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Erika Gervasoni & Léa Ritter
Décembre 2012
Synthèse et proposition d’essais
Diversification des élevages : Etude des
potentialités de culture de macro-algues
alimentaires en Languedoc-Roussillon
2 Etudes des potentialités de culture de macro-algues alimentaires en Languedoc-Roussillon – CEPRALMAR 2012
Sommaire
Introduction – page 4
Sites propices – page 5
Identification des espèces exploitables – page 12
Proposition d’essais (ALGMED) – page 18
Conclusion – page 22
1
2
3
4 Etudes des potentialités de culture de macro-algues alimentaires en Languedoc-Roussillon – CEPRALMAR 2012
Les macro-algues sont des organismes aquatiques photosynthétiques multicellulaires. Elles sont réparties
en trois groupes :
Nom Nb d’espèces répertoriées
dans le monde*
Chlorophytes (algues vertes) 1 200
Rhodophycées (algues rouges) 6 000
Phéophycées (algues brunes) 1 800 *Source : Livre turquoise – Person et al. - 2011
La production algale mondiale est de l’ordre de 15 millions de tonnes fraîches (FAO, 2012). Elle est en
constante augmentation : +5,7%/ an (Mesnildrey, 2012).
95% de ces algues sont issues de culture contre seulement 5% issues de récolte. Les principaux pays
producteurs sont situés en Asie (Chine, Philippines, Corée, Japon, Indonésie) où la culture d’algues existe
depuis plusieurs siècles.
Continent % production mondiale algues
Asie 93,4 %
Amérique du Sud 3,17%
Europe 2,47%
Amérique du Nord 0,62%
Afrique 0,19%
Océanie 0,14% Source : SMEL - Uzureau L. - 2007
En Europe, la production de macro-algues est essentiellement basée sur l’exploitation des stocks naturels.
Elle se situait autour de 390 000 tonnes en 2000 et depuis n’a cessé de diminuer bien que la
consommation soit au contraire en progression.
La France fait partie des premiers producteurs d’algues européens avec 71 000 tonnes produites chaque
année. La grande majorité de cette production est récoltée par des goémoniers bretons. L’algoculture ne
représente qu’une cinquantaine de tonnes (Breizh’alg, 2012).
Ce sont les Irlandais qui semblent en Europe les plus avancés en matière d’algoculture avec 900 tonnes
produites (Larronde-Larretche, 2012). En France, plusieurs projets de développement ont vu le jour :
BREIZH’ALG, NORMAND’ALG, IDEALG. Le Languedoc-Roussillon est également une façade maritime
propice au développement de la culture d’algues du fait de son ensoleillement, de la richesse et la
qualité de ses eaux. L’algoculture semble, par ailleurs, être une piste de diversification d’activité
intéressante pour les pêcheurs et conchyliculteurs qui traversent une période difficile (plans de gestion
restrictifs, mortalité des huîtres…) et souhaitent assurer la pérennité de leurs entreprises.
Dans le cadre de cette étude nous avons, à l’échelle du Languedoc-Roussillon :
• Identifié les différents milieux propices à la culture d’algues ;
• Identifié les espèces locales cultivables et valorisables ;
• Proposé la mise en place d’essais de culture.
Introduction
1.1 – Des milieux variés
1.2 – Sites pilotes
Sites propices en Languedoc-Roussillon
1
Diversification des élevages : Etude des
potentialités de culture de macro-algues
alimentaires en Languedoc-Roussillon
6 Etudes des potentialités de culture de macro-algues alimentaires en Languedoc-Roussillon – CEPRALMAR 2012
1.1 – Des milieux variés
1.1.1 – Les lagunes
Les lagunes du Languedoc-Roussillon couvrent 40 000 hectares entre terre et mer. Alimentées à la fois en
eau douce (apports du bassin versant) et en eau de mer (par l’intermédiaire de graus), ce sont des milieux
particulièrement riches en nutriments propices au développement d’activités traditionnelles telles que la
pêche (dorades, bars, palourdes, anguilles, oursins, bibis, murex…) et la conchyliculture (huîtres et
moules).
Milieux semi-fermés, les lagunes sont soumises à de fortes variations de température et de salinité. La
plupart sont peu profondes (bathymétrie < 1,5m). Seules deux lagunes ont une profondeur moyenne
supérieure à 1,5m, il s’agit des lagunes de Thau et de Leucate.
Figure 1 : Lagunes du Languedoc-Roussillon (source : RSL)
Figure 2 : Table ostréicole sur la lagune de Thau Figure 3 : Pêche sur la lagune de Thau
(source : Cépralmar) (source : Cépralmar)
Sites propices en Languedoc-Roussillon 1
7 Etudes des potentialités de culture de macro
1.1.2 – Les marais salants
Le littoral du Languedoc-Roussillon est
s’est développée (salins d’Aigues-mortes, de
essentiel pour le maintien de la biodiversité
reproduction pour les oiseaux migrateurs (flamants roses, hérons cendrés, huitriers
La profondeur des bassins est faible (50cm
l’eau sont variables d’un bassin à l’autre et
circulation d’eau choisie.
