12/2016
Forêt et biodiversité: découverte à Cuba
Calendrier lunaire forestier 2017
Le climat se réchauffe, la forêt change
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Revue spécialisée dans le domaine de la forêt et du bois, paraît 11 fois par an
Président: Max Binder Directeur: Markus Brunner Responsable d’édition: Urs Wehrli
Rédaction: Rosenweg 14, 4501 Soleure T +41 32 625 88 00, F +41 32 625 88 99 [email protected] Réd. en chef: Fabio Gilardi (fg), [email protected] Réd. adjoint: Alain Douard (ad), [email protected]
Administration: Rosenweg 14, 4501 Soleure, T +41 32 625 88 00, F +41 32 625 88 99, www.foretsuisse.ch
Annonces: Gassmann Media SA, Roger Hauser, chemin du Long-Champ 135, 2501 Bienne T +41 32 344 83 83, M +41 79 669 92 55 [email protected]
Abonnements: Manuela Kaiser, [email protected]
Prix de vente: Abonnement annuel: Fr. 89.–. Prix spéciaux pour apprentis, étudiants, retraités et groupes. Prix à l’unité: Fr. 10.–
Tirage: 1635 ex. (REMP / CS septembre 2016)
Impression: Stämpfli SA, Wölflistrasse 1, 3001 Berne
La reproduction des articles est autorisée uniquement avec l’accord de la rédaction. Mention des sources obligatoire
Label de qualité du groupe presse spécialisée de l’Association de la presse suisse
ISSN 0015-7597
No 12 SOMMAIREdécembre 2016 revue fondée en 1947
La pleine lune de novembre illustre au mieux le calendrier lunaire 2017 détachable en double-page au centre de votre revue.
La prochaine édition de LA FORÊT paraîtra début janvier.
Photo de couverture
Offre aux lecteurs 14Calendrier lunaire 2017 15Les impacts du réchauffement climatique 18
Indio Navarro, «guide Nature» à Cuba 22
Marché du bois
Cinq questions à Nicolas Joss Vente de feuillus Lausanne 25
Services Agenda Publication: Calendrier forestier 2017Petites annonces 26
Echos des régions JU: 1er anniversaire de ForêtJura Première femme responsable du
domaine Forêts et Dangers naturels 27VD: La Forestière: volumes de bois
en chute 28
Page de l’ASF CCT forêt suisse: comment poursuivre? 29Recommandations salariales 2017 Championnat suisse de ski forestier Agenda AFS 30
Page ForêtSuisse Valorisation des arbres-habitats Futur nouveau membre de ForêtSuisse 31
Actualité Nouvel atout pour la science au Tessin SalonBois: préparatifs à BulleStihl Timbersports: champions du monde 5
En forêt avec le nouvel importateur 7Engagement de sept pays africains Inscription ouvertes pour la Foire forestière Le vade-mecum du forestier Offre variée en France Hauser remplace Müller aux CFF 8
Science et pratique Maurice Chalayer en portrait 9
A petites forêts, petites machines 10
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Joyeuses fêtes, bonne année!
En avant toute pour le dernier mois de l’année. Rétrospectivement, en dépit d’un marché du bois qui ne va toujours pas bien, 2016 a été riche en évé-nements. Je m’arrêterai à deux d’entre eux. Pour commencer, la nouvelle identité de ForêtSuisse, avec ses 17 associations cantonales qui ont elles aussi joué le jeu et déjà fait le pas, s’est imposée naturellement tellement cette mutation semblait attendue. «Car quand les temps sont rudes», pour reprendre les termes de Marcel Ackermann en ouverture de la dernière AG de ForêtJura (la première association cantonale à avoir abandonné le côté réducteur d’économie forestière dans son nom il y a un an), «c’est en se serrant les coudes que l’on atteindra notre but!» Et faire front de manière unifiée rend fort et exprime justement la force face à l’extérieur. Conséquence, l’adversaire confronté à une puissance supérieure à celle attendue est impressionné, il évitera la confrontation et cherchera le compromis. La nou-velle loi forestière acceptée au niveau fédéral en est un exemple et les personnes qui se sont impli-quée corps et âme dans ce projet, multipliant les allers-retours et les séances à Berne, méritent les remerciements de tous les propriétaires forestiers et de l’entier de la filière du bois qui en est aussi bénéficiaire.En cette fin d’année 2016, la rédaction de LA FORÊT vous souhaite encore et surtout de joyeuses fêtes, doublées d’un excellent début de nouvelle année. Et elle se réjouit de vous retrouver en 2017. Fabio Gilardi
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Pour l’agence Codoc (Coordination et documentation pour la formation forestière), nous sommes à la recherche d’un/e
Co-responsable de l’agence Codoc à choix mandat ou position d’environ 30%
En tant que responsable du domaine Promotion des com-pétences pour le travail en forêt, vous vous occupez de tâches variées concernant notamment l’échange et le transfert de connaissances entre la formation, la pra-tique et la recherche ainsi que la promotion de la santé et de la sécurité au travail en forêt. Vous trouverez des plus amples informations sur notre site internet www.codoc.ch ou www.bzwlyss.ch.
Nous nous réjouissons de recevoir votre postulation d’ici au 11 janvier 2017.
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CHEF DE COURSde GENIE FORESTIER
FORET-VALAIS recherche un chef de cours pour l’enseignement du génie forestier dans les cours interentreprises des apprentis forestiers-bûcherons du canton.
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du brevet de Contremaître forestier ou justifier d’une expérience forestière équivalente.
– être au bénéfice ou s’engager à suivre le module H2 ou H3 ou équivalent.
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Espace emploi En ligne sur www.laforet.ch
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Nouvel atout pour la science au TessinLe nouveau campus de recherches de Cadenazzo (TI) est opérationnel. Ses bâtiments accueillent les
activités de plusieurs groupes de recherche dans les domaines environnemental, agricole et forestier.
Après trois ans de travaux, le nouveau campus de cadenazzo peut désor-mais abriter les activités des groupes de recherche protection des végétaux au sud des Alpes d’Agroscope (recherche agro-nomique), le groupe ecosystèmes insu-briens de l’Institut fédéral de recherche sur la forêt, la neige et le paysage (WsL) et les antennes tessinoises d’Agridea (vul-garisation agricole) et du service phytosa-nitaire fédéral (spF).
La cohabitation de ces acteurs permet des synergies intéressantes et offre des conditions de travail optimales. elle servira à consolider les activités de recherche et de transfert de connaissances nécessaires à la production agricole, sylvicole et à la ges-tion de l’environnement au sud des Alpes.
Le campus se compose de deux nou-veaux édifices. Le bâtiment principal est certifié minergie p-eco-A. Au Tes-sin, c’est le deuxième ouvrage jouissant d’un tel label et le premier appartenant
Le campus est installé dans la plaine de Magadino.
à la confédération. Il abrite les bureaux, les laboratoires et les salles de sémi-naire. Les locaux techniques, l’atelier et d’autres infrastructures sont réunis dans un deuxième bâtiment. Les différents services ont commencé de s’installer en
mars de cette année et l’inauguration a eu lieu cet automne.
Informations: www.wsl.ch/medien/news/inaugurazione_cadenazzo/index_FR
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Champions du monde!Préparatifs à BulleA la finale mondiale du championnat organisé par le construc-teur de tronçonneuses, le 16 novembre à stuttgart (d), Jason Wynyard (nz) a devancé l’Américain matthew cogar et le Tchèque martin Komàrek. Le suisse christophe Geissler s’est classé au septième rang des douze athlètes encore en lice à l’issue des sélections qui se sont déroulées durant toute cette saison 2016.
Informations: www.stihl-timbersports.com
depuis 2011, salon bois et Technibois étaient organisés sépa-rément, tous les deux ans. cette solution n’a pas répondu à toutes les attentes des uns et des autres. Aussi, les organi-sateurs reviennent-ils à l’ancienne formule et les deux salons seront organisés conjointement en 2017, les 10, 11 et 12 février. A eux deux, ils devraient attirer plus de 120 exposants et drainer entre 8000 et 10 000 visiteurs.
Informations: www.salonbois.ch
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Le Néo-Zélandais Jason Wynyard a conquis son huitième titre mondial à Stuttgart (D), le 16 novembre.
Les deux manifestations Salon Bois et Technibois attirent entre 8000 et 10 000 visiteurs.
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Thomas Fischer, machiniste, ouvre le filtre à air accessible en découvrant le capot latéral du véhi-cule. A l’avant-plan, la centrale de graissage. «En basculant la cabine, on accède à l’ensemble des circuits hydrauliques.» A d., Christian Richter, dirigeant de Neuson Forest, et Bernard Jermann (en pull), directeur de Forstlogistik à Zuchwil (SO), nouvel importateur de la marque en Suisse.
Grâce à son train de chenilles et à sa cabine à correction d’assiette, la 103 HVT est particulière-ment à l’aise dans les pentes, comme ici avec sa tête Logmax 4000B, en dessous des Bois (JU).
