dossiers du changement n° 18
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Présentation de Denis Bonzy, Président du Club 20TRANSCRIPT
Les dossiers du Changement : 08/09/2012 - n°18
http://grenobleagglo2014.tumblr.com
Denis Bonzy :
Président du Club 20 :
l’anti-système ! Créé en juillet 2011, le Club 20
s’est installé en quelques mois
parmi les think tanks les plus
actifs de l’agglomération
grenobloise. Peut-être d’ailleurs
le plus actif ? Sur le seul site
Internet Issuu.com, le seuil des
170 000 visites a été franchi par
les dossiers techniques.
Comment expliquer cet intérêt ?
Cette audience tient pour partie
à la personnalité même du
président de cette structure. Un
tempérament qui porte en lui
une part importante de
l’originalité de cette démarche.
D’où la demande exprimée par
de nombreux membres de ce
Club que nous présentions celui
qui anime ce groupe. C’est cette
présentation que j’effectue
avec indépendance et en totale
liberté.
L’expérience des
organismes publics
Par son cursus électif, Denis
Bonzy a acquis l’une des
expériences les plus solides dans
l’actuel personnel public du
Département de l’Isère. En
1983, Alain Carignon le choisit
comme Directeur de campagne
avant de le nommer ensuite
Directeur de Cabinet à l’Hôtel
de Ville de Grenoble. Il a alors
28 ans. Cette fonction qu’il va
occuper pendant trois ans
(1983-1986) va révéler plusieurs
de ses qualités dont le sens du
travail comme celui du dialogue.
Des fonctionnaires de l’époque
évoquent toujours avec une
certaine nostalgie cette équipe
jeune, décontractée, travaillant
de 8 heures à 22 heures et
déjeunant souvent d’un
sandwich dans un local syndical
de la tour du Boulevard Jean
Pain.
En 1985, Denis Bonzy devient le
directeur de la campagne
départementale qui se termine
par une nouvelle victoire
emblématique de «l’équipe
grenobloise».
Elu Conseiller Régional Rhône-
Alpes (1986), il devient en 1988
Vice-Président de la Région
chargé des Finances et initie de
n o u v e l l e s m o d a l i t é s
2
«C’est difficile de résumer en 8 pages son impression sur quelqu’un
aux côtés duquel sont liées des années de travail avant que cette
collaboration professionnelle ne prenne fin il y a plusieurs années
déjà. C’est ce que j’ai essayé de faire par cet article avec honnêteté,
sincérité, franchise et surtout en totale liberté» : Lydia Menut
Club 20 : changer pour de vrai 3
1989—2001 : le Conseiller Général qui a
toujours privilégié la proximité
En 1989, Denis Bonzy a été l’un des plus jeunes
Conseillers Généraux de l’Isère. A ceux qui lui
recommandaient de gommer sa jeunesse d’alors
sous les apparences de l’uniforme des notables
(costumes, cravates …), il répondit non.
Il fit campagne en jean et en polo de sport,
bousculant les codes établis. Une fois élu, il a
toujours privilégié la proximité.
Celui qui est souvent consulté pour des conseils
e n c o m m u n i c a t i o n a u n e s e u l e
recommandation : «soyez vous même».
d’élaboration du budget en
rencontrant sur le terrain
notamment chaque exécutif
départemental.
Sur le terrain : c’est l’expression
forte de ce grenoblois «pure
souche», né à Grenoble dans
une clinique de la rue Thiers,
puis ayant effectué ses études à
l’Ecole St Bruno avant de passer
tout naturellement à l’Externat
Notre Dame alors dirigé par
l’Abbé Anglès d’Auriac qu’il
rencontrera jusqu’aux derniers
moments de sa vie.
C’est sur le terrain, et l’un des
plus difficiles de l’agglomération
grenobloise, qu’il gagnera son
mandat de Conseiller Général
de l’Isère. En 1989, il remporte
de haute lutte le Canton de Vif
contre un Conseiller général
communiste qui avait été l’un
des Vice-Présidents de Louis
Mermaz. Personne n’imaginait
une telle victoire possible. La
même année, il devient Maire
d’une Commune de ce Canton
en passant dès le premier tour
la totalité de sa liste contre le
Maire sortant (PS), Général de
division à la retraite.
Une de ses responsabilités va
retenir une attention
particulière : la Présidence de
l’Agence de l’Eau Rhône
Méditerranée Corse. En son
sein, il multiplie les initiatives
novatrices en matière de
défense de l’environnement.
