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NAPOLÉON, SYMBOLES DES POUVOIRS SOUS L’EMPIRE > MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS D OSSIER de P RESSE CONTACTS PRESSE Du 3 avril au 5 octobre 2008 www.lesartsdecoratifs.fr Marie-Laure MOREAU Isabelle MENDOZA TEL. : +33 01 44 55 58 78 FAX : +33 01 44 55 57 93 [email protected] www.lesartsdecoratifs.fr création graphique : Philippe Renaud L’exposition a été conçue et réalisée par Les Arts Décoratifs et l’American Federation of Arts

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Page 1: DOSSIER de PRESSE · 2008-07-03 · 1. Communiqué de presse 2. Le catalogue L’aigle et le papillon, symbole des pouvoirs sous l’Empire, éditions Les Arts Décoratifs / American

NAPOLÉON, SYMBOLES DES POUVOIRS SOUS L’EMPIRE

> MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS

DOSSIERde PRESSE

CONTACTS PRESSEDu 3 avril au 5 octobre 2008

www.lesartsdecoratifs.fr

Marie-Laure MOREAUIsabelle MENDOZA

TEL. : +33 01 44 55 58 78FAX : +33 01 44 55 57 93

[email protected]

création graphique : Philippe Renaud

L’exposition a été conçue et réalisée par Les Arts Décoratifs et l’American Federation of Arts

Page 2: DOSSIER de PRESSE · 2008-07-03 · 1. Communiqué de presse 2. Le catalogue L’aigle et le papillon, symbole des pouvoirs sous l’Empire, éditions Les Arts Décoratifs / American

SOMMAIRE

1. Communiqué de presse 2. Le catalogue L’aigle et le papillon, symbole des pouvoirs sous l’Empire, éditions Les Arts Décoratifs / American Federation of art / Abrams Paris 2007

3. Discours de l’ornement sous l’Empire, Odile Nouvel-Kammerer Extraits du catalogue de l’exposition

4. De l’ordre et du désir, Marie-José Mondzain Extraits du catalogue de l’exposition

5. La formation de l’emblématique napoléonienne et sa diffusion dans les arts décoratifs de l’époque impériale, Jean-Pierre Samoyault Extraits du catalogue de l’exposition

6. Une journée de colloque « Politique des corps et construction du regard »

7. Pour les enfants

8. Paris Première

9. Visuels disponibles pour la presse

10. Légendes des photographies

11. Renseignements pratiques

> NAPOLÉON, SYMBOLES DES POUVOIRS SOUS L’EMPIRE

DOSSIER DE PRESSE

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> NAPOLÉON, SYMBOLES DES POUVOIRS SOUS L’EMPIRE

DOSSIER DE PRESSE

LES SYMBOLES

DU POUVOIR VICTORIEUX

Les signes et les symboles qui ont été choisis

au lendemain de la Révolution pour affirmer

le pouvoir politique impérial remontent

à l’Antiquité. Mais leur graphisme et leur

juxtaposition en font des images d’une

force inhabituelle dont l’écriture a été réglée

par les deux grands architectes du régime,

Charles Percier et Pierre-François Fontaine ;

dans leur discours simple et clair, qu’il soit

plastique ou écrit, ils ont fait de l’unité de

goût l’un des vecteurs de l’identité nationale.

Comment ces images qu’ils ont construites

se sont-elles répandues des lieux publics

jusqu’à l’habitat privé ?

SOUS LE RÈGNE DE NAPOLÉON, L’ART DÉCORATIF PREND UNE VIGUEUR NOUVELLE : LES MEUBLES ET OBJETS SONT ORNÉS D’IMAGES SIMPLES ET

FORTES, TIRÉES DE LA MYTHOLOGIE ANTIQUE, QUI VONT BIEN AU-DELÀ D’UNE FONCTION PUREMENT DÉCORATIVE.

EN ABORDANT LA QUESTION DE LA SIGNIFICATION DES ORNEMENTS SOUS L’EMPIRE, LE MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS BOUSCULE LES PRÉJUGÉS LIÉS

AUX SYMBOLES NAPOLÉONIENS, SOUVENT RÉDUITS DANS L’IMAGINAIRE COLLECTIF AUX EMBLÈMES DU POUVOIR POLITIQUE. L’EXPOSITION INVITE LE

VISITEUR À PORTER UN REGARD NOUVEAU SUR CES IMAGES QUI, DE L’AIGLE AU PAPILLON, DE LA FEUILLE DE LAURIER À LA COURONNE DE FLEUR, DE

L’ABEILLE À L’ÉPHÈBE, DU SPHINGE AU CYGNE, D’APOLLON À PSYCHÉ … RÉVÈLENT L’AUTRE PENDANT DU POUVOIR : CELUI DE LA SÉDUCTION.

LES COLLECTIONS PARTICULIÈREMENT RICHES DU MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS DE PARIS, ASSOCIÉES À DE NOMBREUSES PIÈCES TRÈS PRESTIGIEUSES

PROVENANT DES GRANDES COLLECTIONS FRANÇAISES TELLES QUE LES MUSÉES NATIONAUX DES CHÂTEAUX DE FONTAINEBLEAU, DE MALMAISON, DE

VERSAILLES ET DE COMPIÈGNE, LE MOBILIER NATIONAL, LE MUSÉE DE LA CÉRAMIQUE DE SÈVRES ET LES ARCHIVES DE LA MANUFACTURE NATIONALE

DE SÈVRES, LE MUSÉE NATIONAL DE LA LÉGION D’HONNEUR, PERMETTENT DE COMPARER LES DIFFÉRENTES IMAGES DU RÉGIME.

250 OBJETS : MOBILIER, PIÈCES D’ORFÈVRERIE, CÉRAMIQUES, TEXTILES, PAPIER PEINT SONT AINSI RÉUNIS DANS LA GRANDE NEF DES ARTS

DÉCORATIFS, DANS UNE SCÉNOGRAPHIE CONFIÉE À PHILIPPE RENAUD.

A - Pendule « Jason et la Toison d’or » (détail), vers 1810Attribué à Denière et MatelinBronze doré et patiné, marbre vert de merH.62,5 ; L.39 ; l.19 cm

B - Tabouret en forme de sabres croisés, vers 1813-1814attribué à Martin-Guillaume Biennaisacajou, bronze doré, cuirH. 64 ; L.115 ; l.53 cm

Au sortir de la Révolution, l’environnement

quotidien se caractérise par une nécessaire

sobriété des formes. Les goûts simples de

Bonaparte, chef emblématique des armées

et du clan familial, s’accordent avec ce

besoin de se concentrer sur l’essentiel : le

fonctionnalisme domestique, déjà amorcé à

la fin du XVIIIe siècle, prend force de loi.

