dossier rhodes v2.1 - critical thinking

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GROUPE RHODES TCHETCHENIGBO VAN CAPPELLEN YENGO WONG TEA Cours de Pensée Critique SECTION 2 ESC-B3-OTH-02-F-BOD#2V14.1 THINKING OUT OF THE BOX1: CRITICAL THINKING

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Page 1: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe

RHODES

GROUPE RHODES

TCHETCHENIGBO

VAN CAPPELLEN

YENGO

WONG

TEA Cours de Pensée

Critique SECTION 2

14/11/14

ESC-B3-OTH-02-F-BOD#2V14.1

THINKING OUT OF THE BOX1:

CRITICAL THINKING

Page 2: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe

RHODES

0 RHODES SOMMAIRE

Sommaire

INTRODUCTION Enjeux du cours de Pensée Critique……………………………………….... Présentation de l’exercice...………………...…………………………………..

PRESENTATION DU GROUPE Pourquoi « RHODES » ? ……...…...………......................................... Trombinoscope …….......………………………………………………………...... Management du Groupe ……………………………………………………….... Outils Informatiques..…………………………………………………...……...…. Présentation Outils ……………………..…………………...…………………….. Planning ……………………………………...…………………...…………...………..

BASE DE DONNEES OP Le regard du Colosse : Base de Données Brutes ……………………….

1. L’urgence écologique ……………………………………………… 2. Malthus & Maslow en 2014 ……………………………………. 3. Cercles vicieux de l’économie actuelle ......…...…........ 4. Une gouvernance inefficace au bord du gouffre …….. 5. Changer de paradigme sociétal ………………………………. 6. Economies alternatives ……………………………………………

Bibliographie thématique…………………………………………………………. DOSSIER DE SYNTHESE

Dossier de synthèse …………………………………………………………………. CONCLUSION DE L’EXERCICE

Apport pédagogique et personnel du séminaire de Pensée Critique …………………………………………………………………………………….

2 3 5 6 7 8 9 10

11 12 25 39 56 78 98 121 130 140

Page 3: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe

RHODES

1

INTRODUCTION

Cette première partie du dossier, très

succincte a pour but d’aider le lecteur à se

familiariser avec l’exercice de la pensée

critique en école de commerce. Nous y

présentons de manière précise la discipline

et l’exercice demandé par notre enseignant.

INTRODUCTION -- PRESENTATION DU GROUPE ---- LE REGARD DU COLOSSE ---- BIBLIOGRAPHIE THEMATIQUE ---- DOSSIER DE SYNTHESE -- CONCLUSION

Page 4: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

2 RHODES INTRODUCTION |A L’INTENTION DU LECTEUR – ENJEUX DU COURS DE PENSEE CRITIQUE

Section 2

Groupe

RHODES

Enjeux du cours de Pensée Critique

A L’ATTENTION DU LECTEUR, Ce dossier a été réalisé par un groupe d’étudiants qui comme vous n’avait jamais entendu parler

de la pensée critique en tant que matière. En effet, bien que nous ayons auparavant suivi des cours

de philosophie ou bien de littérature, jamais nous n’aurions pensé qu’un enseignement scolaire

puisse se baser uniquement sur la contradiction et sur la réflexion profonde portant sur des

enjeux de société. Ainsi nous nous demandions « qu’est-ce qu’est la pensée critique ? » au moment

où nous primes connaissance de cette matière. En effet, la pensée critique désigne généralement

l’action intellectuelle qu’effectue l’être pensant afin de discerner les différents éléments qui se

présentent à lui dans le but de leur attribuer des capacités et des caractéristiques précises.

Il s’agit donc d’analyse pure et simple des choses qui nous entourent où des objets dont on prend

conscience. Il est ainsi singulier que des élèves au beau milieu de leurs études universitaires soient

aussi déboussolés par un tel intitulé quand on sait que l’analyse est la condition sine qua none de

la connaissance, et que l’étudiant, en quête de savoir, ne serait-ce que pour son diplôme, la

pratiquerait donc quotidiennement.

Mais que savons-nous réellement ? A l’école, et dans le système scolaire par extension,

l’apprentissage se fait souvent au travers de matières rigides et de méthodologies prédéfinies qui

ne laissent réellement la liberté d’analyser et de réfléchir à l’étudiant que très rarement, comme

s’en plaignait Lévi-Strauss en 1955 dans Tristes Tropiques. On nous parle d’économie, on nous

parle de mathématiques, on nous enseigne le commentaire de texte, puis on corrige nos

dissertations. Etant maintenant étudiants en école de commerce, on tente d’élargir la focale en

nous enseignant l’approche systémique, mais viennent ensuite à côté des compétences cloisonnées dans le sillon de leurs matières : finance, comptabilité, marketing, droit, etc.

Quel rapport avec la pensée critique nous répondrez-vous ? Le même qu’entre le ciment et les

parpaings. En effet, si vous construisez un mur avec des parpaings d’une qualité irréprochable

mais que vous ne les fixez pas avec du ciment, il suffira d’un coup frontal assez fort pour que votre

mur se retrouve troué voire même brisé. Il en est de même avec l’enseignement par piliers que

l’on retrouve dans l’univers académique. Sans un solide liant qui puisse englober toutes ces

compétences afin de les lier les unes aux autres dans un contexte bien plus global que celui de

leur fonction première : la gestion d’entreprises, on peut craindre que ce mur de connaissance

éclate au premier choc auquel il n’a pas été préparé. En effet, comme l’explique l’approche

systémique, la mauvaise compréhension de l’environnement global, peut être un facteur de chute

de l’entreprise. Pourquoi ? Parce qu’elle aura pensé son évolution dans un cadre dont elle ne connaissait ni les règles ni les vrais enjeux.

Le cours de pensée critique, a donc pour objet de nous faire comprendre par l’analyse, les vrais

enjeux du monde dans lequel nous allons évoluer en tant que salariés, chefs d’entreprises, mais

aussi (et peut être même surtout) en tant que citoyens. Liant les unes aux autres nos capacités de

discernement, d’identification de rapports de forces ou bien de liens de cause à effet, le cours

de pensée critique nous permet de mettre en œuvre, des compétences bien précises au service de

notre créativité et de notre réactivité à l’ensemble des informations que nous donne le monde

qui nous entoure afin de mieux saisir ses modes de fonctionnement. Il s’agit donc de s’interroger

sur l’avenir social, politique, et économique de l’humanité afin de répondre à une simple question : Quel mur construirai-je pour les générations futures ?

Page 5: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe

RHODES

3 RHODES INTRODUCTION | PRESENTATION DE L’EXERCICE

Présentation de l’exercice

Après cette longue (mais passionnante nous l’espérons) introduction, nous allons expliciter les

demandes pédagogiques qu’a formulées notre professeur, Bernard Sionneau, tout au long de ce

séminaire afin d’éclaircir les consignes qui ont mené à la constitution de ce dossier.

Il était donc demandé de répondre à trois questions fondamentales sus-reproduites qui

constituaient notre problématique de recherche :

Pour ce faire, il était demandé de se questionner sur cette même problématique, de s’interroger

mutuellement et de challenger les idées des autres afin de se forger une première opinion.

Première opinion à partir de laquelle, en groupe de 5 ou 6 élèves, nous devions définir une

planification autonome. Celle-ci nous permettant ensuite d’entamer, sur la base de nos recherches,

du cours, et de nos connaissances personnelles, la production d’une base de données brutes et

d’une problématique d’exploitation de la recherche à laquelle nous répondrons par un plan de notre conception dans notre dossier de synthèse.

L’exercice étant universitaire, il nous était également demandé de produire une bibliographie

dans les règles de l’art afin de garantir la transparence de nos écrits et la capacité du lecteur à

recourir à sa propre pensée critique pour juger notre production indépendamment des

interprétations que nous avons faites des documents étudiés. A l’instar de notre professeur, nous

vous mettons ainsi en garde, à tort ou à raison, contre nos propres interprétations du monde, nous

inscrivant ainsi dans une démarche cohérente avec l’objet de ce cours.

PROBLEMATIQUE DE RECHERCHE

- Pourquoi/Comment penser éventuellement une économie pérenne porteuse du Bien Commun et

vectrice de solidarité (« glocale » : glocale et locale)

- Comment dessiner, inventer (les pistes concrètes) une économie pérenne porteuse du Bien

Commun et vectrice de solidarité

- Comment protéger cette économie des chocs bancaires et financiers récurrents tout en assurant

sa contribution à un « mieux-être » social ?

Page 6: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe

RHODES

4

PRESENTATION DU GROUPE

Cette seconde partie du dossier, très

succincte a elle pour but d’aider le lecteur à

comprendre le groupe de travail RHODES,

les personnes qui le composent et sa

méthode de travail.

INTRODUCTION -- PRESENTATION DU GROUPE ---- LE REGARD DU COLOSSE ---- BIBLIOGRAPHIE THEMATIQUE ---- DOSSIER DE SYNTHESE -- CONCLUSION

Page 7: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe

RHODES

5 RHODES PRESENTATION DU GROUPE | POURQUOI « RHODES » ?

Présentation du Groupe RHODES

Jusqu’au bout du monde ! Voilà ce que vous promet RHODES. Réunion de 5 profils tous plus

atypiques les uns que les autres mais néanmoins complémentaires, notre groupe est une

formation qui se veut, sans prétentions, précise originale et régulière. Il s’agira donc d’éviter à tout

prix, la fermeture d’esprit.

Pourquoi ce nom ? Afin d’illustrer plus facilement notre façon de voir les choses et de procéder.

En effet, le terme Rhodes renvoie à l’antiquité hellène, il s’agissait alors d’une fière cité,

représentée par son colosse qui dressé sur piliers à l’entrée de son port veillait sur la tranquillité

des mers. Il symbolisait la prospérité, la puissance et l’au-delà des terres connues. Nous

ambitionnons donc, comme le colosse, de porter un regard sur la situation de notre monde

qui va au-delà de nos terres connues, c’est-à-dire de nos préconçus.

Mais cela n’est pas la seule raison de choix de ce nom. En effet, il nous fallait également faire

apparaitre clairement notre vision, et formuler ainsi une première réponse aux interrogations

fondamentales qui font l’intérêt de ce dossier.

Nous avons donc choisi Rhodes en référence à Cecil Rhodes, un homme d’affaire anglais du

XIXème siècle, illustre de par l’étendue de l’empire économique qu’il s’était constitué en Afrique

coloniale mais également de par la férocité du capitalisme et de l’impérialisme qu’il incarnait en

son temps. Du Cap au Caire, l’homme a pillé, détruit, harcelé et opprimé territoires et populations

afin d’agrandir son pouvoir, se révélant ainsi être l’un des premiers exemples de dérive totale

du capitalisme industriel au travers de méthodes que l’on retrouve encore aujourd’hui aux quatre coins du monde.

Pour les populations de notre monde globalisé, l’accès à une juste rémunération pour les

ressources naturelles extraites sur leur sol ne se révèle-t-il pas toujours être un enjeu

fondamental ? N’existe-t-il pas encore aujourd’hui des rapports de force profonds liant

intimement politique et économie ? N’est-il pas également aujourd’hui, plus que jamais, question

de préservation des cultures et des patrimoines naturels ? Autant de problématiques diverses et

connexes qui en engendrent des milliers d’autres mais qui rappellent à quel point les hommes

comme Cécil Rhodes restent des poids significatifs sur une balance mondiale qui semble de plus

en plus proche de la chute.

C’est pour répondre à de larges ensembles d’interrogations que nous avons donc problématisé ce

dossier autour d’axes qui apparaitront dans les pages suivantes. Il est donc maintenant temps de

vous faire découvrir les hommes et femmes qui vous proposent dans ce dossier de synthèse le regard de leur colosse.

Page 8: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe

RHODES

6 RHODES PRESENTATION DU GROUPE | MANAGEMENT

RHODES c’est…

Toujours souriante et rigoureuse dans ses

travaux, Amélie n'a pas peur de s'intérésser à

tous les sujets !

Amélie (ECT)

La bonne humeur et la grande disponibilité d'Elise sont autant

d'éléments nécéssaires au maintien d'une

bonne ambiance de travail !

Elise (ECT)

• Coordinateur•Son caractère

passionné, sa culture générale et son

perfectionnisme ont été indispensables à la

conception et à la rédaction de ce

dossier.

Irwin (ECS)

Rigoureux et précis grace à ces deux

années de prépa ECT, Junior est le technicien

de l'équipe.

Junior (ECT)

Après avoir vécu 14 ans au Cambodge

puis 2 ans à Toulouse pour ses études,

Kaliane a développé un sens du concret primordial pour ce

dossier et son caractère ambitieux.

Kaliane (FAC)

Page 9: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe

RHODES

7 RHODES PRESENTATION DU GROUPE | MANAGEMENT

Management du groupe Rhodes étant un groupe qui se veut parfaitement en phase avec l’ère qu’il analyse, il a mis en œuvre

tous les outils modernes de télécommunication comme Facebook, Google Drive, Outlook, Skype et

même les textos afin de répondre de manière adéquate aux exigences de l’exercice du Critical Thinking.

Ainsi, après avoir conçu ensemble le plan de notre argumentation et la structure de notre dossier au

cours de réunions de travail chez Elise (notre QG !!!) et à l’informathèque, nous nous sommes répartis

les recherches bibliographiques et conceptuelles associées aux problématiques que nous abordons

dans notre exposé. Il a été très rapidement question d’adapter notre méthode de travail aux

spécificités de la Pensée Critique. Ainsi, dans le but de maintenir une ouverture d’esprit permettant la

prise de recul et la réflexion tout le long de l’élaboration de ce dossier, nous avons suivi une méthode

de travail mise au point par notre coordinateur que nous appelons la méthode asynchrone.

Derrière ces termes un peu obscurs se cache un leitmotiv très simple : La pensée critique requiert de

la contradiction ! Il s’agit donc concrètement d’attribuer une partie du développement au Chercheur,

une personne X qui va chercher à donner du poids à l’idée que la partie défend grâce à un ensemble

de sources documentaires diverses et pertinentes. Vient ensuite le Contradicteur, qui est une

personne Y qui elle va tenter de contredire totalement l’idée que la personne X défend à l’aide de

sources précédemment utilisées et/ou de nouvelles sources. Ainsi, on obtiendra un ensemble

documentaire, riche en idées et pertinent qui permettra au Synthétiseur, une troisième personne Z,

de formuler un raisonnement concret nuancé cohérent et documenté qui fera avancer notre

argumentation à l’aide du Coordinateur qui, à l’aise avec l’ensemble des thématiques, assure une

bonne communication entre les membres de l’équipe et aide à la formalisation finale. Bien sûr, à

l’exception de celui du Coordinateur, les rôles changent en fonction de la partie du plan, permettant

ainsi à chacun d’exercer les différentes fonctions.

Cette méthode a donc l’avantage de rendre impossible le blocage de la progression générale du dossier

de RHODES car elle ne requiert pas l’effort simultané de tout le groupe, elle permet ainsi de bénéficier

d’une réflexion plurielle sans perte de temps ou bien de focalisation sur le sujet. Elle a aussi pour effet

d’encourager l’utilisation de la faille intrinsèque à la nature du document de son challenger, ainsi nous

avons pu identifier des différences de pertinence en fonction des médias et de leur type qui

nourrissaient l’analyse.

•Appui des idées d'une sous-partie de l'argumentation à l'aide d'une bibliographie

Chercheur

•Contradiction de ces idées à l'aide des mêmes documents ou bien d'autres sources

Contradicteur•Synthèse

•Formulation d'un point de vue plus nuancé

Synthétiseur

Sous-Partie

Pertinente et

documentée

La Mécanique RHODES : La Méthode Asynchrone

Page 10: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe

RHODES

8 RHODES PRESENTATION DU GROUPE | OUTILS INFORMATIQUES

“One picture is worth a thousand words !” comme on dit Outre-

Atlantique.

L’ambiance est décontractée grâce à la facilité qu’offre

l’informatique mais RHODES travaille dur

Page 11: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe

RHODES

9 RHODES PRESENTATION DU GROUPE | OUTILS DE L’INFORMATHEQUE

Formation Afin d’améliorer notre système de

management, notre coordinateur

a mis au point des séances de

formations thématiques qui nous

permettaient de partager nos

compétences en informatique ou

bien des méthodologies d’analyse.

Des formations toujours très

sérieuses...

Page 12: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe

RHODES

10 ddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddRHODES PRESENTATION DU GROUPE | PLANNING

Planification et Répartition des

tâches : Rétroplanning

Voici donc l’organisation du groupe RHODES. Nous nous fixons des Deadlines (dates limites) pour

remplir une tâche allouée dans le dossier.

Tâche Nom

Problématisation Récolte d’informations

Constitution de la Base de données Finalisation

Relecture Finale

13 Novembre

Exposition des argumentaires Le 24 Octobre

Synthèses des argumentaires

et Mise au Point Management

Le 25 Octobre

Constitution du Plan Analytique

définitif Le 26 Octobre

Recherche Deadline 1 novembre

Contradiction Deadline 4

Novembre

Synthèse Deadline 7

Novembre

Centralisation Deadline

9-10 Novembre

Formalisation Deadline

13 Novembre

Amélie

Changement de plan analytique à force de lectures diverses donc répartition des

recherches complémentaires par un système de packs sur le modèle des DLC.

Elise

Irwin

Junior

Kaliane

Formation Informatique Rédaction & conception du Plan

Mise en forme des différentes sous-parties

Finalisation et Formalisation finale du Dossier RHODES

24/10 27/10

27/10 09/11

09/11 14/11

Page 13: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

11 RHODES INTRODUCTION |

Section 2

Groupe

RHODES

LE REGARD DU COLOSSE

Chose promise chose due. Nous prenons maintenant la mer

pour voguer vers le lointain, l’au-delà, vers notre propre

monde à la nature si multiple et unique. N’hésitez pas à

vous munir de la problématique de recherche afin de

profiter pleinement de l’expérience. Cette troisième partie

de notre dossier comprend notre base de données brutes

qui constituée d’une petite centaine de fiches. Triées dans

un ordre précis visant à éveiller la réflexion du lecteur, nous

espérons que vous prendrez plaisir à les lire.

INTRODUCTION -- PRESENTATION DU GROUPE ---- LE REGARD DU COLOSSE ---- BIBLIOGRAPHIE THEMATIQUE ---- DOSSIER DE SYNTHESE -- CONCLUSION

Page 14: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

I. L’URGENCE

ECOLOGIQUE

Cette première partie des bases de données brutes

concerne l’urgence écologique. Elle montre que plus

que jamais, il est temps pour les hommes de dessiner

leur avenir global à l’aide de pivots locaux, quitte à

bouleverser radicalement notre mode de vie, si l’on

désire éviter le choc biologique qui se prépare depuis

la révolution industrielle.

RHODES Section 2

Page 15: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

L’URGENCE ECOLOGIQUE | INTERVIEW D’ANDREW DLUGOLECK 13

Section 2

Groupe RHODES

IRWIN - CHERCHEUR

Analyse

Résumé

L’assureur Andrew Dlugoleck nous donne ici quelques chiffres et statistiques confirmant l’urgence climatique et incite les acteurs institutionnels à prendre des mesures efficaces et rapides pour y remédier mais pense que rien de significatif se fera dans les 5-10 ans à venir qui sont pourtant décisifs.

Données Brutes

Les dégâts économiques dus au climat ont été multipliés par 4 depuis 1980 et ont augmenté de 50% la dernière décennie. Au Royaume Uni, les températures qu’on observait 1% du temps apparaissent maintenant 8% et d’ici 30-40 ans elles se produiront 33% du temps du temps

L’intensité croissante des tornades provoque une montée de la mer qui a des conséquences économiques désastreuses.

Seuls les pays riches pourront survivre aux chocs économiques du réchauffement climatique.

Au XXIème siècle, 9% du PIB mondial viendra des villes côtières. D’ici 2050, 80% du PIB chinois sera produit sur la côte, vulnérable à la montée de la mer, les conséquences économiques de celle-ci seront donc très importantes.

Les assureurs anticipent les changements climatiques et commencent déjà à se désengager en supprimant la couverture de désastres liés au réchauffement climatique (USA, Australie)

Nous avons besoin de politiques d’adaptation au changement climatique à venir dans les 30-40 années qu’on a déjà créé et qu’on ne peut pas éviter ; et de modification de notre consommation de l’énergie via la mitigation pour arrêter l’escalade vers la catastrophe

Selon lui, deux mesures peuvent être plus efficaces encore que le développement des énergies renouvelables : la protection des forêts et l’efficience énergétique.

Notre instrument de mesure des émissions nous trompe car nous mesurons les baisses d’émission en Europe mais nous ne comptons pas la (bien plus grosse) hausse des émissions en Chine par exemple due aux produits que nous leur achetons

Les deux principaux obstacles à la dé carbonisation de la société sont notre refus de penser à long-terme et l’inexistence d’une taxation sur le carbone.

Nature et Source

Interview d’Andrew DLUGOLECKI, spécialiste de l’Assurance qui fait partie du GIEC* extraite du documentaire « Sacrée Croissance » passée sur ARTE le 4/11

Thème Ecologie Date et Contexte 2014, Accélération de l’urgence contre le réchauffement climatique

Idée Générale Il faut lutter rapidement contre le réchauffement car l’humanité est en péril

Fiabilité 3/5 Degré de polémique 2/5

Interview de Andrew DLUGOLECK– Marie-Monique Robin

L’inaction et le manque de volonté

politique concernant les

problématiques du réchauffement

climatique mises en avant par A.

Dlugoleck contrastent avec

d’autres documents qui semblaient

montrer un consensus sur l’urgence

climatique. Son analyse me parait

cohérente et fiable.

Cette vidéo nous permet de voir

que l’idée de bien commun entre

en contradiction directe avec notre

monde mondialisé car les

impératifs de tout un chacun

empêchent la réalisation de ce

destin commun et l’amélioration de

notre situation planétaire.

Il est impératif de construire une

économie porteuse du « Bien

Commun » écologique Glocal pour

remédier aux urgences que Andrew

Dlugoleck met en avant dans son

interview mais pour ce faire, il

faudra mettre au point de nouvelles

manières de mesurer notre impact

sur l’environnement et trouver un

moyen de mettre en avant

l’urgence écologique souvent

effacée par l’actualité immédiate.

*GIEC = Groupement

Intergouvernemental d’Experts sur

le Climat

Page 16: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

L’URGENCE ECOLOGIQUE |LES CONCLUSIONS DU RAPPORT DU GIEC 14

Analyse

Résumé

Après leur réunion à Stockholm, les 859 scientifiques du GIEC, issus de 55 pays, ont conclu leur session de travail par un rapport de 1000 pages soulignant que le réchauffement climatique reste une réalité alarmante. Ce document s’appuie sur quelques extraits de la conférence de presse avec les membres du GIEC.

Données Brutes

Les scientifiques du GIEC affirment avec une certitude de 5% que réchauffement climatique depuis le milieu du XXème siècle est dû à l’activité humaine.

Michel Jarraud, secrétaire général de l’organisation météorologie mondiale suppose que ces données devraient servir de rappel. L’activité d’aujourd’hui aura de graves impacts sur les générations futures. En effet, le futur ne dépend que de la gestion de l’émission de gaz à effet de serre.

D’ici 2100, il y aura une augmentation de la température moyenne mondiale pouvant aller de 0,3°C à 4,8°C et une hausse du niveau des océans entre 26 et 82 cm. Conclusion : la situation s’est réellement aggravée.

Thomas Stocker, vice-président du GIEC nous informe que le réchauffement climatique a ralenti durant ces 15 dernières années grâce aux océans qui absorbent la chaleur, soit 3% d’énergie stockée. Nous ne sommes pas à l’abri mais sans ce phénomène, le réchauffement aurait été plus puissant.

Cette dernière décennie a été la plus chaude observée. Les experts annoncent une intensification des évènements météorologies extrêmes : précipitations, vagues de chaleur et sécheresse.

Nature et Source

Vidéo parue sur RTBF

Thème Ecologie – Réchauffement climatique Date et Contexte

27 septembre 2013, accélération de l’urgence climatique

Idée Générale

Le GIEC pousse le cri d’alarme suivant : c’est l’activité humaine qui génère ces gaz à effet de serre. Il faut réagir !

Fiabilité 5/5 Degré de polémique 2/5

KALIANE - CHERCHEUSE

Les conclusions du rapport du GIEC – RTBF

Je ne connaissais pas la

composition du GIEC. J’étais

consciente de l’aggravation de la

situation climatique. Cette

aggravation est due à notre activité.

De ce fait, les catastrophes

naturelles seront de plus en plus

fréquentes.

L’activité humaine nuit à la santé de

la planète. Il semble donc difficile

d’agir pour un bien commun dans

un monde « mondialisé », il faut

donc penser une meilleure

économie pour mieux gérer les

activités et ainsi éviter la mauvaise

exploitation des ressources. On

pourra concevoir cette économie

en écoutant les experts sans pour

autant prendre à la légère les

informations sur la dégradation de

l’environnement qu’ils nous

donnent comme c’est actuellement

le cas. Pour protéger cette nouvelle

économie, il faut éviter le court-

termisme structurel et penser au

futur, anticiper les évènements

météorologiques extrêmes.

Page 17: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

L’URGENCE ECOLOGIQUE |GAIA HYPOTHESIS 15

Analyse

Résumé

James Lovelock est le scientifique qui a inventé le mécanisme d’autorégulation de la planète Terre qu’il a appelé « GAIA theory », plus connu sous le nom de système scientifique de la Terre.

Données Brutes

La théorie de GAIA explique le cycle de chaque élément sur la surface de la Terre, de la formation des nuages au déplacement des particules de gaz qui vont réfléchir le rayon de soleil vers l’espace. Tout ce mécanisme permet à notre planète de limiter les dégâts climatiques. Exemple, sans nuage, il y aurait eu 10 °C de plus.

Le fait de vivre dans un monde urbain nous fait perdre contact avec la nature et l’environnement. C’est une menace mortelle pour nous, habitants de la planète.

Il y a 55 millions d’années, l’atmosphère de la Terre a été envahie par des dépôts de dioxyde de carbone en 10 000 ans. Sans l’être humain, la Terre serait retournée dans l’âge de glace.

Dans moins de 30ans, les morts dues au climat (canicule de 2003 en Europe) seront devenues « habituelles ». Les deux réactions au changement climatique : partir pendant ces périodes ou s’équiper avec la climatisation ont un impact polluant.

Une vision projective de la situation planétaire : Diminution de la production alimentaire, un monde désertique, une forte migration dans le monde !

La population planétaire s’est multipliée par 6 depuis 1800. Nous sommes trop !

C’est la combustion qui a déclenché le réchauffement climatique et non pas l’Homme moderne. Ce dernier a juste été meilleur pour le surexploiter.

Moins de 20% d’entre nous survivront à la disparition massive. La pollution croit plus vite que nos défenses contre elle.

Nous dépendons de l’énergie : les grandes villes modernes seront ruinées en une semaine sans électricité. L’énergie nucléaire est consommée en masse à prix accessible mais dangereux. Nous devons l’utiliser de façon intelligente. Le vent, le soleil ne suffisent pas pour gérer un pays ou un monde. Il faut des ressources naturelles comme l’eau.

Des solutions pertinentes (ex : Nasa) nous sont proposées mais c’est une question de temps. Le soleil aussi augmente de température ce qui rend difficile la vie sur Terre. Il faut donc s’adapter et essayer de préserver la civilisation et cette belle planète Terre.

0

Nature et Source

Interview vidéo de James Lovelock disponible sur Youtube

Thème Ecologie Date et Contexte

2007

Idée Générale

Le mécanisme d’autorégulation de la planète Terre nous protège partiellement de la surchauffe climatique

Fiabilité 2.5/5 Degré de polémique 4/5

KALIANE - CHERCHEUSE

Gaia Hypothesis – James Ephraim Lovelock

Je ne connaissais pas le mécanisme

de régulation de la température à

l’œuvre dans l’atmosphère, cette

théorie est plaisante mais finit par

être partiellement dangereuse car

elle peut nourrir le climato-

scepticisme.

Ce document montre que l’espèce

humaine est face à son extinction

et semble dire que le changement

est peu possible. C’est pour y

remédier qu’il faut faire évoluer

notre économie mondiale, ainsi,

porteuse du Bien Commun

écologique, elle permettrait

d’éviter ces désastres qui nous

attendent. On pourra dessiner les

pistes de cette économie pérenne

et bénéfique pour tous en pilotant

le changement à l’aide de la science

et de l’optimisation de notre

consommation énergétique aux

niveaux globaux et locaux.

Page 18: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

L’URGENCE ECOLOGIQUE |RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE : LES PETITES ILS LANCENT UN CRI D’ALARME 16

Analyse

Résumé

Les ministres des îles Marshall, de Grenade et des Maldives, ont signalé une situation alarmante concernant les îles à cause du changement climatique lors de la session de négociations organisées par l’ONU.

Données Brutes

« Nous devons déjà faire face aux effets de la hausse du niveau de la mer », a rappelé Ronald Bhola, ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Environnement du gouvernement de Grenade, île de 350 km2 accueillant 100 000 habitants, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement consacrée cette année aux petits Etats insulaires en développement. Le réchauffement provoque dans ces îles un déclin des ressources en poissons et donc de l’activité des pêcheurs ainsi qu’une salinisation des réserves d’eau douce, a souligné le ministre.

"Nous n'avons pas le temps de traîner des pieds, la science est très claire et nous savons tous ce qu'il faut faire", a plaidé Abdullahi Majeed, ministre de l'Environnement des Maldives, à l'attention des représentants de quelque 195 pays présents jusqu'au 15 juin à Bonn, en Allemagne, dans les cadres des négociations onusiennes sur le climat. Les discussions à Bonn portent sur la forme que pourrait prendre le futur accord mondial contre le réchauffement, qui doit être adopté fin 2015 à Paris pour être applicable à partir de 2020, ainsi que sur les moyens de faire davantage d'ici 2020.

L'objectif global est de contenir le réchauffement à 2°C par rapport à l'époque préindustrielle, niveau permettant selon la science d'éviter les dommages les plus graves du dérèglement climatique, alors que les émissions actuelles nous emmènent vers un réchauffement de l'ordre de 4°C. Les 52 petits pays insulaires sont les premiers menacés bien qu'ils émettent, à eux tous, moins de 1% des émissions globales de gaz à effet de serre, ont rappelé les ministres. Sous le slogan "Elevez votre voix, pas le niveau de la mer", le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon a, dans un communiqué, "exhorté chacun à réfléchir à la situation critique des petits États insulaires en développement et de s'inspirer de leurs efforts pour lutter contre le changement climatique".

Nature et Source

Article paru sur le site de la 1ère, chaine du groupe France Télévisions, destinée à l'Outre-Mer d'après une dépêche AFP

Thème Environnement Date et Contexte

05/06/2014, contexte de montée globale du niveau de la mer

Idée Générale

Les îles sont dans une situation alarmante face au changement climatique. Il faut donc trouver une solution en urgence.

Fiabilité 4/5 Degré de polémique 3/5

KALIANE - CHERCHEUSE

Re chauffement climatique : les petites î les lancent un nouveau cri d'alarme AFP

Je n’étais pas consciente de la

montée du niveau de la mer, et des

conséquences qu’elle entrainait

pour les îles.

Cet article montre que le

réchauffement climatique concerne

même les endroits qui polluent le

moins et qu’à l’irresponsabilité des

uns s’oppose la situation

dramatique des autres. La

différence entre ceux qui subissent

le réchauffement et ceux qui le

provoque donne l’impression que le

changement est impossible car les

seconds n’étant pas touchés

dramatiquement, ils mettront du

temps à ralentir leur quantité de

pollution.

Il est donc nécessaire de mettre en

place une économie pérenne

porteuse du bien commun et

vectrice de solidarité pour

empêcher que les égoïsmes et les

intérêts particuliers reproduisent ce

genre de cercles vicieux.

Comment ? En augmentant les

moyens de pression et de

représentation des pays les plus

faibles, en instituant des

coopérations multilatérales plus

efficaces.

Page 19: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

L’URGENCE ECOLOGIQUE |ENTRETIEN AVEC HUBERT REEVES 17

Analyse

Résumé

La Terre a connu de grandes crises biologiques. Aujourd'hui, nous sommes dans la sixième crise d'extinction. Selon Hubert Reeves, astrophysicien, 20 à 30 % des espèces animales vont disparaître d'ici à 2050. L'homme est ici à la fois la cause et la potentielle victime, à moins qu'il n'agisse pour réduire la crise. Le « mal de Terre ».

Données Brutes

La vie existe sur Terre depuis 4 milliards d’années. Il y a eu de nombreuses espèces et elles ont souvent connu de profonds changements : les crises biologiques.

La disparition des dinosaures lors de la crise biologique d’il y a 65 millions d’années a été causée par une météorite géante qui a atterri au Mexique. Ce phénomène a créé un bouleversement climatique et une extermination de la population durant laquelle seule les espèces qui ont su s’adapter à l’environnement ont survécu et ont pu se diversifier par la suite.

Sont arrivés ensuite les mammifères qui ont, eux aussi, subit un changement brutal qui a généré une extinction massive (une disparition de 50% des espèces animale et végétale puis l’apparition d’autres espèces).

La Terre a connu 5 crises biologiques auparavant dont une il y a 225 millions d’années durant laquelle 90% des espèces ont disparu.

Aujourd’hui nous entrons dans la 6ème extinction. Les espèces sont menacées et d’ici 2050 les experts ont prédit une extermination des espèces de 20 à 30%. Autrement dit, nous sommes dans une crise de biodiversité car contrairement aux autres crises où l’être humain n’y était pour rien ; ici, les êtres humains sont non seulement la cause de ce changement (ex : pollution, déforestation…) mais aussi les victimes potentielles (cf. vulnérabilité). La 3ème possibilité serait qu’ils puissent sauver la situation. Le développement de nouveaux modèles nous redonne de l’espoir

L’homme a tendance à penser qu’il est sacré mais « notre sort est ouvert ». Seules les espèces qui savent s’adapter vont survivre aux crises, sinon elles ne sont que de passage. Une chose est certaine : la vie continue sur Terre.

Nature et Source

Entretien vidéo disponible sur le site de France Télévisions

Thème Ecologie Date et Contexte

2004

Idée Générale

La vie sur Terre continuera sans nous, nous serons les victimes de notre propre action.

Fiabilité 4/5 Degré de polémique 2/5

KALIANE - CONTRADICTEUR

Les grands entretiens – Hubert Reeves

Je ne savais pas que les crises

biologiques étaient aussi

nombreuses et je trouve le

pourcentage d’extinction des

espèces lors de chaque crise est

impressionnant.

Il parait difficile d’être optimiste et

de croire que les êtres humains

puissent survivre à la crise

biodiversité.

Pour sauver tout le monde l’homme

devra arrêter son activité pour

éviter d’accentuer ce changement.

Or, ce n’est pas possible pour

l’homme d’arrêter son activité car il

en dépend. Peut-être n’y-t-il aucun

intérêt à nous échiner à produire

une nouvelle économie. Quoi qu’il

en soit, il faudrait qu’elle gère

mieux les ressources, qu’elle

permette de diminuer les émissions

de gaz à effet de serre, et de se

préparer aux changements. Il

faudrait donc qu’une économie

pérenne planifie une adaptation

post-crisis pour faire partie des

espèces apte de survivre.

Page 20: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

L’URGENCE ECOLOGIQUE |IMPACTS ADAPTATION ET VULNERABILITE 18

Analyse

Résumé

Ce PDF est un résumé pour les décideurs politique sur les impacts, la vulnérabilité et l’adaptation dans un monde complexe qui fait face, sans cesse, au changement. Ils étudient d’abord les risques futurs et les opportunités pour pouvoir d’adapter et ensuite ils étudient la gestion de ces risques et la construction d’un plan d’adaptation.

Données Brutes

Les impacts du réchauffement climatique touchent les habitants de tous les continents et océans. Les eaux sont affectées, ce qui rend difficile la gestion en quantité et qualité de ses ressources.

Ces faits révèlent une vulnérabilité signifiante qui est davantage accentuée par les conflits et aggravement de la pauvreté.

L’Adaptation est au cœur des discussions gouvernementales. Les états commencent à intégrer le changement du climat dans les plans de développement avec la gestion du risque des experts selon les régions, secteurs et périodes (=contexte).

Les risques majeurs sont les risques de mortalité, de mise en danger de la santé, de catastrophes naturelles, de mauvaise gestion de la nourriture, ceux touchants aux conditions de vie rurales (pas d’irrigations), de perte de vies maritimes et terrestres dues à l’écosystème.

Il y a des raisons de se sentir concerné telles que : notre système est unique mais menacé, la catastrophes naturelles sont extrêmes et la distribution de ces impacts.

Les risques et le potentiel d’adaptation dépendent du secteur, c’est-à-dire, selon les facteurs défavorables, le système marin, la production et sécurité de la nourriture, des secteurs et services économiques clés, de la santé humaine, de la sécurité, des conditions de vie et de la pauvreté ; mais aussi de la région : zones rurale ou urbaines, nord/sud, etc.

Agir face aux changements climatiques implique une motivation et de la compassion pour les générations futures, une meilleure économie et environnement.

L’adaptation peut réduire le risque seulement si elle se fait comprendre au niveau individuel et gouvernemental. Pour réduire la vulnérabilité il faut renforcer la valeur sociétale, les objectifs communs et les perceptions du risque. Une transformation positive économique, sociale, technologique, ou en décisions politique et dans les actions pourrait permettre des scénarios d’adaptation aux changements climatiques cohérents pour un meilleur futur.

Nature et Source

PDF explicatif du GIEC disponible sur son site officiel

Thème Ecologie Date et Contexte

2014, accélération de l’urgence climatique

Idée Générale

Comment s’adapter au changement climatique et comment en gérer les conséquences

Fiabilité 4/5 Degré de polémique 2/5

KALIANE - SYNTHETISEUR

Impacts, Adaptation et Vulne rabilite - GIEC

Les préconisations du panel

d’experts semblent pertinentes.

Ce rapport montre que le

changement est possible et qu’il

s’amorce déjà pour répondre à

l’urgence écologique

incontestable.

Il est évident qu’il faut penser une

économie vectrice de solidarité et

porteuse du bien commun, aux

niveaux locaux et globaux afin de

gérer les risques mis en lumière

par le GIEC, et afin de développer

l’adaptation aux impacts

mentionnés ici.

Comment la mettre au point ? En

s’appuyant sur les

recommandations et les constats

d’experts vigilants capables de

créer des consensus scientifiques

et techniques. Pour protéger

cette économie des chocs

financiers et bancaires et pour

s’assurer qu’elle permet dans le

même temps la solidarité, il faut

bouleverser les impératifs

politiques et économiques

traditionnels pour leur préférer

des impératifs de solidarité et

d’évolution mutuelle, à la fois

locale et globale.

Page 21: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

L’URGENCE ECOLOGIQUE | COMMENT ENDIGUER LE RECHAUFFEMENT SANS NUIRE A LA CROISSANCE ? 19

Analyse

Résumé

Les Etats ne sont pas démunis en termes de solutions, pour endiguer le désastre climatique et environnemental il faut renoncer au modèle économique actuel fondé sur les énergies fossiles. S’ajoute à cela le fait que la décision ne peut plus être seulement débattue : elle doit être appliquée.

Données Brutes

La température moyenne à la surface de la planète a augmenté de 0,85°C entre 1880 et 2012

Le niveau des océans a augmenté de 19 centimètres entre 1901 et 2010

Pour garder le cap de la hausse globale des températures à 2°C, il faudrait baisser de 40 à 70% les émissions de gaz à effet de serre entre 2010 et 2050 et les faire disparaître complètement d’ici 2100.

Nature et Source

Article de presse paru dans Challenges disponible sur le site de l'hebdomadaire

Thème Le réchauffement climatique Date et Contexte

02/11/2014, contexte d’accélération de l’urgence climatique

Idée Générale

Le réchauffement climatique s’intensifie (Eau, températures…) mais l’environnement et la croissance peuvent être sauvés

Fiabilité 2/5 Degré de polémique 3/5

ROGER JR. - CHERCHEUR

Re chauffement climatique/Croissance – Challenges.fr

Les ordres de grandeurs ne sont pas

surprenants certes, mais ils

amènent servent la réflexion.

L’Etat du monde n’étonne plus

personne et cela rend effrayant

l’évolution des choses qui laisse

croire qu’une certaine fatalité tend

à s’installer. La production liée aux

énergies fossiles est bien trop

lucrative pour être stoppée.

Les problèmes liés à

l’environnement impactent le

monde dans sa globalité même si ils

sont appréhendés localement. 1.

L’économie pérenne n’est pas

pensable dans un éco- système

chaotique, il faut donc penser une

nouvelle économie pour remettre

en ordre l’écosystème. Ici le bien

commun est vu dans une optique

de développement durable, le bien

de toutes les générations. L’aspect

non évoqué dans ce document est

justement la contingence du

système économique mondialisé.

Le document ne parle ici que des

sources de cette économie mais

pas de son incertitude relative.

Page 22: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

L’URGENCE ECOLOGIQUE |LE TOGO INTENSIFIE LA REPRESSION CONTRE LE TRAFIC D’IVOIRE 20

Analyse

Résumé

Le trafic d’ivoire dans les pays d’Afrique est un marché illégal mais important. Malgré le fait que les éléphants attirent les touristes, le braconnage lui est favorisé par la pauvreté et la corruption. La demande provient d’Asie mais aussi du Moyen-Orient.

30 pays d'Afrique et d'Asie se sont mis d'accord début décembre sur un plan d'urgence lors d'une conférence internationale à Gaborone, au Botswana. Cette lutte est soutenue par des pays tels que les Etats-Unis, la France et la Chine mais aussi par des mouvements écologiques.

Données Brutes

4 tonnes d’ivoire saisies en moins d’une semaine au Togo

Le Togo est un lieu de passage pour faire passer l’ivoire d’un pays à un autre

L’ivoire représente un marché mondial estimé à 10 milliards de dollars (7,4 milliards

d'euros) par an et menaçant l'espèce.

De 10 millions en 1900, la population des éléphants d'Afrique a chuté à 1,2 million en

1990 et ils ne sont plus que quelque 500.000 aujourd'hui, selon des défenseurs de

l'environnement.

20% des éléphants d'Afrique pourraient disparaître en une décennie si le braconnage se

poursuit à son rythme actuel.

Le contrôle des conteneurs restent pour l’instant le meilleur moyen de lutte.

Nature et Source

Article de l'AFP publié sur Jeune Afrique

Thème Corruption Date et Contexte 2 février 2014, recrudescence du braconnage

Idée Générale Tant que la demande en ivoire sera présente, il existera une offre.

Fiabilité 4/5 Degré de polémique 2/5

AMELIE - CHERCHEUSE

Le Togo intensifie la re pression contre le trafic d’ivoire – Agence France Presse

Je ne mesurais pas l’ampleur du

marché que représente le trafic

d’ivoire.

Les raisons de ce trafic sont

connues pourtant il est difficile de

combattre ce phénomènes.

Sans la disparition de la demande,

je ne pense pas que le braconnage

puisse disparaitre.

Le bien commun tend à faire

disparaitre cette pratique sauf que

d’autres parties prenantes pensent

que le bien commun c’est d’utiliser

cet argent pour nourrir les

habitants de la zone. On voit une

opposition directe de l’impératif

écologique (global) et l’impératif de

débrouille face à la misère (local).

Les pays réunis et les organisations

non gouvernementales seraient

capables de penser une économie

pérenne et vectrice de solidarité en

unissant leurs forces. Une

économie vectrice de solidarité

consisterait à aider les pays les plus

pauvres qui n’auraient alors plus

besoin d’utiliser des moyens

illégaux pour vivre. La mise en place

d’organismes de contrôle

possédant les capacités de sévir et

de récompenser veillerait à la

protection de ce système.

Page 23: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

L’URGENCE ECOLOGIQUE |LA RAREFACTION DES RESSOURCES 21

Analyse

Résumé

L’exploitation intensive des ressources par l’homme a engendré le réchauffement climatique et menace la biodiversité animale et végétale.

On constate une érosion des côtes et une augmentation des risques d’inondations et des raz-de-marée

L’acidification des océans est due à la formation d’acide carbonique par le CO2 dans l’eau de mer. Cette acidification est dangereuse pour les mollusques, les coraux et les phytoplanctons, la chaine alimentaire est menacée et à travers elle, c’est l’écosystème des océans qui l’est.

L’empreinte écologique est la mesure de la surface de terre et de mer côtière nécessaire pour produire les ressources consommées et absorber les déchets et la pollution.

Données Brutes

Le niveau des mers a augmenté de 19cm depuis le début du XXème siècle ;

Le GIEC prévoit une hausse de 29 à 82cm d’ici à la fin du 21ème siècle ;

75% de l’eau douce du monde est gelée, si le phénomène de fonte s’aggravait, le niveau des mers monterait de 70 mètres ;

Cette fonte des glaces menace la survie de certaines espèces comme l’ours blanc ;

Les océans absorbent un quart des émissions de CO2, ce sont les principaux puits de carbone ;

L’acidification a augmenté de 30% depuis le début de la révolution industrielle ;

La terre a besoin de 16 mois pour régénérer ce que nous dégradons en 12 mois.

Nature et Source

Fiches

Thème Ecologie Date et Contexte

2014, contexte de raréfaction des ressources

Idée Générale L’activité des hommes croit plus vite que la capacité de la nature à se régénérer.

Fiabilité 3/5 Degré de polémique 3/5

AMELIE - CHERCHEUSE

Ressources – Marie Monique Robin

Je ne connaissais pas le processus

d’acidification des océans.

Le lien entre la montée des eaux et

le réchauffement climatique est un

fait avéré.

Il me parait difficile d’inverser la

tendance, au mieux on peut la

diminuer car l’environnement est

en constante évolution.

Page 24: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

L’URGENCE ECOLOGIQUE |INTERVIEW D’AURELIEN DECAMP 22

Analyse

Résumé

Aurélien DECAMPS, professeur de Kedge et intervenant dans le processus d’élaboration du Sustainabilty Test répond ici aux questions de l’équipe RHODES.

Nature et Source

Interview audio réalisée par RHODES Téléchargeable ici : Partie 1 Partie 2

Thème Ecologie Inégalités Urbanisme Date et Contexte

5/11/14, contexte d’accélération de l’urgence écologique, Piketty triomphe aux USA pour son livre sur les inégalités, post-crise 2008

Idée Générale

Le changement est possible au travers de l’action des institutions, qu’elles soient scolaires ou gouvernementales.

Fiabilité 4/5 Degré de polémique 2/5

KALIANE & IRWIN

Interview d’Aure lien Decamps - RHODES

Avant cette interview, nous ne

connaissions pas les deux gros

piliers de la théorie de la transition

globale. Le professeur nous montre

ici qu’il est tout à fait possible

d’espérer le changement sans agir

de manière naive et que les

institutions mises en place pour

piloter la mondialisation peuvent se

révéler être des pivots pertinents

dans l’élaboration de la nouvelle

économie. Il appuie fortement sur

l’idée de la concertation nécessaire

car selon lui, les parties prenantes

permettent d’avoir une réflexion

plus riche garante du Bien Commun

et vectrice de solidarité entre les

différents acteurs.

Page 25: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

L’URGENCE ECOLOGIQUE |LE CHANGEMENT CLIMATIQUE : UN DEFI DE TAILLE 23

Analyse

Résumé

Ce texte se base sur le rapport d’évaluation du groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) du 27 septembre 2013. Il parle surtout des gaz à effet de serre et leur impact sur le climat de demain.

Données Brutes

L’apparition des gaz à effet de serre définit surtout la révolution industrielle. Depuis 1880, la concentration de CO2, en particules par million, a augmenté de 40%, soit 400ppm. C’est la concentration la plus élevée depuis 2,5 millions d’années. Pour assurer de limiter le réchauffement global en deçà de 2°C, il faudra ne pas dépasser 350ppm.

L’élévation de la concentration atmosphérique de gaz à effet de serre (GES) génère un réchauffement climatique. Toutefois, ils retiennent une partie du rayonnement solaire réfléchi par la Terre. Sans eux, la température sur Terre serait de -18°C

La réduction d’émissions de GES n’amène pas à une diminution immédiate de leur concentration dans l’atmosphère. Ils mettent plusieurs décennies voir même plusieurs siècles avant de disparaître : « l’inertie » du système climatique.

Les décisions d’aujourd’hui impactent directement le climat des générations futures.

Les scientifiques ont démontré que pour limiter le réchauffement de la température moyenne mondiale en deçà de 2°C, les émissions de GES mondiales devront atteindre leur pic au plus tard en 2017 et décroître de -75 à -95% d’ici 2050 par rapport à 1990.

Nature et Source

Articles, Outil de la Fondation Nicolas Hulot

Thème Ecologie – Climat Date et Contexte

N/A

Idée Générale

Les Gaz à effet de serre sont présents à long terme et favorisent le réchauffement climatique.