L’Autrichien neuson Forest (neuson eco-tec jusqu’à l’an passé), dès les débuts de l’entreprise en 1995, s’est spécialisé dans les abatteuses compactes à chenilles pour les conditions préalpines de leur pays d’origine. La plus grande machine du cata-logue, la 243 hVT, accuse 24 tonnes sur la balance, et la plus petite pèse 12 tonnes. c’est la version à cabine à correction d’assiette de cette dernière, la 103 hVT, qu’une vingtaine de personnes ont vue à l’œuvre, début novembre, dans les côtes du doubs, près des bois (Ju).
christian Richter est directeur général de la marque: «ce modèle est en phase de lancement; nous effectuons une tour-née de présentation dans toute l’europe. nous avons confié la représentation de nos machines pour la suisse à Forstlogis-tik de zuchwil (sO), qui prendra le relais de l’allemand WFW et sera géographique-ment plus proche de la clientèle suisse.»
Dédiée aux petits bois
Thomas Fischer, aux manettes de la 103 hVT, évolue sur un ancien chemin de desserte étroit et raide, «cueillant» à gauche et à droite les arbres marqués par le garde. un grand sapin «martelé» d’orange fluo est épargné. «Trop gros», explique christian Richter. La tête Logmax 4000b est adap-tée à la capacité de la machine, limitée à des diamètres d’environ 35 cm. cette abat-
teuse à bras de 9,3 mètres est conçue pour les éclaircies et le bois-énergie. La tête peut d’ailleurs être équipée d’un groupeur pour rassembler plus aisément branchages et petits bois.
Thomas Fischer tente d’escalader un talus. «Trop humifère, diagnostique le machiniste. Il faudrait des rochers pour que ça accroche mieux.» La machine a stoppé sa progression à environ 40% d’inclinai-
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son, mais le plancher de sa cabine demeure horizontal: merci la correction d’assiette! s’il n’est pas prévu de doter l’abatteuse d’un treuil de halage, on peut la chausser de chenilles larges (max. 72 cm) pour les terrains peu portants. des points d’attache existent pour des treuils de débardage ser-vant à rapprocher des arbres abattus loin des layons.
Renforcées pour la forêt
A l’instant d’évoquer les performances de la 103 hVT (moteur John deere de 4,5 litres développant 77 kW et pompes hydrau-liques délivrant jusqu’à 280 l/min sous 300 bars), christian Richter clarifie un pro-blème historique. «dans les années 1990, neuson, en pionnier, a développé ses pre-mières abatteuses à chenilles sur la base de machines de chantier qui n’avaient pas les caractéristiques nécessaires pour la forêt. nos machines d’aujourd’hui n’ont plus rien de commun avec ces ancêtres. Les structures sont renforcées, les circuits hydrauliques aussi et nous utilisons des pompes bien plus puissantes, adaptées aux besoins des têtes d’abattage.»
ad/LFInformations:www.forstlogistik.chwww.neuson-forest.com
enTRepRIses
En forêt avec le nouvel importateurLe constructeur autrichien Neuson Forest a développé une abatteuse de petite taille, légère,
spécialement conçue pour les travaux d’éclaircies en terrains difficiles. Avec le nouvel importateur suisse, Forstlogistik, il organisait, début novembre, une démonstration dans les Côtes du Doubs.
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FORÊTs TROpIcALes
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FOIRe FOResTIèRe 2017
AGendA 2017 FORmATIOn cOnTInue
Engagement de sept pays africains
Hauser remplace Müller
Inscriptions ouvertes
Le vade-mecum du forestier
Offre variée en France
sept pays africains se sont engagés à pro-téger leurs forêts tropicales en adoptant la production durable de l’huile de palme. Les gouvernements de la République centrafri-caine, de la côte d’Ivoire, de la République démocratique du congo, du Ghana, du Liberia, de la République du congo et de la sierra Leone ont signé une déclaration commune dans le cadre de la conférence sur le changement climatique (cOp22) de marrakech (maroc), en novembre.
ces pays représentent plus de 250 mil-lions d’hectares de forêt tropicale, soit 13% de la surface totale des forêts tropicales de la planète, ou 70% des forêts tropicales d’Afrique.
ce continent apparaît comme la pro-chaine région de croissance pour les pro-ducteurs d’huile de palme, tandis que les
Le 1er janvier, le géologue marc hauser suc-cédera à l’ingénieur forestier epFz Albert müller à la tête de l’entité «nature et risques naturels» qui gère les espaces verts, talus et aussi les forêts de protection des voies ferroviaires. Albert müller a travaillé 30 ans aux cFF; il était depuis 2009 chef de l’entité rattachée à la division Infrastructure. désor-mais à la retraite, il sera remplacé par marc hauser qui a fait ses études à l’université de berne, avant de travailler 15 ans au moyen-Orient dans l’industrie pétrolière. passé dans le privé en europe, il est ensuite entré aux cFF en 2009, où ses compétences en ingénierie sont très appréciées.
forêts tropicales sont victimes d’abattages de plus en plus intensifs dans le but de faire de la place pour les plantations.
en signant la déclaration, les ministres de l’agriculture et de l’environnement s’engagent à mettre le développement durable, les droits humains et la collabo-ration avec l’industrie, les peuples autoch-tones et les groupes de la société civile au cœur du développement du secteur de l’huile de palme sur le continent africain. La déclaration figure sur le site de la Tropical Forest Alliance, une association soutenue par le Forum économique mondial.
Informations:www3.weforum.org/docs/media/env/ApOI_TFA_fr.pdfwww.tfa2020.org
La fondation bVA, avec la société vau-doise de sylviculture, vient de publier l’Agenda forestier et de l’industrie du bois 2017 et son annexe technique. Il est vendu par la fondation bVA, à Lausanne, et Forêtshop, à soleure.
Informations: www.bva.chhttps://wvs-shop.abacuscity.ch/fr/home
comment procéder à l’examen d’un sol forestier? Gérer une plantation? et pour connaître la flore forestière méditerra-néenne ou les chiroptères (chauves-souris) de la forêt, à qui s’adresser?
L’Institut pour le développement fores-tier (IdF) français organise des cours de formation qui s’adressent tant aux pro-fessionnels qu’aux privés qui souhaitent parfaire leurs connaissances sur la forêt. La liste 2017 vient de paraître.
Informations: www.foretpriveefrancaise.com/data/ catalogue_formation_2017_internet.pdf
Les inscriptions à la Foire forestière de Lucerne, qui aura lieu du 17 au 20 août 2017, sont ouvertes pour les exposants. La foire est la mani-festation phare de la filière forêt–bois en suisse. Le rayonne-ment de cette mani-festation s’étend au-delà des frontières, notamment aux pays de l’Arc alpin et à l’espace européen germanophone.
Informations: www.forstmesse.com
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P o r t r a i t
MAuRice chALAyeR
Un observateur-pédagogue à l’œil affûtéLes lectrices et lecteurs de LA FORÊT ont déjà rencontré sa signature au pied d’articles et d’analyses
que cet observateur original livre à tout ce que la francophonie compte de publications sur le bois et sa transformation. Maurice Chalayer fait parler et sait parler du monde de la scierie. Sans en faire une scie.
Texte et photo: Alain Douard
Maurice chalayer est un homme de ter-rain; il a commencé par fouler le plancher de la scierie familiale avant de poursuivre sur les parquets des salles de classe de la Maison familiale rurale (MFR) de Lamure-sur-Azergues, à une cinquantaine de kilo-mètres au nord-ouest de Lyon (France). c’est dans cette institution que ce quin-quagénaire enseigne depuis 1980 l’art de la scie (et «surtout celui de l’affûtage, en fait», ajoute-t-il) à des apprentis aspirants au cAP – certificat d’aptitude profession-nelle analogue à notre certificat fédéral de capacité – de conducteur de scierie.
MFr: la proximité du terrain
une courte parenthèse s’impose. Fondées dans les années 1930, les MFR avaient, à l’origine, pour vocation d’apporter un bagage et une qualification profession-nels reconnus aux fils et filles de paysans. imprégnées d’un esprit chrétien-social, elles prônent et exploitent les vertus de l’alternance entreprise-école un peu à la façon suisse ou allemande. D’abord can-tonnées à l’apprentissage agricole, elles se sont ouvertes à d’autres métiers ruraux: scierie, menuiserie, horticulture, gestion, etc. Reconnues et soutenues par l’etat, elles permettent d’étudier jusqu’au doc-torat, toujours en alternance. Fin de la parenthèse.
«Je suis, pour ma part, titulaire d’une maîtrise en sciences de l’éducation de l’université de Tours, avec un mémoire sur la situation socioprofessionnelle de la scierie française rédigé en 1995. J’ai fait toutes mes études en cours d’emploi», narre Maurice chalayer.
Un observatoire unique
Tapez «Maurice chalayer» sur un moteur de recherche, plein d’«occurrences» l’associeront à l’Observatoire du métier de la scierie. Soutenu par des copains, une dizaine de scieurs, forestiers et amis, il a créé cette association en 2004. elle sert de plateforme au site internet, aux publications sur la scierie (La scie-rie française, un métier d’expert; Les enjeux de la scierie française …), à l’or-ganisation de conférences et, surtout,
d’un séminaire annuel où se retrouvent scieurs, propriétaires forestiers, fournis-seurs d’équipements.
c’est aussi de son Observatoire que Maurice chalayer diffuse ses analyses, ses rapports sur les activités de pre-mières transformations du bois, ses articles très lus dans Le bois interna-tional. «Je fais tout ça à côté de mon job d’enseignant-formateur, bénévo-lement, sans soutien institutionnel ni subvention, en toute indépendance. et je tiens à cette autonomie», insiste l’intéressé.
tradition familiale
cette passion pour la scierie est une voca-tion familiale: les chalayer sont dans le bois depuis le XiXe siècle. Né en 1958 au pied du Pilat, sommet emblématique dont les 1400 mètres font barrière entre Saint-etienne et la vallée du Rhône, Maurice commence sa «carrière» dans la scierie paternelle. il a 10 ans et ira jusqu’au cAP de scieur-affûteur. L’entreprise tourne tant bien que mal, le père investit. «Trop tard et cette obsolescence condamnera finalement la maison qui ne survivra pas au choc pétrolier de 1973», constate aujourd’hui son fils.
