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DOSSIER DE PRESSE Les Voix du Caméléon - Lacabru- 46260 PROMILHANES SIRET : 410 309 900 000 34 Code APE 9001Z Licence 2-1045774 et 3-1045775

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DOSSIER DE PRESSE

Les Voix du Caméléon - Lacabru- 46260 PROMILHANESSIRET : 410 309 900 000 34 Code APE 9001Z

Licence 2-1045774 et 3-1045775

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Site www.africulture.com

MASA 2014 : LA RELANCE ! Amélie Thérésine

Retour sur le Marché des Arts et du Spectacle Africain (MASA) qui s'est tenu en Côte d'Ivoire du 1er au 8 mars 2014. Soutenue par l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), cette 8e édition (MASA) a été placée sous le signe de la relance après une interruption de sept ans. L'objectif reste le même : faciliter la circulation des créateurs et leur production sur le continent et dans le monde. En dépit de quelques dysfonctionnements organisationnels, les arts de la scène ont été à l'honneur dans divers lieux institutionnels de la capitale - village du Masa (Palais de la culture), Bourse du Travail, Institut Français, Goethe-Institut, CNAC café-théâtre, GRTO, ancienne mairie de Cocody, Canal aux bois. Parmi la pluralité des disciplines - de la danse à l'humour en passant par le conte- focus ici sur la programmation théâtrale, notamment sur la pièce Brasserie de Koffi Kwahulé dans une mise en scène de Christophe Merle et le colloque "Théâtres d'Afrique et des diasporas au féminin".

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(…) Focus sur Brasserie de Koffi Kwahulé dans une mise en scène de Christophe Merle

Un spectacle de la Compagnie Les Voix du Caméléon présenté le 5 mars 2014 à la Bourse du travail. Brasserie s'ouvre sur une entrée dynamique toute en fracas. Deux personnages surgissent, depuis les travées de la salle, lampes torches à la main et éclairent les spectateurs assimilés à des ombres sur un champ de bataille. Le décor est planté par l'obscurité ambiante. Nous sommes dans un no man's land à la géographie indéfinie au sortir d'une guerre civile qui a mis le pays à feu et à sang. Cap'tain-S'en-Fout-La-Mort (Jérôme Bordas) alias El Commandante vêtu en treillis militaire à la manière d'un guérilléro et son acolyte, Caporal Foufafou (Kader Lassina Touré) dont la panoplie rappelle les enfants-soldats sont les deux putschistes qui, de luttes intestines en combats fratricides, ont fait table rase du passé. Dans un jeu de scène maîtrisé qui traduit le mélange de tons caractéristique de l'écriture de Koffi Kwahulé dans cette pièce(2), ce duo travaille le comique farcesque de Laurel et Hardy comme l'ambition mégalomane effrayante de Minus et Cortex.

Sur le plateau et face à eux, s'érige une structure métallique à plusieurs niveaux, bâtiment désaffecté qui représente le dernier bastion à conquérir pour s'assurer une victoire pleine et entière. Unique vestige à avoir été épargné puisque source de toutes les convoitises, la brasserie est désormais à portée de leurs mains. Car posséder la brasserie, n'est-ce pas relancer économiquement le pays, "bâtir une société plus homogène, améliorer de façon fulgurante et substantielle les conditions d'existence […] dans l'intérêt supérieur de tous les enfants de ce pays. Et pour la démocratie" ?Derrière le discours patriotique aux accents dithyrambiques du Cap'tain-S'en-Fout-La-Mort, doublé de l'ânonnement de Foufafou, la démagogie des deux bonimenteurs se révèle au grand jour : la brasserie est surtout la clef de voûte de la nouvelle Babylone qui leur permettra de renflouer les caisses de l'État et d'obtenir rapidement de l'argent frais pour disparaître en Amérique. La scénographie dessine habilement ce jeu d'illusions par la dualité de l'usine qui convoque à la fois un entrepôt industriel où les casiers de bières sont empilés et une cathédrale gothique signifiée par des barres métalliques qui esquissent des croisées d'ogives. La cantate d'enfants aux voix cristallines qui se fait ponctuellement entendre renforce la dimension mystique de ce temple moderne. Ainsi la ligne dramaturgique de la pièce est-elle posée : Brasserie raconte comment un pouvoir destructeur et usurpé par la force brutale se pare de ses plus beaux atours pour se transmuer en un pouvoir bâtisseur légitime.