Fiabilité 3/5 Degré de polémique 2/5

KALIANE - CHERCHEUSE

Le changement climatique, un de fi de taille – Fondation Nicolas Hulot

Une fois de plus l’urgence

climatique parait indéniable et c’est

elle qui doit motiver notre volonté

de création d’une nouvelle

économie plus proche du Bien

Commun et vectrice de solidarité

entre les hommes mais également

avec l’environnement. Il y a

contradiction entre la nature

actuelle de notre monde

mondialisé et la nature du monde

dans lequel nous vivons.

Page 26: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

L’URGENCE ECOLOGIQUE |OUTILS POUR AGIR 24

Analyse

Résumé

Nicolas Hulot aborde le thème du changement climatique et de ses impacts à travers 10 fiches illustrées et synthétiques aboutit à un ensemble de mesures nécessaires.

Données Brutes

Il faut faire la différence entre le climat et la météorologie. Entre 1901 et 2010 la température a augmenté de 0,8% dont 0,5% les 3O dernières années. Depuis 1990, l’augmentation de la température affecte l’écosystème et la société humaine. Cela remet en question leurs capacités d’adaptation face à ce changement rapide et brutal du climat.

L’accumulation des gaz générés par les humains produit un effet de serre additionnel. Les GES: la vapeur d’eau (H2O), le gaz carbonique (CO2), le méthane (CH4) et d’autres gaz (le protoxyde d’azote (N20), l’ozone (O3) et les gaz fluorés). Le CO2 d’origine humaine (combustion des énergies fossiles) représente 60% de l’effet de serre additionnel. Sa durée de vie est de 100 ans.

Le plateau de températures (ralentissement du réchauffement climatique depuis une quinzaine d’année) ne remet pas en cause l’urgence climatique. Les GES mettent plusieurs décennies à disparaître = l’inertie du système climatique. Les politiques et mesures de réduction des émissions de GES serre définiront la température moyenne mondiale et les équilibres climatiques des siècles à venir.

Les scientifiques ont mis en place des indicateurs de changement climatique. Modification des écosystèmes : acidification des océans, blanchiment des coraux, érosion de la biodiversité, précocité de la floraison des arbres fruitiers, des vendanges, etc .

Le réchauffement climatique accélère l’expansion thermique et donc l’augmentation du niveau de l’océan. Cela met en danger les territoires et populations vulnérables. Au moins 300 espèces sont directement en danger face à l’élévation du niveau de la mer.

L’accumulation des menaces mène à des tensions climatiques et à des dangers pour la santé. Les changements environnementaux font évoluer les problèmes sanitaires : les moustiques remontent vers le nord, les catastrophes naturelles (la canicule, les pluies intenses, ouragans) et pénuries d’eau potable favorisent les épidémies, crises asthme, surmortalité estivale forte. Ces enjeux vont affecter la sécurité et représenter un risque pour la paix : exode rurale et pauvreté, réfugiés climatiques, conflits pour l’usage des ressources naturelles. Accroissement entre le nord et victimes du sud.

L’émission du CO2 provient de la combustion d’énergie, des déchets, de l’agriculture et des procèdes industriels. Pour diviser cette émission : réduire des gaspillages, avoir une consommation raisonnée et recours aux énergies renouvelables.

Nature et Source

Présentation de l’ensemble d’outils mis à disposition par la Fondation Nicolas Hulot

Thème Ecologie - Climat Date et Contexte

Septembre 2013

Idée Générale

Il faut décrypter le défi climatique afin de mieux agir aujourd’hui pour un meilleur futur.

Fiabilité 4/5 Degré de polémique 3/5

KALIANE - SYNTHETISEUR

Outils pour agir – Nicolas Hulot

On voit ici l’expression de l’urgence

climatique au travers d’un prisme

plus technique. Les conclusions sur

les documents se suivent et se

ressemblent. Il est urgent de

mettre au point une économie

porteuse du bien commun qui

s’appuie sur des outils locaux pour

répondre à l’enjeu global du

réchauffement climatique et de la

destruction de l’écosystème de

l’homme. On pourra dessiner cette

économie pérenne en utilisant la

science sans se laisser polluer par

de quelconques idéologies. Afin de

préserver cette économie, il sera

nécessaire de forcer les états à agir

indépendamment de leur contexte

financier. La priorité écologique

doit être dé-corrélée de la santé

économique des pays

Page 27: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

II. MALTHUS ET

MASLOW EN 2014

Cette seconde partie de la

bibliographie concerne la

situation concrète des

hommes après les décennies

de capitalisme qui ont conduit

l’espèce au grand défi qu’est

l’urgence climatique. Nous

abandonnons pour cette partie

la figuration du colosse car

l’image ci-contre permet de

transmettre un fort message.

En effet, s’agit-il d’une triste

figuration d’une précarité

passée ou bien d’un symbole

effrayant de l’avenir qui nous

attend, nous, membres d’une

société toujours plus

inégalitaire, nous, pressés et

expulsés par le réchauffement

climatique, nous, silencieux

face au bottom billion ?

RHODES Section 2

Page 28: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

MALTHUS ET MASLOW EN 2014| THOMAS PIKETTY TRIOMPHE AUX ETATS-UNIS 26

Analyse

Résumé

Cet Article explique que Thomas Piketty, économiste français tire sa popularité aux Etats-Unis en différenciant les fortunes basées sur le travail ou une idée et les fortunes héritées. Ce qui permet aux américains de s’identifier dans cette vision qui se rapproche du rêve américain.

Données Brutes

Propose un impôt mondial sur les fortunes

L’écart entre les plus riches et les plus pauvres se creuse

La redistribution des richesses s’enlise : Les revenus de la classe moyenne stagnent

Les Américains trouvent chez Piketty des réponses à leurs questions sur l’état social du pays et même une solution

Les Américains, à travers l’American Dream, valorisent le travail d’où une acceptation des travaux de Piketty qui sépare les revenus du travail de ceux du patrimoine dans son analyse

Les revenus du patrimoine rapportent plus que les revenus du travail en temps de crise donc même si il s’agit d’une nouvelle taxe sur la richesse, les américains acceptent cette idée.

5 % des Américains les plus riches ont vu leur revenu augmenter de 40 à 60 000 dollars entre 1980 et 2010, pendant que les 5 % les plus pauvres sont passés sous la barre des 5 000 dollars.

La famille américaine de la classe moyenne n’est plus la mieux lotie de la planète, elle a été supplantée par la famille canadienne. Dans cet autre pays d’Amérique, les revenus de la classe moyenne ont progressé de 20 % depuis 2000, tandis qu’ils ont fait du sur place aux États-Unis

Les revenus des Canadiens comme celui des Britanniques ou des Irlandais se sont nettement améliorés en partie grâce à la redistribution.

Nature et Source Articlé publié sur rfi.fr

Thème Accroissement des Inégalités Date et Contexte

1er Mai 2014 – Contexte d’après crise économique

Idée Générale

Piketty qui démontre l’accroissement des inégalités est best-seller aux USA

Fiabilité 4/5 Degré de polémique 3/5

AMELIE - CHERCHEUSE

L’e conomiste Thomas Piketty triomphe aux É tats-Unis – Dominique Baillard

Je suis étonnée que les Américains

soient favorables à un nouvel impôt

a fortiori un impôt sur les fortunes

mais après avoir vu la distinction

que fait Piketty entre les fortunes

patrimoniales et les fortunes

acquises en travaillant, je

comprends leur engouements pour

ses idées. Je ne sais pas si les

Français seraient aussi

enthousiastes que les Américains.

Piketty propose donc un impôt

visant à réduire les inégalités entres

les plus riches et les plus pauvres.

Pour lui, l’économie pourrait, au

travers de la redistribution des

richesses, viser le bien commun

Si Piketty plait autant les

Américains c’est qu’il cherche à

améliorer leurs environnements

pour tendre vers une économie du

bien-être. Une des solutions que

proposent Piketty est la création

d’un impôt mondial sur la fortune.

La mise en place de cet impôt au

niveau mondial assurerait

l’implication de tous les pays et

donc une protection plus vaste.

Cela nous permet de réaliser

qu’une économie porteuse du bien

commun doit être mise en place

pour pallier aux inégalités

croissantes qu’on constate. Il faut

que la solidarité sociale soit le mot

d’ordre dans la conception de cette

économie car la redistribution des

richesses permet la croissance et

solidifie ainsi l’économie qui sera

moins vulnérable aux chocs

bancaires.

Page 29: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

MALTHUS ET MASLOW EN 2014| THOMAS PIKETTY TRIOMPHE AUX ETATS-UNIS 28

Analyse

Résumé

La théorie de Piketty

Observations : En 30ans, les inégalités de richesses et de revenus ont fortement augmenté aux USA et plus faiblement en Europe.

Hausse des inégalités de richesses : Le patrimoine est généralement dû à un héritage ou à l’épargne. Si la croissance ralentit, la croissance des revenus aussi et la contribution à l’épargne se réduit alors que celle de l’héritage augmente Inégalités de richesses entre les héritiers et les autres.

Hausse des inégalités de revenus : La concentration des revenus du capital > à celle des revenus du travail toute augmentation de la part des revenus du capital augmentent les inégalités de revenus. De plus le capital croît plus vite que le revenu national et les revenus du capital augmentent plus vite que les revenus du travail.

Données Brutes

Les critiques de Claude Bordes

Pour lui, la croissance économique mondiale a été interrompue par la crise financière en 2008 mais elle n’est pas finie pour autant. Certes la croissance démographique diminue mais rien ne prouve que le progrès technique s’épuise.

L’hypothèse de constance du taux d’épargne nette avec une croissance plus faible de Piketty est irréaliste. Car pour Bordes, le taux d’épargne s’aligne sur le taux de croissance.

La substitution Capital/Travail est pour Piketty un moyen permettant de stabiliser le rendement du capital alors que la croissance baisse. Or, Cette substitution a des limites.

Les riches consomment, investissent donc n’épargnent pas la majorité de leur capital contrairement à ce que prétend Piketty.

Nature et Source Article paru sur le blog de Claude Bordes qui semble être un professeur de SES

Thème Inégalités - Théorie de Piketty Date et Contexte

2 juin 2014 – Contexte d’après crise économique

Idée Générale

Bordes : L’augmentation des inégalités de revenus s’explique par la différence de qualification entre les travailleurs et non pas par la répartition entre revenus du capital et du travail

Fiabilité 2/5 Degré de polémique 4/5

AMELIE – CHERCHEUSE

Le Capital au 21e me sie cle, de Thomas Piketty – Claude Bordes

Les inégalités de richesses et de

revenus sont connues de tous

cependant leurs causes et les

solutions à ce problème, restent,

elles, souvent un mystère.

La substitution capital/travail est

certes avantageuse mais il ne faut

pas oublier l’importance du capital

humain.

Les héritiers et les ouvriers n’ont

surement pas la même idée du bien

commun. Ainsi à chaque niveau

social correspond une vision du Bien

commun, ce qui rend difficile la

conception d’une économie qui

puisse être vue comme porteuse de

celui-ci pour tous. Pour Piketty,

atteindre une économie pérenne

porteuse du bien commun, c’est

d’abord réduire les inégalités de

richesse et de revenu. L’Etat-

providence pourrait veiller au bon

fonctionnement de cette économie

pérenne et la protéger des chocs

bancaires.

Page 30: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

MALTHUS ET MASLOW EN 2014| THOMAS PIKETTY TRIOMPHE AUX ETATS-UNIS 28

Analyse

Résumé

Pour Piketty, la hausse des richesses et des inégalités de revenus, qui est une caractéristique de l’économie capitaliste n’est pas prête de s’arrêter.

Krugman et Stiglitz font l’éloge du travail de Piketty, alors que d’autres le remettent en question. Cependant la hausse des inégalités de revenu au niveau national a été acceptée par tous les économistes. Donc la question est de savoir ce qu’il faut faire ?

Données Brutes

D’après Piketty, la redistribution économique la plus égalitaire vécue après la seconde guerre mondiale était une exception, il faudrait donc mettre des mesures gouvernementales en place pour l’atteindre à nouveau.

Krugman félicite Piketty car il prend en compte l’étude de la croissance économique, la distribution des revenus entre le capital et le travail et l’inégalité des revenus en termes de salaire dans son analyse.

Stiglitz rajoute que les Américains ne seraient pas gênés par cette montée des inégalités si elle était due au travail au sein d’une société qui permet la mobilité sociale. Mais que cette dernière est au point mort aux Etats-Unis.

Durlauf par contre, propose l’idée selon laquelle la technologie est, plus que le capitalisme, responsable des disparités croissantes de richesse et de revenus.

L’économiste Greg Mankiw pense que les revenus après impôt des ménages ont augmenté grâce aux subventions, à la sécurité sociale et à l’État providence. Qu’il y a donc redistribution des richesses et que les thèses de Piketty ne devraient pas être prises au sérieux.

Kevin Hassett défend l’idée que même si les inégalités ont augmenté dans les pays riches, en parallèle on a assisté à de fortes réductions des inégalités dans le monde. A l’échelle mondiale, cet impôt mondial sur la fortune semble inutile. Pour lui, il faut réfléchir à deux fois avant de critiquer un système qui a permis à tant de personnes de sortir de la pauvreté pendant ces 30 dernières années.

Nature et Source Article paru sur Fortune

Thème Les inégalités Date et Contexte

17 Avril 2014 – contexte d’après crise économique

Idée Générale Les inégalités sont une réalité indéniable, la question est donc de décider ce qu’il faut faire pour y remédier.

Fiabilité 2/5 Degré de polémique 3/5

AMELIE - CHERCHEUR

A comeback for Marx? Inequality debate comes full circle

L’économie capitaliste crée des

inégalités de revenu dans le monde,

mais je ne savais pas qu’elle avait

amené un recul de la pauvreté. La

mise en place d’un impôt mondial

me parait difficilement réalisable.

Comme il existe des situations

d’urgence sociale, il est nécessaire

de chercher des solutions à l’aide

d’experts qui pourront définir une

meilleure économie. Ainsi pour

éviter à une économie porteuse du

bien commun de commettre les

mêmes erreurs que l’économie

actuelle la concertation et l’analyse

de données sera primordiale.

Piketty montre que la redistribution

des richesses sera également à

intégrer dans notre vision de

l’économie si l’on désire qu’elle soit

vectrice de solidarité.

Page 31: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

MALTHUS ET MASLOW EN 2014| LES INEGALITES CONTRE-PRODUCTIVES 29

4

Analyse

Résumé

Richard Wilkinson s’attarde sur les problèmes sociaux engendrés par les inégalités de revenus. Plus l’écart des revenus est important, plus les gens se préoccupent de leur statut social. Pour lui, le produit national brut (PNB) n’est pas un bon indicateurs de richesses car il ne prend pas en compte les liens qu’il existe entre la richesse et les problèmes sociaux.

Données Brutes

Én Angleterre, l’espérance de vie des plus riches et de 79 ans et de 71 ans pour les plus pauvres.

Prenons l’exemple du Japon et des États-Unis : Le Japon a le niveau d’inégalités de revenu le plus faible et les meilleurs ratios concernant les problèmes sociaux et de santé. A l’inverse, les États-Unis ont le niveau d’inégalités le plus élevé et les pires ratios.

Japon Etats-Unis

% de la population touché par des maladies mentales

Moins de 10% Environ 25%

Taux d’homicides 5 par million d’habitants

50 par million d’habitants

Les relations sociales sont paradoxales, on peut être rivaux comme on peut s’entraider. Ces relations dépendent en partie de l’éducation donnée. Mais aussi de notre environnement : Vivons-nous dans un pays développé ou non ? Le marché du travail est-il saturé ? etc.

Nature et Source Vidéo posté sur CNN

Thème Les inégalités Date et Contexte

6 novembre 2011 – Contexte d’après la crise financière de 2008

Idée Générale

Dans les pays où les inégalités de revenus sont les plus fortes, les problèmes sociaux et de santé sont plus récurrents

Fiabilité 5/5 Degré de polémique 3/5

AMELIE - CHERCHEUSE

Why inequality is bad for you, and everyone else – Richard Wilkinson

Je savais que le PIB et le PNB était

de mauvais indicateurs concernant

l’aspect social et qu’il était difficile

de créer un indicateur qui prendrait

tous les critères en compte. Mais je

n’avais jamais vu le lien entre les

problèmes sociaux et les inégalités

de revenu aussi clairement.

Dans un monde où les inégalités de

revenus s’accroissent, et en tenant

compte du lien montré par

Wilkinson, on remarque que notre

monde est incompatible avec l’idée

d’un Bien commun.

Comme le lien entre les inégalités

et les problèmes sociaux a été

prouvé, Penser une économie

pérenne porteuse du "Bien

commun" et vectrice de solidarité

est d’autant plus pertinent. Réduire

les inégalités semble un moyens

d’améliorer les conditions de vie de

chacun. Afin de mieux comprendre

et analyser ce lien, la recherche

d’un indicateur de bien-être social

pourrait permet le contrôle et la

mesure des impacts de ce lien.

Page 32: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

MALTHUS ET MASLOW EN 2014| GEOPOLITIQUE DE L’EAU 30

5

Analyse

Résumé

Notre Terre semble aujourd’hui manquer (et pas qu’un peu) d’eau potable alors que la population ne cesse de croître. Comment est la situation actuelle et comment les populations font face à ce phénomène ?

Données Brutes

- Plus d’un milliard d’hommes n’a pas accès à l’eau potable et il y a 3000morts/jour dues à la consommation d’eau polluée

- L’eau salée=97,5% de l’eau mondiale, l’eau douce=2,5% dont seulement 0,7% accessibles en surface

- Un Français consomme 180L/jour pour le simple usage domestique, un Japonais 280L, un Américain 295L et un Canadien 330L. L’eau induite qu’ils consomment est énorme : il faut 4 000L pour produire 1kg de riz, et 4m3 pour produire 1 mégawatt/heure.

- Avec le développement des émergents (Chine, Inde, Brésil…), la demande en eau croît de façon exponentielle : à elle seule, l’Asie consomme désormais 3 500 km3/an (contre 2 000 km3 pour l’ensemble des autres régions mondiales).

- D’ici 2050, 90% des 3 milliards d’habitants qui vont se rajouter à notre planète se trouveront dans des pays où l’accès à de l’eau potable est déjà difficile

- Les ressources en eau sont au centre de tensions géopolitiques croissantes : il y a pas moins de 260 bassins fluviaux qui sont partagés entre plusieurs Etats

- Il existe de plus en plus de réfugiés climatiques du fait de la montée des eaux. Le rapport Stern, estime à 200 millions les personnes potentiellement menacées de déplacements par les changements climatiques.

- D’après le Centre National de Recherches Atmosphériques des États-Unis (NCAR) estime que les terres agricoles « très sèches »vont augmenter de 10 à 15% en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Amérique centrale d’ici peu

- 1,2 milliards de personnes n’ont pas accès à des toilettes hygiéniques

- => des politiques ont été faites pour améliorer l’accès à l’eau ou à des toilettes (comme en Inde) même si elles sont encourageantes elles restent insuffisantes

- Dans le bassin de la mer d’Aral, une mer détruite par la surexploitation des deux fleuves qui l’alimentaient en eau, les taux de mortalité infantile atteignent 118 pour mille, soit l’un des plus élevés au monde (en France il est de 3,6 ‰)

Nature et Source Article paru dans le magazine Sciences Humaines #206 disponible sur le site du magazine

Thème L’eau Date et Contexte

15 juin 2011

Idée Générale

Aujourd’hui, l’eau potable n’est toujours pas accessible partout soit pour des problèmes politiques, soit pour des problèmes de pollutions

Fiabilité 3/5 Degré de polémique 3/5

ELISE – CHERCHEUSE

Ge opolitique de l’eau – Rene -Éric Dagorn

Je sous-estimais le nombre de

personnes n’ayant pas accès à l’eau

potable et la rareté de l’eau douce

mais je connaissais

déjà l’augmentation du nombre de

zones arides et les conséquences

du réchauffement climatique.

L’article m’a appris la notion d’eau

induite que je trouve

particulièrement intéressante car

elle montre bien les excès de notre

monde mondialisé. Et au lieu de

réguler notre consommation nous

investissons dans des

infrastructures financées par

l’argent encore et toujours.

Pour les ONG l’eau devrait être un

bien commun, faisant l’objet d’une

gestion non marchande. Je suis

d’accord car l’eau devrait

appartenir à tous même si elle est

mal répartie : il devrait y avoir une

concertation entre les pays sans

eau et les pays bien pourvus afin de

mettre en place une répartition de

l’eau. Mais pour des raisons

économiques et politiques

évidentes elle ne se fera pas. On

voit ainsi l’opposition entre le Bien

Commun et notre économie

actuelle. Voilà pourquoi il faudrait

penser une économie vectrice de

solidarité glocale, celle-ci pourrait

se faire en créant des

compensations entre pays. En effet

la carte des pays dotés en eau

montre que beaucoup de régions

sont en situation critique par

manque d’investissement.

Page 33: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

MALTHUS & MASLOW EN 2014 | UN BESOIN DE GOUVERNANCE GLOBALE DE L’EAU

Section 2

Groupe RHODES

31

1

Nature et Source

Programme d’organisation de la réflexion sur le thème de l’eau produit par l’OCDE disponible sur son site + PDF récapitulatif de la 1ère réunion de l’IOGE*

Thème L’eau Date et Contexte

Mars 2013

Idée Générale

Il est nécessaire de mener des réflexions multilatérales sur la gestion de l’eau afin de proposer des solutions adaptées et locales à un enjeu global (le gaspillage et la surexploitation des ressources en eau)

Fiabilité 5/5 Degré de polémique 3/5

ELISE - CHERCHEUSE

Analyse

Résumé

Aujourd’hui, 40% de la population mondiale a un mauvais accès à l’eau potable. D’ici à 2050, la demande en eau potable augmentera de 55% et plus de 240 millions de personnes n’auront pas accès à l’eau potable, ainsi l’OCDE à lancé au travers de l’IOGE, une grande concertation multilatérale sur l’eau pour proposer, une meilleure gouvernance de l’eau qui tient compte des spécificités et préoccupations territoriales et propose 6 cibles à atteindre.

Cible 1 = D’ici à 2015, 50 % des pays auront adopté des mécanismes de consultation, participation et coordination permettant aux parties prenantes aux niveaux local, régional, national et international de contribuer à la prise de décisions d'une manière cohérente, globale et intégrée. D’ici à 2021, il en sera ainsi pour 100 % des pays.

Cible 2 = D’ici à 2015, 50 % des pays auront renforcé des cadres réglementaires et adopté des indicateurs de performance pour surveiller et évaluer les politiques de l'eau, et tous les pays auront mis en place des processus de renforcement des capacités aux niveaux national et local pour favoriser la bonne gouvernance de la prestation des services. D’ici à 2018, il en sera ainsi pour tous les pays.

Cible 3 =D’ici à 2021, + 30 % du nombre de plans de gestion des bassins fluviaux.

Cible 4 = D’ici à 2015, augmentation du nombre de pays disposant de diagnostics sur la sécurité de l’eau et d’outils de gouvernance basés sur les cadres réglementaires et législatifs existants (aux niveaux local, national et international) et sur les mécanismes de gestion intégrée.

Cible 5 = D’ici à 2018, 30 pays se seront engagés à promouvoir l’intégrité dans le secteur de l’eau, à diagnostiquer/identifier les risques de corruption existants ou potentiels et à garantir que les politiques anti-corruption sont appliquées correctement et de manière efficace dans le secteur de l’eau.

Cible 6 = D’ici à 2018, 30 pays auront mis en place : des processus budgétaires de l'eau transparents, notamment des informations sur la planification d’investissements des infrastructures et leur mise en œuvre (les impacts financiers, techniques et socio-économiques), et des méthodes et outils destinés à améliorer la transparence et la responsabilisation dans le secteur de l'eau.

Pourquoi la gouvernance de l’eau est-elle importante ? – OCDE/IOGE

Les différents documents de la

base de données montrent des

situations de stress hydrique, de

mauvaise gestion, de désalinisation

et de nombreux autres

phénomènes qui dépeignent

l’utilisation de l’eau aujourd’hui.

Souvent hasardeuse, la gestion de

l’eau semble être tantôt facile

tantôt extrêmement complexe. Il

s’agit donc d’avancer vers une

économie plus concernée par le

Bien Commun et vectrice de

solidarité afin de prévenir les

gaspillages et d’améliorer la

redistribution d’une ressource

essentielle. La concertation des

experts des populations locales et

de la communauté internationale

permettrait de significatives

avancées tant, à certaines

exceptions près, la gestion de l’eau

est généralement une des

prérogatives des pouvoirs publics.

Il faudra donc se méfier des

privatisations excessives prônées

par le consensus de Washington

pour protéger une nouvelle gestion

de l’économie de l’eau vectrice de

solidarité et pérenne. Cela montre

une faiblesse du multilatéralisme :

les mauvaises intentions de ceux

qui le prônent mais ne l’appliquent

pas. On en voit aussi une autre :

l’optimisme et la légèreté

exacerbés qu’il engendre. La moitié

des cibles de la fiche me semblent

irréalisables et un an plus tard peu

d’actions d’envergure concrètes

ont été lancées. . *Initiative de l’OCDE sur la

Gouvernance de l’Eau

Page 34: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

MALTHUS & MASLOW EN 2014 | UN BESOIN DE GOUVERNANCE GLOBALE DE L’EAU

Section 2

Groupe RHODES

31

2

Analyse

Résumé

Une enquête a été menée pendant plus de 2 ans afin d’analyser les conditions de vie des habitants menacés par le climat : les réfugiés environnementaux. Dans cette vidéo, 4 cas sont exposés afin de montrer que le changement climatique peut être un facteur de guerre ou de paix. En effet, il y a une prise de conscience des risques climatiques mais en même temps, les gouvernements ont du mal à prendre des mesures. On remarque des tensions géopolitiques.

Données Brutes

Au Népal, les glaciers de l’Himalaya diminuent de 10 à 60 m chaque année. Cela va engendrer la formation de lacs glacières (lac Inja) pouvant se déverser dans la vallée de Kongbu. Cela représente une menace pour les 5000 habitants de Kongbu qui soit décident de partir soit se retrouvent piégés.

Le Bangladesh va subir les conséquences car en tant que terre plate, c’est là que les eaux se déversent. Depuis une vingtaine d’années les fondes des glacières augmentent les débits fluviaux => extension de zones inondées. Les nombreuses pluies de mousson et la dilatation de l’eau de mer plus chaude freinent l’écoulement fluvial et conduit à une élévation des eaux qui se mêle aux eaux de mer du golf de Bangal. Les eaux qui remontent dans le delta et polluent les nappes phréatiques vont faire disparaître la riziculture. Dans la région du Munshiganj, plus de 8000 familles vivent de la riziculture et de l’agriculture. Il y a donc 2 possibilités : Informer les habitants sur comment planter, semer le riz, s’adapter à cette monté des eaux ou s’en aller. Selon le rapport du GIEC, la pression climatique se poursuit au Bangladesh et il faudrait prévoir une migration massive de la population.

Les Maldives représentent 1200 îles pour 360 000 habitants. Malé, la capitale, accueil un tiers des habitants et n’est fait que de bétons et buildings. Grâce au tourisme et au Boom après construction, le taux de croissance est de 19% en 2006. Cependant, la ville ne se trouvant qu’à 1m au-dessus du niveau de l’océan, la hausse du niveau de la mer représente une menace pour les maldiviens. Le gouvernement décide donc de créer une autre île artificielle sur un massif corallien avec, cette fois ci, 2m au-dessus du niveau de la mer. Seulement, ils ne sont toujours pas à l’abri du risque climatique car la variation du niveau de la mer ne cesse d’augmenter à cause du réchauffement climatique.

Nature et Source

Extrait de l’émission Le Dessous des Cartes de ARTE nourri par les observations du Groupe ARGOS disponible sur Youtube

Thème Ecologie - Climat Date et Contexte

15/11/12

Idée Générale

Les risques climatiques représentent une menace multiple et à long terme pour certains états qui doivent déployer toutes sortes de stratégies pour assurer la survie de leurs p.

Fiabilité 4/5 Degré de polémique 1/5

KALIANE - SYNTHETISEUR

Les re fugie s climatiques – Jean-Christophe Victor

Cet épisode du Dessous des Cartes

montre le retour en force des

problématiques malthusiennes. Je

ne pensais pas que la montée de la

mer aurait des conséquences si

graves dans un ensemble de

domaines aussi variés.

Après des années d’évolution

sociale et sanitaire, le capitalisme

ne parvient plus forcément à créer

un progrès linéaire au niveau de

besoins de base de l’humanité

comme le besoin de vivre en

sécurité. Cela justifie donc la mise

en place d’une nouvelle économie

vectrice du Bien Commun et de

solidarité. Celle-ci doit être mise en

place en tirant des leçons de la

complexité des écosystèmes

locaux. Elle doit favoriser la

pérennité des lieux de vie et non

favoriser leur seule rentabilité

comme le montre l’exemple des

Maldives. Une telle démarche la

protègera des chocs financiers et

biologiques.

Page 35: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

MALTHUS & MASLOW EN 2014 |INEGALITES SOCIALES FACE A LA POLLUTION 33

Analyse

Résumé

James Boyce est un professeur d’économie de l’université du Massachusetts spécialisé dans les inégalités de richesses, de pouvoir et les dynamiques de conflits.

Après plusieurs études, il constate une exposition à la pollution disproportionnée des gens de couleur et des communautés à faible revenus.

Il a développé 3 indicateurs d’inégalités qui ont été appliqués au niveau des états et aux 435 districts pour obtenir la manière dont sont exposées aux toxines atmosphériques ces deux juridictions.

Données Brutes

Les inégalités de revenus sont inférieures à celle face à la qualité de l’air.

Il existe 2 raisons au fait que les plus pauvres et les minorités soient plus touchées par la pollution : Le prix de l’immobilier et les entreprises qui s’installent dans des régions à faible revenus peuplées par les minorités car elles espèrent un comportement de fuite plutôt que de rébellion.

3 états représentent 40% des districts classés dans le top 10 concernant les inégalités face à la pollution atmosphérique. Ces états sont d’anciens centres industriels.

Comme cette pollution est néfaste pour la santé, elle entraîne des dépenses pour les collectivités.

La pollution à des impacts négatifs sur la valeur de l’immobilier, sur l’égalité des chances. En effet, les enfants malades ratent des cours et il y a surtout des effets neurologiques.

James Boyce propose différentes solutions : mesurer et cartographier l’ampleur du problème, s’appuyer sur les collectivités, responsabiliser les entreprises et informer les citoyens pour leur conférer un outil de pression.

Nature et Source

Interview de James Boyce publié sur The Institute Blog

Thème Les inégalités de l’exposition à la pollution Date et Contexte

29 septembre 2014 – La pollution n’a jamais été aussi forte

Idée Générale

Il compare les inégalités de l’exposition à la pollution atmosphérique industrielle dans les états américains

Fiabilité 4/5 Degré de polémique 4/5

AMELIE - CHERCHEUSE

New Research Shows Pollution Inequality in America is Even Worse Than Income Inequality Lynn Parramore

Je ne savais pas que les inégalités

face à l’exposition à la pollution

étaient supérieures aux inégalités

de richesses. A l’inverse, j’avais

connaissance que la pollution

atmosphérique industrielle

représentait une grande partie de la

pollution totale.

L’implication des différentes parties

prenantes engendre de tels conflits

d’intérêts qu’il me semble difficile

de les satisfaire toutes.

Pour les entreprises, la finalité reste

le profit, elles ne se sentent donc

pas intéressées par des

problématiques environnementales

jugées comme étant porteuses du

« bien commun ».

Il existe plusieurs sortes d’inégalités

mais toutes sont contraires à une

économie vectrice de solidarité, il

serait temps d’y penser. D’après

James Boyce, la conceptualisation

d’une nouvelle économie passe par

la prise en compte des inégalités

sociales qui créent des inégalités

face à la pollution. Pour protéger

cette économie, il faut faire

confiance aux collectivités locales.

Mais aussi contrôler les entreprises.

Page 36: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

MALTHUS & MASLOW EN 2014 | POURQUOI MANGER LOCAL ? 34

Analyse

Résumé

Le concept de kilomètre-aliment vient du Royaume-Uni. Il désigne la distance parcourue par la nourriture entre son lieu de production et son lieu de consommation. La globalisation a favorisé l’émergence de ce concept en raison de l’allongement des distances en interaction qu’elle produit.

Données Brutes

Aux États-Unis, les aliments parcourent en général entre 2400 et 4000 km de la ferme à l’assiette, 25% de plus qu’en 1980.

Exemple du saumon : Pêché et surgelé en Norvège Découpé, emballé en Chine réexpédié aux consommateurs orientaux.

Le camion émet 6 fois plus de gaz à effet de serre qu’un bateau.

Un avion émet 50 fois plus de gaz à effet de serre qu’un bateau.

C’est-à-dire qu’une famille anglaise de 4 émet par an 4,2 tonnes de CO² pour ses appareils domestiques + 4,4 tonnes pour sa voiture + 8 tonnes à cause de son alimentation.

Nature et Source Fiche pédagogique réalisée comme annexe du documentaire « Sacrée Croissance »

Thème Penser Glocal Date et Contexte 2014, accélération de l’urgence climatique

Idée Générale

La recherche d’un faible coût de production entraine une pollution due à l’allongement des kilomètres nécessaires à la fabrication d’un produit

Fiabilité 4/5 Degré de polémique 2/5

AMELIE - CHERCHEUSE

Kilome tre-aliment : pourquoi manger local ? – Marie Monique Robin

Avec le scandale des lasagnes, le

circuit de production des aliments a

été au centre de l’attention

pourtant je doute que les

consommateurs sachent les

conséquences de leurs achats sur

l’émission de gaz à effet de serre.

Personnellement, je ne pensais pas

qu’elle était supérieure à la

pollution de ma voiture.

Mais je pense que consommer que

localement est impossible car

même si consommer

traditionnellement est un

phénomène polluant, il permet

aussi de choisir la qualité et permet

la découverte de cultures.

Notre monde est globalisé donc si

le bien commun nécessite de

manger localement alors oui le bien

commun est contraire à la nature

de notre monde.

Pour l’auteure, il faut penser local

pour penser une économie

pérenne porteuse du "Bien

commun" et vectrice de solidarité.

Page 37: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

MALTHUS & MASLOW EN 2014 | PREMIERE PARQUE : LA FAMINE 35

Analyse

Résumé

L’agriculture reste l’activité primaire de la moitié du tiers monde et pourtant c’est cette population qui souffre encore de faim et de malnutrition. La montée en puissance de l’ « agrobusiness », supportée par les grandes firmes et l’organisation mondiale du commerce, est aujourd’hui la cause de nombreux dégâts sociaux, environnementaux et humains touchant majoritairement les paysans et d’autres populations du Sud et du Nord.

Données Brutes

A l’échelle mondiale, la population rurale s’élève à 3,3 milliards de personnes, soit 52% de la population mondiale ; la population agricole totale (active et non active) s’élève à 2,6 milliards de personnes, soit 41% de cette même population mondiale.

Les agriculteurs européens représentent 5% des actifs dans l’Europe des Quinze, ils sont encore relativement nombreux dans plusieurs pays d’Europe de l’Est et a fortiori dans les pays du Tiers-monde, où l’agriculture occupe plus de la moitié de la population active soit 50% en Chine, 60% en Inde et 66% en Afrique noire.

Alors que les agriculteurs sont capables de nourrir l’ensemble de la population mondiale, près de 900 millions de personnes souffrent encore aujourd’hui de la faim. Ce sont principalement les paysans et leurs familles, c’est-à-dire ceux qui produisent de quoi manger, qui souffrent de la malnutrition.

Paradoxe : dans le Tiers-monde, une moyenne de 8/10 enfants mal nourris vit dans des pays qui produisent de l’agroalimentaire pour exploitation.

Au début du XXI siècle, près de 50% de la population mondiale vit dans la pauvreté avec un pouvoir d’achat inférieur à 2$ par jour. 3 milliards d’humains se privaient de nourriture ; 2 milliards souffraient de grave malnutrition et 852 millions ont faim presque tous les jours. Contrairement à des préjugés solidement enracinés, l’agriculture paysanne produit davantage de nourriture et à meilleur compte car elle fait un meilleur usage des facteurs énergétiques pour une production de meilleure qualité. Tandis que les grandes exploitations gaspillent les ressources.

Nature et Source

Ce texte du GRESEA a servi de base à l’exposé introductif de l’Université des alternatives organisé en avril 2006 sur le thème de la souveraineté alimentaire

Thème Filière agroalimentaire Date et Contexte

2 Avril 2006

Idée Générale

Le manque de nourriture est l’ultime exclusion. L’agriculture représente donc un enjeu central.

Fiabilité 3/5 (-1 point en raison de l’ancienneté du document) Degré de polémique 4/5

KALIANE - CHERCHEUSE

Pouvoir et strate gie des multinationales de l’agroalimentaire – D. Horman

Je trouve intéressant de présenter

la source : Le GRESEA (Groupe de

recherche pour une stratégie

économique alternative) est né en

1978 de la rencontre de

responsables d’ONG de

développement, de syndicalistes et

d’universitaires. Axée sur

l’économie internationale, sa

recherche a porté notamment sur

les filières de production, sur les

nouvelles technologies de

l’information, sur la dette du Tiers-

Monde, ou encore sur l’émergence

des marchés communs régionaux.

Ce document explicite un peu les

paradoxes de notre économie

globalisée et montre que le Bien

Commun c’est tout d’abord nourrir

les hommes. Il est important de

prendre du recul sur ces chiffres et

de comprendre qu’ils sont un peu

vieux, que la malnutrition et la faim

dans le monde ont un peu diminué

néanmoins il retranscrit des

dynamiques toujours actuelles.

En effet, comme l’expliquait Jean

Ziegler c’est la répartition de la

nourriture pas sa production qui

pose problème aujourd’hui. Ainsi,

une économie porteuse du bien

commun, serait plus encline à

redistribuer efficacement la

production alimentaire et cela en

améliorant le pouvoir de

négociation des producteurs.

Page 38: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

MALTHUS & MASLOW EN 2014 | LA SURPOPULATION MENACE L’HUMANITE 36

Analyse

Résumé

La population de la planète augmentera bien plus d’ici 2100 que ce qu’indiquaient les prévisions antérieures. Cette hausse rapide de la population de la planète rendra la vie des générations futures encore plus difficile car les ressources terrestres sont déjà au bord de l’épuisement.

Données brutes

L’augmentation prévue pourrait désormais être de 3 milliards d’habitants.

D’ici la fin du XXIe siècle, la population de la planète n’atteindra pas 9,6milliards d’humains comme on le pensait jusqu’à présent. Elle pourrait s’élever à 12,3 milliards. Autrement dit, la barrière des 9 milliards ne sera pas franchie à la fin mais au milieu du siècle.

D’ici 2100, la population d’Afrique pourrait quadrupler pour atteindre 4 milliards d’habitants. Le pic de population en Asie, à la hauteur de 5 milliards d’individus, sera atteint d’ici 2050 avant de diminuer. Alors qu’en Europe, dans les deux Amériques, notamment du Nord, où les gens ont appris à vivre en polluant le moins possible, la population croîtra bien moins rapidement qu’en Afrique et en Asie.

Les chercheurs ne prévoient pas de problèmes de surpopulation en Russie. Au contraire, la plupart des spécialistes sont persuadés que le problème auquel la Russie sera confronté dans la décennie à venir sera plutôt la dépopulation.

L’augmentation du nombre d’habitants sur la planète pourrait conduire à un épuisement des ressources naturelles et, par conséquent, à d’immenses problèmes économiques et politiques.

Nature et Source

Article de presse publié par RiaNovosti disponible en ligne

Thème La surpopulation Date et Contexte

23/09/2014

Idée Générale

Les estimations de surpopulation est bien plus importante et cela aura une répercussion grave sur les humains.

Fiabilité 4/5 Degré de polémique 2/5

KALIANE - SYNTHETISEUR

Je savais déjà que la croissance

mondiale était soutenue mais ce

document m’a donné l’occasion de

réfléchir à la problématique

croissante de la gestion des

ressources (qui se raréfient) qui

l’accompagnera.

Concevoir une économie

porteuse du « bien commun » de

demain c’est concevoir une

économie porteuse du bien

commun de plus 10 milliards

d’habitants d’ici 2100. Selon les

chiffres, l’Europe « vieillit » ainsi

l’avenir démographique de

l’humanité est entre la main des

pays en développement. Une

économie porteuse du bien

commun devra donc prendre en

compte la massification des

problématiques actuelles du

monde en développement :

alimentation, eau pollution…etc.

Afin de garantir le côté solidaire de

cette économie il est nécessaire de

créer une certaine abondance or

seul le capitalisme permet

l’abondance pour le

consommateur. Cela posera à

l’avenir des problèmes de

répartition mais surtout des

problèmes de répercussions sur

l’environnement.

Ainsi la croissance démographique

globale ajoute un degré de

complexité glocale à la mise en

place d’un bien commun pérenne.

Onu : la surpopulation menace l’humanite – Eduardo Munoz

Page 39: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

MALTHUS & MASLOW EN 2014 |BIOTECHNOLOGIE ET DEVELOPPEMENT AGRICOLE DANS LE TIERS-MONDE 37

Analyse

Résumé

Les plantes génétiquement modifiés (PGM) permettent d’augmenter le rendement, la productivité, la qualité nutritive des aliments. Or, la question portant sur les conséquences que pourrait avoir l’emploi des PGM sur la sécurité sanitaire des aliments et les flux de gènes au sein des écosystèmes préoccupe de plus en plus le Groupe consultatif pour la recherche agricole international (GCRAI). L’objectif de ce dossier est de monter un bilan provisoire sur l’utilisation dans les pays du Tiers Monde et les effets qui en résultent pour leurs habitants.

Données Brutes

Les plantes génétiquement modifiées sont des plantes dans le génome duquel ont été intégrés des gènes d’autres espèces vivantes, végétales ou animales.

La quasi-totalité du marché des semences transgéniques est en fait détenue aujourd’hui par seulement sept firmes transnationales : Monsanto, Aventis, Syngenta, DuPont, Dow Chemical, BASF et Bayer CropScience.

L’International Service for the Acquisition of Agri-biotech Applications (ISAAA)

insiste tout particulièrement sur le fait que les PGM seraient aujourd’hui cultivés par

environ 8,5 millions d’exploitants agricoles, dont 90 % seraient des agriculteurs

pauvres du Sud, situés dans leur majorité en Chine (6,4 millions) et en Inde (1 million).

Les PGM n’en continuent pas moins de susciter encore des craintes, parmi lesquelles

il convient de citer surtout les suivantes :

Les épandages répétés d’herbicides totaux pourraient entraîner une pollution

exagérée de l’air, des eaux et des sols. L’absorption progressive de leurs molécules par

les PGM qui leur sont résistantes et leur concentration ultérieure dans les graines

mettraient aussi en péril la sécurité sanitaire des aliments.

Le dossier souligne les difficultés que peuvent éprouver les dirigeants des pays les

plus pauvres à mettre concrètement en œuvre les dispositions du protocole de

biosécurité et la façon dont les gouvernements du « Nord », qui défendent eux-mêmes

des intérêts contradictoires, font pression sur eux pour les gagner chacun à leurs

causes.

Nature et Source Biotechnologies et développement agricole, Revue tiers monde n° 188

Thème Ecologie Date et Contexte

Avril 2006

Idée Générale

Les PGM pourraient régler les problèmes de faim dans le monde mais on ne connait pas encore les conséquences sur la santé de telles manipulations génétiques

Fiabilité 3/5 3/5

KALIANE - CHERCHEUSE

Biotechnologies et développement agricole dans le tiers monde – Marc Fumier

La question des PGM est cruciale,

car il s’agit d’un dilemme entre

deux types d’éthique. D’un côté il

est effrayant de laisser les hommes

mourir de faim, de l’autre il est

impossible de les nourrir d’une

manière dangereuse pour leur

santé.

Les PGM montrent les différents

niveaux d’action et d’implication

d’une multitude d’acteurs autour

d’un même enjeu : la nourriture. En

effets, multinationales, monde

paysans, scientifiques etc tous ont

leur rôle dans la production

alimentaire mondiale ainsi les

mesures à envisager dans une

économie qui se veut vectrice de

solidarité et porteuse du Bien

Commun seraient des mesures qui

prennent en compte l’intérêt de

toutes les parties prenantes autour

de ce marché.

Page 40: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

MALTHUS & MASLOW EN 2014 | L’ARGENT SALE DE LA SANTE 38

Analyse

Résumé

Poser la question de l’argent sale et de la santé braque automatiquement les regards sur la place et le rôle de l’industrie pharmaceutique face aux pouvoirs publics et aux médecins. Alors que le sujet reste largement ignoré, voire tabou, en France, il est désormais abordé dans le monde anglo-saxon, en particulier sous l’angle du conflit d’intérêt. C’est avant tout ces liaisons dangereuses et la mise sous contrôle des médecins que vient irriguer l’argent gris.

Données Brutes

En France, les dépenses de santé représentent environ 150 milliards d’euros. La sécurité sociale remboursait, à 100%, les doses prescrites aux jeunes patients. Or, dans le cadre de l’instruction sur la MCJ, les experts ont révélé un bénéfice caché, réalisé par l’Institut Pasteur sur « la matière première » achetée en Belgique, de 3,8 millions de francs, soit 575000euros, en quelques années.

La médecine est-elle à vendre ? Les premiers cris d’alarme proviennent des pays anglo-saxon. La presse remet en question les activités de l’industrie pharmaceutique. Mais plus concrètement, la question porte sur le progrès de la médecine : il s’agirait de se placer sur un marché de masse et d’élargir le champ des indications thérapeutiques. La firme pharmaceutique présente les résultats comme elle l’entend : les médecins n’a pas le contrôle de la publication finale. Les industriels ne sont pas tenus de publier les études défavorables à leurs objectifs marketings.

Le Cas d’école des IRS : Le journaliste Guy Hugnet, auteur de La grande intoxication, ancien cadre dans l’industrie pharmaceutique, a eu accès aux études qui ont permis aux Etats-Unis puis à l’Europe de vendre du Prozac à la fin des années 1980. La Food and Drug Administration (FDA) n’autorise la mise sur le marché que les molécules plus efficaces qu’un placebo (substance inactive). Une sur quatre des études montre une telle supériorité mais sur un échantillon de… onze patients sur un total incroyablement faible de 286 patients ayant été jusqu’au bout des essais cliniques. Voici pourquoi la « pilule du bonheur » a pu rayonner et réaliser l’un des chiffres d’affaires les plus importants de l’histoire des médicaments.

Le politologue Yves Mény notait dans La Corruption de la république que la culture française ignore le « conflit d’intérêt » : situation où l’individu, en raison de « loyautés cumulées mais contradictoires », doit sacrifier l’un de ses intérêts.

Selon les professeurs Bernard Debré et Philippe, chaque mois, chaque généraliste qui gagne 4500 euros, coûte 1700 à l’industrie pour salarier les visiteurs médicaux qui le conduisent à prescrire 30 000 euros de médicaments.

Nature et Source

Coignard Sophie, « L'argent sale de la santé », Les Tribunes de la santé 3/ 2005 (n° 8), p.79-84

Thème Economie-Santé Date et Contexte 2005, le protocole de Kyoto & l’ouragan Katrina en Louisiane, Mississippi et

sur les côtes l’Alabama Idée Générale Les Français, consommateurs record de médicaments, sont aussi parmi plus

mal informés sur la face cachée de ce marché en expansion. Fiabilité 4/5 Degré de polémique 4/5

KALIANE - CHERCHEUSE

L’argent sale de la sante – Coignard Sophie

L’industrie pharmaceutique est une

des plus puissantes au monde, mais

s’agissant de le a santé des gens, il

est impératif que les pouvoirs

publics agissent dans la

transparence afin de contrôler

efficacement les homologations de

médicaments.

Ce document montre que

l’économie marchande touche aussi

à la médecine et qu’il est donc

nécessaire d’améliorer l’implication

citoyenne dans le contrôle des

médicaments pour être surs que

des logiques capitalistiques ne

nuisent pas à notre santé.

Page 41: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

III. CERCLES VICIEUX

DE L’ECONOMIE

ACTUELLE

A l’instar de Sisyphe, l’humanité est-

elle condamnée à reproduire les

mêmes schémas encore et encore ?

A l’heure où global et local se

mélangent pour définir le destin des

hommes, comment penser

l’optimisme d’un Bien commun face

à une réalité, bien actuelle, de

cercles vicieux de notre machine

économique? Opérant ici et là, ces

signes avant-coureurs de notre

chute, rappellent l’urgence et notre

échec à remettre de l’ordre dans

l’écosystème artificiel que nous

nous sommes créés.

RHODES Section 2

Page 42: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE | LE CERCLE VICIEUX DE LA DETTE…

40

Analyse

Résumé

L’oligopole mondial de la détention de l’argent permet aux banques de prêter avec des taux d’intérêt qui forcent les acteurs du marché à produire de la croissance sans réfléchir au reste. Le paradigme de la croissance infinie nous a fait atteindre une taille critique, il est maintenant temps de passer à une redistribution de la richesse crée par le système pour éviter une catastrophe civilisationnelle imminente.

