Mars 2010

Numéro : 18

a.s.b.l. « Fonds Beauffort » Rue Louis Hap, 64

1040 Bruxelles

Dans ce numéro

• Le mot du Président. (Pge 2)

• Mercy d’Argenteau : Christophe nous parle de nos liens avec cette célèbre famille (pge 3)

• Les découvertes de la technique moderne, ou Beauffort vs Wikipedia (pge 11) • Un km à pied, ça use énormémentDominique nous entraine sur les chemins de Compostelle (pge 14)

• Offre d’emploi (pge 17).

• Assemblée Générale (pge 18)

• Le libraire et la librairie : Louiet Geneviève et leur passion du livre (pge 19)

• Carnet familial (pge 23)

Editeur responsable Henri de Beauffort

Chers cousins, chères cousines, Cette année, nous célébrons le 10è anniversaire de notre association familiale ! C’est en effet le 30 septembre 2000 chez le Notaire Detouche à Meux (La Bruyère) que notre Fonds fut porté sur les « fonds baptismaux » par notre regretté François, ainsi que par Christophe, Xavier et Didier. Emporté par le dynamisme de ses administrateurs de l’époque, le « nouveau-né » fit preuve d’une surprenante vigueur : création d’un site Internet www.Beauffort.be (récemment mis à jour) ; création d’un « organe de presse » l’Echo Beauffort ; mise sur pied d’un fonds d’archives reprenant des souvenirs de famille, des photos, de divers objets reçus par donation ; création d’une bourse pour les jeunes ; participation à la rénovation de divers monuments familiaux : caveaux de famille à Onoz (Mielmont), pierre tombale de Meise et gisants de Rumes ; organisation d’assemblées générales festives dans des sites familiaux historiques, doublement du nombre de ses membres qui s’élève à plus de 100 inscrits,….. Notre Fonds a toujours veillé à rester fidèle aux objectifs qui ont présidé à sa naissance : regrouper les Beauffort, maintenir une certaine tradition, conserver des biens (et les liens) familiaux et proposer la solidarité à tous. Le Fonds est donc porteur de valeurs positives qu’il veut cultiver pour les transmettre aux générations futures : ainsi que l’illustre notre couverture un peu spéciale, le Fonds est avant tout un ensemble vivant, constitué d’hommes et de femmes porteurs d’un passé, impliqués chacun à leur façon dans un monde multiple et changeant : le Fonds ne sera donc que le reflet de ses membres tout en aspirant à renforcer les liens entre eux. C’est dans cet esprit que je vous invite à déguster ce numéro particulièrement fourni : nous revivrons notre passé avec les Mercy d’Argenteau grâce à Christophe, partirons sur les chemins de Compostelle avec votre serviteur ainsi qu’à la découverte des toponymes Beauffort en compagnie d’Yvan, voyagerons dans l’univers des livres avec Geneviève et Louis,….. Et pour célébrer cet anniversaire de manière encore plus festive, je vous invite à assister à notre prochaine assemblée générale qui aura lieu le samedi 24 avril de 16h à 22h au château de Bois-Seigneur-Isaac chez le baron et la baronne Bernard Snoy. Etant donné le renouvellement complet du conseil d’administration et l’élection de nouveaux administrateurs à cette occasion, nous demandons aux « candidats – administrateurs » de se faire connaître rapidement. En espérant vous revoir nombreux ce jour là,

Dominique

Le petit coffre noir Mercy-Argenteau

Lorsque j’étais enfant, je venais souvent rendre visite à mes grands parents Baudouin et Beatriz deBeauffort qui habitaient le château de Loyers près de Namur.Ce sont mes arrière- grands -parents Jean et Adélaïde de Beauffort qui l’avaient acquis en 1904 etaménagé pour pouvoir y séjourner de juin à octobre.

Loyers avant son agrandissement

Jean et Adélaïde de Beauffort avec 4 de leurs enfants et les Fallon de Beez voisins de campagneChâteau de Loyers, Août 1916

Baudouin, Christophe, Jean-Jean et Jean Beatriz de Beauffort née Falcon

Pour me distraire et par curiosité j’avais pris l’habitude de fouiller caves et grenier afin de mieuxcomprendre l’histoire de cette maison. C’est lors d’une expédition dans les dépendances, que jedécouvris parmi un invraisemblable bric à brac, un merveilleux coffret noir orné d’une couronne doréeet serti de filets en laiton. Il contenait 4 ravissants flacons à parfum en verre bleuté et deux tiroirsgarnis de portraits photos divers.Intrigué par cette découverte, j’obtins alors l’autorisation de confier l’objet à un ami ébéniste, afin de

lui redonner l’éclat d’antan.Grâce à la découverte insolite de ce coffret Mercy-Argenteau, je voulus approfondir l’histoire de nosancêtres.