Maurice Chalayer est enseignant, enquêteur et analyste. Il pose un regard indépendant et pointu sur le sec-teur de la première transformation du bois.
Passion et militantisme
La fin de l’entreprise familiale aura aussi eu un rôle de catalyseur: en pionnier, Maurice chalayer n’aura de cesse d’amasser des connaissances, de parcourir les scieries du pays, d’en analyser le fonctionnement et les évolutions. «certains m’ont accusé de me faire le chantre de l’artisanat. c’est faux. Je défends la nécessité d’un tissu de première transformation varié où les indi-viduels, les petites entreprises artisanales mais aussi les grands groupes jouent des partitions complémentaires. Mais il faut que chacun reste en phase avec les évolu-tions techniques et commerciales».
Maurice chalayer – qui est aussi roman-cier, il vient de publier son sixième titre, «Le genêt d’or», aux éditions De Borée, on ne saurait l’oublier – a promené son regard et son esprit curieux dans les scie-ries de toute la France, en Angleterre, en Suède. «La Suisse m’intéresse beau-coup, il faut que je trouve un guide pour m’accompagner auprès de ses scieurs qui me paraissent bien fédérés.» L’appel est lancé …
informations:http://chalayer-scierie.chez-alice.fr
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tire guère parti.» De ce fait, au cours des dernières décennies, des entrepreneurs épars ont exploité les quelques surfaces desservies à l’aide de récolteuses et de porteurs de grande taille.
L’origine de cette situation remonte au 16e siècle, alors que la marine anglaise se préparait à mener bataille contre l’Armada espagnole et déboisait de grandes éten-dues pour construire sa flotte. Et lorsque la Grande-Bretagne devint un empire colonial dominant le commerce mari-time, l’île vit disparaître la quasi-totalité de ses forêts. «Au 18e siècle, on a pour-tant abattu plus d’arbres pour fabriquer des tonneaux que pour construire des bateaux», précise tout de même Duncan Ireland avec une trace d’humour.
La forêt redécouverte
«A mesure que la forêt perdait du terrain, les gens se sont éloignés de l’économie
En Angleterre, la foire forestière APF est une biennale organisée depuis 42 ans par la Confor, une association de propriétaires forestiers privés (voir encadré). La 21e édi-tion s’est tenue mi-septembre à Alcester, à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Stratford-upon-Avon. Côtoyant les engins lourds, les petites machines des-tinées aux professionnels de la récolte et de la préparation du bois de feu n’y sont pas passées inaperçues.
Duncan Ireland, de Forest Research, le département de recherche de la Forestry Commission (voir encadré), a expliqué pourquoi elles étaient si nom-breuses: «Nos forêts se composent d’une mosaïque de petites parcelles, sur des sta-tions pauvres, peu accessibles, dont on ne
* Ferdinand Oberer est rédacteur en chef de la revue WALD und HOLZ. Traduction: Virgine Linder, Anet
Le temps de la foire forestière APF, le «Rageley Estate», dans le Warwickshire rural, s’est transformé en parc de machines.
ANGLETERRE
A petites forêts, petites machines La plus grande foire forestière de Grande-Bretagne a eu lieu mi-septembre. Véritable baromètre de l’évolution du secteur dans le pays, elle a été marquée par la présence massive des petites machines
pour professionnels. Un spécialiste a expliqué pourquoi.
Textes et photos: Ferdinand Oberer*
forestière», poursuit le scientifique. «Mais les choses ont changé ces derniers temps et de plus en plus de propriétaires s’inté-ressent à la gestion de leurs parcelles.» C’est là qu’entrent en scène les petites
Duncan Ireland de Forest Research.
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N’ayant cessé de les améliorer, le fabricant suédois Alstor a fait de ses miniporteurs 338 (au premier plan) et 321 (à droite à l’arrière-plan) à huit roues motrices les petites machines les plus performantes de leur catégorie. Doté d’une cabine, le modèle 338 offre plus de sécurité et de confort que le 321. Mais il pèse aussi 200 kg de plus, soit 1850 kg à vide.
Avec une garde au sol élevée, une largeur de 1,80 m et une longueur de 6,70 m (chargé), le 606 TT fait partie des miniporteurs de taille moyenne. Il pèse 2960 kg à vide. Sa capacité de chargement est de 3000 kg.
machines. Celles-ci appartiennent sou-vent à des arboristes qui, ayant découvert la sylviculture comme source de revenu supplémentaire, proposent leurs services aux propriétaires forestiers. Leur exemple est suivi par un nombre croissant de jeunes entreprises forestières, qui utilisent exclu-sivement ce type de petites machines.
Des machines miniatures pour professionnelsCes machines n’ont aucun secret pour Duncan Ireland, dont le mandat consiste à tester les modèles fabriqués à l’étran-ger et, le cas échéant, à les adapter au contexte britannique.
Selon lui, c’est à leurs avantages spé-cifiques que les petites machines doivent leur succès: «Elles sont légères, tout-terrain et faciles à manœuvrer, ce qui permet de s’épargner la construction de routes fores-tières et même de se passer des layons de débardage.» Ce sont des machines fores-tières professionnelles en miniature, qui n’ont rien à envier aux grandes en matière d’ergonomie et de sécurité.
Elles répondent également aux besoins des entreprises forestières: «Avec leur apparition, la forêt privée est devenue un débouché intéressant pour les entrepre-neurs professionnels, car la bonne ergo-nomie et les coûts de mise en œuvre rela-tivement faibles de ce type de modèles y rendent la récolte rentable.» Le chercheur a cependant précisé qu’elles ne remplace-ront jamais entièrement les engins lourds.
Pas de machine miracle
Avant d’acquérir une petite machine, les entrepreneurs forestiers doivent se deman-der comment rentabiliser leur investisse-ment, en considérant toute la chaîne de production. «Si vous achetez une machine, vous devez tenir compte tant des besoins des propriétaires forestiers que de ceux des transformateurs de bois», a expliqué Duncan Ireland.
Par ailleurs, parmi les petites machines, il n’existe aucun modèle miracle adapté à
toutes les situations. Ainsi, on ne peut pas se contenter d’importer un engin conçu pour les systèmes de récolte en Scandi-navie ou en Europe de l’Est sans l’ajuster aux conditions de la petite forêt privée britannique.
Pour aider les entrepreneurs à prendre la bonne décision, Duncan Ireland et son équipe ont publié deux guides: le premier décrit les normes minimales applicables à toute machine, alors que le second fournit des informations permettant d’optimiser le choix et l’équipement des machines
Dans les forêts privées d’Angleterre, on utilise souvent des abatteuses. Le nouveau Forestcut-ter 8 de l’entreprise néer-landaise UFKES Green-tech se monte en moins de cinq minutes sur le bras d’une pelle méca-nique de 7,5 à 14 t. Il coupe des troncs de 5 à 37 cm de diamètre. L’ouverture maximale des bras de préhension est de 125 cm, la largeur de coupe de la scie circulaire de 90 cm.
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professionnelles de petite et moyenne taille en fonction des conditions locales.
Bois de feu et subventions
Duncan Ireland a encore relevé que le bois issu des petites forêts privées est en majeure partie utilisé comme combus-tible. «Sans la demande de biomasse, le marché des petites machines n’existerait pas. Mais nous souhaitons augmenter la part de grumes transformées en bois de construction, et donc le nombre de petites
Ci-contre, la coupeuse-fendeuse Farmi- Master-Split avec grue est actionnée par la prise de force du tracteur. L’entreprise Farmi Forest propose toute une palette de produits pour l’exploitation des petites forêts.
Dan Webb, du fabricant britannique Predator, a profité de l’APF pour présenter en grande première le broyeur chenillé LS 160 R. Cet engin automoteur de taille moyenne est monté sur un socle entièrement rotatif et inclinable jusqu’à 45°. La largeur des chenilles peut se régler.
machines et de scies mobiles employées sur les parcelles privées.»
Le gouvernement a aussi joué un rôle important en soutenant l’achat de machines, car les petites machines des-tinées à la récolte et à la transformation du bois bénéficient de subventions très généreuses. Or, plus d’un tiers de cette aide est financée par des fonds de l’UE. «Pour le moment, le financement conti-nue, mais on ignore quel en sera le mon-tant après le Brexit», a encore tempéré Duncan Ireland.
Le minibroyeur chenillé ES 130 GH du fabricant japonais ohashi ecological tech-nology est conçu pour des branches ne dépassant pas les 13 cm de diamètre. En revanche, il ne pèse que 360 kg, bien qu’il soit automoteur.
