domaine des sciences de la societe mention gestion

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER II PARCOURS : COMPTABILITE AUDIT ET CONTROLE DIAGNOSTICS ET REFORMES DU SYSTEME DE CONTROLE INTERNE ET DE L’AUDIT INTERNE CAS DU MINISTERE DE L’INTERIEUR ET DE LA DECENTRALISATION ---------------- FONDS DE DEVELOPPEMENT LOCAL Présenté par : Présenté par RANDRIANIRINA Solomanana Liantsoa Sous l’encadrement de : Encadreur Pédagogique Encadreur Professionnel Monsieur Paul Max Razafindrakoto Madame Lolitacia SENDRADILIFERA Enseignant au sein de la Mention Gestion Responsable Comptable et Financier Année Universitaire : 2017/2018 18 Décembre 2018

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Page 1: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE

MENTION GESTION

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER II

PARCOURS : COMPTABILITE AUDIT ET CONTROLE

DIAGNOSTICS ET REFORMES DU SYSTEME DE CONTROLE INTERNE ET DE

L’AUDIT INTERNE

CAS DU MINISTERE DE L’INTERIEUR ET DE LA DECENTRALISATION

----------------

FONDS DE DEVELOPPEMENT LOCAL

Présenté par :

Présenté par

RANDRIANIRINA Solomanana Liantsoa

Sous l’encadrement de :

Encadreur Pédagogique Encadreur Professionnel

Monsieur Paul Max Razafindrakoto Madame Lolitacia SENDRADILIFERA

Enseignant au sein de la Mention Gestion Responsable Comptable et Financier

Année Universitaire : 2017/2018

18 Décembre 2018

Page 2: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

I

REMERCIEMENTS

En témoignage de notre profonde gratitude, nous tenons en premier lieu à remercier

DIEU pour la bénédiction qu’il nous a donnée dans la réalisation de cet ouvrage.

Nous tenons également à faire part de notre reconnaissance envers quelques personnalités de

l’Université d’Antananarivo pour le savoir qu’ils ont pu nous prodiguer durant ces années de

formation. Nous nous adressons à :

• Monsieur RAMANOELINA Armand René Panja, Professeur Titulaire, Président de

l’université d’Antanarivo de nous avoir accepté comme étudiant à l’Université.

• Monsieur RAKOTO David, Responsable du Domaine des Sciences de la Société en

nous inscrivant dans la liste des étudiants au Domaine des Sciences de la Société.

• Madame RANDRIAMBOLOLONDRABARY Corinne, Maître de Conférences,

Responsable de la Mention Gestion pour ses conseils, ses remarques, pour le bon fonctionnement

et l’image de notre Mention.

• Madame ANDRIANALY Saholiarimanana, Professeur Titulaire et Directeur du Centre

d’Etudes et de Recherches en Gestion, qui ne cesse d’apporter ses compétences afin de

développer notre Mention Gestion.

• Monsieur RAZAFINDRAKOTO Paul Max, Enseignant au sein de la Mention Gestion,

pour son encadrement pédagogique et surtout pour ses précieux conseils durant la rédaction et

l’accomplissement de ce mémoire.

• Tous nos professeurs pour leurs cours théoriques qui nous ont aidé dans nos études dans

le domaine des Sciences de Gestion.

Nous tenons également adresser nos profondes gratitudes et remerciements aux

responsables et au personnel du FONDS DE DEVELOPPEMENT LOCAL. En particulier,

Monsieur RAMAMONJISOA Nasolo Adoré, Directeur des Affaires Administratives et

Financières qui nous a autorisé à effectuer ce stage et aussi Madame Lolitacia

SENDRADILIFERA, Responsable du Service Financier et Comptable en tant qu’encadreur

professionnel.

Mes vifs remerciements vont enfin à mes parents et ma famille qui m’a soutenu

moralement et financièrement sans se décourager tout au long de cette étude. Ainsi, toutes les

personnes qui ont contribué, de près ou de loin, à la réalisation de ce mémoire, que chacun

reçoive ma reconnaissance.

Page 3: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

II

ACRONYMES

AC AGENT COMPTABLE

AFD AGENCE FRANCAISE DE DEVELOPPEMENT

ARSF APPUI A LA REFORME ET A LA SECURISATION FONCIERE

BA BUDGET ANNUEL

BC BON DE COMMANDE

BCM BANQUE CENTRALE DE MADAGASCAR

BE BORDEREAU D’ENVOI

BM BANQUE MONDIALE

BP BUDGET PRIMITIF

CA CONSEIL D’ADMINISTRATION

CPM CALENDRIER DE PASSATION DES MARCHES

CTD COLLECTIVITES TERRITORIALES DECENTRALISEES

DAAF DIRECTION DES AFFAIRES ADMINISTRATIVES ET FINANCIERES

DAF DIRECTEUR ADMINISTRATIF ET FINANCIER

DG DIRECTEUR GENERAL

DPS DIRECTEUR DE PROGRAMME ET DE SUIVI

DRC DIRECTEUR DE RENFORCEMENT DES CAPACITES

EPA ETABLISSEMENT PUBLIC A CARACTERE ADMINISTRATIF

EPIC ETABLISSEMENT PUBLIC A CARACTERE INDUSTRIEL ET COMMERCIAL

EPN ETABLISSEMENTS PUBLICS NATIONAUX

FDL FONDS DE DEVELOPPEMENT LOCAL

FNP FONDS NATIONAL DE PEREQUATION

GIZ COOPERATION INTERNATIONALE ALLEMANDE POUR LE DEVELOPPEMENT

FRAP FEUILLE DE REVELATION ET D’ANALYSE DES PROBLEMES

IASB INTERNATIONAL ACCOUNTING STANDARD BOARD

IASC INTERNATIONAL ACCOUNTING STANDARD COMMITTEE

IDA ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT

IFACI INSTITUT FRANÇAIS IDES AUDITEURS ET CONTROLEURS INTERNES

IIA INSTITUT OF INTERNAL AUDITORS

IGL INDICE DE GOUVERNANCE LOCALE

KfW BANQUE ALLEMANDE DE DEVELOPPEMENT

LOG LOGISTICIEN

Page 4: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

III

LP2D POLITIQUE SUR LA DECENTRALISATION ET LA DECONCENTRATION

MFB MINISTERE DES FINANCES ET DU BUDGET

MID MINISTERE DE L’INTERIEUR ET DE LA DECENTRALISATION

MOC MAITRISE D’OUVRAGE COMMUNALE

MOD MAITRISE D’OUVRAGE DELEGUEE

MOIC MAITRISE D’OUVRAGE INTER-COMMUNALE

ONG ORGANISATION NON GOUVERNEMENTALE

OPCI ORGANISMES PUBLICS DE COOPERATION INTERCOMMUNALE

PADC PROGRAMME D’APPUI AU DEVELOPPEMENT DES COMMUNES

PAPSP PROJET D'APPUI A LA PERFORMANCE DU SECTEUR PUBLIC

PCD PLAN COMMUNAL DE DEVELOPPEMENT

PCOP PLAN COMPTABLE DES OPERATIONS PUBLIQUES

PDCID/KfW PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT COMMUNAL INCLUSIF ET DE

DECENTRALISATION

PGE POLITIQUE GENERAL DE L’ETAT

PIC2/BM POLES INTEGRES DE CROISSANCE

PN2D PROGRAMME NATIONAL DE DECENTRALISATION ET DE DECONCENTRATION

PND PLAN NATIONAL DE DEVELOPPEMENT

PPM PLAN DE PASSATION DES MARCHES

PRMP PERSONNE RESPONSABLE DES MARCHES PUBLICS

ProDéCID/GIZ PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT COMMUNAL INCLUSIF ET DE

DECENTRALISATION

PTA PLAN DE TRAVAIL ANNUEL

PV PROCES VERBAL

RAG RESPONSABLE DES AFFAIRES GENERALES

RCE REGISTRE DE COMPTABILITE DES ENGAGEMENTS

RCL REGISTRE DE COMPTABILITE DES LIQUIDATIONS

RCO REGISTRE DE COMPTABILITE DES ORDONNANCEMENTS

RFC RESPONSABLE FINANCIER ET COMPTABLE

RPI RESSOURCES PROPRES INTERNES

SAG SERVICE DES AFFAIRES GENERALES

SFC SERVICE FINANCIER ET COMPTABLE

SIG SYSTEME INTEGRE DE GESTION

Page 5: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

IV

SIIGMP SYSTEME INTEGRE INFORMATISE DE GESTION DES MARCHES PUBLICS

SIIGFP SYSTEME INTEGRE INFORMATISE DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES

SPM SERVICE PASSATION DES MARCHES

TB TABLEAU DE BORD

Page 6: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

V

LISTE DES FIGURES

Figure N° 1 : Les composantes du FDL

Figure N° 2 : Organigramme

Figure N° 3 : Symboles de traitement d’exécution des dépenses

Figure N° 4 : Structure de l’Audit Interne

LISTE DES TABLEAUX

Tableau N° 1 : Méthodologie de traitement d’analyse

Tableau N° 2 : Fiche de programmation et de suivi budgétaire 2017

Tableau N° 3 : Source de financement

Tableau N° 4 : Catégorie de dépenses

Tableau N° 5 : Prévision détaillée des activités de chaque intervenant

Tableau N° 6 : Tableau de flux de trésorerie

Tableau N° 7 : Grille d’analyse des tâches à l’exécution des dépenses publiques

Tableau N° 8 : Les étapes de procédures d’acquisition

Tableau N° 9 : Saisie comptable des immobilisations

Tableau N° 10 : Traitements financiers des dossiers de sous-projet

Tableau N° 11 : Types de communication

Tableau N° 12 : Echelle de mesure de la probabilité d’occurrence

Tableau N° 13 : Echelle de mesure de l’impact des risques

Tableau N° 14 : Evaluation des indicateurs de la cartographie des risques

Tableau N° 15 : Périmètre de la fonction d’audit interne

Page 7: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

VI

SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE

PARTIE I : ENJEUX DU FONDS DE DEVELOPPEMENT LOCAL ET RAPPEL THEORIQUE

CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’ETABLISSEMENT

Section 1 : Présentation générale du Fonds de Développement Local

Section 2 : Organisation structurelle du Fonds de Développement Local

CHAPITRE II : CADRAGE THEORIQUE ET PRATIQUE

Section 1 : Généralités sur l’audit interne

Section 2 : Cadre conceptuel du système de contrôle interne

CHAPITRE III : METHODOLOGIE DETAILLEE

Section 1 : Pertinence de l’étude de cas

Section 2 : Méthode de collecte de données

Section 3 : Méthodes de traitement et d’analyse des données

PARTIE II : INVENTAIRE ET DIAGNOSTIC DE L'ENVIRONNEMENT INTERNE

CHAPITRE IV : INVENTAIRE DE LA SITUATION EXISTANTE

Section 1 : Gestion financière et comptable du FDL

Section 2 : Fonctionnement de la procédure des dépenses publiques

CHAPITRE V : ANALYSE ET DIAGNOSTIC DU SYSTEME ENVIRONNEMENTAL

Section 1 : Avantages de la gestion de l’établissement

Section 2 : Inconvénients du système de l’établissement

PARTIE III : RECOMMANDATIONS ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS

CHAPITRE VI : SOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS

Section 1 : Solutions sur l’environnement de l’établissement

Section 2 : Solutions au niveau du système de contrôle

CHAPITRE VII : MISE EN PLACE D’UNE FONCTION D’AUDIT INTERNE

Section 1 : Séquence entretenue pour la mise en place

Section 2 : Les impacts de la mise en place de l’audit interne

Section 3 : Les résultats attendus

CONCLUSION GENERALE

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXES

TABLE DES MATIERES

Page 8: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

1

INTRODUCTION

Le phénomène de mondialisation est multidimensionnel et touche tous les domaines

de la vie économique, culturelle, environnementale et sociale, jusqu’aux relations entre les

Etats et les nations des cinq continents. La mondialisation se caractérise surtout par

l’intensification des relations par-delà les frontières, favorisée par une libéralisation rapide et

les progrès des technologies de l’information, dans les domaines du commerce, des flux

financiers et de l’investissement direct étranger.

Tout cela contribue à faire du développement et de la préservation de la stabilité interne et

externe des tâches aussi difficiles que délicates. D’un côté, la mondialisation offre des

promesses de croissance du commerce et de l’investissement international ; de l’autre, elle

accroît les risques d’instabilité et de marginalisation. De ce fait tout est lié en formant un

processus provoquant une quelque défaillance en cas de faiblesse. C’est dans cet

environnement qui s’interfère qu’évolue Madagascar, une île immense et un Etat africain en

voie de développement qui a traversé une longue crise politique, presque 10 ans (2008 -

2018)1. Par conséquent l’économie de la Grande île ne s’est pas développée. Face à cette

situation, l’Etat cherche toujours à accroitre ses perspectives, ses points stratégiques et à

trouver des solutions pour réduire la pauvreté et améliorer le mode de vie de la population.

Pour atteindre cet objectif, l’Etat s’est orienté vers une trajectoire de développement, à

caractère inclusif et durable.

En effet, bien que la croissance du Produit Intérieur Brut par habitant demeure un

indice significatif de développement, une voie incontournable vers l’atteinte des objectifs de

la société ne saurait suffire. Le caractère multidimensionnel du développement impose une

stratégie qui va au-delà d’une préoccupation axée uniquement sur le revenu. La plus longue

crise socio-économique à Madagascar, débutant à la fin de 2008, a marqué une empreinte

nettement plus forte que les précédentes sur l’économie de la société malgache. Les séquelles

qu’elle a laissées appellent la mise en œuvre d’un ensemble de réformes structurantes et en

profondeur ainsi qu’à des actions et mesures urgentes et à impact rapide. Ces dernières

devront se traduire par des résultats concrets et tangibles, perceptibles à court terme et ce,

sous forme d’amélioration notable de vécu quotidien de la population et notamment des

couches les plus vulnérables.

1 (2008 - 2018) : Situation économique de la Banque Mondiale – Année de consultation 2018.

Page 9: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

2

Ces différentes considérations ont présidé à la conception et à l’approche retenues lors de

l’élaboration du Plan National de développement. Les cinq priorités du Plan National de

Développement sont de fixer les grandes orientations du développement du pays. Il s’agit,

tout d’abord, de la gouvernance à travers la mise en place d’un Etat de Droit. Ensuite, de la

restauration de la sécurité de l’effectivité de la décentralisation pour mettre en place une

solidarité nationale, la préservation de la stabilité de l’économie du pays, la mise en œuvre de

la croissance inclusive et participation de l’ensemble des acteurs de la vie de la nation, la

signalisation des ressources humaines dans le processus de mise en œuvre du développement

et, enfin, la valorisation du capital naturel et le renforcement de la résilience aux risques de

catastrophes.

Le Gouvernement Malagasy en partenariat avec les Bailleurs de Fonds, a mis en place

l’Etablissement Public à caractère Administratif - Fonds de Développement Local pour la

mise en œuvre de la Politique Nationale de Décentralisation et de Déconcentration. Doté de

l’autonomie administrative et financière, le Fonds de Développement Local est un mécanisme

de financement de proximité permettant aux Collectivités Territoriales Décentralisées

« CTD » d’assurer leur rôle de Maître d’ouvrage. Le présent Budget rectificatif exceptionnel

2018 du Fonds de développement Local est arrêté en recettes et en dépenses à la somme de

54 698 087 000 Ariary2.

La stratégie du Fonds de Développement Local s’articule autour de trois composantes dont le

financement des activités d’investissements aux communes, le renforcement des capacités à

assurer leur mandat dans le cadre d'une perspective financière croissante et la gestion et

management du suivi des programmes. Le Fonds de Développement Local engage en

globalité ses objectifs visés dans le domaine de la conception et la mise en œuvre des

prestations intellectuelles au niveau des collectivités territoriales décentralisées. Les deniers

publics constituent leurs principales ressources.

Afin de permettre le contrôle des dépenses publiques, un équilibre structurel doit être appliqué

au niveau de l’Etablissement. Cet équilibre est l’une des conditions essentielles pour

l’amélioration d’un système public. Le Conseil d’Administration et la Direction Générale ont

mis en place des dispositifs pour plus de transparence dans la manière de gérer et d’organiser

chaque fonction et activité attribuée. Le choix de ces dispositifs qu’on appelle contrôle

interne, vise à garantir l’efficacité de la gestion et de l'organisation.

2 Budget rectificatif exceptionnel 2018 du FDL, Plan de Travail Annuel.

Page 10: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

3

De la même manière que dans la gestion d’une entreprise, le système de contrôle est plus que

jamais de rigueur au sein des établissements publics. En effet, de nos jours, les institutions

publiques doivent faire face à de nouveaux défis pour améliorer leurs services tout en portant

une attention particulière à leurs dépenses et à leur efficacité. Par conséquent, le

développement de l’administration publique ne peut s’envisager sans l’existence d’un système

de contrôle appropriée interne et externe en rapport avec ses activités vis-à-vis de l’Etat.

SIMONS définit le contrôle de gestion moderne comme « les processus et les procédures

fondés sur l'information que les managers utilisent pour maintenir ou modifier certaines

configurations des activités de l'organisation »3,qui constitue tout simplement « système de

contrôle ».

Pour étudier un système, il faut savoir comment il fonctionne. Certes l’aspect le plus

important est celui de l’action coordonnée des différents éléments de ce système. En effet, un

système ou une organisation ne fonctionne efficacement que s’il est pourvu de mécanismes de

régularisation, de contrôle et de correction. Nulle organisation ne peut survivre aisément en

l’absence d’un bon système de contrôle.

LOWE définit le contrôle de gestion, « comme un système qui saisit et traite l’information sur

l’organisation, un système de responsabilité et de feed-back conçu pour apporter l’assurance

que l’entreprise s’adapte aux changements de son environnement et que le comportement de

son personnel au travail est mesuré par référence à un système d’objectifs opérationnels en

cohérence avec les objectifs d’ensemble, de telle sorte que toute incohérence entre les deux

puisse être identifiée et corrigée. »4

Ce contrôle, au vu de ces considérations, peut prendre un double sens. Soit le sens de

contrôle-vérification qui consiste à s’assurer que les règles ou les normes ont bien été

respectées. Soit le sens de contrôle-maîtrise qui est le fait de pouvoir agir efficacement pour

modifier l’état des choses.

L’évaluation, quant à elle, vise à déterminer, d’une manière plus ou moins approximative, si

la pratique est bonne ; ceci peut se faire sous une forme plus ou moins formalisée, avec ou

non l’utilisation de textes de références et l’on enregistrera plus ou moins les résultats. Il n’est

pas besoin d’être indépendant d’un service pour effectuer une évaluation.

3 Simons : Typologie des systèmes de contrôle inspirée du cadre théorique de Simons/hal.archives-

ouvertes.fr/hal-00243012 (1995), 4 Lowe : intitulé Les carrés du DCG 11 – Contrôle de gestion.

Page 11: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

4

Mais dans le cadre de notre étude du cas de cet établissement public, il est ainsi nécessaire de

décrire son fonctionnement, de l’évaluer afin de juger l’efficacité de son système de contrôle

et au besoin d’améliorer le système existant. L’interférence et les attributions de la finance

publique sont inévitables. Elle s’incruste en général dans la budgétisation de l’Etat, de ses

collectivités territoriales et de la sécurité sociale.

C’est ainsi que la problématique suivante se pose : « l’évaluation du système de contrôle, à

laquelle repose des enjeux majeurs, permet-elle d’assurer la pratique de la bonne gouvernance

au sein d’un établissement public et le respect de la séparation de pouvoir ? » De cette

problématique découle le thème de ce présent mémoire :« DIAGNOSTICS ET

REFORMES DU SYSTEME DE CONTROLE INTERNE ET DE L’AUDIT

INTERNE : CAS DU MINISTERE DE L’INTERIEUR ET DE LA

DECENTRALISATION, FONDS DE DEVELOPPEMENT LOCAL. »

Dans les faits, le choix de ce thème s’insère à la croisée de l’étude des finances publiques, de

l’audit et du système de contrôle interne. Il s’est introduit dans les préoccupations des

administrations publiques, non pour nécessité d’optimiser les fonctions métiers, mais tient

compte de toute évidence à l’amélioration des fonctionnements et déroulements des activités

exercées et réalisées.

Les résultats attendus de ce thème, sont de prendre en compte les propositions émises après

l’évaluation de son système de contrôle interne mais aussi de permettre à l’établissement de

favoriser son efficacité et sa transparence.

A partir de ces résultats attendus, quelques hypothèses de recherche sont avancées. Pour la

première hypothèse, il est stipulé que la pratique saine d’une bonne gouvernance contribue

efficacement à l’évaluation du système de contrôle. La seconde hypothèse, évoque le respect

de la séparation de pouvoir qui garantit l’évaluation du système de contrôle.

L’objectif principal dans cette recherche étant de pouvoir vérifier l’exactitude des propos

avancés à travers les hypothèses de recherche, de vérifier la véracité de ces hypothèses au sein

de l’établissement étudié.

Pour mener à bien ce mémoire, nous avons effectué un stage de 3 mois au sein du Fonds de

Développement Local auprès de la Direction des Affaires Administratives et Financières.

L’aboutissement de l’aspect pratique dans la réalité que nous avons choisie vérifie les études

théoriques que nous avons effectuées à l’Université.

Page 12: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

5

Ce mémoire se divisera en trois parties, et chacune de ces parties sera subdivisée en chapitres

et sections.

La première partie intitulée descriptive comprend trois chapitres. Nous exposerons en premier

la présentation générale de l’Etablissement qui regroupe la zone d’étude. Quant aux cadres

théoriques, elles concernent les généralités sur le contrôle interne et l’audit interne. Ensuite,

dans les méthodes, nous exposerons la méthodologie de la recherche, et les limites de l’étude.

La seconde partie dite analytique est focalisée sur les résultats obtenus lors de la recherche sur

terrain. Les résultats déterminent l’idée générale du thème par le détail de tout ce qui concerne

le système engendré par l’établissement.

La dernière partie sera consacrée aux solutions et aux propositions. Dans les solutions, nous

développerons l’aspect analytique de ce travail en développant les résultats obtenus à partir

des diagnostics. Enfin, nous donnerons des propositions de solutions.

Page 13: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

PARTIE I

ENJEUX DU FONDS DE DEVELOPPEMENT LOCAL

ET RAPPEL THEORIQUE

Page 14: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

6

INTRODUCTION PARTIELLE

Le but principal de cette première partie est de permettre au lecteur une

compréhension de l’objet d’étude abordée dans ce mémoire. En effet, on ne peut pas entrer en

profondeur dans notre thème sans connaitre le cadre, le contexte et la structure de l’entité au

sein de laquelle nous avons mené notre étude. Il nous est donc indispensable de présenter

l’entité étudiée qui est le Fonds de Développement Local afin de voir sa structure et ses

attributions et son fonctionnement.

Il importe ensuite de voir les points clés nécessaires comme les définitions et utilité de

l’audit interne et du contrôle interne dans sa généralité. Ces derniers seront discutés dans le

cadre théorique c’est-à-dire dans la théorie générale du contrôle interne. Ce cadre théorique va

préciser la notion de l’Administration Publique et surtout elle nous aidera à connaitre la

nécessité de la mise en œuvre du système de contrôle interne, ses objectifs et ses principes.

Enfin, cette première partie exposera la méthodologie que nous avons choisie pour

notre investigation par laquelle nous a permis de collecter, de traiter et d’analyser les données

utiles et nécessaires à la réalisation de ce travail.

Page 15: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

7

CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’ETABLISSEMENT

Ce chapitre nous aide à connaitre le Fonds de Développement Local. Nous allons

mettre en évidence ses objectifs, son fonctionnement, ainsi que sa performance pour une

gestion saine. L’étude de structure, du parcours, de spécialité, ainsi que l’organisation de ses

activités permet de comprendre le fonctionnement de l’établissement public.

Section 1 : Présentation générale du Fonds de Développement Local

Le FDL a été mis en place en vue de financer les projets de développement local afin de

contribuer au développement socioéconomique équitable de toutes les communes et de

contribuer à l’amélioration des conditions de vie de la population.

1.1 Raison sociale

Le Fonds de Développement Local ci-après dénommé FDL est un Etablissement Public

national à caractère Administratif (EPA). Il a été créé par le décret n° 2007-530 du 11 juin

2007, modifié et complété par le décret n° 2009-814 du 09 juin 2009.Il est doté de la

personnalité morale et d’une autonomie administrative et financière. Il est placé sous la tutelle

technique du Ministère chargé de la Décentralisation et sous la tutelle financière du Ministère

des Finances et du Budget. Son siège social se trouve à Anosy, rue, Pierre Stibbe Anosy

Antananarivo.