Le coffre Mercy-Argenteau Le blason des Argenteau Les armes des Mercy-Argenteau

Les Argenteau devenus au 18ème siècle Mercy-Argenteau sont une très ancienne famille liégeoise quiremonte au 12ème siècle et dont la devise était « PLUS QUE JAMAIS ARGENTEAU ».Elle a fourni plusieurs Bourgmestres à la ville de Liège, des Généraux, des diplomates, desecclésiastiques, des Maréchaux, des Grands Baillis du Condroz etc.Elle avait pour berceau la seigneurie d’Argenteau située sur la commune du même nom.

En 1461, une branche de cette famille s’installa dans le Condroz hutois au château d’Ochain suite à lavente de cette propriété par Henri II de Hornes à Guillaume d’Argenteau. Elle arrivera à garder cedomaine pendant plus de quatre siècles grâce au droit d’aînesse.

En février 1794, Florimond-Claude de Mercy-Argenteau (1727-1794) décida d’adopter son petit neveule comte François-Joseph d’Argenteau afin de lui transmettre son nom et ses biens.C’est ainsi que la branche d’Argenteau d’Ochain deviendra «Mercy-Argenteau ».Florimond-Claude sera très connu comme Ambassadeur d’Autriche à la Cour de Versailles entre 1766

et 1790 et comme très proche conseiller de la Reine Marie-Antoinette®. Sa carrière diplomatique auraduré en tout 40 ans. Il deviendra ensuite Gouverneur Général des Pays-Bas de 1790 à 1793 par lavolonté de l’Empereur d’Autriche. En 1794, chargé d’une mission importante par son souverain, il parten Angleterre afin d’obtenir de cet état l’aide financière nécessaire aux préparatifs d’une coalitioncontre la France républicaine ; arrivé malade à Londres, Il meurt le 26 août 1794.

Le château d’Ochain situé sur la commune de Clavier

François-Joseph (1780-1869) Charles-Joseph d’Argenteau Florimond-Claude de Mercy-Argenteaude Mercy-Argenteau (1787-1879) (1727-1794)

François-Joseph de Mercy-Argenteau (1780-1869) épousa à Vienne en 1803 une Autrichienne, la trèsélégante Thérèse von Paar, fille du Prince Jean-Wenceslas et de son épouse née Marie-AntoinettePrincesse de Liechtenstein.Nommé Ambassadeur de France à Munich de 1812 à 1814, il quittera la France après les adieux deNapoléon à Fontainebleau pour devenir Grand Chambellan du Roi des Pays-Bas Guillaume Ier.Un peu plus tard, il sera Gouverneur de la Province du Brabant méridional à Bruxelles et Conseiller

d’Etat.

Pour la petite histoire, il avait bénéficié de trois héritages, le premier et le plus important reçu en1794 à l’âge de 14 ans de son oncle le comte Florimond de Mercy-Argenteau, dont nous venons deparler ci-dessus. Le second en 1809 venant de ses parents, et pour finir, celui de son frère , le comteCharles-Joseph d’Argenteau d’Ochain, Archevêque de Tyr.

Ce magnifique patrimoine terrien, jamais divisé grâce à l’existence du droit d’aînesse, couvraitenviron 10.000 Ha. Il était principalement situé sur les hauteurs de Huy dans la même région queModave, Pailhe, Abée, Beemont, Vervoz etc..Les châteaux venant du côté de ses parents étaient : Dongelberg, Argenteau, Hermalle (sousArgenteau), le comté de Globen et la seigneurie de Walsch en Bohême.De son frère Charles-Joseph, Archevêque de Tyr : le château d’Ochain ainsi que les biens qu’il possèdeà Clavier, Val et Terwagne...De son oncle Florimond-Claude d’Argenteau : le comté de Mercy situé dans l’arrondissement de Brieyet de Thionville (département de la Moselle) , les domaines de Fologne, Barse et Mehaigne.Juste après son mariage, il habitera une grande demeure au 58, Rue des Saints-Pères dans leFaubourg Saint-Germain à Paris mais la quittera pour acheter un magnifique hôtel de maître situéjuste à côté de la Place de l’Etoile, actuellement notre ambassade de Belgique.En 1817, il achètera Vierset, situé non loin d’Ochain, propriété voisine de Strée et de Modave.

Le château de Vierset

En 1820 il décide de construire une distillerie dans sa nouvelle propriété où il aura 3 cuves à genièvrequi tourneront en continu pour concurrencer efficacement les 41 distilleries installées dansl’arrondissement de Liège et parviendra en 1823 à produire mille litrons qu’il fournira à Huy.C’est la banque Vercours de Liège qui se chargera pratiquement de toutes les opérations financièreseffectuées par François.Il aura aussi des intérêts à Saint-Domingue, ancienne colonie française, où il occupera plus de centesclaves dans sa plantation de sucre.A cette époque François-Joseph de Mercy-Argenteau jouissait aux Pays-Bas de la seconde fortune enimportance, après celle les Princes d’Arenberg.

