des voiles - digital booklet · jesuislemurquej’aibâti quej’airêvé,quej’aiconstruit...
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Des voiles
Fanny Andereggvoix, piano
Vincent Membrezpiano, claviers, électronique,programmations
Textes et musique Fanny Anderegg
Arrangé par L’HORÉE et Julien Fehlmann
Enregistré et mixé au Studio MécaniqueLa Chaux-de-Fonds par Julien Fehlmann, sauf Jusqu’à toienregistré à la Chapelle de Combes, Le Landeron
Mastering Pierre DuJardin, Fun Studio, Montréal
Graphisme Fanchon Cartier et Simon Moser
Photos © Guillaume Perret
L’horée remercieJulien Fehlmann, Dr. Breaker, Patrik Zosso, l’accueilà la Chapelle de Combes, Armelle Scholl
A l’oréeTexte : F. AndereggMusique : F. Anderegg, V. Membrez, J.Fehlmann
À l’orée de maÀ l’orée de ma muraille dansentLes cris et les ombres de la nuitÀ l’orée de maÀ l’orée de ma muraille patienteCelle à qui je n’ai pas encore su ouvrir
À l’orée de maÀ l’orée de ma demeure - les cendresDe tout ce qui ne peut plus me nourrirÀ l’orée de maÀ l’orée de ma demeure tremblentLes routes et les chemins à venir
À l’orée de maÀ l’orée de ma muraille veillentLes songes, le sommeil et les rêvesÀ l’orée de maÀ l’orée de ma muraille m’appellentL’aube, le matin d’une ère nouvelle
À l’orée de maÀ l’orée de ma muraille s’élèventLes lumières d’un monde à refaireEt l’orée de maEt l’orée de ma muraille s’éclaireDu chant de la vie qu’on ne peut taire
AhedTexte : F. AndereggMusique : F. Anderegg, V. Membrez, J.Fehlmann
Et je cours, je fouleCe désertJ’embrase ma routeComme un jet de pierreJe veille deboutSous les yeux de ma mèreEt je cours, je cours
Je m’appelle Ahed
Oui, ma voix s’élèveS’éveille toute entièreEt mon sang palpite, s’enrage dans mes veinesJe n’ai pas de voileDe barrage, de frontièresEt je crie, j’appelleLe prénom de mon frèreJe n’ai qu’un seul rêveJe m’appelle sans trêve
Oui, je sais la mer un peu plus loinOui, je sais de poussière sont mes poingsMes yeux s’habillent de ciel sur ce cheminEt c’est ma paroleMa parole que l’on craint
Je devine le feu à l’horizonQui consume les cœurs et la raisonJe devine le sable et le silenceQui précèdent cette étrange danseCette étrange rondeJe m’appelle défiance
Et quand la vieSouffle les braisesJe redeviens l’aube que précède la nuitCette lumièreJe la veilleC’est la sereine qui s’habilleDe la flamme d’Ahed
Je lis les visages inconnusJe délie les langues qui se sont tuesAu-delà des mirages je me faufileMoi qui suis comme l’eauJe m’appelle indocile
Je devine le feu à l’horizonQui consume les cœurs et la raisonJe devine le sable et le silence
Qui précèdent cette étrange danseCette étrange rondeJe m’appelle défiance
Et quand la vieSouffle les braisesJe redeviens l’aube que précède la nuitCette lumièreJe la veilleC’est la sereine qui s’habille
Mais où va-t-elleSous quel cielQuelle est la langue que vient chanter l’espérance?Toi qui avanceElle te précèdeImpatiente elle te guetteElle appelle Ahed
Le murTexte : F. AndereggMusique : F. Anderegg, V. Membrez, J.Fehlmann
Je suis le mur et je m’élèveJe suis le mur et je me terreDans les peurs et dans la sèveCeux qui me connaissent et qui me craignentNe savent pas que rien ne resteQue le béton est éphémèreQue ni les murs, ni les frontièresNe sont en bois, ne sont en pierre
Je suis le mur indifférenceCelui qui n’a pas de conscienceCelui qui pense que le silenceVaut bien les ailes de l’innocenceToujours plus loinToujours plus hautCar je vaux bien plus que des motsJe sépare le ciel de la terreJe sépare l’enfant de la mère
Je suis le mur que j’ai bâtiQue j’ai rêvé, que j’ai construitC’est en moi qu’il a grandiC’est ici qu’il finira sa vieLe ciment naît sur mes lèvresEt les briques dans ma chaireLes pierres n’ont jamais été prisonsElles sont dans nos cœurs, nos déraisons
