BULLETIN D’INFORMATION DE LA FILIERE COTONNIERE IVOIRIENNE
Campagne 2017/2018Prix du coton graine
1er choix = 265 FCFA /kg
2ème choix = 240 FCFA /kg
N° 48 | Fev - Mars 2018
Parution en avril 2018
Organisation
Interprofessionnelle
Agricole de la filière
coton
ABONNEMENT GRATUIT
et téléchargement sur :
www.intercoton.org
Directeur de publication
SORO Yacouba (PCA)
Chefs de la rédaction
SILUE Siontiamma J-B (SE)
YAPI Franck-Honoré (RAF)
Conception & Rédaction
FIHOX Laurent ( RCS)
Par SORO Yacouba, PCAEDITO
Cap sur l’amélioration de laproductivité et de la qualité!
Rendement record depuis la libéralisation !
INTERCOTON
présente au Salon de
l’Agriculture de Paris
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PSAC COTON
Les résultats tangi-
bles obtenus par IN-
TERCOTON sur le
terrain salués !
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ENCADREMENT
Vers un conseil agri-cole qui impacte positivementla productivite
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PSAC : PAS QUE DES BOEUFS,DES TRACTEURS AUSSI !
Vers la maîtrise des surperficies,
propice à l’atteinte d’une bonne
productivité ?
Nulle doute que c’est le rêve long-
temps poursuivi dans notre filière.
Grande est ma joie et ma satisfaction
au moment où nous nous acheminons
vers la fin de la campagne de commer-
cialisation et d’égrenage 2017-2018 de
constater que notre rendement moyen
depassera 1250 kg/ha ! En effet, c’est
à partir de 1,2 t/ha que la culture du
coton est rentable. Et ce
rêve est devenu réalité en
cette campagne pour la
première fois, quelque vingt
ans après la libéralisation et à l’issue de
la première campagne du zonage.
Le zonage, combiné à plusieurs autres
facteurs et efforts (PSAC, production de
semences ,...) ont contribué à ce suc-
cès que nous devons tout mettre en
oeuvre pour pérenniser. Bravo à tous
les acteurs et bon semis 2018-2019 !
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PSAC, DES BOEUFS MAIS AUSSI DES TRACTEURS
Haie d’honneur de la populationn heureuse de Do-
kaha pour accueillir la mission de l’AFD....
... au son des balafons sur leur piste réhabilitée .
PSAC : Après la dernière revue de l’AFD, trois mois avant la fin ...
INTERCOTON CONGRATULEE POUR SES RESULTATS TANGIBLES !
Le Secrétaire Exécutif ( en blanc) sur le site de Napié
Le PCA sur le chantier du CPSAM de Boundiali
Avec la réaffectation budgétaire
intervenue à la revue de septem-
bre dernier à la demande de IN-
TERCOTON, le PSAC confond ses
détracteurs qui jugeaient incongru qu’en
2017 le projet dote encore les cotoncul-
teurs que de bœufs et non du moindre
tracteur afin d’aider à réduire davantage
la pénibilité du travail mais aussi à attirer
de jeunes agriculteurs pour assurer la re-
lève.
En effet, dans le cadre de ce réaménage-
ment budgétaire, la filière coton s’est en-
gagée à construire trois Centres de
Prestation de Services Agricoles Motori-
sés (CPSAM) dans les localités de Ko-
rhogo, (précisement à Napié ), de
Boundiali et de Mankono. Ces centres
administrés par un comité de gestion se-
ront dotés d’une dizaine de tracteurs cha-
cun et feront des prestations auprès des
producteurs qui le demandent à un coût
préférentiel. A moyen terme, pour leur
pérennisation, les CPSAM seront gérés
par des privés, de préférence des OPA
afin de poursuivre les prestations auprès
de leur coopérateurs. A termes, des
CPSAM seront implantés dans toutes les
grandes régions de production. Les cen-
tres en construction seront opérationnels
avant les semis du coton.