Toujours garder son
indépendance face à la vie
politique
Même aux moments les plus
forts de son engagement public,
Denis Bonzy est resté à l’écart
de certains usages. Une distance
qui a souvent suscité des
critiques. Il a proposé en
assemblée de supprimer alors
le traditionnel voyage annuel
des Conseillers Généraux. Les
plateaux froids étaient la règle
lors de séances de travail. Bien
davantage, il instaure le principe
du financement des frais de
cérémonies par un reversement
mensuel des élus municipaux
Club 20 : changer pour de vrai 4
La conquête du Canton de Vif au sud de Grenoble a été épique : 12 500
foyers visités en porte à porte, l’élection de son concurrent annulée pour
cause d’irrégularités graves avant de remporter largement la «seconde
manche» après … 12 500 visités une fois de plus. Une expérience qui a
forgé une réputation incontestée d’homme de terrain.
sur leurs indemnités.
Si l’indépendance s’est ainsi
manifestée à l’égard d’usages
pourtant quasi-unanimes, il en
est de même face aux structures
des partis politiques. En 1988,
élu Député-Suppléant de la
circonscription de Grenoble-
Meylan, il refuse la demande
qui lui est faite de se maintenir
comme Député titulaire. Une
politique et à plus forte raison
pour une personne âgée alors
de 33 ans. En 1992, il conduit
une liste départementale de
société civile lors des élections
régionales avec un programme
particulièrement novateur.
C’est toujours cette volonté
d’indépendance qui le conduit à
exercer en permanence une
activité professionnelle à part
entière si bien que, lorsqu’en
2001, Denis Bonzy mettra un
terme à ses mandats publics, il
pourra alors se consacrer
entièrement à cette activité
professionnelle.
Une activité professionnelle
qu’il organise désormais en
étant un consultant très
demandé dans des domaines
t e c h n i q u e s l i é s à
l’aménagement du territoire,
aux systèmes d’informations
financières mais aussi en étant
le cofondateur d’un site
d’informations et d’édition en
ligne qui fait désormais
r é f é r e n c e . L e v o l e t
d’informations numériques
concernant les campagnes
américaines est dans les 120
premiers scores d’audience
nationale pour la rubrique
internationale.
Deux priorités : la vérité et
la liberté
Les années 2000 ont été le
temps des épreuves. La
disparition de ses parents à
l’issue de longues maladies
particulièrement éprouvantes
pour sa maman l’affecte
profondément tournant la page
des «meilleurs moments» de la
Club 20 : changer pour de vrai 5
Une expérience des différents bassins de vie de
l’agglomération grenobloise
Les publications du Club 20 développent toutes une logique
nouvelle de l’ensemble de l’agglomération grenobloise. C’est une
approche multipolaire, équilibrée, défendue par Denis Bonzy tout
particulièrement lors de l’exercice de sa responsabilité de
Président de l’Agence d’Urbanisme de la Région Grenobloise
(AURG). Les publications à cette époque ont beaucoup insisté
sur des risques de déséquilibres qui malheureusement se sont
vérifiés ensuite.
Cette perception est probablement liée au fait que Denis Bonzy a
exercé des fonctions dans les différentes géographies de
l’agglomération grenobloise qu’il connaît donc de façon détaillée.
Il a été Directeur de Cabinet à l’Hôtel de Ville de Grenoble
pendant plusieurs années et dispose donc d’une expérience de la
gestion des services de cette Mairie. Il fut également Député
suppléant de la circonscription Grenoble—Meylan et avait, à ce
titre, suivi avec attention les dossiers du bas Grésivaudan. Puis, il
a exercé un mandat dans la partie Sud de l’agglomération
grenobloise.
Il est aujourd’hui celui qui dispose de l’expérience la plus
polyvalente des territoires de l’agglomération et c’est un atout
important quand les arbitrages peuvent conduire à des conflits
de territoires.
Pour suivre les publications du Club 20 :
Pour tout contact : [email protected] Pour bénéficier d’une information rapide privilégiée : http://www.grenobleagglo2014.tumblr.com/ http://www.denisbonzy.com/ http://www.facebook.com/denisbonzy
demande opérée par la quasi-
totalité des responsables
politiques RPR et UDF dont Jean
Boyer et Guy Cabanel. Il
explique qu’il tient à exercer un
mandat de façon indépendante
et qu’en conséquence ce
mandat là étant celui de M.
Carignon, cet exercice
indépendant est impossible par
définition. C’est un trait de
tempérament rare surtout en
jeunesse. Des moments
pendant lesquels il a témoigné
une disponibilité et une
présence sans limite.