Figures 4 & 5 : Salins de l’île St Martin
1.1.3 – La mer ouverte
Il existe en Languedoc-Roussillon 4200 hectares de concessions disponibles pour l’exploitation de cultures
marines dont un tiers seulement est aujourd’hui exploité
grossissement d’huîtres. Ces concessions sont réparties sur 4 secteurs
Gruissan, Vendres. Elles sont situées dans la bande des 3 mil
Figure 6
Sous l’influence des apports du Rhône et autres cours d’eau, ce sont des milieux assez riches en
nutriments. La température et la salinité sont relativement
Etudes des potentialités de culture de macro-algues alimentaires en Languedoc
Roussillon est également occupé par des marais sur lesquels une activité salicole
mortes, de l’Ile St Martin, de Frontignan). Ces milieux ont un rôle
essentiel pour le maintien de la biodiversité : ils servent notamment de réservoir alimentaire et de zone de
reproduction pour les oiseaux migrateurs (flamants roses, hérons cendrés, huitriers
faible (50cm-1m) et les paramètres tels que la salinité et la température de
sont variables d’un bassin à l’autre et peuvent être régulés en fonction du pomp
: Salins de l’île St Martin (sources : CEPRALMAR – GOOGLEMAP)
Roussillon 4200 hectares de concessions disponibles pour l’exploitation de cultures
seulement est aujourd’hui exploité pour l’élevage des moules ou le pré
. Ces concessions sont réparties sur 4 secteurs : Frontignan
Gruissan, Vendres. Elles sont situées dans la bande des 3 milles, sur des fonds de 20
6 : Zones conchylicoles en mer (source : CEPRALMAR)
Sous l’influence des apports du Rhône et autres cours d’eau, ce sont des milieux assez riches en
nutriments. La température et la salinité sont relativement stables tout au long de l’année.
algues alimentaires en Languedoc-Roussillon – CEPRALMAR 2012
occupé par des marais sur lesquels une activité salicole
. Ces milieux ont un rôle
: ils servent notamment de réservoir alimentaire et de zone de
reproduction pour les oiseaux migrateurs (flamants roses, hérons cendrés, huitriers-pies).
ramètres tels que la salinité et la température de
en fonction du pompage et de la
GOOGLEMAP)
Roussillon 4200 hectares de concessions disponibles pour l’exploitation de cultures
pour l’élevage des moules ou le pré-
Frontignan-Aresquiers, Marseillan,
es, sur des fonds de 20-30m de profondeur.
Sous l’influence des apports du Rhône et autres cours d’eau, ce sont des milieux assez riches en
stables tout au long de l’année.
8 Etudes des potentialités de culture de macro-algues alimentaires en Languedoc-Roussillon – CEPRALMAR 2012
Il n’est pas rare en automne et hiver d’observer une forte houle liée à la présence de vents violents. Pour
s’affranchir de ce phénomène, les filières sont installées 5m sous la surface de l’eau.
Figure 7 : Filière de sub-surface (source : IFREMER)
1.1.4 – L’espace à terre
Bien que le littoral du Languedoc-Roussillon soit un territoire convoité par de nombreux secteurs d’activité,
des espaces sont disponibles pour l’implantation de cultures d’algues hors-sol. Ces espaces seront
notamment identifiés dans le cadre du Schéma Régional de Développement de l’Aquaculture Marine.
L’utilisation de bioréacteurs ou bassins de culture permet de contrôler l’ensemble des paramètres de
production (température, CO2, nutriments…). Des productivités de l’ordre de 130 tonnes de matière sèche
par hectares et par an ont d’ores et déjà été obtenues sur la culture de Gracialaria sp. (Person, 2011).
Figure 8 : Bassins d’une entreprise conchylicole du bassin
de Thau (Médithau) pouvant être utilisés pour la culture de macroalgues
(source : Cépralmar)
1.2 – Sites pilotes
Pour chacun des milieux présenté précédemment un site pilote a été choisi pour étudier la faisabilité de
mise en place d’une culture de macro-algues. Le choix s’est fait en fonction des paramètres du milieu et de
la disponibilité des professionnels locaux.
9 Etudes des potentialités de culture de macro-algues alimentaires en Languedoc-Roussillon – CEPRALMAR 2012
Figure 9 : Sites pilotes (source : CEPRALMAR)
1.2.1 - Lagune peu profonde : Etang de l’Or
Superficie 2 960 ha
Longueur 11 km
Largeur 3 km
Profondeur moyenne 1,1m
Températures moyennes (hiver-été) 6,5°c – 24,6°C (données 2011)
Salinités moyennes (hiver-été) 11,1 – 24,9 (données 2011)
Richesse en nutriments élevée
Propriétaire Etat (domaine public maritime)
Contraintes environnementales Natura 2000
Activités présentes petite pêche
Figure 10 : Caractéristiques de l’Etang de l’Or (source : CEPRALMAR)
Atouts Faiblesses
Riche en nutriments ;
Températures optimales au printemps et à
l’automne ;
Eau de bonne qualité (niveau de pollution en métaux
lourds « faible » d’après normes DCE).
Profondeur ne permettant pas la culture d’algues de
grande taille ;
Températures estivale et hivernales trop extrêmes
pour de la culture ;
Gradient de salinité de l’Est vers l’Ouest ;
Forte agitation lors des coups de vent : risques
d’arrachage.
