dossier de presse "john martini sculpteur et graveur"

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Exposition John Martini du 7 novembre au 6 décembre 2014 Sculpteur américain de renom, John Martini vit à Key West en Floride la majeure partie de l’année, et passe depuis quelques années les saisons chaudes en France, échappant ainsi à la chaleur étourdissante de son île. D’autant plus difficile à supporter qu’il travaille des morceaux d’acier de récupération à l’aide d’un chalumeau. Il dessine littéralement dans le métal et fait naître ainsi tout un monde de personnages et d’animaux plus ou moins mythiques. Son travail se révèle très inspiré par les cultures pri- mitives, qu’elles soient hispaniques ou africaines tout en étant une oeuvre résolument tour- née vers le futur. Exposé pour la onzième fois à la Galerie, John Martini présentera une sélection de sculp- tures récentes, moins filiformes et fantomatiques. Elles sont en cela différentes des oeuvres créées sur l’île de Key West qui s’étiraient vers le ciel faute de place. Ses créations françaises semblent s’être adaptées à nos volumes. Ses oeuvres sur papier traitées telles des monotypes, puisque uniques, disloquent les corps tandis que les têtes apparaissent surgissantes de couleurs vives. John Martini est également à l’honneur en ce moment à l’Espace Julien-Green à An- drésy et ce jusqu’au 28 septembre 2014 avec un ensemble de sculptures et de monotypes. 23, quai Voltaire 75007 Paris Tel : 01 42 97 43 42 E-mail : [email protected] site : www.galerie-laurentin.com Galerie ANTOINE LAURENTIN Tableaux- Dessins- Sculptures

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Exposition du 7 novembre au 6 décembre 2014, Galerie Antoine Laurentin, Paris 7°

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Page 1: Dossier de presse "John Martini sculpteur et graveur"

ExpositionJohn Martini

du 7 novembre au 6 décembre 2014

Sculpteur américain de renom, John Martini vit à Key West en Floride la majeure partie de l’année, et passe depuis quelques années les saisons chaudes en France, échappant ainsi à la chaleur étourdissante de son île. D’autant plus difficile à supporter qu’il travaille des morceaux d’acier de récupération à l’aide d’un chalumeau.

Il dessine littéralement dans le métal et fait naître ainsi tout un monde de personnages et d’animaux plus ou moins mythiques. Son travail se révèle très inspiré par les cultures pri-mitives, qu’elles soient hispaniques ou africaines tout en étant une oeuvre résolument tour-née vers le futur.

Exposé pour la onzième fois à la Galerie, John Martini présentera une sélection de sculp-tures récentes, moins filiformes et fantomatiques. Elles sont en cela différentes des oeuvres créées sur l’île de Key West qui s’étiraient vers le ciel faute de place. Ses créations françaises semblent s’être adaptées à nos volumes.

Ses oeuvres sur papier traitées telles des monotypes, puisque uniques, disloquent les corps tandis que les têtes apparaissent surgissantes de couleurs vives.

John Martini est également à l’honneur en ce moment à l’Espace Julien-Green à An-drésy et ce jusqu’au 28 septembre 2014 avec un ensemble de sculptures et de monotypes.

23, quai Voltaire75007 Paris

Tel : 01 42 97 43 42E-mail : [email protected]

site : www.galerie-laurentin.com

GalerieANTOINE LAURENTIN

Tableaux- Dessins- Sculptures

Page 2: Dossier de presse "John Martini sculpteur et graveur"

Bird on head

Acier découpé149 x 47 x 30 cm

Run Spike run

Acier découpé140 x 65 x 18 cm

Rabbit

Acier découpé149 x 47 x 30 cm

Bird

Acier découpé149 x 47 x 30 cm

Bird on head

Acier découpé149 x 47 x 30 cm

Page 3: Dossier de presse "John Martini sculpteur et graveur"

Head

Acier découpé149 x 47 x 30 cm

Fruitguy

Acier découpé149 x 47 x 30 cm

Horse

Acier découpé149 x 47 x 30 cm

Page 4: Dossier de presse "John Martini sculpteur et graveur"

MARTINI Le Magicien

Texte rédigé par Edmund White, écrivain américain renommé, biographe de Jean Genet