Cependant, remettre en fonctionnement l'entreprise lucrative ne va pas sans obstacle pour nos libérateurs auto-proclamés. Schwänzchen (Roch Amédet Banzouzi) est un ouvrier récalcitrant qui refuse de leur livrer le secret de la mise en marche de la brasserie même soumis à la torture, les pieds dans un bain d'acide. Il a cerné avec perspicacité l'absence de projet politique des deux "démocrates" et s'oppose à l'évaporation des richesses nationales. Seule la menace de viol viendra à bout de son héroïsme pour qu'on découvre qu'une femme, Magiblanche (Delphine Alvado) reconvertie en meneuse de revue au Moulin Rouge à Paris depuis le début des exactions, est l'unique détentrice de la recette et du mode d'emploi de l'usine dont elle est propriétaire. Allemande, elle est celle avec qui il faut inévitablement composer, transformant la reconstruction du pays dont il est question durant tout le spectacle, en un imbroglio international d'autant plus confus qu'elle est aussi la maîtresse de Schwänzchen dont elle a fait son objet sexuel.

Des duels aux duos, les relations politiques entrent en écho avec les rapports sexuels : des rapprochements entre personnages s'esquissent. Dans ce huis clos, l'alternance entre les négociations de Cap'taine-S'en-Fout-La-Mort et Magiblanche en avant-scène et les interminables questions du Caporal Foufafou curieux d'apprendre de Schwänzchen comment satisfaire sexuellement Magiblanche en fond de scène rend éclatant le grotesque des forces en présence où prises d'otage, tractations et délibérations ne

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semblent être que des jeux de rôles. Dans un univers Nord/Sud non clivé où le néocolonialisme est élevé au rang de religion, les frontières sont étanches entre impôt de réconciliation nationale et détournement d'argent, démocratie et dictature, rêve sociétal et oppression. La manipulation est partout dans les mots comme dans les signes non-verbaux ; ce qui apparaît dès les assemblages de caisses de bière que réalisent les comédiens sur scène : un pupitre pour un discours politique à la tribune est recyclé ultérieurement en un cercueil recouvert d'un drap blanc qu'on expose cérémoniellement en l'honneur des criminels morts hier à la guerre, innocents aujourd'hui glorifiés par la patrie.

Avec la résolution finale de diviser le savoir sur la fabrication de la bière entre les quatre protagonistes c'est-à-dire de faire alliance en partageant tous les profits et de convoler ensemble vers Las Vegas, un quatuor advient. Tous vêtus progressivement d'un costume noir, ces nouveaux hommes d'affaires "people" prennent la pose sous les flashs photographiques, accrédités par les médias qui les instituent. Brasserie est l'histoire d'une fermentation-décantation, non pas celle des levures qui transforment le moût en bière (la fameuse recette sera réduite à des pourcentages répartis entre les quatre actionnaires) mais celle qui fait entrer dans l'Histoire par la métamorphose des anciens bourreaux en sauveurs, maîtres et possesseurs de l'État.

À l'unisson avec l'écriture de Koffi Kwahulé, la mise en scène de Christophe Merle se déploie avec l'excès et la profusion nécessaires au surgissement du sentiment de vanité. L'allégorie exubérante et fantaisiste n'a pas manqué de faire rire et a laissé en bouche le goût amer de l'ironie mordante puisque l'essentiel dans nos sociétés contemporaines, on l'aura compris, est que la bière coule à flot : "Mystère des ombres, mystère des peuples…".

