derrida en castellano - la structure, le signe et le jeu dans le discours des sciences humaines

Upload: david-diaz-de-liano

Post on 03-Jun-2018

213 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

  • 8/12/2019 Derrida en Castellano - La Structure, Le Signe Et Le Jeu Dans Le Discours Des Sciences Humaines

    1/15

    Derrida en

    castellano

    Derrida en

    francsNietzsche

    Heidegger

    Principal En francs Textos Comentarios Restos Fotos Cronologa Bibliografa Links

    LA STRUCTURE, LE SIGNE ET LE JEUDANS LE DISCOURS DES SCIENCES

    HUMAINESJacques Derrida

    Confrence prononce au Colloque international de lUniversit Johns Hopkins

    (Baltimore) sur Les langages critiques et les sciences de lhomme, le 21

    octobre 1966.

    Texto en castellano

    Il y a plus affaire interprter les interprtations qu interprter les

    choses. (MONTAIGNE.)

    Peut-tre sest-il produit dans lhistoire du concept de-structure

    quelque chose quon pourrait appeler un vnement si ce mot

    nimportait avec lui une charge de sens que lexigence structurale ou

    structuraliste a justement pour fonction de rduire ou de suspecter.

    Disons nanmoins un vnement et prenons ce mot avec prcautions

    entre des guillemets. Quel serait donc cet vnement? Il aurait la forme

    extrieure duneruptureet dunredoublement.

    Il serait facile de montrer que le concept de structure et mme le

    mot de structure ont lge de lepistm, cest--dire la fois de la

    science et de la philosophie occidentales, et quils plongent leurs

    racines dans le sol du langage ordinaire, au fond duquel lepistmva

    les recueillir pour les amener soi dans un dplacement mtaphorique.

    Nanmoins, jusqu lvnement que je voudrais reprer, la structure,

    ou plutt la structuralit de la structure, bien quelle ait toujours t

    luvre, sest toujours trouve neutralise, rduite: par un geste qui

    consistait lui donner un centre, la rapporter un point de prsence,

    une origine fixe. Ce centre avait pour fonction non seulement dorienter

    rida en castellano - La structure, le signe et le jeu dans le discours d... http://www.jacquesderrida.com.ar/frances/structure.htm

    15 10/03/2014 15:20

  • 8/12/2019 Derrida en Castellano - La Structure, Le Signe Et Le Jeu Dans Le Discours Des Sciences Humaines

    2/15

    et dquilibrer, dorganiser la structure on ne peut en effet penser une

    structure inorganise mais de faire surtout que le principe

    dorganisation de la structure limite ce que nous pourrions appeler le

    Jeude la structure. Sans doute le centre dune structure, en orientant et

    en organisant la cohrence du systme, permet-il le jeu des lments

    lintrieur de la forme totale. Et aujourdhui encore une structure prive

    de tout centre reprsente limpensable lui-mme.

    Pourtant le centre ferme aussi le jeu quil ouvre et rend possible.

    En tant que centre, il est le point o la substitution des contenus, des

    lments, des termes, nest plus possible. Au centre, la permutation ou

    la transformation des lments (qui peuvent dailleurs tre des

    structures comprises dans une structure) est interdite. Du moins est-elle

    toujours reste interdite (et jutilise ce mot dessein). On a donc

    toujours pens que le centre, qui par dfinition est unique, constituait,

    dans une structure, cela mme qui, commandant la structure, chappe

    la structuralit. Cest pourquoi, pour une pense classique de la

    structure, le centre peut tre dit, paradoxalement, dansla structure et

    hors dela structure. Il est au centre de la totalit et pourtant, puisque le

    centre ne lui appartient pas, la totalit a son centre ailleurs. Le centre

    nest pas le centre. Le concept de structure centre bien quil

    reprsente la cohrence elle-mme, la condition de lepistmcomme

    philosophie ou comme science est contradictoirement cohrent. Et

    comme toujours, la cohrence dans la contradiction exprime la force

    dun dsir. Le concept de structure centre est en effet le concept dun

    jeu fond, constitu depuis une immobilit fondatrice et une certitude

    rassurante, elle-mme soustraite au jeu. Depuis cette certitude,

    langoisse peut tre matrise, qui nat toujours dune certaine manire

    dtre impliqu dans le jeu, dtre pris au jeu, dtre comme tre

    dentre de jeu dans le jeu. A partir de ce que nous appelons donc le

    centre et qui, pouvoir tre aussi bien dehors que dedans, reoit

    indiffremment les noms dorigine ou de fin, darchou de telos, les

    rptitions, les substitutions, les -transformations, les permutations sont

    toujours prisesdans une histoire du sens cest--dire une histoire

    tout court dont on peut toujours rveiller lorigine ou anticiper la fin

    dans la forme de la prsence. Cest pourquoi on pourrait peut-tre dire

    que le mouvement de toute archologie, comme celui de toute

    eschatologie, est complice de cette rduction de la structuralit de la

    structure et tente toujours de penser cette dernire depuis une prsence

    pleine et hors jeu.

