans tous ses Ă©tats
son influence sur la terre et
sur les hommes
Les techniques du cinĂ©ma dâanimation
le principe de lâimage par lâimage,
lâintĂ©gration de lâanimation au cinĂ©ma traditionnel
Danger Pleine luneun film de Bretislav Pojar
le Centre Culturel des grignoux
anne Vervier
avec l'aide de la région Wallonne et de la Communauté française de Belgique
ïżœUne productionles Grignoux - C.T.L.
© Les Grignoux, 1993Tous droits de reproduction, de traduction et d'adaptation réservés pour tout pays.
D / 1993 / 6039 / 08
ïżœUne productionles Grignoux - C.T.L.
Table des matiĂšresPrĂ©sentation ................................................................................... 5I. Le dĂ©veloppement des papillons................................................ 7 A. Les Ćufs ....................................................................... 9 B. La chenille .................................................................... 9 C. La chrysalide ............................................................... 10 D. Le papillon .................................................................. 10
II. L'Ă©closion d'Alex .................................................................... 11 A. Alex, la chenille .......................................................... 13 B. Alex, la chrysalide ...................................................... 13 C. Alex, le papillon .......................................................... 14
III. Vers la coopĂ©ration et lâautonomie ....................................... 15
IV. La lune dans tous ses Ă©tats .................................................... 25 A. Les phases de la lune .................................................. 27 B. Les effets terre-lune .................................................... 28 C.Lâinfluencedelalunedanslaviedeshommes ........... 29
V. CinĂ©ma et animation ............................................................... 31 A. La persistance rĂ©tinienne ............................................ 33 B. Le cinĂ©ma en gĂ©nĂ©ral .................................................. 33 C. Image par image ......................................................... 34 D. La rĂ©alisation dâun dessin animĂ© ................................ 34 E. Les marionnettes animĂ©es ........................................... 35 F. Le mĂ©lange du cinĂ©ma traditionnel et de l'animation en trois dimensions .................................. 36
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PrĂ©senTaTionĂlafindeDanger pleine lune, le professeur, ami dâAlex, lui dit au
sujet de Lucie : « Elle pourrait bien Ă©clore, elle aussi. » Ainsi, lâĂ©closion paraĂźtbienĂȘtrelethĂšmecentraldufilm:celledespapillons,biensĂ»r,celledesfleursquefilmeleprofesseur,etmĂȘmecelledâAlex...
Ăclore,câestsortirdelâĆuf,naĂźtre,sâouvrir,sâĂ©panouir,finalement,passer dâun Ăąge Ă un autre.
LâĂ©closiondescoconsmarqueledĂ©butdelamĂ©tamorphosedâAlex,deson ouverture sur le monde et les autres. Comme si, pour les ĂȘtres vivants, plusieurs naissances Ă©taient nĂ©cessaires Ă un plein Ă©panouissement, Alex devra, comme les papillons, changer de peau, abandonner un mode de vie devenu inadaptĂ©, laisser lĂ un peu de son enfance. Câest ce parallĂšle quenousvoudrionsmettreenĂ©videnceici,enabordantsuccessivementle dĂ©veloppement des papillons et les changements dâAlex.
Ensuite,puisquelalunealeshonneursdutitre,nousverronspourquoielle fascine tant les papillons et les hommes.
Pourterminer,nousexpliqueronslatechniqueutilisĂ©edanslefilm,lemĂ©langedecinĂ©matraditionneletdâanimation,quiaurasansdouteretenu lâattention des enfants.
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La vie dâun papillon comprend 4 stades : â lâĆuf, â la chenille,â la nymphe ou chrysalide,â lâimago ou forme adulte.
LalongueurducyclevariedequelquessemainesĂ plusieursannĂ©es,selon lâespĂšce.
a. Les Ćufs
La femelle papillon pond beaucoup dâĆufs, souvent plus de 1000, maisquelques-unsseulementparviendrontĂ lâĂągeadulte.LesĆufssontdĂ©posĂ©s sur une feuille, une tige ou, pour certaines espĂšces, rĂ©pandus envolant,pourvuquâilsĂ©chouentĂ proximitĂ©desplantesdontlesche-nillessenourrissent.LesĆufssemblentremplisdâunliquideclair,puisleurcouleursâassombritdeplusenplusjusquâĂ lâĂ©closion.CestadeembryonnaireduredequelquesheuresĂ quelquesjours,maiscertainsĆufspondusenhiverpeuventnâĂ©clorequâauprintemps.Lachenille,enfermĂ©edansl'Ćuf,endĂ©coupelacoquegrĂąceĂ sesmandibules,puiselle se dĂ©bat pour libĂ©rer son corps. Elle dĂ©vore ensuite lâenveloppe quilacontenait.
B. La CheniLLe
La chenille doit alors se nourrir et grandir. Elle respire par de petits trous, les stigmates, situĂ©s sur les cĂŽtĂ©s du corps. Sa tĂȘte est munie de courtes antennes, de 6 Ă 10 ocelles (des yeux primitifs) et de mandibules quiluipermettentdemastiquerlanourriture.LachenilledisposeaussideglandesspĂ©cialesquisĂ©crĂštentdelasoie:unliquidesousformedefilquidurcitaucontactdelâair.
Au cours de sa croissance, la chenille connaĂźt plusieurs mues (en gĂ©nĂ©ral4ou5).Poursubirceschangementsdepeau,ellesefixesurune plante, puis contracte ses muscles de maniĂšre Ă repousser la peau verslâarriĂšre, jusquâĂ cequâellesefendeetsedĂ©chire.Celle-cifinitpartomberenlaissantapparaĂźtreunepeautouteneuvequivadurcirpetit a petit.
CestadelarvaireduredequelquesjoursĂ quelquesmois.
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C. La ChrysaLide
Arrive alors le moment de la nymphose, la grande transformation oĂč la chenille devient chrysalide (ou nymphe). Souvent, la chenille se cache pour se prĂ©parer Ă cette mĂ©tamorphose. Selon son espĂšce, elle sâenterre,outisseuncoconautourdâelle,ousecamoufleaumilieudesfeuilles.Danscecas,ellefiledelasoiepoursâattacherĂ laplante.Unefois bien installĂ©e, la nymphe commence Ă se former sous la peau de la chenille. Elle se dĂ©barrasse ensuite de cette vieille peau, comme au coursdesmuesprĂ©cĂ©dentes,maiscettefois,câestunechrysalidequiapparaĂźt, dont la peau durcit au contact de lâair. La nymphe, immobile, reste attachĂ©e Ă la plante. Selon les espĂšces, les chrysalides ont des aspects trĂšs diffĂ©rents.
Ce sont bien des nymphes de lĂ©pidoptĂšres (lâordre des insectes dont lespapillonsfontpartie-delepido:Ă©cailleetptĂšre:aile)quâAlexreçoitdesonpĂšre,commeleconfirmeleprofesseur.
CestadedetransformationvariedequelquesjoursĂ plusieursmois,durantlesquelsdegrandschangementsseproduisentdanslesecretdela chrysalide.
d. Le PaPiLLon
Lemomentvenu,lapeaudelachrysalidesedĂ©chire.Lecorpssegonfledelâairquelâinsecteabsorbe.LatĂȘteetlesantennessortent,puistoutlecorps.LepapillonenprofitepourĂ©jecterlesdĂ©chetsdelachrysalideetdĂ©ployersesailes.Leliquidesanguinsâinfiltrerapidementdanslesnervuresdesailesetcelles-cisetendentjusquâĂ leurtaillemaximale.LepapillonadulteattendalorsquesesailessĂšchentetdurcissent.IlestprĂȘtĂ prendresonenvol.Ilnevivrapasplusdequelquesmois.
suGGesTion PĂ©daGoGique
IlnâestpasdifficiledâobservercedĂ©veloppementenclasse.Onmanipuleralesche-nillesdĂ©licatement,avecunpinceau.Onpeutlesgarderdansunmanchondemousselinerecouvrant une plante nourriciĂšre. Il faut aussi maintenir la tempĂ©rature au plus prĂšs des conditionsnaturelles.OnveilleraĂ leurdonnerdesfeuillesfraĂźchesĂ manger.Quandlespapillons sont sortis de la chrysalide, on peut leur donner de lâeau sucrĂ©e ou du jus de fruit, mais il faut les libĂ©rer rapidement.
référenCes BiBLioGraPhiquesHervé Chaumeton , Les papillons, comment les connaßtre, les chasser, les collectionner, Solar, 1977.Paul Whalley, De la chenille au papillon, Les yeux de la découverte, Gallimard, 1988.