Opportunités Menaces
Pêcheurs disponibles et motivés pour réaliser des
essais : diversification d’activité ;
Habitats pour poissons et crustacés ;
Epuration du milieu très chargé en azote et
phosphore.
Prolifération.
Figure 11 : AFOM Etang de l’Or (source : CEPRALMAR)
10 Etudes des potentialités de culture de macro-algues alimentaires en Languedoc-Roussillon – CEPRALMAR 2012
1.2.2 - Lagune profonde : Etang de Thau
Superficie 7 500 ha
Longueur 19,5 km
Largeur 4 km
Profondeur moyenne 4,5 m
Températures moyennes (hiver-été) 8,7°c – 24°C (données 2011)
Salinités moyennes (hiver-été) 34,9 – 38,9 (données 2011)
Richesse en nutriments moyenne
Propriétaire Etat (domaine public maritime)
Contraintes environnementales Natura 2000
Activités présentes petite pêche, conchyliculture, nautisme
Figure 12 : Caractéristiques de l’Etang de Thau (source : CEPRALMAR)
Atouts Faiblesses
Riche en nutriments ;
Températures optimales au printemps et à
l’automne ;
Eau de bonne qualité ;
Concessions « cultures marines » ;
Structures d’élevages disponibles (tables libres du fait
de la mortalité des huîtres).
Températures estivale et hivernales trop extrêmes
pour de la culture ;
Forte agitation lors des coups de vent : risques
d’arrachage.
Opportunités Menaces
Diversification d’activité ;
Habitats pour poissons et crustacés.
Prolifération ;
Compétition pour l’azote et le phosphore avec le
phytoplancton (alimentation des huîtres et
moules) ?**
Figure 13 : AFOM Etang de Thau (source : CEPRALMAR)
** Cette menace n’est pas avérée. Des travaux de recherche faits en Asie montrent que les rendements de culture des
laminaires cultivées à l’intérieur de fermes d’élevage de moules sont 29% plus élevées que celles sans moules et de
meilleure qualité. Par ailleurs, les rendements de production des moules augmenteraient de 19% (Dumais, 2011).
1.2.3 – Marais salants : Salins de l’île St Martin
Superficie 400 ha (bassins de 2 ha en moyenne)
Profondeur moyenne 0,5 m
Températures moyennes (hiver-été) 10°C-20°c (pompage en mer)
Salinités moyennes (hiver-été) 37,5 (dans les bassins proches du pompage)
Richesse en nutriments faible
Propriétaire Mairie de Gruissan
Contraintes environnementales Natura 2000
Activités présentes Société privée (SOMEVAL) : aquaculture, saliculture, tourisme
Figure 14 : Caractéristiques des Salins de l’Ile St Martin (source : CEPRALMAR)
11 Etudes des potentialités de culture de macro-algues alimentaires en Languedoc-Roussillon – CEPRALMAR 2012
Atouts Faiblesses
Température et salinité adaptées à la culture (dans
les bassins d’entrée) ;
Eau de bonne qualité.
Profondeur ne permettant pas la culture d’algues de
grande taille ;
Peu de nutriments.
Opportunités Menaces
Diversification d’activité ;
Développement d’un système d’aquaculture intégrée
multi-trophiques (AIMT) avec bassins en cascades.
Figure 14 : AFOM Salins de l’Ile St Martin (source : CEPRALMAR)
1.2.4 – Mer ouverte : Zone conchylicole des Aresquiers
- Superficie 540 ha
Profondeur moyenne 25 m
Températures moyennes (hiver-été) 13°C-23°c
Salinités moyennes (hiver-été) 37,5
Richesse en nutriments faible
Propriétaire Etat (domaine public maritime)
Contraintes environnementales Proximité zone Natura 2000
Activités présentes Conchyliculture sur filières
Figure 15 : Caractéristiques de la zone conchylicole des Aresquiers (source : CEPRALMAR)
Atouts Faiblesses
Température et salinité adaptées à la culture ;
Eau de bonne qualité ;
Profondeur permettant de cultiver de grandes
algues ;
Concessions cultures marines déjà existantes.
Peu de nutriments ;
Forte agitation lors des coups de vent : gros risques
d’arrachage.
Opportunités Menaces
Diversification d’activité. Rentabilité (car installation couteuses).
Figure 16 : AFOM Zone conchylicole des Aresquiers (source : CEPRALMAR)
2.1 - Processus de sélection des espèces
2.2 - Description des espèces retenues
Identification des espèces exploitables
2
Source : www.seaweed.ie
Diversification des élevages : Etude des
potentialités de culture de macro-algues
alimentaires en Languedoc-Roussillon
13 Etudes des potentialités de culture de macro-algues alimentaires en Languedoc-Roussillon – CEPRALMAR 2012
2.1 - Processus de sélection
Macro-algues alimentaires :
200 espèces
Espèces présentes en LR :
7 espèces
Espèces indigènes :
3 espèces
Espèces cultivables et
valorisables :
2 espèces
Espèces autorisées à la
commercialisation en Europe :
22 espèces
Figure 17 : Processus de sélection des espèces (source : CEPRALMAR)
2.1.1 – Macro-algues alimentaires
Les macro-algues sont généralement utilisées pour la production de denrées alimentaires, aliments pour
animaux, produits cosmétiques, produits pharmaceutique ou encore biocarburants.
