dossier rhodes v2.1 - critical thinking
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Section 2
Groupe
RHODES
GROUPE RHODES
TCHETCHENIGBO
VAN CAPPELLEN
YENGO
WONG
TEA Cours de Pensée
Critique SECTION 2
14/11/14
ESC-B3-OTH-02-F-BOD#2V14.1
THINKING OUT OF THE BOX1:
CRITICAL THINKING
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0 RHODES SOMMAIRE
Sommaire
INTRODUCTION Enjeux du cours de Pensée Critique……………………………………….... Présentation de l’exercice...………………...…………………………………..
PRESENTATION DU GROUPE Pourquoi « RHODES » ? ……...…...………......................................... Trombinoscope …….......………………………………………………………...... Management du Groupe ……………………………………………………….... Outils Informatiques..…………………………………………………...……...…. Présentation Outils ……………………..…………………...…………………….. Planning ……………………………………...…………………...…………...………..
BASE DE DONNEES OP Le regard du Colosse : Base de Données Brutes ……………………….
1. L’urgence écologique ……………………………………………… 2. Malthus & Maslow en 2014 ……………………………………. 3. Cercles vicieux de l’économie actuelle ......…...…........ 4. Une gouvernance inefficace au bord du gouffre …….. 5. Changer de paradigme sociétal ………………………………. 6. Economies alternatives ……………………………………………
Bibliographie thématique…………………………………………………………. DOSSIER DE SYNTHESE
Dossier de synthèse …………………………………………………………………. CONCLUSION DE L’EXERCICE
Apport pédagogique et personnel du séminaire de Pensée Critique …………………………………………………………………………………….
2 3 5 6 7 8 9 10
11 12 25 39 56 78 98 121 130 140
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1
INTRODUCTION
Cette première partie du dossier, très
succincte a pour but d’aider le lecteur à se
familiariser avec l’exercice de la pensée
critique en école de commerce. Nous y
présentons de manière précise la discipline
et l’exercice demandé par notre enseignant.
INTRODUCTION -- PRESENTATION DU GROUPE ---- LE REGARD DU COLOSSE ---- BIBLIOGRAPHIE THEMATIQUE ---- DOSSIER DE SYNTHESE -- CONCLUSION
2 RHODES INTRODUCTION |A L’INTENTION DU LECTEUR – ENJEUX DU COURS DE PENSEE CRITIQUE
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Enjeux du cours de Pensée Critique
A L’ATTENTION DU LECTEUR, Ce dossier a été réalisé par un groupe d’étudiants qui comme vous n’avait jamais entendu parler
de la pensée critique en tant que matière. En effet, bien que nous ayons auparavant suivi des cours
de philosophie ou bien de littérature, jamais nous n’aurions pensé qu’un enseignement scolaire
puisse se baser uniquement sur la contradiction et sur la réflexion profonde portant sur des
enjeux de société. Ainsi nous nous demandions « qu’est-ce qu’est la pensée critique ? » au moment
où nous primes connaissance de cette matière. En effet, la pensée critique désigne généralement
l’action intellectuelle qu’effectue l’être pensant afin de discerner les différents éléments qui se
présentent à lui dans le but de leur attribuer des capacités et des caractéristiques précises.
Il s’agit donc d’analyse pure et simple des choses qui nous entourent où des objets dont on prend
conscience. Il est ainsi singulier que des élèves au beau milieu de leurs études universitaires soient
aussi déboussolés par un tel intitulé quand on sait que l’analyse est la condition sine qua none de
la connaissance, et que l’étudiant, en quête de savoir, ne serait-ce que pour son diplôme, la
pratiquerait donc quotidiennement.
Mais que savons-nous réellement ? A l’école, et dans le système scolaire par extension,
l’apprentissage se fait souvent au travers de matières rigides et de méthodologies prédéfinies qui
ne laissent réellement la liberté d’analyser et de réfléchir à l’étudiant que très rarement, comme
s’en plaignait Lévi-Strauss en 1955 dans Tristes Tropiques. On nous parle d’économie, on nous
parle de mathématiques, on nous enseigne le commentaire de texte, puis on corrige nos
dissertations. Etant maintenant étudiants en école de commerce, on tente d’élargir la focale en
nous enseignant l’approche systémique, mais viennent ensuite à côté des compétences cloisonnées dans le sillon de leurs matières : finance, comptabilité, marketing, droit, etc.
Quel rapport avec la pensée critique nous répondrez-vous ? Le même qu’entre le ciment et les
parpaings. En effet, si vous construisez un mur avec des parpaings d’une qualité irréprochable
mais que vous ne les fixez pas avec du ciment, il suffira d’un coup frontal assez fort pour que votre
mur se retrouve troué voire même brisé. Il en est de même avec l’enseignement par piliers que
l’on retrouve dans l’univers académique. Sans un solide liant qui puisse englober toutes ces
compétences afin de les lier les unes aux autres dans un contexte bien plus global que celui de
leur fonction première : la gestion d’entreprises, on peut craindre que ce mur de connaissance
éclate au premier choc auquel il n’a pas été préparé. En effet, comme l’explique l’approche
systémique, la mauvaise compréhension de l’environnement global, peut être un facteur de chute
de l’entreprise. Pourquoi ? Parce qu’elle aura pensé son évolution dans un cadre dont elle ne connaissait ni les règles ni les vrais enjeux.
Le cours de pensée critique, a donc pour objet de nous faire comprendre par l’analyse, les vrais
enjeux du monde dans lequel nous allons évoluer en tant que salariés, chefs d’entreprises, mais
aussi (et peut être même surtout) en tant que citoyens. Liant les unes aux autres nos capacités de
discernement, d’identification de rapports de forces ou bien de liens de cause à effet, le cours
de pensée critique nous permet de mettre en œuvre, des compétences bien précises au service de
notre créativité et de notre réactivité à l’ensemble des informations que nous donne le monde
qui nous entoure afin de mieux saisir ses modes de fonctionnement. Il s’agit donc de s’interroger
sur l’avenir social, politique, et économique de l’humanité afin de répondre à une simple question : Quel mur construirai-je pour les générations futures ?
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3 RHODES INTRODUCTION | PRESENTATION DE L’EXERCICE
Présentation de l’exercice
Après cette longue (mais passionnante nous l’espérons) introduction, nous allons expliciter les
demandes pédagogiques qu’a formulées notre professeur, Bernard Sionneau, tout au long de ce
séminaire afin d’éclaircir les consignes qui ont mené à la constitution de ce dossier.
Il était donc demandé de répondre à trois questions fondamentales sus-reproduites qui
constituaient notre problématique de recherche :
Pour ce faire, il était demandé de se questionner sur cette même problématique, de s’interroger
mutuellement et de challenger les idées des autres afin de se forger une première opinion.
Première opinion à partir de laquelle, en groupe de 5 ou 6 élèves, nous devions définir une
planification autonome. Celle-ci nous permettant ensuite d’entamer, sur la base de nos recherches,
du cours, et de nos connaissances personnelles, la production d’une base de données brutes et
d’une problématique d’exploitation de la recherche à laquelle nous répondrons par un plan de notre conception dans notre dossier de synthèse.
L’exercice étant universitaire, il nous était également demandé de produire une bibliographie
dans les règles de l’art afin de garantir la transparence de nos écrits et la capacité du lecteur à
recourir à sa propre pensée critique pour juger notre production indépendamment des
interprétations que nous avons faites des documents étudiés. A l’instar de notre professeur, nous
vous mettons ainsi en garde, à tort ou à raison, contre nos propres interprétations du monde, nous
inscrivant ainsi dans une démarche cohérente avec l’objet de ce cours.
PROBLEMATIQUE DE RECHERCHE
- Pourquoi/Comment penser éventuellement une économie pérenne porteuse du Bien Commun et
vectrice de solidarité (« glocale » : glocale et locale)
- Comment dessiner, inventer (les pistes concrètes) une économie pérenne porteuse du Bien
Commun et vectrice de solidarité
- Comment protéger cette économie des chocs bancaires et financiers récurrents tout en assurant
sa contribution à un « mieux-être » social ?
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4
PRESENTATION DU GROUPE
Cette seconde partie du dossier, très
succincte a elle pour but d’aider le lecteur à
comprendre le groupe de travail RHODES,
les personnes qui le composent et sa
méthode de travail.
INTRODUCTION -- PRESENTATION DU GROUPE ---- LE REGARD DU COLOSSE ---- BIBLIOGRAPHIE THEMATIQUE ---- DOSSIER DE SYNTHESE -- CONCLUSION
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5 RHODES PRESENTATION DU GROUPE | POURQUOI « RHODES » ?
Présentation du Groupe RHODES
Jusqu’au bout du monde ! Voilà ce que vous promet RHODES. Réunion de 5 profils tous plus
atypiques les uns que les autres mais néanmoins complémentaires, notre groupe est une
formation qui se veut, sans prétentions, précise originale et régulière. Il s’agira donc d’éviter à tout
prix, la fermeture d’esprit.
Pourquoi ce nom ? Afin d’illustrer plus facilement notre façon de voir les choses et de procéder.
En effet, le terme Rhodes renvoie à l’antiquité hellène, il s’agissait alors d’une fière cité,
représentée par son colosse qui dressé sur piliers à l’entrée de son port veillait sur la tranquillité
des mers. Il symbolisait la prospérité, la puissance et l’au-delà des terres connues. Nous
ambitionnons donc, comme le colosse, de porter un regard sur la situation de notre monde
qui va au-delà de nos terres connues, c’est-à-dire de nos préconçus.
Mais cela n’est pas la seule raison de choix de ce nom. En effet, il nous fallait également faire
apparaitre clairement notre vision, et formuler ainsi une première réponse aux interrogations
fondamentales qui font l’intérêt de ce dossier.
Nous avons donc choisi Rhodes en référence à Cecil Rhodes, un homme d’affaire anglais du
XIXème siècle, illustre de par l’étendue de l’empire économique qu’il s’était constitué en Afrique
coloniale mais également de par la férocité du capitalisme et de l’impérialisme qu’il incarnait en
son temps. Du Cap au Caire, l’homme a pillé, détruit, harcelé et opprimé territoires et populations
afin d’agrandir son pouvoir, se révélant ainsi être l’un des premiers exemples de dérive totale
du capitalisme industriel au travers de méthodes que l’on retrouve encore aujourd’hui aux quatre coins du monde.
Pour les populations de notre monde globalisé, l’accès à une juste rémunération pour les
ressources naturelles extraites sur leur sol ne se révèle-t-il pas toujours être un enjeu
fondamental ? N’existe-t-il pas encore aujourd’hui des rapports de force profonds liant
intimement politique et économie ? N’est-il pas également aujourd’hui, plus que jamais, question
de préservation des cultures et des patrimoines naturels ? Autant de problématiques diverses et
connexes qui en engendrent des milliers d’autres mais qui rappellent à quel point les hommes
comme Cécil Rhodes restent des poids significatifs sur une balance mondiale qui semble de plus
en plus proche de la chute.
C’est pour répondre à de larges ensembles d’interrogations que nous avons donc problématisé ce
dossier autour d’axes qui apparaitront dans les pages suivantes. Il est donc maintenant temps de
vous faire découvrir les hommes et femmes qui vous proposent dans ce dossier de synthèse le regard de leur colosse.
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6 RHODES PRESENTATION DU GROUPE | MANAGEMENT
RHODES c’est…
Toujours souriante et rigoureuse dans ses
travaux, Amélie n'a pas peur de s'intérésser à
tous les sujets !
Amélie (ECT)
La bonne humeur et la grande disponibilité d'Elise sont autant
d'éléments nécéssaires au maintien d'une
bonne ambiance de travail !
Elise (ECT)
• Coordinateur•Son caractère
passionné, sa culture générale et son
perfectionnisme ont été indispensables à la
conception et à la rédaction de ce
dossier.
Irwin (ECS)
Rigoureux et précis grace à ces deux
années de prépa ECT, Junior est le technicien
de l'équipe.
Junior (ECT)
Après avoir vécu 14 ans au Cambodge
puis 2 ans à Toulouse pour ses études,
Kaliane a développé un sens du concret primordial pour ce
dossier et son caractère ambitieux.
Kaliane (FAC)
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7 RHODES PRESENTATION DU GROUPE | MANAGEMENT
Management du groupe Rhodes étant un groupe qui se veut parfaitement en phase avec l’ère qu’il analyse, il a mis en œuvre
tous les outils modernes de télécommunication comme Facebook, Google Drive, Outlook, Skype et
même les textos afin de répondre de manière adéquate aux exigences de l’exercice du Critical Thinking.
Ainsi, après avoir conçu ensemble le plan de notre argumentation et la structure de notre dossier au
cours de réunions de travail chez Elise (notre QG !!!) et à l’informathèque, nous nous sommes répartis
les recherches bibliographiques et conceptuelles associées aux problématiques que nous abordons
dans notre exposé. Il a été très rapidement question d’adapter notre méthode de travail aux
spécificités de la Pensée Critique. Ainsi, dans le but de maintenir une ouverture d’esprit permettant la
prise de recul et la réflexion tout le long de l’élaboration de ce dossier, nous avons suivi une méthode
de travail mise au point par notre coordinateur que nous appelons la méthode asynchrone.
Derrière ces termes un peu obscurs se cache un leitmotiv très simple : La pensée critique requiert de
la contradiction ! Il s’agit donc concrètement d’attribuer une partie du développement au Chercheur,
une personne X qui va chercher à donner du poids à l’idée que la partie défend grâce à un ensemble
de sources documentaires diverses et pertinentes. Vient ensuite le Contradicteur, qui est une
personne Y qui elle va tenter de contredire totalement l’idée que la personne X défend à l’aide de
sources précédemment utilisées et/ou de nouvelles sources. Ainsi, on obtiendra un ensemble
documentaire, riche en idées et pertinent qui permettra au Synthétiseur, une troisième personne Z,
de formuler un raisonnement concret nuancé cohérent et documenté qui fera avancer notre
argumentation à l’aide du Coordinateur qui, à l’aise avec l’ensemble des thématiques, assure une
bonne communication entre les membres de l’équipe et aide à la formalisation finale. Bien sûr, à
l’exception de celui du Coordinateur, les rôles changent en fonction de la partie du plan, permettant
ainsi à chacun d’exercer les différentes fonctions.
Cette méthode a donc l’avantage de rendre impossible le blocage de la progression générale du dossier
de RHODES car elle ne requiert pas l’effort simultané de tout le groupe, elle permet ainsi de bénéficier
d’une réflexion plurielle sans perte de temps ou bien de focalisation sur le sujet. Elle a aussi pour effet
d’encourager l’utilisation de la faille intrinsèque à la nature du document de son challenger, ainsi nous
avons pu identifier des différences de pertinence en fonction des médias et de leur type qui
nourrissaient l’analyse.
•Appui des idées d'une sous-partie de l'argumentation à l'aide d'une bibliographie
Chercheur
•Contradiction de ces idées à l'aide des mêmes documents ou bien d'autres sources
Contradicteur•Synthèse
•Formulation d'un point de vue plus nuancé
Synthétiseur
Sous-Partie
Pertinente et
documentée
La Mécanique RHODES : La Méthode Asynchrone
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8 RHODES PRESENTATION DU GROUPE | OUTILS INFORMATIQUES
“One picture is worth a thousand words !” comme on dit Outre-
Atlantique.
L’ambiance est décontractée grâce à la facilité qu’offre
l’informatique mais RHODES travaille dur
Section 2
Groupe
RHODES
9 RHODES PRESENTATION DU GROUPE | OUTILS DE L’INFORMATHEQUE
Formation Afin d’améliorer notre système de
management, notre coordinateur
a mis au point des séances de
formations thématiques qui nous
permettaient de partager nos
compétences en informatique ou
bien des méthodologies d’analyse.
Des formations toujours très
sérieuses...
Section 2
Groupe
RHODES
10 ddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddddRHODES PRESENTATION DU GROUPE | PLANNING
Planification et Répartition des
tâches : Rétroplanning
Voici donc l’organisation du groupe RHODES. Nous nous fixons des Deadlines (dates limites) pour
remplir une tâche allouée dans le dossier.
Tâche Nom
Problématisation Récolte d’informations
Constitution de la Base de données Finalisation
Relecture Finale
13 Novembre
Exposition des argumentaires Le 24 Octobre
Synthèses des argumentaires
et Mise au Point Management
Le 25 Octobre
Constitution du Plan Analytique
définitif Le 26 Octobre
Recherche Deadline 1 novembre
Contradiction Deadline 4
Novembre
Synthèse Deadline 7
Novembre
Centralisation Deadline
9-10 Novembre
Formalisation Deadline
13 Novembre
Amélie
Changement de plan analytique à force de lectures diverses donc répartition des
recherches complémentaires par un système de packs sur le modèle des DLC.
Elise
Irwin
Junior
Kaliane
Formation Informatique Rédaction & conception du Plan
Mise en forme des différentes sous-parties
Finalisation et Formalisation finale du Dossier RHODES
24/10 27/10
27/10 09/11
09/11 14/11
11 RHODES INTRODUCTION |
Section 2
Groupe
RHODES
LE REGARD DU COLOSSE
Chose promise chose due. Nous prenons maintenant la mer
pour voguer vers le lointain, l’au-delà, vers notre propre
monde à la nature si multiple et unique. N’hésitez pas à
vous munir de la problématique de recherche afin de
profiter pleinement de l’expérience. Cette troisième partie
de notre dossier comprend notre base de données brutes
qui constituée d’une petite centaine de fiches. Triées dans
un ordre précis visant à éveiller la réflexion du lecteur, nous
espérons que vous prendrez plaisir à les lire.
INTRODUCTION -- PRESENTATION DU GROUPE ---- LE REGARD DU COLOSSE ---- BIBLIOGRAPHIE THEMATIQUE ---- DOSSIER DE SYNTHESE -- CONCLUSION
I. L’URGENCE
ECOLOGIQUE
Cette première partie des bases de données brutes
concerne l’urgence écologique. Elle montre que plus
que jamais, il est temps pour les hommes de dessiner
leur avenir global à l’aide de pivots locaux, quitte à
bouleverser radicalement notre mode de vie, si l’on
désire éviter le choc biologique qui se prépare depuis
la révolution industrielle.
RHODES Section 2
L’URGENCE ECOLOGIQUE | INTERVIEW D’ANDREW DLUGOLECK 13
Section 2
Groupe RHODES
IRWIN - CHERCHEUR
Analyse
Résumé
L’assureur Andrew Dlugoleck nous donne ici quelques chiffres et statistiques confirmant l’urgence climatique et incite les acteurs institutionnels à prendre des mesures efficaces et rapides pour y remédier mais pense que rien de significatif se fera dans les 5-10 ans à venir qui sont pourtant décisifs.
Données Brutes
Les dégâts économiques dus au climat ont été multipliés par 4 depuis 1980 et ont augmenté de 50% la dernière décennie. Au Royaume Uni, les températures qu’on observait 1% du temps apparaissent maintenant 8% et d’ici 30-40 ans elles se produiront 33% du temps du temps
L’intensité croissante des tornades provoque une montée de la mer qui a des conséquences économiques désastreuses.
Seuls les pays riches pourront survivre aux chocs économiques du réchauffement climatique.
Au XXIème siècle, 9% du PIB mondial viendra des villes côtières. D’ici 2050, 80% du PIB chinois sera produit sur la côte, vulnérable à la montée de la mer, les conséquences économiques de celle-ci seront donc très importantes.
Les assureurs anticipent les changements climatiques et commencent déjà à se désengager en supprimant la couverture de désastres liés au réchauffement climatique (USA, Australie)
Nous avons besoin de politiques d’adaptation au changement climatique à venir dans les 30-40 années qu’on a déjà créé et qu’on ne peut pas éviter ; et de modification de notre consommation de l’énergie via la mitigation pour arrêter l’escalade vers la catastrophe
Selon lui, deux mesures peuvent être plus efficaces encore que le développement des énergies renouvelables : la protection des forêts et l’efficience énergétique.
Notre instrument de mesure des émissions nous trompe car nous mesurons les baisses d’émission en Europe mais nous ne comptons pas la (bien plus grosse) hausse des émissions en Chine par exemple due aux produits que nous leur achetons
Les deux principaux obstacles à la dé carbonisation de la société sont notre refus de penser à long-terme et l’inexistence d’une taxation sur le carbone.
Nature et Source
Interview d’Andrew DLUGOLECKI, spécialiste de l’Assurance qui fait partie du GIEC* extraite du documentaire « Sacrée Croissance » passée sur ARTE le 4/11
Thème Ecologie Date et Contexte 2014, Accélération de l’urgence contre le réchauffement climatique
Idée Générale Il faut lutter rapidement contre le réchauffement car l’humanité est en péril
Fiabilité 3/5 Degré de polémique 2/5
Interview de Andrew DLUGOLECK– Marie-Monique Robin
L’inaction et le manque de volonté
politique concernant les
problématiques du réchauffement
climatique mises en avant par A.
Dlugoleck contrastent avec
d’autres documents qui semblaient
montrer un consensus sur l’urgence
climatique. Son analyse me parait
cohérente et fiable.
Cette vidéo nous permet de voir
que l’idée de bien commun entre
en contradiction directe avec notre
monde mondialisé car les
impératifs de tout un chacun
empêchent la réalisation de ce
destin commun et l’amélioration de
notre situation planétaire.
Il est impératif de construire une
économie porteuse du « Bien
Commun » écologique Glocal pour
remédier aux urgences que Andrew
Dlugoleck met en avant dans son
interview mais pour ce faire, il
faudra mettre au point de nouvelles
manières de mesurer notre impact
sur l’environnement et trouver un
moyen de mettre en avant
l’urgence écologique souvent
effacée par l’actualité immédiate.
*GIEC = Groupement
Intergouvernemental d’Experts sur
le Climat
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Groupe RHODES
L’URGENCE ECOLOGIQUE |LES CONCLUSIONS DU RAPPORT DU GIEC 14
Analyse
Résumé
Après leur réunion à Stockholm, les 859 scientifiques du GIEC, issus de 55 pays, ont conclu leur session de travail par un rapport de 1000 pages soulignant que le réchauffement climatique reste une réalité alarmante. Ce document s’appuie sur quelques extraits de la conférence de presse avec les membres du GIEC.
Données Brutes
Les scientifiques du GIEC affirment avec une certitude de 5% que réchauffement climatique depuis le milieu du XXème siècle est dû à l’activité humaine.
Michel Jarraud, secrétaire général de l’organisation météorologie mondiale suppose que ces données devraient servir de rappel. L’activité d’aujourd’hui aura de graves impacts sur les générations futures. En effet, le futur ne dépend que de la gestion de l’émission de gaz à effet de serre.
D’ici 2100, il y aura une augmentation de la température moyenne mondiale pouvant aller de 0,3°C à 4,8°C et une hausse du niveau des océans entre 26 et 82 cm. Conclusion : la situation s’est réellement aggravée.
Thomas Stocker, vice-président du GIEC nous informe que le réchauffement climatique a ralenti durant ces 15 dernières années grâce aux océans qui absorbent la chaleur, soit 3% d’énergie stockée. Nous ne sommes pas à l’abri mais sans ce phénomène, le réchauffement aurait été plus puissant.
Cette dernière décennie a été la plus chaude observée. Les experts annoncent une intensification des évènements météorologies extrêmes : précipitations, vagues de chaleur et sécheresse.
Nature et Source
Vidéo parue sur RTBF
Thème Ecologie – Réchauffement climatique Date et Contexte
27 septembre 2013, accélération de l’urgence climatique
Idée Générale
Le GIEC pousse le cri d’alarme suivant : c’est l’activité humaine qui génère ces gaz à effet de serre. Il faut réagir !
Fiabilité 5/5 Degré de polémique 2/5
KALIANE - CHERCHEUSE
Les conclusions du rapport du GIEC – RTBF
Je ne connaissais pas la
composition du GIEC. J’étais
consciente de l’aggravation de la
situation climatique. Cette
aggravation est due à notre activité.
De ce fait, les catastrophes
naturelles seront de plus en plus
fréquentes.
L’activité humaine nuit à la santé de
la planète. Il semble donc difficile
d’agir pour un bien commun dans
un monde « mondialisé », il faut
donc penser une meilleure
économie pour mieux gérer les
activités et ainsi éviter la mauvaise
exploitation des ressources. On
pourra concevoir cette économie
en écoutant les experts sans pour
autant prendre à la légère les
informations sur la dégradation de
l’environnement qu’ils nous
donnent comme c’est actuellement
le cas. Pour protéger cette nouvelle
économie, il faut éviter le court-
termisme structurel et penser au
futur, anticiper les évènements
météorologiques extrêmes.
Section 2
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L’URGENCE ECOLOGIQUE |GAIA HYPOTHESIS 15
Analyse
Résumé
James Lovelock est le scientifique qui a inventé le mécanisme d’autorégulation de la planète Terre qu’il a appelé « GAIA theory », plus connu sous le nom de système scientifique de la Terre.
Données Brutes
La théorie de GAIA explique le cycle de chaque élément sur la surface de la Terre, de la formation des nuages au déplacement des particules de gaz qui vont réfléchir le rayon de soleil vers l’espace. Tout ce mécanisme permet à notre planète de limiter les dégâts climatiques. Exemple, sans nuage, il y aurait eu 10 °C de plus.
Le fait de vivre dans un monde urbain nous fait perdre contact avec la nature et l’environnement. C’est une menace mortelle pour nous, habitants de la planète.
Il y a 55 millions d’années, l’atmosphère de la Terre a été envahie par des dépôts de dioxyde de carbone en 10 000 ans. Sans l’être humain, la Terre serait retournée dans l’âge de glace.
Dans moins de 30ans, les morts dues au climat (canicule de 2003 en Europe) seront devenues « habituelles ». Les deux réactions au changement climatique : partir pendant ces périodes ou s’équiper avec la climatisation ont un impact polluant.
Une vision projective de la situation planétaire : Diminution de la production alimentaire, un monde désertique, une forte migration dans le monde !
La population planétaire s’est multipliée par 6 depuis 1800. Nous sommes trop !
C’est la combustion qui a déclenché le réchauffement climatique et non pas l’Homme moderne. Ce dernier a juste été meilleur pour le surexploiter.
Moins de 20% d’entre nous survivront à la disparition massive. La pollution croit plus vite que nos défenses contre elle.
Nous dépendons de l’énergie : les grandes villes modernes seront ruinées en une semaine sans électricité. L’énergie nucléaire est consommée en masse à prix accessible mais dangereux. Nous devons l’utiliser de façon intelligente. Le vent, le soleil ne suffisent pas pour gérer un pays ou un monde. Il faut des ressources naturelles comme l’eau.
Des solutions pertinentes (ex : Nasa) nous sont proposées mais c’est une question de temps. Le soleil aussi augmente de température ce qui rend difficile la vie sur Terre. Il faut donc s’adapter et essayer de préserver la civilisation et cette belle planète Terre.
0
Nature et Source
Interview vidéo de James Lovelock disponible sur Youtube
Thème Ecologie Date et Contexte
2007
Idée Générale
Le mécanisme d’autorégulation de la planète Terre nous protège partiellement de la surchauffe climatique
Fiabilité 2.5/5 Degré de polémique 4/5
KALIANE - CHERCHEUSE
Gaia Hypothesis – James Ephraim Lovelock
Je ne connaissais pas le mécanisme
de régulation de la température à
l’œuvre dans l’atmosphère, cette
théorie est plaisante mais finit par
être partiellement dangereuse car
elle peut nourrir le climato-
scepticisme.
Ce document montre que l’espèce
humaine est face à son extinction
et semble dire que le changement
est peu possible. C’est pour y
remédier qu’il faut faire évoluer
notre économie mondiale, ainsi,
porteuse du Bien Commun
écologique, elle permettrait
d’éviter ces désastres qui nous
attendent. On pourra dessiner les
pistes de cette économie pérenne
et bénéfique pour tous en pilotant
le changement à l’aide de la science
et de l’optimisation de notre
consommation énergétique aux
niveaux globaux et locaux.
Section 2
Groupe RHODES
L’URGENCE ECOLOGIQUE |RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE : LES PETITES ILS LANCENT UN CRI D’ALARME 16
Analyse
Résumé
Les ministres des îles Marshall, de Grenade et des Maldives, ont signalé une situation alarmante concernant les îles à cause du changement climatique lors de la session de négociations organisées par l’ONU.
Données Brutes
« Nous devons déjà faire face aux effets de la hausse du niveau de la mer », a rappelé Ronald Bhola, ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Environnement du gouvernement de Grenade, île de 350 km2 accueillant 100 000 habitants, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement consacrée cette année aux petits Etats insulaires en développement. Le réchauffement provoque dans ces îles un déclin des ressources en poissons et donc de l’activité des pêcheurs ainsi qu’une salinisation des réserves d’eau douce, a souligné le ministre.
"Nous n'avons pas le temps de traîner des pieds, la science est très claire et nous savons tous ce qu'il faut faire", a plaidé Abdullahi Majeed, ministre de l'Environnement des Maldives, à l'attention des représentants de quelque 195 pays présents jusqu'au 15 juin à Bonn, en Allemagne, dans les cadres des négociations onusiennes sur le climat. Les discussions à Bonn portent sur la forme que pourrait prendre le futur accord mondial contre le réchauffement, qui doit être adopté fin 2015 à Paris pour être applicable à partir de 2020, ainsi que sur les moyens de faire davantage d'ici 2020.
L'objectif global est de contenir le réchauffement à 2°C par rapport à l'époque préindustrielle, niveau permettant selon la science d'éviter les dommages les plus graves du dérèglement climatique, alors que les émissions actuelles nous emmènent vers un réchauffement de l'ordre de 4°C. Les 52 petits pays insulaires sont les premiers menacés bien qu'ils émettent, à eux tous, moins de 1% des émissions globales de gaz à effet de serre, ont rappelé les ministres. Sous le slogan "Elevez votre voix, pas le niveau de la mer", le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon a, dans un communiqué, "exhorté chacun à réfléchir à la situation critique des petits États insulaires en développement et de s'inspirer de leurs efforts pour lutter contre le changement climatique".
Nature et Source
Article paru sur le site de la 1ère, chaine du groupe France Télévisions, destinée à l'Outre-Mer d'après une dépêche AFP
Thème Environnement Date et Contexte
05/06/2014, contexte de montée globale du niveau de la mer
Idée Générale
Les îles sont dans une situation alarmante face au changement climatique. Il faut donc trouver une solution en urgence.
Fiabilité 4/5 Degré de polémique 3/5
KALIANE - CHERCHEUSE
Re chauffement climatique : les petites î les lancent un nouveau cri d'alarme AFP
Je n’étais pas consciente de la
montée du niveau de la mer, et des
conséquences qu’elle entrainait
pour les îles.
Cet article montre que le
réchauffement climatique concerne
même les endroits qui polluent le
moins et qu’à l’irresponsabilité des
uns s’oppose la situation
dramatique des autres. La
différence entre ceux qui subissent
le réchauffement et ceux qui le
provoque donne l’impression que le
changement est impossible car les
seconds n’étant pas touchés
dramatiquement, ils mettront du
temps à ralentir leur quantité de
pollution.
Il est donc nécessaire de mettre en
place une économie pérenne
porteuse du bien commun et
vectrice de solidarité pour
empêcher que les égoïsmes et les
intérêts particuliers reproduisent ce
genre de cercles vicieux.
Comment ? En augmentant les
moyens de pression et de
représentation des pays les plus
faibles, en instituant des
coopérations multilatérales plus
efficaces.
Section 2
Groupe RHODES
L’URGENCE ECOLOGIQUE |ENTRETIEN AVEC HUBERT REEVES 17
Analyse
Résumé
La Terre a connu de grandes crises biologiques. Aujourd'hui, nous sommes dans la sixième crise d'extinction. Selon Hubert Reeves, astrophysicien, 20 à 30 % des espèces animales vont disparaître d'ici à 2050. L'homme est ici à la fois la cause et la potentielle victime, à moins qu'il n'agisse pour réduire la crise. Le « mal de Terre ».
Données Brutes
La vie existe sur Terre depuis 4 milliards d’années. Il y a eu de nombreuses espèces et elles ont souvent connu de profonds changements : les crises biologiques.
La disparition des dinosaures lors de la crise biologique d’il y a 65 millions d’années a été causée par une météorite géante qui a atterri au Mexique. Ce phénomène a créé un bouleversement climatique et une extermination de la population durant laquelle seule les espèces qui ont su s’adapter à l’environnement ont survécu et ont pu se diversifier par la suite.
Sont arrivés ensuite les mammifères qui ont, eux aussi, subit un changement brutal qui a généré une extinction massive (une disparition de 50% des espèces animale et végétale puis l’apparition d’autres espèces).
La Terre a connu 5 crises biologiques auparavant dont une il y a 225 millions d’années durant laquelle 90% des espèces ont disparu.
Aujourd’hui nous entrons dans la 6ème extinction. Les espèces sont menacées et d’ici 2050 les experts ont prédit une extermination des espèces de 20 à 30%. Autrement dit, nous sommes dans une crise de biodiversité car contrairement aux autres crises où l’être humain n’y était pour rien ; ici, les êtres humains sont non seulement la cause de ce changement (ex : pollution, déforestation…) mais aussi les victimes potentielles (cf. vulnérabilité). La 3ème possibilité serait qu’ils puissent sauver la situation. Le développement de nouveaux modèles nous redonne de l’espoir
L’homme a tendance à penser qu’il est sacré mais « notre sort est ouvert ». Seules les espèces qui savent s’adapter vont survivre aux crises, sinon elles ne sont que de passage. Une chose est certaine : la vie continue sur Terre.
Nature et Source
Entretien vidéo disponible sur le site de France Télévisions
Thème Ecologie Date et Contexte
2004
Idée Générale
La vie sur Terre continuera sans nous, nous serons les victimes de notre propre action.
Fiabilité 4/5 Degré de polémique 2/5
KALIANE - CONTRADICTEUR
Les grands entretiens – Hubert Reeves
Je ne savais pas que les crises
biologiques étaient aussi
nombreuses et je trouve le
pourcentage d’extinction des
espèces lors de chaque crise est
impressionnant.
Il parait difficile d’être optimiste et
de croire que les êtres humains
puissent survivre à la crise
biodiversité.
Pour sauver tout le monde l’homme
devra arrêter son activité pour
éviter d’accentuer ce changement.
Or, ce n’est pas possible pour
l’homme d’arrêter son activité car il
en dépend. Peut-être n’y-t-il aucun
intérêt à nous échiner à produire
une nouvelle économie. Quoi qu’il
en soit, il faudrait qu’elle gère
mieux les ressources, qu’elle
permette de diminuer les émissions
de gaz à effet de serre, et de se
préparer aux changements. Il
faudrait donc qu’une économie
pérenne planifie une adaptation
post-crisis pour faire partie des
espèces apte de survivre.
Section 2
Groupe RHODES
L’URGENCE ECOLOGIQUE |IMPACTS ADAPTATION ET VULNERABILITE 18
Analyse
Résumé
Ce PDF est un résumé pour les décideurs politique sur les impacts, la vulnérabilité et l’adaptation dans un monde complexe qui fait face, sans cesse, au changement. Ils étudient d’abord les risques futurs et les opportunités pour pouvoir d’adapter et ensuite ils étudient la gestion de ces risques et la construction d’un plan d’adaptation.
Données Brutes
Les impacts du réchauffement climatique touchent les habitants de tous les continents et océans. Les eaux sont affectées, ce qui rend difficile la gestion en quantité et qualité de ses ressources.
Ces faits révèlent une vulnérabilité signifiante qui est davantage accentuée par les conflits et aggravement de la pauvreté.
L’Adaptation est au cœur des discussions gouvernementales. Les états commencent à intégrer le changement du climat dans les plans de développement avec la gestion du risque des experts selon les régions, secteurs et périodes (=contexte).
Les risques majeurs sont les risques de mortalité, de mise en danger de la santé, de catastrophes naturelles, de mauvaise gestion de la nourriture, ceux touchants aux conditions de vie rurales (pas d’irrigations), de perte de vies maritimes et terrestres dues à l’écosystème.
Il y a des raisons de se sentir concerné telles que : notre système est unique mais menacé, la catastrophes naturelles sont extrêmes et la distribution de ces impacts.
Les risques et le potentiel d’adaptation dépendent du secteur, c’est-à-dire, selon les facteurs défavorables, le système marin, la production et sécurité de la nourriture, des secteurs et services économiques clés, de la santé humaine, de la sécurité, des conditions de vie et de la pauvreté ; mais aussi de la région : zones rurale ou urbaines, nord/sud, etc.
Agir face aux changements climatiques implique une motivation et de la compassion pour les générations futures, une meilleure économie et environnement.
L’adaptation peut réduire le risque seulement si elle se fait comprendre au niveau individuel et gouvernemental. Pour réduire la vulnérabilité il faut renforcer la valeur sociétale, les objectifs communs et les perceptions du risque. Une transformation positive économique, sociale, technologique, ou en décisions politique et dans les actions pourrait permettre des scénarios d’adaptation aux changements climatiques cohérents pour un meilleur futur.
Nature et Source
PDF explicatif du GIEC disponible sur son site officiel
Thème Ecologie Date et Contexte
2014, accélération de l’urgence climatique
Idée Générale
Comment s’adapter au changement climatique et comment en gérer les conséquences
Fiabilité 4/5 Degré de polémique 2/5
KALIANE - SYNTHETISEUR
Impacts, Adaptation et Vulne rabilite - GIEC
Les préconisations du panel
d’experts semblent pertinentes.
Ce rapport montre que le
changement est possible et qu’il
s’amorce déjà pour répondre à
l’urgence écologique
incontestable.
Il est évident qu’il faut penser une
économie vectrice de solidarité et
porteuse du bien commun, aux
niveaux locaux et globaux afin de
gérer les risques mis en lumière
par le GIEC, et afin de développer
l’adaptation aux impacts
mentionnés ici.
Comment la mettre au point ? En
s’appuyant sur les
recommandations et les constats
d’experts vigilants capables de
créer des consensus scientifiques
et techniques. Pour protéger
cette économie des chocs
financiers et bancaires et pour
s’assurer qu’elle permet dans le
même temps la solidarité, il faut
bouleverser les impératifs
politiques et économiques
traditionnels pour leur préférer
des impératifs de solidarité et
d’évolution mutuelle, à la fois
locale et globale.
Section 2
Groupe RHODES
L’URGENCE ECOLOGIQUE | COMMENT ENDIGUER LE RECHAUFFEMENT SANS NUIRE A LA CROISSANCE ? 19
Analyse
Résumé
Les Etats ne sont pas démunis en termes de solutions, pour endiguer le désastre climatique et environnemental il faut renoncer au modèle économique actuel fondé sur les énergies fossiles. S’ajoute à cela le fait que la décision ne peut plus être seulement débattue : elle doit être appliquée.
Données Brutes
La température moyenne à la surface de la planète a augmenté de 0,85°C entre 1880 et 2012
Le niveau des océans a augmenté de 19 centimètres entre 1901 et 2010
Pour garder le cap de la hausse globale des températures à 2°C, il faudrait baisser de 40 à 70% les émissions de gaz à effet de serre entre 2010 et 2050 et les faire disparaître complètement d’ici 2100.
Nature et Source
Article de presse paru dans Challenges disponible sur le site de l'hebdomadaire
Thème Le réchauffement climatique Date et Contexte
02/11/2014, contexte d’accélération de l’urgence climatique
Idée Générale
Le réchauffement climatique s’intensifie (Eau, températures…) mais l’environnement et la croissance peuvent être sauvés
Fiabilité 2/5 Degré de polémique 3/5
ROGER JR. - CHERCHEUR
Re chauffement climatique/Croissance – Challenges.fr
Les ordres de grandeurs ne sont pas
surprenants certes, mais ils
amènent servent la réflexion.
L’Etat du monde n’étonne plus
personne et cela rend effrayant
l’évolution des choses qui laisse
croire qu’une certaine fatalité tend
à s’installer. La production liée aux
énergies fossiles est bien trop
lucrative pour être stoppée.
Les problèmes liés à
l’environnement impactent le
monde dans sa globalité même si ils
sont appréhendés localement. 1.
L’économie pérenne n’est pas
pensable dans un éco- système
chaotique, il faut donc penser une
nouvelle économie pour remettre
en ordre l’écosystème. Ici le bien
commun est vu dans une optique
de développement durable, le bien
de toutes les générations. L’aspect
non évoqué dans ce document est
justement la contingence du
système économique mondialisé.
Le document ne parle ici que des
sources de cette économie mais
pas de son incertitude relative.
Section 2
Groupe RHODES
L’URGENCE ECOLOGIQUE |LE TOGO INTENSIFIE LA REPRESSION CONTRE LE TRAFIC D’IVOIRE 20
Analyse
Résumé
Le trafic d’ivoire dans les pays d’Afrique est un marché illégal mais important. Malgré le fait que les éléphants attirent les touristes, le braconnage lui est favorisé par la pauvreté et la corruption. La demande provient d’Asie mais aussi du Moyen-Orient.
30 pays d'Afrique et d'Asie se sont mis d'accord début décembre sur un plan d'urgence lors d'une conférence internationale à Gaborone, au Botswana. Cette lutte est soutenue par des pays tels que les Etats-Unis, la France et la Chine mais aussi par des mouvements écologiques.
Données Brutes
4 tonnes d’ivoire saisies en moins d’une semaine au Togo
Le Togo est un lieu de passage pour faire passer l’ivoire d’un pays à un autre
L’ivoire représente un marché mondial estimé à 10 milliards de dollars (7,4 milliards
d'euros) par an et menaçant l'espèce.
De 10 millions en 1900, la population des éléphants d'Afrique a chuté à 1,2 million en
1990 et ils ne sont plus que quelque 500.000 aujourd'hui, selon des défenseurs de
l'environnement.
20% des éléphants d'Afrique pourraient disparaître en une décennie si le braconnage se
poursuit à son rythme actuel.
Le contrôle des conteneurs restent pour l’instant le meilleur moyen de lutte.
Nature et Source
Article de l'AFP publié sur Jeune Afrique
Thème Corruption Date et Contexte 2 février 2014, recrudescence du braconnage
Idée Générale Tant que la demande en ivoire sera présente, il existera une offre.
Fiabilité 4/5 Degré de polémique 2/5
AMELIE - CHERCHEUSE
Le Togo intensifie la re pression contre le trafic d’ivoire – Agence France Presse
Je ne mesurais pas l’ampleur du
marché que représente le trafic
d’ivoire.
Les raisons de ce trafic sont
connues pourtant il est difficile de
combattre ce phénomènes.
Sans la disparition de la demande,
je ne pense pas que le braconnage
puisse disparaitre.
Le bien commun tend à faire
disparaitre cette pratique sauf que
d’autres parties prenantes pensent
que le bien commun c’est d’utiliser
cet argent pour nourrir les
habitants de la zone. On voit une
opposition directe de l’impératif
écologique (global) et l’impératif de
débrouille face à la misère (local).
Les pays réunis et les organisations
non gouvernementales seraient
capables de penser une économie
pérenne et vectrice de solidarité en
unissant leurs forces. Une
économie vectrice de solidarité
consisterait à aider les pays les plus
pauvres qui n’auraient alors plus
besoin d’utiliser des moyens
illégaux pour vivre. La mise en place
d’organismes de contrôle
possédant les capacités de sévir et
de récompenser veillerait à la
protection de ce système.
Section 2
Groupe RHODES
L’URGENCE ECOLOGIQUE |LA RAREFACTION DES RESSOURCES 21
Analyse
Résumé
L’exploitation intensive des ressources par l’homme a engendré le réchauffement climatique et menace la biodiversité animale et végétale.
On constate une érosion des côtes et une augmentation des risques d’inondations et des raz-de-marée
L’acidification des océans est due à la formation d’acide carbonique par le CO2 dans l’eau de mer. Cette acidification est dangereuse pour les mollusques, les coraux et les phytoplanctons, la chaine alimentaire est menacée et à travers elle, c’est l’écosystème des océans qui l’est.
L’empreinte écologique est la mesure de la surface de terre et de mer côtière nécessaire pour produire les ressources consommées et absorber les déchets et la pollution.
Données Brutes
Le niveau des mers a augmenté de 19cm depuis le début du XXème siècle ;
Le GIEC prévoit une hausse de 29 à 82cm d’ici à la fin du 21ème siècle ;
75% de l’eau douce du monde est gelée, si le phénomène de fonte s’aggravait, le niveau des mers monterait de 70 mètres ;
Cette fonte des glaces menace la survie de certaines espèces comme l’ours blanc ;
Les océans absorbent un quart des émissions de CO2, ce sont les principaux puits de carbone ;
L’acidification a augmenté de 30% depuis le début de la révolution industrielle ;
La terre a besoin de 16 mois pour régénérer ce que nous dégradons en 12 mois.
Nature et Source
Fiches
Thème Ecologie Date et Contexte
2014, contexte de raréfaction des ressources
Idée Générale L’activité des hommes croit plus vite que la capacité de la nature à se régénérer.
Fiabilité 3/5 Degré de polémique 3/5
AMELIE - CHERCHEUSE
Ressources – Marie Monique Robin
Je ne connaissais pas le processus
d’acidification des océans.
Le lien entre la montée des eaux et
le réchauffement climatique est un
fait avéré.
Il me parait difficile d’inverser la
tendance, au mieux on peut la
diminuer car l’environnement est
en constante évolution.
Section 2
Groupe RHODES
L’URGENCE ECOLOGIQUE |INTERVIEW D’AURELIEN DECAMP 22
Analyse
Résumé
Aurélien DECAMPS, professeur de Kedge et intervenant dans le processus d’élaboration du Sustainabilty Test répond ici aux questions de l’équipe RHODES.
Nature et Source
Interview audio réalisée par RHODES Téléchargeable ici : Partie 1 Partie 2
Thème Ecologie Inégalités Urbanisme Date et Contexte
5/11/14, contexte d’accélération de l’urgence écologique, Piketty triomphe aux USA pour son livre sur les inégalités, post-crise 2008
Idée Générale
Le changement est possible au travers de l’action des institutions, qu’elles soient scolaires ou gouvernementales.
Fiabilité 4/5 Degré de polémique 2/5
KALIANE & IRWIN
Interview d’Aure lien Decamps - RHODES
Avant cette interview, nous ne
connaissions pas les deux gros
piliers de la théorie de la transition
globale. Le professeur nous montre
ici qu’il est tout à fait possible
d’espérer le changement sans agir
de manière naive et que les
institutions mises en place pour
piloter la mondialisation peuvent se
révéler être des pivots pertinents
dans l’élaboration de la nouvelle
économie. Il appuie fortement sur
l’idée de la concertation nécessaire
car selon lui, les parties prenantes
permettent d’avoir une réflexion
plus riche garante du Bien Commun
et vectrice de solidarité entre les
différents acteurs.
Section 2
Groupe RHODES
L’URGENCE ECOLOGIQUE |LE CHANGEMENT CLIMATIQUE : UN DEFI DE TAILLE 23
Analyse
Résumé
Ce texte se base sur le rapport d’évaluation du groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) du 27 septembre 2013. Il parle surtout des gaz à effet de serre et leur impact sur le climat de demain.
Données Brutes
L’apparition des gaz à effet de serre définit surtout la révolution industrielle. Depuis 1880, la concentration de CO2, en particules par million, a augmenté de 40%, soit 400ppm. C’est la concentration la plus élevée depuis 2,5 millions d’années. Pour assurer de limiter le réchauffement global en deçà de 2°C, il faudra ne pas dépasser 350ppm.
L’élévation de la concentration atmosphérique de gaz à effet de serre (GES) génère un réchauffement climatique. Toutefois, ils retiennent une partie du rayonnement solaire réfléchi par la Terre. Sans eux, la température sur Terre serait de -18°C
La réduction d’émissions de GES n’amène pas à une diminution immédiate de leur concentration dans l’atmosphère. Ils mettent plusieurs décennies voir même plusieurs siècles avant de disparaître : « l’inertie » du système climatique.
Les décisions d’aujourd’hui impactent directement le climat des générations futures.
Les scientifiques ont démontré que pour limiter le réchauffement de la température moyenne mondiale en deçà de 2°C, les émissions de GES mondiales devront atteindre leur pic au plus tard en 2017 et décroître de -75 à -95% d’ici 2050 par rapport à 1990.
Nature et Source
Articles, Outil de la Fondation Nicolas Hulot
Thème Ecologie – Climat Date et Contexte
N/A
Idée Générale
Les Gaz à effet de serre sont présents à long terme et favorisent le réchauffement climatique.
Fiabilité 3/5 Degré de polémique 2/5
KALIANE - CHERCHEUSE
Le changement climatique, un de fi de taille – Fondation Nicolas Hulot
Une fois de plus l’urgence
climatique parait indéniable et c’est
elle qui doit motiver notre volonté
de création d’une nouvelle
économie plus proche du Bien
Commun et vectrice de solidarité
entre les hommes mais également
avec l’environnement. Il y a
contradiction entre la nature
actuelle de notre monde
mondialisé et la nature du monde
dans lequel nous vivons.