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Onvientdelevoir,leschenillessâenfermentdansuncoconpourcontinuer leur dĂ©veloppement. Comme elles, Alex connaĂźt une Ă©volution quenouscomparerons,avecunpeudâaudace,Ă celledespapillons.
a. aLex, La CheniLLe
AudĂ©butdufilm,Alexnâapasbeaucoupdâamis.Ilsâentendbienavecsa petite voisine Lucie mais ne partage pas tous ses loisirs avec elle. Il estaussiattachĂ©auprofesseur,quiapportedesrĂ©ponsesauxquestionsquâilsepose.Endehorsdecesdeuxpersonnes,desamĂšreetdesongrand-pĂšreavecqui ilvit,Alexestseul.SonpĂšre,marinetsouventabsent,luimanquebeaucoup.AlexestunenfantunpeurenfermĂ©surlui-mĂȘme. Il a du mal Ă avoir de bonnes relations avec les enfants de son Ăąge, et mĂȘme Ă la maison, il nâest pas de trĂšs bonne humeur, rechigne Ă faire les corvĂ©es, accepte mal les plaisanteries de son grand-pĂšre.
En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, les chenilles ne vivent pas en groupe. Sauf chez quelquesraresespĂšces,ellessesĂ©parent,mĂȘmesilesĆufsontĂ©tĂ©pondusau mĂȘme endroit. Comme elles, Alex ne recherche pas la compagnie des autres. Il mĂšne une existence un peu triste, passive, comme sâil attendait queletempspasse,commesâilattendaitdegrandir.
B. aLex, La ChrysaLide
Avec lâĂ©closion des cocons et lâamitiĂ© exclusive de la « fĂ©e-papillon » Ourougou,ilconsolidecetisolement.IlrepousseLuciepourpouvoirseconsacrer totalement Ă sa nouvelle amie. Il sâenferme de plus en plus souvent dans sa chambre pour pouvoir jouer avec elle. En effet, lors-quâilsnesontpasseuls,OurougoupassepourunepoupĂ©e,immobileet muette... mais elle se met Ă parler, Ă voler et Ă exercer ses pouvoirs magiquesdĂšsquepersonnedâautrequâAlexnepeutlavoir.
CettesituationesttrĂšscommodepourAlex.Ourougouledivertit,eninventant des jeux et des spectacles, elle range sa chambre Ă sa place et faittouteslesautrescorvĂ©es.ComblĂ©,AlexvajusquâĂ sĂ©cherlâĂ©colepour pouvoir rester avec elle.
Lanymphosenâestpasquâunemuedeplusdanslaviedelachenille.Câest la transformation la plus importante. Pour la prĂ©parer, la chenille se cache et sâimmobilise. Sous sa peau, le papillon se forme, Ă lâabri des regards.OnpeutcomparerlesecretdelanymphoseausecretquâAlexentretient autour dâOurougou. La fĂ©e-papillon fait confiance Ă Alexmais Ă personne dâautre. Il est donc obligĂ© de sâisoler avec elle pour conserver son amitiĂ©.
Unpeuplustard,ilvaserendrecomptedesdésagrémentsqueluiprocure ce genre de vie.Ourougoupeut faire pression sur lui, pour
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quâillâemmĂšneĂ lâĂ©coleparexemple,ellesĂšmelazizanieenclasse,cequiluivautquelquesennuis,ilvoitqueLucieatrouvĂ©unautreamietilenestjaloux,ilcommenceĂ trouverquâilnâestpasfaciledevivreavec des mensonges... Cela se termine par une colĂšre : Alex en a assez quâOurougoufassetoutĂ saplace!
C. aLex, Le PaPiLLon
Câest,enquelquesorte,Ă cetinstantquelâĂ©closionseproduitpourAlex. Il renonceauconfortquecetenfermement luiprocurait,pourreprendre sa vie en main, ne plus laisser aller les choses... Le moment correspondaussiauretourdupĂšre.Alorsquâaurez-de-chaussĂ©elafamillerĂ©uniefaitlafĂȘteavecLucieetsesparents,Ourougou,irrĂ©sistiblementattirĂ©e par la pleine lune, sâĂ©chappe par la fenĂȘtre ouverte.
Comme le papillon abandonne la chrysalide, Alex oublie la fĂ©e. Danslajoiedesretrouvailles,cenâestpasquâavecsonpĂšrequâilre-prendcontactmaisavectoutelafamilleetavecLucie.Onprofitedelâoccasion pour inviter les voisins, pour partager sa joie. Câest comme silavraieviesocialedâAlexcommençaitlĂ .VoyezcommeLucieetluijouent maintenant ensemble.
OnadoncvuAlex, enfantpeu sociable, unpeubougon,unpeuparesseux,tisseruncocondâisolementaveclacomplicitĂ©dâOurougou,puis dĂ©chirer ce cocon pour gagner une nouvelle autonomie. Cette suite dâĂ©vĂ©nementsaapprisĂ AlexĂ grandir.QuandilenaassezquâOurou-gou fasse tout Ă sa place, il veut assumer ses responsabilitĂ©s, prendre sa place dans le systĂšme social, et... accepter les corvĂ©es! LaissersâĂ©chapperOurougou,mĂȘme involontairement, câest refuser lâisole-ment, donc sâouvrir aux autres, ne pas tricher dans ses rapports avec eux.(Souvenons-nousquequandAlexavouluallerjouerauxavionsavec les autres enfants, lâentreprise de rapprochement a Ă©chouĂ©, parce quâAlexavaittrichĂ©.SonavionĂ©taittropbeau,volaittropbien,grĂąceĂ lamagiedâOurougou.)
Cette expĂ©rience de passage dâun ĂągeĂ unautreimpliquelâaban-don dâune certaine facilitĂ©, du confort de lâirresponsabilitĂ©... Cette concession est indis-pensable pour acquĂ©rir sonautonomie, rendre possible la coopĂ©ration.
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Selon lâexplication donnĂ©e par Berthe Reymond-Rivier,quis'ins-pire de la thĂ©orie de Piaget, dans Le dĂ©veloppement social de lâenfant et de lâadolescent (Pierre Mardaga Ă©diteur, Collection Psychologies et Scienceshumaines,Bruxelles,1977),onpeutdirequejusquâĂ 7-8ansenviron, lâenfant est Ă©gocentrique, c'est-Ă -dire incapable dâadopter le point de vue dâautrui : il distingue sa main droite et sa main gauche mais setrompefrĂ©quemmentquandilsâagitdedĂ©signerlâuneoulâautrechezlapersonneenfacede lui.SapensĂ©enâestpasencoresuffisammentmobile.Ilnedistinguepascequivientdeluietcequivientdâautrui.Cette confusion ne lui permet pas de collaborer avec les autres. MĂȘme lorsquelâenfantnâestpasisolĂ©,quâilsetrouvedansungroupe,onnepourra pas parler dâinteraction, tout juste d'interfĂ©rence, chacun sâoc-cupant Ă cĂŽtĂ© des autres.
LâĂ©gocentrisme nâest pas la seule entrave Ă la coopĂ©ration des enfants. lâhĂ©tĂ©ronomie en est un autre frein : elle consiste en une acception inconditionnelledelarĂšgle,dĂ©livrĂ©eparlâadulte,maissanslâappliquerpour autant. La rĂšgle est considĂ©rĂ©e comme extĂ©rieure et intangible. Elle nâest pas intĂ©riorisĂ©e comme chez les plus grands. Ce respect de larĂšgle,incompriseetnonappliquĂ©e,empĂȘchelâenfantdepartagersesactivitĂ©s.
Vers7ans,lâenfantdevientcapablederectifierlesillusionsdesaperception. Câest lâavĂšnement de la pensĂ©e logique. Il peut dĂ©sormais envisager simultanĂ©ment les diffĂ©rents aspects dâune situation. Il est donc en mesure dâadopter le point de vue dâautrui et une vĂ©ritable coopĂ©ration est possible. DĂšs lors, le jeu peut devenir social. La rĂšgle trouveunejustificationetestlibrementconsentieparlâenfant.Pourvuquetouslesparticipantssoientdâaccord,ellepeutĂȘtremodifiĂ©e,assou-plie. Lâenfant devient autonome : il se forme pour lui-mĂȘme une rĂšgle propre,intĂ©riorisĂ©eetlâappliquerigoureusement.EnmĂȘmetemps,latricherie prend un sens.