Ce beau patrimoine fut partagé entre ses quatre enfants.Ce sont Charles de Mercy-Argenteau et son épouse Adélaïde van Brienen, qui après leur mariage àAmsterdam en 1835, occuperont Ochain une grande partie de l’année.Chambellan de SM le Roi Guillaume des Pays-Bas, il passera beaucoup de temps à voyager entre

Paris, Bruxelles et les Pays-Bas.

Le comte Charles de Mercy-Argenteau (1808-1886) Adélaïde et ses deux filles, Marie-Ange et Angélique

Charles et Adélaïde eurent 4 enfants, deux garçons et deux filles :Carl (Charles-Henri) qui épousera la gracieuse Alix de Choiseul Praslin et Eugène qui unira sa vie àElisabeth de Riquet Comtesse de Caraman Chimay.Leurs deux sœurs étaient Marie-Ange qui épousera le Duc d’Harcourt (de Thury-Harcourt dans leCalvados) et Angélique, devenue Comtesse Emile d’Oultremont de Wégimont et de Warfusée.Cette dernière était la mère d’Adélaïde, l’épouse de Jean de Beauffort.

A la fin du 19ème siècle, l’ensemble de la fortune de cette belle et ancienne famille sera divisée entreles familles : de Gommegnies, Crotti de Costigliole, de Treil de Pardailhan, d’Harcourt, d’Oultremontde Warfusée, d’Avaray et de Pimodan.La dernière des Mercy-Argenteau, Georgina épousa à Paris le 29 janvier 1885 le comte Claude dePimodan Duc de Rarécourt et transmit ses biens à ses enfants et petits- enfants dont nos cousinsd’Overschie de Neeryssche qui habitent depuis toujours le très agréable château de Beemont situéjuste à côté du bois d’Ochain.Une autre histoire commence dans cette région à la suite de cette famille vraiment exceptionnelle.

Christophe de Beauffort

Angélique de Mercy-Argenteau à l’âge de 16 ans Comtesse Carl de Mercy-Argenteau néeComtesse Alix de Choiseul Praslin (1842-1878)

Le Comte Emile d’Oultremont de Warfusée et son épouse Le château de Warfuséenée Comtesse Angélique de Mercy-Argenteau

Le Comte Jean de Beauffort La Comtesse Jean de Beauffort (1873-1948)née Comtesse Adélaïde d’Oultremont de Warfusée

In Bello Fortis

® Extrait du livre « Ochain les vies d’un château »

- Lorsque Marie-Antoinette quitte Schönbrunn pour Versailles afin d’y retrouver le dauphin son futur époux, lecortège de cent trente- deux personnes et 376 chevaux est escorté de gardes nobles et placé sous les ordres dugrand maître des postes, le Prince de Paar dont l’épouse accompagnait Marie-Antoinette dans le carrosse. Lajeune autrichienne est reçue à la frontière française par le comte de Noailles et par le comte de Mercy-Argenteau,ambassadeur.

- Au début de la Révolution française, Marie-Antoinette fit remettre à Mercy une cassette contenant tous lesdiamants qui lui appartenaient en propre. L’Ambassadeur les envoya à Vienne où ils furent déposés.Pendant son incarcération au Temple, Marie-Antoinette réussit à correspondre avec l’ambassadeur. Denombreuses copies de ces lettres existent encore. Copies parce que lorsque Florimond recevait une missive royale,celle-ci était codée et l’ambassadeur, après l’avoir décryptée, la transmettait à qui de droit de façon à ne laisseraucune trace pouvant révéler l’intermédiaire. Ces lettres nous montrent une Marie-Antoinette bien au courant dela situation et montrant une très grande lucidité dans son analyse.

- Je remercie spécialement mon cousin Antoine d’Oultremont de Warfusée pour l’aide qu’il m’a apportée et félicite cemerveilleux propriétaire pour la parfaite conservation des souvenirs de famille.

- Ma gratitude va aussi à nos cousins d’Overschie de Neeryssche pour les renseignements qu’ils m’ont apportés dans lecadre de mes recherches.

- Différents renseignements se trouvant dans mon article proviennent du livre « Ochain, les vies d’un château » parE.Chefneux-Straetmans.

