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François Oms Stéphanie Plavinet
Solène Richard Aurélie Vauzel
DOSSIER DOCUMENTAIRE
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Sommaire I. Fêtes et origines........………….…………………………………………………………………2
II. Zoom sur l’origine et l’histoire du Carnaval.....…………………………………………………3
III. La Fête de la Musique : « Faites la fête ! Faites de la musique ! » .......……..………...……5
V. Sources...…...…………………..…………..……………………………………………………8
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I. Fêtes et origines Le mot « Fête» nous vient du latin
« Festum ». Il s’agit d’un jour consacré à la
commémoration d’un fait historique ou
religieux. Nos fêtes peuvent être publiques
ou privées mais elles sont limitées dans le
temps. Elles reviennent à l’ordre du jour
selon un cycle qui peut être hebdomadaire,
mensuel, annuel ou plus important.
La plupart de nos fêtes occidentales sont
d’origine chrétienne. Aujourd’hui, en raison
de la laïcité de l’Etat, certains jours de fêtes
sont fériés, que ces fêtes soient ou non
d’origine chrétienne.
La fête peut être perçue comme un
évènement qui permet d’échapper aux
difficultés du quotidien. Un moment que
nous attendons avec impatience et qui nous
permet de nous retrouver. Dans l’antiquité,
les Jeux Olympiques étaient un évènement
particulièrement attendu par les grecs qui
pouvaient se retrouver et profiter des jeux
sans se soucier des problèmes quotidiens.
On retrouve cet aspect dans Germinal où la
fête permet d’échapper aux difficultés du
quotidien. C’est un moment durant lequel
chacun s’évade et s’échappe de la dureté de
la mine. La fête est ainsi une échappatoire
qui met fin à la routine et qui permet de
mettre le quotidien entre parenthèse.
Nous retrouvons cet aspect dans les fêtes
religieuses. Dans la religion chrétienne, le
dimanche est un jour particulier, consacré
au seigneur. Il est chaumé et met fin à une
semaine de travail. Il est ainsi attendu les
jours qui le précèdent. Les fêtes religieuses
rythment l’année, leurs dates sont définies
selon un calendrier précis. En plus du
dimanche, des évènements marquent
l’année dans la religion catholique (Pâques,
Ascension, Pentecôte, Toussaint, Noel...).
La religion (du grec religare
(relier)) cherche à unifier les Hommes.
C’est lors de ces fêtes que nous nous
retrouvons pour célébrer ensemble un
même évènement à l’image de la fête de
Noël dans la religion chrétienne ou du
Ramadan dans la religion musulmane.
Ainsi, les religions ont besoin des fêtes afin
de rassembler et célébrer sans distinction
sociale ou ethnique.
La fête est un moment durant lequel les
normes ne sont pas respectées : il n’y a plus
de conformité ou de bonne tenue. Nous
chantons, nous dansons, nous buvons…
Durant un tel évènement, nous
consommons de manière ostentatoire, nous
gaspillons. Notre comportement est
différent du quotidien. La fête nous apparait
comme un autre monde dans lequel tout est
permis. Telle une bulle qui explose lorsque
la fête est terminée, les lendemains de fête
sont parfois difficiles mais nous pensons
déjà à la prochaine afin de se donner une
perceptive dans notre quotidien si difficile.
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II. Zoom sur l’origine et
l’histoire du Carnaval Le carnaval est une fête populaire qui
permet aux petits comme aux grands
d’oublier le quotidien le temps d’une
journée. Si aujourd’hui il n’est qu’un
prétexte pour faire la fête, il représentait
bien plus dans le temps.
Une fête traditionnelle qui représente le
chaos
Le carnaval, du latin médiéval carne levare :
enlever la viande, prend racine à Venise au
moyen-âge en 1094. C’est une fête qui
s’étale sur 7 jours « gras » qui précèdent les
40 jours de jeûnes du carême. Elle
représente le chaos et a pour but de faire des
excès avant de ressentir la privation qui
représente la renaissance et le renouveau
avec le commencement de l’an (qui était en
Mars) et le réveil de la nature. C’est pour
cela que devient permis ce qui est
habituellement interdit : le Carnaval
représente la négation du quotidien où
pendant une journée, il est possible de
s’affranchir des règles morales et sociales.