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Midi LibreAlger leZl awil 201,1

.l-'écho... du pas de t'Homme- au CCF

Méprisée, oubliée, éreintée... urlehumanité en quête d'un idéal

21 Avrilzi1l

Le ffie cuhrld Èrnçab d'Alger Houe ay€cle 'le.rt ll accrellerr n rfre,t,l€udl 28.vrll àpa.dr de l9 h, la rcpré.ettduon de l. plècê detftéfrr il-'écho.- .lû pas de PliomIm. Unepièce.daÉée parlrLrl{tou Ke[ta dapÉs lcbdc d'Ahmed Glrùzalt (lomboucbu,52loû|! à.los da chrmêaur. C€tb pièce €t mirG elr scàrepar ChÉbphe lilcrb êt pEduite p.r lammpagnb dea lrolx alu ciméÉonE.

Dans fécho... du pâs (b l'Homme, il y a lè Sahara,lieu mythique où se snt cfoisés, pendant êssièdes, lês Arabes, læ Berbèreg, les Ndls africains,le$ Europé€ns. ll y a le commercè, les conquAes, lecdoniâlismq l?vàlem€nt des Etats Natiorc âu Maghrcb et sn Afiquo de l'Ouest ll y a nctre présênt, lesmigraltoffi (lês (hnnés (b la ts.re st le myûE (l€ I'Eldorado êurcpéen, lâ mondialistbn. ll y a surb/t unemiæ en perspedtw do I'HistdaE dos Hommês st lgws désirs in6sistibbs de se rEu\,oia, dê so déplacer,d'échanger, dê s renconf€r, ds s€ contûfits, un b€soin métaphysique èt inbmpd€l è pmtiq@r le"\dsinâgê'.Potr ên lânoignêr, une pancatu vieille (b 2.000 ans, une pancarte au miliêu de rien... ou plutcû du déserldun no mst's land, d'un snûe deta, d'un trait dunion. Un€ pancarte-cansfour toujours prqe à indiquêr lechemin, édairsr la rcute et se fairê l'écfrj du pâs de fholilmg, uno pancsrte sur laquello êÊt inscrite cettêphraso .Tombouctou 52 jilÉ à do6 dê cfrarneaur, obsêrvaùice privilégi6€ 6t ironique dè ces flux incsssants,personnage centrâl du écit qui cherch€rait à noG rappeler à cfEque instânt qu€ dang cet espacê.t6rnF,norÆ m soflwles!æ peu de choses...Td un ffiûne, €ffê ênB prête à sê laisger définitivêment moirirQui intéress€-t-ells encorê ? Qui se sorci€ d'elle ?M€pdsée, dJblliê, éreinÉe, disparâÎtla-t-dle à tout jdnais emportant avec eue note Histoirê, notreilânoire...Ahmèd Ghazali est né au Maræ ên '1S1. Apè rt€s études sd€ntifiques, it exscs le métier dingénieurgéoÈrysicien dans lc (bmdne de l'o)çloralion pétoliàe, cê q'li lê fera \'oyags dans le Maghreb et te Moyen-Odsnt La æncol|tre awc lê dô€ert ld fait découwir sâ vâttrblê \rocalion : I'erQloratbn de t'àmo €t deI'imaginair€ à trawrs lécritur€ dramathuê et la rechætl€ phitosophiquè.Sa Êèco Le moubn êt la babine, pour laquelle il a été ,auréat 1909 ds Journé€s d'autqrs au Théatrs d€sCâestins do Lyon, a ob{enu l€ prt\ SACD de la ûamahrgie ftancophone en 2001 et le prix Sony LSou Tansides Lycéens sn 2008.Quant au mottèur en sêne, Christophe Msle, dirêctêur ârtistique dé la æmpagnie las Voix du câméléon, sonpamuB n a pas été au début théâfal. ll comrenæ à s'irÉér€ssor au 4àne art au Mali à l,âg€ dè 24 ans ou illravaillè pendant fds annéæ, de 1989 à 1992. Au côtés ds Philipp€ Dauchez, prcÊsseurà l,lnstiùrt naliord(bs arts, il p6rlicipe au dâreloppement d€ l'associaùon Traat Oroupê de recherrtF d'animation êt decommunicâlion lhéâtrale), dont loqlêt ost de prcposer au Flblic dss spectacles traitant ès préocflpalionsen tnâlièfè è sa[é, de proteciion <le l'envitqm€rn€nt, d€s queslioals autour de l'sau êt lâ gsslion desprobfàmes tunders. Sur læ placês publigu€s, dans tes é6los, dans les vi[a96, lê thôâte est utitisé (lansune (bminante didacliqæ, un outil de communicâtiofi- Au cours de cetê même période, il renconù€ AdamaTraoé et erpemble, ils fondênt la compàgnie Cmvsrg€nce pour taEills sur des text6 d'auteurs etdéYelopper m théâtre de créalim.lls mmtent Js sousSgné cardiaque de Sony Ldou Tansi et Lé roi ge môutt de lonegco dans lssquds il estcornédiè(l. D6 robur en Fnance, il poursûl dans la direc{ion dês écllang€s aveo le mond€ fancopùone €{épâul€ perdant chq snnées Moni$é Blin a.r Festival des frdcophoni€s avant de bnær sa corûpagnie lssVoix du cdnéléon en 1æ6, (bû il devient nâtur€ilern€rt tê dredilr artistque-