La production de macro-algues à destination énergétique demande de gros volumes incompatibles avec la
démarche de diversification d’activité ciblée dans cette étude.
La production de macro-algues pour la cosmétique et la pharmacie est bien valorisée mais demande une
certaine maîtrise de la culture permettant d’assurer une qualité et quantité constantes. Par ailleurs, les
molécules d’intérêt une fois isolées dans le produit naturel sont souvent synthétisées en laboratoire.
Aussi, dans le cadre de cette étude, nous avons choisi de nous intéresser qu’aux macro-algues
alimentaires (algues « légumes ») utilisées fraiches ou transformées (saumurées, séchées, congelées…).
La consommation alimentaire des algues en France a commencé à la fin des années 70 sous l’impulsion de
consommateurs végétariens. Elle a continué à se développer avec l’arrivée de populations migrantes
asiatiques. Aujourd’hui les macro-algues alimentaires suscitent de plus en plus d’intérêt du fait de leur
richesse en :
� fibres : polysaccharides classiques trouvés chez les plantes terrestres (amidon, cellulose) et les
phycocolloïdes (alginates, agars, carraghénanes), polysaccharides spécifiques aux algues ;
� minéraux : sodium, calcium, magnésium, potassium, chlore, soufre, phosphore ;
� oligo-éléments : iode, fer, zinc, cuivre, sélénium, molybdène, fluor, brome, manganèse ;
� protéines : jusqu’à 40% de la matière sèche chez certaines espèces ;
� vitamines (A, C, E) : la teneur varie en fonction des espèces, des saisons et du procédé de
traitement des algues.
Elles possèdent par ailleurs une faible teneur en lipides : 1 à 5% de la matière sèche, avec une proportion
élevée d’acides gras polyinsaturés.
Identification des espèces exploitables 2
14 Etudes des potentialités de culture de macro-algues alimentaires en Languedoc-Roussillon – CEPRALMAR 2012
2.1.2 - Espèces autorisées à la commercialisation
Dans le monde, plus de 200 espèces de macro-algues sont consommées. En Europe, 20 espèces sont
autorisées à la commercialisation pour la consommation humaine.
Algues brunes
Ascophyllum nodosum (corde à nœuds)
Fucus vesiculosus (goémon)
Himanthalia elongata (spaghetti de mer)
Laminaria digitata (kombu)
Laminaria saccharina (kombu breton)
Laminaria japonica (kombu royal)
Undaria pinnatifida (wakame)
Algues rouges
Chondrus crispus (pioka)
Gracilaria verrucosa (ogonori ou gracile ou agar)
Lithothamnium calcareum (maërl)
Palmaria palmata (dulse)
Porphyra umbilicalis/tenera/yezoensis/dioica/purpurea/laciniata/leucosticta (nori)
Algues vertes
Ulva intestinalis (aonori ou cheveux d’anges)
Ulva lactuca (laitue de mer)
Figure 18 : Liste des algues autorisées à la commercialisation pour la consommation humaine (CEVA, 2011)
Cette liste est issue du règlement (CE) n° 258/97 du Parlement Européen et du Conseil du 27 janvier 1997
relatif aux nouveaux aliments et aux nouveaux ingrédients alimentaires. L’ajout d’une nouvelle espèce ne
peut se faire que par autorisation du Conseil Supérieur d’Hygiène Publique en France (CSHPF) après dépôt
de dossier justifiant que celle algue était consommée dans la Communauté Européenne avant 1997.
Deux espèces sont en cours d’autorisation :
Algue brune
Chorda filum (lacets de mer)
Algue rouge
Laurencia pinnatifida (poivre de mer)
Figure 19 : Algues en cours d’autorisation pour la commercialisation (Source : entretien Aléor, 2012)
2.1.3 - Espèces présentes en méditerranée
L’introduction d’espèces nouvelles peut avoir un impact non-négligeable sur les écosystèmes
marins notamment lorsque leur développement se fait au détriment d’espèces indigènes. Dans le cadre de
cette étude nous avons donc choisi de nous intéresser qu’aux algues d’ores et déjà présentes en
Méditerranée.
Certaines espèces d’algues brunes et rouges sont adaptées aux eaux froides et donc absentes du littoral
languedocien. Ainsi après recoupement de deux inventaires réalisés en 2000 et 2010 dans les lagunes du
Languedoc-Roussillon (cf. annexe 1), la liste de macro-algues alimentaires pouvant être exploitées en
localement a été réduite à 7 espèces :
15 Etudes des potentialités de culture de macro-algues alimentaires en Languedoc-Roussillon – CEPRALMAR 2012
Algues brunes
Chorda filum (lacets de mer)
Undaria pinnatifida (wakame)
Algues rouges
Chondrus crispus (pioka)
Porphyra yezoensis/leucosticta (nori)
Algues vertes
Ulva intestinalis (aonori ou cheveux d’anges)
Ulva lactuca (laitue de mer)
Figure 20 : Algues autorisées à la commercialisation et présentes en LR (Source : CEPRALMAR)
Nb : aucun inventaire recensant les espèces présentes sur les zones de filières en mer n’a été trouvé. Il
serait intéressant de mener une telle étude afin d’élargir peut-être le spectre d’espèces cultivables.