Section 2
Groupe RHODES
L’URGENCE ECOLOGIQUE |OUTILS POUR AGIR 24
Analyse
Résumé
Nicolas Hulot aborde le thème du changement climatique et de ses impacts à travers 10 fiches illustrées et synthétiques aboutit à un ensemble de mesures nécessaires.
Données Brutes
Il faut faire la différence entre le climat et la météorologie. Entre 1901 et 2010 la température a augmenté de 0,8% dont 0,5% les 3O dernières années. Depuis 1990, l’augmentation de la température affecte l’écosystème et la société humaine. Cela remet en question leurs capacités d’adaptation face à ce changement rapide et brutal du climat.
L’accumulation des gaz générés par les humains produit un effet de serre additionnel. Les GES: la vapeur d’eau (H2O), le gaz carbonique (CO2), le méthane (CH4) et d’autres gaz (le protoxyde d’azote (N20), l’ozone (O3) et les gaz fluorés). Le CO2 d’origine humaine (combustion des énergies fossiles) représente 60% de l’effet de serre additionnel. Sa durée de vie est de 100 ans.
Le plateau de températures (ralentissement du réchauffement climatique depuis une quinzaine d’année) ne remet pas en cause l’urgence climatique. Les GES mettent plusieurs décennies à disparaître = l’inertie du système climatique. Les politiques et mesures de réduction des émissions de GES serre définiront la température moyenne mondiale et les équilibres climatiques des siècles à venir.
Les scientifiques ont mis en place des indicateurs de changement climatique. Modification des écosystèmes : acidification des océans, blanchiment des coraux, érosion de la biodiversité, précocité de la floraison des arbres fruitiers, des vendanges, etc .
Le réchauffement climatique accélère l’expansion thermique et donc l’augmentation du niveau de l’océan. Cela met en danger les territoires et populations vulnérables. Au moins 300 espèces sont directement en danger face à l’élévation du niveau de la mer.
L’accumulation des menaces mène à des tensions climatiques et à des dangers pour la santé. Les changements environnementaux font évoluer les problèmes sanitaires : les moustiques remontent vers le nord, les catastrophes naturelles (la canicule, les pluies intenses, ouragans) et pénuries d’eau potable favorisent les épidémies, crises asthme, surmortalité estivale forte. Ces enjeux vont affecter la sécurité et représenter un risque pour la paix : exode rurale et pauvreté, réfugiés climatiques, conflits pour l’usage des ressources naturelles. Accroissement entre le nord et victimes du sud.
L’émission du CO2 provient de la combustion d’énergie, des déchets, de l’agriculture et des procèdes industriels. Pour diviser cette émission : réduire des gaspillages, avoir une consommation raisonnée et recours aux énergies renouvelables.
Nature et Source
Présentation de l’ensemble d’outils mis à disposition par la Fondation Nicolas Hulot
Thème Ecologie - Climat Date et Contexte
Septembre 2013
Idée Générale
Il faut décrypter le défi climatique afin de mieux agir aujourd’hui pour un meilleur futur.
Fiabilité 4/5 Degré de polémique 3/5
KALIANE - SYNTHETISEUR
Outils pour agir – Nicolas Hulot
On voit ici l’expression de l’urgence
climatique au travers d’un prisme
plus technique. Les conclusions sur
les documents se suivent et se
ressemblent. Il est urgent de
mettre au point une économie
porteuse du bien commun qui
s’appuie sur des outils locaux pour
répondre à l’enjeu global du
réchauffement climatique et de la
destruction de l’écosystème de
l’homme. On pourra dessiner cette
économie pérenne en utilisant la
science sans se laisser polluer par
de quelconques idéologies. Afin de
préserver cette économie, il sera
nécessaire de forcer les états à agir
indépendamment de leur contexte
financier. La priorité écologique
doit être dé-corrélée de la santé
économique des pays
II. MALTHUS ET
MASLOW EN 2014
Cette seconde partie de la
bibliographie concerne la
situation concrète des
hommes après les décennies
de capitalisme qui ont conduit
l’espèce au grand défi qu’est
l’urgence climatique. Nous
abandonnons pour cette partie
la figuration du colosse car
l’image ci-contre permet de
transmettre un fort message.
En effet, s’agit-il d’une triste
figuration d’une précarité
passée ou bien d’un symbole
effrayant de l’avenir qui nous
attend, nous, membres d’une
société toujours plus
inégalitaire, nous, pressés et
expulsés par le réchauffement
climatique, nous, silencieux
face au bottom billion ?
RHODES Section 2
Section 2
Groupe RHODES
MALTHUS ET MASLOW EN 2014| THOMAS PIKETTY TRIOMPHE AUX ETATS-UNIS 26
Analyse
Résumé
Cet Article explique que Thomas Piketty, économiste français tire sa popularité aux Etats-Unis en différenciant les fortunes basées sur le travail ou une idée et les fortunes héritées. Ce qui permet aux américains de s’identifier dans cette vision qui se rapproche du rêve américain.
Données Brutes
Propose un impôt mondial sur les fortunes
L’écart entre les plus riches et les plus pauvres se creuse
La redistribution des richesses s’enlise : Les revenus de la classe moyenne stagnent
Les Américains trouvent chez Piketty des réponses à leurs questions sur l’état social du pays et même une solution
Les Américains, à travers l’American Dream, valorisent le travail d’où une acceptation des travaux de Piketty qui sépare les revenus du travail de ceux du patrimoine dans son analyse
Les revenus du patrimoine rapportent plus que les revenus du travail en temps de crise donc même si il s’agit d’une nouvelle taxe sur la richesse, les américains acceptent cette idée.
5 % des Américains les plus riches ont vu leur revenu augmenter de 40 à 60 000 dollars entre 1980 et 2010, pendant que les 5 % les plus pauvres sont passés sous la barre des 5 000 dollars.
La famille américaine de la classe moyenne n’est plus la mieux lotie de la planète, elle a été supplantée par la famille canadienne. Dans cet autre pays d’Amérique, les revenus de la classe moyenne ont progressé de 20 % depuis 2000, tandis qu’ils ont fait du sur place aux États-Unis
Les revenus des Canadiens comme celui des Britanniques ou des Irlandais se sont nettement améliorés en partie grâce à la redistribution.
Nature et Source Articlé publié sur rfi.fr
Thème Accroissement des Inégalités Date et Contexte
1er Mai 2014 – Contexte d’après crise économique
Idée Générale
Piketty qui démontre l’accroissement des inégalités est best-seller aux USA
Fiabilité 4/5 Degré de polémique 3/5
AMELIE - CHERCHEUSE
L’e conomiste Thomas Piketty triomphe aux É tats-Unis – Dominique Baillard
Je suis étonnée que les Américains
soient favorables à un nouvel impôt
a fortiori un impôt sur les fortunes
mais après avoir vu la distinction
que fait Piketty entre les fortunes
patrimoniales et les fortunes
acquises en travaillant, je
comprends leur engouements pour
ses idées. Je ne sais pas si les
Français seraient aussi
enthousiastes que les Américains.
Piketty propose donc un impôt
visant à réduire les inégalités entres
les plus riches et les plus pauvres.
Pour lui, l’économie pourrait, au
travers de la redistribution des
richesses, viser le bien commun
Si Piketty plait autant les
Américains c’est qu’il cherche à
améliorer leurs environnements
pour tendre vers une économie du
bien-être. Une des solutions que
proposent Piketty est la création
d’un impôt mondial sur la fortune.
La mise en place de cet impôt au
niveau mondial assurerait
l’implication de tous les pays et
donc une protection plus vaste.
Cela nous permet de réaliser
qu’une économie porteuse du bien
commun doit être mise en place
pour pallier aux inégalités
croissantes qu’on constate. Il faut
que la solidarité sociale soit le mot
d’ordre dans la conception de cette
économie car la redistribution des
richesses permet la croissance et
solidifie ainsi l’économie qui sera
moins vulnérable aux chocs
bancaires.
Section 2
Groupe RHODES
MALTHUS ET MASLOW EN 2014| THOMAS PIKETTY TRIOMPHE AUX ETATS-UNIS 28
Analyse
Résumé
La théorie de Piketty
Observations : En 30ans, les inégalités de richesses et de revenus ont fortement augmenté aux USA et plus faiblement en Europe.
Hausse des inégalités de richesses : Le patrimoine est généralement dû à un héritage ou à l’épargne. Si la croissance ralentit, la croissance des revenus aussi et la contribution à l’épargne se réduit alors que celle de l’héritage augmente Inégalités de richesses entre les héritiers et les autres.
Hausse des inégalités de revenus : La concentration des revenus du capital > à celle des revenus du travail toute augmentation de la part des revenus du capital augmentent les inégalités de revenus. De plus le capital croît plus vite que le revenu national et les revenus du capital augmentent plus vite que les revenus du travail.
Données Brutes
Les critiques de Claude Bordes
Pour lui, la croissance économique mondiale a été interrompue par la crise financière en 2008 mais elle n’est pas finie pour autant. Certes la croissance démographique diminue mais rien ne prouve que le progrès technique s’épuise.
L’hypothèse de constance du taux d’épargne nette avec une croissance plus faible de Piketty est irréaliste. Car pour Bordes, le taux d’épargne s’aligne sur le taux de croissance.
La substitution Capital/Travail est pour Piketty un moyen permettant de stabiliser le rendement du capital alors que la croissance baisse. Or, Cette substitution a des limites.
Les riches consomment, investissent donc n’épargnent pas la majorité de leur capital contrairement à ce que prétend Piketty.
Nature et Source Article paru sur le blog de Claude Bordes qui semble être un professeur de SES
Thème Inégalités - Théorie de Piketty Date et Contexte
2 juin 2014 – Contexte d’après crise économique
Idée Générale
Bordes : L’augmentation des inégalités de revenus s’explique par la différence de qualification entre les travailleurs et non pas par la répartition entre revenus du capital et du travail
Fiabilité 2/5 Degré de polémique 4/5
AMELIE – CHERCHEUSE
Le Capital au 21e me sie cle, de Thomas Piketty – Claude Bordes
Les inégalités de richesses et de
revenus sont connues de tous
cependant leurs causes et les
solutions à ce problème, restent,
elles, souvent un mystère.
La substitution capital/travail est
certes avantageuse mais il ne faut
pas oublier l’importance du capital
humain.
Les héritiers et les ouvriers n’ont
surement pas la même idée du bien
commun. Ainsi à chaque niveau
social correspond une vision du Bien
commun, ce qui rend difficile la
conception d’une économie qui
puisse être vue comme porteuse de
celui-ci pour tous. Pour Piketty,
atteindre une économie pérenne
porteuse du bien commun, c’est
d’abord réduire les inégalités de
richesse et de revenu. L’Etat-
providence pourrait veiller au bon
fonctionnement de cette économie
pérenne et la protéger des chocs
bancaires.
Section 2
Groupe RHODES
MALTHUS ET MASLOW EN 2014| THOMAS PIKETTY TRIOMPHE AUX ETATS-UNIS 28
Analyse
Résumé
Pour Piketty, la hausse des richesses et des inégalités de revenus, qui est une caractéristique de l’économie capitaliste n’est pas prête de s’arrêter.
Krugman et Stiglitz font l’éloge du travail de Piketty, alors que d’autres le remettent en question. Cependant la hausse des inégalités de revenu au niveau national a été acceptée par tous les économistes. Donc la question est de savoir ce qu’il faut faire ?
Données Brutes
D’après Piketty, la redistribution économique la plus égalitaire vécue après la seconde guerre mondiale était une exception, il faudrait donc mettre des mesures gouvernementales en place pour l’atteindre à nouveau.
Krugman félicite Piketty car il prend en compte l’étude de la croissance économique, la distribution des revenus entre le capital et le travail et l’inégalité des revenus en termes de salaire dans son analyse.
Stiglitz rajoute que les Américains ne seraient pas gênés par cette montée des inégalités si elle était due au travail au sein d’une société qui permet la mobilité sociale. Mais que cette dernière est au point mort aux Etats-Unis.
Durlauf par contre, propose l’idée selon laquelle la technologie est, plus que le capitalisme, responsable des disparités croissantes de richesse et de revenus.
L’économiste Greg Mankiw pense que les revenus après impôt des ménages ont augmenté grâce aux subventions, à la sécurité sociale et à l’État providence. Qu’il y a donc redistribution des richesses et que les thèses de Piketty ne devraient pas être prises au sérieux.
Kevin Hassett défend l’idée que même si les inégalités ont augmenté dans les pays riches, en parallèle on a assisté à de fortes réductions des inégalités dans le monde. A l’échelle mondiale, cet impôt mondial sur la fortune semble inutile. Pour lui, il faut réfléchir à deux fois avant de critiquer un système qui a permis à tant de personnes de sortir de la pauvreté pendant ces 30 dernières années.
Nature et Source Article paru sur Fortune
Thème Les inégalités Date et Contexte
17 Avril 2014 – contexte d’après crise économique
Idée Générale Les inégalités sont une réalité indéniable, la question est donc de décider ce qu’il faut faire pour y remédier.
Fiabilité 2/5 Degré de polémique 3/5
AMELIE - CHERCHEUR
A comeback for Marx? Inequality debate comes full circle
L’économie capitaliste crée des
inégalités de revenu dans le monde,
mais je ne savais pas qu’elle avait
amené un recul de la pauvreté. La
mise en place d’un impôt mondial
me parait difficilement réalisable.
Comme il existe des situations
d’urgence sociale, il est nécessaire
de chercher des solutions à l’aide
d’experts qui pourront définir une
meilleure économie. Ainsi pour
éviter à une économie porteuse du
bien commun de commettre les
mêmes erreurs que l’économie
actuelle la concertation et l’analyse
de données sera primordiale.
Piketty montre que la redistribution
des richesses sera également à
intégrer dans notre vision de
l’économie si l’on désire qu’elle soit
vectrice de solidarité.
Section 2
Groupe RHODES
MALTHUS ET MASLOW EN 2014| LES INEGALITES CONTRE-PRODUCTIVES 29
4
Analyse
Résumé
Richard Wilkinson s’attarde sur les problèmes sociaux engendrés par les inégalités de revenus. Plus l’écart des revenus est important, plus les gens se préoccupent de leur statut social. Pour lui, le produit national brut (PNB) n’est pas un bon indicateurs de richesses car il ne prend pas en compte les liens qu’il existe entre la richesse et les problèmes sociaux.
Données Brutes
Én Angleterre, l’espérance de vie des plus riches et de 79 ans et de 71 ans pour les plus pauvres.
Prenons l’exemple du Japon et des États-Unis : Le Japon a le niveau d’inégalités de revenu le plus faible et les meilleurs ratios concernant les problèmes sociaux et de santé. A l’inverse, les États-Unis ont le niveau d’inégalités le plus élevé et les pires ratios.
Japon Etats-Unis
% de la population touché par des maladies mentales
Moins de 10% Environ 25%
Taux d’homicides 5 par million d’habitants
50 par million d’habitants
Les relations sociales sont paradoxales, on peut être rivaux comme on peut s’entraider. Ces relations dépendent en partie de l’éducation donnée. Mais aussi de notre environnement : Vivons-nous dans un pays développé ou non ? Le marché du travail est-il saturé ? etc.
Nature et Source Vidéo posté sur CNN
Thème Les inégalités Date et Contexte
6 novembre 2011 – Contexte d’après la crise financière de 2008
Idée Générale
Dans les pays où les inégalités de revenus sont les plus fortes, les problèmes sociaux et de santé sont plus récurrents
Fiabilité 5/5 Degré de polémique 3/5
AMELIE - CHERCHEUSE
Why inequality is bad for you, and everyone else – Richard Wilkinson
Je savais que le PIB et le PNB était
de mauvais indicateurs concernant
l’aspect social et qu’il était difficile
de créer un indicateur qui prendrait
tous les critères en compte. Mais je
n’avais jamais vu le lien entre les
problèmes sociaux et les inégalités
de revenu aussi clairement.
Dans un monde où les inégalités de
revenus s’accroissent, et en tenant
compte du lien montré par
Wilkinson, on remarque que notre
monde est incompatible avec l’idée
d’un Bien commun.
Comme le lien entre les inégalités
et les problèmes sociaux a été
prouvé, Penser une économie
pérenne porteuse du "Bien
commun" et vectrice de solidarité
est d’autant plus pertinent. Réduire
les inégalités semble un moyens
d’améliorer les conditions de vie de
chacun. Afin de mieux comprendre
et analyser ce lien, la recherche
d’un indicateur de bien-être social
pourrait permet le contrôle et la
mesure des impacts de ce lien.
Section 2
Groupe RHODES
MALTHUS ET MASLOW EN 2014| GEOPOLITIQUE DE L’EAU 30
5
Analyse
Résumé
Notre Terre semble aujourd’hui manquer (et pas qu’un peu) d’eau potable alors que la population ne cesse de croître. Comment est la situation actuelle et comment les populations font face à ce phénomène ?
Données Brutes
- Plus d’un milliard d’hommes n’a pas accès à l’eau potable et il y a 3000morts/jour dues à la consommation d’eau polluée
- L’eau salée=97,5% de l’eau mondiale, l’eau douce=2,5% dont seulement 0,7% accessibles en surface
- Un Français consomme 180L/jour pour le simple usage domestique, un Japonais 280L, un Américain 295L et un Canadien 330L. L’eau induite qu’ils consomment est énorme : il faut 4 000L pour produire 1kg de riz, et 4m3 pour produire 1 mégawatt/heure.
- Avec le développement des émergents (Chine, Inde, Brésil…), la demande en eau croît de façon exponentielle : à elle seule, l’Asie consomme désormais 3 500 km3/an (contre 2 000 km3 pour l’ensemble des autres régions mondiales).
- D’ici 2050, 90% des 3 milliards d’habitants qui vont se rajouter à notre planète se trouveront dans des pays où l’accès à de l’eau potable est déjà difficile
- Les ressources en eau sont au centre de tensions géopolitiques croissantes : il y a pas moins de 260 bassins fluviaux qui sont partagés entre plusieurs Etats
- Il existe de plus en plus de réfugiés climatiques du fait de la montée des eaux. Le rapport Stern, estime à 200 millions les personnes potentiellement menacées de déplacements par les changements climatiques.
- D’après le Centre National de Recherches Atmosphériques des États-Unis (NCAR) estime que les terres agricoles « très sèches »vont augmenter de 10 à 15% en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Amérique centrale d’ici peu
- 1,2 milliards de personnes n’ont pas accès à des toilettes hygiéniques
- => des politiques ont été faites pour améliorer l’accès à l’eau ou à des toilettes (comme en Inde) même si elles sont encourageantes elles restent insuffisantes
- Dans le bassin de la mer d’Aral, une mer détruite par la surexploitation des deux fleuves qui l’alimentaient en eau, les taux de mortalité infantile atteignent 118 pour mille, soit l’un des plus élevés au monde (en France il est de 3,6 ‰)
Nature et Source Article paru dans le magazine Sciences Humaines #206 disponible sur le site du magazine
Thème L’eau Date et Contexte
15 juin 2011
Idée Générale
Aujourd’hui, l’eau potable n’est toujours pas accessible partout soit pour des problèmes politiques, soit pour des problèmes de pollutions
Fiabilité 3/5 Degré de polémique 3/5
ELISE – CHERCHEUSE
Ge opolitique de l’eau – Rene -Éric Dagorn
Je sous-estimais le nombre de
personnes n’ayant pas accès à l’eau
potable et la rareté de l’eau douce
mais je connaissais
déjà l’augmentation du nombre de
zones arides et les conséquences
du réchauffement climatique.
L’article m’a appris la notion d’eau
induite que je trouve
particulièrement intéressante car
elle montre bien les excès de notre
monde mondialisé. Et au lieu de
réguler notre consommation nous
investissons dans des
infrastructures financées par
l’argent encore et toujours.
Pour les ONG l’eau devrait être un
bien commun, faisant l’objet d’une
gestion non marchande. Je suis
d’accord car l’eau devrait
appartenir à tous même si elle est
mal répartie : il devrait y avoir une
concertation entre les pays sans
eau et les pays bien pourvus afin de
mettre en place une répartition de
l’eau. Mais pour des raisons
économiques et politiques
évidentes elle ne se fera pas. On
voit ainsi l’opposition entre le Bien
Commun et notre économie
actuelle. Voilà pourquoi il faudrait
penser une économie vectrice de
solidarité glocale, celle-ci pourrait
se faire en créant des
compensations entre pays. En effet
la carte des pays dotés en eau
montre que beaucoup de régions
sont en situation critique par
manque d’investissement.
MALTHUS & MASLOW EN 2014 | UN BESOIN DE GOUVERNANCE GLOBALE DE L’EAU
Section 2
Groupe RHODES
31
1
Nature et Source
Programme d’organisation de la réflexion sur le thème de l’eau produit par l’OCDE disponible sur son site + PDF récapitulatif de la 1ère réunion de l’IOGE*
Thème L’eau Date et Contexte
Mars 2013
Idée Générale
Il est nécessaire de mener des réflexions multilatérales sur la gestion de l’eau afin de proposer des solutions adaptées et locales à un enjeu global (le gaspillage et la surexploitation des ressources en eau)
Fiabilité 5/5 Degré de polémique 3/5
ELISE - CHERCHEUSE
Analyse
Résumé
Aujourd’hui, 40% de la population mondiale a un mauvais accès à l’eau potable. D’ici à 2050, la demande en eau potable augmentera de 55% et plus de 240 millions de personnes n’auront pas accès à l’eau potable, ainsi l’OCDE à lancé au travers de l’IOGE, une grande concertation multilatérale sur l’eau pour proposer, une meilleure gouvernance de l’eau qui tient compte des spécificités et préoccupations territoriales et propose 6 cibles à atteindre.
Cible 1 = D’ici à 2015, 50 % des pays auront adopté des mécanismes de consultation, participation et coordination permettant aux parties prenantes aux niveaux local, régional, national et international de contribuer à la prise de décisions d'une manière cohérente, globale et intégrée. D’ici à 2021, il en sera ainsi pour 100 % des pays.
Cible 2 = D’ici à 2015, 50 % des pays auront renforcé des cadres réglementaires et adopté des indicateurs de performance pour surveiller et évaluer les politiques de l'eau, et tous les pays auront mis en place des processus de renforcement des capacités aux niveaux national et local pour favoriser la bonne gouvernance de la prestation des services. D’ici à 2018, il en sera ainsi pour tous les pays.
Cible 3 =D’ici à 2021, + 30 % du nombre de plans de gestion des bassins fluviaux.
Cible 4 = D’ici à 2015, augmentation du nombre de pays disposant de diagnostics sur la sécurité de l’eau et d’outils de gouvernance basés sur les cadres réglementaires et législatifs existants (aux niveaux local, national et international) et sur les mécanismes de gestion intégrée.
Cible 5 = D’ici à 2018, 30 pays se seront engagés à promouvoir l’intégrité dans le secteur de l’eau, à diagnostiquer/identifier les risques de corruption existants ou potentiels et à garantir que les politiques anti-corruption sont appliquées correctement et de manière efficace dans le secteur de l’eau.
Cible 6 = D’ici à 2018, 30 pays auront mis en place : des processus budgétaires de l'eau transparents, notamment des informations sur la planification d’investissements des infrastructures et leur mise en œuvre (les impacts financiers, techniques et socio-économiques), et des méthodes et outils destinés à améliorer la transparence et la responsabilisation dans le secteur de l'eau.
Pourquoi la gouvernance de l’eau est-elle importante ? – OCDE/IOGE
Les différents documents de la
base de données montrent des
situations de stress hydrique, de
mauvaise gestion, de désalinisation
et de nombreux autres
phénomènes qui dépeignent
l’utilisation de l’eau aujourd’hui.
Souvent hasardeuse, la gestion de
l’eau semble être tantôt facile
tantôt extrêmement complexe. Il
s’agit donc d’avancer vers une
économie plus concernée par le
Bien Commun et vectrice de
solidarité afin de prévenir les
gaspillages et d’améliorer la
redistribution d’une ressource
essentielle. La concertation des
experts des populations locales et
de la communauté internationale
permettrait de significatives
avancées tant, à certaines
exceptions près, la gestion de l’eau
est généralement une des
prérogatives des pouvoirs publics.
Il faudra donc se méfier des
privatisations excessives prônées
par le consensus de Washington
pour protéger une nouvelle gestion
de l’économie de l’eau vectrice de
solidarité et pérenne. Cela montre
une faiblesse du multilatéralisme :
les mauvaises intentions de ceux
qui le prônent mais ne l’appliquent
pas. On en voit aussi une autre :
l’optimisme et la légèreté
exacerbés qu’il engendre. La moitié
des cibles de la fiche me semblent
irréalisables et un an plus tard peu
d’actions d’envergure concrètes
ont été lancées. . *Initiative de l’OCDE sur la
Gouvernance de l’Eau
MALTHUS & MASLOW EN 2014 | UN BESOIN DE GOUVERNANCE GLOBALE DE L’EAU
Section 2
Groupe RHODES
31
2
Analyse
Résumé
Une enquête a été menée pendant plus de 2 ans afin d’analyser les conditions de vie des habitants menacés par le climat : les réfugiés environnementaux. Dans cette vidéo, 4 cas sont exposés afin de montrer que le changement climatique peut être un facteur de guerre ou de paix. En effet, il y a une prise de conscience des risques climatiques mais en même temps, les gouvernements ont du mal à prendre des mesures. On remarque des tensions géopolitiques.
Données Brutes
Au Népal, les glaciers de l’Himalaya diminuent de 10 à 60 m chaque année. Cela va engendrer la formation de lacs glacières (lac Inja) pouvant se déverser dans la vallée de Kongbu. Cela représente une menace pour les 5000 habitants de Kongbu qui soit décident de partir soit se retrouvent piégés.
Le Bangladesh va subir les conséquences car en tant que terre plate, c’est là que les eaux se déversent. Depuis une vingtaine d’années les fondes des glacières augmentent les débits fluviaux => extension de zones inondées. Les nombreuses pluies de mousson et la dilatation de l’eau de mer plus chaude freinent l’écoulement fluvial et conduit à une élévation des eaux qui se mêle aux eaux de mer du golf de Bangal. Les eaux qui remontent dans le delta et polluent les nappes phréatiques vont faire disparaître la riziculture. Dans la région du Munshiganj, plus de 8000 familles vivent de la riziculture et de l’agriculture. Il y a donc 2 possibilités : Informer les habitants sur comment planter, semer le riz, s’adapter à cette monté des eaux ou s’en aller. Selon le rapport du GIEC, la pression climatique se poursuit au Bangladesh et il faudrait prévoir une migration massive de la population.
Les Maldives représentent 1200 îles pour 360 000 habitants. Malé, la capitale, accueil un tiers des habitants et n’est fait que de bétons et buildings. Grâce au tourisme et au Boom après construction, le taux de croissance est de 19% en 2006. Cependant, la ville ne se trouvant qu’à 1m au-dessus du niveau de l’océan, la hausse du niveau de la mer représente une menace pour les maldiviens. Le gouvernement décide donc de créer une autre île artificielle sur un massif corallien avec, cette fois ci, 2m au-dessus du niveau de la mer. Seulement, ils ne sont toujours pas à l’abri du risque climatique car la variation du niveau de la mer ne cesse d’augmenter à cause du réchauffement climatique.
Nature et Source
Extrait de l’émission Le Dessous des Cartes de ARTE nourri par les observations du Groupe ARGOS disponible sur Youtube
Thème Ecologie - Climat Date et Contexte
15/11/12
Idée Générale
Les risques climatiques représentent une menace multiple et à long terme pour certains états qui doivent déployer toutes sortes de stratégies pour assurer la survie de leurs p.
Fiabilité 4/5 Degré de polémique 1/5
KALIANE - SYNTHETISEUR
Les re fugie s climatiques – Jean-Christophe Victor
Cet épisode du Dessous des Cartes
montre le retour en force des
problématiques malthusiennes. Je
ne pensais pas que la montée de la
mer aurait des conséquences si
graves dans un ensemble de
domaines aussi variés.
Après des années d’évolution
sociale et sanitaire, le capitalisme
ne parvient plus forcément à créer
un progrès linéaire au niveau de
besoins de base de l’humanité
comme le besoin de vivre en
sécurité. Cela justifie donc la mise
en place d’une nouvelle économie
vectrice du Bien Commun et de
solidarité. Celle-ci doit être mise en
place en tirant des leçons de la
complexité des écosystèmes
locaux. Elle doit favoriser la
pérennité des lieux de vie et non
favoriser leur seule rentabilité
comme le montre l’exemple des
Maldives. Une telle démarche la
protègera des chocs financiers et
biologiques.
Section 2
Groupe RHODES
MALTHUS & MASLOW EN 2014 |INEGALITES SOCIALES FACE A LA POLLUTION 33
Analyse
Résumé
James Boyce est un professeur d’économie de l’université du Massachusetts spécialisé dans les inégalités de richesses, de pouvoir et les dynamiques de conflits.
Après plusieurs études, il constate une exposition à la pollution disproportionnée des gens de couleur et des communautés à faible revenus.
Il a développé 3 indicateurs d’inégalités qui ont été appliqués au niveau des états et aux 435 districts pour obtenir la manière dont sont exposées aux toxines atmosphériques ces deux juridictions.
Données Brutes
Les inégalités de revenus sont inférieures à celle face à la qualité de l’air.
Il existe 2 raisons au fait que les plus pauvres et les minorités soient plus touchées par la pollution : Le prix de l’immobilier et les entreprises qui s’installent dans des régions à faible revenus peuplées par les minorités car elles espèrent un comportement de fuite plutôt que de rébellion.
3 états représentent 40% des districts classés dans le top 10 concernant les inégalités face à la pollution atmosphérique. Ces états sont d’anciens centres industriels.
Comme cette pollution est néfaste pour la santé, elle entraîne des dépenses pour les collectivités.
La pollution à des impacts négatifs sur la valeur de l’immobilier, sur l’égalité des chances. En effet, les enfants malades ratent des cours et il y a surtout des effets neurologiques.
James Boyce propose différentes solutions : mesurer et cartographier l’ampleur du problème, s’appuyer sur les collectivités, responsabiliser les entreprises et informer les citoyens pour leur conférer un outil de pression.
Nature et Source
Interview de James Boyce publié sur The Institute Blog
Thème Les inégalités de l’exposition à la pollution Date et Contexte
29 septembre 2014 – La pollution n’a jamais été aussi forte
Idée Générale
Il compare les inégalités de l’exposition à la pollution atmosphérique industrielle dans les états américains
Fiabilité 4/5 Degré de polémique 4/5
AMELIE - CHERCHEUSE
New Research Shows Pollution Inequality in America is Even Worse Than Income Inequality Lynn Parramore
Je ne savais pas que les inégalités
face à l’exposition à la pollution
étaient supérieures aux inégalités
de richesses. A l’inverse, j’avais
connaissance que la pollution
atmosphérique industrielle
représentait une grande partie de la
pollution totale.
L’implication des différentes parties
prenantes engendre de tels conflits
d’intérêts qu’il me semble difficile
de les satisfaire toutes.
Pour les entreprises, la finalité reste
le profit, elles ne se sentent donc
pas intéressées par des
problématiques environnementales
jugées comme étant porteuses du
« bien commun ».
Il existe plusieurs sortes d’inégalités
mais toutes sont contraires à une
économie vectrice de solidarité, il
serait temps d’y penser. D’après
James Boyce, la conceptualisation
d’une nouvelle économie passe par
la prise en compte des inégalités
sociales qui créent des inégalités
face à la pollution. Pour protéger
cette économie, il faut faire
confiance aux collectivités locales.
Mais aussi contrôler les entreprises.
Section 2
Groupe RHODES
MALTHUS & MASLOW EN 2014 | POURQUOI MANGER LOCAL ? 34
Analyse
Résumé
Le concept de kilomètre-aliment vient du Royaume-Uni. Il désigne la distance parcourue par la nourriture entre son lieu de production et son lieu de consommation. La globalisation a favorisé l’émergence de ce concept en raison de l’allongement des distances en interaction qu’elle produit.
Données Brutes
Aux États-Unis, les aliments parcourent en général entre 2400 et 4000 km de la ferme à l’assiette, 25% de plus qu’en 1980.
Exemple du saumon : Pêché et surgelé en Norvège Découpé, emballé en Chine réexpédié aux consommateurs orientaux.
Le camion émet 6 fois plus de gaz à effet de serre qu’un bateau.
Un avion émet 50 fois plus de gaz à effet de serre qu’un bateau.
C’est-à-dire qu’une famille anglaise de 4 émet par an 4,2 tonnes de CO² pour ses appareils domestiques + 4,4 tonnes pour sa voiture + 8 tonnes à cause de son alimentation.
Nature et Source Fiche pédagogique réalisée comme annexe du documentaire « Sacrée Croissance »
Thème Penser Glocal Date et Contexte 2014, accélération de l’urgence climatique
Idée Générale
La recherche d’un faible coût de production entraine une pollution due à l’allongement des kilomètres nécessaires à la fabrication d’un produit
Fiabilité 4/5 Degré de polémique 2/5
AMELIE - CHERCHEUSE
Kilome tre-aliment : pourquoi manger local ? – Marie Monique Robin
Avec le scandale des lasagnes, le
circuit de production des aliments a
été au centre de l’attention
pourtant je doute que les
consommateurs sachent les
conséquences de leurs achats sur
l’émission de gaz à effet de serre.
Personnellement, je ne pensais pas
qu’elle était supérieure à la
pollution de ma voiture.
Mais je pense que consommer que
localement est impossible car
même si consommer
traditionnellement est un
phénomène polluant, il permet
aussi de choisir la qualité et permet
la découverte de cultures.
Notre monde est globalisé donc si
le bien commun nécessite de
manger localement alors oui le bien
commun est contraire à la nature
de notre monde.
Pour l’auteure, il faut penser local
pour penser une économie
pérenne porteuse du "Bien
commun" et vectrice de solidarité.
Section 2
Groupe RHODES
MALTHUS & MASLOW EN 2014 | PREMIERE PARQUE : LA FAMINE 35
Analyse
Résumé
L’agriculture reste l’activité primaire de la moitié du tiers monde et pourtant c’est cette population qui souffre encore de faim et de malnutrition. La montée en puissance de l’ « agrobusiness », supportée par les grandes firmes et l’organisation mondiale du commerce, est aujourd’hui la cause de nombreux dégâts sociaux, environnementaux et humains touchant majoritairement les paysans et d’autres populations du Sud et du Nord.
Données Brutes
A l’échelle mondiale, la population rurale s’élève à 3,3 milliards de personnes, soit 52% de la population mondiale ; la population agricole totale (active et non active) s’élève à 2,6 milliards de personnes, soit 41% de cette même population mondiale.
Les agriculteurs européens représentent 5% des actifs dans l’Europe des Quinze, ils sont encore relativement nombreux dans plusieurs pays d’Europe de l’Est et a fortiori dans les pays du Tiers-monde, où l’agriculture occupe plus de la moitié de la population active soit 50% en Chine, 60% en Inde et 66% en Afrique noire.
Alors que les agriculteurs sont capables de nourrir l’ensemble de la population mondiale, près de 900 millions de personnes souffrent encore aujourd’hui de la faim. Ce sont principalement les paysans et leurs familles, c’est-à-dire ceux qui produisent de quoi manger, qui souffrent de la malnutrition.
Paradoxe : dans le Tiers-monde, une moyenne de 8/10 enfants mal nourris vit dans des pays qui produisent de l’agroalimentaire pour exploitation.
Au début du XXI siècle, près de 50% de la population mondiale vit dans la pauvreté avec un pouvoir d’achat inférieur à 2$ par jour. 3 milliards d’humains se privaient de nourriture ; 2 milliards souffraient de grave malnutrition et 852 millions ont faim presque tous les jours. Contrairement à des préjugés solidement enracinés, l’agriculture paysanne produit davantage de nourriture et à meilleur compte car elle fait un meilleur usage des facteurs énergétiques pour une production de meilleure qualité. Tandis que les grandes exploitations gaspillent les ressources.
Nature et Source
Ce texte du GRESEA a servi de base à l’exposé introductif de l’Université des alternatives organisé en avril 2006 sur le thème de la souveraineté alimentaire
Thème Filière agroalimentaire Date et Contexte
2 Avril 2006
Idée Générale
Le manque de nourriture est l’ultime exclusion. L’agriculture représente donc un enjeu central.
Fiabilité 3/5 (-1 point en raison de l’ancienneté du document) Degré de polémique 4/5
KALIANE - CHERCHEUSE
Pouvoir et strate gie des multinationales de l’agroalimentaire – D. Horman
Je trouve intéressant de présenter
la source : Le GRESEA (Groupe de
recherche pour une stratégie
économique alternative) est né en
1978 de la rencontre de
responsables d’ONG de
développement, de syndicalistes et
d’universitaires. Axée sur
l’économie internationale, sa
recherche a porté notamment sur
les filières de production, sur les
nouvelles technologies de
l’information, sur la dette du Tiers-
Monde, ou encore sur l’émergence
des marchés communs régionaux.
Ce document explicite un peu les
paradoxes de notre économie
globalisée et montre que le Bien
Commun c’est tout d’abord nourrir
les hommes. Il est important de
prendre du recul sur ces chiffres et
de comprendre qu’ils sont un peu
vieux, que la malnutrition et la faim
dans le monde ont un peu diminué
néanmoins il retranscrit des
dynamiques toujours actuelles.
En effet, comme l’expliquait Jean
Ziegler c’est la répartition de la
nourriture pas sa production qui
pose problème aujourd’hui. Ainsi,
une économie porteuse du bien
commun, serait plus encline à
redistribuer efficacement la
production alimentaire et cela en
améliorant le pouvoir de
négociation des producteurs.
Section 2
Groupe RHODES
MALTHUS & MASLOW EN 2014 | LA SURPOPULATION MENACE L’HUMANITE 36
Analyse
Résumé
La population de la planète augmentera bien plus d’ici 2100 que ce qu’indiquaient les prévisions antérieures. Cette hausse rapide de la population de la planète rendra la vie des générations futures encore plus difficile car les ressources terrestres sont déjà au bord de l’épuisement.
Données brutes
L’augmentation prévue pourrait désormais être de 3 milliards d’habitants.
D’ici la fin du XXIe siècle, la population de la planète n’atteindra pas 9,6milliards d’humains comme on le pensait jusqu’à présent. Elle pourrait s’élever à 12,3 milliards. Autrement dit, la barrière des 9 milliards ne sera pas franchie à la fin mais au milieu du siècle.
D’ici 2100, la population d’Afrique pourrait quadrupler pour atteindre 4 milliards d’habitants. Le pic de population en Asie, à la hauteur de 5 milliards d’individus, sera atteint d’ici 2050 avant de diminuer. Alors qu’en Europe, dans les deux Amériques, notamment du Nord, où les gens ont appris à vivre en polluant le moins possible, la population croîtra bien moins rapidement qu’en Afrique et en Asie.
Les chercheurs ne prévoient pas de problèmes de surpopulation en Russie. Au contraire, la plupart des spécialistes sont persuadés que le problème auquel la Russie sera confronté dans la décennie à venir sera plutôt la dépopulation.
L’augmentation du nombre d’habitants sur la planète pourrait conduire à un épuisement des ressources naturelles et, par conséquent, à d’immenses problèmes économiques et politiques.
Nature et Source
Article de presse publié par RiaNovosti disponible en ligne
Thème La surpopulation Date et Contexte
23/09/2014
Idée Générale
Les estimations de surpopulation est bien plus importante et cela aura une répercussion grave sur les humains.
Fiabilité 4/5 Degré de polémique 2/5
KALIANE - SYNTHETISEUR
Je savais déjà que la croissance
mondiale était soutenue mais ce
document m’a donné l’occasion de
réfléchir à la problématique
croissante de la gestion des
ressources (qui se raréfient) qui
l’accompagnera.
Concevoir une économie
porteuse du « bien commun » de
demain c’est concevoir une
économie porteuse du bien
commun de plus 10 milliards
d’habitants d’ici 2100. Selon les
chiffres, l’Europe « vieillit » ainsi
l’avenir démographique de
l’humanité est entre la main des
pays en développement. Une
économie porteuse du bien
commun devra donc prendre en
compte la massification des
problématiques actuelles du
monde en développement :
alimentation, eau pollution…etc.
Afin de garantir le côté solidaire de
cette économie il est nécessaire de
créer une certaine abondance or
seul le capitalisme permet
l’abondance pour le
consommateur. Cela posera à
l’avenir des problèmes de
répartition mais surtout des
problèmes de répercussions sur
l’environnement.
Ainsi la croissance démographique
globale ajoute un degré de
complexité glocale à la mise en
place d’un bien commun pérenne.
Onu : la surpopulation menace l’humanite – Eduardo Munoz
Section 2
Groupe RHODES
MALTHUS & MASLOW EN 2014 |BIOTECHNOLOGIE ET DEVELOPPEMENT AGRICOLE DANS LE TIERS-MONDE 37
Analyse
Résumé
Les plantes génétiquement modifiés (PGM) permettent d’augmenter le rendement, la productivité, la qualité nutritive des aliments. Or, la question portant sur les conséquences que pourrait avoir l’emploi des PGM sur la sécurité sanitaire des aliments et les flux de gènes au sein des écosystèmes préoccupe de plus en plus le Groupe consultatif pour la recherche agricole international (GCRAI). L’objectif de ce dossier est de monter un bilan provisoire sur l’utilisation dans les pays du Tiers Monde et les effets qui en résultent pour leurs habitants.
Données Brutes
Les plantes génétiquement modifiées sont des plantes dans le génome duquel ont été intégrés des gènes d’autres espèces vivantes, végétales ou animales.
La quasi-totalité du marché des semences transgéniques est en fait détenue aujourd’hui par seulement sept firmes transnationales : Monsanto, Aventis, Syngenta, DuPont, Dow Chemical, BASF et Bayer CropScience.
L’International Service for the Acquisition of Agri-biotech Applications (ISAAA)
insiste tout particulièrement sur le fait que les PGM seraient aujourd’hui cultivés par
environ 8,5 millions d’exploitants agricoles, dont 90 % seraient des agriculteurs
pauvres du Sud, situés dans leur majorité en Chine (6,4 millions) et en Inde (1 million).
Les PGM n’en continuent pas moins de susciter encore des craintes, parmi lesquelles
il convient de citer surtout les suivantes :
Les épandages répétés d’herbicides totaux pourraient entraîner une pollution
exagérée de l’air, des eaux et des sols. L’absorption progressive de leurs molécules par
les PGM qui leur sont résistantes et leur concentration ultérieure dans les graines
mettraient aussi en péril la sécurité sanitaire des aliments.
Le dossier souligne les difficultés que peuvent éprouver les dirigeants des pays les
plus pauvres à mettre concrètement en œuvre les dispositions du protocole de
biosécurité et la façon dont les gouvernements du « Nord », qui défendent eux-mêmes
des intérêts contradictoires, font pression sur eux pour les gagner chacun à leurs
causes.
Nature et Source Biotechnologies et développement agricole, Revue tiers monde n° 188
Thème Ecologie Date et Contexte
Avril 2006
Idée Générale
Les PGM pourraient régler les problèmes de faim dans le monde mais on ne connait pas encore les conséquences sur la santé de telles manipulations génétiques
Fiabilité 3/5 3/5
KALIANE - CHERCHEUSE
Biotechnologies et développement agricole dans le tiers monde – Marc Fumier
La question des PGM est cruciale,
car il s’agit d’un dilemme entre
deux types d’éthique. D’un côté il
est effrayant de laisser les hommes
mourir de faim, de l’autre il est
impossible de les nourrir d’une
manière dangereuse pour leur
santé.
Les PGM montrent les différents
niveaux d’action et d’implication
d’une multitude d’acteurs autour
d’un même enjeu : la nourriture. En
effets, multinationales, monde
paysans, scientifiques etc tous ont
leur rôle dans la production
alimentaire mondiale ainsi les
mesures à envisager dans une
économie qui se veut vectrice de
solidarité et porteuse du Bien
Commun seraient des mesures qui
prennent en compte l’intérêt de
toutes les parties prenantes autour
de ce marché.
Section 2
Groupe RHODES
MALTHUS & MASLOW EN 2014 | L’ARGENT SALE DE LA SANTE 38
Analyse
Résumé
Poser la question de l’argent sale et de la santé braque automatiquement les regards sur la place et le rôle de l’industrie pharmaceutique face aux pouvoirs publics et aux médecins. Alors que le sujet reste largement ignoré, voire tabou, en France, il est désormais abordé dans le monde anglo-saxon, en particulier sous l’angle du conflit d’intérêt. C’est avant tout ces liaisons dangereuses et la mise sous contrôle des médecins que vient irriguer l’argent gris.
Données Brutes
En France, les dépenses de santé représentent environ 150 milliards d’euros. La sécurité sociale remboursait, à 100%, les doses prescrites aux jeunes patients. Or, dans le cadre de l’instruction sur la MCJ, les experts ont révélé un bénéfice caché, réalisé par l’Institut Pasteur sur « la matière première » achetée en Belgique, de 3,8 millions de francs, soit 575000euros, en quelques années.
La médecine est-elle à vendre ? Les premiers cris d’alarme proviennent des pays anglo-saxon. La presse remet en question les activités de l’industrie pharmaceutique. Mais plus concrètement, la question porte sur le progrès de la médecine : il s’agirait de se placer sur un marché de masse et d’élargir le champ des indications thérapeutiques. La firme pharmaceutique présente les résultats comme elle l’entend : les médecins n’a pas le contrôle de la publication finale. Les industriels ne sont pas tenus de publier les études défavorables à leurs objectifs marketings.
Le Cas d’école des IRS : Le journaliste Guy Hugnet, auteur de La grande intoxication, ancien cadre dans l’industrie pharmaceutique, a eu accès aux études qui ont permis aux Etats-Unis puis à l’Europe de vendre du Prozac à la fin des années 1980. La Food and Drug Administration (FDA) n’autorise la mise sur le marché que les molécules plus efficaces qu’un placebo (substance inactive). Une sur quatre des études montre une telle supériorité mais sur un échantillon de… onze patients sur un total incroyablement faible de 286 patients ayant été jusqu’au bout des essais cliniques. Voici pourquoi la « pilule du bonheur » a pu rayonner et réaliser l’un des chiffres d’affaires les plus importants de l’histoire des médicaments.
Le politologue Yves Mény notait dans La Corruption de la république que la culture française ignore le « conflit d’intérêt » : situation où l’individu, en raison de « loyautés cumulées mais contradictoires », doit sacrifier l’un de ses intérêts.
Selon les professeurs Bernard Debré et Philippe, chaque mois, chaque généraliste qui gagne 4500 euros, coûte 1700 à l’industrie pour salarier les visiteurs médicaux qui le conduisent à prescrire 30 000 euros de médicaments.
Nature et Source
Coignard Sophie, « L'argent sale de la santé », Les Tribunes de la santé 3/ 2005 (n° 8), p.79-84
Thème Economie-Santé Date et Contexte 2005, le protocole de Kyoto & l’ouragan Katrina en Louisiane, Mississippi et
sur les côtes l’Alabama Idée Générale Les Français, consommateurs record de médicaments, sont aussi parmi plus
mal informés sur la face cachée de ce marché en expansion. Fiabilité 4/5 Degré de polémique 4/5
KALIANE - CHERCHEUSE
L’argent sale de la sante – Coignard Sophie
L’industrie pharmaceutique est une
des plus puissantes au monde, mais
s’agissant de le a santé des gens, il
est impératif que les pouvoirs
publics agissent dans la
transparence afin de contrôler
efficacement les homologations de
médicaments.
Ce document montre que
l’économie marchande touche aussi
à la médecine et qu’il est donc
nécessaire d’améliorer l’implication
citoyenne dans le contrôle des
médicaments pour être surs que
des logiques capitalistiques ne
nuisent pas à notre santé.
III. CERCLES VICIEUX
DE L’ECONOMIE
ACTUELLE
A l’instar de Sisyphe, l’humanité est-
elle condamnée à reproduire les
mêmes schémas encore et encore ?
A l’heure où global et local se
mélangent pour définir le destin des
hommes, comment penser
l’optimisme d’un Bien commun face
à une réalité, bien actuelle, de
cercles vicieux de notre machine
économique? Opérant ici et là, ces
signes avant-coureurs de notre
chute, rappellent l’urgence et notre
échec à remettre de l’ordre dans
l’écosystème artificiel que nous
nous sommes créés.
RHODES Section 2
Section 2
Groupe RHODES
III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE | LE CERCLE VICIEUX DE LA DETTE…
40
Analyse
Résumé
L’oligopole mondial de la détention de l’argent permet aux banques de prêter avec des taux d’intérêt qui forcent les acteurs du marché à produire de la croissance sans réfléchir au reste. Le paradigme de la croissance infinie nous a fait atteindre une taille critique, il est maintenant temps de passer à une redistribution de la richesse crée par le système pour éviter une catastrophe civilisationnelle imminente.
Données Brutes
La dette ne cesse de croître et il n’y a pas assez d’argent pour la rembourser, ce qui produit une compétition permanente entre les acteurs du marché
Nous avons besoin d’un système qui distribue de manière plus équitable la richesse qu’il crée. Les taux d’intérêt font que celle-ci est pompée par une élite toujours plus riche et réduite.