John Martini est un sculpteur américain qui vit à Key West, une île au sud de la Floride à une journée de bateau de Cuba. Au cours des siècles, l’île fut submergée par des vagues successives de gens - les Indiens, les explorateurs Espagnols, les fabricants de cigares cubains, les pêcheurs des Bahamas, les naufra-gés blancs - et depuis une vingtaine d’années, l’art de Martini a lentement absorbé les influences de ces di-vers peuples. Mais finalement il s’intègre bien dans ce paysage puisqu’à partir de matériaux de récupération, il suggère l’héritage de cultures complexes. A l’origine son atelier était une salle de cinéma construite dans le village Noir pendant la période de ségrégation raciale. Après l’intégration de 1965, cet énorme espace fut habité par un sorcier, puis par des prostituées, et devint pour un court moment l’église Martin Luther King Jr. Par la suite, il resta abandonné pendant des années jusqu’à ce que Martini l’achète en 1985. Il était alors l’un des rares Blancs du voisinage, mais maintenant il connait tout le monde d’un bout à l’autre de l’île. Les coqs du voisin commencent à chanter vers trois heures du matin. Lors de vents violents, les palmiers cognent contre le toit de métal.Martini habite à Key West durant toute l’année, même pendant les lourdes chaleurs des étés qui durent de Mai à Novembre, période pendant laquelle les résidents blancs, les “flocons de neige”, s’envolent vers des contrées plus fraîches. Parce qu’il doit lutter contre la chaleur de l’été, il travaille la nuit. Il débute généra-lement son travail après la tombée de la nuit et le poursuit jusqu’à ce que le coqs lui rappellent que l’aube est là. Pendant l’été, l’île renoue avec son passé. Si peu de voitures circulent, que le chat peut s’endormir au milieu de la route. Les gens s’asseyent dans les balancelles sous les porches, sirotent du thé glacé et dis-cutent. Tout le monde somnole. Personne ne s’étonne que les autochtones soient surnommés les “conques”, comme ces crustacés qui rampent sous l’océan. Pénétrer dans l’atelier de Martini, pendant la nuit, revient à interrompre une séance vaudou. La lumière est pâle, une foule d’ombre a envahi l’espace, et l’atmosphère est pleine de concentration suprana-turelle. Des douzaines de très grandes figures, découpées au chalumeau dans de grandes pièces de métal, emplissent l’immense espace. Parfois le métal était peint et des traces d’origine de couleurs sont encore visibles, mais généralement seules les couleurs de l’acier et de la boue sont visibles. Les visages définissent rarement des individus différents; mais plutôt les masques des membres d’une tribu. Depuis que Martini utilise des tuyaux de métal, les concavités qui deviennent des sculptures représentent deux ou trois figures dansant en rond ou une figure unique à la fois plate et ronde - plate parce qu’aucune imperfection ne vient affleurer à la surface uniforme du métal, ronde puisque telle est la forme du tuyau.Si le travail de Martini a été en grande partie influencé par l’Amérique Latine (le jour des morts au Mexique) et les Caraïbes (le métal découpé à Haïti), il a néanmoins des antécédents dans la sculpture de notre siècle (Giacometti et David Smith sont ses maîtres modernes), ainsi que dans l’ancienne sculpture Étrusque, dont Giacometti semble s’être également inspiré. Récemment, Martini fut marqué par la sculpture des églises Byzantines de Ravenne. Martini se promène en Europe et à travers l’île, son carnet en main, et trace, en de rapides esquisses, les formes qui l’ont touché.Mais cela serait une erreur de ne mettre en avant que l’aspect ethnographique et intellectuel de son oeuvre. Quant Martini travaille, il entre dans une sorte de méditation et perd toute notion du temps. Dans cet énorme et vieux cinéma, il donne vie et forme à son imagination, aux ombres de sa caverne de Platon. Il a com-mencé à faire du mobilier - une chaise dont le dossier est visage, le piètement, des bras et des jambes. Der-nièrement il a crée Bob un homme au chapeau, quasiment à son image. Beaucoup des aventures de Bob sont indirectement autobiographiques, même celles qui racontent la survie à un ouragan. Ces sculptures narrati-ves sont horizontales.La moitié des sculptures de Martini se trouvent dans des jardins, souvent les jardins semi-tropicaux de Key West dans lesquels les bananiers atteignent leur taille définitive en un an, à coté des palmiers, des orangers et des pamplemoussiers, sans parler d’un cactus géant, aux formes sculpturales, qui ne s’épanouit que pendant la nuit. Martini est lui-même un noctambule, travaillant silencieusement, profondément absorbé, dans un jardin plein de coqs et de palmiers autour d’un cinéma abandonné.

Page 5: Dossier de presse "John Martini sculpteur et graveur"

Titre de l’exposition John Martini sculpteur et graveur

Dates de l’exposition 7 novembre au 6 décembre2014

Vernissage jeudi 6 novembre de 17h à 21h Lieu Galerie Antoine Laurentin 23 quai Voltaire 75007 Paris M° Palais-Royal ou Solférino Horaires du mardi au vendredi de 10h30 à 13h et de 14h à 19h le samedi de 14h à 18h

Contacts galerie Antoine Laurentin Caroline Jouquey Tel: 01 42.97.43.42 E-mail: [email protected] site: www.galerie-laurentin.com

Nombre d’oeuvres environ 15 sculptures 20 monotypes

pour tous documents complémentaires :

Caroline Jouquey / Galerie Antoine LaurentinTel: 01 42.97.43.42

ExpositionJohn Martini

7 novembre - 6 décembre 2014