2.1.4 - Espèces indigènes
Parmi les espèces présentes en Méditerranée, toutes ne sont pas indigènes. En effet, beaucoup ont été
introduites de manière involontaire par l’intermédiaire des coques des navires, des vidanges des eaux de
ballaste ou encore du transfert de coquillages. Ainsi par exemple, 23% des espèces d’algues présentes dans
la lagune de Thau sont exotiques (Zeneto A. & al., 2010).
C’est notamment le cas de Undaria pinnatifida qui a été introduite accidentellement en France dans les
années 70 avec les naissains de Crassostrea gigas. Elle a connu un développement très important jusqu’au
début des années 2000 (la classant de ce fait au rang des algues invasives) puis sa population a
progressivement régressé. Sa mise en culture est aujourd’hui déconseillée par les scientifiques de l’Ifremer
sur les zones où elle n’est pas déjà produite (Antoine L. & al., 2012).
Chorda filum, Chondrus crispus et Porphyra yesoensis sont également des espèces introduites mais elles
ne sont pas considérées comme invasives. Leur culture n’est a priori pas interdite en Méditerranée, mais
par précaution nous avons choisi de ne pas retenir ces espèces.
La liste est ainsi réduite à 3 espèces :
Algues rouges
Porphyra leucosticta (nori)
Algues vertes
Ulva intestinalis (aonori ou cheveux d’anges)
Ulva lactuca (laitue de mer)
Figure 21 : Algues indigènes autorisées à la commercialisation (Source : CEPRALMAR)
16 Etudes des potentialités de culture de macro-algues alimentaires en Languedoc-Roussillon – CEPRALMAR 2012
2.1.5 - Espèces cultivables et valorisables
Atouts Faiblesses
Porphyra leucosticta Forte demande ;
Forte valorisation.
Reproduction en cours de maitrise ;
Ne supporte par les très fortes
températures.
Ulva intestinalis
Reproduction maitrisée ;
Conditions de culture souples ;
Bon rendement ;
Bonne valorisation – forte demande des
transformateurs.
Ulva lactuca
Reproduction maitrisée ;
Conditions de culture souples ;
Bon rendement.
Thalle fragile fragmentable : culture fixée
inenvisageable.
Figure 22 : Atouts et faiblesses des algues pour la culture et la valorisation (Source : CEPRALMAR)
La fragilité d’Ulva lactuca ne permet pas d’envisager une culture fixée en milieu naturel, aussi seule Ulva
intestinalis sera testée dans le cadre des essais.
Les possibilités de culture du nori dépendent de la réussite des travaux de maitrise de la reproduction qui
sont actuellement en cours (ALEOR, CEVA). Dès que ces essais aboutiront, la culture de cette espèce à forte
valeur ajoutée dans les lagunes du Languedoc-Roussillon pourra être expérimentée.
2.2 - Description des espèces retenues
2.2.1 – Ulva intestinalis (ou Enteromorpha intestinalis) – Linnaeus 1753
Figure 23 et 24 : Ulva intestinalis (source : algaebase)
Ulva intestinalis est une algue tubulaire, creuse et peu ramifiée, de couleur vert clair et d’aspect
translucide. Ses thalles peuvent atteindre 10 à 50 cm et contiennent des bulles d’air.
Elle se développe sur toute sorte de substrats solides et ne forme jamais de tapis dérivant. Elle s’installe
préférentiellement près de la surface et supporte très bien l’exondation. Espèce robuste, elle est
eurytherme (6 à 28°c) et euryhaline (jusqu’à 46). Elle se développe fortement dans les milieux riches en
azote et phosphate et supporte même les milieux asphyxiques où elle consomme les composés soufrés et
azotés issus des fermentations organiques (Perez, 1992). Elle souffre très peu de maladies et
d’épiphytisme.
17 Etudes des potentialités de culture de macro-algues alimentaires en Languedoc-Roussillon – CEPRALMAR 2012
Sa croissance est optimale dans les milieux calmes où la température est comprise entre 19 et 22°c, la
salinité est proche de 33-36, et le pH avoisine les 7,7 (Perez, 1992). Dans de telles conditions, sa croissance
atteint 15% par jour, soit un rendement annuel espéré de l’ordre de 130T/ha (entretien CEVA, 2012).
Son cycle de vie est éphémère. En effet, elle se développe au printemps jusqu’à ce que la température de
l’eau atteigne 28°c, son thalle devient alors fertile puis se désagrège. Elle commence un nouveau cycle à
l’automne et se développe tant que la température de l’eau n’est pas trop froide. Chaque thalle vit environ
5 mois. Lorsqu’ils sont récoltés, la partie restante des thalles met environ 30 jours à se régénérer.
En Asie, Ulva intestinalis est parfois utilisée en co-culture avec des crevettes.