Informations:
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s c i e n c e e T P R AT i Q U e
Les forêts britanniques
Les forêts couvrent 13% du territoire bri-tannique. Variant selon les régions, cette proportion est plus faible en Angleterre (10% seulement) qu’en Ecosse (17%). La Grande-Bretagne a vu ses surfaces boisées progresser depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale – une évolu-tion qui se poursuit aujourd’hui.
Mosaïque de petites parcellesPrès de 30 000 propriétaires privés se par-tagent trois quarts des forêts du pays (ce qui représente 2 à 3 ha par personne), alors que l’Etat en détient moins d’un quart (20%). Les forêts domaniales sont gérées par la Forestry Commission. La Grande-Bretagne compte peu de forêts communales.
Si en Angleterre environ 40% des sur-faces forestières sont considérées comme exploitées, cette proportion atteint 60% en Ecosse. Le bois brut appelé à être transformé provient principalement des forêts de résineux (95% de la produc-tion), les coupes étant moins régulières dans la plupart des forêts de feuillus.
Feuillus en Angleterre, résineux en EcosseEn Angleterre, trois quarts des forêts sont constitués de feuillus et un quart de résineux. Ce rapport s’inverse en Ecosse. Selon Simon Lloyd, directeur de la Royal Forestry Society, l’éventail des essences est plutôt restreint. L’épicéa commun, l’épicéa de Sitka, le pin laricio, le mélèze et le douglas composent ainsi 95% des peuplements de résineux. Pour leur part, les forêts de feuillus sont dominées par le chêne, le frêne, le hêtre, le bouleau et l’érable. «Limitées à quelques essences, nos forêts sont très sensibles aux para-sites», rappelle Simon Lloyd. Sans oublier
que les changements climatiques pour-raient mettre ces essences en difficulté sur de nombreuses stations.
De l’accroissement des ressources à la biodiversité«Au début du 20e siècle, 5% du territoire britannique était couvert de forêt. Après la Première Guerre mondiale, le gouver-nement a voulu réduire la dépendance du pays vis-à-vis des ressources étrangères en cas de crise et a lancé un programme de reboisement, ce qui a entraîné un accroissement net des surfaces fores-tières et des ressources en bois après la Seconde Guerre mondiale», rappelle Simon Lloyd. Sous l’influence des mou-vements écologistes des années 70 et 80, l’économie forestière s’est ensuite davan-tage attachée à favoriser la biodiversité qu’à accroître les volumes de bois brut.
Le directeur de la Royal Forestry Society commente ainsi cette évolution: «Pendant la première moitié du siècle passé, la bio-diversité a été négligée au profit de la pro-duction de bois, puis, à partir des années 1970, la production de bois a été délaissée en faveur de la biodiversité. A la fin des années 1980 et dans les années 1990, on a planté des feuillus indigènes sur de nombreuses surfaces productives propices aux résineux, ce qui fait que nous devons continuer d’importer la majeure partie de nos ressources. Aujourd’hui, nous devons faire plus attention à maintenir un équi-libre entre les fonctions économiques et environnementales de nos forêts.»
Principaux organismes
La Royal Forestry SocietyLa Royal Forestry Society a été fondée en 1882. Association à but non lucra-tif, elle a pour tâche de promouvoir le
secteur forestier en Grande-Bretagne en encourageant les propriétaires à gérer leurs forêts. Elle propose des formations dans le domaine de la gestion forestière et élabore des guides. Elle publie par ailleurs la revue trimestrielle Quarterly Journal of Forestry.
La Forestry CommissionLa Forestry Commission est l’administra-tion forestière publique du Royaume-Uni. Employant 2400 personnes, elle gère les forêts domaniales. Elle est subdivisée en deux entités géographiques (Angleterre et Ecosse), mais certains de ses services, notamment les finances, les ressources humaines et la logistique, sont centrali-sés. C’est aussi le cas de son département Forest Research, qui mène des activités de recherche appliquée dans presque tous les domaines de la gestion forestière.
La Confor La Confor (Confederation of Forest Indus-tries) est l’association des propriétaires forestiers privés de Grande-Bretagne. Elle compte quelque 2000 membres et sou-tient le développement des marchés de l’approvisionnement et des débouchés pour le secteur forestier. Elle s’engage pour une politique favorable à l’écono-mie forestière et à l’industrie du bois en menant des opérations de communica-tion et de lobbying à tous les niveaux du gouvernement.
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de bois d’arolle exercent un effet bénéfique sur le
bien-être physique et psychique. Contenue dans les
aiguilles et le bois d’arolle, la substance «Pinosylvin»
apporte un sommeil sain et récupérateur.
Des études sur le long terme ont prouvé une qua-
lité de sommeil améliorée grâce aux oreillers en bois
d’arolle: on dort plus profondément et plus calme-
ment. Grâce à une meilleure récupération pendant la
nuit, le rythme cardiaque est, de jour aussi, abaissé,
ce qui permet au cœur «d’économiser» quelque
3500 pulsations par jour, soit l’équivalent d’une heure
de travail cardiaque.
Des scientifiques confirment en outre l’effet positif de
la Pinosylvin sur la sensibilité aux conditions météoro-
logiques: les maux de tête, la tendance aux migraines,
l’irascibilité et les difficultés de concentration dimi-
nuent. Et même une tendance à l’affaiblissement des
ronflements a été constatée. Autre effet positif relevé,
les oreillers en bois d’arolle éloignent les acariens.
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c a l e n d r i e r l u n a i r e
La Lune et la forêt en 2017Comme chaque année, LA FORÊT publie, sur la double page centrale qui suit, le calendrier lunaire
forestier à détacher. Nous l’assortissons de quelques remarques préliminaires.
Par Gottfried et Petra Briemle*
L’homme a deux moyens d’appréhen-der le monde qui l’entoure: d’une part, par la tête, la raison et la science, donc de manière intellectuelle et rationnelle; d’autre part, par le cœur et le sentiment, soit par la voie intuitive et spirituelle. Une moitié de l’humanité se comporte de façon essentiellement rationnelle, l’autre de façon essentiellement spirituelle. D’où la querelle sans fin entre ceux qui «savent» et ceux qui «croient». Voilà pour l’arrière-plan philosophique.
calendrier
Il n’en va pas autrement pour les calen-driers lunaires agricole et forestier(1), qu’il faut établir chaque année.
Les uns y verront du n’importe quoi, les plus intolérants même du charlatanisme. D’autres y discernent une vérité plus pro-fonde, métaphysique, voire peut-être le doigt de Dieu. Les seconds savent, ou du moins pressentent, que chaque jour, chaque heure a sa propre qualité, qui peut être favorable ou défavorable à tout ce qui vit sur la Terre.
Il est seulement dommage que la science exotérique refuse d’examiner sérieusement la question du phénomène ésotérique qu’est cette qualité du temps.
la lune, cette alliée
Si l’influence des phases de la Lune (rythme synodique) est reconnue même par les scientifiques, une relative incertitude règne encore sur celle des rythmes anomalistique (variation de la distance Terre–Lune) et tro-pique (Lune ascendante et descendante). Les rythmes suivants sont pertinents pour le développement des plantes, par ordre descendant d’importance: 1. Phases de Lune croissante et décrois-
sante (rythme lunaire synodique);2. Distance variable par rapport à la
Terre (rythme lunaire anomalistique);3. Lune ascendante et descendante
(position plus ou moins haute du par-cours de la Lune dans le ciel: rythme lunaire tropique);
4. Position de la Lune devant les dif-férents signes du zodiaque (rythme lunaire sidéral).
a ne pas négliger
Les positions de la Lune dans le rythme sidéral ne sont pas définies de la même façon par tous. Maria Thun, par exemple, s’aligne sur les astronomes et considère la position devant les constellations du ciel, tandis que Paungger & Poppe, entre autres, se fondent eux sur les signes astrologiques.
Depuis 2500 ans, à cause du phéno-mène appelé précession des équinoxes, les constellations des astronomes et les signes zodiacaux des astrologues ne sont plus identiques! Le résultat: les calendriers lunaires astronomiques se trouvent 20 à 30 jours en retard sur les astrologiques et aboutissent à des résultats faux. On sait que les astronomes dénient toute valeur à l’astrologie. Les astrologues, eux, pra-tiquent leur art depuis 4000 ans et inter-prètent avec succès la position de la Lune dans le zodiaque, le même qui sert de base aux horoscopes.
Ce n’est donc pas la position de la Lune dans les constellations visibles qui compte, mais exclusivement sa position dans les signes du zodiaque astrologique. C’est seulement dans ce dernier que le début du signe du Bélier coïncide de manière fixe avec le début du printemps (21 mars). L’utilisateur retiendra donc que les calen-driers lunaires agricole et forestier établis par mes soins se basent sur les positions de la Lune dans le zodiaque astrologique et non dans les constellations.
(1) Réalisé en substance d’après les indications de Paungger & Poppe 1995; compléments auprès de [email protected].
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Pour récolter du bois qui résistera au temps, certains se réfèrent au calendrier lunaire.
* Gottfried Briemle, Dr ès sciences agronomiques, écologue et gnostique, est décédé en 2015. Petra est son épouse et collaboratrice.