1.2 Historique

En tant qu’établissement public national à caractère administratif, le FDL est soumis à la loin°

98-031 du 20 janvier 1999, portant définition des établissements publics et des règles

concernant la création de catégorie d’établissements publics. Cette loi prévoit notamment :

l’Etablissement Public à caractère Administratif (EPA) n’exerce pas d’activités à caractère

industriel et commercial. Son activité administrative est financée essentiellement par

subventions de l’Etat.

Voici quelques dates historiques1 :

L’année 2006 est marquée par la promulgation de la Politique sur la Décentralisation et la

Déconcentration (LP2D) et du Programme National de Décentralisation et la Déconcentration

(PN2D) prévoyant la mise en place du FDL.

1 FDL, Présentation du Fonds de Développement Local, Tome I (2007)

Page 16: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

8

En 2007, le Fonds de Développement Local est constitué (Comité 2D, Consultants externes)

par le Décret N° 2007-530 du 11 juin 2007 qui est connu sous l’appellation décret de création

du FDL.

En 2008, l’équipe dirigeante du FDL a été mise en place et a commencé à élaborer les

Programmes et les dossiers de demande de financement auprès de la Banque Mondiale et

l’Union Européenne.

En 2009, le lancement officiel des activités du FDL a été fait en mois de Novembre avec le

financement propre de l’Etat et de la Coopération Suisse afin de recruter des staffs techniques

au niveau national.

En 2011, une revue nationale a été faite par FDL.

En 2014, Le nouveau bâtiment du FDL a été inauguré à Anosy.

En 2017, un décret est pris portant sur la réorganisation et fonctionnement du FDL.

1.3 Objectifs et missions du FDL

Le Fonds de Développement Local est un instrument financier de proximité, levier de

développement à la base.

1.3.1 Objectifs

Conformément à la Politique Générale de l’Etat (PGE) - Défi n°15 : « Décentralisation

Effective » et au Plan National de Développement (PND) -Axe stratégique n°1 :

Gouvernance, Etat de Droit, Sécurité, Décentralisation, Démocratie, Solidarité nationale, le

FDL participe au renforcement de la gouvernance et du développement local et des principes

de l’aménagement de territoire.

Il a comme objectif principal d'augmenter les capacités des communes à assumer leur mandat

dans le cadre d'une perspective financière croissante.

Il a pour but de contribuer au développement socio-économique équitable des Collectivités

Territoriales Décentralisées (CTD), en particulier les 1 695 communes, et à l'amélioration de

la condition de vie de la population2.

1.3.2 Missions

Les objectifs, missions et activités du FDL se subdivisent en trois (3) composantes dont la

subvention d’investissement aux CTD, le renforcement des capacités des CTD, la gestion et

suivi-évaluation du programme.

2 Instrument financier de proximité, levier du développement à la base – Février 2014

Page 17: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

9

Figure N° 1 : Les composantes du FDL

Source : Fonds de Développement Local.

1.4 Principes déontologiques

Dans la réalisation de ses missions, le FDL doit respecter les principes fondamentaux3

suivants : toutes les communes du pays se voient attribuer un droit de tirage dans la limite

duquel elles peuvent recevoir des subventions destinées à l’investissement et qu’elles

bénéficient d’une formation à caractère général, ainsi qu’aux appuis institutionnels qui sont

destinés à des aides, pour accéder aux financements et pour assurer la mise en œuvre de leur

mission.

Le FDL respecte l’autonomie de la commune et sa mission de maître d’ouvrage. Il ne se

substitue en aucune façon à la commune, ni pour le choix de ses investissements ni pour

l’exercice de la maîtrise d’ouvrage.

Sur le plan local, le FDL ne se substitue pas aux services déconcentrés de l’Etat ; il collabore

avec eux et les associent aux actions d’appui aux communes.

3FDL, Présentation du Fonds de développement Local, Tome I, p.4 (2007)

Composante 1 :

Subvention d’investissement

aux CTD

• Formulation des dossiers de demande de financement.

• Subventions communales.

• Subvention pour les Associations de communes et OPCI (Organismes Publics de Coopération Intercommunale)

Composante 2 :

Renforcement de capacités des

CTD

• Accompagnement des communes en Maîtrise d’Ouvrage Communale (MOC).

• Appui et accompagnement en matière de Processus Budget Participatif.

• Appui et accompagnement en matière de Fiscalité Locale.

• Intégration de la dimension culturelle dans le processus de développement local

• Elaboration du Plan Communal de Développement (PCD)

Composante 3 :

Gestion et Suivi-évaluation du programme

• Management.

• Suivi-évaluation.

• Gestion de connaissance.

Page 18: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

10

1.5 Cadre législatif

Comme nous l’avons mentionné ci-dessus le FDL est un Etablissement Public national à

Caractère Administratif. De ce fait, il est soumis à la loi n° 98-031 du 20 janvier 1995, portant

définition des établissements publics et des règles concernant la création de catégorie

d’établissements publics. Cette loi prévoit notamment :

L’établissement public à caractère administratif (EPA) n’exerce pas d’activités à caractère

industriel et commercial. Son activité administrative est financée essentiellement par

subventions de l’Etat.

Chaque établissement public national est créé ou dissout par décret pris en Conseil de

Gouvernement, sur proposition du ou des Ministre(s) intéressé(s).

Le décret portant création de l’établissement public national doit préciser l’appartenance de

l’organisme à la catégorie d’établissements (établissement public à caractère administratif ou

établissement public à caractère industriel et commercial) et se conformer au Statut type des

établissements publics nationaux, défini par décret.

Section 2 : Organisation structurelle du FDL

Une organisation peut se définir par la structure organisationnelle qui permet de relier les

différents éléments qui la composent les uns aux autres. La structure organisationnelle permet

de définir sa mission d’ensemble, de répartir les fonctions et les responsabilités, de définir les

dispositifs de coordination, et de décrire les activités individuelles et collectivités comme la

communication entre elles.

Elles s’appliquent aux tâches exécutées et les services fournis, les individus et les

communications, les moyens et les ressources, les technologies, les pouvoirs, les stratégies et

la culture de l’entreprise.

2.1 Organigramme du FDL

Actuellement, l’organisation du FDL repose sur une structure fonctionnelle, c’est à dire que

les opérations font l’objet d’un regroupement selon le critère d’appartenance à une fonction.

Le FDL est administré par un conseil d’administration, composé de 20 membres et constitué

de services centraux (les directions techniques et appuis), une cellule de communication et

d’antennes régionales.

Page 19: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

11

Figure N°2 : Organigramme

Source : Fonds de Développement Local

CONSEIL D’ADMINISTRATION

DIRECTEUR

GENERAL

SECRETAIRE DE

DIRECTION

PRMP

ASSISTANT EN

PASSATION DE

MARCHES RESPONSABLE

COMMUNICATION

COLLABORATEURS REGIONAUX

ANALAMANGA, DIANA, BOENY

ASSISTANT

ADMINISTRATIF

Boeny, DIANA

DIRECTEUR DES

AFFAIRES

ADMINISTRATIVES ET

FINANCIERES

DIRECTEUR

PROGRAMMATION ET

SUIVI

AGENT COMPTABLE

CHEF DE SERVICE

FINANCIER ET

COMPTABILITE

CHEF DE SERVICE

DES AFFAIRES

GENERALES

CHEF DE SERVICE

RENFORCEMENT DES

CAPACITES

CHEF DE SERVICE

ETUDE ET

DEVELOPPEMENT

CHEF DE SERVICE DE

SYSTEME D’INFORMATION

ET SUIVI EVALUATION

CHEF DE SERVICE

APPUI AUX

COMMUNES

COLLABORATEURS PROVINCIAUX

ANTSIRANANA, MAHAJANGA,

TANA, TOAMASINA, FIANAR,

TOLIARY

DIRECTEUR

RENFORCEMENT DES

CAPACITES

CHEF DE SERVICE

GESTION BASE DE

DONNES

CHEF DE SERVICE

ENVIRONNEMENTAL

SECRETAIRE

DE DIRECTION

LOGISTICIEN

SECRETAIRE

STANDARDISTE

ASSISTANT

FINANCIER

ASSISTANT

COMPTABLE

COMPTABLE

Page 20: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

12

2.2 Les attributions des différents intervenants du FDL

L’Organe Administratif du FDL est composé de : Conseil d’Administration, Direction

Générale, services centraux. Chacun de ses organes ont ses propres attributions qui se

définissent comme suit.

2.2.1 Le conseil d’administration

Le Conseil est l’organe délibérant du FDL. Il est chargé de l’administration du FDL.A ce titre,

il appartient au Conseil d’approuver le mode de répartition des subventions du FDL et les

critères d’éligibilité des bénéficiaires ; d’approuver le manuel de procédures de l’EPA ;

d’approuver le tableau des effectifs autorisés ; de valider le projet de budget et le plan de

travail, avant l’approbation des autorités de tutelle ; d’approuver le compte financier ; de

donner son autorisation préalable en matière d’acquisitions et de locations immobilières et de

délibérer sur toutes les affaires que le directeur général lui soumet.

Le Conseil d'Administration est composé de vingt (20) membres. D’abord, 9 représentants

étatiques composés des représentants des Ministères : de la Présidence, de l’Intérieur, des

Finances, des Travaux Publics, de l’Education Nationale, de la Santé, de l’Environnement, de

l’Agriculture et des Mines.

Puis de 3 représentants des communes (dont 1 maire de commune urbaine et de 2 maires de

communes rurales) ; 2 représentants des organismes et des institutions participant au niveau

national à un mécanisme de financement des Communes ; 1 représentant des structures

intercommunales ou des Organismes Publics de Coopération intercommunale (OPCI) ; 1

représentant de la Société Civile ; un représentant du Secteur Privé issu des groupements

patronaux ; un représentant des ONG ayant une dimension nationale et 2 représentants des

parlementaires, dont un du Sénat et un de l’Assemblée Nationale.

2.2.2 Direction générale

La direction générale est assurée par le Directeur Général et de Directeurs. Le Directeur

Général est nommé par décret en conseil des Ministres sur proposition du Ministre chargé de

la Décentralisation. Il est le premier responsable exécutif du FDL.

Ce dernier n’est tenu qu’à l’exécution des directives, des décisions et des programmes arrêtés

par le Conseil et il en est entièrement responsable. Il procède aux actes, passe, approuve et

signe les marchés et conventions au nom et pour le compte de l’établissement.

Page 21: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

13

2.2.3Les directions d’appuis et techniques

Des directions d’appuis et techniques viennent renforcer la Direction Générale. Cette dernière

peut déléguer une partie de ses pouvoirs. Il s’agit de :

• La Direction des affaires administratives et financières est en charge de la gestion

financière du fonds, de l’ensemble du financement, de la coordination du financement

ainsi que de la gestion interne de l’établissement.

• La Direction du renforcement de capacités est en charge de la formation au profit des

communes, du développement des outils de formation, et du suivi des structures

d’appui.

• La Direction des programmes et du suivi est en charge du système d’information et du

suivi, du contrôle, de l’harmonisation des interventions d’appui technique et de

financement avec les partenaires techniques et financiers et les ministères concernés

ainsi que la capitalisation des activités de financement.

L’établissement comporte également :

Une Personne Responsable des Marchés Publics (PRMP), rattachée à la direction générale,

ayant rang de Directeur, et chargée de l’élaboration du plan de passation des marchés publics

et des procédures de passation des marchés, en collaboration avec les directions techniques ;

Des cellules rattachées à la direction générale, en particulier : une cellule communication, qui

est en charge de la campagne d’information sur le FDL et de maintenir les relations de ce

dernier avec les différents partenaires techniques et financiers ainsi qu’avec les médias ;

Des antennes régionales, qui sont placées sous l’autorité de la direction générale, et qui ont

pour rôle d’informer et de notifier les collectivités sur leurs droits de tirage, de suivre la

répartition et le versement des subventions et d’assurer le suivi et le compte rendu des

activités ou de l’utilisation des fonds ;

Des cellules rattachées à la Direction des programmes et du suivi, en particulier : une cellule

environnement, qui est chargée de veiller au respect des prescriptions relatives à la protection

de l’environnement ; une cellule réinstallation des populations déplacées, qui est chargée de

veiller au respect des prescriptions relatives à la protection des populations déplacées dans le

cas des travaux financés par des subventions du FDL.

Ainsi s’achève ce premier chapitre qui s’est porté sur la généralité de l’Etablissement

Public Administratif - Fonds de Développement Local. Le chapitre suivant consacrera à la

description et à la détermination du cadrage théorique et pratique de l’étude.

Page 22: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

14

CHAPITRE II : CADRAGE THEORIQUE ET PRATIQUE

Compte tenu du thème de cet ouvrage, il est utile de définir les concepts clés à savoir

le concept général du système de contrôle interne au sein d’une organisation. Par ailleurs,

nous évoquerons ainsi la notion de l’audit interne qui n’est autre que la finalité du contrôle

interne proprement dit. En l’occurrence, ces aspects nous aideront à mieux développer notre

investigation sur le thème choisi.

Section 1 : Généralités sur l’audit interne

La présente section nous montre un inventaire des écrits scientifiques qui concernent l’audit

interne. L’objectif est d’apporter un portrait des connaissances reliant les trois aspects de

l’audit interne : la nature de l’audit interne, son utilité en tant que pivot de gouvernance, ainsi

que les critères de qualité du contrôle interne.

Ils ont été définis par les chercheurs qui méritent d’être présentés plus en détail dans la

mesure où on s’appuiera sur ces considérations dans l’élaboration de ce mémoire et à la

justification de notre hypothèse.

1.1 Revue de la littérature

Au XIXème siècle, nous entendions par « audition de compte » l'action d'examiner un compte,

et l'auditeur (auditor), étymologiquement, est celui qui est « aux écoutes », c'est-à-dire celui

qui observe, examine très attentivement.4

D’après cette définition, nous remarquons que, depuis le début du siècle, l’audit prend une

grande place dans le contrôle des comptes. La mondialisation de l’économie et le corollaire de

la communication ont conduit aussi les acteurs à utiliser un langage commun.

C’est ainsi que l’IASC (International Accounting Standard Commitee) créé en 1973, devenue

l’IASB (International Accounting Standard Board) créé en 1997 a conduit à l’adoption d’un

langage commun accepté partout dans le monde, pour la comptabilité et l’audit.

Le terme « audit » est le mot commun adopté et accepté généralement. Les dirigeants

l’utilisent comme un outil de base sur la gestion de leurs activités. Il est très important dans

notre travail de bien comprendre la signification et la définition de ce terme.

4Encyclopedia Universalis, 1995, Volume « audit »

Page 23: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

15

1.1.1 Définition des concepts clés du thème

Durant notre analyse, nous avons remarqué qu’il n’existait pas de définition unique pour

l’audit interne. Nous soulignons que suite à l’évolution sans cesse du domaine de gestion,

diverses définitions nous ont été proposées par les auteurs. Cela nous permet de citer les

définitions ci-après :

D’après la Définition écrite par The Institue of Internal Auditors (Institut de l'Audit Interne,

2009) « L'audit interne est une activité indépendante et objective qui donne à une

organisation, une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses

conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette

organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et

méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle, et de gouvernement

d'entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité. »5

Cette définition mentionne le rôle de l’audit interne pour améliorer le fonctionnement et la

performance d’une entreprise, ainsi que les exigences de son développement afin de mieux

gérer tous les risques inhérents. Selon l’IIA6, l’audit interne peut intervenir dans plusieurs

types de missions allant de la mission d’assurance (d’ordre financier ou non) à celle de

service-conseil. L’IIA mentionne par ailleurs que l’audit interne ne devrait pas être

directement ni concrètement impliqué dans les activités afin de préserver son indépendance et

son objectivité. La définition de l’IIA laisse sous-entendre que l’audit interne serait en fait un

système de contrôle.

Cette définition correspond à la conception du contrôle de Fayol : « Le contrôle consiste à

vérifier l'application du programme d'action, des procédures et des ordres. Inséparable des

sanctions, il fait l'objet lui-même de procédures rigoureuses. Il a pour but de signaler les

fautes et les erreurs afin qu’on puisse les réparer et en éviter le retour. Il s’applique à tous,

aux choses, aux personnes, aux actes ».7

Selon Fayol : « Le contrôle est universel, il s’applique à tout et en toute circonstance ».

Le contrôle s’articule autour de quatre axes : la conformité, la détection, la correction et la

prévention. Il ne se situe donc pas seulement à posteriori, mais aussi à priori par la prévention

de la récurrence d’un événement peu souhaitable selon l’ordre établi.

5Almeida A. Spéro Antonio Patrick, Organisation et Gestion d’un service d’audit interne, DAKAR Janvier 2000,

112 pages 6The Institute of Internal Auditors, 2008, 2009 7Henri Fayol, 1918, « L’administration positive dans l’industrie », La Technique Moderne, février 1918, p.75

Page 24: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

16

D’après J.P. RENARD, « Théorie et pratique de l’audit interne » : « L'audit est un travail

d'investigation permettant d'évaluer les procédures comptables, administratives, ou autres, en

vigueur dans une entreprise afin de garantir à un ou plusieurs groupes intéressés, dirigeants,

actionnaires, représentants du personnel, tiers (banques, organismes publics...), la régularité

et la sincérité des informations mises à leur disposition et relatives à la marche de

l'entreprise. »8

Cette dernière définition nous confirme que l’audit interne est l’un du contrôle des opérations

et de l’organisation au sein d’un établissement. Pour cela, les conditions exigées, pour le

professionnel qui veut exercer cette fonction est le savoir-faire et le savoir être dans ce

domaine.

1.1.2 Objectifs de l’Audit Interne

L’Audit Interne a pour finalité d’assister le management et les opérationnels d'une

organisation dans l’exercice efficace de leurs responsabilités et l'amélioration de leur système

de gestion. Dans ce but, l’Audit Interne leur fournit des analyses, des appréciations, des

commentaires, des recommandations pertinentes concernant toutes les phases des activités

examinées dans l’entreprise.

« Quel que soit les objectifs d’audit interne, nous pouvons résumer en un objectif général qui

est d'assister tous les membres de la direction dans l'exécution efficace de leurs

responsabilités en leur fournissant des analyses, des appréciations, des recommandations et

des commentaires pertinents concernant les activités examinées. »9

1.1.3 Principes fondamentaux

Les audits doivent réaliser des missions systématiques, méthodiques, indépendantes,

documentées, objectives, et rigoureuses, avec des ressources prédéterminées. Cette fonction

exige une compétence et une conscience professionnelles, une discrétion, une rigueur

garantissant la confidentialité, avec des expériences dans ce domaine.

L’application et le respect des six principes fondamentaux10, cités en dessous, sont exigés aux

auditeurs lors de la réalisation de leur mission :

• Déontologie : le fondement du professionnalisme.

8J.P. RENARD, « Théorie et pratique de l’audit interne », Paris, Editions d’Organisation 1997, p. 21 9 Collins Lionnel et Valin Gérard, Audit et Contrôle interne ; Edition Dalloz ; 4ème Edition, Paris 1992. 10La norme NF EN ISO 19011 :2012 (paragraphe 4), La norme NF EN ISO 19011 " Lignes directrices pour

l'audit des systèmes de management

Page 25: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

17

• Présentation impartiale : l’obligation de rendre compte de manière honnête et précise

• Conscience professionnelle : l’attitude diligente et avisée au cours de l’audit.

• Confidentialité : la sûreté et le respect de la valeur des informations, le maintien du

secret professionnel.

• Indépendance : le fondement de l’impartialité de l’audit et de l’objectivité des

conclusions d’audit.

• Approche fondée sur la preuve : la méthode rationnelle pour parvenir à des

conclusions d’audit fiables et reproductibles dans un processus d’audit systématique.

1.2 Mission d’Audit Interne

La Mission d’Audit Interne apporte un soutien pour l’atteinte des objectifs en évaluant les

processus de management des risques, de contrôle interne, et de la bonne gouvernance d’une

entité.

Ainsi, l’audit interne évalue le processus de gouvernement d'entreprise, en relevant les

principales défaillances, en déterminant les causes et en formulant les recommandations

appropriées en vue de son amélioration.

A cet effet, nous avons précisé que l’auditeur interne a des obligations de communiquer aux

services concernés au sein de l'organisation, des informations relatives aux risques et aux

contrôles, il doit fournir une information adéquate au conseil pour les cadres dirigeants, et

assurer une coordination efficace de leurs activités, ainsi que le respect des systèmes de

contrôle interne.

1.3 Champs d'application

L'audit interne intervient dans toutes les fonctions de l'entreprise. Il n'y a pas de sanctuaire

pour l'audit interne. Le champ d'application d'une mission d'audit peut varier de façon

significative en fonction de deux éléments : l'objet et la fonction.

L'objet permet de distinguer les missions spécifiques et les missions générales. En outre, les

missions spécifiques portent sur un point précis et un lieu bien déterminé, tandis que les

missions générales ne connaissent pas de limite géographique.

La fonction est distinguée en deux sortes de missions : les missions unies fonctionnelles qui

consistent en une fonction seulement auditée et les missions plurifonctionnelles qui

concernent plusieurs fonctions de l'entreprise auditée au cours d'une même mission.

Page 26: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

18

Du point de vue général, l'Audit Interne intervient sur les domaines suivants selon Jacques

RENARD11 :

• L’examen et l’évaluation de l'efficacité des dispositifs de contrôle interne conformes

aux exigences légales et réglementaires, aux codes de conduite et à la mise en œuvre

des politiques et procédures

• Le contrôle de l'application de l'efficacité des procédures de management du risque et

méthodes de mesure du risque

• Le contrôle de la sincérité et de la fiabilité des enregistrements comptables, des

rapports financiers et la sauvegarde des actifs.

Section 2 : Cadre conceptuel du système de contrôle interne

Le contrôle interne, à la différence de l’audit, n’est pas un service, mais un ensemble

permanent de dispositifs par lequel la collectivité organise ses travaux de manière à obtenir

l’assurance du respect des normes qui s’imposent à elle (par exemple en matière de marché), à

supprimer les risques d’erreur ou de manipulation sur les données ou des résultats (ce qui

recouvre la fiabilité de ses comptes), et plus généralement à assurer la qualité des services.12

Ce contrôle consiste en une vérification destinée à apprécier le « bon » fonctionnement d’un

système, au regard des règles administratives, législatives ou réglementaires préalablement

éditées qui s’imposent au secteur. Après le contrôle, la non-conformité entraîne une sanction

négative avec des recommandations.

2.1 Définition

« Le contrôle interne se définit comme un processus mis en œuvre par la direction, les cadres

et le personnel d’un office, destiné à fournir une assurance raisonnable quant aux objectifs

suivants : optimisation des processus et des activités d’un office afin de fournir un travail

efficace et à un coût minimal, tout en limitant au maximum les erreurs et les risques ; fiabilité

des informations financières et de gestion ; conformité aux lois et aux réglementations en

vigueur ; sécurité et protection du patrimoine. »13

11Jacques Renard : auteur de Théorie et pratique de l'audit interne, il est une référence en matière d'audit interne.

Docteur en droit et expert-comptable, contrôleur général de Shell France et vice-président de l'IFACI, consultant

en management et audit interne. 12Pierre LUBECK, Contrôle interne, contrôle de gestion, audit interne, décembre 2004, Note de l’Inspection 13Mise en place d’un système de contrôle interne (SCI), Seconde édition, Octobre 2007, Contrôle Fédéral des

Finances.

Page 27: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

19

Cette définition repose sur certains concepts fondamentaux, à savoir que le contrôle interne

est un ensemble de mesures qui constitue un moyen d’arriver à ses fins et non pas une fin en

soi. Il n’est pas un événement isolé ou une circonstance unique, mais un ensemble d’actions

qui se répandent à travers toutes les activités de l’office.

C’est un outil de gestion pour la direction qui ne saurait se substituer à elle. Les procédures de

contrôle interne sont particulièrement efficaces lorsqu’elles sont intégrées à l’infrastructure et

font partie de la culture de l’office. Elles doivent être intégrées et non pas rajoutées.

Le contrôle interne est mis en œuvre par des personnes. Ce n’est pas simplement un ensemble

de manuels, de procédures et de documents. Il est assuré par des personnes qui font vivre à

tous les niveaux de la hiérarchie cet objectif commun. Ce dernier est l’affaire de la direction,

des cadres et des autres membres du personnel. Ce sont les individus qui fixent les objectifs et

mettent en place les contrôles.