L’argent étant le seul moyen d’échange, ceux qui contrôlent la création et l’allocation de l’argent sont tout-puissants, hors cela entraine la destruction de l’environnement, la suppression du lien social et l’affaiblissement de la démocratie
En 1965, la dette représentait 1.5x le PIB américain, en 2010-2011 elle représente 3.5x le PIB américain. La croissance économique est plus lente que l’expansion de la dette.
L’austérité budgétaire détruit la société en confisquant la richesse des populations pour nourrir le système que Thomas Greco compare à un parasite qui affaiblit le corps pour sa propre survie.
Selon lui, le système se désintègre progressivement, néanmoins les intérêts privés pourraient constituer un vrai obstacle en raison de leur conservatisme.
Il faut éliminer l’intérêt composé pour créer une économie stationnaire axée sur l’action économique locale. Le mouvement des villes en transition montre que tout ceci est possible. La création de monnaies communautaires et de systèmes d’économie alternative ont redonné le pouvoir aux communautés locales et s’inscrivent dans la démarche de décentralisation des pouvoirs économiques.
Les gouvernements sont soumis aux impératifs de croissance et aux désirs de la sphère privée.
Nature et Source
Interview vidéo de l’économiste Thomas GRECO pour le documentaire Sacrée Croissance
Thème Economie Date et Contexte 2014, Contexte de remise en question de la gestion financière de l’économie
mondiale post-crise des subprimes Idée Générale
Il faut arrêter ce système économique basé sur la croissance infinie car sa nature même est préjudiciable à l’humanité entière
Fiabilité 4/5 Degré de polémique 4/5
IRWIN - CHERCHEUR
Re inventer l’argent ? Interview de Thomas GRECO – Marie-Monique Robin
L’interview donne des
éclaircissements précis sur les
bases du problème de la
financiarisation de l’économie et
les dynamiques destructrices
socialement et écologiquement
parlant qu’elle engendre.
L’optimisme de Thomas Greco
reste très mesuré et montre qu’on
peut imaginer un futur meilleur
sans pour autant nager dans la
candeur et l’illusion.
L’interview montre que la nature
actuelle de notre monde
mondialisé rentre en conflit avec le
Bien Commun des populations. Il
s’agit donc de penser une
économie solidaire et vectrice de
solidarité afin d’en assurer la
pérennité car notre système actuel
qui concentre les inégalités court à
sa propre perte (et à la nôtre). Une
telle économie est possible si l’on
détruit le paradigme de la
croissance infinie et que l’on
décentralise les fonctions de
commandement économique du
monde financier, mettant ainsi en
avant le local au détriment du
global dans l’équilibre des forces
glocales. Le réveil populaire sera
également nécessaire et la
récupération du pouvoir des
intérêts privés par la société civile
permettra l’émergence de
nouveaux modèles. Il est primordial
de supprimer le taux d’intérêt qui
produit l’endettement massif des
sociétés.
Section 2
Groupe RHODES
III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE |…ET LE CERCLE VICIEUX MONETAIRE 41
Analyse
Résumé
La sphère financière s’est considérablement développée au point qu’il y a un écart énorme entre l’activité économique financière et l’activité économique réelle.
La création monétaire n’est pas engendrée par les Etats mais par les banques.
Les monnaies complémentaires sont liées à une zone géographique, sont soumises à une gouvernance collective et gagées sur la parité nationale. Mais leur principal atout est qu’elles découragent la spéculation car cet argent est épargnée et prêté sans taux d’intérêts.
Données Brutes
Les billets imprimés et les pièces fabriquées par la BCE ne représentent que 5% des liquidités ;
Les 95% restant sont créés par le jeu des prêts bancaires accordés aux entreprises et aux particuliers ;
La croissance de la sphère financière engendre des bulles spéculatives qui fragilisent l’économie et provoquent des crises comme en 2008
En 2013, la dette mondiale (=100 000 milliards de dollars) était supérieure au PIB mondial, qui était de 75 000 milliard de dollars ;
Avec la crise de 2008, la dette mondiale a augmenté de 80% en 6 ans car les gouvernements ont supporté les dettes des banques pour éviter la faillite ;
Une autre raison de la hausse de la dette est la baisse des recettes fiscales : 22% du PIB en 1985 contre 17% en 2012.
Nature et Source
Fiches pédagogiques accompagnatrices du documentaire « Sacrée croissance » disponibles sur le site de ARTE
Thème Economie Date et Contexte
2014, contexte de crise économique
Idée Générale
La sphère financière impacte fortement l’économie mondiale et provoque des crises.
Fiabilité 3/5 Degré de polémique 5/5
AMELIE - CONTRADICTEUR
La Monnaie – Marie Monique Robin
Je sous-estimais la création
monétaire/financière due aux
banques. Ce système est
générateur de dette et la façon
dont il produit de la valeur/richesse
qui n’est le fruit d’aucun travail et
qui concrètement ne représente
rien est dangereuse.
De la même façon que nous vivons
au-dessus de nos moyens en
ressources naturelles, nous vivons
au-dessus de nos propres moyens
économiques. Il est donc nécessaire
de penser une nouvelle économie
plus viable et porteuse du bien
commun parce que dans le cas
actuel, les banques créent de la
dette que nous assumons, en effet,
quand les gouvernements
supportent les dettes des banques
c’est avec l’argent des populations
qu’il le fait. Réduire la
bancarisation, la financiarisation de
notre économie permettrait de
rendre plus pérenne une nouvelle
économie. Le fait que la monnaie
ne soit plus le seul moyen
d’échange permettrait de créer des
dynamiques moins individualistes
car il y aurait besoin de meilleures
synergies pour amorcer l’échange.
Ainsi cette nouvelle économie, plus
locale mais appliquée globalement,
serait vectrice de solidarité grâce à
ce qui la protège des chocs
financiers et bancaires.
Section 2
Groupe RHODES
III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE | CALIFORNIA GREEN 42
3
Analyse
Résumé
Les gaz de schiste sont complètement hors de contrôle en Californie mais l’état met énormément de temps à réagir.
Données Brutes
La Californie a ordonné à 11 sites d’arrêter la fracturation des roches de schiste et l’inspection de plus d’une centaine d’autres car il y avait risque de pollution des aquifères
L’industrie agricole californienne a dû faire face à une sécheresse qui a vidé ses réserves et qui a fait perdre 2,2 milliards de dollars à l’état es sont effectuées dans des zones qui manquent de plus en plus d’eau a fait face à une crise de sécheresse, il a dû vider ses réservoirs cela lui a couté 2,2 milliards de dollars)
Il y a des risques que des liquides de fracturation et d’autres déchets toxiques aient contaminé les aquifères d’eau potable
L’état a envoyé des ordonnances de cessation et d’abstention à 7 compagnies énergétiques.
Plus de 100 des aquifères de l’état étaient censés ne pas être utilisées pour la consommation directe ou l’agriculture en raison d’une faible qualité de l’eau ou d’une trop grande profondeur mais aujourd’hui, d’après l’ordonnance, au moins 7 puits d’injection pompent dans les ressources en eau protégées par la loi.
Une enquête sur plus de 700 000 puits d’injection menée par ProPublica en 2012 a montré que ces installations étaient pauvrement régulées et connaissaient de forts taux d’échec. Elle a aussi révélé un programme méconnu négligé par l’Agence de Protection Environnementale qui exemptait plus de 1000 sources d’eau potable, dont nombre d’entre elles étaient en Californie, de toute sorte de protection légale contre la pollution.
En 2011, l’APE a demandé à la Californie d’augmenter sa réglementation à la suite de la constatation de nombreux problèmes dans les programmes concernant les puis d’injection.
Plus de 3ans après le rapport de l’APE, la Californie n’a toujours pas fini son inspection des plateformes d’injection sous-terraine.
Nature et Source
Article publié dans « The Huffington Post » mais alimenté par « ProPublica »
Thème Gaz de Schiste et Ecologie Date et Contexte 19 juillet 2014, Montée de l’exploitation des gaz de schiste aux Etats-Unis
Idée Générale La Californie arrête l’injection de déchets de fracturation pour protéger ses
réserves d’eau rare.
Fiabilité 4/5 Degré de polémique 4/5
ELISE - SYNTHETISEUR
California shuts down injection of fracking waste to protect scarce water Abraham Lustgarten
J’apprends ici que la Californie
connait de gros problèmes
d’irrigation à cause du fracking.
On peut tirer plusieurs leçons de ce
document, la première est qu’il faut
passer à une économie moins axée
sur la croissance économique. La
seconde est qu’il faut plus de
régulation et de surveillance pour
les activités dont les effets sont
incertains.
D’après ce document, une
économie porteuse du bien
commun prendrait en compte les
conséquences écologiques de ses
activités. Le bien commun
n’apparait ici que lorsque l’on
commence à arrêter les sites qui
polluent énormément les aquifères
et qui mènent à une sécheresse
empêchant l’irrigation agricole. Ce
serait un bon commencement pour
la population locale, mais aussi
globale car moins de ressources
telles que l’eau potables seraient
utilisées. Une économie pérenne ne
pourrait venir de cette énergie à
cause de ses moyens de
fracturations dangereux pour
l’environnement, la recherche
d’une nouvelle énergie est donc
primordiale pour garantir une
économie pérenne. Après bien sûr,
se pose la problématique de
l’opposition entre besoin de
dynamisme économique et
préservation de l’écosystème, mais
nous verrons cela plus tard…
Section 2
Groupe RHODES
III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE |CRISE DE DE L’EAU AU LIBAN 43
3
Analyse
Résumé
Des populations n’ont pas accès à l’eau potable au Liban, les familles sont obligées de consommer de l’eau non potable car elles manquent d’infrastructures pour filtrer leur eau et l’eau potable disponible est payante ce qui empêche de nombreuses familles défavorisées d’y avoir accès. De plus, il existe une sécheresse dans une zone du pays, les puits disparaissent en été, la crise de l’eau est donc présente. Des conflits se créent avec les réfugiés syriens sur le fait qu’ils causeraient leur pénurie d’eau
Données brutes
Dans ce camp de réfugiés :
L’eau arrive deux à trois heures par jour
50 familles dépendent d’un tuyau de 2 cm
Certaines familles n’arrivent pas à avoir plus de 5 à 10litres par jour
Dans la seconde ville du reportage :
La population est passée de 5000 à 30000 habitants suite à l’arrivée des réfugiés syriens, ce qui a fait exploser la demande en eau.
Une Sécheresse jamais vue arrive au mauvais moment, affaiblissant ainsi le débit du seul fleuve qui alimente la ville (est-ce lié au réchauffement climatique ?)
La ville subit de plus un climat économique morose, ce qui rend les habitants mois hospitaliers
Avec 1million de réfugiés sur son sol, le Liban a besoin de l’aide de la communauté internationale pour éviter la catastrophe sanitaire.
Nature et Source
Reportage du journal d’ARTE disponible sur le site internet de la chaine
Thème L’eau Date et Contexte
Mai 2014, La Guerre civile syrienne fait rage et la fuite massive de syriens produit des urgences sanitaires dans les camps de réfugiés
Idée Générale
La crise de l’eau au Liban est présente et génère par ailleurs des conflits avec les réfugiés syriens
Fiabilité 4/5 Degré de polémique 1/5
ELISE - CHERCHEUSE
Crise de l’eau au Liban - Wissam Charaf et Houssam Hariri
J’apprends grâce à ce reportage
qu’il y a une pénurie d’eau au Liban
qui crée des tensions entre les
libanais et les syriens réfugiés.
La concentration des
problématiques visible dans ce cas
nous montre que le Bien Commun
sera très difficile à définir et à
atteindre. Avec sa raréfaction des
ressources, en partie due au
réchauffement, ses replis sur soi,
ses tensions entre les
communautés, son économie en
crise et des acteurs globaux aussi
déboussolés et impuissants que les
acteurs locaux, la ville du reportage
semble être une métaphore de
notre situation planétaire.
Mettre en place une économie
vectrice de solidarité et porteuse
de Bien Commun sera difficile si
chacun a un « bien » qu’il doit
arracher à l’autre. Il faudra donc
soit régler les oppositions
fondamentales sur des besoins
primaires entre les hommes avant
de passer à une nouvelle économie
soit mettre au point une économie
qui résoudra ces problèmes.
On a ici un tristement bon exemple
du genre de cercles vicieux de la
crise sociale et humaine que crée
ou favorise notre économie. En
effet, le prix constitue tout de suite
un facteur discriminant pour les
populations et il cristallise les
tensions.
Section 2
Groupe RHODES
III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE |NIGERIA, LA MALEDICTION DE L’OR NOIR 44
5
Analyse
Résumé
-Depuis la découverte du pétrole au Nigéria (dans les 50’s), le niveau de vie de la population a toujours baissé, et les trafics ont considérablement augmenté car :
- fuite de pétrole tue les poissons, la pêche devient très difficile car il y a beaucoup de marées noires=> les pêcheurs meurent de faim car ne vendent plus et la population n’a plus de poissons alors qu’elle n’avait déjà pas beaucoup de ressources.
- mauvais impact sur l’environnement très important : les arbres plantains meurent : plus de production de vin ou de gin (source de revenus pour des commerces)
L’environnement est la base même de nos ressources, mais quand il est exploité, il devient dangereux
Les cercles vicieux de la pauvreté et de la corruption rongent le développement social de ce qui est aujourd’hui la plus grosse économie africaine.
Nature et Source Arte Reportage
Thème Le pétrole Date et Contexte Le reportage : février 2011 : année où le prix du pétrole a considérablement
augmenté Idée Générale
L’exploitation de l’or noir plonge la population locale dans le chaos : désastre écologique, remise en question de droits civiques, sous-nutrition ou malnutrition
Fiabilité 4/5 bien mais date de 3 ans Degré de polémique 4/5
ELISE - CHERCHEUSE
Nige ria, La male diction de l’or noir – Arte Reportage
Je pensais naïvement que les
populations bénéficiaient des
retombées économiques du
pétrole quand il y en avait sur leur
territoire. Mais en fait bien
souvent, elle les « subit ». Ici le local
souffre et le global en profite
(consommateurs et sociétés
pétrolières).
C’est pour remédier à ce genre de
situations effroyables qu’il faudrait
mettre en place une économie qui
prenne en considération l’intérêt
des populations autour de
l’entreprise. Des politiques
adaptées, tantôt
environnementales tantôt sociales
etc. permettraient d'orienter cette
économie vectrice de solidarité. Le
gouvernement a aussi son rôle à
jouer en luttant contre la
corruption qui confisque les
bénéfices tirés des ressources au
détriment des populations et de
l’environnement. On pourrait
envisager l’obligation pour les
sociétés d’émettre une stratégie
sociétale et un contrôle plus strict
de leur action, mais on ne pourrait
pas éviter les dangers financiers
sans sortir du capitalisme actuel.
Section 2
Groupe RHODES
III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE | LE COUT SOCIAL DES NOUVELLES TECHNOLOGIES 45
6
Analyse
Résumé
Contrairement à ce qu’on pourrait le croire, la dématérialisation cause en effet des dégradations de notre écosystème et des abattages d’arbres dans le processus de fabrication des matériels de technologie. Les objets que nous utilisons au quotidien ont donc une lourde empreinte écologique.
Données Brutes
L’enquête examine l’impact que les nouvelles technologies ont sur l’environnement. L’ONG dénonce une pression exercée par les industries sur les ressources de métaux, notamment celle de l’étain qui permet la fabrication de produits high tech :
- Les dégâts environnementaux sur l’île sont conséquents : 65% des forêts et plus de 70% des récifs coralliens auraient été affectés, l’accès à l’eau potable est devenu problématique du fait de la contamination des îles par les déchets miniers
- Les firmes créent sans cesse des produits hautement technologiques ce qui exige l’utilisation excessive des matériaux rares comme le coltan, le lithium ou l’étain, sans parler de l’obsolescence programmée qui encourage le gaspillage de ces ressources
L’ONG demande à l’Union-Européenne que les entreprises qui fabriquent ces produits publient les ressources qu’elles utilisent et leur impact environnemental.
Par ailleurs, l’ONG dénonce le basculement trop rapide des écoles vers la nouvelle technologie qui n’est pas forcément légitime:
- Malgré le fait que les tablettes faciliteraient l’apprentissage cela reste un équipement cher alors qu’on est dans un contexte de suppressions de postes des enseignants
- Les élèves ont un risque d’être sur-stimulés par des informations venues de toutes parts sur la toile
- Cela peut mener à une éducation à double vitesse entre ceux qui peuvent s’acheter une tablette numérique et ceux qui ne le peuvent pas
Nature et Source
Enquête d l’ONG de défense de l’environnement « Les Amis de la Terre » sur l’île de Bangka en Indonésie disponible sur Notre-planete.info
Thème L’environnement et la technologie Date et Contexte
Décembre 2012
Idée Générale
La technologie provoque des conséquences néfastes pour l’environnement
Fiabilité 4/5 Degré de polémique 3/5
ELISE - CONTRADICTEUR
Le cou t environnemental et social des tablettes e lectroniques et smartphones
Cette enquête dresse un édifiant
constat des cercles vicieux liés à
notre mode de vie et à notre
culture consumériste. On voit
directement le lien entre nos
lubies technologiques et la
destruction d’écosystèmes. On
voit également assez rapidement,
que par l’entremise d’un nombre
assez élevé d’acteurs, à la fois
locaux (mineurs, ONG,
populations, consommateurs) et
globaux (Union Européenne,
influence des cours de la bourse,
Multinationales minières et
entreprises de technologie), se
mettent en place des dynamiques
de marginalisation entre les
connectés et ceux qui ne le sont
pas au travers du même
mécanisme qui détruit
l’écosystème des uns pour servir
les autres.
On voit que la mondialisation
entre en confrontation avec l’idée
de Bien Commun car les logiques
organisatrices de territoires
qu’elle engendre ne sont que le
fruit d’intérêts privés des parties
prenantes. Et rien n’est blanc ou
noir, car ce qui détruit
l’écosystème de Bangka est aussi
la seule opportunité de
développement possible pour ses
habitants sur un marché qui
connecte ou marginalise en
fonction de l’argent.
L’économie porteuse du bien
commun devra donc construire
des synergies aussi efficaces que
les cercles vicieux du capitalisme.
Section 2
Groupe RHODES
III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE | LE BRACONNAGE 46
Analyse
Résumé
Le président de la république française, François Hollande, demande aux pays consommateurs d’ivoire d’ouvrir les yeux sur les conséquences de cette criminalité faunique. Mais surtout il s’engage à lutter contre ces pratiques dangereuses pour la Paix et la sécurité des pays Africains.
Bas Huijbregts, Responsable de la campagne du WWF contre la criminalité faunique en Afrique Centrale approuve l’engagement du gouvernement français. Mais la nécessité d’intégrer les mesures proposées au Sommet pour la Paix et l’implication des pays Africains restent plus importantes.
Données Brutes
22 000 éléphants ont été tués en Afrique en 2012 sur une population restante de 500 000 spécimens.
L’ensemble des saisies d’ivoire en 2013 représentent 41 tonnes, un record depuis qu’il existe des statistiques sur le sujet.
Plus de 800 rhinocéros ont été tués depuis le début de l’année en Afrique, sur une population totale de 25 000 têtes.
Les mesures proposées par le président français sont d’augmenter les amendes contre les trafiquants, de renforcer les douanes des pays Africains, de détruire les stocks d’ivoire saisis, et d’uniformiser les dispositifs juridiques.
La corruption n’a pas été abordée par le président François Hollande ni dans la déclaration de Marrakech, un plan d’action pour lutter contre le trafic d’espèces menacées.
Nature et Source Article publié sur WWF.fr Thème La criminalité faunique Date et Contexte
6 décembre 2013 – Veille du Sommet de l’Elysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique.
Idée Générale
La criminalité faunique n’est pas sans lien avec le crime organisé et le terrorisme. Elle met donc en danger la Paix.
Fiabilité 2/5 Degré de polémique 2/5
AMELIE - CHERCHEUSE
Le Pre sident de la Re publique française en appelle « a la conscience des pays consommateurs » pour mettre un terme a la criminalite faunique
La criminalité faunique n’est
malheureusement pas un
phénomène nouveau, mais ses
conséquences ne sont encore pas
réellement visibles donc pas
chiffrables.
Le plus difficile sera d’impliquer
les pays Africains qui profitent des
profits de ces trafics dans la lutte
contre cette criminalité.
Pour certains pays pauvres,
nourrir la population est plus
importante que la faune et la flore
et donc les revenus apportés par
cette criminalité leur permettent
de satisfaire les besoins des
habitants.
Une économie pérenne porteuse
du "Bien commun" et vectrice de
solidarité ne peut exister si elle
maintient les contradictions entre
la besoin de subsistance et
d’activité économique et le
respect de l’écosystème. Elle
n’aurait pas d’économie
souterraine car on manquerait de
contrôle sur ses effets et il faut
qu’on puisse l’étudier pour la
pérenniser. Pour la protéger, la
mise en place de mesures par les
instances gouvernementales et
par les organisations non
gouvernementales est nécessaire.
Section 2
Groupe RHODES
III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE | DETRUIRE POUR RIEN 47
8
Analyse
Résumé
David Hugues du Post Carbon Institute a démontré que :
- Les projections faites sur le gisement californien de Monterrey par le gouvernement américain étaient faussent et trop optimistes
- En réalité : le pic de production d’huile de schiste sera atteint avant 2020 et non en 2040
- Le rendement sera 28% inférieur au scénario de référence établi par l’agence américaine de l’énergie
Les Etats-Unis qui pensaient avoir une abondance de pétrole jusqu’en 2040 devraient avoir de nombreuses problématiques énergétiques à résoudre à moyen et long terme, la désillusion est donc très importante ; l’exploitation d’énergies fossiles n’est que spéculation et vision à court terme
Nature et Source Stopgazdeschiste.org
Thème Pétrole et gaz de schiste Date et Contexte 28 octobre 2014
Idée Générale
L’exploitation du pétrole et gaz de schiste ne devrait pas durer contrairement à ce que le gouvernement américain avait dit
Fiabilité 2/5 pas de neutralité mais très récent Degré de polémique 5/5
ELISE - CONTRADICTEUR
Je suis surprise par le fait que les
USA aient été aussi optimistes sur la
durabilité de l’exploitation du
schiste, car selon moi, l’exploitation
de ce gaz ne pourrait durer car la
quantité du schiste est limitée et les
conséquences pour
l’environnement sont trop graves.
Il faut penser à une économie
pérenne pour laisser des ressources
aux générations futures : extraire
tout le pétrole aujourd’hui est-il
vraiment nécessaire alors que les
changements climatiques sont
toujours présents, et la pollution
très importante ? Une fois de plus il
s’agit de la responsabilité des
autorités et des entreprises e
pétrole. La nouvelle économie
devra garantir un monde moins
pollué. Il faudra aussi faire
attention à ce que l’énergie ne soit
pas un facteur de crise financière
dans une économie plus solidaire et
porteuse de l’intérêt commun, en
effet, l’exemple du gaz de schiste
nous permet de voir que la
spéculation sur l’énergie favorise
les chocs bancaires.
Pe trole et gaz de schiste aux Etats-Unis, un eldorado qui devrait de cliner bien avant 2020 ?
Section 2
Groupe RHODES
III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE | REDUIRE LE FARDEAU HUMAIN 48
9
Analyse
Résumé
- L’économie voit un triple danger s’installer, le premier vient des économies développées avec l’industrie polluante et le gaspillage. Le second vient des pays industrialisés ou nouvellement industrialisés (dont le développement a favorisé un élitisme) et enfin le troisième vient de l’exploitation de la nature qui, paradoxalement, a plus d’impact sur les ressources renouvelables que non renouvelables…
- Ainsi, le poids environnemental ou fardeau environnemental (« environmental burden ») est le produit des facteurs pollution, richesse et technologie. L’objectif étant de réduire ce fardeau.
Données Brutes
La consommation des pays développés représentent 75% de la consommation mondiale quand la population ne représente qu’un sixième de la population mondiale.
L’économie de la survie c’est-à-dire les pays où les besoins comblés sont strictement physiologiques représentent 3 milliards d’habitants
Nature et Source
Article – Harvard Business Review
Thème Les solutions d’une économie durable Date et Contexte
1997 – 10 ans après le rapport Bruntland sur le développement durable
Idée Générale
Si La situation environnementale est catastrophique, des solutions existent et représentent de vrais leviers économiques.
Fiabilité 5/5 Degré de polémique 3/5
R.JUNIOR - SYNTHETISEUR
Beyond Greening: strategies for a sustainable environment – Stuart L. Hart
L’énonce fait un constat bien
connu des gens aujourd’hui : un
monde à plusieurs vitesses qui
voudraient œuvrer dans la même
direction. Quels sont les constats
et les solutions formulés ici ?
1. Avant d’agir, il faut savoir de qui
on parle, ici Stuart Hart fait des
groupes d’Etat pour avoir une
approche locale de leurs besoins.
La prise est nécessairement
localisée et une solution miracle
pour tout type d’économie est
impossible
2. Pour mettre en place une
économie pérenne et porteuse du
bien commun, il faudrait,
concrètement, mettre en place
une prévention de la pollution
pour les entreprises. Ensuite,
impliquer les entreprises dans le
processus de reforestation via
une réduction d’impôts. Il y a eu la
solution Design for
environnement qui examine les
impacts de la production.
3. Les économies très
dépendantes de la conjoncture
pourront rallier leurs activités au
renouvellement de ressources
naturelles, ce qui permettrait
d’éviter les désastres sociétaux de
l’industrialisation. Sans cela, nous
sommes condamnés à répéter
encore et encore les mêmes
cercles vicieux de l’épuisement
des ressources et de la pollution
excessive.
Section 2
Groupe RHODES
50
10
III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE | REDUIRE LE FARDEAU HUMAIN
1. Pourriez-vous nous expliquer vos fonctions au sein de la Société Générale ?
Je suis chargé d’affaires au sein d’une agence dédiée aux financements auprès des professionnels de l’immobilier
(promoteurs, investisseurs, marchands de biens…). Je m’occupe de la mise en place des concours octroyés à cette
clientèle (crédit court/moyen/long terme, garantie d’achèvement, cautions…).
2. Quels sont-vos principaux clients ?
Je m’occupe d’une clientèle de Promoteurs dits « Grands Comptes », c'est-à-dire des acteurs d’envergure nationale
(ex : NEXITY, ICADE, BOUYGUES…).
3. Pour quel genre d’opérations font-ils le plus fréquemment appel à vous ?
S’agissant d’opérations de promotion immobilière, le besoin de ce type de clientèle est essentiellement la délivrance
de garanties/cautions et de crédits
4. Quels types de produits financiers sont les plus répandus dans votre domaine d’activité ?
Crédits (acquisition terrain, travaux), garantie d’achèvement, cautions (indemnité d’immobilisation, de paiement à
terme…)
5. Comment mesurez-vous leur impact sur leur milieu ?
Aucune idée
6. Pensez-vous que le crédit a un rôle citoyen ? Participe-t-il à l’aménagement de la ville au travers de votre activité ?
Du fait de l’activité même de mes clients, ces derniers participent activement à l’aménagement de la ville. Avec les
concours octroyés à nos clients, ils peuvent financer et mener à bien leurs projets immobiliers. Cette clientèle de
Promoteurs est un acteur incontournable de notre économie. Ce sont eux qui bâtissent les logements. Généralement
quand le secteur de l’immobilier va mal, l’économie tourne au ralenti car les intervenants dans ce secteur sont
nombreux : entreprises de travaux, de BTP et tous les sous-traitants…
7. Comment se déroule l’estimation de la viabilité d’un projet immobilier ?
S’agissant de « projet », notre analyse se porte sur la capacité du client à mener à bien son projet. Nous regardons
donc sa compétence/expérience, sa capacité financière. D’autre part, une analyse du marché et de l’environnement
est également nécessaire : appétence de la clientèle, concurrence sur la commune, attractivité du bien (situation,
accès…).
8. Quelles sont les problématiques les plus courantes qui mènent au manque de financement pour un projet immobilier
ou d’infrastructures publiques ?
Ce n’est pas les financements qui manquent, la SG est disposée à en délivrer. Ce sont plutôt les projets immobiliers
présentés qui sont plutôt moins porteurs.
9. Quelle est sa participation à l’économie ?
Voir question 6
Interview de Vichea Tek
Section 2
Groupe RHODES
50
11
III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE | REDUIRE LE FARDEAU HUMAIN
10. N’engendre-t-il pas des dérives et des aberrations logiques comme celles qui ont conduites à la crise des subprimes
en laissant s’endetter des personnes insolvables ?
Ce genre de dérives ne peut pas arriver en France car les banques françaises délivrent des crédits en fonction de la
solvabilité de l’emprunteur alors qu’aux EU, les banques le font en fonction de la valeur du bien (et c’est cette valeur
qui permet le remboursement du crédit).
11. Comment selon vous, créer un compromis efficace entre le rôle social du crédit (accès à la ressource financière pour
les personnes/acteurs économiques qui en ont besoin) et les dangers pour l’économie dont il favorise le développement
? (instabilité financière et endettement massif)
Un compromis semble difficile à trouver car d’un côté, on a la banque de détail qui prête et qui finance donc
l’économie, et d’un autre côté, on a la banque d’investissement qui spécule et crée cette instabilité et cet
endettement). Ce sont deux mondes et deux métiers différents.
12. Quel est le rôle du crédit dans les processus de gentrification urbaine ?
Le crédit doit jouer un rôle mais il n’occupe pas un rôle primordial. Il est certain que les personnes ayant des ressources
importantes ont accès plus facilement au crédit, mais est-ce qu’elles investissent dans les quartiers moins favorisés ?
13. Pensez-vous que le contexte international ait une influence directe sur vos activités ? Pourriez-vous la décrire ?
Notre activité étant principalement concentrée sur une clientèle nationale, l’impact du contexte international est
faible.
14. Pensez-vous qu’il ait une influence indirecte sur vos activités ? Pourriez-vous la décrire ?
Pas d’influence indirecte
15. Votre activité est-elle rangée dans le domaine de la banque d’affaires (IB) ou bien de la banque de détail ?
Banque de détail
16. Pensez-vous que les agissements du front-office des banques d’affaires ont des influences négatives sur les activités
de votre domaine ?
Il peut y avoir un impact sur l’image. Il peut donc y avoir une influence négative mais elle est limitée.
17. Pourriez-vous nous parler des instances de régulation de l’activité financière qui sont liées à votre domaine d’activités
(l’immobilier) ?
Nous avons un service des Risques et de supervision, comme dans toutes banques, qui contrôle nos interventions.
Notre activité repose sur des critères d’intervention stricts établis par la Direction.
18. Depuis la crise de 2008, y a-t-il eu de significatives avancées dans la régulation de la finance immobilière ?
Oui, et pas uniquement pour la finance immobilière. Les autorités de régulation (BCE entre autres) ont demandé aux
banques de consolider leurs fonds propres. Un exercice de contrôle ou d’audit a été mené cette année dans toutes les
banques européennes et les résultats affichés il y a quelques jours ont montré la bonne tenue des mesures prises (cf.
mission AQR – Asset Quality Review, sur le net).
KALIANE & IRWIN
Section 2
Groupe RHODES
III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE | LE RETOUR DU DETERMINISME SOCIAL 51
Analyse
Résumé
Pour Stiglitz, le rêve américain existe encore en politique mais en économie, il s’agit maintenant plus d’une illusion que d’une réalité. Les inégalités de richesses et de revenus sont importantes mais l’inégalité des chances l’est plus encore aux Etats-Unis. Il propose pour lutter contre ses inégalités en mettant en place un taux d’imposition à 50% sur la tranche de revenus la plus haute, une relance budgétaire ciblée et une meilleure régulation bancaire. Ce contre quoi s’insurge The Economist, un journal très libéral.
Données Brutes
La mobilité sociale aux USA est faible : 3 danois sur 4 qui sont nés dans les 20% de la population les plus pauvres partent à l’âge adulte Alors que moins de 6 Américains sur 10 le font.
93% des revenus supplémentaires crée en 2010 sont détenus par les 1% des américains les plus riches.
Ces inégalités sont d’autant plus importantes que les Américains n’en ont pas conscience : Selon une étude de 2011, les Américains pensent que le 1/5 de la population des plus riches possède 60% de la richesse, en réalité ils détiennent 85% des richesses.
Mais ces inégalités sont aussi dues à des politiques publiques qui ne bénéficient qu’à l’élite. Le pouvoir de cette élite fausse le débat politique. Les banques en profitent aussi.
Il souhaite créer de la concurrence sur le marché du travail en favorisant la libre circulation des travailleurs mais pas du capital. Et il financerait cette idée par la taxe sur le capital.
Pour The Economist la période des années 50 aux années 80 que Stiglitz voit comme des années moins inégalitaires, était une singularité dans l’histoire.
Nature et Source
Article publié dans The Economist qui reprend les dires de J. Stiglitz
Thème Le rêve Américain Date et Contexte
23 juin 2012 – Post crise économique de 2008
Idée Générale
Le rêve Américain est une illusion au niveau économique.
Fiabilité 2/5 Degré de polémique 3/5
AMELIE - CONTRADICTEUR
An Ordinary Joe
L’American Dream est un mythe
fondateur de la mentalité
américaine qui vire au mythe
complet. Empêcher la libre
circulation des capitaux semble
difficile mais améliorer la
répartition des bénéfices du
libéralisme semble possible. Dans
un monde ou les flux sont
indénombrables, limiter la libre
circulation de ressources est en
désaccord avec les libertés donc
avec le bien commun. Ici l’on voit
que l’intérêt général rentre
immédiatement en conflit avec la
nature de notre monde mondialisé
car le libéralisme produit des
agrégations de richesse qui créent
des inégalités locales : entre riches
et pauvres à l’intérieur d’un même
pays, mais également globales :
entre habitants de pays différents.
Il s’agit donc pour eux de penser
une économie porteuse du bien
commun pour retrouver leurs
valeurs fondamentales. A l’instar de
Stiglitz, je pense qu’une forte
régulation peut permettre la mise
en place d’une économie vectrice
de solidarité (par l’impôt) et
porteuse du bien commun. Il est
difficile de dire qu’’une meilleure
régulation permettrait aussi de
protéger cette économie des chocs
financiers car l’Espagne en avait
une et ça ne l’a pas empêchée de
s’engouffrer dans la spéculation
immobilière. Enfin si l’on voit
naïvement le marché de
l’immobilier espagnol ante-crise
comme une économie peu libérale
pour faire plaisir à The Economist...
Section 2
Groupe RHODES
III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE | REDUIRE LE FARDEAU HUMAIN 55
1. Quelle est l’importance (en termes de budget, de soldats, de partenariats locaux etc
1. Quelle est l’importance (en termes de budget, de soldats, de partenariats locaux etc. du Bataillon de
Service militaire de Mayotte ?
Sous la tutelle du ministère des Outre-Mer, le BSMA de Mayotte est implanté depuis 25 ans au cœur de la Grande
Terre. Inscrit dans une logique d’insertion socio-professionnelle d’une jeunesse mahoraise en déshérence, il dispense
une formation professionnelle de 10 mois dans un cadre militaire. Son objectif est de permettre à un maximum de
jeunes mahorais (garçons et filles) de trouver directement un emploi ou de poursuivre leur formation professionnelle
tant en métropole que sur l’île.
Le BSMA-M est constitué d’un état-major et de trois compagnies de formation professionnelle, dont l’une assure en
plus les missions de soutien. Les cadres (107) servant au SMA sont détachés du ministère de la Défense pour la durée
de leur mandat. Il accueille plus de 554 bénéficiaires par an.
Le BSMA, Bataillon du Service Militaire Adapté de Mayotte, vient d’obtenir la certification ISO 29990 en avril 2014.
Pour l’année 2013, le budget consolidé du SMA (pour toutes ses unités) s’élevait à 206,24 millions d’euros, dont près
des deux tiers en masse salariale des cadres et des bénéficiaires.
Le SMA est financé par l'État, les collectivités locales et l'Union européenne FEDER et FSE. (Fonds européen de
développement régional et Fonds social européen)
Partenaires :
L’Agence de l’Outre-mer pour la Mobilité
Le centre universitaire de formation et de recherche
La fédération des entreprises d’outre-mer
2. Pourriez-vous nous décrire votre métier et son rôle dans la société Mahoraise ?
Je suis directeur des ressources humaines. Le Service militaire adapté est un dispositif militaire d’insertion socio-
professionnelle destiné aux jeunes volontaires les plus éloignés de l’emploi au sein des Outre-mer français.
• 60 % des stagiaires ne sont pas titulaires du brevet des collèges.
• Au moins 30 % des jeunes sont en situation d’illettrisme avant le début de leur formation au SMA
• 83 % des stagiaires obtiennent le CFG (certificat de Formation générale) à l’issue de leur parcours au SMA
• Plus de 70 % des jeunes sont titulaires du permis B en quittant le SMA
Interview du Capitaine Dauer
AMELIE & IRWIN
Section 2
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III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE | REDUIRE LE FARDEAU HUMAIN 55
3. Quels sont vos moyens d’action pour remplir vos objectifs ?
Un projet éducatif fondé sur la globalité de la personne :
• Une formation professionnelle en vue d’acquérir un savoir-faire
• Une évaluation comportementale permanente afin de garantir un savoir-être
• Une communauté de lieu pour apprendre à vivre ensemble
• Un accompagnement social individuel pour régler les difficultés passagères et construire un projet d’avenir
Nos missions auprès du jeune du SMA :
Lui transmettre le goût de l’effort, grâce à :
• La pratique du sport
• La valorisation du dépassement de soi (mise à l’honneur, avancement en grade, attribution de brevets et
qualifications…)
• L’adhésion à la discipline militaire
Lui réapprendre à vivre en collectivité, par :
• L’assimilation des règles de vie en collectivité : politesse, hygiène, respect des règlements et des consignes, respect
de l’autorité
• L’apprentissage du savoir donner : contribution aux tâches de la vie quotidienne de l’internat, acquisition des
gestes de premiers secours (PSC1, CSST) et participation à des missions d’aide aux populations locales (séisme
d'Haïti, cyclone Olie, épidémie de chikungunya...).
PSC1 Prévention et secours civiques de niveau 1 - CSST. Certificat de sauveteur secouriste du travail
4. Comment qualifieriez-vous les systèmes sociaux locaux ? Pourquoi sont-ils inefficaces ?
Durant les vingt dernières années, la société mahoraise est passée progressivement du stade de troc à une société
de consommation où le système économique s’appuie très fortement sur la monnaie, laissant de côté les plus faibles
tel que les personnes âgées, personnes handicapées, mères isolées, enfants sans référents familiaux sur le territoire.
Mis en place au début des années 80, l’action sociale se développe au début des années 2000. Depuis 2012, elle est
en plein régime.
Les systèmes sociaux sont relativement jeunes, et certainement sous-dimensionnés du fait de l’afflux de clandestins
et de l’importance de la croissance démographique.
5. Dans quels domaines réorientez-vous les jeunes ?
Dans neuf pôles de formation et 19 métiers.
-métiers du bâtiment : carreleur, peintre, menuisier, électricien, installateur sanitaires, métallier, maçon
-métiers des travaux publics : constructeur en voiries et réseaux divers
-métiers de la restauration : aide cuisinier, serveur
-métiers du tertiaire : agent technique de vente, agent d’aide à la personne
-métiers de la logistique : agent magasinier,
Section 2
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III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE | REDUIRE LE FARDEAU HUMAIN 55
-métiers de la mer : aquaculteur, matelot
-métiers de la sécurité : agent de prévention et de sécurité
-métiers de la mécanique : mécanicien auto, maintenance industrielle
-transport routier : conducteur tous transports
6. Qu’est ce qui explique cette démographie très juvénile sur l’ile ?
Mayotte est le département le plus jeune de France : la moitié de la population a moins de 18 ans. En 2012, le taux
de fécondité s'élève à 4,1 enfants par femme, très au-dessus des autres départements français.
En août 2012, 21.645 personnes vivent à Mayotte, selon le dernier recensement de la population, indique l’INSEE. Une population qui a augmenté de 26.200 habitants depuis 2007, soit 5.240 habitants de plus chaque année.
En très forte croissance depuis plusieurs décennies, la population mahoraise a ainsi triplé depuis 1985. “Depuis 2007, elle croît à un rythme annuel encore soutenu de 2,7 % par an, mais qui est inférieur à celui des périodes précédentes. La croissance démographique est portée par un très fort taux de natalité. Rappelons que sur les 212.645 habitants que compte l’île, 40% seraient des clandestins.
7. Quelles sont les dynamiques migratoires de l’espace mahorais ?
8. L’armée joue-t-elle un autre rôle dans la gestion de ces flux migratoires ?
La marine nationale participe au PC de l'action de l'Etat en mer. Tous les services ad hoc (gendarmerie, PAF,
douanes) sont mutualisés, s'échangeant les renseignements et se partageant les interventions, afin que le littoral de
Mayotte soit surveillé 24 heures sur 24. Les résultats sont éloquents : 100 kwassas interceptés en 2006, 179 en 2007,
256 en 2008.
9. Est-il possible d’envisager une modification des politiques d’expulsion ? Pourquoi ?
Je ne peux répondre à cette question en raison de mon statut.
Les retours forcés d'étrangers en situation irrégulière sont en hausse de plus de 10% depuis le début de l'année
2014. L'Etat s'est engagé dans une opération de construction d'un nouveau centre de rétention administrative à
Mayotte qui sera conforme aux standards métropolitains. Ce centre devrait ouvrir à la fin de l'année 2015. Dans
l'attente, l'ancien centre de rétention a été réaménagé et sa capacité a été limitée à 100 places.
10. La hiérarchie militaire entre-t-elle parfois en conflit avec l’intérêt des populations auxquelles vous
venez en aide ?
Non, au même titre que n’importe qu’elle unité métropolitaine implantée dans un département français.
Mayotte est le département le plus jeune de France : la moitié de la population a moins de 18 ans. En 2012, le taux
de fécondité s'élève à 4,1 enfants par femme, très au-dessus des autres départements français.
En août 2012, 21.645 personnes vivent à Mayotte, selon le dernier recensement de la population, indique l’INSEE.
Une population qui a augmenté de 26.200 habitants depuis 2007, soit 5.240 habitants de plus chaque année.
En très forte croissance depuis plusieurs décennies, la population mahoraise a ainsi triplé depuis 1985. “Depuis
2007, elle croît à un rythme annuel encore soutenu de 2,7 % par an, mais qui est inférieur à celui des périodes
précédentes. La croissance démographique est portée par un très fort taux de natalité.
Rappelons que sur les 212.645 habitants que compte l’île, 40% seraient des clandestins.
7. Quelles sont les dynamiques migratoires de l’espace mahorais ?
Les flux d'immigration clandestine à Mayotte sont importants, ce qui peut parfois avoir un effet déstabilisateur
pour ce petit territoire. 99 %des clandestins sont originaires de l'Union des Comores.
99 %des clandestins sont originaires de l'Union des Comores.
Section 2
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III. CERCLES VICIEUX DE L’ECONOMIE ACTUELLE | REDUIRE LE FARDEAU HUMAIN 55
11. Pensez-vous que votre action entraine une dépendance de l’ile à la métropole ?
Non, notre action étant locale, elle ne dépend pas de la métropole.
12. Quels sont les intérêts pour la France d’être présente à Mayotte ?
• Intérêt stratégique de sa position géographique au cœur du canal du Mozambique ;
• Intérêt économique de sa zone économique exclusive et de son potentiel aquacole et touristique notamment
• Intérêt social et culturel de son dynamisme démographique et de l’originalité de son identité (linguistique,
religieuse, sociale…).
13. Comment est vécue votre présence par la population, existe-t-il un réel attachement des Mahorais
à la France ?
Lors de nos cérémonies militaires (dans l’enceinte du BSMA) ou dans les villages, il y a beaucoup de public. Le 14 juillet
2014, lors du défilé des troupes à Mamoudzou, l’unité la plus applaudie a été le BSMA.
La demande de la population est ancienne. Certains la font remonter à 1958. Soit bien avant l'indépendance en 1975
des îles sœurs de l'archipel des Comores - Mohéli, Grande Comore et Anjouan.
Le 29 mars 2009, un référendum passé quasi inaperçu en métropole a interrogé les mahorais sur leur volonté de
devenir un département français à part entière. Sans grande surprise, le résultat est presque unanime : 95,2%
souhaitent passer du statut de territoire d'outre-mer à celui de département d'outre-mer.
Mayotte est le plus jeune des départements français, le 101ème depuis 2011.
14. Quel genre de partenariats nouez-vous avec la société civile mahoraise ?
Au travers des chantiers d'application, le SMA participe au développement des territoires ultramarins. Ces chantiers
d'application sont réalisés à la demande et pour le compte des collectivités publiques. Par exemple : Rénovation
d’école, de voiries…
15. Pensez-vous que l’’idée d’un Bien commun n’est-elle pas directement en contradiction avec la nature
même de notre monde « mondialisé » ?
Les crises actuelles écologiques, sociales et économiques font naître des visions et révéler des personnes courageuses
et déterminées qui participent au développement d'un futur socialement durable. La proposition de l'économie du
bien commun est comprise dans ce sens comme une force motrice et initiatrice de changements majeurs.
IV. UNE
GOUVERNANCE
INEFFICACE AU
BORD DU
GOUFFRE
Un monde en feu, des hommes qui souffrent, une crise
économique et culturelle globale vectrice de
destructions locales. Cette chute de notre Atlantide
moderne : de l’utopie capitaliste, est-elle inévitable ?
Que font-donc les pouvoirs en place, les puissants, pour
répondre à l’impératif du changement ? Leur action est-
elle efficace ? Sommes-nous en encore à l’époque du
capitalisme sauvage tel que l’incarne l’homme ci-contre,
le fameux Cécil Rhodes, qui, imitant notre colosse, écrase
lui, l’Afrique du Cap au Caire ?
RHODES Section 2
Section 2
Groupe RHODES
IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE |SCIENTIFIQUES CORROMPUS 57
Analyse
Résumé
Le Professeur-historienne en Sciences de la Terre, Naomi Oreskes, explique ici la façon dont le monde de la recherche scientifique sur un domaine comme le réchauffement climatique est soumis aux dérives de l’économie capitaliste. Pour elle, certains chercheurs manquent délibérément de rigueur intellectuelle ou bien modifient leurs conclusions pour ne pas perdre le soutien d’intérêts privés parfois financiers.
Données Brutes
D’après elle, il y a une forte corrélation entre les scientifiques qui ont défendu l’industrie du tabac jusque dans les années 90 et les climato-sceptiques
Beaucoup d’organismes de recherche qui se veulent indépendants sont en réalités mandatés ou financés par les grandes entreprises pour attaquer les thèses scientifiques défavorables à leurs intérêts financiers (comme le TASSC soutenu par Philip Morris)
Le prisme idéologique du libéralisme et la mentalité américaine frileuse face à l’intervention des pouvoirs publics permettent à des idées non-scientifiques ou bancales de continuer à se propager
Les populations cèdent à la douceur du climato-scepticisme parce qu’il est plus agréable d’ignorer la réalité inquiétante de notre situation climatique
Certains climato-sceptiques ont fait du réchauffement climatique leur bête noire par assimilation des politiques sociales et environnementalistes au socialisme
Nature et Source
Interview du Dr Naomi Oreskes parue dans Le Monde
Thème L’indépendance de la recherche scientifique Date et Contexte
Parution le 29/03/12 dans une période où l’écologie revenait en force dans le débat public notamment dans le cadre des élections présidentielles
Idée Générale
Le climato-scepticisme est entretenu par des par des chercheurs peu scrupuleux et parfois corrompus
Fiabilité 3/5 Degré de polémique 3/5
IRWIN - CHERCHEUR
Des chercheurs touchent beaucoup d'argent pour attaquer la science Stéphane Foucart
Je ne connaissais pas le TASSC mais je
ne suis pas surpris par ce genre de
scandales. La Professeure Oreskes
explique très clairement les
problématiques du lien trop étroit
entre financement de la recherche
scientifique et corruption des idées
qu’elle produit. Je n’ai pas la même
confiance en elle dans les institutions
gouvernementales visant à réguler la
santé publique comme l’EPA.
Cette interview nous montre que les
dynamiques économiques de notre
monde globalisé sont souvent
incompatibles avec ce qui pourrait
aisément prétendre être le Bien
Commun auquel les hommes devraient
aspirer : l’écologie.
Il faudrait donc repenser une économie
vectrice de solidarité et porteuse du
« Bien Commun » afin d’éviter ce genre
de dérives court-termistes. On devra
donc élaborer la viabilité de ce modèle
en prenant en compte les entraves à sa
création que pose notre organisation
socio-économique moderne. Protéger
une telle économie des chocs financiers
et bancaires pourrait passer par une
décorrélation de la recherche d’intérêt
sociétal et des performances
économiques.
Section 2
Groupe RHODES
IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE | LE TEMPS DU CHOIX 58
Analyse
Résumé
Malgré le cri d’alarme du GIEC (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat) et d’autres experts dans le domaine, la part de l’homme dans la dégradation de l’environnement reste considérable. Pour imaginer et construire un « renouveau du vivre-ensemble », il ne suffit pas de juger l’histoire, mais bâtir un meilleur futur : c’est le « temps du choix ».