Par : t(âhitp llam û',,u.li

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ARTISTTIK AFRICA n" 13 p.29

lnterview

sur sa mise en scène de Fstma,l'une des pièces les plus marquantes de la onzième édi-tion du Festhef.

Ou'est-ce qui vous a paru si pertinent et si intéressant dans lapièce Fotmo de M'hamed Benguettaf au point de ta monter ?

Je recherchais des textes d'auteurs qui, tout en partageânt ma

langue, pouvaient rn'apporterd'autres regardssur le monde. Cestainsi que j'ai decouvert le texte de M'hamed Benguettaf. Ce quim'a particulièrement interrogé et intéressé, c'est qu'il est écrit parun homme qui, je trouve, fait preuve de beaucoup d'empathie pourentrer dans la peau de cette femme. Au-delà, Cest la vie de ceperonnage, confronté à des tas de pressions, d'ordre social, socié-tal, familial, culturel et politique. Ëtonnamment, ces réalités de lasociété maghrébine fonctionnent totalement en Afrique et mêmeen Europe où ce spectacle a été tres apprécié. 0n a dans fotmcquelque chose de rare en terme de texte. Le personnage provientd'un environnement culturel donné, mais sa relation au mondepeut, elle, être transposée dans d'autres cultures- Ainsi, tout lemonde arrive d'une manière ou d'une autre à s'identifier au per-sonnage. D'abord, femme africaine, Fatma devient femme au senslarge. puis, au-delà, une forme d'humanité qui déborde la géogra-phie et le sexe. C'est cette universalité qui nous touche.

0n pourrait dire de ce spectacle qu'il est le produit d'un intéressantmétissage où au moins trois identités se rencontrent, c'est-à-direcelle du metteur, un Français, celle de l'actrice, une Sénégalaisevivant en France, et celle de l'auteur qui est Algérienne...

Les apports respectiÊ des uns et des autres, je le recherche dansle travail et dans la vie. Donc, mème si je fais attention au voca-bulaire, les mots étant souvent galvaudés et vidés de leurs sens,il y a en effet quelque chose de l'ordre du métissage. Le fait detnvailler ensemble reGle peut-être cËtte idee de constructiond'un monde nouveâu. Mais toujours avec beaucoup de modestiecal même s'il a la force de jeter sur la place publique par des

mots et des images des choses nouvelles, le théâtre ne changerajamais la face du monde, Moi, j'emmène sûrernent, malgré moi,mon regard d'Europeen, même s'il est métissé par mes relationsanciennes avec l'Afrique- La comédienne, sénégalaise d'origine, a

vécu au Sénégal avec une belle-mère belge, et vit actuellement enEurope. Elle est donc également le produit d'un certain métissage-

Effectivement, I'addition de ces identités avec celle de I'auteur al-gérien cree quelque chose d'intéressanL De tous t€mps, les artistesse sont montrés en avante sur leurs époques. Or, aujourd'hui onnous parle de mondialisation, d'echanges. ll y a des mouvementsinéluctables dans l'humanité. On va justemeilt vers cette phase deI'humanité où les gens vont se rencontrer.