Données Brutes

La dette ne cesse de croître et il n’y a pas assez d’argent pour la rembourser, ce qui produit une compétition permanente entre les acteurs du marché

Nous avons besoin d’un système qui distribue de manière plus équitable la richesse qu’il crée. Les taux d’intérêt font que celle-ci est pompée par une élite toujours plus riche et réduite.

L’argent étant le seul moyen d’échange, ceux qui contrôlent la création et l’allocation de l’argent sont tout-puissants, hors cela entraine la destruction de l’environnement, la suppression du lien social et l’affaiblissement de la démocratie

En 1965, la dette représentait 1.5x le PIB américain, en 2010-2011 elle représente 3.5x le PIB américain. La croissance économique est plus lente que l’expansion de la dette.

L’austérité budgétaire détruit la société en confisquant la richesse des populations pour nourrir le système que Thomas Greco compare à un parasite qui affaiblit le corps pour sa propre survie.

Selon lui, le système se désintègre progressivement, néanmoins les intérêts privés pourraient constituer un vrai obstacle en raison de leur conservatisme.

Il faut éliminer l’intérêt composé pour créer une économie stationnaire axée sur l’action économique locale. Le mouvement des villes en transition montre que tout ceci est possible. La création de monnaies communautaires et de systèmes d’économie alternative ont redonné le pouvoir aux communautés locales et s’inscrivent dans la démarche de décentralisation des pouvoirs économiques.

Les gouvernements sont soumis aux impératifs de croissance et aux désirs de la sphère privée.

Nature et Source

Interview vidéo de l’économiste Thomas GRECO pour le documentaire Sacrée Croissance

Thème Economie Date et Contexte 2014, Contexte de remise en question de la gestion financière de l’économie

mondiale post-crise des subprimes Idée Générale

Il faut arrêter ce système économique basé sur la croissance infinie car sa nature même est préjudiciable à l’humanité entière

Fiabilité 4/5 Degré de polémique 4/5

IRWIN - CHERCHEUR

Re inventer l’argent ? Interview de Thomas GRECO – Marie-Monique Robin

L’interview donne des

éclaircissements précis sur les

bases du problème de la

financiarisation de l’économie et

les dynamiques destructrices

socialement et écologiquement

parlant qu’elle engendre.

L’optimisme de Thomas Greco

reste très mesuré et montre qu’on

peut imaginer un futur meilleur

sans pour autant nager dans la

candeur et l’illusion.

L’interview montre que la nature

actuelle de notre monde

mondialisé rentre en conflit avec le

Bien Commun des populations. Il

s’agit donc de penser une

économie solidaire et vectrice de

solidarité afin d’en assurer la

pérennité car notre système actuel

qui concentre les inégalités court à

sa propre perte (et à la nôtre). Une

telle économie est possible si l’on

détruit le paradigme de la

croissance infinie et que l’on

décentralise les fonctions de

commandement économique du

monde financier, mettant ainsi en

avant le local au détriment du

global dans l’équilibre des forces

glocales. Le réveil populaire sera

également nécessaire et la

récupération du pouvoir des

intérêts privés par la société civile

permettra l’émergence de

nouveaux modèles. Il est primordial

de supprimer le taux d’intérêt qui

produit l’endettement massif des

sociétés.

Page 43: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE |…ET LE CERCLE VICIEUX MONETAIRE 41

Analyse

Résumé

La sphère financière s’est considérablement développée au point qu’il y a un écart énorme entre l’activité économique financière et l’activité économique réelle.

La création monétaire n’est pas engendrée par les Etats mais par les banques.

Les monnaies complémentaires sont liées à une zone géographique, sont soumises à une gouvernance collective et gagées sur la parité nationale. Mais leur principal atout est qu’elles découragent la spéculation car cet argent est épargnée et prêté sans taux d’intérêts.

Données Brutes

Les billets imprimés et les pièces fabriquées par la BCE ne représentent que 5% des liquidités ;

Les 95% restant sont créés par le jeu des prêts bancaires accordés aux entreprises et aux particuliers ;

La croissance de la sphère financière engendre des bulles spéculatives qui fragilisent l’économie et provoquent des crises comme en 2008

En 2013, la dette mondiale (=100 000 milliards de dollars) était supérieure au PIB mondial, qui était de 75 000 milliard de dollars ;

Avec la crise de 2008, la dette mondiale a augmenté de 80% en 6 ans car les gouvernements ont supporté les dettes des banques pour éviter la faillite ;

Une autre raison de la hausse de la dette est la baisse des recettes fiscales : 22% du PIB en 1985 contre 17% en 2012.

Nature et Source

Fiches pédagogiques accompagnatrices du documentaire « Sacrée croissance » disponibles sur le site de ARTE

Thème Economie Date et Contexte

2014, contexte de crise économique

Idée Générale

La sphère financière impacte fortement l’économie mondiale et provoque des crises.

Fiabilité 3/5 Degré de polémique 5/5

AMELIE - CONTRADICTEUR

La Monnaie – Marie Monique Robin

Je sous-estimais la création

monétaire/financière due aux

banques. Ce système est

générateur de dette et la façon

dont il produit de la valeur/richesse

qui n’est le fruit d’aucun travail et

qui concrètement ne représente

rien est dangereuse.

De la même façon que nous vivons

au-dessus de nos moyens en

ressources naturelles, nous vivons

au-dessus de nos propres moyens

économiques. Il est donc nécessaire

de penser une nouvelle économie

plus viable et porteuse du bien

commun parce que dans le cas

actuel, les banques créent de la

dette que nous assumons, en effet,

quand les gouvernements

supportent les dettes des banques

c’est avec l’argent des populations

qu’il le fait. Réduire la

bancarisation, la financiarisation de

notre économie permettrait de

rendre plus pérenne une nouvelle

économie. Le fait que la monnaie

ne soit plus le seul moyen

d’échange permettrait de créer des

dynamiques moins individualistes

car il y aurait besoin de meilleures

synergies pour amorcer l’échange.

Ainsi cette nouvelle économie, plus

locale mais appliquée globalement,

serait vectrice de solidarité grâce à

ce qui la protège des chocs

financiers et bancaires.

Page 44: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE | CALIFORNIA GREEN 42

3

Analyse

Résumé

Les gaz de schiste sont complètement hors de contrôle en Californie mais l’état met énormément de temps à réagir.

Données Brutes

La Californie a ordonné à 11 sites d’arrêter la fracturation des roches de schiste et l’inspection de plus d’une centaine d’autres car il y avait risque de pollution des aquifères

L’industrie agricole californienne a dû faire face à une sécheresse qui a vidé ses réserves et qui a fait perdre 2,2 milliards de dollars à l’état es sont effectuées dans des zones qui manquent de plus en plus d’eau a fait face à une crise de sécheresse, il a dû vider ses réservoirs cela lui a couté 2,2 milliards de dollars)

Il y a des risques que des liquides de fracturation et d’autres déchets toxiques aient contaminé les aquifères d’eau potable

L’état a envoyé des ordonnances de cessation et d’abstention à 7 compagnies énergétiques.

Plus de 100 des aquifères de l’état étaient censés ne pas être utilisées pour la consommation directe ou l’agriculture en raison d’une faible qualité de l’eau ou d’une trop grande profondeur mais aujourd’hui, d’après l’ordonnance, au moins 7 puits d’injection pompent dans les ressources en eau protégées par la loi.

Une enquête sur plus de 700 000 puits d’injection menée par ProPublica en 2012 a montré que ces installations étaient pauvrement régulées et connaissaient de forts taux d’échec. Elle a aussi révélé un programme méconnu négligé par l’Agence de Protection Environnementale qui exemptait plus de 1000 sources d’eau potable, dont nombre d’entre elles étaient en Californie, de toute sorte de protection légale contre la pollution.

En 2011, l’APE a demandé à la Californie d’augmenter sa réglementation à la suite de la constatation de nombreux problèmes dans les programmes concernant les puis d’injection.

Plus de 3ans après le rapport de l’APE, la Californie n’a toujours pas fini son inspection des plateformes d’injection sous-terraine.

Nature et Source

Article publié dans « The Huffington Post » mais alimenté par « ProPublica »

Thème Gaz de Schiste et Ecologie Date et Contexte 19 juillet 2014, Montée de l’exploitation des gaz de schiste aux Etats-Unis

Idée Générale La Californie arrête l’injection de déchets de fracturation pour protéger ses

réserves d’eau rare.

Fiabilité 4/5 Degré de polémique 4/5

ELISE - SYNTHETISEUR

California shuts down injection of fracking waste to protect scarce water Abraham Lustgarten

J’apprends ici que la Californie

connait de gros problèmes

d’irrigation à cause du fracking.

On peut tirer plusieurs leçons de ce

document, la première est qu’il faut

passer à une économie moins axée

sur la croissance économique. La

seconde est qu’il faut plus de

régulation et de surveillance pour

les activités dont les effets sont

incertains.

D’après ce document, une

économie porteuse du bien

commun prendrait en compte les

conséquences écologiques de ses

activités. Le bien commun

n’apparait ici que lorsque l’on

commence à arrêter les sites qui

polluent énormément les aquifères

et qui mènent à une sécheresse

empêchant l’irrigation agricole. Ce

serait un bon commencement pour

la population locale, mais aussi

globale car moins de ressources

telles que l’eau potables seraient

utilisées. Une économie pérenne ne

pourrait venir de cette énergie à

cause de ses moyens de

fracturations dangereux pour

l’environnement, la recherche

d’une nouvelle énergie est donc

primordiale pour garantir une

économie pérenne. Après bien sûr,

se pose la problématique de

l’opposition entre besoin de

dynamisme économique et

préservation de l’écosystème, mais

nous verrons cela plus tard…

Page 45: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE |CRISE DE DE L’EAU AU LIBAN 43

3

Analyse

Résumé

Des populations n’ont pas accès à l’eau potable au Liban, les familles sont obligées de consommer de l’eau non potable car elles manquent d’infrastructures pour filtrer leur eau et l’eau potable disponible est payante ce qui empêche de nombreuses familles défavorisées d’y avoir accès. De plus, il existe une sécheresse dans une zone du pays, les puits disparaissent en été, la crise de l’eau est donc présente. Des conflits se créent avec les réfugiés syriens sur le fait qu’ils causeraient leur pénurie d’eau

Données brutes

Dans ce camp de réfugiés :

L’eau arrive deux à trois heures par jour

50 familles dépendent d’un tuyau de 2 cm

Certaines familles n’arrivent pas à avoir plus de 5 à 10litres par jour

Dans la seconde ville du reportage :

La population est passée de 5000 à 30000 habitants suite à l’arrivée des réfugiés syriens, ce qui a fait exploser la demande en eau.

Une Sécheresse jamais vue arrive au mauvais moment, affaiblissant ainsi le débit du seul fleuve qui alimente la ville (est-ce lié au réchauffement climatique ?)

La ville subit de plus un climat économique morose, ce qui rend les habitants mois hospitaliers

Avec 1million de réfugiés sur son sol, le Liban a besoin de l’aide de la communauté internationale pour éviter la catastrophe sanitaire.

Nature et Source

Reportage du journal d’ARTE disponible sur le site internet de la chaine

Thème L’eau Date et Contexte

Mai 2014, La Guerre civile syrienne fait rage et la fuite massive de syriens produit des urgences sanitaires dans les camps de réfugiés

Idée Générale

La crise de l’eau au Liban est présente et génère par ailleurs des conflits avec les réfugiés syriens

Fiabilité 4/5 Degré de polémique 1/5

ELISE - CHERCHEUSE

Crise de l’eau au Liban - Wissam Charaf et Houssam Hariri

J’apprends grâce à ce reportage

qu’il y a une pénurie d’eau au Liban

qui crée des tensions entre les

libanais et les syriens réfugiés.

La concentration des

problématiques visible dans ce cas

nous montre que le Bien Commun

sera très difficile à définir et à

atteindre. Avec sa raréfaction des

ressources, en partie due au

réchauffement, ses replis sur soi,

ses tensions entre les

communautés, son économie en

crise et des acteurs globaux aussi

déboussolés et impuissants que les

acteurs locaux, la ville du reportage

semble être une métaphore de

notre situation planétaire.

Mettre en place une économie

vectrice de solidarité et porteuse

de Bien Commun sera difficile si

chacun a un « bien » qu’il doit

arracher à l’autre. Il faudra donc

soit régler les oppositions

fondamentales sur des besoins

primaires entre les hommes avant

de passer à une nouvelle économie

soit mettre au point une économie

qui résoudra ces problèmes.

On a ici un tristement bon exemple

du genre de cercles vicieux de la

crise sociale et humaine que crée

ou favorise notre économie. En

effet, le prix constitue tout de suite

un facteur discriminant pour les

populations et il cristallise les

tensions.

Page 46: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE |NIGERIA, LA MALEDICTION DE L’OR NOIR 44

5

Analyse

Résumé

-Depuis la découverte du pétrole au Nigéria (dans les 50’s), le niveau de vie de la population a toujours baissé, et les trafics ont considérablement augmenté car :

- fuite de pétrole tue les poissons, la pêche devient très difficile car il y a beaucoup de marées noires=> les pêcheurs meurent de faim car ne vendent plus et la population n’a plus de poissons alors qu’elle n’avait déjà pas beaucoup de ressources.

- mauvais impact sur l’environnement très important : les arbres plantains meurent : plus de production de vin ou de gin (source de revenus pour des commerces)

L’environnement est la base même de nos ressources, mais quand il est exploité, il devient dangereux

Les cercles vicieux de la pauvreté et de la corruption rongent le développement social de ce qui est aujourd’hui la plus grosse économie africaine.

Nature et Source Arte Reportage

Thème Le pétrole Date et Contexte Le reportage : février 2011 : année où le prix du pétrole a considérablement

augmenté Idée Générale

L’exploitation de l’or noir plonge la population locale dans le chaos : désastre écologique, remise en question de droits civiques, sous-nutrition ou malnutrition

Fiabilité 4/5 bien mais date de 3 ans Degré de polémique 4/5

ELISE - CHERCHEUSE

Nige ria, La male diction de l’or noir – Arte Reportage

Je pensais naïvement que les

populations bénéficiaient des

retombées économiques du

pétrole quand il y en avait sur leur

territoire. Mais en fait bien

souvent, elle les « subit ». Ici le local

souffre et le global en profite

(consommateurs et sociétés

pétrolières).

C’est pour remédier à ce genre de

situations effroyables qu’il faudrait

mettre en place une économie qui

prenne en considération l’intérêt

des populations autour de

l’entreprise. Des politiques

adaptées, tantôt

environnementales tantôt sociales

etc. permettraient d'orienter cette

économie vectrice de solidarité. Le

gouvernement a aussi son rôle à

jouer en luttant contre la

corruption qui confisque les

bénéfices tirés des ressources au

détriment des populations et de

l’environnement. On pourrait

envisager l’obligation pour les

sociétés d’émettre une stratégie

sociétale et un contrôle plus strict

de leur action, mais on ne pourrait

pas éviter les dangers financiers

sans sortir du capitalisme actuel.

Page 47: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE | LE COUT SOCIAL DES NOUVELLES TECHNOLOGIES 45

6

Analyse

Résumé

Contrairement à ce qu’on pourrait le croire, la dématérialisation cause en effet des dégradations de notre écosystème et des abattages d’arbres dans le processus de fabrication des matériels de technologie. Les objets que nous utilisons au quotidien ont donc une lourde empreinte écologique.

Données Brutes

L’enquête examine l’impact que les nouvelles technologies ont sur l’environnement. L’ONG dénonce une pression exercée par les industries sur les ressources de métaux, notamment celle de l’étain qui permet la fabrication de produits high tech :

- Les dégâts environnementaux sur l’île sont conséquents : 65% des forêts et plus de 70% des récifs coralliens auraient été affectés, l’accès à l’eau potable est devenu problématique du fait de la contamination des îles par les déchets miniers

- Les firmes créent sans cesse des produits hautement technologiques ce qui exige l’utilisation excessive des matériaux rares comme le coltan, le lithium ou l’étain, sans parler de l’obsolescence programmée qui encourage le gaspillage de ces ressources

L’ONG demande à l’Union-Européenne que les entreprises qui fabriquent ces produits publient les ressources qu’elles utilisent et leur impact environnemental.

Par ailleurs, l’ONG dénonce le basculement trop rapide des écoles vers la nouvelle technologie qui n’est pas forcément légitime:

- Malgré le fait que les tablettes faciliteraient l’apprentissage cela reste un équipement cher alors qu’on est dans un contexte de suppressions de postes des enseignants

- Les élèves ont un risque d’être sur-stimulés par des informations venues de toutes parts sur la toile

- Cela peut mener à une éducation à double vitesse entre ceux qui peuvent s’acheter une tablette numérique et ceux qui ne le peuvent pas

Nature et Source

Enquête d l’ONG de défense de l’environnement « Les Amis de la Terre » sur l’île de Bangka en Indonésie disponible sur Notre-planete.info

Thème L’environnement et la technologie Date et Contexte

Décembre 2012

Idée Générale

La technologie provoque des conséquences néfastes pour l’environnement

Fiabilité 4/5 Degré de polémique 3/5

ELISE - CONTRADICTEUR

Le cou t environnemental et social des tablettes e lectroniques et smartphones

Cette enquête dresse un édifiant

constat des cercles vicieux liés à

notre mode de vie et à notre

culture consumériste. On voit

directement le lien entre nos

lubies technologiques et la

destruction d’écosystèmes. On

voit également assez rapidement,

que par l’entremise d’un nombre

assez élevé d’acteurs, à la fois

locaux (mineurs, ONG,

populations, consommateurs) et

globaux (Union Européenne,

influence des cours de la bourse,

Multinationales minières et

entreprises de technologie), se

mettent en place des dynamiques

de marginalisation entre les

connectés et ceux qui ne le sont

pas au travers du même

mécanisme qui détruit

l’écosystème des uns pour servir

les autres.

On voit que la mondialisation

entre en confrontation avec l’idée

de Bien Commun car les logiques

organisatrices de territoires

qu’elle engendre ne sont que le

fruit d’intérêts privés des parties

prenantes. Et rien n’est blanc ou

noir, car ce qui détruit

l’écosystème de Bangka est aussi

la seule opportunité de

développement possible pour ses

habitants sur un marché qui

connecte ou marginalise en

fonction de l’argent.

L’économie porteuse du bien

commun devra donc construire

des synergies aussi efficaces que

les cercles vicieux du capitalisme.

Page 48: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE | LE BRACONNAGE 46

Analyse

Résumé

Le président de la république française, François Hollande, demande aux pays consommateurs d’ivoire d’ouvrir les yeux sur les conséquences de cette criminalité faunique. Mais surtout il s’engage à lutter contre ces pratiques dangereuses pour la Paix et la sécurité des pays Africains.

Bas Huijbregts, Responsable de la campagne du WWF contre la criminalité faunique en Afrique Centrale approuve l’engagement du gouvernement français. Mais la nécessité d’intégrer les mesures proposées au Sommet pour la Paix et l’implication des pays Africains restent plus importantes.

Données Brutes

22 000 éléphants ont été tués en Afrique en 2012 sur une population restante de 500 000 spécimens.

L’ensemble des saisies d’ivoire en 2013 représentent 41 tonnes, un record depuis qu’il existe des statistiques sur le sujet.

Plus de 800 rhinocéros ont été tués depuis le début de l’année en Afrique, sur une population totale de 25 000 têtes.

Les mesures proposées par le président français sont d’augmenter les amendes contre les trafiquants, de renforcer les douanes des pays Africains, de détruire les stocks d’ivoire saisis, et d’uniformiser les dispositifs juridiques.

La corruption n’a pas été abordée par le président François Hollande ni dans la déclaration de Marrakech, un plan d’action pour lutter contre le trafic d’espèces menacées.

Nature et Source Article publié sur WWF.fr Thème La criminalité faunique Date et Contexte

6 décembre 2013 – Veille du Sommet de l’Elysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique.

Idée Générale

La criminalité faunique n’est pas sans lien avec le crime organisé et le terrorisme. Elle met donc en danger la Paix.

Fiabilité 2/5 Degré de polémique 2/5

AMELIE - CHERCHEUSE

Le Pre sident de la Re publique française en appelle « a la conscience des pays consommateurs » pour mettre un terme a la criminalite faunique

La criminalité faunique n’est

malheureusement pas un

phénomène nouveau, mais ses

conséquences ne sont encore pas

réellement visibles donc pas

chiffrables.

Le plus difficile sera d’impliquer

les pays Africains qui profitent des

profits de ces trafics dans la lutte

contre cette criminalité.

Pour certains pays pauvres,

nourrir la population est plus

importante que la faune et la flore

et donc les revenus apportés par

cette criminalité leur permettent

de satisfaire les besoins des

habitants.

Une économie pérenne porteuse

du "Bien commun" et vectrice de

solidarité ne peut exister si elle

maintient les contradictions entre

la besoin de subsistance et

d’activité économique et le

respect de l’écosystème. Elle

n’aurait pas d’économie

souterraine car on manquerait de

contrôle sur ses effets et il faut

qu’on puisse l’étudier pour la

pérenniser. Pour la protéger, la

mise en place de mesures par les

instances gouvernementales et

par les organisations non

gouvernementales est nécessaire.

Page 49: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE | DETRUIRE POUR RIEN 47

8

Analyse

Résumé

David Hugues du Post Carbon Institute a démontré que :

- Les projections faites sur le gisement californien de Monterrey par le gouvernement américain étaient faussent et trop optimistes

- En réalité : le pic de production d’huile de schiste sera atteint avant 2020 et non en 2040

- Le rendement sera 28% inférieur au scénario de référence établi par l’agence américaine de l’énergie

Les Etats-Unis qui pensaient avoir une abondance de pétrole jusqu’en 2040 devraient avoir de nombreuses problématiques énergétiques à résoudre à moyen et long terme, la désillusion est donc très importante ; l’exploitation d’énergies fossiles n’est que spéculation et vision à court terme

Nature et Source Stopgazdeschiste.org

Thème Pétrole et gaz de schiste Date et Contexte 28 octobre 2014

Idée Générale

L’exploitation du pétrole et gaz de schiste ne devrait pas durer contrairement à ce que le gouvernement américain avait dit

Fiabilité 2/5 pas de neutralité mais très récent Degré de polémique 5/5

ELISE - CONTRADICTEUR

Je suis surprise par le fait que les

USA aient été aussi optimistes sur la

durabilité de l’exploitation du

schiste, car selon moi, l’exploitation

de ce gaz ne pourrait durer car la

quantité du schiste est limitée et les

conséquences pour

l’environnement sont trop graves.

Il faut penser à une économie

pérenne pour laisser des ressources

aux générations futures : extraire

tout le pétrole aujourd’hui est-il

vraiment nécessaire alors que les

changements climatiques sont

toujours présents, et la pollution

très importante ? Une fois de plus il

s’agit de la responsabilité des

autorités et des entreprises e

pétrole. La nouvelle économie

devra garantir un monde moins

pollué. Il faudra aussi faire

attention à ce que l’énergie ne soit

pas un facteur de crise financière

dans une économie plus solidaire et

porteuse de l’intérêt commun, en

effet, l’exemple du gaz de schiste

nous permet de voir que la

spéculation sur l’énergie favorise

les chocs bancaires.

Pe trole et gaz de schiste aux Etats-Unis, un eldorado qui devrait de cliner bien avant 2020 ?

Page 50: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE | REDUIRE LE FARDEAU HUMAIN 48

9

Analyse

Résumé

- L’économie voit un triple danger s’installer, le premier vient des économies développées avec l’industrie polluante et le gaspillage. Le second vient des pays industrialisés ou nouvellement industrialisés (dont le développement a favorisé un élitisme) et enfin le troisième vient de l’exploitation de la nature qui, paradoxalement, a plus d’impact sur les ressources renouvelables que non renouvelables…

- Ainsi, le poids environnemental ou fardeau environnemental (« environmental burden ») est le produit des facteurs pollution, richesse et technologie. L’objectif étant de réduire ce fardeau.

Données Brutes

La consommation des pays développés représentent 75% de la consommation mondiale quand la population ne représente qu’un sixième de la population mondiale.

L’économie de la survie c’est-à-dire les pays où les besoins comblés sont strictement physiologiques représentent 3 milliards d’habitants

Nature et Source

Article – Harvard Business Review

Thème Les solutions d’une économie durable Date et Contexte

1997 – 10 ans après le rapport Bruntland sur le développement durable

Idée Générale

Si La situation environnementale est catastrophique, des solutions existent et représentent de vrais leviers économiques.

Fiabilité 5/5 Degré de polémique 3/5

R.JUNIOR - SYNTHETISEUR

Beyond Greening: strategies for a sustainable environment – Stuart L. Hart

L’énonce fait un constat bien

connu des gens aujourd’hui : un

monde à plusieurs vitesses qui

voudraient œuvrer dans la même

direction. Quels sont les constats

et les solutions formulés ici ?

1. Avant d’agir, il faut savoir de qui

on parle, ici Stuart Hart fait des

groupes d’Etat pour avoir une

approche locale de leurs besoins.

La prise est nécessairement

localisée et une solution miracle

pour tout type d’économie est

impossible

2. Pour mettre en place une

économie pérenne et porteuse du

bien commun, il faudrait,

concrètement, mettre en place

une prévention de la pollution

pour les entreprises. Ensuite,

impliquer les entreprises dans le

processus de reforestation via

une réduction d’impôts. Il y a eu la

solution Design for

environnement qui examine les

impacts de la production.

3. Les économies très

dépendantes de la conjoncture

pourront rallier leurs activités au

renouvellement de ressources

naturelles, ce qui permettrait

d’éviter les désastres sociétaux de

l’industrialisation. Sans cela, nous

sommes condamnés à répéter

encore et encore les mêmes

cercles vicieux de l’épuisement

des ressources et de la pollution

excessive.

Page 51: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

50

10

III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE | REDUIRE LE FARDEAU HUMAIN

1. Pourriez-vous nous expliquer vos fonctions au sein de la Société Générale ?

Je suis chargé d’affaires au sein d’une agence dédiée aux financements auprès des professionnels de l’immobilier

(promoteurs, investisseurs, marchands de biens…). Je m’occupe de la mise en place des concours octroyés à cette

clientèle (crédit court/moyen/long terme, garantie d’achèvement, cautions…).

2. Quels sont-vos principaux clients ?

Je m’occupe d’une clientèle de Promoteurs dits « Grands Comptes », c'est-à-dire des acteurs d’envergure nationale

(ex : NEXITY, ICADE, BOUYGUES…).

3. Pour quel genre d’opérations font-ils le plus fréquemment appel à vous ?

S’agissant d’opérations de promotion immobilière, le besoin de ce type de clientèle est essentiellement la délivrance

de garanties/cautions et de crédits

4. Quels types de produits financiers sont les plus répandus dans votre domaine d’activité ?

Crédits (acquisition terrain, travaux), garantie d’achèvement, cautions (indemnité d’immobilisation, de paiement à

terme…)

5. Comment mesurez-vous leur impact sur leur milieu ?

Aucune idée

6. Pensez-vous que le crédit a un rôle citoyen ? Participe-t-il à l’aménagement de la ville au travers de votre activité ?

Du fait de l’activité même de mes clients, ces derniers participent activement à l’aménagement de la ville. Avec les

concours octroyés à nos clients, ils peuvent financer et mener à bien leurs projets immobiliers. Cette clientèle de

Promoteurs est un acteur incontournable de notre économie. Ce sont eux qui bâtissent les logements. Généralement

quand le secteur de l’immobilier va mal, l’économie tourne au ralenti car les intervenants dans ce secteur sont

nombreux : entreprises de travaux, de BTP et tous les sous-traitants…

7. Comment se déroule l’estimation de la viabilité d’un projet immobilier ?

S’agissant de « projet », notre analyse se porte sur la capacité du client à mener à bien son projet. Nous regardons

donc sa compétence/expérience, sa capacité financière. D’autre part, une analyse du marché et de l’environnement

est également nécessaire : appétence de la clientèle, concurrence sur la commune, attractivité du bien (situation,

accès…).

8. Quelles sont les problématiques les plus courantes qui mènent au manque de financement pour un projet immobilier

ou d’infrastructures publiques ?

Ce n’est pas les financements qui manquent, la SG est disposée à en délivrer. Ce sont plutôt les projets immobiliers

présentés qui sont plutôt moins porteurs.

9. Quelle est sa participation à l’économie ?

Voir question 6

Interview de Vichea Tek

Page 52: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

50

11

III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE | REDUIRE LE FARDEAU HUMAIN

10. N’engendre-t-il pas des dérives et des aberrations logiques comme celles qui ont conduites à la crise des subprimes

en laissant s’endetter des personnes insolvables ?

Ce genre de dérives ne peut pas arriver en France car les banques françaises délivrent des crédits en fonction de la

solvabilité de l’emprunteur alors qu’aux EU, les banques le font en fonction de la valeur du bien (et c’est cette valeur

qui permet le remboursement du crédit).

11. Comment selon vous, créer un compromis efficace entre le rôle social du crédit (accès à la ressource financière pour

les personnes/acteurs économiques qui en ont besoin) et les dangers pour l’économie dont il favorise le développement

? (instabilité financière et endettement massif)

Un compromis semble difficile à trouver car d’un côté, on a la banque de détail qui prête et qui finance donc

l’économie, et d’un autre côté, on a la banque d’investissement qui spécule et crée cette instabilité et cet

endettement). Ce sont deux mondes et deux métiers différents.

12. Quel est le rôle du crédit dans les processus de gentrification urbaine ?

Le crédit doit jouer un rôle mais il n’occupe pas un rôle primordial. Il est certain que les personnes ayant des ressources

importantes ont accès plus facilement au crédit, mais est-ce qu’elles investissent dans les quartiers moins favorisés ?

13. Pensez-vous que le contexte international ait une influence directe sur vos activités ? Pourriez-vous la décrire ?

Notre activité étant principalement concentrée sur une clientèle nationale, l’impact du contexte international est

faible.

14. Pensez-vous qu’il ait une influence indirecte sur vos activités ? Pourriez-vous la décrire ?

Pas d’influence indirecte

15. Votre activité est-elle rangée dans le domaine de la banque d’affaires (IB) ou bien de la banque de détail ?

Banque de détail

16. Pensez-vous que les agissements du front-office des banques d’affaires ont des influences négatives sur les activités

de votre domaine ?

Il peut y avoir un impact sur l’image. Il peut donc y avoir une influence négative mais elle est limitée.

17. Pourriez-vous nous parler des instances de régulation de l’activité financière qui sont liées à votre domaine d’activités

(l’immobilier) ?

Nous avons un service des Risques et de supervision, comme dans toutes banques, qui contrôle nos interventions.

Notre activité repose sur des critères d’intervention stricts établis par la Direction.

18. Depuis la crise de 2008, y a-t-il eu de significatives avancées dans la régulation de la finance immobilière ?

Oui, et pas uniquement pour la finance immobilière. Les autorités de régulation (BCE entre autres) ont demandé aux

banques de consolider leurs fonds propres. Un exercice de contrôle ou d’audit a été mené cette année dans toutes les

banques européennes et les résultats affichés il y a quelques jours ont montré la bonne tenue des mesures prises (cf.

mission AQR – Asset Quality Review, sur le net).

KALIANE & IRWIN

Page 53: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE | LE RETOUR DU DETERMINISME SOCIAL 51

Analyse

Résumé

Pour Stiglitz, le rêve américain existe encore en politique mais en économie, il s’agit maintenant plus d’une illusion que d’une réalité. Les inégalités de richesses et de revenus sont importantes mais l’inégalité des chances l’est plus encore aux Etats-Unis. Il propose pour lutter contre ses inégalités en mettant en place un taux d’imposition à 50% sur la tranche de revenus la plus haute, une relance budgétaire ciblée et une meilleure régulation bancaire. Ce contre quoi s’insurge The Economist, un journal très libéral.

Données Brutes

La mobilité sociale aux USA est faible : 3 danois sur 4 qui sont nés dans les 20% de la population les plus pauvres partent à l’âge adulte Alors que moins de 6 Américains sur 10 le font.

93% des revenus supplémentaires crée en 2010 sont détenus par les 1% des américains les plus riches.

Ces inégalités sont d’autant plus importantes que les Américains n’en ont pas conscience : Selon une étude de 2011, les Américains pensent que le 1/5 de la population des plus riches possède 60% de la richesse, en réalité ils détiennent 85% des richesses.

Mais ces inégalités sont aussi dues à des politiques publiques qui ne bénéficient qu’à l’élite. Le pouvoir de cette élite fausse le débat politique. Les banques en profitent aussi.

Il souhaite créer de la concurrence sur le marché du travail en favorisant la libre circulation des travailleurs mais pas du capital. Et il financerait cette idée par la taxe sur le capital.

Pour The Economist la période des années 50 aux années 80 que Stiglitz voit comme des années moins inégalitaires, était une singularité dans l’histoire.

Nature et Source

Article publié dans The Economist qui reprend les dires de J. Stiglitz

Thème Le rêve Américain Date et Contexte

23 juin 2012 – Post crise économique de 2008

Idée Générale

Le rêve Américain est une illusion au niveau économique.

Fiabilité 2/5 Degré de polémique 3/5

AMELIE - CONTRADICTEUR

An Ordinary Joe

L’American Dream est un mythe

fondateur de la mentalité

américaine qui vire au mythe

complet. Empêcher la libre

circulation des capitaux semble

difficile mais améliorer la

répartition des bénéfices du

libéralisme semble possible. Dans

un monde ou les flux sont

indénombrables, limiter la libre

circulation de ressources est en

désaccord avec les libertés donc

avec le bien commun. Ici l’on voit

que l’intérêt général rentre

immédiatement en conflit avec la

nature de notre monde mondialisé

car le libéralisme produit des

agrégations de richesse qui créent

des inégalités locales : entre riches

et pauvres à l’intérieur d’un même

pays, mais également globales :

entre habitants de pays différents.

Il s’agit donc pour eux de penser

une économie porteuse du bien

commun pour retrouver leurs

valeurs fondamentales. A l’instar de

Stiglitz, je pense qu’une forte

régulation peut permettre la mise

en place d’une économie vectrice

de solidarité (par l’impôt) et

porteuse du bien commun. Il est

difficile de dire qu’’une meilleure

régulation permettrait aussi de

protéger cette économie des chocs

financiers car l’Espagne en avait

une et ça ne l’a pas empêchée de

s’engouffrer dans la spéculation

immobilière. Enfin si l’on voit

naïvement le marché de

l’immobilier espagnol ante-crise

comme une économie peu libérale

pour faire plaisir à The Economist...

Page 54: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE | REDUIRE LE FARDEAU HUMAIN 55

1. Quelle est l’importance (en termes de budget, de soldats, de partenariats locaux etc

1. Quelle est l’importance (en termes de budget, de soldats, de partenariats locaux etc. du Bataillon de

Service militaire de Mayotte ?

Sous la tutelle du ministère des Outre-Mer, le BSMA de Mayotte est implanté depuis 25 ans au cœur de la Grande

Terre. Inscrit dans une logique d’insertion socio-professionnelle d’une jeunesse mahoraise en déshérence, il dispense

une formation professionnelle de 10 mois dans un cadre militaire. Son objectif est de permettre à un maximum de

jeunes mahorais (garçons et filles) de trouver directement un emploi ou de poursuivre leur formation professionnelle

tant en métropole que sur l’île.

Le BSMA-M est constitué d’un état-major et de trois compagnies de formation professionnelle, dont l’une assure en

plus les missions de soutien. Les cadres (107) servant au SMA sont détachés du ministère de la Défense pour la durée

de leur mandat. Il accueille plus de 554 bénéficiaires par an.

Le BSMA, Bataillon du Service Militaire Adapté de Mayotte, vient d’obtenir la certification ISO 29990 en avril 2014.

Pour l’année 2013, le budget consolidé du SMA (pour toutes ses unités) s’élevait à 206,24 millions d’euros, dont près

des deux tiers en masse salariale des cadres et des bénéficiaires.

Le SMA est financé par l'État, les collectivités locales et l'Union européenne FEDER et FSE. (Fonds européen de

développement régional et Fonds social européen)

Partenaires :

L’Agence de l’Outre-mer pour la Mobilité

Le centre universitaire de formation et de recherche

La fédération des entreprises d’outre-mer

2. Pourriez-vous nous décrire votre métier et son rôle dans la société Mahoraise ?

Je suis directeur des ressources humaines. Le Service militaire adapté est un dispositif militaire d’insertion socio-

professionnelle destiné aux jeunes volontaires les plus éloignés de l’emploi au sein des Outre-mer français.

• 60 % des stagiaires ne sont pas titulaires du brevet des collèges.

• Au moins 30 % des jeunes sont en situation d’illettrisme avant le début de leur formation au SMA

• 83 % des stagiaires obtiennent le CFG (certificat de Formation générale) à l’issue de leur parcours au SMA

• Plus de 70 % des jeunes sont titulaires du permis B en quittant le SMA

Interview du Capitaine Dauer

AMELIE & IRWIN

Page 55: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE | REDUIRE LE FARDEAU HUMAIN 55

3. Quels sont vos moyens d’action pour remplir vos objectifs ?

Un projet éducatif fondé sur la globalité de la personne :

• Une formation professionnelle en vue d’acquérir un savoir-faire

• Une évaluation comportementale permanente afin de garantir un savoir-être

• Une communauté de lieu pour apprendre à vivre ensemble

• Un accompagnement social individuel pour régler les difficultés passagères et construire un projet d’avenir

Nos missions auprès du jeune du SMA :

Lui transmettre le goût de l’effort, grâce à :

• La pratique du sport

• La valorisation du dépassement de soi (mise à l’honneur, avancement en grade, attribution de brevets et

qualifications…)

• L’adhésion à la discipline militaire

Lui réapprendre à vivre en collectivité, par :

• L’assimilation des règles de vie en collectivité : politesse, hygiène, respect des règlements et des consignes, respect

de l’autorité

• L’apprentissage du savoir donner : contribution aux tâches de la vie quotidienne de l’internat, acquisition des

gestes de premiers secours (PSC1, CSST) et participation à des missions d’aide aux populations locales (séisme

d'Haïti, cyclone Olie, épidémie de chikungunya...).

PSC1 Prévention et secours civiques de niveau 1 - CSST. Certificat de sauveteur secouriste du travail

4. Comment qualifieriez-vous les systèmes sociaux locaux ? Pourquoi sont-ils inefficaces ?

Durant les vingt dernières années, la société mahoraise est passée progressivement du stade de troc à une société

de consommation où le système économique s’appuie très fortement sur la monnaie, laissant de côté les plus faibles

tel que les personnes âgées, personnes handicapées, mères isolées, enfants sans référents familiaux sur le territoire.

Mis en place au début des années 80, l’action sociale se développe au début des années 2000. Depuis 2012, elle est

en plein régime.

Les systèmes sociaux sont relativement jeunes, et certainement sous-dimensionnés du fait de l’afflux de clandestins

et de l’importance de la croissance démographique.

5. Dans quels domaines réorientez-vous les jeunes ?

Dans neuf pôles de formation et 19 métiers.

-métiers du bâtiment : carreleur, peintre, menuisier, électricien, installateur sanitaires, métallier, maçon

-métiers des travaux publics : constructeur en voiries et réseaux divers

-métiers de la restauration : aide cuisinier, serveur

-métiers du tertiaire : agent technique de vente, agent d’aide à la personne

-métiers de la logistique : agent magasinier,

Page 56: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE | REDUIRE LE FARDEAU HUMAIN 55

-métiers de la mer : aquaculteur, matelot

-métiers de la sécurité : agent de prévention et de sécurité

-métiers de la mécanique : mécanicien auto, maintenance industrielle

-transport routier : conducteur tous transports

6. Qu’est ce qui explique cette démographie très juvénile sur l’ile ?

Mayotte est le département le plus jeune de France : la moitié de la population a moins de 18 ans. En 2012, le taux

de fécondité s'élève à 4,1 enfants par femme, très au-dessus des autres départements français.

En août 2012, 21.645 personnes vivent à Mayotte, selon le dernier recensement de la population, indique l’INSEE. Une population qui a augmenté de 26.200 habitants depuis 2007, soit 5.240 habitants de plus chaque année.

En très forte croissance depuis plusieurs décennies, la population mahoraise a ainsi triplé depuis 1985. “Depuis 2007, elle croît à un rythme annuel encore soutenu de 2,7 % par an, mais qui est inférieur à celui des périodes précédentes. La croissance démographique est portée par un très fort taux de natalité. Rappelons que sur les 212.645 habitants que compte l’île, 40% seraient des clandestins.

7. Quelles sont les dynamiques migratoires de l’espace mahorais ?

8. L’armée joue-t-elle un autre rôle dans la gestion de ces flux migratoires ?

La marine nationale participe au PC de l'action de l'Etat en mer. Tous les services ad hoc (gendarmerie, PAF,

douanes) sont mutualisés, s'échangeant les renseignements et se partageant les interventions, afin que le littoral de

Mayotte soit surveillé 24 heures sur 24. Les résultats sont éloquents : 100 kwassas interceptés en 2006, 179 en 2007,

256 en 2008.

9. Est-il possible d’envisager une modification des politiques d’expulsion ? Pourquoi ?

Je ne peux répondre à cette question en raison de mon statut.

Les retours forcés d'étrangers en situation irrégulière sont en hausse de plus de 10% depuis le début de l'année

2014. L'Etat s'est engagé dans une opération de construction d'un nouveau centre de rétention administrative à

Mayotte qui sera conforme aux standards métropolitains. Ce centre devrait ouvrir à la fin de l'année 2015. Dans

l'attente, l'ancien centre de rétention a été réaménagé et sa capacité a été limitée à 100 places.

10. La hiérarchie militaire entre-t-elle parfois en conflit avec l’intérêt des populations auxquelles vous

venez en aide ?

Non, au même titre que n’importe qu’elle unité métropolitaine implantée dans un département français.

Mayotte est le département le plus jeune de France : la moitié de la population a moins de 18 ans. En 2012, le taux

de fécondité s'élève à 4,1 enfants par femme, très au-dessus des autres départements français.

En août 2012, 21.645 personnes vivent à Mayotte, selon le dernier recensement de la population, indique l’INSEE.

Une population qui a augmenté de 26.200 habitants depuis 2007, soit 5.240 habitants de plus chaque année.

En très forte croissance depuis plusieurs décennies, la population mahoraise a ainsi triplé depuis 1985. “Depuis

2007, elle croît à un rythme annuel encore soutenu de 2,7 % par an, mais qui est inférieur à celui des périodes

précédentes. La croissance démographique est portée par un très fort taux de natalité.

Rappelons que sur les 212.645 habitants que compte l’île, 40% seraient des clandestins.

7. Quelles sont les dynamiques migratoires de l’espace mahorais ?

Les flux d'immigration clandestine à Mayotte sont importants, ce qui peut parfois avoir un effet déstabilisateur

pour ce petit territoire. 99 %des clandestins sont originaires de l'Union des Comores.

99 %des clandestins sont originaires de l'Union des Comores.

Page 57: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE | REDUIRE LE FARDEAU HUMAIN 55

11. Pensez-vous que votre action entraine une dépendance de l’ile à la métropole ?

Non, notre action étant locale, elle ne dépend pas de la métropole.

12. Quels sont les intérêts pour la France d’être présente à Mayotte ?

• Intérêt stratégique de sa position géographique au cœur du canal du Mozambique ;

• Intérêt économique de sa zone économique exclusive et de son potentiel aquacole et touristique notamment

• Intérêt social et culturel de son dynamisme démographique et de l’originalité de son identité (linguistique,

religieuse, sociale…).

13. Comment est vécue votre présence par la population, existe-t-il un réel attachement des Mahorais

à la France ?

Lors de nos cérémonies militaires (dans l’enceinte du BSMA) ou dans les villages, il y a beaucoup de public. Le 14 juillet

2014, lors du défilé des troupes à Mamoudzou, l’unité la plus applaudie a été le BSMA.

La demande de la population est ancienne. Certains la font remonter à 1958. Soit bien avant l'indépendance en 1975

des îles sœurs de l'archipel des Comores - Mohéli, Grande Comore et Anjouan.

Le 29 mars 2009, un référendum passé quasi inaperçu en métropole a interrogé les mahorais sur leur volonté de

devenir un département français à part entière. Sans grande surprise, le résultat est presque unanime : 95,2%

souhaitent passer du statut de territoire d'outre-mer à celui de département d'outre-mer.

Mayotte est le plus jeune des départements français, le 101ème depuis 2011.

14. Quel genre de partenariats nouez-vous avec la société civile mahoraise ?

Au travers des chantiers d'application, le SMA participe au développement des territoires ultramarins. Ces chantiers

d'application sont réalisés à la demande et pour le compte des collectivités publiques. Par exemple : Rénovation

d’école, de voiries…

15. Pensez-vous que l’’idée d’un Bien commun n’est-elle pas directement en contradiction avec la nature

même de notre monde « mondialisé » ?

Les crises actuelles écologiques, sociales et économiques font naître des visions et révéler des personnes courageuses

et déterminées qui participent au développement d'un futur socialement durable. La proposition de l'économie du

bien commun est comprise dans ce sens comme une force motrice et initiatrice de changements majeurs.

Page 58: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

IV. UNE

GOUVERNANCE

INEFFICACE AU

BORD DU

GOUFFRE

Un monde en feu, des hommes qui souffrent, une crise

économique et culturelle globale vectrice de

destructions locales. Cette chute de notre Atlantide

moderne : de l’utopie capitaliste, est-elle inévitable ?

Que font-donc les pouvoirs en place, les puissants, pour

répondre à l’impératif du changement ? Leur action est-

elle efficace ? Sommes-nous en encore à l’époque du

capitalisme sauvage tel que l’incarne l’homme ci-contre,

le fameux Cécil Rhodes, qui, imitant notre colosse, écrase

lui, l’Afrique du Cap au Caire ?

RHODES Section 2

Page 59: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE |SCIENTIFIQUES CORROMPUS 57

Analyse

Résumé

Le Professeur-historienne en Sciences de la Terre, Naomi Oreskes, explique ici la façon dont le monde de la recherche scientifique sur un domaine comme le réchauffement climatique est soumis aux dérives de l’économie capitaliste. Pour elle, certains chercheurs manquent délibérément de rigueur intellectuelle ou bien modifient leurs conclusions pour ne pas perdre le soutien d’intérêts privés parfois financiers.

Données Brutes

D’après elle, il y a une forte corrélation entre les scientifiques qui ont défendu l’industrie du tabac jusque dans les années 90 et les climato-sceptiques

Beaucoup d’organismes de recherche qui se veulent indépendants sont en réalités mandatés ou financés par les grandes entreprises pour attaquer les thèses scientifiques défavorables à leurs intérêts financiers (comme le TASSC soutenu par Philip Morris)

Le prisme idéologique du libéralisme et la mentalité américaine frileuse face à l’intervention des pouvoirs publics permettent à des idées non-scientifiques ou bancales de continuer à se propager

Les populations cèdent à la douceur du climato-scepticisme parce qu’il est plus agréable d’ignorer la réalité inquiétante de notre situation climatique

Certains climato-sceptiques ont fait du réchauffement climatique leur bête noire par assimilation des politiques sociales et environnementalistes au socialisme

Nature et Source

Interview du Dr Naomi Oreskes parue dans Le Monde

Thème L’indépendance de la recherche scientifique Date et Contexte

Parution le 29/03/12 dans une période où l’écologie revenait en force dans le débat public notamment dans le cadre des élections présidentielles

Idée Générale

Le climato-scepticisme est entretenu par des par des chercheurs peu scrupuleux et parfois corrompus

Fiabilité 3/5 Degré de polémique 3/5

IRWIN - CHERCHEUR

Des chercheurs touchent beaucoup d'argent pour attaquer la science Stéphane Foucart

Je ne connaissais pas le TASSC mais je

ne suis pas surpris par ce genre de

scandales. La Professeure Oreskes

explique très clairement les

problématiques du lien trop étroit

entre financement de la recherche

scientifique et corruption des idées

qu’elle produit. Je n’ai pas la même

confiance en elle dans les institutions

gouvernementales visant à réguler la

santé publique comme l’EPA.

Cette interview nous montre que les

dynamiques économiques de notre

monde globalisé sont souvent

incompatibles avec ce qui pourrait

aisément prétendre être le Bien

Commun auquel les hommes devraient

aspirer : l’écologie.

Il faudrait donc repenser une économie

vectrice de solidarité et porteuse du

« Bien Commun » afin d’éviter ce genre

de dérives court-termistes. On devra

donc élaborer la viabilité de ce modèle

en prenant en compte les entraves à sa

création que pose notre organisation

socio-économique moderne. Protéger

une telle économie des chocs financiers

et bancaires pourrait passer par une

décorrélation de la recherche d’intérêt

sociétal et des performances

économiques.

Page 60: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE | LE TEMPS DU CHOIX 58

Analyse

Résumé

Malgré le cri d’alarme du GIEC (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat) et d’autres experts dans le domaine, la part de l’homme dans la dégradation de l’environnement reste considérable. Pour imaginer et construire un « renouveau du vivre-ensemble », il ne suffit pas de juger l’histoire, mais bâtir un meilleur futur : c’est le « temps du choix ».