    Sil en est bien ainsi, toute lhistoire du concept de structure, avant

    la rupture dont nous parlons, doit tre pense comme une Srie de

    substitutions de centre centre, un enchanement de dterminations du

    centre. Le centre reoit, successivement et de manire rgle, des

    formes ou des noms diffrents. Lhistoire de la mtaphysique, comme

    lhistoire de lOccident, serait lhistoire de ces mtaphores et de ces

    mtonymies. La forme matricielle en serait quon me pardonne

    dtre aussi peu dmonstratif et aussi elliptique, cest pour en venir plus

    vite mon thme principal la dtermination de ltre comme

    prsence tous les sens de ce mot. On pourrait montrer que tous les

    rida en castellano - La structure, le signe et le jeu dans le discours d... http://www.jacquesderrida.com.ar/frances/structure.htm

    15 10/03/2014 15:20

  • 8/12/2019 Derrida en Castellano - La Structure, Le Signe Et Le Jeu Dans Le Discours Des Sciences Humaines

    3/15

  • 8/12/2019 Derrida en Castellano - La Structure, Le Signe Et Le Jeu Dans Le Discours Des Sciences Humaines

    4/15

    forme, dans la logique et les postulations implicites de cela mme

    quelle voudrait contester. Pour prendre un exemple parmi tant dautres:

    cest laide du concept designe quon branle la mtaphysique de la

    prsence. Mais partir du moment o lon veut ainsi montrer, comme je

    lai suggr tout lheure, quil ny avait pas de signifi transcendantal

    ou privilgi et que le champ ou le jeu de la signification navait, ds

    lors, plus de limite, on devrait mais cest ce quon ne peut pas faire

    refuser jusquau concept et au mot de signe. Car la signification

    signe a toujours t comprise et dtermine, dans son sens, comme

    signe-de, signifiant renvoyant un signifi, signifiant diffrent de son

    signifi. Si lon efface la diffrence radicale entre signifiant et signifi,

    cest le mot de. signifiant lui-mme quil faudrait abandonner comme

    concept mtaphysique. Lorsque Lvi-Strauss dit dans la prface le

    Cru et le Cuitquil a cherch transcender lopposition du sensible et

    de lintelligible en (se) plaant demble au niveau des signes, la

    ncessit, la force et la lgitimit de son geste ne peuvent nous faire

    oublier que le concept de signe ne peut en lui-mme dpasser cette

    opposition du sensible et de lintelligible. Il est dtermin par cette

    opposition : de part en part et travers la totalit de son histoire. Il na

    vcu que delle et de son systrne. Mais nous ne pouvons nous dfaire

    du concept de signe, nous ne pouvons renoncer cette complicit

    mtaphysique sans renoncer du mme coup au travail critique que nous

    dirigeons contre elle, sans risquer deffacer la diffrence dans lidentit

    soi dun signifi rduisant en soi son signifiant, ou, ce qui revient au

    mme, lexpulsant simplement hors de soi. Car il y a deux manires

    htrognes deffacer la diffrence entre le signifiant et le signifi:

    lune, la classique, consiste rduire ou driver le signifiant, cest-

    -dire finalement soumettrele signe la pense; lautre, celle que

    nous dirigeons ici contre la prcdente, consiste mettre en question le

    systme dans lequel fonctionnait la prcdente rduction : et dabord

    lopposition du sensible et de lintelligible. Car leparadoxe, cest que

    la rduction mtaphysique du signe avait besoin de lopposition quelle

    rduisait. Lopposition fait systme avec la rduction. Et ce que nous

    disons ici du signe peut stendre tous les concepts et toutes les

    phrases de la mtaphysique, en particulier au discours sur la

    structure. Mais il y a plusieurs manires dtre pris dans ce cercle.

    Elles sont toutes plus ou moins naves, plus ou moins empiriques, plusou moins systmatiques, plus ou moins proches de la formulation voire

    de la formalisation de ce cercle. Ce sont ces diffrences qui expliquent

    la multiplicit des discours destructeurs et le dsaccord entre ceux qui

    les tiennent. Cest dans les concepts hrits de la mtaphysique que, par

    exemple, ont opr Nietzsche, Freud et Heidegger. Or comme ces

    concepts ne sont pas des lments, des atomes, comme ils sont pris dans

    une syntaxe et un systme, chaque emprunt dtermin fait venir lui

    toute la mtaphysique. Cest ce qui permet alors ces destructeurs de se

    dtruire rciproquement, par exemple Heidegger de considrer

    Nietzsche, avec autant de lucidit et de rigueur que de mauvaise foi etde mconnaissance, comme le dernier mtaphysicien, le dernier

    platonicien. On pourrait se livrer cet exercice propos de

    Heidegger lui-mme, de Freud ou de quelques autres. Et aucun exercice

    rida en castellano - La structure, le signe et le jeu dans le discours d... http://www.jacquesderrida.com.ar/frances/structure.htm