F Dieudonqé Korotakrna

signifientmétissages D

Ce qui interpelle également dans cette pièce, c'est qu'au fond de sa

solitude. le personnage convoque des questions qui ne se sont pas pro-pres à elle seule et qui ne sont pas forcement circonscrites à l'Algériedes années 90... ?

Je crois que la force de ce texte, c'estjustement cet aller-retour per-manent. Avec la mort du père, de la mère, l'amour qu'elle n'a pas pu

se réaliser parce que ce jeune homme faisait ses études et ne pouvantpas prendre en charge Fatma, ses frères et soeurs financièrement. 0nest dans quelque chose de très intime. Et ça nous ramène sans arrêtsur du beaucoup plus du global. sur du macro politique, du macroéconomique. sur de la philosophie. fHistoire de Fatma, c'est de petiteshistoires du quotidien. Et I'auteur a su construire tout dans les sphèresde niveau politique, ou Philosophique. Tenez par exemple le person-nage, dit à un moment. r Je sais que c'est Dieu qui m'a créer...mais pourêtre quoi ? r ll n'y a pas plus univenelle ou plus philosophique quecette question. Tout le monde se poserait cette question en étant chezlui. Selon I'imaginaire des gens en Afrique, ce personnage va chercherles publics au fcnd d'eux-mêmes- Au Sénégal par exemple, on a vudes gens bien installés, sortir les larmes aux yeux parce que ça leurrappelle leurs mamans, les choses de l'enfance.," Moi-mème je suistrès suçris qu€ ce spectacle aille chercher ailleurs que je ne pouvaisl'imaginer au départ. Et c'est finalement I'intérêt de I'art. >>

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(( Rencontres

Christophe Merle, directeur artistique de la compagnie Les Voix du Caméléon, revient

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-ï'o GoARTISTTIK AFRICA n" 13 p.3O

Le personnage de Fatma est d'une portée universeile, certes mais est*ceson côté politique ou son côté plutôt moral qui a ernporté votre admi-ration ?

Les deux peut-être, parce que je n'aime pas trop la définition de la morale.C'est parfois quelque chose de très enfermant. Mais en même temps unesociété sans morale ne peut pas fonctionner. Donc il y une dimensionmorale minimum nécessaire. En cela. je pense qu'il y a cette forme d'in-justice que vit le personnage qui fait qu'elle reçoit le soutien de la société,du public. Maisje reste convaincu aussi de la force poliiique de ce texte,

Point de vue

Festivals et décentralisation

DÉc, ?sno

dans la mesure où on y découvre des prises de paroles à la fois légèrestrès fortes et très identifiées sur toute la chaîne avec par exemple lechauffeur du ministre qui I'amène faire le ménage chez lui ; des histoiresrelatives à la démographie, à la démagogie et surtout à la démocratie, rAh ! Moi Fatma, la démocratie... je ne I'ai pas rencontrée. Mais on m'en a

dit le plus grand bien, 0n m'a dit qu'elle est compliquée, très compliquéeparce qu'en dérnocratie le dialogue remplace le discours...r. Beaucoup dechoses sont cantenues dans cette peiite phrase tenue par le personnageà un moment.