Données Brutes

La dégradation environnementale est une triste tendance : sécheresse, stresses divers dans certains coins du monde et précipitations dans d’autres. Une diminution des récoltes pouvant aller jusqu’à –25% à l’horizon 2030-2049. Cela mènera à une pénurie de nourriture, accentuée par une inflation. Sans oublier la perte de la biodiversité et l’acidification des océans.

Les problèmes sanitaires et migrations provoqués par le changement climatique, plus concrètement, les phénomènes climatiques extrêmes, amènent à des tensions géopolitiques et économiques.

En même temps que certains mouvements sociaux, tendances politiques ou géopolitiques remette clairement en question nos modes de vie et de consommations insoutenables ; de nombreux projets de sociétés se mettent en place redéfinissant le rapport entre l’homme et la nature. Ces actions vont inventer de nouveaux modèles de fonctionnement basés sur de nouvelles valeurs.

Cependant, il y a un manque de déterminisme. L’homme n’agit pas forcément en cohérence avec ce qu’il veut. En effet il faut du courage et de la conviction : favoriser le développement de nouvelles énergies représente un engagement politique très lourd qui n’apercevra un dividende que sur un horizon lointain. Mais cela n’excuse en aucun cas un manque d’actions.

Le GIEC a confirmé dans ses conclusions le 13 avril 2014 qu’il était encore envisageable de limiter la hausse de la température mondiale et ainsi d’éviter les catastrophes climatiques avec des actions immédiates.

Il est facile de dénoncer et de stigmatiser mais il faut proposer et faire un choix.

Nature et Source

http://www.huffingtonpost.fr

Thème Blablablabla Date et Contexte

25 Avril 2014

Idée Générale

Les humains ne semblent pas exprimer la nécessité d’intégrer les solutions aux urgences de la prise de décisions

Fiabilité 4/5 Degré de polémique 3/5

KALIANE - CONTRADICTEUR

Réchauffement climatique: le temps du choix – George J. Gendelman

Une diminution de -25% des récoltes

pour les 40 années à venir est

extrêmement alarmante.

Le manque de détermination et de

cohérence de l’homme n’est pas

nouveau. Il ne faudra donc pas

s’étonner si notre monde tourne mal

après.

Par contre, dire qu’il reste encore du

temps pour limiter le changement

climatique me paraît un peu utopique.

Il faudrait déjà que tout le monde

comprenne l’importance de l’enjeu

climatique sur notre vie. Puis ensuite

qu’une mobilisation s’effectue au sein

de chaque collectivité. Et enfin, ne pas

s’arrêter à la planification mais

exécuter. Jouer sur la solidarité et agir

immédiatement : une meilleure

répartition de l’énergie. Les chocs

bancaires n’apparaissent pas tout seul.

C’est donc une question de mentalité.

Il faut tous penser le bien commun.

Mais encore une fois, c’est facile à dire.

Page 61: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE |SUBIR FAUTE D’INITIATIVES 59

Analyse

Résumé

Consulter la « météo de la qualité de l’air » est devenu un réflexe pour les chinois. La pollution de l’air est une réalité préoccupante à leur égard. Ils reprochent même à leur gouvernement d’être négligent face au « smog ». En attendant une réaction efficace des pouvoirs publics, les chinois ont appris à vivre avec la pollution.

Données Brutes

Alors qu’à Paris, il y a instauration d’une circulation alternée pour cause d’un « pic » d’une concentration de 10 particules par millions de 105 microgrammes de particules par m3 d’air ; Pékin vivait normalement avec un taux de 180. C’est seulement au-delà d’un taux de 200 microgrammes que les enfants sont privés de sorties.

La capitale chinoise atteint régulièrement des « pics » de 500 microgrammes de particules par m3 d’air qui cache la ville sous un nuage de pollution.

En 2012, un pic à 800 avait plongé la ville dans le noir à midi. De nombreux Pékinois sont équipés de masques. A partir d'un taux de 300, la majorité d'entre eux portent leur masque lorsqu'ils se déplacent à l'extérieur. Le niveau de protection varie en fonction des moyens financiers et du degré d'inquiétude.

Les privilégiés possèdent des purificateurs d'air, qui dépolluent l'atmosphère à l'intérieur de leurs domiciles et au bureau. Les bulles, équipées de purificateurs, fleurissent sur les terrains de sport et dans les cours d'écoles ayant les moyens d'en acquérir. Le «business vert» proposant des équipements permettant d'atténuer les effets du smog est en plein boom en Chine.

Février dernier, les autorités ont porté pour la première fois le niveau d'alerte du système de surveillance de la qualité de l'air au niveau «orange», sans même avoir été critiquées pour leur inaction. Le gouvernement est soupçonné de minimiser le niveau de pollution et est critiqué pour ne pas avoir déclenché l’alarme au niveau « rouge » : niveau qui préconiserait la fermeture des écoles et des usines polluantes.

La Chine n’a donc pas d’autres choix que de trouver un bon compromis entre croissance et protection de l’environnement.

Nature et Source

Article paru sur le Figaro disponible en ligne sur le site du journal

Thème Ecologie Date et Contexte

17 mars 2014

Idée Générale

Les conditions de vie des Pékinois sont très mauvaises à cause de la pollution mais ces derniers font en sorte de s’adapter

Fiabilité 3/5 Degré de polémique 3/5

KALIANE - CONTRADICTEUR

A Pékin, les chinois apprennent à vivre avec la pollution - Figaro

Le « smog » : brume brunâtre épaisse,

provenant d'un mélange de polluants

atmosphériques, qui limite la visibilité

dans l’atmosphère.

J’étais consciente du fait que la Chine

était polluée et que la situation

environnementale était extrêmement

inquiétante.

Il semble impossible de maintenir une

négligence pareille car il serait bientôt

plus possible pour un être humain d’y

habiter, s’ils ne réagissent pas. Une

telle pollution est le résultat d’une

croissance trop rapide et extrême mal

maitrisée. Elle montre des pouvoirs

publics plus concernés par l’explosion

économique que par la santé de sa

population.

Quand on voit de telles dérives, on se

demande vraiment s’il sera possible de

changer de modèle économique tant

on a besoin de d’actions des

pouvoirs publics pour amorcer le

changement quand ceux-ci sont plus

concernés par le rentable et le

valorisable que par la vie des gens.

Page 62: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE |UNE URGENCE ENCORE ET TOUJOURS REPOUSSEE 60

Analyse

Résumé

Le GIEC va valider le 5ème rapport d'évaluation environnementale qui affiche le consensus scientifique sur l’urgence climatique, officialisant un tournant dans la lutte contre le réchauffement. Le nouveau but des OIG est de limiter le réchauffement climatique à 2°C et l’on constate que la sphère privée s’implique aussi afin d’aider à la réalisation de cet objectif. Le développement des énergies vertes prôné aurait également des conséquences sociales et économiques bénéfiques.

Données Brutes

Si les mesures nécessaires ne sont pas prises, les coûts d’adaptation pourraient atteindre 50 milliards de dollars par an pour l’Afrique en 2050

Les investissements publics et privés dans l’efficience énergétique sont en pleine croissance, ils s’élevaient à 365 milliards de dollars en 2012 avec un investissement de 254 milliards dans les énergies renouvelables la même année

Plus de 340 des investisseurs institutionnels les plus puissants du monde, qui gèrent 24 000 milliards de dollars ont pressé les chefs d’Etats à fournir une meilleure tarification du carbone favorisant des substituts aux énergies fossiles.

Les investisseurs de premier ordre, travaillant avec l’Initiative Financière du PNUE ont promis de réduire de 100 milliards de dollars l’empreinte carbone de leurs portfolios et de mesurer puis de révéler l’empreinte carbone de 500 milliards de dollars.

La CCAC* est le premier effort global de lutte urgente et collective contre les polluants immédiats, elle a commencé avec 7 partenaires, elle en compte maintenant 80.

Le cadre de travail de la REDD+ mis au point à Varsovie et financé par 280 millions de dollars de dons, a inclus un montant significatif de mesures en vue d’aider les pays en développement à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et leur déforestation qui représentent un cinquième des émissions dues à l’activité humaine.

Cette année, au sommet sur le climat, les gouvernements ont promis de restaurer plus de 30 millions d’hectares de forêt dégradée et se sont engagés à plus que doubler la cible de 150millions d’hectares de forêts du Challenge de Bonn, ce qui ajouterait 85 milliards aux économies touchées et supprimerait 1 milliard de tonnes de carbone de l’atmosphère chaque année

Nature et Source Dépêche de Presse parue sur le site de la Convention-Cadre pour le changement climatique des Nations Unies

Thème Transition énergétique Date et Contexte 01/11/14 à la suite de l’annonce d’un nouveau plan ambitieux pour le

développement durable Idée Générale Les acteurs-pivots à la fois politiques et économiques du monde sont en train

de faire converger leurs intérêts vers le développement durable

Fiabilité 3/5

Degré de polémique 3/5

IRWIN- CHERCHEUR

Le PNUE déclare que le rapport du GIEC nécessite un Pacte de Paris audacieux Nations Unies

Je ne savais pas que l’agriculture

représentait 11% des émissions

globales de gaz à effet de serre. Je suis

surpris par le montant des

investissements dans la lutte contre le

réchauffement climatique et par le fait

que la finance y prenne amplement

part. Néanmoins je reste sceptique

concernant les actions qui seront

menées car ce document résume

beaucoup de promesses. Néanmoins il

donne l’impression d’une accélération

de la lutte. J’ai du mal à savoir s’il

dépeint une réalité.

La dépêche nous montre que l’idée de

Bien Commun n’entre pas en conflit

avec la nature de notre monde

Mondialisé car c’est la prise de

conscience de l’unité de ce monde, et

la forte cohésion entre les acteurs de

celui-ci qui permet de définir ici un

Bien Commun : la lutte contre le

réchauffement et celle-ci ne s’astreint

pas qu’à cette tâche en développant

des conséquences sociales bénéfiques.

Inventer une économie pérenne et

porteuse du Bien Commun est donc

réalisable en créant la concertation et

la jonction des intérêts mutuels au

travers de l’objectivité des urgences

mises en avant par la science. Pas

d’indice ici sur la façon de préserver

cette économie des chocs financiers

récurrents.

Page 63: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE |A CHACUN SES DROITS DE L’HOMME 61

Analyse

Résumé

D’après Zhu Yuchao, la Chine attribue sa divergence conceptuelle avec l’Occident à propos des droits humains à une différence de référentiel culturel. En effet, elle prône un relativisme dans les relations internationales qui accepterait l’idée que les conceptions occidentales en matière de libertés fondamentales ne soient plus vues comme étant universelles. Elle met progressivement un référentiel de « valeurs asiatique » et aligne ses stratégies diplomatiques de sorte à ce que sa vision des droits humains soit mieux acceptée.

Données Brutes

« Au cœur de la conception occidentale des droits de l’homme se trouvent la liberté et les droits individuels, alors que la Chine est surtout attachée aux droits collectifs et considère que les droits et les devoirs civiques ne font qu’un (en fait, les devoirs priment sur les droits) »

« La conception occidentale des droits de l’homme privilégie les droits politiques et les droits civiques tels que la liberté d’expression, la liberté de publication, la liberté d’association, la liberté de réunion, alors que la conception chinoise insiste sur le fait que les pays en développement doivent faire porter leurs efforts en priorité sur le droit à la vie et les droits économiques, sociaux et culturels, au contenu assez vague. »

« Cette théorie des valeurs asiatiques [qui consacre la prééminence du collectif sur l’individuel] a été formulée principalement par les anciens Premiers ministres singapourien Lee Kuan Yew et malaisien Mahathir Mohamad »

La Chine étend la portée de sa vision politique de deux manières :

o 1. Au travers d’une méthode multilatérale qui par un jeu d’alliances à l’ONU lui permet de s’assurer des retours d’ascenseur sur certaines problématiques la concernant

o 2. Au travers d’une approche bilatérale qui consiste à « influencer les pays occidentaux en concluant avec eux quantité de contrats, en achetant avions et centrales nucléaires, en invitant les capitaux étrangers à participer à la construction d’infrastructures »

Nature et Source

Reproduction d’un article destiné au journal en ligne Tianyi (TECN) parue dans le Courrier international #944

Thème Relativisme Culturel Date et Contexte

4/12/2008, prise de conscience occidentale de l’émergence chinoise

Idée Générale

La Chine Moderne prône un relativisme culturel qui remet en question l’universalité des Droits de l’Homme

Fiabilité 3/5 Degré de polémique 4/5

IRWIN - CHERCHEUR

Je trouve cet article très intéressant car

il demande de prendre du recul sur un

pilier de l’universalisme moderne : les

droits de l’Homme. Les

développements effectués ici par Zhu

Yuchao me paraissent cohérents au vu

de la culture chinoise mère du

bouddhisme Mahayana très axé sur la

solidarité sociale et le souci de l’intérêt

collectif.

Ce document nous permet de réaliser

que l’idée d’un Bien Commun entre

directement en contradiction avec

notre monde mondialisé dans le sens

où la conception du bien sociétal

évolue de façon considérable en

fonction des endroits du monde. Ce

manque de cohésion dans la

conception du « Bien » remet même

en question la réalité de la

mondialisation de l’espace terrestre.

Il faudrait donc définir une

configuration économique

respectueuse de ces divergences de

vision en acceptant une neutralité des

échanges entre espaces qui ne serait

pas chargée d’obligations politiques.

Le « Bien commun » porté par cette

économie serait donc le Respect des

différences culturelles ».

A Chacun ses droits de l’homme – Zhu Yuchao

Page 64: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE |L’UNIVERSALISME DEMOCRATIQUE 62

Analyse

Résumé

L’Occident doit cesser de se voir comme l’origine de la démocratie afin de s’enrichir des expériences des autres civilisations. L’auteur tente de remettre en question ce qui passe souvent comme une évidence de bien politique : notre vision occidentale de la démocratie et le « nombrilisme » qui la porte. Il montre par un retour sur l’historique du développement de la démocratie occidentale que l’installation de la démocratie s’est faite dans une trajectoire quasi-mystique, une sorte de frénésie idéologique. Le problème fondamental de la vision occidentale est selon Pierre Rosanvallon, « l’idée d’une valeur [démocratique] qui est acquise, et non pas celle d’un processus à nourrir, d’une tâche à penser. »

Données Brutes

L’Occident doit accepter l’idée que la démocratie est un processus continuel global et non une trajectoire linéaire dont il représente l’arrivée.

Lors du sommet annuel tenu à Vienne le 21 juin 2006, les États-Unis et l’Union européenne soulignaient dans cette perspective qu’ils « reconnaissaient l’avancement de la démocratie comme une priorité stratégique pour notre temps »

Le premier obstacle à l’universalisme de la démocratie occidentale est le fait que son histoire ait été largement réécrite.

La démocratie est très souvent critiquée par les philosophes du XVIIIème siècle (fait surprenant vu la réputation de « Siècle des Lumières » qu’on lui attribue)

Le mot « démocratie » n’est pas prononcé une seule fois dans les débats de 1789 à 1791 sur le droit de suffrage

« En elle [la démocratie] se lient depuis longtemps le rêve du bien et la réalité du flou. »

Nature et Source Essai paru sur laviedesidees.fr

Thème La Démocratie Date et Contexte Paru le 17/12/07, période riche en réflexions sur l’export de la démocratie

suite au néo-conservatisme du gouvernement BUSH alors en fin de mandat Idée Générale

La démocratie est une idée bien plus large que la définition que l’on accepte communément dans nos sociétés, il est donc impératif de la concevoir avec humilité et ouverture

Fiabilité 4/5 Degré de polémique 4/5

IRWIN - CHERCHEUR

J’ai appris énormément de choses lors

de la lecture de cet essai, notamment

sur le parcours du mot « démocratie ».

Pierre Rosanvallon pointe un défaut

pesant sur le bon fonctionnement des

relations internationales assez

conséquent : le quasi ethnocentrisme

occidental à l’égard de la conception

de la démocratie.

L’essai de l’historien-sociologue nous

permet de réaliser que faire de la

démocratie un Bien Commun n’entre

pas en contradiction avec la nature

multiculturelle de notre monde parce

que l’impératif démocratique n’est

infondé que lorsqu’on tente

d’exporter uniquement un certain

modèle de démocratie issu ‘une

histoire propre à une civilisation.

L’économie porteuse du Bien Commun

est donc à mettre en place afin de

rééquilibrer l’échiquier géopolitique

de façon à ce que la contribution de

tous à la démocratie globale, soit

respectée et valorisée. Pour la mettre

en place, il faudra procéder à des

rééquilibrages entre les nations. La

corrélation de la performance

démocratique à la performance

économique permettrait de la

protéger des crises bancaires et

financières causées par le capitalisme

individualiste moderne.

L’universalisme démocratique : histoire et problèmes – Pierre Rosanvallon

Page 65: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE |IMPERATIF DEMOCRATIQUE ? 63

Analyse

Résumé

Les trois phases d’évolution de la démocratie occidentale théorisées par le sociologue T.H. Marshall (étape des droits civils, étape des droits politiques puis étape des droits socio-économiques) ont un rapport changeant avec le capitalisme et le développement économique qui empêche de savoir lequel engendre l’autre. La démocratie n’est pas un véritable libéralisme, il s’agit d’un compromis de fait entre les différentes forces de la société et les impératifs économiques. L’approche empirique ne permet pas de faire de lien ou bien d’en réfuter entre le développement économique et la démocratie. Le lien entre développement économique et démocratie, qui parait évident en raison de l’histoire occidentale, est mis à mal par la faillite de ces modèles dans le reste du monde. Faillite explicable en raison de facteurs variés comme la stabilité politique, les spécificités culturelles et le contexte international.

Données Brutes

D’après Popper dans La leçon de ce siècle, l’union de la démocratie et du capitalisme permettent un développement économique inégalé

D’après Von Mises, le libéralisme implique nécessairement la démocratie politique. Il n’y a pas besoin d’attendre une maturité démocratique du peuple car la démocratie doit servir à choisir les meilleurs gouvernants.

Les différentes analyses économiques empiriques et mathématiques, que ce soient celles de Pourgerami, de Barro, de Helliwell, de Pezerworski, de Scully ou de Limongi, etc, ont des faiblesses méthodologiques, intrinsèques à la nature de la causalité qu’elles étudient, qui empêchent d’avoir un début de consensus sur le rapport direct entre démocratie et développement.

Nature et Source

Article universitaire de la Faculté des Sciences sociales de l’Université de Laval

Thème Développement et démocratie Date et Contexte Septembre 2005, pas de contexte particulier Idée Générale

Il est impossible de faire un lien de cause à effet direct entre capitalisme, développement économique et démocratie

Fiabilité 4/5 Degré de polémique 2/5

IRWIN - CHERCHEUR

La démocratie est-elle nécessaire au développement économique ? – Antoine AYOUB

J’ai toujours pensé qu’il y avait un lien

direct entre stabilité politique et

développement économique

indépendamment du régime politique

qui assurait cette stabilité. J’apprécie la

présente distinction entre la « stabilité

stérile » et la « stabilité productive ».

Je ne connaissais pas les trois phases

d’évolution de la démocratie de

Marshall, je trouve ses rapports entre

économie et démocratie très

intéressants.

Je trouve que l’affirmation du Pr.

Ayoub, selon laquelle tous les pays

démocratiques de son époque sont des

pays capitalistes développés, un peu

facile car elle remettrait en question le

caractère démocratique avéré de

nations comme le Bénin, le Mali

uniquement en raison de leur PIB.

L’article montre que la démocratie ne

peut être vue comme un pilier du bien

commun alors qu’on la voit souvent

comme tel, car elle butte sur les

spécificités culturelles et change de

sens selon le niveau de

développement.

Il permet enfin de conclure qu’une

économie vectrice du « bien commun »

serait donc neutre politiquement afin

de permettre à chacun d’exprimer sa

vision du Bien commun car il en existe

une grande diversité.

Page 66: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE |DROITS DE L’HOMME UNIVERSELS ? 64

8

Analyse

Résumé

Il existe des alternatives régionales à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen, ce qui montre que le caractère universel de la Charte des Nations Unies est à relativiser. L’utilisation à des fins impérialistes des droits de l’Homme tout le long de l’histoire géostratégique moderne ont favorisé la remise en question de leur légitimité.

Données Brutes

La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen du 10 décembre 1948 « constitue un véritable catalogue de droits de l’Homme ». Elle a servi de bases à la régulation de l’espace mondialisé en inspirant des textes comme les « Pactes relatifs aux droits économiques, sociaux, et culturels, ainsi qu’aux droits civils et politiques adoptés par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1966. »

Il existe des Déclarations régionales des Droits de l’Homme comme la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des peuples de 1981 et la Charte Arabe des Droits de l’Homme de 2004

Selon la région qui la produit, la vision des Droits de l’Homme change, ainsi la Charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples « met l’accent sur la notion de peuple, du collectif donc, plus que sur celle de l’individu, et de ses droits. La Charte arabe des droits de l’Homme ne fait, quant à elle, pas allusion aux droits des femmes. »

Nature et Source

Article de presse paru dans le Journal étudiant LyonMUN de l’Université Jean Moulin – Lyon III

Thème Droits de l’Homme Date et Contexte 2014, pas d’influence déterminante de l’actualité Idée Générale

Il est nécessaire de s’interroger sur l’universalité des Droits de l’Homme.

Fiabilité 2.5/5 Degré de polémique 3/5

IRWIN - CHERCHEUR

Les droits de l’Homme, des Droits Universels ? – Léa Thonnat

Problématique intéressante, mais

l’article est un peu léger, il aurait été

intéressant de rechercher des

déclarations, visant le respect de droits

humains inaliénables émises, avant la

déclaration des Droits de l’Homme de

1789 comme la Charte du Manden, afin

de remettre en question un des

fondements majeurs de la légitimité à

l’universalité de la Déclaration

occidentale : l’ancienneté.

Ce document montre donc que l’idée

de Bien Commun est équivoque car

comme le dit Léa Thonnat, « On ne

peut douter de l’envie de liberté et de

dignité émanant de tout Homme, il est

possible de rester sceptique quant à un

langage universel des droits de

l’Homme ». Cette équivocité montre la

contradiction directe entre l’idée de

Bien Commun et la nature de notre

« Monde ».

Construire une économie porteuse du

bien commun n’aurait pas de sens en

raison du caractère vague de cette

notion, il faudrait donc lui préférer une

économie neutre et c’est déjà le cas du

capitalisme moderne. Ce document

incite donc à repousser encore plus loin

notre réflexion pour faire coïncider la

multiplicité d’enjeux qui découle de cet

état de fait.

Page 67: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE |EGOISTE LIBERTE MODERNE 65

Analyse

Résumé

Dans son grand classique de la réflexion politique française : De la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes, Benjamin Constant a distingué la vision antique de la liberté qui était collective à la vision moderne qui est individualiste. La liberté était donc uniquement politique et elle était l’apanage de la minorité de la cité qui bénéficiait de la citoyenneté. Elle nécessitait donc une soumission à l’autorité collective au détriment des passions des individus. Situation inverse de la vision moderne de la liberté qui elle, est politique et sociale, et qui place la volonté de l’individu au-dessus de l’exigence de la société. La liberté moderne est vue comme « les garanties accordées par les institutions à ces jouissances [privées] ». Michel Winock, à l’instar de Constant, nous met enfin en garde contre une focalisation excessive sur les libertés individuelles qui nous pousserait à oublier l’intérêt des libertés collectives, focalisation dangereuse qui pourrait amener un recul de la liberté dans la société.

Données Brutes

« La liberté des Anciens, en Grèce comme à Rome, c’est la liberté politique, la délibération publique sur les grandes affaires de la Cité, au prix de « l’assujettissement complet de l’individu à l’autorité de l’ensemble » »

« La liberté des Modernes, c’est la liberté individuelle, liberté de dire et de penser ce qu’on veut, liberté religieuse, liberté de détenir une propriété, de travailler et de commercer. »

Le danger actuel pour la liberté politique n’est pas le totalitarisme ou bien la dictature de la majorité mais bel et bien l’indifférence des citoyens qui conduit à une perte de contrôle sur la vie de la nation.

Nature et Source

Revue de la conférence de B. Constant sur la Liberté des Anciens parue dans le magazine L'Histoire #346 d'octobre 2009 page 112

Thème La liberté politique et sociale Date et Contexte 2009, Contexte de désintéressement des Français pour la politique

Idée Générale

L’analyse des libertés politiques faite par Benjamin Constant au XIXème siècle reste pertinente à notre époque moderne

Fiabilité 5/5 Michel Winock est un expert reconnu des sujets qu’il aborde ici.

Degré de polémique 0/5

IRWIN - CHERCHEUR

Les Classiques – Michel Winock

Je connaissais déjà le propos de B.

Constant sur la liberté politique. Je suis

d’accord avec l’idée selon laquelle

l’indifférence massive est un danger

pour la liberté, mais je ne la crains pas

autant que M. Winock car je suis plutôt

platonicien et je pense que la « gestion

de la cité » ne peut être confiée à la

masse citoyenne dans son intérêt

collectif et individuel.

Cette revue de la conférence de B.

Constant permet de voir que la vision

moderne de la liberté est un obstacle

pour une économie vectrice de

solidarité car elle favorise le

développement de l’hédonisme

individualiste.

Ce qui engendre une nouvelle

problématique car cette vision est une

base de la démocratie moderne ! Il

faudrait donc interroger le caractère

destructeur de la démocratie

socialement et écologiquement parlant

afin de définir une économie plus

pérenne et vectrice de solidarité.

Page 68: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE |REFORMER LES NATIONS UNIES 66

Analyse

Résumé

L’Organisation est globale dans sa conception puisqu’elle est la réunion de plusieurs pays suite à la seconde guerre mondiale. Mais ses attributions se localisent pour chaque problème diplomatique.

Cependant l’organisation est critiquable sur certains points comme par exemple le fait que les pays membres sont à la fois acteurs et arbitres des conflits. Ce qui explique quand les Etats n’appliquent pas forcément les normes qu’ils imposent comme pour le processus de décolonisation…

Nature et Source

Article – www.monde-diplomatique.fr

Thème La Politique des Nations Unies Date et Contexte

Septembre 2005

Idée Générale

Un organisme créé pour les Etats par les Etats, n’y a-t-il pas conflit d’intérêt ?

Fiabilité 3/5 Degré de polémique 5/5

R.JUNIOR - CONTRADICTEUR

Réformer les Nations-Unies – Le Monde Diplomatique

La Politique est intimement lié au

progrès économique des PMA et des

pays développés, si les rôles ne sont pas

maîtrisés comment entreprendre une

action glocale pertinente ?

Le document apporte une aide

indirecte mais importante pour

l’étude : comment devront être prises

les décisions dans les organisations à

visée globalisante ?

1. Il faut redéfinir ce qu’est le « bien

politique » pour chaque pays.

2. La solidarité n’est possible que si tous

les dirigeants y mettent du leur, la

stabilité politique peut permettre de

créer de la solidarité sans tomber dans

l’ingérence.

3. Réformer l’ONU dans le but de la

rendre plus efficace et plus cohérente.

Evitez la fuite d’investisseurs peut être

possible avec une volonté de stabilisé

les systèmes politique de façon

beaucoup moins intéressé.

Mais toutes ces préconisations me

semblent peu réalisables ainsi, je pense

que le changement est impossible à

atteindre au niveau politique au travers

du multilatéralisme.

Page 69: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE | GOUVERNANCE MONDIALE ET LE PAKISTAN : ECHEC MULTILATERAL

68

11

Analyse

Résumé

La « sincérité » de la mission défendue par l’ONU n’est à priori pas remise en cause mais la capacité de l’institution à l’exécuter à bien est discutable.

Données Brutes

- Les missions de l’ONU sont le maintien de la paix et de la sécurité mondiale, le respect des droits de l’homme et le respect du droit des états à disposer d’eux-mêmes, réaliser la coopération internationale.

Plusieurs limites sont attribuées à l’ONU par Messieurs Blin et Marin :

Le double rôle que jouent les plus puissants Etats étant à la fois membres de l’organisation (acteurs) et plus précisément du Conseil d’Etats (décideurs). L’idéal de sécurité collective est le renoncement des états membres à leur pouvoir au profit de décision commune.

L’ONU est prisonnière de son champ d’action limité, défini au lendemain de la seconde guerre mondiale alors son cahier des charges mondial continue à augmenter.

Même le nom pose un problème car il existe des conflits portant sur les notions d’états/nations, comme pour les Kurdes par exemple.

Nature et Source

Essai réalisé par Blin et Marin pour le site www.world-

governance.com

Thème Gouvernance Mondiale – Les Nations Unies

Date et Contexte Janvier 2007

Idée Générale Après la Société des Nations est venue après la Seconde Guerre

Mondiale est venue L’ONU mais n’est-il pas question aujourd’hui de

passer à une troisième institution ?

Fiabilité 2/5

Degré de polémique 5/5

R.JUNIOR - SYNTHETISEUR

L’ONU et la Gouvernance Mondiale – Arnaud Blin et Gustavo Marin

Ce document nous apprend qu’il y a des

questions à se poser sur l’ONU. Elle

n’est pas indépendante des

gouvernements puissants et donc n’a

pas le pouvoir de décision sur certaines

opérations jugées urgentes.

Il s’agit d’une structure

intergouvernementale ainsi le Bien

Commun qu’elle défend est le fruit

d’une concertation influencée par les

intérêts des états et non pas par la

simple considération de ce qui est bon

pour l’humanité globale.

De plus, c’est une institution qui peut

parfois sembler obsolète, ainsi elle a du

mal à s’adapter aux nouveaux enjeux

car l’ère de la guerre froide ou de

l’hyperpuissance américaine est finie.

Il s’agit donc de créer de nouvelles

instances de régulation ou de

concertation internationales si l’on

désire mettre en place un système

politico-économie soucieux du bien

commun adapté aux urgences

nouvelles de notre temps.

Page 70: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE | GOUVERNANCE MONDIALE ET LE PAKISTAN : ECHEC MULTILATERAL

68

12

Analyse

Résumé

Le Pakistan connaît des conflits internes entre l’armée et les militants islamiques. Il connait

également un conflit entre le pouvoir judiciaire et l’exécutif, en effet le président pakistanais

Zardari ne souhaite pas faire revenir à la présidence de la cour suprême Muhammad Chaudhry,

personne susceptible de faire tomber son immunité diplomatique et donc de relancer les

procédures pénales liées aux accusations de corruption auxquelles font face ses compagnons

d’armes et lui-même.

Selon Mme Shaikh, de plusieurs manières, les Etats-Unis ont aidé à l’instauration d’institutions

civiles mais le mot de la fin revient quand même aux dirigeants pakistanais dont l’action sera le

seul moyen de stabiliser le pays. Les bénéfices de l’intervention américaine sont très difficiles à

évaluer. Le pays nécessite cependant encore l’aide de la communauté internationale pour

solidifier sa transition démocratique.

Nature et Source

Interview vidéo réalisée par le groupe de pensée indépendant Chatham House disponible sur Youtube

Thème Pakistan – Glocal – Transition démocratique Date et Contexte

Février 2010 – Gouvernement du Président Azif Ali Zardari

Idée Générale

Le Pakistan est politiquement et socialement instable

Fiabilité 3/5 Degré de polémique 4/5

R.JUNIOR - SYNTHETISEUR

Interview Farzana Shaikh – Chatham House

L’histoire Pakistanaise a toujours été

rythmée par des chocs culturels et des

conflits ethniques entre chrétiens et les

musulmans indiens. A cela s’ajoutent

les chocs avec les hindous. C’est donc

un pays catalyseur de tensions qui

donne un triste exemple réel des

échecs du multilatéralisme. Il est

important d’étudier ce genre de

situations pour aboutir à des pistes qui

permettraient d’envisager une

potentielle « paix globalisée » (que

nous voyons comme un possible « Bien

Commun ». Le cas pakistanais montre

les possibles point d’achoppement

entre efforts globaux plus ou moins

sincères et action locale plus ou moins

bénéfique qui produisent la

complexité des crises du XXIème siècle

qui sont glocales. Il montre

l’importance d‘une politique

diplomatique active qui puisse jouer

sur ces différences d’échelle.

Les idées de Mme Shaikh montrent que

l’Etat se pense d’abord dans sa

progression individuelle, avant de se

battre pour un macrocosme

économique, les intellectuels

recherchent une stabilité

« microcosmique ». Les moyens

d’actions sont clairs, si l’économie

durable passe par l’action de tous les

leaders d’opinion mondiaux, il revient à

chacun (pays, collectivité locale,

citoyen) d’interagir avec les autres

éléments dans ce sens.

Page 71: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE |UN MONDE MULTIPOLAIRE, VRAIMENT ? 69

Analyse

Résumé

Des puissances émergent telle que la Chine mais reste largement incomplètes, d’autres s’effritent comme les Etats-Unis sans pour autant perdre son statut de superpuissance et d’autres encore s’unissent comme l’Europe depuis 1957. Mais la comparaison de tous ces nouveaux pôles paraît difficile.

La puissance selon l’auteur est la capacité d’un Etat à imposer ses directives, ses choix. Ce qui justifie qu’aujourd’hui la hiérarchie est de plus en plus instable. La mondialisation a contribué d’un point de vue économique mais pour autant les pays européens sont ceux qui prennent le plus de décisions pour les organisations supranationales.

Les puissances d’aujourd’hui n’arrivent pas à l’être sur tous les plans (économique, politique, démographique) et à l’intérieur même de ces « pôles » existent des problèmes et frein à leurs accomplissements comme l’Europe qui n’arrive pas à parler d’une seule voie ou la Chine qui est confrontée au problème tibétain et au problème démographique.

Penser un monde multipolaire global paraît compromis

Données Brutes

-En 1991, deux ans après la chute du mur de Berlin, la disparition du communisme en Europe et la chute de l’URSS, personne n’aurait prédit qu’en 2014, les États-Unis seraient une superpuissance aussi affaiblie.

- À la même époque, nul n’aurait annoncé non plus qu’en 2003 l’Allemagne serait le 1er exportateur mondial et qu’en 2009 la Chine la doublerait (devenant en 2010 le deuxième PIB mondial).

Nature et Source Article de Thierry GARCIN disponible sur le site www.diploweb.com

Thème Les rapports de force entre Etats Date et Contexte janvier 2014, grand questionnement sur les nouveaux meneurs du processus

de mondialisation Idée Générale Penser un monde multipolaire créant des relations équilibrées et efficaces

entre Etats paraît difficile.

Fiabilité 3/5 Degré de polémique 3/5

R.JUNIOR - CONTRADICTEUR

Un monde multipolaire, vraiment? – Thierry GARCIN

Ce document nous permet de prendre

du recul sur la capacité des Etats à

organiser le monde.

Vu la complexité de nos système, il y a

souvent remise en question des

directives imposées par certains pays.

Plus l’on avance et plus l’on se rend

compte que ce n’est pas facile à cause

des décisions prises auparavant. De

nouveaux obstacles, freins

apparaissent. Un monde multipolaire

global serait impossible à ce jour.

Se fixer de trop « beaux » objectifs ne

ferait que fragiliser le « bien

commun ». Ici, l’on parle d’un monde

multipolaire global, déjà qu’avec ce

monde complexe et des objectifs

locaux, il est difficile d’accomplir

certaines missions... ne rêvons pas.

Tout comme les grandes puissances, à

force de s’enrichir, il y a un moment où

l’on s’écroule. Sans solidarité (et

encore) nous n’arriverons jamais à ce

monde parfait « multipolaire, et c’est là

qu’on voit que la géopolitique et les

intérêts qui y sont liés, font obstacle à

l’émergence d’un réelle bien commun.

Page 72: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE | DES ONG AUX RESULTAS DISCUTABLES 70

Analyse

Résumé

Ce document est une critique de Raffinot Marc, enseignant-chercheur et maître de conférences à l’Université Paris – Dauphines, du livre Afrique contemporaine, écrit par Dambisa Moyo.

Données Brutes

Moyo veut arracher les Africains à l’accoutumance de l’aide car de nombreux gouvernements africains cherchent à maximiser l’aide, considérée comme une ressource permanente, plutôt que d’élaborer et de mettre en œuvre des stratégies pour accélérer la croissance et réduire les inégalités. Elle veut démontrer que l’aide est la cause de tous les maux de l’Afrique. Mais si l’aide publique disparaît, les pays qui ne disposent pas de ressources seraient en difficulté…

Pour étayer sa thèse, Dambisa Moyo reprend les études menées sur les effets pervers de l’aide. En effet, les économistes se sont penchés depuis longtemps sur le paradoxe selon lequel l’impact macroéconomique de l’aide est indécelable statistiquement.

Dambisa Moyo présente d’autres arguments : elle affirme que l’Afrique, qui a reçu sommes d’aide très importantes depuis les indépendances, s’est enfoncée dans la pauvreté. Toutefois, cela ne prouve rien en ce qui concerne l’aide : pour démontrer que l’aide est la cause de cette situation, il faudrait comparer l’Afrique actuelle avec ce qu’aurait été l’Afrique sans aides depuis les indépendances.

L’argumentation de Dambisa Moyo est parfois contradictoire : elle présente le développement de la Corée du Sud comme une grande réussite, après avoir rappelé que ce pays a reçu une aide massive ; elle cite des succès en Afrique, comme le Ghana, le Mozambique ou la Tanzanie, sans mentionner l’aide reçue, qui n’est pourtant pas négligeable. Ainsi, elle juge que certains aspects de la situation africaine actuelle sont positifs, comme le recul du sida, mais se garde de l’attribuer à l’aide massive reçue par l’Afrique pour lutter contre cela.

Aider les pauvres ? Pas d’aide, de la microfinance. Et pourtant, des études montrent que la microfinance présente des aspects très positifs, mais ne tire pas vraiment les gens de la pauvreté. De plus, l’accès au marché financier est sélectif, il privilégie les pays plus riches : ce n’est pas les envois de travailleurs émigrés ni la microfinance qui financeront les infrastructures dont les investisseurs privés ont besoin.

Dambisa Moyo perçoit l’aide comme confortant une situation de stagnation, d’inégalités, de non-reconnaissance des mérites : situation qu’une jeune diplômée comme elle ne peut que chercher à fuir. Et il y a en Afrique des centaines de milliers de jeunes diplômés comme elle.

Nature et Source

Critique du livre de Dambisa Moyo : Afrique contemporaine 4/ 2009 (n°232), p.209-216

Thème Aide Humanitaire Date et Contexte 2009

Idée Générale Dambisa Moyo ne ne convainc pas réellement avec son livre « Dead Aid » qui

fustige l’aide publique au développement et ses résultats. Fiabilité 3/5 Degré de polémique 2/5

KALIANE - CONTRADICTEUR

Critique de L’aide fatale – Raffinot Marc

Dans cette critique du livre phénomène

de Dambisa Moyo, l’auteur montre un

point de vue différent sur l’aide

publique au développement. Il procède

à un examen de l’argumentaire de la

jeune femme.

Je suis partagée entre les deux opinions

et franchement je ne saurais dire si

l’aide est au final plus nocive que

bénéfique mais il reste que, s’il y a

débat, c’est que cette aide n’est pas

aussi efficace qu’il le faudrait. Il faudra

donc réformer la vision de l’aide si l’on

veut mettre en place une économie

porteuse du Bien Commun.

Page 73: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE | PRESSIONS ET INFLUENCES AU TRIBUNAL DE L’OMC 71

Analyse

Résumé

L’auteur analyse un conflit entre la Chine et les Etats-Unis, l’Union Européenne et le Mexique concernant une restriction douanière qu’elle impose à ses terres rares. Ce-faisant il montre les différences de fait entre primo-accédants et signataires tardifs à l’OMC. L’article qui retranscrit les arguments des deux parties montre que nombre d’éléments rentrent en ligne de compte dans les plaidoiries (impératif de libre-échange, épuisement des ressources, restriction stratégique etc.). L’auteur s’inquiète aussi à juste titre du signal qu’envoie l’OMC en montrant que l’impératif commercial est prioritaire sur les valeurs non marchandes comme l’écologie ou la santé publique.

Données Brutes

Les Accords OMC+ sont des Protocoles d’accession des nouveaux pays entrant à l’OMC, dont les obligations de libre-échange s’avèrent renforcées par rapport à ce qu’imposent les accords OMC

Les « ADPIC+ », sont « des accords bilatéraux (ou régionaux) conclus (imposés ?) par certains pays développés membres de l’OMC dans le but de renforcer régionalement la protection des droits de propriété intellectuelle par rapport au niveau jugé minimal de l’Accord sur les ADPIC »

La Chine assurerait actuellement entre 95 et 97 % de la production mondiale

Pour adhérer à l’OMC en 2001, la Chine a signé un Protocole dont les dispositions apparaissent bien moins favorables à la protection des valeurs non marchandes (santé, environnement, moralité, etc.) au plan international que celles des accords originaux de l’OMC.

« On connaissait les engagements que la Chine a acceptés dans ce Protocole d’accession en matière de propriété intellectuelle : une protection renforcée des droits par rapport à celle prévue par l’Accord sur les ADPIC, notamment en matière pharmaceutique et ceci au détriment d’un accès à des médicaments moins chers »

Il y a, d’un côté, les « primo-accédants », membres depuis l’origine, soit depuis la signature des accords de Marrakech en 1995, qui ont le droit d’invoquer l’article XX de l’Accord du GATT car cet accord commercial leur est applicable et, d’un autre côté, les « seconds-accédants », ceux dont l’accession est postérieure à 1995, à l’instar de la Chine, et qui ont des obligations de nature commerciale plus sévères du fait du contenu de leur Protocole d’accession qui leur dénie le droit d’assurer la protection des valeurs non marchandes sur leur territoire

Nature et Source

« Chronique commentée des décisions de l'Organe de Règlement des Différends (juin 2010-novembre 2011) », Revue internationale de droit économique 2/ 2012 (t. XXVI), p. 161-225

Thème Multilatéralisme Date et Contexte 2011-12, émergence chinoise incontestable

Idée Générale La Chine est toujours traitée comme un pays de seconde zone à l’ORD

(Organe de Règlement des Différents)

Fiabilité 3/5 Degré de polémique 3/5

IRWIN - CONTRADICTEUR

L’AFFAIRE DES « TERRES RARES » : COMMERCE 1 – VALEURS NON MARCHANDES 0 Guillaume Busseuil & al.

Cet article est intéressant parce qu’il

montre encore une des faiblesses du

multilatéralisme actuel en mettant en

avant le fait que l’émergence en PIB ne

suffit pas à renverser la balance

géopolitique. En effet, la commission

spéciale agit de manière douteuse,

peut-être même partisane, et l’on peut

supposer un lien direct avec les

pressions exercées par les pays

plaignants du fait de leurs besoins en

terres rares, ressources dont la Chine a

le monopole.

Mais cet article met en avant un échec

du multilatéralisme effrayant dans le

sens où, plus que les inégalités dans

l’instance de régulation des conflits

commerciaux internationaux, cet

article nous, il nous montre surtout une

claire différence entre primo-le

accédant et le second-accédant dans

les OIG.

Le verrouillage des institutions

politiques globales par ceux qui les

dominent historiquement est un très

grand obstacle au changement et cela

montre que l’idée de Bien Commun

entre directement en contradiction

avec notre monde « mondialisé ». Il

s’agit donc de remettre à plat les

privilèges acquis par certains pays dans

les agences de gouvernance mondiale

si l’on veut poser les bases d’une

économie pérenne et viable. Ce qui,

soyons clairs, me parait complètement

impossible, qui se laisserait exproprier

de sa propre maison ?

Page 74: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE | LES INEGALITES QUI RESTENT 72

Analyse

Résumé

Pour lutter contre ces inégalités, il propose plusieurs solutions :

- Soutenir l’éducation

- Augmenter le salaire minimum

- Renforcer le crédit d’impôt sur les revenus gagnés

- Application plus efficace des lois contre la discrimination

- Meilleure gouvernance d’entreprise

- Freiner les abus sur les salaires de PDG

Données Brutes

Les 8 observations de Stiglitz sur les inégalités :

Elles sont dues à des décisions politiques en faveur des riches ;

Les nouveaux dirigeants ne sont pas reconnus grâce à leur innovation, ils ont atteint le pouvoir grâce aux profits réalisés par les autres ;

La circulation de la monnaie n’est pas verticale ;

La crise du secteur financier est due aux inégalités qu’il a lui-même engendré ;

L’amélioration des performances économiques entraine une plus grande égalité contrairement à ce qui est habituellement perçu ;

Une économie faible implique des budgets importants ;

Mais il y a de l’espoir, si la politique est responsable alors elle peut aussi remettre de l’ordre.

Nature et Source

Article publié sur le blog de l’institut Roosevelt

Thème Les Inégalités Date et Contexte

1er Avril 2014 – Discours devant le Comité au budget du Sénat Américain

Idée Générale

Les inégalités de richesses s’aggravent mais l’inégalité la plus inacceptable est l’inégalité des chances.

Fiabilité 4/5 Degré de polémique 3/5

AMELIE - CONTRADICTEUR

Why inequality matters and what can be done about it – Joseph Stiglitz

Toutes les solutions de Stiglitz

nécessitent de lourds investissement,

est-ce donc réalisable au vu des

déficits budgétaires des

gouvernements ?

Notre monde est dirigé par les

puissants, le bien commun n’est pas

leur principal préoccupation il y a

donc un conflit d’intérêt qui favorise

le statu-quo.

Les 8 observations émises par Stiglitz

montre que l’on doit s’interroger sur

la nécessité d’une économie pérenne

et porteuse du "Bien commun" et

vectrice de solidarité si l’on désire se

préserver d’un grand nombre de

problèmes et des cercles vicieux de la

pauvreté. Pour mettre en place une

économie pérenne, Stiglitz propose

plusieurs pistes à suivre. Pour

protéger cette nouvelle économie, il

faut pour lui une meilleure

réglementation du secteur financier

Page 75: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE | LA CRIMINALISATION FINANCIERE 73

Analyse

Résumé

Le groupe bancaire international HSBC, a utilisé ses filiales américaines comme portail dans le système financier des Etats-Unis pour procurer des services à d’autres filiales dans le monde.

En 2010, l’autorité bancaire, OCC a mis en évidence de multiples défaillances concernant leur système anti-blanchiment d’argent, mais ils l’ont toléré.

Données Brutes

HSBC a introduit l’argent de la drogue mexicaine aux Etats-Unis

La filiales américaines HBUS à 470 établissements à travers les Etats-Unis avec 4 millions de clients ;

5 types d’abus ont été recensés :

- Des liens avec des filiales dont les risques sont élevés : 7 milliards de dollars transporté de la filiale mexicaines à HBUS entre 2007 et 2008

- Contourner les garanties visant à bloquer les transactions impliquant des terroristes ou des barons de la drogue : 25 000 transactions faites par le biais de HBUS sur 7 ans ont été faites sans divulguer les liens des opérations avec l’Iran

- Ils ne tiennent pas comptes des liens de financement avec le terrorisme

- Compensation de chèque voyage suspecte

- Offre de comptes à des sociétés d’actions ;

Les recommandations sont le meilleur contrôle des filiales concernant les risques liés au blanchiment d’argent, de fermer les comptes lié au financement du terrorisme.

Nature et Source

Commentaire du Rapport du sous-comité permanent d’investigation de Carl Levin

Thème Finance et Economie Date et Contexte 16 juillet 2012 – Contexte d’après crise financière de 2008-2009 Idée Générale Il faut mettre en place une régulation et un contrôle des banques plus

efficaces Fiabilité 5/5 Degré de polémique 4/5

AMELIE - CHERCHEUSE

HSBC Exposed U.S. Financial System to Money Laundering, Drug, Terrorist Financing Risks – PSI de Carl Levin

L’élément le plus surprenant pour moi

est l’idée qu’un groupe bancaire

international comme HSBC n’est pas eu

la vigilance nécessaire en termes de

blanchiment d’argent, pire elle est

accusée d’en être un acteur.

L’économie globale est souvent liée ou

confondue à la multiplication des

échanges financiers notamment, la

mondialisation. Or ici, ce n’est pas

l’idée d’un bien mais plutôt d’un mal

commun à plusieurs pays. La généralité

ne porte évidemment pas sur les

banques mais plutôt sur les acteurs du

commerce parallèle qui se lient aux

banques pour faire leurs transactions.

HSBC pourrait être vu comme un

symbole de l’économie mondialisée

mais le financement de conflits et les

malversations ne sont pas le lot d’une

économie pérenne. Le cycle de

financement est primordial au bon

fonctionnement du cycle économique,

les banques comme HSBC ont un rôle à

tenir pour le maintien de l’économie et

doivent y mettre les moyens : contrôler

la provenance des transferts, fermer les

comptes litigieux, mettre en place un

processus de traçabilité dans la limite

de la vie privée.

La circulation d’argent blanchi n’est pas

sans rappeler la circulation de fonds

toxiques qui ont mené le monde à la

crise d’aujourd’hui. Le rôle des banques

dans la stabilité structurelle

d’aujourd’hui est vital.