2.2 Appréciation du contrôle interne

Le champ d’intervention de l’audit interne consiste à comprendre l’examen et l’appréciation

de la pertinence et de l’efficacité du système de contrôle interne de l’organisation, car le

contrôle interne concourt à la réalisation d’un objectif général à savoir la continuité de

l’entreprise dans le cadre de la réalisation de ses buts poursuivis.

La mise en évidence des outils de performance de gestion comme le manuel de procédure et

le tableau de bord permet d’apprécier le contrôle de l’existant, puis d’évaluer la

caractéristique de fonctionnement d’un établissement.

2.3 Les principes généraux du contrôle interne

D’une manière classique, les principes généraux du contrôle interne sont formés par le

principe d’organisation, le principe d’intégration, le principe de permanence, le principe

d’universalité, le principe d’indépendance, le principe d’information et le principe

d’harmonie.

• Principe d’organisation, il faut que l’organisation soit établie sous la responsabilité du

chef de l’entité. Elle comprend la fixation des objectifs, la définition d’un programme

correspondant, le choix et l’étendue des moyens à mettre en œuvre afin de les

atteindre. Cette organisation doit être préalable, adaptée et adaptable selon

Page 28: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

20

l’environnement et les contraintes extérieures, vérifiables, formalisées et elle comporte

une séparation des taches. C’est pourquoi, on ne contrôle que ce qui est organisé.

• Principe d’intégration, un bon contrôle interne doit signaler toute erreur ou anomalie.

Ce qui est mis en œuvre via des recoupements, des contrôles réciproques et les

moyens techniques qui limitent l’intervention humaine.

• Principe de permanence, le contrôle interne et l’organisation elle-même mise en place

supposent une pérennité de ses systèmes.

• Principe d’universalité, il stipule que le contrôle interne concerne toutes les personnes

dans l’entreprise sans exception en tout temps et en tout lieu.

• Principe d’indépendance implique les objectifs du contrôle interne sont à atteindre

indépendamment des méthodes, procédés et moyens de l’entreprise.

• Principe d’information, l’information est à la fois un des objectifs du contrôle interne

et un de ses moyens qu’être informé, c’est déjà contrôler. L’information doit répondre

à certains critères : la pertinence, l’utilité, l’objectivité et la communicabilité.

• Principe d’harmonie, il faut une adéquation du contrôle interne à la caractéristique de

l’entreprise et son environnement.

Ces principes sont les mêmes pour que le contrôle interne soit efficace mais son organisation

diffère d’une entreprise à une autre selon la taille et la complexité de cette dernière,

l’environnement du contrôle interne, c'est-à-dire l’intégrité et le comportement éthique, la

garantie des compétences professionnelles et des qualités personnelles, la réglementation des

compétences et des responsabilités. Il en est de même sur l’évaluation des risques qui doit être

régulière et systématique.

2.4 Composantes du contrôle interne

Ce concept est mis en place par la direction générale de l’entreprise par l’application de la

stratégie qui vise à détecter les risques afin de les éviter, voire les éliminer pour assurer la

réalisation des objectifs.

Les conditions suivantes doivent être appliquées pour que le contrôle interne soit parfait : un

environnement interne favorable, une définition des objectifs stratégiques, une identification

des événements susceptibles d’avoir un impact négatif, une évaluation et un traitement du

risque, des activités de contrôle, une information et une communication ainsi un pilotage.

Page 29: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

21

2.4.1 Environnement de contrôle

L’environnement interne favorable consiste à réunir les capacités et moyens au sein de

l’entreprise pour la création des conditions favorables á l’appréciation du contrôle interne.

Pour s’y faire, il est nécessaire d’avoir en premier lieu, une éthique c’est-à-dire une bonne

conduite de la personne pratiquant le contrôle interne. En second lieu, on a besoin une

stratégie qui doit être bien élaborée et bien définie, il est question de savoir respecter la

hiérarchie et que chacun respecte et maitrise bien ses fonctions. Il faut aussi une bonne

organisation où l’existence des administrateurs est fortement recommandée pour la pratique

du contrôle interne.

2.4.2 Evaluation des risques

Les objectifs opérationnels viennent de la définition des objectifs stratégiques, et ces objectifs

sont influencés par le « goût du risque » ce qui signifie se sacrifier pour arriver à une

meilleure fin. Prendre des risques n’est pas une décision à prendre à la légère mais dans ce cas

il faut savoir limiter ces risques d’où la « tolérance au risque » qui consiste à distinguer ceux

qui sont acceptables et inacceptables. Cette gestion de risque est une identification préalable à

l’élaboration de la « politique d’assurance ».

Après avoir déterminé les objectifs stratégiques, on peut entamer l’identification des

événements qui pourra apporter des impacts négatifs. Cette analyse se présente sur deux

aspects : l’identification des points qui se montre comme une menace pour la stratégie et

l’identification des impacts négatifs qui sont des risques inacceptables et inhérents. Ces

identifications permettent à passer à la prise de décision.

« Le risque est la menace qu’un événement ou une action ait un impact défavorable sur la

capacité de l’entreprise à réaliser ses objectifs avec succès »14, selon Dominique VINCENT.

Cette définition veut donc insinuer la gravité des conséquences des impacts négatifs et aussi la

probabilité d’en exister. Chacun des acteurs dans le contrôle interne ont chacun aussi leur rôle

respectif et doit être capable de bien le maitriser.

L’identification des risques appartient au risk manager ainsi la proposition d’une approche

politique pour les éviter, l’application de cette approche est le travail d’un manager

opérationnel.

14« Dresser une cartographie des risques », in Revue Audit, n˚144, Dominique Vincent.

Page 30: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

22

2.4.3 Activités de contrôle

La gestion des activités va avec les activités de contrôle dans le respect des objectifs généraux

du contrôle interne. Cela explique l’urbanisme du contrôle interne et dans le référentiel de

l’AMF (Autorité des Marchés Financiers). Un des dispositifs spécifiques qui vont permettre à

l’organisation de mieux gérer ses activités dans le respect des objectifs du contrôle interne et

sa surveillance. L’existence des activités de contrôle en toute franchise se montre pour faire

échec aux risques.

2.4.4 Information et Communication

Dans le contrôle interne, les informations doivent être complètes et authentiques pour être

communiquées. Il s’agit ici de règle de transparence : pas d’information superflue. Dans le cas

contraire, il faut s’attendre à un contrôle interne inefficace. Or, pour concevoir un dispositif

du contrôle interne, on a besoin de trouver et chercher de l’efficacité voire de l’efficience.

C’est le rôle de la direction générale et du Conseil d’Administration d’assurer l’authenticité

des informations à communiquer à l’intérieur et à l’extérieur de l’organisation.

2.4.5 Pilotage du contrôle interne

Le pilotage ou le suivi permanent du contrôle interne s’inscrit dans le cadre des activités

d’exploitation courantes et récurrentes d’une organisation. Il comprend des contrôles réguliers

effectués par la direction et le personnel d’encadrement, ainsi que d’autres actions effectuées

par le personnel dans le cadre même des tâches qu’il a à accomplir. Les activités de pilotage

permanent portent sur chacune des composantes du contrôle interne. Elles tendent à empêcher

que les systèmes de contrôle interne fonctionnent de manière contraire aux règles, à l’éthique

ou aux critères d’économie, d’efficience et d’efficacité.

Les évaluations ponctuelles varieront en étendue et en fréquence essentiellement en fonction

de l’évaluation des risques et de l’efficacité des procédures de pilotage permanent. Elles

portent sur l’efficacité du système de contrôle interne et garantissent que le contrôle interne

atteint les résultats attendus sur la base de méthodes et procédures prédéfinies. Les faiblesses

du contrôle interne doivent être signalées au niveau approprié de direction.

Ainsi s’achève notre second chapitre qui s’est rapporté sur le cadrage théorique et

pratique de l’étude. Etant donné que ce dernier est indispensable pour ce mémoire, nous

allons entamer le troisième chapitre qui traite la méthodologie appliquée pour le traitement

des données.

Page 31: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

23

CHAPITRE III : METHODOLOGIE DETAILLEE

La collecte des données dont nous avons besoin concernant l’analyse de notre sujet a

fallu l’adoption de plusieurs techniques de méthode de recherche. Ce troisième chapitre se

concentrera donc à présenter les diverses méthodes déployées sur la collecte, le traitement et

l’analyse des informations obtenues tout au long du stage.

Section 1 : Pertinence de l’étude de cas

Retenons comme méthode, la pertinence de l’étude de cas, justifiée par notre question de

recherche qui vise à éclaircir les enjeux du système de contrôle en couvrant l’étude de

l’environnement du travail et du contrôle au niveau de la zone d’étude. La technique consiste

à décrire en détail un problème réel, une situation problématique concrète et réaliste, un

incident significatif, ainsi qu’une situation critique dont l’étude doit déboucher sur un

diagnostic ou sur une décision appréhendée.

Cela nous permettra de recourir à l’importance des choix par rapport à la question de

recherche et aux enjeux de l’évaluation du système de contrôle.

1.1 Le choix par rapport à la question de recherche

La question qu’on se pose est que : « L’évaluation du système de contrôle, à laquelle repose

des enjeux majeurs, permet-elle d’assurer la pratique de la bonne gouvernance au sein d’un

établissement public ainsi qu’au respect de la séparation de pouvoir ? »

Dans notre cas, le problème est la question de la bonne gouvernance et de la séparation des

pouvoirs au sein de l’EPA FDL. Ce dernier étant la zone d’étude fixée pour l’étude, plus

précisément au sein de la Direction des Affaires Administratives et Financières (DAAF).

Il s’agit de savoir s’il y a une liaison entre les trois éléments que sont la séparation de pouvoir,

la bonne gouvernance et l’évaluation du système de contrôle. Puis il s’agit, de savoir, si en

effet, ces éléments sont interdépendants, s’ils sont des éléments de cause à effet positifs ou

négatifs au sein d’un établissement public.

Tels sont les enjeux majeurs et les défis qui s’y incombent. Une curiosité et un désir de

changement avec des critères de restructuration ou d’ajustement sont les choix importants à

l’égard de cette question.

Page 32: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

24

1.2 Le choix par rapport aux enjeux de l’évaluation du système de

contrôle interne

Notre objectif est de montrer comment la bonne gouvernance et la séparation de pouvoir

pourraient avoir un impact positif dans l’évaluation du système de contrôle. Si cette

évaluation du système de contrôle appliquée à la gestion des activités du ministère pourrait

être bénéfique en facilitant la gestion des finances publiques et la fonction publique.

Cette complexité mise en évidence devient un besoin dérivé d’amener le gestionnaire à y faire

face. Notre recherche propose de répondre à cette problématique complexe à travers le

système de contrôle selon les enjeux de bonne gouvernance et de séparation de pouvoir. Le

choix par rapport au thème de recherche sur les « Diagnostics et Réformes du Système de

Contrôle Interne et de l’Audit Interne » se trouve ainsi fixé.

Section 2 : Méthode de collecte de données

En vue de développer notre thème et de la réalisation du plan de travail, nous avons jugé utile

de collecter le maximum d'informations possibles sur la mise en œuvre et le déroulement des

activités de l’EPA FDL. Il faut savoir que les principales méthodes de collecte de données

sont : l’observation, l’entretien et la documentation.

2.1 Démarche de la collecte de données

Dans notre cas, les données quantitatives ont été collectées à l’aide d’un entretien structuré,

des recherches de sources bibliographiques et webographies. La phase bibliographique a été

consacrée à la recherche documentaire qui a permis de faire le point sur les données existantes

et de combler les données manquantes à travers la recherche numérique. Pour se faire, nous

avons effectué des entretiens auprès de quelques agents de la DAAF, de la PRMP, et de

l’Agent Comptable qui se réfèrent toujours à notre thème sur le contrôle et la finance

publique.

Quant aux données qualitatives, elles ont été collectées au moyen de la technique de sondage :

guide d’entretien et observation directe. Le guide d’entretien est un support technique utilisé

lors d’un entretien où se répertorie des thèmes sur lesquels doivent porter les entretiens au

cours desquelles les questions ont été formulées au préalable.

Ceci nous a permis d’avoir une vision plus large et de pouvoir donner une interprétation plus

juste des résultats. Les données secondaires ont été collectées sur la base de la consultation

Page 33: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

25

des rapports d’activités du ministère, des nomenclatures et de ses divers documents. En

somme, les techniques de collecte de données se basent sur l’analyse du contenu

documentaire, l’observation participante et l’entretien individuel.

2.2Les modes de collecte de données

La répartition des différents modes de collecte de données se présente par l’observation, la

revue de documentation et l’entretien.

2.2.1 Observation

Etant stagiaire sous la Direction chargée des Affaires Administratives et Financières, plus

particulièrement auprès du Service Financier et Comptable (SFC), nous avons donc mené une

observation participante qui a consisté pour nous de décrypter les mécanismes de

fonctionnement du ledit service dans la réalité. Ainsi, grâce à ce type d’observation, nous

avons pu analyser le périmètre et la méthode d’intervention du SFC dans la réalisation de ses

travaux.

Notre intervention dans ce service est d’apporter un renforcement pour la réalisation des

objectifs et le traitement administratif des sous projets communaux.

2.2.2 Revue de documentation

La revue de documentation concerne les documents qui sont en dehors de l’établissement

comme les divers textes réglementaires qui régissent les établissements publics, des

bibliographies sur site internet et des ouvrages spécialisés en gestion et en audit. Mais nous

avons aussi effectué des recherches afin que nous puissions avoir de plus amples informations

sur le rappel théorique de l’audit interne.

Le deuxième type de documents est ceux qui existent au sein de l’établissement. Ce sont les

décrets portant sur le statut qui régit ce dernier, les règlements régissant le personnel, les états

financiers tels que le PTA (Plan de travail annuel) et le budget annuel, l’organigramme, la

procédure et la liste du personnel, ainsi que les documents et formulaires considérés comme

documents de travail interne.

Nous ne sommes pas limités à recueillir les informations dans ces divers documents, car ces

derniers ne suffisent pas, alors, nous avons procédé à l’enquête sous forme d’entretien pour

élargir notre analyse.

Page 34: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

26

2.2.3 Entretien

L’entrevue comporte une série de questions ouvertes qui permettent de recueillir des

informations détaillées sur l’expérience, la perception, l’opinion, les sentiments ou les

connaissances d’un sujet donné des interviewés. Son objectif est de cerner le point de vue du

sujet, de connaître la réalité telle qu’il la vit.

Il nous a permis de poser des questions assez ouvertes auprès des responsables de

l’établissement. A cet effet, les questions posées ont été centrés globalement sur les

différentes procédures et processus dans la réalisation des travaux opérés, de même sur le

fonctionnement de l’organisation, et aussi concernant les difficultés qu’ils rencontrent

fréquemment.

Mais cela ne nous empêche pas d’utiliser l’entretien semi directif, on constate qu’il est plus

structuré que l’entretien non directif car il est conduit par l’interviewer à l’aide d’un guide

préparé à l’avance. Dans ce sens, le chercheur laisse venir l’interviewer afin que celui-ci

puisse parler ouvertement, dans les mots qu’il souhaite et dans l’ordre qu’il convient.

Nous avons choisi pareillement de mener à ce type d’entretien quelque fois mais rarement.

Nous avons procédé à ce type d’entretien lorsqu’il y a quelques problèmes que nous n’avons

pas pu comprendre concernant la conduite des missions ou lorsqu’il y a des points obscurs et

essentiels que nous aimerons éclaircir un peu plus.

Section 3 : Méthodes de traitement et d’analyse des données

Une fois les données rassemblées, nous avons procédé au triage de ces données dans le sens

général du thème de notre étude, ainsi qu’à la combinaison pour avoir une idée reflétant de

notre préoccupation dans la réalisation de ce travail.

3.1 Méthodes de traitement

Le traitement de l’information est une suite logique d’actions qui permettent de transformer

les données en résultats. Suivant les grandes tendances de l’évolution de la gestion de

l’établissement, les données sont triées en fonction de leur importance et nos besoins, elles

nous serviront à mieux guider le développement et l’analyse de notre thème d’étude et à

faciliter la justification des hypothèses et les résultats attendus.

Pour faire un triage des données, nous avons déterminé les indicateurs pour ces variables.

Page 35: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

27

Tableau N° 1 : Méthodologie de traitement d’analyse

VARIABLES OBJECTIFS INDICATEURS DE MESURE

Mise en œuvre et

structure de

l’organigramme

✓ Vérifier le fonctionnement de chaque direction et Service dans l’organigramme officiel

✓ Vérifier l’existence, le respect, et l’efficacité de l’organigramme

✓ Rapport entre les dirigeants et les exécutants

✓ Respect et application stricte de l’organigramme

✓ Existence et formalisation de l’organigramme

✓ Efficacité de l’organigramme

Attributions et Missions

✓ Vérifier la pertinence de la mission de chaque poste

✓ Vérifier le respect de la répartition des tâches de chaque agent

✓ Pertinence et cohérence des missions

✓ Fiche d’objectif et fiche de poste

Moyens et

Outils

✓ Vérifier l’existence d’un manuel de procédure et tableau de bord

✓ Assurer l’existence d’outil de travail

✓ Existence du manuel de procédure ✓ Existence de moyens humains,

matériels, financiers ✓ Connaissance et maîtrise des

contrôles

Déroulement de

fonctionnement de

l’établissement

✓ Vérifier la bonne gestion et réalisation des missions de chaque direction

✓ Existence de la Planification et de Budget

✓ Respect des règlements de la gestion de l’établissement

Mesure de l’efficacité

de chaque direction

✓ Vérifier l’efficacité des résultats obtenus de chaque direction

✓ Organisation de direction ✓ Evaluation interne ✓ Niveau de satisfaction des agents ✓ Résultats obtenus ✓ Cohésion et esprit d’équipe ✓ Analyse des écarts budgétaires et

mesures correctives

Constatation du

système de contrôle

interne

✓ Vérifier le système de contrôle

✓ Supervision effectuée par les chefs hiérarchiques

✓ Communication entre les dirigeants et les subordonnés

Source : Investigation personnelle.

3.2 Méthode d’analyse

Nous avons fixé une certaine méthode de travail qui consiste à analyser les acquis théoriques

dispensés durant les études à l’université et à effectuer des recherches personnelles. Ce

dernier permet de confronter les théories avec la réalité pratiquée au sein d’un établissement

public.

Dans la réalisation de ce travail, nous avons utilisé deux méthodes d’analyse :

• FRAP (Feuille de Révélation et d’Analyse des Problèmes)15, un outil de l’IFACI.

• FFOM (Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces)

15Leonard-Barton, Dorothy. (1990) "A Dual Methodology for Case Studies: Synergistic Use of a Longitudinal

Single Site with Replicated Multiple Sites." Organizations Science, Vol. 1, n°3 : p. 248-266.

Page 36: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

28

La première a été évoquée au début de notre analyse. La FRAP consiste à faire un constat de

la situation existante, puis en tirer des informations relatives à un risque ou un

dysfonctionnement du fait constaté.

Il faut chercher aussi les causes des problèmes comme le non formalisation du manuel de

procédure, le système de communication adapté et le manque de l’effectif du personnel, afin

que nous puissions proposer des recommandations sur les problèmes constatés. Cette méthode

est une méthode utilisée par les services d’audit des entreprises nationales ou internationales

au cours de la réalisation de leur mission.

La seconde méthode, FFOM a été utilisée dans la partie résultat, afin de dégager les quatre

facteurs : les forces et les faiblesses du système appliqué dans l’établissement, ainsi que les

opportunités et menaces de l’environnement du présent système. Elle nous a permis de

visualiser rapidement l’adéquation d’une stratégie liée à la problématique, ainsi que les

facteurs qui ont une influence stratégique sur l’entreprise.

3.3 Limites de l’étude et difficultés rencontrées

Durant notre stage, nous avons rencontré quelques limites et difficultés dans la collecte des

données et aussi dans l’analyse de notre thème.

Nous n’avons pas vraiment eu l’occasion de collecter toutes les informations dont on avait

besoin à cause de notre temps limité, étant donné que notre stage s’est déroulé seulement en

demi-journée et non en plein temps, en raison des contraintes imposées par notre régime de

cours en Master II. Nous avons donc effectué notre stage chaque après-midi puisque qu’on

devrait assister à des cours théoriques tous les matins.

Nous avons également rencontré quelques difficultés sur le développement de notre thème

étant donné que les activités réalisées dans les Administrations publiques sont un peu

complexes et beaucoup plus spécifiques, et surtout les données dans ce secteur sont toujours

confidentielles d’après les responsables qui craignent de dévoiler les sujets délicats.

Ainsi s’achève ce troisième chapitre qui s’est porté sur la méthodologie de collecte et

de traitement de données. En effet, ce travail de recherche serait vain sans la pertinence de

l’étude de cas, la méthode de collecte de données et l’analyse des données qui sont les grandes

rubriques de ce chapitre.

Page 37: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

29

CONCLUSION PARTIELLE

Au cours de cette première partie de ce travail, relative à l’identification du FDL, à la

méthodologie de la recherche ainsi qu’à la théorie de l’audit interne et le contrôle interne

proprement dit, nous avons mis en évidence les apports fournis à l’usage d’un tel système dans

un établissement public. Nous soulignons que toutes les catégories d’établissement public

peuvent améliorer leur système de fonctionnement à partir du cadrage évoqué dans le cas

général.

Le bon fonctionnement d'un service repose sur des objectifs précis, une méthodologie

rigoureuse, un bon plan de communication, un professionnalisme reconnu et confirmé. Il s’agit

là de la partie d’orientation de notre étude qui nécessite la considération de la situation actuelle

du FDL et ouvre le chemin à l’analyse de la situation existante que nous allons traiter dans la

partie analytique suivante.

Le contrôle interne dans cet établissement est l’ultime élément qui sera utile pour la mise en

place d’un nouveau système comme nous avons cité dans notre objectif. En outre, le dispositif

de contrôle interne présente de multiples objectifs notamment, les objectifs opérationnels, les

objectifs de fiabilité des informations financières, et les objectifs de conformité aux lois et aux

réglementations en vigueur.

Nous allons voir dans le chapitre IV, l’application pratique des diverses opérations qui

se déroulent au niveau de la Direction des Affaires Administratives et Financières et ses

intervenants, puis dans le chapitre V, les interprétations des résultats obtenus à partir de notre

investigation.

Page 38: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

PARTIE II

INVENTAIRE ET DIAGNOSTICS DE

L'ENVIRONNEMENT INTERNE

Page 39: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

30

INTRODUCTION PARTIELLE

La gestion des administrations publiques fondée sur les résultats et la transparence est

utilisée fréquemment par les politiciens et les fonctionnaires comme un moyen de promouvoir

l’efficacité et les idéaux de réformes destinés à transformer les organisations du secteur public.

Le présent travail portera un regard critique sur le déroulement des pratiques de vérification au

sein des organisations du secteur public afin de mieux comprendre comment ces changements

ont été introduits dans les établissements publics, de s’interroger sur leurs possibles effets

involontaires et de souligner les risques.

La mise en place d’un outil de gestion comme le système de contrôle interne apportera des

changements sur l’amélioration des activités mais, elle dépend de l’habileté des techniciens à

organiser au mieux, dans les différentes contraintes : matérielles, humaines, relationnelles, et

autres qui limitent les possibilités de choix d’exploitation diversifiée de chaque donnée.

De ce fait, dans cette deuxième partie, l’étude va se pencher sur l’inventaire de la

situation existante et sur les problèmes constatés dans la gestion de l’organisation, ainsi que sur

l’analyse des procédures appliquées, à partir des données collectées ou des descriptions

narratives se trouvant dans des divers documents internes.

Page 40: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

31

CHAPITRE IV : INVENTAIRE DE LA SITUATION

EXISTANTE

Dans ce chapitre, des analyses seront effectuées afin de dégager les problèmes

rencontrés liés à la gestion générale du FDL. Pour pouvoir procéder à une analyse critique de la

situation d’une manière objective, un état de lieu sur certains points qui feront d’ailleurs l’objet

de la critique a été réalisé. L’analyse du fonctionnement de l’établissement est étudiée à partir

des procédures appliquées qui figurent parmi les responsabilités de la gestion.

Des procédures correspondant aux différents cycles de l’établissement ont été évaluées pour

servir de référence. Il convient donc de décrire les apparences générales de ce modèle standard

de procédure avant d’entamer l’évaluation du système de contrôle au sein de l’entité. Les

dirigeants devraient savoir si le système qu’ils ont mis en place correspond aux activités de

l’établissement et permet d’atteindre les objectifs de l’établissement ainsi que ceux du système

du contrôle interne.