Au moyen-âge, le chaos était représenté par
un pauvre qui était élu roi, un âne qui
symbolise Satan, soit l'inverse de l'ordre
assuré par l'Eglise et tous les individus se
déguisaient avec un masque et du
maquillage, les riches se mêlant aux
pauvres, les enfants s’octroyant des droits
d’adultes.
Une fête populaire dans le monde entier
Aujourd’hui, le jeûne n’est plus pratiqué et
il se limite au Vendredi Saint où les
catholiques ne mangent pas de viande. Le
mardi gras lui est toujours présent même si
il perd de son sens par rapport à son origine.
En Europe et en Amérique du Sud, il est
inscrit dans les mœurs et reste un rendez-
vous important de l’année : pour les petits
comme pour les grands, pour les
catholiques comme pour les musulmans ou
les juifs ; le carnaval est un jour de joie où
tous se déguisent et défilent dans les rues ;
et où tous les excès sont permis. Le
Carnaval garde sa fonction de brassage
social et intergénérationnel. Il permet de
libérer les corps et les esprits du stress
quotidien mais aussi de promouvoir une
appartenance car chaque carnaval est
unique et possède ses propres codes : les
masques à Venise, les parapluies à
Dunkerque…
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Le Carnaval est un temps de réunion et de
partage qui permet à l’homme moderne de
sortir de la routine et du travail, c’est pour
cette raison que cette fête est un succès tous
les ans. Elle est entretenue par sa promotion
annuelle pour attirer les touristes de tous
horizons, notamment pour le Carnaval de
Rio ou de Venise. Elle fait vivre certaines
économies comme en Guadeloupe où à
cette période les hôtels sont pleins et où les
prix grimpent. Le Carnaval est
culturellement très important et représente
aussi un enjeu économique.
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III. La Fête de la
Musique : « Faites la
fête ! Faites de la
musique ! » Depuis 1981 en France, la fête de la
musique illustre une fois de plus le besoin
constant qui émane du peuple de créer des
occasions de faire la fête. Chaque année, la
fête de la musique se déroule le 21 juin pour
célébrer l’arrivée de l’été. C’est à Maurice
Fleuret que l’on doit la création de cette
fête. Lorsqu’il est nommé directeur de la
musique et de la danse en 1981 par le
ministre de la culture, l’envie lui vient de
concevoir la musique sous un nouveau
concept qui vise à mélanger les styles
musicaux afin de créer « une libération
sonore, une ivresse, un vertige qui sont plus
authentiques, plus intimes, plus éloquents
que l’art. » Nous retrouvons ici le champ
lexical propre à la fête : « libération »,
« ivresse », « vertige », autant de mots qui
représentent ce que l’homme recherche à
travers une fête.
Libération : « action de rendre libre une
personne prisonnière, […]. Action de
mettre fin à la sujétion qui atteint un groupe,
un peule. »
Ivresse : « Etat d’excitation euphorique,
avec troubles perceptifs, incoordination des
mouvements, trouble de l’élocution et
parfois libération de l’agressivité […]. »
Vertige : « Trouble, exaltation, égarement
dû à quelque chose d’intense. »
Ainsi, nous voyons que la fête de la
musique, tout comme la fête en général, vise
à libérer l’homme d’un quotidien trop lourd
et de laisser aller la maîtrise de soi afin de
profiter pleinement de l’instant.
C’est en réalité le 21 juin 1982 que se
déroule la première fête de la musique. Une
étude a dévoilé que cinq millions de
personnes jouaient d’un instrument de
musique alors que très peu d’entre eux
participent aux manifestations musicales
qui existent déjà. C’est donc dans l’optique
de découvrir le potentiel musical des
français que se déroule cette première fête
de la musique.
Ce n’est pas qu’à Paris mais bien dans toute
la France que le succès se dévoile, avec des
milliers de participants dans tous les lieux
qu’ils ont pu trouver pour s’exprimer.
« Il fallait un événement qui permette de
mesurer quelle place occupait la musique
dans la vie individuelle et collective. Un
mouvement spectaculaire de prise de
conscience, un élan spontané pour alerter
l’opinion et peut-être aussi… la classe
politique. C’est pourquoi le ministère de la
culture a eu l’idée d’organiser une fête de
la musique en 1982. Une fête non directive,
qui rassemble tous les français pour qui la
musique compte. »
Nous retrouvons également dans ces propos
la notion de rassemblement qui prend place
dans toutes les fêtes ainsi que lors de la fête
de la musique : l’idée est de créer un
collectif, quand le quotidien instaure au
contraire trop souvent un individualisme
pesant.