Page 76: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE | LA DAVOS GOLMAN SACHS IDEOLOGY 74

Analyse

Résumé

Le forum de Davos est un forum économique mondial réunissant les chefs d’entreprise de de groupes du monde de l’économie, de la finance, des responsables politiques et des experts.

Il critique le système capitaliste financier et ses institutions car pour lui, le DGSI ( = Davos Goldman Sachs Idéologie ) s’appuie sur la théorie des marchés efficients c’est-à-dire des acteurs rationnels avec un équilibre optimal sur le marché qui n’a donc pas besoin d’être régulé.

Données Brutes

En 2008, le Davos a rejeté à 75% la proposition de créer une autorité des marchés financiers mondiaux ;

Au premier trimestre 2010, Goldman Sachs s’accapare 80% de ses 10 milliards de revenus, de transactions et d’investissements réalisés en propre et non pour ses clients ;

Les études et analyses publiés par Goldman Sachs font loi dans le monde de la finance mais aussi dans le monde politique ;

Galbraith, professeur d’économie dénonce des négligences sur l’étude de la fraude financière ;

L’économie illicite représentait 7% du produit brut mondial dans les années 1980 contre 15% en 2009 ;

En 10 ans, le ministère des finances américain a bloqué 16 millions de dollars sur environ 200 milliards.

Nature et Source

Centre de recherche sur les menaces criminelles – Université Paris II

Thème Economie et Finance Date et Contexte 2009-2013, contexte d’après crise financière

Idée Générale L’aveuglement du gouvernement américain a donné aux acteurs du marché

financier de grandes libertés dont ils ont profité sans jamais redistribuer.

Fiabilité 2/5 Degré de polémique 4/5

AMELIE - CHERCHEUSE

A l’apogée de la prédation financière : Wall Street 2009-2013 – Xavier Raufer

Le débat entre libéralisme et

protectionnisme est très connu et pour

chacun de ces points de vue, l’histoire à

montrer qu’on ne pouvait pas être

totalement d’un côté ou de l’autre mais

prendre du meilleur de chacun.

L’économie libérale du marché est

intéressante dans des marchés

fondamentalement ouverts pour créer

de la concurrence, de l’innovation et

des prix accessibles mais les acteurs ne

sont pas toujours rationnels. Pour

preuve, des entreprises comme

Goldman Sachs ont pu abuser de leur

position dominante sur le marché

comme le prouve les chiffres. En outre,

la main invisible ne prévient pas la

création d’une économie souterraine

du fait d’un manque de régulation.

L’Etat doit être la garantie du bon

comportement des acteurs sur le

marché et il représente les valeurs de la

société, en quelque sorte le bien

commun pouvant être impactées par

les externalités sur le marché.

L’idée d’un marché autorégulateur a

été démentie dans les faits, le marché

doit être régulé pour éviter que les plus

gros acteurs imposent leurs règles du

jeu mais aussi pour que l’économie ne

sombre pas dans la crise.

Page 77: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE | LE SCANDALE LUXLEAKS N 75

Analyse

Résumé

Grâce aux « tax rulings », une quantité considérable de multinationales font de l’évasion fiscale avec l’aide du Luxembourg, mais aussi de l’Irlande et des Pays-Bas, et ce, depuis plusieurs années. Des organisations comme l’OCDE tentent de faire pression contre ces dispositifs fiscaux légaux mais nocifs mis en place par le Luxembourg.

Données Brutes

ICIJ a révélé les pratiques d’optimisation fiscale du Luxembourg et de centaines de groupes multinationaux

Malgré ses pratiques qu’il gardait secrètes mais dont la réputation était faite, le Luxembourg est officiellement considéré comme ne faisant pas partie de la liste mondiale des paradis fiscaux

Le pays se retrouve en contentieux avec la cour de justice européenne parce qu’il refuse de communiquer les documents qui font preuve de ses activités

Le cabinet d’audit et de conseil PricewaterhouseCoopers (PwC) a joué un rôle très important dans la mise au point de cette boite à outils de l’évasion fiscale

« Le taux élevé d'impôt sur les sociétés officiellement affiché par le Luxembourg (29,22 %) ne doit pas tromper. Pas plus que l'impôt sur la fortune auquel sont également assujetties, en théorie, les entreprises au 1er janvier de chaque année (0,5 % sur la valeur nette des actifs de la société). D'importants avantages ou exonérations existent, qui correspondent à autant de techniques et de niches fiscales, toutes légales, dont les entreprises usent et abusent. Parmi ceux-ci, un régime de holdings avantageux (les Soparfi qui permettent de ne payer aucun impôt sur les revenus provenant des filiales à l'étranger, sous certaines conditions), un régime très favorable également pour l'utilisation des brevets et des marques ; »

Nature et Source

Article du Monde, disponible en ligne

Thème L’évasion fiscale Date et Contexte

6 novembre 2014

Idée Générale

Les grandes multinationales échappent à la fiscalité de leurs pays grâce à des accords fiscaux avec Le Luxembourg

Fiabilité 4/5 Degré de polémique 4/5

ELISE - SYNTHETISEUR

Le Luxembourg place tournante de l’évasion fiscale – Anne Michel

Je ne savais pas que le Luxembourg

était un paradis fiscal, j’avais appris en

cours qu’il avait été retiré des listes

noires justement.

Ce document montre que les logiques

de libéralisation financière rentrent en

contradiction avec le Bien Commun car

elles permettent à des entreprises de

ne pas s’acquitter de leurs obligations

nationales (paiement de l’impôt).

La transparence devra donc guider la

conception de l’économie qui nous

accompagnera dans la transition

mondiale. Enfin, devrait plutôt, en

effet, je pense qu’il est très peu

probable que des pays dont l’économie

entière dépend des services financiers

et fiscaux se décident à devenir

transparents par pure motivation

éthique. Le Luxembourg est un pays qui

prospérait dans l’industrie, chose qui

lui est impossible aujourd’hui à cause

de la perte de certains avantages

compétitifs.

Il est donc nécessaire d’accepter le fait

que certains pays aient des pratiques

peu appréciables car il s’agit là de leurs

seuls moyens de subsister.

Page 78: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE | LUXLEKS EN 5 QUESTIONS 76

Analyse

Résumé

Un groupe international de journalistes d’investigation a révélé les pratiques d’optimisation fiscale agressive du Luxembourg. Celui-ci aurait permis à des centaines

d’entreprise d’éviter l’impôt sur les sociétés dans leurs pays d’activité.

Données Brutes

- Quelques 340 multinationales ont créé des filiales au Luxembourg afin de profiter de sa politique fiscale secrète.

- Le cabinet d’audit et de conseil PriceWaterhouceCoopers a activement participé à la négociation des taux d’imposition attribués à chaque société étrangère impliqué (c’est ce que l’on appelle du tax ruling).

- Le dossier exposant les preuves impliquant de grands noms comme la BNP, Apple, Ikea et même, Guardian media Group, la maison mère de The Guardian, un journal qui a contribué à la révélation du scandale fait plus de 28 000 pages

- Malgré cela, le Luxembourg n’est pas internationalement considéré comme un paradis fiscal avec un taux d’imposition des entreprises de 29% (il s’élève à 33% en France)

- Le nouveau président de la Commission européenne, maintenant chargé de lutter contre l’optimisation et l’évasion fiscale, a été premier ministre du Luxembourg pendant 18 ans. Il a même cumulé ce poste avec celui de ministre des Finances et du Trésor entre 2002 et 2010.

- Des personnalités politiques européennes comme Eva Joly ont demandé qu’il agisse de façon claire à moins qu’il décide de démissionner.

Nature et Source

Article de presse paru dans le volet l’Expansion de l’Express disponible en ligne

Thème L’évasion fiscale Date et Contexte

6/11/14, contexte économique post-crise de 2008, anticipation du stress test des banques européennes et période de re-régulation relative de la finance

Idée Générale

Comment les firmes en sont arrivées là et quel est le concept du tax ruling concrètement ?

Fiabilité 4/5 Degré de polémique 4/5

IRWIN - SYNTHETISEUR

Luxleaks : cinq questions pour tout comprendre – « B.F »

Je savais déjà que de nombreuses

multinationales faisaient de l’évasion

fiscale mais je ne savais pas pourquoi

beaucoup d’entre elles allaient au

Luxembourg.

Par ailleurs il me parait peu crédible

que les autres pays arrivent à

influencer fortement les

multinationales en les incitant à arrêter

l’évasion fiscale car les dispositifs mis

en place par les autorités du

Luxembourg permettent le secret et on

imagine mal le pays renonçant à cette

manne.

Je pense que ce genre d’action va

clairement à l’encontre d’une

économie pérenne glocale car les

contributeurs ne bénéficient pas de la

présence des multinationales dans leur

propre pays ; de plus il serait encore

plus légitime pour ces firmes de

contribuer au système d’impôt car c’est

l’environnement stable que leur

offrent les états européennes dans

lesquels elles sont implantées qui leur

permet de mener leurs affaires

tranquillement et à grande échelle. Les

pays qui possèdent ces FMN devraient

discuter avec le Luxembourg pour que

ces premiers puissent aussi en tirer

profit : par exemple ils pourraient

signer des accords multilatéraux.

Mais je ne crois pas que cela serait

possible en l’état actuel des choses

d’où le besoin d’opérer une évolution

des mentalités. Un premier pas vers

une économie plus solidaire serait la

mise en place de meilleurs dispositifs

d’harmonisation fiscale au niveau

européen par exemple.

Page 79: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE | CRESUS LE BANQUIER POURRI 77

Analyse Résumé :

Cet ouvrage écrit par un ex-dirigeant de banque préférant rester anonyme. Il offre un récit des

milieux de la haute finance et de la crise financière de septembre 2008. De plus, il dénonce et

détaille les ruses des Suisses pour faire taire la commission européenne sur le secret bancaire

et comment Paulson a fait pression sur la Suisse pour obtenir les comptes de six dirigeants de

Lehman

Données Brutes

Les subprimes : comment les banquiers ont réalisé le « casse du siècle » ?

- Ils mélangent les crédits à hauts risques à des créances de bonne qualité : la titrisation. Quand ils vendent ces titres ils touchent d’importantes commissions cependant les acheteurs sont touchés et voudront revendre ces titre toxiques.

- Les intermédiaires qui revendent les titres toxiques ont pour objectif de passer le risque de la Banque à la Bourse pour se débarrasser de ces déchets puis il s’agit aussi de nettoyer leur bilan : faire basculer les créances invendables du passif à l’actif.

- Afin de sauver leur résultat, ils profitent de leurs clients les plus modestes pour leur fixer des taux d’intérêt astronomiques lorsqu’ils leur octroyaient des crédits, ils incitaient les ménages à faire des crédits immobiliers mais une nouvelle fois avec des taux très importants ; ils multipliaient les propositions à la clientèle pour faire exploser les frais bancaires

Les banquiers étaient en train de réaliser en tout impunité le casse du siècle. Les dessous de la faillite de Lehman Brothers :

- L’ouvrage accuse l’ex-ministre américain du Trésor Paulson de délit initié du fait qu’une prostituée a révélé les confidences d’un grand actionnaire saoudien à qui Paulson avait annoncé qu’il allait lâcher la banque Lehman : dans ce contexte les Etats-Unis étaient dans une mauvaise situation économique et dépendaient beaucoup des Saoudiens qui possédaient 7% des actifs américains, Fuld tentait désespérément de trouver des repreneurs ou des fonds pour sauver sa banque mais finalement elle ne l’a pas été.

Secret bancaire : la Suisse menace l’Europe et se couche devant les USA

- Les suisses ont menacé la Commission européenne de geler tous les avoirs européens si la Commission continuait à les intimider

- Sous la menace des USA d’arrêter des transactions USA-Suisse, la Suisse a accepté de lui fournir le nom des 6 dirigeants de Lehmann

Nature et Source

Présentation de l'ouvrage "Mais qui est donc Crésus le Banquier Pourri ?" par Guillemette Faure

Thème Secrets bancaires, paradis fiscaux Date et Contexte

Avril 2009

Idée Générale

De nombreuses firmes vont ensuite pour pratiquer de l’évasion fiscale

Fiabilité 2/5 Degré de polémique 3/5

L’auteur est un ex-banquier de très

haut niveau qui signe ici sous son

pseudonyme : Crésus.

ELISE - SYNTHETISEUR

Mais qui est donc Crésus le banquier pourri ? - Anonyme

J’ai appris de nombreuses choses

notamment les dissimulations et

secrets bancaires autour de la crise

de 2008, des banques suisses et de

Lehmann Brothers.

Il est impossible que les banques

arrêtent de telles pratiques car elles

sont trop lucratives, il faudrait juste

restreindre la spéculation bancaire

en créant une différenciation efficace

de la banque d’affaires et de la

banque retail. Penser une économie

pérenne c’est une économie ou

l’endettement massif ne peut se faire

que pour de la création de valeur

économique et sociale comme dans

le cas d’ouvertures d’usines etc.

On apprend également tous les

réseaux d’influence et les cercles de

pouvoirs qui s’influent les uns les

autres dans cette arène économique.

Il est important de bâtir une

économie qui par la compétition

permet d’amener des avantages à la

société. Et c’est ce que propose en

idée le libre-échange, il s’agit donc

plus d’un besoin de réforme que

d’une révolution des mœurs, ce qui

est bien plus réalisable.

Page 80: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

V. CHANGER DE

PARADIGME

SOCIETAL

Comment le système est-il devenu fou ?

Comment faire pour piloter le changement ?

Comment créer une économie porteuse du

Bien Commun et vectrice de solidarité à l’abri

des aléas financiers et des conflits d’intérêt

globaux et locaux ? Autant de problématiques

profondes qui nous renvoient à l’urgence du

besoin d’un changement de paradigme. Cette

5ème partie de la bibliographie thématique

RHODES a donc pour objectif, de nourrir la

réflexion nécessaire à l’évolution de notre

système économique et social.

RHODES Section 2

Page 81: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |COMMENT LA 2NDE MONDIALISATION A ENGENDE L’IRRESPONSABILITIE

Section 2

Groupe RHODES

79

Analyse

Résumé

Des années 30 aux années 70, l’économie américaine était inscrite dans la démarche de « consensus libéral » qui, soucieux des intérêts des parties prenantes, avait mis en place une sorte de sécurité sociale privée qui avait pour but de protéger à long terme le salarié vu comme un investissement et non comme une matière première.

La RSE de l’époque (Acte 1) n’a rien à voir avec la RSE actuelle (Acte 2)

La première opposition au New-Deal et au consensus libéral fut « la vielle Droite » qui, durant les années 30 à 50, reprit les idéaux libertariens de Jefferson, sans avoir pour autant réussi à susciter l’adhésion à ses idées. Ce furent les problématiques de la Guerre Froide qui lui offrirent par la suite un nouveau cadre d’expansion.

Bearle, Means, Burnham, Hayek, Friedman et Galbraith (dans une moindre mesure), dénoncèrent les conflits possibles entre volonté du chef d’entreprise et bénéfices de ses actionnaires. L’essoufflement de l’économie américaine dans les 70’s poussa les institutions à adopter leurs modèles qui favorisèrent la montée en puissance d’un nouveau capitalisme : le turbo-capitalisme (parfois nommé super capitalisme).

La fin de la convertibilité du dollar en or et l’adoption d’un système de changes flottants, adjointes aux nécessités économiques du pays ont favorisé dans les années 70 le début de la dérégulation qui a mené à la financiarisation de l’économie américaine qui se répandit ensuite dans le monde.

Ces évolutions favorisèrent l’expansion économique du domaine FIRE*, grâce au développement du M&A, des LBO, de la RPA*, des hedge-funds.

Le super-capitalisme a détruit l’action sociale du capitalisme du consensus libéral tout en mettant en avant un système de protection sociale basé sur les fonds de pension, les fonds mutuels, et autres qui a souvent failli en raison de crises et de scandales répétés (Enron, Tyco, WorldCom, Global Crossing, Adelphia, Qwest, Xerox, etc…).

Nature et Source

Chapitre de « Old Paternalism, New Paternalism, Post Paternalism (19th-21st century) », ouvrage rassemblant des articles universitaires

Thème Economie Date et Contexte

2013, Années 2010 qui amènent une réflexion plus globale sur la société suite aux crises économiques et écologiques du XXIème siècle

Idée Générale

La géopolitique et l’entreprise de légitimation du shareholder capitalism ont mis fin au consensus libéral pour consacrer la Finance et les métiers qui lui sont liés.

Fiabilité 4/5 Degré de polémique 3.5/5

IRWIN - CHERCHEUR

Impulser puis pie tiner le Contrat Moral : Comment la Mondialisation financiarise e a donne naissance a « l’Irresponsabilite Sociale des Entreprises » - Jean-Marc Figuet & Bernard Sionneau

La majorité des observations

présentées ici ont déjà été vues en

cours, mais la lecture de l’exposé

reste néanmoins très intéressante.

Cette période oubliée aujourd’hui

que fut l’ère du consensus libéral

est un véritable objet de recherche

tant son existence surprend.

Cet article montre que la nature de

notre monde globalisé entre en

conflit avec l’idée d’un Bien

Commun parce que notre monde

se structure autour du super-

capitalisme.

Il faudrait donc mettre au point une

économie solidaire afin de régler

les inégalités qu’il engendre. Pour

ce faire, il faudrait modifier notre

agencement des forces à l’œuvre

en entreprise afin de revitaliser la

technostructure. Il faudrait

également réorienter les

entreprises de sorte à ce que

l’intérêt des différentes parties

prenantes soit prioritaire sur

l’intérêt des actionnaires. Pour ce

faire on pourrait passer par

l’influence des économistes et du

monde universitaire comme cela

s’est fait pour mettre en place le

super-capitalisme. Le changement

de paradigme économique

permettra peut-être de rendre

cette économie moins vulnérable

aux chocs bancaires et financiers,

on peut également faire

l’hypothèse qu’ils seront moins

fréquents.

IRWIN - CHERCHEUR

Page 82: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |COMMENT LA 2NDE MONDIALISATION A ENGENDRE L’IRRESPONSABILITE 80

2

Analyse

Données Brutes

Alors qu’au début des années 50, les investisseurs institutionnels détenaient moins de 10% des actions, au milieu des années 80, cette part avait grimpé jusqu’à presque 45%

Suite à la propagation des LBO, entre 1980 et 1997, l’indice du Dow Jones a augmenté de 533%

En 1997, une enquête du New York Times sur les 500 plus grosses entreprises privées montra que plus d’un PDG audité sur 10 ramenait un salaire de plus de 20 millions de dollars à la maison alors que le salaire moyen d’un PDG la même année était de 8,7 millions de dollars, en augmentation de 37,8% depuis 1996.

Au cours de son ascension vers le titre de PDG, Jack Welch ancien dirigeant de General Electric, a supprimé plus de 500 000 emplois si l’on inclue les employés des 1000 entreprises que GE a acquises.

La RPA a créé un marché du consulting de 50 milliards de dollars en 1994

Des firmes comme IBM, Sears, Xerox, US West, McDonnell Douglas, RJR Nabisco et DuPont qui ont chacune supprimé entre 4 500 et 60 000 emplois, ont enregistré à l’ouverture des hausses de 3,4 à 7,7% de la valeur de leur action.

Les revenus médians d’une famille américaine ont chuté de 1400 dollars entre 1989 et 1995.

En 2003, 5% de la population mondiale (300millions d’actionnaires dont la moitié était des citoyens américains) détenaient 31 000 milliards de dollars doit 86% du PIB mondial.

Nature et Source

Chapitre de Old Paternalism, New Paternalism, Post Paternalism (19th-21st century) », ouvrage rassemblant des articles universitaires

Thème Economie Date et Contexte

2013, Années 2010 qui amènent une réflexion plus globale sur la société suite aux crises économiques et écologiques du XXIème siècle

Idée Générale

La géopolitique et l’entreprise de légitimation du shareholder capitalism ont mis fin au consensus libéral pour consacrer la Finance et les métiers qui lui sont liés.

Fiabilité 4/5 Degré de polémique 3.5/5

IRWIN - CHERCHEUR

Impulser puis pie tiner le Contrat Moral : Comment la Mondialisation financiarise e a donne naissance a « l’Irresponsabilite Sociale des Entreprises » - Jean-Marc Figuet & Bernard Sionneau

Lexique du colosse :

LBO = Leveraged buy-out, ou achat

à effet de levier en français, il s’agit

du rachat d’une entreprise grâce à

un prêt très lourd.

M&A = Mergers & Acquisitions, ou

Fusion & Acquisitions en français,

illustre le rapprochement de deux

entreprises, il s’agit d’une fusion

quand les deux entreprises sont de

même taille, mais d’une acquisition

lorsque l’une d’entre elle, plus

grosse acquiert l’autre

Finance Insurance Real Estate =

Finance Assurance Immobilier en

français.

Hedge-fund = c’est une plate-forme

d’investissements qui réunit

plusieurs types d’opérations

Shareholder capitalism =

Capitalisme qui privilégie l’intérêt

de l’actionnaire

BPR = Business process

reengineering, soit Réingénierie

des Processus d’Affaire (RPA = BPR)

en français, il s’agit d’un

aménagement rationnel des

services en entreprise.

Page 83: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |MOI LE CRAYON 81

Analyse

Résumé

Read explique ici que malgré la banalité d’un bien comme le crayon, une quantité considérable, voire indénombrable, de personnes et de compétences ont été impliquées dans sa création. Ce faisant il a pour but de montrer que la Main Invisible est bel et bien une réalité et que l’intervention d’acteurs comme l’Etat fausse les règles du jeu et perturbe l’harmonie naturelle de la société. Pour lui la présence de l’Etat dans les processus de création bride la liberté et la créativité humaine, le rôle de celui-ci serait donc de ne s’atteler qu’à la suppression des obstacles à la liberté créative.

Données Brutes

En 1958, les processus d’internationalisation étaient déjà remarquables aux Etats-Unis

Le libertarianisme des années 50 est très actif intellectuellement et produit des revues et des think tank

Les années 50 voient la naissance des premiers think-tanks libertariens

Nature et Source Essai paru dans The Freeman, reproduit ici par econlib.org, un magazine du think tank FEE

Thème Le libéralisme Date et Contexte Publié en décembre 1958 à l’ère du social-libéralisme américain Idée Générale

La Main Invisible du marché permet l’ajustement automatique des compétences humaines

En contradiction avec La Grande Désillusion de Stiglitz Fiabilité 2/5 Degré de polémique 3/5

IRWIN - CONTRADICTEUR

Moi, le crayon* – Leonard Read

Je suis surpris par le point auquel

l’internationalisation de l’économie

marchande est déjà en place en

1958, même si j’étais conscient que

l’économie était déjà

internationalisée.

Son raisonnement sur la Main

Invisible peut sembler juste mais ce

qui me dérange le plus c’est son

analyse du rôle de l’Etat. En effet,

celui-ci n’est pas une entité

abstraite mais bel et bien un

assemblement de personnes aux

compétences et aux motivations

diverses, et rien n’empêche les

créatifs d’exprimer leur potentiel

au sein de la structure étatique, qui

plus est, a plus d’intérêt à

harmoniser la société que la

structure privée.

Ce document peut mettre en avant

l’idée que le Bien Commun se

définit aussi au travers du mode de

régulation de la régulation de la

société. Qu’il doit prendre en

compte les aspirations individuelles

de chacun qui participent à la mise

en place de l’intérêt général. La

solidarité induite par une économie

correspondant à la vision

développée dans ce texte relèverait

de la capacité de cette économie à

permettre à chacun l’expression sa

compétence là où elle est

nécessitée.

*Traduit de l’anglais « I, Pencil »

Texte reproduit en anglais sur

econlib.org

Page 84: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |LA PAIX AU TRAVERS DE L’ECHANGE OU DU LIBRE-ECHANGE ? 82

4

Analyse

Résumé

Le libre-échange et la dérégulation réduisent le risque de conflit militaire entre les états en affaiblissant le pouvoir politique des groupes qui tireraient bénéfice d’un conflit et en limitant la capacité » de l’Etat à mettre au point des politiques commerciales visant à construire une coalition, une base de soutiens pour son effort de guerre.

Données Brutes

Les études empiriques d’un nombre considérable de de chercheurs prouvent selon l’auteur que le libre-échange et la dérégulation favorisent la paix entre les états (Polachek 1980;Domke 1988; Mansfield 1994; Oneal and Russett 1997, 1999; Russett and Oneal2001; Gartzke, Li, and Boehmer 2001)

Historiquement, les secteurs en compétition avec l’import ont généralement été capables de faire suffisamment de lobbying pour obtenir une législation protectionniste dans les démocraties. Hors ces problématiques de balance domestiques sont des facteurs de développement de conflit de premier ordre.

La régulation entrainant la protection d’entreprises non-compétitives, la richesse est déviée vers ses groups de façon artificielle, répercutant ainsi en temps de guerre, le cout de l’effort militaire sur les éléments les plus faibles de la société au travers d’un alourdissement des finances publiques.

Une bonne redistribution des richesses liées au libre-échange dans la société favorise le maintien de la paix car les groupes qui composent sa population sont encouragés au maintien de ce statu-quo

La guerre est rentable pour les marchands en concurrence avec l’importation car elle isole leur marché domestique et donc les renforce, mais aussi parce que l’expansion militaire rapporte en leur ouvrant de force de nouveaux marchés p.553

Nature et Source

Article du Journal de la Résolution de Conflit* Vol.48 #4 p.547-572 publié par la Peace Science Society International

Thème Paix et Commerce Date et Contexte

Aout 2004, les USA sont en pleine guerre en Irak et toujours présents en Afghanistan

Idée Générale

Le libre-échange et la dérégulation réduisent les conflits militaires entre les états.

Fiabilité 2/5 Degré de polémique 5/5

IRWIN - CONTRADICTEUR

Peace through Trade or Free Trade?* – Patrick J. McDonald

J’ai trouvé intéressante la

modélisation mathématique du

lien entre libre-échange et paix

même si j’ai encore beaucoup de

mal à exploiter cette partie de

manière générale. La

méthodologie de calcul de

l’ouverture économique d’un pays

me parait néanmoins incomplète.

Le ratio taxes douanières/ le total

de la valeur de ses importations

mis en place par Patrick McDonald

ne permet pas de voir l’ouverture

du pays car il ne transcrit pas

l’importance de ces biens importés

dans le pays mais seulement la

barrière à l’entrée du marché

national. Il aurait été intéressant de

lier ce ratio à des pourcentages de

part de marché en fonction de

secteurs pour analyser une

causalité entre libre-échange et

maintien de la paix en fonction de

la réelle ouverture de l’économie

du pays étudié.

Ce document montre que le « Bien

Commun » vu comme étant la

jonction de la Paix et de la

Prospérité est en pleine

adéquation avec la nature de notre

monde mondialisé. D’après lui,

penser une économie pérenne

porteuse du bien commun et

vectrice de solidarité passerait par

l’abaissement des barrières

douanières et de la régulation car il

n’y aurait plus d’accaparement de

la valeur par des acteurs non

compétitifs. Pas d’indication réelle

sur la protection d’une économie

face aux chocs bancaires et

financiers.

Page 85: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |LES INDICATEURS DE RICHESSE ENRICHISSENT-ILS LA REFLEXION ? 83

5

Section 2

Groupe RHODES

Analyse

Résumé

Les auteurs détaillent ici les objectifs et les thématiques de leur séminaire. Ils expliquent la difficulté des analystes modernes à remplacer le Pib et la trop grande technocratie des économistes qui tentent de rallier la mesure de la richesse à leur vision du monde.

Données Brutes

De nombreuses initiatives de contestation du PIB en tant que mode de calcul de la richesse se seront multipliées depuis les 90’s

Il existe des « PIB verts » qui prennent en compte les externalités négatives de l’activité économique qu’on ne comptait pas dans le calcul classique comme la dégradation de l’air, l’épuisement des ressources etc.)

Il existe une multitude de méthodologies pour calculer des indices sociétaux

Il y a une opposition entre la prise en compte de dimensions non marchandes et la monétarisation de celles-ci pour les lier aux autres éléments de la construction des indices

Nature et Source

Argumentaire d’un séminaire d’étude de la pertinence des indicateurs de richesse

Thème La Performance économique Date et Contexte 1er Mars 2013,

Idée Générale

Il est difficile de sortir de la vision économique de la performance sociétale

Fiabilité 3/5 Degré de polémique 2/5

IRWIN - CHERCHEUR

Les indicateurs de richesse enrichissent-ils la re flexion ? Florence Jany-Catrice (e conomie, CLERSE), Paul Cary (sociologie, CERIES) et Fre de ric Dumont

(ge ographie, TVES)

Ce séminaire a dû être important

à l’époque, car il semble

proposer une réflexion concrète

sur la mesure de la performance

sociétale.

La redéfinition du Pib et de la

vision de la richesse des Nations

est nécessaire à la mise en place

d’une économie respectueuse du

développement durable. On doit

donc construire une économie

nouvelle en localisant ses outils

de mesure de la performance.

Page 86: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |LA CROISSANCE ET LE PIB 84

6

Analyse

Résumé

Il existe déjà plusieurs indicateurs alternatifs au PIB : l’indice de développement humain, l’indice de pauvreté humaine, l’indicateur sexo-spécifique, l’indice de participation des femmes à la vie politique et économique, et même…l’indice de la planète heureuse qui comprend l’empreinte écologique, l’espérance de vie et le bonheur national brut.

La richesse n’est pas facteur de développement voire même de bonheur. Par contre, il existe une corrélation linéaire entre le PIB par habitant et le niveau d’émission de CO2.

Données Brutes

En France, le taux de croissance du PIB a été en moyenne de 1,8% par an entre 1982 et 2012 ; en même temps, le taux d’accroissement démographique a été de 0,5% par an.

De 2002 à 2012, le pourcentage des personnes très pauvres est passé de 6,5% à 7,9% soit une augmentation de 30%. Et le nombre de SDF a augmenté de 50% ;

Le coefficient de GINI, qui montre l’inégalité des revenus a progressé de 10% entre les années 1980 et 2000.

Plus le pays est riche, plus la satisfaction de la population croît lentement ;

Entre 1973 et 2005, le PIB a augmenté de 75%, pourtant le bien-être subjectif a stagné autour de 6,6/10. On retrouve le même phénomène pour l’espérance de vie ;

Une hausse du PIB de 2300 euros = une tonne de CO2 rejeté ;

Pendant la crise financière de 2008-2009, le taux de croissance était négatif et on a constaté une diminution des émissions de gaz ;

Nature et Source

Fiches

Thème Economie Date et Contexte

2014, accélération de l’urgence économique, montée des inégalités

Idée Générale

Le PIB ne tient pas compte de la répartition des richesses seulement de l’aspect quantitatif.

Fiabilité 3/5

Degré de polémique 3/5

AMELIE - CHERCHEUSE

La croissance et le PIB – Marie-Monique Robin

Je ne connaissais pas l’indice de la

planète heureuse. L’indicateur le

plus connu est le PIB pourtant il ne

prend pas en compte l’aspect

qualitatif des richesses.

Pourtant, il semble impossible

qu’un indicateur prennent en

compte tous les aspects de la

croissance, du développement

etc. donc cette critique sur les

indices semble un peu vide.

On pourra construire une

économie solidaire viable et

porteuse du Bien Commun en

acceptant la faiblesse des

indicateurs qui n’en est pas

vraiment une, à savoir, le fait

qu’un indicateur ne désigne l’état

d’un objet que sur un poste précis.

Page 87: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |CRITIQUE DE LA COMISSION STIGLITZ 85

7

Analyse

Résumé

Le rapport de la commission Stiglitz réunie afin de redéfinir les indices de mesure de la performance économique et sociale était partie d’une bonne intention mais a reproduit les travers habituels de ce genre de colloques (technocratie, économisme forcené et opacité de la démarche de réflexion).

La commission a négligé le débat public, empêchant ainsi la formulation d’un « Bien Commun » selon le groupe d’auteurs au profit d’un « bien être individuel ressenti ». Ils estiment aussi que les propositions de la Commission Stiglitz manquent de clarté pour les citoyens et qu’elles sont le fruit d’une lecture quasi-exclusivement économiste des enjeux planétaires – en raison d’une surreprésentation de ceux-ci dans la commission.

Des indices comme l’ENA (épargne nette ajoutée) qui tentent de prendre en compte l’empreinte écologique des activités humaines dans l’évaluation de la société restent incomplets posent toujours de gros problèmes de définition en raison d’un attachement aux méthodes de mesure traditionnelles.

Données Brutes

En 2008, le Président de la République française a mandaté un groupe d’économistes pour mettre au point de nouveaux indices de mesure de la performance économique et sociale

Le PIB a trois limites : - il ne prend en considération que certaines activités économiques - il n’est pas affecté par les inégalités de participation à la production consommation - il ne prend pas en compte les dommages infligés à la société et à l’environnement par les dérives productivistes et les dérégulations

La Commission qui s’inscrit pourtant dans une démarche de développement durable a travaillé sur un développement durable « dissocié de la qualité de vie et de la qualité des sociétés, et déconnecté notamment des questions d’inégalités, de pauvreté, de démocratie, de la diversité sociale et de la diversité culturelle

Des indicateurs sont mis au point par des ONG comme l’empreinte écologique de la WWF

Nature et Source

Note du forum FAIR sur le rapport provisoire de la Commission Stiglitz de 2008

Thème La Performance économique Date et Contexte

Document mis en ligne le 3 juillet 2009, en pleine crise des subprimes.

Idée Générale

La Commission Stiglitz a débuté dans un bon esprit pour aboutir à une solution sans ambition et biaisée

Fiabilité 3/5 Degré de polémique 3/5

IRWIN - CONTRADICTEUR

Le "rapport Stiglitz" : un diagnostic lucide, une me thode discutable, et des propositions qui ne sont pas a la hauteur des enjeux – IDIES

Je ne connaissais pas les

conclusions de la commission

Stiglitz, ni sa composition. Je

trouve intéressante la façon dont

l’IDIES a mis en avant les

méthodologies inefficaces qui

peuvent miner la pertinence d’un

indice de performance

économique. L’institut soulève un

point important, c’est-à-dire, la

contradiction entre la méthode

utilisée et le discours prononcé.

Le document montre que la

définition du « Bien Commun »

actuelle est minée par le

paradigme socio-économique et

culturel d’un monde globalisé qui

lui fait produire des outils

d’évaluation excessivement

économiques.

Il nous permet donc de réaliser

qu’il faudrait penser une

économie vectrice de solidarité

afin de répondre aux défis actuels

pour nos sociétés et que cette

économie serait pilotée grâce à

des indices réellement basés sur

le débat public, et la

transparence.

IDIES = Institut pour le

Développement de l’Information

Economique et Sociale

PIB = Produit Intérieur Brut

WWF = World Wide Fund

Page 88: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |LA VALEUR DURABLE 86

8

Analyse

Résumé

Stuart L. Hart analyse les approches qui permettent de créer de la valeur tout en prenant en compte les intérêts des parties prenantes et les enjeux globaux à l’aide d’outils de diagnostic qu’il met en avant (win-win). Ce qu’il manque souvent aux entreprises pour profiter de ces approches c’est la mise en place de dynamiques plus long-termistes due à la négligence de leur propre intérêt à long-terme.

Données Brutes

Il y a 4 dimensions principales de la stratégie de développement durable différemment liées avec la performance et la création de valeur :

o La prévention de la pollution, qui consiste à minimiser les gaspillages et les rejets des activités actuelles, permet de réduire les coûts et le risque pour l’entreprise

o Le management responsable du produit, qui consiste à responsabiliser les parties prenantes et à surveiller le cycle de vie du produit, améliore la réputation et la légitimité de l’entreprise

o La technologie propre, qui consiste à développer des technologies futures respectueuses de l’environnement, accélère l’innovation et le repositionnement

o La base de la pyramide, qui consiste à co-créer de nouveaux business à l’intention des pauvres, solidifie les trajectoires de croissance de l’entreprise

Il existe beaucoup de programmes de prévention de la pollution et de management responsable du produit dans les entreprises actuellement et ils ont fait économiser des millions de dollars au cours de la dernière décennie

Les entreprises américaines sont plus intéressées par les économies et les gains en efficience de ces approches tandis que les entreprises européennes sont plus impliquées dans la création d’un dialogue avec les parties prenantes.

Certaines crises causées lors de tentatives de dialogue avec les parties prenantes chez les américaines (notamment Nike et Monsanto) ont incité les entreprises à s’y intéresser

Peu de firmes utilisent les 4 dimensions de l’approche de la valeur durable

Nature et Source Présentation parue sur le site personnel de Stuart L. Hart

Thème Economie Date et Contexte N/A

Idée Générale

Il est possible de créer de la valeur pour l’actionnaire en inscrivant son action dans une démarche de développement-durable grâce à la « valeur durable »

Fiabilité 2/5 Degré de polémique 3/5

IRWIN - SYNTHETISEUR

Valeur Durable – Stuart L. Hart

J’aime l’exposé parce qu’il permet

de rendre plus concret les enjeux

du développement durable en

montrant que le shareholder

capitalism n’est pas toujours en

contradiction immédiate avec les

intérêts globaux des populations.

Cela permet d’avoir une approche

pragmatique qui aidera selon moi à

implémenter de réels changements

dans la société.

On constate donc ici que l’idée de

Bien Commun n’entre pas toujours

en contradiction avec notre monde

mondialisé.

Penser une économie vectrice de

solidarité et porteuse du Bien

Commun est donc nécessaire si l’on

veut optimiser les résultats

économiques et la création d’une

telle économie se fera en alignant

les impératifs globaux avec les

priorités des principales forces de

changement. Le win win doit être la

base de réflexion. On peut

supposer que protéger une telle

économie des chocs bancaires et

financiers passerait par

l’augmentation de la corrélation

entre intérêts de l’actionnaire et

création de valeur durable.

Page 89: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |UNE ECONOMIE DOIT ETRE DESIRABLE 87

Analyse

Résumé

Une nouvelle économie doit être pensée en gardant à l’esprit le fait que l’économie a entrainé la catastrophe environnementale. Néanmoins, fédérer par la menace de la catastrophe n’a d’effets qu’à court terme.

A long terme il faut trouver le moyen de rendre cette nouvelle économie désirable. Cela signifie que les acteurs économiques doivent voir dans cette nouvelle alternative des opportunités de développement pour eux et donc à fortiori pour la société tout entière.

Une société avec moins d’inégalités sociales est une société plus encline à changer car l’inégalité modifie la perception du bien-être, crée de l’envie et donc du gaspillage.

Nature et Source

Franco Carol et al. Alternatives économiques 6/ 2013 (N° 325), p. 78-78.

Thème Pérennité économique Date et Contexte

Juin 2013

Idée Générale

Tout le modèle économique d’aujourd’hui est à revoir et la notion de bien-être est à redéfinir.

Fiabilité 3/5 Degré de polémique 4/5

R.JUNIOR - CONTRADICTEUR

Une e conomie doit e tre de sirable – Ida Kubiszewski/ Robert Costanza

Le point le plus intéressant de

l’article est selon moi, la variation

des comportements selon qu’on

appartienne à telle ou telle classe

sociale ou bien en fonction du fait

qu’on ait une certaine position

idéologique en ce qui concerne

l’environnement.

L’article insiste sur la notion de

commun, tous les acteurs doivent

aller dans le même sens si l’on veut

une action efficace.

L’économie pérenne est

respectueuse de l’environnement,

on pense à réduire les différences

pour opérer des actions

communes qui font consensus. Il

faut recréer un modèle

économique en faisant naître des

opportunités économiques et de

développement. La conjoncture

suit le jeu des lois du marchés mais

aussi du comportement de ses

acteurs, introduire des indicateurs

qualitatifs en plus des indicateurs

quantitatifs permettraient de ne

pas omettre ce paramètre.

Page 90: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |LA RSE : UN ATOUT POUR L’ENTREPRISE EN TEMPS DE CRISE ? 88

Analyse

Résumé

Sur la base d’analyses de la performance sociale et environnementale d’un panel d’entreprises, Isabelle Ducassy montre les effets de la RSE (CSP en anglais) sur la performance financière de l’entreprise en temps de crise. Elle utilise une démarche empirique et non spéculative en présentant la RSE comme un investissement consolideur de santé financière et non générateur de rentabilité.

Données Brutes

Un bon niveau de RSE produit des avantages pour la santé financière de l’entreprise comme l’augmentation des ventes, une baisse du risque et un engagement plus sincère des employés

Delmas et Blass (2010) ont mis en avant le manqué actuel de standards permettant d’évaluer la performance environnementale des entreprises, ce qui pourrait entrainer une baisse de l’intérêt des investisseurs pour la RSE

Dans la recherche sur la RSE, il est plus fréquent d’étudier la création de valeur qui lui est due. L’étude présentée ici s’intéresse plutôt à la conservation de valeur que la RSE occasionne. (Démarche empirique et non spéculative)

L’investissement dans la RSE permet à l’entreprise de gagner en légitimité dans la société civile.

Il est empiriquement prouvé que l’inscription de l’entreprise dans une démarche de RSE structurelle est une meilleure assurance supplémentaire contre les attaques que la démarche de RSE externe qui concerne les parties prenantes.

L’investissement dans la RSE permet aux entreprises de mieux résister aux difficultés financières et en termes d’image.

Nature et Source

Article Universitaire publié sur la Bibliothèque en ligne Wiley

Thème L’antagonisme entre l’intérêt financier et l’intérêt social Date et Contexte

Paru le 17 Février 2012, dans un contexte de crise économique et sociale de notre modèle économique globalisé

Idée Générale En période de crise, la protection sociale et la RSE* dans l’entreprise optimisent la performance financière, mais l’effet n’est qu’éphémère

Contradiction avec La théorie néo-libérale qui prône le shareholder capitalism*

Fiabilité 4/5 Degré de polémique 2/5

IRWIN - CHERCHEUR

La Responsabilite Socie tale des Entreprises : un atout en pe riode de crise ?* Isabelle Ducassy

Je suis surpris par le fait que la RSE

représente un win-win pour

l’entreprise et pour ses employés.

La méthodologie rigoureuse et

explicite de la chercheuse me

parait pertinente et j’ai apprécié la

façon dont elle a justifié ses choix

méthodologiques. Cependant la

surreprésentation des entreprises

du CAC 40 (37/60) dans les

entreprises analysées me semble

être une faiblesse de l’étude car il

aurait été selon moi plus pertinent

d’étudier des entreprises plus

petites, plus représentatives de

l’économie française.

Ce document avance que les

logiques de notre monde globalisé

n’entrent pas systématiquement

en conflit avec le besoin d’une

responsabilisation sociétale des

entreprises. Il est donc nécessaire

de penser une économie vectrice

de solidarité et porteuse du Bien

Commun qui sache, à l’aide de

nouveaux cadres de référence

intellectuels, proposer des chemins

d’évolution alliant recherche de

rentabilité et protection socio-

environnementale durable.

* traduit de l’anglais « Does Corporate

Social Responsibility Pay Off in Times of

Crisis?”

*Responsabilité Sociétale des Entreprises

*Capitalisme dont la performance est axée

sur le retour sur investissement et qui

privilégie l’intérêt des actionnaires

Page 91: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |LES ECOLES PEUVENT AMORCER LE CHANGEMENT 89

11

Analyse

Résumé

Notre époque doit opérer des changements de mentalité qui permettront des changements de système de fonctionnement global de l’humanité. L’auteur prône de passer de l’égo-système à l’écosystème, du réactivisme au co-créationnisme et d’institutions hiérarchisées à des économies co-créatives d’écosystèmes. Les écoles permettront donc d’amorcer ces changements.

Données Brutes

2.5 milliards de personnes vivent avec moins de 2 dollars par jour

On voit aux Etats-Unis la montée d’une vision de la vie plus communautaire dans la génération actuelle

Il existe des initiatives au travers du globe visant à faire évoluer notre paradigme comme l’indice de Bonheur National brut (GNH en anglais) qui a été mis au point grâce à un partenariat entre plusieurs gouvernements et institutions

Nature et Source Poste de blog paru sur WordPress

Thème Education Date et Contexte Paru le 3/09/13

Idée Générale

Cette période de crises en tous genres doit nous inciter à changer de modèle maintenant et les écoles sont des clés de ce changement

Fiabilité 2/5 Degré de polémique 2/5

IRWIN - CHERCHEUR

Les e coles peuvent amorcer le changement ne cessaire pour reme dier aux crises mondiales* Otto Scharmer

L’article est très succinct mais c’est

aussi une des contraintes du

format blog, il s’agit plus d’un billet

que d’un article.

Ce poste nous permet de penser

que l’idée d’un Bien Commun

n’entre pas en contradiction avec la

nature de notre monde mondialisé

car justement, ce Bien Commun qui

revêt plusieurs dimensions serait le

fruit de réflexions plurielles

renforçant la cohésion du village

planétaire en s’appuyant

activement sur la co-création et la

réflexion multilatérale.

Inventer les pistes d’une économie

porteuse du bien Commun et

vectrice de solidarité passerait

donc par la réfection de nos indices

d’évaluation de la performance et

du bénéfice. La conception de ces

pistes se ferait dans le cadre d’une

réflexion multilatérale.

*Traduit de l’anglais

Page 92: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |THE SUSTAINABILITY LITTERACY TEST 90

12

Analyse

Résumé

Dans la veine du virage de la majorité des entreprises vers la responsabilité sociétale, certaines grandes écoles économiques et managériales ont décidé de faire du développement durable un requis diplômant.

Les élèves seront les cadres de demain, l’idée est donc de transmettre les valeurs solidaires dans chaque école en espérant créer à terme une génération de managers socialement responsables.

L’interview du professeur de Kedge Aurélien Decamps restituée dans la première partie de la bibliographie menée par Irwin et Kaliane permet de comprendre un peu mieux cette démarche.

Nature et Source

Web Article – www.sulite.org

Thème La connaissance du développement durable Date et Contexte

2012

Idée Générale

Eveiller la conscience écologique des futurs managers en plus du fait de simplement leur transmettre des acquis managériaux

Fiabilité 5/5 Degré de polémique 3/5

R.JUNIOR - CHERCHEUR

The sustainability literacy test – High Education institution

Le développement durable a déjà

été enseigné mais c’est une

décision forte qui montre la ferme

intention de pérenniser des valeurs

sociétales chez les jeunes.

Pour autant on peut quand même

douter de l’efficacité à long terme

de la notation pour éveiller

l’intérêt pour le développement

durable…

Pour autant c’est bien une action

locale pour le bien commun qui

aura un impact sur les mentalités

en général (ou en tout cas c’est son

objectif)

1. L’économie pérenne

viendra en aval des actions faites

sur les mentalités de façon locales.

2. Imposer un requis de

connaissances minimales (certifié

ISO et créer des institutions visant

à uniformiser les tests) dans

l’éducation comme vecteur d’une

nouvelle forme de management

beaucoup plus responsable

permettra de mettre au point un

nouveau paradigme économique

porteur d’une vision plus solidaire

et du Bien Commun.

3. Les effets sur la conjoncture ne

peuvent cependant pas être

anticipés.

Page 93: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |HOW EUROPEAN BUSINESS SCHOOLS CAN FIND THEIR WAY 91

Analyse

Résumé

L’humanisme européen a fait long feu, aujourd’hui l’Europe n’est plus qu’un ensemble de pays dirigé par des politiciens corrompus par les lobbyistes. Les business school qui ont toujours repris avec complaisance les théories des écoles américaines agissent comme des centres de formation d’agents de profit pour les besoins de la finance sans prise de recul sur la moralité des actes de leurs futurs métiers. La GRH permettrait de remédier à cette situation.

Données Brutes

Les écoles sous modèle GRH mettraient en place un mode de fonctionnement multiculturel sans arrogance ni prétention occidentale.

Il s’agirait d’inciter les élèves à développer un sens de l’écoute.

Il s’agit aussi de les faire réfléchir sur leur vision du monde et l’avenir qu’ils désirent lui céder.

Le Globally responsible humanism permet de repartir sur des bases plus saines en privilégiant la recherche et la réflexion en collectivité et en prenant en compte les divers intérêts.

Nature et Source

Article tiré du Journal of Global Responsability pp.226 - 257

Thème Education & Economie Date et Contexte 2010

Idée Générale

Les écoles européennes pourraient apporter de grands changements s’émancipaient intellectuellement.

Fiabilité 3/5 Degré de polémique 3/5

IRWIN - CHERCHEUR

How European business schools can find their way Bernard Sionneau, Carlos et Javier Rabasso

L’article nous permet de voir que

nous devons jouer sur la cohésion

du monde dans lequel nous

vivons pour mettre au point une

économie pérenne, vectrice de

solidarité et porteuse du Bien

Commun. En effet, adopter une

posture d’écoute vis-à-vis des

autres cultures et créer des

synergies nous éloignera du

modèle éducatif actuel

générateur de croissance

excessive.

L’article nous explique donc que

la mise au point d’une économie

solidaire passerait par la réflexion

en concertation avec une

multitude d’acteurs et sans

réduction excessive au

cartésianisme ou à d’autres

référents occidentaux.

Page 94: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |L’INTELLIGENCE CULTURELLE 92

Analyse

Résumé

- Pour penser « Glocal », il faut s’ouvrir à l’intelligence culturelle, la capacité à comprendre d’autres manières de voir les choses, d’autres points de vue.