Section 1 : Gestion financière et comptable du FDL

Pour sa gestion financière et comptable, l’EPA FDL est soumis à la réglementation des

finances publiques1.L'ensemble des recettes assure l'exécution de l'ensemble des dépenses.

Toutes les recettes et toutes les dépenses sont retracées sur un document unique, le budget

annuel.

En application des conventions de financement signées par l’Etat, le FDL peut être chargé de la

mise en œuvre de projets et programmes bénéficiant de financements extérieurs. Il est en

particulier chargé de la mise en œuvre de certaines composantes du Programme d’Appui au

Développement des Communes dénommé ainsi PADC. Ces composantes font l’objet de

programmes distincts dans le budget de programme de l’établissement.

En tant qu’établissement public, l’EPA FDL est astreint à l’établissement d’un Plan de Travail

Annuel (PTA) et d’un budget annuel. Ces derniers qui sont soumis à l’approbation des autorités

de tutelle2.

1La loi organique n° 2004-007 du 26 Juillet 2004 sur les lois de finance ; décret n° 2005-003 portant règlement

général sur la comptabilité de l’exécution budgétaire des organismes publics. 2 Ministère chargé de la Décentralisation et Ministère chargé des finances.

Page 41: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

32

1.1Plan de Travail Annuel

Le Plan de Travail Annuel (PTA) présente la prévision des activités à réaliser par l’EPA FDL

pour son propre fonctionnement et pour la mise en œuvre du PADC, notamment les

composantes relevant de la compétence du FDL.

Il est établi sur la base de l’évaluation des besoins des services centraux et des antennes

régionales, en tenant compte des arbitrages budgétaires de l’Etat pour ce qui concerne la

subvention accordée à l’EPA FDL pour son fonctionnement et son investissement propre.

Le PTA est préparé par le Directeur des Affaires Administratives et Financières, sous l’autorité

du DG, sur la base des prévisions d’activités des directeurs et des responsables des antennes

régionales. Le PTA est subdivisé en prévisions trimestrielles, permettant l’engagement des

différentes activités en temps utile et se répartit comme suit :

Tableau N° 2 : Fiche de programmation et de suivi budgétaire

Source : Budget Initial 2017 (LFI) / Fonds de Développement Local.

Notons que le Programme 063 s’intitule sur l’administration et coordination du FDL avec un

total de 2 868499 000 Ariary et le Programme 134 sur le développement des CTD incluant les

(3) composantes avec un total de 32 696 637Ariary.

Au total, le budget du FDL de l’année 2017 est de 35 565 136 000Ariary.

1.2 Budget annuel

Le budget annuel constitue la première tranche annuelle du budget programme triennal,

reflétant une programmation glissante, d’année en année, pour une période de trois ans. Seul le

budget est soumis à approbation et a un caractère contraignant, les deux autres tranches

annuelles ayant un simple caractère prévisionnel.

T1 T2 T3 T4 TOTAL

Montant Montant Montant Montant

96,560,635 139,143,668 1,312,102,944 1,320,691,753 2,868,499,000

1,100,648,115 1,586,031,582 14,956,028,806 15,053,928,497 32,696,637,000

1,197,208,750 1,725,175,250 16,268,131,750 16,374,620,250 35,565,136,000

Programme 063

Programme 134

TOTAL

PROGRAMME

ETABLISSEMENT: EPA FDL

BUDGET: 14

MISSION 142 ADMINISTRATION DU TERRITOIRE ET DECENTRALISATION

FICHE DE PROGRAMMATION ET DE SUIVI BUDGETAIRE (CREDIT)

Page 42: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

33

Le budget annuel est la traduction financière du PTA. Il retrace les prévisions de recettes et de

dépenses de l’EPA FDL pour l’exercice débutant le 1er Janvier pour prendre fin au 31

Décembre.

Les recettes de l’EPA FDL sont principalement constituées des subventions de l’Etat, destinées,

d’une part à son propre fonctionnement et à ses investissements (Programme 1) ; d’autre part

au financement du PADC (Programme 2) qui inclut des financements extérieurs destinés au

PADC (dons de la Commission Européenne et de la Coopération Suisse ; prêt de l’IDA et

éventuellement par d’autres bailleurs).

Tableau N° 3 : Source de financement

Source : Budget Initial 2017/ FDL.

Tableau N° 4 : Catégorie de dépenses

Source : Budget Initial 2017/ FDL.

Au niveau de la catégorie de dépenses, les dépenses sur les investissements ont un montant

total de 32 869 970 000 Ariary et sur les fonctionnements de 2821 107 000 Ariary.

1.1.2 Fonctionnement du compte désigné

Les financements extérieurs sont exclusivement destinés à la mise en œuvre du PADC, à

l’exclusion du fonctionnement des services de l’EPA FDL. Ils peuvent, selon les termes des

COMPOSANTES RPI EXTERIEUR TOTAL %

COMPOSANTE 1: SUBVENTION D'INVESTISSEMENT AUX COMMUNES 450,000,000 30,527,750,000 30,977,750,000 86.79%

COMPOSANTE 2: RENFORCEMENT DES CAPACITES 234,567,000 1,484,320,000 1,718,887,000 4.82%

COMPOSANTE 3: GESTION ET MANAGEMENT 2,452,665,000 541,775,000 2,994,440,000 8.39%

TOTAL 3,137,232,000 32,553,845,000 35,691,077,000 100.00%

8.79% 91.21%

SOURCE DE FINANCEMENT

CATEGORIE DE DEPENSES COMPOSANTE 1 COMPOSANTE 2 COMPOSANTE 3 TOTAL %

INVESTISSEMENT 30,977,750,000 1,499,586,000 392,634,000 32,869,970,000 92.10%

FONCTIONNEMENT 219,301,000 2,601,806,000 2,821,107,000 7.90%

TOTAL 30,977,750,000 1,718,887,000 2,994,440,000 35,691,077,000

COMPOSANTES

Page 43: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

34

conventions de financement, être affectés au financement de certains investissements propres

de l’EPA FDL nécessaires à la mise en œuvre du PADC.

Les financements extérieurs sont constitués par des prêts de l’IDA, des dons de la Commission

Européenne, de la Coopération Suisse, de la Coopération Allemande, de l’Association française

de développement et des autres agences de coopération. Ces dons sont versés dans un fonds

fiduciaire géré par la Banque mondiale.

Le fonds fiduciaire est libellé en euros. Il est géré par la Banque mondiale selon ces procédures

bien spécifiques. Par ailleurs, les fonds extérieurs font l’objet de versements groupés, tant pour

l’avance initiale que pour les réapprovisionnements ultérieurs.

Les financements extérieurs et la contribution de l’Etat sont versés sur le compte désigné, qui

est un compte ouvert à la Banque Centrale de Madagascar au nom de l’EPA FDL. Ce compte

est tenu en Ariary. La prévision budgétaire destinée au PADC se présente comme suit :

Tableau N° 5 : Prévision détaillée des activités de chaque intervenant

Source : Plan de Travail Annuel (2017) / FDL.

Pour la composante 1, le montant total est de 30 977 750 000 Ariary dont l’objectif est

d’assurer la réalisation des projets des CTD en améliorant l’accès de la population aux

infrastructures et services de base.

Les financements extérieurs et la contribution de l’Etat servent à financer : 50 communes pour

2017 avec les RPI subventionnées par l’Etat, des projets d’infrastructures socio-économiques

RPI PDCID/KFW ARSF/AFD PAPSP/BM FNP PIC2/BM OIF ProDéCID/GIZ TOTAL

1 450,000,000 21,610,750,000 1,012,000,000 7,500,000,000 405,000,000 30,977,750,000

2 234,566,640 266,872,230 178,394,967 556,690,940 251,686,500 62,647,800 102,500,000 65,526,710 1,718,885,787

3 2,452,665,000 541,775,000 2,994,440,000

TOTAL 3,137,231,640 22,419,397,230 1,190,394,967 8,056,690,940 251,686,500 467,647,800 102,500,000 65,526,710 35,691,075,787

COMPOSANTESPREVISION BUDGETAIRE

PROGRAMME 113 DEVELOPPEMENT DES COLLECTIVITES DECENTRALISEES

Page 44: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

35

(environ 100 km pistes rurales et 14 établissements scolaires) en MOD et MOC en partenariat

avec le PDCID financé par la KfW, les 500 sous-projets communaux en partenariat avec le

Projet PAPSP financé par la Banque Mondiale (BM) dans les 22 Régions, la construction/

réhabilitation des infrastructures dans les Régions Itasy et Analamanga en partenariat avec le

Projet ARSF, les 250 sous-projets communaux éligibles au Fonds National de Péréquation

(FNP) dans les 22 Régions, et la construction/réhabilitation des infrastructures pour 45

communes en partenariat avec le PIC2/BM.

Pour la composante 2, le montant total est de 1 718 885787 Ariary dont l’objectif est

d’améliorer les compétences des responsables communaux. Ce budget est destiné à

accompagner les responsables communaux (Maires, Agents Techniques et Trésoriers

Communaux) au niveau des communes pour chaque projet (PAPSP/FNP/PDCID) dans la

formulation, la mise en œuvre et l’exploitation de leurs projets prioritaires ainsi que les

stratégies de maintenance et d’entretien des infrastructures ; d’ accompagner les communes

cibles en matière de fiscalité locale et MOC dans les Régions Itasy et Analamanga en

partenariat avec le Projet ARSF ; de renforcer les capacités des communes dont l'intervention

du projet PIC2 dans les Régions Diana, Anosy et Atsimo Andrefana en matière de MOC et en

processus BP.

Pour la composante 3, le montant total est de 2 994 440 000 Ariary dont l’objectif est d’assurer

l’efficacité de la gestion et le management du FDL afin de mettre en place un cadre de travail

efficace entre les CTD et FDL. Pour sa contribution, il est destiné à renforcer la capacité du

FDL afin de pouvoir assurer convenablement sa mission, conformément aux textes en vigueur

et aux différentes conventions signées avec les partenaires ; d’organiser des sessions

d’information sur les critères d'éligibilité au financement du FDL, du PAPSP et FNP pour les

Autorités Locales ; d’assurer le suivi des sous-projets communaux financés par FDL (RPI) et

les autres partenaires ; assurer la visibilité du FDL sur le plan national et international ; de

négocier de nouveaux programmes de partenariat avec les acteurs œuvrant dans le cadre de la

gouvernance locale et de collecter les données IGL des communes en partenariat avec les PTF

œuvrant dans le domaine de la gouvernance locale.

Section 2 : Fonctionnement de la procédure des dépenses publiques

Les dépenses de l’EPA FDL sont classées en deux catégories. Les dépenses propres c’est-à-dire

les dépenses de l’EPA pour son fonctionnement et son investissement, qui sont imputées sur le

Page 45: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

36

programme (1) et les dépenses de mise en œuvre du PADC, qui sont imputées sur le

programme (2) de son budget programme.

Toutes les dépenses sont exécutées selon les procédures imposées par la réglementation des

finances publiques. L’ordonnateur en est le Directeur Général (DG) de l’EPA FDL, qui peut

donner délégation au Directeur des Affaires Administratives et Financières (DAAF).

L’Agent Comptable, qui est indépendant de l’ordonnateur, exerce les contrôles de régularité

prévus par la réglementation en matière de comptabilité publique et procède au règlement des

dépenses.

Le règlement des dépenses propres est effectué à partir du compte de l’EPA FDL par le Trésor.

Tandis que le règlement des dépenses de mise en œuvre du PADC est effectué à partir du

compte de l’EPA FDL à la Banque centrale.

L’exécution des dépenses, quelle que soit leur nature, obéit à la procédure prévue par le Guide

d’exécution des dépenses publiques du Budget Général de l’Etat et de ses budgets annexes,

complété par la circulaire budgétaire de l`exercice.

2.1 Processus d’exécution des dépenses

Les opérations des trois premières phases (engagement, liquidation et ordonnancement), dites

administratives, sont effectuées par l’ordonnateur du FDL. Ainsi, la dernière phase (contrôle et

paiement) est effectuée par l’Agent Comptable.

2.1.1 Engagement

L’engagement est l’acte ou la démarche qui rend l’EPA/FDL débiteur, par exemple un accord

de financement accordant une subvention à une commune ou une commande adressée à un

commerçant ou à un prestataire, etc. Sous réserve des pouvoirs dévolus au Conseil

d’Administration, qui doit donner son autorisation préalable pour les acquisitions immobilières

et les locations de biens pris à loyer, l'ordonnateur de l’EPA/FDL et ses délégués ont seule

qualité pour procéder à l’engagement des dépenses de l’établissement. Selon sa nature et son

montant, la plupart des dépenses engagées sont soumises aux procédures préalables de

passation des marchés publics.

La Fiche d’engagement est émise par le service utilisateur des travaux, des fournitures ou des

prestations, ou par le DAAF lui-même pour une subvention à une commune. Un imprimé de

Fiche d’engagement est rempli à cette occasion.

Page 46: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

37

La demande est transmise au DAAF, qui s’assure de la disponibilité des crédits budgétaires et

établit une fiche d'engagement financier, Les éléments comportant de la fiche d’engagement est

présentée en annexe. L'engagement peut être soumis au visa préalable du Contrôleur Financier.

C’est le Directeur Général du Contrôle Financier qui décide de la nature et du montant seuil des

dépenses à soumettre au contrôle à priori. Sans cette décision, tous les engagements sont

soumis au contrôle à posteriori du contrôle financier, et sont dispensés de contrôle à priori.

2.1.2 Liquidation

La liquidation a pour objet de constater l'exactitude de la dépense, de s'assurer qu'elle est bien

exigible et d’en arrêter le montant. Les documents utilisés pour la liquidation des dépenses sont

les suivants : les pièces justificatives de la dépense dont la fiche d'engagement ; le bordereau

des pièces justificatives de la dépense, qui mentionne le montant total liquidé et qui est signé

par l’ordonnateur pour certifier le service fait ; le Registre de Comptabilité des Liquidations

(RCL)

La « certification du service fait », qui s’applique quelle que soit la nature de la dépense

(commande de biens, travaux ou services, rémunération des agents) est effectuée par le service

ayant émis la Fiche d’engagement de la dépense.

Les pièces justificatives de la dépense sont constituées par : le procès-verbal de réception des

prestations de services, des biens ou des travaux, établi par la commission de réception, les

factures, attachements avec décompte provisoire, etc.

2.1.3 L’ordonnancement

L'ordonnancement ou mandatement est l'ordre donné par l'ordonnateur au comptable public de

payer une dépense conformément aux résultats de la liquidation. Les documents utilisés pour

l’ordonnancement sont : le bordereau des pièces ; les pièces justificatives de la dépense :

facture originale du fournisseur ; s'il y a lieu : bon de commande original ou décision, rapport,

convention, état de salaire, mémoires, procès-verbal de réception, etc. ; le projet de mandat

(PM) en 2 exemplaires, accompagnés d'un avis de crédit en 2 exemplaires pour les règlements

par virement bancaire ou postal, ou d'un bon de caisse en un exemplaire pour les règlements en

espèces et le Registre de Comptabilité des Ordonnancements (RCO).

Page 47: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

38

2.2Le contrôle et le paiement

Ces deux étapes relèvent de l’Agent Comptable. A la réception du mandatement du DAAF,

l’Agent Comptable procède aux opérations suivantes : contrôle du mandat et des pièces, la

prise en charge des dépenses et l’enregistrement des mandats admis en dépenses.

Pour le contrôle du mandat et des pièces, l’AC effectue de manière systématique la

règlementation de la dépense. Le contrôle a pour objet de vérifier la régularité de la procédure

suivie pour effectuer la dépense, ainsi que l’habilitation juridique des personnes qui l’ont

ordonné.

Il porte sur : la qualité de l’ordonnateur ou de son délégué3, l’application des lois et règlements

concernant la dépense considérée, la validité de la créance, le cas échéant, la disponibilité des

fonds ou valeurs4, la disponibilité des crédits, l’imputation de la dépense et la validité de la

quittance.

Toutes les dépenses doivent être liquidées et ordonnancées au cours de l'exercice auquel elles

se rattachent. Toutefois, au début de chaque exercice, l'ordonnateur dispose d'un délai de vingt

jours pour émettre, au titre de l'exercice précédent, les ordres de dépenses correspondant aux

services faits au cours de cet exercice.

Tout mandat de paiement doit être appuyé des pièces justificatives exigées pour le paiement des

dépenses de l’Etat. Toutefois, l'ordonnateur peut, pour certaines opérations non prévues par la

nomenclature générale, établir une nomenclature particulière soumise à l'approbation des

Ministres charges des Finances et du Budget après avis du Contrôle Financier.

3Par qui a été ordonnée la dépense et qui a signé la fiche d’engagement, le procès-verbal de réception des

prestations de services, des biens ou des travaux, le bordereau des pièces justificatives de la dépense, le mandat

adressé à l’Agent Comptable la disponibilité de la trésorerie pour effectuer le paiement 4 La disponibilité de la trésorerie pour effectuer le paiement

Page 48: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

39

Le paiement est effectué selon les modalités suivantes :

Pour les dépenses imputées sur le compte de l’EPA FDL au Trésor :

• En espèces, à la caisse de l’EPA FDL pour les dépenses au profit des personnes

physiques dont le montant est inférieur à deux millions d’Ariary sur autorisation de

l’ordonnateur ;

• Par chèque du Trésor ;

• Par virement dans les autres cas ; l’ordre de virement est adressé au Receveur Général

d’Antananarivo.

Pour les dépenses imputées sur le compte de l’EPA FDL à la Banque Centrale : par virement

ou en espèces (notamment dans le cas des per diem).

Ainsi s’achève ce quatrième chapitre qui s’est porté sur la gestion financière de

l’établissement et le fonctionnement de la procédure des dépenses publiques. En effet, ce

chapitre nous a permis de dégager des analyses et des diagnostics qui seront traités dans le

chapitre suivant. Généralement, ils vont se référer sur les avantages et les inconvénients du

Fonds de développement Local.

Page 49: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

40

CHAPITRE V : ANALYSE ET DIAGNOSTIC DU

SYSTEME ENVIRONNEMENTAL

L’objet de ce chapitre est de mettre en évidence les avantages et les inconvénients de

l’établissement. Il s’agit en effet de ressortir les points forts et les opportunités auxquels

l’établissement s’entoure, voire de même les menaces et inconvénients dont il se situe. Cela

nous permettra de dégager une analyse sur le système de contrôle interne y afférent.

Section 1 : Avantages de la gestion de l’établissement

Au cours de notre analyse, les avantages du FDL reposent généralement sur sa notoriété. Ses

ressources financières jouent un rôle primordial pour la réalisation de ses programmes et

activités. Dans cette section, nous développerons ses avantages compte tenu de son

environnement externe et interne.

1.1 L’octroi des subventions

A partir des pouvoirs et responsabilités donnés à l’établissement, FDL est doté de la

personnalité morale et de l’autonomie financière. Compte tenu de ses attributions, FDL détient

grande notoriété envers ses partenaires.

Cela est marqué depuis l’an 2009 dont le lancement officiel des activités avec le financement

propre de l’Etat et de la coopération Suisse. Puis, il a obtenu plusieurs financements dans le

cadre de la mise en œuvre du développement des CTD.

Le schéma suivant réparti les subventions d’investissement acquises pour FDL marquant de

l’année 2015 à 2017 :

Page 50: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

41

Tableau N° 6 : Tableau de flux de trésorerie

Source : Variation de trésorerie (2015 - 2017) / Fonds de Développement Local.

Remarquons dans le tableau des flux de trésorerie que le niveau de la variation de trésorerie est

excédentaire. L’augmentation découle des recettes de fonctionnement liées à l’activité et aux

subventions d’investissement liées aux opérations de financement.

L’encaissement de l’exercice 2017 a marqué un grand écart au niveau des subventions

d’investissement par rapport à l’exercice 2015 et 2016. Cela est dû à des subventions venant de

l’Etat pour un montant de 5 074 805 855 Ariary et des subventions reçues des organismes

TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE EXERCICE 2015 EXERCICE 2016 EXERCICE 2017

ENCAISSEMENTS

Autres recettes de fonctionnement 332,000,000 909,112,372 1,619,288,988

Autres encaissements 11,685,040 49,778,030 125,056,600

Total encaissements 343,685,040 958,890,402 1,744,345,588

DECAISSEMENTS

Dépenses de personnel 518,617,813 551,467,406 704,096,810

Achats et prestations externes payés 268,258,724 62,864,042 1,792,293,688 -

Autres dépenses de fonctionnement 107,034,860 107,751,480 134,903,060

Dépenses d'interventions 185,677,028 510,397,200 3,438,291,240

Autres décaissements 103,566,692 54,545,874

Total décaissements 1,079,588,425 1,336,046,820 2,539,543,296

TOTAL LIES A L'ACTIVITE (I) 735,903,385 - 377,156,418 - 795,197,708 -

ENCAISSEMENTS

Cession d'immobilisations financières 40,611,416 31,137,621

Total encaissements 40,611,416 31,137,621

DECAISSEMENTS

Acquisition d'immobilisations corporelles et incorporelles 479,021,899 613,059,110 435,090,529

Total décaissements 479,021,899 613,059,110 435,090,529

TOTAL LIES AUX OPERATIONS D'INVESTISSEMENTS (II) 438,410,483 - 613,059,110 - 403,952,908 -

Report à nouveau

Subvention d'investissements 519,895,699 1,337,491,994 7,515,058,313

TOTAL LIES AUX OPERATIONS DE FINANCEMENT (III) 519,895,699 1,337,491,994 7,515,058,313

VARIATION DE TRESORERIE (IV = I+II+III) 654,418,169 - 347,276,466 6,315,907,697

FLUX DE TRESORERIE LIES AUX OPERATIONS D'INVESTISSEMENTS (I)

FLUX DE TRESORERIE LIES A L'ACTIVITE

FLUX DE TRESORERIE LIES AUX OPERATIONS DE FINANCEMENT (II)

Page 51: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

42

nationaux/internationaux de 2 440 252 458 Ariary. Cet encaissement a permis à

l’établissement d’augmenter ses ressources financières pour un total de 7 515 058 313 Ariary.

En ce qui concerne l’exercice 2018, le budget rectificatif est arrêté à la somme de

52 282 843 350 Ariary pour son programme d’activités. Près de 94,23% de ce budget sera

affecté aux activités d’investissement comprenant globalement les transferts de subventions aux

CTD et la mise en œuvre du programme de renforcement de capacités, et 5,77% aux

programmes de fonctionnement y compris les frais d’opérationnalisation des structures

régionales.

Près de 42,43% du budget sera pris en charge par le Projet PDCID financé par la KfW. Ce

financement est destiné à appuyer les activités de construction/réhabilitation de 100 km de

pistes rurales et de 14 établissements scolaires en MOD ; construction/réhabilitation de 18

établissements scolaires et/ou 10 km de pistes rurales en MOC et MOIC ; renforcement de

capacités des 16 communes et 2 intercommunalités cibles.

Près de 40,73% du budget sera financé par le Projet PAPSP financé par la Banque Mondiale

dont 22 Milliards d’Ariary affectés aux transferts de subvention d‘investissement pour les 1400

communes bénéficiaires de 2017 et 2018. Et près de 15,73% de ce budget sera financé par

l’Etat Malgache dont la majorité est prise en charge par le Fonds National de Péréquation.

1.2 Organisation de contrôle dans l’exécution des dépenses publiques

Pour le principe d’organisation, les structures d’une entreprise doivent être établies sous la

responsabilité du dirigeant d’entreprise qui fixe les objectifs, définit les responsabilités des

hommes et choisit les moyens à mettre en œuvre.

La structure de l’entreprise doit être conçue, étudiée et réalisée en vue des objectifs de

l’entreprise et des moyens soumis à la disposition de l’entreprise.

Pour assurer un bon système de contrôle interne, on doit mettre en place : une séparation des

tâches qui permet de bien distinguer les tâches d’enregistrement, les tâches opérationnelles et

les tâches de conservation ; une description des fonctions devant permettre d’identifier les

origines des informations produites, et leurs destinataires ; un système de contrôle interne

comptable permettant de s’assurer que les opérations sont effectuées conformément aux

instructions générales et spécifiques, et qu’elles sont comptabilisées de manière à produire une

information financière conforme aux principes comptables généralement admis.

Page 52: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

43

1.2.1 Le principe de séparation des fonctions

Les principes fondamentaux de la gestion financière sur lesquels repose généralement sur la

séparation de l’ordonnateur et du comptable. Comme tout organisme public, la phase

d’exécution des dépenses publiques se divise en deux : la phase administrative et la phase

comptable. La phase administrative concerne la comptabilité budgétaire, elle englobe

l’engagement, la liquidation et le mandatement et au niveau de la phase comptable, elle

concerne le paiement de charges constatées par l’établissement.