Comte Joseph-Louis d’Argenteau (Ochain et Dongelberg)X Comtesse Marie Josèphe de Limburg Stirum (Argenteau, et Hermalle)

Comte François-Joseph de Mercy-Argenteau (1780-1869)x Comtesse Thérèse von Paar

Comte Charles-Joseph de Mercy-Argenteau (1808-1886)x Baronne Adélaïde van Brienen (1815-1871)

Eugène Charles (Carl) Marie-Ange AngéliqueLouisa de Riquet Comtesse Alix de Choiseul- Praslin Duc François d’Harcourt Comte Emile d’Oultremont

Comtesse de Caraman -Chimay

Comtesse Adélaïde d’OultremontComte Jean de Beauffort

Hélène x Baron Jacques x Comtesse Baudouin Simon x Baronne Hélène Thierry x Baronne MarieEtienne della Faille Hélène de Liedekerke x Beatriz Falcon de Ghellinck d’Elseghem Louise de Traux de Wardind’Huysse de Pailhe

Wikipédia et les Beauffort

Wikipédia est un outil fabuleux. Pour les moins « connectés », d’entre nous, rappelons qu’il s’agit d’une encyclopédie « en ligne » nourrie par les internautes. Les entrées doivent donc être soumises à la circonspection de rigueur car chacun peut – moyennant quelques conditions d’accès – apporter sa contribution aux articles. Cela se note par exemple dans l’orthographe suspecte de certains noms de famille repris ci-dessous. En furetant sur ce site, on trouve une page sur les Beauffort et leur généalogie joliment illustrée (mais de façon un peu complexe). Le descriptif général qui y est donné de notre famille n’apporte pas d’élément véritablement nouveau. Elle « a eu beaucoup de descendants en Artois, en Flandre et dans les Pays-Bas. Cette Maison compte des services militaires éclatants et de grandes alliances. Plusieurs sires de Beauffort sont morts dans les croisades; d'autres ont été chevaliers du Temple, de Malte, de Rhodes et de Saint Jean de Calatrava. La Maison de Beauffort a fourni des capitaines de gardes de l'empereur Charles IV de Luxembourg et de Philippe IV d'Espagne; des chambellans de l'empereur Charles Quint, des rois de France et de la Maison de Bourgogne. Alliances avec les Maisons de Chateaubriand, Croy, Halluin, Ghistelles, Lalaing, Landas, Lannoy, Mérode, Montmorency, Renty, Saveuse, Wignacourt. » Plus amusante est l’étymologie qui est donnée de notre nom de famille : « Attestée sous les formes latinisées Bellofordium, Belloforte, Belloforti, Beauffort doit son nom à une antique forteresse en Artois citée, pour son importance, en 1290, et naguère encore on voyait un débris, une grosse tour ronde en pierre blanche. […]Le toponyme Bellofordium est un probable composé romano-germanique de bel ancienne forme de beau et ford, gué. Le mot signifie donc le "gué propice", le "beau gué ". Il ne faut pas confondre le mot fordium, signifiant gué avec le mot signifiant un château fort, comme on le voit souvent dans les étymologies populaires. ». Suit alors une longue liste de personnage reprenant les armoiries de chacun d’entre eux. A l’entrée « Bouchard, Baron de Beaufort », on notera que Wikipédia fait une allusion à ce que la tradition familiale conserve comme explication pittoresque mais non écrite pour le dédoublement du « f »: « A la mort de Bouchard, le titre de baron de Beaufort passa sur la tête d'Aubert, frère puiné de Bouchard, et ensuite à ses descendant; tandis que la lignée de Guy de Thouars et de Jeanne était en possession de la terre baronniale. Les descendants d'Aubert prirent le nom de Beaufort et les descendant de Jeanne [celui de] de Beauffort » L’article se termine par une référence à une autre page : celle de la liste des familles belges par ancienneté où les Beauffort sont mentionnés à la septième position, avec l’année 1186 comme référence (le Quid mentionne, pour sa part 1198 et Wikipédia répertorie 1141 comme date de décès de Bouchard, Baron de Beaufort – beau débat de généalogiste en perspective). 11

Enfin, un lien vers le site du Fonds Beauffort est proposé. Nous ne pouvons quitter cette entrée sur Wikipédia sans féliciter au passage l’auteur du travail de bénédictin anonyme qui a constitué la page. Ce qui est encore plus amusant et qui démontre les potentialités d’un outil comme Wikipédia, c’est lorsqu’une recherche est effectuée sur le descriptif de nos armes « d’azur aux trois jumelles d’or » ou sur un descriptif proche. Et l’on retrouve des villes ou des villages qui ont dû appartenir à la famille. Votre serviteur s’est livré à un petit exercice de recoupement géographique et héraldique qui laisse peu de doutes sur nos origines. La proximité entre les armoiries Beauffort et celles des Noyelle-Villon découle du fait que le premier baron de Beaufort (un seul « f » mais dont les armoiries sont les nôtres), celui qui portait le doux prénom de « Bouchard », avait épousé Marguerite de Noyelle-Wyon, dont les armoiries sont identiques à celles de la commune de Noyelle-Villion et dont la sixième branche Beauffort reprendra les armoiries sous le patronyme des Seigneurs de Noyelle-Wyon (en suivant l’arbre décrit sur Wikipedia). Les armoiries de Fosseux, Maisières et Planques – qui sont des communes localisées dans le même épicentre du Pas-de-Calais – sont plus éloignées dans leurs allures générales mais donnent une impression de similarité. 12