Ceux qui le connaissaient de
longue date ont alors pu
constater des changements. Le
sport a gardé sa place
importante : tennis, jogging,
VTT. Déjà austère par le passé,
ayant un comportement
rigoureux avec une conception
particulièrement stricte de
l’éthique, il est devenu encore
plus réservé. Il n’avait jamais été
très chaleureux mais il a
renforcé des distances. Il paraît
souvent extérieur comme si les
efforts sur son tempérament de
base devenaient hors de portée.
Ce tempérament qui lui donne
une personnalité forte mais qui
lui joue aussi des tours parce
qu’il l’éloigne si souvent d’une
chaleur expressive pourtant
nécessaire. Il tutoie peu pour ne
pas dire pas du tout. Même
pour des personnes qu’il connaît
depuis parfois plus de 20 ans. Il
n’aime pas «sortir». A la Mairie
de Grenoble, donc pourtant à
ses plus jeunes années, il ne
participait pas à nos soirées qui
auraient pourtant amélioré son
coefficient de sympathie.
M a i s , à l ’ a b r i d e s
démonstrations, ses preuves
d’amitié sont solides. Elles ont
d’ailleurs duré dans le temps de
façon exceptionnelle. Parce que
c’est quelqu’un de confiance et
surtout dans les moments
difficiles. Mais il le fera «à sa
façon» : dans la discrétion et
surtout considérant que «c’était
naturel». Il n’aime pas le
téléphone mais adore l’écrit.
Quand un engagement a été
pris, ne pas l’appliquer serait
pour lui une déchirure
insupportable, d’où sa totale
incompréhension pour ceux qui
fonctionnent autrement. Voilà
comment j’ai connu sa
personnalité au quotidien de
1980 à 2004 donc sur une
séquence temps au cours de
laquelle il est resté d’une
extrême constance dans
chacune de ses responsabilités
professionnelles pour lesquelles
il m’a accordé sa confiance.
Pour l’avoir rencontré l’année
dernière à l’occasion d’un projet
de livre pour lequel il me
d e m a n d a i t d e l a
documentation, il m’a semblé
que maintenant, plus que
jamais, deux priorités
l’animent: la vérité et la liberté.
Club 20 : changer pour de vrai 6
Rien ne peut remplacer le terrain dans la simplicité et la réalité des faits
La vérité, car c’est la plus belle
valeur à défendre à ses yeux. Or
elle est si souvent malmenée en
politique. La liberté, et tout
particulièrement celle de choisir
ses causes.
Avec le Club 20, il s’agit de faire
venir dans un débat public neuf
de nouveaux talents, de
nouveaux visages, de nouveaux
candidats. Il s’agit d’unir dans la
tolérance en ayant l’honnêteté
de regarder les faits.
Il est toujours choqué par des
attaques qui peuvent être
portées contre les équipes
municipales grenobloises des
années 80 dont il souhaite que
la réalité globale du bilan soit
mieux reconnue et mieux
considérée avec justice. Il est
très rude avec un personnel
politique local dont il connait
beaucoup de «supposés
secrets». Un personnel politique
qu’il considère comme
discrédité par l’incapacité à
s’ouvrir sur la société civile, à se
renouveler, à ne pas dépendre
de la politique. Bref, à être aussi
éloigné de son tempérament.
Les quatre médailles
toujours dans la poche
Avec ce parcours et avec cette
histoire, quel peut-être l’objectif
principal du Club 20 à
l’approche des élections locales
Club 20 : changer pour de vrai 7
Le Club 20 en détails
4 questions pratiques méritent des précisions :
1) Le nom actuel : Club 20. Il a été considéré que le
temps des mots est passé. C'est le temps des chiffres
qui s'ouvre. L'actuel débat sur les dettes publiques
nationales et locales en est une illustration. Les mots
ont été trop galvaudés, détournés, vidés de sens.
Nous avons donc fait le choix d'un chiffre.
Pourquoi ce chiffre : 20 ?
Parce que le chiffre 20 est au coeur de nombreuses
réalités à venir.
En 2014, ce sera la 20 ème élection municipale de-
puis 1900.
Cette élection sera celle de l'esprit 2.0 avec une pla-
ce déterminante pour Internet, pour les réseaux so-
ciaux.
Le mandat débutera en 2014 pour prendre fin en ...
2020.
Pour toutes ces raisons parmi d'autres, le chiffre 20
paraissait s'imposer.