    15 10/03/2014 15:20

  • 8/12/2019 Derrida en Castellano - La Structure, Le Signe Et Le Jeu Dans Le Discours Des Sciences Humaines

    5/15

  • 8/12/2019 Derrida en Castellano - La Structure, Le Signe Et Le Jeu Dans Le Discours Des Sciences Humaines

    6/15

    que Platon. Elle a au moins lge de la sophistique. Depuis lopposition

    physis/nomos,physis/tecbne, elle est relaye jusqu nous par toute une

    chane historique opposant la nature la loi, linstitution, lart,

    la technique, mais aussi la libert, larbitraire, lhistoire, la

    socit, lesprit, etc. Or ds louverture de sa recherche et ds son

    premier livre (les Structures lmentaires de la parent), Lvi-Strauss

    a prouv la fois la ncessit dutiliser cette opposition et

    limpossibilit de lui faire crdit. Dans les Structures, il part de cet

    axiome ou de cette dfinition: appartient la nature ce qui est universel

    et spontan, ne dpendant daucune culture particulire et daucune

    norme dtermine. Appartient en revanche la culture ce qui dpend

    dun systme denormesrglant la socit et pouvant donc varierdune

    structure sociale lautre. Ces deux dfinitions sont de type

    traditionnel. Or, ds les premires pages des Structures, Lvi-Strauss

    qui a commenc accrditer ces concepts, rencontre ce quil appelle un

    scandale, cest--dire quelque chose qui ne tolre plus lopposition

    nature/culture ainsi reue et semble requrir la foisles prdicats de la

    nature et ceux de la culture. Ce scandale est laprohibition de linceste.

    La prohibition de linceste est universelle; en ce sens on pourrait la dire

    naturelle; mais elle est aussi une prohibition, un systme de normes

    et dinterdits et en ce sens on devrait la dire culturelle. Posons donc

    que tout ce qui est universel, chez lhomme, relve de lordre de la

    nature et se caractrise par la spontanit, que tout ce qui est astreint

    une norme appartient la culture et prsente les attributs du relatif et du

    particulier. Nous nous trouvons alors confronts avec un fait ou plutt

    avec un ensemble de faits qui nest pas loin, la lumire des dfinitions

    prcdentes, dapparatre comme un scandale : car la prohibition de

    linceste prsente sans la moindre quivoque, et indissolublement

    runis, les deux caractres o nous avons reconnu les attributs

    contradictoires d deux ordres exclusifs: elle constitue une rgle, mais

    une rgle qui, seule entre toutes les rgles sociales, possde en mme

    temps un caractre duniversalit (p. 9).

    Il ny a videmment de scandale qu lintrieurdun systme de

    concepts accrditant la diffrence entre nature et culture. En ouvrant

    son uvre sur le factum de la prohibition de linceste, Lvi-Strauss

    sinstalle donc au point o cette diffrence qui a toujours pass pour

    aller de soi, se trouve efface ou conteste. Car ds lors que la

    prohibition de linceste ne se laisse plus penser dans lopposition

    nature/ culture, on ne peut plus dire quelle soit un fait scandaleux, un

    noyau dopacit lintrieur dun rseau de significations transparentes;

    elle nest pas un scandale quon rencontre, sur lequel on tombe dans le

    champ des concepts traditionnels; elle est ce qui chappe ces concepts

    et certainement les prcde et probablement comme leur condition de

    possibilit. On pourrait peut-tre dire que toute la conceptualit

    philosophique faisant systme avec lopposition nature/culture est faite

    pour laisser dans limpens ce qui la rend possible, savoir lorigine de

    la prohibition de linceste.

    Cet exemple est trop rapidement voqu, ce nest quun exemple

    parmi tant dautres, mais il fait dj apparatre que le langage porte en

    rida en castellano - La structure, le signe et le jeu dans le discours d... http://www.jacquesderrida.com.ar/frances/structure.htm

    15 10/03/2014 15:20

  • 8/12/2019 Derrida en Castellano - La Structure, Le Signe Et Le Jeu Dans Le Discours Des Sciences Humaines

    7/15

  • 8/12/2019 Derrida en Castellano - La Structure, Le Signe Et Le Jeu Dans Le Discours Des Sciences Humaines

    8/15

    de ses conditions physicochimiques (p.327).