Hannecamps

Liencourt

Beaufort-Blavincourt

Boisleux-au-MontMondicourt

Noyelle-Villon

Rougefaix

Wicquingem

Fosseux Maizières Planques

Territoirede Belfort

BethonvilliersDorans

Territoirede Belfort

Terdeghem

Hannecamps

Liencourt

Beaufort-Blavincourt

Boisleux-au-MontMondicourt

Noyelle-Villon

Rougefaix

Wicquingem

Fosseux Maizières Planques

Territoirede Belfort

BethonvilliersDorans

Territoirede Belfort

Terdeghem

Enfin, en guise de bouquet final, on ne peut s’affranchir de certaines questions sur les armoiries du département du Territoire de Belfort – dont la proximité étymologique avec le nom Beauffort est notable – et de deux de ses communes Dorans et Bethonvilliers. Ces armoiries sont celles du Comté de Belfort, Henri de Beauffort – Senior – me rappelle à juste propos qu’il existe rien qu'en France une dizaine de lieux appelés Beaufort, dont sont issues d'autres familles du même nom. Leurs rejetons les plus célèbres sont d'une part le Duc de Beaufort, petit fils bâtard de Henry IV et d'Isabelle d'Estrées, qui fut roi des Halles pendant la Fronde et mourut au siège de Candie (actuellement Héraklion), et d'autre part l'amiral Sir Francis Beaufort qui nous a donné l'échelle des forces du vent (dont Olivier, expert maritime, nous a parlé dans l'Echo n° 13). N’oublions pas non plus Henri, Cardinal Beaufort dont le beau gisant se trouve dans la cathédrale de Winchester, d'une famille venue de Normandie avec Guillaume le Conquérant, et qui, entre autres vilenies, fut juge au tribunal qui envoya Jeanne d'Arc au bûcher. Cette digression bienvenue n’ôte pas moins les interrogations sur la coïncidence qui relie le nom Belfort et ses armes avec les nôtres. Si les armoiries en question avaient été celles de Perros-Guirec ou du Kremlin-Bicêtre, le hasard aurait pu être invoqué… Y. Avec la relecture attentive de Henri Senior, dit « le Sage ». Sources : www.wikipedia.org 13

Sur le Chemin de Compostelle :

une expérience totale à vivre.

Quelques données de base :

Départ : Le Puy-en-Velay (Auvergne). Température : de 29° à 37° Arrivée : Moissac (Tarn-et-Garonne). Ampoules : 1 Distance : 438 kms. Insolations : 0 Durée : 19 jours. Poids du sac : 13 kgs Moyenne : 23 kms/jour Rencontres : multiples Quand : du 10 au 28 juillet 2009 Souffrances : multiples Litres d’eau bus : 70 (approximativement) Expérience : unique Litres d’eau transpirés : beaucoup (approximativement) Joie à l’arrivée : totale

Je me suis donc mis en route, dans tous les sens du terme ; j’ai choisi d’abandonner confort, habitudes, et de partir seul pendant près de 3 semaines sur les Chemins de St Jacques en France. Ce n’est ni neuf (ces Chemins existent depuis plus de 1000 ans), ni original (100.000 pèlerins partent chaque année du Puy-en-Velay), ni héroïque (chacun organise son pèlerinage à sa façon, librement). Non, il s’agit simplement d’une expérience unique, totale qui vous investi complètement et que je souhaite partager avec vous. 14

Il s’agit d’abord d’un chemin à, l’image de notre vie humaine, avec ses souffrances, ses rencontres et ses joies, grandes et petites, que l’on tente de vivre comme on peut, au jour le jour. On y trouve ce qu’on y apporte : une envie de solitude, de partage, ses soucis, son sac, toujours trop lourd, ses espoirs (espérons qu’il y aura une source au prochain hameau),…. Il s’agit aussi d’une entreprise qui vous entraîne globalement, à tous les niveaux de votre être. Physiquement d’abord. Le corps, il trinque : il faut y être attentif, le pauvre, il faut le soigner car c’est lui qui vous coltine. A commencer par les pieds : les dorloter, les pommader car ils sont en première ligne, ces courageux serviteurs. Il en font des pas : à une moyenne de 1600 au kilomètre, cela représente, au bout de cette randonnée, plus de 700.000 pas (!) et sur tous types de revêtements. Quand aux jambes et aux rotules, elles vous portent (et les miennes, avec ma corpulence, elles ne sont pas gâtées…), elles sont votre moteur dont il faut respecter le rythme propre : elles doivent « refroidir » régulièrement. Il ne va jamais de soi de parcourir plusieurs centaines de kilomètres. La tendinite peut vous guetter. Ce que fait le pèlerin, une bête ne le ferait pas. Quand au reste : le ventre : manger léger, pas (trop) de vin, l’alcool coupe les jambes. Et en France, je vous assure que c’est héroïque, car chaque région traversée vous tente par son plat régional… (Ha, le vin rugueux du pays de Cahors, l’alligot de l’Aubrac, la tomme du Gévaudan et le gésier de canard du Quercy,…). Les épaules, sciées par les lanières du sac, doivent être protégées. La tête s’abritera du soleil qui