LE CHOIX DES EMBLÈMES

IMPÉRIAUX : L’AIGLE ET L’ABEILLE

L’Empire s’affirme en adoptant la figure

de l’animal par opposition à la fleur de lys

royale. L’aigle renvoie au mythe des origines

de Rome, fondatrice de la civilisation, et

l’abeille à la lignée des rois mérovingiens.

Ces images sacrées, expressions totémiques

du pouvoir, ont eu pour fonction de désigner

le chef politique, sauveur héroïque, héritier

direct de l’Antiquité, et de donner à sa victoire

une dimension collective et historique.

L’IMAGE POLITIQUE AU QUOTIDIEN

La feuille de laurier, la palme, le bouclier,

le casque, le trophée militaire sont des

images ancestrales et récurrentes de

victoire ; leur positionnement aux endroits

stratégiques du meuble ou de l’objet, la

clarté de leur dessin, leur donnent le statut

d’emblèmes politiques compréhensibles

par tous. La figure du guerrier associée à

celles féminines, de la renommée et des

sphinges, vigilantes gardiennes du régime,

expriment les valeurs sur lesquelles s’est

fondé le pouvoir : la force et le sérieux.

Leur répétition systématique permet une

insistante intrusion dans les sphères les

plus intimes de la vie privée.

1. COMMUNIQUÉ DE PRESSE

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> NAPOLÉON, SYMBOLES DES POUVOIRS SOUS L’EMPIRE

DOSSIER DE PRESSE

LES POUVOIRS DE LA SÉDUCTION

L’amour, la nudité et la séduction se

sont également immiscées, pénétrant

largement cette société dominée par le

fait militaire. L’ornement suggère alors

de complexes imbrications, souvent

contradictoires, entre public et intime,

sexualité affichée ou cachée. Les images

liées aux pouvoirs de la séduction

apparaissent sous de multiples formes

plus ou moins métaphoriques, parfois

extrêmement subtiles parmi lesquelles

l’image de la femme nu, de l’éphèbe,

du cygne, du papillon , de la psyché, de

la fleur..

DANSES ET NUDITÉS

Qu’elle soit allégorie de la Victoire, des

Saisons ou de la Beauté, l’image de la

femme est souvent associée à celle du

mouvement et du vent qui défait les

chevelures et balaye les vêtements,

révélant les formes et dénudant ce qui

est caché.

L’image de la séduction n’est pas

exclusivement féminine : le guerrier

victorieux est aussi un jeune éphèbe

nu, héros désarmé hérité de l’Antiquité.

Dans ce contexte, il n’est pas étonnant

que soit née la psyché, grand miroir

basculant spécifique des chambres

féminines les plus luxueuses. Pour

la première fois dans la culture

occidentale l’image de la nudité totale

de soi se révèle dans l’intimité de la vie

quotidienne. Naît alors la redoutable

question de l’image du corps : celle que

renvoie le miroir confronté au corps

idéal devenu motif, représenté sur

les objets domestiques. Or ce nouveau

canon s’éloigne fortement des formes

voluptueuses de la représentation de la

femme de la fin du XVIIIe siècle.

LE CYGNE ET LE PAPILLON

L’expression du sentiment amoureux

passe souvent par l’animal, ici non

totémique. Le cygne, allégorie antique

d’Apollon amoureux sous l’Antiquité,

semble réapparaître dans l’ornement,

à la faveur de l’engouement qu’il a

suscité dans les parcs sous le Consulat.

La courbure de son col devient l’image

de la sensualité, relayant ainsi les

enroulements du serpent ou du dauphin,

chers au XVIIIe siècle. Le papillon,

dont les ailes sont l’un des attributs

de Psyché, symbolise l’âme féminine

imprévisible et inconstante. Souvent

présent et cependant peu connu, il

représente la fragilité du sentiment

amoureux.

LA FLEUR DIONYSIAQUE

L’abondance et la variété très colorée

de la flore frappe dans la rigueur

qui prévaut. Les vases débordant,

les guirlandes généreuses renvoient

aux thèmes dionysiaques. Mais cette

opulence, née de la victoire militaire

et de la pacification politique, s’inscrit

dans une logique de contrainte : la

nature libre et sauvage est ici maîtrisée,

enrubannée dans une rigoureuse

symétrie.

La volonté du pouvoir impérial de forger

un art officiel en passant d’importantes

commandes auprès des manufactures

nationales a servi d’exemple :

la diplomatie a été un argument

essentiel dans la production d’œuvres

exceptionnelles et tous les grands

artisans de cette époque ont participé au

nouveau langage plastique dans lequel

la sobriété des formes a été confrontée

au luxe : l’orfèvrerie, le bronze, les

soieries, la porcelaine, les bijoux ont

ainsi contribué à la propagation d’un

style dépassant les frontières de la cour

impériale et la sphère publique pour

pénétrer l’intime et l’habitat privé.

1

D - Une tasse et sa soucoupe, un bol du déjeuner de Peines et des Plaisirs de l’Amour (détail), 1809-1812Manufacture de Sèvres Porcelaine dure, vermeilTasse : H.11,5 cmSoucoupe : H. 9 ; D. 16 cmBol : H. 14,5 ; D. 21,7 cmPot à lait: H. 21,8 ; L. 9,5 cm

C - Bordure de papier peint (détail), début du XIXe siècleattribué à la Manufacture Dusserre, LyonH. 57 ; L. 225 cm

E - Aiguière (détail), vers 1804Henry AugusteVermeilH. 47,5 ; L. 21,5 cm

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> NAPOLÉON, SYMBOLES DES POUVOIRS SOUS L’EMPIRE

DOSSIER DE PRESSE

Ce livre présente plus de 250 œuvres

prestigieuses. Remarquables par leur

diversité, elles permettent de multiplier

les approches et de rendre compte

de la richesse iconographique qui

se développe sous l’Empire. Ce livre

renouvelle profondément la vision de

l’art sous l’Empire.

Sous la direction d’Odile Nouvel-

Kammerer, conservatrice en chef du

département XIXe siècle, au musée des

Arts décoratifs.