Ulva intestinalis peut être consommée fraiche (en friture) ou séchée (entière, paillettes, poudre). Un
produit frais de bonne qualité, lavé et trié peut se vendre de 0,80 à 1 €/kg.
2.2.2 – Porphyra umbilicalis/leucosticta.
Figure 25 et 26 : Porphyra spp. (source : algaebase)
Porphyra spp. sont constituées de fines lamelles rubanées brunes-violacées. Les thalles mesurent 10 à 20
cm de long. Elles se fixent sur des substrats rocheux de la surface à quelques mètres de profondeur. Elles
apprécient les eaux claires et lumineuses plutôt fraiches. Elles disparaissent en été lorsque la température
est trop élevée (>28°c). Robustes, elles supportent les milieux agités et supportent bien l’exondation qui
permet de limiter le développement d’épiphytes.
La culture des Porphyra est hivernale et printanière. Elle se pratique sur des filets, ensemencés en
écloserie, placés sous la surface de l’eau. ALEOR et le CEVA travaille actuellement sur la maitrise de leur
reproduction.
En Bretagne, les Porphyra récoltés sont achetés par les transformateurs aux alentours de 1,5€/kg en frais.
Elles sont ensuite commercialisées saumurées, séchées, grillées (feuilles de Nori pour sushis), transformées
(tartares…). Le nori a des qualités nutritionnelles remarquables : riches en vitamines et minéraux, elle a un
taux protéique de l’ordre de 47%.
3.1 - Espèces retenues vs milieux
3.2 - Partenaires
3.3 - Calendrier de production
Proposition d’essais (ALGMED)
3
Source : Yann Arthus Bertrand
Diversification des élevages : Etude des
potentialités de culture de macro-algues
alimentaires en Languedoc-Roussillon
3.1 – Espèces retenues vs milieux
Lagune peu
profonde Lagune profonde
Ulva intestinalis +++
Porphyra sp. +++
Figure 27 : Croisement entre les espèces retenues et les milieux d’élevage
(+++ très favorable / ++ favorable / + peu favorable
Compte-tenu du délai de mise au point de la reproduction de
premier temps de réaliser des essais de culture uniquement sur
projet une demande de droit à l’expérimentation sur le DPM s
DDTM.
3.2 – Partenaires
Pour l’ensemble du projet, un partenariat sera établi avec le CEVA, ALEOR et ALGASUD
connaissances et compétences nécessaires au bon déroulement des essais.
3.2.1 – Lagune peu profonde
Les pêcheurs de la prud’homie de Palavas sont disponibles et motivés pour mettr
l’étang de l’Or. Compte-tenu de la salinité graduelle de la lagune d’est en ouest, trois points de testage ont
d’ores et déjà été sélectionnés avec pour chacun un professionnel référent identifié.
Figure 28 : Points de testage dans l’étang de l’Or
Proposition d’essais (ALGMED)3
milieux
Lagune profonde Salins Hors-sol
++ +++ +++
+++ 0 +++
Croisement entre les espèces retenues et les milieux d’élevage
(+++ très favorable / ++ favorable / + peu favorable / 0 inadapté)
tenu du délai de mise au point de la reproduction de Porphyra spp. nous avons choisi dans un
s de réaliser des essais de culture uniquement sur Ulva intestinalis.
projet une demande de droit à l’expérimentation sur le DPM sera effectuée auprès de la DIRM et des
n partenariat sera établi avec le CEVA, ALEOR et ALGASUD
nécessaires au bon déroulement des essais.
Les pêcheurs de la prud’homie de Palavas sont disponibles et motivés pour mettr
tenu de la salinité graduelle de la lagune d’est en ouest, trois points de testage ont
d’ores et déjà été sélectionnés avec pour chacun un professionnel référent identifié.
dans l’étang de l’Or (source image : googlemap)
1 POURTHIE Serge
2 PEZZOTI Laurent
3 SALVADOR Franck
Proposition d’essais (ALGMED)
sol Mer ouverte
+++ 0
+++ 0
Croisement entre les espèces retenues et les milieux d’élevage
nous avons choisi dans un
Ulva intestinalis. Pour l’ensemble de ce
era effectuée auprès de la DIRM et des
n partenariat sera établi avec le CEVA, ALEOR et ALGASUD qui disposent des
Les pêcheurs de la prud’homie de Palavas sont disponibles et motivés pour mettre en place des essais sur
tenu de la salinité graduelle de la lagune d’est en ouest, trois points de testage ont
d’ores et déjà été sélectionnés avec pour chacun un professionnel référent identifié.
POURTHIE Serge
Laurent
SALVADOR Franck
20 Etudes des potentialités de culture de macro
3.2.2 – Lagune profonde
Sur l’étang de Thau, les pêcheurs et conchyliculteurs sont réticents vis
prolifération et de compétition avec le phytoplancton qui nourrit les huîtres)
réalisé sur ce secteur pour le moment
l’étang de Leucate. M. Richard LOGA
de cette lagune souhaite se lancer l’algoculture. Il est
lagune.
Figure 29 : Point de testage
3.2.3 – Salins
La société SOMEVAL qui exploite les Salins de l’Ile St Martin veut bien mettre à disposition du projet un de
ses bassins (2ha) mais aucune main d’œuvre locale ne pourra se charger de la culture.
rencontre avec les Salins du Midi qui exploitent les Salins d’Aigues Mortes est prévue fin
sujet.