    Dautre part, toujours dans la Pense sauvage, il prsente sous le

    nom de bricolage ce quon pourrait appeler le discours de cette

    mthode. Le bricoleur, dit Lvi-Strauss, est celui qui utilise les

    moyens du bord, cest--dire les instruments quil trouve sa

    disposition autour de lui, qui sont dj l, qui ntaient pas spcialement

    conus en vue de lopration laquelle on les fait servir et laquelle onessaie par ttonnements de les adapter, nhsitant pas en changer

    chaque fois que cela parat ncessaire, en essayer plusieurs la fois,

    mme si leur origine et leur forme sont htrognes, etc. Il y a donc une

    critique du langage dans la forme du bricolage et on a mme pu dire

    que le bricolage tait le langage critique lui-mme, singulirement celui

    de la critique littraire: je pense ici au texte de G. Genette,

    Structuralisme et Critique littraire, publi en hommage Lvi-Strauss

    dans lArc, et o il est dit que lanalyse du bricolage pouvait tre

    applique presque mot pour mot la critique et plus spcialement

    la critique littraire. (Repris dansFigures, d. du Seuil, p. 145.)

    Si lon appelle bricolage la ncessit demprunter ses concepts au

    texte dun hritage plus ou moins cohrent ou ruin, on doit dire que

    tout discours est bricoleur. Lingnieur, que Lvi-Strauss oppose au

    bricoleur, devrait, lui, construire la totalit de son langage, syntaxe et

    lexique. En ce sens lingnieur est un mythe: un sujet qui serait

    lorigine absolue de son propre discours et le construirait de toutes

    pices serait le crateur du verbe, le verbe luimme. Lide de

    lingnieur qui aurait rompu avec tout bricolage est donc une ide

    thologique; et comme Lvi-Strauss nous dit ailleurs que le bricolageest mythopotique, il y a tout parier que lingnieur est un mythe

    produit par le bricoleur. Ds lors quon cesse de croire un tel

    ingnieur et un discours rompant avec la rception historique, ds lors

    quon admet que tout discours fini est astreint un certain bricolage,

    que lingnieur ou le savant sont aussi des espces de bricoleurs, alors

    lide mme de bricolage est menace, la diffrence dans laquelle elle

    prenait sens se dcompose.

    Cela fait apparatre le deuxime fil qui devrait nous guider dans ce

    qui se trame ici.

    Lactivit du bricolage, Lvi-Strauss la dcrit non seulement

    comme activit intellectuelle mais comme activit mythopotique. On

    lit dans la Pense sauvage (p. 26): Comme le bricolage sur le plan

    technique, la rflexion mythique peut atteindre, sur le plan intellectuel,

    des rsultats brillants et imprvus. Rciproquement, on a souvent not

    le caractre mythopotique du bricolage.

    Or le remarquable effort de Lvi-Strauss nest pas seulement de

    proposer, notamment dans la plus actuelle de ses recherches, unescience structurale des mythes et de lactivit mythologique. Son effort

    apparat aussi, et je dirais presque dabord, dans le statut quil accorde

    alors son propre discours sur les mythes, ce quil appelle ses

    rida en castellano - La structure, le signe et le jeu dans le discours d... http://www.jacquesderrida.com.ar/frances/structure.htm

    15 10/03/2014 15:20

  • 8/12/2019 Derrida en Castellano - La Structure, Le Signe Et Le Jeu Dans Le Discours Des Sciences Humaines

    9/15

    mythologiques. Cest le moment o son discours sur le mythe se

    rflchit et se critique lui-mme. Et ce moment, cette priode critique

    intresse videmment tous les langages se partageant le champ des

    sciences humaines. Que dit Lvi-Strauss de ses mythologiques? Cest

    ici quon retrouve la vertu mythopotique du bricolage. En effet, ce qui

    parat le plus sduisant dans cette recherche critique dun nouveau

    statut du discours, cest labandon dclar de toute rfrence un

    centre, un sujet, une rfrenceprivilgie, une origine ou une

    archie absolue. On pourrait suivre le thme de ce dcentrement travers

    toute lOuverturede son dernier livre sur le Cru et le Cuit. Jy prends

    seulement quelques repres.

    1. Tout dabord, Lvi-Strauss reconnat que le mythe bororo, quil

    utilise ici comme mythe de rfrence, ne mrite pas ce nom et ce

    traitement, cest l une appellation spcieuse et une pratique abusive.

    Ce mythe, pas plus quun autre, ne mrite son privilge rfrentiel: En

    fait, le mythe bororo, qui sera dsormais dsign par le nom de mythe

    de rfrence, nest rien dautre, comme nous essaierons de le montrer,

    quune transformation plus ou moins pousse dautres mythes

    provenant, soit de la mme socit, soit de socits proches ou

    loignes. Il et donc t lgitime de choisir pour point de dpart

    nimporte quel reprsentant du groupe. Lintrt du mythe de rfrence

    ne tient pas, de ce point de vue, son caractre typique, mais plutt sa

    position irrgulire au sein dun groupe (p. 10).