Données Brutes
La dégradation environnementale est une triste tendance : sécheresse, stresses divers dans certains coins du monde et précipitations dans d’autres. Une diminution des récoltes pouvant aller jusqu’à –25% à l’horizon 2030-2049. Cela mènera à une pénurie de nourriture, accentuée par une inflation. Sans oublier la perte de la biodiversité et l’acidification des océans.
Les problèmes sanitaires et migrations provoqués par le changement climatique, plus concrètement, les phénomènes climatiques extrêmes, amènent à des tensions géopolitiques et économiques.
En même temps que certains mouvements sociaux, tendances politiques ou géopolitiques remette clairement en question nos modes de vie et de consommations insoutenables ; de nombreux projets de sociétés se mettent en place redéfinissant le rapport entre l’homme et la nature. Ces actions vont inventer de nouveaux modèles de fonctionnement basés sur de nouvelles valeurs.
Cependant, il y a un manque de déterminisme. L’homme n’agit pas forcément en cohérence avec ce qu’il veut. En effet il faut du courage et de la conviction : favoriser le développement de nouvelles énergies représente un engagement politique très lourd qui n’apercevra un dividende que sur un horizon lointain. Mais cela n’excuse en aucun cas un manque d’actions.
Le GIEC a confirmé dans ses conclusions le 13 avril 2014 qu’il était encore envisageable de limiter la hausse de la température mondiale et ainsi d’éviter les catastrophes climatiques avec des actions immédiates.
Il est facile de dénoncer et de stigmatiser mais il faut proposer et faire un choix.
Nature et Source
http://www.huffingtonpost.fr
Thème Blablablabla Date et Contexte
25 Avril 2014
Idée Générale
Les humains ne semblent pas exprimer la nécessité d’intégrer les solutions aux urgences de la prise de décisions
Fiabilité 4/5 Degré de polémique 3/5
KALIANE - CONTRADICTEUR
Réchauffement climatique: le temps du choix – George J. Gendelman
Une diminution de -25% des récoltes
pour les 40 années à venir est
extrêmement alarmante.
Le manque de détermination et de
cohérence de l’homme n’est pas
nouveau. Il ne faudra donc pas
s’étonner si notre monde tourne mal
après.
Par contre, dire qu’il reste encore du
temps pour limiter le changement
climatique me paraît un peu utopique.
Il faudrait déjà que tout le monde
comprenne l’importance de l’enjeu
climatique sur notre vie. Puis ensuite
qu’une mobilisation s’effectue au sein
de chaque collectivité. Et enfin, ne pas
s’arrêter à la planification mais
exécuter. Jouer sur la solidarité et agir
immédiatement : une meilleure
répartition de l’énergie. Les chocs
bancaires n’apparaissent pas tout seul.
C’est donc une question de mentalité.
Il faut tous penser le bien commun.
Mais encore une fois, c’est facile à dire.
Section 2
Groupe RHODES
IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE |SUBIR FAUTE D’INITIATIVES 59
Analyse
Résumé
Consulter la « météo de la qualité de l’air » est devenu un réflexe pour les chinois. La pollution de l’air est une réalité préoccupante à leur égard. Ils reprochent même à leur gouvernement d’être négligent face au « smog ». En attendant une réaction efficace des pouvoirs publics, les chinois ont appris à vivre avec la pollution.
Données Brutes
Alors qu’à Paris, il y a instauration d’une circulation alternée pour cause d’un « pic » d’une concentration de 10 particules par millions de 105 microgrammes de particules par m3 d’air ; Pékin vivait normalement avec un taux de 180. C’est seulement au-delà d’un taux de 200 microgrammes que les enfants sont privés de sorties.
La capitale chinoise atteint régulièrement des « pics » de 500 microgrammes de particules par m3 d’air qui cache la ville sous un nuage de pollution.
En 2012, un pic à 800 avait plongé la ville dans le noir à midi. De nombreux Pékinois sont équipés de masques. A partir d'un taux de 300, la majorité d'entre eux portent leur masque lorsqu'ils se déplacent à l'extérieur. Le niveau de protection varie en fonction des moyens financiers et du degré d'inquiétude.
Les privilégiés possèdent des purificateurs d'air, qui dépolluent l'atmosphère à l'intérieur de leurs domiciles et au bureau. Les bulles, équipées de purificateurs, fleurissent sur les terrains de sport et dans les cours d'écoles ayant les moyens d'en acquérir. Le «business vert» proposant des équipements permettant d'atténuer les effets du smog est en plein boom en Chine.
Février dernier, les autorités ont porté pour la première fois le niveau d'alerte du système de surveillance de la qualité de l'air au niveau «orange», sans même avoir été critiquées pour leur inaction. Le gouvernement est soupçonné de minimiser le niveau de pollution et est critiqué pour ne pas avoir déclenché l’alarme au niveau « rouge » : niveau qui préconiserait la fermeture des écoles et des usines polluantes.
La Chine n’a donc pas d’autres choix que de trouver un bon compromis entre croissance et protection de l’environnement.
Nature et Source
Article paru sur le Figaro disponible en ligne sur le site du journal
Thème Ecologie Date et Contexte
17 mars 2014
Idée Générale
Les conditions de vie des Pékinois sont très mauvaises à cause de la pollution mais ces derniers font en sorte de s’adapter
Fiabilité 3/5 Degré de polémique 3/5
KALIANE - CONTRADICTEUR
A Pékin, les chinois apprennent à vivre avec la pollution - Figaro
Le « smog » : brume brunâtre épaisse,
provenant d'un mélange de polluants
atmosphériques, qui limite la visibilité
dans l’atmosphère.
J’étais consciente du fait que la Chine
était polluée et que la situation
environnementale était extrêmement
inquiétante.
Il semble impossible de maintenir une
négligence pareille car il serait bientôt
plus possible pour un être humain d’y
habiter, s’ils ne réagissent pas. Une
telle pollution est le résultat d’une
croissance trop rapide et extrême mal
maitrisée. Elle montre des pouvoirs
publics plus concernés par l’explosion
économique que par la santé de sa
population.
Quand on voit de telles dérives, on se
demande vraiment s’il sera possible de
changer de modèle économique tant
on a besoin de d’actions des
pouvoirs publics pour amorcer le
changement quand ceux-ci sont plus
concernés par le rentable et le
valorisable que par la vie des gens.
Section 2
Groupe RHODES
IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE |UNE URGENCE ENCORE ET TOUJOURS REPOUSSEE 60
Analyse
Résumé
Le GIEC va valider le 5ème rapport d'évaluation environnementale qui affiche le consensus scientifique sur l’urgence climatique, officialisant un tournant dans la lutte contre le réchauffement. Le nouveau but des OIG est de limiter le réchauffement climatique à 2°C et l’on constate que la sphère privée s’implique aussi afin d’aider à la réalisation de cet objectif. Le développement des énergies vertes prôné aurait également des conséquences sociales et économiques bénéfiques.
Données Brutes
Si les mesures nécessaires ne sont pas prises, les coûts d’adaptation pourraient atteindre 50 milliards de dollars par an pour l’Afrique en 2050
Les investissements publics et privés dans l’efficience énergétique sont en pleine croissance, ils s’élevaient à 365 milliards de dollars en 2012 avec un investissement de 254 milliards dans les énergies renouvelables la même année
Plus de 340 des investisseurs institutionnels les plus puissants du monde, qui gèrent 24 000 milliards de dollars ont pressé les chefs d’Etats à fournir une meilleure tarification du carbone favorisant des substituts aux énergies fossiles.
Les investisseurs de premier ordre, travaillant avec l’Initiative Financière du PNUE ont promis de réduire de 100 milliards de dollars l’empreinte carbone de leurs portfolios et de mesurer puis de révéler l’empreinte carbone de 500 milliards de dollars.
La CCAC* est le premier effort global de lutte urgente et collective contre les polluants immédiats, elle a commencé avec 7 partenaires, elle en compte maintenant 80.
Le cadre de travail de la REDD+ mis au point à Varsovie et financé par 280 millions de dollars de dons, a inclus un montant significatif de mesures en vue d’aider les pays en développement à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et leur déforestation qui représentent un cinquième des émissions dues à l’activité humaine.
Cette année, au sommet sur le climat, les gouvernements ont promis de restaurer plus de 30 millions d’hectares de forêt dégradée et se sont engagés à plus que doubler la cible de 150millions d’hectares de forêts du Challenge de Bonn, ce qui ajouterait 85 milliards aux économies touchées et supprimerait 1 milliard de tonnes de carbone de l’atmosphère chaque année
Nature et Source Dépêche de Presse parue sur le site de la Convention-Cadre pour le changement climatique des Nations Unies
Thème Transition énergétique Date et Contexte 01/11/14 à la suite de l’annonce d’un nouveau plan ambitieux pour le
développement durable Idée Générale Les acteurs-pivots à la fois politiques et économiques du monde sont en train
de faire converger leurs intérêts vers le développement durable
Fiabilité 3/5
Degré de polémique 3/5
IRWIN- CHERCHEUR
Le PNUE déclare que le rapport du GIEC nécessite un Pacte de Paris audacieux Nations Unies
Je ne savais pas que l’agriculture
représentait 11% des émissions
globales de gaz à effet de serre. Je suis
surpris par le montant des
investissements dans la lutte contre le
réchauffement climatique et par le fait
que la finance y prenne amplement
part. Néanmoins je reste sceptique
concernant les actions qui seront
menées car ce document résume
beaucoup de promesses. Néanmoins il
donne l’impression d’une accélération
de la lutte. J’ai du mal à savoir s’il
dépeint une réalité.
La dépêche nous montre que l’idée de
Bien Commun n’entre pas en conflit
avec la nature de notre monde
Mondialisé car c’est la prise de
conscience de l’unité de ce monde, et
la forte cohésion entre les acteurs de
celui-ci qui permet de définir ici un
Bien Commun : la lutte contre le
réchauffement et celle-ci ne s’astreint
pas qu’à cette tâche en développant
des conséquences sociales bénéfiques.
Inventer une économie pérenne et
porteuse du Bien Commun est donc
réalisable en créant la concertation et
la jonction des intérêts mutuels au
travers de l’objectivité des urgences
mises en avant par la science. Pas
d’indice ici sur la façon de préserver
cette économie des chocs financiers
récurrents.
Section 2
Groupe RHODES
IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE |A CHACUN SES DROITS DE L’HOMME 61
Analyse
Résumé
D’après Zhu Yuchao, la Chine attribue sa divergence conceptuelle avec l’Occident à propos des droits humains à une différence de référentiel culturel. En effet, elle prône un relativisme dans les relations internationales qui accepterait l’idée que les conceptions occidentales en matière de libertés fondamentales ne soient plus vues comme étant universelles. Elle met progressivement un référentiel de « valeurs asiatique » et aligne ses stratégies diplomatiques de sorte à ce que sa vision des droits humains soit mieux acceptée.
Données Brutes
« Au cœur de la conception occidentale des droits de l’homme se trouvent la liberté et les droits individuels, alors que la Chine est surtout attachée aux droits collectifs et considère que les droits et les devoirs civiques ne font qu’un (en fait, les devoirs priment sur les droits) »
« La conception occidentale des droits de l’homme privilégie les droits politiques et les droits civiques tels que la liberté d’expression, la liberté de publication, la liberté d’association, la liberté de réunion, alors que la conception chinoise insiste sur le fait que les pays en développement doivent faire porter leurs efforts en priorité sur le droit à la vie et les droits économiques, sociaux et culturels, au contenu assez vague. »
« Cette théorie des valeurs asiatiques [qui consacre la prééminence du collectif sur l’individuel] a été formulée principalement par les anciens Premiers ministres singapourien Lee Kuan Yew et malaisien Mahathir Mohamad »
La Chine étend la portée de sa vision politique de deux manières :
o 1. Au travers d’une méthode multilatérale qui par un jeu d’alliances à l’ONU lui permet de s’assurer des retours d’ascenseur sur certaines problématiques la concernant
o 2. Au travers d’une approche bilatérale qui consiste à « influencer les pays occidentaux en concluant avec eux quantité de contrats, en achetant avions et centrales nucléaires, en invitant les capitaux étrangers à participer à la construction d’infrastructures »
Nature et Source
Reproduction d’un article destiné au journal en ligne Tianyi (TECN) parue dans le Courrier international #944
Thème Relativisme Culturel Date et Contexte
4/12/2008, prise de conscience occidentale de l’émergence chinoise
Idée Générale
La Chine Moderne prône un relativisme culturel qui remet en question l’universalité des Droits de l’Homme
Fiabilité 3/5 Degré de polémique 4/5
IRWIN - CHERCHEUR
Je trouve cet article très intéressant car
il demande de prendre du recul sur un
pilier de l’universalisme moderne : les
droits de l’Homme. Les
développements effectués ici par Zhu
Yuchao me paraissent cohérents au vu
de la culture chinoise mère du
bouddhisme Mahayana très axé sur la
solidarité sociale et le souci de l’intérêt
collectif.
Ce document nous permet de réaliser
que l’idée d’un Bien Commun entre
directement en contradiction avec
notre monde mondialisé dans le sens
où la conception du bien sociétal
évolue de façon considérable en
fonction des endroits du monde. Ce
manque de cohésion dans la
conception du « Bien » remet même
en question la réalité de la
mondialisation de l’espace terrestre.
Il faudrait donc définir une
configuration économique
respectueuse de ces divergences de
vision en acceptant une neutralité des
échanges entre espaces qui ne serait
pas chargée d’obligations politiques.
Le « Bien commun » porté par cette
économie serait donc le Respect des
différences culturelles ».
A Chacun ses droits de l’homme – Zhu Yuchao
Section 2
Groupe RHODES
IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE |L’UNIVERSALISME DEMOCRATIQUE 62
Analyse
Résumé
L’Occident doit cesser de se voir comme l’origine de la démocratie afin de s’enrichir des expériences des autres civilisations. L’auteur tente de remettre en question ce qui passe souvent comme une évidence de bien politique : notre vision occidentale de la démocratie et le « nombrilisme » qui la porte. Il montre par un retour sur l’historique du développement de la démocratie occidentale que l’installation de la démocratie s’est faite dans une trajectoire quasi-mystique, une sorte de frénésie idéologique. Le problème fondamental de la vision occidentale est selon Pierre Rosanvallon, « l’idée d’une valeur [démocratique] qui est acquise, et non pas celle d’un processus à nourrir, d’une tâche à penser. »
Données Brutes
L’Occident doit accepter l’idée que la démocratie est un processus continuel global et non une trajectoire linéaire dont il représente l’arrivée.
Lors du sommet annuel tenu à Vienne le 21 juin 2006, les États-Unis et l’Union européenne soulignaient dans cette perspective qu’ils « reconnaissaient l’avancement de la démocratie comme une priorité stratégique pour notre temps »
Le premier obstacle à l’universalisme de la démocratie occidentale est le fait que son histoire ait été largement réécrite.
La démocratie est très souvent critiquée par les philosophes du XVIIIème siècle (fait surprenant vu la réputation de « Siècle des Lumières » qu’on lui attribue)
Le mot « démocratie » n’est pas prononcé une seule fois dans les débats de 1789 à 1791 sur le droit de suffrage
« En elle [la démocratie] se lient depuis longtemps le rêve du bien et la réalité du flou. »
Nature et Source Essai paru sur laviedesidees.fr
Thème La Démocratie Date et Contexte Paru le 17/12/07, période riche en réflexions sur l’export de la démocratie
suite au néo-conservatisme du gouvernement BUSH alors en fin de mandat Idée Générale
La démocratie est une idée bien plus large que la définition que l’on accepte communément dans nos sociétés, il est donc impératif de la concevoir avec humilité et ouverture
Fiabilité 4/5 Degré de polémique 4/5
IRWIN - CHERCHEUR
J’ai appris énormément de choses lors
de la lecture de cet essai, notamment
sur le parcours du mot « démocratie ».
Pierre Rosanvallon pointe un défaut
pesant sur le bon fonctionnement des
relations internationales assez
conséquent : le quasi ethnocentrisme
occidental à l’égard de la conception
de la démocratie.
L’essai de l’historien-sociologue nous
permet de réaliser que faire de la
démocratie un Bien Commun n’entre
pas en contradiction avec la nature
multiculturelle de notre monde parce
que l’impératif démocratique n’est
infondé que lorsqu’on tente
d’exporter uniquement un certain
modèle de démocratie issu ‘une
histoire propre à une civilisation.
L’économie porteuse du Bien Commun
est donc à mettre en place afin de
rééquilibrer l’échiquier géopolitique
de façon à ce que la contribution de
tous à la démocratie globale, soit
respectée et valorisée. Pour la mettre
en place, il faudra procéder à des
rééquilibrages entre les nations. La
corrélation de la performance
démocratique à la performance
économique permettrait de la
protéger des crises bancaires et
financières causées par le capitalisme
individualiste moderne.
L’universalisme démocratique : histoire et problèmes – Pierre Rosanvallon
Section 2
Groupe RHODES
IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE |IMPERATIF DEMOCRATIQUE ? 63
Analyse
Résumé
Les trois phases d’évolution de la démocratie occidentale théorisées par le sociologue T.H. Marshall (étape des droits civils, étape des droits politiques puis étape des droits socio-économiques) ont un rapport changeant avec le capitalisme et le développement économique qui empêche de savoir lequel engendre l’autre. La démocratie n’est pas un véritable libéralisme, il s’agit d’un compromis de fait entre les différentes forces de la société et les impératifs économiques. L’approche empirique ne permet pas de faire de lien ou bien d’en réfuter entre le développement économique et la démocratie. Le lien entre développement économique et démocratie, qui parait évident en raison de l’histoire occidentale, est mis à mal par la faillite de ces modèles dans le reste du monde. Faillite explicable en raison de facteurs variés comme la stabilité politique, les spécificités culturelles et le contexte international.
Données Brutes
D’après Popper dans La leçon de ce siècle, l’union de la démocratie et du capitalisme permettent un développement économique inégalé
D’après Von Mises, le libéralisme implique nécessairement la démocratie politique. Il n’y a pas besoin d’attendre une maturité démocratique du peuple car la démocratie doit servir à choisir les meilleurs gouvernants.
Les différentes analyses économiques empiriques et mathématiques, que ce soient celles de Pourgerami, de Barro, de Helliwell, de Pezerworski, de Scully ou de Limongi, etc, ont des faiblesses méthodologiques, intrinsèques à la nature de la causalité qu’elles étudient, qui empêchent d’avoir un début de consensus sur le rapport direct entre démocratie et développement.
Nature et Source
Article universitaire de la Faculté des Sciences sociales de l’Université de Laval
Thème Développement et démocratie Date et Contexte Septembre 2005, pas de contexte particulier Idée Générale
Il est impossible de faire un lien de cause à effet direct entre capitalisme, développement économique et démocratie
Fiabilité 4/5 Degré de polémique 2/5
IRWIN - CHERCHEUR
La démocratie est-elle nécessaire au développement économique ? – Antoine AYOUB
J’ai toujours pensé qu’il y avait un lien
direct entre stabilité politique et
développement économique
indépendamment du régime politique
qui assurait cette stabilité. J’apprécie la
présente distinction entre la « stabilité
stérile » et la « stabilité productive ».
Je ne connaissais pas les trois phases
d’évolution de la démocratie de
Marshall, je trouve ses rapports entre
économie et démocratie très
intéressants.
Je trouve que l’affirmation du Pr.
Ayoub, selon laquelle tous les pays
démocratiques de son époque sont des
pays capitalistes développés, un peu
facile car elle remettrait en question le
caractère démocratique avéré de
nations comme le Bénin, le Mali
uniquement en raison de leur PIB.
L’article montre que la démocratie ne
peut être vue comme un pilier du bien
commun alors qu’on la voit souvent
comme tel, car elle butte sur les
spécificités culturelles et change de
sens selon le niveau de
développement.
Il permet enfin de conclure qu’une
économie vectrice du « bien commun »
serait donc neutre politiquement afin
de permettre à chacun d’exprimer sa
vision du Bien commun car il en existe
une grande diversité.
Section 2
Groupe RHODES
IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE |DROITS DE L’HOMME UNIVERSELS ? 64
8
Analyse
Résumé
Il existe des alternatives régionales à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen, ce qui montre que le caractère universel de la Charte des Nations Unies est à relativiser. L’utilisation à des fins impérialistes des droits de l’Homme tout le long de l’histoire géostratégique moderne ont favorisé la remise en question de leur légitimité.
Données Brutes
La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen du 10 décembre 1948 « constitue un véritable catalogue de droits de l’Homme ». Elle a servi de bases à la régulation de l’espace mondialisé en inspirant des textes comme les « Pactes relatifs aux droits économiques, sociaux, et culturels, ainsi qu’aux droits civils et politiques adoptés par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1966. »
Il existe des Déclarations régionales des Droits de l’Homme comme la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des peuples de 1981 et la Charte Arabe des Droits de l’Homme de 2004
Selon la région qui la produit, la vision des Droits de l’Homme change, ainsi la Charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples « met l’accent sur la notion de peuple, du collectif donc, plus que sur celle de l’individu, et de ses droits. La Charte arabe des droits de l’Homme ne fait, quant à elle, pas allusion aux droits des femmes. »
Nature et Source
Article de presse paru dans le Journal étudiant LyonMUN de l’Université Jean Moulin – Lyon III
Thème Droits de l’Homme Date et Contexte 2014, pas d’influence déterminante de l’actualité Idée Générale
Il est nécessaire de s’interroger sur l’universalité des Droits de l’Homme.
Fiabilité 2.5/5 Degré de polémique 3/5
IRWIN - CHERCHEUR
Les droits de l’Homme, des Droits Universels ? – Léa Thonnat
Problématique intéressante, mais
l’article est un peu léger, il aurait été
intéressant de rechercher des
déclarations, visant le respect de droits
humains inaliénables émises, avant la
déclaration des Droits de l’Homme de
1789 comme la Charte du Manden, afin
de remettre en question un des
fondements majeurs de la légitimité à
l’universalité de la Déclaration
occidentale : l’ancienneté.
Ce document montre donc que l’idée
de Bien Commun est équivoque car
comme le dit Léa Thonnat, « On ne
peut douter de l’envie de liberté et de
dignité émanant de tout Homme, il est
possible de rester sceptique quant à un
langage universel des droits de
l’Homme ». Cette équivocité montre la
contradiction directe entre l’idée de
Bien Commun et la nature de notre
« Monde ».
Construire une économie porteuse du
bien commun n’aurait pas de sens en
raison du caractère vague de cette
notion, il faudrait donc lui préférer une
économie neutre et c’est déjà le cas du
capitalisme moderne. Ce document
incite donc à repousser encore plus loin
notre réflexion pour faire coïncider la
multiplicité d’enjeux qui découle de cet
état de fait.
Section 2
Groupe RHODES
IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE |EGOISTE LIBERTE MODERNE 65
Analyse
Résumé
Dans son grand classique de la réflexion politique française : De la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes, Benjamin Constant a distingué la vision antique de la liberté qui était collective à la vision moderne qui est individualiste. La liberté était donc uniquement politique et elle était l’apanage de la minorité de la cité qui bénéficiait de la citoyenneté. Elle nécessitait donc une soumission à l’autorité collective au détriment des passions des individus. Situation inverse de la vision moderne de la liberté qui elle, est politique et sociale, et qui place la volonté de l’individu au-dessus de l’exigence de la société. La liberté moderne est vue comme « les garanties accordées par les institutions à ces jouissances [privées] ». Michel Winock, à l’instar de Constant, nous met enfin en garde contre une focalisation excessive sur les libertés individuelles qui nous pousserait à oublier l’intérêt des libertés collectives, focalisation dangereuse qui pourrait amener un recul de la liberté dans la société.
Données Brutes
« La liberté des Anciens, en Grèce comme à Rome, c’est la liberté politique, la délibération publique sur les grandes affaires de la Cité, au prix de « l’assujettissement complet de l’individu à l’autorité de l’ensemble » »
« La liberté des Modernes, c’est la liberté individuelle, liberté de dire et de penser ce qu’on veut, liberté religieuse, liberté de détenir une propriété, de travailler et de commercer. »
Le danger actuel pour la liberté politique n’est pas le totalitarisme ou bien la dictature de la majorité mais bel et bien l’indifférence des citoyens qui conduit à une perte de contrôle sur la vie de la nation.
Nature et Source
Revue de la conférence de B. Constant sur la Liberté des Anciens parue dans le magazine L'Histoire #346 d'octobre 2009 page 112
Thème La liberté politique et sociale Date et Contexte 2009, Contexte de désintéressement des Français pour la politique
Idée Générale
L’analyse des libertés politiques faite par Benjamin Constant au XIXème siècle reste pertinente à notre époque moderne
Fiabilité 5/5 Michel Winock est un expert reconnu des sujets qu’il aborde ici.
Degré de polémique 0/5
IRWIN - CHERCHEUR
Les Classiques – Michel Winock
Je connaissais déjà le propos de B.
Constant sur la liberté politique. Je suis
d’accord avec l’idée selon laquelle
l’indifférence massive est un danger
pour la liberté, mais je ne la crains pas
autant que M. Winock car je suis plutôt
platonicien et je pense que la « gestion
de la cité » ne peut être confiée à la
masse citoyenne dans son intérêt
collectif et individuel.
Cette revue de la conférence de B.
Constant permet de voir que la vision
moderne de la liberté est un obstacle
pour une économie vectrice de
solidarité car elle favorise le
développement de l’hédonisme
individualiste.
Ce qui engendre une nouvelle
problématique car cette vision est une
base de la démocratie moderne ! Il
faudrait donc interroger le caractère
destructeur de la démocratie
socialement et écologiquement parlant
afin de définir une économie plus
pérenne et vectrice de solidarité.
Section 2
Groupe RHODES
IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE |REFORMER LES NATIONS UNIES 66
Analyse
Résumé
L’Organisation est globale dans sa conception puisqu’elle est la réunion de plusieurs pays suite à la seconde guerre mondiale. Mais ses attributions se localisent pour chaque problème diplomatique.
Cependant l’organisation est critiquable sur certains points comme par exemple le fait que les pays membres sont à la fois acteurs et arbitres des conflits. Ce qui explique quand les Etats n’appliquent pas forcément les normes qu’ils imposent comme pour le processus de décolonisation…
Nature et Source
Article – www.monde-diplomatique.fr
Thème La Politique des Nations Unies Date et Contexte
Septembre 2005
Idée Générale
Un organisme créé pour les Etats par les Etats, n’y a-t-il pas conflit d’intérêt ?
Fiabilité 3/5 Degré de polémique 5/5
R.JUNIOR - CONTRADICTEUR
Réformer les Nations-Unies – Le Monde Diplomatique
La Politique est intimement lié au
progrès économique des PMA et des
pays développés, si les rôles ne sont pas
maîtrisés comment entreprendre une
action glocale pertinente ?
Le document apporte une aide
indirecte mais importante pour
l’étude : comment devront être prises
les décisions dans les organisations à
visée globalisante ?
1. Il faut redéfinir ce qu’est le « bien
politique » pour chaque pays.
2. La solidarité n’est possible que si tous
les dirigeants y mettent du leur, la
stabilité politique peut permettre de
créer de la solidarité sans tomber dans
l’ingérence.
3. Réformer l’ONU dans le but de la
rendre plus efficace et plus cohérente.
Evitez la fuite d’investisseurs peut être
possible avec une volonté de stabilisé
les systèmes politique de façon
beaucoup moins intéressé.
Mais toutes ces préconisations me
semblent peu réalisables ainsi, je pense
que le changement est impossible à
atteindre au niveau politique au travers
du multilatéralisme.
Section 2
Groupe RHODES
IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE | GOUVERNANCE MONDIALE ET LE PAKISTAN : ECHEC MULTILATERAL
68
11
Analyse
Résumé
La « sincérité » de la mission défendue par l’ONU n’est à priori pas remise en cause mais la capacité de l’institution à l’exécuter à bien est discutable.
Données Brutes
- Les missions de l’ONU sont le maintien de la paix et de la sécurité mondiale, le respect des droits de l’homme et le respect du droit des états à disposer d’eux-mêmes, réaliser la coopération internationale.
Plusieurs limites sont attribuées à l’ONU par Messieurs Blin et Marin :
Le double rôle que jouent les plus puissants Etats étant à la fois membres de l’organisation (acteurs) et plus précisément du Conseil d’Etats (décideurs). L’idéal de sécurité collective est le renoncement des états membres à leur pouvoir au profit de décision commune.
L’ONU est prisonnière de son champ d’action limité, défini au lendemain de la seconde guerre mondiale alors son cahier des charges mondial continue à augmenter.
Même le nom pose un problème car il existe des conflits portant sur les notions d’états/nations, comme pour les Kurdes par exemple.
Nature et Source
Essai réalisé par Blin et Marin pour le site www.world-
governance.com
Thème Gouvernance Mondiale – Les Nations Unies
Date et Contexte Janvier 2007
Idée Générale Après la Société des Nations est venue après la Seconde Guerre
Mondiale est venue L’ONU mais n’est-il pas question aujourd’hui de
passer à une troisième institution ?
Fiabilité 2/5
Degré de polémique 5/5
R.JUNIOR - SYNTHETISEUR
L’ONU et la Gouvernance Mondiale – Arnaud Blin et Gustavo Marin
Ce document nous apprend qu’il y a des
questions à se poser sur l’ONU. Elle
n’est pas indépendante des
gouvernements puissants et donc n’a
pas le pouvoir de décision sur certaines
opérations jugées urgentes.
Il s’agit d’une structure
intergouvernementale ainsi le Bien
Commun qu’elle défend est le fruit
d’une concertation influencée par les
intérêts des états et non pas par la
simple considération de ce qui est bon
pour l’humanité globale.
De plus, c’est une institution qui peut
parfois sembler obsolète, ainsi elle a du
mal à s’adapter aux nouveaux enjeux
car l’ère de la guerre froide ou de
l’hyperpuissance américaine est finie.
Il s’agit donc de créer de nouvelles
instances de régulation ou de
concertation internationales si l’on
désire mettre en place un système
politico-économie soucieux du bien
commun adapté aux urgences
nouvelles de notre temps.
Section 2
Groupe RHODES
IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE | GOUVERNANCE MONDIALE ET LE PAKISTAN : ECHEC MULTILATERAL
68
12
Analyse
Résumé
Le Pakistan connaît des conflits internes entre l’armée et les militants islamiques. Il connait
également un conflit entre le pouvoir judiciaire et l’exécutif, en effet le président pakistanais
Zardari ne souhaite pas faire revenir à la présidence de la cour suprême Muhammad Chaudhry,
personne susceptible de faire tomber son immunité diplomatique et donc de relancer les
procédures pénales liées aux accusations de corruption auxquelles font face ses compagnons
d’armes et lui-même.
Selon Mme Shaikh, de plusieurs manières, les Etats-Unis ont aidé à l’instauration d’institutions
civiles mais le mot de la fin revient quand même aux dirigeants pakistanais dont l’action sera le
seul moyen de stabiliser le pays. Les bénéfices de l’intervention américaine sont très difficiles à
évaluer. Le pays nécessite cependant encore l’aide de la communauté internationale pour
solidifier sa transition démocratique.
Nature et Source
Interview vidéo réalisée par le groupe de pensée indépendant Chatham House disponible sur Youtube
Thème Pakistan – Glocal – Transition démocratique Date et Contexte
Février 2010 – Gouvernement du Président Azif Ali Zardari
Idée Générale
Le Pakistan est politiquement et socialement instable
Fiabilité 3/5 Degré de polémique 4/5
R.JUNIOR - SYNTHETISEUR
Interview Farzana Shaikh – Chatham House
L’histoire Pakistanaise a toujours été
rythmée par des chocs culturels et des
conflits ethniques entre chrétiens et les
musulmans indiens. A cela s’ajoutent
les chocs avec les hindous. C’est donc
un pays catalyseur de tensions qui
donne un triste exemple réel des
échecs du multilatéralisme. Il est
important d’étudier ce genre de
situations pour aboutir à des pistes qui
permettraient d’envisager une
potentielle « paix globalisée » (que
nous voyons comme un possible « Bien
Commun ». Le cas pakistanais montre
les possibles point d’achoppement
entre efforts globaux plus ou moins
sincères et action locale plus ou moins
bénéfique qui produisent la
complexité des crises du XXIème siècle
qui sont glocales. Il montre
l’importance d‘une politique
diplomatique active qui puisse jouer
sur ces différences d’échelle.
Les idées de Mme Shaikh montrent que
l’Etat se pense d’abord dans sa
progression individuelle, avant de se
battre pour un macrocosme
économique, les intellectuels
recherchent une stabilité
« microcosmique ». Les moyens
d’actions sont clairs, si l’économie
durable passe par l’action de tous les
leaders d’opinion mondiaux, il revient à
chacun (pays, collectivité locale,
citoyen) d’interagir avec les autres
éléments dans ce sens.
Section 2
Groupe RHODES
IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE |UN MONDE MULTIPOLAIRE, VRAIMENT ? 69
Analyse
Résumé
Des puissances émergent telle que la Chine mais reste largement incomplètes, d’autres s’effritent comme les Etats-Unis sans pour autant perdre son statut de superpuissance et d’autres encore s’unissent comme l’Europe depuis 1957. Mais la comparaison de tous ces nouveaux pôles paraît difficile.
La puissance selon l’auteur est la capacité d’un Etat à imposer ses directives, ses choix. Ce qui justifie qu’aujourd’hui la hiérarchie est de plus en plus instable. La mondialisation a contribué d’un point de vue économique mais pour autant les pays européens sont ceux qui prennent le plus de décisions pour les organisations supranationales.
Les puissances d’aujourd’hui n’arrivent pas à l’être sur tous les plans (économique, politique, démographique) et à l’intérieur même de ces « pôles » existent des problèmes et frein à leurs accomplissements comme l’Europe qui n’arrive pas à parler d’une seule voie ou la Chine qui est confrontée au problème tibétain et au problème démographique.
Penser un monde multipolaire global paraît compromis
Données Brutes
-En 1991, deux ans après la chute du mur de Berlin, la disparition du communisme en Europe et la chute de l’URSS, personne n’aurait prédit qu’en 2014, les États-Unis seraient une superpuissance aussi affaiblie.
- À la même époque, nul n’aurait annoncé non plus qu’en 2003 l’Allemagne serait le 1er exportateur mondial et qu’en 2009 la Chine la doublerait (devenant en 2010 le deuxième PIB mondial).
Nature et Source Article de Thierry GARCIN disponible sur le site www.diploweb.com
Thème Les rapports de force entre Etats Date et Contexte janvier 2014, grand questionnement sur les nouveaux meneurs du processus
de mondialisation Idée Générale Penser un monde multipolaire créant des relations équilibrées et efficaces
entre Etats paraît difficile.
Fiabilité 3/5 Degré de polémique 3/5
R.JUNIOR - CONTRADICTEUR
Un monde multipolaire, vraiment? – Thierry GARCIN
Ce document nous permet de prendre
du recul sur la capacité des Etats à
organiser le monde.
Vu la complexité de nos système, il y a
souvent remise en question des
directives imposées par certains pays.
Plus l’on avance et plus l’on se rend
compte que ce n’est pas facile à cause
des décisions prises auparavant. De
nouveaux obstacles, freins
apparaissent. Un monde multipolaire
global serait impossible à ce jour.
Se fixer de trop « beaux » objectifs ne
ferait que fragiliser le « bien
commun ». Ici, l’on parle d’un monde
multipolaire global, déjà qu’avec ce
monde complexe et des objectifs
locaux, il est difficile d’accomplir
certaines missions... ne rêvons pas.
Tout comme les grandes puissances, à
force de s’enrichir, il y a un moment où
l’on s’écroule. Sans solidarité (et
encore) nous n’arriverons jamais à ce
monde parfait « multipolaire, et c’est là
qu’on voit que la géopolitique et les
intérêts qui y sont liés, font obstacle à
l’émergence d’un réelle bien commun.
Section 2
Groupe RHODES
IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE | DES ONG AUX RESULTAS DISCUTABLES 70
Analyse
Résumé
Ce document est une critique de Raffinot Marc, enseignant-chercheur et maître de conférences à l’Université Paris – Dauphines, du livre Afrique contemporaine, écrit par Dambisa Moyo.
Données Brutes
Moyo veut arracher les Africains à l’accoutumance de l’aide car de nombreux gouvernements africains cherchent à maximiser l’aide, considérée comme une ressource permanente, plutôt que d’élaborer et de mettre en œuvre des stratégies pour accélérer la croissance et réduire les inégalités. Elle veut démontrer que l’aide est la cause de tous les maux de l’Afrique. Mais si l’aide publique disparaît, les pays qui ne disposent pas de ressources seraient en difficulté…
Pour étayer sa thèse, Dambisa Moyo reprend les études menées sur les effets pervers de l’aide. En effet, les économistes se sont penchés depuis longtemps sur le paradoxe selon lequel l’impact macroéconomique de l’aide est indécelable statistiquement.
Dambisa Moyo présente d’autres arguments : elle affirme que l’Afrique, qui a reçu sommes d’aide très importantes depuis les indépendances, s’est enfoncée dans la pauvreté. Toutefois, cela ne prouve rien en ce qui concerne l’aide : pour démontrer que l’aide est la cause de cette situation, il faudrait comparer l’Afrique actuelle avec ce qu’aurait été l’Afrique sans aides depuis les indépendances.
L’argumentation de Dambisa Moyo est parfois contradictoire : elle présente le développement de la Corée du Sud comme une grande réussite, après avoir rappelé que ce pays a reçu une aide massive ; elle cite des succès en Afrique, comme le Ghana, le Mozambique ou la Tanzanie, sans mentionner l’aide reçue, qui n’est pourtant pas négligeable. Ainsi, elle juge que certains aspects de la situation africaine actuelle sont positifs, comme le recul du sida, mais se garde de l’attribuer à l’aide massive reçue par l’Afrique pour lutter contre cela.
Aider les pauvres ? Pas d’aide, de la microfinance. Et pourtant, des études montrent que la microfinance présente des aspects très positifs, mais ne tire pas vraiment les gens de la pauvreté. De plus, l’accès au marché financier est sélectif, il privilégie les pays plus riches : ce n’est pas les envois de travailleurs émigrés ni la microfinance qui financeront les infrastructures dont les investisseurs privés ont besoin.
Dambisa Moyo perçoit l’aide comme confortant une situation de stagnation, d’inégalités, de non-reconnaissance des mérites : situation qu’une jeune diplômée comme elle ne peut que chercher à fuir. Et il y a en Afrique des centaines de milliers de jeunes diplômés comme elle.
Nature et Source
Critique du livre de Dambisa Moyo : Afrique contemporaine 4/ 2009 (n°232), p.209-216
Thème Aide Humanitaire Date et Contexte 2009
Idée Générale Dambisa Moyo ne ne convainc pas réellement avec son livre « Dead Aid » qui
fustige l’aide publique au développement et ses résultats. Fiabilité 3/5 Degré de polémique 2/5
KALIANE - CONTRADICTEUR
Critique de L’aide fatale – Raffinot Marc
Dans cette critique du livre phénomène
de Dambisa Moyo, l’auteur montre un
point de vue différent sur l’aide
publique au développement. Il procède
à un examen de l’argumentaire de la
jeune femme.
Je suis partagée entre les deux opinions
et franchement je ne saurais dire si
l’aide est au final plus nocive que
bénéfique mais il reste que, s’il y a
débat, c’est que cette aide n’est pas
aussi efficace qu’il le faudrait. Il faudra
donc réformer la vision de l’aide si l’on
veut mettre en place une économie
porteuse du Bien Commun.
Section 2
Groupe RHODES
IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE | PRESSIONS ET INFLUENCES AU TRIBUNAL DE L’OMC 71
Analyse
Résumé
L’auteur analyse un conflit entre la Chine et les Etats-Unis, l’Union Européenne et le Mexique concernant une restriction douanière qu’elle impose à ses terres rares. Ce-faisant il montre les différences de fait entre primo-accédants et signataires tardifs à l’OMC. L’article qui retranscrit les arguments des deux parties montre que nombre d’éléments rentrent en ligne de compte dans les plaidoiries (impératif de libre-échange, épuisement des ressources, restriction stratégique etc.). L’auteur s’inquiète aussi à juste titre du signal qu’envoie l’OMC en montrant que l’impératif commercial est prioritaire sur les valeurs non marchandes comme l’écologie ou la santé publique.
Données Brutes
Les Accords OMC+ sont des Protocoles d’accession des nouveaux pays entrant à l’OMC, dont les obligations de libre-échange s’avèrent renforcées par rapport à ce qu’imposent les accords OMC
Les « ADPIC+ », sont « des accords bilatéraux (ou régionaux) conclus (imposés ?) par certains pays développés membres de l’OMC dans le but de renforcer régionalement la protection des droits de propriété intellectuelle par rapport au niveau jugé minimal de l’Accord sur les ADPIC »
La Chine assurerait actuellement entre 95 et 97 % de la production mondiale
Pour adhérer à l’OMC en 2001, la Chine a signé un Protocole dont les dispositions apparaissent bien moins favorables à la protection des valeurs non marchandes (santé, environnement, moralité, etc.) au plan international que celles des accords originaux de l’OMC.
« On connaissait les engagements que la Chine a acceptés dans ce Protocole d’accession en matière de propriété intellectuelle : une protection renforcée des droits par rapport à celle prévue par l’Accord sur les ADPIC, notamment en matière pharmaceutique et ceci au détriment d’un accès à des médicaments moins chers »
Il y a, d’un côté, les « primo-accédants », membres depuis l’origine, soit depuis la signature des accords de Marrakech en 1995, qui ont le droit d’invoquer l’article XX de l’Accord du GATT car cet accord commercial leur est applicable et, d’un autre côté, les « seconds-accédants », ceux dont l’accession est postérieure à 1995, à l’instar de la Chine, et qui ont des obligations de nature commerciale plus sévères du fait du contenu de leur Protocole d’accession qui leur dénie le droit d’assurer la protection des valeurs non marchandes sur leur territoire
Nature et Source
« Chronique commentée des décisions de l'Organe de Règlement des Différends (juin 2010-novembre 2011) », Revue internationale de droit économique 2/ 2012 (t. XXVI), p. 161-225
Thème Multilatéralisme Date et Contexte 2011-12, émergence chinoise incontestable
Idée Générale La Chine est toujours traitée comme un pays de seconde zone à l’ORD
(Organe de Règlement des Différents)
Fiabilité 3/5 Degré de polémique 3/5
IRWIN - CONTRADICTEUR
L’AFFAIRE DES « TERRES RARES » : COMMERCE 1 – VALEURS NON MARCHANDES 0 Guillaume Busseuil & al.
Cet article est intéressant parce qu’il
montre encore une des faiblesses du
multilatéralisme actuel en mettant en
avant le fait que l’émergence en PIB ne
suffit pas à renverser la balance
géopolitique. En effet, la commission
spéciale agit de manière douteuse,
peut-être même partisane, et l’on peut
supposer un lien direct avec les
pressions exercées par les pays
plaignants du fait de leurs besoins en
terres rares, ressources dont la Chine a
le monopole.
Mais cet article met en avant un échec
du multilatéralisme effrayant dans le
sens où, plus que les inégalités dans
l’instance de régulation des conflits
commerciaux internationaux, cet
article nous, il nous montre surtout une
claire différence entre primo-le
accédant et le second-accédant dans
les OIG.
Le verrouillage des institutions
politiques globales par ceux qui les
dominent historiquement est un très
grand obstacle au changement et cela
montre que l’idée de Bien Commun
entre directement en contradiction
avec notre monde « mondialisé ». Il
s’agit donc de remettre à plat les
privilèges acquis par certains pays dans
les agences de gouvernance mondiale
si l’on veut poser les bases d’une
économie pérenne et viable. Ce qui,
soyons clairs, me parait complètement
impossible, qui se laisserait exproprier
de sa propre maison ?
Section 2
Groupe RHODES
IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE | LES INEGALITES QUI RESTENT 72
Analyse
Résumé
Pour lutter contre ces inégalités, il propose plusieurs solutions :
- Soutenir l’éducation
- Augmenter le salaire minimum
- Renforcer le crédit d’impôt sur les revenus gagnés
- Application plus efficace des lois contre la discrimination
- Meilleure gouvernance d’entreprise
- Freiner les abus sur les salaires de PDG
Données Brutes
Les 8 observations de Stiglitz sur les inégalités :
Elles sont dues à des décisions politiques en faveur des riches ;
Les nouveaux dirigeants ne sont pas reconnus grâce à leur innovation, ils ont atteint le pouvoir grâce aux profits réalisés par les autres ;
La circulation de la monnaie n’est pas verticale ;
La crise du secteur financier est due aux inégalités qu’il a lui-même engendré ;
L’amélioration des performances économiques entraine une plus grande égalité contrairement à ce qui est habituellement perçu ;
Une économie faible implique des budgets importants ;
Mais il y a de l’espoir, si la politique est responsable alors elle peut aussi remettre de l’ordre.
Nature et Source
Article publié sur le blog de l’institut Roosevelt
Thème Les Inégalités Date et Contexte
1er Avril 2014 – Discours devant le Comité au budget du Sénat Américain
Idée Générale
Les inégalités de richesses s’aggravent mais l’inégalité la plus inacceptable est l’inégalité des chances.
Fiabilité 4/5 Degré de polémique 3/5
AMELIE - CONTRADICTEUR
Why inequality matters and what can be done about it – Joseph Stiglitz
Toutes les solutions de Stiglitz
nécessitent de lourds investissement,
est-ce donc réalisable au vu des
déficits budgétaires des
gouvernements ?
Notre monde est dirigé par les
puissants, le bien commun n’est pas
leur principal préoccupation il y a
donc un conflit d’intérêt qui favorise
le statu-quo.
Les 8 observations émises par Stiglitz
montre que l’on doit s’interroger sur
la nécessité d’une économie pérenne
et porteuse du "Bien commun" et
vectrice de solidarité si l’on désire se
préserver d’un grand nombre de
problèmes et des cercles vicieux de la
pauvreté. Pour mettre en place une
économie pérenne, Stiglitz propose
plusieurs pistes à suivre. Pour
protéger cette nouvelle économie, il
faut pour lui une meilleure
réglementation du secteur financier
Section 2
Groupe RHODES
IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE | LA CRIMINALISATION FINANCIERE 73
Analyse
Résumé
Le groupe bancaire international HSBC, a utilisé ses filiales américaines comme portail dans le système financier des Etats-Unis pour procurer des services à d’autres filiales dans le monde.
En 2010, l’autorité bancaire, OCC a mis en évidence de multiples défaillances concernant leur système anti-blanchiment d’argent, mais ils l’ont toléré.
Données Brutes
HSBC a introduit l’argent de la drogue mexicaine aux Etats-Unis
La filiales américaines HBUS à 470 établissements à travers les Etats-Unis avec 4 millions de clients ;
5 types d’abus ont été recensés :
- Des liens avec des filiales dont les risques sont élevés : 7 milliards de dollars transporté de la filiale mexicaines à HBUS entre 2007 et 2008
- Contourner les garanties visant à bloquer les transactions impliquant des terroristes ou des barons de la drogue : 25 000 transactions faites par le biais de HBUS sur 7 ans ont été faites sans divulguer les liens des opérations avec l’Iran
- Ils ne tiennent pas comptes des liens de financement avec le terrorisme
- Compensation de chèque voyage suspecte
- Offre de comptes à des sociétés d’actions ;
Les recommandations sont le meilleur contrôle des filiales concernant les risques liés au blanchiment d’argent, de fermer les comptes lié au financement du terrorisme.
Nature et Source
Commentaire du Rapport du sous-comité permanent d’investigation de Carl Levin
Thème Finance et Economie Date et Contexte 16 juillet 2012 – Contexte d’après crise financière de 2008-2009 Idée Générale Il faut mettre en place une régulation et un contrôle des banques plus
efficaces Fiabilité 5/5 Degré de polémique 4/5
AMELIE - CHERCHEUSE
HSBC Exposed U.S. Financial System to Money Laundering, Drug, Terrorist Financing Risks – PSI de Carl Levin
L’élément le plus surprenant pour moi
est l’idée qu’un groupe bancaire
international comme HSBC n’est pas eu
la vigilance nécessaire en termes de
blanchiment d’argent, pire elle est
accusée d’en être un acteur.
L’économie globale est souvent liée ou
confondue à la multiplication des
échanges financiers notamment, la
mondialisation. Or ici, ce n’est pas
l’idée d’un bien mais plutôt d’un mal
commun à plusieurs pays. La généralité
ne porte évidemment pas sur les
banques mais plutôt sur les acteurs du
commerce parallèle qui se lient aux
banques pour faire leurs transactions.
HSBC pourrait être vu comme un
symbole de l’économie mondialisée
mais le financement de conflits et les
malversations ne sont pas le lot d’une
économie pérenne. Le cycle de
financement est primordial au bon
fonctionnement du cycle économique,
les banques comme HSBC ont un rôle à
tenir pour le maintien de l’économie et
doivent y mettre les moyens : contrôler
la provenance des transferts, fermer les
comptes litigieux, mettre en place un
processus de traçabilité dans la limite
de la vie privée.