IlseraitschĂ©matiquedâappliquercesnotionsaucasdâAlex.Onnepassepas du jour au lendemain dâune attitude renfermĂ©e, peu « socialisĂ©e », Ă une approche radicalement diffĂ©rente du monde, ouverte, curieuse et avide de contacts. Pourtant, si on se souvient de la conduite dâAlex au dĂ©butdufilm,onpeutlaqualifierdâĂ©gocentriqueetdâhĂ©tĂ©ronome.Ilrefuse dâaccompagner Lucie sur le chemin de la maison, il ne fait les corvĂ©esqueparcequâonluiditdelesfaire,commesâilnecomprenaitpas leur utilitĂ©. Mais Alex nâest pas un tout petit enfant, il a largement dĂ©passĂ©lestadedelapensĂ©eprĂ©-logique.Alors?AdĂ©fautdâunpluslongdĂ©veloppement, on formulera lâhypothĂšse, peuoriginale, quelâabsence du pĂšre, douloureusement ressentie, inhibe sa « socialisa-tion».Onlâadit,larĂ©actiondâAlexvis-Ă -visdelâisolementquâilsâestforgĂ©avecOurougoucorrespondauretourdupĂšre.Peuavantcela,ilrencontre Lucie et son nouvel ami, et Ă©prouve manifestement un peu de jalousie.Ensuite,aprĂšslâexpĂ©riencedupetitavion,AlexcomprendquelâinterventiondâOurougouestdĂ©loyalevis-Ă -visdesautresenfants.Il
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prendconsciencequelatricherie«casse»lejeusocial.Ilrevendiquealors une participation active et loyale. Cette rĂ©action lui ouvre la voie Ă la coopĂ©ration et Ă lâautonomie.
queLques jeux de CooPĂ©raTion
Câest de lâouvrage de Mildred Masheder, Jeux coopĂ©ratifs pour bĂątir la paix (traduit et adaptĂ© par Adelin Rousseau et Bernadette Voos,UniversitĂ©dePaix,Namur,1989),quenousavonsextraitlesjeuxquisuivent.PourguidernotresĂ©lection,nousavonschoisideprĂ©senterunĂ©ventaildâactivitĂ©squifavorisentlesdiffĂ©rentsaspectsdelacoopĂ©ration:unregard positif sur soi, lâĂ©veil de la puissance crĂ©ative, la communication, la coopĂ©ration proprementdite,lâententedanslegroupe,larĂ©solutionnon-violentedesconflits.
OntrouveradanslâouvragementionnĂ©plushautunemultitudedâactivitĂ©sludiquespourtouslesĂąges,sansperdantsnigagnants,quidĂ©veloppentlasolidaritĂ©,laconfianceet le respect de chacun.
«EtsinousapprenionslacoopĂ©rationennousamusant?Nousytrouveronstantdâavan-tages : y vivre lâexpĂ©rience dâouverture vers les autres au lieu de nous sentir enfermĂ©s, isolĂ©s ou rejetĂ©s, dĂ©passer notre envie tenace de gagner ou notre peur de perdre, prendre consciencedenospointsdeforceetnoussentirvalorisĂ©sparlesautresquandlesrivalitĂ©sdiminuent. [âŠ]
NotreobjectifĂ longtermeestquenosenfantspuissentfairepreuvedâunevĂ©ritableindĂ©pendancedâespritetdeviennentainsidespersonnesautonomes.UndescheminspouryarriverseralamiseenvaleurdeleurcrĂ©ativitĂ©:leursensdelamusiqueetdelapoĂ©sie,du rythme et de la danse, de la littĂ©rature et de l'art. Car si nous formons seulement leur intelligence,nousmettonsentreparenthĂšseslapartieessentielledeleurpersonnalitĂ©quiconcernelessentimentsetlesĂ©motionsetparconsĂ©quentlâamouretlasĂ©curitĂ©dansleursrelations ».
âą alors, vas-tu rire ?Dansuncercle,quelquâunessaiedefairerire(ousourire)sonvoisin,celui-cirĂ©pond
invariablement:«jetâaimebienmaisjâpeuxpasrire.»Onpeuttenterdefairerireousourirepardesparolesoudesgestesmaisilestinterditdetoucheroudechatouiller!
âą guide et aveugle UnepersonnealesyeuxbandĂ©s;lâautrelaconduitdâabordaveclebrasautourdela
taille,ensuiteparlamain,enfinparleboutdâundoigt;paraprĂšs,onpermutelesrĂŽles.
âą Bouteille ivre Chacun Ă tour de rĂŽle se tient debout au milieu dâun petit cercle oĂč les participants sont
serrĂ©sĂ©paulescontreĂ©paules;lesyeuxfermĂ©s,ilselaisseallerenarriĂšreavecconfiancesachantquelesautresvontlâaccueillirdansleursbras.CetexercicepeutĂȘtrerĂ©alisĂ©pardeuxensâassurantquelepartenaireestĂ mĂȘmederĂ©sisteraupoidsdeceluiquilĂącheprise.
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⹠roue des responsabilités Tous, adultes et enfants, participent
auxtĂąchesquotidiennessurlabasedâunengagementvolontairepourunetĂąche;aprĂšs un temps donnĂ©, on procĂšde Ă une rotation des charges.
âą Micro magique Ilsâagitdenâimportequelobjet,un
coquillageparexemple;seulceluiquilâaen main a lâautorisation de sâexprimer. Le groupe dĂ©cidera comment lâobjet cir-culera:chacunaurasontouretceluiquine veut pas parler sera respectĂ© dans sa dĂ©cisionetilpasseralâobjetĂ quelquâundâautre;plustard,ilparlerapeut-ĂȘtresâilsentquâonnefaitpaspressionsurlui.
⹠Statue vivante Exercice par deux : chacun à son tour « moule » une vraie sculpture humaine⊠son
partenaire. Les autres devinent comment chacun des deux se sent. Tout le groupe peut aussi créer des « tableaux vivants » composés de personnes exprimant une émotion : par exemple, chagrin, excitation, colÚre...
⹠alphabet vivant Chacun utilise les formes et positions de son corps pour représenter une lettre ou une
partie de lettre, lâensemble constituant soit le prĂ©nom dâun membre du groupe, soit une petite phrase, message amusant Ă dĂ©couvrir par le reste du groupe.
âą Balade prodigieuse du papillon CâestunehistoireĂ©criteparCarolineAskar:lesenfantsobserventdeschenillesqui
se transforment en chrysalides et prennent leur envol en plein ciel comme des papillons lumineux;lesenfantsaussiveulentvoler:ilssautentenlâairetbattentdesailesavecleursbrasmaisrienĂ faire!CâestalorsquâarriveunĂ©normepapillon;ilpartageaveceuxunsecretimportant:lesenfantspeuventsâenvolerversnâimportequelendroit,ilsnâontquâĂ fermerlesyeux,activerleuresprit,ilsimaginentquâilsprennentleurenvol,montenttrĂšshautdanslesairspar-dessuslescollinesverdoyantes,redescendentdoucement,effleurentlesvagues,sebaladentpar-dessuslestoitsdelavilleetfontlacausetteauxpigeons!
(LETTRE)
Sarah
Alex
Marc
AĂŻcha
Kathy
Anne
John
Hervé
Téléphone
Télévision
Fleurs
Poubelles
FenĂȘtres
Chauffage
BoĂźte aux lettres
BibliothĂšque
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âą Cris dâanimauxUtilisersavoixpourimiterdescrisdâanimauxetdevinerlesyeuxfermĂ©squilesa
Ă©mis.
âą ChĆur dâabeilles Choisir plusieurs chants connus ou berceuses.Distribuer Ă chaque participant une
imageĂ©voquantunairouleluimuserĂ lâoreille.Toutlemondecirculeenmusantsonairetrecherchesespartenaires(ceuxquifredonnentlemĂȘmeair).Ensuite,ilspeuventlechantertousensemblequandtoutlegroupeestreconstituĂ©!Variante:jouerlemĂȘmejeuaveclesvoyellesAE/OUetterminerenapothĂ©ose:lechefdâorchestreconduitsonchĆur,tout en faisant varier la puissance et le rythme.
âą Danse en miroirPardeuxfaceĂ face.ChacunĂ sontourfaitdesgestesquesonpartenairereproduiten
mĂȘmetempscommesâilĂ©taitunmiroir(utiliserunemusiquelente);cetexercicedĂ©veloppela crĂ©ativitĂ©, lâattention et une grande Ă©coute de lâautre.