    2. Il ny a pas dunit ou de source absolue du mythe. Le foyer ou

    la source sont toujours des ombres ou des virtualits insaisissables,

    inactualisables et dabord inexistantes. Tout commence par la structure,la configuration ou la relation. Le discours sur cette structure

    a-centrique quest le mythe ne peut lui-mme avoir de sujet et de centre

    absolus. Il doit, pour ne pas manquer la forme et le mouvement du

    mythe, viter cette violence qui consisterait centrer un langage

    dcrivant une structure a-centrique. Il faut donc renoncer ici au discours

    scientifique ou philosophique, lepistmqui a pour exigence absolue,

    qui est lexigence absolue de remonter la source, au centre, au

    fondement, au principe, etc. Par opposition au discours pistmique, le

    discours structurel sur les mythes, le discours mytho-logiquedoit tre

    lui-mmemythomorphe. Il doit avoir la forme de ce dont il parle. Cest

    ce que dit Lvi-Strauss dans le Cru et le Cuit dont je souhaiterais

    maintenant lire une longue et belle page:

    En effet, ltude des mythes pose un problme mthodologique,

    du fait quelle ne peut se conformer au principe cartsien de diviser la

    difficult en autant de parties quil est requis pour la rsoudre. Il

    nexiste pas de terme vritable lanalyse mythique, pas dunit secrte

    quon puisse saisir au bout du travail de dcomposition. Les thmes se

    ddoublent linfini. Quand on croit les avoir dmls les uns des

    autres et les tenir spars, cest seulement pour constater quils seressoudent, en rponse aux sollicitations daffinits imprvues. Par

    consquent, lunit du mythe nest que tendancielle et projective, elle

    ne reflte jamais un tat ou un moment du mythe. Phnomne

    rida en castellano - La structure, le signe et le jeu dans le discours d... http://www.jacquesderrida.com.ar/frances/structure.htm

    15 10/03/2014 15:20

  • 8/12/2019 Derrida en Castellano - La Structure, Le Signe Et Le Jeu Dans Le Discours Des Sciences Humaines

    10/15

    imaginaire impliqu par leffort dinterprtation, son rle est de donner

    une forme synthtique au mythe, et dempcher quil ne se dissolve

    dans la confusion des contraires. On pourrait donc dire que la science

    des mythes est une anaclastique, en prenant ce vieux terme au sens

    large autoris par ltymologie, et qui admet dans sa dfinition ltude

    des rayons rflchis avec celle des rayons rompus. Mais, la diffrence

    de la rflexion philosophique, qui prtend remonter jusqu sa source,

    les rflexions dont il sagit ici intressent des rayons privs de tout autre

    foyer que virtuel... En voulant imiter le mouvement spontan de la

    pense mythique, notre entreprise, elle aussi trop brve et trop longue, a

    d se plier ses exigences et respecter son rythme. Ainsi ce livre sur les

    mythes est-il, sa faon, un mythe. Affirmation reprise un peu plus

    loin (p. 20) : Comme les mythes reposent eux-mmes sur des codes de

    second ordre (les codes du premier ordre tant ceux en quoi consiste le

    langage), ce livre offrirait alors lbauche dun code de troisime ordre,

    destin assurer la traductibilit rciproque de plusieurs mythes. Cest

    la raison pour laquelle on naura pas tort de le tenir pour un mythe: en

    quelque sorte, le mythe de la mythologie. Cest par cette absence de

    tout centre rel et fixe du discours mythique ou mythologique que se

    justifierait le modle musical que Lvi-Strauss a choisi pour la

    composition de son livre. Labsence de centre est ici labsence de sujet

    et labsence dauteur: Le mythe et luvre musicale apparaissent ainsi

    comme des chefs dorchestre dont les auditeurs sont les silencieux

    excutants. Si lon demande o se trouve le foyer rel de luvre, il

    faudra rpondre que sa dtermination est impossible. La musique et la

    mythologie confrontent lhomme des objets virtuels dont lombre

    seule est actuelle... les mythes nont pas dauteurs... (p. 25).

    Cest donc ici que le bricolage ethnographique assume

    dlibrment sa fonction mythopotique. Mais du mme coup, elle fait

    apparatre comme mythologique, cest--dire comme une illusion

    historique, lexigence philosophique ou pistmologique du centre.

    Nanmoins, si lon se rend la ncessit du geste de Lvi-Strauss,

    on ne peut en ignorer les risques. Si la mytho-logique est mytho-

    morphique, est-ce que tous les discours sur les mythes se valent?