La circulation d’argent blanchi n’est pas
sans rappeler la circulation de fonds
toxiques qui ont mené le monde à la
crise d’aujourd’hui. Le rôle des banques
dans la stabilité structurelle
d’aujourd’hui est vital.
Section 2
Groupe RHODES
IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE | LA DAVOS GOLMAN SACHS IDEOLOGY 74
Analyse
Résumé
Le forum de Davos est un forum économique mondial réunissant les chefs d’entreprise de de groupes du monde de l’économie, de la finance, des responsables politiques et des experts.
Il critique le système capitaliste financier et ses institutions car pour lui, le DGSI ( = Davos Goldman Sachs Idéologie ) s’appuie sur la théorie des marchés efficients c’est-à-dire des acteurs rationnels avec un équilibre optimal sur le marché qui n’a donc pas besoin d’être régulé.
Données Brutes
En 2008, le Davos a rejeté à 75% la proposition de créer une autorité des marchés financiers mondiaux ;
Au premier trimestre 2010, Goldman Sachs s’accapare 80% de ses 10 milliards de revenus, de transactions et d’investissements réalisés en propre et non pour ses clients ;
Les études et analyses publiés par Goldman Sachs font loi dans le monde de la finance mais aussi dans le monde politique ;
Galbraith, professeur d’économie dénonce des négligences sur l’étude de la fraude financière ;
L’économie illicite représentait 7% du produit brut mondial dans les années 1980 contre 15% en 2009 ;
En 10 ans, le ministère des finances américain a bloqué 16 millions de dollars sur environ 200 milliards.
Nature et Source
Centre de recherche sur les menaces criminelles – Université Paris II
Thème Economie et Finance Date et Contexte 2009-2013, contexte d’après crise financière
Idée Générale L’aveuglement du gouvernement américain a donné aux acteurs du marché
financier de grandes libertés dont ils ont profité sans jamais redistribuer.
Fiabilité 2/5 Degré de polémique 4/5
AMELIE - CHERCHEUSE
A l’apogée de la prédation financière : Wall Street 2009-2013 – Xavier Raufer
Le débat entre libéralisme et
protectionnisme est très connu et pour
chacun de ces points de vue, l’histoire à
montrer qu’on ne pouvait pas être
totalement d’un côté ou de l’autre mais
prendre du meilleur de chacun.
L’économie libérale du marché est
intéressante dans des marchés
fondamentalement ouverts pour créer
de la concurrence, de l’innovation et
des prix accessibles mais les acteurs ne
sont pas toujours rationnels. Pour
preuve, des entreprises comme
Goldman Sachs ont pu abuser de leur
position dominante sur le marché
comme le prouve les chiffres. En outre,
la main invisible ne prévient pas la
création d’une économie souterraine
du fait d’un manque de régulation.
L’Etat doit être la garantie du bon
comportement des acteurs sur le
marché et il représente les valeurs de la
société, en quelque sorte le bien
commun pouvant être impactées par
les externalités sur le marché.
L’idée d’un marché autorégulateur a
été démentie dans les faits, le marché
doit être régulé pour éviter que les plus
gros acteurs imposent leurs règles du
jeu mais aussi pour que l’économie ne
sombre pas dans la crise.
Section 2
Groupe RHODES
IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE | LE SCANDALE LUXLEAKS N 75
Analyse
Résumé
Grâce aux « tax rulings », une quantité considérable de multinationales font de l’évasion fiscale avec l’aide du Luxembourg, mais aussi de l’Irlande et des Pays-Bas, et ce, depuis plusieurs années. Des organisations comme l’OCDE tentent de faire pression contre ces dispositifs fiscaux légaux mais nocifs mis en place par le Luxembourg.
Données Brutes
ICIJ a révélé les pratiques d’optimisation fiscale du Luxembourg et de centaines de groupes multinationaux
Malgré ses pratiques qu’il gardait secrètes mais dont la réputation était faite, le Luxembourg est officiellement considéré comme ne faisant pas partie de la liste mondiale des paradis fiscaux
Le pays se retrouve en contentieux avec la cour de justice européenne parce qu’il refuse de communiquer les documents qui font preuve de ses activités
Le cabinet d’audit et de conseil PricewaterhouseCoopers (PwC) a joué un rôle très important dans la mise au point de cette boite à outils de l’évasion fiscale
« Le taux élevé d'impôt sur les sociétés officiellement affiché par le Luxembourg (29,22 %) ne doit pas tromper. Pas plus que l'impôt sur la fortune auquel sont également assujetties, en théorie, les entreprises au 1er janvier de chaque année (0,5 % sur la valeur nette des actifs de la société). D'importants avantages ou exonérations existent, qui correspondent à autant de techniques et de niches fiscales, toutes légales, dont les entreprises usent et abusent. Parmi ceux-ci, un régime de holdings avantageux (les Soparfi qui permettent de ne payer aucun impôt sur les revenus provenant des filiales à l'étranger, sous certaines conditions), un régime très favorable également pour l'utilisation des brevets et des marques ; »
Nature et Source
Article du Monde, disponible en ligne
Thème L’évasion fiscale Date et Contexte
6 novembre 2014
Idée Générale
Les grandes multinationales échappent à la fiscalité de leurs pays grâce à des accords fiscaux avec Le Luxembourg
Fiabilité 4/5 Degré de polémique 4/5
ELISE - SYNTHETISEUR
Le Luxembourg place tournante de l’évasion fiscale – Anne Michel
Je ne savais pas que le Luxembourg
était un paradis fiscal, j’avais appris en
cours qu’il avait été retiré des listes
noires justement.
Ce document montre que les logiques
de libéralisation financière rentrent en
contradiction avec le Bien Commun car
elles permettent à des entreprises de
ne pas s’acquitter de leurs obligations
nationales (paiement de l’impôt).
La transparence devra donc guider la
conception de l’économie qui nous
accompagnera dans la transition
mondiale. Enfin, devrait plutôt, en
effet, je pense qu’il est très peu
probable que des pays dont l’économie
entière dépend des services financiers
et fiscaux se décident à devenir
transparents par pure motivation
éthique. Le Luxembourg est un pays qui
prospérait dans l’industrie, chose qui
lui est impossible aujourd’hui à cause
de la perte de certains avantages
compétitifs.
Il est donc nécessaire d’accepter le fait
que certains pays aient des pratiques
peu appréciables car il s’agit là de leurs
seuls moyens de subsister.
Section 2
Groupe RHODES
IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE | LUXLEKS EN 5 QUESTIONS 76
Analyse
Résumé
Un groupe international de journalistes d’investigation a révélé les pratiques d’optimisation fiscale agressive du Luxembourg. Celui-ci aurait permis à des centaines
d’entreprise d’éviter l’impôt sur les sociétés dans leurs pays d’activité.
Données Brutes
- Quelques 340 multinationales ont créé des filiales au Luxembourg afin de profiter de sa politique fiscale secrète.
- Le cabinet d’audit et de conseil PriceWaterhouceCoopers a activement participé à la négociation des taux d’imposition attribués à chaque société étrangère impliqué (c’est ce que l’on appelle du tax ruling).
- Le dossier exposant les preuves impliquant de grands noms comme la BNP, Apple, Ikea et même, Guardian media Group, la maison mère de The Guardian, un journal qui a contribué à la révélation du scandale fait plus de 28 000 pages
- Malgré cela, le Luxembourg n’est pas internationalement considéré comme un paradis fiscal avec un taux d’imposition des entreprises de 29% (il s’élève à 33% en France)
- Le nouveau président de la Commission européenne, maintenant chargé de lutter contre l’optimisation et l’évasion fiscale, a été premier ministre du Luxembourg pendant 18 ans. Il a même cumulé ce poste avec celui de ministre des Finances et du Trésor entre 2002 et 2010.
- Des personnalités politiques européennes comme Eva Joly ont demandé qu’il agisse de façon claire à moins qu’il décide de démissionner.
Nature et Source
Article de presse paru dans le volet l’Expansion de l’Express disponible en ligne
Thème L’évasion fiscale Date et Contexte
6/11/14, contexte économique post-crise de 2008, anticipation du stress test des banques européennes et période de re-régulation relative de la finance
Idée Générale
Comment les firmes en sont arrivées là et quel est le concept du tax ruling concrètement ?
Fiabilité 4/5 Degré de polémique 4/5
IRWIN - SYNTHETISEUR
Luxleaks : cinq questions pour tout comprendre – « B.F »
Je savais déjà que de nombreuses
multinationales faisaient de l’évasion
fiscale mais je ne savais pas pourquoi
beaucoup d’entre elles allaient au
Luxembourg.
Par ailleurs il me parait peu crédible
que les autres pays arrivent à
influencer fortement les
multinationales en les incitant à arrêter
l’évasion fiscale car les dispositifs mis
en place par les autorités du
Luxembourg permettent le secret et on
imagine mal le pays renonçant à cette
manne.
Je pense que ce genre d’action va
clairement à l’encontre d’une
économie pérenne glocale car les
contributeurs ne bénéficient pas de la
présence des multinationales dans leur
propre pays ; de plus il serait encore
plus légitime pour ces firmes de
contribuer au système d’impôt car c’est
l’environnement stable que leur
offrent les états européennes dans
lesquels elles sont implantées qui leur
permet de mener leurs affaires
tranquillement et à grande échelle. Les
pays qui possèdent ces FMN devraient
discuter avec le Luxembourg pour que
ces premiers puissent aussi en tirer
profit : par exemple ils pourraient
signer des accords multilatéraux.
Mais je ne crois pas que cela serait
possible en l’état actuel des choses
d’où le besoin d’opérer une évolution
des mentalités. Un premier pas vers
une économie plus solidaire serait la
mise en place de meilleurs dispositifs
d’harmonisation fiscale au niveau
européen par exemple.
Section 2
Groupe RHODES
IV. UNE GOUVERNANCE INEFFICACE AU BORD DU GOUFFRE | CRESUS LE BANQUIER POURRI 77
Analyse Résumé :
Cet ouvrage écrit par un ex-dirigeant de banque préférant rester anonyme. Il offre un récit des
milieux de la haute finance et de la crise financière de septembre 2008. De plus, il dénonce et
détaille les ruses des Suisses pour faire taire la commission européenne sur le secret bancaire
et comment Paulson a fait pression sur la Suisse pour obtenir les comptes de six dirigeants de
Lehman
Données Brutes
Les subprimes : comment les banquiers ont réalisé le « casse du siècle » ?
- Ils mélangent les crédits à hauts risques à des créances de bonne qualité : la titrisation. Quand ils vendent ces titres ils touchent d’importantes commissions cependant les acheteurs sont touchés et voudront revendre ces titre toxiques.
- Les intermédiaires qui revendent les titres toxiques ont pour objectif de passer le risque de la Banque à la Bourse pour se débarrasser de ces déchets puis il s’agit aussi de nettoyer leur bilan : faire basculer les créances invendables du passif à l’actif.
- Afin de sauver leur résultat, ils profitent de leurs clients les plus modestes pour leur fixer des taux d’intérêt astronomiques lorsqu’ils leur octroyaient des crédits, ils incitaient les ménages à faire des crédits immobiliers mais une nouvelle fois avec des taux très importants ; ils multipliaient les propositions à la clientèle pour faire exploser les frais bancaires
Les banquiers étaient en train de réaliser en tout impunité le casse du siècle. Les dessous de la faillite de Lehman Brothers :
- L’ouvrage accuse l’ex-ministre américain du Trésor Paulson de délit initié du fait qu’une prostituée a révélé les confidences d’un grand actionnaire saoudien à qui Paulson avait annoncé qu’il allait lâcher la banque Lehman : dans ce contexte les Etats-Unis étaient dans une mauvaise situation économique et dépendaient beaucoup des Saoudiens qui possédaient 7% des actifs américains, Fuld tentait désespérément de trouver des repreneurs ou des fonds pour sauver sa banque mais finalement elle ne l’a pas été.
Secret bancaire : la Suisse menace l’Europe et se couche devant les USA
- Les suisses ont menacé la Commission européenne de geler tous les avoirs européens si la Commission continuait à les intimider
- Sous la menace des USA d’arrêter des transactions USA-Suisse, la Suisse a accepté de lui fournir le nom des 6 dirigeants de Lehmann
Nature et Source
Présentation de l'ouvrage "Mais qui est donc Crésus le Banquier Pourri ?" par Guillemette Faure
Thème Secrets bancaires, paradis fiscaux Date et Contexte
Avril 2009
Idée Générale
De nombreuses firmes vont ensuite pour pratiquer de l’évasion fiscale
Fiabilité 2/5 Degré de polémique 3/5
L’auteur est un ex-banquier de très
haut niveau qui signe ici sous son
pseudonyme : Crésus.
ELISE - SYNTHETISEUR
Mais qui est donc Crésus le banquier pourri ? - Anonyme
J’ai appris de nombreuses choses
notamment les dissimulations et
secrets bancaires autour de la crise
de 2008, des banques suisses et de
Lehmann Brothers.
Il est impossible que les banques
arrêtent de telles pratiques car elles
sont trop lucratives, il faudrait juste
restreindre la spéculation bancaire
en créant une différenciation efficace
de la banque d’affaires et de la
banque retail. Penser une économie
pérenne c’est une économie ou
l’endettement massif ne peut se faire
que pour de la création de valeur
économique et sociale comme dans
le cas d’ouvertures d’usines etc.
On apprend également tous les
réseaux d’influence et les cercles de
pouvoirs qui s’influent les uns les
autres dans cette arène économique.
Il est important de bâtir une
économie qui par la compétition
permet d’amener des avantages à la
société. Et c’est ce que propose en
idée le libre-échange, il s’agit donc
plus d’un besoin de réforme que
d’une révolution des mœurs, ce qui
est bien plus réalisable.
V. CHANGER DE
PARADIGME
SOCIETAL
Comment le système est-il devenu fou ?
Comment faire pour piloter le changement ?
Comment créer une économie porteuse du
Bien Commun et vectrice de solidarité à l’abri
des aléas financiers et des conflits d’intérêt
globaux et locaux ? Autant de problématiques
profondes qui nous renvoient à l’urgence du
besoin d’un changement de paradigme. Cette
5ème partie de la bibliographie thématique
RHODES a donc pour objectif, de nourrir la
réflexion nécessaire à l’évolution de notre
système économique et social.
RHODES Section 2
V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |COMMENT LA 2NDE MONDIALISATION A ENGENDE L’IRRESPONSABILITIE
Section 2
Groupe RHODES
79
Analyse
Résumé
Des années 30 aux années 70, l’économie américaine était inscrite dans la démarche de « consensus libéral » qui, soucieux des intérêts des parties prenantes, avait mis en place une sorte de sécurité sociale privée qui avait pour but de protéger à long terme le salarié vu comme un investissement et non comme une matière première.
La RSE de l’époque (Acte 1) n’a rien à voir avec la RSE actuelle (Acte 2)
La première opposition au New-Deal et au consensus libéral fut « la vielle Droite » qui, durant les années 30 à 50, reprit les idéaux libertariens de Jefferson, sans avoir pour autant réussi à susciter l’adhésion à ses idées. Ce furent les problématiques de la Guerre Froide qui lui offrirent par la suite un nouveau cadre d’expansion.
Bearle, Means, Burnham, Hayek, Friedman et Galbraith (dans une moindre mesure), dénoncèrent les conflits possibles entre volonté du chef d’entreprise et bénéfices de ses actionnaires. L’essoufflement de l’économie américaine dans les 70’s poussa les institutions à adopter leurs modèles qui favorisèrent la montée en puissance d’un nouveau capitalisme : le turbo-capitalisme (parfois nommé super capitalisme).
La fin de la convertibilité du dollar en or et l’adoption d’un système de changes flottants, adjointes aux nécessités économiques du pays ont favorisé dans les années 70 le début de la dérégulation qui a mené à la financiarisation de l’économie américaine qui se répandit ensuite dans le monde.
Ces évolutions favorisèrent l’expansion économique du domaine FIRE*, grâce au développement du M&A, des LBO, de la RPA*, des hedge-funds.
Le super-capitalisme a détruit l’action sociale du capitalisme du consensus libéral tout en mettant en avant un système de protection sociale basé sur les fonds de pension, les fonds mutuels, et autres qui a souvent failli en raison de crises et de scandales répétés (Enron, Tyco, WorldCom, Global Crossing, Adelphia, Qwest, Xerox, etc…).
Nature et Source
Chapitre de « Old Paternalism, New Paternalism, Post Paternalism (19th-21st century) », ouvrage rassemblant des articles universitaires
Thème Economie Date et Contexte
2013, Années 2010 qui amènent une réflexion plus globale sur la société suite aux crises économiques et écologiques du XXIème siècle
Idée Générale
La géopolitique et l’entreprise de légitimation du shareholder capitalism ont mis fin au consensus libéral pour consacrer la Finance et les métiers qui lui sont liés.
Fiabilité 4/5 Degré de polémique 3.5/5
IRWIN - CHERCHEUR
Impulser puis pie tiner le Contrat Moral : Comment la Mondialisation financiarise e a donne naissance a « l’Irresponsabilite Sociale des Entreprises » - Jean-Marc Figuet & Bernard Sionneau
La majorité des observations
présentées ici ont déjà été vues en
cours, mais la lecture de l’exposé
reste néanmoins très intéressante.
Cette période oubliée aujourd’hui
que fut l’ère du consensus libéral
est un véritable objet de recherche
tant son existence surprend.
Cet article montre que la nature de
notre monde globalisé entre en
conflit avec l’idée d’un Bien
Commun parce que notre monde
se structure autour du super-
capitalisme.
Il faudrait donc mettre au point une
économie solidaire afin de régler
les inégalités qu’il engendre. Pour
ce faire, il faudrait modifier notre
agencement des forces à l’œuvre
en entreprise afin de revitaliser la
technostructure. Il faudrait
également réorienter les
entreprises de sorte à ce que
l’intérêt des différentes parties
prenantes soit prioritaire sur
l’intérêt des actionnaires. Pour ce
faire on pourrait passer par
l’influence des économistes et du
monde universitaire comme cela
s’est fait pour mettre en place le
super-capitalisme. Le changement
de paradigme économique
permettra peut-être de rendre
cette économie moins vulnérable
aux chocs bancaires et financiers,
on peut également faire
l’hypothèse qu’ils seront moins
fréquents.
IRWIN - CHERCHEUR
Section 2
Groupe RHODES
V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |COMMENT LA 2NDE MONDIALISATION A ENGENDRE L’IRRESPONSABILITE 80
2
Analyse
Données Brutes
Alors qu’au début des années 50, les investisseurs institutionnels détenaient moins de 10% des actions, au milieu des années 80, cette part avait grimpé jusqu’à presque 45%
Suite à la propagation des LBO, entre 1980 et 1997, l’indice du Dow Jones a augmenté de 533%
En 1997, une enquête du New York Times sur les 500 plus grosses entreprises privées montra que plus d’un PDG audité sur 10 ramenait un salaire de plus de 20 millions de dollars à la maison alors que le salaire moyen d’un PDG la même année était de 8,7 millions de dollars, en augmentation de 37,8% depuis 1996.
Au cours de son ascension vers le titre de PDG, Jack Welch ancien dirigeant de General Electric, a supprimé plus de 500 000 emplois si l’on inclue les employés des 1000 entreprises que GE a acquises.
La RPA a créé un marché du consulting de 50 milliards de dollars en 1994
Des firmes comme IBM, Sears, Xerox, US West, McDonnell Douglas, RJR Nabisco et DuPont qui ont chacune supprimé entre 4 500 et 60 000 emplois, ont enregistré à l’ouverture des hausses de 3,4 à 7,7% de la valeur de leur action.
Les revenus médians d’une famille américaine ont chuté de 1400 dollars entre 1989 et 1995.
En 2003, 5% de la population mondiale (300millions d’actionnaires dont la moitié était des citoyens américains) détenaient 31 000 milliards de dollars doit 86% du PIB mondial.
Nature et Source
Chapitre de Old Paternalism, New Paternalism, Post Paternalism (19th-21st century) », ouvrage rassemblant des articles universitaires
Thème Economie Date et Contexte
2013, Années 2010 qui amènent une réflexion plus globale sur la société suite aux crises économiques et écologiques du XXIème siècle
Idée Générale
La géopolitique et l’entreprise de légitimation du shareholder capitalism ont mis fin au consensus libéral pour consacrer la Finance et les métiers qui lui sont liés.
Fiabilité 4/5 Degré de polémique 3.5/5
IRWIN - CHERCHEUR
Impulser puis pie tiner le Contrat Moral : Comment la Mondialisation financiarise e a donne naissance a « l’Irresponsabilite Sociale des Entreprises » - Jean-Marc Figuet & Bernard Sionneau
Lexique du colosse :
LBO = Leveraged buy-out, ou achat
à effet de levier en français, il s’agit
du rachat d’une entreprise grâce à
un prêt très lourd.
M&A = Mergers & Acquisitions, ou
Fusion & Acquisitions en français,
illustre le rapprochement de deux
entreprises, il s’agit d’une fusion
quand les deux entreprises sont de
même taille, mais d’une acquisition
lorsque l’une d’entre elle, plus
grosse acquiert l’autre
Finance Insurance Real Estate =
Finance Assurance Immobilier en
français.
Hedge-fund = c’est une plate-forme
d’investissements qui réunit
plusieurs types d’opérations
Shareholder capitalism =
Capitalisme qui privilégie l’intérêt
de l’actionnaire
BPR = Business process
reengineering, soit Réingénierie
des Processus d’Affaire (RPA = BPR)
en français, il s’agit d’un
aménagement rationnel des
services en entreprise.
Section 2
Groupe RHODES
V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |MOI LE CRAYON 81
Analyse
Résumé
Read explique ici que malgré la banalité d’un bien comme le crayon, une quantité considérable, voire indénombrable, de personnes et de compétences ont été impliquées dans sa création. Ce faisant il a pour but de montrer que la Main Invisible est bel et bien une réalité et que l’intervention d’acteurs comme l’Etat fausse les règles du jeu et perturbe l’harmonie naturelle de la société. Pour lui la présence de l’Etat dans les processus de création bride la liberté et la créativité humaine, le rôle de celui-ci serait donc de ne s’atteler qu’à la suppression des obstacles à la liberté créative.
Données Brutes
En 1958, les processus d’internationalisation étaient déjà remarquables aux Etats-Unis
Le libertarianisme des années 50 est très actif intellectuellement et produit des revues et des think tank
Les années 50 voient la naissance des premiers think-tanks libertariens
Nature et Source Essai paru dans The Freeman, reproduit ici par econlib.org, un magazine du think tank FEE
Thème Le libéralisme Date et Contexte Publié en décembre 1958 à l’ère du social-libéralisme américain Idée Générale
La Main Invisible du marché permet l’ajustement automatique des compétences humaines
En contradiction avec La Grande Désillusion de Stiglitz Fiabilité 2/5 Degré de polémique 3/5
IRWIN - CONTRADICTEUR
Moi, le crayon* – Leonard Read
Je suis surpris par le point auquel
l’internationalisation de l’économie
marchande est déjà en place en
1958, même si j’étais conscient que
l’économie était déjà
internationalisée.
Son raisonnement sur la Main
Invisible peut sembler juste mais ce
qui me dérange le plus c’est son
analyse du rôle de l’Etat. En effet,
celui-ci n’est pas une entité
abstraite mais bel et bien un
assemblement de personnes aux
compétences et aux motivations
diverses, et rien n’empêche les
créatifs d’exprimer leur potentiel
au sein de la structure étatique, qui
plus est, a plus d’intérêt à
harmoniser la société que la
structure privée.
Ce document peut mettre en avant
l’idée que le Bien Commun se
définit aussi au travers du mode de
régulation de la régulation de la
société. Qu’il doit prendre en
compte les aspirations individuelles
de chacun qui participent à la mise
en place de l’intérêt général. La
solidarité induite par une économie
correspondant à la vision
développée dans ce texte relèverait
de la capacité de cette économie à
permettre à chacun l’expression sa
compétence là où elle est
nécessitée.
*Traduit de l’anglais « I, Pencil »
Texte reproduit en anglais sur
econlib.org
Section 2
Groupe RHODES
V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |LA PAIX AU TRAVERS DE L’ECHANGE OU DU LIBRE-ECHANGE ? 82
4
Analyse
Résumé
Le libre-échange et la dérégulation réduisent le risque de conflit militaire entre les états en affaiblissant le pouvoir politique des groupes qui tireraient bénéfice d’un conflit et en limitant la capacité » de l’Etat à mettre au point des politiques commerciales visant à construire une coalition, une base de soutiens pour son effort de guerre.
Données Brutes
Les études empiriques d’un nombre considérable de de chercheurs prouvent selon l’auteur que le libre-échange et la dérégulation favorisent la paix entre les états (Polachek 1980;Domke 1988; Mansfield 1994; Oneal and Russett 1997, 1999; Russett and Oneal2001; Gartzke, Li, and Boehmer 2001)
Historiquement, les secteurs en compétition avec l’import ont généralement été capables de faire suffisamment de lobbying pour obtenir une législation protectionniste dans les démocraties. Hors ces problématiques de balance domestiques sont des facteurs de développement de conflit de premier ordre.
La régulation entrainant la protection d’entreprises non-compétitives, la richesse est déviée vers ses groups de façon artificielle, répercutant ainsi en temps de guerre, le cout de l’effort militaire sur les éléments les plus faibles de la société au travers d’un alourdissement des finances publiques.
Une bonne redistribution des richesses liées au libre-échange dans la société favorise le maintien de la paix car les groupes qui composent sa population sont encouragés au maintien de ce statu-quo
La guerre est rentable pour les marchands en concurrence avec l’importation car elle isole leur marché domestique et donc les renforce, mais aussi parce que l’expansion militaire rapporte en leur ouvrant de force de nouveaux marchés p.553
Nature et Source
Article du Journal de la Résolution de Conflit* Vol.48 #4 p.547-572 publié par la Peace Science Society International
Thème Paix et Commerce Date et Contexte
Aout 2004, les USA sont en pleine guerre en Irak et toujours présents en Afghanistan
Idée Générale
Le libre-échange et la dérégulation réduisent les conflits militaires entre les états.
Fiabilité 2/5 Degré de polémique 5/5
IRWIN - CONTRADICTEUR
Peace through Trade or Free Trade?* – Patrick J. McDonald
J’ai trouvé intéressante la
modélisation mathématique du
lien entre libre-échange et paix
même si j’ai encore beaucoup de
mal à exploiter cette partie de
manière générale. La
méthodologie de calcul de
l’ouverture économique d’un pays
me parait néanmoins incomplète.
Le ratio taxes douanières/ le total
de la valeur de ses importations
mis en place par Patrick McDonald
ne permet pas de voir l’ouverture
du pays car il ne transcrit pas
l’importance de ces biens importés
dans le pays mais seulement la
barrière à l’entrée du marché
national. Il aurait été intéressant de
lier ce ratio à des pourcentages de
part de marché en fonction de
secteurs pour analyser une
causalité entre libre-échange et
maintien de la paix en fonction de
la réelle ouverture de l’économie
du pays étudié.
Ce document montre que le « Bien
Commun » vu comme étant la
jonction de la Paix et de la
Prospérité est en pleine
adéquation avec la nature de notre
monde mondialisé. D’après lui,
penser une économie pérenne
porteuse du bien commun et
vectrice de solidarité passerait par
l’abaissement des barrières
douanières et de la régulation car il
n’y aurait plus d’accaparement de
la valeur par des acteurs non
compétitifs. Pas d’indication réelle
sur la protection d’une économie
face aux chocs bancaires et
financiers.
V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |LES INDICATEURS DE RICHESSE ENRICHISSENT-ILS LA REFLEXION ? 83
5
Section 2
Groupe RHODES
Analyse
Résumé
Les auteurs détaillent ici les objectifs et les thématiques de leur séminaire. Ils expliquent la difficulté des analystes modernes à remplacer le Pib et la trop grande technocratie des économistes qui tentent de rallier la mesure de la richesse à leur vision du monde.
Données Brutes
De nombreuses initiatives de contestation du PIB en tant que mode de calcul de la richesse se seront multipliées depuis les 90’s
Il existe des « PIB verts » qui prennent en compte les externalités négatives de l’activité économique qu’on ne comptait pas dans le calcul classique comme la dégradation de l’air, l’épuisement des ressources etc.)
Il existe une multitude de méthodologies pour calculer des indices sociétaux
Il y a une opposition entre la prise en compte de dimensions non marchandes et la monétarisation de celles-ci pour les lier aux autres éléments de la construction des indices
Nature et Source
Argumentaire d’un séminaire d’étude de la pertinence des indicateurs de richesse
Thème La Performance économique Date et Contexte 1er Mars 2013,
Idée Générale
Il est difficile de sortir de la vision économique de la performance sociétale
Fiabilité 3/5 Degré de polémique 2/5
IRWIN - CHERCHEUR
Les indicateurs de richesse enrichissent-ils la re flexion ? Florence Jany-Catrice (e conomie, CLERSE), Paul Cary (sociologie, CERIES) et Fre de ric Dumont
(ge ographie, TVES)
Ce séminaire a dû être important
à l’époque, car il semble
proposer une réflexion concrète
sur la mesure de la performance
sociétale.
La redéfinition du Pib et de la
vision de la richesse des Nations
est nécessaire à la mise en place
d’une économie respectueuse du
développement durable. On doit
donc construire une économie
nouvelle en localisant ses outils
de mesure de la performance.
Section 2
Groupe RHODES
V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |LA CROISSANCE ET LE PIB 84
6
Analyse
Résumé
Il existe déjà plusieurs indicateurs alternatifs au PIB : l’indice de développement humain, l’indice de pauvreté humaine, l’indicateur sexo-spécifique, l’indice de participation des femmes à la vie politique et économique, et même…l’indice de la planète heureuse qui comprend l’empreinte écologique, l’espérance de vie et le bonheur national brut.
La richesse n’est pas facteur de développement voire même de bonheur. Par contre, il existe une corrélation linéaire entre le PIB par habitant et le niveau d’émission de CO2.
Données Brutes
En France, le taux de croissance du PIB a été en moyenne de 1,8% par an entre 1982 et 2012 ; en même temps, le taux d’accroissement démographique a été de 0,5% par an.
De 2002 à 2012, le pourcentage des personnes très pauvres est passé de 6,5% à 7,9% soit une augmentation de 30%. Et le nombre de SDF a augmenté de 50% ;
Le coefficient de GINI, qui montre l’inégalité des revenus a progressé de 10% entre les années 1980 et 2000.
Plus le pays est riche, plus la satisfaction de la population croît lentement ;
Entre 1973 et 2005, le PIB a augmenté de 75%, pourtant le bien-être subjectif a stagné autour de 6,6/10. On retrouve le même phénomène pour l’espérance de vie ;
Une hausse du PIB de 2300 euros = une tonne de CO2 rejeté ;
Pendant la crise financière de 2008-2009, le taux de croissance était négatif et on a constaté une diminution des émissions de gaz ;
Nature et Source
Fiches
Thème Economie Date et Contexte
2014, accélération de l’urgence économique, montée des inégalités
Idée Générale
Le PIB ne tient pas compte de la répartition des richesses seulement de l’aspect quantitatif.
Fiabilité 3/5
Degré de polémique 3/5
AMELIE - CHERCHEUSE
La croissance et le PIB – Marie-Monique Robin
Je ne connaissais pas l’indice de la
planète heureuse. L’indicateur le
plus connu est le PIB pourtant il ne
prend pas en compte l’aspect
qualitatif des richesses.
Pourtant, il semble impossible
qu’un indicateur prennent en
compte tous les aspects de la
croissance, du développement
etc. donc cette critique sur les
indices semble un peu vide.
On pourra construire une
économie solidaire viable et
porteuse du Bien Commun en
acceptant la faiblesse des
indicateurs qui n’en est pas
vraiment une, à savoir, le fait
qu’un indicateur ne désigne l’état
d’un objet que sur un poste précis.
Section 2
Groupe RHODES
V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |CRITIQUE DE LA COMISSION STIGLITZ 85
7
Analyse
Résumé
Le rapport de la commission Stiglitz réunie afin de redéfinir les indices de mesure de la performance économique et sociale était partie d’une bonne intention mais a reproduit les travers habituels de ce genre de colloques (technocratie, économisme forcené et opacité de la démarche de réflexion).
La commission a négligé le débat public, empêchant ainsi la formulation d’un « Bien Commun » selon le groupe d’auteurs au profit d’un « bien être individuel ressenti ». Ils estiment aussi que les propositions de la Commission Stiglitz manquent de clarté pour les citoyens et qu’elles sont le fruit d’une lecture quasi-exclusivement économiste des enjeux planétaires – en raison d’une surreprésentation de ceux-ci dans la commission.
Des indices comme l’ENA (épargne nette ajoutée) qui tentent de prendre en compte l’empreinte écologique des activités humaines dans l’évaluation de la société restent incomplets posent toujours de gros problèmes de définition en raison d’un attachement aux méthodes de mesure traditionnelles.
Données Brutes
En 2008, le Président de la République française a mandaté un groupe d’économistes pour mettre au point de nouveaux indices de mesure de la performance économique et sociale
Le PIB a trois limites : - il ne prend en considération que certaines activités économiques - il n’est pas affecté par les inégalités de participation à la production consommation - il ne prend pas en compte les dommages infligés à la société et à l’environnement par les dérives productivistes et les dérégulations
La Commission qui s’inscrit pourtant dans une démarche de développement durable a travaillé sur un développement durable « dissocié de la qualité de vie et de la qualité des sociétés, et déconnecté notamment des questions d’inégalités, de pauvreté, de démocratie, de la diversité sociale et de la diversité culturelle
Des indicateurs sont mis au point par des ONG comme l’empreinte écologique de la WWF
Nature et Source
Note du forum FAIR sur le rapport provisoire de la Commission Stiglitz de 2008
Thème La Performance économique Date et Contexte
Document mis en ligne le 3 juillet 2009, en pleine crise des subprimes.
Idée Générale
La Commission Stiglitz a débuté dans un bon esprit pour aboutir à une solution sans ambition et biaisée
Fiabilité 3/5 Degré de polémique 3/5
IRWIN - CONTRADICTEUR
Le "rapport Stiglitz" : un diagnostic lucide, une me thode discutable, et des propositions qui ne sont pas a la hauteur des enjeux – IDIES
Je ne connaissais pas les
conclusions de la commission
Stiglitz, ni sa composition. Je
trouve intéressante la façon dont
l’IDIES a mis en avant les
méthodologies inefficaces qui
peuvent miner la pertinence d’un
indice de performance
économique. L’institut soulève un
point important, c’est-à-dire, la
contradiction entre la méthode
utilisée et le discours prononcé.
Le document montre que la
définition du « Bien Commun »
actuelle est minée par le
paradigme socio-économique et
culturel d’un monde globalisé qui
lui fait produire des outils
d’évaluation excessivement
économiques.
Il nous permet donc de réaliser
qu’il faudrait penser une
économie vectrice de solidarité
afin de répondre aux défis actuels
pour nos sociétés et que cette
économie serait pilotée grâce à
des indices réellement basés sur
le débat public, et la
transparence.
IDIES = Institut pour le
Développement de l’Information
Economique et Sociale
PIB = Produit Intérieur Brut
WWF = World Wide Fund
Section 2
Groupe RHODES
V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |LA VALEUR DURABLE 86
8
Analyse
Résumé
Stuart L. Hart analyse les approches qui permettent de créer de la valeur tout en prenant en compte les intérêts des parties prenantes et les enjeux globaux à l’aide d’outils de diagnostic qu’il met en avant (win-win). Ce qu’il manque souvent aux entreprises pour profiter de ces approches c’est la mise en place de dynamiques plus long-termistes due à la négligence de leur propre intérêt à long-terme.
Données Brutes
Il y a 4 dimensions principales de la stratégie de développement durable différemment liées avec la performance et la création de valeur :
o La prévention de la pollution, qui consiste à minimiser les gaspillages et les rejets des activités actuelles, permet de réduire les coûts et le risque pour l’entreprise
o Le management responsable du produit, qui consiste à responsabiliser les parties prenantes et à surveiller le cycle de vie du produit, améliore la réputation et la légitimité de l’entreprise
o La technologie propre, qui consiste à développer des technologies futures respectueuses de l’environnement, accélère l’innovation et le repositionnement
o La base de la pyramide, qui consiste à co-créer de nouveaux business à l’intention des pauvres, solidifie les trajectoires de croissance de l’entreprise
Il existe beaucoup de programmes de prévention de la pollution et de management responsable du produit dans les entreprises actuellement et ils ont fait économiser des millions de dollars au cours de la dernière décennie
Les entreprises américaines sont plus intéressées par les économies et les gains en efficience de ces approches tandis que les entreprises européennes sont plus impliquées dans la création d’un dialogue avec les parties prenantes.
Certaines crises causées lors de tentatives de dialogue avec les parties prenantes chez les américaines (notamment Nike et Monsanto) ont incité les entreprises à s’y intéresser
Peu de firmes utilisent les 4 dimensions de l’approche de la valeur durable
Nature et Source Présentation parue sur le site personnel de Stuart L. Hart
Thème Economie Date et Contexte N/A
Idée Générale
Il est possible de créer de la valeur pour l’actionnaire en inscrivant son action dans une démarche de développement-durable grâce à la « valeur durable »
Fiabilité 2/5 Degré de polémique 3/5
IRWIN - SYNTHETISEUR
Valeur Durable – Stuart L. Hart
J’aime l’exposé parce qu’il permet
de rendre plus concret les enjeux
du développement durable en
montrant que le shareholder
capitalism n’est pas toujours en
contradiction immédiate avec les
intérêts globaux des populations.
Cela permet d’avoir une approche
pragmatique qui aidera selon moi à
implémenter de réels changements
dans la société.
On constate donc ici que l’idée de
Bien Commun n’entre pas toujours
en contradiction avec notre monde
mondialisé.
Penser une économie vectrice de
solidarité et porteuse du Bien
Commun est donc nécessaire si l’on
veut optimiser les résultats
économiques et la création d’une
telle économie se fera en alignant
les impératifs globaux avec les
priorités des principales forces de
changement. Le win win doit être la
base de réflexion. On peut
supposer que protéger une telle
économie des chocs bancaires et
financiers passerait par
l’augmentation de la corrélation
entre intérêts de l’actionnaire et
création de valeur durable.
Section 2
Groupe RHODES
V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |UNE ECONOMIE DOIT ETRE DESIRABLE 87
Analyse
Résumé
Une nouvelle économie doit être pensée en gardant à l’esprit le fait que l’économie a entrainé la catastrophe environnementale. Néanmoins, fédérer par la menace de la catastrophe n’a d’effets qu’à court terme.
A long terme il faut trouver le moyen de rendre cette nouvelle économie désirable. Cela signifie que les acteurs économiques doivent voir dans cette nouvelle alternative des opportunités de développement pour eux et donc à fortiori pour la société tout entière.
Une société avec moins d’inégalités sociales est une société plus encline à changer car l’inégalité modifie la perception du bien-être, crée de l’envie et donc du gaspillage.
Nature et Source
Franco Carol et al. Alternatives économiques 6/ 2013 (N° 325), p. 78-78.
Thème Pérennité économique Date et Contexte
Juin 2013
Idée Générale
Tout le modèle économique d’aujourd’hui est à revoir et la notion de bien-être est à redéfinir.
Fiabilité 3/5 Degré de polémique 4/5
R.JUNIOR - CONTRADICTEUR
Une e conomie doit e tre de sirable – Ida Kubiszewski/ Robert Costanza
Le point le plus intéressant de
l’article est selon moi, la variation
des comportements selon qu’on
appartienne à telle ou telle classe
sociale ou bien en fonction du fait
qu’on ait une certaine position
idéologique en ce qui concerne
l’environnement.
L’article insiste sur la notion de
commun, tous les acteurs doivent
aller dans le même sens si l’on veut
une action efficace.
L’économie pérenne est
respectueuse de l’environnement,
on pense à réduire les différences
pour opérer des actions
communes qui font consensus. Il
faut recréer un modèle
économique en faisant naître des
opportunités économiques et de
développement. La conjoncture
suit le jeu des lois du marchés mais
aussi du comportement de ses
acteurs, introduire des indicateurs
qualitatifs en plus des indicateurs
quantitatifs permettraient de ne
pas omettre ce paramètre.
Section 2
Groupe RHODES
V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |LA RSE : UN ATOUT POUR L’ENTREPRISE EN TEMPS DE CRISE ? 88
Analyse
Résumé
Sur la base d’analyses de la performance sociale et environnementale d’un panel d’entreprises, Isabelle Ducassy montre les effets de la RSE (CSP en anglais) sur la performance financière de l’entreprise en temps de crise. Elle utilise une démarche empirique et non spéculative en présentant la RSE comme un investissement consolideur de santé financière et non générateur de rentabilité.
Données Brutes
Un bon niveau de RSE produit des avantages pour la santé financière de l’entreprise comme l’augmentation des ventes, une baisse du risque et un engagement plus sincère des employés
Delmas et Blass (2010) ont mis en avant le manqué actuel de standards permettant d’évaluer la performance environnementale des entreprises, ce qui pourrait entrainer une baisse de l’intérêt des investisseurs pour la RSE
Dans la recherche sur la RSE, il est plus fréquent d’étudier la création de valeur qui lui est due. L’étude présentée ici s’intéresse plutôt à la conservation de valeur que la RSE occasionne. (Démarche empirique et non spéculative)
L’investissement dans la RSE permet à l’entreprise de gagner en légitimité dans la société civile.
Il est empiriquement prouvé que l’inscription de l’entreprise dans une démarche de RSE structurelle est une meilleure assurance supplémentaire contre les attaques que la démarche de RSE externe qui concerne les parties prenantes.
L’investissement dans la RSE permet aux entreprises de mieux résister aux difficultés financières et en termes d’image.
Nature et Source
Article Universitaire publié sur la Bibliothèque en ligne Wiley
Thème L’antagonisme entre l’intérêt financier et l’intérêt social Date et Contexte
Paru le 17 Février 2012, dans un contexte de crise économique et sociale de notre modèle économique globalisé
Idée Générale En période de crise, la protection sociale et la RSE* dans l’entreprise optimisent la performance financière, mais l’effet n’est qu’éphémère
Contradiction avec La théorie néo-libérale qui prône le shareholder capitalism*
Fiabilité 4/5 Degré de polémique 2/5
IRWIN - CHERCHEUR
La Responsabilite Socie tale des Entreprises : un atout en pe riode de crise ?* Isabelle Ducassy
Je suis surpris par le fait que la RSE
représente un win-win pour
l’entreprise et pour ses employés.
La méthodologie rigoureuse et
explicite de la chercheuse me
parait pertinente et j’ai apprécié la
façon dont elle a justifié ses choix
méthodologiques. Cependant la
surreprésentation des entreprises
du CAC 40 (37/60) dans les
entreprises analysées me semble
être une faiblesse de l’étude car il
aurait été selon moi plus pertinent
d’étudier des entreprises plus
petites, plus représentatives de
l’économie française.
Ce document avance que les
logiques de notre monde globalisé
n’entrent pas systématiquement
en conflit avec le besoin d’une
responsabilisation sociétale des
entreprises. Il est donc nécessaire
de penser une économie vectrice
de solidarité et porteuse du Bien
Commun qui sache, à l’aide de
nouveaux cadres de référence
intellectuels, proposer des chemins
d’évolution alliant recherche de
rentabilité et protection socio-
environnementale durable.
* traduit de l’anglais « Does Corporate
Social Responsibility Pay Off in Times of
Crisis?”
*Responsabilité Sociétale des Entreprises
*Capitalisme dont la performance est axée
sur le retour sur investissement et qui
privilégie l’intérêt des actionnaires
Section 2
Groupe RHODES
V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |LES ECOLES PEUVENT AMORCER LE CHANGEMENT 89
11
Analyse
Résumé
Notre époque doit opérer des changements de mentalité qui permettront des changements de système de fonctionnement global de l’humanité. L’auteur prône de passer de l’égo-système à l’écosystème, du réactivisme au co-créationnisme et d’institutions hiérarchisées à des économies co-créatives d’écosystèmes. Les écoles permettront donc d’amorcer ces changements.
Données Brutes
2.5 milliards de personnes vivent avec moins de 2 dollars par jour
On voit aux Etats-Unis la montée d’une vision de la vie plus communautaire dans la génération actuelle
Il existe des initiatives au travers du globe visant à faire évoluer notre paradigme comme l’indice de Bonheur National brut (GNH en anglais) qui a été mis au point grâce à un partenariat entre plusieurs gouvernements et institutions
Nature et Source Poste de blog paru sur WordPress
Thème Education Date et Contexte Paru le 3/09/13
Idée Générale
Cette période de crises en tous genres doit nous inciter à changer de modèle maintenant et les écoles sont des clés de ce changement
Fiabilité 2/5 Degré de polémique 2/5
IRWIN - CHERCHEUR
Les e coles peuvent amorcer le changement ne cessaire pour reme dier aux crises mondiales* Otto Scharmer
L’article est très succinct mais c’est
aussi une des contraintes du
format blog, il s’agit plus d’un billet
que d’un article.
Ce poste nous permet de penser
que l’idée d’un Bien Commun
n’entre pas en contradiction avec la
nature de notre monde mondialisé
car justement, ce Bien Commun qui
revêt plusieurs dimensions serait le
fruit de réflexions plurielles
renforçant la cohésion du village
planétaire en s’appuyant
activement sur la co-création et la
réflexion multilatérale.
Inventer les pistes d’une économie
porteuse du bien Commun et
vectrice de solidarité passerait
donc par la réfection de nos indices
d’évaluation de la performance et
du bénéfice. La conception de ces
pistes se ferait dans le cadre d’une
réflexion multilatérale.
*Traduit de l’anglais
Section 2
Groupe RHODES
V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |THE SUSTAINABILITY LITTERACY TEST 90
12
Analyse
Résumé
Dans la veine du virage de la majorité des entreprises vers la responsabilité sociétale, certaines grandes écoles économiques et managériales ont décidé de faire du développement durable un requis diplômant.
Les élèves seront les cadres de demain, l’idée est donc de transmettre les valeurs solidaires dans chaque école en espérant créer à terme une génération de managers socialement responsables.
L’interview du professeur de Kedge Aurélien Decamps restituée dans la première partie de la bibliographie menée par Irwin et Kaliane permet de comprendre un peu mieux cette démarche.
Nature et Source
Web Article – www.sulite.org
Thème La connaissance du développement durable Date et Contexte
2012
Idée Générale
Eveiller la conscience écologique des futurs managers en plus du fait de simplement leur transmettre des acquis managériaux
Fiabilité 5/5 Degré de polémique 3/5
R.JUNIOR - CHERCHEUR
The sustainability literacy test – High Education institution
Le développement durable a déjà
été enseigné mais c’est une
décision forte qui montre la ferme
intention de pérenniser des valeurs
sociétales chez les jeunes.
Pour autant on peut quand même
douter de l’efficacité à long terme
de la notation pour éveiller
l’intérêt pour le développement
durable…
Pour autant c’est bien une action
locale pour le bien commun qui
aura un impact sur les mentalités
en général (ou en tout cas c’est son
objectif)
1. L’économie pérenne
viendra en aval des actions faites
sur les mentalités de façon locales.
2. Imposer un requis de
connaissances minimales (certifié
ISO et créer des institutions visant
à uniformiser les tests) dans
l’éducation comme vecteur d’une
nouvelle forme de management
beaucoup plus responsable
permettra de mettre au point un
nouveau paradigme économique
porteur d’une vision plus solidaire
et du Bien Commun.
3. Les effets sur la conjoncture ne
peuvent cependant pas être
anticipés.
Section 2
Groupe RHODES
V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |HOW EUROPEAN BUSINESS SCHOOLS CAN FIND THEIR WAY 91
Analyse
Résumé
L’humanisme européen a fait long feu, aujourd’hui l’Europe n’est plus qu’un ensemble de pays dirigé par des politiciens corrompus par les lobbyistes. Les business school qui ont toujours repris avec complaisance les théories des écoles américaines agissent comme des centres de formation d’agents de profit pour les besoins de la finance sans prise de recul sur la moralité des actes de leurs futurs métiers. La GRH permettrait de remédier à cette situation.
Données Brutes
Les écoles sous modèle GRH mettraient en place un mode de fonctionnement multiculturel sans arrogance ni prétention occidentale.
Il s’agirait d’inciter les élèves à développer un sens de l’écoute.
Il s’agit aussi de les faire réfléchir sur leur vision du monde et l’avenir qu’ils désirent lui céder.
Le Globally responsible humanism permet de repartir sur des bases plus saines en privilégiant la recherche et la réflexion en collectivité et en prenant en compte les divers intérêts.
Nature et Source
Article tiré du Journal of Global Responsability pp.226 - 257
Thème Education & Economie Date et Contexte 2010
Idée Générale
Les écoles européennes pourraient apporter de grands changements s’émancipaient intellectuellement.