2) La date de création : juillet 2011. Le mois de juil-
let est celui du printemps républicain dans l'Histoire
de notre pays et à plus forte raison dans celle du
Dauphiné. Comme ce Club doit être le point de ren-
contres du plus grand nombre de républicains (de
droite, de gauche, des écologistes ...), le mois de juil-
let nous semblait tout destiné pour officialiser cette
naissance.
3) L'objectif : des propositions précises, concrètes
qui ont vocation à peser en 2014.
4) Une priorité : à l'avenir ! L'attitude innovante,
c'est de ne s'occuper que de l'avenir : des actions
concrètes, des projets simples.
L'innovation ne se décide pas. Elle se vit. Cette inno-
vation passe notamment par le débat d’idées. Les
publications du Club 20 connaissent une audience
forte. A côté des diffusions par papier, elles sont hé-
bergées sur le site Issuu.com. 170 000 lecteurs à la
rentrée ! Ce sont là des chiffres officiels, publics, vé-
rifiables en ligne sur le site en question.
«La semaine du travailleur a 7 jours. La semaine du paresseux a 7 …
demain» dit la sagesse populaire. Pendant de très nombreuses années (et
peut-être encore aujourd’hui ?), les semaines de Denis Bonzy ont eu 7 jours
et 12 mois sur 12. C’est ce que j’ai pu constater dans le cadre
professionnel». L. Menut
de 2014 ? C’est la question qui
est de plus en plus posée. Tout
ce travail, pour quoi faire ?
Très probablement, pour peser
sur le débat des idées en livrant
des contributions vouées à
conditionner des soutiens
publics du Club. Susciter des
candidats d’une nouvelle
génération paraît également
l’une des vocations à terme de
ce Club de réflexion. Denis
Bonzy a été le benjamin de
plusieurs assemblées. Il a été
alors très «rebelle» se
marginalisant vite parce qu’il n’a
jamais été flexible. A un autre
âge, entend-il construire la
passerelle qu’il n’a pas connue
hier ? Une jeunesse avec
laquelle il a toujours gardé le
contact comme intervenant à
chaque étape de sa carrière
professionnelle par exemple à
l’Institut d’Etudes Politiques de
Grenoble au début ou plus
dernièrement à l’Institut
Supérieur Européen de Gestion.
Quant à l ’ implication
personnelle de Denis Bonzy ?
Encore difficile à dire.
Force est de constater que de
nombreux traits de son
tempérament ne l’ont jamais
porté vers la politique. Il garde
toujours beaucoup (trop ?) ses
distances avec autrui. Il est très
enclin à dire non et pas assez
facilement oui pour plaire à
autrui.
Bref, son parcours en politique
est complexe parce que c’est
fondamentalement l’histoire
d’un non-politique qui tente de
faire de la … politique.
En dépit de ces «obstacles», il a
été capable de vivre de
merveilleuses victoires.
Des victoires dans des
campagnes individuelles plus
adaptées à son tempérament
mais qui sont de façon générale
un point de passage préalable
obligé pour avoir ensuite le
leadership nécessaire à la
conduite d’équipes.
Il y a un signe qui mérite
l ’ a t t e n t i o n . C ’ e s t u n
tempérament qui est inscrit
dans la durée... Ainsi, et depuis
de nombreuses années, au fond
de l’une de ses poches, il a
toujours quatre médailles qui ne
le quittent jamais, patinées par
le temps. L’une est celle de
Robert Kennedy qui lui avait été
remise à l’issue d’une campagne
à Boston.
L’autre est celle de la Cour
Suprême des Etats-Unis remise
lors d’un autre stage à
Washington. La troisième est un
souvenir de campagne de John
Kerry remis par un membre de
son équipe de campagne.
Quant à la quatrième, c’est une
petite médaille de … la Ville de
Grenoble remise en août 86
jointe à une lettre très
émouvante des élus municipaux
lorsque Denis Bonzy avait quitté
sa fonction de Directeur de
cabinet. Quand une réunion
l’ennuyait, il les posait sur la
table et semblait s’évader en les
regardant. C’était un signe de
profond détachement, une
forme de nostalgie toujours
présente.
Sa relation affective avec
Grenoble a toujours été forte.
L’hiver 2012 pourrait être le
temps de la clarification dans un
contexte où la loi de décembre
2010 a beaucoup changé les
conditions du fonctionnement
institutionnel des structures
intercommunales.
Editeur : [email protected]
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Club 20 : changer pour de vrai 8
Avant tout choix de personnes, le Club 20 c’est la priorité donnée aux
idées et aux propositions. Le dossier du Changement consacré à
l’Université a connu 14 260 lecteurs. Ce fut l’un des dossiers
comprenant le plus grand nombre de propositions novatrices.