o: martin van der belen

Après avoir assisté à la 11.è'u édition du Festhef, qui se déroulait en plusieurs lieux décentralisés auTogo, Christophe Merle déclarait:

sJ'aimerais insister sur deux points forts de ce festival parce que, de mon point de vue, son avenir se situe à ces niveaux-là. ll y ad'abord qu'on est à fusahoun, petit village situé à 50 kilomètres de Lomé aver quelques milliers d'habitants. La chose extraordinaire.c'est qu'il y a 5 à 7 spectacles parjour et la salle est pleine d'environ 400 personnes qui ne voientjamais le théâtre le reste de l'année,j'imagine. Et je pense que leur faim et leur curiosité doivent être l'héritage de toutes les éditions passéer Donc, ces gens viennentvoir des formes complètement variées, des choses parfois choquantes. Je trouve que ce public voit tout avec une grande discipline. Je

me rappelle un soir, une mère avec son bébé qui pleurait- Ëlle a été obligée de se retirer à la

{t On est pf is en Otage demande-de ses voisins. Je trouve qu'on arrive à une maturité du public qui est intéressante

et c'est tant mieuxi> ffi',î:i;iJJâi!î:iîï'"11ï.:'.ïnil,ii iTili;'f iili Ë[î;,1'i'nï51;iï:îXî:;du public aux spectacler Les gens ne se déplacent pas, soit parce que les transports coûtent

chers, soit parce que le soir, parfois c'est êssez dur pour eux après le travail. Mais là, le fait d'être sur place, au cæur du village, où lesgens font que 300 ou 50û mètres pour rentrer chez eu4je pense que c'est une force unique et il ne fautjamais envisager de le faireailleurs, malgré les problèmes liés au lieu. lls peuvent être reglér La deuxième chose que je trouve intéressante c'est qu'on est prise n otage par le lieu. 0n n'est pas en ville cù les uns se disent je vais ici, les autres, je vais là. On est pris en otage et c'est tant mieux,parce qu'on est à une époque où la nécessité de pendre du temps ensemble. d'échanger êt d'apprendre à se connaître, de rigoler et des'engueuler est vitale aussi. Je suis egalement séduit de voir des institutions comme I'Union européenne, la Communauté des Etats delAfrique de l'Ouest {CED[AO) et I'Union économique et monétaire ouest africaine {UEMOA) se mettre ensemble et dégager des fondsconséquents pour appuyer des manifestations comme le Festhef. Pour moi, c'est le signe qu'ils ont compris qu'il y a là un levier. ll ya lieu d'être optimiste par apport à l'avenir.r :'. Dl(

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Le Droit" Ottawa-Hulldu 5 juin 1999

ïJfiie

Aqggissé de nalu.re, fe producleur françgis Ohris'toBhe Merle vasé ionger les sangs .jusqu'à ce,soir,:apr$.s. , qué les. d-erniers p;o.

JecleLrrs se soient êteints et que les spectateurs retardataires

euro.nt quitté la Teiiassg du Çentre nâiiohâ des arts çcN4.'soncq.t1pljce, lerdramEturge maiien Adama Tiaoré; plus calme, p-luq:

.

serein, perse qùe tolrl ira bien. La troupe malienne est arivéesaine et sauve à Ohawa. les dêcors sont encore irtacts après latravôrséerde l'océari,.il n'y a pasrlieu de se fairè du mouron.

'.i,colonialisine, qui se bât dépuisdes aruiéeg conke. I'envahisseurbëtrçùis gui ga€fre du tenain enAfi'ique. A la suile d'u ûaité de.paix. il coûsent à énvoyer son.fi.lsen Fralce. Cè dernier reviendla' sL\ nois plus tild iiyec la couvic-

., tion qu'il es!.inuliie de résistér àlenvahisieur et qù:il vaut rùeux:nrigrrcier et reçherchor la pal!. <Si

. nousr'continuOns à rôus.ùattre,nore'irons à la.boucherio, diia

ra

.F'RANCE PILON'Lê Diolt

t'":,, -,,,. t.

S'il y a .tâut de fébriiité .autoudu CNA qui bâ1 4u rytluue des 115

iours de lù..draDaturgie desrégiotrq,:c'est que lâ capitales'àppxêxe à vivfô iapreurière el Arué-rique du No.rd, voire'du oô0tincrlt aJr,réri-,cainl'. du récit his-toriqlrc Une itrj,tiric ôjeruli, ure pii:cq dudrarnâ1urgc uralicnlvldssa MakantDia-bnté. déii;rté e;1 gtts.,.