Pour assurer la bonne gestion au sein des organismes publics, on a adapté le principe de

séparation des fonctions, entre l’exécutant du budget et l’agent payeur qui contrôle l’exécution

des dépenses.

Dans notre cas, les fonctions d’ordonnateur et celles de comptable sont incompatibles.

L’ordonnateur assume la direction administrative et financière de l’établissement, il prescrit

l’exécution des recettes et des dépenses. Quant à l’agent comptable, il est chargé de la prise en

charge et du recouvrement des ordres de recette émis par l’ordonnateur ; du contrôle et du

paiement des dépenses ; de la garde et de la conservation des fonds et valeurs ; du maniement

des fonds et des mouvements de comptes de disponibilités ; de la conservation des pièces

justificatives des opérations et des documents de comptabilité ; de la tenue de la comptabilité

du poste comptable qu’il dirige.

La loi de 2004 prévoit la possibilité de mettre en cause la responsabilité : de l’ordonnateur

devant le Conseil de Discipline Budgétaire et Financière et du comptable, qui est soumis à un

régime de responsabilité pécuniaire et personnelle, devant la chambre des comptes.

En se référant au règlement général d’exécution des dépenses, toutes les dépenses publiques ne

peuvent être engagés, liquidés ou ordonnancés que seulement après l’approbation de

l’Ordonnateur. Sans son approbation par son signature, l’engagement est nul et non avenu.

L’agent comptable conserve son autonomie fonctionnelle du fait de son statut de comptable

public. Il est chargé sous sa responsabilité propre, de l’exécution des recettes et des dépenses au

moyen de fonds ou de valeurs ou par virement d’écriture et du maniement des titres et valeurs

de l’établissement. Il justifie seul auprès de l'autorité en tenant lieu de l'ensemble des opérations

et assiste avec voix consultative, aux réunions du conseil d'administration.

Page 53: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

44

1.2.2 Fonction d’enregistrement

A. L’enregistrement au niveau de la phase

administrative

Tout mouvement budgétaire que ce soit au niveau de l’engagement, de la liquidation ou du

mandatement doivent être enregistrés quotidiennement au niveau de la Division Comptabilité

(AC). C’est comme le principe d’emboîtement auxquelles les informations enregistrées au

niveau de la Division Comptabilité doivent être rapportées au niveau du Service Financier et

Comptable (SFC) pour faciliter la suivi périodique de la situation de crédit et de pouvoir rendre

compte à la Direction des Affaires Administratives et Financières pour faciliter son

enregistrement dans le Registre de la Comptabilité d’Engagement pour les dépenses engagées,

dans le Registre de la Comptabilité de Liquidation pour les dépenses liquidées et dans le

Registre de la Comptabilité d’Ordonnancement pour les dépenses mandatées.

Tout enregistrement doit être appuyé par des pièces justificatives. Pour l’enregistrement des

dépenses engagées, la demande est transmise à la Direction des Affaires Administratives et

Financières, qui assure de la disponibilité des crédits budgétaires et établit une fiche

d'engagement financier. A cet effet, tous les engagements sont enregistrés sur le RCE par la

Direction des Affaires Administratives et Financières, au jour le jour et par ligne budgétaire.

Pour l’enregistrement des dépenses liquidées auquel on doit constater l’exactitude et

l’éligibilité de la dépense, les documents utilisés sont les suivants : les pièces justificatives de la

dépense dont la fiche d'engagement ; le bordereau des pièces justificatives de la dépense, qui

mentionne le montant total liquidé et qui est signé par l’ordonnateur pour certifier le service fait

; le Registre de Comptabilité des Liquidations (RCL)

La « certification du service fait », qui s’applique quelle que soit na nature de la dépense

(commande de biens, travaux ou services, rémunération des agents) est effectuée par le service

ayant émis la Fiche d’engagement de la dépense.

Les pièces justificatives de la dépense sont constituées par : le procès-verbal de réception des

prestations de services, des biens ou des travaux, établi par la commission de réception, les

factures, attachements avec décompte provisoire, etc.

A la réception des pièces justificatives, la Direction des Affaires Administratives et Financières

procède aux opérations suivantes : vérification des pièces justificatives ; établissement du projet

Page 54: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

45

de mandat de régularisation ; liquidation ; enregistrement sur le registre de comptabilité des

liquidations.

Avant d’entamer à la phase de paiement, le Service Financier et Comptable doit établir les

documents administratifs nécessaires pour l’enregistrement des dépenses ordonnancées. Ces

documents administratifs sont composés : de deux (2) bordereaux des pièces ; les pièces

justificatives de la dépenses5 (facture originale du fournisseur ; s'il y a lieu : bon de commande

original ou décision, rapport, convention, état de salaire, mémoires, procès-verbal de réception)

; le projet de mandat en 2 exemplaires, accompagnés d'un avis de crédit en 2 exemplaires pour

les règlements par virement bancaire ou postal, ou d'un bon de caisse en un exemplaire pour les

règlements en espèces ; le Registre de Comptabilité des Ordonnancements (RCO).

Ce principe d’emboîtement permet de faire le suivi en permanence de la situation de crédit afin

de passer dans la phase de comptabilité.

B. L’enregistrement au niveau de la phase

comptabilité

A la réception du mandatement de la Direction des Affaires Administratives et Financières,

l’Agent Comptable procède aux opérations suivantes : contrôle du mandat et des pièces, la

prise en charge des dépenses et l’enregistrement des mandats admis en dépenses.

Après la réception du bordereau d’envoi avec les dossiers administratifs et les pièces

comptables évoquées ci-dessus par le Service financier et Comptable de la DAAF, l’AC passe

au contrôle de la régularité et de conformité des dossiers des dépenses.

Le plan comptable utilisé pour enregistrer les dépenses au niveau de l’EPA FDL est le Plan

Comptable des Opérations Publiques 2006 (PCOP 2006). Toutes les pièces justificatives

passées à l’Agent Comptable doivent être des pièces originales. Dans cette phase, l’Agent

Comptable enregistre les données comptables sous/dans le logiciel EPN (Etablissement Public

National) via le système informatisé du Trésor Public après la vérification arithmétique des

dossiers et du vérification de la nomenclature comptable.

1.3 Le dynamisme dans le circuit d’information

5Décret n° 2005-089 du 15 février 2005 fixant la nomenclature des pièces justificatives des dépenses publiques

Page 55: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

46

La qualité de l’information dépend plus particulièrement des personnes qui la traitent. En effet,

cette dernière permet au personnel de recueillir et échanger les informations nécessaires à la

conduite, à la gestion et au contrôle des opérations.

Dans notre cas, le dispositif de contrôle, qui est défini comme étant les mesures prises par les

dirigeants pour assurer la qualité du système de contrôle interne, permet de favoriser ce

dynamisme, vue l’adaptation de la décentralisation au niveau du traitement des informations.

La politique de décentralisation favorise le développement de l’autocontrôle au niveau de

l’entreprise afin de réduire les erreurs et les omissions. D’après le principe d’intégration, il y a

autocontrôle lorsque le processus signale toutes les erreurs ou anomalies. Sa pratique se

manifeste par : des recoupements des informations permettant d’assurer la fiabilité du suivi

d’une information aux moyens des renseignements émanant des sources différentes ou

d’éléments identiques traités par des voies différentes.

1.4 Les recoupements des informations

Dans la phase administrative, la plupart du traitement des dossiers administratifs du FDL est

centralisé et traité par le Service Financier et Comptable composé d’un Assistant Financier qui

est sous la responsabilité du Chef de Service Financier et Comptable. Il révise toutes les pièces

justificatives moyennant l’acte d’engagement que ce soit une demande d’avance de fonds, une

régularisation, un mandatement, etc. De ce fait, il établit la fiche du bordereau des pièces, de

l’avis de crédit et du mandat de paiement. Par suite de ses tâches, il envoie les documents qui

illustrent les mandatements, les avis de crédit, et les bordereaux de pièces auprès du Directeur

Administratif et Financier pour visa et signature. Ces documents cités précédemment seront

envoyés à la division comptable (AC) pour comptabilisation et paiement.

En outre, dans la phase comptable, lorsque les Assistants comptables au niveau de la Division

Comptable traitent les dossiers administratifs, ils doivent d’abord effectuer un contrôle

arithmétique afin d’assurer la concordance entre le montant moyennant l’acte d’engagement

avec l’ensemble des montants dans toutes les pièces justificatives de la dépense mis à ses

dispositions.

Dans le cas où le montant de l’ensemble des pièces justificatives dépasse ceux de la demande

d’engagement de dépenses, il doit rendre compte à son supérieur hiérarchique. Ce dernier qui

est l’Agent Comptable doit faire un compte rendu auprès de la DAAF ou le Service Financier et

Comptable.

Page 56: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

47

L’agent comptable peut décider sur le rejet ou non du paiement des dépenses liquidées. S’il y a

rejet des dossiers, la Division Comptable renvoie les dossiers administratifs émanant une note

de rejet au niveau de la DAAF ou autre Direction inclut à ce rejet. Ces dernières devront en

faire des retraitements sur les dossiers administratifs rejetés pour être de nouveau lancé à la

Division Comptable.

Par suite de retraitement sur le rejet, les dossiers administratifs au niveau de la DAAF sont

renvoyés aux Assistants Comptables pour que ces derniers révisent les dossiers administratifs

avant de l’envoyer à l’Agent Comptable pour paiement.

Par cette occurrence, les Assistants Comptables sous la direction de l’Agent Comptable

effectuent le contrôle de l’exactitude, de la régularité des informations dans les pièces

justificatives émanant l’acte d’engagement. Avant de passer à la comptabilisation, il doit

vérifier le type de mandatement que ce soit un mandatement de régularisation ou un

mandatement de paiement ou un mandatement de remboursement. Car pour un mandatement

de régularisation, on passe seulement à la régularisation des dépenses.

Ces recoupements d’informations sont illustrés suivant cette grille d’analyse des tâches.

Tableau N° 7 : Grille d’analyse des tâches à l’exécution des dépenses publiques

Source : Investigation personnelle

Dans ce tableau, nous pouvons sortir les personnes concernées et les fonctions appropriées de

chaque intervenant, au niveau du cycle achat.

Personnes concernées

Fonction

Expression de la demande X

Approbation de la demande X X X

Lancement de l’appel d’offre X

Choix du fournisseur X

Traitement des dossiers

administratifsX

Réception des marchandises X X

Rapprochement offres et

livraisonsX X X

Paiement X

RAG LOGDPS /

DRCAC

Service

qui

exprime le

DG PRMP DAAF RFC

Page 57: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

48

Premièrement, un service élabore une demande en fonction de ses besoins, cette demande sera

envoyée à la Direction du service concerné pour visa et signature, et de même approuvée par le

Directeur Général.

A la réception de la requête de la demande, la DAAF doit vérifier l’éligibilité de la demande si

elle est inscrite dans le PTA, voir même la disponibilité budgétaire.

Une fois que la demande est jugée favorable, la demande sera envoyée au SPM (Service de la

Passation de Marché). La PRMP prépare la modalité de passation de marché pour l’acquisition

et le choix du fournisseur.

Une fois que le fournisseur est sélectionné, le traitement des dossiers administratifs sera traité

par le RFC (Responsable Financier et Comptable) dont l’envoi d’un bon de commande ou d’un

contrat.

A la réception des marchandises, le RAG et le LOG y compris la PRMP assurent ensemble le

rapprochement des offres et livraisons.

Après, le paiement est assuré et effectué par l’agent Comptable.

1.5 Evaluation des procédures administratives et opérationnelles

Le contrôle interne recouvre toutes les opérations d’une entité. Ces opérations sont présentées

sous forme de cycle. Pour les recettes on parle du cycle vente, et pour les dépenses on parle du

cycle paie, du cycle de production, et du cycle achat.

Dans notre domaine d’investigation, nous avons délimité notre étude au niveau du cycle achat

présenté ci-dessous.

1.5.1 Déclenchement et exécution de l’achat

Les immobilisations constituent l’outil nécessaire à l’activité d’une structure, lui permettant de

réaliser les objectifs qui lui sont assignés. Elles sont constituées des équipements, matériels,

mobiliers de bureaux, matériels informatiques, matériels de transports acquis et utilisés dans le

cadre de l’exécution de ses activités dont la durée de vie est supérieure à un an.

La gestion des immobilisations doit permettre d’assurer un meilleur suivi des activités de

l’EPA FDL ; d’assurer un suivi, contrôle et protection rationnelle de l’utilisation des biens et

équipements. Le contrôle interne sur les immobilisations vise à s’assurer que : les biens existe

Page 58: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

49

physiquement et appartiennent à l’EPA FDL ; les patrimoines sont portés dans les comptes

pour leur coût ; les éléments du patrimoine sont correctement identifiés, protégés et entretenus.

Ces objectifs sont atteints par l’existence d’un Registre des immobilisations régulièrement

rapprochées au compte général ; l’autorisation par une personne désignée des achats des biens,

équipements et matériels ; la mise en place d’une procédure permettant l’identification et la

codification des biens ; l’inventaire périodique des biens.

Les immobilisations sont gérées par un Système d’Information. La gestion des immobilisations

constitue un des modules du système. Le suivi de ces immobilisations est assuré par l’agence

comptable tout en respectant outres les procédures décrites ci-après, les règles concernant la

comptabilité matière.

A. Acquisition et réception

Les acquisitions d’immobilisation doivent être enregistrées dans un registre d’immobilisation

pour pouvoir l’identifier et la suivre facilement. Il est à noter que seuls les matériels décrits

dans le Programme de Travail Annuel peuvent être acquis.

La procédure d’acquisition proprement dite rejoint celle des achats notamment sur le choix de

la méthode de passation de marchés (procédures d’engagement des dépenses/Passation des

Marchés) et sera présentée comme suit :

Tableau N° 8 : Les étapes de procédures d’acquisition

Page 59: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

50

Source : Fonds de Développement Local.

B. Enregistrement des entrées

Toutes les procédures en amont sont traitées dans le paragraphe engagement de

dépenses/passation de marche (déclenchement, traitement de la commande et réception de la

commande).

Le PRMP et le SAG avec la Commission de réception sont chargés de la réception des

matériels assistés des techniciens concernés. Un procès-verbal de réception sera dressé et signé

avec le Fournisseur à cet effet.

C. Saisie comptable des immobilisations

L’acquisition de l’immobilisation est enregistrée en comptabilité dans le module de

comptabilité générale à la date de livraison ou à la date de facturation dans le module

comptabilité générale du système d’information.

Tableau N° 9 : Saisie comptable des immobilisations

RESPONSABLES INTERVENANTS DOCUMENTS

2Réception de la requête des immobilisations en

provenance des départementsDAAF DAAF Liste besoins

3 Vérification et envoi de la requête au PRMP DAAF DAAF Liste besoins

Contrôle de l’engagement : PTA

· vérification de l’éligibilité Budget

· vérification de la disponibilité budgétaire. Disponibilité

Existence dans le PTA, (liste des acquisitions

approuvées par le CA) vérification de la faisabilité

des investissements.

5Préparation modalité de passation de marchés pour

l’acquisition.DAAF SPM

Dossier de passation des

marchés (DAO)

Contrat

Bon de commande

Liste besoins

4 DAAF DAAF

TACHES

6Envoi contrat ou bon de commande au titulaire ou

fournisseur retenu.DAAF SPM

Département

demandeur1

Envoi requête d’acquisition des immobilisations

signée par le Directeur du département concerné et

approuvée par le Directeur Général.

Demandeur

Page 60: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

51

Source : Fonds de Développement Local.

D. Entrée en immobilisations

Les opérations d’entrée en immobilisation seront traitées dans le module gestion des

immobilisations du système d’information. Le processus consiste à saisir les informations sur la

facture ; saisir et repartir individuellement les immobilisations inscrites dans la facture ;

attribuer individuellement un code pour chaque immobilisation ; saisir les affectations définies

dans la fiche individuelle d’immobilisation.

E. Codification et marquage

La codification des immobilisations est effectuée systématiquement à chaque nouvelle

acquisition par le SAG et l’Agence Comptable.

Le système de codification sera à détailler lors de la mise en place du système d’information.

Après acquisition, toute immobilisation doit être codifiée. Le code attribué à l’immobilisation

est inscrit sur une étiquette et collée sur l’immobilisation ou directement inscrite sur celle-ci à

l’encre indélébile.

F. Répartition et détention

Chaque immobilisation doit avoir un détenteur individualisé. Le détenteur de chaque

immobilisation est le premier responsable de la bonne tenue de cette immobilisation.

La répartition des immobilisations incombe au SAG sur la base de la requête initiale effectuée

par l’entité demandeur.

RESPONSABLES INTERVENANTS DOCUMENTS

Facture

Bon de commande

Bon de livraison

PV de réception

Rapprochement des Bon de

commande/Marché/Bon de livraison/PV de

réception entre eux pour s’assurer de la cohérence

des informations.

Vérification arithmétique de la facture.

Matérialisation de la vérification par l’apposition

d’un paraphe sur la facture.

Facture

Bon de commande

Bon de livraison

PV de réception

Marché ou contrat

Facture / Bon de

commande / Bon de

livraison / PV de

réception

1 DAAF SFC

2 DAAF SFC

TACHES

3

Enregistrement comptable de l’immobilisation au

vu de la facture selon le plan comptable et les

codifications analytiques et budgétaires.

DAAF SFC

Réception des pièces comptable : factures,

marchés, bon de commande, bon de livraison ou

autres informations donnant la liste détaillée des

matériels achetés

Page 61: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

52

L’affectation initiale, le changement d’affectation ou l’affectation d’une immobilisation

nouvellement acquise font l’objet d’une inscription dans une double fiche « Fiche d’affectation

», signée par le SAG, le Comptable du SFC et le demandeur en deux exemplaires : l’un pour

archivage dans le classeur « gestion des immobilisations » au niveau de la comptabilité et

l’autre pour le demandeur.

Une fiche de détention sera établie par détenteur, elle sert à retracer les affectations successives

de chaque immobilisation et d’identifier clairement le détenteur d’une immobilisation à un

moment donné pour la détermination de la détention de l’immobilisation.

La fiche détention est mise à jour uniquement sur la base de fiche d’affectation. Elle sera mise à

jour à chaque nouvelle affectation.

Mais vu que le contrôle interne est un système, tout changement et action de modification mise

en œuvre influence l’ensemble du système. Si le système présente une défaillance alors le

problème au niveau d’un élément du système engendrera l’ensemble de l’organisation et

l’expose à un risque. De même pour le contrôle interne, une défaillance à l’un de ses éléments

engendrera un impact dans tout l’ensemble du système de contrôle mise en place.

Dû à cette raison, nous avons essayé de détecter les dysfonctionnements et leurs causes dans le

but d’apporter un remède au niveau de la troisième partie du mémoire.

Section 2 : Inconvénients du système de l’établissement

D’après la définition du système, il est un tout composé de plusieurs éléments en interaction

que l’on doit mettre un ordre pour assurer un système organisé. Pour que le système soit dans

l’ordre, les dirigeants doivent mettre une organisation en fonction de son type d’activité, des

individus qui le composent, de son environnement, de la technologie qu’il emploie, de sa

culture et de ses stratégies, en instaurant une structure et des procédures propices à l’efficience

du système. Ce qui implique que le travail doit être correctement effectué, et que les objectifs

fixés sont réalisés par la mise en œuvre d’un bon système de contrôle interne.

2.0 Taux de ressources à un niveau inférieur pour la composante (3)

Dans notre cas, nous avons détecté une défaillance sur le niveau des ressources allouées à la

composante (3) dont l’objectif est d’assurer l’efficacité de la gestion et le management du FDL.

Plusieurs activités s’articulent autour de cet objectif. Pour la première activité, elle concerne le

renforcement des capacités du FDL. Vu qu’on parle de renforcement des capacités, le FDL doit

Page 62: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

53

assurer une remise à niveau de son équipe opérationnelle en planifiant un renforcement de

capacités de son personnel selon leurs besoins respectifs. Il en est de même de former le

personnel sur l’application des différentes procédures selon les termes de la convention de

financement de chaque type de projet.

La deuxième activité concerne l’organisation des sessions d’information sur les critères

d’éligibilité au financement du FDL pour les autorités locales en organisant des campagnes de

communication pour faire connaitre aux bénéficiaires les différents critères d’éligibilité afin de

bénéficier des subventions du FDL.

Le troisième concerne le suivi des sous-projets communaux financés par FDL et d’autres

partenaires. Vis-à-vis de la sécurisation des RPI transférées aux communes, FDL est tenu

d’assurer le suivi de la gestion d’utilisation des fonds et de la mise en œuvre des projets

financés. A la suite, il s’agit d’assurer la visibilité du FDL et de la négociation des nouveaux

programmes de partenariat en matière de gouvernance locale et la collecte des données IGL des

communes.

En effet, d’après ces activités, la composante (3) joue un rôle primordial pour l’atteinte des

objectifs fixés par chaque convention de financements. A partir de l’analyse évoquée sur le

tableau de source de financement, les ressources allouées à cette composante ne représentent

que 8,39 % de la totalité du programme d’activités, alors que l’Etat doit contribuer plus

d’accompagnement et de suivi sur la réalisation des projets des CTD afin d’augmenter le taux

des IGL (Indicateurs de Gouvernance Locale).

Par ailleurs, FDL doit toujours effectuer un prélèvement sur son fonds de roulement pour ses

dépenses de fonctionnement vu à l’insuffisance des subventions qui lui sont allouées par l’Etat.

Les divers partenariats que l’établissement a pu conclure portent principalement sur des

activités d’investissement. Rares sont les contrats permettant de bénéficier des frais de gestion

et encore avec un pourcentage qui n’arrive pas à couvrir les dépenses de fonctionnement

nécessaire. Dans notre cas, nous pouvons déduire cette circonstance au niveau de la prévision

budgétaire (Tableau N° 4), le PDCID/KfW est le seul partenariat qui apporte des frais de

gestion pour l’apport de ses projets dont 541 775 000 Ariary.

Par ailleurs, nous avons détecté une défaillance au niveau de la procédure entraînant une

difficulté pour la mise en œuvre du système de contrôle interne.

Page 63: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

54

2.1 Défaillance au niveau de l’organisation interne

Quel que soit la spécificité de la structure d’une entreprise, la mission d’audit reste toujours sur

l’évaluation des processus de management des risques, de contrôle interne, de gestion et de

gouvernance de l’entreprise public ou entreprise privée. Faute de la nomination, des difficultés,

au niveau de la gestion du personnel, apparaissent. En effet, certains agents ne se sentent pas

responsables au cours de la réalisation de ses tâches.

2.1.1 Système de contrôles hiérarchiques

La hiérarchie est créée pour donner des responsabilités à un groupe d’opérateurs techniques

et/ou administratifs, formant ainsi un groupe de base. On confie par la suite à un cadre la

responsabilité d’un ensemble de groupes pour former une unité de niveau plus élevé, et ainsi de

suite jusqu’à la formation de l’organisation dans son ensemble sous la direction d’un seul cadre

du sommet stratégique, le Directeur Général.

Dans cette ligne hiérarchique, chaque cadre accomplit un certain nombre de tâches liées à de

supervisions directes. En effet, la direction actuelle de l’établissement ne dispose pas de

système de supervision de performance des activités des salariés. Cette absence de supervision

est due probablement à l’insuffisance de communication entre les dirigeants et les responsables

opérationnels.

Dépourvu d’un système de contrôle de performance, la direction serait incapable de détecter les

problèmes majeurs, par exemple l’étouffement d’équipe du SFC (Service Finances et

Comptable), avant qu’il ne soit trop tard. Le manque de communication et d’échange d’idée

entre les dirigeants et le personnel constitue certainement un problème d’organisation de

l’établissement. Les questions subjectives jugées inopportunes par la direction mais considérées

comme essentielles par les exécutants ne sont jamais abordées et ne sont pris en compte, alors

qu’elles peuvent avoir des répercussions néfastes sur les résultats obtenus. On peut dire ainsi

que le sommet stratégique est joint au centre opérationnel par la ligne hiérarchique.

2.1.2 Besoins en ressources humaines

Pour affiner la structure de l’organisation, il faut d’abord savoir comment elle fonctionne. Dans

cette section, nous allons parler des incohérences de la structure organisationnelle de

l’entreprise.

Si on fait un aperçu sur l’organigramme du FDL qui comporte 4 directions à son actif et 43

personnels, on remarque que toutes les activités financières et comptabilités du groupe sont

Page 64: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

55

centralisées au sein du Service Finances et Comptabilité (SFC). Les activités d’achat effectuées

pour les 4 directions sont aussi rattachées à la division achat (du PRMP), assurées par deux

personnes seulement.