tape comme sur une enclume (ceux qui ont vu le film « Lawrence d’Arabie » comprendront ce que j’évoque). Moralement, ensuite. La solitude, même choisie, n’est pas toujours facile : le coup de cafard, de découragement n’est jamais loin et on voudrait tant le partager avec quelqu’un. Le rythme de la marche, un peu monotone (Ha, ces longues lignes droites sur les chemins de l’Aubrac ou du Quercy…..) favorise la rumination. Armez-

vous de pensées positives, de souvenirs agréables, appréciez les paysages, les ravissants villages, les charmantes chapelles de 12è, ne pensez surtout pas à l’étape de demain : chaque jour, chaque kilomètre parcouru suffit sa peine et constitue une victoire. Tout projet lointain sera mis de côté. Heureusement, en chemin, le pèlerin se fait des amis, d’autres pèlerins qui vivent la même chose que lui et il s’établit une camaraderie, une connivence, une amitié peut-être. Le soir, le repas au gîte est l’occasion, dans une ambiance bon enfant, d’un partage de l’essentiel de ce qu’on a vécu durant l’étape du jour. Esthétiquement aussi : que du bonheur ! Il faudrait plusieurs pages pour détailler les paysages, les villages et les chapelles romanes. Dans les paysages, citons seulement le plateau désolé de l’Aubrac à 1300 ms ,avec ses interminables chemins bordés de mur de pierres, les vallées de 15

l’Allier et du Lot qu’il faut sans cesse descendre pour mieux les remonter ensuite, les bois de chênes du Quercy avec les bergeries rondes en pierres sèches ,…Pour les bourgs, le choix est si vaste : Le Puy-en-Velay tout d’abord, perché sur ses aiguilles de lave, Nasbinal et son église romane du 13è, Aubrac et son aumônerie veillant sur le plateau, Espalion, Estaing, Figeac, Montcucq (si,si,ça existe et ça s’écrit comme cela), Cahors et son pont fortifié du 14 è, Lauzerte, merveilleux village du Moyen-Age,… Quant aux chapelles et églises romanes, c’est une véritable saoulerie : retenons surtout Conques et son tympan du Jugement Dernier (un des plus beaux de France), Moissac avec son cloître aux colonnes gémellées, St Pierre de Bessuejouls, niché dans une clairière et St Félix avec son simple et beau tympan de la tentation d’Adam et Eve,….

Spirituellement, enfin l’expérience est sensible : lancé sur un itinéraire où des millions de pèlerins ont souffert avant lui depuis 11 siècles dans l’espoir d’arriver à Compostelle, le randonneur,pratiquant ou non, se sent en communion avec le plus profond de l’humain. Le rythme de la marche incite au retour sur soi-même et fait appel à certaines ressources spirituelles. Inévitablement, on repense à sa vie, on fait

des bilans, on prend des engagements. Les nombreuses croix qui parsèment le chemin, les multiples lieux de recueillement, la beauté de certains sites inclinent, pour celui qui y est sensible, à la prière qui devient ainsi un soutien durant la marche. En résumé, c’est véritablement « essoré » à tous niveaux que l’on ressort d’une telle randonnée : « Compostelle lave plus blanc ». Je vous souhaite à tous de vivre une expérience semblable. Ultreia ! Dominique 16

OFFRE D’EMPLOI

Vous ne disposez d’aucune compétence particulière….alors, vous êtes

l’ ADMINISTRATEUR/TRICE

que le FONDS BEAUFFORT recherche pour les 3 ans à venir.

Job description :

- Vous ferez partie d’une petite équipe de personnes chargée d’animer au jour le jour une jeune asbl pleine d’avenir. Vous vous y intégrerez afin de gérer les activités existantes (publication, assemblée générale,…).

- Votre personnalité créative, votre dynamisme et votre sens de la famille vous aideront à mettre sur pied de nouveaux projets dans le cadre des objectifs décrits dans les statuts.

- La fréquence d’une réunion par mois suffira à assurer gestion journalière.

Nous offrons :

- Aucun salaire attrayant ni même de trottinette de fonction. - Une ambiance chaleureuse (Leffes sur demande). - La sincère reconnaissance des membres.