3.2.4 – Mer ouverte
Ulva intestinalis n’est pas adaptée à la mer ouverte, aussi aucun essai ne sera réalisé
les zones de filières disponibles, bien que certaines entreprises conchylicoles soient motivées par le
développement de la culture de macroalgues.
3.2.5 – Hors sol
La société conchylicole Médithau localisée à Marseillan
pourront être menés.
Etudes des potentialités de culture de macro-algues alimentaires en Languedoc
l’étang de Thau, les pêcheurs et conchyliculteurs sont réticents vis-à-vis de l’algoculture (crai
compétition avec le phytoplancton qui nourrit les huîtres) : aucun essai ne sera donc
pour le moment. Pour les lagunes profondes, il reste la possibilité de travailler sur
LOGA qui travaille depuis quelques années sur les populations de méduses
te se lancer l’algoculture. Il est disposé à réaliser des essais
Point de testage dans l’étang de Leucate (source image : googlemap)
La société SOMEVAL qui exploite les Salins de l’Ile St Martin veut bien mettre à disposition du projet un de
ses bassins (2ha) mais aucune main d’œuvre locale ne pourra se charger de la culture.
rencontre avec les Salins du Midi qui exploitent les Salins d’Aigues Mortes est prévue fin
n’est pas adaptée à la mer ouverte, aussi aucun essai ne sera réalisé
zones de filières disponibles, bien que certaines entreprises conchylicoles soient motivées par le
développement de la culture de macroalgues.
localisée à Marseillan possède des bassins d
algues alimentaires en Languedoc-Roussillon – CEPRALMAR 2012
vis de l’algoculture (crainte de
: aucun essai ne sera donc
reste la possibilité de travailler sur
ravaille depuis quelques années sur les populations de méduses
disposé à réaliser des essais sur le secteur sud de la
googlemap)
La société SOMEVAL qui exploite les Salins de l’Ile St Martin veut bien mettre à disposition du projet un de
ses bassins (2ha) mais aucune main d’œuvre locale ne pourra se charger de la culture. Par ailleurs, une
rencontre avec les Salins du Midi qui exploitent les Salins d’Aigues Mortes est prévue fin début 2013 à ce
n’est pas adaptée à la mer ouverte, aussi aucun essai ne sera réalisé pour le moment sur
zones de filières disponibles, bien que certaines entreprises conchylicoles soient motivées par le
possède des bassins dans lesquels des essais
21 Etudes des potentialités de culture de macro-algues alimentaires en Languedoc-Roussillon – CEPRALMAR 2012
3.3 - Calendrier de production
février mars avril mai juin
Récolte &
reproduction Prégro. Mise à l’eau Suivi Récolte
Figure 30 : Calendrier de production
3.3.1 – Reproduction
Les algues seront prélevées au mois de février dans les différents sites d’expérimentation. Elles seront
ensuite stockées en bassins au sein de la SMEL. Le CREUFOP se chargera d’induire leur reproduction et
d’assurer ainsi l’ensemencement de filets de 10m² (largeur : 1m / longueur : 10m / maille : 20cm).
3.3.2 – Mise en culture
Les filets ensemencés seront mis en élevage sur 6 sites (étang de l’Or (3), étang de Leucate (1), salins (1),
bassins hors sol (1)) afin de comparer la quantité et la qualité obtenues en fonction des paramètres du
milieu. La mise à l’eau aura lieu début avril. Les filets de 10m² seront disposés à plat à 30cm sous la surface
de l’eau.
Un suivi sera effectué tous les 15 jours par le CEPRALMAR (biomasse, qualité, impact environnemental,
prédation…). Le protocole sera défini en janvier 2013.
Figures 31 & 32 : Exemples de système de culture utilisés en Asie
Sources : www.paperblog.fr : récolte des algues en Asie
www.glendalecommunitycollege.wordpress.com: the story of nori (part-ii) modern mariculture and processing
3.3.3 – Récolte
La récolte aura lieu début juin avant que la température de l’eau ne devienne trop élevée (28°c) et que les
algues entrent en reproduction. Les algues seront pesées et expédiées au sein d’une entreprise de
transformation qui évaluera la qualité de la production. Il sera nécessaire de définir au préalable avec elle
si les algues doivent être lavées et triées.
Pour toutes les algues à vocation alimentaire, fraîches et séchées, il existe des normes sanitaires à
respecter. Les teneurs en métaux lourds (arsenic, cadmium, mercure, plomb, étain) et iode seront
contrôlées.
22 Etudes des potentialités de culture de macro-algues alimentaires en Languedoc-Roussillon – CEPRALMAR 2012
La culture de macroalgues alimentaires est en plein essor à l’échelle mondiale : sources de protéines et
vitamines, les macroalgues ont l’avantage de ne pas entrer en compétition pour l’espace avec les cultures
vivrières. Elles jouent par ailleurs un rôle dans le fonctionnement des écosystèmes aquatiques dans
lesquels elles sont cultivées : habitat (poissons, crabes, oursins), absorption du CO2 et fabrication d’O2,
épuration du milieu en azote et phosphore. Leur culture ne demande pas d’intrants et ne nécessite pas de
lourdes installations. Les macroalgues sont de plus en plus associées à l’élevage de coquillages ou poissons
dans le cadre d’AIMT.