“Nous tenons à exprimer toute
notre satisfaction et nos félici-
tations à INTERCOTON
pour les résultats tangibles obtenus
et que nous avons pu constater sur
le terrain” tels sont les propos tenus
par les experts de l’AFD à l’issue de la
mission de revue qui s’est déroulée dans
la dernière semaine du mois de mars
2018.
En effet, de Litio à Dokaha, ce sont des
populations, des producteurs de coton,
des coopérateurs heureux qui ont ac-
cueilli dans l’enthousiasme et dans la
ferveur du doux son des balafons, la
mission composée de l’AFD et de
toutes les parties-prenantes ( Ministère
de l’Agriculture, C2D, AGEROUTE,
Unité de Coordination du PSAC,
FIRCA, INTERCOTON, FPC-CI,...).
Bénéficiaires de renforcements de capa-
cités d’OPA, de Bœufs et matériels de
culture attelée, de pistes réhabilitées,
étaient tous contents de recevoir la mis-
sion . « Avant la réhabilitation de notre
route et du pont des enfants de notre
village n’avaient jamais vu un véhicule,
puisqu’aucun ne pouvait passer par ici, c’est
dire combien nous sommes heureux... » a
déclaré avec émotion à la mission, le porte-
parole de la notabilité de Dokaha, village
situé à une dizaine de kilomètre de Ko-
rhogo.
En effet, en termes de résultats du PSAC
volet coton, au titre de la sous composante
« Accès au marché » (réfection des pistes
avec aménagements d’ouvrages ), au niveau
du volet coton, ce sont à ce jour, 481 km de
pistes qui ont été réhabilitées et quelques
1000 autres entrenues. Dans la sous com-
posante « Productivité » ( fourniture de
bœufs et de matériels pour la culture attelée,
appui au Conseil agricole,...), Ce sont 18
558 bœufs de culture attelée et 11 342 ma-
tériels qui ont été livrés aux producteurs
sur un objectif de 20 000 boeuf. Quant à
la sous composante « Développement ins-
titutionnel » ( formations, études, appui aux
OPA,. voyages d’échanges.), ce sont 120
sociétés coopératives et 6 Unions de coo-
pératives qui ont été appuyées à travers des
formations, des dons de matériels informa-
tiques, de logiciels, réhabilitation de leur
siège,...
Sur le plan financier, le taux de décaisse-
ment est satisfaisant. Rappelons que le
PSAC, après une prolongation de 6 mois,
sera clôturé à la fin du mois de juin 2018.
Les tarcteurs seront dans les champs avant les
semis !
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Les participants à l’atelier ont pausé pour la postérité, heureux de leur contribution aux travaux.
Vers un conseil agricole qui impacte positivement la productivité
Aussi bien l’étude diagnostique et
d’appui au design d’un nouveau
schéma du conseil agricole que les
conclusions de son atelier de restitution
tenu les 5 et 6 avril 2017 à la CIDT Bouaké,
dans le cadre du PSAC, les participants sont
unanimes sur le fait que le Conseil agricole
bien menée doit impacter positivement la
productivité ou rendement agricole du
coton. Celui-ci doit être d’au moins 1,2
t/ha, seuil qui permet au producteur de s’en
sortir financièrement. Pour ce faire, à l’issue
des deux jours de cet atelier qui a rassemblé
une quarantaine de participants composés
des représentants du Ministère de l’Agricul-
ture et du Développement Rural, du
Conseil du Coton et de l’Anacarde, de
l’Unité de Coordination du Projet d’Appui
au Secteur Agricole en Côte d’Ivoire
(PSAC), du Fonds Interprofessionnel de la
Recherche et du Conseil Agricole (FIRCA),
de INTERCOTON et ses collèges (Pro-
ducteurs de coton et Sociétés Cotonnières)
et des Consultants du cabinet LOMANA,
les recommandations suivantes ont été for-
mulées :
Le FIRCA doit relever la notation à 50%pour le rendement qui est la finalité du
conseil agricole. Cette recommandation