Bibliographie
Abel E. L. (1983): Die geheimnisvollen Kräfte des Mondes – Heyne-Verlag, Munich.
Breuer R. & Steinhage K. (1984): Der Mond und seine Macht – GEO 12, 68–84.
Briemle G. (2002): Sternzeichen oder Sternbilder? Aufklärendes zum Gebrauch des Mondkalenders – Allgäuer Bauernblatt, fasc. 1: 31–33.
Briemle G. (2004): Der philosophische Hintergrund beim Mondkalender – Wald und Holz 4/04: 46–49, Soleure.
Goldstein W. & Barber B. (2001): Saatzeiten und Mondstellungen. Die Wirkung auf den Ertrag von Möhren – Lebendige Erde 1/01: 44–47.
Jäger H. (1936): Hat der Mond einen Einfluss auf das Pflanzenwachstum? – Zeitschrift für Pflanzenernährung, Düngung und Bodenkunde; 41, 336–347.
Paungger J. & Poppe T. (1995): Vom richtigen Zeitpunkt – Verlag Hugendubel, München.
Schrödter W. (1997): Pflanzengeheimnisse – Reichl-Verlag St. Goar, 335 p.
Spiess H. (1194): Chronobiologische Untersuchungen mit besonderer Berücksichtigung lunarer Rhythmen im biologischdynamischen Pflanzenbau – Schriften-Reihe für biologisch-dynamische Forschung, vol. 3, Darmstadt.
Thun M. & Thun M. K. (1963 ss.): Aussaattage, fortlaufende Jahrgänge (für den Ackerbauer) – M. Thun-Verlag, Biedenkopf. (Attention: les auteurs se basent sur les constel-lations et non sur le zodiaque!)
Zürcher E. (2003): Holzforschung im Zeichen des Mondes – Lebendige Erde 6/03: 38–41.
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Les changements climatiques sont provo-qués par l’homme. Leur évolution dépendra de la façon dont l’humanité réussira à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Elles déterminent en effet l’ampleur de la progres-sion des températures et de la réduction des précipitations en été. Nous avons décrit ces effets dans un premier article (LF 10/2016, pp. 12–14, «Les origines du réchauffement climatique»). Dans la présente contribution, toujours dans le cadre des conclusions du Programme de recherches «Forêt et chan-gements climatiques» de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) et de l’Institut de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL), nous nous penchons sur les impacts de ces changements climatiques sur la forêt.
Nous avons retenu pour cet article le scé-nario A1B, hypothèse basée sur une valeur intermédiaire des émissions de gaz à effet de serre. Les modélistes du climat travaillent avec différents modèles régionaux. Nous en avons choisi deux qui indiquent, dans le cas de ce scénario A1B, la plage des évolutions climatiques possibles. La fourchette basse de la plage est constituée par le modèle «RegCM3», qui prévoit, pour la Suisse et d’ici à la fin du siècle, une réduction de 2% des précipitations et un réchauffement de 3,1° C en moyenne pendant le semestre esti-val (avril à septembre). La fourchette supé-rieure est constituée par le modèle «CLM» avec une baisse des précipitations de 19% et une augmentation de température de 4,3° C (Remund et al., 2016). Lequel de ces deux «avenirs climatiques» correspondra le mieux à l’évolution réelle du climat? Cela reste incertain.
Moins d’eau disponible en période de végétationToutefois, quel que soit l’«avenir clima-tique» considéré, les arbres auront d’ici à la fin du siècle moins d’eau à disposition en
FORÊT ET ChANgEMENTS CLIMATIquES (II)
Les impacts du réchauffement climatiqueLe climat se réchauffe, sera plus sec en été. Les impacts sur nos forêts sont certains. Qu’est-ce qui va changer, à quelle vitesse? Cette deuxième contribution du programme «Forêt et changements climatiques» montre que les effets dépendent des sites forestiers et de leurs peuplements actuels.
Par Barbara Allgaier Leuch, Kathrin Streit, Sabine Augustin, Peter Brang*
* Sabine Augustin, de la division Forêts de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), et Peter Brang, chercheur à l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL), dirigent le programme de recherche «Forêt et changements climatiques». Barbara Allgaier Leuch et Kathrin Streit collaborent à ce programme auprès du WSL. Traduction: TTN Translation Network
Fig. 1: Rapport ETa/ETp pendant la période de végétation (avril–août): situation actuelle (moyenne 1981–2010) et à la fin du XXIe siècle (2070–2099), modélisée avec le modèle RegCM3 et le modèle CLM, pour le scénario d’émissions A1B.
Fig. 2: Répartition des étages de végétation aujourd’hui (en haut, 1980–2010) et à la fin du XXIe siècle (2070–2099), modélisée avec le modèle RegCM3 et le modèle CLM, pour le scéna-rio d’émissions A1B dans l’aire forestière actuelle.
Source: Remund et al., 2016.
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période de végétation, quand leurs besoins hydriques sont au plus haut. A la dimi-nution des précipitations estivales vient s’ajouter l’augmentation de l’évapotrans-piration (voir encadré «L’évapotranspira-tion …») consécutive au réchauffement.
Ce manque d’eau devrait affecter à l’avenir non seulement les lieux déjà consi-dérés aujourd’hui comme secs en Valais et dans la région lémanique, mais aussi le Tessin et le Plateau (fig. 1).
Croissance ralentie en basse altitudeEn principe, les arbres poussent plus vite lorsque le climat se réchauffe mais c’est seulement le cas si l’humidité reste suffi-sante. La baisse de la disponibilité en eau (fig. 1) va de plus en plus limiter la crois-sance des arbres à basse altitude en Suisse. L’accroissement et le volume sur pied devraient donc diminuer à long terme. Aux altitudes plus élevées par contre, la croissance des arbres devrait s’accélérer, car la disponibilité en eau restera en géné-ral bonne. Ce phénomène cumulatif a déjà été constaté pendant «l’été du siècle», en 2003 (Dobbertin 2005).
une sécheresse marquée peut éga-lement provoquer la mort des arbres. Jusqu’ici, la plupart des espèces ne pré-sentent qu’une faible mortalité liée à la sécheresse, mis à part les châtaigniers du Tessin et les pins sylvestres dans les vallées sèches du Valais et des grisons (Etzold et al. 2016). A l’avenir, il faudra compter avec une mortalité croissante, car les «étés du siècle» comme celui de 2003 seront plus fréquents et parfois consécutifs (C2SM 2011).
Les organismes nuisibles contribuent également à la mortalité. Les tempéra-tures élevées favorisent la reproduction de ravageurs comme le scolyte, alors que la sécheresse rend les épicéas plus sensibles à la contamination (Jakoby et al. 2016).
Répartition des essences au profit des thermophiles
La réaction des arbres à l’augmentation de température et à la sécheresse accrue dépend des essences. Les «perdantes» croissent plus lentement, voire meurent, alors que les «gagnantes» en profitent. La répartition des essences évolue à long terme.
Les peuplements d’épicéas et de hêtres, les deux essences les plus fréquentes dans la forêt suisse, esquissent déjà une croissance réduite à basse altitude (Bircher et al. 2016). L’évolution ultérieure du rapport ETa/ETp laisse penser que ce recul se poursuivra. Cela a déjà été observé, toujours durant cet «été du siècle» de 2003 (Braun et al. 2015). A quoi s’ajoutent des problèmes de rajeunissement à basse altitude (Wohlgemuth et al. 2016).
A l’opposé, des essences moins sensibles à la sécheresse mais actuellement moins compétitives, comme les chênes, peuvent gagner du terrain (Zimmermann et al. 2016). En plus, des essences thermophiles, chênes toujours ou merisiers, pourront
progresser en altitude suite à la hausse des températures (voir encadré «Des prémisses déjà visibles»). Les modèles de répartition des espèces laissent prévoir une diminu-tion du domaine des essences monta-gnardes (le hêtre et le sapin par exemple) et subalpines (l’épicéa par exemple), mais une extension de l’aire des essences colli-néennes, à l’exemple du chêne.
Quelques réflexions sur l’adaptation des essencesComment déterminer la variation des aires d’extension de nos essences relativement aux changements climatiques? Appuyons-nous sur les étages de végétation du guide «gestion durable des forêts de protection» (NaiS; Frehner et al. 2005/09). une modé-lisation des étages de végétation relative-ment au climat actuel et futur montre, pour certains étages, un déplacement impor-tant (fig. 2). Mais que signifie ce décalage d’étage pour la sylviculture sur un site déter-miné? Nous allons envisager deux exemples.
Fig. 3: Etages de végétation dans leur situation actuelle (1980–2009) et à la fin du XXIe siècle (2070–2099) modélisés avec le modèle RegCM3 et le modèle CLM pour le scénario d’émissions A1B, dans la région de Bellegarde (Jaun, FR). Le point rouge localise l’exemple évoqué de pessière-sapi-nière humide, à environ 1400 m d’altitude. Codes des couleurs et source, voir fig. 2.