352 pages

300 illustrations

Format : 24x30 cm

Broché

55 euros

Editions : Les Arts Décoratifs / American

Federation of Art / Abrams

2. LE CATALOGUE L’AIGLE ET LE PAPILLON, SYMBOLE DES POUVOIRS SOUS L’EMPIRE éditions Les Arts Décoratifs

American Federation of art

Abrams, Paris 2007

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> NAPOLÉON, SYMBOLES DES POUVOIRS SOUS L’EMPIRE

DOSSIER DE PRESSE

(…)

l’ornement est une entité décorative,

un terme qui enrichit les surfaces et

les volumes ; il se développe selon

des cheminements aussi obscurs

et complexes que ceux du verbe et

fonctionne comme un vocabulaire dans le

cadre d’une grammaire avec ses règles.

Comme lui, il se répète, évolue, change

au cours de l’histoire.

Or la question du sens de l’ornement

est restée à l’écart de la plupart

des recherches en art décoratif,

contrairement à celles menées dans les

domaines qui relèvent de la peinture ou

de la sculpture.

(…)

Le propre de l’art décoratif est de se

répandre partout, dehors et dedans, sur

l’architecture, le mobilier, les tissus, les

tables, les vêtements dans une infinie

répétition : dire et se redire ensemble

les mêmes valeurs, les mêmes origines

et les mêmes idéaux. La dimension

imageante de l’art décoratif réside dans

sa capacité à donner visibilité à tous

de ce qui est absent ou abstrait avec la

logique interne d’un langage.

(…)

Poser la question de l’ornement sous le

Premier Empire c’est s’interroger sur le

choix des images par une société qui

cherche à en effacer d’autres, terribles :

assemblées tumultueuses en proie aux

fièvres de votes impulsifs, départs

précipités en exil, le roi guillotiné sur

la place publique. Ces hommes qui ont

traversé l’enfer révolutionnaire aspirent

à retrouver la paix.

(…)

Devant l’horreur de la situation, il fallait

un sauveur : le fils qui remplace le père

guillotiné fonde son autorité sur ses frères

en érigeant sa légitimité sur une autre

filiation, symbolique, héritée de Rome,

fondatrice de la civilisation et rempart

indispensable contre la barbarie.

Dans un tel contexte, l’ornement

aimable et léger qui avait prévalu sous

la royauté finissante ne peut plus avoir

de vertu imageante pour la société qui

a vécu l’histoire dans sa dimension la

plus tragique et cherche à renaître. Il

doit porter d’autres valeurs signifiantes.

Or le modèle antique reste actuel après

comme avant la Révolution. Il s’agit

donc de le lire autrement et de le rendre

expressif d’autres vertus.

C’est exactement cette mission de

changer le regard sur le modèle

antique que s’assignent les deux grands

architectes de Napoléon : Charles Percier

(1764-1838) et Pierre-François-Léonard

Fontaine (1762-1853) au lendemain de

la Révolution. Ils ont séjourné à Rome

de 1785 à 1790, où ils se sont imprégnés

de l’antique et y ont suivi l’enseignement

novateur et rigoureux de David.

(…)

En hommes des Lumières, soucieux

d’avoir une pensée raisonnable et

convaincus du bien-fondé de leur

conception du décor intérieur, Percier et

Fontaine publient leur célèbre Recueil

de décorations intérieures comprenant

tout ce qui a rapport à l’ameublementt.

Ce texte essentiel, accompagné de

soixante-douze planches gravées, est

fondateur du style Empire.

(…)

Ils reprennent les deux grands

vocabulaires classiques d’images : d’une

part, les représentations de l’autorité

politique et de l’autre les délicates

évocations de la sensualité séductrice ;

les vertus morales et civiques au regard

de l’Histoire et les amours des dieux

en miroir à ceux des hommes. Ces

deux références majeures constituent

le creuset commun à toute la culture

occidentale, hors du discours chrétien.

Les plus célèbres icônes du régime

napoléonien sont l’aigle tenant le foudre

de Jupiter et l’abeille. De fait le choix

de ces emblèmes survient en 1804,

au moment où naît officiellement le

nouveau régime qui doit affirmer sa

visibilité avec force. Le repas qui a suivi

le sacre de Napoléon a confirmé cette

reconnaissance par la présence des deux

nefs, de l’Empereur et de l’Impératrice,

portant abeilles et aigle, posées sur

3. DISCOURS DE L’ORNEMENT SOUS L’EMPIRE

ODILE NOUVEL-KAMMERER extraits du catalogue de l’exposition

F - Napoléon Ier sur le trône impérial, Jean-Auguste- Dominique Ingres, 1806, huile sur toile, H. 260 ; L. 163 cm

G - Glaive de Napoléon (détail), 1806, Martin-Guillaume Biennaisor, émail, acier, écaille, l.92 ;l.11 cm

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> NAPOLÉON, SYMBOLES DES POUVOIRS SOUS L’EMPIRE

DOSSIER DE PRESSE

la table à côté de chacun des deux

souverains.

(…)

Ces deux emblèmes de l’aigle et de

l’abeille, répétés dans tous les lieux

officiels, viennent se surajouter au

lexique ornemental militaire, inauguré

au XVIIIe siècle avec trophées d’armes,

Victoires et Renommées, couronnes

de vainqueur ou griffes de lions

menaçants. Cependant l’irruption de ces

deux animaux hautement symboliques

semble s’être accompagnée d’une

disparition : celle de l’allégorie de

la France. (…) En revanche, d’autres

femmes, fortes elles aussi, sont très

fréquemment représentées : la Victoire

et son corollaire, la Renommée, portant

toutes deux de grandes ailes . Ces

deux personnifications de la gloire sont

anonymes, ce qui leur confère une

dimension universelle. Elles constituent

des figures ornementales majeures

sous l’Empire, se répandent dans tout

l’art décoratif des bâtiments publics

aux demeures privées, et viennent

relayer dans la sphère de la vie intime

les emblèmes sacrés de l’aigle et

de l’abeille réservés aux résidences

impériales. Elles apparaissent comme

des représentations incontournables,

inlassablement répétées pour rassembler

autour d’elles toute la société impériale

dans la même marche triomphale. Et

lorsque la Victoire et la Renommée

ne sont pas explicitement figurées, la

couronne de laurier et la palme, qui les

symbolisent, les rendent omniprésentes

et sont sans doute la manifestation la

plus insistante de l’intrusion du fait

politique dans la vie privée.