- Ces clivages ne sont pas seulement entre pays ou région, c’est aussi un clivage des classes sociales. Longtemps, la culture d’entreprise a référé à la culture de son leader en omettant la culture de ses salariés.

- Penser global, c’est prendre en considération tous les talents et les défauts d’une personne pour en déduire son intelligence. La localité est donc la spécificité des personnes, des acteurs d’une société qui ne parvient pas reconnaître cette spécificité et s’en servir comme d’un atout.

Nature et Source

"Glocal" Working: Living and Working Across the World with Cultural Intelligence" Ouvrage téléchagreable gratuitement en ligne

Thème Penser Glocal Date et Contexte

2010

Idée Générale

Pour penser Glocal, il faut faire preuve de flexibilité et d’adaptabilité envers les autres cultures.

Fiabilité 5/5 Degré de polémique 3/5

Degré de Pertinence 5/5

R.JUNIOR - SYNTHETISEUR

Glocal working. Living and working across the world with cultural intelligence Bertagni, La Rosa, Salvetti

La notion d’intelligence culturelle

réfère à de l’empathie, l’idée d’un

progrès commun n’apparaît

possible que si l’intention du

message est compris par tous les

acteurs, quel que soit leur mode

de compréhension.

Le document n’est pas

économiquement lié à la

problématique mais pourtant

l’idée est bien là : comment

penser monde que le monde est

culturellement fragmenté ? *

* L’idée principale à mettre en

exergue est le fait que comme

pour l’entreprise, les politiques et

plans d’actions mondiaux ont

souvent été prises par les pays

ayant le plus grand pouvoir de

décision (les leaders, les

dirigeants). Pourtant, les acteurs

du renouveau environnemental

ne sont pas seulement européens

ou occidentaux, bien au contraire

et il est donc d’autant plus

pertinent de proposer des

solutions adaptées aux types de

situations afin de favoriser des

actes locaux pour un progrès

global.

Page 95: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL | Interview de Andrew DLUGOLECK 94

Interview (Direction du développement International d’une société d’exploitation

d’infrastructures autoroutières)

1. Pourriez-vous nous présenter votre activité ?

La société s’occupe principalement de gestion d’infrastructures publiques et en particulier de l’exploitation de

routes et d’autoroutes. Cela correspond à l’exploitation et à la maintenance de morceaux ou de réseaux de routes

ou d’autoroutes. On fait ça en France et dans d’autres pays. Notamment en Europe et en Amérique du Nord.

2. Depuis quand date la présence de la Société en Asie du Sud-est ?

Nous ne sommes pas présents en Asie du Sud-est. On cherche à développer certaines activités en Asie du Sud-est

mais pas de façon prioritaire pour une question de distance, c’est un peu loin par rapport à nos bases.

3. Quelles furent les principaux obstacles à son implantation ? Qu’est ce qui l’a facilitée ?

Il y a l’environnement, l’économie dans le pays dans lequel on cherche à intervenir, s’il y a un potentiel de croissance

sur le marché important lié à notre métier. Un pays peut avoir une croissance relativement faible, mais le domaine

des infrastructures peut connaitre une croissance forte. Tout n’est pas forcément corrélé. Justement, il y a des pays

qui peuvent avoir une infrastructure déjà développée (donc peu d’opportunités) et une croissance forte mais ce cas

ne nous intéresse pas vraiment. Deuxièmement, comme notre société fait partie d’un groupe beaucoup plus large,

on fait attention à la présence d’autres entités de la société. Quand on démarre un projet à l’étranger, on doit

prendre en compte l’environnement économique, juridique et législatif. La troisième chose c’est d’être réellement

dans notre métier de base, c’est-à-dire pouvoir apporter un vrai savoir- faire. On va s’assurer qu’on va pouvoir le

mettre en avant aux endroits où l’on va intervenir. Une fois que l’on a fait une sélection sur ces points, on peut

déterminer sur quel projet on va intervenir. C’est aussi un métier d’opportunités : il faut les remarquer, les évaluer

et intervenir rapidement. Ce qui facilite les choses, c’est lorsque les réponses à nos critères sont positives. Effectuer

un projet dans un pays où l’on s’y trouve déjà facilite énormément les choses car on est déjà connu et on a déjà des

relations avec des clients dans le pays. Quand on a une base quelque part, ça permet aux clients de venir nous

rencontrer plus facilement. Cela nous permet aussi d’avoir une approche plus locale.

4. On pense souvent que l’internationalisation des entreprises n’est motivée que par la recherche de la rentabilité,

qu’en pensez-vous ? Quels sont selon vous les autres motivations qui peuvent pousser une firme à

s’internationaliser ?

L’objectif d’une entreprise est de développer son activité et aussi de gagner de l’argent sur le long terme. Mais il y a

aussi un objectif stratégique en termes de développement sur de nouvelles zones géographiques. Ce n’est pas parce

qu’on va s’implanter dans une nouvelle zone que l’on va tout de suite être rentable. Il faut penser sur un long terme.

Le deuxième aspect est le métier proprement dit et à certain moment il faut savoir prendre des risques et s’investir

dans nos propres métiers pour faire évoluer la technologie. D’ailleurs, on investit beaucoup dans la technologie à

l’étranger. Investir à l’autre bout du monde dans un projet où la technologie est forte nous permet après de

réutiliser ces avancées technologiques et de les ramener en France. L’internationalisation fait partie d’un ensemble :

c’est le processus opérationnel, la technologie, l’innovation et aussi les personnes. C’est même principalement les

gens. Aujourd’hui nous sommes dans un monde largement globalisé où l’on fait extrêmement attention dans le

développement de nos métiers à travailler avec des gens qui viennent de plusieurs horizons, qui apportent des

opinions et une approche différente sur ce que l’on peut faire par rapport à la France. Tous ces éléments font partie

de notre motivation quant à l’investissement que l’on fait à l’international. Cela le développement nous permet de

nous améliorer et ce n’est donc pas simplement une question d’argent.

Interview Anonyme (Direction du développement International d’une

société d’exploitation d’infrastructures autoroutières)

1. Pourriez-vous nous présenter votre activité ?

La société s’occupe principalement de gestion d’infrastructures publiques et en particulier de l’exploitation de

routes et d’autoroutes. Cela correspond à l’exploitation et à la maintenance de morceaux ou de réseaux de

routes ou d’autoroutes. On fait ça en France et dans d’autres pays. Notamment en Europe et en Amérique du

Nord.

2. Depuis quand date la présence de la Société en Asie du Sud-est ?

Nous ne sommes pas présents en Asie du Sud-est. On cherche à développer certaines activités en Asie du Sud-est

mais pas de façon prioritaire pour une question de distance, c’est un peu loin par rapport à nos bases.

3. Quelles furent les principaux obstacles à son implantation ? Qu’est ce qui l’a facilitée ?

Il y a l’environnement, l’économie dans le pays dans lequel on cherche à intervenir, s’il y a un potentiel de

croissance sur le marché important lié à notre métier. Un pays peut avoir une croissance relativement faible,

mais le domaine des infrastructures peut connaitre une croissance forte. Tout n’est pas forcément corrélé.

Justement, il y a des pays qui peuvent avoir une infrastructure déjà développée (donc peu d’opportunités) et une

croissance forte mais ce cas ne nous intéresse pas vraiment. Deuxièmement, comme notre société fait partie

d’un groupe beaucoup plus large, on fait attention à la présence d’autres entités de la société. Quand on démarre

un projet à l’étranger, on doit prendre en compte l’environnement économique, juridique et législatif. La

troisième chose c’est d’être réellement dans notre métier de base, c’est-à-dire pouvoir apporter un vrai savoir-

faire. On va s’assurer qu’on va pouvoir le mettre en avant aux endroits où l’on va intervenir. Une fois que l’on a

fait une sélection sur ces points, on peut déterminer sur quel projet on va intervenir. C’est aussi un métier

d’opportunités : il faut les remarquer, les évaluer et intervenir rapidement. Ce qui facilite les choses, c’est lorsque

les réponses à nos critères sont positives. Effectuer un projet dans un pays où l’on s’y trouve déjà facilite

énormément les choses car on est déjà connu et on a déjà des relations avec des clients dans le pays. Quand on a

une base quelque part, ça permet aux clients de venir nous rencontrer plus facilement. Cela nous permet aussi

d’avoir une approche plus locale.

4. On pense souvent que l’internationalisation des entreprises n’est motivée que par la recherche de

la rentabilité, qu’en pensez-vous ? Quels sont selon vous les autres motivations qui peuvent pousser

une firme à s’internationaliser ?

L’objectif d’une entreprise est de développer son activité et aussi de gagner de l’argent sur le long terme. Mais il

y a aussi un objectif stratégique en termes de développement sur de nouvelles zones géographiques. Ce n’est pas

parce qu’on va s’implanter dans une nouvelle zone que l’on va tout de suite être rentable. Il faut penser sur un

long terme. Le deuxième aspect est le métier proprement dit et à certain moment il faut savoir prendre des

risques et s’investir dans nos propres métiers pour faire évoluer la technologie. D’ailleurs, on investit beaucoup

dans la technologie à l’étranger. Investir à l’autre bout du monde dans un projet où la technologie est forte nous

permet après de réutiliser ces avancées technologiques et de les ramener en France. L’internationalisation fait

partie d’un ensemble : c’est le processus opérationnel, la technologie, l’innovation et aussi les personnes. C’est

même principalement les gens. Aujourd’hui nous sommes dans un monde largement globalisé où l’on fait

extrêmement attention dans le développement de nos métiers à travailler avec des gens qui viennent de

plusieurs horizons, qui apportent des opinions et une approche différente sur ce que l’on peut faire par rapport à

la France. Tous ces éléments font partie de notre motivation quant à l’investissement que l’on fait à

l’international. Cela le développement nous permet de nous améliorer et ce n’est donc pas simplement une

question d’argent.

Page 96: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL | Interview de Andrew DLUGOLECK 94

5. Quels sont vos principaux clients, à la demande de qui agissez-vous ?

On travaille principalement pour des Autorités publiques, ça peut-être un ministère de transport par exemple. Mais

aussi pour des sociétés privées qui cherchent à investir dans le domaine des transports et qui cherchent ensuite des

gens pour exploiter et gérer leurs infrastructures. Il y a des Etats qui délèguent la construction d’un projet

d’autoroutes. Il y a des investisseurs mais ce ne sont pas des connaisseurs dans la gestion, ils cherchent donc à

déléguer l’exploitation à des gens spécialisés dans le domaine. Mais la plupart du temps ça reste quand des autorités

territoriales et des Etats, des régions ou des villes donc des Clients publics.

6. Quels sont les critères et indices économiques, sociaux ou politiques qui vous permettent de déterminer la

viabilité d’un projet routier et ou sa pérennité ?

Nous faisons extrêmement attention aux indicateurs socio-économiques dans la gestion de nos projets. On estime

qu’aujourd’hui, même si l’on a un contrat qui est rémunérateur d’un point de vue financier, il faut prendre en

compte cet indicateur socio-économique car, comme on travaille sur un long terme, cela permet de veiller à la

stabilité du projet dans le temps. Il peut y avoir des remises en cause du projet qui sont liées à l’environnement dans

lequel on évolue. On n’est pas tout seul, on est gestionnaire, mais il existe un tissu associatif, un monde public, des

gens qui sont pour ou contre certains projets, donc on fait attention à ce que le projet soit vraiment utile et

pertinent pour éviter une remise en cause 3 ans, 5 ans ou même 10 ans après. Car dans ce cas-là, même si

financièrement ce n’était pas trop mal, on peut arrêter le projet et tout perdre.

7. Quelle est votre valeur ajoutée face aux entreprises locales pour ce genre de projets d’équipements en

infrastructures routières ?

Cela dépend énormément de l’endroit où l’on se trouve. Dans les pays industrialisés, qui sont équivalent à la France,

on sait amener des processus des gestions de nos métiers qui sont assez industrialisés parce qu’on bénéficie d’une

base performante qui nous permet de proposer des processus optimiser. Après, dans les pays en voie de

développement, on apporte en général un savoir-faire en termes de formation, une rigueur dans l’approche

d’exploiter un projet et aussi de pouvoir utiliser nos bases françaises pour pouvoir aider nos collaborateurs locaux à

venir voir comment ça se passe chez nous. C’est vraiment un échange. Il y a d’autres valeurs ajoutées – transfert de

technologie, … - mais ce sont principalement celles-là.

8. Quelle est votre politique à leur égard ?

De manière générale, on cherche systématiquement à s’associer avec des entreprises locales, on les considère d’égal

à égal, ce ne sont pas des sous-traitants, ça peut être des concurrents car elles peuvent être performantes. Donc on

estime qu’il faut s’associer avec l’une d’entre elles ou plusieurs s’il y a plusieurs projets, pour pouvoir créer

ensemble : nous apportons une technique, un savoir-faire de gestion et la société locale peut nous apporter sa

compréhension de l’environnement dans lequel on évolue car on ne le connait pas. Elles apportent aussi une

connaissance du client et une relation commerciale qu’on n’a pas forcément quand on arrive dans un nouveau pays.

Donc on ne cherche pas à aller contre les sociétés locales. Le partenariat se trouve dans nos gènes. Sur tous les

appels d’offre auxquels nous participons, nous le faisons avec des partenariats. Dans tous les projets on a un

partenaire local.

9. Existe-t-il des synergies avec la société civile locale ?

Oui surement car nos clients sont en majorité publiques : des états, des ministères, des autorités publics, des

associations, …. Dans ce métiers, vous avez beaucoup de parties prenantes, des groupes de personnes, des

associations, il peut y avoir des collectivités locales, des représentants d’entreprises, des fédérations, donc pour

travailler sur un projet, à partir du moment où il y a une collectivité, il faut travailler en bonne intelligence avec tous

ces gens-là. Et la plupart du temps, le succès d’un projet se démontre à notre capacité à travailler avec toutes ces

5. Quels sont vos principaux clients, à la demande de qui agissez-vous ?

On travaille principalement pour des Autorités publiques, ça peut-être un ministère de transport par exemple.

Mais aussi pour des sociétés privées qui cherchent à investir dans le domaine des transports et qui cherchent

ensuite des gens pour exploiter et gérer leurs infrastructures. Il y a des Etats qui délèguent la construction d’un

projet d’autoroutes. Il y a des investisseurs mais ce ne sont pas des connaisseurs dans la gestion, ils cherchent

donc à déléguer l’exploitation à des gens spécialisés dans le domaine. Mais la plupart du temps ça reste quand

des autorités territoriales et des Etats, des régions ou des villes donc des Clients publics.

6. Quels sont les critères et indices économiques, sociaux ou politiques qui vous permettent de

déterminer la viabilité d’un projet routier et ou sa pérennité ?

Nous faisons extrêmement attention aux indicateurs socio-économiques dans la gestion de nos projets. On

estime qu’aujourd’hui, même si l’on a un contrat qui est rémunérateur d’un point de vue financier, il faut

prendre en compte cet indicateur socio-économique car, comme on travaille sur un long terme, cela permet de

veiller à la stabilité du projet dans le temps. Il peut y avoir des remises en cause du projet qui sont liées à

l’environnement dans lequel on évolue. On n’est pas tout seul, on est gestionnaire, mais il existe un tissu

associatif, un monde public, des gens qui sont pour ou contre certains projets, donc on fait attention à ce que le

projet soit vraiment utile et pertinent pour éviter une remise en cause 3 ans, 5 ans ou même 10 ans après. Car

dans ce cas-là, même si financièrement ce n’était pas trop mal, on peut arrêter le projet et tout perdre.

7. Quelle est votre valeur ajoutée face aux entreprises locales pour ce genre de projets

d’équipements en infrastructures routières ?

Cela dépend énormément de l’endroit où l’on se trouve. Dans les pays industrialisés, qui sont équivalent à la

France, on sait amener des processus des gestions de nos métiers qui sont assez industrialisés parce qu’on

bénéficie d’une base performante qui nous permet de proposer des processus optimiser. Après, dans les pays en

voie de développement, on apporte en général un savoir-faire en termes de formation, une rigueur dans

l’approche d’exploiter un projet et aussi de pouvoir utiliser nos bases françaises pour pouvoir aider nos

collaborateurs locaux à venir voir comment ça se passe chez nous. C’est vraiment un échange. Il y a d’autres

valeurs ajoutées – transfert de technologie, … - mais ce sont principalement celles-là.

8. Quelle est votre politique à leur égard ?

De manière générale, on cherche systématiquement à s’associer avec des entreprises locales, on les considère

d’égal à égal, ce ne sont pas des sous-traitants, ça peut être des concurrents car elles peuvent être performantes.

Donc on estime qu’il faut s’associer avec l’une d’entre elles ou plusieurs s’il y a plusieurs projets, pour pouvoir

créer ensemble : nous apportons une technique, un savoir-faire de gestion et la société locale peut nous apporter

sa compréhension de l’environnement dans lequel on évolue car on ne le connait pas. Elles apportent aussi une

connaissance du client et une relation commerciale qu’on n’a pas forcément quand on arrive dans un nouveau

pays. Donc on ne cherche pas à aller contre les sociétés locales. Le partenariat se trouve dans nos gènes. Sur tous

les appels d’offre auxquels nous participons, nous le faisons avec des partenariats. Dans tous les projets on a un

partenaire local.

Page 97: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL | Interview de Andrew DLUGOLECK 94

parties prenantes, « stakeholders » en anglais. Ce n’est pas simplement celui qui

paie ou celui qui fait qui fait le succès du projet, mais aussi celui qui en bénéficie.

10. Pourriez-vous nous parler des transferts de compétences ? Pensez-vous qu’ils soient réels, inexistants, sous-

estimés, surestimés ?

Pour nous, le transfert de compétences s’effectue principalement sur le métier. Il y a deux choses : ça peut être un

transfert de compétence qui se fait par la formation. Par exemple dans l’exploitation de l’autoroute on a des gens

qui s’occupent de sécurité sur un réseau d’autoroute. Ou comment assurer la sécurité sur l’autoroute lors des

travaux. Cela nécessite que les gens qui gèrent les travaux soient formés. Le deuxième point est au niveau des règles.

Evaluer le niveau du risque par rapport aux usagers de l’autoroute avant de lancer des travaux pour mettre en place

un plan de sécurité, il y a tout un processus. A partir du moment où l’on veut faire quelque chose, il faut aller

jusqu’à la fin du projet. Il doit être validé: Qui est-ce qui le fait ? Qui est-ce qui s’assure que c’est bien fait ? Qui est-

ce qui l’approuve avant sa mise en œuvre ? Et pour cela il y a des règles à respecter. D’une façon générale, tout ce

transfert de compétence est réel, il existe vraiment. Et on voit très bien dans un certain nombre d’endroits que

quand un projet est terminé il a des choses qu’on apprend nous aussi. Les échanges marchent dans les deux sens car

localement les pratiques peuvent être différentes des nôtres. On peut ramener certaines choses utiles chez nous

dans nos exploitations. Sur un certain nombre de projets on a mis des personnes référentes en France avec des

homologues dans d’autres pays. Ils gèrent la même chose et peuvent échanger des informations, les bonnes

pratiques ou des données sur les mêmes problématiques.

11. Existe-t- il des synergies avec des ONG et des entrepreneurs locaux ?

Oui, avec les associations. Quand on veut faire un projet et qu’il y a des associations contre ou pour, on doit

forcément travailler avec elles pour leur expliquer à quoi sert les projets sur lesquels on va travailler. Nous sommes

gestionnaires de route et d’autoroutes, ce n’est pas nous qui prenons la décision de la construire. Après on travaille

avec les gens qui décident de construire les autoroutes pour les aider à expliquer que le projet a du sens et qu’il va

durer. Ceci permet de prendre en compte les remarques légitimes des personnes ayant une relation avec les projets.

On travaille aussi avec les entrepreneurs locaux car il y a aussi des besoins de services techniques ou d’assistance

pour la maintenance ou les pannes. Il faut toujours avoir des gens qui puissent venir faire des dépannages ou fournir

de l’assistance spécialisée. Donc oui on travaille avec elles.

12. Comment évalueriez-vous le besoin d’interconnexion des espaces dans cette zone du monde ? Même question

pour leur besoin de connexion à l’économie marchande.

Pour participer au développement d’un pays, on s’aperçoit que les pays développés ont su créer des infrastructures

pour supporter les flux entre les différentes cités qui les composent, c’est-à-dire, qu’il faut à la fois que les gens

puissent se déplacer, les biens, les personnes et les données. Donc si l’on veut qu’une économie se développe dans

un pays, il faut que les 3 infrastructures se développent. Dans les pays comme la France, l’autoroute est développée

à 90-95%, il reste encore une marge d’amélioration mais la gestion et l’exploitation sont déjà quasi réalisés.

13. Que pensez-vous de la marginalisation des territoires induite par l’effet-tunnel causé par l’autoroute ?

Je ne pense pas que la question se pose pour l’autoroute car la création d’autoroute a permis le développement des

territoires. L’avantage de l’autoroute est que vous pouvez mettre une sortie tous les 3km, 5km ou 25km. Cela

permet l’autoroute à desservir les territoires de façon relativement facile. Contrairement au train par exemple : on

ne peut pas mettre un gare tous les 10km, ça serait un peu aberrant d’un point de vue financier. Le transport routier

est plus flexible et plus facile à mettre en oeuvre. Donc je pense qu’au contraire, le développement d’une autoroute

permet de faciliter les échanges entre les grandes métropoles mais aussi avec les villes qui se trouvent en dehors. Je

ne pense pas qu’il y ait un effet-tunnel, contrairement à l’avion qui a un vrai effet-tunnel : vous allez de paris à Lyon

9. Existe-t-il des synergies avec la société civile locale ?

Oui surement car nos clients sont en majorité publiques : des états, des ministères, des autorités publics, des

associations, …. Dans ce métiers, vous avez beaucoup de parties prenantes, des groupes de personnes, des

associations, il peut y avoir des collectivités locales, des représentants d’entreprises, des fédérations, donc pour

travailler sur un projet, à partir du moment où il y a une collectivité, il faut travailler en bonne intelligence avec

tous ces gens-là. Et la plupart du temps, le succès d’un projet se démontre à notre capacité à travailler avec

toutes ces parties prenantes, « stakeholders » en anglais. Ce n’est pas simplement celui qui paie ou celui qui fait

qui fait le succès du projet, mais aussi celui qui en bénéficie.

10. Pourriez-vous nous parler des transferts de compétences ? Pensez-vous qu’ils soient réels, inexistants,

sous-estimés, surestimés ?

Pour nous, le transfert de compétences s’effectue principalement sur le métier. Il y a deux choses : ça peut être

un transfert de compétence qui se fait par la formation. Par exemple dans l’exploitation de l’autoroute on a des

gens qui s’occupent de sécurité sur un réseau d’autoroute. Ou comment assurer la sécurité sur l’autoroute lors

des travaux. Cela nécessite que les gens qui gèrent les travaux soient formés. Le deuxième point est au niveau

des règles. Evaluer le niveau du risque par rapport aux usagers de l’autoroute avant de lancer des travaux pour

mettre en place un plan de sécurité, il y a tout un processus. A partir du moment où l’on veut faire quelque

chose, il faut aller jusqu’à la fin du projet. Il doit être validé: Qui est-ce qui le fait ? Qui est-ce qui s’assure que

c’est bien fait ? Qui est-ce qui l’approuve avant sa mise en œuvre ? Et pour cela il y a des règles à respecter.

D’une façon générale, tout ce transfert de compétence est réel, il existe vraiment. Et on voit très bien dans un

certain nombre d’endroits que quand un projet est terminé il a des choses qu’on apprend nous aussi. Les

échanges marchent dans les deux sens car localement les pratiques peuvent être différentes des nôtres. On peut

ramener certaines choses utiles chez nous dans nos exploitations. Sur un certain nombre de projets on a mis des

personnes référentes en France avec des homologues dans d’autres pays. Ils gèrent la même chose et peuvent

échanger des informations, les bonnes pratiques ou des données sur les mêmes problématiques.

11. Existe-t- il des synergies avec des ONG et des entrepreneurs locaux ?

Oui, avec les associations. Quand on veut faire un projet et qu’il y a des associations contre ou pour, on doit

forcément travailler avec elles pour leur expliquer à quoi sert les projets sur lesquels on va travailler. Nous

sommes gestionnaires de route et d’autoroutes, ce n’est pas nous qui prenons la décision de la construire. Après

on travaille avec les gens qui décident de construire les autoroutes pour les aider à expliquer que le projet a du

sens et qu’il va durer. Ceci permet de prendre en compte les remarques légitimes des personnes ayant une

relation avec les projets. On travaille aussi avec les entrepreneurs locaux car il y a aussi des besoins de services

techniques ou d’assistance pour la maintenance ou les pannes. Il faut toujours avoir des gens qui puissent venir

faire des dépannages ou fournir de l’assistance spécialisée. Donc oui on travaille avec elles.

12. Comment évalueriez-vous le besoin d’interconnexion des espaces dans cette zone du monde ?

Même question pour leur besoin de connexion à l’économie marchande.

Pour participer au développement d’un pays, on s’aperçoit que les pays développés ont su créer des

infrastructures pour supporter les flux entre les différentes cités qui les composent, c’est-à-dire, qu’il faut à la fois

que les gens puissent se déplacer, les biens, les personnes et les données. Donc si l’on veut qu’une économie se

développe dans un pays, il faut que les 3 infrastructures se développent. Dans les pays comme la France,

l’autoroute est développée à 90-95%, il reste encore une marge d’amélioration mais la gestion et l’exploitation

sont déjà quasi réalisés.

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Section 2

Groupe RHODES

V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL | Interview de Andrew DLUGOLECK 94

en avion, vous ne pouvez pas atterrir sur les territoires se

trouvant entre ces deux villes. Dans la logique de développement d’infrastructure de transport, il y a une logique

économique, financière et sociale mais aussi une logique d’aménagement du territoire qui dépend de la volonté

politique de l’Etat. Les autoroutes entre les grandes cités économiques sont déjà développées ; même si à un

certains endroits il reste encore des choses à faire. La politique d’aménagement des territoires dépend de l’Etat qui

doit financer celle-ci même si aujourd’hui elle a des difficultés à le faire. Mais là c’est une question d’investissement

et de capacité de l’état ou de la région en charge de cet investissement. Nous ne sommes un des acteurs de la chaine

qui fournit des services d’exploitation.

14. Quelles sont les régulations qui encadrent votre action ? Celle de la concurrence (étrangère et locale) ?

Il y a une régulation au moment de l’appel d’offre : la concurrence sur un cahier des charges fixé par l’Etat. Ensuite

un contrat est signé avec l’Autorité Publique. Le contrat fixe les règles du jeu et notamment la rémunération et son

évolution dans le temps. Enfin, il y a aussi des critères environnementaux : lois sur l’eau, sur la consommation

électrique, sur le traitement des déchets, sur l’utilisation des matériaux. Des bilans carbones sont souvent

demandés. Il y a aussi des critères sociaux : taux d’emploi de personnes défavorisées ou en difficulté en particulier.

15. Quel regard portez-vous sur ces régulations ?

Ça fonctionne. Le mode de régulation a permis de développer en France un réseau complet de routes et

d’autoroutes en 30 ans. Il est de très bonne qualité et est utilisé comme référence par de nombreux pays. C’est

positif et c’est géré de façon intelligente par l’autorité publique. Il faut toujours améliorer les choses mais je pense

que la régularisation aujourd’hui a été très positive pour permettre le développement de l’économie du pays.

16. Le modèle d’utilisation de l’autoroute évolue-t-il selon les pays ?

D’une façon générale, l’autoroute sert à transporter les personnes et les biens. Après, selon les pays, certains

priorisent les poids lourds et le transport de marchandises ou les personnes. Il n’y a pas vraiment de règles établies.

Cela dépend de l’endroit où se trouve l’autoroute. Après au niveau de la contractualisation entre les sociétés et les

Autorités il existe de nombreuses formules.

17. Trouvez-vous qu’il y ait aujourd’hui dans le monde, une uniformisation des pratiques commerciales autour de la

route (stands, stations-essence etc) et des usages de l’autoroute ?

A ce que l’on peut voir aujourd’hui, il n’y a pas une uniformisation mais une volonté générale des Etats d’améliorer le

niveau de services. Ils ont pris en compte qu’il faut s’assurer que les réseaux soit sécurisés aussi bien pour les

utilisateurs que pour ceux qui travaillent dessus. On a tendance à oublier ces derniers. Toutes les ans il y a des gens

qui meurent car pendant les travaux, les conducteurs ne respectent pas forcément toutes les règles et il y a des

accidents. Donc à partir du moment où l’on veut améliorer la sécurité, il faut augmenter la qualité de service de

l’autoroute. Ensuite il faut proposer des services nouveaux, en France on est particulièrement innovant : la radio

107.7 est utilisé par 70 à 80% de utilisateurs sur l’autoroute ; le système de paiement automatiques par badges ou

par cartes bancaires aux péages ; la possibilité de payer après l’utilisation de l’autoroute. Tous ces services, utilisés

dans certains pays, permettent d’avoir un accès pratique, facile et rapide à l’autoroute. Tous ces services continuent

à se développer. Donc c’est plus une question de volonté.

13. Que pensez-vous de la marginalisation des territoires induite par l’effet-tunnel causé par

l’autoroute ?

Je ne pense pas que la question se pose pour l’autoroute car la création d’autoroute a permis le développement

des territoires. L’avantage de l’autoroute est que vous pouvez mettre une sortie tous les 3km, 5km ou 25km. Cela

permet l’autoroute à desservir les territoires de façon relativement facile. Contrairement au train par exemple :

on ne peut pas mettre un gare tous les 10km, ça serait un peu aberrant d’un point de vue financier. Le transport

routier est plus flexible et plus facile à mettre en oeuvre. Donc je pense qu’au contraire, le développement d’une

autoroute permet de faciliter les échanges entre les grandes métropoles mais aussi avec les villes qui se trouvent

en dehors. Je ne pense pas qu’il y ait un effet-tunnel, contrairement à l’avion qui a un vrai effet-tunnel : vous

allez de paris à Lyon en avion, vous ne pouvez pas atterrir sur les territoires se trouvant entre ces deux villes.

Dans la logique de développement d’infrastructure de transport, il y a une logique économique, financière et

sociale mais aussi une logique d’aménagement du territoire qui dépend de la volonté politique de l’Etat. Les

autoroutes entre les grandes cités économiques sont déjà développées ; même si à un certains endroits il reste

encore des choses à faire. La politique d’aménagement des territoires dépend de l’Etat qui doit financer celle-ci

même si aujourd’hui elle a des difficultés à le faire. Mais là c’est une question d’investissement et de capacité de

l’état ou de la région en charge de cet investissement. Nous ne sommes un des acteurs de la chaine qui fournit

des services d’exploitation.

14. Quelles sont les régulations qui encadrent votre action ? Celle de la concurrence sur place ?

Il y a une régulation au moment de l’appel d’offre : la concurrence sur un cahier des charges fixé par l’Etat.

Ensuite un contrat est signé avec l’Autorité Publique. Le contrat fixe les règles du jeu et notamment la

rémunération et son évolution dans le temps. Enfin, il y a aussi des critères environnementaux : lois sur l’eau, sur

la consommation électrique, sur le traitement des déchets, sur l’utilisation des matériaux. Des bilans carbones

sont souvent demandés. Il y a aussi des critères sociaux : taux d’emploi de personnes défavorisées ou en

difficulté en particulier.

15. Quel regard portez-vous sur ces régulations ?

Ça fonctionne. Le mode de régulation a permis de développer en France un réseau complet de routes et

d’autoroutes en 30 ans. Il est de très bonne qualité et est utilisé comme référence par de nombreux pays. C’est

positif et c’est géré de façon intelligente par l’autorité publique. Il faut toujours améliorer les choses mais je

pense que la régularisation aujourd’hui a été très positive pour permettre le développement de l’économie du

pays.

16. Le modèle d’utilisation de l’autoroute évolue-t-il selon les pays ?

D’une façon générale, l’autoroute sert à transporter les personnes et les biens. Après, selon les pays, certains

priorisent les poids lourds et le transport de marchandises ou les personnes. Il n’y a pas vraiment de règles

établies. Cela dépend de l’endroit où se trouve l’autoroute. Après au niveau de la contractualisation entre les

sociétés et les Autorités il existe de nombreuses formules.

17. Trouvez-vous qu’il y ait aujourd’hui dans le monde, une uniformisation des pratiques

commerciales autour de la route (stands, stations-essence etc) et des usages de l’autoroute ?

A ce que l’on peut voir aujourd’hui, il n’y a pas une uniformisation mais une volonté générale des Etats

d’améliorer le niveau de services. Ils ont pris en compte qu’il faut s’assurer que les réseaux soit sécurisés aussi

bien pour les utilisateurs que pour ceux qui travaillent dessus. On a tendance à oublier ces derniers. Toutes les

ans il y a des gens qui meurent car pendant les travaux, les conducteurs ne respectent pas forcément toutes les

règles et il y a des accidents. Donc à partir du moment où l’on veut améliorer la sécurité, il faut augmenter la

qualité de service de l’autoroute. Ensuite il faut proposer des services nouveaux, en France on est

particulièrement innovant : la radio 107.7 est utilisé par 70 à 80% de utilisateurs sur l’autoroute ; le système de

paiement automatiques par badges ou par cartes bancaires aux péages ; la possibilité de payer après l’utilisation

de l’autoroute. Tous ces services, utilisés dans certains pays, permettent d’avoir un accès pratique, facile et

rapide à l’autoroute. Tous ces services continuent à se développer. Donc c’est plus une question de volonté.

Page 99: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL | Interview de Andrew DLUGOLECK 97

18. Dans quelle mesure est impliquée la société civile dans ces processus d’aménagement routier ?

Ca dépend encore des pays. En France, il y a beaucoup de processus qui existent. C’est à l’Etat de gérer le

processus d’implication de la société civile avec le soutien actif des sociétés comme les nôtres. On est l’un des

éléments qui participent au développement de l’autoroute mais il n’y a pas que nous. Nous sommes l’une des

parties prenantes du projet. En France, avant le lancement d’un projet, il existe un processus fortement balisé

avant sa validation. Il y a réalisation d’une enquête publique: des informations sont fournies, des réunions sont

organisées, pour avoir des échanges et un retour de toutes les parties prenantes du projet. Ceci permet de

s’assurer de l’utilité du projet dans la communauté et de voir s’il répond à l’intérêt général du pays ou se déroule

le projet. Il est à noter qu’avec les nouveaux moyens de communication, ces processus doivent évoluer.

19. Quels liens faites-vous entre le modèle économique capitaliste libéral et votre activité ?

Encore une fois, nous sommes des exploitants et non pas une entité capitalistique. On vend du service. Mais

d’une façon générale, le développement des autoroutes et d’autres projets est l’une des composantes qui

nécessite des investissements massifs donc beaucoup de capital. Pour être développé un projet nécessite

d’obtenir du capital provenant de l’état, de sociétés privées ou de banques. On participe donc à une l’économie

des pays ayant des besoins de capital extrêmement forts. Notre activité fait partie d’un modèle économique

capitaliste où son fonctionnement doit être régulé par l’Etat et par une saine mise en concurrence.

20. Pensez-vous qu’il serait possible de maintenir une activité d’équipement international malgré une

progressive et/ou relative démondialisation ? Pourquoi ?

Je pense que oui parce que la grande particularité de nos projets, c’est qu’on intervient de façon locale : quand

on gère une autoroute en France, les gens qui travaillent sur l’autoroute, qui l’exploitent, qui la maintienne, sont

des gens qui vont vivre et habiter autour de l’autoroute. Maintenant, si je prends une autoroute en Inde entre

deux villes, c’est évident que les gens qui vont exploiter cette autoroute vont vivre et produire de la valeur à cet

endroit-là. Donc on exporte du savoir-faire, de la technique mais pas de biens ou une production. Donc on a un

métier très local, de service local. Donc s’il y avait une démondialisation demain, c’est-à-dire, que les échanges

entre tous les pays diminueraient fortement, ça ne veut pas dire pour autant qu’il n’y aura plus d’autoroutes

dans les pays. Il faudrait continuer à gérer ces projets la comme il faudrait continuer à gérer les systèmes de

métro, de trains. Et dans ce cas-là pour des gens comme nous, il y aura encore un métier et un nombre de projets

à mettre en œuvre.

KALIANE & IRWIN

Page 100: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

VI. ECONOMIES

ALTERNATIVES :

UN ESPOIR

POUR

L’HUMANITE ?

A l’instar de notre symbole, le colosse de Rhodes qui

regarde par-delà les mers, nous avons porté tout le

long de ce dossier notre regard au-delà des

préconçus que nous avions sur l’économie, la société

et le monde qui nous entoure. Le Bien Commun,

multiple, changeant selon l’échelle et la localisation,

s’est vu analyser au travers de problématiques

sociales, économiques et environnementales. Nous

permettant de constater à la fois les urgences et les

cercles vicieux inhérents à notre système de mise en

« valeur » de l’espace. Comment définir une

économie pérenne porteuse du bien commun et

vectrice de solidarité ? Dans cette 6ème et dernière

partie de la bibliographie thématique, nous

examinons les solutions proposées par différents

acteurs de l’économie solidaire afin d’aider

l’humanité à relever le défi qui l’attend dans les

années à venir.

RHODES Section 2

Page 101: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | L’EMPREINTE ECOLOGIQUE 99

Analyse

Résumé

Dans la vidéo, William Rees explique son concept d’empreinte écologique :

- Quantité de terre productive et d’eau nécessaire pour fournir les ressources qu’une personne consomme pour assimiler les déchets que cette consommation génère.

Puisque l’eau et terres sont des ressources limitées, la demande humaine pour les services des écosystèmes épuise les stocks disponibles

Données Brutes

En 2012 :

- L’empreinte écologique de l’humanité s’élevait à la louche à 19 milliards d’hectares alors que la biomasse actuelle n’est que de 12-13 milliards d’hectares de terres productives, il faut un an et demi pour créer de la biomasse, la pollution est bien trop forte et trop rapide, nous dépassons la capacité de chargement de la terre d’environ 50% ainsi la présence des hommes repose sur l’épuisement du capital naturel

- La biocapacité de la planète ne suffira pas pour soutenir l’activité humaine : si tout le monde consommait comme les européens aujourd’hui, on aurait besoin de 3 planètes, si le monde consommait comme les américains, il nous en faudrait 4 !

- L’empreinte carbone représente la moitié de l’empreinte écologique dans les pays riches

20% de la pop mondiale consomme 80% des ressources mondiales, on a atteint pour la première le point de surexploitation de nos ressources

Croissance économique et empreinte écologique ont un lien fort : plus on gagne, plus on dépense, plus on produit : on a créé une culture de consumérisme

Chacun devrait avoir une responsabilité sur son empreinte «écologique même si nous avons été aveuglés par la mondialisation

Avoir plus ne signifie pas forcément être mieux : nous pouvons continuer de croître en qualité de vie sans chercher à avoir plus de biens matériels

En Amérique du Nord, 20% des dépenses énergétiques servent l’industrie agro-alimentaire.

Nature et Source

Interview video réalisée dans le cadre de la production du documentaire « Sacré Croissance »

Thème Ecologie Date et Contexte

Octobre 2013, contexte d’accélération de l’urgence écologique

Idée Générale

L’empreinte écologique, l’environnement

Fiabilité 2/5 Degré de polémique 4/5

ELISE - CONTRADICTEUR

William Rees cre ateur du concept d’ « empreinte e cologique »

J’ai appris des chiffres significatifs

sur le prix de notre activité

humaine pour la Terre néanmoins

je mets un indice de fiabilité faible

au professeur William Rees car son

exposé est trop léger et les chiffres

qu’il donne sont peu précis.

Ce qui me parait peu crédible

aujourd’hui est la capacité des

hommes à faire baisser

significativement notre empreinte

écologique car la plupart des pays

en développement copient le

mode de consommation

occidental, celui qui épuise le plus

de ressources. Et il serait difficile et

hypocrite de refuser à des gens le

droit de sortir de la pauvreté au

travers de la mise en valeur de

leurs propres ressources naturelles

quand l’Occident s’est développé à

l’aide des leurs et continue à leur

acheter leur production. Il parait

aussi difficile de penser réduire

l’empreinte écologique quand

notre taux de pollution est

intimement lié à nos besoins

alimentaires. Quand polluer

devient manger, la réduction de la

pollution est problématique.

William Rees laisse penser qu’une

économie pérenne passerait par la

maîtrise de notre empreinte

écologique en encourageant

intensément le recyclage,

l’utilisation de matériaux

biodégradables, tout ce qui nous

permettrait de polluer moins, et

cela devrait être encouragé par les

Etats.

Page 102: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | L’ECOLOGIE PROFONDE 100

00

Analyse

Résumé

- Arne Neass commence par remettre en cause l’idée d’écologie : elle n’a pas pour but seulement de sauver des générations d’hommes mais elle doit permettre à la place la sauvegarde de générations d’êtres vivants. Cette idée est appelée Soi avec un grand S

- Rompre avec l’anthropocentrisme prédominant pour se replacer dans une vision biocentriste. En effet, l’auteur émet un constat tout aussi tranchant avec l’ancienne vision des choses : la notion de développement n’est possible qu’avec une démographie stabilisée.

- De plus, il est fait une ferme critique de la notion de problèmes environnementaux comme le triptyque unique : pollution, ressources, climat qui est selon Naess une dérive de l’écologie. C’est tout le champ d’action de l’homme sur son environnement qui est revoir.

- Enfin, la sauvegarde de l’environnement peut demander une décroissance de l’activité économique mondiale. Naess considère que cela peut pérenniser l’économie sur le long terme.

Nature et Source Article – www ecology.ethz.ch

Thème L’idée d’écologie Date et Contexte

Paru initialement en 1972 - conscience des conséquences sur la santé de l’industrie

Idée Générale

L’idée évoquée dans cet article pourrait être résumé en une seule citation : ‘‘live and let live’’

En contradiction avec Luc Ferry dans Le Nouvel Ordre écologique paru en 1992 Fiabilité 5/5 Degré de polémique 5/5

R.JUNIOR - CHERCHEUR

The Shallow and the deep long range ecology movement – Arne Naess

La notion de deep ecology n’est pas

surprenante et est bien plus riche

qu’elle en a l’air. Les conflits sur

l’idée d’écologie étaient connus. On

voit donc qu’un bien Commun aussi

global que l’écologie est difficile à

formuler de la même façon dans les

différentes mentalités. Il semble

être, ici, difficile de faire consensus

avec l’idée de la deep ecology [=

écologie profonde en français ;

ndlr].

Ce texte nous montre un nouvel de

penser global. L’homme induit

l’épuisement des ressources dans

le modèle économique mais pas

l’impact de son activité sur la

biodiversité. Le bien commun est le

bien de tous les êtres vivants, donc

pas uniquement celui des hommes,

il faut élargir la focale. Ce texte plus

philosophique que pratique mais il

met en lumière une action

possible : pour limiter l’épuisement

des ressources, la démographie

doit être contrôlée. Il est induit

dans cet article l’idée que la

cohérence des actions de l’homme

par rapport à son environnement

permettra de réguler avec plus de

cohérence l’environnement global.

Ainsi l’économie pérenne proposée

par la Deep Ecology est une

économie plus basée sur la

responsabilité environnementale

que sur les libertés individuelles du

consommateur. Il s’agit de basculer

vers un éco-centrisme et non plus

un anthropocentrisme.

Page 103: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | PROSPERITÉ SANS CROISSANCE 101

Résumé

Nous avons tendance à penser que la prospérité est fondée sur la croissance, cependant le dépassement des limites écologiques de la planète nous oblige à remettre en question cette conception de la prospérité : la croissance n’est plus possible car elle commence à n’offrir qu’un semblant de prospérité.

L’auteur explique donc qu’on pourrait avoir une autre forme de prospérité à laquelle on ne s’attend pas : celle fondée sur la limitation des besoins matériels. Certes elle nous ferait retreindre notre liberté de consommer mais cela mène à restreindre nos libertés immorales.

Les limites naturelles n’ont pas besoin d’être infinies pour satisfaire nos capacités d’épanouissement.

Par ailleurs l’auteur reconnait que la fin de la croissance serait vraiment problématique pour les économistes il souhaite alors :

- Créer une macroéconomie écologique pour lier et croissance et développement durable

- Une gouvernance pour la prospérité en s’attaquant à la logique sociale du consumérisme interdisant une accumulation infinie de biens matériels

Nature et Source

Interview de Tim Jackson dans l'ensemble documentaire accompagnateur de "Sacrée Croissance" disponible sur le site d'ARTE

Thème Economie durable Date et Contexte

Mars 2011

Idée Générale

Une autre voie est possible : elle passe par l’abolition de l’idéologie de la croissance

Fiabilité 3/5 Degré de polémique 3/5

ELISE - CONTRADICTEUR

Prospe rite sans croissance – Tim Jackson

Je savais déjà que nos habitudes

de consommation occidentales

étaient bien trop consuméristes

et que l’on surexploite gravement

nos ressources par rapport aux

habitudes (actuelles) de

consommations des pays en

développement. Néanmoins, me

parait peu crédible aujourd’hui le

changement radical de mode de

vie que des hommes comme Tim

Jackson veulent proposer un gens.

Je pense qu’à partir du moment

où le concept de développement

durable sera bien inscrit et qu’il

sera ancré dans les mentalités, les

choses pourront bouger, mais

aujourd’hui les pays en

développement cherchent

seulement à croître et donc

consommer encore plus.

Une économie pérenne ici se fait

par la maîtrise de nos habitudes

consuméristes et il faudrait donc

commencer à diminuer nos achats

parfois futiles qui eux poussent les

industries à produire en quantité

colossale. Néanmoins, seconde

remarque, les modèles de Tim

Jackson semblent inapplicables

tant ils paraissent idéalistes, qui

désirerait perdre son niveau de

vie pour un concept aussi abstrait

que l’écologie ? Paradoxalement

abstrait parce que nos gains en

niveau de vie depuis les 100

dernières années nous ont

éloignés de la nature. C’est encore

là un des cercles vicieux de

l’économie actuelle qui nous fait

ignorer une urgence climatique

bien réelle.

Page 104: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | LE M.O.C 102

4

Analyse

Résumé

Non-Parti politique qui se veut rassemblement de citoyens fondé en 2010, le M.OC ou Mouvement des Objecteurs de Croissance est un mouvement absolument contre le modèle économique actuel : le capitalisme. Pour ce parti, une économie durable doit répondre à plusieurs critères :

-être a-croissante c’est-à-dire sans croissance ou recherche de la croissance.

-être sociétale : l’empreinte écologique, les inégalités de revenus…

-être à court terme décroissante : un processus qui sera inévitable pour pouvoir penser à un futur de l’économie.

-être socialement renouvelée : toute l’organisation sociale est remise en cause.

-être minoritaire : laisser plus de place aux réponses atypiques plutôt de laisser les « minorités » se faire écraser par la masse.

Données Brutes

Sur 6000 langues existantes, plus de 200 langues se sont éteintes au cours des trois dernières générations.

9 Etats possèdent encore 27 000 têtes dont les 97% sont juste pour la Russie et les Etats-Unis.

Les 0,01% plus riche ont vu leurs revenus augmentés entre 2004 et 2011 de l’équivalent de 18 fois le SMIC, soit 243 000 euros de plus entre 2004 et 2011.

L’empreinte écologique des hommes (2,3 ha/habitant) dépasse la bio-capacité terrestre (1,8 ha/habitant).

Nature et Source

Présentation du mouvement des Objecteurs de Croissance sur leur site Internet

Thème Le modèle économique/ Economie alternative Date et Contexte

2010

Idée Générale

L’économie durable est une économie « a-croissante »…

Fiabilité 0/5 Degré de polémique 5/5

R.JUNIOR - CONTRADICTEUR

M.O.C – Richard Cagny

Cet article montre que le souci

écologique a fait naître de

nombreux partis anti – capitaliste.

Une économie pérenne sur le

M.O.C est une économie sans

croissance ce qui paraît

difficilement applicable dans la

réalité.

La notion de globalité est ici

totalement dénigrée et péjorative

comme le montre l’esprit

« minoritaire » du mouvement.

L’économie pérenne selon eux c’est

une économie qui renonce aux

fondements économiques de la

mondialisation. Des idées concrètes

sont abordées : rentrer dans une

logique anti- productiviste, une

monnaie locale et basée sur le

revenu inconditionnel d’existence,

abandonner la dépendance des

Etats aux institutions financières et

monétaires, telles sont les idées

défendues par le M.O.C.

Mais à l’instar de leur première

source d’inspiration, à savoir le

socialisme utopique (Saint-Simon,

Richard Owen etc.) leur ambition

semble être destinée à échouer tant

leur message parait agressif dans un

contexte où les gens ont peur de la

multiplicité des instabilités

économiques et politique glocales.

Page 105: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | LES ALTERNATIVES EXISTENT! 103

5

Analyse

Résumé

D’après les auteurs, le système financier basé sur la cupidité a des conséquences regrettables. La période post-crise des Subprimes a vu le retour en grâce de l’intervention étatique, il est donc maintenant question de profiter de cet éveil de l’opinion publique pour réformer notre économie marchande dans le prisme du développement durable.