    Devra-t-on abandonner toute exigence pistmologique permettant de

    distinguer entre plusieurs qualits de discours sur le mythe? Question

    classique mais invitable. On ne peut y rpondre et je crois que

    Lvi-Strauss ny rpond pas tant que le problme na pas t

    expressment pos, des rapports entre le philosophme ou le thorme

    dune part, le mythme ou mythopome dautre part. Ce qui nest pas

    une petite histoire. Faute de poser expressment ce problme, on se

    condamne transformer la prtendue transgression de la philosophie en

    faute inaperue lintrieur du champ philosophique. Lempirisme

    serait le genre dont ces fautes seraient toujours les espces. Les

    concepts trans-philosophiques se transformeraient en navets

    philosophiques. On pourrait montrer ce risque sur bien des exemples,

    sur les concepts de signe, dhistoire, de vrit, etc. Ce que je veux

    souligner, cest seulement que, le passage au-del de la philosophie ne

    consiste pas tourner la page de la philosophie, (ce qui revient le plus

    rida en castellano - La structure, le signe et le jeu dans le discours d... http://www.jacquesderrida.com.ar/frances/structure.htm

    de 15 10/03/2014 15:20

  • 8/12/2019 Derrida en Castellano - La Structure, Le Signe Et Le Jeu Dans Le Discours Des Sciences Humaines

    11/15

  • 8/12/2019 Derrida en Castellano - La Structure, Le Signe Et Le Jeu Dans Le Discours Des Sciences Humaines

    12/15

    discours fini sessoufflant en vain aprs une richesse infinie quil ne

    pourra jamais matriser. Il y a trop et plus quon ne peut dire. Mais on

    peut dterminer autrement la non-totalisation: non plus sous le concept

    de finitude comme assignation lempiricit mais sous le concept de

    jeu. Si la totalisation alors na plus de sens, ce nest pas parce que

    linfinit dun champ ne peut tre couverte par un regard ou un discours

    finis, mais parce que la nature du champ savoir le langage et un

    langage fini exclut la totalisation: ce champ est en effet celui dun

    jeu, cest--dire de substitutions infinies dans la clture dun ensemble

    fini. Ce champ ne permet ces substitutions infinies que parce quil est

    fini, cest--dire parce quau lieu dtre un champ inpuisable, comme

    dans lhypothse classique, au lieu dtre trop grand, il lui manque

    quelque chose, savoir un centre qui arrte et fonde le jeu des

    substitutions. On pourrait dire, en se servant rigoureusement de ce mot

    dont on efface toujours en franais la signification scandaleuse, que ce

    mouvement du jeu, permis par le manque, labsence de centre ou

    dorigine, est le mouvement de la supplmentarit. On ne peut

    dterminer le centre et puiser la totalisation parce que le signe qui

    remplace le centre, qui le supple, qui en tient lieu en son absence, ce

    signe sajoute, vient en sus, en supplment. Le mouvement de la

    signification ajoute quelque chose, ce qui fait quil y a toujours plus,

    mais cette addition est flottante parce quelle vient vicarier, suppler un

    manque du ct du signifi. Bien que Lvi-Strauss ne se serve pas du

    mot supplmentaire en soulignant comme je le fais ici les deux

    directions de sens qui y composent trangement ensemble, ce nest pas

    un hasard sil se sert par deux fois de ce mot dans sonIntroduction

    luvre de Mauss, au moment o il parle de la surabondance de

    signifiant, par rapport aux signifis sur lesquels elle peut se poser:

    Dans son effort pour comprendre le monde, lhomme dispose donc

    toujours dun surplus de signification (quil rpartit entre les choses

    selon des lois de la pense symbolique quil appartient aux ethnologues

    et aux linguistes dtudier). Cette distribution dune ration

    supplmentaire si lon peut sexprimer ainsi est absolument

    ncessaire pour quau total, le signifiant disponible et le signifi repr

    restent entre eux dans le rapport de complmentarit qui est la condition

    mme de la pense symbolique. (On pourrait sans doute montrer que

    cette ration supplmentairede signification est lorigine de la ratioelle-mme.) Le mot rapparat un peu plus loin aprs que Lvi-Strauss

    ait parl de ce signifiant flottant, qui est la servitude de toute pense

    finie: En dautres termes, et nous inspirant du prcepte de Mauss que

    tous les phnomnes sociaux peuvent tre assimils au langage, nous

    voyons dans le mana, le wakan, lorandaet autres notions du mme

    type, lexpression consciente dune fonction smantique, dont le rle

    est de permettre la pense symbolique de sexercer malgr la

    contradiction qui lui est propre. Ainsi sexpliquent les antinomies en

    apparence insolubles, attaches cette notion... Force et action, qualit

    et tat, substantif et adjectif et verbe la fois; abstraite et concrte,omniprsente et localise. Et en effet le mana est tout cela la fois;

    mais prcisment, nest-ce pas parce quil nest rien de tout cela: simple

    forme ou plus exactement symbole ltat pur, donc susceptible de se

    rida en castellano - La structure, le signe et le jeu dans le discours d... http://www.jacquesderrida.com.ar/frances/structure.htm

    de 15 10/03/2014 15:20

  • 8/12/2019 Derrida en Castellano - La Structure, Le Signe Et Le Jeu Dans Le Discours Des Sciences Humaines

    13/15

    charger de nimporte quel contenu symbolique? Dans ce systme de

    symboles que constitue toute cosmologie, ce serait simplement une

    valeur symbolique zro, cest--dire un signe marquant la ncessit

    dun contenu symbolique supplmentaire [Je souligne] celui qui

    charge dj le signifi, mais pouvant tre une valeur quelconque

    condition quelle fasse encore partie de la rserve disponible et ne soit

    pas, comme disent les phonologues, un terme de groupe. (note: Les

    linguistes ont dj t amens formuler des hypothses de ce type.