âą arbre, mon ami Exercice Ă rĂ©aliser par deux. Lâun a les yeux bandĂ©s et lâautre le conduit vers un arbre
particulierenluifaisantparcouriruntrajet,notantquelquesindicesaupassage.LapersonneguidĂ©e peut toucher, palper et sentir lâarbre avant dâĂȘtre reconduite au point de dĂ©part par un chemin diffĂ©rent. Ensuite, elle doit retrouver lâarbre les yeux ouverts, encouragĂ©e parsonguide.Permuter.QuandcetexerciceestrĂ©alisĂ©parunadulteetunenfant,ilestvraiment source de plaisir pour chacun.
âą Vois comme jâai changĂ© ! Quelquâunmodifietroischoses(ouplus)danssonaccoutrement;Ă sonpartenairede
découvrir les changements.
âą OĂč est ma patate ? Prendre un tas de pommes de terre (dâoranges, de marrons ou de pommes) de la mĂȘme
taille.Chaqueenfantenchoisitune,laprend,lâobserveetlâexplorependantuneminute.En-suite,illaremetdansletas.LâanimateurlesmĂ©lange.Achacunderetrouverlasienne!
⹠le téléphone Se tenir par la main en cercle et envoyer un message par pression de la main : par
exempledeuxlongueset troisbrĂšves;plustardenvoyerdeuxmessagesdanslesdeuxdirections (mĂȘme jeu avec clins dâĆil ou coups de coude).
âą Charabia Pardeux,essayerdecomprendrecequelâautreveutcommuniquer.Lesenfantspar-
lentdansunlangageinventĂ©ouenutilisantuniquementdeschiffres;ilsmettentenscĂšnediffĂ©rentssentiments(ex:colĂšre,tristesse,joie...),aprĂšsilsĂ©changentsurcequâilsontcompris de ce dialogue mystĂ©rieux.
ïżœ1Une productionles Grignoux - C.T.L.
âą lâaraignĂ©e dans une drĂŽle dâhistoire ! Toussontassisencercle,lâanimateurĂ©galement;ilaunebouledeficelleĂ lamainet
donneleboutĂ sonvoisin,ilentameensuiteunehistoireetdĂ©roulelaficelletoutensedirigeantversunepersonneassisedanslecercleenfacedelui;ilsâassiedĂ saplace,tientdâunemainlaficelletendueetdelâautremainluipasselaboule;celle-ciinventelasuitedelâhistoireentraversantlecercledonnelabouleĂ quelquâunsituĂ©Ă unecertainedistancedanslecercleetsâassiedĂ saplace;cettepersonneprendlerelaisetcontinuelâhistoire:peu Ă peu la toile dâaraignĂ©e prend forme Ă la grande joie de tous sauf de lâaraignĂ©e - le conteurdumoment-quidoitenjamberdeplusenplusdefilstendus...
âą Je tâĂ©coute Exercicepardeux.PeutĂȘtreintroduitdanslesjeuxdâaffirmationpositive.Lâundes
enfantsdemande«Quelleesttachanson(jouet,etc.)prĂ©fĂ©rĂ©e?»Ecoutersansinterrompresonpartenaireetensuitetransmettreaugroupecequâiladit.CâestlamĂȘmedĂ©marchelorsdeprĂ©sentationsetdâinterviews.LereporternâintervientpasavantquelâinterviewĂ©aitfinisacommunication.
⹠Objet miracleMimeruneactionavecunobjetréel,parexempleunparapluiequipeutdevenirun
chevalouunstickdehockey.Deviner!
⹠Panne de micro pour Superman Mimeruneactiondifficileà réaliser:parexempletransporterquatrecornetsdecrÚme
glacĂ©e sur la plage par une chaleur accablante, faire du patin Ă roulettes pour la premiĂšre fois, affronter des vagues de 10 mĂštres, ĂȘtre projetĂ© sur des rochers pointus, atterrir sur un banc de mĂ©duses et, Ă peine sur la terre ferme, ramper Ă travers une fourmiliĂšre gĂ©ante, etc.
âą Puzzle en coopĂ©ration LejeusedĂ©roulepargroupesdecinq;lâanimateurdistribueĂ chacundesgroupesune
enveloppecontenantlespiĂšcesdecinqpuzzlespourreconstituercinqanimauxdiffĂ©rents.IlyaparexemplesixpiĂšcesparanimal.AlâintĂ©rieurdechaquegroupe,lesenfantsre-çoiventchacunlemĂȘmenombredepiĂšcesquâilsplacentdevanteux(lafacedudessinest visible). Il sâagit de respecter trois rĂšgles : personne ne peut parler, personne ne peut prendreunepiĂšceĂ lâautre,maischacunpeutdonnersespiĂšcesĂ quelquâundâautre.LebutdujeuestdoncdereconstituerlescinqdessinsdâanimauxenrecevantdespiĂšcesdeses voisins et jamais enlesprenant.UnefoislejeuterminĂ©,ilestconseillĂ©dâĂ©changeravec les enfants sur le dĂ©roulement du jeu et les sentiments vĂ©cus. Variante pour les pe-tits:diviserlesanimauxentroisparties;parexemplelesdĂ©coupercommeindiquĂ©surlesdessins ci-dessous.
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⹠atterrissage en douceur Formeruncercle,marcheraurythmedelamusique,enposantlamainsurlesépau-
lesdelapersonnedevantsoi.QuandlamusiquesâarrĂȘte,sâasseoirsurlesgenouxdelapersonne derriĂšre soi : pour y parvenir, tenir la personne devant par la taille et sâabaisser doucement sur les genoux de la personne derriĂšre. Si le cercle ne croule pas, alors tout le mondeagagnĂ©!Plusdifficileencore:avancerdanscettepositionassise!
Bulles en cascadeTouslesenfantssontassisencercleautourdâuneimmensefeuilledepapier.Quelquâun
Ă©critunmotaucentre,lâentouredâunebulle.Aquoicemotfait-ilpenser?UnautreenfantĂ©critlepremiermotquiluivientĂ lâespritdansuneautrebulleetlarelieĂ lapremiĂšre.Ensuite chacun spontanĂ©ment fait de mĂȘme en crĂ©ant des associations soit Ă partir du mot de base, soit Ă partir dâun des autres cercles... Ce jeu tout simple est passionnant : vous vivrez dĂ©foulement, dĂ©tente, surprise et connivence.
Parés pour la photo !Une ou deux personnes sortent du groupe. Les autres décident quelle position lui
(leur) faire adopter en vue de prendre une photo amusante (par exemple sâils sont deux : assisdosĂ dosouĂ genoux).Quandilsreviennent,ilscherchentĂ reproduirelapositionchoisieparlegroupe.LesautresleurdonnentdesindicesselonuncodefixĂ©auparavant:poucesenhaut,poucesenbas,-câestfroid,çachauffe,çabrĂ»le-ouilstapentdanslesmainsoumusentplusfortoumoinsfortselonquelespersonnesenscĂšneserapprochentou sâĂ©loignent de la position choisie.
âą architectes au travail LesenfantssemettentdâaccordsurlechoixdâunescĂšne;ilsdĂ©cidentengroupedela
peindreoudelareprĂ©senterpardescollagessurunefeuilleunique:parexempleunjardin,un zoo, une plage, un marchĂ©, une ferme, un village. Chacun y trouve sa place. Variante : modelages ou mĂȘme peintures murales sur un thĂšme commun.
Sou
VoleurPolicePompier
Echelle
Feu
EcoleColle Caramel
Magasin
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⹠notre groupe en « livre » Chacunyapportesacontribution:ilyécritdeshistoires,despoÚmes;ildessinedes
illustrations sur un mĂȘme thĂšme ou sur la vie du groupe.
âą Porte-parole fidĂšle Les enfants se mettent par groupes de deux. Lâun prĂ©sente Ă lâautre ses hobbys, ses
mets prĂ©fĂ©rĂ©s, ses cours favoris et lâautre lâĂ©coute attentivement et prĂ©sente ensuite son partenaireaugroupeenveillantĂ ĂȘtreunporte-parolefidĂšle.SiunĂ©lĂ©mentimportantaĂ©tĂ© omis, lâautre enfant complĂ©tera. Permutez les rĂŽles.