doit être pris en compte dans le cahier de
charge de la campagne 2018-2019 ;
Les sociétés cotonnières doivent recenser,
dès la campagne 2018-2019, en même temps
que le coton, les surfaces d’anacardier déte-
nues par leur producteurs en vue de disposer
à court terme d’une base de données ;
Le Conseil du Coton et de l’Anacarde, encollaboration avec INTERCOTON, doit
commanditer une étude sur l’association
coton-anacarde afin de faire l’état des lieux
et proposer des orientations pertinentes sur
ce couplage de plus en plus perceptible dans
la filière ;
Le FIRCA et INTERCOTON doiventproposer un classement des sociétés coton-
nières par ordre de mérite de bonne exécu-
tion du conseil agricole avec une large
diffusion sur les sites Web de INTERCO-
TON, de ses collèges et du FIRCA et remet-
tre un tableau d’honneur aux meilleures
sociétés cotonnières lors d’une cérémonie
solennelle. En revanche, il faudra donner
un avertissement écrit aux prestataires qui
ont une note en dessous de 60 sur 100 ;
Le CNRA doit étudier et mener la re-cherche pour élaborer un itinéraire tech-
nique de l’association coton-anacarde
dans le bassin cotonnier ;
La FPC-CI doit appuyer les producteursà la mise en place d’un système de gestion
des revenus de l’anacarde pour réduire les
sollicitations de prêts de soudure en es-
pèce auprès des sociétés cotonnières
d’une part, et investir d’autre part, dans
l’achat d’intrants pour le vivrier, voire
pour le coton ;
Les sociétés cotonnières doivent orga-niser des journées portes ouvertes avec les
institutions bancaires afin d’améliorer les
conditions de paiement des producteurs.
Un atelier a planché sur la stratégie de développement de la filière
Du 1er au 03 février 2018, s’est
tenu au siège de la CIDT à
Bouaké, l’atelier de restitution du
plan stratégique de développement de IN-
TERCOTON assorti d’engagements insti-
tutionnels. Il a été organisé par
INTERCOTON dans le cadre des activités
du volet coton du PSAC, notamment dans
sa sous composante Développement insti-
tutionnel.
Ont pris part à cet atelier, une quarantaine
de participants composés du représentant
du Secrétariat Technique du C2D, de la Pri-
mature, du Ministère de l’Agriculture et du
Développement Rural, du Conseil du
Coton et de l’Anacarde, de l’Unité de Coor-
dination du PSAC, du FIRCA, de INTER-
COTON et ses collèges (Producteurs de
contributions visant à améliorer le docu-
ment final, ont recommandé qu’une Cel-
lule de recherche de financement soit mise
en place en vue de mobiliser les ressources
nécessaires au financement. Le suivi de la
mise en œuvre de ce plan devra aussi faire
l’objet d’une attention particulière.
coton, Sociétés Cotonnières et 2ème et
3ème Transformateurs), du CNRA, des
Consultants du cabinet Finances Dévelop-
pement (FINDEV).
A l’issue de cet atelier à caractère prospectif
qui a validé le plan stratégique pour le de-
venir de la filière pour les 10 prochaines an-
nées, les participants, en plus des M. SORO Yacouba, PCA de INTERCOTON
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Le Salon International de l’Agricul-
ture de Paris reste un événement
majeur et incontournable du do-
maine agricole mondial. Il a lieu tous les
ans et l’édition 2018 s’est tenue du 24 fé-
vrier au 4 mars 2018 au Parc d’exposition
de Versailles sur le thème « L’Agriculture,
une aventure collective »
La Côte d’Ivoire, pays agricole par excel-
lence, soucieux de promouvoir son agricul-
ture participe pour la cinquième année
consécutive à ce rendez-vous avec une dé-
légation conduite par le Ministère de l’Agri-
culture, et composée des principales filières
agricoles dont celle du coton. Pour
2018, elle n’a pas dérogé à la règle.