(…)

Les récits mythologiques ont été la

source directe à laquelle est venu puiser

le langage du désir sous le Consulat et

l’Empire : le guerrier devient éphèbe

séduisant, Mars se transforme en

Apollon, autre vainqueur, les torches

allumées se substituent aux faisceaux de

licteurs, les thyrses des bacchantes aux

palmes de la victoire ; la sage Minerve

cède la place à Vénus dénudée ou à la

voluptueuse Psyché. Ces glissements

entre le vêtu et le nu, l’armé et l’alangui,

selon des codes parfaitement connus,

tissent une dynamique bipolaire entre

les deux registres des vertus politiques

et des frivolités sensuelles ; mais si les

premières, réalités abstraites, ne peuvent

être représentées que par l’allégorie, les

secondes, qui s’expriment par la nudité

des corps, bien réelle, semblent être

l’enjeu d’une profonde mutation dans

ses codes de représentation.

(…)

L’omniprésence du cygne en est

l’exemple le plus riche d’une symbolique

complexe : animal emblématique

d’Apollon, il est aussi l’oiseau que choisit

Jupiter pour se transformer et séduire

Léda ; oiseau aquatique, il tire les chars

d’Apollon ou de Vénus dans les airs et

sur l’eau ; la courbure de son col et la

blancheur immaculée de son plumage

sont symboles de sensualité féminine,

entretenant une permanente confusion

sur son identité sexuée. Quasiment

absent de l’iconographie décorative

usuelle du XVIIIe siècle, le cygne

apparaît comme un motif récurrent

sous le Directoire, sans que l’on

connaisse les circonstances de ce nouvel

engouement ; on le trouve en 1796

dans la première demeure qu’occupent

Bonaparte et Joséphine, jeunes mariés,

rue Chantereine à Paris ; il est présent

sur le lit de madame Récamier dessiné

par l’architecte Berthault vers 1798 ; il

orne aussi le mobilier d’argent du salon

de l’Élysée appartenant au prince Murat

à l’Élysée en 1805 ; il est accompagné de

lyres, de soleils rayonnants et de danses

de muses à l’hôtel de Beauharnais à

Paris, propriété du fils de Joséphine, le

prince Eugène, qui songeait à se poser

comme l’héritier de Napoléon.

(…)

Il est d’autres ailes qui apparaissent

souvent pour animer l’air de l’Empire :

celles du papillon qui naît de la

métamorphose ; figure allégorique

du désir, ses ailes diaphanes battent

délicatement dans le dos de Psyché qui

personnifie l’âme féminine, amoureuse,

imprévisible et inconstante ; souvent

associé au thème de la lumière et à la

torche enflammée dont il s’approche

la nuit, il appartient au vocabulaire

apollonien comme le cygne.

H - Aiguière et bassin (détail), Premier Empire ou Restauration (1804-1825), attribué à la manufacture de Montcenis, Le Creusot Graveur non identifié, cristal soufflé-moulé et modelé à chaud, taillé gravé à la roue (en mat et en poli) et gravé à la pointe de diamantAiguière : H.30,5 ; L.10,5 ; 12 cm, Bassin : H.6,7 ; D.26 cm

I - Assiette du service Olympique, Apollon et Daphné (détail), 1805Manufacture de Sèvres peint par Pierre André Le Guay porcelaine dure, D. 24 cm

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> NAPOLÉON, SYMBOLES DES POUVOIRS SOUS L’EMPIRE

DOSSIER DE PRESSE

Considérer les arts décoratifs dans

l’intimité de leurs relations à la fois

éclatantes et secrètes avec le pouvoir est

presque une pétition de principe, car le

terme même de « décor » nous vient de

ce decus latin qui désignait tout ce qui

convient au lustre et à l’illustration de la

grandeur et de la puissance. Le décorum

en a gardé la valeur cérémonielle et la

pompe glorificatrice. L’Empire voulut

briller dans les mémoires d’un feu qui

dépassât l’éclat solaire de la monarchie

et les lumières de la Raison. Fervent de

tous les gestes qui décorent, Napoléon

par la voie de la Légion d’honneur fut

créateur de décorations, c’est-à-dire

de ces médailles et de ces rubans qui,

échappant à tout circuit monétaire,

symbolisent la valeur sans prix des

grandes vertus et des talents civiques.

Décorer est le geste impérial par

excellence et la décoration, qui permet

toujours de saisir ce qu’il en est de

l’image du pouvoir sous un certain

régime du goût, trouve sous l’Empire un

déploiement singulier. Décorer y prend

un sens nouveau puisqu’il ne s’agit

plus seulement d’adjoindre aux signes

de la puissance ceux de la richesse et

de la beauté mais d’infuser, de diffuser

dans les moindres détails de la vie

une conception générale du monde

incluant tous les paradoxes du désir.

L’impérialisme est une idée du plein

pouvoir sur l’espace des corps, sur celui

des choses et de l’esprit.

(…)

(…) le pouvoir est toujours visible et

doit l’être. Qui perd sa visibilité perd

son pouvoir. Qui n’est plus vu est

impuissant. Il semble bien que nous

vivons désormais sous la férule de cette

instance dictatoriale selon laquelle la

captation des regards et des corps est la

condition de tout exercice du pouvoir.

(…)

C’est dans cette lignée historique que la

question du décor sous Napoléon, loin

d’être une problématique esthétique

réduite à la création du « design », on a

affaire bien davantage à la question de

l’investissement du pouvoir dans toutes

les productions sensibles.

(…)

Par voie de conséquence la production

des espaces de vie, des espèces de la

quotidienneté est entièrement dévolue à

la visibilité de ce désir souverain, non

seulement sous toutes ces formes mais

sous toutes les instances conscientes

et inconscientes qui ont fait de lui cet

autocrate singulier. L’Empire est une

pensée de la forme qui voudrait régner

sur la forme de toute pensée.

(…)

On aurait tort de croire que l’imaginaire

impérial est tout entier adonné au goût

de l’antique. Napoléon puise à toutes les

sources de l’histoire pourvu qu’il y décèle

une volonté d’empire. Deux volatiles

femelles, l’un que l’on reconnaît comme

prédateur des cimes et protecteur

carnassier de son nid, l’autre étant le

modèle d’une organisation industrieuse

et hiérarchisée au service d’une reine !