L’évapotranspiration et le rapport ETa/ETp en brefPour mesurer la disponibilité en eau pour les plantes, on utilise dans le cas présent le rapport ETa/ETp, où ETa est l’évapotranspiration observée et ETp l’évapotranspiration potentielle.Rappelons que le terme d’«évapotranspiration» sert à désigner les pertes en eau d’une surface végétalisée résultant de l’évaporation venant du sol (évaporation sur les surfaces de sol nues), auxquelles on additionne les pertes par transpiration (vaporisation par les feuilles des plantes).Le rapport ETa/ETp résulte d’un calcul assez complexe qui ne peut être détaillé ici. Il faut juste savoir qu’il prend en compte le contenu en eau du sol, mais aussi la température et le rayonnement. En pratique, ce rapport indique si les arbres peuvent réellement prélever dans le sol l’eau dont ils ont besoin pour la transpiration. Si ce n’est pas le cas, les sujets économisent l’eau en fermant les stomates de leurs feuilles. Mais ils ne peuvent alors plus effectuer la photosynthèse. En deux mots: ils ralentissent ou stoppent leur croissance.Lorsque le rapport ETa/ETp descend en dessous de 0,8, la croissance des végétaux diminue progressivement, puis s’arrête si la sécheresse persiste. Dans la plupart de nos régions, le rapport ETa/ETp est aujourd’hui encore en moyenne supérieur à 0,8 durant la période de végétation. Il tend cependant à reculer et, jusqu’à la fin du siècle, la situation devrait se dété-riorer, parfois nettement selon les régions et l’«avenir climatique» (fig. 1, Remund et al. 2016).
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ralentir. Ce dernier se présentera plus aéré, avec des arbres ne dépassant pas 10 à 15 m, contre 15 à 25 m aujourd’hui.
Conclusions
La façon dont les changements climatiques agissent sur la forêt dépend aussi bien du site que du peuplement actuel. La migra-tion d’essences va suivre l’évolution clima-tique avec un décalage chronologique, car les arbres peuvent subsister longtemps sur des sites où ils ne parviennent plus à se reproduire, et la colonisation spontanée de nouveaux territoires prend du temps. Les perturbations devraient accélérer les évolutions et des évènements extrêmes comme des canicules devraient jouer un rôle important.
Il est essentiel que les exploitants fores-tiers reconnaissent les risques liés aux changements climatiques et interviennent à temps pour éviter de grosses défaillances et adapter de manière douce et progres-sive la composition des peuplements.
Le premier se situe dans les Alpes externes du Nord, au-dessus de Belle-garde (FR). Il se trouve aujourd’hui à l’étage haut-montagnard (fig. 3, à g., point rouge); ce site correspond à une station forestière Pessière-Sapinière à Aconit tue-loup (no 50f). Le peuplement est composé d’épicéas (75%), de sapins (25%) et de quelques feuillus. On prévoit que vers la fin du XXIe siècle régnera sur ce site le climat correspondant aujourd’hui à celui de l’étage montagnard inférieur (fig. 3, milieu et à d.). On y trouve dans des conditions similaires une Hêtraie à Millet avec Epiaire des forêts (no 8S). Cela signifie qu’avec les changements climatiques, les hêtres devraient gagner en force concurrentielle sur ce site haut-montagnard de Bellegarde. Les épicéas et sapins présents devraient non seulement continuer de pousser, mais grâce aux tem-pératures plus élevées et à la disponibilité en eau toujours assurée dans cette région (voir fig. 1), leur croissance devrait même augmenter. Toutefois, le risque d’attaques
de scolytes devrait aussi s’accroître. A long terme, on devrait donc viser un mélange d’essences moins risqué, sachant que les recommandations cantonales actuelles conseillent une proportion de feuillus d’au moins 50% pour la station forestière 8S (moyenne de neuf recommandations cantonales).
Deuxième exemple, les effets des chan-gements climatiques devraient être bien plus importants pour l’étage submonta-gnard de Jolimont (BE). Aujourd’hui, on y observe une Hêtraie à Laîche avec Laîche des montagnes (no 15) avec des hêtres (60%), des pins sylvestres (25%) et 15% de chênes rouvres (fig. 5, à g.). On prévoit ici une évolution vers un climat collinéen (fig. 4, à d.). A l’étage collinéen, sur un sol équivalent, on observe une Chênaie à Gesse noire (no 41, fig. 5 à d.). Les essences présentes devraient continuer de pousser sur ce site. Mais le hêtre y perdrait beaucoup de sa force concurrentielle en raison de la disponibilité en eau réduite, et la croissance du peuplement devrait
Fig. 4: Etages de végétation dans leur situation actuelle (1980–2009) et à la fin du XXIe siècle (2070–2099) sur le Jolimont, à l’ouest de Cerlier (Erlach, BE), pour le scénario d’émissions A1B. Le résultat est identique quel que soit le modèle considéré , RegCM3 ou CLM. Le site du deuxième exemple évoqué dans l’article est localisé par un point rouge (environ 550 m d’altitude). Codes des couleurs et source, voir fig. 2.
Fig. 5: Morphologie pour le type de station actuel (15) et futur (41) dans l’exemple du Jolimont.
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– pp. 205–227: Zimmermann N.E., Schmatz D.R., gallien L., Körner C., huber B., Frehner M., Küchler M., Psomas A., 2016: Répartition des essences forestières et adéquation des stations;
– pp. 251–269: Jakoby, O., Stadelmann g., Lischke h., Wermelinger B., 2016: Les scolytes et la sensibilité de l’épicéa aux infestations dans le contexte des change-ments climatiques.
Des prémisses déjà visibles Où peut-on, aujourd’hui déjà, déceler les effets des changements climatiques? Monika Frehner, ingénieure forestière spécialiste en stations forestières, nous a raconté avoir découvert, voici déjà quelques années dans la vallée de la Tamina (Sg), des merisiers sur des chablis de la tempête Vivian, dans une hêtraie à sapin de l’étage mon-tagnard supérieur (900–1000 m d’altitude).C’est surprenant, car les merisiers ne sont préco-nisés dans les recommandations cantonales d’exploitation forestière que jusqu’à une altitude de 700 m à l’étage collinéen et bas-montagnard. «Il y a 20 ans, on supposait encore que les merisiers n’avaient aucune chance au milieu de la forêt de l’étage montagnard supérieur, et qu’il aurait été trop difficile de les y implanter. Aujourd’hui, je pense qu’il serait tout à fait possible d’amener des arbres à graines sur des sites qui, en raison des changements climatiques, pourraient à l’avenir être adaptés aux merisiers», ajoute Monika Frehner.
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Merisiers dans une pessière-sapinière à 1000 m d’altitude, près de Tiefencastel (GR).
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naître que cette volonté politique s’est traduite dans les faits.
Quand ils ont pris le pouvoir, les commu-nistes ont hérité d’une forêt exsangue. En 1960, à peine 1,5 million d’hectares de boi-sement subsistaient, et, souvent, en piteux état. Aujourd’hui, l’île en compte plus du double. L’objectif a d’abord été de restaurer le milieu forestier en visant essentiellement la fonction de protection. Simultanément à l’effort de reboisement, des aires de protec-tion (parcs nationaux et autres juridictions de conservation) ont été créées. Cuba en comptabilise actuellement 263, soit 22% de la surface de l’île.
Un parc classé au patrimoine mondial de l’UnescoC’est dans l’un des nombreux parcs natio-naux cubains que travaille Indio Wisde-nilde Navarro. Pour rencontrer ce «guide
La protection de l’environnement est sou-vent présentée comme un luxe réservé aux seuls pays riches. Dans les régions les plus pauvres de la planète, généralement comprises dans la ceinture tropicale du globe, les populations se préoccupent en effet davantage de trouver de quoi subsis-ter au quotidien, plutôt que de se projeter dans l’avenir en imaginant un environne-ment meilleur.
Pourtant, il existe quelques exemples a contrario de cette idée reçue. C’est le cas de Cuba. Ici, après que la révolution castriste a renversé le dictateur Batista le 1er janvier 1959, les dirigeants du nouveau régime communiste ont voulu développer une conscience écologique dans l’esprit des masses populaires. Il faut bien recon-
* Bernard Rérat, journaliste, Wood & Forest Press Agency, F-06600 Antibes
Indio Wisdenilde Navarro, guide Nature à Cuba.
FORÊTS D’AILLEuRS
Indio Navarro, «guide Nature» à Cuba Dans les Caraïbes, Cuba est un exemple en matière de gestion de l’environnement. De nombreuses
zones protégées contribuent à conserver un milieu floristique et faunistique d’une grande biodiversité. Le Parc National de Humboldt est un des joyaux naturels de l’île. C’est là que nous avons rencontré
Indio Navarro, un des guides de l’endroit.
Textes et photos: Bernard Rérat*
Nature», il faut se déplacer dans l’ex-trême est de Cuba. Plus précisément dans l’Oriente, une région où les montagnes tombent parfois abruptement dans la mer des Caraïbes. Culminant à près de 2000 m d’altitude, les plus escarpées ont servi de refuge à Fidel Castro et à ses affidés. C’est le cas de la Sierra Maestra, mais pas des montagnes où se situe le Parc National Alejandro de Humboldt.
C’est là qu’officie le guide Indio Navarro. Pour atteindre l’endroit en voi-ture, il faut laisser bien au loin et au sud la baie de Guantanamo où la base navale américaine abrite toujours la célèbre pri-son de triste renom. Le parcours longe d’abord un littoral corallien sec, sorte de plateau fissuré à lapiaz qui héberge toute une cohorte de cactées appréciant assu-rément l’aridité des lieux.