âą et si câĂ©tait ailleurs ? Lire une histoire sur un autre pays et demander aux enfants de la transposer dans un
autre environnement, par exemple leur propre pays, le passĂ©, le futur. Les enfants plus ĂągĂ©s peuvent ensuite crĂ©er une piĂšce de thĂ©Ăątre Ă partir de leur histoire. Lâanimateur demande auxenfantscequinâapaschangĂ©danslamiseenscĂšnedelâhistoireettĂąchedeleurfairepercevoir les points communs dans ces diffĂ©rentes cultures.
âą la ligne du temps Surunegrandefeuilledepapierchaqueenfanttraceunelignelelongdelaquelleil
dessinedesĂ©vĂ©nementsvĂ©cuspersonnellement;ensuite,illesraconteĂ unvoisinoudansunpetitgroupe.LesenfantsplusĂągĂ©sajoutentsurlalignedutempslâĂągequâilsavaientquandilsontvĂ©cucesĂ©vĂ©nements.
âą la ligne du futur Lâenfant poursuit sur cette grande feuille (voir ex. prĂ©cĂ©dent) le tracĂ© de cette ligne
dutemps.Ildessinesesprojetsdâavenir;ilimaginedesĂ©vĂ©nementsquâilpourravivreĂ lâĂąge adulte.
âą Querelle musicale Pargroupesdedeux.Chacunauninstrumentdemusique(xylophone,castagnettes,
tambours).Danschaquegroupesâamorceuneconversationentreinstruments:lâunjoueunsondâabord,lâautreyrĂ©pond.AunmomentdonnĂ©,unequerelleĂ©clate.Est-ilpossibledeserĂ©concilierentreinstruments?Etcomment?
⹠Changement de lunettes ! Ex.pardeux:«Quellecouleurestlaplusbelle?»Achacundedéfendresonpointde
vue.BiensĂ»r,ilnâyapasdebonnerĂ©ponse!Autresexemples:l)«Quâest-cequiestplusutile,unefourchetteouuncouteau?»Chacundesdeuxpar-
tenairesdĂ©fendsonchoix;puislâanimateurdemandeauxenfantsdechangerderĂŽledansle but de sâouvrir Ă une autre perspective.
2)AutressituationsproposĂ©esavecpermutationobligatoiredesrĂŽles:-quelquâunsaisittonvĂ©loalorsquetutâapprĂȘtaisĂ lâutiliser;-quelquâunrenverseparmĂ©gardeunobjetquetuaimes,parex.taboĂźtedepeinture,tonplumier,tonchef-dâĆuvreenplĂątre;-unadulte,mĂ©content,frappeunenfantquiproteste:«tunepeuxpasmefrapper»,lâadultenâen tient pas compte.
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Laluneasouventeuleshonneursdestitresdefilm1... Mais rarement elleajouĂ©unrĂŽleprincipalaucinĂ©ma.Onsesouvientde«Voyagedanslalune»(MĂ©liĂšs,1902)etpeut-ĂȘtredequelquesautres2...
Dans Danger pleine lune, si sa fonction est essentielle (sans elle, OurougounesâĂ©chapperaitpas),sonemploiestunpeuanecdotique.LerĂ©alisateursâestservidâellecommedâunprĂ©texte;unetachedelumiĂšresusceptibledâattirerunpapillon.Ainsi,ellenâapparaĂźtquedeuxfois:pouravertirdudangeretpourprovoquerlafuitedupapillon.
Pourtant,siellefaitsibiensonoffice,câestquâelleesttraditionnelle-mentassociĂ©eĂ latransformation.Parcequâelle-mĂȘmechangedâaspectaufildesjoursetparcequâelleestdirectementliĂ©e,selonlacroyancepopulaire, aux mĂ©tamorphoses des choses et des hommes. Elle ne fascine doncpasquelespapillons.
a. Les Phases de La Lune
Laluneestlesatellitedelaterre,c'est-Ă -direquâelletourneautourdenotreplanĂšte.Elleestsonseulsatellitenaturel.(LessatellitesartificielssontdesenginslancĂ©sparleshommespourquâilstournentautourdela terre, de maniĂšre Ă servir de stations dâobservation ou de relais.) Elle graviteautourdelaterrequielle-mĂȘmetourneautourdusoleil.
La lune nâĂ©met pas de lumiĂšre comme le soleil mais elle est Ă©clairĂ©e parlui.Câestpourcetteraisonquâellebrille.SonapparencechangeaufildesjourscarsapositionparrapportausoleilsemodifieĂ©galementet celui-ci lâillumine donc de maniĂšre diffĂ©rente.
LafacedelalunetournĂ©everslesoleilrestetoujoursbrillante.Quandlaterresetrouveentrelesdeux,nouspouvonsvoirledisquelunaire:câestlapleinelune.CâestlepremierouledernierquartierquandelleestĂ demi-Ă©clairĂ©e.Etquandlaluneseplaceentrelesoleiletlaterre,elleest Ă contre-jour : câest la nouvelle lune. Le cycle complet, aussi appelĂ© lunaison, dure 29 jours, 12 heures et 44 minutes.Ce cycle ne correspond pastoutĂ faitautempsquâilluifautpourfaireletourdelaterre:27jours, 7 heures et 23 minutes.
Pour reconnaĂźtre le premier et le dernier quartier, dans lâhĂ©misphĂšre nord: Si la lune a la forme dâun D majuscule, elle croĂźt. Câest le premier quartier. Si elle a la forme dâun C majuscule, elle dĂ©croĂźt.Câestledernierquartier.
LesystÚmedesinitialesestdoncinverséparrapportà leursignification!
1. La lune Ă©tait bleue, Preminger, 1953; La luna, Bertolucci, 1979; La lune dans le caniveau,Beineix,1983;La voce della luna, Fellini, 1990; Les nuits de la pleine lune, Rohmer, 1984, âŠ2. La femme sur la lune, Lang, 1928; Destination lune,Pichel,1950;De la terre Ă la lune,Haskin,1958;...
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B. Les effeTs Terre-Lune
1. Les maréesLes mouvements des astres et des corps célestes sont régis par une
loiphysique:celledelâattractiongravitationnelle.D'aprĂšscetteloi,ilsâexerce une force dâattraction entre les corps. Câest le mĂȘme principe, alorsappelĂ©pesanteur,quinousattireverslecentredelaterreetnousfait « tenir » au sol.
Lâattraction entre la terre et la lune se manifeste particuliĂšrement au cours des marĂ©es. Lâeau monte puis descend sous la force dâattraction de la lune, et ce, deux fois par jour. Les marĂ©es sont particuliĂšrement marquĂ©es lorsque la luneet lesoleilattirentsimultanĂ©ment leseauxdans le mĂȘme sens.
Lâorbitedelaluneestelliptique,c'est-Ă -direquesadistanceĂ laterrenâestpaslamĂȘmeĂ chaquepointdesatrajectoire.LerenflementdelamarĂ©eestdâautantplushautquelaluneestproche.
Enretour,laterreinfluenceĂ©galementlalune,nonpasenattirantlâeaudesesmers,quisontvides,maisenladĂ©formant,enlâaplatissantlĂ©gĂšrement.
2. Les Ă©CLiPsesLorsquelesoleilentredanslejeudelaterreetdelalune,ilpeutse
produiredesĂ©clipses.OnauneĂ©clipsedesoleilquandlalunesâintercaleentrelesoleiletlaterre.Sonombrevientmasquerunepartiedelaterreetonalâimpressionquelanuittombeenpleinjour.
Sicâestlaterrequiseplaceentrelaluneetlesoleil,lâombrerecouvreledisquelunaire:câestuneĂ©clipsedelune.
Enfait,lestrajectoiresdelaluneetdelaterresonttellesquelesalignements parfaits des trois corps sont trĂšs rares. (Le plan de lâorbite lunaireestinclinĂ©parrapportĂ celuidelaterre.)OnpeutdoncassisterplussouventĂ desĂ©clipsespartiellesquetotales.
Les éclipses : une simple question d'alignement entre trois objets dans le ciel. Une éclipse de soleil (schéma de gauche) ne concerne qu'une zone étroite de la terre, alors qu'une éclipse de lune (schéma de droite) est visible de la terre tout entiÚre (voir les schémas agrandis page 30).