    Ainsi: Un phonme zro soppose tous les autres phonmes du

    franais en ce quil ne comporte aucun caractre diffrentiel et aucune

    valeur phontique constante. Par contre le phonme zro a pour

    fonction propre de sopposer labsence de phonme (Jakobson et

    Lotz). On pourrait presque dire pareillement en schmatisant la

    conception qui a t propose ici, que la fonction des notions de type

    manaest de sopposer labsence de signification sans comporter par

    soi-mme aucune signification particulire.

    La surabondance du signifiant, son caractre supplmentaire,

    tient donc une finitude, cest--dire un manque qui doit tresuppl.

    On comprend alors pourquoi le concept de jeu est important chez

    Lvi-Strauss. Les rfrences toutes sortes de jeux, notamment la

    roulette, sont trs frquentes, en particulier dans sesEntretiens,Race et

    Histoire, la Pense sauvage. Or cette rfrence au jeu est toujours prise

    dans une tension.

    Tension avec lhistoire, dabord. Problme classique et autour

    duquel on a us les objections. Jindiquerai seulement ce qui me parattre la formalit du problme: en rduisant lhistoire, Lvi-Strauss a fait

    justice dun concept qui a toujours t complice dune mtaphysique

    tlologique et eschatologique, cest--dire, paradoxalement, de cette

    philosophie de la prsence laquelle on a cru pouvoir opposer

    lhistoire. La thmatique de lhistoricit, bien quelle semble

    sintroduire assez tard dans la philosophie, y a toujours t requise par

    la dtermination de ltre comme prsence. Avec ou sans tymologie et

    malgr lantagonisme classique qui oppose ces significations dans toute

    la pense classique on pourrait montrer que le concept depistm a

    toujours appel celui distoria si lhistoire est toujours lunit dundevenir, comme tradition de la vrit ou dveloppement de la science

    orient vers lappropriation de la vrit dans la prsence et la prsence

    soi, vers le savoir dans la conscience de soi. Lhistoire a toujours t

    pense comme le mouvement dune rsumption de lhistoire, drivation

    entre deux prsences. Mais sil est lgitime de suspecter ce concept

    dhistoire, on risque, le rduire sans poser expressment le problme

    que jindique ici, de retomber dans un anhistoricisme de forme

    classique, cest--dire dans un moment dtermin de lhistoire de la

    mtaphysique. Telle me parat tre la formalit algbrique du problme.

    Plus concrtement, dans le travail de Lvi-Strauss, il faut reconnatreque le respect de la structuralit, de loriginalit interne de la structure,

    oblige neutraliser le temps et lhistoire. Par exemple, lapparition

    dune nouvelle structure, dun systme original, se fait toujours et

    rida en castellano - La structure, le signe et le jeu dans le discours d... http://www.jacquesderrida.com.ar/frances/structure.htm

    de 15 10/03/2014 15:20

  • 8/12/2019 Derrida en Castellano - La Structure, Le Signe Et Le Jeu Dans Le Discours Des Sciences Humaines

    14/15

    cest la condition mme de sa spcificit structurale par une rupture

    avec son pass, son origine et sa cause; On ne peut donc dcrire la

    proprit de lorganisation structurale quen ne tenant pas compte, dans

    le moment mme de cette description, de ses conditions passes: en

    omettant de poser le problme du passage dune structure une autre,

    en mettant lhistoire entre parenthses. Dans ce moment

    structuraliste, les concepts de hasard et de discontinuit sont

    indispensables. Et de fait Lvi-Strauss y fait souvent appel, comme par

    exemple pour cette structure des structures quest le langage, dont il dit

    dans lIntroduction loevre de Mauss quil na pu natre que tout

    dun coup : Quels quaient t. le moment et les circonstances de son

    apparition dans lchelle de la vie animale, le langage na pu natre que

    tout dun coup. Les choses nont pas pu se mettre signifier

    progressivement. A la suite dune transformation dont ltude ne relve

    pas des sciences sociales, mais de la biologie et de la psychologie, un

    passage sest effectu, dun stade o rien navait un sens, un autre o

    tout en possdait. Ce qui nempche pas Lvi-Strauss de reconnatre la

    lenteur, la maturation, le labeur continu des transformations factuelles,

    lhistoire (par exemple dans Race et Histoire). Mais il doit, selon un

    geste qui fut aussi celui de Rousseau ou de Husserl, carter tous les

    faits au moment o il veut ressaisir la spcificit essentielle dune

    structure. Comme Rousseau, il doit toujours penser lorigine dune

    structure nouvelle sur le modle de la catastrophe bouleversement de

    la nature dans la nature, interruption naturelle de lenchanement

    naturel, cartdela nature.