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Dès 1985, la fête de la musique dépasse les
frontières françaises lors de l’année
européenne de la musique : en dix ans à
peine, la fête de la musique est célébrée à
travers 85 pays sur les cinq continents. En
2016, ce chiffre atteignait les 120 pays
participants.
Enfin, la fête de la musique est capable de
briser des frontières bien plus importantes
que celles des pays, en permettant à
n’importe quel individu de célébrer cette
fête. En effet, au-delà des rues de France, la
fête de la musique a désormais lieu dans les
prisons ainsi que dans les hôpitaux.
« La fête de la musique s’épanouit et se
diffuse dans l’espace public, avec le public
et pour le public. »
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IV. Les vacances sont une forme de fête contemporaine
Ce nom vient de vacant, du latin « vacans »,
participe passé du verbe vacare :
- être libre, inoccupé, vacant (par exemple
une place, une maison...)
- être inoccupé, oisif (avoir du temps libre)
Le latin « vacare » a donné en français
vaquer :
« Vaquer (à) », c'est s'occuper à faire
quelque chose. Vaquer, c'est aussi
suspendre ses fonctions, être en vacances :
« je vais vaquer tout le mois d'août ».
Les vacances désignent à l'origine la
période pendant laquelle les élèves cessent
leurs études, puis les jours de vacances
désignent les jours où l'on interrompt le
travail pour se détendre.
Synonymes : loisirs, liberté
D’après Agnès Villadary dans son livre Fête
Et Vie Quotidienne, être en vacances serait
bien plus libératoire qu’une fête, organisée,
voire imposée. Aujourd’hui, les fêtes sont
effectivement vues comme étant
obligatoires, fixes et peu fréquentes. Mais la
coexistence entre ces deux phénomènes est
fréquente : lorsque nous sommes en
vacances nous organisons, et allons à des
fêtes. Et c’est bien souvent par ce mode que
les jeunes vivent leurs vacances.
« Aujourd’hui, les vacances
se passent comme si elles
étaient sous une nouvelle
forme de fête ».
Les fêtes périodes se caractérisent
notamment par la période de Noël, de la
nouvelle année, et les fêtes nationales telles
que le 11 novembre, ou le 14 juillet par
exemple. Les fêtes favorisent le « chahut »
et le « laisser-aller », ce qui peut se
rapprocher des comportements humains
lors des périodes de vacances, où il n’y a
aucune contrainte de temps, ni de
comportement, et la conscience des
obligations disparait : le laisser-aller est
donc facile à assimiler lors des périodes de
vacances. Et comme lors de fêtes nous
remarquons que l’ambiance n’est plus la
même et que nous-même et les personnes
autour de nous paraissent plus « gaies » :
c’est un des plus gros points communs entre
les vacances et les fêtes.
Les jeunes avouent également adopter un
comportement différent lors des périodes de
vacances et lors des fêtes. Les fêtes sont
effectivement vues comme étant en relation
étroite avec la vie quotidienne, car la fête
interrompt instantanément et partiellement
la vie quotidienne.
Dans la langue française, nous pouvons
également lier les vacances aux fêtes par
leurs expressions très similaires : nous
disons « période de vacances » et « période
de fêtes » - « un air de vacances » et « un air
de fêtes » etc.
Enfin, d’après Agnès Villadary, les
vacances pourraient être qualifiées comme
étant des substituts aux fêtes. Les jeunes
voient les vacances comme des fêtes
prolongées, ou de très grandes fêtes : 53%
des jeunes estiment que les vacances sont
des fêtes.
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V. Sources http://fetedelamusique.culturecommunication.gouv.fr/Historique-de-la-Fete-de-la-Musique
www.larousse.fr/dictionnaires/francais/libération/46980
http://www.littre.org/definition/fête
http://palimpsestes.fr/textes_divers/c/caillois/fete.html
https://www-cairn-info.frodon.univ-
paris5.fr/article.php?ID_ARTICLE=PUF_ALBER_2016_01_0004&DocId=493292&hits=4753+4751+472
1+4718
http://tecfa.unige.ch/tecfa/teaching/UVLibre/0001/bin59/scarna.htm
Agnès VILLADARY, Fête et vie quotidienne