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C. LâinfLuenCe de La Lune dans La
vie des hommes
Pour mesurer le temps, nous utilisons le jour, c'est-Ă -dire le temps quâilfautĂ laterrepourfaireuntourcompletsurelle-mĂȘme,etaussilâannĂ©e,c'est-Ă -direletempsquâellemetĂ faireletourdusoleil.Entreces deux unitĂ©s, le cycle lunaire constitue un intermĂ©diaire commode. Mais comme il dure 29 jours, lâannĂ©e ne peut pas se diviser en un nombre entier de lunaisons... Ainsi, le dĂ©calage entre lâannĂ©e et les lunaisons rendait peu pratiques les anciens calendriers conçus de cette façon.LecalendrierasouventĂ©tĂ©modifiĂ©,jusquâĂ aboutirĂ lamodalitĂ©quenous connaissons. Mais certains repĂšres lunaires sont toujours utilisĂ©s, notammentpourfixerdesdatesreligieuses,commePĂąques(lepremierdimanchequisuitlapleineluneaprĂšslâĂ©quinoxedeprintemps)ouchezles Musulmans, dont lâannĂ©e compte 12 mois lunaires. (Le Ramadan estcĂ©lĂ©brĂ©Ă la9Ăšmelunaison;iltombedoncparfoisenĂ©tĂ©,parfoisen hiver...)
Le croissant de lune est dâailleurs le symbole de lâIslam et tous les paysquisâenrĂ©clamentenontornĂ©leurdrapeau.(Notre«CroixRouge»est remplacĂ©e par le « Croissant Rouge » dans les pays musulmans.)
LâoriginedecetemblĂšmeesttrĂšslointaine.UnenuitdontlaluneĂ©taitvoilĂ©e,uneattaqueseprĂ©paraitcontreByzance.LecielsedĂ©gageaetl'ennemifutdĂ©couvertetrepoussĂ©.LavillemarquasagratitudeĂ laluneenlâadoptantpoursymbole,pratiquequisegĂ©nĂ©ralisaaumondeislamique.
Les phases de la lune sont Ă©galement souvent porteuses de valeurs symboliques.Lorsquela lunecroĂźt, lavitalitĂ©augmente.Et lesĂȘtresperdentleurforcequandlalunedĂ©croĂźt.Ainsi,pourrespecterlatradi-tion populaire, le jardinier devrait travailler le sol en phase montante, dĂ©sherber en phase descendante, semer Ă la lune croissante les plantes quisâĂ©panouissentversleciel:haricots,cĂ©rĂ©ales...maisĂ lalunedĂ©-croissante,cequipousseensâenfonçantdanslesol:carottes,navets,oignons...
OnditquelecheveupousseplusvitelorsquâonlâacoupĂ©enphasemontante.
QuantĂ lapleinelune,sarĂ©putationestexĂ©crable.Davantagedecri-messecommettentensaprĂ©sence,certainsdeviennentfous,etquelqueshommes se transforment en loups-garousâŠ
référenCes BiBLioGraPhiques Anna alter, Bernard Hagene, Mille et une lunes, Collection « Explora », Paris, Presses Pocket, 1991.Serge Brunier, Alain Cirou, Pierre Kohler, Jean Lacroux, Le ciel de vos vacances, Collection « Ciel et Espace », Paris, Hachette, 1984.
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LacaractĂ©ristiqueformellelaplusmarquĂ©edeDanger pleine lune estlemĂ©langededeuxtechniques:lecinĂ©maetlâanimation.LedessinanimĂ©nâestquâunepartieducinĂ©madâanimation,qui lui-mĂȘmefaitpartiedelâartcinĂ©matographique.AvantdâexpliquerlarĂ©alisationdesfilmsdâanimation,voyonssurquelprincipereposelecinĂ©ma:laper-sistance rĂ©tinienne.
a. La PersisTanCe réTinienne
Ne faites pas comme Joseph Plateau, physicien belge, qui, pourmettre en évidence le phénomÚne de la persistence rétinienne, a perdu la vue en regardant le soleil...
NĂ©anmoins,etsansdommagepourvotrevue,vouspouvezrĂ©alisercetteexpĂ©rienceenfixantunesourcelumineusependantuninstant.Fer-mez les yeux. Vous continuez de « voir » un point de couleur. Vos yeux onteneffetgardĂ©enmĂ©moirecequâilsvenaientderegarder.IlenvademĂȘme,maiscelaestimperceptible,pourtoutcequenousvoyons.
CâestgrĂąceĂ cette«mĂ©moiredelavue»quenouspouvonsapprĂ©cierla danse des petits pains de Charlot, la dĂ©gaine dâHumphrey Bogart ou le dĂ©marrage en trombe de Speedy Gonzales.
B. Le Cinéma en GénéraL
Unappareilphotographiquefixelemouvement.IlgĂšleunsourire,un exploit, un paysage, pour lâĂ©ternitĂ©.
LacamĂ©radecinĂ©madiffĂšredelâappareildephotoencelaquâellefixe24attitudesparseconde.CesphotosprojetĂ©esrecrĂ©erontlâillusiondu mouvement du sujet.
LorsquenouspoussonssurledĂ©clencheurdenotreappareilphoto-graphique,nousouvronsunefenĂȘtreappelĂ©eobturateur.CettefenĂȘtrelaisselâimagedusujetpĂ©nĂ©trerĂ traverslâobjectifjusquâĂ lapelliculequâelleimpressionne.
SurunecamĂ©ra,lâactiondedĂ©clencherprovoquelâouvertureetlafermeture de lâobturateur 24 fois par seconde.
Pourpouvoirvisionnerunfilm,onsesertdâunprojecteur.IlsâagitdelarĂ©pliqueexactedâunecamĂ©ra.Seulelalampe,placĂ©ederriĂšrelefilm,lesdiffĂ©rencie.
DanslacamĂ©ra,lafonctiondelâobturateurestdefixerlesattitudesdâun sujet en mouvement. Dans le projecteur, elle est de crĂ©er un noir entre chaque image projetĂ©e. Pendant ce bref instant, lâĆil garde lamĂ©moire de la derniĂšre image vue et la superpose Ă la suivante.
Ceprocessusesttellementrapidequenousnelepercevonspas.Ilnous procure, néanmoins, une étonnante impression de mouvement.
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C. imaGe Par imaGe
Le cinéma donne la vie à une chose inerte : le dessin.Enprisedevueréelle,nousavonsvuquelacaméradécomposaitles
attitudes dâun sujet en 24 photos par seconde. Pour rĂ©aliser un dessin animĂ©, lâanimateur doit dĂ©composer lui-mĂȘme les diffĂ©rentes attitudes de son personnage. MĂȘme si Bugs Bunny semble avaler sa carotte dâun coup,lâanimateuradûéxĂ©cuterplusieursdessinsreprenantchacunedesĂ©tapes du mouvement. Tout le travail, tout le gĂ©nie du bon animateur rĂ©sidedanslechoixetlâĂ©cartdesdiffĂ©rentespositionsquicomposentle mouvement.
Mais ces dessins, aussi beaux soient-ils, ne sont pas encore « animĂ©s ». Ilfautlesfilmer.Pourcela,onutiliselacamĂ©racommeunappareilphoto.ElledĂ©clencheimageparimage.ChaquedessinestfilmĂ©letempsdâuneimage sur la pellicule, au rythme de 24 images par seconde.
(DâaprĂšs « Image par image » , le cinĂ©ma dâanimation et ses techni-ques, un dossier rĂ©alisĂ© par lâAtelier CamĂ©ra Enfants Admis, le Centre culturel Les Grignoux et le centre de documentation du C.T.L. LiĂšge)
d. La rĂ©aLisaTion dâun dessin
animé
Elle demande plusieurs Ă©tapes : le choix dâun sujet, la rĂ©daction dâun scĂ©nario, la rĂ©alisation dâun story-board (une sorte dâavant-projet en bande dessinĂ©eoĂčlesindicationstechniquesetlesindicationsdescĂ©nariosontnotĂ©es). Il sâagit ensuite de rĂ©aliser concrĂštement le dessin animĂ©.
Pourunesecondedeprojection,ilfaudradoncfaire24dessinsquidĂ©composent en 24 positions le mouvement effectuĂ© en une seconde. LarĂ©alisationdâunfilmdequelquesminutesdemandeparconsĂ©quentbeaucoupdedessins.CâestuntravaildelonguehaleinequirĂ©clamedela rigueur et de la prĂ©cision.