L’ambivalence des signes se laisse saisir

partout.

(…)

4. DE L’ORDRE ET DU DÉSIR MARIE JOSÉ MONDZAIN extraits du catalogue de l’exposition

J - Portière en tapisserie de la manufacture des Gobelins : Les grandes Armes de l’Empire français. 1809-1811François Dubois, Jacques-louis de la Haymade de Saint-Angetapisserie de basse lisse, laine et soieH. 328 ; L.246 cm

K - Collier de la Légion d’honneur du maréchal Alexandre Berthier, vers 1807, Martin-Guillaume Biennais, or, émailL.114,5cm ; poids 710g

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> NAPOLÉON, SYMBOLES DES POUVOIRS SOUS L’EMPIRE

DOSSIER DE PRESSE

Mais ce qui fait la spécificité de ce

régime des usages qui s’appelle la

mode, c’est qu’il lui revient de combiner

sans bruit l’ordre de tous les désirs et

cela jusqu’aux frontières incertaines

où le désir n’est plus contrôlable par

le pouvoir. Que celui qui fait le droit

soit au dessus des lois ne va pas sans

risque de perdre le contrôle de l’ordre

universel. L’ordre du fantasme est celui

des fantôme, des ombres fragiles et des

métamorphoses.

(…)

Celui qui se pense dans les termes du

Tout ne saurait se priver d’appartenir

lui-même à toutes les parties du

monde. Féminité de l’Empereur donc.

On a connu sous la monarchie du Roi-

Soleil la coquetterie enrubannée de la

pompe versaillaise. Par la voie des arts

décoratifs le pouvoir se déclare toujours

mâle et femelle. Ce sont les femmes qui

font la mode, oui, mais parce que la mode

est la voie du pouvoir qu’elles prennent

pour imposer leur grammaire visuelle

aux désirs, au désir de pouvoir lui-

même. Les hommes qui suivent la mode

suivent les femmes. Il suffit de tourner

les pages de ces inventaires d’objets,

où les graveurs recopiaient la subtile

combinaison des signes, des emblèmes

et des métaphores, pour se convaincre

de la tumultueuse ambivalence des

fantasmes et des rêves de cette société

impériale. Regardez par exemple le

fauteuil de l’Impératrice à Saint-Cloud

réalisé par Jacob : imaginez à présent

le corps de la belle et ambitieuse

séductrice, à l’instinct politique assez

sûr, vigoureusement insérée dans l’assise

robuste du bois, de l’or et du velours,

encadrée des deux cygnes. Dans le

bestiaire impérial, le volatile immaculé

au cou souple et long évoque toutes les

tiges. Le cygne est un oiseau au cou de

serpent qui offre ensemble au regard

sa candeur immaculée et sa souplesse

tentatrice. L’ébéniste et l’orfèvre

s’enchantent de pouvoir user de ce corps

mutant jusqu’à donner à sa queue une

forme ou une suite sinueuse, vrillée ou

serpentine. En chaque forme animale se

cache un destin de dragon, une volonté

diabolique. Le cygne est acteur, toujours

saisi dans une opération où il tient,

soutient, pince, comme s’il était le corps

subtil et indéterminé d’une coordination

presque abstraite, d’une médiation entre

des règnes contraires : le pur et l’impur,

le stable et l’instable, le masculin et le

féminin… Il en va tout autrement du

papillon dont la légèreté vient capter

le regard pour susciter le sens du tact

et le désir du contact. Que le papillon

vole ou se pose c’est toujours dans un

espace imperceptible, mais toujours

dans une adresse au sens du toucher.

Il est le signe d’un monde sans poids,

frémissant et effleurant l’épiderme des

choses comme le ferait le baiser furtif

d’une bouche invisible. Ainsi en est-il de

ce papillon de vermeil posé sur la coupe

moulée sur le sein de Pauline Borghèse.

Fleureter, flirt de l’ancien français, est

bien ce babillage de l’amour pratiqué

par les séducteurs qui papillonnent. Le

papillon est peu fidèle, mais il est comme

les fleurs qui le nourrissent l’image d’une

jeunesse turbulente et éphémère. Fleurs

et papillons partagent la métaphore d’un

monde de plaisirs sans lendemain et l’art

en leurs figures feint de retenir ce que la

vie ne cesse de retirer.

L - Fauteuil gondole du boudoir de Joséphine Bonaparte à Saint-Cloud, vers 1802-1803, Attribué à Jacob Frères, d’après un dessin de Charles Percier, bois doré et peint en blanc, velours de soie nacarat, broderie de fil d’or, H. 77 ; L. 66 ; l. 51 cm

M - Coupe en forme de sein , vers 1810, Jean-Baptiste-Claude Odiotbronze doré, vermeil, H. 10,5 ; L.17 ; D.13 cm

N - Assiette, 1808, Manufacture de sèvres, porcelaine dureD. 23,8 cm

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> NAPOLÉON, SYMBOLES DES POUVOIRS SOUS L’EMPIRE

DOSSIER DE PRESSE

(…)

En bons connaisseurs de l’héraldique,

les conseillers s’étaient attachés à

examiner quel animal paraissait le plus

capable d’exprimer la nature du nouveau

pouvoir : l’aigle, le lion, l’éléphant,

traditionnellement associés à l’idée de

la puissance souveraine, ou le coq, qui

par un jeu de mots facile (gallus étant

en latin aussi bien un gaulois qu’un

coq), était utilisé depuis la Renaissance

comme représentation de la France dans

nombre de compositions allégoriques,

voire même dans le décor architectural,

et que la Révolution avait repris à son

compte. Crétet signala aussi que ses

collègues avaient pensé à un végétal,

fleur, chêne ou épi de blé, ou encore

au bouclier de Minerve, l’égide, et que

finalement ils s’étaient décidés pour le

coq.

(…)

Napoléon, par deux fois dans la

discussion, se déclara hostile à cet

emblème, sans doute trop républicain à

ses yeux. Une première fois, il dit : « Le

coq est de basse-cour. C’est un animal

trop faible », puis « Le coq n’a point de

force, il ne peut pas être l’image d’un

Empire tel que la France. Il faut choisir

entre l’aigle, l’éléphant ou le lion. »

(…)

La Commission du Conseil nommée

par Napoléon avait une seconde tâche,

celle de traiter du futur couronnement

de l’Empereur, notamment du manteau

du souverain. Plancy déclare : « On ne

savait pas non plus comment parsemer

le manteau impérial : les uns voulaient

qu’il fût brodé des anciennes fleurs de

lys, les autres d’abeilles. Les partisans

des abeilles soutenaient qu’au temps

des premières dynasties qui régnèrent

sur notre pays les abeilles se voyaient

dans les armes de France et que

les fleurs de lys n’étaient que des

abeilles mal dessinées auxquelles elles

s’étaient substituées par corruption.