Ur :, $ P.ecla ilegrrndiusc. prornct-t,ri, copruduit parTIiiis compagnies.'fll6â.tlalos e1 rnis 0n!çètie par deux?r.rlistes c'herroinés

.,..du miiie[, avec des costunrôsépuusroullùÙls, tlcs décurs con-lecliorués alerc tlos matériâuxlatùrels, tle lu rnusklie et desthants alliant tràditiols et riôd-e*nisrijà et qui, de sucroît. se

:, cliroule ii lâ beile étoilc. su'lé toit,:du CNÂ ç!j s-oir ot durail. En Ës

t{e pluier, la repi'ésêntation estrtlporrlg ii lurtli. . '

en subsL:lce le fils:Mais sqn pèie.y.voitu geste dé trahi-soû et tuè ce filspré1ér6. Cet infânri.cjde le marquerapour to.ujourÈpuigqu'il ù;iyra,;ànLoilié foq jùsqu'àsa rnofi en èxil iauGùbon. én 1900. j'

Ce dramo.véri-dique est me ôopro:duction de tioisconpâgnies !.héâ:ltrales. l'ËnsembleSauvage Public de

, Monlréai. les Voix. du CariéIéôn de France et AéteSrpt dulMali" La llise en scènc aété colfiée à Marcela I'izarro,rourédieltne et cufordair:icc dèl'Eqsqnlb!ç Sauvage Publir: deMorrlléal, et à I?atrick Jaùvie.r. u1comédieir et ûr€tteur en scèneliançais depqis 15 am, spécirùstedù'théâtre de ruer <C'est la ren-ioi,lre cte deu uùversr Marcelayienl d'u1 théâtre,plus dtusique(eJie est diplôrnée du Conseryâltorire] et celui du théâae de me>.,qouhgncCfuistoplre-Merlei

l

Une complioitépour un brrt l

'. commun: démystifier lAfriqueLe projet eÉt né d'abord drune

cgmpljoité onxre,Chiistophe Mer-le (V.pix du.Cméléon) et AdamôTi-aoré (Adie Sept) qiii so con-rai.sscnt depuis ùne dizained'arinées. "On parlait depuislongt€mpÈ de.faire quelque choseènsenble, ràconle rChri,stopheM,oflc. C'est la fonio4tre 4vecMajqela,,Bizarro âu Festival d6th9âxrè des Arnéilques où il veilairde partiii!ôr que la collaiioration'a: cornnencé à prendre rforme.

Elle étâi1 rintéresiée À créerlrrn'.qùeçlaile:rôn lien avec I'Aliique.Merlg a iruréciiaterneut pursé àson cdpail Arnada. Les trois snsoJll retuouvé$ il mars 1997 ùufestival. cii LjrtroÈes et ae. lut le:débti1'da'-llùvertlre oir ilÉ amor-cèielt' èilsuiô .iur travail apprc-tbncli srr h te.xTe. l.a produçlion,du spectù0le a déuaryé elr 19.98of les.rrépétitiorrs ont comnèncéeit octôbre.tler lâ dônie amdc.

Lqs oiéatetri* avaient à c0eu' dedémystiter l'Aliique doublé d'u\ù

ETIENNEMOfIN, L€ DoI

turrtcs. lJes alldes qr)ruurcnl lepublic e[ le h'd verser rl, créa rL desriretrtirrs enre les diTerr.ns pôles,delâoiiqn,. :,..,

' Le.spectâcle es1 ponctué de'r'charts et de musiqùe, pou dQn-

rrer plus d" poids à l acti,rn dra-tnaÛqrtr'. <0n ne lcul las tomberdars lcs clichés et lc tUll'.lore. sou-tient Adma Trauré. Esrhddque.mcilt, c'est lrès beau. Les dticorssunt fuits dc makiriau uatu-el5locau {bambom. pailles. pote-ries, ) et les costumes sontiolpressionmnts."