Je suis le mur à dépasserPeur par peur me dépecerEt de mes restes ne garderQue l’espérance, la volontéQu’un jour nouveau va s’éleverEt ce jour-là réaliserQu’un mur n’est fait que de fuméeNous nous sommes faits d’éternité
DévoileTexte : F. AndereggMusique : F. Anderegg, V. Membrez, J.Fehlmann
N’entends-tu ne vois-tu pas ?Ce qui s’ouvre devant toiN’éteins-tu ne voiles-tu pasCe qui souffre dedans toiCe qui s’ouvre sous tes piedsCe qui souffle et vient lierCe qui vient te compléterCe qui te fait tout entierN’entends-tu ne vois-tu plus ?L’attente, l’étreinte nueL’être que tu aurais puCelle qui n’est jamais perdueCelle qui sait virevolterSait voler sans s’abîmerSait rêver, se réveillerD’un sourire s’émerveiller
Ne défies, ne tiens-tu plusFidèle ta voix s’est-elle tueFace au temps qui ensorcèle
Et laisse place au défiléMais ta langue n’est-elle plusCelle des Royaumes perdusCelle des Terres oubliéesTerres mille fois traverséesEt mille fois tu as promisAu vent, aux vagues, à la nuitAux ombres qui veillent, vibrentAu réveil qui chasse l’ennuiPourquoi ne serais-tu pasCelle qui trace chaque pasCelle qui fait danser la routePanser les peines et les doutesEt sous ses doigtsDélier les files du« Je suis toiTu es moi »
À délier les nœuds, à dénouer nos mémoiresÀ traverser les miroirsRetrouver peu à peuLe sentier, le passageEt retisser nos histoires
Encore une secondeTexte : F. AndereggMusique : F. Anderegg, V. Membrez, J.Fehlmann
Encore une seconde avant le prochain pasEncore une seconde avant d’ouvrir les brasEncore une seconde regarder derrière soiEncore une seconde la route me guidera
Encore une seconde pour apprendre à danserEncore une seconde se laisser avancerEncore une seconde défaire et respirerEncore une seconde la route va m’emmener
Encore une seconde avant le prochain souffleBien avant l’élan, la distance qui nous poussePlus jamais d’absence, plus jamais les bras tropcourtsEncore une seconde pour apprendre à lâcher
Encore une seconde pour vraiment essayerEncore une seconde la route me voit hésiterLa route me voit avancer
Encore une seconde pour apprendre à danserEncore une seconde se laisser avancerEncore une seconde défaire et respirerEncore une seconde la route va m’emmener
Encore une seconde avant de l’effacerEncore une seconde pour laisser défilerEncore une seconde pour se laisser coulerEncore une seconde la route va me noyer
Encore une seconde avant le prochain souffleBien avant l’élan, la distance qui nous poussePlus jamais d’absence, plus jamais les bras tropcourtsEncore une seconde à vouloir la garderEncore une seconde et puis s’abandonnerEncore une seconde la route est celle à chercherLa route est celle à trouver
Aux veilleusesTexte : F. AndereggMusique : F. Anderegg, V. Membrez, J.Fehlmann
DonneDonne-moi ta mainDonneDonne-moi ton cœurDonne-moi ne retiens rienEt lorsque viendra la peurLaisseLaisse-la coulerSous ta peauEt dans son manteauDonne-moi jusqu’aux dernières roséesMême s’il ne semble rien rester
DonneDonne-moi tes ailesDonne
Donne-moi ton CielDonne-moi les étincellesEt lorsque viendra l’appelLaisseLaisse-le gronderSous ta peauEt dans son échoDonne-moi jusqu’aux premières roséesMême s’il ne semble rien rester
Quand la nuit tomberaJe m’habillerai de toiJe me couvrirai du cheminDes marées que tu as embrasséesDe toutes ces choses queLe chagrin n’aura su moissonner
DonneDonne-moi ton chantDonne-moi ton silenceDonne- moi pour un instantL’indicible résilienceLaisseLaisse-la coulerSous ta peauEt dans son haloDonne-moi jusqu’aux premières roséesMême s’il ne semble rien rester