Ces raisonnements l’emportèrent et les

abeilles furent adoptées. » Les partisans

des abeilles (dont Cambacérès et

Lacuée) devaient connaître les écrits

d’un érudit du XVIIe siècle, Jean-Jacques

Chiflet, parus à la suite de la découverte

à Tournai, en 1653, dans la tombe de

Childéric Ier, père de Clovis, de petites

pièces d’orfèvrerie cloisonnée en or et

grenat en forme d’insectes. Chiflet avait

cru y reconnaître des abeilles et en avait

fait le symbole des Francs. On ne connaît

pas les réflexions que Napoléon fit à ce

sujet mais il est probable que la référence

aux Mérovingiens ne fut pas pour lui

déplaire. Il semble bien que dès cette

date il avait retenu le principe de l’abeille

comme second emblème. Toutefois, peu

sûr de lui dans ce domaine, il voulut que

le directeur du musée Napoléon et de la

Monnaie des médailles, Vivant Denon,

fût consulté.

(…)

Toutes les catégories de meubles et

objets entrant dans l’ameublement des

palais ont été peu ou prou concernées

par ces emblèmes : les tentures de

tapisserie et de tissus, les tapisseries et

les bois des sièges, les gros meubles, les

bronzes d’ameublement, les pendules,

l’orfèvrerie, la verrerie, la lampisterie,

le papier peint, et dans une moindre

mesure la céramique. D’un point de

vue chronologique, on assiste à un

accroissement sensible de leur utilisation

à mesure que l’Empire s’enracine.

Avec la mise en chantier de grandes

commandes de tapis, le réaménagement

des appartements de l’Empereur et

de l’Impératrice aux Tuileries, les

remeublements de Compiègne et de

Trianon, les dessinateurs répandent

à l’envi tout ce qui doit rappeler au

maître de la France l’importance de sa

personne et de son pouvoir. Le mariage

autrichien puis la naissance du roi

de Rome qui renforcent la dynastie

ne font qu’accentuer cette tendance.

Napoléon surveille personnellement

le réaménagement du grand cabinet

de l’Empereur aux Tuileries, lieu

privilégié de l’exercice du pouvoir et

véritable sanctuaire de la symbolique

napoléonienne.

5. LA FORMATION DE L’EMBLÉMATIQUE NAPOLÉONIENNE ET SA DIFFUSION DANS LES ARTS DÉCORATIFS DE L’ÉPOQUE IMPÉRIALE JEAN-PIERRE SAMOYAULT extraits du catalogue de l’exposition

O - Trône, 1805, Bernard Poyet, François-Honoré-Georges-Jacob-Desmalter, Augustin-François-André Picot, bois sculpté et doré, recouvert de velour rouge, décoré d’une broderie en argentH.160 ; L110 ; pr 82 cm

P - Nef de l’Empereur, 1804, Henry Auguste, vermeilh.68 ; L. 72; pr.34,5 cm

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> NAPOLÉON, SYMBOLES DES POUVOIRS SOUS L’EMPIRE

DOSSIER DE PRESSE

Dans le cadre de l’exposition « Napoléon.

Symboles des pouvoirs sous l’Empire »

qui se tiendra dans la Nef des Arts

Décoratifs du 3 avril au 5 octobre

2008, une journée d’étude se déroulera

dans la salle de conférences des Arts

Décoratifs.

Programme conçu sous la direction de

Marie José Mondzain, philosophe,

directeur de recherche au CNRS,

avec la collaboration d’Odile Nouvel,

conservatrice en chef du département

XIXe siècle au musée des Arts décoratifs et

commissaire de l’exposition « Napoléon.

Symboles des pouvoirs sous l’Empire ».

Avec la participation de Dominique

Quessada, Christian Salmon, Georges

Vigarello et Gérard Paris-Clavel.

6. UNE JOURNÉE DE COLLOQUE « POLITIQUE DES CORPS ET CONSTRUCTION DU REGARD » Le jeudi 10 avril de 10h à 17h

Sous le règne de Napoléon, l’art décoratif

prend une vigueur nouvelle : les meubles

et les objets sont ornés d’images simples

et fortes, souvent tirées de la mythologie

antique, qui vont bien au-delà d’une

fonction purement décorative. Les

idéaux qu’elles mettent en scène pour

les imposer tissent le langage visuel

du dernier régime politique français

qui ait proposé avec autant de rigueur

un système iconographique cohérent,

favorisant ainsi sa diffusion dans toute

l’Europe. Inséparables d’une politique

des corps, l’objet et l’ornement inscrivent

dans la vie quotidienne les formes qui

imposent les valeurs dominantes. De

quelle façon ce qui compose aujourd’hui

notre « décor » participe d’une mise en

scène des pouvoirs et des plaisirs ? Où

commence la création ? Où finissent le

formatage et la convention ?

Cette journée propose de croiser les

réflexions de spécialistes de disciplines

différentes sur les objets et leurs

images sur la scène contemporaine. En

considérant que l’art décoratif est un

observatoire privilégié de l’évolution

des mentalités, « Politique des corps et

construction du regard » pose la question

du sens des objets et de leurs images

aujourd’hui à partir de l’expérience

singulière de l’Empire.

Programme complet sur le site

www.lesartsdecoratifs.fr

à partir de mars 2008

Réservation :

[email protected]

téléphone 01 44 55 59 75

Tarifs : 10 plein tarif / 8 Amis des musées /

5 étudiants

Q - Psyché, vers 1814, Buteux, acajou, bronze doré, glaceh.180 ; l.95 cm

R - Robe à traîne sans manche, 1804-1806, mousseline blanche brodée coton blanc au passe et point de nœudH. 129 ; L. 62 cm

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> NAPOLÉON, SYMBOLES DES POUVOIRS SOUS L’EMPIRE

DOSSIER DE PRESSE

LA MARQUE DE L’EMPEREUR

Atelier - 4/6 ans

L’aigle, l’abeille, le cygne et la feuille de

laurier sont autant de motifs décoratifs,

symboles des pouvoirs sous Napoléon.