Il est alors normal et fort probable que ces services soient toujours débordés et n’arrivent pas

parfois à suivre les changements survenus sur terrain. Par ailleurs, certains postes qui devront

être attribués à deux ou même à trois personnes sont parfois attribués à une seule personne, ce

qui implique la lourdeur du travail et entraine le ralentissement d’exécution de certaines

activités ou certaines opérations.

Tout cela entraîne des retardements sur l’accomplissement de différentes tâches qui ont causé

beaucoup de méfaits pour l’établissement. D’autant plus que les procédures administratives

adoptées au niveau des établissements publics sont très complexes et lourdes à traiter montrent

également la lenteur des traitements des dossiers.

Prenons dans un cas concret les traitements financiers des dossiers de sous-projet dans le cadre

du transfert aux 1000 communes éligibles PAPSP. Le traitement de chaque commune doit être

traité sur le SIIGFP et nécessite une durée assez longue dont le détail est présenté comme suit :

Tableau N° 10 : Traitements financiers des dossiers de sous-projet

Description Durée de traitement

Inscription de l'ordonnateur du FDL sur SIIGFP 24h

Saisie engagements sur SIIGFP 24h

Liquidation 24h

Récupération des données sur CTD par le SIIGFP 36h

Mandatement sur SIIGFP 48h

Traitement des Communes 36h

Source : Investigation personnelle

2.2 Au niveau du système de contrôle

2.2.1 Défaillance de la supervision

« La supervision est l’ensemble des opérations critiques (observation, analyse, jugement,

intervention) par lesquelles une personne en situation de responsabilité vise à améliorer la

Page 65: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

56

qualité de l'acte professionnel des personnes dont elle est responsable, de façon à assurer la

plus grande cohérence possible entre les référentiels et les pratiques. »6

D’après cette définition, la supervision a un impact sur les résultats et le milieu de travail des

organisations. C’est aussi un acte de vérification et un acte d’assistance, mais ce n’est pas un

acte de policier. Le manque de supervision crée un sentiment de laisser-aller dans la réalisation

du travail. En réalité, les travailleurs ne veulent pas être réprimandés par leur supérieur, mais la

surveillance sous forme d’un acte assistance est indispensable.

2.2.2 Inexistence du tableau de bord

Le tableau de bord n'est pas un simple outil de mesure. C'est avant tout un incontournable

instrument multi fonction qui garantit la mise en œuvre de la démarche de progrès.

Le tableau de bord est un outil pour piloter la performance. Il est en effet la composante clé

d'un management de la performance maîtrisée. La qualité de sa conception conditionne la

réussite de la mise en place d'une stratégie gagnante en théorie.

En effet, la mise en place de tableau de bord au sein du FDL donnera des informations sur

toutes les activités de productions (volume de production, consommation des fournitures,

dépenses en énergie, disponibilité des machines, …) et sur les activités de l’Administration à

savoir les objectifs et les résultats attendus.

2.3 Défaillance de la procédure opérationnelle

La procédure dans un système se manifeste par l’organisation du déroulement des activités en

mettant en œuvre une formalisation des responsabilités dans des séquences d’activités

permettant de rationaliser, d’optimiser, de simplifier le travail, de standardiser ou de fixer la

suite des activités qui se répètent en opérationnalisant dans la structure d’un système. Par

ailleurs, le non formalisation des procédures crée une difficulté au niveau du contrôle a

posteriori.

2.3.1 Difficulté du suivi des procédures

opérationnelles

Les procédures doivent être formalisées et mises à jour, c'est-à-dire qu’elles doivent être

précises et structurées selon les formes requises sous forme d’un manuel de procédure pour

faciliter la consultation ultérieure.

6www.csrdn.qc.ca/discas/csrdn/supervisiondefinition.html

Page 66: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

57

Son contenu doit indiquer : les modalités de circulation, de traitement et de classement des

informations ; les méthodes d’enregistrement ; les modalités d’élaboration des analyses et

synthèses d’ordre financier ou opérationnel qui en découlent et la mise en œuvre des contrôles.

Cette pratique est déjà signalée dans le principe d’organisation, que l’organisation doit être

adaptée, formalisé pour l’établissement d’une structure, d’un manuel de procédure dans le but

de retracer l’origine, la circulation et la destination des informations afin d’être vérifiable et

facilite le contrôle a posteriori.

Mais dans notre cas, il est difficile de faire un suivi de la procédure car sa formalisation

présente une défaillance à cause du non actualisation du manuel de procédure synthétisant les

procédures applicables à chaque opération ou activité au niveau de l’établissement.

2.3.2 Le manque de formalisation de la procédure

La formalisation d’un manuel de procédure est importante car elle est le guide de l’utilisateur

tout au long du déroulement de l’exécution du travail.

Le non formalisation de la procédure réduit la performance du système de contrôle interne mise

en œuvre pour une entreprise, alors que le contrôle interne est l’un des éléments permettant à

une organisation d’atteindre ces objectifs.

Dans notre cas, même si la procédure est efficace et efficiente pour atteindre les objectifs de

l’organisation à un niveau de risque raisonnable, l’absence d’une procédure formelle ne permet

pas à tous les acteurs de l’entreprise de l’exploiter. Par conséquent, le contrôle ajouté ne

procure qu’un minimum de valeur ajoutée car la référence standard adopté par l’entreprise ne

procure qu’un guide pour la performance.

Au niveau des organismes publics, l’application de la modification ou d’amélioration d’une

procédure dépend de la promulgation d’un nouveau règlement juridique. Cette méthode ne

permet pas de respecter le processus itératif ou répétitif du contrôle interne tels que : l’action –

l’évaluation – l’action correctrice. Par conséquent, l’amélioration ou le renforcement de la

procédure n’existe pas, et les dispositifs de contrôle restent un complément d’opération au

quotidien.

2.3.3 Un circuit d’information à sens unique

D’après le principe d’information, être informé c’est déjà contrôler. Dans notre cas il est

difficile de mettre en place un feed-back d’information vu le style de management appliqué au

Page 67: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

58

niveau des organismes publics, qui est souvent un style directif, dont la communication est

faible.

Par conséquent, l’absence de ce feed-back de communication réduit la performance du contrôle

interne vu sa caractéristique comme étant un processus cybernétique7 c'est-à-dire un processus

constitué par une action – une évaluation ou contrôle – et enfin la mise en œuvre d’une action

correctrice.

A part ce problème, les longs canaux de communication empêche la circulation des

informations et provoque un filtrage d’information. Ces problèmes ne permettent pas aux

dirigeants d’évaluer le contrôle mis en place et de détecter les zones présentant des risques

élevés. Alors même si le dynamisme au niveau de la communication existe, il existe des

opérations qui peuvent échapper au contrôle.

En outre, le système de contrôle permet de favoriser les risques de fraude ou d’omission car le

contrôle se focalise seulement sur le contrôle de la régularité de l’opération. Alors que l’analyse

périodique des opérations, des processus et des activités doivent être une première nécessité,

voire indispensable liée à l’évaluation du système afin de s’assurer qu’ils sont en accord avec

les réglementations, politiques, procédures et autres exigences actuelles.

Ce problème entraîne la faible participation de l’ensemble du personnel et ne permet pas de

favoriser la performance de l’environnement de contrôle en vigueur.

2.4Absence de comité de pilotage de contrôle

Nous avons évoqué l’importance de l’existence d’un système d’évaluation des risques au

niveau de l’environnement de contrôle d’une entreprise. D’une part, elle permet d’identifier les

risques qui menacent l’entreprise, et d’autre part elle permet d’améliorer le système de contrôle

interne en vigueur.

Le suivi du contrôle interne garantit que les contrôles fonctionnent comme prévu et qu’ils sont

mis à jour en fonction de l’évolution de l’environnement dans lequel opère l’organisation.

2.4.1Absence du service d’audit interne au sein de

l’organisation

7 Science des systèmes complexes qui s’intéresse aux interactions entre les parties, leurs relations fonctionnelles et

leurs mécanismes de contrôle, pour développer une méthode d’analyse et de synthèse.

Page 68: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

59

Dans notre cas, la fonction de l’Audit Interne est intégrée au sein du Ministère des Finances et

du Budget. Le rôle principal de la fonction de l’Audit Interne est de faire le suivi de l’exécution

des dépenses budgétaires en s’assurant que ce dernier est utilisé selon les objectifs stratégiques

du pouvoir public.

Mais il est difficile pour un comité d’Audit Interne situé au sein du MFB, de faire un suivi à la

fois de son ministère, et les autres ministères ainsi que tous les autres établissements publics dû

à l’ampleur de son activité. Face à cette dernière, il lui est difficile de faire un travail

d’investigation au sein de l’établissement.

2.4.2 La difficulté de l’évaluation ponctuelle du

système de contrôle

Les évaluations ponctuelles varieront en étendue et en fréquence essentiellement en fonction de

l’évaluation des risques et de l’efficacité des procédures durant l’évaluation permanente du

Système de Contrôle Interne. Ils portent sur l’efficacité du système de contrôle interne et

garantissent que le contrôle interne atteint les résultats attendus sur la base des méthodes et des

procédures prédéfinies.

Suite aux évaluations ponctuelles, les faiblesses des contrôles détectés sont signalées auprès de

la direction appropriée. Mais même l’évaluation permanente n’existe pas alors il est impossible

d’exercer une évaluation ponctuelle dans notre cas.

Ce problème engendre pour la direction, une difficulté au niveau de la mise en place d’une

amélioration ou d’une modification de la procédure car il ne peut pas spécifier ses décisions par

rapport aux risques présentés dans chaque activité ou service de l’établissement.

2.5 Défaillances au niveau de la procédure d’achat

2.5.1 Ralentissement d’exécution des opérations

Le ralentissement des opérations est causé par le manque de personnel au niveau du service de

traitement des informations. Ce manque de personnel est causé souvent de l’absence d’un

système préventive, par conséquent il est difficile d’assurer le traitement des informations en

temps voulue dû à l’absence d’un agent tenant un rôle clé au niveau de la procédure du

traitement des informations.

Mais vu le ralentissement des traitements de l’information, il est probable que certaines

informations n’arrivent pas à temps aux services utilisateurs. Ce retard peut affecter la situation

Page 69: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

60

budgétaire de l’entreprise et peut même avoir un impact dans l’équilibre budgétaire, une notion

évoquée dans la nouvelle Loi Organique sur les Lois de Finance.

Alors que d’après le principe d’informations, si l’obtention d’une information de qualité est

l’un des objectifs du contrôle interne, l’information elle-même constitue un moyen du contrôle

interne. La qualité de l’information doit répondre à plusieurs critères tel que : la pertinence,

l’utilité, l’objectivité et la communicabilité.

2.5.2 Le risque lié aux conditions d’achat

D’après la constatation des faits et aussi bien défini dans le code des marchés publics, seul le

fournisseur proposant l’offre le moins-disant peut-être admis comme étant le fournisseur choisi

pour obtenir le marché. Le problème lié à cette condition, qu’il existe certains achats exigeant

une certaine spécificité.

Dans ce cas, le seul souci de tenir compte l’offre le moins disant peut exposer l’établissement à

un gaspillage pour le type d’achat exigeant une certaine spécificité.

Cette condition d’achat ignore la spécificité de la marchandise à commander. En effet, on

risque dans certains cas un mauvais rapport entre qualité / prix.

En incluant les différents modes de conventions signées par FDL, qu’ils soient financés

intégralement ou partiellement par subvention de l’Etat ou par les partenaires financiers

extérieurs dans le cadre de la mise en œuvre du PADC, les activités tenant compte des travaux,

réhabilitations ou tout flux monétaires confondus devront être soumis aux procédures de

passation des marchés. On peut imaginer sur ce dernier un niveau de risque plus élevé suite à

des actes de complaisance situant les acteurs concernés.

Nous pourrions conclure que cet acte de complaisance peut se produire selon le mode d’appel

d’offre comme les marchés de gré à gré qui permet à la PRMP de contracter des marchés pour

un seul fournisseur.

Ce processus émane d’un traitement urgent auquel l’établissement doit y faire face pour la

réalisation de certaines activités. Cela parvient à basculer le calendrier des passations de

marché et peut détériorer le budget de l’établissement.

Page 70: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

61

CONCLUSION PARTIELLE

Dans cette partie, notre diagnostic concerne le système environnemental de

l’établissement et ses enjeux particuliers.

Le diagnostic du fonctionnement du contrôle interne, décrit le principe de la séparation de

fonction entre l’Ordonnateur exécutant des dépenses publiques et le comptable public

représentant de l’Etat dans le suivi et paiement des charges constatés au niveau des Organismes

Publics. L’Ordonnateur est chargé du suivi de la comptabilité budgétaire, mais pour éviter le

cumul de fonction, la loi a mis en place le Contrôleur Financier pour la préparation de sa

décision. Ce dispositif dynamise la circulation de la communication afin de faciliter le suivi en

Page 71: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

62

permanence de la situation budgétaire. Mais la procédure présente une faille à cause de

l’absence d’un système de pilotage. La raison est l’absence d’un système mobilisateur et le

point de vue négative du contrôle des opérationnels.

Cependant, l’absence d’une norme formalisée et le manque d’un système de pilotage ne

donnent pas une référence pour l’évaluation à posteriori des opérations. A part ce problème, la

défaillance au niveau de la gestion des ressources humaines ralentit l’exécution des opérations

des dépenses. L’ensemble de ses problèmes expose l’établissement à des risques comme le

dysfonctionnement et au cumul de fonction.

Bref, il est difficile d’atteindre les objectifs assignés si le système environnemental n’est

point stable et que le système de contrôle interne ne soit efficace. La raison pour laquelle nous

présentons la troisième partie incluant les solutions et les propositions d’actions en essayant de

définir des actions dans le but de remédier les inconvénients actuels et de renforcer les

avantages.

Page 72: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

PARTIE III

RECOMMANDATIONS ET PROPOSITIONS DE

SOLUTIONS

Page 73: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

63

INTRODUCTION PARTIELLE

Dans la partie diagnostique, on a pu relever diverses faiblesses dans le système

environnemental de l’établissement entraînant une défaillance au niveau de sa performance.

Nous avons évoqué que les principales sources de faiblesse du système de contrôle interne sont

l’absence d’un système de pilotage ainsi que le manque de formalisation des procédures. Cette

défaillance ne permet pas de développer les actions à mettre en œuvre au niveau du système de

contrôle interne.

Par ailleurs, la défaillance place aussi les dispositifs de contrôle comme un complément

d’opérations ; engendrant la diminution de la valeur ajoutée par rapport au contrôle ajouté

adapté. Cependant la modification de la Loi Organique sur les Lois de Finances cherche à

améliorer l’exécution des dépenses publiques à travers l’amélioration du système de contrôle

interne mis en place. En bref, ces contrôles ajoutés ne permettent pas d’atteindre les objectifs

du contrôle interne car il se soucie trop du contrôle à priori, alors qu’il existe des opérations qui

échappent à la procédure d’engagement – liquidation – ordonnancement – paiement et ayant

besoin d’un contrôle à posteriori.

Cette partie nous permet de proposer des suggestions pour résoudre ces problèmes. En tenant

compte des points faibles de l’établissement, nous envisageons d’apporter des améliorations et

des mesures d’atténuation qui se rapportent à l’environnement global de ce dernier.

Nous proposons ainsi la mise en place d’une fonction d’audit interne pour assurer la

suivie en permanence du système de contrôle interne afin de détecter les zones qui présentent

des risques élevés. Sa mise en place permet de résoudre une grande partie du problème au

niveau du pilotage de l’organisation et d’atteindre l’objectif de maîtrise de l’organisation, car

elle va permettre de mobiliser tous les intervenants dans l’entité de contribuer à la mise en

œuvre du système de contrôle interne. L’outil de base de l’audit interne pour son investigation

est basé sur le manuel de procédure.

Page 74: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

64

CHAPITRE VI : SOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS

Notre étude consiste à apporter une contribution au développement durable du FDL. Les

solutions proposées serviront de guide pour les points à développer à travers quelques

suggestions d’amélioration. Après la constatation des points faibles que concourent

l’établissement, nous allons essayer d’apporter des solutions aux facteurs bloquants de

l’environnement du FDL.

Section 1 : Solutions sur l’environnement de l’établissement

1.1 Augmentation des ressources pour la composante (3)

Vu l’insuffisance des subventions allouées par l’Etat, le budget alloué pour la composante (3)

dont l’objectif est d’assurer l’efficacité de la gestion et le management du FDL ne couvre pas

les activités allouées à cette composante. Cette dernière a besoin au minimum 10 % de la

totalité du budget pour contribuer à l’ensemble des activités qui lui sont assignées. En effet,

l’augmentation de ce budget contribuera sur le renforcement des capacités de l’équipe

opérationnelle du FDL et le suivi des sous-projets au niveau de toutes les communes à partir

des différentes conventions de partenariat. Ce budget s’appliquera aussi sur l’organisation, la

supervision et le traitement de la collecte des données IGL (Indice de Gouvernance Locale).

Cette augmentation s’avère indispensable pour l’établissement dans l’accomplissement de ses

missions pour pouvoir contribuer généralement à l’objectif global du FDL (améliorer l’accès de

la population et services sociaux de base).

1.2 Mise en place d’un tableau de bord de gestion

La nécessité de la mise en place d’un tableau de bord communique les données indispensables

au contrôle à court terme. (Elle est conçue pour des délais très brefs et une périodicité élevée)

La mise en place de ce dernier évoque un sentiment d’intégrité, d’appartenance et de créativité

pour chaque centre de responsabilité dont l’atteinte des objectifs qui lui sont assignés. La mise

en œuvre d’un tableau de bord oblige chaque responsable de faire un reporting périodique de

ses activités réalisées à son supérieur. Ce système permet à l’organisation d’établir un moyen

de communication plus approprié et adéquat.

Nous pouvons assortir 3 types de communication :

Page 75: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

65

Tableau N° 11 : Types de communication

Types de communication Description Résultats attendus

Communication

descendante

Quand un niveau supérieur

donne une délégation de pouvoir

assortie d’objectifs négociés au

niveau inférieur

Réalisation d’un TB comportant la liste

des communes éligibles, les communes

ayant bénéficiés les subventions du

FDL. (pour tenir compte des situations

réalisées et en cours)

Communication

transversale

Entre les responsables de même

niveau hiérarchique, le TB d’un

responsable informe sur les

éléments qui sont hors de sa

responsabilité directe.

De comparer les objectifs les activités

réalisés au cours d’une période.

(Ex : la situation budgétaire entre la

DAAF et le service comptable)

Communication

montante

Quand un niveau inférieur rend

compte de la réalisation des

objectifs reçus.

Etablissement d’un rapport des activités

réalisées pour une période donnée afin

de prendre des mesures correctives

Source : Investigation personnelle.

Pour chaque responsable, les informations retenues concernent spécifiquement sa gestion car il

en est le premier destinataire. Il doit y trouver les éléments dont il a besoin pour éclairer ses

décisions mais uniquement ceux dont il a la maîtrise en accord avec la délégation qu’il a reçue.

La conception d’une maquette d’un tableau de bord fait apparaitre quatre zones. Elle est

indexée en annexe.

1.3 Recrutement personnel

La limitation du nombre des agents administratifs est l’une des contraintes qui empêche la

bonne marche des opérations financières et administratives de l’établissement et la réalisation

des activités en temps voulu.

L’apport d’une autre personne au niveau de la DAAF et du SPM pourra réduire les surcharges

de travail que concourent ces deux services. On pourrait aussi envisager de recruter des agents

en tant qu’employé à courte durée. Ce nouvel aspect consiste à résoudre les retardements et

traitements des différentes tâches.

Page 76: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

66

Section 2 : Solutions au niveau du système de contrôle

2.1 Mise à jour du manuel de procédure

Afin de pouvoir assurer convenablement sa mission, conformément aux textes en vigueur et

aux différentes conventions de partenariat, le FDL doit assurer la mise à jour de son manuel de

procédure. Chaque service devrait se doter d’un manuel de procédures qui permet au

responsable de réaliser ses tâches suivant les normes et règlements exigés de chaque activité.

Il faut mettre en place une technique susceptible d’assurer la mise à jour continue des

procédures pour assurer la fiabilité et la sincérité des informations. Il est l’un des solutions

apportées pour améliorer l’organisation de l’établissement.

Nous avons apporté quelques solutions sur la procédure d’exécution des dépenses publiques.

La procédure des dépenses sera représentée sous une forme de flow-chart ou d’un diagramme

de circulation des documents de l’engagement jusqu’au paiement accompagné d’une

description narrative.

La schématisation des diagrammes de flux, d’informations ou de documents, est utilisée pour

analyser une procédure donnée. Il permet de représenter de manière claire les opérations

administratives ou opérationnelles et d’en faire plus facilement le diagnostic.

Le diagramme de circulation est un outil à la disposition de l’auditeur qui l’amène à se poser

des questions de type : Quel est l’émetteur d’un document ? Quels en sont leurs destinataires ?

Qui sont les conservateurs ?

Ce diagramme de circulation est défini comme étant le passage obligé pour connaître qui fait

quoi et de comprendre l’organisation des services étudiés ainsi que les points de contrôles

existants dans le cadre des procédures en vigueur.

La présentation de la procédure sous forme schématique permet de lire et de comprendre

facilement la circulation des documents impliqués dans une série ou une catégorie d’opérations

chronologiques et logiques, entre les différents intervenants et exécutants d’un processus ; il

donne aussi une vision globale et complète du cheminement des informations et de leurs

supports.

Page 77: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

67

Le diagramme de circulation des documents de la procédure d’exécution des dépenses

publiques est indexé aux annexes et la présentation des symboles est présentée dans le tableau

suivant :

Figure N° 3 : Symboles de traitement d’exécution des dépenses

Source : Investigation personnelle.

TRAITEMENT

VERIFICATION ET CONTROLE

LIASSE DE PIECES OU DOCUMENTS

PIECES NUMEROTEES

ACTIVITES DE COMPTABILISATION

MODE DE PAIEMENT

LIAISON OU ACHEMINEMENT VERS UN AUTRE

RESPONSABLE

CLASSEMENT ET ARCHIVAGE

VISA OU SIGNATURE DE L’HIERARCHIE SUPERIEURE

CIRCUIT

TEST

1

Page 78: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

68

2.2 Application de la supervision

Un bon système de contrôle interne tient compte le rapport entre coût et résultat. L’évaluation

de ce coût intègre à la fois l’évaluation financière des ressources consommées pour la

réalisation d’un objectif spécifique et l’évaluation économique des coûts d’opportunité résultant

du retard pris dans les opérations, de la baisse de la qualité des services.

Le bénéfice se mesure quant à lui par l’évaluation de la proportion dans laquelle un risque

d’échec dans la réalisation d’un objectif déclaré se trouve réduit grâce au contrôle interne.

Ainsi, on pourra dire que le contrôle interne produit un bénéfice si la probabilité de détecter les

fraudes, le gaspillage, les abus ou erreurs, de faire obstacle à une activité inappropriée s’en

trouve accrue, ou si l’exigence de respect de la réglementation est mieux assurée.

L’évaluation ponctuelle permet de réduire la survenance des risques mais aussi d’améliorer la

faiblesse du système de contrôle mise en place et de renforcer les points forts du contrôle. Le

contrôle interne ne peut, à lui seul, garantir la réalisation des objectifs généraux dans la

deuxième partie. D’autant plus, les dirigeants n’ont aucun contrôle sur les changements qui

pourraient intervenir dans la politique ou les programmes du gouvernement, ou dans le contexte

démographique ou économique de son action. De tels changements peuvent imposer aux

dirigeants de revoir les contrôles et d’ajuster le niveau de risque acceptable.

C’est pourquoi il est nécessaire que la direction vérifie et actualise continuellement les

contrôles, communique les changements au personnel et montre l’exemple en se conformant

elle-même à ces contrôles.

Cette actualisation continuelle des contrôles demande une mise en place d’un comité

indépendante et professionnelle pour l’évaluation du système de contrôle mise en place dans le

but d’améliorer en permanence et réduire la probabilité de ne pas atteindre les objectifs à

temps. Elle permet aussi de mettre en œuvre une procédure exceptionnelle pour l’exécution des

dépenses publiques échappant à la procédure normale afin de réduire les risques de fraude ou

de gaspillage.

Ainsi s’achève ce sixième chapitre dont la prise des mesures d’atténuation des points

faibles. Le chapitre suivant portera une recommandation sur le renforcement des contrôles de

l’établissement auquel il doit recourir aux enjeux de son système d’évaluation.