Puis une belle route sinueuse s’enfonce à l’intérieur des terres en serpentant à travers
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Dans l’Oriente, sur la route d’Alejandro de Humbolt.
Le parc national Alejandro de Humboldt, un des joyaux naturels de Cuba.
l’Alto de Cotilla, avant de s’incliner genti-ment vers la localité côtière de Baracoa.
La petite bourgade mérite le détour. Lorsque la lumière du coucher du soleil éclaire mollement les planches disjointes des habitations en bois, il y règne une ambiance de bout du monde. Le soir, au fur et à mesure que la frénésie musicale des rythmes caribéens prend la ville et que le rhum enivre ses rues, les gens du cru sont à mille lieues des aléas et des diffi-cultés du moment. Le visiteur qui plane au-dessus de toute cette contingence, sait enfin pourquoi il est venu à Cuba.
En début de matinée, Indio Navarro nous accueille au bureau du Parque Nacio-nal Alejandro de Humboldt. D’emblée, il tient à nous indiquer, mais sans ostenta-tion excessive, un grand panneau signa-lant que le parc est classé au patrimoine mondial de l’uNESCO. Il faut comprendre que pour ces gens qui vivent chichement dans une campagne presque perdue à l’écart des grands circuits touristiques, cette distinction n’est pas anodine.
Le plus grand écosystème fo-restier montagneux régionalIndio Navarro est un local natif des envi-rons de Baracoa. L’homme approche sans doute de la quarantaine, mais il a gardé
l’allure juvénile et le visage lisse de ceux qui vivent en harmonie avec une nature encore préservée. Sait-il au moins qu’il demeure dans un des joyaux écologiques de son île? A l’entendre évoquer avec pas-sion son métier et la richesse de l’environ-nement qui l’entoure, nous comprenons qu’au fond de lui, il en a la conviction.
«Le territoire du parc s’inscrit dans un triangle montagneux délimité par trois municipalités: Baracoa, Nipe et Sagua.» Le guide cubain précise que la surface
concernée couvre près de 70 000 hec-tares, auxquels s’ajoute une zone tam-pon de 35 000 hectares couronnant les limites de l’espace protégé. «Avec son altitude maximum s’élevant à 1175 m, notre parc est considéré comme le plus grand écosystème forestier montagneux des Caraïbes», affirme Indio Navarro.
L’orographie marquée de Humboldt a sauvegardé son caractère naturel. Contrai-rement à beaucoup d’autres endroits de l’île, le massif n’a pas eu à souffrir, dans le passé, d’une exploitation abusive due à la dent du bûcheron. C’est l’une des raisons pour laquelle une forêt dense, tropicale, humide, parsemée de peuplements rési-
Baracoa, une ville tout de bois vêtue.
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neux autochtones et de diverses forma-tions boisées, compose un paysage d’une grande beauté.
Passionné de forêt et de natureSelon l’uNESCO, Alejandro de Humboldt «se distingue comme l’un des sites les plus importants de tout l’hémisphère nord pour la conservation de la flore endémique». Sa géographie complexe, additionnée de sa topographie variée et mouvementée ont en effet favorisé une diversité d’écosys-tèmes et d’espèces inégalée dans cette partie du monde. D’après les scientifiques, la toxicité pour la flore de certaines roches souterraines aurait induit une forte adap-tation des végétaux au milieu, d’où un nombre impressionnant d’espèces végé-tales endémiques.
Indio Navarro nous conduit au long d’une journée de marche en nous faisant découvrir les singularités du monde vivant de Humboldt. Elles sont nombreuses car, sur la vingtaine d’écosystèmes différents inventoriés à Cuba, 16 sont présents dans
Dans le Parc national de Humboldt à Cuba, la vie végétale et animale est foisonnante (ici le lézard Anolis argenteolus avec une proie).
Cuba, une nation pauvre, une île riche en biodiversité.
le parc, ce qui en fait un haut lieu de la biodiversité insulaire. «Nous dénombrons ici plus de 400 espèces de fougères et, sur les 1300 plantes à graines recensées à ce jour, 900 sont spécifiques à l’île.» Alejan-dro de Humboldt n’a pas encore livré tous ses secrets, et de nouvelles espèces sont découvertes régulièrement.
Dans une nation où le salaire moyen s’établit à peine autour de 30 francs par mois (ouvriers, enseignants, médecins …), Indio Navarro ne s’estime pas défavorisé. En dépit de revenus qui nous paraissent dérisoires, le guide cubain évoque son plaisir d’habiter dans le pays de ses racines et d’arriver à subvenir aux besoins de sa famille. Et par-dessous tout, il dit exercer son métier de guide en vivant pleinement sa passion pour la forêt et pour une nature dont il contribue à la préservation.
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BOis pRécieux
Cinq questions à Nicolas JossOrganisée pour la première fois par ForêtNeuchâtel, la onzième vente de bois précieux réduit un peu
le volume, sauf sur le chêne, mais garde surtout sa légendaire qualité de grumes.
Le 14 décembre prochain à colombier (Ne), l’organisateur de la 11e vente de bois précieux œuvre sous un nouveau nom: ForêtNeuchâtel. car les proprié-taires forestiers du canton ont opté pour une nouvelle identité, déclinée au niveau national et par presque tous les cantons suisses, lors de leur assemblée de mai dernier.
Nicolas Joss, chargé d’affaires de l’asso-ciation, est à la barre de l’exercice pour la cinquième fois. «c’est le grand moment de l’année.» il sent que la fièvre va mon-ter sur l’allée des Boubakis, là où Jean-pierre Rausis, garde de cantonnement, organise la présentation des perles de la forêt jardinée sur le site de vente depuis le 21 novembre.
LA FORÊT: 2016, un grand cru pour la forêt neuchâteloise et pour cette vente?Nicolas Joss: plutôt une petite année quant aux volumes, mais une qualité de grumes à faire rêver. D’où le nom justifié de notre vente de bois précieux, la vitrine de la qua-lité de la production de nos forêts.
En quoi cette 11e édition se différencie- t-elle des précédentes?Nos invités fribourgeois, hôtes d’honneur de la 10e édition, reviennent proposer leurs grumes de la région du Galm aux acheteurs. Les Vaudois font malheureuse-ment l’impasse cette année pour des rai-sons de timing. Mais dans les bonnes sur-prises, la ville de Neuchâtel est présente avec des billes de chêne magnifiques. ces arbres de 200 ans affichent des diamètres de plus de 1 mètre!
Vous avez proposé 22 essences diffé-rentes en 2015, et cette année?A ce jour, j’en prévois une quinzaine. J’attends environ 160 billes de chêne. et pour la première fois depuis longtemps un orme. J’espère que cette essence intéres-sante renouera avec le succès. Nous aurons aussi de très beaux épicéas, d’une qualité extrême. ils ont été analysés dans le cadre de l’étude du potentiel en production de bois de haute qualité d’épicéa dans les forêts de l’arc jurassien. ils proviennent des Montagnes neuchâteloises, du côté de la vallée de La Brévine et des cottards. cette zone géographique, particulière, offre des conditions similaires à celle des forêts du Risoud. en moins étendu bien sûr.
Quel est le principe de cette vente de bois précieux auquel aucune dérogation n’est possible? c’est que toutes les essences proposées ici ne proviennent que de coupes prévues et agendées pour l’année, issues de mar-telages autorisés et officiels dans chaque divisions forestières. personne ne peut «picorer» dans un beau peuplement pour avoir des pièces exceptionnelles à présen-ter à la vente, car ce sera peut-être pour la prochaine. c’est plus une force qu’une faiblesse car ça nous permet de proposer chaque année, à chaque vente, les fruits exceptionnels de nos forêts multifonction-nelles et jardinées entretenues par et grâce à un personnel forestier qualifié!
Avec le recul, que retenez-vous de ces ventes de bois précieux?La situation sur le marché des bois reste difficile. Mais je demeure impressionné par le chêne et sa valeur qui ne fait qu’aug-menter, partout, sur tous les marchés! et je suis heureux que cette essence noble, qui pousse lentement, arrive à un prix qui reflète enfin sa valeur réelle.
J’aime aussi cette belle allée des Bour-bakis, avec ce décor majestueux de nom-breux troncs bien alignés. pour les ache-teurs, la présentation est à la hauteur de la qualité des bois présentés, et notre site est, grâce aux autoroutes, facile d’accès.
Propos recueillis par Fabio Gilardi/LF
L’adjudication à Colombier (NE) attire année après année son lot d’acheteurs et de curieux. A d., Nicolas Joss, chargé d’affaires de l’Association forestière neuchâteloise, dirige la vente.
Vente de feuillus, LausanneMercredi 14 décembre à 14h30, La Fores-tière, le service des forêts de la Ville de Lausanne, la Fédération des triages fores-tiers du 8e arrondissement vaudois orga-nisent leur mise d’hiver de bois de feuillus.La vente se déroulera à la maison des forêts lausannoise, au Boscal, sise route des corbessières 4 à Lausanne.Le cahier de la vente peut être obtenu sur simple demande par courriel auprès de La Forestière.