Ils sont à retrouver et à décoder dans

l’exposition puis à transposer en atelier

par l’élaboration d’un jeu de société.

SOUS L’EMPIRE DES SIGNES

Parcours 7/10 ans et 11/14 ans

De l’aigle impérial au fragile papillon, les

jeunes visiteurs découvrent et décodent

le langage de l’ornement sous Napoléon.

Au cours de leur visite, ils réalisent un

recueil d’ornements, source d’inspiration

pour le décor d’un objet.

7. POUR LES ENFANTS

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> NAPOLÉON, SYMBOLES DES POUVOIRS SOUS L’EMPIRE

DOSSIER DE PRESSE

Paris Première est fière de s’associer à

cette exposition consacrée à Napoléon,

et de contribuer ainsi à faire découvrir

le pouvoir de séduction qu’il exerçait au

travers des thèmes décoratifs choisis

pour les ornements.

Crée en 1986, Paris Première a plus

de 20 ans et reste une chaîne à part :

culturelle et glamour, au ton à la fois

pétillant et audacieux. Elle met l’accent

cette année encore sur les évènements,

les expositions, le théâtre, les spectacles,

les coulisses ...

Paris Première aime et soutient la

culture, et est ravie de pouvoir s’associer

au musée des Arts Décoratifs dans sa

volonté de faire vivre et découvrir au plus

grand nombre, un patrimoine artistique

inestimable.

Paris Première est disponible sur la

TNT, le satellite, le câble, l’ADSL et les

mobiles.

Paris Première affiche un score en

très nette progression en septembre-

décembre 2007, enregistrant la

performance record de 1.5% de part

d’audience auprès du public des individus

CSP+ : c’est le plus haut niveau jamais

atteint dans l’histoire de la chaîne.

*Source : Médiamétrie

8. PARIS PREMIÈRE

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> NAPOLÉON, SYMBOLES DES POUVOIRS SOUS L’EMPIRE

DOSSIER DE PRESSE

9. VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE

1 2 3 4 5 6

121110987

13 14 15 16 17

2221201918

23 24 25

30 31 32 33 34

26 27 28 29

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> NAPOLÉON, SYMBOLES DES POUVOIRS SOUS L’EMPIRE

DOSSIER DE PRESSE

1 Coffre au chiffre de Joséphine

Bonaparte, 1802-1804

Martin-Guillaume Biennais,

acier attribué à Reynard Schey

(1760-1816)

acajou, ébène, acier, argent, maroquin

rouge

h. 89,5 ; L.49 ; l.32 cm

2 Table à parasol de campagne

vers 1800

Martin Guillaume Biennais,

acajou, amarante, bronze doré, fer,

acier, taffetas, laque

h. 218 ; d. 69,5 ; d.max.250 cm

3 Nef de l’Empereur, 1804

Henry Auguste

vermeil

h.68 ; L. 72; pr.34,5 cm

4 Tapis de la Salle du trône

des Tuileries, 1807-1809

Manufacture de la Savonnerie

Dessin de François Debret

et Jacques Barraband

laine

L. 780 ; l.640 cm

5 Bureau mécanique, vers 1805

François-Honoré-Georges-Jacob

Desmalter

acajou, bois bronzé, bois doré, bronze

doré, cuir

H.87 ; L.1765 ; pr.110 cm

6 Tenture pour le premier salon

de l’Empereur au palais de Meudon

1808-1809

damas bleu liseré jaune à dessin

de boucliers

H. 140 ; L.54 cm

7 Paires de Candélabre

« Mars et Minerve », 1804-1814

bronze doré, bronze patiné

H. 101 ; l.25 ; pr. 19 cm

8 Chaise, vers 1795-1800

acajou, crin

H.90 ; l.45 ; pr.40 cm

9 Aiguière et bassin, Premier Empire

ou Restauration (1804-1825)

Attribué à la manufacture de

Montcenis, Le Creusot.

Graveur non identifié

cristal soufflé-moulé et modelé

à chaud, taillé gravé à la roue

(en mat et en poli) et gravé à la pointe

de diamant.

Aiguière : H.30,5 ; L.10,5 ; 12 cm

Bassin : H.6,7 ; D.26 cm

10 Table à thé, vers 1805-1806

acajou, bronze doré, marbre blanc

veiné

H. 84 ; D.97 cm

11 Galerie Mythologique,

« Le Temps et les Saisons », 1814

Manufacture Joseph Dufour, édition

originale sur fond vert, dessinateur :

Xavier Mader

papier mécanique, fond brossé

à la main gris, impression à la planche

de bois en 8 ou 9 couleurs

H.120 cm ; L. 157 cm

12 Galerie Mythologique,

Panneau intermédiaire, 1814

Manufacture Joseph Dufour, édition

originale sur fond vert, dessinateur :

Xavier Mader

papier mécanique, fond brossé

à la main gris, impression à la planche

de bois en 8 ou 9 couleurs

H.120 ; L.52 cm

13-14 Pendule Percier, 1813-1814

Manufacture de Sèvres

modèle de Charles Percier

biscuit partiellement doré

H. 55,5 ; L. 29. coupe : H.15 cm

15 Applique, Premier Empire

(1804-1814)

bronze doré

H. 15,2 ; L. 15 cm

16 Aiguière, vers 1804

Henry Auguste

vermeil

H. 47,5 ; L. 21,5 cm

10. LÉGENDES DES VISUELS

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> NAPOLÉON, SYMBOLES DES POUVOIRS SOUS L’EMPIRE

DOSSIER DE PRESSE

17 Pendule « Le char de Vénus »

1805-1810

Attribué à André-Antoine Ravrio

bronze doré, émail, marbre vert de mer

H.44 ; L.60 : pr 16 cm

18 Pendule, Premier Empire

(1804-1814)