Mais les rĂ©alisateurs ont des trucs pour sâĂ©pargner une partie du travail. Ils dessinent sur plusieurs supports transparents (les cellos) les diffĂ©rents Ă©lĂ©ments du dessin. Par exemple, le dĂ©cor dâune part et le personnagedâautrepart.LorsqueledĂ©cornechangepas,ilspeuventnâutiliserquâunseuldessinpourlefondetnemodifientquelâimagedupersonnagequi,lui,bouge.
Chaquedessinestensuite«photographié»parlacaméra.Voilà donc le principe du dessin animé, différant du cinéma tradi-
tionnelenceciquelaprisedevuesnâestpasautomatiquepuisquâonnefilmepasencontinu.
Latechniqueutiliséeparleprofesseurdanslefilmestenquelque
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sorte intermĂ©diaire entre le cinĂ©ma en continu et lâanimation. LorsquâilfilmelâĂ©closiondesfleurs,quiestunphĂ©nomĂšnepresque
imperceptible, tant il est lent, il utilise la technique de lâimage parimage. En effet, au lieu de dĂ©clencher 24 fois par seconde, sa camĂ©ra nâenregistre quâĂ un rythmebeaucoupplus lent, par exemple2 foisparminute.Ainsi,silâĂ©closionduredeuxheurespendantlesquelleslacamĂ©ra est en marche, elle dĂ©clenchera 240 fois. Lors de la projection Ă vitessenormale,lefilmdurera10secondes.
Onpeut aussi dire que lâenregistrement est continupuisque, unefoislacamĂ©rarĂ©glĂ©e,ledĂ©clenchementappropriĂ©estautomatiqueetlerĂ©alisateurnâintervientpassurlesujetfilmĂ©.
Alaprojection,onverradonclesfleursĂ©clore«enaccĂ©lĂ©ré»,cequipermet dâobserver trĂšs commodĂ©ment le phĂ©nomĂšne.
Onlâadit,ledessinanimĂ©nâestquâunedestechniquespossiblesdelâanimation. Le rĂ©alisateur pourra aussi choisir le papier dĂ©coupĂ© (des papiersdĂ©coupĂ©sformentlâimage;onlesdĂ©placeimperceptiblemententrechaquedĂ©clenchement),lapoudredecouleur(lesdessinssontformĂ©senrelief ou en creux dans une couche de poudre colorĂ©e), ou lâanimation entroisdimensions,avecdespersonnagesdepĂąteĂ modeler(quelâonreformediffĂ©remmententrechaqueprisedevue),oudesmarionnettes,comme câest le cas dans Danger pleine lune.
En fait, en animation, on peut tout imaginer, tout est rĂ©alisable... pourvuquâonymetteleprix.
e. Les marionneTTes animées
Attention, il ne faut pas confondre lâanimation de marionnettes avec letournageencontinudâunspectacledemarionnettes!
CettetechniquepermetdereconstituerenminiatureundĂ©cordanslequeldesfigurinesserontanimĂ©es.CommeaucinĂ©matraditionnel,ilfaudracomposerunĂ©clairageadĂ©quat,dĂ©finiruncadrepourposition-nerlacamĂ©ra...CesquestionsseposentdâunemaniĂšreradicalementdiffĂ©rente pour le dessin animĂ© oĂč tous ces Ă©lĂ©ments sont « inscrits » dans le dessin.
LagrandedifficultĂ©deceprocĂ©dĂ©tientaufaitquemodifierlapo-sition dâun personnage fait irrĂ©mĂ©diablement disparaĂźtre la position prĂ©cĂ©dente!Encela,ledessinanimĂ©estbeaucoupplussimple,caronpeut toujours se rĂ©fĂ©rer au dessin prĂ©cĂ©dent , en le regardant par trans-parence. (Dâailleurs, dans les grands studios de rĂ©alisation des dessins animĂ©s,desdessinateurscomposentquelquesimagesdâunmouvement,et dâautres sont chargĂ©s de dessiner toutes les phases intermĂ©diaires.)
Dans le cas de lâanimation en trois dimensions, pour un plan, la ca-mĂ©radoitresterfixe,lâĂ©clairageinchangĂ©.EntrechaquedĂ©clenchement,lâanimateurmodifieratrĂšslĂ©gĂšrementlapositiondelamarionnette.Cette
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pratiqueestintuitive.Elledemandedudoigtéet une grande précision.
Lâanimation de marionnettes est une spĂ©cia-litĂ©tchĂ©coslovaqueetlerĂ©alisateurdeDanger pleine lune, B. Pojar, est un disciple du grand maĂźtre du genre : Jiri Trnka.
f. Le méLanGe du Cinéma
TradiTionneL eT de LâanimaTion en
Trois dimensions
Contrairement Ă lâhabitude de lâanimation en trois dimensions, le rĂ©alisateur de Danger pleine lune nâa pas utilisĂ© de dĂ©cor miniature. Câestquelefilmalternelespassagesdâanimationet lespassagesdecinĂ©ma en continu. Dans les deux cas, le dĂ©cor doit ĂȘtre le mĂȘme, par exemple, la chambre dâAlex.
LedĂ©coradoncunetaillerĂ©elle,etlamarionnetteaĂ©tĂ©fabriquĂ©eproportionnellement.LorsquâonlâaconfectionnĂ©e,onabienveillĂ©Ă prĂ©voir des articulations fines pour pouvoirmodifier prĂ©cisĂ©ment laposition des parties mobiles : les ailes, la tĂȘte, les yeux, la bouche...
Avez-vous remarquĂ© que, lorsquâAlex et Ourougou apparaissentensembleĂ lâimage,silâunbouge,lâautrenebougepas?CâestquelemĂ©lange, dans un seul plan, de cinĂ©ma en continu et dâimage par image posedegrossesdifficultĂ©sdecoordinationdesmouvements.Lesdeuxparties doivent forcĂ©ment ĂȘtre tournĂ©es sĂ©parĂ©ment. (Il est possible, par un systĂšme de cache, dâimpressionner deux fois de suite la mĂȘme pelliculepourquâyapparaissentdesĂ©lĂ©mentsqui,matĂ©riellement,nâontpaspuĂȘtrefilmĂ©ssimultanĂ©ment.)DansDanger pleine lune, on a Ă©ludĂ© leproblĂšmeenutilisantuneastuce:lorsquâOurougouetAlex(ouplu-
Jiri Trnka
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tĂŽt une partie dâAlex : sa main ou son pied...) sont prĂ©sents ensemble Ă lâimage,onautilisĂ©unmannequinpourremplacerlejeunegarçon,pendantquâonanimeOurougou.SiongardeĂ lâespritquâenanimationen trois dimensions, il faut toute une journĂ©e de travail pour obtenir quelquesminutesdefilmtournĂ©,dontunepartieseulementseraretenueau montage, il serait criminel de demander au jeune acteur de rester immobile, le tempsquâonfilmesa«partenaire».Le restedu temps,quandAlexbougeouparle,Ourougouresteimmobile.Aumontage,lesmorceauxdufilmssontassemblĂ©sdetellesorteque,prisparlâhistoire,nousnenousrendonscomptederien.EtletourestjouĂ©!
OnsâestservidumĂȘmegenredetechniquesdansdesfilmsfantastiques,dutempsoĂčlecinĂ©manedisposaitpasencoredetrucagessophistiquĂ©s.Par exemple, dans la premiĂšre version de King Kong (Schoedsack et Cooper, 1933), on a utilisĂ© une petite marionnette reprĂ©sentant le singe pour tourner certaines scĂšnes. A dâautres moments, il a fallu animer des parties du monstre en grandeur « rĂ©elle ». Aujourdâhui, on connaĂźt des moyens beaucoup plus perfectionnĂ©s pour obtenir des effets saisissants quâilseraittropcoĂ»teuxoutropdangereuxderĂ©aliser«envrai»(accident,catastrophe...) ou pour crĂ©er des ĂȘtres imaginaires. Mais lâutilisation de marionnettesresteencoreassezcourantedanslesfilmsfantastiques,oĂčlâautomatisation permet dâĂ©viter le dĂ©placement de proche en proche et le tournage image par image.
Pourtant, lâanimation reste un domaine privilĂ©giĂ© dâexploration. CâestunemĂ©thodetrĂšsrichepourlesrĂ©alisateursquinedisposentpasde beaucoup de moyens. Elle leur permet de donner vie Ă lâĂ©cran Ă leurs mondes imaginaires et la virtuositĂ© de leurs rĂ©alisations prĂ©sente souvent un charme, absent des mĂ©thodes plus modernes.
rĂ©fĂ©renCe BiBLioGraPhique S. Demarchi, R. Amiot, Le dessin animĂ© dâamateur et lâanimation, Publications photo-cinĂ©ma Paul Montel, 1971.