Quand la nuit tomberaJe m’habillerai de toiJe me couvrirai du cheminDes marées que tu as embrasséesDe toutes ces chosesQue le chagrin n’aura su moissonnerDe toutes ces chosesQue tes mains un jour m’auront données
Pousser grandirTexte : F. AndereggMusique : F. Anderegg, V. Membrez, J.Fehlmann
Pousser grandirPousse pousser grandir(Et jamais ne finir de…)Pousser grandirPousse pousser grandir(Et jamais ne finir de…)
Plante mon âme tout ce qu’il te plairaTout ce qui un jour de la pierre s’élèveraQuelques miettes dispersées au ventDispersées sous les étoiles et qui prendront bien dutemps
Plante ma voix ce qui ne sait plus fleurirArrose-le de patience et regarde-le mûrirQuelques gouttes comme des perles assembléesOrnent ta gorge et tes ailes toutes deux déployéespour…
Refrain
Plante mon souffle l’eau qui ne sait plus coulerRavive la flamme dans les yeux qui ont trop séchésEt si la soif vient à te tenaillerRappelle-toi que même dans le désert saits’abriter
L’hôte sur cette terre invitéeVide tes paupières du sable pour mieux pouvoiravancerPlanter tout au long du cheminEt n’attend pas des cailloux qu’ils se transformenten grains pour….
Refrain
Plante ma rage pendant que passe l’orageEt lorsque gronde le tonnerre vient semer tesgraines en terreApprends-moi à tout utiliserToutes les feuilles et la sève qui serviront à défier
Le temps, la tempête et tous les mauvais vents
Et plutôt que de te fendre apprend à bien tecourberPour planter demain d’autres arbres fiersPas de racines éphémères plante au tréfonds detes rêves pour…
Pays des oiseauxTexte : F. AndereggMusique : F. Anderegg, V. Membrez, J.Fehlmann
Oh pays sauvagePays de l’oragePays de passageRésonne l’échoTraverse, nagePays des oiseauxLisse ton plumageHisse la voile hautInfinies tes ailes se déploient
Regarde ma terrePays de poussièreRegarde mes motsRegarde mes joiesS’envolent vers toiPays des oiseauxChante dans le froidS’élève plus hautInfinies tes ailes se déploient
Et prends garde sur la bergeAu bord, à la lisièreA la terre qui te quitteEt prends garde sous ta chaireAux cendres et aux ténèbresA la mer qui t’invite
Au pays immensePays du silencePays de l’erranceContinue ta routeCherche et avancePays des oiseaux
Pays de patienceHisse la voile hautInfinies tes ailes libres dansent
Et prends garde sur la bergeAu bord, à la lisièreA la terre qui t’attendEt prends garde sous ta chaireAux cendres et aux ténèbresA la mer qui s’étendEt regarde-la coulerEt écoute-la gronderDans ses vagues laisse-la t’emmener
Au pays de l’eauPays de ruisseauxCoule dans mes veinesCoule sous ma peauChasse la peineOh pays du ventRedeviens l’enfantRedeviens la plaineCours à perdre haleineJamais n’attend
Oh pays sauvagePays de l’oragePays de passageÉcoute l’échoTraverse, nagePays des oiseauxLisse ton plumageHisse la voile hautInfinies tes ailes se déploient
Jusqu’à ToiTexte : F. AndereggMusique : F. Anderegg
Quelle est-elle la route qui mène jusqu’à toiJusqu’à toiJusqu’aux fières et brûlantes pierres, là où je posemes pas
Mes pasMais passagère je vais là où m’invitent tes brasDe moi jusqu’à toiEt toi jusqu’à moi
De moi jusqu’à la rivière, celle où coule l’eau vivede ta voixTa voixTa voix c’est la prière que le vent vient chanter dansles arbresDans les arbresDans les lézardes, à la lisière c’est là que tu viensjusqu’à moiEt moi jusqu’à toiDe moi jusqu’à toi
De moi jusqu’à cette Terre, celle qui à travers tesyeux me regardeMe regardeMais garde-t-elle les secrets que je lui dis tout basTout basTout bas, tout doucement je m’avance à touspetits pasDe moi jusqu’à toiEt toi jusqu’à moi
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