bronze doré, ciselure

H. 31,5 ; L. 16 ; pr.16 cm

19 Confiturier, vers 1809

Jacques-Gabriel-André Bompart

argent, verre, argent doré, cristal taillé

à pointe de diamant, vermeil

H. 26 ; D. 13 cm

20 Feu, 1809

Thomire, Duterme et Cie

bronze doré

H. 50 ; L. 42 ; pr.16,8 cm

21 Une tasse et sa soucoupe, un bol

et un pot à lait du déjeuner

« des Peines et des Plaisirs de l’Amour »,

1809-1812

Manufacture de Sèvres

porcelaine dure, vermeil

Tasse : H.11,5 cm

Soucoupe : H. 9 ; D. 16 cm

Bol : H. 14,5 ; D. 21,7 cm

Pot à lait: H. 21,8 ; L. 9,5 cm

22-23 Lit bateau, vers 1804-1810

acajou, bronze doré

H ; 107,5 ; L. 199 ; pr 120 cm

24 Projet de décor pour vase fuseau

1801

Manufacture de Sèvres

H. 41 ; L. 23,5 cm

25 Sucrier, 1803-1804

Gabriel-Jacques-Anges Bompart

argent, verre, cristal

H. 28 ; D. 15 ; L. 10,5 cm

26 Quatorze pièces du service

des Plantes de la Malmaison

et des Liliacées, 1802-1805

Manufacture de Sèvres Décoré par

Philippe Parpette, Jacques-Nicolas

Sinsson fils, Pierre Massy et Gilbert

Drouet,

porcelaine dure avec émaux

polychromes et or

27 Fauteuil du salon des dames

d’honneur de l’appartement

de l’Impératrice à Compiègne, 1809

François-Honoré-Georges-Jacob

Desmalter , Grand Frères, Lyon

Bois ssculpté et doré, brocart

H. 98 ; L. 74 ; pr. 75 cm

28 Chaise, 1800

Attribuée à Jacob Frères

bois doré, gros de Tours broché

H. 91 ; L. 47,5 ; pr.48 cm

29 Vase du salon des dames d’honneur

l’appartement de l’Impératrice

à Compiègne, vers 1806

Manufacture de Sèvres

porcelaine tendre de Sèvres

H. 107 ; L. 50,5 ; D.33 cm

30 Projet de forme et de décor pour

un autel du service Olympique, 1802

Manufacture de Sèvres ; Alexandre-

Théodore Brongniart dit Brongniart

père

encre, crayon et aquarelle sur papier

H. 37,5 ; L. 29 cm

31 Tenture pour un salon du petit

appartement de l’Impératrice au palais

de Versailles, 1811

Bissardon, Cousin et Bony, Lyon

satin blanc brodé, en soie et chenille,

de fleurs et d’oiseaux.

H. 330 ; L. 497 cm

32 Encrier « La Reine Hortense

et ses enfants », Napoléon-Louis

et Louis-Napoléon, 1808

Martin –Guillaume Biennais, et Jean

Baptiste Isabey

amboine, ébène, argent et vermeil,

or, émail, papier

H.16 ; L.33 cm

33 Assiette du service Olympique,

« Diane et Apollon », 1806-1807

Manufacture de Sèvres

peint par Jean Georget

porcelaine dure

D. 23 cm

34 Vase « Floréal », 1812-1813

Manufacture de Sèvres

porcelaine dure avec émaux

de couleurs et décor doré, bronze doré

H. 69,9 ; L. 35 ; D. 29,2 cm

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RENSEIGNEMENTS PRATIQUES

Hélène DAVID-WEILL,PrésidenteSophie DURRLEMAN, Directrice généraleBéatrice SALMON,Directrice des muséesPascale de SEZE, Directrice de la communication

MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS

107, rue de Rivoli – 75001 Paris

> Téléphone : +33 01 44 55 57 50

Métro : Palais-Royal, Pyramides, Tuileries

Ouverts du mardi au vendredi de 11 h à 18 h

Samedi et dimanche de 10 h à 18 h

Nocturne le jeudi jusqu’à 21 h

Collections permanentes

et expositions temporaires :

entrées > plein tarif : 8 €

> tarif réduit : 6,50 €

MUSÉE NISSIM DE CAMONDO

63, rue de Monceau – 75008 Paris

> Téléphone :+33 01 53 89 06 40

Ouvert de 10 h à 17 h 30

Fermé le lundi et le mardi

entrées > plein tarif : 6 €

> tarif réduit : 4,50 €

LE SERVICE DES PUBLICS DES MUSÉES

Le département pédagogique et culturel

organise des visites pour adultes, groupes ou

individuels

> Inscription par téléphone :

+33 01 44 55 59 26

et des visites-ateliers et visites guidées autour

d’une exposition pour les jeunes de 4 à 18

ans

> Inscription par téléphone :

+33 01 44 55 59 25

Bibliothèque des Arts décoratifs

107, rue de Rivoli – 75001 Paris

> Téléphone : +33 01 44 55 59 36

Ouverte du mardi au samedi de 10 h à 18 h

266, Boulevard Raspail – 75014 Paris

> Téléphone : +33 01 43 35 44 28

107, rue de Rivoli – 75001 Paris

266, Boulevard Raspail – 75014 Paris

63, rue de Monceau – 75008 Paris

> Téléphone : +33 01 44 55 59 02

Les Amis des Arts Décoratifs contribuent

au rayonnement des musées des Arts

Décoratifs en France et à l’étranger. Par leur

action, ils participent à l’enrichissement et

à la restauration des collections. L’adhésion

permet de bénéficier de l’entrée gratuite dans

les musées des Arts Décoratifs et de participer

à des visites privées, à des journées à thème

et à des voyages culturels.

> Téléphone : +33 01 44 55 59 78

107RIVOLI

ART MODE DESIGN PARIS

107, rue de Rivoli – 75001 Paris

La boutique 107Rivoli Art Mode Design est

gérée par Artcodif, filiale des Arts Décoratifs

et du groupe

La société Artcodif est également chargée de

l’édition d’objets issus des collections des Arts

Décoratifs.

> Téléphone : +33 01 42 60 64 94

Ouvert tous les jours de 10 h à 19 h

Le Saut du Loup

LE RESTAURANT - LE BAR - LA TERRASSE

107, rue de Rivoli – 75001 Paris

ou accès par les jardins du Carrousel

Ouvert tous les jours de 12 h à 2 h

> Relations Presse Richard Pestour Communication

> Téléphone : +33 01 42 56 26 11

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L’ÉCOLE CAMONDO

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Commissaire :

> Odile NOUVEL-KAMMERER, conservatrice en chef - département XIXe siècle - musée des Arts décoratifs

Cette exposition a été présentée au Saint Louis Art Museum du 16 juin au 16 septembre 2007,

puis au Museum of Fine Art de Boston du 19 octobre 2007 au 27 janvier 2008.

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