Page 79: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

69

CHAPITRE VII : MISE EN PLACE D’UNE FONCTION

D’AUDIT INTERNE

Le dernier chapitre consiste à donner les solutions qui nous ont semblées importantes et

indispensables pour le développement du FDL. En dernier lieu, quelques recommandations sur

la gestion et l'administration de l’établissement seront évoquées.

Le choix des solutions retenues a été effectué en fonction des apports économiques, financiers

et sociaux des solutions proposées. Après toute la proposition des solutions et l’évaluation

effectuée, la solution durable sur la situation actuelle du FDL est d’opter pour la mise en place

d'une fonction d’audit interne.

L'objectif principal de ces solutions est d'avoir des informations fiables et efficaces utiles à tous

les services et à tous les tiers intéressés.

Section 1 : Séquence entretenue pour la mise en place

1.1 Elaboration charte d’audit interne

D’après la définition donnée par l’établissement de l’Audit Interne (IIA : Institute of Internal

Auditors), « la charte d'audit interne est un document officiel qui précise la mission, les

pouvoirs et les responsabilités de cette activité. »1

La charte définit la position de l'audit interne dans l’organisation ; elle autorise l'accès aux

documents, aux personnes et aux biens, nécessaires à la réalisation des missions et à la

définition du champ des activités d'audit interne. L’approbation finale de la charte d’audit

interne relève de la responsabilité du Conseil d’Administration.

Elle est élaborée pour témoigner l’indépendance du corps d’audit au niveau de l’organisation,

et aussi un support de communication très utile dans la mesure où elle prépare

psychologiquement à l’intervention de l’audit et aux modalités de déroulement des missions.

La suite permet de décrire d’une manière plus succincte les composantes d’une charte d’audit

interne.

1.2 Etablissement d’une cartographie des risques

Pour passer directement à l’évaluation des risques, il faut tenir compte au préalable

l’appréciation du contrôle interne. Cette appréciation doit se baser sur la connaissance des

1 Selon IIA (Institute of Internal Auditors) : Etablissement Audit Interne

Page 80: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

70

dispositifs suivants : l’identification des objectifs, l’allocation des moyens nécessaires, la

connaissance de l’organisation, l’application des méthodes et procédures ainsi que la

supervision. Après avoir identifié ces dispositifs, il faut passer à leur mise en œuvre pour

atténuer les risques qui seront susceptibles de nuire à l’organisation. Il s’agit d’identifier les

risques pour trouver les dispositifs qui leur sont adéquats afin de déduire à la prise de décision.

A ce stade, l’auditeur interne va construire un tableau de risques qui va consister : à découper

l’activité en tâches élémentaires et à indiquer les objectifs assignés à ces tâches. En face de

chaque tâche et des objectifs qui lui sont assignés, l’auditeur interne va estimer les risques

encourus et va procéder à l’évaluation du risque attaché à chaque tâche.

L’évaluation va se baser sur deux paramètres : la probabilité qui représente la possibilité qu’un

évènement donné survienne et l’impact qui représente les conséquences de cet évènement. Ces

deux paramètres combinés détermineront la criticité du risque (Criticité = Impact * probabilité).

Tableau N° 12 : Echelle de mesure de la probabilité d’occurrence

Côte Catégorie Description

1 Très faible Il est quasi impossible que le risque se produise

2 Faible Il y a peu de chance que le risque se produise

3 Moyenne Il est possible que le risque se produise

4 Forte Il y a de très bonne chance que le risque se produise

5 Très forte Il y a quasi-certitude que le risque se produise

Source : Investigation personnelle.

Tableau N° 13 : Echelle de mesure de l’impact des risques

Côte Catégorie Description

1 Insignifiant Impact très négligeable sur l’optimisation des opérations

2 Mineur Impact faible sur la réalisation rapide et la qualité des opérations

3 Modéré

Conséquences modérées des effets du risque en termes de pertes

financières, de rapidité et qualité des opérations

4 Important Conséquences fâcheuses concernant l’aspect financier

5 Très

important

Incidences très élevées des conséquences financières du retard et

qualité des opérations

Page 81: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

71

Source : Investigation personnelle.

Prenons un exemple au niveau de l’établissement :

• PROBABILITE D’OCCURRENCE ET IMPACT DES RISQUES :

• MATRICE DES RISQUES EVOQUES :

• EVALUATION DES INDICATEURS

Tableau N° 14 : Evaluation des indicateurs de la cartographie des risques

Couleur Risque Intervalle

de criticité Actions Priorité d’actions

Réduit [1 - 4] Pas de dispositions nécessaires Quatrième

Moyen [5 - 9] Risque à suivre Troisième

Elevé [10 - 15]

Dispositions nécessaires pour

réduire le risque Deuxième

Inacceptable [16 - 25]

Des dispositions d’urgence sont

nécessaires pour le réduire Première

Source : Investigation personnelle.

Avec cette évaluation des indicateurs, nous prenons en considération la valeur de la criticité

évoquée dans la matrice des risques suivant l’intervalle appropriée. La mise en œuvre des plans

d’actions seront traités à leur niveau de priorité commençant par la prise des dispositions

Risque Description Probabilité Côte Impact Côte

R1 Manque de qualification du

personnel Moyenne 3 Très important 5

R2 Existence d’erreurs Forte 4 Important 4

R3 Dépassement budgétaire Moyenne 3 Mineur 2

R4 Falsification des données Faible 2 Très important 5

R5 Non atteinte des objectifs Très faible 1 Modéré 3

Risque Description Probabilité Côte Impact Côte CRITICITE

R1 Manque de qualification

du personnel Moyenne 3 Très important 5 15

R2 Existence d’erreurs Forte 4 Important 4 16

R3 Dépassement budgétaire Moyenne 3 Mineur 2 06

R4 Falsification des données Faible 2 Très important 5 10

R5 Non atteinte des objectifs Très faible 1 Modéré 3 03

Page 82: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

72

d’urgence de la première priorité jusqu’à la prise des dispositions nécessaires de la quatrième

priorité d’actions.

Cette dernière portera sur des mesures correctives pour réduire la criticité d’un risque à un

niveau plus ou moins acceptable.

1.3 Objectif de l’audit interne

D’après la définition, l’audit interne est une fonction permettant d’améliorer le fonctionnement

et la performance de l’Organisation. Cette performance est caractérisée par l’efficacité,

l’économie et l’efficience par rapport aux objectifs fixées par l’entité. C’est ainsi que l’audit

interne doit répondre à l’objectif : de régularité, d’efficacité et stratégique.

L’objectif de la régularité tend à vérifier, si les objets audités sont conformes aux lois,

règlements et instructions en vigueur visant à s’assurer que l’organisation et le fonctionnement

de ces mêmes objets sont réguliers et respectent les modalités, procédures et modes opératoires

prévues à leur égard.

L’objectif d’efficacité a pour objet d’évaluer les performances des processus, activités ou

entités auditées et ce, au regard des objectifs, qui doivent être conformes aux objectifs globaux

de l’organisation.

L’objectif du management a pour but d’apprécier l’adéquation des moyens et résultats des

entités auditées par rapport à leurs propres objectifs, qui doivent être conformes aux objectifs

globaux de l’organisation.

1.4 Champ d’application de l’audit interne

Le travail d’audit est conditionné par des résultats attendus et l’efficacité de ses missions. Il

réalise ses missions avec le respect de la confidentialité et l’indépendance, ainsi que l’analyse

de tous les documents de travail utilisés.

Il est nécessaire de délimiter le champ d’action de l’audit interne dans le but de définir les

responsabilités de tous les membres de la Comité d’audit interne.

En guise de ses pouvoirs, l’auditeur interne conduit la vérification des comptes de manière

professionnelle, impartiale et objective afin d’éviter les conflits d’intérêt. Il doit exécuter tous

les audits avec professionnalisme et conformément aux normes de l’audit interne.

Page 83: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

73

La description et les actions à entreprendre sont définies dans le tableau suivant :

Tableau N°15 : Périmètre de la fonction d’audit interne

Description dans la réalité Actions à entreprendre

Responsabilités

de l’audit

interne

L’auditeur interne doit assurer

l’exhaustivité, la régularité,

l’objectivité et l’exactitude des

rapports d’audit interne, de toute

investigation concernant des

allégations d’irrégularités ou des

malversations relevant du mandat

de l’auditeur interne et d’inspection

pour recenser les secteurs à risque

et les dysfonctionnements.

- Evaluation du contrôle interne et du système

de gestion du FDL portée sur : l’évaluation de

l’efficacité de l’organisation et de gestion ;

l’évaluation de la qualité des systèmes

d’information ; l’évaluation des risques et

élaboration de la stratégie de vérification.

- Mise en œuvre de la vérification des

comptes à savoir le compte administratif, la

comptabilité des matières, la situation des

fonds libres, le contrôle du respect des

principes comptables, le contrôle des règles

particulières

Objectif de la

mise en place

La mise en place d’une fonction

d’audit interne a pour objectif

d’assurer la circulation de

l’information et communication

d’une manière ascendante,

transversale et descendante ;

d’améliorer le contrôle interne en

permanence ; de donner un point de

vue positive du contrôle dans

l’esprit des opérationnels afin de les

responsabiliser pour atteindre

l’objectif de l’organisation en

matière de contrôle.

L’objectif de sa mise en place a pour finalité

d’apporter des améliorations sur la base des

faiblesses constatées dans le système de

contrôle interne et la gestion de la commune,

de manière à faciliter la décision du FDL.

Il en est de même d’apporter une opinion sur

l’utilisation de la subvention du FDL et la

situation financière de la commune

conformément aux dispositions des accords

de financement en faveur des partenaires.

Source : Investigation personnelle.

Section 2 : Les impacts de la mise en place de l’audit interne

La fonction d’audit interne porte un rôle important dans la gestion d’une organisation, elle

contribue à la création de la valeur ajoutée pour l’entreprise et permet d’atteindre les objectifs

du contrôle interne.

Page 84: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

74

2.1 Les avantages de sa mise en place

D’après la norme INTOSAI régissant sur les organismes publics la mise en place de la fonction

d’audit interne fait preuve que le top management veut améliorer le système de contrôle interne

mise en place. La fonction d’audit interne crée une valeur ajoutée au contrôle interne mise en

place.

2.1.1 Le suivi en permanence du système de contrôle

interne

Selon la description dans la deuxième partie, l’évaluation en permanence du système de

contrôle interne est importante. La mise en place d’une fonction d’audit interne au sein d’une

entreprise est une preuve que le gouvernant de l’entreprise veut améliorer la performance du

système mise en place et veut atteindre les objectifs auxiliaires car l’atteinte des objectifs de

contrôle interne est indépendante du système mise en place. Alors plus le contrôle interne est

mis en place, plus son suivi en permanence procure une valeur ajoutée à l’entité.

Au fil du temps la qualité de contrôle interne doit être suivie à l’aide d’un pilotage permanent et

d’une évaluation ponctuelle. Le pilotage permanent porte sur chacune des composantes du

contrôle interne et tend à empêcher que les systèmes de contrôle interne fonctionnent de

manière contraire aux règles, à l’éthique ou aux critères d’économie, d’efficience et

d’efficacité. Tandis que l’évaluation ponctuelle concerne l’évaluation de l’efficacité du système

de contrôle interne mise en place d’après l’évaluation des risques.

En général, la combinaison du suivi permanent et des évaluations ponctuelles permettra

d’assurer que le système de contrôle interne conserve son efficacité dans le temps.

Toutes les faiblesses décelées dans le cadre du suivi permanent ou à la suite d’évaluations

ponctuelles doivent être signalées aux personnes habilitées à prendre les mesures nécessaires.

Une faiblesse peut, dès lors, correspondre à une carence perçue, potentielle ou avérée, ou à une

opportunité de renforcer le contrôle interne afin d’accroître la probabilité d’atteindre les

objectifs généraux de l’organisation.

2.1.2 Détection facile des zones de risques élevés

Dans la zone où le niveau de survenance de risques est élevé, le système de contrôle interne ne

peut pas produire une valeur ajoutée due à l’absence d’un comité de pilotage.

Page 85: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

75

D’après ce que nous avons vu ci-dessus l’auditeur interne doit communiquer toutes les

informations nécessaires relatives aux faiblesses du contrôle interne aux personnes concernées

car tout responsable doit être au courant de ce qui à une incidence sur leurs actions ou le

comportement des personnes placées sous sa responsabilité. Il doit être en possession de toute

information liée à la réalisation de ses objectifs spécifiques.

Dans la deuxième partie nous avons vu qu’une des faiblesses de système de contrôle interne est

l’absence d’un feed-back de communication, la mise en place d’une fonction d’audit interne

permet de résoudre cette faiblesse et permet aussi au responsable d’obtenir une meilleure

qualité d’informations utile pour la prise de décision afin d’éliminer les risques ou de les

réduire à un niveau raisonnable.

2.2 Les inconvénients de sa mise en place

Mais nous savons qu’une procédure supplémentaire engendrera un coût supplémentaire. Alors

que le budget pour le fonctionnement de l’établissement est limité par rapport au budget alloué

par le Ministère des Finances et du Budget.

Dans ce cas, il est nécessaire de trouver un financement à part pour le fonctionnement du

comité d’audit.

2.2.1 Augmentation de la charge de l’établissement

La volonté de faire fonctionner un système de contrôle interne qui éliminerait tout risque de

perte n’est pas réaliste et sa mise en œuvre serait probablement plus coûteuse que ne le

justifierait le bénéfice qui en découlerait dans les états faits. Pour déterminer si un contrôle

particulier doit être mis en place, on doit prendre en compte non seulement la probabilité de

survenance du risque correspondant et son incidence potentielle sur l’organisation mais aussi

les coûts afférents à la mise en place de ce nouveau contrôle.

Mais si on évalue la perte de fonds comme à faible valeur sur les dépenses engagées, leur

ensemble peut avoir un impact dans l’ensemble du budget. C’est pour cette raison que la mise

en place d’un comité de pilotage est nécessaire afin d’assurer l’application du principe de

l’universalité du contrôle interne et que nul ne peut échapper au contrôle quel que soit la

délimitation de sa zone géographique et sa place au sein de l’Organisation.

Page 86: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

76

En outre, pour assurer le bon fonctionnement de l’audit interne, les personnels du comité

d’audit interne doivent effectuer une formation continue en fonction de leurs responsabilités.

Ce qui engendrera un coût supplémentaire autre que les rémunérations des membres du comité.

2.2.2 Besoin de formation en permanence

D’après la charte d’audit interne il est nécessaire d’avoir des personnes professionnelles et

compétentes au sein de la fonction d’audit interne. Pour être professionnelles et compétentes,

les auditeurs internes ont besoin d’une formation en permanence pour apporter une valeur

ajoutée au contrôle ajoutée mise en œuvre.

D’après la norme internationale d’audit, l'associé responsable de la mission d’audit doit

s'assurer que l'équipe affectée à la mission a les aptitudes, les compétences et les disponibilités

nécessaires pour réaliser la mission dans le respect des normes professionnelles et des

obligations légales et réglementaires, et pour être en mesure d’émettre un rapport d'audit

approprié aux circonstances.

La formation de l’auditeur interne tient un rôle primordial car il lui permettra d’améliorer ses

capacités, ses aptitudes, ses connaissances, son savoir-faire et savoir être. Mais à part cela, la

formation permet de développer le respect de la hiérarchie et la discipline et d’assurer la qualité

de service et des techniques de communication.

Section 3 : Les résultats attendus

D’après les faiblesses évoquées dans la deuxième partie, nous suggérons que la mise en place

d’un comité d’audit interne au sein de l’établissement permet de résoudre ses faiblesses et de

réduire les risques même s’il est difficile de les éliminer, la mise en place d’un comité de

pilotage permet de réduire les risques à un niveau raisonnable.

3.1 Création d’un comité d’audit interne

Dû à cette raison que nous suggérons, la création d’un comité d’audit interne permettant

d’effectuer un contrôle a posteriori au sein de l’établissement. D’après la charte d’audit interne,

le comité de pilotage doit être indépendant de tous les programmes et activités afin d’assurer

l’impartialité et la crédibilité des audits réalisés.

Dans notre cas, le comité de pilotage doit se trouver en position staff à la direction générale,

tenant à jouer le rôle de conseiller au sein de l’organisation. Ce comité a besoin d’un budget, à

environ 8 000 000 Ariary. Sa structure se présente ainsi :

Page 87: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

77

Figure n° 4 : Structure de l’Audit Interne

Source : Investigation personnelle.

Mais pour la mise en œuvre de l’audit interne, le manuel de procédure est un des outils de

travail de l’auditeur interne. Il est une référence de l’auditeur interne sur les normes à suivre

permettant d’assurer la qualité du système de contrôle interne mise en place.

3.2 Elaboration d’un manuel de procédure

L’audit interne a comme outil de travail le contrôle interne, concrétisé souvent par un manuel

de procédure. Lors de son élaboration, le manuel d’audit interne doit comporter une partie

englobant toutes les données théoriques de base que doit maîtriser un auditeur interne en

matière de méthodologie, de techniques et d’outils d’audit interne. Par ailleurs, une partie

pratique comprenant les guides d’audit interne, outils qui orienteront les travaux d’auditeurs

internes sur le terrain.

Il doit être élaboré de manière à faciliter la compréhension des concepts de base relatifs à la

méthodologie, aux outils et techniques d'audit interne. Il doit présenter également de manière

très explicite le processus de planification de ses missions.

CONSEIL

D’ADMINISTRATION

DIRECTEUR GENERAL

COMITE D’AUDIT

PERSONNE

RESPONSABLE DES

MARCHES PUBLICS

DIRECTEUR DES

AFFAIRES

ADMINISTRATIVES

ET FINANCIERES

DIRECTEUR

RENFORCEMENT

DES CAPACITES

DIRECTEUR

PROGRAMMATION

ET SUIVI

AGENT

COMPTABLE

Page 88: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

78

3.3L’atteintedesobjectifs du contrôle interne

3.3.1Performance du système de contrôle interne

L’audit interne a trois (3) objectifs : l’objectif de régularité, l’objectif d’efficacité et l’objectif

stratégique. D’après ces objectifs et en tenant compte des objectifs du contrôle interne, l’audit

interne a pour finalité d’améliorer les performances de travail. Cette performance est

caractérisée par l’efficacité, l’économie et l’efficience par rapport aux objectifs fixées par

l’entité.

Dans son objectif de conformité, il cherche à se conformer aux lois et règlements en vigueur en

faisant une veille juridique dans le but de les transcrire dans les procédures internes de

l’entreprise, et d’informer et former les collaborateurs sur les règles qui les concernent.

Tandis que l’objectif de régularité effectue un suivi de l’application des procédures internes et

l’application des instructions et des orientations fixées par la Direction Générale qui est le

Conseil d’Administration.

Après le suivi de l’application des procédures, l’audit interne permet d’évaluer la performance

des processus et activités de l’organisation pour s’assurer que les processus internes de

l’établissement, notamment ceux concourant à la sauvegarde des actifs.

L’évolution de la notion de contrôle interne ne lui permet pas de se limiter sur l’acte de

surveiller mais s’oriente vers la maîtrise de l’organisation et instruit la notion de la bonne

gouvernance. De ce fait, la mise en place d’un comité de pilotage est très importante, car l’audit

interne et le contrôle interne deviennent des éléments indissociables pour la maîtrise de

l’organisation.

3.3.2 La maîtrise de l’organisation

Le contrôle interne s’oriente actuellement vers la maîtrise de l’organisation, tandis que le

système de contrôle interne sans la présence d’un système de pilotage ne permet pas d’atteindre

cet objectif, vu aussi les limites dans le circuit de communication. Par contre, avec l’assistance

et le suivi en permanence de la fonction d’audit interne on peut obtenir un contrôle interne

performant c'est-à-dire efficace, efficient et économique.

L’objectif du management a pour but d’apprécier l’adéquation des moyens et résultats par

rapport à ses propres objectifs et conformément aux objectifs globaux de l’organisation.

Page 89: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

79

Le domaine de travail de l’audit interne est très étendu, car il ne se limite pas sur l’audit

comptable et financier mais s’étend vers l’audit opérationnel et l’audit de direction ou de

management.

L’audit opérationnel est l’intervention dans l’Organisation, sous forme d’un projet, de

spécialiste utilisant des techniques et des méthodes spécifiques, ayant pour objectif d’établir les

possibilités d’amélioration du fonctionnement et de l’utilisation des moyens, à partir d’un

diagnostic initial autour duquel le plus large consensus obtenu ; créer au sein de l’entreprise un

dynamisme de progrès selon les axes d’amélioration arrêtés.

En effet, cet audit permet d’améliorer le processus de travail du centre opérationnel.

Par contre, l’audit de Management est une dimension nouvelle de l’audit qui constitue le stade

ultime de développement de la fonction. Il concerne la vérification : de la conformité de la

politique de chaque fonction par rapport à la stratégie de l’organisation ou aux politiques qui en

découlent, de la façon dont les politiques sont conçues, transmises et exécutées tout au long de

la chaîne hiérarchique, et enfin un audit du processus d’élaboration de la stratégie de

l’organisation.

Due à sa dimension, la fonction d’audit interne permet à une organisation d’atteindre les

objectifs du contrôle interne par l’amélioration du système de contrôle interne en permanence

mais permet également de maîtriser l’organisation dans son ensemble du top management

jusqu’au centre opérationnel.

Page 90: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

80

CONCLUSION PARTIELLE

Il est démontré que l’existence d’audit interne est associée à une fréquence plus faible

d’erreurs et d’irrégularités dans les fonctionnements des activités. L’existence de cet audit

minimise alors le risque d’erreur au niveau des résultats attendus et assure la fiabilité et la

sincérité des informations pour aider les dirigeants à la prise de décision.

D’après les recommandations, toutes les investigations que nous avons effectuées dans cette

troisième partie, nous avons constaté l’utilité de l’audit interne dans une organisation.

L’objectif est de mettre en place une gestion saine et transparente à partir de la mise en place

d’un système d’audit interne.

Cette partie nous montre que les relations entre aspects théoriques et pratiques de l’audit interne

sont une base de performance dans une entreprise. C’est à partir de ces réflexions que nous

avons jugé le respect des bons principes de la performance atteinte ou à atteindre, connue et

réalisable.

Nous verrons dans ce travail, que l’audit interne constitue un énorme défi que

l’établissement devrait investir s’il voudrait améliorer sa gestion et qui devrait être effectuée

parallèlement et simultanément avec les différentes activités du FDL.

Page 91: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

81

CONCLUSION GENERALE

Ce mémoire nous a permis de diagnostiquer le déroulement des activités et l’exécution

des dépenses du système de contrôle interne appliqué dans les établissements publics comme

ceux du Fonds de développement Local. Ce diagnostic a rendu intelligible la procédure

d’exécution des dépenses publiques et son contrôle interne tout en se référant de la pratique

avec simulation à la théorie.

Il nous a permis d’effectuer une analyse au niveau du système de contrôle interne et du système

environnemental dans lequel le FDL s’est situé. D’après ces analyses nous avons dégagé que le

principe de séparation des fonctions permet de renforcer le système de contrôle interne mise en

place afin d’éviter les risques engendrés par le cumul de fonction au niveau de l’exécution des

dépenses publiques ainsi que les différentes activités y afférentes. Mais d’un autre côté, nous

avons constaté quelque défaillance au niveau de la procédure entraînant une difficulté dans le

suivi du système dû à l’absence d’un système de pilotage. De plus, l’insuffisance des

subventions qui sont allouées par l’Etat n’arrive pas à couvrir les dépenses de fonctionnement

nécessaires du FDL.

En conséquence, il est difficile de mobiliser tous les personnels de participer au succès du

système de contrôle et de contribuer à la réalisation de certaines activités.

Face à ces défaillances, la dernière partie nous a permis de proposer des solutions pour le bon

fonctionnement de l’organisation. D’une part, de faire un recours à l’Etat pour l’augmentation

des subventions afin d’avoir un ajustement sur la composante (3) et d’autre part, la mise en

place de la fonction d’audit interne pour favoriser le contrôle dans le but de renforcer le

système de pilotage.

Arrivé maintenant à son terme, il est nécessaire à cette phase de vérifier la validité des

hypothèses fixées préalablement.

La première hypothèse étant la pratique saine d’une bonne gouvernance contribue efficacement

à l’évaluation du système de contrôle.