Vous vous sentez attiré par ce nouveau défi, notre secrétaire attend votre candidature avant le 23 avril 2010. Contactez Françoise de Beauffort : fdebeauffort@skynet.be 17

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Le Livre

La Librairie

Le Lecteur

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Quelques réflexions de Louis en réponse à quelques questions posées par Geneviève Albertine

J’aurais pu demander à Louis de Beauffort, Libraire depuis 1979 (Librairie Janus à Wavre et aujourd’hui à Ottignies), de nous raconter son parcours à la manière d’un récit de voyage ou d’une biographie professionnelle.

Mais une biographie professionnelle en quatre pages ne risque-t –elle pas de ressembler à un curriculum vitae ?

Ses quelques réflexions sur « Le Livre – Le Libraire –Le Lecteur » sont une sorte de reflet de ce parcours car n’y a-t-il pas entre nous et notre vie une action réciproque ; nous l’orientons, nous agissons mais elle nous sculpte et transforme au jour le jour le regard que nous avons sur les choses. Louis et Geneviève Albertine

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Louis, pourquoi as-tu choisi cette profession ?

C’est simple: je suis libraire parce que je ne pouvais pas ne pas être libraire.

En un mot, c’est une vocation ? Vocation de commerçant… tu m’étonnes, amour des livres ? Sans doute, mais beaucoup de gens qui exercent une autre profession, sont passionnés de livres, alors pourquoi ?

Une vocation de commerçant m’aurait évidemment fait choisir une spécialité plus rentable, la boulangerie artisanale, la vente d’articles pour 3ème et 4ème âge…etc

La vocation de lecteur, je la partage avec de nombreux clients mais il ne s’agit pas de cela, il s’agit de la vocation de PASSEUR DE LIVRES. Un livre oublié tombe dans un coma profond et si personne ne le sort de ce coma, il meurt.

Lorsqu’un client me demande : »vous avez lu tel livre ? » Ce n’est pas toujours pour me le commander, il arrive qu’il l’ait déjà lu et me dise : « vous devez le lire ! »Mais le libraire Le libraire n’a pas l’exclusivité de cette vocation, il la partage avec de nombreux lecteurs ; est aux premières loges ce qui lui permet de découvrir un nombre assez considérable de livres et de connaître les attentes de beaucoup de lecteurs et donc de devenir un Passeur professionnel et pas seulement occasionnel !

Il y a quelques décennies, la librairie était le passage obligé entre le livre et le lecteur ; aujourd’hui, on vend des livres dans les supermarchés, les grandes chaines de librairies, sur internet… Quid de l’avenir des petites librairies ?

Les supermarchés, grandes chaines de librairies… ne répondent pas aux mêmes besoins que la petite librairie. Ils privilégient les « livres faciles » : les best seller et les « grandes ventes (c’est inévitable : leurs m2 leurs coûtent cher…). C’est l’éditeur qui classe les livres en « best seller », « grandes ventes », « petites ventes ». Et seuls les best seller et grandes ventes de grands éditeurs sont soutenus par le matraquage publicitaire (T.V., radio, presse…) Et de ce fait, un livre publié à compte d’auteur est un livre « mort né »…

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Un nouveau type de livre très prisé par les éditeurs aujourd’hui, est celui qui se prête à un scénario de film (on a même créé une collection spécialisée…) C’est normal car plusieurs maisons d’éditions appartiennent à des multinationales pour lesquelles le critère de sélection d’un livre est plus souvent sa rentabilité que sa valeur littéraire… (Un livre qui engendre un film+ dvd+divers produits dérivés est très rentable).

De plus certains clients n’achèteront des livres que dans les selfs services car ils franchissent difficilement la porte d’une petite librairie : ils ont peur, ils ont honte… « Le libraire » représente « la Culture » et… ils ne sont pas cultivés… Au supermarché, devant leur écran d’ordinateur… personne ne leur posera de questions, ils emportent le livre ou le commandent… et ils payent. Ce client apeuré qui a eu le courage de franchir la porte et de demander un livre en confondant quelquefois le titre, l’auteur, l’époque… (Ex : « j’ai vu le film Le dernier des Mohicans ! Est ce déjà sorti ?... »), mérite que le libraire ne l’agresse pas avec suffisance. Le libraire n’a pas à juger le lecteur, même celui qui n’aime que les romans « à l’eau de rose » ; il doit lui offrir ce qu’il aime.

Quant à internet il peut remplir une fonction complémentaire par exemple proposer l’impression de CD qui complètent les informations sur certains livres avec beaucoup d’artifices. Le livre « support à charger » aura un avenir lorsque votre clé U.S.B. vous permettra de lire tout Balzac, Zola…avec la typographie que vous souhaitez, d’accéder immédiatement aux notes, de retrouver tel ou tel personnage…par des liens… Et lorsque le support sera relié cuir et qu’il dégagera une bonne odeur de vieux cuir !