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LâĂge de glace de Chris Wedge Amen de Constantin Costa-Gavras Amistad de Steven Spielberg Des animaux deNilsSkapans, fous, fous, fous Janis Cimermanis et Dace Riduce Au-delĂ de Gibraltar de Taylan Barman & Mourad Boucif Au nom du pĂšre de Jim Sheridan Les autres filles de Caroline Vignal Aux bons soins du docteur Kellogg dâAlan Parker Les Aventures de Tsatsiki dâEmma Lemhagen Babe deChrisNoonan Le Ballon dâor de Cheik DoukourĂ© Balzac et la petite tailleuse chinoise de Dai Sijie Bashu de Bahram Beyzaie Beaucoup de bruit pour rien de Kenneth Branagh Beaumarchais lâinsolent dâEdouard Molinaro Billy Elliot de Stephen Daldry Le Bonhomme de neige de Dianne Jackson Le Bossu de Philippe de Broca Bowling for Columbine de Michael Moore Boyzân The Hood de John Singleton Ăa commence aujourdâhui de Bertrand Tavernier Le Cercle de Jafar Panahi Câest pour la bonne cause deJacquesFansten La Championne dâElisabeta Bostan Chaos de Coline Serreau Le ChĂąteau des singes deJean-FrançoisLaguionie Cheb de Rachid Bouchareb Le Chemin de la libertĂ© (Rabbit-Proof Fence) dePhilipNoyce Le Cheval venu de la mer deMikeNewell Chicken Run deNickPark&PeterLord CĆur de dragon de Rob Cohen The Commitments dâAlan Parker Contre lâoubli dâAmnesty International Les Convoyeurs attendent de BenoĂźt Mariage Cyrano de Bergerac de Jean-Paul Rappeneau Daens de Stijn Coninx Danger pleine lune de Bratislav Pojar Danny, le champion du monde de Gavin Millar Danse avec les loups de Kevin Costner Le Destin de Youssef Chahine Le Dictateur de Charles Chaplin East is East (Fish and Chips) deDamienOâDonnell El Bola dâAchero Mañas Elephant de Gus Van Sant LâEnfant au grelot deJacques-RĂ©myGirerd LâEnfant lion de Patrick Grandperret LâEnfant qui voulait ĂȘtre un ours de Jannik Hastrup Les Enfants de la pluie de Philippe Leclerc Erin Brockovich de Steven Soderbergh Les Ătoiles filantes 4 courts mĂ©trages d'animation Eugenio deJean-JacquesPrunĂšs Les ĂvadĂ©s de Frank Darabont Le Fabuleux Destin dâAmĂ©lie Poulain de Jean-Pierre Jeunet La Ferme des animaux de John Halas Le Fils de Luc & Jean-Pierre Dardenne La FlĂšche bleue dâEnzo dâAlĂČ
Les dossiers PédaGoGiquesédités par Les Grignoux
(LiĂšge)Sur simple demande, vous pouvez obtenir le catalogue complet des dossiers pĂ©dagogiques Ă©ditĂ©s par Les Grignoux. Ce catalogue contient, Ă chaque fois, une brĂšve prĂ©sentation du film ainsi quâun rĂ©sumĂ© des principaux chapitres du dossier.
Pour toute demande :Les Grignoux,
9 rue sĆurs de hasque, B-4000 LiĂšge, Belgique.
â : 32 (0)4 222 27 78E-mail : [email protected] pouvez Ă©galement consulter
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ïżœïżœUne productionles Grignoux - C.T.L.
La Forteresse suspendue de Roger Cantin Fucking Ă mĂ„l de Lukas Moodysson Gattaca dâAndrewNiccol Get Real de Simon Shore Ghost World de Terry Zwigoff Girlfight de Karyn Kusama La Gloire de mon pĂšre & Le ChĂąteau de ma mĂšre dâYves Robert Gloups ! de Stefan Fjeldmark je suis un poisson et Michael Hegner Le Gone du ChaĂąba de Christophe Ruggia Good Will Hunting de Gus Van Sant Goshu, le violoncelliste de Takahata Isao Gourine deNilleTystad et la queue de renard et John Jacobsen La Haine de Mathieu Kassovitz Henry V de Kenneth Branagh Himalaya dâEric Valli Hop deDominiqueStandaert Hors la vie de Maroun Bagdadi Le HuitiĂšme Jour de Jaco Van Dormael Il Postino de Michael Radford Iedereen Beroemd ! deDominiqueDeruddere ImĂ»har deJacquesDubuisson Jeanne la Pucelle deJacquesRivette Joue-la comme Beckham de Gurinder Chadha Le Journal dâAnne Frank deNagaokaAkiyoshi & Julian Y. Wolff The Kid de Charles Chaplin & Les Temps modernes Kirikou et la sorciĂšre deMichelOcelot Lilya 4-Ever de Lukas Moodysson Linnea de Christina Bjork dans le jardin de Monet & Lena Anderson La Liste de Schindler de Steven Spielberg Little Nemo de M. Hata & W.T. Hurtz Looking for Richard dâAl Pacino Loulou et autres loups⊠5filmsĂ©crits par Jean-Luc Fromental & GrĂ©goire Solotareff Lumumba de Raoul Peck Le MaĂźtre des Ă©lĂ©phants de Patrick Grandperret Marion de Manuel Poirier Matilda de Danny DeVito Ma vie en rose dâAlain Berliner Michael Collins deNeilJordan Microcosmos deClaudeNuridsany & Marie PĂ©rennou Mondo de Tony Gatlif Mon Oncle deJacquesTati Monsieur Batignole de GĂ©rard Jugnot La Mouette et le Chat dâEnzo dâAlĂČ Munk, Lemmy et Cie deNilsSkapĂĄns &JĂĄnisCimermanis Le MystĂšre de la chambre jaune de Bruno PodalydĂšs Le MystĂšre des fĂ©es de Charles Sturridge Newcastle Boys de Mark Herman No Manâs Land de Danis Tanovic La Nuit des Rois deTrevorNunn Les Nuits fauves de Cyril Collard Osmosis Jones de Peter et Bob Farrelly Othello dâOrsonWelles Les Palmes de M. Schutz de Claude Pinoteau Pas dâhistoires ! 12 regards sur le racisme auquotidien Le Petit Grille-Pain courageux de Jerry Rees
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Le Petit Monde des Borrowers de Peter Hewitt Petit Potam de Bernard DeyriĂšs &ChristianChoquet Le Pianiste de Roman Polanski Pinocchio et lâEmpereur de la Nuit de Hal Sutherland Princes et Princesses deMichelOcelot La Promesse de Luc & Jean-Pierre Dardenne Les Puissants (The Mighty) de Peter Chelsom Raining Stones de Ken Loach Ressources humaines de Laurent Cantet RĂ©vĂ©lations de Michael Mann RomĂ©o et Juliette de Baz Luhrmann Rosetta de Luc & Jean-Pierre Dardenne Salut cousin ! de Merzak Allouache Shakespeare in Love de John Madden Shrek dâAndrew Adamson & Vicky Jenson Sindbad de Karel Zeman Sleepy Hollow de Tim Burton Smoke de Wayne Wang & Paul Auster Stupeur et tremblements dâAlain Corneau Sweet Sixteen de Ken Loach Toto le HĂ©ros de Jaco Van Dormael Traffic de Steven Soderbergh The Truman Show de Peter Weir TwentyFourSeven de Shane Meadows La Vie est belle de Roberto Benigni Viens danser⊠sur la lune de Kit Hood Vincent et moi de Michael Rubbo Les Virtuoses de Mark Herman Vivre au paradis de Bourlem Guerdjou Voyage Ă MĂ©lonia de Per Ahlin Les Voyages de Gulliver de Dave Fleischer Voyage vers lâespoir de Xavier Koller
LâArt de lâanimation par Philippe Moins Simenon au cinĂ©ma : Ă propos de Monsieur Hire de Patrice Leconte Image par Image le cinĂ©ma dâanimation La mer undossierthĂ©matique Lâanimal et le rĂšgne humain uneapprochepĂ©dagogique Comprendre le sens dâun film sursixfilmsrĂ©cents Les Jeunes Ă lâombre des familles sursixfilmsrĂ©cents Enfants dâailleurs surquatrefilms dâAsieetdâAfrique