Ia distribution esL arrssi polyva-lentc que le textc rrst mâl,iné:Adarm Traoré, eu plus de signerla dramatugie, ioue le rôlé deMalirù.é Morry- Il est entoué deKarim Couliball et AbdoulaveSare. membres dæ Crands bal-lels malieils, ê1 dc Mariétou Kou-J'ati. collédicrure tsl grioile. sod-ede,gércalôgiste,}isJoxidû qui, parla parole. lra[sme[ l'hjsluire dupôys.

.. Une hyfie àjeuin de.Massa ,lMakan Diabaté {Mali) est unecoproduction d'Acte Sept (Mali),Ensemble SawaÈe PubliclQuébec) et Les Voix du Caméléon(France). La pièce est présenÉe

,, qe.soir et demain soir à 20 h 30'. suf la Terrasse du GNA dans ler cairre des lSjours de la dra- .

maturgie des régions. En cas dei pluie, la présentatidn esl remise à

lundi. lnfos: 947-70OO poste 345..i gillets en vênte à la billetterie.dù .

. ' Cl'lA ou en tèlêphodânt à Ticketj.Master 755-1lll.

volotrté de sofiir des clichés. sou,tient Cluisluphe Nlerle. "ll ) a uicouant anti-AfnL{Lre er Occidt,ltconrrle il y a uu couratt quiidéaLise ce cortirunt. dit-il. Où ditsouvent que I'Alritluc u'a pasd'irlstoiru alors qu'elle on a rure-On voulait aussi Diontrer lesvaklulr de cettscullure e1 non il&srùontrcr l'Afrique à ûa\,ërs sÈsproblèrnes et ses ruaiadies.>

l.)ne hgèrLe àjeun est ure pièce.srii',le pouvoù. La hyène est'uanirnàl carnivore qui est prête àlout ld$qu'elle a f&im. Le père estécartelé entre soÙ pôuvoir et1'affection filiale. L'autour n'a.pdvilégié aucurfe des derx visionsqui s'affrontcnt, le modernismeconhe lc conserfratismo - le pèrereprésentant I'ordre éûbli ex lefils, ia rèmise en question -puisque chacun, à sa 1açol, veutle,bien du peqple, .

' C'est à lJâruako; la Ëpitaid du

Mali, que les prernièrcs représenitations ont eu Iieu au moisdécernbre. La pièce et ses 1âcomédiens, torÉ maliels. ss sonteasuite déplacés à Abidjan e4Côte d'ivoire, el février derdei.où elle,s'e!t mérité le prixUNESCO pour la prùrrotion des'ai1s. A Otklwa. cll0 a été ilsé,rér!au répei'toiré. des .15 jours de dra-'matugie des régions pou ensûteêtreiouée à &tqntré&l;'les 18, 19et 2o.iuiu, su'le pilten'e de furilversité Mcfiill.

<Le fait de jouer on plein air a ss5rn-boligue, racontq Adama,Titi.-oré, puisque la vie,quotidième auMaIi se déroule ld plus iquvertrt àl'extérieu.)' L'espace scénigue ëstde forme circulaire et incllrt rnre'aire cenh-ale. où le pullic prend.place. Quand Ies. spectateurqarriveot su le toit du CNA. ilssotr1 accueillis par lcs cor4édierrsregrqupés auaqu de trois grosses

Le dtuiltututge inalien,4tlantq .

'liuoié

Drame du choc des iulturès '

Une ht1èue à.7c4n relate rurepage do l'histoûr du Nlali: l'oppo-sjtion $]l,re u[ pùrc et ur tils ct lechoc créti de la rcnrlrxrc rlers rrrl-turcs.ôfi icailo ot occideùtalo, au1.9" sièclo. C'ost 11] ré(il du roi:StLurorv,'l'u uri:, pcr:srllagerttùlinidir ure rLu lrr r( Jstjr)ce au