Le Languedoc-Roussillon possède des atouts indéniables pour développer la culture de macroalgues :
présence d’algues indigènes d’intérêt commercial, lagunes riches en nutriments, fort ensoleillement,
réseau de compétences scientifiques et techniques (Ifremer, Algasud, Cépralmar…) pouvant accompagner
l’émergence de cette nouvelle filière. En outre, la culture de macroalgues peut être une opportunité de
diversification d’activité des conchyliculteurs et pêcheurs régionaux leur permettant ainsi d’assurer la
pérennité de leurs entreprises.
Ulva intestinalis, espèce naturellement présente dans les lagunes méditerranéennes et autorisée à la
commercialisation pour la consommation humaine, semble intéressante à cultiver : rendements de l’ordre
de 130T/ha et valorisation en frais proche de 0,80€/kg. Des essais seront menés en 2013 sur différents
sites régionaux (lagunes, salins, hors-sol). Dans un second temps, si les travaux menés sur la reproduction
du Porphyra aboutissent, des essais de production pourront également être envisagés en lagunes.
En parallèle de ces essais, il est primordial de commencer à réfléchir à la valorisation : Quels marchés ?
Nécessité d’une labellisation ? et à la structuration de la filière : Comment assurer une production fiable et
continue de qualité ?
Conclusion
23 Etudes des potentialités de culture de macro-algues alimentaires en Languedoc-Roussillon – CEPRALMAR 2012
Inventaire 1 : Réseau de suivi lagunaire, 2011. Guide reconnaissance et de suivi des macrophytes des
lagunes du Languedoc-Roussillon. 148p.
Inventaire 2 : Verlaque, M., 2000. Checklist of the macroalgae of Thau Lagoon, a hot spot of marine species
introduction in Europe.
Inventaire 1 Inventaire 2 Statut
Algues brunes
Ascophyllum nodosum
Chorda filum x x Introduite
Fucus vesiculosus
Himanthalia elongata
Laminaria digitata
Laminaria saccharina
Laminaria japonica
Undaria pinnatifida x Introduite
Algues rouges
Chondrus crispus x Introduite
Gracilaria verrucosa
Laurencia pinnatifida
Lithothamnium calcareum
Palmaria palmata
Porphyra umbilicalis
Porphyra tenera
Porphyra yezoensis x Introduite
Porphyra dioica
Porphyra purpurea
Porphyra laciniata
Porphyra leucosticta x
Algues vertes
Ulva intestinalis x x
Ulva lactuca x x
Annexe 1 : Inventaires des macro-algues présentes en Languedoc-Roussillon
24 Etudes des potentialités de culture de macro-algues alimentaires en Languedoc-Roussillon – CEPRALMAR 2012
AIMT : Aquaculture Intégrée Multi-Trophique ;
CEPRALMAR : Centre d’Etude pour la PRomotion des Activités Lagunaires et MARitimes ;
CREUFOP : Centre REgional Universitaire de FOrmation Permanente ;
CEVA : Centre d’Etude et de Valorisation des Algues ;
DCE : Directive Cadre sur l’Eau ;
DDTM : Direction Départementale des Territoires et de la Mer ;
DIRM : Direction InterRégionale de la Mer ;
DPM : Domaine Public Maritime ;
RSL : Réseau de Suivi Lagunaire ;
SMEL : Station Méditerranéenne de l’Environnement Littoral.
Annexe 2 : Liste des abréviations
25 Etudes des potentialités de culture de macro-algues alimentaires en Languedoc-Roussillon – CEPRALMAR 2012
Antoine Loic, Lemoine Maud, Boulben Sylviane, Kaas Raymond, Laurans Martial, Viard Frédérique, Potin Philippe
(2012). Emergence d'une filière de culture de macro-algues en Bretagne et problème relatif à une espèce non
indigène, le wakame (Undaria pinnatifida). DPMA, Ref. PDG/DCB/2012-055, 16p.
Dumais, M., 2011. Des algues pour voir la vie en vert. Biobulle n°103, p16-18.
Kim, K., Lee, L., 1996. The germling growth of Enteromorpha intestinalis in laboratory culture under different
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Ksouri, J., 2008. Culture en conditions optimisées de la macroalgue rouge Gracilaria gracilis dans le lac de Bizerte.
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Larronde-Larretche, M., 2012. L’algoculture européenne encore très balbutiante. Cultures Marines n°261, p12.
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Neori, A., 2010. Seeweed culture on land : ponds and tanks.
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Verlaque, M., 2000. Checklist of the macroalgae of Thau Lagoon, a hot spot of marine species introduction in Europe
Zeneto, A., 2010. Alien species in the Mediterranean sea. A contribution to the application of European Union’s
Marine Strategy Framework Directive. Part I. Mediterranean Marine Science.
Sites web :
www.ceva.fr
www.aleor.eu
www.fao.org
www.agriculture.gouv.fr
Bibliographie