Fiabilité 3/5 Degré de polémique 3/5
IRWIN - CHERCHEUR
How European business schools can find their way Bernard Sionneau, Carlos et Javier Rabasso
L’article nous permet de voir que
nous devons jouer sur la cohésion
du monde dans lequel nous
vivons pour mettre au point une
économie pérenne, vectrice de
solidarité et porteuse du Bien
Commun. En effet, adopter une
posture d’écoute vis-à-vis des
autres cultures et créer des
synergies nous éloignera du
modèle éducatif actuel
générateur de croissance
excessive.
L’article nous explique donc que
la mise au point d’une économie
solidaire passerait par la réflexion
en concertation avec une
multitude d’acteurs et sans
réduction excessive au
cartésianisme ou à d’autres
référents occidentaux.
Section 2
Groupe RHODES
V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL |L’INTELLIGENCE CULTURELLE 92
Analyse
Résumé
- Pour penser « Glocal », il faut s’ouvrir à l’intelligence culturelle, la capacité à comprendre d’autres manières de voir les choses, d’autres points de vue.
- Ces clivages ne sont pas seulement entre pays ou région, c’est aussi un clivage des classes sociales. Longtemps, la culture d’entreprise a référé à la culture de son leader en omettant la culture de ses salariés.
- Penser global, c’est prendre en considération tous les talents et les défauts d’une personne pour en déduire son intelligence. La localité est donc la spécificité des personnes, des acteurs d’une société qui ne parvient pas reconnaître cette spécificité et s’en servir comme d’un atout.
Nature et Source
"Glocal" Working: Living and Working Across the World with Cultural Intelligence" Ouvrage téléchagreable gratuitement en ligne
Thème Penser Glocal Date et Contexte
2010
Idée Générale
Pour penser Glocal, il faut faire preuve de flexibilité et d’adaptabilité envers les autres cultures.
Fiabilité 5/5 Degré de polémique 3/5
Degré de Pertinence 5/5
R.JUNIOR - SYNTHETISEUR
Glocal working. Living and working across the world with cultural intelligence Bertagni, La Rosa, Salvetti
La notion d’intelligence culturelle
réfère à de l’empathie, l’idée d’un
progrès commun n’apparaît
possible que si l’intention du
message est compris par tous les
acteurs, quel que soit leur mode
de compréhension.
Le document n’est pas
économiquement lié à la
problématique mais pourtant
l’idée est bien là : comment
penser monde que le monde est
culturellement fragmenté ? *
* L’idée principale à mettre en
exergue est le fait que comme
pour l’entreprise, les politiques et
plans d’actions mondiaux ont
souvent été prises par les pays
ayant le plus grand pouvoir de
décision (les leaders, les
dirigeants). Pourtant, les acteurs
du renouveau environnemental
ne sont pas seulement européens
ou occidentaux, bien au contraire
et il est donc d’autant plus
pertinent de proposer des
solutions adaptées aux types de
situations afin de favoriser des
actes locaux pour un progrès
global.
Section 2
Groupe RHODES
V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL | Interview de Andrew DLUGOLECK 94
Interview (Direction du développement International d’une société d’exploitation
d’infrastructures autoroutières)
1. Pourriez-vous nous présenter votre activité ?
La société s’occupe principalement de gestion d’infrastructures publiques et en particulier de l’exploitation de
routes et d’autoroutes. Cela correspond à l’exploitation et à la maintenance de morceaux ou de réseaux de routes
ou d’autoroutes. On fait ça en France et dans d’autres pays. Notamment en Europe et en Amérique du Nord.
2. Depuis quand date la présence de la Société en Asie du Sud-est ?
Nous ne sommes pas présents en Asie du Sud-est. On cherche à développer certaines activités en Asie du Sud-est
mais pas de façon prioritaire pour une question de distance, c’est un peu loin par rapport à nos bases.
3. Quelles furent les principaux obstacles à son implantation ? Qu’est ce qui l’a facilitée ?
Il y a l’environnement, l’économie dans le pays dans lequel on cherche à intervenir, s’il y a un potentiel de croissance
sur le marché important lié à notre métier. Un pays peut avoir une croissance relativement faible, mais le domaine
des infrastructures peut connaitre une croissance forte. Tout n’est pas forcément corrélé. Justement, il y a des pays
qui peuvent avoir une infrastructure déjà développée (donc peu d’opportunités) et une croissance forte mais ce cas
ne nous intéresse pas vraiment. Deuxièmement, comme notre société fait partie d’un groupe beaucoup plus large,
on fait attention à la présence d’autres entités de la société. Quand on démarre un projet à l’étranger, on doit
prendre en compte l’environnement économique, juridique et législatif. La troisième chose c’est d’être réellement
dans notre métier de base, c’est-à-dire pouvoir apporter un vrai savoir- faire. On va s’assurer qu’on va pouvoir le
mettre en avant aux endroits où l’on va intervenir. Une fois que l’on a fait une sélection sur ces points, on peut
déterminer sur quel projet on va intervenir. C’est aussi un métier d’opportunités : il faut les remarquer, les évaluer
et intervenir rapidement. Ce qui facilite les choses, c’est lorsque les réponses à nos critères sont positives. Effectuer
un projet dans un pays où l’on s’y trouve déjà facilite énormément les choses car on est déjà connu et on a déjà des
relations avec des clients dans le pays. Quand on a une base quelque part, ça permet aux clients de venir nous
rencontrer plus facilement. Cela nous permet aussi d’avoir une approche plus locale.
4. On pense souvent que l’internationalisation des entreprises n’est motivée que par la recherche de la rentabilité,
qu’en pensez-vous ? Quels sont selon vous les autres motivations qui peuvent pousser une firme à
s’internationaliser ?
L’objectif d’une entreprise est de développer son activité et aussi de gagner de l’argent sur le long terme. Mais il y a
aussi un objectif stratégique en termes de développement sur de nouvelles zones géographiques. Ce n’est pas parce
qu’on va s’implanter dans une nouvelle zone que l’on va tout de suite être rentable. Il faut penser sur un long terme.
Le deuxième aspect est le métier proprement dit et à certain moment il faut savoir prendre des risques et s’investir
dans nos propres métiers pour faire évoluer la technologie. D’ailleurs, on investit beaucoup dans la technologie à
l’étranger. Investir à l’autre bout du monde dans un projet où la technologie est forte nous permet après de
réutiliser ces avancées technologiques et de les ramener en France. L’internationalisation fait partie d’un ensemble :
c’est le processus opérationnel, la technologie, l’innovation et aussi les personnes. C’est même principalement les
gens. Aujourd’hui nous sommes dans un monde largement globalisé où l’on fait extrêmement attention dans le
développement de nos métiers à travailler avec des gens qui viennent de plusieurs horizons, qui apportent des
opinions et une approche différente sur ce que l’on peut faire par rapport à la France. Tous ces éléments font partie
de notre motivation quant à l’investissement que l’on fait à l’international. Cela le développement nous permet de
nous améliorer et ce n’est donc pas simplement une question d’argent.
Interview Anonyme (Direction du développement International d’une
société d’exploitation d’infrastructures autoroutières)
1. Pourriez-vous nous présenter votre activité ?
La société s’occupe principalement de gestion d’infrastructures publiques et en particulier de l’exploitation de
routes et d’autoroutes. Cela correspond à l’exploitation et à la maintenance de morceaux ou de réseaux de
routes ou d’autoroutes. On fait ça en France et dans d’autres pays. Notamment en Europe et en Amérique du
Nord.
2. Depuis quand date la présence de la Société en Asie du Sud-est ?
Nous ne sommes pas présents en Asie du Sud-est. On cherche à développer certaines activités en Asie du Sud-est
mais pas de façon prioritaire pour une question de distance, c’est un peu loin par rapport à nos bases.
3. Quelles furent les principaux obstacles à son implantation ? Qu’est ce qui l’a facilitée ?
Il y a l’environnement, l’économie dans le pays dans lequel on cherche à intervenir, s’il y a un potentiel de
croissance sur le marché important lié à notre métier. Un pays peut avoir une croissance relativement faible,
mais le domaine des infrastructures peut connaitre une croissance forte. Tout n’est pas forcément corrélé.
Justement, il y a des pays qui peuvent avoir une infrastructure déjà développée (donc peu d’opportunités) et une
croissance forte mais ce cas ne nous intéresse pas vraiment. Deuxièmement, comme notre société fait partie
d’un groupe beaucoup plus large, on fait attention à la présence d’autres entités de la société. Quand on démarre
un projet à l’étranger, on doit prendre en compte l’environnement économique, juridique et législatif. La
troisième chose c’est d’être réellement dans notre métier de base, c’est-à-dire pouvoir apporter un vrai savoir-
faire. On va s’assurer qu’on va pouvoir le mettre en avant aux endroits où l’on va intervenir. Une fois que l’on a
fait une sélection sur ces points, on peut déterminer sur quel projet on va intervenir. C’est aussi un métier
d’opportunités : il faut les remarquer, les évaluer et intervenir rapidement. Ce qui facilite les choses, c’est lorsque
les réponses à nos critères sont positives. Effectuer un projet dans un pays où l’on s’y trouve déjà facilite
énormément les choses car on est déjà connu et on a déjà des relations avec des clients dans le pays. Quand on a
une base quelque part, ça permet aux clients de venir nous rencontrer plus facilement. Cela nous permet aussi
d’avoir une approche plus locale.
4. On pense souvent que l’internationalisation des entreprises n’est motivée que par la recherche de
la rentabilité, qu’en pensez-vous ? Quels sont selon vous les autres motivations qui peuvent pousser
une firme à s’internationaliser ?
L’objectif d’une entreprise est de développer son activité et aussi de gagner de l’argent sur le long terme. Mais il
y a aussi un objectif stratégique en termes de développement sur de nouvelles zones géographiques. Ce n’est pas
parce qu’on va s’implanter dans une nouvelle zone que l’on va tout de suite être rentable. Il faut penser sur un
long terme. Le deuxième aspect est le métier proprement dit et à certain moment il faut savoir prendre des
risques et s’investir dans nos propres métiers pour faire évoluer la technologie. D’ailleurs, on investit beaucoup
dans la technologie à l’étranger. Investir à l’autre bout du monde dans un projet où la technologie est forte nous
permet après de réutiliser ces avancées technologiques et de les ramener en France. L’internationalisation fait
partie d’un ensemble : c’est le processus opérationnel, la technologie, l’innovation et aussi les personnes. C’est
même principalement les gens. Aujourd’hui nous sommes dans un monde largement globalisé où l’on fait
extrêmement attention dans le développement de nos métiers à travailler avec des gens qui viennent de
plusieurs horizons, qui apportent des opinions et une approche différente sur ce que l’on peut faire par rapport à
la France. Tous ces éléments font partie de notre motivation quant à l’investissement que l’on fait à
l’international. Cela le développement nous permet de nous améliorer et ce n’est donc pas simplement une
question d’argent.
Section 2
Groupe RHODES
V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL | Interview de Andrew DLUGOLECK 94
5. Quels sont vos principaux clients, à la demande de qui agissez-vous ?
On travaille principalement pour des Autorités publiques, ça peut-être un ministère de transport par exemple. Mais
aussi pour des sociétés privées qui cherchent à investir dans le domaine des transports et qui cherchent ensuite des
gens pour exploiter et gérer leurs infrastructures. Il y a des Etats qui délèguent la construction d’un projet
d’autoroutes. Il y a des investisseurs mais ce ne sont pas des connaisseurs dans la gestion, ils cherchent donc à
déléguer l’exploitation à des gens spécialisés dans le domaine. Mais la plupart du temps ça reste quand des autorités
territoriales et des Etats, des régions ou des villes donc des Clients publics.
6. Quels sont les critères et indices économiques, sociaux ou politiques qui vous permettent de déterminer la
viabilité d’un projet routier et ou sa pérennité ?
Nous faisons extrêmement attention aux indicateurs socio-économiques dans la gestion de nos projets. On estime
qu’aujourd’hui, même si l’on a un contrat qui est rémunérateur d’un point de vue financier, il faut prendre en
compte cet indicateur socio-économique car, comme on travaille sur un long terme, cela permet de veiller à la
stabilité du projet dans le temps. Il peut y avoir des remises en cause du projet qui sont liées à l’environnement dans
lequel on évolue. On n’est pas tout seul, on est gestionnaire, mais il existe un tissu associatif, un monde public, des
gens qui sont pour ou contre certains projets, donc on fait attention à ce que le projet soit vraiment utile et
pertinent pour éviter une remise en cause 3 ans, 5 ans ou même 10 ans après. Car dans ce cas-là, même si
financièrement ce n’était pas trop mal, on peut arrêter le projet et tout perdre.
7. Quelle est votre valeur ajoutée face aux entreprises locales pour ce genre de projets d’équipements en
infrastructures routières ?
Cela dépend énormément de l’endroit où l’on se trouve. Dans les pays industrialisés, qui sont équivalent à la France,
on sait amener des processus des gestions de nos métiers qui sont assez industrialisés parce qu’on bénéficie d’une
base performante qui nous permet de proposer des processus optimiser. Après, dans les pays en voie de
développement, on apporte en général un savoir-faire en termes de formation, une rigueur dans l’approche
d’exploiter un projet et aussi de pouvoir utiliser nos bases françaises pour pouvoir aider nos collaborateurs locaux à
venir voir comment ça se passe chez nous. C’est vraiment un échange. Il y a d’autres valeurs ajoutées – transfert de
technologie, … - mais ce sont principalement celles-là.
8. Quelle est votre politique à leur égard ?
De manière générale, on cherche systématiquement à s’associer avec des entreprises locales, on les considère d’égal
à égal, ce ne sont pas des sous-traitants, ça peut être des concurrents car elles peuvent être performantes. Donc on
estime qu’il faut s’associer avec l’une d’entre elles ou plusieurs s’il y a plusieurs projets, pour pouvoir créer
ensemble : nous apportons une technique, un savoir-faire de gestion et la société locale peut nous apporter sa
compréhension de l’environnement dans lequel on évolue car on ne le connait pas. Elles apportent aussi une
connaissance du client et une relation commerciale qu’on n’a pas forcément quand on arrive dans un nouveau pays.
Donc on ne cherche pas à aller contre les sociétés locales. Le partenariat se trouve dans nos gènes. Sur tous les
appels d’offre auxquels nous participons, nous le faisons avec des partenariats. Dans tous les projets on a un
partenaire local.
9. Existe-t-il des synergies avec la société civile locale ?
Oui surement car nos clients sont en majorité publiques : des états, des ministères, des autorités publics, des
associations, …. Dans ce métiers, vous avez beaucoup de parties prenantes, des groupes de personnes, des
associations, il peut y avoir des collectivités locales, des représentants d’entreprises, des fédérations, donc pour
travailler sur un projet, à partir du moment où il y a une collectivité, il faut travailler en bonne intelligence avec tous
ces gens-là. Et la plupart du temps, le succès d’un projet se démontre à notre capacité à travailler avec toutes ces
5. Quels sont vos principaux clients, à la demande de qui agissez-vous ?
On travaille principalement pour des Autorités publiques, ça peut-être un ministère de transport par exemple.
Mais aussi pour des sociétés privées qui cherchent à investir dans le domaine des transports et qui cherchent
ensuite des gens pour exploiter et gérer leurs infrastructures. Il y a des Etats qui délèguent la construction d’un
projet d’autoroutes. Il y a des investisseurs mais ce ne sont pas des connaisseurs dans la gestion, ils cherchent
donc à déléguer l’exploitation à des gens spécialisés dans le domaine. Mais la plupart du temps ça reste quand
des autorités territoriales et des Etats, des régions ou des villes donc des Clients publics.
6. Quels sont les critères et indices économiques, sociaux ou politiques qui vous permettent de
déterminer la viabilité d’un projet routier et ou sa pérennité ?
Nous faisons extrêmement attention aux indicateurs socio-économiques dans la gestion de nos projets. On
estime qu’aujourd’hui, même si l’on a un contrat qui est rémunérateur d’un point de vue financier, il faut
prendre en compte cet indicateur socio-économique car, comme on travaille sur un long terme, cela permet de
veiller à la stabilité du projet dans le temps. Il peut y avoir des remises en cause du projet qui sont liées à
l’environnement dans lequel on évolue. On n’est pas tout seul, on est gestionnaire, mais il existe un tissu
associatif, un monde public, des gens qui sont pour ou contre certains projets, donc on fait attention à ce que le
projet soit vraiment utile et pertinent pour éviter une remise en cause 3 ans, 5 ans ou même 10 ans après. Car
dans ce cas-là, même si financièrement ce n’était pas trop mal, on peut arrêter le projet et tout perdre.
7. Quelle est votre valeur ajoutée face aux entreprises locales pour ce genre de projets
d’équipements en infrastructures routières ?
Cela dépend énormément de l’endroit où l’on se trouve. Dans les pays industrialisés, qui sont équivalent à la
France, on sait amener des processus des gestions de nos métiers qui sont assez industrialisés parce qu’on
bénéficie d’une base performante qui nous permet de proposer des processus optimiser. Après, dans les pays en
voie de développement, on apporte en général un savoir-faire en termes de formation, une rigueur dans
l’approche d’exploiter un projet et aussi de pouvoir utiliser nos bases françaises pour pouvoir aider nos
collaborateurs locaux à venir voir comment ça se passe chez nous. C’est vraiment un échange. Il y a d’autres
valeurs ajoutées – transfert de technologie, … - mais ce sont principalement celles-là.
8. Quelle est votre politique à leur égard ?
De manière générale, on cherche systématiquement à s’associer avec des entreprises locales, on les considère
d’égal à égal, ce ne sont pas des sous-traitants, ça peut être des concurrents car elles peuvent être performantes.
Donc on estime qu’il faut s’associer avec l’une d’entre elles ou plusieurs s’il y a plusieurs projets, pour pouvoir
créer ensemble : nous apportons une technique, un savoir-faire de gestion et la société locale peut nous apporter
sa compréhension de l’environnement dans lequel on évolue car on ne le connait pas. Elles apportent aussi une
connaissance du client et une relation commerciale qu’on n’a pas forcément quand on arrive dans un nouveau
pays. Donc on ne cherche pas à aller contre les sociétés locales. Le partenariat se trouve dans nos gènes. Sur tous
les appels d’offre auxquels nous participons, nous le faisons avec des partenariats. Dans tous les projets on a un
partenaire local.
Section 2
Groupe RHODES
V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL | Interview de Andrew DLUGOLECK 94
parties prenantes, « stakeholders » en anglais. Ce n’est pas simplement celui qui
paie ou celui qui fait qui fait le succès du projet, mais aussi celui qui en bénéficie.
10. Pourriez-vous nous parler des transferts de compétences ? Pensez-vous qu’ils soient réels, inexistants, sous-
estimés, surestimés ?
Pour nous, le transfert de compétences s’effectue principalement sur le métier. Il y a deux choses : ça peut être un
transfert de compétence qui se fait par la formation. Par exemple dans l’exploitation de l’autoroute on a des gens
qui s’occupent de sécurité sur un réseau d’autoroute. Ou comment assurer la sécurité sur l’autoroute lors des
travaux. Cela nécessite que les gens qui gèrent les travaux soient formés. Le deuxième point est au niveau des règles.
Evaluer le niveau du risque par rapport aux usagers de l’autoroute avant de lancer des travaux pour mettre en place
un plan de sécurité, il y a tout un processus. A partir du moment où l’on veut faire quelque chose, il faut aller
jusqu’à la fin du projet. Il doit être validé: Qui est-ce qui le fait ? Qui est-ce qui s’assure que c’est bien fait ? Qui est-
ce qui l’approuve avant sa mise en œuvre ? Et pour cela il y a des règles à respecter. D’une façon générale, tout ce
transfert de compétence est réel, il existe vraiment. Et on voit très bien dans un certain nombre d’endroits que
quand un projet est terminé il a des choses qu’on apprend nous aussi. Les échanges marchent dans les deux sens car
localement les pratiques peuvent être différentes des nôtres. On peut ramener certaines choses utiles chez nous
dans nos exploitations. Sur un certain nombre de projets on a mis des personnes référentes en France avec des
homologues dans d’autres pays. Ils gèrent la même chose et peuvent échanger des informations, les bonnes
pratiques ou des données sur les mêmes problématiques.
11. Existe-t- il des synergies avec des ONG et des entrepreneurs locaux ?
Oui, avec les associations. Quand on veut faire un projet et qu’il y a des associations contre ou pour, on doit
forcément travailler avec elles pour leur expliquer à quoi sert les projets sur lesquels on va travailler. Nous sommes
gestionnaires de route et d’autoroutes, ce n’est pas nous qui prenons la décision de la construire. Après on travaille
avec les gens qui décident de construire les autoroutes pour les aider à expliquer que le projet a du sens et qu’il va
durer. Ceci permet de prendre en compte les remarques légitimes des personnes ayant une relation avec les projets.
On travaille aussi avec les entrepreneurs locaux car il y a aussi des besoins de services techniques ou d’assistance
pour la maintenance ou les pannes. Il faut toujours avoir des gens qui puissent venir faire des dépannages ou fournir
de l’assistance spécialisée. Donc oui on travaille avec elles.
12. Comment évalueriez-vous le besoin d’interconnexion des espaces dans cette zone du monde ? Même question
pour leur besoin de connexion à l’économie marchande.
Pour participer au développement d’un pays, on s’aperçoit que les pays développés ont su créer des infrastructures
pour supporter les flux entre les différentes cités qui les composent, c’est-à-dire, qu’il faut à la fois que les gens
puissent se déplacer, les biens, les personnes et les données. Donc si l’on veut qu’une économie se développe dans
un pays, il faut que les 3 infrastructures se développent. Dans les pays comme la France, l’autoroute est développée
à 90-95%, il reste encore une marge d’amélioration mais la gestion et l’exploitation sont déjà quasi réalisés.
13. Que pensez-vous de la marginalisation des territoires induite par l’effet-tunnel causé par l’autoroute ?
Je ne pense pas que la question se pose pour l’autoroute car la création d’autoroute a permis le développement des
territoires. L’avantage de l’autoroute est que vous pouvez mettre une sortie tous les 3km, 5km ou 25km. Cela
permet l’autoroute à desservir les territoires de façon relativement facile. Contrairement au train par exemple : on
ne peut pas mettre un gare tous les 10km, ça serait un peu aberrant d’un point de vue financier. Le transport routier
est plus flexible et plus facile à mettre en oeuvre. Donc je pense qu’au contraire, le développement d’une autoroute
permet de faciliter les échanges entre les grandes métropoles mais aussi avec les villes qui se trouvent en dehors. Je
ne pense pas qu’il y ait un effet-tunnel, contrairement à l’avion qui a un vrai effet-tunnel : vous allez de paris à Lyon
9. Existe-t-il des synergies avec la société civile locale ?
Oui surement car nos clients sont en majorité publiques : des états, des ministères, des autorités publics, des
associations, …. Dans ce métiers, vous avez beaucoup de parties prenantes, des groupes de personnes, des
associations, il peut y avoir des collectivités locales, des représentants d’entreprises, des fédérations, donc pour
travailler sur un projet, à partir du moment où il y a une collectivité, il faut travailler en bonne intelligence avec
tous ces gens-là. Et la plupart du temps, le succès d’un projet se démontre à notre capacité à travailler avec
toutes ces parties prenantes, « stakeholders » en anglais. Ce n’est pas simplement celui qui paie ou celui qui fait
qui fait le succès du projet, mais aussi celui qui en bénéficie.
10. Pourriez-vous nous parler des transferts de compétences ? Pensez-vous qu’ils soient réels, inexistants,
sous-estimés, surestimés ?
Pour nous, le transfert de compétences s’effectue principalement sur le métier. Il y a deux choses : ça peut être
un transfert de compétence qui se fait par la formation. Par exemple dans l’exploitation de l’autoroute on a des
gens qui s’occupent de sécurité sur un réseau d’autoroute. Ou comment assurer la sécurité sur l’autoroute lors
des travaux. Cela nécessite que les gens qui gèrent les travaux soient formés. Le deuxième point est au niveau
des règles. Evaluer le niveau du risque par rapport aux usagers de l’autoroute avant de lancer des travaux pour
mettre en place un plan de sécurité, il y a tout un processus. A partir du moment où l’on veut faire quelque
chose, il faut aller jusqu’à la fin du projet. Il doit être validé: Qui est-ce qui le fait ? Qui est-ce qui s’assure que
c’est bien fait ? Qui est-ce qui l’approuve avant sa mise en œuvre ? Et pour cela il y a des règles à respecter.
D’une façon générale, tout ce transfert de compétence est réel, il existe vraiment. Et on voit très bien dans un
certain nombre d’endroits que quand un projet est terminé il a des choses qu’on apprend nous aussi. Les
échanges marchent dans les deux sens car localement les pratiques peuvent être différentes des nôtres. On peut
ramener certaines choses utiles chez nous dans nos exploitations. Sur un certain nombre de projets on a mis des
personnes référentes en France avec des homologues dans d’autres pays. Ils gèrent la même chose et peuvent
échanger des informations, les bonnes pratiques ou des données sur les mêmes problématiques.
11. Existe-t- il des synergies avec des ONG et des entrepreneurs locaux ?
Oui, avec les associations. Quand on veut faire un projet et qu’il y a des associations contre ou pour, on doit
forcément travailler avec elles pour leur expliquer à quoi sert les projets sur lesquels on va travailler. Nous
sommes gestionnaires de route et d’autoroutes, ce n’est pas nous qui prenons la décision de la construire. Après
on travaille avec les gens qui décident de construire les autoroutes pour les aider à expliquer que le projet a du
sens et qu’il va durer. Ceci permet de prendre en compte les remarques légitimes des personnes ayant une
relation avec les projets. On travaille aussi avec les entrepreneurs locaux car il y a aussi des besoins de services
techniques ou d’assistance pour la maintenance ou les pannes. Il faut toujours avoir des gens qui puissent venir
faire des dépannages ou fournir de l’assistance spécialisée. Donc oui on travaille avec elles.
12. Comment évalueriez-vous le besoin d’interconnexion des espaces dans cette zone du monde ?
Même question pour leur besoin de connexion à l’économie marchande.
Pour participer au développement d’un pays, on s’aperçoit que les pays développés ont su créer des
infrastructures pour supporter les flux entre les différentes cités qui les composent, c’est-à-dire, qu’il faut à la fois
que les gens puissent se déplacer, les biens, les personnes et les données. Donc si l’on veut qu’une économie se
développe dans un pays, il faut que les 3 infrastructures se développent. Dans les pays comme la France,
l’autoroute est développée à 90-95%, il reste encore une marge d’amélioration mais la gestion et l’exploitation
sont déjà quasi réalisés.
Section 2
Groupe RHODES
V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL | Interview de Andrew DLUGOLECK 94
en avion, vous ne pouvez pas atterrir sur les territoires se
trouvant entre ces deux villes. Dans la logique de développement d’infrastructure de transport, il y a une logique
économique, financière et sociale mais aussi une logique d’aménagement du territoire qui dépend de la volonté
politique de l’Etat. Les autoroutes entre les grandes cités économiques sont déjà développées ; même si à un
certains endroits il reste encore des choses à faire. La politique d’aménagement des territoires dépend de l’Etat qui
doit financer celle-ci même si aujourd’hui elle a des difficultés à le faire. Mais là c’est une question d’investissement
et de capacité de l’état ou de la région en charge de cet investissement. Nous ne sommes un des acteurs de la chaine
qui fournit des services d’exploitation.
14. Quelles sont les régulations qui encadrent votre action ? Celle de la concurrence (étrangère et locale) ?
Il y a une régulation au moment de l’appel d’offre : la concurrence sur un cahier des charges fixé par l’Etat. Ensuite
un contrat est signé avec l’Autorité Publique. Le contrat fixe les règles du jeu et notamment la rémunération et son
évolution dans le temps. Enfin, il y a aussi des critères environnementaux : lois sur l’eau, sur la consommation
électrique, sur le traitement des déchets, sur l’utilisation des matériaux. Des bilans carbones sont souvent
demandés. Il y a aussi des critères sociaux : taux d’emploi de personnes défavorisées ou en difficulté en particulier.
15. Quel regard portez-vous sur ces régulations ?
Ça fonctionne. Le mode de régulation a permis de développer en France un réseau complet de routes et
d’autoroutes en 30 ans. Il est de très bonne qualité et est utilisé comme référence par de nombreux pays. C’est
positif et c’est géré de façon intelligente par l’autorité publique. Il faut toujours améliorer les choses mais je pense
que la régularisation aujourd’hui a été très positive pour permettre le développement de l’économie du pays.
16. Le modèle d’utilisation de l’autoroute évolue-t-il selon les pays ?
D’une façon générale, l’autoroute sert à transporter les personnes et les biens. Après, selon les pays, certains
priorisent les poids lourds et le transport de marchandises ou les personnes. Il n’y a pas vraiment de règles établies.
Cela dépend de l’endroit où se trouve l’autoroute. Après au niveau de la contractualisation entre les sociétés et les
Autorités il existe de nombreuses formules.
17. Trouvez-vous qu’il y ait aujourd’hui dans le monde, une uniformisation des pratiques commerciales autour de la
route (stands, stations-essence etc) et des usages de l’autoroute ?
A ce que l’on peut voir aujourd’hui, il n’y a pas une uniformisation mais une volonté générale des Etats d’améliorer le
niveau de services. Ils ont pris en compte qu’il faut s’assurer que les réseaux soit sécurisés aussi bien pour les
utilisateurs que pour ceux qui travaillent dessus. On a tendance à oublier ces derniers. Toutes les ans il y a des gens
qui meurent car pendant les travaux, les conducteurs ne respectent pas forcément toutes les règles et il y a des
accidents. Donc à partir du moment où l’on veut améliorer la sécurité, il faut augmenter la qualité de service de
l’autoroute. Ensuite il faut proposer des services nouveaux, en France on est particulièrement innovant : la radio
107.7 est utilisé par 70 à 80% de utilisateurs sur l’autoroute ; le système de paiement automatiques par badges ou
par cartes bancaires aux péages ; la possibilité de payer après l’utilisation de l’autoroute. Tous ces services, utilisés
dans certains pays, permettent d’avoir un accès pratique, facile et rapide à l’autoroute. Tous ces services continuent
à se développer. Donc c’est plus une question de volonté.
13. Que pensez-vous de la marginalisation des territoires induite par l’effet-tunnel causé par
l’autoroute ?
Je ne pense pas que la question se pose pour l’autoroute car la création d’autoroute a permis le développement
des territoires. L’avantage de l’autoroute est que vous pouvez mettre une sortie tous les 3km, 5km ou 25km. Cela
permet l’autoroute à desservir les territoires de façon relativement facile. Contrairement au train par exemple :
on ne peut pas mettre un gare tous les 10km, ça serait un peu aberrant d’un point de vue financier. Le transport
routier est plus flexible et plus facile à mettre en oeuvre. Donc je pense qu’au contraire, le développement d’une
autoroute permet de faciliter les échanges entre les grandes métropoles mais aussi avec les villes qui se trouvent
en dehors. Je ne pense pas qu’il y ait un effet-tunnel, contrairement à l’avion qui a un vrai effet-tunnel : vous
allez de paris à Lyon en avion, vous ne pouvez pas atterrir sur les territoires se trouvant entre ces deux villes.
Dans la logique de développement d’infrastructure de transport, il y a une logique économique, financière et
sociale mais aussi une logique d’aménagement du territoire qui dépend de la volonté politique de l’Etat. Les
autoroutes entre les grandes cités économiques sont déjà développées ; même si à un certains endroits il reste
encore des choses à faire. La politique d’aménagement des territoires dépend de l’Etat qui doit financer celle-ci
même si aujourd’hui elle a des difficultés à le faire. Mais là c’est une question d’investissement et de capacité de
l’état ou de la région en charge de cet investissement. Nous ne sommes un des acteurs de la chaine qui fournit
des services d’exploitation.
14. Quelles sont les régulations qui encadrent votre action ? Celle de la concurrence sur place ?
Il y a une régulation au moment de l’appel d’offre : la concurrence sur un cahier des charges fixé par l’Etat.
Ensuite un contrat est signé avec l’Autorité Publique. Le contrat fixe les règles du jeu et notamment la
rémunération et son évolution dans le temps. Enfin, il y a aussi des critères environnementaux : lois sur l’eau, sur
la consommation électrique, sur le traitement des déchets, sur l’utilisation des matériaux. Des bilans carbones
sont souvent demandés. Il y a aussi des critères sociaux : taux d’emploi de personnes défavorisées ou en
difficulté en particulier.
15. Quel regard portez-vous sur ces régulations ?
Ça fonctionne. Le mode de régulation a permis de développer en France un réseau complet de routes et
d’autoroutes en 30 ans. Il est de très bonne qualité et est utilisé comme référence par de nombreux pays. C’est
positif et c’est géré de façon intelligente par l’autorité publique. Il faut toujours améliorer les choses mais je
pense que la régularisation aujourd’hui a été très positive pour permettre le développement de l’économie du
pays.
16. Le modèle d’utilisation de l’autoroute évolue-t-il selon les pays ?
D’une façon générale, l’autoroute sert à transporter les personnes et les biens. Après, selon les pays, certains
priorisent les poids lourds et le transport de marchandises ou les personnes. Il n’y a pas vraiment de règles
établies. Cela dépend de l’endroit où se trouve l’autoroute. Après au niveau de la contractualisation entre les
sociétés et les Autorités il existe de nombreuses formules.
17. Trouvez-vous qu’il y ait aujourd’hui dans le monde, une uniformisation des pratiques
commerciales autour de la route (stands, stations-essence etc) et des usages de l’autoroute ?
A ce que l’on peut voir aujourd’hui, il n’y a pas une uniformisation mais une volonté générale des Etats
d’améliorer le niveau de services. Ils ont pris en compte qu’il faut s’assurer que les réseaux soit sécurisés aussi
bien pour les utilisateurs que pour ceux qui travaillent dessus. On a tendance à oublier ces derniers. Toutes les
ans il y a des gens qui meurent car pendant les travaux, les conducteurs ne respectent pas forcément toutes les
règles et il y a des accidents. Donc à partir du moment où l’on veut améliorer la sécurité, il faut augmenter la
qualité de service de l’autoroute. Ensuite il faut proposer des services nouveaux, en France on est
particulièrement innovant : la radio 107.7 est utilisé par 70 à 80% de utilisateurs sur l’autoroute ; le système de
paiement automatiques par badges ou par cartes bancaires aux péages ; la possibilité de payer après l’utilisation
de l’autoroute. Tous ces services, utilisés dans certains pays, permettent d’avoir un accès pratique, facile et
rapide à l’autoroute. Tous ces services continuent à se développer. Donc c’est plus une question de volonté.
Section 2
Groupe RHODES
V. CHANGER DE PARADIGME SOCIETAL | Interview de Andrew DLUGOLECK 97
18. Dans quelle mesure est impliquée la société civile dans ces processus d’aménagement routier ?
Ca dépend encore des pays. En France, il y a beaucoup de processus qui existent. C’est à l’Etat de gérer le
processus d’implication de la société civile avec le soutien actif des sociétés comme les nôtres. On est l’un des
éléments qui participent au développement de l’autoroute mais il n’y a pas que nous. Nous sommes l’une des
parties prenantes du projet. En France, avant le lancement d’un projet, il existe un processus fortement balisé
avant sa validation. Il y a réalisation d’une enquête publique: des informations sont fournies, des réunions sont
organisées, pour avoir des échanges et un retour de toutes les parties prenantes du projet. Ceci permet de
s’assurer de l’utilité du projet dans la communauté et de voir s’il répond à l’intérêt général du pays ou se déroule
le projet. Il est à noter qu’avec les nouveaux moyens de communication, ces processus doivent évoluer.
19. Quels liens faites-vous entre le modèle économique capitaliste libéral et votre activité ?
Encore une fois, nous sommes des exploitants et non pas une entité capitalistique. On vend du service. Mais
d’une façon générale, le développement des autoroutes et d’autres projets est l’une des composantes qui
nécessite des investissements massifs donc beaucoup de capital. Pour être développé un projet nécessite
d’obtenir du capital provenant de l’état, de sociétés privées ou de banques. On participe donc à une l’économie
des pays ayant des besoins de capital extrêmement forts. Notre activité fait partie d’un modèle économique
capitaliste où son fonctionnement doit être régulé par l’Etat et par une saine mise en concurrence.
20. Pensez-vous qu’il serait possible de maintenir une activité d’équipement international malgré une
progressive et/ou relative démondialisation ? Pourquoi ?
Je pense que oui parce que la grande particularité de nos projets, c’est qu’on intervient de façon locale : quand
on gère une autoroute en France, les gens qui travaillent sur l’autoroute, qui l’exploitent, qui la maintienne, sont
des gens qui vont vivre et habiter autour de l’autoroute. Maintenant, si je prends une autoroute en Inde entre
deux villes, c’est évident que les gens qui vont exploiter cette autoroute vont vivre et produire de la valeur à cet
endroit-là. Donc on exporte du savoir-faire, de la technique mais pas de biens ou une production. Donc on a un
métier très local, de service local. Donc s’il y avait une démondialisation demain, c’est-à-dire, que les échanges
entre tous les pays diminueraient fortement, ça ne veut pas dire pour autant qu’il n’y aura plus d’autoroutes
dans les pays. Il faudrait continuer à gérer ces projets la comme il faudrait continuer à gérer les systèmes de
métro, de trains. Et dans ce cas-là pour des gens comme nous, il y aura encore un métier et un nombre de projets
à mettre en œuvre.
KALIANE & IRWIN
VI. ECONOMIES
ALTERNATIVES :
UN ESPOIR
POUR
L’HUMANITE ?
A l’instar de notre symbole, le colosse de Rhodes qui
regarde par-delà les mers, nous avons porté tout le
long de ce dossier notre regard au-delà des
préconçus que nous avions sur l’économie, la société
et le monde qui nous entoure. Le Bien Commun,
multiple, changeant selon l’échelle et la localisation,
s’est vu analyser au travers de problématiques
sociales, économiques et environnementales. Nous
permettant de constater à la fois les urgences et les
cercles vicieux inhérents à notre système de mise en
« valeur » de l’espace. Comment définir une
économie pérenne porteuse du bien commun et
vectrice de solidarité ? Dans cette 6ème et dernière
partie de la bibliographie thématique, nous
examinons les solutions proposées par différents
acteurs de l’économie solidaire afin d’aider
l’humanité à relever le défi qui l’attend dans les
années à venir.
RHODES Section 2
Section 2
Groupe RHODES
VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | L’EMPREINTE ECOLOGIQUE 99
Analyse
Résumé
Dans la vidéo, William Rees explique son concept d’empreinte écologique :
- Quantité de terre productive et d’eau nécessaire pour fournir les ressources qu’une personne consomme pour assimiler les déchets que cette consommation génère.
Puisque l’eau et terres sont des ressources limitées, la demande humaine pour les services des écosystèmes épuise les stocks disponibles
Données Brutes
En 2012 :
- L’empreinte écologique de l’humanité s’élevait à la louche à 19 milliards d’hectares alors que la biomasse actuelle n’est que de 12-13 milliards d’hectares de terres productives, il faut un an et demi pour créer de la biomasse, la pollution est bien trop forte et trop rapide, nous dépassons la capacité de chargement de la terre d’environ 50% ainsi la présence des hommes repose sur l’épuisement du capital naturel
- La biocapacité de la planète ne suffira pas pour soutenir l’activité humaine : si tout le monde consommait comme les européens aujourd’hui, on aurait besoin de 3 planètes, si le monde consommait comme les américains, il nous en faudrait 4 !
- L’empreinte carbone représente la moitié de l’empreinte écologique dans les pays riches
20% de la pop mondiale consomme 80% des ressources mondiales, on a atteint pour la première le point de surexploitation de nos ressources
Croissance économique et empreinte écologique ont un lien fort : plus on gagne, plus on dépense, plus on produit : on a créé une culture de consumérisme
Chacun devrait avoir une responsabilité sur son empreinte «écologique même si nous avons été aveuglés par la mondialisation
Avoir plus ne signifie pas forcément être mieux : nous pouvons continuer de croître en qualité de vie sans chercher à avoir plus de biens matériels
En Amérique du Nord, 20% des dépenses énergétiques servent l’industrie agro-alimentaire.
Nature et Source
Interview video réalisée dans le cadre de la production du documentaire « Sacré Croissance »
Thème Ecologie Date et Contexte
Octobre 2013, contexte d’accélération de l’urgence écologique
Idée Générale
L’empreinte écologique, l’environnement
Fiabilité 2/5 Degré de polémique 4/5
ELISE - CONTRADICTEUR
William Rees cre ateur du concept d’ « empreinte e cologique »
J’ai appris des chiffres significatifs
sur le prix de notre activité
humaine pour la Terre néanmoins
je mets un indice de fiabilité faible
au professeur William Rees car son
exposé est trop léger et les chiffres
qu’il donne sont peu précis.
Ce qui me parait peu crédible
aujourd’hui est la capacité des
hommes à faire baisser
significativement notre empreinte
écologique car la plupart des pays
en développement copient le
mode de consommation
occidental, celui qui épuise le plus
de ressources. Et il serait difficile et
hypocrite de refuser à des gens le
droit de sortir de la pauvreté au
travers de la mise en valeur de
leurs propres ressources naturelles
quand l’Occident s’est développé à
l’aide des leurs et continue à leur
acheter leur production. Il parait
aussi difficile de penser réduire
l’empreinte écologique quand
notre taux de pollution est
intimement lié à nos besoins
alimentaires. Quand polluer
devient manger, la réduction de la
pollution est problématique.
William Rees laisse penser qu’une
économie pérenne passerait par la
maîtrise de notre empreinte
écologique en encourageant
intensément le recyclage,
l’utilisation de matériaux
biodégradables, tout ce qui nous
permettrait de polluer moins, et
cela devrait être encouragé par les
Etats.
Section 2
Groupe RHODES
VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | L’ECOLOGIE PROFONDE 100
00
Analyse
Résumé
- Arne Neass commence par remettre en cause l’idée d’écologie : elle n’a pas pour but seulement de sauver des générations d’hommes mais elle doit permettre à la place la sauvegarde de générations d’êtres vivants. Cette idée est appelée Soi avec un grand S
- Rompre avec l’anthropocentrisme prédominant pour se replacer dans une vision biocentriste. En effet, l’auteur émet un constat tout aussi tranchant avec l’ancienne vision des choses : la notion de développement n’est possible qu’avec une démographie stabilisée.
- De plus, il est fait une ferme critique de la notion de problèmes environnementaux comme le triptyque unique : pollution, ressources, climat qui est selon Naess une dérive de l’écologie. C’est tout le champ d’action de l’homme sur son environnement qui est revoir.
- Enfin, la sauvegarde de l’environnement peut demander une décroissance de l’activité économique mondiale. Naess considère que cela peut pérenniser l’économie sur le long terme.
Nature et Source Article – www ecology.ethz.ch
Thème L’idée d’écologie Date et Contexte
Paru initialement en 1972 - conscience des conséquences sur la santé de l’industrie
Idée Générale
L’idée évoquée dans cet article pourrait être résumé en une seule citation : ‘‘live and let live’’
En contradiction avec Luc Ferry dans Le Nouvel Ordre écologique paru en 1992 Fiabilité 5/5 Degré de polémique 5/5
R.JUNIOR - CHERCHEUR
The Shallow and the deep long range ecology movement – Arne Naess
La notion de deep ecology n’est pas
surprenante et est bien plus riche
qu’elle en a l’air. Les conflits sur
l’idée d’écologie étaient connus. On
voit donc qu’un bien Commun aussi
global que l’écologie est difficile à
formuler de la même façon dans les
différentes mentalités. Il semble
être, ici, difficile de faire consensus
avec l’idée de la deep ecology [=
écologie profonde en français ;
ndlr].
Ce texte nous montre un nouvel de
penser global. L’homme induit
l’épuisement des ressources dans
le modèle économique mais pas
l’impact de son activité sur la
biodiversité. Le bien commun est le
bien de tous les êtres vivants, donc
pas uniquement celui des hommes,
il faut élargir la focale. Ce texte plus
philosophique que pratique mais il
met en lumière une action
possible : pour limiter l’épuisement
des ressources, la démographie
doit être contrôlée. Il est induit
dans cet article l’idée que la
cohérence des actions de l’homme
par rapport à son environnement
permettra de réguler avec plus de
cohérence l’environnement global.
Ainsi l’économie pérenne proposée
par la Deep Ecology est une
économie plus basée sur la
responsabilité environnementale
que sur les libertés individuelles du
consommateur. Il s’agit de basculer
vers un éco-centrisme et non plus
un anthropocentrisme.
Section 2
Groupe RHODES
VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | PROSPERITÉ SANS CROISSANCE 101
Résumé
Nous avons tendance à penser que la prospérité est fondée sur la croissance, cependant le dépassement des limites écologiques de la planète nous oblige à remettre en question cette conception de la prospérité : la croissance n’est plus possible car elle commence à n’offrir qu’un semblant de prospérité.
L’auteur explique donc qu’on pourrait avoir une autre forme de prospérité à laquelle on ne s’attend pas : celle fondée sur la limitation des besoins matériels. Certes elle nous ferait retreindre notre liberté de consommer mais cela mène à restreindre nos libertés immorales.
Les limites naturelles n’ont pas besoin d’être infinies pour satisfaire nos capacités d’épanouissement.
Par ailleurs l’auteur reconnait que la fin de la croissance serait vraiment problématique pour les économistes il souhaite alors :
- Créer une macroéconomie écologique pour lier et croissance et développement durable
- Une gouvernance pour la prospérité en s’attaquant à la logique sociale du consumérisme interdisant une accumulation infinie de biens matériels
Nature et Source
Interview de Tim Jackson dans l'ensemble documentaire accompagnateur de "Sacrée Croissance" disponible sur le site d'ARTE
Thème Economie durable Date et Contexte
Mars 2011
Idée Générale
Une autre voie est possible : elle passe par l’abolition de l’idéologie de la croissance
Fiabilité 3/5 Degré de polémique 3/5
ELISE - CONTRADICTEUR
Prospe rite sans croissance – Tim Jackson
Je savais déjà que nos habitudes
de consommation occidentales
étaient bien trop consuméristes
et que l’on surexploite gravement
nos ressources par rapport aux
habitudes (actuelles) de
consommations des pays en
développement. Néanmoins, me
parait peu crédible aujourd’hui le
changement radical de mode de
vie que des hommes comme Tim
Jackson veulent proposer un gens.
Je pense qu’à partir du moment
où le concept de développement
durable sera bien inscrit et qu’il
sera ancré dans les mentalités, les
choses pourront bouger, mais
aujourd’hui les pays en
développement cherchent
seulement à croître et donc
consommer encore plus.
Une économie pérenne ici se fait
par la maîtrise de nos habitudes
consuméristes et il faudrait donc
commencer à diminuer nos achats
parfois futiles qui eux poussent les
industries à produire en quantité
colossale. Néanmoins, seconde
remarque, les modèles de Tim
Jackson semblent inapplicables
tant ils paraissent idéalistes, qui
désirerait perdre son niveau de
vie pour un concept aussi abstrait
que l’écologie ? Paradoxalement
abstrait parce que nos gains en
niveau de vie depuis les 100
dernières années nous ont
éloignés de la nature. C’est encore
là un des cercles vicieux de
l’économie actuelle qui nous fait
ignorer une urgence climatique
bien réelle.
Section 2
Groupe RHODES
VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | LE M.O.C 102
4
Analyse
Résumé
Non-Parti politique qui se veut rassemblement de citoyens fondé en 2010, le M.OC ou Mouvement des Objecteurs de Croissance est un mouvement absolument contre le modèle économique actuel : le capitalisme. Pour ce parti, une économie durable doit répondre à plusieurs critères :
-être a-croissante c’est-à-dire sans croissance ou recherche de la croissance.
-être sociétale : l’empreinte écologique, les inégalités de revenus…
-être à court terme décroissante : un processus qui sera inévitable pour pouvoir penser à un futur de l’économie.
-être socialement renouvelée : toute l’organisation sociale est remise en cause.
-être minoritaire : laisser plus de place aux réponses atypiques plutôt de laisser les « minorités » se faire écraser par la masse.
Données Brutes
Sur 6000 langues existantes, plus de 200 langues se sont éteintes au cours des trois dernières générations.
9 Etats possèdent encore 27 000 têtes dont les 97% sont juste pour la Russie et les Etats-Unis.
Les 0,01% plus riche ont vu leurs revenus augmentés entre 2004 et 2011 de l’équivalent de 18 fois le SMIC, soit 243 000 euros de plus entre 2004 et 2011.
L’empreinte écologique des hommes (2,3 ha/habitant) dépasse la bio-capacité terrestre (1,8 ha/habitant).
Nature et Source
Présentation du mouvement des Objecteurs de Croissance sur leur site Internet
Thème Le modèle économique/ Economie alternative Date et Contexte
2010
Idée Générale
L’économie durable est une économie « a-croissante »…
Fiabilité 0/5 Degré de polémique 5/5
R.JUNIOR - CONTRADICTEUR
M.O.C – Richard Cagny
Cet article montre que le souci
écologique a fait naître de
nombreux partis anti – capitaliste.