Pour les besoins de promotion de la
chaîne de valeur de la filière cotonnière
ivoirienne, de découverte, de recherche
d’opportunités et de partenariats, trois
représentants de INTERCOTON fai-
saient partie de la délégation ivoirienne
qui a participé à ce Salon sous l’égide du
Conseil du Coton et de l’Anacarde
Le PCA, M. SORO Yacouba, le Secré-
taire Exécutif, M. SILUE Siontiamma
Jean-Bpatiste, et le Responsable Com-
INTERCOTON au Salon International de l’Agriculture de Paris
Le Président SORO Yacouba ( à gauche), le Secrétaire Exécutif, SILUE Jean Baptiste ( à droite) et le
Responsable Communucation et Statistiques (au centre) ont représenté INTERCOTON au SIA 2018.
munication et Statistiques, Fihox Laurent
GBEGBE représentaient INTERCOTON.
Visites, rencontres B2B, animations ont
ponctuées la participation des représentants
de INTERCOTON à ce salon. Trouver des
partenaires pour la transformation des sous
produits du coton notamment les tiges de co-
tonniers qui peuvent être transformées en
panneaux était un des objectifs majeurs de la
participation de INTERCOTON au SIA
2018. A cet effet, la mission a pu avoir des
échanges prometteurs avec l’Agence Fran-
çaise de Développement (AFD) qui s’est dite
intéressée d’accompagner INTERCOTON
sur cette action qui peut procurer un revenu
additionnel aux cotonculteurs.
Le PCA de INTERCOTON et M. BATTO du Conseil
Coton Anacarde au Stand de l’AFD -CIRAD
SEMENCES : INTERCOTON passe à
la mutualisation de la multiplication
de la semence G3 avec trois sociétés
Un atelier tenu les 24 et 25 avril
2018 dans le cadre du Projet
d’Appui au Secteur Agricole en
Côte d’Ivoire (PSAC) a permis à INTER-
COTON, aux décideurs des sociétés co-
tonnières, des producteurs et la recherche
de s’accorder sur les grandes orientations
de la mutualisation des semences coton à
partir de la G3 cédée par la recherche.
Ainsi, sur la base des conclusions de
l’étude et des missions, les régions de la
Bagoué, du Poro et du Tchologo ainsi que
trois (3) sociétés cotonnières (IVOIRE
COTON, SECO-SA et COIC-SA) qui
ont les capacités techniques dans ces
zones ont été retenues pour la multiplica-
tion des semences de qualité et en quantité
suffisante pour toute la filière.
En effet, la semence reste un facteur ma-
jeur dans la production du coton c’est
pourquoi une attention particulière lui est
accordée. La bonne productivité au
champ, à l’égrenage, les qualités techno-
logiques et commerciales de la fibre ( lon-
gueur, micronaire,...) dépendent en
grande partie des qualités de la variété de
semence. Ce qui fait de cette dernière un
intrant stratégique pour la relance de la fi-
lière coton.
Par ailleurs, le CNRA doit en matière de
recherche variétale miser à la fois sur le
rendement au champ et sur les caractéris-
tiques technologiques de la fibre, la graine
afin de satisfaire toutes les parties ( égre-
neurs, producteurs et triturateurs).
MANKONO, BOUANDOUGOU
Reflexion pour concilier
agriculteurs et éleveurs
Dans le cadre du projet pilote co-fi-
nancé par l’’Union Européenne et
les bénéficiaires, dit “Action d’accé-
lération de la mise en oeuvre de la loi foncière
rurale dans le bassin cotonnier”, il s’est tenu
deux séminaires à Mankono et à Bouandougo
du 6 au 9 mars 2018 à l'initiative de INTER-
COTON. Autorités locales, Ministère de
l’Agriculture et du Développement Rural, Mi-
nistère des Ressources Animales et Halieuti-
quesr, producteurs, égreneurs, ... ont réfléchi
aux bonnes méthodes de prévention et de
lutte contre les conflits entre agriculteurs et
éleveurs dans le bassin cotonnier.
Aux nombres de ces méthodes, le pâturage et le
respect des couloirs de transumances,....