La bonne gouvernance publique intègre en même temps une logique politique se basant sur des

critères de fonctionnement démocratique et une logique économique se basant sur des critères

de gestion provenant du monde de l’entreprise. Pourtant généralement, la transparence de

l’action publique, le contrôle de la corruption, le libre fonctionnement des marchés, la

Page 92: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

82

démocratie, et l’État de droit. Elle est installée au cœur des politiques de développement que

promeuvent les organismes internationaux en étroite relation avec l’Etat. Il faut dire que la

gouvernance constitue un enjeu essentiel de l'action publique et ce à tous les échelons. En effet,

elle apparaît au centre du système de contrôle externe et interne tant dans la définition

d'objectifs à atteindre que dans la définition des moyens à mettre en œuvre.

Etant un élément essentiel d’une bonne gestion, cette bonne gouvernance repose sur les

principes de transparence, de démocratie participative, du renforcement de la société civile, de

l’élimination de la corruption et du renforcement des capacités. Dans le secteur public, comme

dans le cas du FDL, une bonne gouvernance s’articule autour de l’utilisation optimale des

ressources, de l’amélioration de la gestion, la mise en œuvre de la politique de décentralisation

et de la responsabilisation des cadres, entre autres. Compte tenu de l’ensemble de ces critères et

des diagnostics évoqués, le FDL dispose d’un cadre théorique de gouvernance solide mais dans

la pratique, il est au-dessus de la moyenne. Celle-ci est due principalement à l’insuffisance des

subventions qui sont allouées par l’Etat et affecte la non réalisation de certaines activités. D’où

la première hypothèse peut être confirmée à un pourcentage de 60%, marquant un niveau plus

raisonnable dont l’application des critères de la bonne gouvernance.

En outre, la seconde hypothèse évoque que la séparation de pouvoir garantit l’évaluation du

système de contrôle. Etant donné que la structure adéquate est l’un des éléments de base d’un

bon système de contrôle interne, elle suppose la coordination, la délégation suffisante des

tâches et la séparation des fonctions incompatibles. Au sein de l’établissement, cette séparation

de pouvoir s’insère dans l’exercice de pouvoir des ordonnateurs et du comptable public.

Vu à l’ensemble des démarches poursuivies à la vérification de cette hypothèse, nous

nous sommes basés sur la grille d’analyse des tâches et l’observation directe. Nous n’avons

constaté aucun risque d’anomalie significative dans l’exécution des dépenses publiques. La

direction des affaires administratives et du service de la passation des marchés tiennent leur

rôle dans l’exécution de leurs tâches respectives. Tandis qu’au niveau du paiement proprement

dit, il est effectué par le Trésor public ce qui est le point fort de la séparation des tâches au

niveau de cette passation de marché puisqu’il n’y a aucune circulation physique des

numéraires. D’où le respect du principe de séparation de pouvoir des ordonnateurs et des

comptables est confirmé, garantissant l’évaluation du système de contrôle interne.

Page 93: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

83

En bref, pour répondre à la problématique, ce mémoire a pu démontrer que l’évaluation

du système de contrôle repose sur des enjeux majeurs, permettant d’assurer la pratique de la

bonne gouvernance et le respect de la séparation de pouvoir.

Ces enjeux restent des défis pour l’établissement auxquels sont confrontés au jour le jour

l’administration publique dans la gestion de ses activités et impliquant principalement sur le

principe de continuité de l’exploitation en question.

La pratique de la bonne gouvernance implique une notion d’institution auprès de

l’administration publique. En effet, la bonne gouvernance renvoie à l’efficacité de l’action

publique, la proximité du bien public et l’accessibilité de l’intérêt général. C’est pourquoi il est

primordial d’appuyer la transparence et le renforcement de la structure de la gouvernance qui

est un atout majeur afin d’induire une meilleure évaluation du système de contrôle.

Une meilleure clarification des responsabilités se reposant sur les principes de séparation de

tâches et de délégation suffisante des responsabilités est une garantie à l’équilibre optimal de

l’entité. Elle est aussi un garant du contrôle par le biais de l’efficacité des mécanismes mis en

place. Elle suppose une meilleure responsabilisation des agents de l’Etat.

Etant donné que, le FDL est l’une des institutions publiques clés du développement

économique du pays, le système de management doit être performant pour qu’il puisse relever

les considérables défis qui auxquels il fait face.

En effet, d’après la justification de nos hypothèses, l’objectif de notre étude est atteint à partir

des solutions retenues, proposées dans la troisième partie sur l’instauration du nouvel système

d’audit interne qui doit donc être une préoccupation majeure de son management. En effet, il

aide l’organisation à atteindre leurs objectifs tout en améliorant leurs processus de management

des risques, de contrôle et de gouvernance, en bref à créer de la valeur ajoutée et à renforcer

l’efficacité. Ceci est autant plus pertinent quand on sait que, actuellement, tout le débat est

autour de la modernisation de la gestion, d’en contribuer plus d’efficacité et d’efficience afin

d’assurer la continuité de l’exploitation de l’organisation.

En guise de conclusion, la fonction d’audit interne pourra, dans l'avenir, constituer des

pôles majeurs d'innovation, notamment en termes de contrôle interne. La combinaison entre

l'expérience qualitative indépendante au niveau des stratégies et des techniques d’audit, ainsi

que le niveau élevé de performances technologiques des concepteurs de solutions permettraient

Page 94: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

84

de développer des services au sein du FDL. De nouvelles fonctions seraient alors

envisageables.

Ce mémoire aurait pour principal objectif de discerner les apports et l’impact de l’audit

interne dans la réalisation des activités du FDL. Il convient donc à l’issue de cette analyse de

faire sortir les domaines concernés par cette contribution de l’audit dans le cadre de la maîtrise

de l’exploitation. Il convient également d’appliquer et de mettre en œuvre les recommandations

et les solutions proposées. Enfin, il est important de signaler que le service audit interne doit

être souple face aux changements incessants de son environnement. En effet, le FDL doit être

apte à s’adapter au changement et à toutes les contraintes que cela impose pour qu’il soit fin

prêt quand le système d’audit interne arriverait.

Mais la question qui se pose : le Fonds de Développement Local prévoit en ce moment de

redresser son statut EPA (Etablissement à caractère Administratif) en EPIC (Etablissement

Public à caractère Industriel et Commercial), ce redressement ne saurait point indispensable et

impératif pour la mise en place d’un comité d’audit pour la conduite de ses missions et le suivi

de son fonctionnement ?

Page 95: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

VII

BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES

Claude ALAZARD et Sabine SEPARI, « Contrôle de Gestion » DCG 11, 2ème édition avec la

collaboration de José DESTOURS, pour la synthèse des outils mathématiques, Dunod, Paris,

année 2010, 750 pages.

Jacques Renard, « Théorie et pratique de l’audit interne », 7ème édition d’Organisation Groupe

Eyrolles, Paris cedex 05, année 2010, 472 pages.

Elisabeth Bertin, «Audit interne : enjeux et pratique à l’international », Groupe Eyrolles, Paris

cedex 05, année 2007, 320 pages.

DOCUMENTS OFFICIELS

Décret n° 2007-530 du 11 juin 2007 portant création de la structure de gestion du Fonds de

Développement Local

Loi n° 98-031 du 20 janvier 1999 portant définition des établissements publics et des règles

concernant la création de catégorie d’établissements publics

Extraits du code relatifs à l’organisation et aux compétences des communes, et aux relations avec

les services déconcentrés

WEBOGRAPHIE

Site web officiel du FDL : www.fdl.mg (Année de consultation 2018)

www.hec.fr/.../cr796FIOL, Michel FIOL, Avril 2004, PDF

www.hec.fr/var/fre/storage/.../41af981bda06ca362c9aa51d746cfa9d.pdf, « Les grands auteurs du

contrôle de gestion : Mary P. FOLLETT, LE CONTROLE POUR PENSER» Avril 2004, PDF

www.afdb.org/.../Project.../Madagascar%20-%20Projet%20d'appui%

Encyclopedia Universalis, Volume « audit »

Le dispositif de contrôle interne : cadre de référence, sur le site : http://www.ifaci.com

Normes INTOSAI, sur le site : http://www.intosai.org

Projet de Gouvernance de Maroc, sur le site : http://www.usaid.maroc.gov

Site Banque Mondiale, Situation économique de Madagascar (Date de consultation 2018)

Page 96: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

ANNEXES

Page 97: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

VIII

ANNEXE I : PHASE (1) ENGAGEMENT

AUTRES

DIRECTIONS

DIRECTEUR

ADMINISTRATIF

ET FINANCIER

SERVICE

FINANCIER ET

COMPTABLE

PRMP DESCRIPTION

NON

Formulation de la Fiche d’engagement

par le service concerné

Arrivée des dossiers au DAAF et

Vérification de l'éligibilité de la dépense

et de la disponibilité budgétaire

Selon la nature et le montant de la

dépense : Mise en œuvre de la procédure

de passation des marchés

Si NON : Rejet de la demande

Si OUI : Traitement de la fiche

d’engagement suivant la PPM

Documents comportant la validation de

l’offre et le fournisseur retenu.

Enregistrement de l’offre sur SIG MP et

archivage.

Arrivée des dossiers de l’offre au SFC.

Vérification des pièces et BE

Etablissement de la fiche d’engagement

en 2 exemplaires.

Etablissement du bon de commande

(BC) suivant la fiche d’engagement

Bon de commande suivie de la fiche

d’engagement.

Visa et Signature du bon de commande

par l’ordonnateur (DG ou DAAF)

Enregistrement du bon de commande

suivant le registre de suivi des bons de

commande (module SIG/RCE)

Envoi du bon de commande au

fournisseur

DEBUT

Page 98: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

IX

ANNEXE II : PHASE (2) LIQUIDATION

FRNS

DAF

SERVICE DES

AFFAIRES

GENERALES

SFC SERVICE

LOGISTIQUE DESCRIPTION

NON

Selon la nature de la commande :

- réception des travaux ou

- réception par la commission de réception des

fournitures/matériels ou

- réception par le service concerné des prestations

de services

Réception du bon de livraison (2 exemplaires)

Réception de la facture (2 exemplaires)

Vérification si la livraison est bien conforme à la

commande.

Si OUI : apposition sur le double du BC « livré »

Si NON : Retour marchandises pour livraison non

conforme.

Etablissement du PV de réception

Documents comportant le bon de livraison, la

facture, la BC, et le PV de réception.

Archivage des documents cités ci-dessus.

Envoi des dossiers au SFC

Contrôle de la régularité de la dépense et de

l’exactitude de l’imputation

Enregistrement sur le registre de comptabilité des

liquidations(RCL)

Visa et Apposition sur le 1er exemplaire de la

facture des mentions« Original » et sur le 2e

exemplaire de la facture des mentions« Copie – à

ne pas payer »

Réception du visa et de l’apposition du DAAF et

archivage

Fin de la procédure de liquidation

1

1

1

1

1

FIN

Page 99: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

X

ANNEXE III : PHASE (3) MANDATEMENT OU ORDONNANCEMENT

DIRECTION ADMINISTRATIVE

ET FINANCIERE DIVISION COMPTABLE

DAAF SFC AC DESCRIPTION

Etablissement du mandat et de l’avis de crédit ou du bon

de caisse en 2 exemplaires sur la base des pièces

justificatives (facture vérifiée, bon de livraison, etc.).

Dossiers comportant l’avis de crédit, du mandat, du BE

(bordereau d’envoi) et le PJ.

Envoi des documents n°2 au DAAF pour signature du

mandat.

Réception des documents n°2’après signature.

Enregistrement sur le registre de comptabilité des

ordonnancements (RCO)

Classement d’un exemplaire de toutes les pièces

Envoi à l’Agent Comptable avec accusé de réception

:mandat et avis de crédit ou bon de caisse

pièces justificatives.

A la réception des documents transmis par le SFC :

contrôle des mandats et des pièces justificatives.

Si une irrégularité est constatée, l’AC émet une note de

rejet, renvoie au SFC les documents concernés et lui

demande de les régulariser.

Si aucune irrégularité n’est constatée : visa et prise en

charge des mandats.

Enregistrement et paiement des dépenses engagées

Règlement du créancier :

Si la dépense est une dépense propre de l’EPA FDL, le

règlement

est imputé sur le compte de l’EPA au Trésor.

Il est effectué :

- en espèces, à la caisse de l’EPA FDL, si le règlement est

inférieur à 2 millions d’Ariary et est destiné à une

personne physique

- par chèque du Trésor,

- par virement bancaire dans les autres cas

Si la dépense est une dépense liée à la mise en œuvre du

PADC, le

règlement est imputé sur le compte de l’EPA à la Banque

Centrale.

Il est effectué par virement ou en espèces.

DEBUT 1

2

2

2’

2’

FIN

IRREGULARITE

Page 100: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

XI

ANNEXE IV : Cadre de Dépense à Moyen Terme – Cadre logique

Logique d’intervention Indicateurs

Objectivement Vérifiables

Sources de vérification

Hypothèses Lien PND

OS 5

Améliorer l’accès de la population aux infrastructures et services sociaux de base

% de satisfaction de population sur l’accès aux infrastructures sociales

Rapport d’enquête, sondage

Stabilité politique

AXE 1

Résultat

Sous-projets d’investissements des CTD en infrastructures et services sociaux réalisés

% de sous-projets réalisés

Rapport de suivi Stabilité politique

Activité 1

Assurer le transfert de fonds pour les sous- projets des CTD

Nombre de sous-projets financés sur RPI

conventions signées

Disponibilité des fonds

Projet 1 Projet d’Appui à la Performance du Secteur Public (PAPSP/BM)

Nombre de sous-projets financés sur PAPSP/BM

conventions signées

Disponibilité des fonds

Projet 2

Programme de Développement Communal Inclusif et de Décentralisation (PDCID/KfW)

Nombre de sous-projets financés sur PDCID/KfW

conventions signées

Disponibilité des fonds

Projet 3 Fonds National de Péréquation (FNP)

Nombre de sous-projets financés sur FNP

conventions signées

Disponibilité des fonds

Activité 2

Améliorer la compétence des responsables communaux à la planification gestion des projets

Nb responsables communaux accompagnés en MOC et BP

Rapport d’ateliers Assiduité des communes

Activité 3

Mettre un cadre de travail efficace entre les CTD et FDL

Nb de structures pérennes FDL en place et opérationnelles

Rapport d’établissement

Volonté politique

Page 101: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

XII

ANNEXES V : Conception maquette de tableau de bord

RESULTATS OBJECTIFS ECARTS

Rubrique 1

Indicateur A

Indicateur B

Indicateur C

Rubrique 2

...

Page 102: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

XIII

ANNEXE VI : BORDEREAU DES PIECES

Page 103: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

XIV

ANNEXE VII : MANDAT DE PAIEMENT

Page 104: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

XV

ANNEXE VIII : AVIS DE CREDIT

Page 105: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

XVI

ANNEXE IX : INFORMATIONS COMPORTANT LA FICHE D’ENGAGEMENT

➢ l’EPA/FDL et son numéro de code

➢ le bénéficiaire (titulaire de l'engagement) : la commune, le fournisseur, ou le prestataire

➢ le code du contrôle financier

➢ le numéro et la date de l’engagement

➢ la mission

➢ l'exercice budgétaire

➢ le budget et le programme sur lesquels la dépense est imputée, ainsi que la source de

financement

➢ le paragraphe

➢ les nom et adresse, raison sociale du titulaire de l'engagement (la commune pour une

subvention, le fournisseur ou le prestataire de service)

➢ le numéro d'identification du titulaire

➢ l'objet de la dépense

➢ le montant de l'engagement (hors taxes, taxes et T.T.C.) en fonction du montant de la

subvention, de la convention ou du marché, du prix des fournitures, de l'estimation des

dépenses pour les missions et déplacements, etc.

➢ la situation du crédit de paiement et de l'autorisation d'engagement.

Page 106: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS……………………………………………………………………………......... I

ACRONYMES……………………………………………………………………………................. II

LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX…………………………………………………………...V

SOMMAIRE………………………………………………………………………………………... VI

INTRODUCTION GENERALE……………………………………………………………………. 1

PARTIE I : ENJEUX DU FONDS DE DEVELOPPEMENT LOCAL ET R.THEORIQUE

CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’ETABLISSEMENT ....................................................... 7

Section 1 : Présentation générale du Fonds de Développement Local ................................. 7

1.1 Raison sociale .......................................................................................................................... 7

1.2 Historique ................................................................................................................................ 7

1.3 Objectifs et missions du FDL .................................................................................................. 8

1.3.1 Objectifs ............................................................................................................................... 8

1.3.2 Missions ............................................................................................................................... 8

1.4 Principes déontologiques ......................................................................................................... 9

1.5 Cadre législatif ...................................................................................................................... 10

Section 2 :Organisation structurelle du FDL ....................................................................... 10

2.1 Organigramme du FDL ......................................................................................................... 10

2.2 Les attributions des différents intervenants du FDL ............................................................. 12

2.2.1 Le conseil d’administration ................................................................................................ 12

2.2.2 Direction générale .............................................................................................................. 12

2.2.3Les directions d’appuis et techniques .................................................................................. 13

CHAPITRE II : CADRAGE THEORIQUE ET PRATIQUE ...................................................... 14

Section 1 :Généralités sur l’audit interne ............................................................................ 14

1.1 Revue de la littérature ........................................................................................................... 14

1.1.1 Définition des concepts clés du thème ............................................................................... 15

1.1.2 Objectifs de l’Audit Interne ................................................................................................ 16

1.1.3 Principes fondamentaux ..................................................................................................... 16

Page 107: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

1.2 Mission d’Audit Interne ........................................................................................................ 17

1.3 Champs d'application ............................................................................................................ 17

Section 2 : Cadre conceptuel du système de contrôle interne ............................................. 18

2.1 Définition .............................................................................................................................. 18

2.2 Appréciation du contrôle interne ........................................................................................... 19

2.3 Les principes généraux du contrôle interne ........................................................................... 19

2.4 Composantes du contrôle interne .......................................................................................... 20

2.4.1 Environnement de contrôle ................................................................................................ 21

2.4.2 Evaluation des risques ........................................................................................................ 21

2.4.3 Activités de contrôle ........................................................................................................... 22

2.4.4 Information et Communication .......................................................................................... 22

2.4.5 Pilotage du contrôle interne ................................................................................................ 22

CHAPITRE III : METHODOLOGIE DETAILLEE .................................................................... 23

Section 1 :Pertinence de l’étude de cas ............................................................................... 23

1.1 Le choix par rapport à la question de recherche .................................................................... 23

1.2 Le choix par rapport aux enjeux de l’évaluation du système de contrôle interne ................. 24

Section 2 : Méthode de collecte de données ....................................................................... 24

2.1 Démarche de la collecte de données ..................................................................................... 24

2.2Les modes de collecte de données .......................................................................................... 25

2.2.1 Observation ........................................................................................................................ 25

2.2.2 Revue de documentation .................................................................................................... 25

2.2.3 Entretien ............................................................................................................................. 26

Section 3 : Méthodes de traitement et d’analyse des données ............................................ 26

3.1 Méthodes de traitement ......................................................................................................... 26

3.2 Méthode d’analyse ................................................................................................................ 27

3.3 Limites de l’étude et difficultés rencontrées ......................................................................... 28

PAARTIE II: INVENTAIRE ET DIAGNOSTICS DE L'ENVIRONNEMENT INTERNE

Page 108: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

CHAPITRE IV : INVENTAIRE DE LA SITUATION EXISTANTE ............................. 31

Section 1 : Gestion financière et comptable du FDL .......................................................... 31

1.1Plan de Travail Annuel ........................................................................................................... 32

1.2 Budget annuel ........................................................................................................................ 32

1.1.2 Fonctionnement du compte désigné ................................................................................... 33

Section 2 : Fonctionnement de la procédure des dépenses publiques ................................. 35

2.1 Processus d’exécution des dépenses ..................................................................................... 36

2.1.1 Engagement ........................................................................................................................ 36

2.1.2 Liquidation ......................................................................................................................... 37

2.1.3 L’ordonnancement ............................................................................................................. 37

2.2Le contrôle et le paiement ...................................................................................................... 38

CHAPITRE V : ANALYSE ET DIAGNOSTIC DU SYSTEME ENVIRONNEMENTAL ....... 40

Section 1 : Avantages de la gestion de l’établissement ....................................................... 40

1.1 L’octroi des subventions ....................................................................................................... 40

1.2Organisation de contrôle dans l’exécution des dépenses publiques ....................................... 42

1.2.1 Le principe de séparation des fonctions ............................................................................. 43

1.2.2 Fonction d’enregistrement .................................................................................................. 44

A. L’enregistrement au niveau de la phase administrative ......................................................... 44

B. L’enregistrement au niveau de la phase comptabilité ............................................................ 45

1.3 Le dynamisme dans le circuit d’information ......................................................................... 45

1.4 Les recoupements des informations ...................................................................................... 46

1.5 Evaluation des procédures administratives et opérationnelles .............................................. 48

1.5.1 Déclenchement et exécution de l’achat ........................................................................ 48

A. Acquisition et réception ...................................................................................................... 49

B. Enregistrement des entrées .................................................................................................. 50

C. Saisie comptable des immobilisations ................................................................................. 50

D. Entrée en immobilisations ................................................................................................... 50

Page 109: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

E. Codification et marquage .................................................................................................... 51

F. Répartition et détention ....................................................................................................... 51

Section 2 : Inconvénients du système de l’établissement ................................................... 52

2.0 Taux de ressources à un niveau inférieur pour la composante (3) ........................................ 52

2.1 Défaillance au niveau de l’organisation interne .................................................................... 53

2.1.1 Système de contrôles hiérarchiques .............................................................................. 53

2.1.2 Besoins en ressources humaines ................................................................................... 54

2.2 Au niveau du système de contrôle ......................................................................................... 55

2.2.1 Défaillance de la supervision ............................................................................................. 55

2.2.2 Inexistence du tableau de bord ........................................................................................... 55

2.3 Défaillance de la procédure opérationnelle ........................................................................... 56

2.3.1 Difficulté du suivi des procédures opérationnelles ............................................................ 56

2.3.2 Le manque de formalisation de la procédure ..................................................................... 56

2.3.3 Un circuit d’information à sens unique .............................................................................. 57

2.4Absence de comité de pilotage de contrôle ............................................................................ 58

2.4.1Absence du service d’audit interne au sein de l’organisation ............................................. 58

2.4.2 La difficulté de l’évaluation ponctuelle du système de contrôle .................................. 58

2.5 Défaillances au niveau de la procédure d’achat .................................................................... 59

2.5.1 Ralentissement d’exécution des opérations .................................................................. 59

2.5.2 Le risque lié aux conditions d’achat ............................................................................. 59

PARTIE III: RECOMMANDATIONS ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS

CHAPITRE VI : SOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS ..................................................... 63

Section 1 : Solutions sur l’environnement de l’établissement ............................................ 63

1.1 Augmentation des ressources pour la composante (3) .......................................................... 63

1.2 Mise en place d’un tableau de bord de gestion ..................................................................... 63

1.3 Recrutement personnel .......................................................................................................... 64

Section 2 : Solutions au niveau du système de contrôle ............................................................. 65

Page 110: DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION

2.1 Mise à jour du manuel de procédure ..................................................................................... 65

2.2 Application de la supervision ................................................................................................ 67

CHAPITRE VII : MISE EN PLACE D’UNE FONCTION D’AUDIT INTERNE ..................... 68

Section 1 :Séquence entretenue pour la mise en place ........................................................ 68

1.1 Elaboration charte d’audit interne ......................................................................................... 68

1.2 Etablissement d’une cartographie des risques ....................................................................... 68

1.3 Objectif de l’audit interne ..................................................................................................... 71

1.4 Champ d’application de l’audit interne ................................................................................. 71

Section 2 :Les impacts de la mise en place de l’audit interne ............................................. 72

2.1 Les avantages de sa mise en place ........................................................................................ 73

2.1.1 Le suivi en permanence du système de contrôle interne .............................................. 73

2.1.2 Détection facile des zones de risques élevés ................................................................ 73

2.2 Les inconvénients de sa mise en place .................................................................................. 74

2.2.1 Augmentation de la charge de l’établissement ................................................................... 74

2.2.2 Besoin de formation en permanence ............................................................................ 75

Section 3 : Les résultats attendus ........................................................................................ 75

3.1 Création d’un comité d’audit interne .................................................................................... 75

3.2 Elaboration d’un manuel de procédure ................................................................................. 76

3.3L’atteintedesobjectifs du contrôle interne .............................................................................. 77

3.3.1Performance du système de contrôle interne ....................................................................... 77

3.3.2 La maîtrise de l’organisation .............................................................................................. 77

CONCLUSION GENERALE………………………………...………………………………………80

BIBLIOGRAPHIE… ………………………...……………………………………………………...VII

ANNEXES………………………………...………………………………………………………...VIII