Une économie pérenne sur le
M.O.C est une économie sans
croissance ce qui paraît
difficilement applicable dans la
réalité.
La notion de globalité est ici
totalement dénigrée et péjorative
comme le montre l’esprit
« minoritaire » du mouvement.
L’économie pérenne selon eux c’est
une économie qui renonce aux
fondements économiques de la
mondialisation. Des idées concrètes
sont abordées : rentrer dans une
logique anti- productiviste, une
monnaie locale et basée sur le
revenu inconditionnel d’existence,
abandonner la dépendance des
Etats aux institutions financières et
monétaires, telles sont les idées
défendues par le M.O.C.
Mais à l’instar de leur première
source d’inspiration, à savoir le
socialisme utopique (Saint-Simon,
Richard Owen etc.) leur ambition
semble être destinée à échouer tant
leur message parait agressif dans un
contexte où les gens ont peur de la
multiplicité des instabilités
économiques et politique glocales.
Section 2
Groupe RHODES
VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | LES ALTERNATIVES EXISTENT! 103
5
Analyse
Résumé
D’après les auteurs, le système financier basé sur la cupidité a des conséquences regrettables. La période post-crise des Subprimes a vu le retour en grâce de l’intervention étatique, il est donc maintenant question de profiter de cet éveil de l’opinion publique pour réformer notre économie marchande dans le prisme du développement durable.
Données Brutes
D’après le Wall Street Journal, les rémunérations des 25 plus grands établissements bancaires américains avaient atteint 135milliards de dollars (+5,7%) soit l’équivalent du PIB de l’Algérie
56 pays du Nord distribuent la production de plus d’un million de producteurs de commerce équitable
Nature et Source Article journalistique paru dans Le Monde
Thème Economie marchande Date et Contexte
Paru le 21/02/11 dans un contexte de crise économique post-crise des Subprimes
Idée Générale
Il ne faut pas céder au cynisme, des alternatives économiques existent il suffit juste de faire preuve de conviction
Fiabilité 2/5 Degré de polémique 2/5
IRWIN - SYNTHETISEUR
Les alternatives e conomiques existent ! Tristan Lecomte, Joaquin Munoz, Serge Orru
J’apprécie l’idée générale de
l’article mais je le trouve vide et
partisan. On aurait pu s’attendre à
bien plus de chiffres et/ou à des
analyses plus profondes au vu du
profil des auteurs de l’article. Il y a
malgré tout des pistes
intéressantes comme
l’organisation en coopératives des
structures économiques mais
insuffisamment développées.
Ce document ne répond pas
vraiment aux problématiques qui
nous concernent en raison de sa
légèreté. Il donne cependant
quelques pistes sur le paradigme
de mise au point de notre
économie pérenne et solidaire. En
effet, il prône la mise en avant de
politiques de redistribution,
ancrées dans une volonté de
détachement du dogme de la
croissance infinie.
Section 2
Groupe RHODES
VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | LE BONHEUR DANS LE MONDE 104
6
Analyse
Résumé
Les habitants des pays riches et paisibles sont mieux dotés en termes économiques et sociétaux. Des études montrent qu’ils s’estiment généralement plus heureux que les habitants des pays pauvres et en guerre.
Données Brutes
Les Pays scandinaves et plus en particulier le Danemark, arrivent au sommet du podium des classements mondiaux du bonheur. Mis à part de leur forte consommation d’antidépresseurs, leurs secrets : une confiance portée à autrui, une forte solidarité nationale, un Etat provident sécurisant, une économie stable, un exercice effectif des libertés fondamentales, un taux de chômage contenu et des emplois qualifiés. Paradoxe : le Danemark détient le score le plus élevé, à la fois, du bonheur et de taxation au monde !
En 1972, le roi du Bhoutan impose le « bonheur national brut » à son peuple : développement économique responsable, préservation de la culture nationale, sauvegarde de l’environnement et de la bonne gouvernance. Toutefois, cela limite le pays en termes de développement économique et de droits de l’homme. Des minorités religieuses ont même été contraintes à la conversion au bouddhisme. La démocratie n’a vu le jour qu’en 2008 mais elle limite encore certaine libertés.
Il existe deux façons de mesurer le bonheur : La mesure qualitative prend en compte les données économiques objectives et mesurables (Produit Intérieur Brut par habitant, les conditions de vie, Indice de développement humain, Indice de bonheur mondial, etc.) ; la mesure déclarative procède par sondage (quantifier sur une échelle allant de 1 à 10 ; exemple de question : « Avez-vous souri hier ? »).
D’après ces études et indices, on obtient une carte consensuelle comme celle du World Happiness Report 2013. Surprise : Les Etats-Unis (17ème) sont devancés par le Costa Rica (12ème) et le Mexique (16ème). La France n’arrive qu’en 25ème position.
Une étude montre que l’humeur des français est due à leur évaluation scolaire privilégiant les notes en dessous de la moyenne. A bonheur égal, une Français se notera 7/10 pour exprimer une grande satisfaction face à 10/10 pour un Danois.
En Chine, « bonheur » et « malheur » sont des « affaires religieuses », des rites sociaux qui appartiennent au monde humain, en parfaite dialectique yin-yang. Le bonheur est avant tout, ne pas manquer de nourriture. Ce n’est ni une idée, ni un sentiment mais une réalité et un apaisement. L’idéogramme bonheur est le plus représenté dans la culture chinoise : ce n’est pas perçu comme un objectif traditionnel mais un véritable impératif populaire.
Nature et Source
« Le bonheur dans le monde », Les Grands Dossiers des Sciences Humaines 6/2014 (n°35)
Thème Philosophie Date et Contexte 2014,
Idée Générale Le bonheur est relatif mais dans tous les cas il reste un objectif à atteindre
pour tous.
Fiabilité 4/5 Degré de polémique 1/5
KALIANE - CHERCHEUR
Le bonheur dans le monde
Ce sont des outils comme le
bonheur national brut qui
permettront de changer notre
vision de l’économie. Attention il
ne faut pas pour autant s’en servir
pour dédramatiser des conditions
de vie effroyables mais comme le
montre l’enquête, le bonheur est
d’une certaine façon liée à la
richesse de la nation.
Construire une économie du
bonheur serait une façon de
produire une économie plus sociale
mais il est difficile de voir comment
on peut utiliser le bonheur pour
générer du profit tant le besoin du
consommateur est complexe dans
la société capitaliste. Or, sans
génération de profit, ce genre
d’indices n’a pas d’autre intérêt que
la création de matière pour articles
en période de vide.
Section 2
Groupe RHODES
VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | UNE CROISSANCE VERTE? 105
7
Analyse
Résumé
Les experts du GIEC* ont pour objectif la limitation de la hausse des températures à 2°C sans pour autant compromettre la croissance économique mondiale.
Pour arriver à leur objectif, ils proposent de réduire de 40 à 70% les émissions de gaz à effet de serre entre 2010 et 2050. Mais aussi de délaisser les énergies fossiles, d’améliorer l’efficacité énergétique, de limiter la déforestation. Sans compter qu’il faudra investir des centaines de milliards de dollars d’ici à 2030.
Données Brutes
Avec le réchauffement, la surface de la banquise a été réduite de 3,5 et 4,1% par décennie depuis 1979 dans la région Arctique.
Ils ont calculé une perte de 0,06 points sur le taux annuel de croissance mondiale.
Le premier obstacle pour lutter contre le réchauffement climatique est la volonté de changer.
Plus on prend de temps pour se décider à agir, plus les investissements seront lourds.
Contrôler le changement climatique est nécessaire pour atteindre un développement durable et éradiquer la pauvreté.
Les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ont atteint le niveau le plus élevé depuis 800 000 ans.
Le niveau moyen des océans est monté de 19cm entre 1901 et 2010.
Si ce réchauffement continu, il y aura des conséquences sur la sécurité alimentaire, la disponibilité en eaux potable, des risques d’inondations et de tempêtes. Mais surtout un déplacement des populations voir des conflits pour l’accès aux ressources.
Nature et Source Article publié sur Challenges Thème Le réchauffement climatique Date et Contexte
2 novembre 2014 – Réchauffement climatique inquiétant
Idée Générale
Il est possible de réduire la hausse de température sans compromettre la croissance économique mondiale
Fiabilité 2/5 Degré de polémique 2/5
AMELIE - CHERCHEUSE
Comment endiguer le re chauffement climatique sans nuire a la croissance ?
L’augmentation du nombre de
catastrophes naturelles est un
phénomène reconnu. Mais je
pense pour réaliser ces objectif, la
volonté de tous est nécessaire or
certains ne se sentent pas
concernés ni responsables de ces
dérèglements climatiques.
A première vue, on pourrait croire
que maintenir notre
environnement viable
appartiendrait au bien commun.
Cependant répondre à un besoin
primaire tel que manger qui fait lui
aussi parti du bien commun
lequel mérite qu’on le satisfasse en
priorité ?
1. Si l’on veut protéger les futures
générations, la mise en place d’une
économie pérenne et vectrice de
solidarité est indispensable.
2. Pour les experts du GIEC, il existe
plusieurs pistes (décrites ici) pour
améliorer notre impact sur
l’environnement.
3. La volonté de tous est nécessaire
pour arriver à changer les choses.
Et à protéger ce qui permet d’aller
vers un « bien commun ».
*groupe intergouvernemental
d’experts sur l’évolution du climat
Section 2
Groupe RHODES
VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | L’ECONOMIE SOCIALE 106
Analyse
Résumé
L’action de l’Observatoire de l’économie sociale s’inscrit dans la veine de l’Economie Sociale et Solidaire : favoriser l’insertion socio-professionnelle des catégories le splus faibles de la population.
Elle passe par la mise en place d’un benchmarking des bonnes méthodes de gestion des collaborateurs au sein de toutes les entreprises et enfin introduire des méthodes innovantes pour rendre les entreprises plus respectueuses de leur environnement sociétal.
Activités :
1. Construction d’une base de connaissances centralisée de l’économie sociale 2. Définition du périmètre de l’économie sociale. 3. Analyses statistiques des données entreprises et emplois 4. Publication d’outils de description et de promotion de l’économie sociale 5. Analyses thématiques
Nature et Source
Documentaire informationnel – www.observatoire-es.be
Thème L’application de l’économie sociale Date et Contexte
2012
Idée Générale
Les grands principes de l’économie sociale en Belgique
Fiabilité 4/5 Degré de polémique 3/5
R.JUNIOR - CHERCHEUR
L’e conomie sociale – Observatoire de L’E.S.
On peut voir comment
l’Observatoire a mis en place des
structures de réinsertions locales
qui nous permettent de réaliser que
le bien commun est pensé à travers
la capacité des agents à satisfaire
leurs besoins, c’est le minimum
social que l’organisme souhaite
accorder à tous les Belges. La
Calestienne, en lien avec
l’observatoire, est un exemple
d’organisation de réinsertion ou
d’insertion professionnelle qui
forme des jeunes ou des moins
jeunes qui désirent obtenir un
travail, à travers une formation
professionnalisante et
sociabilisante.
C’est le genre d’initiatives à
encourager car ces personnes
formées participeront à la vie
économique de leur communauté.
C’est un exemple de réponse du
local au global par les collectivités
locales et nationales. L’économie a
pour principal problème un enjeu
conjoncturel et structurel : le
chômage, créer de l’emploi permet
de créer une moindre dépendance
à la conjoncture. C’est pour
favoriser ces démarches qu’il
faudrait appuyer le développement
des modèles collectivistes ou
coopérativistes, en effet, vecteurs
de solidarité sociale, ils
permettraient d’améliorer la
résistance des économies locales
(piliers de l’économie globale) aux
chocs financiers et bancaires
producteurs de rigueur et de
chômage.
Section 2
Groupe RHODES
VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ?|ECOLOGIE D’APPOINT 107
9
Analyse
Résumé
La recherche d’énergies renouvelables et propres a mené à l’énergie solaire, à la « vélectricyclette et aux éoliennes. L’énergie solaire est transmise sous forme de lumière et de chaleur et elle est inépuisable à l’échelle humaine. La vélectricyclette est un mélange entre un vélo d’appartement et une trottinette électrique mais au lieu d’alimenter un moteur, elle produit une tension continue.
Les éoliennes, elles produisent le l’électricité sans polluer.
Données Brutes
En Europe de l’Ouest, grâce au chauffe-eau solaire, les économies sur le chauffage de l’eau représentent 66%
En 2013, l’électricité des panneaux photovoltaïques représente 0,75% de l’électricité produite en France
Une éolienne de 1mégawatt (= un million de watt) produit annuellement 2000 à 2500 MW, soit environ la consommation électrique de 1000 personnes
Les éoliennes n’ont pas de déchets ni de rejets, elles ne consomment pas d’eau douce et ne provoquent pas de pollution thermique
En France, l’éolien pourrait satisfaire 31% de la consommation d’électricité en 2040.
Nature et Source
Fiches pédagogiques accompagnatrices du documentaire « Sacrée croissance » disponibles sur le site de ARTE
Thème Ecologie - Energie Date et Contexte
2014, contexte d’accélération de l’urgence climatique et de raréfaction des ressources énergétiques classiques
Idée Générale
Il existe des alternatives aux énergies traditionnelles pour produire de l’électricité.
Fiabilité 3/5 Degré de polémique 2/5
AMELIE - CHERCHEUSE
Electricite – Marie Monique Robin
Je ne connaissais pas le
vélectricyclette, mais je trouve que
c’est un concept intéressant.
Les éoliennes se développent
rapidement surtout dans les
campagnes et sur les côtes
françaises.
Même si ces alternatives sont des
ressources renouvelables et
propres, leur investissement a un
coût, et les centrales nucléaires
représentent beaucoup d’emplois.
Les Pays développé ont les
capacités d’investir et de chercher
de nouvelles sources d’énergies car
ils ont terminé leur
industrialisation. Mais les pays du
Sud, eux ont besoin de plus
d’énergie. Le bien commun dans
ses deux régions du Monde est
donc vu de façons complètement
différentes.
Nous avons besoin de nouvelles
sources d’énergies renouvelables
ou inépuisables car à ce rythme,
l’espèce humaine, aura utilisés
toutes les ressources non
renouvelables. Une économie
pérenne porteuse du Bien commun
et vectrice de solidarité ne peut
exister sans un environnement
propre et lui-même durable.
Certaines crises sont dues à la
raréfaction des ressources, donc le
développement durable est une
prévention des crises.
Section 2
Groupe RHODES
VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | BIOMASSE ET BIOGAZ 108
10
Analyse
Résumé
Le biogaz est produit par la fermentation de matières organiques animales et végétales. Il est principalement utilisé dans les pays du Sud pour un usage domestique.
La biomasse regroupe les matières organiques d’origine animale, végétale ou fongique pouvant devenir une source d’énergie combustible, après méthanisation ou après des transformations chimiques.
Données Brutes
Les avantages de ce gaz est qu’il recycle les déchets organiques, réduit les émissions de gaz à effet de serre, augmente la fertilité des sols et permet l’autonomie énergétiques ;
Ces avantages ont attiré les pays du Nord qui ont installé de plus grandes infrastructures. Mais cela présente des inconvénients :
o Une conversion des terres agricoles pour la production d’énergie, donc hausse des prix des terres et des céréales. En Allemagne, 7 000 méthaniseurs ont consommé un million d’hectares de maïs
o Ces producteurs bénéficient d’un tarif préférentiel pour la vente de leur énergie, donc ils peuvent vendre les produits issus des animaux à des prix inférieurs à ceux des concurrents
Les émissions de CO2 dégagés par la combustion du bois sont 12 fois inférieures à celle du fioul ;
Comme les végétaux absorbent du CO2 en grandissant, un arbre planté équilibre un arbre brulé ;
Le bois est donc une solution potentielle quand on parle d’énergies renouvelables.
Nature et Source
Fiches pédagogiques accompagnatrices du documentaire « Sacrée croissance » de ARTE disponibles sur le site de la chaine
Thème Ecologie Date et Contexte
2014, contexte d’accélération de l’urgence climatique
Idée Générale
La biomasse et le biogaz sont des pistes à explorer dans la quête de solutions à la réduction de nos ressources énergétiques classiques.
Fiabilité 3/5 Degré de polémique 2/5
AMELIE - CONTRADICTEUR
La Biomasse et le Biogaz – Marie Monique Robin
Je ne savais pas que le biogaz était
répandu dans les pays du Sud. La
biomasse me semble être un bon
moyen de produire de l’énergie
renouvelable en évitant la
production de déchets mais je ne
pense pas que ce soit réalisable à
très grande échelle.
Ces documents mettent en avant
des solutions partielles et
incomplètes aux problématiques
du réchauffement. C’est pour
résoudre cette approximation de
réforme systémique qu’il va falloir
mettre en place une vraie
économie novatrice qui véhiculera
la solidarité et le bien commun. Elle
se fera à l’aide d’une estimation
réaliste des capacités de chacun
des atouts que nous avons.
La biomasse ne peut pas par
exemple servir de remplaçant au
pétrole mais elle peut peut être
servir de complément au pétrole
afin de satisfaire les besoins
énergétiques quotidiens. On
pourrait imaginer une économie où
les énergies employées varient en
fonction du lieu et de l’action. A la
voiture électrique s’adjoindraient le
chauffage domestique à la
biomasse et l’électricité
domestique alimentée par le
solaire.
Section 2
Groupe RHODES
VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | LEAPFROG L’ECONOMIE CARBONE 109
11
Analyse
Résumé
La croissance africaine est réelle et elle doit être accompagnée d’un modèle énergétique. Les pays riches ont le leur, traditionnel, qui s’appuie sur les énergies fossiles (économie-carbone). Il s’agit donc pour eux de mettre en place une transition énergétique vers les énergies vertes. Ce que ne doivent pas faire les pays africains qui eux, en raison de différences structurelles (infrastructures inexistantes et faibles moyens) auraient tout intérêt à sauter l’étape de l’économie-carbone pour adopter un modèle de croissance verte plus adapté à leur situation.
En effet, le solaire et l’éolien, ainsi que l’hydraulique sont particulièrement adaptés à la diversité du cadre naturel africain et pourraient produire une énergie propre compatible avec la croissance du continent.
La donne technico-économique actuelle permet d’avoir des moyens de production énergétique indépendants d’un réseau central, qui s’adaptent aux besoins des populations. Ils ont aussi l’avantage de coûter bien moins cher que les centrales traditionnelles et les infrastructures de réseau qui leur sont liées.
Données Brutes
1 milliard d’Africains mais près de 600 millions d’entre eux n’ont pas d’accès à un réseau électrique centralisé (700millions en 2030 d’après les estimations)
7 millions d’Africains off-grid (hors-réseau) sont passés au solaire pour combler leurs besoins énergétiques
Remplacer le kérosène par des lampes à LED solaires permet à une famille d’économiser plus d’un dollar par semaine à une famille tanzanienne
Economie importante pour les 48% de la population Sub-Saharienne qui vivent avec moins de 1.25 dollars par jour
Une lumière LED consomme 10x moins d’énergie qu’une ampoule traditionnelle
Le mode de fonctionnement off-grid permet d’adapter sa production à sa consommation très facilement
Certains pays comme le Rwanda visent une production électrique 100% verte
Nature et Source Article de Presse paru sur Al-Jazeera
Thèmes Energie et développement Date et Contexte
1er avril 2014. Contexte de chute du prix du pétrole et donc de recherches de débouchés pour l’industrie pétrolière.
Idée Générale
L’Afrique a tout intérêt à éviter le modèle énergétique traditionnel pour lui préférer l’énergie verte et le modèle off-grid.
Fiabilité 4/5
Degré de polémique 1/5
IRWIN - CHERCHEUR
L’Afrique peut-elle leapfrog l’e conomie-carbone ? – Julian Popov
Je ne savais pas que le modèle off-
grid se développait au travers
d’autres énergies renouvelables
que le solaire, c’est une bonne
surprise.
Les arguments de J. Popov me
paraissent pertinents et crédibles.
Son article permet de voir que le
bien commun (global et social) est
parfois possible grâce aux logiques
de mondialisation. Ici l’accès aux
énergies renouvelables pour le
« bottom-billion » est directement
lié à la chute des prix causée par les
industries des BRICS et l’implication
d’ONG.
L’article montre que l’on peut
penser une économie pérenne et
porteuse du Bien commun en
prenant en compte les facteurs
démographiques, écologiques et
économiques pour répondre à un
besoin des populations et non en
suivant aveuglément les processus
traditionnels de création de
richesse.
Il propose cependant un modèle
de développement économique
intrinsèquement lié aux logiques
financières mondiales (chute du
coût du solaire) qui le rend toujours
vulnérable à la conjoncture
économique globale.
L’article est disponible en anglais
sur Al-Jazeera.com
Leapfrog signifie « sauter une
étape ».
Section 2
Groupe RHODES
VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | LE COMMERCE EQUITABLE… 110
12
Analyse
Résumé
La synthèse se base sur 77 études commandées par la Plateforme de Commerce Equitable entre 1998 et 2009. Principalement économiques, ces études ont été faites sur les impacts du commerce équitable dans les Etats du Sud en ayant bénéficié. On analyse principalement les impacts touchant les filières agricoles.
Données Brutes
- Chez les petits producteurs, le commerce équitable permet de sécuriser les revenus des producteurs et favorise l’investissement des ménages affiliés, la qualité des produits vendus est renforcée.
- L’accès des organisations de producteurs au commerce mondial c’est aussi vu améliorer.
- Cependant, les bienfaits sociaux (estime de soi, identification à un groupe…) et sur les connaissances et le pouvoir de négociation des producteurs sont encore insuffisants ou encore trop inégaux.
Nature et Source Synthèse – www.commercequitable.org Thème Commerce équitable Date et Contexte
2010
Idée Générale
Le commerce équitable a permis aux producteurs de pays pauvres de faire évoluer leurs conditions de vie et d’accès au marché
En contradiction avec Christian Jacquiau – Les Coulisses du commerce équitable Fiabilité 3/5 Degré de polémique 2/5
R.JUNIOR - CHERCHEUR
Cartographie et analyse des e tudes d’impact du commerce e quitable– PFCE
Le commerce a actuellement pour
principale force, des bienfaits
économiques, quand on en
attendait des biens fait sociaux.
La réponse que ce document
apporte à notre problématique
d’exploitation de la recherche
1. Le bien commun est ici ma
reconnaissance du juste accordé à
une production. Créer des
capacités d’actions locales là où il
n’y en a pas pour créer une justice
économique globale.
2. Le commerce étable se traduit
concrètement par un prix plus
élevé des matières achetées aux
pays du Sud. C’est aussi, la mise en
place de coopérative de
producteurs pour les rendre plus
aptes à négocier face en aval de la
filière.
3. Pour la majorité de ces pays, la
dépendance à ces activités
extrêmement soumises à la
conjoncture économique crée un
climat d’instabilité permanent. La
mission première du commerce
équitable est de sauver les emplois
des petits producteurs pour qu’ils
développent de l’investissement et
de la consommation.
Section 2
Groupe RHODES
VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | …EST-IL VRAIMENT EQUITABLE? 111
13
Analyse
Résumé
A travers la critique du groupe Max Havelaar, Christian Jacquiau dénonce les dérives du commerce équitable, en effet les attendus sociaux sont largement contestés depuis que l’entreprise s’est rapprochée du groupe Diagris, vu comme un monopole qui écrase les petits paysans.
L’auteur remet en question l’intérêt défendu par le commerce équitable : est-ce un intérêt général ? Dans ce cas pourquoi n’est pas subventionné par le FAO ?
Des entreprises, d’habitudes peu regardantes sur les conditions de travail, ont rejoint le mouvement comme McDonald’s ce qui contribue à faire douter les détracteurs du commerce équitable.
Nature et Source Article - www.monde-diplomatique.fr Thème Le commerce équitable à travers Max Havelaar Date et Contexte
Septembre 2007
Idée Générale
Dans les faits, le commerce équitable se veut être une solution de progrès économique et solidaire, est-ce la réalité ?
En contradiction avec La Cartographie de la PFCE
Fiabilité 3/5
Degré de polémique 5/5
JUNIOR - CONTRADICTEUR
Max Havelaar ou les ambiguite s du commerce e quitable– Christian Jacquiau
L’article tape là où ça fait mal : les
actions entrepris pour le bien
commun sont-elles toujours
honnêtes ?
L’idée d’un progrès commun est à
lier à l’intérêt que les acteurs ont à
retirer. Existe t- il des lobbyings
susceptibles de fausser l’intention
originelle d’une action pour le
rattrapage économique et social de
certains pays ?
1. Deux erreurs sont soulignées
dans la façon de penser l’économie
de façon globale (firmes
transnationales). La première est
de ne pas laisser un champ d’action
assez large pour les acteurs locaux,
ici les petits producteurs, la
seconde est que le doute subsiste
quant à la nature de l’action
(intéressé ou non) ce ne rend pas la
fédération des économies autour
d’un but commun plus simple.
2. La seule solution évoquée ici est
donc d’éviter de laisser au secteur
privé les reines d’un changement
dont il a lui-même été le
déclencheur
3. Le mieux-être Glocal est en
corrélation avec la confiance que
les acteurs accordent aux
organisations. Cela réduit
l’incertitude du marché.
Section 2
Groupe RHODES
VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | AMBIVALENCE DE LA MICROFINANCE 112
14
Analyse
Résumé
Le prix Nobel de la Paix décerné à M. Yunus a favorisé l’expansion de la microfinance. Mais celle-ci entraine les masses pauvres dans le sillage de l’économie marchande globalisée posant donc un problème de définition de ses objectifs. Les deux universitaires cherchent donc à voir si les micro-crédits sont un cheval de Troie de la mondialisation financière qui trouverait en eux, le vecteur idéal de sa progression dans l’économie informelle grâce à ces outils financiers décentralisés accessibles aux laissés pour compte de la mondialisation. Elles démontrent d’abord que la microfinance ne permet pas forcément l’élévation du niveau de vie et l’émancipation des femmes mais qu’elle permet tout de même la création d’économies solidaires locales impossibles sans cet accès à des ressources financières. Elles nuancent ensuite ces observations en montrant que cette responsabilisation des acteurs locaux (notamment des femmes) est à la fois conséquence de et accompagnée par le recul de l’Etat.
L’application concrète de la microfinance rentre donc dans le cadre néo-libéral alors qu’on aurait pu la voir comme une résistance à l’ordre économique mondial, mais sa portée est tout de même sociale, ainsi donc, son rôle et les volontés qui la propulsent restent flous. Les deux chercheuses concluent en expliquant qu’elle prend une place préoccupante dans les sociétés civiles car elle favorise une négligence des pouvoirs publics et que sa capacité à compléter l’action publique est bien moins efficace que sa capacité à compléter la démarche de financiarisation de l’économie informelle.
Données Brutes
La microfinance ne représente que 2% de l’APD soit 1.2 milliards de dollars en 2006, elle ne représente que 1% des activités de la Banque mondiale et 3% de celles du PNUD. Montant ridiculement faible face aux 167milliars de dollars de remises migratoires la même année.
En analysant la littérature sur la microfinance, on constate qu’il n’existe pas d’unanimité au sujet de la nature de l’empowerment des femmes visé par les IMF
Fin 2005, 3133 IMC ont affirmé desservir plus de 113 millions de clients ayant un prêt en cours dont 84% de femmes
Nature et Source
Article universitaire paru dans Les Cahiers d’Outre-Mer #238 p217-233
Thème La microfinance Date et Contexte
2007, Réactualisation d’un article de 2003 au moment de la crise alimentaire mondiale de 2007-2008
Idée Générale
Le micro-crédit remplit des fonctions de plus en plus larges qui brouillent les pistes sur son rôle réel.
Fiabilité 4/5 Degré de polémique 3/5
IRWIN - SYNTHETISEUR
Le microcre dit est-il le faux-nez du ne olibe ralisme ? E lisabeth HOFMANN - Kamala MARIUS-GNANOU
Un article très intéressant qui m’a
surpris par la qualité de ses
réflexions et de ses nuances Je
m’intéressais déjà à la
microfinance et j’avais évoqué avec
le Professeur TCHAKOUTE sa
possibilité à soutenir le
développement endogène des pays
les plus pauvres mais il m’avait
démontré l’impossibilité pour les
IMF de produire de tels effets sans
sortir du cadre de la microfinance.
Il avait éveillé mon attention sur le
besoin d’une remise en avant du
rôle de l’Etat nécessaire au
développement que l’article met
formidablement bien en avant en
montrant que la microfinance ne
peut être le pilier du modèle social
d’une région sans entrainer un
désengagement de l’état nuisible à
long terme.
Le document montre que l’idée de
bien commun est en contradiction
avec la nature de notre monde
globalisé car même une donnée
aussi neutre que l’accès à la
ressource économique cause des
déséquilibres sociaux. Penser une
économie porteuse du bien
commun et vectrice de solidarité
passerait donc par une refondation
des dynamiques financières
« glocales ». De plus, un modèle
basé sur la microfinance serait
vulnérable aux conjonctures
mondiales car les prêts seraient
plus difficiles à obtenir en cas de
crises.
IMF = Institut de Microfinance
IMC = Institut de Micro-Crédit
Section 2
Groupe RHODES
VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | NOUVELLE ÈRE DU LOCAL? 112
15
Analyse
Résumé
Parti à la rencontre de nombreux entrepreneurs qui se sont engagés dans cette voie, Raphaël Souchier rapporte leurs expériences, de la création de systèmes locaux de nourriture à la relocalisation industrielle, de l'invention d'outils de financement à celle de médias de proximité. Il mène également une étude sur le mouvement BALLE qui réunit plus de 80 réseaux locaux d’entreprises en Amérique du Nord, soit plus de 35000 entreprises et un demi-million d’emplois.
Données Brutes
Raphaël Souchier s’intéresse au mouvement BALLE (Business Alliance of Local Living Economy) qui réunit plus de 30 000 entreprises locales dans 80 villes et régions d’Amérique du Nord. Ce nouveau modèle économique, basé sur le concept du « agir local », a permis de relancer le monde du travail et a donné ainsi, la chance de revivre à des territoires entiers. « Promouvoir la relocalisation de l’économie » ne remet pas en cause le principe d’une économie ouverte, selon Raphaël Souchier. Il s’agirait plutôt de repenser la mondialisation tout en la rééquilibrant. Le moteur du mouvement BALLE est une certaine réflexion sur l’éthique du Business : le rôle des entreprises dans la société. Raphaël considère que c’est une question démocratique : le premier enjeu est un enjeu de réappropriation de la démocratie par son ré-enracinement au sein des communautés locales. Le mouvement BALLE joue le rôle d’inspiration, d’accompagnement et de capitalisation par rapport à ses alliances locales. En fonction de leurs besoins, BALLE va aider à diagnostiquer ou procurer des outils manuels pour concevoir un projet de développement local ou des campagnes de sensibilisation « local first » pouvant inspirer les entrepreneurs. BALLE leur fournit un réseau national. Depuis 5 ans, l’Institute for Local-Self Reliance réalise une enquête auprès des entreprises indépendantes américaines : dans les villes ou territoires où les campagnes de sensibilisation sur la consommation locale sont menées, les entreprises locales connaissent une progression « sensiblement supérieure » de leur chiffre d’affaires. Créer des alliances entre entrepreneurs et consommateurs à long terme constitue donc bien une vraie opportunité.
Nature et Source
Ouvrage, ISBN13 : 978-2-212-55770-1 Editeur : Eyrolles
Thème Economie (locale)/ Economie Alternative Date et Contexte
26 septembre 2013
Idée Générale
Produire local : les circuits courts, le développement durable, la démocratie. La « nouvelle économie locale » redonne du sens au travail.
Fiabilité 3/5 Degré de polémique 3/5
KALIANE - ROLE
Made in local - emploi, croissance, durabilite : Et si la solution e tait locale ? Raphae l Souchier
Le « produire local » invite à se
développer progressivement sur
des échelles plus réduites. Ce qui
facilite les échanges de matières et
d’énergies. Par contre, bien que le
fait de produire local ait beaucoup à
apporter, il semble impossible pour
les entreprises et autres
organismes de se déconnecter de la
globalisation. Les relations
internationales sont aussi
importantes pour
l’approvisionnement dans un
certain nombre de matières
premières.
Il faut arrêter de se focaliser
excessivement sur les marchés
mondiaux et donner plus
d’importance aux marchés locaux
car cela demande beaucoup moins
de moyens (donc moins de finance,
ce qui engendre moins
d’instabilités) et touche
directement la population qui
occupe le territoire. Le mouvement
BALLE montre que la prospérité
économique, sociale et écologique
des territoires se trouve dans le
capital local des entreprises et reste
liée au couple production-
consommation. Il va falloir se
donner les moyens pour peser en
politique. Ainsi, les régulations
politiques deviendront peut-être
plus favorables aux entreprises et
économies locales comme aux
citoyens. C’est une question
sociale : la globalisation ralentit
l’emploi et les salaires par la logique
du « dumping fiscal » dont profitent
au maximum les entreprises et les
financiers.
Section 2
Groupe RHODES
VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | LE CENTRE SCHUMACHER 113
16
Analyse
Résumé
Le comité de lecture E.F Schumacher a été fondé en 1980. Ils organisent des séminaires, des lectures et des conférences qui ont pour but d’informer tout individu sur la nécessité de transformer notre système économique, social et culturel afin de pouvoir préserver la planète et ses habitants.
Données Brutes
Le statut légal de la société « Schumacher center for a New Economics » : 501(c)3 tax-exempt organization incorporé dans le Commonwealth of Massachusetts.
Afin d’apporter un savoir aux individus, l’Industrie Supportée par la Communauté* a conçu plusieurs programmes de formation qui amènent les consommateurs et les producteurs à travailler ensemble pour devenir Co-créateurs dans leur région afin de préparer l’économie future.
Mise en place des « Commons program » : Systèmes pour la gestion et la distribution de nos biens naturels : terre, air, eau et feu ; de manière juste et durable.
L’un d’entre eux est le « Local Currency Program » : BerkShares est la plus connue des monnaies locales circulant au mont Berkshire dans le Massachusetts, elle a été lancée en 2006. Pour ce programme il faut les documents légaux du Berkshares ou autres monnaies.
Leurs structures sont imprégnées d’un très fort cadre légal pour assurer la pérennité et la clarté de leurs actions.
Il faut également intégrer les documents légaux des Community Land Trusts qui assurent un accès permanent aux terrains pour des constructions locales, de l’activité économique, des arts. Le Agrarian Trust est aussi inclus dans les documents requis par les avocats des jeunes fermiers afin d’établir une stratégie du développement d’un bien national pour agriculteurs. Ou encore
Les outils du financement de la communauté sont divers : documents de « partage » (Self-Help Association for Regional Economy), programme de microfinance qui offre d’une manière simple un support financier pour le transfert d’une activité économique aux citoyens ou bien qui aide à son remplacement
Ces programmes de Schumacher créent des opportunités pour de nouveaux emplois et de stages.
Nature et Source
http://www.centerforneweconomics.org/
Thème Economie Date et Contexte
Depuis 1980
Idée Générale
Il nous faut un nouveau modèle économique qui puisse trouver un juste milieu entre le besoin individuel et celui de la planète.
Fiabilité 3/5 Degré de polémique 4/5
KALIANE - CONTRADICTEUR
Schumacher center for new economics
Contrairement à ce que l’on croit
ou bien à ce que l’actualité peut
nous laisser penser, il y a toujours
de la solidarité dans nos sociétés
et des initiatives comme celles du
SCFNE le confirment. Néanmoins
le fait que certaines sociétés
écoresponsables, qui favorisent la
solidarité des entrepreneurs pour
un meilleur respect et une
protection plus rigoureuse de
l’environnement existe, ne suffira
pas à me faire croire que la
situation peut s’arranger car pour
un réel « Bien Commun », il
faudrait interrompre des
processus beaucoup plus globaux
et non pas mener de simples
actions locales.
Il faut que les sociétés comme
celle de Schumacher
s’agrandissent et influencent le
monde de l’entreprise. Pour
arriver à un intérêt commun et
ainsi atteindre l’idée de « bien
commun » il faudrait propager la
sensation d’être concerné dans la
population. A ce moment-là on
pourra esquisser un bien commun
qui correspond aux attentes
globales et qui pourra être
impulsé par une masse d’humains
significative et non par des
communautés restreintes vivant
dans la montagne. La contribution
et l’innovation d’autres acteurs
permettrait de grandes actions
glocales pérennes (microfinance,
pouvoirs publics etc).
* traduit de l’anglais Community
Supported Industry
Section 2
Groupe RHODES
VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? |GARTENCOOP 114
17
Analyse
Résumé
Solidaires les uns des autres, les GartenCoop supportent les coûts et les risques de ce projet agricole écologique basé sur une philosophie résolument autogestionnaire. Chacun choisit la hauteur de sa contribution financière aux charges, et participe, même modestement, aux travaux agricoles. Un modèle inspirant qui essaime peu à peu.
Données Brutes
290 associés sont responsables d’une ferme de neuf hectares dont ils partagent chaque semaine la récolte nourrissant 600 personnes.
L’Allemagne est perçue comme le pays des éco-pionniers, de l’anti-nucléaire, du « non » aux OGM... Mais c’est aussi le pays des produits agrochimiques de BASF, des 300 000 saisonniers sous-payés et exploités, de l’élevage intensif, du hard-discount et des monocultures destinées à l’énergie dite « renouvelable ».
Ce document
Nature et Source
Article sur les GartenCoop par la revue Bastamag, www.bastamag.fr
Thème Agriculture solidaire Date et Contexte 2014, le secteur agricole est lié à la conjoncture économique et
environnementale. Idée Générale Une nouvelle forme d’agriculture fondée sur la coopération se développe.
Fiabilité 2/5 Degré de polémique 2/5
JUNIOR - CHERCHEUR
GartenCoop - Bastamag
Ce document nous renseigne sur les
projets de mise en forme d’une
nouvelle agriculture par les
GartenCoop. Le système d’aide par
contribution financière est très
efficace. Cependant certains
organismes regardent de près les
techniques derrière ces travaux
agricoles. Il ne faudrait pas qu’une
bonne productivité et une solidarité
cachent une exploitation de
matières chimiques.
La prise en compte de notre
situation alarmante pousse des
groupes à agir contre la faim dans le
monde, la dégradation de
l’environnement, etc. Cette
solidarité pourrait nous apporter
une amélioration dans certains
domaines, ici, cela concerne
l’agriculture et donc l’alimentation
et par conséquence, la santé de la
population. Or, globalement, nous
aurions du mal à répondre aux
besoins de tout le monde.
Comme le dit un proverbe chinois :
tant qu’il n’y a pas la famine tout va
bien. Les groupes comme
GartenCoop peuvent donc être à
l’origine d’un nouveau modèle au
service du « bien commun ».
Section 2
Groupe RHODES
VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? |CIRIEC 115
Analyse
Résumé
CIRIEC-France souhaite: faire le lien entre les hommes et les institutions, inciter à penser l’économie sociale et publique dans l’économie mondiale et réunir les idées originaires de tous les horizons.
Branche française du CIRIEC : l'association a pour objet de promouvoir la réflexion et l'action pour le développement des initiatives d'économie publique, sociale et coopérative. Elle regroupe des entreprises, des organisations, des femmes et des hommes impliqués dans la vie sociale, politique, ou dans l'entreprise et qui souhaitent inscrire dans les faits le principe d'économie d'intérêt général.
Données Brutes
L’économie sociale représente 10% de l’ensemble des entreprises européennes, soit 2 millions d’entreprises ou 6% de l’emploi total.
Le rapport d’initiative souligne que l’économie sociale doit bénéficier d’une reconnaissance qui va de pair avec son importance.
Nature et Source
Synthèse du rapport par Alain Coheur, président de la SOCIAL ECONOMY EUROPE
Thème Economie sociale Date et Contexte Publié le 24 avril 2009
Idée Générale Synthèse du poids de l’économie sociale dans l’économie mondiale.
Fiabilité 2/5 Degré de polémique 4/5
R.JUNIOR - CHERCHEUR
Rapport d’initiative du Parlement europe en – Alain Coheur
Ce document nous apprend qu’il y a
des associations françaises comme
le CIRIEC- France pour promouvoir
l’économie publique, sociale et
coopérative. Cependant elle ne
représente que 10% des entreprises
européennes.
Le développement des initiatives
économiques peut aider une partie
des entreprises mais pas le « bien
commun » ni global ni local.
Une économie pérenne semble
difficile à réaliser. Toutefois, la
présence des associations comme
celle-ci montre qu’il y a encore un
moyen d’agir pour améliorer la
situation actuelle même si le
problème ne peut être supprimé.
Section 2
Groupe RHODES
VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? |INNOVATION SOCIALE 116
19
Analyse
Résumé
L’innovation sociale est en rupture avec l’innovation technologique. Là où dans le second cas, l’innovation se fonde sur le produit, l’innovation sociale elle se fonde sur l’utilisateur et donc sur la notion de design thinking (notion élaborée à l’université de Stanford) qui s’applique à des situations d’usage.
Cependant à l’inverse d’une innovation technologique, la question de son application répétée dans le temps et de sa transformation en modèle applicable est légitime.
Données Brutes
Les grandes entreprises n’oublient le bas de la pyramide, le groupe le plus peuplé et le plus pauvre qui représenterait 2,5 milliards de personnes pour lesquels la stratégie d’entreprise doit évidemment être adaptée.
Nature et Source
Article – www.paristechreview.com
Thème L’innovation sociale Date et Contexte Décembre 2011 - essor du thème de l’innovation sociale depuis une dizaine
d’années Idée Générale Qu’est-ce que l’innovation sociale aujourd’hui ?
Fiabilité 5/5 Degré de polémique 2/5
R.JUNIOR - CONTRADICTEUR
Innovation sociale : l’e conomie de demain? – ParisTech Review
Ce document nous permet de
réaliser l’importance de
l’interaction et de l’innovation
sociale. Cependant, la hausse de
l’inégalité dans notre société
montre qu’il n’y a pas de réel
changement dans la mentalité et
donc qu’il y aura toujours une
hiérarchie où les plus « petits »
seront les plus en difficulté.
Le « bien commun » est relatif à
chaque individu. La mondialisation
a permis à beaucoup de remonter la
pente, favorisant ainsi l’émergence
d’une classe moyenne mondiale.
Paradoxalement, l’inégalité est en
hausse. Cela est surtout un
problème social qui peut passer par
un problème de communication.
Les notions de design thinking et de
brain storming ont permis une
meilleure communication au sein
de la société en tant que « monde »
et « entreprise ». Cela permet un
meilleur réseau d’entente car l’on
se comprend et donc de développer
en groupe de nouvelles et
meilleures idées : innovations
sociales.
Section 2
Groupe RHODES
VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? | ACCORD SINO-AMERICAIN 117
20
Analyse
Résumé
Les deux grandes puissances et pollueurs ont enfin pris la décision de s’entendre pour réduire sensiblement leurs émissions de gaz à effet de serre. Une première étape avant l’accord mondial à la conférence de Paris en 2015.
Données Brutes
La Chine et les Etats-Unis représentent à eux seuls 45% des émissions de CO2 de la planète.
Après 9 mois de négociation, la Chine accepte de s’imposer de nouveaux objectifs avec les Etats-Unis afin de lutter contre le réchauffement climatique. La Chine se fixe un plafond pour la première fois : « un pic de ses émissions de gaz à effet de serre autour de 2030 », avec l’intention d’y arriver le plus tôt possible. Autrement dit, elle compte inverser la courbe ou du moins freiner l’augmentation de pollution au plus tard en 2030 si possible. Selon The Wall Street Journal, Xi Jinping compte sur des énergies renouvelables : le solaire et l’éolien représenteraient 20% de la production d’énergie chinois d’ici 2030, contre moins de 10% en 2013.
Les Etats-Unis s’engagent sur une réduction de 26 à 28% de leurs émissions pour 2025 par rapport à 2005. Cependant, le leader du « Great old party » au sénat, Mitch McConnell a déjà rejeté l’accord, le jugeant « irréaliste ». Il prévoie une inflation des énergies et une diminution d’emplois.
Bien que l’accord soit encourageant, il reste limité par rapport aux efforts à fournir, évalués par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Son 5ème rapport publié récemment, préconise pour réduire la hausse des températures à 2°C sur le siècle, de réduire de 70% les émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2050 par rapport à 2005.
Barack Obama parle d’un « accord historique ». Il reconnait que c’est une « étape majeur ». En d’autres mots, c’est « un objectif ambitieux mais atteignable ».
Cet accord est un signal encourageant et un appel au défi pour les autres nations. Cela pourrait les motiver à se fixer des objectifs chiffrés et datés avant la conférence climat de Paris.
Nature et Source
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/20141112trib53727bd13/la-chine-et-les-etats-unis-s-engagent-dans-un-accord-inedit-sur-le-climat.html
Thème Ecologie - Climat Date et Contexte 12 novembre 2014
Idée Générale La Chine et les Etats-Unis essayent de mener les autres nations à agir pour
lutter contre le réchauffement climatique en se fixant des objectifs.
Fiabilité 3/5 Degré de polémique 2/5
La Chine et les Etats-Unis d’engagent dans un contrat ine dit sur le climat Tiphaine Honoré
KALIANE - CHERCHEUSE
Si j’avais déjà connaissance de
l’omniprésence de la Chine et des
Etats-Unis dans la pollution
mondiale, leur volonté de chercher
un accord mutuel pour la réduction
des émissions de gaz à effet de
serre rompt quelque peu avec
l’image du « growth whatever the
coast ».
L’action sur la qualité de l’air ne
peut être efficace sans l’aval de ces
deux pays. D’un côté les Etats-Unis
restent une superpuissance, certes
affaiblie mais toujours très
influente dans les décisions
multiétatiques. De l’autre côté la
Chine, pays dont la population
représente quasiment 1/6ème du
globe, a développé, grâce à son
activité industrielle, une classe
moyenne de plus en plus
demandeuse et donc plus C02
rejetés pour répondre à ces
besoins. Les actions possibles pour
réduire l’impact environnemental
peuvent aller de la limitation des
émissions de CO2 par des quotas,
ou comme le préconise Jinping, la
transition vers des énergies
renouvelables. Mais pour autant
compte tenu du choc de demande
chinois qui demandera de tirer
encore plus le levier industriel il est
à craindre que les objectifs ne
soient pas atteints pour satisfaire la
demande chinoise notamment.
Malgré ses limites, ce genre
d’initiatives ne peut que favoriser
l’optimisme quant à la réaction
possible des géants qui font l’avenir
de notre planète.
Section 2
Groupe RHODES
VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? |INTERVIEW DE ROB HOPKINS 118
21
Analyse
Résumé
Rob Hopkins explique à la documentariste comment l’économie solidaire peut se mettre en place au travers de l’initiative communautaire et non pas par l’action des puissants. Résilience communautaire : « La résilience communautaire est la capacité d'une communauté de continuer à vivre, fonctionner, se développer et s'épanouir après un traumatisme ou une catastrophe » [Définition Wikipédia ;ndlr] Une communauté résiliente est donc un groupement de personnes structuré et organisé pour s'adapter rapidement au changement, surmonter un traumatisme, tout en maintenant sa cohésion et des relations ouvertes avec le reste du monde. [Wikipédia ; ndlr]
Données Brutes
La faiblesse de la mondialisation, c’est qu’elle a besoin d’énergie peu chère pour se maintenir et la faiblesse des firmes c’est qu’elles ont besoin de notre soutien économique (=achat de leurs produits).
Limiter le réchauffement à 2°C est un trop faible effort (conséquences dramatiques déjà à 1°C) qui pourtant demanderait la réduction de 10% chaque année de nos émissions de CO².
Les sables bitumineux et gaz de schiste ne pourront pas compenser le déclin des ressources en énergies fossiles.
L’ère du pétrole nous a donné plus d’opportunités que nos prédécesseurs mais nous a donné des responsabilités envers les générations futures.
Il est primordial d’avoir une démarche proactive et non réactive à la situation climatique afin de ne pas perdre le temps nécessaire à la planification de la transition énergétique et économique.
Il est donc question de proposer des alternatives et des options aux populations afin qu’elles soient prêtes pour les chocs ou bien capables de réagir.
Rob Hopkins veut remplacer la quête de la croissance par la quête de la résilience. Cela dynamiserait l’économie en préparant la transition vers le coopérativisme.
Il faut faire des interactions entre groupes des sources de résilience pour tous.
Le rôle des gouvernements est d’accompagner l’évolution de la société et non de la piloter. De plus, aujourd’hui, nous vivons en corporatocracy (= entreprisocratie), nos pays ne sont plus démocratiques et les entreprises qui les dirigent ralentissent l’évolution de la société.
Nature et Source
Interview de Rob Hopkins réalisée pour le documentaire « Sacrée Croissance » par Marie-Monique Robin
Thème Economie et Ecologie Date et Contexte 2014, Montée des gaz de schistes et accélération de l’urgence climatique
Idée Générale La résilience communautaire est la voie de sortie du piège des énergies
fossiles.