Données Brutes

D’après le Wall Street Journal, les rémunérations des 25 plus grands établissements bancaires américains avaient atteint 135milliards de dollars (+5,7%) soit l’équivalent du PIB de l’Algérie

56 pays du Nord distribuent la production de plus d’un million de producteurs de commerce équitable

Nature et Source Article journalistique paru dans Le Monde

Thème Economie marchande Date et Contexte

Paru le 21/02/11 dans un contexte de crise économique post-crise des Subprimes

Idée Générale

Il ne faut pas céder au cynisme, des alternatives économiques existent il suffit juste de faire preuve de conviction

Fiabilité 2/5 Degré de polémique 2/5

IRWIN - SYNTHETISEUR

Les alternatives e conomiques existent ! Tristan Lecomte, Joaquin Munoz, Serge Orru

J’apprécie l’idée générale de

l’article mais je le trouve vide et

partisan. On aurait pu s’attendre à

bien plus de chiffres et/ou à des

analyses plus profondes au vu du

profil des auteurs de l’article. Il y a

malgré tout des pistes

intéressantes comme

l’organisation en coopératives des

structures économiques mais

insuffisamment développées.

Ce document ne répond pas

vraiment aux problématiques qui

nous concernent en raison de sa

légèreté. Il donne cependant

quelques pistes sur le paradigme

de mise au point de notre

économie pérenne et solidaire. En

effet, il prône la mise en avant de

politiques de redistribution,

ancrées dans une volonté de

détachement du dogme de la

croissance infinie.

Page 106: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | LE BONHEUR DANS LE MONDE 104

6

Analyse

Résumé

Les habitants des pays riches et paisibles sont mieux dotés en termes économiques et sociétaux. Des études montrent qu’ils s’estiment généralement plus heureux que les habitants des pays pauvres et en guerre.

Données Brutes

Les Pays scandinaves et plus en particulier le Danemark, arrivent au sommet du podium des classements mondiaux du bonheur. Mis à part de leur forte consommation d’antidépresseurs, leurs secrets : une confiance portée à autrui, une forte solidarité nationale, un Etat provident sécurisant, une économie stable, un exercice effectif des libertés fondamentales, un taux de chômage contenu et des emplois qualifiés. Paradoxe : le Danemark détient le score le plus élevé, à la fois, du bonheur et de taxation au monde !

En 1972, le roi du Bhoutan impose le « bonheur national brut » à son peuple : développement économique responsable, préservation de la culture nationale, sauvegarde de l’environnement et de la bonne gouvernance. Toutefois, cela limite le pays en termes de développement économique et de droits de l’homme. Des minorités religieuses ont même été contraintes à la conversion au bouddhisme. La démocratie n’a vu le jour qu’en 2008 mais elle limite encore certaine libertés.

Il existe deux façons de mesurer le bonheur : La mesure qualitative prend en compte les données économiques objectives et mesurables (Produit Intérieur Brut par habitant, les conditions de vie, Indice de développement humain, Indice de bonheur mondial, etc.) ; la mesure déclarative procède par sondage (quantifier sur une échelle allant de 1 à 10 ; exemple de question : « Avez-vous souri hier ? »).

D’après ces études et indices, on obtient une carte consensuelle comme celle du World Happiness Report 2013. Surprise : Les Etats-Unis (17ème) sont devancés par le Costa Rica (12ème) et le Mexique (16ème). La France n’arrive qu’en 25ème position.

Une étude montre que l’humeur des français est due à leur évaluation scolaire privilégiant les notes en dessous de la moyenne. A bonheur égal, une Français se notera 7/10 pour exprimer une grande satisfaction face à 10/10 pour un Danois.

En Chine, « bonheur » et « malheur » sont des « affaires religieuses », des rites sociaux qui appartiennent au monde humain, en parfaite dialectique yin-yang. Le bonheur est avant tout, ne pas manquer de nourriture. Ce n’est ni une idée, ni un sentiment mais une réalité et un apaisement. L’idéogramme bonheur est le plus représenté dans la culture chinoise : ce n’est pas perçu comme un objectif traditionnel mais un véritable impératif populaire.

Nature et Source

« Le bonheur dans le monde », Les Grands Dossiers des Sciences Humaines 6/2014 (n°35)

Thème Philosophie Date et Contexte 2014,

Idée Générale Le bonheur est relatif mais dans tous les cas il reste un objectif à atteindre

pour tous.

Fiabilité 4/5 Degré de polémique 1/5

KALIANE - CHERCHEUR

Le bonheur dans le monde

Ce sont des outils comme le

bonheur national brut qui

permettront de changer notre

vision de l’économie. Attention il

ne faut pas pour autant s’en servir

pour dédramatiser des conditions

de vie effroyables mais comme le

montre l’enquête, le bonheur est

d’une certaine façon liée à la

richesse de la nation.

Construire une économie du

bonheur serait une façon de

produire une économie plus sociale

mais il est difficile de voir comment

on peut utiliser le bonheur pour

générer du profit tant le besoin du

consommateur est complexe dans

la société capitaliste. Or, sans

génération de profit, ce genre

d’indices n’a pas d’autre intérêt que

la création de matière pour articles

en période de vide.

Page 107: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

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VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | UNE CROISSANCE VERTE? 105

7

Analyse

Résumé

Les experts du GIEC* ont pour objectif la limitation de la hausse des températures à 2°C sans pour autant compromettre la croissance économique mondiale.

Pour arriver à leur objectif, ils proposent de réduire de 40 à 70% les émissions de gaz à effet de serre entre 2010 et 2050. Mais aussi de délaisser les énergies fossiles, d’améliorer l’efficacité énergétique, de limiter la déforestation. Sans compter qu’il faudra investir des centaines de milliards de dollars d’ici à 2030.

Données Brutes

Avec le réchauffement, la surface de la banquise a été réduite de 3,5 et 4,1% par décennie depuis 1979 dans la région Arctique.

Ils ont calculé une perte de 0,06 points sur le taux annuel de croissance mondiale.

Le premier obstacle pour lutter contre le réchauffement climatique est la volonté de changer.

Plus on prend de temps pour se décider à agir, plus les investissements seront lourds.

Contrôler le changement climatique est nécessaire pour atteindre un développement durable et éradiquer la pauvreté.

Les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ont atteint le niveau le plus élevé depuis 800 000 ans.

Le niveau moyen des océans est monté de 19cm entre 1901 et 2010.

Si ce réchauffement continu, il y aura des conséquences sur la sécurité alimentaire, la disponibilité en eaux potable, des risques d’inondations et de tempêtes. Mais surtout un déplacement des populations voir des conflits pour l’accès aux ressources.

Nature et Source Article publié sur Challenges Thème Le réchauffement climatique Date et Contexte

2 novembre 2014 – Réchauffement climatique inquiétant

Idée Générale

Il est possible de réduire la hausse de température sans compromettre la croissance économique mondiale

Fiabilité 2/5 Degré de polémique 2/5

AMELIE - CHERCHEUSE

Comment endiguer le re chauffement climatique sans nuire a la croissance ?

L’augmentation du nombre de

catastrophes naturelles est un

phénomène reconnu. Mais je

pense pour réaliser ces objectif, la

volonté de tous est nécessaire or

certains ne se sentent pas

concernés ni responsables de ces

dérèglements climatiques.

A première vue, on pourrait croire

que maintenir notre

environnement viable

appartiendrait au bien commun.

Cependant répondre à un besoin

primaire tel que manger qui fait lui

aussi parti du bien commun

lequel mérite qu’on le satisfasse en

priorité ?

1. Si l’on veut protéger les futures

générations, la mise en place d’une

économie pérenne et vectrice de

solidarité est indispensable.

2. Pour les experts du GIEC, il existe

plusieurs pistes (décrites ici) pour

améliorer notre impact sur

l’environnement.

3. La volonté de tous est nécessaire

pour arriver à changer les choses.

Et à protéger ce qui permet d’aller

vers un « bien commun ».

*groupe intergouvernemental

d’experts sur l’évolution du climat

Page 108: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

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VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | L’ECONOMIE SOCIALE 106

Analyse

Résumé

L’action de l’Observatoire de l’économie sociale s’inscrit dans la veine de l’Economie Sociale et Solidaire : favoriser l’insertion socio-professionnelle des catégories le splus faibles de la population.

Elle passe par la mise en place d’un benchmarking des bonnes méthodes de gestion des collaborateurs au sein de toutes les entreprises et enfin introduire des méthodes innovantes pour rendre les entreprises plus respectueuses de leur environnement sociétal.

Activités :

1. Construction d’une base de connaissances centralisée de l’économie sociale 2. Définition du périmètre de l’économie sociale. 3. Analyses statistiques des données entreprises et emplois 4. Publication d’outils de description et de promotion de l’économie sociale 5. Analyses thématiques

Nature et Source

Documentaire informationnel – www.observatoire-es.be

Thème L’application de l’économie sociale Date et Contexte

2012

Idée Générale

Les grands principes de l’économie sociale en Belgique

Fiabilité 4/5 Degré de polémique 3/5

R.JUNIOR - CHERCHEUR

L’e conomie sociale – Observatoire de L’E.S.

On peut voir comment

l’Observatoire a mis en place des

structures de réinsertions locales

qui nous permettent de réaliser que

le bien commun est pensé à travers

la capacité des agents à satisfaire

leurs besoins, c’est le minimum

social que l’organisme souhaite

accorder à tous les Belges. La

Calestienne, en lien avec

l’observatoire, est un exemple

d’organisation de réinsertion ou

d’insertion professionnelle qui

forme des jeunes ou des moins

jeunes qui désirent obtenir un

travail, à travers une formation

professionnalisante et

sociabilisante.

C’est le genre d’initiatives à

encourager car ces personnes

formées participeront à la vie

économique de leur communauté.

C’est un exemple de réponse du

local au global par les collectivités

locales et nationales. L’économie a

pour principal problème un enjeu

conjoncturel et structurel : le

chômage, créer de l’emploi permet

de créer une moindre dépendance

à la conjoncture. C’est pour

favoriser ces démarches qu’il

faudrait appuyer le développement

des modèles collectivistes ou

coopérativistes, en effet, vecteurs

de solidarité sociale, ils

permettraient d’améliorer la

résistance des économies locales

(piliers de l’économie globale) aux

chocs financiers et bancaires

producteurs de rigueur et de

chômage.

Page 109: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ?|ECOLOGIE D’APPOINT 107

9

Analyse

Résumé

La recherche d’énergies renouvelables et propres a mené à l’énergie solaire, à la « vélectricyclette et aux éoliennes. L’énergie solaire est transmise sous forme de lumière et de chaleur et elle est inépuisable à l’échelle humaine. La vélectricyclette est un mélange entre un vélo d’appartement et une trottinette électrique mais au lieu d’alimenter un moteur, elle produit une tension continue.

Les éoliennes, elles produisent le l’électricité sans polluer.

Données Brutes

En Europe de l’Ouest, grâce au chauffe-eau solaire, les économies sur le chauffage de l’eau représentent 66%

En 2013, l’électricité des panneaux photovoltaïques représente 0,75% de l’électricité produite en France

Une éolienne de 1mégawatt (= un million de watt) produit annuellement 2000 à 2500 MW, soit environ la consommation électrique de 1000 personnes

Les éoliennes n’ont pas de déchets ni de rejets, elles ne consomment pas d’eau douce et ne provoquent pas de pollution thermique

En France, l’éolien pourrait satisfaire 31% de la consommation d’électricité en 2040.

Nature et Source

Fiches pédagogiques accompagnatrices du documentaire « Sacrée croissance » disponibles sur le site de ARTE

Thème Ecologie - Energie Date et Contexte

2014, contexte d’accélération de l’urgence climatique et de raréfaction des ressources énergétiques classiques

Idée Générale

Il existe des alternatives aux énergies traditionnelles pour produire de l’électricité.

Fiabilité 3/5 Degré de polémique 2/5

AMELIE - CHERCHEUSE

Electricite – Marie Monique Robin

Je ne connaissais pas le

vélectricyclette, mais je trouve que

c’est un concept intéressant.

Les éoliennes se développent

rapidement surtout dans les

campagnes et sur les côtes

françaises.

Même si ces alternatives sont des

ressources renouvelables et

propres, leur investissement a un

coût, et les centrales nucléaires

représentent beaucoup d’emplois.

Les Pays développé ont les

capacités d’investir et de chercher

de nouvelles sources d’énergies car

ils ont terminé leur

industrialisation. Mais les pays du

Sud, eux ont besoin de plus

d’énergie. Le bien commun dans

ses deux régions du Monde est

donc vu de façons complètement

différentes.

Nous avons besoin de nouvelles

sources d’énergies renouvelables

ou inépuisables car à ce rythme,

l’espèce humaine, aura utilisés

toutes les ressources non

renouvelables. Une économie

pérenne porteuse du Bien commun

et vectrice de solidarité ne peut

exister sans un environnement

propre et lui-même durable.

Certaines crises sont dues à la

raréfaction des ressources, donc le

développement durable est une

prévention des crises.

Page 110: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | BIOMASSE ET BIOGAZ 108

10

Analyse

Résumé

Le biogaz est produit par la fermentation de matières organiques animales et végétales. Il est principalement utilisé dans les pays du Sud pour un usage domestique.

La biomasse regroupe les matières organiques d’origine animale, végétale ou fongique pouvant devenir une source d’énergie combustible, après méthanisation ou après des transformations chimiques.

Données Brutes

Les avantages de ce gaz est qu’il recycle les déchets organiques, réduit les émissions de gaz à effet de serre, augmente la fertilité des sols et permet l’autonomie énergétiques ;

Ces avantages ont attiré les pays du Nord qui ont installé de plus grandes infrastructures. Mais cela présente des inconvénients :

o Une conversion des terres agricoles pour la production d’énergie, donc hausse des prix des terres et des céréales. En Allemagne, 7 000 méthaniseurs ont consommé un million d’hectares de maïs

o Ces producteurs bénéficient d’un tarif préférentiel pour la vente de leur énergie, donc ils peuvent vendre les produits issus des animaux à des prix inférieurs à ceux des concurrents

Les émissions de CO2 dégagés par la combustion du bois sont 12 fois inférieures à celle du fioul ;

Comme les végétaux absorbent du CO2 en grandissant, un arbre planté équilibre un arbre brulé ;

Le bois est donc une solution potentielle quand on parle d’énergies renouvelables.

Nature et Source

Fiches pédagogiques accompagnatrices du documentaire « Sacrée croissance » de ARTE disponibles sur le site de la chaine

Thème Ecologie Date et Contexte

2014, contexte d’accélération de l’urgence climatique

Idée Générale

La biomasse et le biogaz sont des pistes à explorer dans la quête de solutions à la réduction de nos ressources énergétiques classiques.

Fiabilité 3/5 Degré de polémique 2/5

AMELIE - CONTRADICTEUR

La Biomasse et le Biogaz – Marie Monique Robin

Je ne savais pas que le biogaz était

répandu dans les pays du Sud. La

biomasse me semble être un bon

moyen de produire de l’énergie

renouvelable en évitant la

production de déchets mais je ne

pense pas que ce soit réalisable à

très grande échelle.

Ces documents mettent en avant

des solutions partielles et

incomplètes aux problématiques

du réchauffement. C’est pour

résoudre cette approximation de

réforme systémique qu’il va falloir

mettre en place une vraie

économie novatrice qui véhiculera

la solidarité et le bien commun. Elle

se fera à l’aide d’une estimation

réaliste des capacités de chacun

des atouts que nous avons.

La biomasse ne peut pas par

exemple servir de remplaçant au

pétrole mais elle peut peut être

servir de complément au pétrole

afin de satisfaire les besoins

énergétiques quotidiens. On

pourrait imaginer une économie où

les énergies employées varient en

fonction du lieu et de l’action. A la

voiture électrique s’adjoindraient le

chauffage domestique à la

biomasse et l’électricité

domestique alimentée par le

solaire.

Page 111: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | LEAPFROG L’ECONOMIE CARBONE 109

11

Analyse

Résumé

La croissance africaine est réelle et elle doit être accompagnée d’un modèle énergétique. Les pays riches ont le leur, traditionnel, qui s’appuie sur les énergies fossiles (économie-carbone). Il s’agit donc pour eux de mettre en place une transition énergétique vers les énergies vertes. Ce que ne doivent pas faire les pays africains qui eux, en raison de différences structurelles (infrastructures inexistantes et faibles moyens) auraient tout intérêt à sauter l’étape de l’économie-carbone pour adopter un modèle de croissance verte plus adapté à leur situation.

En effet, le solaire et l’éolien, ainsi que l’hydraulique sont particulièrement adaptés à la diversité du cadre naturel africain et pourraient produire une énergie propre compatible avec la croissance du continent.

La donne technico-économique actuelle permet d’avoir des moyens de production énergétique indépendants d’un réseau central, qui s’adaptent aux besoins des populations. Ils ont aussi l’avantage de coûter bien moins cher que les centrales traditionnelles et les infrastructures de réseau qui leur sont liées.

Données Brutes

1 milliard d’Africains mais près de 600 millions d’entre eux n’ont pas d’accès à un réseau électrique centralisé (700millions en 2030 d’après les estimations)

7 millions d’Africains off-grid (hors-réseau) sont passés au solaire pour combler leurs besoins énergétiques

Remplacer le kérosène par des lampes à LED solaires permet à une famille d’économiser plus d’un dollar par semaine à une famille tanzanienne

Economie importante pour les 48% de la population Sub-Saharienne qui vivent avec moins de 1.25 dollars par jour

Une lumière LED consomme 10x moins d’énergie qu’une ampoule traditionnelle

Le mode de fonctionnement off-grid permet d’adapter sa production à sa consommation très facilement

Certains pays comme le Rwanda visent une production électrique 100% verte

Nature et Source Article de Presse paru sur Al-Jazeera

Thèmes Energie et développement Date et Contexte

1er avril 2014. Contexte de chute du prix du pétrole et donc de recherches de débouchés pour l’industrie pétrolière.

Idée Générale

L’Afrique a tout intérêt à éviter le modèle énergétique traditionnel pour lui préférer l’énergie verte et le modèle off-grid.

Fiabilité 4/5

Degré de polémique 1/5

IRWIN - CHERCHEUR

L’Afrique peut-elle leapfrog l’e conomie-carbone ? – Julian Popov

Je ne savais pas que le modèle off-

grid se développait au travers

d’autres énergies renouvelables

que le solaire, c’est une bonne

surprise.

Les arguments de J. Popov me

paraissent pertinents et crédibles.

Son article permet de voir que le

bien commun (global et social) est

parfois possible grâce aux logiques

de mondialisation. Ici l’accès aux

énergies renouvelables pour le

« bottom-billion » est directement

lié à la chute des prix causée par les

industries des BRICS et l’implication

d’ONG.

L’article montre que l’on peut

penser une économie pérenne et

porteuse du Bien commun en

prenant en compte les facteurs

démographiques, écologiques et

économiques pour répondre à un

besoin des populations et non en

suivant aveuglément les processus

traditionnels de création de

richesse.

Il propose cependant un modèle

de développement économique

intrinsèquement lié aux logiques

financières mondiales (chute du

coût du solaire) qui le rend toujours

vulnérable à la conjoncture

économique globale.

L’article est disponible en anglais

sur Al-Jazeera.com

Leapfrog signifie « sauter une

étape ».

Page 112: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | LE COMMERCE EQUITABLE… 110

12

Analyse

Résumé

La synthèse se base sur 77 études commandées par la Plateforme de Commerce Equitable entre 1998 et 2009. Principalement économiques, ces études ont été faites sur les impacts du commerce équitable dans les Etats du Sud en ayant bénéficié. On analyse principalement les impacts touchant les filières agricoles.

Données Brutes

- Chez les petits producteurs, le commerce équitable permet de sécuriser les revenus des producteurs et favorise l’investissement des ménages affiliés, la qualité des produits vendus est renforcée.

- L’accès des organisations de producteurs au commerce mondial c’est aussi vu améliorer.

- Cependant, les bienfaits sociaux (estime de soi, identification à un groupe…) et sur les connaissances et le pouvoir de négociation des producteurs sont encore insuffisants ou encore trop inégaux.

Nature et Source Synthèse – www.commercequitable.org Thème Commerce équitable Date et Contexte

2010

Idée Générale

Le commerce équitable a permis aux producteurs de pays pauvres de faire évoluer leurs conditions de vie et d’accès au marché

En contradiction avec Christian Jacquiau – Les Coulisses du commerce équitable Fiabilité 3/5 Degré de polémique 2/5

R.JUNIOR - CHERCHEUR

Cartographie et analyse des e tudes d’impact du commerce e quitable– PFCE

Le commerce a actuellement pour

principale force, des bienfaits

économiques, quand on en

attendait des biens fait sociaux.

La réponse que ce document

apporte à notre problématique

d’exploitation de la recherche

1. Le bien commun est ici ma

reconnaissance du juste accordé à

une production. Créer des

capacités d’actions locales là où il

n’y en a pas pour créer une justice

économique globale.

2. Le commerce étable se traduit

concrètement par un prix plus

élevé des matières achetées aux

pays du Sud. C’est aussi, la mise en

place de coopérative de

producteurs pour les rendre plus

aptes à négocier face en aval de la

filière.

3. Pour la majorité de ces pays, la

dépendance à ces activités

extrêmement soumises à la

conjoncture économique crée un

climat d’instabilité permanent. La

mission première du commerce

équitable est de sauver les emplois

des petits producteurs pour qu’ils

développent de l’investissement et

de la consommation.

Page 113: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | …EST-IL VRAIMENT EQUITABLE? 111

13

Analyse

Résumé

A travers la critique du groupe Max Havelaar, Christian Jacquiau dénonce les dérives du commerce équitable, en effet les attendus sociaux sont largement contestés depuis que l’entreprise s’est rapprochée du groupe Diagris, vu comme un monopole qui écrase les petits paysans.

L’auteur remet en question l’intérêt défendu par le commerce équitable : est-ce un intérêt général ? Dans ce cas pourquoi n’est pas subventionné par le FAO ?

Des entreprises, d’habitudes peu regardantes sur les conditions de travail, ont rejoint le mouvement comme McDonald’s ce qui contribue à faire douter les détracteurs du commerce équitable.

Nature et Source Article - www.monde-diplomatique.fr Thème Le commerce équitable à travers Max Havelaar Date et Contexte

Septembre 2007

Idée Générale

Dans les faits, le commerce équitable se veut être une solution de progrès économique et solidaire, est-ce la réalité ?

En contradiction avec La Cartographie de la PFCE

Fiabilité 3/5

Degré de polémique 5/5

JUNIOR - CONTRADICTEUR

Max Havelaar ou les ambiguite s du commerce e quitable– Christian Jacquiau

L’article tape là où ça fait mal : les

actions entrepris pour le bien

commun sont-elles toujours

honnêtes ?

L’idée d’un progrès commun est à

lier à l’intérêt que les acteurs ont à

retirer. Existe t- il des lobbyings

susceptibles de fausser l’intention

originelle d’une action pour le

rattrapage économique et social de

certains pays ?

1. Deux erreurs sont soulignées

dans la façon de penser l’économie

de façon globale (firmes

transnationales). La première est

de ne pas laisser un champ d’action

assez large pour les acteurs locaux,

ici les petits producteurs, la

seconde est que le doute subsiste

quant à la nature de l’action

(intéressé ou non) ce ne rend pas la

fédération des économies autour

d’un but commun plus simple.

2. La seule solution évoquée ici est

donc d’éviter de laisser au secteur

privé les reines d’un changement

dont il a lui-même été le

déclencheur

3. Le mieux-être Glocal est en

corrélation avec la confiance que

les acteurs accordent aux

organisations. Cela réduit

l’incertitude du marché.

Page 114: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | AMBIVALENCE DE LA MICROFINANCE 112

14

Analyse

Résumé

Le prix Nobel de la Paix décerné à M. Yunus a favorisé l’expansion de la microfinance. Mais celle-ci entraine les masses pauvres dans le sillage de l’économie marchande globalisée posant donc un problème de définition de ses objectifs. Les deux universitaires cherchent donc à voir si les micro-crédits sont un cheval de Troie de la mondialisation financière qui trouverait en eux, le vecteur idéal de sa progression dans l’économie informelle grâce à ces outils financiers décentralisés accessibles aux laissés pour compte de la mondialisation. Elles démontrent d’abord que la microfinance ne permet pas forcément l’élévation du niveau de vie et l’émancipation des femmes mais qu’elle permet tout de même la création d’économies solidaires locales impossibles sans cet accès à des ressources financières. Elles nuancent ensuite ces observations en montrant que cette responsabilisation des acteurs locaux (notamment des femmes) est à la fois conséquence de et accompagnée par le recul de l’Etat.

L’application concrète de la microfinance rentre donc dans le cadre néo-libéral alors qu’on aurait pu la voir comme une résistance à l’ordre économique mondial, mais sa portée est tout de même sociale, ainsi donc, son rôle et les volontés qui la propulsent restent flous. Les deux chercheuses concluent en expliquant qu’elle prend une place préoccupante dans les sociétés civiles car elle favorise une négligence des pouvoirs publics et que sa capacité à compléter l’action publique est bien moins efficace que sa capacité à compléter la démarche de financiarisation de l’économie informelle.

Données Brutes

La microfinance ne représente que 2% de l’APD soit 1.2 milliards de dollars en 2006, elle ne représente que 1% des activités de la Banque mondiale et 3% de celles du PNUD. Montant ridiculement faible face aux 167milliars de dollars de remises migratoires la même année.

En analysant la littérature sur la microfinance, on constate qu’il n’existe pas d’unanimité au sujet de la nature de l’empowerment des femmes visé par les IMF

Fin 2005, 3133 IMC ont affirmé desservir plus de 113 millions de clients ayant un prêt en cours dont 84% de femmes

Nature et Source

Article universitaire paru dans Les Cahiers d’Outre-Mer #238 p217-233

Thème La microfinance Date et Contexte

2007, Réactualisation d’un article de 2003 au moment de la crise alimentaire mondiale de 2007-2008

Idée Générale

Le micro-crédit remplit des fonctions de plus en plus larges qui brouillent les pistes sur son rôle réel.

Fiabilité 4/5 Degré de polémique 3/5

IRWIN - SYNTHETISEUR

Le microcre dit est-il le faux-nez du ne olibe ralisme ? E lisabeth HOFMANN - Kamala MARIUS-GNANOU

Un article très intéressant qui m’a

surpris par la qualité de ses

réflexions et de ses nuances Je

m’intéressais déjà à la

microfinance et j’avais évoqué avec

le Professeur TCHAKOUTE sa

possibilité à soutenir le

développement endogène des pays

les plus pauvres mais il m’avait

démontré l’impossibilité pour les

IMF de produire de tels effets sans

sortir du cadre de la microfinance.

Il avait éveillé mon attention sur le

besoin d’une remise en avant du

rôle de l’Etat nécessaire au

développement que l’article met

formidablement bien en avant en

montrant que la microfinance ne

peut être le pilier du modèle social

d’une région sans entrainer un

désengagement de l’état nuisible à

long terme.

Le document montre que l’idée de

bien commun est en contradiction

avec la nature de notre monde

globalisé car même une donnée

aussi neutre que l’accès à la

ressource économique cause des

déséquilibres sociaux. Penser une

économie porteuse du bien

commun et vectrice de solidarité

passerait donc par une refondation

des dynamiques financières

« glocales ». De plus, un modèle

basé sur la microfinance serait

vulnérable aux conjonctures

mondiales car les prêts seraient

plus difficiles à obtenir en cas de

crises.

IMF = Institut de Microfinance

IMC = Institut de Micro-Crédit

Page 115: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

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VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | NOUVELLE ÈRE DU LOCAL? 112

15

Analyse

Résumé

Parti à la rencontre de nombreux entrepreneurs qui se sont engagés dans cette voie, Raphaël Souchier rapporte leurs expériences, de la création de systèmes locaux de nourriture à la relocalisation industrielle, de l'invention d'outils de financement à celle de médias de proximité. Il mène également une étude sur le mouvement BALLE qui réunit plus de 80 réseaux locaux d’entreprises en Amérique du Nord, soit plus de 35000 entreprises et un demi-million d’emplois.

Données Brutes

Raphaël Souchier s’intéresse au mouvement BALLE (Business Alliance of Local Living Economy) qui réunit plus de 30 000 entreprises locales dans 80 villes et régions d’Amérique du Nord. Ce nouveau modèle économique, basé sur le concept du « agir local », a permis de relancer le monde du travail et a donné ainsi, la chance de revivre à des territoires entiers. « Promouvoir la relocalisation de l’économie » ne remet pas en cause le principe d’une économie ouverte, selon Raphaël Souchier. Il s’agirait plutôt de repenser la mondialisation tout en la rééquilibrant. Le moteur du mouvement BALLE est une certaine réflexion sur l’éthique du Business : le rôle des entreprises dans la société. Raphaël considère que c’est une question démocratique : le premier enjeu est un enjeu de réappropriation de la démocratie par son ré-enracinement au sein des communautés locales. Le mouvement BALLE joue le rôle d’inspiration, d’accompagnement et de capitalisation par rapport à ses alliances locales. En fonction de leurs besoins, BALLE va aider à diagnostiquer ou procurer des outils manuels pour concevoir un projet de développement local ou des campagnes de sensibilisation « local first » pouvant inspirer les entrepreneurs. BALLE leur fournit un réseau national. Depuis 5 ans, l’Institute for Local-Self Reliance réalise une enquête auprès des entreprises indépendantes américaines : dans les villes ou territoires où les campagnes de sensibilisation sur la consommation locale sont menées, les entreprises locales connaissent une progression « sensiblement supérieure » de leur chiffre d’affaires. Créer des alliances entre entrepreneurs et consommateurs à long terme constitue donc bien une vraie opportunité.

Nature et Source

Ouvrage, ISBN13 : 978-2-212-55770-1 Editeur : Eyrolles

Thème Economie (locale)/ Economie Alternative Date et Contexte

26 septembre 2013

Idée Générale

Produire local : les circuits courts, le développement durable, la démocratie. La « nouvelle économie locale » redonne du sens au travail.

Fiabilité 3/5 Degré de polémique 3/5

KALIANE - ROLE

Made in local - emploi, croissance, durabilite : Et si la solution e tait locale ? Raphae l Souchier

Le « produire local » invite à se

développer progressivement sur

des échelles plus réduites. Ce qui

facilite les échanges de matières et

d’énergies. Par contre, bien que le

fait de produire local ait beaucoup à

apporter, il semble impossible pour

les entreprises et autres

organismes de se déconnecter de la

globalisation. Les relations

internationales sont aussi

importantes pour

l’approvisionnement dans un

certain nombre de matières

premières.

Il faut arrêter de se focaliser

excessivement sur les marchés

mondiaux et donner plus

d’importance aux marchés locaux

car cela demande beaucoup moins

de moyens (donc moins de finance,

ce qui engendre moins

d’instabilités) et touche

directement la population qui

occupe le territoire. Le mouvement

BALLE montre que la prospérité

économique, sociale et écologique

des territoires se trouve dans le

capital local des entreprises et reste

liée au couple production-

consommation. Il va falloir se

donner les moyens pour peser en

politique. Ainsi, les régulations

politiques deviendront peut-être

plus favorables aux entreprises et

économies locales comme aux

citoyens. C’est une question

sociale : la globalisation ralentit

l’emploi et les salaires par la logique

du « dumping fiscal » dont profitent

au maximum les entreprises et les

financiers.

Page 116: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

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VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | LE CENTRE SCHUMACHER 113

16

Analyse

Résumé

Le comité de lecture E.F Schumacher a été fondé en 1980. Ils organisent des séminaires, des lectures et des conférences qui ont pour but d’informer tout individu sur la nécessité de transformer notre système économique, social et culturel afin de pouvoir préserver la planète et ses habitants.

Données Brutes

Le statut légal de la société « Schumacher center for a New Economics » : 501(c)3 tax-exempt organization incorporé dans le Commonwealth of Massachusetts.

Afin d’apporter un savoir aux individus, l’Industrie Supportée par la Communauté* a conçu plusieurs programmes de formation qui amènent les consommateurs et les producteurs à travailler ensemble pour devenir Co-créateurs dans leur région afin de préparer l’économie future.

Mise en place des « Commons program » : Systèmes pour la gestion et la distribution de nos biens naturels : terre, air, eau et feu ; de manière juste et durable.

L’un d’entre eux est le « Local Currency Program » : BerkShares est la plus connue des monnaies locales circulant au mont Berkshire dans le Massachusetts, elle a été lancée en 2006. Pour ce programme il faut les documents légaux du Berkshares ou autres monnaies.

Leurs structures sont imprégnées d’un très fort cadre légal pour assurer la pérennité et la clarté de leurs actions.

Il faut également intégrer les documents légaux des Community Land Trusts qui assurent un accès permanent aux terrains pour des constructions locales, de l’activité économique, des arts. Le Agrarian Trust est aussi inclus dans les documents requis par les avocats des jeunes fermiers afin d’établir une stratégie du développement d’un bien national pour agriculteurs. Ou encore

Les outils du financement de la communauté sont divers : documents de « partage » (Self-Help Association for Regional Economy), programme de microfinance qui offre d’une manière simple un support financier pour le transfert d’une activité économique aux citoyens ou bien qui aide à son remplacement

Ces programmes de Schumacher créent des opportunités pour de nouveaux emplois et de stages.

Nature et Source

http://www.centerforneweconomics.org/

Thème Economie Date et Contexte

Depuis 1980

Idée Générale

Il nous faut un nouveau modèle économique qui puisse trouver un juste milieu entre le besoin individuel et celui de la planète.

Fiabilité 3/5 Degré de polémique 4/5

KALIANE - CONTRADICTEUR

Schumacher center for new economics

Contrairement à ce que l’on croit

ou bien à ce que l’actualité peut

nous laisser penser, il y a toujours

de la solidarité dans nos sociétés

et des initiatives comme celles du

SCFNE le confirment. Néanmoins

le fait que certaines sociétés

écoresponsables, qui favorisent la

solidarité des entrepreneurs pour

un meilleur respect et une

protection plus rigoureuse de

l’environnement existe, ne suffira

pas à me faire croire que la

situation peut s’arranger car pour

un réel « Bien Commun », il

faudrait interrompre des

processus beaucoup plus globaux

et non pas mener de simples

actions locales.

Il faut que les sociétés comme

celle de Schumacher

s’agrandissent et influencent le

monde de l’entreprise. Pour

arriver à un intérêt commun et

ainsi atteindre l’idée de « bien

commun » il faudrait propager la

sensation d’être concerné dans la

population. A ce moment-là on

pourra esquisser un bien commun

qui correspond aux attentes

globales et qui pourra être

impulsé par une masse d’humains

significative et non par des

communautés restreintes vivant

dans la montagne. La contribution

et l’innovation d’autres acteurs

permettrait de grandes actions

glocales pérennes (microfinance,

pouvoirs publics etc).

* traduit de l’anglais Community

Supported Industry

Page 117: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

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VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? |GARTENCOOP 114

17

Analyse

Résumé

Solidaires les uns des autres, les GartenCoop supportent les coûts et les risques de ce projet agricole écologique basé sur une philosophie résolument autogestionnaire. Chacun choisit la hauteur de sa contribution financière aux charges, et participe, même modestement, aux travaux agricoles. Un modèle inspirant qui essaime peu à peu.

Données Brutes

290 associés sont responsables d’une ferme de neuf hectares dont ils partagent chaque semaine la récolte nourrissant 600 personnes.

L’Allemagne est perçue comme le pays des éco-pionniers, de l’anti-nucléaire, du « non » aux OGM... Mais c’est aussi le pays des produits agrochimiques de BASF, des 300 000 saisonniers sous-payés et exploités, de l’élevage intensif, du hard-discount et des monocultures destinées à l’énergie dite « renouvelable ».

Ce document

Nature et Source

Article sur les GartenCoop par la revue Bastamag, www.bastamag.fr

Thème Agriculture solidaire Date et Contexte 2014, le secteur agricole est lié à la conjoncture économique et

environnementale. Idée Générale Une nouvelle forme d’agriculture fondée sur la coopération se développe.

Fiabilité 2/5 Degré de polémique 2/5

JUNIOR - CHERCHEUR

GartenCoop - Bastamag

Ce document nous renseigne sur les

projets de mise en forme d’une

nouvelle agriculture par les

GartenCoop. Le système d’aide par

contribution financière est très

efficace. Cependant certains

organismes regardent de près les

techniques derrière ces travaux

agricoles. Il ne faudrait pas qu’une

bonne productivité et une solidarité

cachent une exploitation de

matières chimiques.

La prise en compte de notre

situation alarmante pousse des

groupes à agir contre la faim dans le

monde, la dégradation de

l’environnement, etc. Cette

solidarité pourrait nous apporter

une amélioration dans certains

domaines, ici, cela concerne

l’agriculture et donc l’alimentation

et par conséquence, la santé de la

population. Or, globalement, nous

aurions du mal à répondre aux

besoins de tout le monde.

Comme le dit un proverbe chinois :

tant qu’il n’y a pas la famine tout va

bien. Les groupes comme

GartenCoop peuvent donc être à

l’origine d’un nouveau modèle au

service du « bien commun ».

Page 118: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

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VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? |CIRIEC 115

Analyse

Résumé

CIRIEC-France souhaite: faire le lien entre les hommes et les institutions, inciter à penser l’économie sociale et publique dans l’économie mondiale et réunir les idées originaires de tous les horizons.

Branche française du CIRIEC : l'association a pour objet de promouvoir la réflexion et l'action pour le développement des initiatives d'économie publique, sociale et coopérative. Elle regroupe des entreprises, des organisations, des femmes et des hommes impliqués dans la vie sociale, politique, ou dans l'entreprise et qui souhaitent inscrire dans les faits le principe d'économie d'intérêt général.

Données Brutes

L’économie sociale représente 10% de l’ensemble des entreprises européennes, soit 2 millions d’entreprises ou 6% de l’emploi total.

Le rapport d’initiative souligne que l’économie sociale doit bénéficier d’une reconnaissance qui va de pair avec son importance.

Nature et Source

Synthèse du rapport par Alain Coheur, président de la SOCIAL ECONOMY EUROPE

Thème Economie sociale Date et Contexte Publié le 24 avril 2009

Idée Générale Synthèse du poids de l’économie sociale dans l’économie mondiale.

Fiabilité 2/5 Degré de polémique 4/5

R.JUNIOR - CHERCHEUR

Rapport d’initiative du Parlement europe en – Alain Coheur

Ce document nous apprend qu’il y a

des associations françaises comme

le CIRIEC- France pour promouvoir

l’économie publique, sociale et

coopérative. Cependant elle ne

représente que 10% des entreprises

européennes.

Le développement des initiatives

économiques peut aider une partie

des entreprises mais pas le « bien

commun » ni global ni local.

Une économie pérenne semble

difficile à réaliser. Toutefois, la

présence des associations comme

celle-ci montre qu’il y a encore un

moyen d’agir pour améliorer la

situation actuelle même si le

problème ne peut être supprimé.

Page 119: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

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VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? |INNOVATION SOCIALE 116

19

Analyse

Résumé

L’innovation sociale est en rupture avec l’innovation technologique. Là où dans le second cas, l’innovation se fonde sur le produit, l’innovation sociale elle se fonde sur l’utilisateur et donc sur la notion de design thinking (notion élaborée à l’université de Stanford) qui s’applique à des situations d’usage.

Cependant à l’inverse d’une innovation technologique, la question de son application répétée dans le temps et de sa transformation en modèle applicable est légitime.

Données Brutes

Les grandes entreprises n’oublient le bas de la pyramide, le groupe le plus peuplé et le plus pauvre qui représenterait 2,5 milliards de personnes pour lesquels la stratégie d’entreprise doit évidemment être adaptée.

Nature et Source

Article – www.paristechreview.com

Thème L’innovation sociale Date et Contexte Décembre 2011 - essor du thème de l’innovation sociale depuis une dizaine

d’années Idée Générale Qu’est-ce que l’innovation sociale aujourd’hui ?

Fiabilité 5/5 Degré de polémique 2/5

R.JUNIOR - CONTRADICTEUR

Innovation sociale : l’e conomie de demain? – ParisTech Review

Ce document nous permet de

réaliser l’importance de

l’interaction et de l’innovation

sociale. Cependant, la hausse de

l’inégalité dans notre société

montre qu’il n’y a pas de réel

changement dans la mentalité et

donc qu’il y aura toujours une

hiérarchie où les plus « petits »

seront les plus en difficulté.

Le « bien commun » est relatif à

chaque individu. La mondialisation

a permis à beaucoup de remonter la

pente, favorisant ainsi l’émergence

d’une classe moyenne mondiale.

Paradoxalement, l’inégalité est en

hausse. Cela est surtout un

problème social qui peut passer par

un problème de communication.

Les notions de design thinking et de

brain storming ont permis une

meilleure communication au sein

de la société en tant que « monde »

et « entreprise ». Cela permet un

meilleur réseau d’entente car l’on

se comprend et donc de développer

en groupe de nouvelles et

meilleures idées : innovations

sociales.

Page 120: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

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VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | ACCORD SINO-AMERICAIN 117

20

Analyse

Résumé

Les deux grandes puissances et pollueurs ont enfin pris la décision de s’entendre pour réduire sensiblement leurs émissions de gaz à effet de serre. Une première étape avant l’accord mondial à la conférence de Paris en 2015.

Données Brutes

La Chine et les Etats-Unis représentent à eux seuls 45% des émissions de CO2 de la planète.

Après 9 mois de négociation, la Chine accepte de s’imposer de nouveaux objectifs avec les Etats-Unis afin de lutter contre le réchauffement climatique. La Chine se fixe un plafond pour la première fois : « un pic de ses émissions de gaz à effet de serre autour de 2030 », avec l’intention d’y arriver le plus tôt possible. Autrement dit, elle compte inverser la courbe ou du moins freiner l’augmentation de pollution au plus tard en 2030 si possible. Selon The Wall Street Journal, Xi Jinping compte sur des énergies renouvelables : le solaire et l’éolien représenteraient 20% de la production d’énergie chinois d’ici 2030, contre moins de 10% en 2013.

Les Etats-Unis s’engagent sur une réduction de 26 à 28% de leurs émissions pour 2025 par rapport à 2005. Cependant, le leader du « Great old party » au sénat, Mitch McConnell a déjà rejeté l’accord, le jugeant « irréaliste ». Il prévoie une inflation des énergies et une diminution d’emplois.

Bien que l’accord soit encourageant, il reste limité par rapport aux efforts à fournir, évalués par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Son 5ème rapport publié récemment, préconise pour réduire la hausse des températures à 2°C sur le siècle, de réduire de 70% les émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2050 par rapport à 2005.

Barack Obama parle d’un « accord historique ». Il reconnait que c’est une « étape majeur ». En d’autres mots, c’est « un objectif ambitieux mais atteignable ».

Cet accord est un signal encourageant et un appel au défi pour les autres nations. Cela pourrait les motiver à se fixer des objectifs chiffrés et datés avant la conférence climat de Paris.

Nature et Source

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/20141112trib53727bd13/la-chine-et-les-etats-unis-s-engagent-dans-un-accord-inedit-sur-le-climat.html

Thème Ecologie - Climat Date et Contexte 12 novembre 2014

Idée Générale La Chine et les Etats-Unis essayent de mener les autres nations à agir pour

lutter contre le réchauffement climatique en se fixant des objectifs.

Fiabilité 3/5 Degré de polémique 2/5

La Chine et les Etats-Unis d’engagent dans un contrat ine dit sur le climat Tiphaine Honoré

KALIANE - CHERCHEUSE

Si j’avais déjà connaissance de

l’omniprésence de la Chine et des

Etats-Unis dans la pollution

mondiale, leur volonté de chercher

un accord mutuel pour la réduction

des émissions de gaz à effet de

serre rompt quelque peu avec

l’image du « growth whatever the

coast ».

L’action sur la qualité de l’air ne

peut être efficace sans l’aval de ces

deux pays. D’un côté les Etats-Unis

restent une superpuissance, certes

affaiblie mais toujours très

influente dans les décisions

multiétatiques. De l’autre côté la

Chine, pays dont la population

représente quasiment 1/6ème du

globe, a développé, grâce à son

activité industrielle, une classe

moyenne de plus en plus

demandeuse et donc plus C02

rejetés pour répondre à ces

besoins. Les actions possibles pour

réduire l’impact environnemental

peuvent aller de la limitation des

émissions de CO2 par des quotas,

ou comme le préconise Jinping, la

transition vers des énergies

renouvelables. Mais pour autant

compte tenu du choc de demande

chinois qui demandera de tirer

encore plus le levier industriel il est

à craindre que les objectifs ne

soient pas atteints pour satisfaire la

demande chinoise notamment.

Malgré ses limites, ce genre

d’initiatives ne peut que favoriser

l’optimisme quant à la réaction

possible des géants qui font l’avenir

de notre planète.

Page 121: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe RHODES

VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? |INTERVIEW DE ROB HOPKINS 118

21

Analyse

Résumé

Rob Hopkins explique à la documentariste comment l’économie solidaire peut se mettre en place au travers de l’initiative communautaire et non pas par l’action des puissants. Résilience communautaire : « La résilience communautaire est la capacité d'une communauté de continuer à vivre, fonctionner, se développer et s'épanouir après un traumatisme ou une catastrophe » [Définition Wikipédia ;ndlr] Une communauté résiliente est donc un groupement de personnes structuré et organisé pour s'adapter rapidement au changement, surmonter un traumatisme, tout en maintenant sa cohésion et des relations ouvertes avec le reste du monde. [Wikipédia ; ndlr]

Données Brutes

La faiblesse de la mondialisation, c’est qu’elle a besoin d’énergie peu chère pour se maintenir et la faiblesse des firmes c’est qu’elles ont besoin de notre soutien économique (=achat de leurs produits).

Limiter le réchauffement à 2°C est un trop faible effort (conséquences dramatiques déjà à 1°C) qui pourtant demanderait la réduction de 10% chaque année de nos émissions de CO².

Les sables bitumineux et gaz de schiste ne pourront pas compenser le déclin des ressources en énergies fossiles.

L’ère du pétrole nous a donné plus d’opportunités que nos prédécesseurs mais nous a donné des responsabilités envers les générations futures.

Il est primordial d’avoir une démarche proactive et non réactive à la situation climatique afin de ne pas perdre le temps nécessaire à la planification de la transition énergétique et économique.

Il est donc question de proposer des alternatives et des options aux populations afin qu’elles soient prêtes pour les chocs ou bien capables de réagir.

Rob Hopkins veut remplacer la quête de la croissance par la quête de la résilience. Cela dynamiserait l’économie en préparant la transition vers le coopérativisme.

Il faut faire des interactions entre groupes des sources de résilience pour tous.

Le rôle des gouvernements est d’accompagner l’évolution de la société et non de la piloter. De plus, aujourd’hui, nous vivons en corporatocracy (= entreprisocratie), nos pays ne sont plus démocratiques et les entreprises qui les dirigent ralentissent l’évolution de la société.

Nature et Source

Interview de Rob Hopkins réalisée pour le documentaire « Sacrée Croissance » par Marie-Monique Robin

Thème Economie et Ecologie Date et Contexte 2014, Montée des gaz de schistes et accélération de l’urgence climatique

Idée Générale La résilience communautaire est la voie de sortie du piège des énergies

fossiles.

Fiabilité 2/5 Degré de polémique 3/5

IRWIN - CHERCHEUR

Interview de Rob Hopkins– Marie-Monique Robin

Rob Hopkins a des idées

intéressantes mais il n’explique pas

assez concrètement la façon dont il

compte amorcer ce basculement

du capitalisme actuel à la résilience

communautaire. Il est

problématique qu’il n’ait pas

évoqué du tout la manière dont on

allait amorcer le changement de

mentalité des gens qui les ferait se

tourner vers l’économie solidaire.

Au final cette vision pragmatique

de l’économie montre une voie de

sortie plausible pour les hommes.

Cette vidéo montre une fois de plus

que l’idée d’un Bien Commun entre

en contradiction directe avec notre

monde sur-mondialisé. En effet,

l’interconnexion de l’espace

mondial est vue ici comme un

reliquat de l’ère du pétrole peu

cher.

Il est urgent de mettre en place une

économie pérenne, solidaire et

vectrice du Bien Commun

écologique afin d’éviter les

catastrophes qui s’annoncent. Ce

qui est possible au travers d’une

approche bottom-up de réforme de

la société qui favorise la résilience

communautaire. Le fait de rendre

cette économie indépendante de la

faiblesse des prix de l’énergie

permettrait de la protéger des

chocs. Il est important que cette

vision de la société soit élaborée

dans un paradigme post-croissance

et post-énergies carbone.