    Tension du jeu avec lhistoire, tension aussi du jeu avec la

    prsence. Le jeu est la disruption de la prsence. La prsence dun

    lment est toujours une rfrence signifiante et substitutive inscrite

    dans un systme de diffrences et le mouvement dune chane. Le jeu

    est toujours jeu dabsence et de prsence, mais si lon veut le penser

    radicalement, il faut le penser avant lalternative de la prsence et de

    labsence; il faut penser ltre comme prsence ou absence partir de la

    possibilit du jeu et non linverse. Or si Lvi-Strauss, mieux quun

    autre, a fait apparatre le jeu de la rptition et la rptition du jeu, on

    nen peroit pas moins chez lui une sorte dthique de la prsence, de

    nostalgie de lorigine, de linnocence archaque et naturelle, dune

    puret de la prsence et de la prsence soi dans la parole; thique,

    nostalgie et mme remords quil prsente souvent comme la motivation

    du projet ethnologique lorsquil se porte vers des socits archaques,

    cest--dire ses yeux exemplaires. Ces textes sont bien connus.

    Tourne vers la prsence, perdue ou impossible, de lorigine

    absente, cette thmatique structuraliste de limmdiatet rompue est

    donc la face triste,ngative, nostalgique, coupable, rousseauiste, de la

    pense du jeu dont laffirmationnietzschenne, laffirmation joyeuse

    du jeu du monde et de linnocence du devenir, laffirmation dun monde

    de signes sans faute, sans vrit, sans origine, offert une interprtation

    active, serait lautre face. Cette affirmation dtermine alors le

    non-centre autrement que comme perte du centre. Et elle joue sans

    scurit. Car il y a un jeu sr: celui qui se limite lasubstitutionde

    rida en castellano - La structure, le signe et le jeu dans le discours d... http://www.jacquesderrida.com.ar/frances/structure.htm

    de 15 10/03/2014 15:20

  • 8/12/2019 Derrida en Castellano - La Structure, Le Signe Et Le Jeu Dans Le Discours Des Sciences Humaines

    15/15

    pices donnes et existantes, prsentes. Dans le hasard absolu,

    laffirmation se livre aussi lindtermination gntique, laventure

    sminalede la trace.

    Il y a donc deux interprtations de linterprtation, de la structure,

    du signe et du jeu. Lune cherche dchiffrer, rve de dchiffrer une

    vrit ou une origine chappant au jeu et lordre du signe, et vit

    comme un exil la ncessit de linterprtation. Lautre, qui nest plustourne vers lorigine, affirme le jeu et tente de passer au-del de

    lhomme et de lhumanisme, le nom de lhomme tant le nom de cet

    tre qui, travers lhistoire de la mtaphysique ou de lonto-thologie,

    cest--dire du tout de son histoire, a rv la prsence pleine, le

    fondement rassurant, lorigine et la fin du jeu. Cette deuxime

    interprtation de linterprtation, dont Nietzsche nous a indiqu la voie,

    ne cherche pas dans lethnographie, comme le voulait Lvi-Strauss,

    dont je cite ici encore lIntroduction louvre de Mauss, linspiratrice

    dun nouvel humanisme.

    On pourrait percevoir plus dun signe aujourdhui que ces deux

    interprtations de linterprtation qui sont absolument inconciliables

    mme si nous les vivons simultanment et les concilions dans une

    obscure conomie se partagent le champ de ce quon appelle, de

    manire si problmatique, les sciences humaines.

    Je ne crois pas pour ma part, bien que ces deux interprtations

    doivent accuser leur diffrence et aiguiser leur irrductibilit, quil y ait

    aujourdhui choisir. Dabord parce que nous sommes l dans une

    rgion disons encore, provisoirement, de lhistoricit o lacatgorie de choix parat bien lgre. Ensuite parce quil faut essayer

    dabord de penser le sol commun, et ladiffrancede cette diffrence

    irrductible. Et quil y a l un type de question, disons encore

    historique, dont nous ne faisons aujourdhui quentrevoir laconception,

    la formation, la gestation, le travail. Et je dis ces mots les yeux

    tourns, certes, vers les oprations de lenfantement; mais aussi vers

    ceux qui, dans une socit dont je ne mexclus pas, les dtournent

    devant lencore innommable qui sannonce et qui ne peut le faire,

    comme cest ncessaire chaque fois quune naissance est luvre, que

    sous lespce de la non-espce, sous la forme informe, muette, infanteet terrifiante de la monstruosit.

    Principal En francs Textos Comentarios Restos Fotos Cronologa Bibliografa Links

    Sitio creado y actualizado porHoracio Potel

    rida en castellano - La structure, le signe et le jeu dans le discours d... http://www.jacquesderrida.com.ar/frances/structure.htm