Et ce support viendra au secours de certains fanatiques de lecture qui ont du céder peu à peu leurs mères carrés d’habitation à leurs piles de livres… Le livre papier disparaîtra peut-être à moyen ou long terme… mais pas « demain » car le contact physique et la mémoire historique que nous partageons avec lui sont irremplaçables. Irremplaçable cette tache de boue, empreinte d’une patte du chat qui ce jour là… au retour de quelque vadrouille s’était réfugié sur le bouquin dans la chaleur de la lampe… car elle évoque certains souvenirs... Nos annotations en marge : un point d’exclamation…, une critique…que nous retrouvons vingt ans plus tard et qui a gardé ou perdu son sens ; le livre n’a pas changé mais nous avons changé et ces annotations nous aident à le découvrir !

La librairie ne serait elle pas le « sur mesure »de la lecture ? Prendre les mesures du client pour un bon tailleur c’est simple mais quelle est la technique du libraire ?

Oui, c’est du « sur mesures » mais à la différence que dans d’autres domaines, le sur mesures représente un supplément de prix considérable alors que le libraire a un prix maximum obligé. En fait il s’agit d’un sur mesure non rémunéré. Le tailleur prend les mesures de son client en quelques minutes, les mesures prises par le libraire sont le résultat d’un dialogue, elles se précisent avec le temps. Et ce carnet de mesures orientera naturellement les choix que fera le libraire chez le grossiste et l’éditeur face aux flots

grandissants des parutions. Le libraire doit offrir au lecteur autre chose que ce qu’il peut trouver partout (dans les magasins de « prêt à porter…) La librairie spécialisée est évidemment un créneau particulièrement adapté à la petite librairie mais elle n’est viable que dans une grande ville où les amateurs d’une littérature spécialisées sont suffisamment nombreux. (Janus fut une librairie spécialisée dans la bande dessinée et science fiction pendant plusieurs années mais la dimension de Wavre nous a obligé d’y renoncer).

Parlons des livres, transposons cette question d’Aragon : « C’est pourquoi que les hommes vivent ? » en : « C’est pourquoi que les hommes lisent ? » Pour se documenter sur un sujet précis ? Pour se cultiver ? (et se valoriser à leurs yeux et à ceux des autres…) pour oublier leur solitude ?pour vivre par personnes interposées tout ce que leur emprisonnement dans le temps et dans l’espace ne leur permet pas de vivre ?...

Toutes ces motivations existent, elles sont respectables et il ne faut pas se tromper de registre. Mais entre elles il y a un commun dénominateur qui est le plaisir de lire. Les vrais lecteurs ne peuvent pas ne pas lire ; il s’agit d’une sorte d’addiction (addiction : »situation de dépendance à une substance nuisible », ici, il s’agit évidemment d’une substance bienfaisante…)

Revenons à la question du choix des livres, le dialogue avec le client est évidemment important car il permet à la petite librairie de devenir le « sur mesure » de la lecture, mais quels sont les critères de la sélection « de base » de choix d’un fond, de ce stock … qui permettra de satisfaire aussi, le quidam qui passe par là ? les lectures personnelles ? Les revues littéraires ? La rubrique littéraire des quotidiens ? La publicité ? Ou faut il choisir les livres « qui ont la masse des fous en leur faveur » ?

Oui toutes ces sources informent les choix du libraire et sont importantes.

Pourquoi ne pas choisir tout simplement les livres « qui ont la masse des fous en leur faveur ? » Erasme dans « Eloge de la folie » nous dit : »… Tout le monde dit du mal de la Folie ; cependant moi seule parviens à amuser tant les dieux que les hommes…On trouve de écrivains qui cherchent l’immortalité par leurs livres…les érudits qui soumettent leur travail au jugement de leurs pairs me paraissent les plus à plaindre des hommes étant donné le supplice qu’ils s’imposent. Mon écrivain à moi couche sur le papier tout ce qui lui passe par la tête sachant que son succès sera aussi grand que ses écrits sont futiles, qu’importe les trois savants qui le critiqueront, puisqu’il aura la masse des fous en sa faveur… »

Evidemment Erasme ne dévoile ici que son ironie ; qu’en pense Janus ?

Comme je lai dit « être commerçant » est une condition de survie du libraire et un commerçant doit tenir compte des règles du commerce c'est-à-dire choisir- aussi-les livres faciles (« futiles ») ceux que demande le peuple… (« panem et circenses »…) Mais ceci n’est qu’une des faces de Janus, l’autre étant cette vocation irrésistible de passeur ; on devient libraire comme on entre en religion (l’étymologie de « religion est « religare »)

Le bon libraire est le bon passeur.

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CARNET FAMILIAL

Et vive la relève : 16 Octobre 2009 : Charlie est né chez Axel d’Harcourt et Daphné de Beauffort 30 Octobre 2009 : Victor est né

chez Alexis du Roy de Blicquy et Sophie Cuendet.

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