Fiabilité 2/5 Degré de polémique 3/5
IRWIN - CHERCHEUR
Interview de Rob Hopkins– Marie-Monique Robin
Rob Hopkins a des idées
intéressantes mais il n’explique pas
assez concrètement la façon dont il
compte amorcer ce basculement
du capitalisme actuel à la résilience
communautaire. Il est
problématique qu’il n’ait pas
évoqué du tout la manière dont on
allait amorcer le changement de
mentalité des gens qui les ferait se
tourner vers l’économie solidaire.
Au final cette vision pragmatique
de l’économie montre une voie de
sortie plausible pour les hommes.
Cette vidéo montre une fois de plus
que l’idée d’un Bien Commun entre
en contradiction directe avec notre
monde sur-mondialisé. En effet,
l’interconnexion de l’espace
mondial est vue ici comme un
reliquat de l’ère du pétrole peu
cher.
Il est urgent de mettre en place une
économie pérenne, solidaire et
vectrice du Bien Commun
écologique afin d’éviter les
catastrophes qui s’annoncent. Ce
qui est possible au travers d’une
approche bottom-up de réforme de
la société qui favorise la résilience
communautaire. Le fait de rendre
cette économie indépendante de la
faiblesse des prix de l’énergie
permettrait de la protéger des
chocs. Il est important que cette
vision de la société soit élaborée
dans un paradigme post-croissance
et post-énergies carbone.
VI. ECONOMIES ALTERNATIVES : UN ESPOIR POUR L’HUMANITE ? |LE DISTRIBUTIONNISME 119
22
Section 2
Groupe RHODES
Analyse
Résumé
Gilbert Keith Chesterton et Hilaire Belloc sont les grands théoriciens de cette philosophie économique du XXème siècle inspirée par le catholicisme social du XIXème. D'après le Distributionnisme ou Distributisme, la propriété des moyens de production devrait être aussi répandue que possible dans la population plutôt que d'être centralisée sous le contrôle de quelques bureaucrates (dans le socialisme d'État) ou quelques riches individus (dans le capitalisme). Il se distingue par la distribution de propriété. Cette distribution large ne s'étend pas à toute propriété, mais seulement aux biens de productions ; c'est-à-dire, la propriété qui est employée pour produire la richesse, tout ce que l'homme requiert pour survivre. Cela inclut la terre, les outils, etc.
Le Distributionnisme a souvent été décrit comme une troisième voie de l'ordre économique divergeant du socialisme d'État et du capitalisme.
Données Brutes
« Le distributisme met l'accent sur le principe de subsidiarité. Ce principe soutient qu'aucune entité (sociale, économique ou politique) ne devrait prendre en charge une fonction qui peut être confiée à une unité plus petite. »
« L'approche de "coopérative" dépasse cette perspective en acceptant la copropriété des biens de production et équipement par des communautés locales plus larges qu'une simple famille, par exemple sous la forme de partenariats. »
«Le distributisme défend la suppression du système bancaire actuel, ou dans certains cas de la suppression de son fondement sur le profit. Il n'est pas là question de nationalisation mais plusieurs approches, impliquant l'intervention de l'État ou la décentralisation radicale, sont envisageables. Le distributisme favorise la création d'une fédération de banques coopératives (coopératives de crédit ou banques mutualistes). »
« Le distributisme incorpore cette doctrine en promouvant la famille, plutôt que l'individu, en tant que propriétaire de base »
« Le distributisme défend la suppression de la sécurité sociale car celle-ci contribue à aliéner l'homme en le rendant plus dépendant de l'État Servile »
La Mondragón Cooperative Corporation (toujours active avec 14milliards de dollars de CA) et la Guilde de St Joseph et St Dominic (aujourd’hui disparue) sont des coopératives dont la fondation se fut sous l’influence du Distributionnisme
Nature et Source Article Wikipedia
Thème Economie Date et Contexte Dernière modification de cette page le 12 septembre 2014 à 03:57
Idée Générale Définition et Description du Distributionnisme théorique et pratique.
Fiabilité 3/5 Degré de polémique 3/5
IRWIN - SYNTHETISEUR
Le Distributionnisme – Multiples
Je ne connaissais pas du tout le
distributionnisme avant d’entamer
mes recherches pour ce dossier, je
trouve cette philosophie
économique intéressante mais je
crains qu’elle ne soit pas
réellement applicable au vue de
l’échec de modèles industriels
coopérativistes (les Phalanstères,
New Harmony de R. Owen etc.).
Néanmoins, ces pistes méritent
qu’on les étudie.
Je reste tout de même sceptique
sur cette solution car les banques
coopératives existent aussi dans le
capitalisme financiarisé actuel, il
faudrait étudier les conséquences
de la distribution des moyens de
productions sur la puissance des
banques.
Le distributionnisme nous donne
un exemple d’alternative à
l’économie capitaliste. Il s’agit par
contre ici d’un « Bien commun »
précis qui demande plus d’étude
afin de voir de quelle manière il
répond aux problématiques
politiques et écologiques. Le
caractère solidaire du
distributionnisme reste sujet à
caution car sa vision semble
équivoque. Néanmoins il offre une
réponse plus claire à l’interrogation
sur les moyens de protection d’une
économie quant aux risques
bancaires et financiers : la
suppression du système bancaire
actuel au profit de la création de
fédération de banques
coopératives et la dé-glocalisation
des activités économiques.
Section 2
Groupe
RHODES
121
1 RHODES
BIBLIOGRAPHIE THEMATIQUE
Dans cette partie nous vous présentons la
bibliographie qui a servi à l’élaboration de ce
dossier. Ordonnée par thème, elle vous
permettra d’approfondir les sujets qui vous
intéressent.
INTRODUCTION -- PRESENTATION DU GROUPE ---- LE REGARD DU COLOSSE ---- BIBLIOGRAPHIE THEMATIQUE ---- DOSSIER DE SYNTHESE -- CONCLUSION
Section 2
Groupe
RHODES
121
2 RHODES
Bibliographie thématique RHODES
Surpopulation
1. FAUJAS, Alain. En Afrique, la maîtrise de la démographie n’est plus un tabou. Le Monde [En ligne].
2014, [Mise à jour le 02.04.2014]
Disponibilité et accès : http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/04/02/en-afrique-la-
maitrise-de-la-demographie-passe-par-une-cooperation-entre-les-pouvoirs-civil-et-
religieux_4394010_3234.html
2. MUNOZ, Eduardo. ONU : la surpopulation menace l’humanité. RIA Novosti [En ligne]. 2014,
Presse Russe [Mis à jour : 23 septembre 2014].
Disponibilité et accès : http://fr.ria.ru/presse_russe/20140923
3. HOPKINS, James. « Human population crisis ». Cosmomith [en ligne]. 2014, [réf. 2007].
Disponible sur : http://www.cosmosmith.com/human_population_crisis.htm
Ecologie
4. HONORE, Tiphaine. La Chine et les Etats-Unis s’engagent dans un accord inédit sur le climat.
La tribune [En ligne]. 2014, [Mis à jour le 12.11.2014]
Disponibilité: http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-
environnement/20141112trib53727bd13/la-chine-et-les-etats-unis-s-engagent-dans-un-accord-
inedit-sur-le-climat.html
5. LOVELOCK, James. « GAIA Hypothesis ». Youtube [en ligne]. 21 mai 2014, [réf. 2007].
Disponible sur : https://www.youtube.com/watch?v=GIFRg2skuDI
6. HULOT, Nicolas. 3 questions à Nicolas Hulot sur le climat. Dailymotion [en ligne]. 2014.
Disponible sur: http://www.dailymotion.com/fondationnaturehomme
7. HULOT, Nicolas. Un réchauffement climatique : un défi de taille. Fondation Nicolas Hulot pour
la nature et l’homme [en ligne]. 2014. Disponible sur: http://www.fondation-nicolas-
hulot.org/actions/climat-/-energie/?
8. HULOT, Nicolas. Outils pour agir : 10 fiches pour décrypter le défi climatique. Fondation Nicolas
Hulot pour la nature et l’homme [en ligne]. 2014. Disponible sur: http://www.fondation-nicolas-
hulot.org/outils
Section 2
Groupe
RHODES
121
3 RHODES
9. VICTOR, Jeans-Christophe. Les réfugiés climatiques, Les dessous de la carte, ARTE.
Youtube [en ligne]. 30 août 2012.
Disponible sur : http://www.fsa.ulaval.ca/personnel/vernag/EH/F/deff/cause.html
10. Réchauffement climatique : les conclusions du rapport du GIEC. Sur Rtbf [en ligne]. 27 septembre
2013. Disponible sur : http://www.rtbf.be/video/detail_rechauffement-climatique-les-
conclusions-du-rapport-du-giec?id=1856699
11. Réchauffement climatique : les petites îles lancent un nouveau cri d’alarme. Outre-mer 1ère [En
ligne].2014, n° du fascicule [Mis à jour : 5 juin 2014].
Disponibilité et accès : http://www.la1ere.fr/2014/06/05/rechauffement-climatique-les-petites-
iles-lancent-un-nouveau-cri-d-alarme-158667.html
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Disponible sur :
https://ipccwg2.gov/AR5/images/uploads/IPCC_WG2AR5_SPM_Approved.pdf
13. GENDLEMAN, George. J. Réchauffement climatique : le temps du choix. Huffingtinpost [En
ligne]. 25 avril 2014, n° du fascicule [Mis à jour : 25 juin 2014].
Disponibilité et accès : http://www.huffingtonpost.fr/george-j-gendelman/lutte-rechauffement-
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14. REEVES, Hubert. Le « mal de Terre », Les Grands entretiens. Sur Francetveducation [en ligne].
2004]. Disponible sur : http://education.francetv.fr/videos/hubert-reeves-le-mal-de-terre-
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15. Pékin, les Chinois apprennent à vivre avec la pollution. Le Figaro [En ligne] [Mis à jour : 17 mars
2013].
Disponibilité sur: http://www.lefigaro.fr/international/2014/03/17/01003-
20140317ARTFIG00118--pekin-les-chinois-apprennent-a-vivre-avec-la-pollution.php
16. « Comment endiguer le réchauffement climatique sans nuire à la démocratie ? ». Challenge,2014.
17. REEVES, Hubert. « Le mal de terre ». Vidéo posté sur France TV éducation, 2004.
18. « Le président de la République française en appelle à la conscience des pays consommateurs pour
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122
Section 2
Groupe
RHODES
121
4 RHODES
21. ROBIN, Marie Monique. « Electricité ». Reportage Sacrée Croissance, 2014.
22. ROBIN, Marie Monique. « La biomasse et le biogaz ». Reportage Sacrée Croissance, 2014.
23. ROBIN, Marie Monique. « Ressources ». Reportage Sacrée Croissance, 2014.
24. NAESS, Arne, The Shallow and the deep long range ecology movement. A Summary. Oslo : Routledge, 1973
25. L.HART, Stuart. Beyond Greening: strategies for a sustainable environment, Harvard Business
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26. CAGNY Richard, Mouvement des objecteurs de croissance, présentation par son président, créé
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27. « William Rees, créateur du concept d’ « empreinte écologique » ». ArteTv, 2013.
28. LUSTGARTEN, Abrahm. « California shuts down injection of fracking waste to protect scarce
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29. « Gaz de schiste en Europe : c’est parti! ». Notre-planete.info, 2014.
30. « Pétrole et gaz de schiste aux Etats-Unis, un eldorado qui devrai décliner bien avant 2020 ».
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31. DAGORN, René-Eric. « Géopolitique de l’eau ». SciencesHumaines.com, 2011.
32. « Allons-nous manquer de terres rares ? ?». Franceculture, 2011.
33. « Le coût environnemental et social des tablettes électroniques et smartphones». Notre-planete.info,
2012. 34. FOUCART, Stéphane. « Des chercheurs touchent beaucoup d’argent pour attaquer la science ».
Interview du Dr Naomi Oreskes parue dans Le Monde, 2012.
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Philosophie
36. « Bonheur dans le monde ». Les Grands Dossiers des Sciences Humaines, Le bonheur modes d’emploi, juin
2014, Editeur : Ed. Sciences Humaines, n° 35, p.5.5.
37. ROSANVALLON, Pierre. « L’universalisme démocratique : histoire et problèmes ». Essai paru
sur Laviedesidees.fr, 2007.
38. WINOCK, Michel. « Les Classiques ». Paru dans le magazine L’Histoire ,n°346 page 112
39. THONNAT, Léa . « Les droits de l’Homme, des Droits universels ? ». Paru dans le journal
étudiant LyonMUN de l’université Jean Moulin – Lyon III, 2014
123
4
Section 2
Groupe
RHODES
121
5 RHODES
40. SCHARMER, Otto. « Schools can help spark change required to address world crises».
Poste de blog paru sur Wordpress ,2014.
Economie-Politique
41. RAFFINOT, Marc. Afrique contemporaine 4/2009 (n°232), p. 209-216 [En ligne].
Critique du livre : L’Aide fatale. Les ravages d’une aide inutile, nouvelles solutions pour
l’Afrique, Dambisa Moyo. Mention « Le livre de Dambisa Moyo est en train de devenir un succès
planétaire, comme le montre sa traduction française, inhabituellement rapide »
42. SOUDAIS, Michel. Juncker au centre d’un scandale fiscal impliquant 340 multinationales. Politis.
[En ligne]. 2014, [Mis à jour : 6/11/2014]
Disponibilité et accès : http://www.politis.fr/Juncker-au-centre-d-un-scandale,28907.html
43. Coignard, Sophie. « L’argent sale de la santé ». Les tribunes de la santé, mars 2005, n°8, page 104.
44. PRECIADO, Beatriz. "Biopolitique l’ère du capitalisme pharmacopornographique". Chimère, mars
2011, n° 74, partie concept.
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Disponible sur : http://www.centerforneweconomics.org/
46. SOUCHIER, Raphaël, Made in local. Emploi, croissance, durabilité. Eyrolles, 2013, 320 pages.
47. Business Alliance with local living economy (BALLE). [En ligne].
Disponible sur : https://bealocalist.org/
48. ROBIN, Marie Monique. « La monnaie ». Reportage Sacrée Croissance, 2014.
49. DIAMOND, Jared, Effondrement, Gallimard, 2006, 648p
50. STIGLITZ, Joseph, La grande Désillusion, Fayard, 2002, 324p.
51. COHEN, Daniel, La Prospérité du vice, Albin Michel, 2009, 288p.
52. FUKUYAMA, Francis, La Fin de l’Histoire et le dernier homme, Flammarion, 1992, 452p
53. BRAUDEL, Fernand, La dynamique du capitalisme, Flammarion, 1988, 128 p
124
5
Section 2
Groupe
RHODES
121
6 RHODES
54. ROBIN, Marie Monique. « La croissance et le PIB ». Reportage Sacrée Croissance, 2014.
55.
56. Raufer Xavier, « A l'apogée de la prédation financière : Wall Street, 2009-2013 », Humanisme et
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57. Doc n°20 : VAN ERNEN, Raymond. « Responsables et comptables ». Cairn Info, 2012.
58. GARCIN, Thierry. Un monde multipolaire, vraiment? , diploweb, janvier 2014 Disponible sur: http://www.diploweb.com/Un-monde-multipolaire-vraiment.html
59. POWER, Samantha. Réformer les Nations Unies, Monde diplomatique, septembre 2005, p.1 et p.18.
60. MARIN, Gustavo. L’ONU et la gouvernance mondiale, world-governance, janvier 2007. Disponible sur: http://www.world-governance.org/IMG/pdf_L_ONU_et_la_gouvernance_mondiale.pdf
61. CLAUDON, Héloïse. « GartenCoop, une ferme solidaire, autogérée par les agriculteurs et les consommateurs » Campagnes solidaires, 2014, n°298
62. JACQUIAU, Christian. Max Havelaar ou les ambiguités du commerce équitable, Monde-
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66. BERTAGNI, Barbara, LA ROSA, Michele, SALVETTI, Fernando, Glocal working, Living and
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67. MICHEL, Anne. « Le Luxembourg, plaque tournante de l’évasion fiscale ». Le Monde, 2014.
68. BF, « LuxLeaks: cinq questions pour tout comprendre ». Lexpansion.Lexpress, 2014.
69. LEVEQUE, Emilie. « Confessions d’un banquier pourri par la crise financière vécue de
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70. VERLUISE, Pierre. « Géopolitique de l’agriculture dans la mondialisation ». Diploweb, 2013.
71. Rist, Gilbert. « Au-delà du “développement”:De la décroissance au changement de paraigme
économique ». [réf de 2007] format word disponible sur
https://drive.google.com/file/d/0B8jj1zmMWGZLUl9ibGRzTkREWU0/view
125
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Groupe
RHODES
121
7 RHODES
72. JACKSON, Tim. « Prospérité sans croissance». Developpementdurable.revues.org, 2011.
73. HEINBERG, Richard « Sacrée croissance ». ArteTv, 2013.
74. «Nigéria, La malédiction de l’or noir ». ArteReportage, 2011.
75. « Gazdeschiste :le documentaire ani-gasland des pétroliers français ». Usinenouvelle, 2014.
76. OCDE. Madrid et Paris « Pourquoi la gouvernance de l’eau est-elle si importante ? »
77. MARECHAL, Louis. « Le secteur minier est-il porteur de développement en Afrique ?». Politique-
etrangere.com, 2013.
78. « Les métaux au cœur des débats » Geostratégique.net, 2012.
79. PARKER, Gillian. « Lamido Sanusi, la polémique de trop ». Jeune Afrique, 2014.
http://economie.jeuneafrique.com/regions/afrique-subsaharienne/21549-lamido-sanusi-la-
polemique-de-trop.html
80. SCHNEIDER, Frédéric. « Nigéria : l’ex-gouverneur de la banque centrale charge l’entourage de
Goodluck Jonathan ». Afrik.com, 2014.
81. HUFFINGTON, Anna « L’Amérique qui tombe» Novopress, 2010.
82. « Pétrole : Total signe un contrat avec la Bolivie» Nouvelobs, 2006.
83. YUCHAO, Zhu. « A chacun ses droits de l’homme ».Courrier International, 2008, n°944.
84. POPOV, Julian. « Can Africa leapfrog the carbon energy age ? ». Al-Jazeera, 2014.
85. AYOUB, Antoine. « La démocratie est-elle nécessaire au développement économique ? ». Article
universitaire de la Faculté des Sciences sociales de l’Uniersité de Laval, 2005.
86. Le « Distributionnisme ». Wikipedia, 2014.
87. JANY-CATRICE Florence, CARY Paul, DUMONT Frédéric. « Les indicateurs de richesse
enrichissent-ils la réflexion ? ». Argumentaire d’un séminaire d’étude de la pertinence des
indicateurs de richesse, 2013.
88. READ, Leonard. « Moi, le crayon ». Essai reproduit dans le magazine Econlib.org, 1958.
Disponible ici : http://www.contrepoints.org/2010/10/24/4928-moi-le-crayon
89. McDonald, Patrick J. « Peace through Trade or Free Trade ? ». Journal de la Résolution de Conflit,
2014,vol 48, p547-572. http://jcr.sagepub.com/content/48/4/547.full.pdf+html
90. FIGUET Jean-Marc, SIONNEAU Bernard. Old Paternalism, New Paternalism, Post Paternalism. 19th-
21st century.
126
7
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Groupe
RHODES
121
8 RHODES
91. HART, Stuart L. .« Valeur Durable ». Présentation parue sur le site de Stuart L. Hart.
92. Busseuil Guillaume et al., « Chronique commentée des décisions de l'Organe de Règlement des
Différends (juin 2010-novembre 2011) », Revue internationale de droit économique 2/ 2012 (t.
XXVI), p. 161-225
URL : www.cairn.info/revue-internationale-de-droit-economique-2012-2-page-161.htm.
DOI : 10.3917/ride.256.0161
Social
93. « Crise de l’eau au Liban ». ArteTv, 2014.
94. « Observatoire sur les matières premières minérales primaires et secondaires non énergétiques ».
Mineralinfo.
95. WILKINSON, Richard « Why inequality is bad for you and everyone else? » CNN, 2011.
96. OREE. Paris. Vers une économie circulaire globale, systémique et inégrée GEOPOLITIQUE
97. LASSERRE, Frédéric. «Guerres de l’eau: inévitables? ». Diploweb, 2014.
98. DUCASSY, Isabelle. Does Corporate Social Responsibility Pay Off in Times of Crisis? An Alternate
Perspective on the Relationship between Financial and Corporate Social Performanc,e « La Responsabilité
Sociétale des Entreprises : un atout en période de crise ? ». Article en ligne sur la bibliothèque en
ligne Winley, 2012. http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/csr.1282/pdf
99. LECOMTE Tristan, Munoz Joaquin, ORRU Serge. « Les alternatives économiques existent ! ».
Le Monde, 2011. http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/02/21/les-alternatives-
economiques-existent_1482372_3232.html
Agriculture
100. HORMAN Denis, Pouvoir et stratégie des multinationales de l’agroalimentaire [en ligne]. Groupe
de Recherche pour une stratégie économique alternative, [réf. du 2 avril 2006]. France. Disponible
sur : http://www.gresea.be/spip.php?article476
101. DUFUMIER, Marc. « Biotechnologie et développement agricole dans le tiers monde :
introduction». Revue Tiers Monde, avril 2006, n° 188, page 224
Inégalités
127
8
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9 RHODES
102. BAILLARD, Dominique. « L’économiste Thomas Piketty triomphe aux Etats-
Unis ». RFI, 2014.
103. « A comeback for Marx ? Inequality debate comes full circle ». Fortune, 2014.
104. : BORDES, Claude. « Le Capital au 21ème siècle, de Thomas Piketty ». Blog L’antisophiste,
2014.
105. STIGLITZ, Joseph. « Why inequality matters and what can be done about it ». Blog de
L’institut Roosevelt, 2014.
106. STIGLITZ, Joseph. « An Ordinary Joe ». The Economist, 2012.
107. WILKINSON, Richard. « Why inequality is bad for you, and everyone else ». CNN vidéo,
2011.
108. PARRAMORE, Lynn. « New Research Shows Pollution Inequality in America is Even
Worse Than Income Inequality ». The institute Blog, Interview de James Boyce, 2014.
109. INSTITUT POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’INFORMATION ECONOMIQUE ET
SOCIALE. Le « rapport Stiglitz » : un diagnostic lucide, une méthode discutable, et des propositions qui ne sont
pas à la hauteur des enjeux, [En ligne] : http://www.idies.org/index.php?post/Le-rapport-Stiglitz-%3A-un-
diagnostic-lucide-une-methode-discutable-et-des-propositions-qui-ne-sont-pas-a-la-hauteur-des-enjeux2
Global et local
110. ROBIN, Marie Monique. « Kilomètre-aliment : pourquoi manger local ? ». Reportage Sacrée
Croissance, 2014.
111. HOFMANN Elisabeth, MARIUS-GNAMOU Kamala. « Le microcrédit est-il faux-nez du
neolibéralisme ? » 2014, Article universitaire paru dans Les Cahiers d’Outre-mer, p217-233. (n°238)
http://chaireunesco.u-bordeaux3.fr/IMG/pdf/microfinance.pdf
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1
DOSSIER DE SYNTHESE
Cette pénultième partie du dossier, a pour but
la restitution de notre argumentaire afin de
répondre aux trois questions qui ont motivé la
création de ce dossier..
INTRODUCTION -- PRESENTATION DU GROUPE ---- LE REGARD DU COLOSSE ---- BIBLIOGRAPHIE THEMATIQUE ---- DOSSIER DE SYNTHESE -- CONCLUSION
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Introduction
ouge, orange, jaune, vert. Trop souvent, les atlas nous renseignent sur le monde en nous privant
d’une dimension pourtant essentielle à sa bonne compréhension : le concret. Ainsi, l’impossibilité
pour une mère de nourrir son enfant est réduite à un carré rouge dans la légende d’un
planisphère, la destruction et la mort occasionnés par un conflit sont réduits à un triangle orange et
l’accès au soin de populations autrefois déshéritées n’est plus qu’une teinte verte sous le nom d’un pays.
A l’heure de la Mondialisation, les moyens de télécommunication et de transports nous permettent
d’avoir un rapport inédit, plus concret que celui des atlas avec l’ensemble du monde, mettant en place
petit à petit le fameux village global dont parlait Marshall MacLuhan. Village global dont l’état peut
inquiéter ou inspirer selon qu’on soit plus ou moins optimiste tant les différences entre ses membres sont
visibles.
Il serait donc maintenant question de proposer un destin commun à l’humanité, mais une fois encore, les
atlas nous montrent de profondes disparités de stature et les rivalités qui font la vraie nature de notre
monde. Alimentation, ressources, énergie, autant d’objets de concurrence dans un monde interconnecté
où la raréfaction de l’offre et l’explosion de la demande conduisent à une compétition exacerbée entre les
acteurs. A cette situation, s’ajoute le prisme de l’économie mondiale : le capitalisme industriel, qui
consacre la société de consommation, bien trop souvent aveuglée par son désir de jouissance pour voir de
façon claire les conséquences globales aux impacts locaux (=glocales) de son envie consumériste.
Il n’est pas pour autant légitime de s’abandonner au désespoir tant les logiques de notre monde ont
permis l’évolution des sociétés à la fois par l’amélioration et la destruction. Il est donc nécessaire de
prendre du recul afin de faire l’état des lieux du village global et de formuler des futurs réalisables dans le
champ des possibles qui s’offrent à nous. Trois questions fondamentales motivent la création de ce
dossier :
- Pourquoi/Comment penser éventuellement une économie pérenne porteuse du Bien Commun et
vectrice de solidarité glocale ?
- Comment dessiner, inventer une économie pérenne porteuse du Bien Commun et vectrice de
solidarité ?
- Comment protéger cette économie des chocs bancaires et financiers récurrents tout en assurant sa
contribution à un « mieux-être » social ?
Il s’agit donc au final de s’interroger sur la manière dont l’humanité entière va répondre aux impératifs du
changement rendu nécessaire par l’urgence écologique et les carences du système politico-économique
mondial. Nous sommes tous touchés par ces enjeux, mais cela garantit-il la mobilisation pour autant ? Le
premier obstacle au changement n’est-il pas la résistance des personnes qui le subissent ? Héritiers d’une
certaine pensée humaniste due à leur éducation occidentale, les membres du groupe RHODES ont ainsi
voulu interroger cette capacité de l’homme à dépasser zone de confort et habitudes, afin d’améliorer son
avenir. Notre problématique d’exploitation de la recherche sera donc la suivante :
Le changement de paradigme sociétal mondial
est-il réalisable avant qu’il ne soit trop tard ?
R
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I/ Un système à bout de souffle qui bloque le changement : quand les vices privés font les maux publics
A/ Des urgences variées, multi scalaires qui créent des oppositions et des inégalités entre des hommes dans le même panier de crabe
1. Un système économique qui marginalise et fragilise les
populations a. Une marginalisation multiscalaire1 entre :
- Pôles de la Mondialisation hyper-connectés/périphéries en
déshérence
- Pays différents régions dans un pays
- Des sociétés fragmentées par les inégalités
b. Analyse de Piketty sur la montée des inégalités2 qui suscite le débat
et la controverse
c. Retour du déterminisme social (An Ordinary Joe3 de Stiglitz) et
oligarchisation des sociétés occidentales4 vue par Emmanuel Todd
2. Une marginalisation qui renvoie à Malthus, ne pas avoir
d’argent c’est être exposé à : a. A la faim, à la guerre, au crime, à la pollution au Nord (ex :
Californie) comme au Sud (Nigéria et la dutch disease5)
b. A la précarisation de son lieu de vie à cause du réchauffement
climatique : montée des eaux va ensevelir les iles les plus pauvres6
1 COHEN, Daniel, La Prospérité du vice, Albin Michel, 2009, 288p. 2 PIKETTY, Thomas, Le Capital au xxie siècle, Le Seuil, coll. « Les Livres du nouveau monde », 5 septembre 2013, 976 p. Voir les fiches en lien avec la controverse Piketty aux Etats-Unis et les fiches de la base de données brutes 3 STIGLITZ, Joseph. « An Ordinary Joe ». The Economist, 2012. http://www.economist.com/node/21557300 4 TODD, Emmanuel, Après l’empire, Essai sur la décomposition du système américain, Gallimard, août 2002, 238 pages, 18,50 5 «Nigéria, La malédiction de l’or noir ». ArteReportage, 2011. 6 Réchauffement climatique : les petites îles lancent un nouveau cri d’alarme. Outre-mer 1ère [En ligne].2014, n° du fascicule [Mis à jour : 5 juin 2014].
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3. Mais également la nature a. Surexploitation des territoires, extinction des espèces et course
vers l’effondrement écologique (sixième crise biologique de
Reeves7 )
b. Le consumérisme motive la surexploitation des sols au détriment
du reste comme à Bangka pour l’étain 8
c. Des siècles d’émission de gaz à effet de serre, une empreinte
écologique9 toujours plus grande
B/Des hommes et des institutions incapables de créer un consensus : le trop timide planning de la transition globale
1. Entente impossible dans un village global mondial en feu qui
manque d’intelligence culturelle10 (relativisme culturel) a. Tensions géopolitiques croissantes autour de l’eau, de
l’alimentation et du développement, souvent reliées aux cercles
vicieux de la raréfaction des ressources et de la course à la
croissance
b. Une définition du « Bien Commun » très différente selon la
richesse, la culture politique : la fin de l’histoire11 n’existe pas
2. Qui ralentit toute évolution vers un bien commun
Disponibilité et accès : http://www.la1ere.fr/2014/06/05/rechauffement-climatique-les-petites-iles-lancent-un-nouveau-cri-d-alarme-158667.html 7 REEVES, Hubert. Le « mal de Terre », Les Grands entretiens. Sur Francetveducation [en ligne]. 2004]. Disponible sur : http://education.francetv.fr/videos/hubert-reeves-le-mal-de-terre-v104210 8 « Le coût environnemental et social des tablettes électroniques et smartphones». Notre-planete.info, 2012. http://www.notre-planete.info/actualites/actu_3565_environnement_iPad_TNI.php 9 « William Rees, créateur du concept d’ « empreinte écologique » ». ArteTv, 2013. 10 BERTAGNI, Barbara, LA ROSA, Michele, SALVETTI, Fernando, Glocal working, Living and working across the world with cultural intelligence, : CoAngeli, 2010, p. 455 11 FUKUYAMA, Francis, La Fin de l’Histoire et le dernier homme, Flammarion, 1992, 452p
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a. Commission Stiglitz, rapport de l’IDEIS: Les outils de
mesure et l’obsession du PIB et de la croissance empêchent de
réaliser pleinement les faiblesses de notre modèle12
b. Obsession du développement qui bloque la progression de
l’écodéveloppement13
3. Alors que le temps s’écoule a. Présidents d’îlots, scientifiques du GIEC et ONG : Une multitude
d’acteurs poussent des Cris d’alarmes14 sur l’environnement à « le
temps du choix »15
b. La croissance démographique laisse craindre le pire : comment
gérer le droit à l’alimentation de Ziegler ?
C/ Un appareil politique et économique vulnérable aux
influences qui bloque la réflexion et l’action à tous les niveaux 1. L’échec du multilatéralisme face à la géopolitique
12 INSTITUT POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’INFORMATION ECONOMIQUE ET SOCIALE. Le « rapport Stiglitz » : un diagnostic lucide, une méthode discutable, et des propositions qui ne sont pas à la hauteur des enjeux, [En ligne] : http://www.idies.org/index.php?post/Le-rapport-Stiglitz-%3A-un-diagnostic-lucide-une-methode-discutable-et-des-propositions-qui-ne-sont-pas-a-la-hauteur-des-enjeux2 13 CAGNY Richard, Mouvement des objecteurs de croissance, présentation par son président, créé en 2010 14 Réchauffement climatique : les conclusions du rapport du GIEC. Sur Rtbf [en ligne]. 27 septembre 2013. Disponible sur : http://www.rtbf.be/video/detail_rechauffement-climatique-les-conclusions-du-rapport-du-giec?id=1856699 15 GENDLEMAN, George. J. Réchauffement climatique : le temps du choix. Huffingtinpost [En ligne]. 25 avril 2014, n° du fascicule [Mis à jour : 25 juin 2014]. Disponibilité et accès : http://www.huffingtonpost.fr/george-j-gendelman/lutte-rechauffement-climatique_b_5205114.html?utm_hp_ref=rechauffement-climatique
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a. La structure du conseil de sécurité de l’ONU et de son
financement16 crée des inégalités qui reflètent un ordre
géopolitique
b. Diplomatie onusienne chinoise envers le réchauffement,
décrédibilisation des instances par l’utilisation abusive de certaines
nations : les OIG manquent de clarté quant à leur position, leur but
et leurs moyens d’action
c. Stiglitz et sa Grande Désillusion, Pascal Lamy reconnait les carences
de l’OMC, ORD défaillante : Les OIG sont bien trop vulnérables aux
influences publiques et privées17
2. Une corporatocracy18 mondiale dirigée par une nomenklatura
financière hors de contrôle décide du « Bien commun » a. La finance a une capacité d’influence morale et politique telle
qu’on parle de :
- Raufer dénonce la DGSI Mentality19, La rupture du contrat
moral dans le capitalisme a mené à ce que Bernard
Sionneau qualifie d’ère d’irresponsabilité sociale des
entreprises
- Monsanto Act Le poids du Lobbying glocal, multiscalaire
pèse dans la régulation en raison d’un besoin d’expertise
réel mais qui crée des accointances regrettables
b. La dérégulation financière et le secret bancaire favorisent une
criminalisation partielle de la finance : des banques comme HSBC
blanchissent l’argent du terrorisme20 etc.
c. La recherche scientifique et la démocratisation de ses bienfaits,
pourtant nécessaires à la mise en place du bien commun souffrent
d’une incursion trop grande des intérêts privés :
16 MITRANO, Patrice et GIMENO, Roberto, Les contributions financières à l’ONU, 2005, disponible en ligne, http://www.diploweb.com/Les-contributions-financieres-a-l.html 17 Busseuil Guillaume et al., « Chronique commentée des décisions de l'Organe de Règlement des Différends (juin 2010-novembre 2011) », Revue internationale de droit économique 2/ 2012 (t. XXVI), p. 161-225 URL : www.cairn.info/revue-internationale-de-droit-economique-2012-2-page-161.htm. DOI : 10.3917/ride.256.0161 18 https://www.youtube.com/watch?v=FSMJ1vitrUE 19 Raufer Xavier, « A l'apogée de la prédation financière : Wall Street, 2009-2013 », Humanisme et Entreprise 4/ 2013 (n° 314), p. 15-22 URL : www.cairn.info/revue-humanisme-et-entreprise-2013-4-page-15.htm. 20 Sous-Comité Sénatorial.Permanent de Carl Levin « HSBC Exposed U.S Financial System to Money Laundering, Drug, Terrorist Financing Risks ». Rapport du sous-comité sénatorial, 2012.
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- La gestion de la santé mondiale est influencée par
les firmes pharmaceutiques
- La définition du « Bien Commun » écologique est sans cesse
remise en question par une minorité de chercheurs liés aux
intérêts privés
II. Des solutions souvent incomplètes qui inquiètent mais des initiatives prometteuses qui malgré tout paraissent amorcer une transition
A/ Des tentatives de réforme du capitalisme actuel : le mercurochrome avant la guillotine
1. Une concertation mondiale qui traine depuis les rapports
Meadows et Bruntland jusqu’à aujourd’hui
a. Lenteur de l’action contre le réchauffement21 qui montre que le
Bien Commun nécessite une meilleure concertation globale
b. Néanmoins le dialogue multilatéral produit des résultats :
émergence et réduction de la pauvreté grâce aux OMD
c. ONG, société civile, syndicats : des entités parfois vectrices d’un
Bien Commun qui favorisent des cercles vicieux (assistanat,
blocage, confiscation de l’APD etc)22
d. FAO et Géopolitique de l’eau inefficaces23 : des problématiques de
base qui vont s’empirer avec la montée de la population
21 Pékin, les Chinois apprennent à vivre avec la pollution. Le Figaro [En ligne] [Mis à jour : 17 mars 2013]. Disponibilité sur: http://www.lefigaro.fr/international/2014/03/17/01003-20140317ARTFIG00118--pekin-les-chinois-apprennent-a-vivre-avec-la-pollution.php 22 Raffinot Marc, « Dambisa Moyo, L'Aide fatale. Les ravages d'une aide inutile et de nouvelles solutions pour l'Afrique », Afrique contemporaine 4/ 2009 (n° 232), p. 209-216 URL : www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2009-4-page-209.htm. DOI : 10.3917/afco.232.0209 23 DAGORN, René-Eric. « Géopolitique de l’eau ». SciencesHumaines.com, 2011.
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2. Des initiatives issues du processus mondialisant
semblent reproduire les travers de l’économie actuelle a. Les effets équivoques de la microfinance et du commerce
équitable24 peuvent inquiéter quant à leurs conséquences et
motivations réelles
b. Beaucoup d’initiatives d’aide au développement manquent à
réaliser les vrais enjeux locaux par manque de compréhension ou
de volonté ex : Power Africa25
c. Les ONG permettent des avancées dans certains domaines mais
ont des processus de fonctionnement et de développement parfois
inquiétants26
B/ Sortir du capitalisme : Les alternatives modernes relèvent-elles du rêve naïf ou du pragmatisme optimiste ?
1. La mise en place d’une économie pérenne vectrice de bien commun et de
solidarité peut être impossible à cause de facteurs variés comme la culture
consumériste, le manque d’ambition des écologistes, le manque de
réalisme des acteurs
2. Mais ces Alternatives à l’économie actuelle paraissent plausibles grâce à
l’émergence de modèles coopératifs27 et/ou alternatifs appuyés par les
pouvoir publiques qui montrent l’émergence d’une troisième voie
porteuse d’espoir et de Bien Commun : le distributisme28
24 HOFMANN Elisabeth, MARIUS-GNAMOU Kamala. « Le microcrédit est-il faux-nez du neolibéralisme ? » 2014, Article universitaire paru dans Les Cahiers d’Outre-mer, p217-233. (n°238) http://chaireunesco.u-bordeaux3.fr/IMG/pdf/microfinance.pdf JACQUIAU, Christian. Max Havelaar ou les ambiguités du commerce équitable, Monde-diplomatique, 2007. Disponible sur : http://www.monde-diplomatique.fr/2007/09/JACQUIAU/15101 25 POPOV, Julian. « Can Africa leapfrog the carbon energy age ? ». Al-Jazeera, 2014. http://www.aljazeera.com/indepth/opinion/2014/03/can-africa-leapfrog-carbon-ener-201433114400319289.html 26 http://www.terraeco.net/Les-ONG-boursicotent-elles-avec,56143.html 27Schumacher center for new economics : http://www.centerforneweconomics.org/ 28 Le « Distributionnisme ». Wikipedia, 2014. http://fr.wikipedia.org/wiki/Distributionnisme
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C/ Et si la solution aux dérives du capitalisme…c’était le capitalisme ?
1. Les chiffres prouvent que le capitalisme a fait reculer la pauvreté de façon
massive et globale29, ce système offre des moyens de développement
originaux30, donc un bon cadre pour l’écodéveloppement, et il favorise la
paix31
2. Même Wall Street dénonce les inégalités32 car elles sont contre
productives à certaines échelles
3. Le capitalisme a eu des bénéfices sociaux donc il suffirait de
réformer a. Le Contrat Moral du consensus libéral avait fait ses preuves en
termes de redistribution des richesses33 et reste possible
aujourd’hui
b. Capitalismes sociaux de la nouvelle gauche latino-américaine,
modèle capitaliste nordique : autant de mises en avant d’un état
providence, porteur d’une économie solidaire et du bien commun
national
29 Les Chiffres de la Banques mondiale prouvent que la Mondialisation a fait reculer la pauvreté globale http://www.banquemondiale.org/fr/topic/poverty/overview#3 30 Leapfrogging technologique africain http://www.aljazeera.com/indepth/opinion/2014/03/can-africa-leapfrog-carbon-ener-201433114400319289.html , ONG et projets d’équipement internationaux : la Logique capitaliste offre des conditions favorables à l’éco développement 31 La nécéssité d’un environnement des affaires sain fait que le libre echange affaiblit les risques de conflit militaire : 89. McDonald, Patrick J. « Peace through Trade or Free Trade ? ». Journal de la Résolution de Conflit, 2014,vol 48, p547-572. http://jcr.sagepub.com/content/48/4/547.full.pdf+html 32 MOUGEY, Amélie, Wall Street dénonce les inégalités… au nom de la croissance, disponible en ligne sur Terraeco, http://www.terraeco.net.ezproxy.bem.edu/Wall-Street-denonce-les-inegalites,56777.html 33 FIGUET Jean-Marc, SIONNEAU Bernard. Old Paternalism, New Paternalism, Post Paternalism. 19th-21st century.
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Groupe
RHODES
10 RHODES
Conclusion
Le changement est tout à fait réalisable avant qu’il ne soit trop tard, il y a pour le moment une opposition
quasi-complète entre la notion de Bien Commun et la réalité de notre monde mondialisé, mais elle
n’empêche pas de penser que le changement de système économique et social global soit possible tant se
multiplient les initiatives et les modèles innovants afin de répondre aux enjeux qui nous inquiètent. Il est
certes, impossible que ce changement soit global et vécu de la même manière par tous, mais il reste possible
quand bien même il se fera de manière très difficile pour certaines populations.
Pourquoi/Comment penser éventuellement une économie pérenne porteuse du Bien Commun et
vectrice de solidarité glocale ? Afin de remédier aux profondes inégalités que crée notre système productif
et aux conséquences de notre mode de vie sur la nature indispensable à notre survie. En acceptant que
toutes les solidarités ne sont pas possibles car les logiques de concurrence sont nécessaires à l’amélioration
de la vie de la majorité, et que le Bien Commun relèvera plus de la capacité à satisfaire les besoins premiers
des populations qu’à réaliser leurs rêves ou aspirations.
Comment dessiner, inventer une économie pérenne porteuse du Bien Commun et vectrice de solidarité ?
A l’aide d’outils de mesure classiques comme le PIB, l’IPM ou l’IDH, mais aussi à l’aide de nouveaux outils
comme le PUB ou le Bonheur National brut, retranscrivant ainsi un changement de paradigme nécessaire à
l’acceptation d’un autre modèle d’amélioration de la vie en société qui se place dans la continuité et non
dans la rupture avec le monde actuel. Car l’économie circulaire remplit ces fonctions, mais uniquement
quand elle agit avec pragmatisme et non pas quand elle prétend démondialiser à outrance sur des
territoires pauvres en ressources et donc dépendants de leur interaction avec le reste du village.
Comment protéger cette économie des chocs bancaires et financiers récurrents tout en assurant sa
contribution à un « mieux-être » social ? Bien que nous pensons qu’il est naturel pour une économie de
connaitre chocs et crises en raison du fait simple qu’elle soit liée à la réalité du monde qui est, elle,
imprévisible, et qu’il est du coup nécessaire d’accepter que les crises surviennent car aucun système n’est
parfait, nous pensons qu’il faut réduire l’importance de la finance dans la société. En effet, il est important
que l’avenir économique du monde soit décidé de façon plus multilatérale, prenant ainsi en compte les
intérêts d’une multitude de parties prenantes à différentes échelles, car l’économie n’est pas que la gestion
rationnelle de sommes d’argent mais surtout l’oikonomía, c’est-à-dire, la gestion de la maison. Il faut donc
faire en sorte que chacun des habitants du village global puisse être représenté par des institutions dont
l’intérêt est directement lié à celui des populations qu’elle régit par des mécaniques politiques et
économiques précises et non pas de vagues aspirations comme l’amour de la démocratie ou de la liberté,
mais il faut aussi comprendre que la massification productive est nécessaire à l’équilibre mondial et que le
modèle coopérativiste peu globalisé n’est pas forcément capable de la maintenir.
Nourri de la sagesse qu’il a acquise en allant au-delà des idées qu’il avait du monde dans lequel il se dressait,
le colosse de RHODES vous demande donc maintenant de vous interroger sur votre rôle dans toute cette
transition qui nous attend. Loin de nous l’envie de vous donner le rôle d’un autre fameux colosse : Atlas,
qui portait le monde sur ses épaules, mais nous espérons sincèrement, vous avoir aidé à comprendre ou à
redécouvrir la gravité des enjeux qui perturbent notre village glocal, dans lequel chacun peut trouver un
moyen de faire entendre sa voix.
GROUPE
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Groupe
RHODES
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CONCLUSION
Ce dossier touche à sa fin, il est maintenant
temps de prendre un peu de recul sur cette
expérience. Nous allons donc vous délivrer
notre feedback personnel concernant
l’expérience RHODES et le cours de Critical
Thinking.
INTRODUCTION -- PRESENTATION DU GROUPE ---- LE REGARD DU COLOSSE ---- BIBLIOGRAPHIE THEMATIQUE ---- DOSSIER DE SYNTHESE -- CONCLUSION
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Groupe
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Feedback
Ce qui m’a le plus touché c’est l’interaction continue dans le groupe, l’ambiance à la fois conviviale et sérieuse dans les réunions de travail, c’était un vrai plus, et ça me motivait alors que je devais jongler entre RHODES et mon job étudiant. J’ai également apprécié le partage des ressources et la construction du plan idée par idée. Les formations internes ont été un vrai bonus, car j’ai pu acquérir des compétences informatiques et je suis maintenant à l’aise avec des outils tels que Google Drive et le calendrier Outlook qui m’aident à mieux m’organiser maintenant. Cependant j’aurai préféré avoir plus de cours dans le semestre car ces cours nous permettent de développer une pensée, ce qui devrait plus être valorisé en début d’école de commerce.
Ce travail m’a permis de partager des méthodes de travail avec mon équipe. Avant Rhodes, moi et l’informatique ça faisait deux, mais grâce aux formations j’ai pu m’améliorer sur ce point. J‘aurais aimé plus de cours, tant le sujet était intéressant mais le fait qu’on ait beaucoup de réunions de travail et de débats entre nous m’a énormément plu. J’ai aussi appris beaucoup de choses, notamment sur les monnaies complémentaires qui me paraissent être une solution adéquate à certains problèmes économiques. Au final le cours de pensée critique a été une excellente surprise et j’espère bien que d’autres séminaires se dérouleront pour relancer des réflexions profondes sur le monde qui nous entoure.
Tout comme les autres membres du groupe, j’ai énormément apprécié ce séminaire parce qu’il m’a permis d’apprendre mais aussi de challenger les idées des autres, et tout cela dans un cadre de rigueur et bon sens. J’ai pu améliorer ma maitrise des outils informatiques et c’est quelque chose qui m’aidera dans mes autres cours donc c’est un premier plus. Mais le vrai bénéfice de ce cours c’est la fierté d’avoir produit quelque chose de personnel et de cohérent en équipe. Le cours de Critical Thinking m’a aussi permis de réaliser que beaucoup de choses qui nous entourent n’ont rien d’anodin et qu’il serait intéressant de porter en permanence un regard très critique sur la moindre chose qui nous entoure afin de continuer à apprendre et à évoluer.
Amélie Elise Roger Jr.
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RHODES
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Le cours de Pensée Critique m’a plu parce qu’enfin je pouvais suivre un
cours qui sortait un peu des sentiers battus sans qu’on nous demande
de faire de la méditation ou du dessin. Le côté rigueur universitaire m’a
plu, et nous avons pu profiter de la liberté qu’elle offre pour tenter
d’imprimer un certain sens du concret tout le long de notre dossier. J’ai
également apprécié le travail de recherche et d’analyse car j’aime les
challenges intellectuels qui ont du sens, et rien n’a plus de sens à mes
yeux que de réfléchir au monde que nous construisons pour les
générations futures. L’équipe RHODES a été sélectionnée avec soin et
nous sommes tous à la fois fiers d’avoir pu travailler les uns avec les
autres mais surtout satisfaits de notre production et ça pour moi c’est
la vraie réussite quand on participe à ce genre de projets. Mon seul
regret ? N’avoir pas pu ficher 200 documents ! Mais des contraintes
majeures telles que le besoin de sommeil, de vie sociale ou même
d’alimentation de mes collaborateurs ne pouvaient être
ignorées…indéfiniment...
Ce cours fut pour moi une expérience très enrichissante car j’ai pu
apprendre une masse d’informations au travers de nombreuses
recherches. J’ai créé ma première adresse Gmail et ai bénéficié
d’une formation à Google Drive, je ne connaissais que Dropbox…
L’exigence d’une qualité standard au niveau du fond mais aussi de
la forme nous pousse à exploiter nos compétences et à nous
appliquer dans cet exercice. Ce qui représente, pour moi, une
opportunité de prouver ma capacité à travailler en groupe, à
m’investir dans un travail de recherches et, comme le nom du
cours l’indique, à développer mon sens critique de notre
environnement.
Nos deadlines nous ont permis de nous organiser afin de mieux
travailler en équipe. D’ailleurs, je m’entends très bien avec les
gens de l’équipe. Il y a des gens des « quatre coins du monde »,
une bonne ambiance, une coopération et donc aussi du sérieux,
bien évidemment.
Globalement, cet exercice de pensée critique m’a beaucoup plu
et j’espère qu’il y aura d’autres cours de ce genre.
Nous espérons que la lecture de ce long dossier vous aura
plu et sur ce, le groupe RHODES vous salue.
Irwin
Kaliane
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