Page 122: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? |LE DISTRIBUTIONNISME 119

22

Section 2

Groupe RHODES

Analyse

Résumé

Gilbert Keith Chesterton et Hilaire Belloc sont les grands théoriciens de cette philosophie économique du XXème siècle inspirée par le catholicisme social du XIXème. D'après le Distributionnisme ou Distributisme, la propriété des moyens de production devrait être aussi répandue que possible dans la population plutôt que d'être centralisée sous le contrôle de quelques bureaucrates (dans le socialisme d'État) ou quelques riches individus (dans le capitalisme). Il se distingue par la distribution de propriété. Cette distribution large ne s'étend pas à toute propriété, mais seulement aux biens de productions ; c'est-à-dire, la propriété qui est employée pour produire la richesse, tout ce que l'homme requiert pour survivre. Cela inclut la terre, les outils, etc.

Le Distributionnisme a souvent été décrit comme une troisième voie de l'ordre économique divergeant du socialisme d'État et du capitalisme.

Données Brutes

« Le distributisme met l'accent sur le principe de subsidiarité. Ce principe soutient qu'aucune entité (sociale, économique ou politique) ne devrait prendre en charge une fonction qui peut être confiée à une unité plus petite. »

« L'approche de "coopérative" dépasse cette perspective en acceptant la copropriété des biens de production et équipement par des communautés locales plus larges qu'une simple famille, par exemple sous la forme de partenariats. »

«Le distributisme défend la suppression du système bancaire actuel, ou dans certains cas de la suppression de son fondement sur le profit. Il n'est pas là question de nationalisation mais plusieurs approches, impliquant l'intervention de l'État ou la décentralisation radicale, sont envisageables. Le distributisme favorise la création d'une fédération de banques coopératives (coopératives de crédit ou banques mutualistes). »

« Le distributisme incorpore cette doctrine en promouvant la famille, plutôt que l'individu, en tant que propriétaire de base »

« Le distributisme défend la suppression de la sécurité sociale car celle-ci contribue à aliéner l'homme en le rendant plus dépendant de l'État Servile »

La Mondragón Cooperative Corporation (toujours active avec 14milliards de dollars de CA) et la Guilde de St Joseph et St Dominic (aujourd’hui disparue) sont des coopératives dont la fondation se fut sous l’influence du Distributionnisme

Nature et Source Article Wikipedia

Thème Economie Date et Contexte Dernière modification de cette page le 12 septembre 2014 à 03:57

Idée Générale Définition et Description du Distributionnisme théorique et pratique.

Fiabilité 3/5 Degré de polémique 3/5

IRWIN - SYNTHETISEUR

Le Distributionnisme – Multiples

Je ne connaissais pas du tout le

distributionnisme avant d’entamer

mes recherches pour ce dossier, je

trouve cette philosophie

économique intéressante mais je

crains qu’elle ne soit pas

réellement applicable au vue de

l’échec de modèles industriels

coopérativistes (les Phalanstères,

New Harmony de R. Owen etc.).

Néanmoins, ces pistes méritent

qu’on les étudie.

Je reste tout de même sceptique

sur cette solution car les banques

coopératives existent aussi dans le

capitalisme financiarisé actuel, il

faudrait étudier les conséquences

de la distribution des moyens de

productions sur la puissance des

banques.

Le distributionnisme nous donne

un exemple d’alternative à

l’économie capitaliste. Il s’agit par

contre ici d’un « Bien commun »

précis qui demande plus d’étude

afin de voir de quelle manière il

répond aux problématiques

politiques et écologiques. Le

caractère solidaire du

distributionnisme reste sujet à

caution car sa vision semble

équivoque. Néanmoins il offre une

réponse plus claire à l’interrogation

sur les moyens de protection d’une

économie quant aux risques

bancaires et financiers : la

suppression du système bancaire

actuel au profit de la création de

fédération de banques

coopératives et la dé-glocalisation

des activités économiques.

Page 123: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe

RHODES

121

1 RHODES

BIBLIOGRAPHIE THEMATIQUE

Dans cette partie nous vous présentons la

bibliographie qui a servi à l’élaboration de ce

dossier. Ordonnée par thème, elle vous

permettra d’approfondir les sujets qui vous

intéressent.

INTRODUCTION -- PRESENTATION DU GROUPE ---- LE REGARD DU COLOSSE ---- BIBLIOGRAPHIE THEMATIQUE ---- DOSSIER DE SYNTHESE -- CONCLUSION

Page 124: Dossier RHODES v2.1 - Critical Thinking

Section 2

Groupe

RHODES

121

2 RHODES

Bibliographie thématique RHODES

Surpopulation

1. FAUJAS, Alain. En Afrique, la maîtrise de la démographie n’est plus un tabou. Le Monde [En ligne].

2014, [Mise à jour le 02.04.2014]

Disponibilité et accès : http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/04/02/en-afrique-la-

maitrise-de-la-demographie-passe-par-une-cooperation-entre-les-pouvoirs-civil-et-

religieux_4394010_3234.html

2. MUNOZ, Eduardo. ONU : la surpopulation menace l’humanité. RIA Novosti [En ligne]. 2014,

Presse Russe [Mis à jour : 23 septembre 2014].

Disponibilité et accès : http://fr.ria.ru/presse_russe/20140923

3. HOPKINS, James. « Human population crisis ». Cosmomith [en ligne]. 2014, [réf. 2007].

Disponible sur : http://www.cosmosmith.com/human_population_crisis.htm

Ecologie

4. HONORE, Tiphaine. La Chine et les Etats-Unis s’engagent dans un accord inédit sur le climat.

La tribune [En ligne]. 2014, [Mis à jour le 12.11.2014]

Disponibilité: http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-

environnement/20141112trib53727bd13/la-chine-et-les-etats-unis-s-engagent-dans-un-accord-

inedit-sur-le-climat.html

5. LOVELOCK, James. « GAIA Hypothesis ». Youtube [en ligne]. 21 mai 2014, [réf. 2007].

Disponible sur : https://www.youtube.com/watch?v=GIFRg2skuDI

6. HULOT, Nicolas. 3 questions à Nicolas Hulot sur le climat. Dailymotion [en ligne]. 2014.

Disponible sur: http://www.dailymotion.com/fondationnaturehomme

7. HULOT, Nicolas. Un réchauffement climatique : un défi de taille. Fondation Nicolas Hulot pour

la nature et l’homme [en ligne]. 2014. Disponible sur: http://www.fondation-nicolas-

hulot.org/actions/climat-/-energie/?

8. HULOT, Nicolas. Outils pour agir : 10 fiches pour décrypter le défi climatique. Fondation Nicolas

Hulot pour la nature et l’homme [en ligne]. 2014. Disponible sur: http://www.fondation-nicolas-

hulot.org/outils

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3 RHODES

9. VICTOR, Jeans-Christophe. Les réfugiés climatiques, Les dessous de la carte, ARTE.

Youtube [en ligne]. 30 août 2012.

Disponible sur : http://www.fsa.ulaval.ca/personnel/vernag/EH/F/deff/cause.html

10. Réchauffement climatique : les conclusions du rapport du GIEC. Sur Rtbf [en ligne]. 27 septembre

2013. Disponible sur : http://www.rtbf.be/video/detail_rechauffement-climatique-les-

conclusions-du-rapport-du-giec?id=1856699

11. Réchauffement climatique : les petites îles lancent un nouveau cri d’alarme. Outre-mer 1ère [En

ligne].2014, n° du fascicule [Mis à jour : 5 juin 2014].

Disponibilité et accès : http://www.la1ere.fr/2014/06/05/rechauffement-climatique-les-petites-

iles-lancent-un-nouveau-cri-d-alarme-158667.html

12. Climate Change 2014: Impacts, Adaptation, and Vulnerability, 31 Mars 2014 [en ligne]. IPCC WGII

AR5 Summary for Policymakers.

Disponible sur :

https://ipccwg2.gov/AR5/images/uploads/IPCC_WG2AR5_SPM_Approved.pdf

13. GENDLEMAN, George. J. Réchauffement climatique : le temps du choix. Huffingtinpost [En

ligne]. 25 avril 2014, n° du fascicule [Mis à jour : 25 juin 2014].

Disponibilité et accès : http://www.huffingtonpost.fr/george-j-gendelman/lutte-rechauffement-

climatique_b_5205114.html?utm_hp_ref=rechauffement-climatique

14. REEVES, Hubert. Le « mal de Terre », Les Grands entretiens. Sur Francetveducation [en ligne].

2004]. Disponible sur : http://education.francetv.fr/videos/hubert-reeves-le-mal-de-terre-

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15. Pékin, les Chinois apprennent à vivre avec la pollution. Le Figaro [En ligne] [Mis à jour : 17 mars

2013].

Disponibilité sur: http://www.lefigaro.fr/international/2014/03/17/01003-

20140317ARTFIG00118--pekin-les-chinois-apprennent-a-vivre-avec-la-pollution.php

16. « Comment endiguer le réchauffement climatique sans nuire à la démocratie ? ». Challenge,2014.

17. REEVES, Hubert. « Le mal de terre ». Vidéo posté sur France TV éducation, 2004.

18. « Le président de la République française en appelle à la conscience des pays consommateurs pour

mettre un terme à la criminalité faunique ». WWF.fr, 2013.

19. « Le Togo intensifie la répression sur le trafic d’ivoire ». Agence France Presse, 2014.

20. « UNEP Says IPCC Report Requires Bold Paris Pact ». Dépêche de Presse parue sur le site de la

Convention-Cadre pour le changement climatique des Nations Unies.

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21. ROBIN, Marie Monique. « Electricité ». Reportage Sacrée Croissance, 2014.

22. ROBIN, Marie Monique. « La biomasse et le biogaz ». Reportage Sacrée Croissance, 2014.

23. ROBIN, Marie Monique. « Ressources ». Reportage Sacrée Croissance, 2014.

24. NAESS, Arne, The Shallow and the deep long range ecology movement. A Summary. Oslo : Routledge, 1973

25. L.HART, Stuart. Beyond Greening: strategies for a sustainable environment, Harvard Business

Review, 1997. Disponible sur: http://www.stuartlhart.com/sites/stuartlhart.com/files/Beyond%20Greening%20PDF_0.pdf

26. CAGNY Richard, Mouvement des objecteurs de croissance, présentation par son président, créé

en 2010

27. « William Rees, créateur du concept d’ « empreinte écologique » ». ArteTv, 2013.

28. LUSTGARTEN, Abrahm. « California shuts down injection of fracking waste to protect scarce

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29. « Gaz de schiste en Europe : c’est parti! ». Notre-planete.info, 2014.

30. « Pétrole et gaz de schiste aux Etats-Unis, un eldorado qui devrai décliner bien avant 2020 ».

Stopgazdeschiste.org, 2014.

31. DAGORN, René-Eric. « Géopolitique de l’eau ». SciencesHumaines.com, 2011.

32. « Allons-nous manquer de terres rares ? ?». Franceculture, 2011.

33. « Le coût environnemental et social des tablettes électroniques et smartphones». Notre-planete.info,

2012. 34. FOUCART, Stéphane. « Des chercheurs touchent beaucoup d’argent pour attaquer la science ».

Interview du Dr Naomi Oreskes parue dans Le Monde, 2012.

35.

Philosophie

36. « Bonheur dans le monde ». Les Grands Dossiers des Sciences Humaines, Le bonheur modes d’emploi, juin

2014, Editeur : Ed. Sciences Humaines, n° 35, p.5.5.

37. ROSANVALLON, Pierre. « L’universalisme démocratique : histoire et problèmes ». Essai paru

sur Laviedesidees.fr, 2007.

38. WINOCK, Michel. « Les Classiques ». Paru dans le magazine L’Histoire ,n°346 page 112

39. THONNAT, Léa . « Les droits de l’Homme, des Droits universels ? ». Paru dans le journal

étudiant LyonMUN de l’université Jean Moulin – Lyon III, 2014

123

4

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5 RHODES

40. SCHARMER, Otto. « Schools can help spark change required to address world crises».

Poste de blog paru sur Wordpress ,2014.

Economie-Politique

41. RAFFINOT, Marc. Afrique contemporaine 4/2009 (n°232), p. 209-216 [En ligne].

Critique du livre : L’Aide fatale. Les ravages d’une aide inutile, nouvelles solutions pour

l’Afrique, Dambisa Moyo. Mention « Le livre de Dambisa Moyo est en train de devenir un succès

planétaire, comme le montre sa traduction française, inhabituellement rapide »

42. SOUDAIS, Michel. Juncker au centre d’un scandale fiscal impliquant 340 multinationales. Politis.

[En ligne]. 2014, [Mis à jour : 6/11/2014]

Disponibilité et accès : http://www.politis.fr/Juncker-au-centre-d-un-scandale,28907.html

43. Coignard, Sophie. « L’argent sale de la santé ». Les tribunes de la santé, mars 2005, n°8, page 104.

44. PRECIADO, Beatriz. "Biopolitique l’ère du capitalisme pharmacopornographique". Chimère, mars

2011, n° 74, partie concept.

45. Schumacher center for a new economics. [En ligne].

Disponible sur : http://www.centerforneweconomics.org/

46. SOUCHIER, Raphaël, Made in local. Emploi, croissance, durabilité. Eyrolles, 2013, 320 pages.

47. Business Alliance with local living economy (BALLE). [En ligne].

Disponible sur : https://bealocalist.org/

48. ROBIN, Marie Monique. « La monnaie ». Reportage Sacrée Croissance, 2014.

49. DIAMOND, Jared, Effondrement, Gallimard, 2006, 648p

50. STIGLITZ, Joseph, La grande Désillusion, Fayard, 2002, 324p.

51. COHEN, Daniel, La Prospérité du vice, Albin Michel, 2009, 288p.

52. FUKUYAMA, Francis, La Fin de l’Histoire et le dernier homme, Flammarion, 1992, 452p

53. BRAUDEL, Fernand, La dynamique du capitalisme, Flammarion, 1988, 128 p

124

5

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6 RHODES

54. ROBIN, Marie Monique. « La croissance et le PIB ». Reportage Sacrée Croissance, 2014.

55.

56. Raufer Xavier, « A l'apogée de la prédation financière : Wall Street, 2009-2013 », Humanisme et

Entreprise 4/ 2013 (n° 314), p. 15-22 URL : www.cairn.info/revue-humanisme-et-entreprise-

2013-4-page-15.htm.

57. Doc n°20 : VAN ERNEN, Raymond. « Responsables et comptables ». Cairn Info, 2012.

58. GARCIN, Thierry. Un monde multipolaire, vraiment? , diploweb, janvier 2014 Disponible sur: http://www.diploweb.com/Un-monde-multipolaire-vraiment.html

59. POWER, Samantha. Réformer les Nations Unies, Monde diplomatique, septembre 2005, p.1 et p.18.

60. MARIN, Gustavo. L’ONU et la gouvernance mondiale, world-governance, janvier 2007. Disponible sur: http://www.world-governance.org/IMG/pdf_L_ONU_et_la_gouvernance_mondiale.pdf

61. CLAUDON, Héloïse. « GartenCoop, une ferme solidaire, autogérée par les agriculteurs et les consommateurs » Campagnes solidaires, 2014, n°298

62. JACQUIAU, Christian. Max Havelaar ou les ambiguités du commerce équitable, Monde-

diplomatique, 2007. Disponible sur : http://www.monde-diplomatique.fr/2007/09/JACQUIAU/15101

63. REDACTION PARISTECH REVIEW. Innovation sociale, l’économie de demain. Paristech review, 2013

Disponible sur : http://www.paristechreview.com/2011/12/16/innovation-sociale-economie-demain/

64. FREMEAUX, Philippe. « Une économie soutenable doit être désirable ». Alternatives Economiques,

2013, tome, vol. , n° 325, p. 78

65. GEDDES, Patrick, Cities in Evolutions, An Introduction to the Town Planning Movement and to the Study of Civics, Forgotten Books, 2012, p. 432

66. BERTAGNI, Barbara, LA ROSA, Michele, SALVETTI, Fernando, Glocal working, Living and

working across the world with cultural intelligence, : CoAngeli, 2010, p. 455

67. MICHEL, Anne. « Le Luxembourg, plaque tournante de l’évasion fiscale ». Le Monde, 2014.

68. BF, « LuxLeaks: cinq questions pour tout comprendre ». Lexpansion.Lexpress, 2014.

69. LEVEQUE, Emilie. « Confessions d’un banquier pourri par la crise financière vécue de

l’intérieur ». Lexpansion.Lexpress, 2009.

70. VERLUISE, Pierre. « Géopolitique de l’agriculture dans la mondialisation ». Diploweb, 2013.

71. Rist, Gilbert. « Au-delà du “développement”:De la décroissance au changement de paraigme

économique ». [réf de 2007] format word disponible sur

https://drive.google.com/file/d/0B8jj1zmMWGZLUl9ibGRzTkREWU0/view

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72. JACKSON, Tim. « Prospérité sans croissance». Developpementdurable.revues.org, 2011.

73. HEINBERG, Richard « Sacrée croissance ». ArteTv, 2013.

74. «Nigéria, La malédiction de l’or noir ». ArteReportage, 2011.

75. « Gazdeschiste :le documentaire ani-gasland des pétroliers français ». Usinenouvelle, 2014.

76. OCDE. Madrid et Paris « Pourquoi la gouvernance de l’eau est-elle si importante ? »

77. MARECHAL, Louis. « Le secteur minier est-il porteur de développement en Afrique ?». Politique-

etrangere.com, 2013.

78. « Les métaux au cœur des débats » Geostratégique.net, 2012.

79. PARKER, Gillian. « Lamido Sanusi, la polémique de trop ». Jeune Afrique, 2014.

http://economie.jeuneafrique.com/regions/afrique-subsaharienne/21549-lamido-sanusi-la-

polemique-de-trop.html

80. SCHNEIDER, Frédéric. « Nigéria : l’ex-gouverneur de la banque centrale charge l’entourage de

Goodluck Jonathan ». Afrik.com, 2014.

81. HUFFINGTON, Anna « L’Amérique qui tombe» Novopress, 2010.

82. « Pétrole : Total signe un contrat avec la Bolivie» Nouvelobs, 2006.

83. YUCHAO, Zhu. « A chacun ses droits de l’homme ».Courrier International, 2008, n°944.

84. POPOV, Julian. « Can Africa leapfrog the carbon energy age ? ». Al-Jazeera, 2014.

85. AYOUB, Antoine. « La démocratie est-elle nécessaire au développement économique ? ». Article

universitaire de la Faculté des Sciences sociales de l’Uniersité de Laval, 2005.

86. Le « Distributionnisme ». Wikipedia, 2014.

87. JANY-CATRICE Florence, CARY Paul, DUMONT Frédéric. « Les indicateurs de richesse

enrichissent-ils la réflexion ? ». Argumentaire d’un séminaire d’étude de la pertinence des

indicateurs de richesse, 2013.

88. READ, Leonard. « Moi, le crayon ». Essai reproduit dans le magazine Econlib.org, 1958.

Disponible ici : http://www.contrepoints.org/2010/10/24/4928-moi-le-crayon

89. McDonald, Patrick J. « Peace through Trade or Free Trade ? ». Journal de la Résolution de Conflit,

2014,vol 48, p547-572. http://jcr.sagepub.com/content/48/4/547.full.pdf+html

90. FIGUET Jean-Marc, SIONNEAU Bernard. Old Paternalism, New Paternalism, Post Paternalism. 19th-

21st century.

126

7

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8 RHODES

91. HART, Stuart L. .« Valeur Durable ». Présentation parue sur le site de Stuart L. Hart.

92. Busseuil Guillaume et al., « Chronique commentée des décisions de l'Organe de Règlement des

Différends (juin 2010-novembre 2011) », Revue internationale de droit économique 2/ 2012 (t.

XXVI), p. 161-225

URL : www.cairn.info/revue-internationale-de-droit-economique-2012-2-page-161.htm.

DOI : 10.3917/ride.256.0161

Social

93. « Crise de l’eau au Liban ». ArteTv, 2014.

94. « Observatoire sur les matières premières minérales primaires et secondaires non énergétiques ».

Mineralinfo.

95. WILKINSON, Richard « Why inequality is bad for you and everyone else? » CNN, 2011.

96. OREE. Paris. Vers une économie circulaire globale, systémique et inégrée GEOPOLITIQUE

97. LASSERRE, Frédéric. «Guerres de l’eau: inévitables? ». Diploweb, 2014.

98. DUCASSY, Isabelle. Does Corporate Social Responsibility Pay Off in Times of Crisis? An Alternate

Perspective on the Relationship between Financial and Corporate Social Performanc,e « La Responsabilité

Sociétale des Entreprises : un atout en période de crise ? ». Article en ligne sur la bibliothèque en

ligne Winley, 2012. http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/csr.1282/pdf

99. LECOMTE Tristan, Munoz Joaquin, ORRU Serge. « Les alternatives économiques existent ! ».

Le Monde, 2011. http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/02/21/les-alternatives-

economiques-existent_1482372_3232.html

Agriculture

100. HORMAN Denis, Pouvoir et stratégie des multinationales de l’agroalimentaire [en ligne]. Groupe

de Recherche pour une stratégie économique alternative, [réf. du 2 avril 2006]. France. Disponible

sur : http://www.gresea.be/spip.php?article476

101. DUFUMIER, Marc. « Biotechnologie et développement agricole dans le tiers monde :

introduction». Revue Tiers Monde, avril 2006, n° 188, page 224

Inégalités

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102. BAILLARD, Dominique. « L’économiste Thomas Piketty triomphe aux Etats-

Unis ». RFI, 2014.

103. « A comeback for Marx ? Inequality debate comes full circle ». Fortune, 2014.

104. : BORDES, Claude. « Le Capital au 21ème siècle, de Thomas Piketty ». Blog L’antisophiste,

2014.

105. STIGLITZ, Joseph. « Why inequality matters and what can be done about it ». Blog de

L’institut Roosevelt, 2014.

106. STIGLITZ, Joseph. « An Ordinary Joe ». The Economist, 2012.

107. WILKINSON, Richard. « Why inequality is bad for you, and everyone else ». CNN vidéo,

2011.

108. PARRAMORE, Lynn. « New Research Shows Pollution Inequality in America is Even

Worse Than Income Inequality ». The institute Blog, Interview de James Boyce, 2014.

109. INSTITUT POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’INFORMATION ECONOMIQUE ET

SOCIALE. Le « rapport Stiglitz » : un diagnostic lucide, une méthode discutable, et des propositions qui ne sont

pas à la hauteur des enjeux, [En ligne] : http://www.idies.org/index.php?post/Le-rapport-Stiglitz-%3A-un-

diagnostic-lucide-une-methode-discutable-et-des-propositions-qui-ne-sont-pas-a-la-hauteur-des-enjeux2

Global et local

110. ROBIN, Marie Monique. « Kilomètre-aliment : pourquoi manger local ? ». Reportage Sacrée

Croissance, 2014.

111. HOFMANN Elisabeth, MARIUS-GNAMOU Kamala. « Le microcrédit est-il faux-nez du

neolibéralisme ? » 2014, Article universitaire paru dans Les Cahiers d’Outre-mer, p217-233. (n°238)

http://chaireunesco.u-bordeaux3.fr/IMG/pdf/microfinance.pdf

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1

DOSSIER DE SYNTHESE

Cette pénultième partie du dossier, a pour but

la restitution de notre argumentaire afin de

répondre aux trois questions qui ont motivé la

création de ce dossier..

INTRODUCTION -- PRESENTATION DU GROUPE ---- LE REGARD DU COLOSSE ---- BIBLIOGRAPHIE THEMATIQUE ---- DOSSIER DE SYNTHESE -- CONCLUSION

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Introduction

ouge, orange, jaune, vert. Trop souvent, les atlas nous renseignent sur le monde en nous privant

d’une dimension pourtant essentielle à sa bonne compréhension : le concret. Ainsi, l’impossibilité

pour une mère de nourrir son enfant est réduite à un carré rouge dans la légende d’un

planisphère, la destruction et la mort occasionnés par un conflit sont réduits à un triangle orange et

l’accès au soin de populations autrefois déshéritées n’est plus qu’une teinte verte sous le nom d’un pays.

A l’heure de la Mondialisation, les moyens de télécommunication et de transports nous permettent

d’avoir un rapport inédit, plus concret que celui des atlas avec l’ensemble du monde, mettant en place

petit à petit le fameux village global dont parlait Marshall MacLuhan. Village global dont l’état peut

inquiéter ou inspirer selon qu’on soit plus ou moins optimiste tant les différences entre ses membres sont

visibles.

Il serait donc maintenant question de proposer un destin commun à l’humanité, mais une fois encore, les

atlas nous montrent de profondes disparités de stature et les rivalités qui font la vraie nature de notre

monde. Alimentation, ressources, énergie, autant d’objets de concurrence dans un monde interconnecté

où la raréfaction de l’offre et l’explosion de la demande conduisent à une compétition exacerbée entre les

acteurs. A cette situation, s’ajoute le prisme de l’économie mondiale : le capitalisme industriel, qui

consacre la société de consommation, bien trop souvent aveuglée par son désir de jouissance pour voir de

façon claire les conséquences globales aux impacts locaux (=glocales) de son envie consumériste.

Il n’est pas pour autant légitime de s’abandonner au désespoir tant les logiques de notre monde ont

permis l’évolution des sociétés à la fois par l’amélioration et la destruction. Il est donc nécessaire de

prendre du recul afin de faire l’état des lieux du village global et de formuler des futurs réalisables dans le

champ des possibles qui s’offrent à nous. Trois questions fondamentales motivent la création de ce

dossier :

- Pourquoi/Comment penser éventuellement une économie pérenne porteuse du Bien Commun et

vectrice de solidarité glocale ?

- Comment dessiner, inventer une économie pérenne porteuse du Bien Commun et vectrice de

solidarité ?

- Comment protéger cette économie des chocs bancaires et financiers récurrents tout en assurant sa

contribution à un « mieux-être » social ?

Il s’agit donc au final de s’interroger sur la manière dont l’humanité entière va répondre aux impératifs du

changement rendu nécessaire par l’urgence écologique et les carences du système politico-économique

mondial. Nous sommes tous touchés par ces enjeux, mais cela garantit-il la mobilisation pour autant ? Le

premier obstacle au changement n’est-il pas la résistance des personnes qui le subissent ? Héritiers d’une

certaine pensée humaniste due à leur éducation occidentale, les membres du groupe RHODES ont ainsi

voulu interroger cette capacité de l’homme à dépasser zone de confort et habitudes, afin d’améliorer son

avenir. Notre problématique d’exploitation de la recherche sera donc la suivante :

Le changement de paradigme sociétal mondial

est-il réalisable avant qu’il ne soit trop tard ?

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I/ Un système à bout de souffle qui bloque le changement : quand les vices privés font les maux publics

A/ Des urgences variées, multi scalaires qui créent des oppositions et des inégalités entre des hommes dans le même panier de crabe

1. Un système économique qui marginalise et fragilise les

populations a. Une marginalisation multiscalaire1 entre :

- Pôles de la Mondialisation hyper-connectés/périphéries en

déshérence

- Pays différents régions dans un pays

- Des sociétés fragmentées par les inégalités

b. Analyse de Piketty sur la montée des inégalités2 qui suscite le débat

et la controverse

c. Retour du déterminisme social (An Ordinary Joe3 de Stiglitz) et

oligarchisation des sociétés occidentales4 vue par Emmanuel Todd

2. Une marginalisation qui renvoie à Malthus, ne pas avoir

d’argent c’est être exposé à : a. A la faim, à la guerre, au crime, à la pollution au Nord (ex :

Californie) comme au Sud (Nigéria et la dutch disease5)

b. A la précarisation de son lieu de vie à cause du réchauffement

climatique : montée des eaux va ensevelir les iles les plus pauvres6

1 COHEN, Daniel, La Prospérité du vice, Albin Michel, 2009, 288p. 2 PIKETTY, Thomas, Le Capital au xxie siècle, Le Seuil, coll. « Les Livres du nouveau monde », 5 septembre 2013, 976 p. Voir les fiches en lien avec la controverse Piketty aux Etats-Unis et les fiches de la base de données brutes 3 STIGLITZ, Joseph. « An Ordinary Joe ». The Economist, 2012. http://www.economist.com/node/21557300 4 TODD, Emmanuel, Après l’empire, Essai sur la décomposition du système américain, Gallimard, août 2002, 238 pages, 18,50 5 «Nigéria, La malédiction de l’or noir ». ArteReportage, 2011. 6 Réchauffement climatique : les petites îles lancent un nouveau cri d’alarme. Outre-mer 1ère [En ligne].2014, n° du fascicule [Mis à jour : 5 juin 2014].

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3

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3. Mais également la nature a. Surexploitation des territoires, extinction des espèces et course

vers l’effondrement écologique (sixième crise biologique de

Reeves7 )

b. Le consumérisme motive la surexploitation des sols au détriment

du reste comme à Bangka pour l’étain 8

c. Des siècles d’émission de gaz à effet de serre, une empreinte

écologique9 toujours plus grande

B/Des hommes et des institutions incapables de créer un consensus : le trop timide planning de la transition globale

1. Entente impossible dans un village global mondial en feu qui

manque d’intelligence culturelle10 (relativisme culturel) a. Tensions géopolitiques croissantes autour de l’eau, de

l’alimentation et du développement, souvent reliées aux cercles

vicieux de la raréfaction des ressources et de la course à la

croissance

b. Une définition du « Bien Commun » très différente selon la

richesse, la culture politique : la fin de l’histoire11 n’existe pas

2. Qui ralentit toute évolution vers un bien commun

Disponibilité et accès : http://www.la1ere.fr/2014/06/05/rechauffement-climatique-les-petites-iles-lancent-un-nouveau-cri-d-alarme-158667.html 7 REEVES, Hubert. Le « mal de Terre », Les Grands entretiens. Sur Francetveducation [en ligne]. 2004]. Disponible sur : http://education.francetv.fr/videos/hubert-reeves-le-mal-de-terre-v104210 8 « Le coût environnemental et social des tablettes électroniques et smartphones». Notre-planete.info, 2012. http://www.notre-planete.info/actualites/actu_3565_environnement_iPad_TNI.php 9 « William Rees, créateur du concept d’ « empreinte écologique » ». ArteTv, 2013. 10 BERTAGNI, Barbara, LA ROSA, Michele, SALVETTI, Fernando, Glocal working, Living and working across the world with cultural intelligence, : CoAngeli, 2010, p. 455 11 FUKUYAMA, Francis, La Fin de l’Histoire et le dernier homme, Flammarion, 1992, 452p

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a. Commission Stiglitz, rapport de l’IDEIS: Les outils de

mesure et l’obsession du PIB et de la croissance empêchent de

réaliser pleinement les faiblesses de notre modèle12

b. Obsession du développement qui bloque la progression de

l’écodéveloppement13

3. Alors que le temps s’écoule a. Présidents d’îlots, scientifiques du GIEC et ONG : Une multitude

d’acteurs poussent des Cris d’alarmes14 sur l’environnement à « le

temps du choix »15

b. La croissance démographique laisse craindre le pire : comment

gérer le droit à l’alimentation de Ziegler ?

C/ Un appareil politique et économique vulnérable aux

influences qui bloque la réflexion et l’action à tous les niveaux 1. L’échec du multilatéralisme face à la géopolitique

12 INSTITUT POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’INFORMATION ECONOMIQUE ET SOCIALE. Le « rapport Stiglitz » : un diagnostic lucide, une méthode discutable, et des propositions qui ne sont pas à la hauteur des enjeux, [En ligne] : http://www.idies.org/index.php?post/Le-rapport-Stiglitz-%3A-un-diagnostic-lucide-une-methode-discutable-et-des-propositions-qui-ne-sont-pas-a-la-hauteur-des-enjeux2 13 CAGNY Richard, Mouvement des objecteurs de croissance, présentation par son président, créé en 2010 14 Réchauffement climatique : les conclusions du rapport du GIEC. Sur Rtbf [en ligne]. 27 septembre 2013. Disponible sur : http://www.rtbf.be/video/detail_rechauffement-climatique-les-conclusions-du-rapport-du-giec?id=1856699 15 GENDLEMAN, George. J. Réchauffement climatique : le temps du choix. Huffingtinpost [En ligne]. 25 avril 2014, n° du fascicule [Mis à jour : 25 juin 2014]. Disponibilité et accès : http://www.huffingtonpost.fr/george-j-gendelman/lutte-rechauffement-climatique_b_5205114.html?utm_hp_ref=rechauffement-climatique

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a. La structure du conseil de sécurité de l’ONU et de son

financement16 crée des inégalités qui reflètent un ordre

géopolitique

b. Diplomatie onusienne chinoise envers le réchauffement,

décrédibilisation des instances par l’utilisation abusive de certaines

nations : les OIG manquent de clarté quant à leur position, leur but

et leurs moyens d’action

c. Stiglitz et sa Grande Désillusion, Pascal Lamy reconnait les carences

de l’OMC, ORD défaillante : Les OIG sont bien trop vulnérables aux

influences publiques et privées17

2. Une corporatocracy18 mondiale dirigée par une nomenklatura

financière hors de contrôle décide du « Bien commun » a. La finance a une capacité d’influence morale et politique telle

qu’on parle de :

- Raufer dénonce la DGSI Mentality19, La rupture du contrat

moral dans le capitalisme a mené à ce que Bernard

Sionneau qualifie d’ère d’irresponsabilité sociale des

entreprises

- Monsanto Act Le poids du Lobbying glocal, multiscalaire

pèse dans la régulation en raison d’un besoin d’expertise

réel mais qui crée des accointances regrettables

b. La dérégulation financière et le secret bancaire favorisent une

criminalisation partielle de la finance : des banques comme HSBC

blanchissent l’argent du terrorisme20 etc.

c. La recherche scientifique et la démocratisation de ses bienfaits,

pourtant nécessaires à la mise en place du bien commun souffrent

d’une incursion trop grande des intérêts privés :

16 MITRANO, Patrice et GIMENO, Roberto, Les contributions financières à l’ONU, 2005, disponible en ligne, http://www.diploweb.com/Les-contributions-financieres-a-l.html 17 Busseuil Guillaume et al., « Chronique commentée des décisions de l'Organe de Règlement des Différends (juin 2010-novembre 2011) », Revue internationale de droit économique 2/ 2012 (t. XXVI), p. 161-225 URL : www.cairn.info/revue-internationale-de-droit-economique-2012-2-page-161.htm. DOI : 10.3917/ride.256.0161 18 https://www.youtube.com/watch?v=FSMJ1vitrUE 19 Raufer Xavier, « A l'apogée de la prédation financière : Wall Street, 2009-2013 », Humanisme et Entreprise 4/ 2013 (n° 314), p. 15-22 URL : www.cairn.info/revue-humanisme-et-entreprise-2013-4-page-15.htm. 20 Sous-Comité Sénatorial.Permanent de Carl Levin « HSBC Exposed U.S Financial System to Money Laundering, Drug, Terrorist Financing Risks ». Rapport du sous-comité sénatorial, 2012.

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- La gestion de la santé mondiale est influencée par

les firmes pharmaceutiques

- La définition du « Bien Commun » écologique est sans cesse

remise en question par une minorité de chercheurs liés aux

intérêts privés

II. Des solutions souvent incomplètes qui inquiètent mais des initiatives prometteuses qui malgré tout paraissent amorcer une transition

A/ Des tentatives de réforme du capitalisme actuel : le mercurochrome avant la guillotine

1. Une concertation mondiale qui traine depuis les rapports

Meadows et Bruntland jusqu’à aujourd’hui

a. Lenteur de l’action contre le réchauffement21 qui montre que le

Bien Commun nécessite une meilleure concertation globale

b. Néanmoins le dialogue multilatéral produit des résultats :

émergence et réduction de la pauvreté grâce aux OMD

c. ONG, société civile, syndicats : des entités parfois vectrices d’un

Bien Commun qui favorisent des cercles vicieux (assistanat,

blocage, confiscation de l’APD etc)22

d. FAO et Géopolitique de l’eau inefficaces23 : des problématiques de

base qui vont s’empirer avec la montée de la population

21 Pékin, les Chinois apprennent à vivre avec la pollution. Le Figaro [En ligne] [Mis à jour : 17 mars 2013]. Disponibilité sur: http://www.lefigaro.fr/international/2014/03/17/01003-20140317ARTFIG00118--pekin-les-chinois-apprennent-a-vivre-avec-la-pollution.php 22 Raffinot Marc, « Dambisa Moyo, L'Aide fatale. Les ravages d'une aide inutile et de nouvelles solutions pour l'Afrique », Afrique contemporaine 4/ 2009 (n° 232), p. 209-216 URL : www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2009-4-page-209.htm. DOI : 10.3917/afco.232.0209 23 DAGORN, René-Eric. « Géopolitique de l’eau ». SciencesHumaines.com, 2011.

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2. Des initiatives issues du processus mondialisant

semblent reproduire les travers de l’économie actuelle a. Les effets équivoques de la microfinance et du commerce

équitable24 peuvent inquiéter quant à leurs conséquences et

motivations réelles

b. Beaucoup d’initiatives d’aide au développement manquent à

réaliser les vrais enjeux locaux par manque de compréhension ou

de volonté ex : Power Africa25

c. Les ONG permettent des avancées dans certains domaines mais

ont des processus de fonctionnement et de développement parfois

inquiétants26

B/ Sortir du capitalisme : Les alternatives modernes relèvent-elles du rêve naïf ou du pragmatisme optimiste ?

1. La mise en place d’une économie pérenne vectrice de bien commun et de

solidarité peut être impossible à cause de facteurs variés comme la culture

consumériste, le manque d’ambition des écologistes, le manque de

réalisme des acteurs

2. Mais ces Alternatives à l’économie actuelle paraissent plausibles grâce à

l’émergence de modèles coopératifs27 et/ou alternatifs appuyés par les

pouvoir publiques qui montrent l’émergence d’une troisième voie

porteuse d’espoir et de Bien Commun : le distributisme28

24 HOFMANN Elisabeth, MARIUS-GNAMOU Kamala. « Le microcrédit est-il faux-nez du neolibéralisme ? » 2014, Article universitaire paru dans Les Cahiers d’Outre-mer, p217-233. (n°238) http://chaireunesco.u-bordeaux3.fr/IMG/pdf/microfinance.pdf JACQUIAU, Christian. Max Havelaar ou les ambiguités du commerce équitable, Monde-diplomatique, 2007. Disponible sur : http://www.monde-diplomatique.fr/2007/09/JACQUIAU/15101 25 POPOV, Julian. « Can Africa leapfrog the carbon energy age ? ». Al-Jazeera, 2014. http://www.aljazeera.com/indepth/opinion/2014/03/can-africa-leapfrog-carbon-ener-201433114400319289.html 26 http://www.terraeco.net/Les-ONG-boursicotent-elles-avec,56143.html 27Schumacher center for new economics : http://www.centerforneweconomics.org/ 28 Le « Distributionnisme ». Wikipedia, 2014. http://fr.wikipedia.org/wiki/Distributionnisme

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C/ Et si la solution aux dérives du capitalisme…c’était le capitalisme ?

1. Les chiffres prouvent que le capitalisme a fait reculer la pauvreté de façon

massive et globale29, ce système offre des moyens de développement

originaux30, donc un bon cadre pour l’écodéveloppement, et il favorise la

paix31

2. Même Wall Street dénonce les inégalités32 car elles sont contre

productives à certaines échelles

3. Le capitalisme a eu des bénéfices sociaux donc il suffirait de

réformer a. Le Contrat Moral du consensus libéral avait fait ses preuves en

termes de redistribution des richesses33 et reste possible

aujourd’hui

b. Capitalismes sociaux de la nouvelle gauche latino-américaine,

modèle capitaliste nordique : autant de mises en avant d’un état

providence, porteur d’une économie solidaire et du bien commun

national

29 Les Chiffres de la Banques mondiale prouvent que la Mondialisation a fait reculer la pauvreté globale http://www.banquemondiale.org/fr/topic/poverty/overview#3 30 Leapfrogging technologique africain http://www.aljazeera.com/indepth/opinion/2014/03/can-africa-leapfrog-carbon-ener-201433114400319289.html , ONG et projets d’équipement internationaux : la Logique capitaliste offre des conditions favorables à l’éco développement 31 La nécéssité d’un environnement des affaires sain fait que le libre echange affaiblit les risques de conflit militaire : 89. McDonald, Patrick J. « Peace through Trade or Free Trade ? ». Journal de la Résolution de Conflit, 2014,vol 48, p547-572. http://jcr.sagepub.com/content/48/4/547.full.pdf+html 32 MOUGEY, Amélie, Wall Street dénonce les inégalités… au nom de la croissance, disponible en ligne sur Terraeco, http://www.terraeco.net.ezproxy.bem.edu/Wall-Street-denonce-les-inegalites,56777.html 33 FIGUET Jean-Marc, SIONNEAU Bernard. Old Paternalism, New Paternalism, Post Paternalism. 19th-21st century.

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Conclusion

Le changement est tout à fait réalisable avant qu’il ne soit trop tard, il y a pour le moment une opposition

quasi-complète entre la notion de Bien Commun et la réalité de notre monde mondialisé, mais elle

n’empêche pas de penser que le changement de système économique et social global soit possible tant se

multiplient les initiatives et les modèles innovants afin de répondre aux enjeux qui nous inquiètent. Il est

certes, impossible que ce changement soit global et vécu de la même manière par tous, mais il reste possible

quand bien même il se fera de manière très difficile pour certaines populations.

Pourquoi/Comment penser éventuellement une économie pérenne porteuse du Bien Commun et

vectrice de solidarité glocale ? Afin de remédier aux profondes inégalités que crée notre système productif

et aux conséquences de notre mode de vie sur la nature indispensable à notre survie. En acceptant que

toutes les solidarités ne sont pas possibles car les logiques de concurrence sont nécessaires à l’amélioration

de la vie de la majorité, et que le Bien Commun relèvera plus de la capacité à satisfaire les besoins premiers

des populations qu’à réaliser leurs rêves ou aspirations.

Comment dessiner, inventer une économie pérenne porteuse du Bien Commun et vectrice de solidarité ?

A l’aide d’outils de mesure classiques comme le PIB, l’IPM ou l’IDH, mais aussi à l’aide de nouveaux outils

comme le PUB ou le Bonheur National brut, retranscrivant ainsi un changement de paradigme nécessaire à

l’acceptation d’un autre modèle d’amélioration de la vie en société qui se place dans la continuité et non

dans la rupture avec le monde actuel. Car l’économie circulaire remplit ces fonctions, mais uniquement

quand elle agit avec pragmatisme et non pas quand elle prétend démondialiser à outrance sur des

territoires pauvres en ressources et donc dépendants de leur interaction avec le reste du village.

Comment protéger cette économie des chocs bancaires et financiers récurrents tout en assurant sa

contribution à un « mieux-être » social ? Bien que nous pensons qu’il est naturel pour une économie de

connaitre chocs et crises en raison du fait simple qu’elle soit liée à la réalité du monde qui est, elle,

imprévisible, et qu’il est du coup nécessaire d’accepter que les crises surviennent car aucun système n’est

parfait, nous pensons qu’il faut réduire l’importance de la finance dans la société. En effet, il est important

que l’avenir économique du monde soit décidé de façon plus multilatérale, prenant ainsi en compte les

intérêts d’une multitude de parties prenantes à différentes échelles, car l’économie n’est pas que la gestion

rationnelle de sommes d’argent mais surtout l’oikonomía, c’est-à-dire, la gestion de la maison. Il faut donc

faire en sorte que chacun des habitants du village global puisse être représenté par des institutions dont

l’intérêt est directement lié à celui des populations qu’elle régit par des mécaniques politiques et

économiques précises et non pas de vagues aspirations comme l’amour de la démocratie ou de la liberté,

mais il faut aussi comprendre que la massification productive est nécessaire à l’équilibre mondial et que le

modèle coopérativiste peu globalisé n’est pas forcément capable de la maintenir.

Nourri de la sagesse qu’il a acquise en allant au-delà des idées qu’il avait du monde dans lequel il se dressait,

le colosse de RHODES vous demande donc maintenant de vous interroger sur votre rôle dans toute cette

transition qui nous attend. Loin de nous l’envie de vous donner le rôle d’un autre fameux colosse : Atlas,

qui portait le monde sur ses épaules, mais nous espérons sincèrement, vous avoir aidé à comprendre ou à

redécouvrir la gravité des enjeux qui perturbent notre village glocal, dans lequel chacun peut trouver un

moyen de faire entendre sa voix.

GROUPE

RHODES 138

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CONCLUSION

Ce dossier touche à sa fin, il est maintenant

temps de prendre un peu de recul sur cette

expérience. Nous allons donc vous délivrer

notre feedback personnel concernant

l’expérience RHODES et le cours de Critical

Thinking.

INTRODUCTION -- PRESENTATION DU GROUPE ---- LE REGARD DU COLOSSE ---- BIBLIOGRAPHIE THEMATIQUE ---- DOSSIER DE SYNTHESE -- CONCLUSION

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Feedback

Ce qui m’a le plus touché c’est l’interaction continue dans le groupe, l’ambiance à la fois conviviale et sérieuse dans les réunions de travail, c’était un vrai plus, et ça me motivait alors que je devais jongler entre RHODES et mon job étudiant. J’ai également apprécié le partage des ressources et la construction du plan idée par idée. Les formations internes ont été un vrai bonus, car j’ai pu acquérir des compétences informatiques et je suis maintenant à l’aise avec des outils tels que Google Drive et le calendrier Outlook qui m’aident à mieux m’organiser maintenant. Cependant j’aurai préféré avoir plus de cours dans le semestre car ces cours nous permettent de développer une pensée, ce qui devrait plus être valorisé en début d’école de commerce.

Ce travail m’a permis de partager des méthodes de travail avec mon équipe. Avant Rhodes, moi et l’informatique ça faisait deux, mais grâce aux formations j’ai pu m’améliorer sur ce point. J‘aurais aimé plus de cours, tant le sujet était intéressant mais le fait qu’on ait beaucoup de réunions de travail et de débats entre nous m’a énormément plu. J’ai aussi appris beaucoup de choses, notamment sur les monnaies complémentaires qui me paraissent être une solution adéquate à certains problèmes économiques. Au final le cours de pensée critique a été une excellente surprise et j’espère bien que d’autres séminaires se dérouleront pour relancer des réflexions profondes sur le monde qui nous entoure.

Tout comme les autres membres du groupe, j’ai énormément apprécié ce séminaire parce qu’il m’a permis d’apprendre mais aussi de challenger les idées des autres, et tout cela dans un cadre de rigueur et bon sens. J’ai pu améliorer ma maitrise des outils informatiques et c’est quelque chose qui m’aidera dans mes autres cours donc c’est un premier plus. Mais le vrai bénéfice de ce cours c’est la fierté d’avoir produit quelque chose de personnel et de cohérent en équipe. Le cours de Critical Thinking m’a aussi permis de réaliser que beaucoup de choses qui nous entourent n’ont rien d’anodin et qu’il serait intéressant de porter en permanence un regard très critique sur la moindre chose qui nous entoure afin de continuer à apprendre et à évoluer.

Amélie Elise Roger Jr.

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Le cours de Pensée Critique m’a plu parce qu’enfin je pouvais suivre un

cours qui sortait un peu des sentiers battus sans qu’on nous demande

de faire de la méditation ou du dessin. Le côté rigueur universitaire m’a

plu, et nous avons pu profiter de la liberté qu’elle offre pour tenter

d’imprimer un certain sens du concret tout le long de notre dossier. J’ai

également apprécié le travail de recherche et d’analyse car j’aime les

challenges intellectuels qui ont du sens, et rien n’a plus de sens à mes

yeux que de réfléchir au monde que nous construisons pour les

générations futures. L’équipe RHODES a été sélectionnée avec soin et

nous sommes tous à la fois fiers d’avoir pu travailler les uns avec les

autres mais surtout satisfaits de notre production et ça pour moi c’est

la vraie réussite quand on participe à ce genre de projets. Mon seul

regret ? N’avoir pas pu ficher 200 documents ! Mais des contraintes

majeures telles que le besoin de sommeil, de vie sociale ou même

d’alimentation de mes collaborateurs ne pouvaient être

ignorées…indéfiniment...

Ce cours fut pour moi une expérience très enrichissante car j’ai pu

apprendre une masse d’informations au travers de nombreuses

recherches. J’ai créé ma première adresse Gmail et ai bénéficié

d’une formation à Google Drive, je ne connaissais que Dropbox…

L’exigence d’une qualité standard au niveau du fond mais aussi de

la forme nous pousse à exploiter nos compétences et à nous

appliquer dans cet exercice. Ce qui représente, pour moi, une

opportunité de prouver ma capacité à travailler en groupe, à

m’investir dans un travail de recherches et, comme le nom du

cours l’indique, à développer mon sens critique de notre

environnement.

Nos deadlines nous ont permis de nous organiser afin de mieux

travailler en équipe. D’ailleurs, je m’entends très bien avec les

gens de l’équipe. Il y a des gens des « quatre coins du monde »,

une bonne ambiance, une coopération et donc aussi du sérieux,

bien évidemment.

Globalement, cet exercice de pensée critique m’a beaucoup plu

et j’espère qu’il y aura d’autres cours de ce genre.

Nous espérons que la lecture de ce long dossier vous aura

plu et sur ce, le groupe RHODES vous salue.

Irwin

Kaliane

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