Informations:[email protected]
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S E R V I C E S
AGENDA31 janvier, BirmensdorfConférence Nouveaux défis pour les forêts et le secteur forestier européens face à l’évolution du climat (en anglais) www.wsl.ch/dienstleistungen/veranstaltungen/veranstaltungskalender/index_FR
FÉVRIER 2017
2 février, ZollikofenSoirée d’information sur les études en sciences forestières à la HAFL www.hafl.bfh.ch
8 février, Bienne9e Journée Bois-Energie www.ahb.bfh.ch/holzenergietagung
10 au 12 février, BulleSalon Bois 2017 www.salonbois.ch
20 au 25 février, Lettonie49e Championnats européens de ski nordique des forestierswww.efns.eu
26 février au 2 mars, Paris-VillepinteSIMA, Salon international des fournisseurs de l’agriculture et de l’élevagewww.simaonline.com
MARS 2017
9 mars, Dübendorf15e Journée des techniciens (Techniker Tag VGQ)www.forum-holzbau.com
25 mars, Airolo18e Championnat suisse de ski des forestierswww.verband-schweizer-forstpersonal.ch
6 décembre, BirmensdorfConférence Phénologie de l’arbre et changement climatique (en anglais) www.wsl.ch/dienstleistungen/veranstaltungen/veranstaltungskalender/index_FR
7 décembre, RomainmôtierLancement du projet Interreg franco-suisse «Formicâble» avec visite d’un chantier de câblage www.foretvalais.chhttp://formation-forestiere.ch
7 au 9 décembre, Garmisch-Partenkirchen (D)22e Forum Bois Constructionwww.forum-holzbau.com
8 décembre, ZollikofenSoirée d’information sur les études en sciences forestières à la HAFL www.hafl.bfh.ch
12 décembre, Colombier (NE)Délai de dépôt des offres pour la vente de bois précieux de ForêtNeuchâtel www.foretneuchatel.ch
14 décembre, Colombier (NE)Adjudication des bois précieux ForêtNeuchâtel www.foretneuchatel.ch
14 décembre, LausanneVente de bois de feuillus par adjudication au Boscal, maison des forêts lausannoises www.laforestiere.ch
JANVIER 2017
14 janvier, ZollikofenJournée d’information sur les études à la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) www.hafl.bfh.ch
Cette rubrique est à votre disposition. N’hésitez pas à nous faire part d’événements (conférences, cours et autres) en rapport avec la forêt. Courriel: [email protected]. C’est avec plaisir que nous les mentionne-rons ici et gratuitement. Les informations doivent être transmises un mois avant la parution.
PUBLICATION
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juRA
1er anniversaire de ForêtJura Réunis à Bassecourt, les membres de ForêtJura ont fêté le 1er anniversaire du nouveau nom de leur
association et de la nouvelle entité commerciale ProForêt, qui a repris la gestion des forêts domaniales.
Après une escapade aux Rangiers en 2015, l’année 2016 marque le retour en Haute-Sorne pour les membres de Forêtjura, réunis en assemblée générale vendredi 18 novembre à Bassecourt.
Le président Marcel Ackermann a ouvert l’assemblée après avoir attendu que les derniers arrivés aient trouvé à se parquer, les membres présents représen-tant ainsi 59,1% des voix. La partie sta-tutaire et les points habituels de l’ordre du jour se sont suivis sans appeler à de grandes discussions. Suite à deux démis-sions, le poste de représentant de la vallée de Delémont a été laissé vacant au sein du comité directeur, comme l’autorise les sta-tuts, en raison des élections communales de 2017 qui pourraient apporter leur lot de changements. En ce qui concerne les propriétaires privés, Daniel Pape remplace André Guenat.
Dans leurs rapports, président et direc-teur ont relevé que les années se suivent et se ressemblent au niveau du marché du bois. Didier Adatte, pour information, a aussi présenté aux membres présents son rapport sur la société anonyme PRoForêt (l’ancienne centrale de vente), détenue en intégralité par Forêtjura. «L’abandon du taux plancher euro-franc suisse du 15 jan-vier 2015 continue de plomber les résul-tats justement à cause du taux de change, alors que les prix des bois avec 1 euro à 1 franc 57 ou plus ne seraient pa si mal», a encore souligné le directeur.
Signes réjouissants, les projections du marché de la construction sont à la hausse en Suisse comme dans les pays voisins, ce qui laisse espérer une reprise de la demande en bois ronds dans les mois à venir.
Marcel Acker-mann, président, a mené les débats à l’occa-sion de la première AG de ForêtJura à Basse-court.
Les membres de ForêtJura réunis en assemblée.
Au niveau des marchés, plus de 50% de la production est absorbée par la Suisse, alors que la France ne prend que du rési-neux, l’Italie des assortiments particuliers et la Chine, depuis quatre ans, du hêtre qui représente 7% du chiffre d’affaires réalisé. Ces ventes à la Chine ont valu le commentaire d’un membre, insatisfait que son association participe à la grave pollution en CO2 liée au transport mari-time et aux huiles lourdes qu’il utilise.
Les autres points présentés à l’AG ont concerné: le quai de chargement de bois centralisé en Ajoie (ligne Porrentruy–Bonfol), la création d’un groupe suisse quant aux labels de certification, les forêts domaniales et l’équipe forestière, Fagus jura SA, les comptes de Forêtjura et ProFo-
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Mélanie Oriet, responsable du domaine Forêts et Dan-gers naturels du canton du Jura à partir du 1er février prochain.
rêt, le regroupement de tout le personnel de ProForêt sur un même site (en 2017), la simplification des procédures d’exporta-tion et le concours quadriennal de bûche-ronnage – «La forêt en fête».
Avant la fin des débats, Patrice Eschmann, nouveau chef de l’Office cantonal de l’envi-ronnement, a salué la bonne collaboration entre son administration et Forêtjura. Puis Markus Brunner, directeur de l’association faîtière ForêtSuisse, a résumé l’activité de l’année écoulée au niveau national et les différents projets en cours avant de sou-haiter un excellent premier anniversaire à Forêtjura, la première association canto-nale à avoir adopté la nouvelle identité des propriétaires forestiers.
Fabio Gilardi/LA FORÊT
Le Gouvernement jurassien a désigné Mélanie Oriet au poste de responsable du domaine Forêts et Dangers naturels à l’Office de l’environnement. Elle remplace Patrice Eschmann, engagé en qualité de chef de l’office. L’Exécutif a également désigné Laurent Gogniat en qualité d’ad-joint au chef de l’Office de l’environne-ment. Il assumera ce rôle en complément à ses activités actuelles de responsable du domaine Nature au sein de ce service.
Mélanie Oriet, 41 ans, domiciliée à Bassecourt, est titulaire d’un diplôme d’ingénieure forestière obtenu à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, forma-tion qu’elle a complétée par un Certificate of advanced studies en gestion forestière. Elle a travaillé plusieurs années comme ingénieure au sein de l’Office de l’envi-
Première femme responsable du domaine Forêts et Dangers naturels
ronnement. Elle occupe actuellement la fonction d’associée et d’ingénieure fores-tière au sein d’une entreprise de la région.
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Ce jeudi 10 novembre, ce sont 106 membres présents sur les 418 que compte La Fores-tière, ainsi que de nombreux invités, qui se sont retrouvés au Forum de Savigny pour l’Assemblée générale 2016 de l’associa-tion. Didier Borboën, président sortant pour raisons professionnelles, a brossé le portrait de l’exercice écoulé: «Cette année aussi a été difficile!» Tous les centres de profits de l’association affichent des résul-tats négatifs, sauf celui des immeubles, lequel sauve un peu l’exercice avec un profit de 125 000 francs et permet de réduire la perte nette à 36 088 francs sur un chiffre d’affaires brut de 14,96 mil-lions de francs (hors courtages). La marge brute est en diminution de 6,5% à 2 280 732 francs.
Commerce de bois à la baisse
Les répercussions liées à l’abandon du taux plancher de l’euro face au franc suisse le 15 janvier 2015 par la BNS ne se sont pas encore atténuées «et dans la situa-tion actuelle, de nombreux propriétaires forestiers renoncent à faire des coupes», a commenté le président sortant.
La diminution de bois commercialisés s’élève à 167 012 m3, soit une baisse de 14 076 m3 par rapport à l’exercice précé-dent (180 000 m3 prévus), ce qui repré-sente une diminution de 7,8% et une perte de 71 399 francs (–2,2 millions de chiffre d’affaires). «Notre résultat est un peu moins mauvais que la moyenne suisse, qui accuse une diminution de 9 à 10%», s’est tout de même réjouit Didier Borboën. Remarquons que le prix moyen
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La Forestière: volumes de bois en chute
Perte nette de 36 000 francs sur le résultat annuel et baisse des volumes de bois commercialisés de 7,8%.
du bois s’est stabilisé à CHF 76.35/m3 alors que le budget l’avait prévu à CHF 75.– (contre CHF 83.–/m3 lors de l’exercice précédent).
Ensuite, le président a relevé la diffi-culté de vendre du bois aux scieries de l’est de la Suisse. une situation imputable aux conséquences de la tempête Niklas de 2014, qui a offert aux industries de seconde transformation du bois l’occasion de faire fonctionner à fond le plus vieux levier du marché, en opposant l’offre à la demande. Ce jeu leur a permis d’avoir, en début d’exercice, assez d’approvisionne-ment à disposition pour des prix bas payés aux fournisseurs étrangers.
Activités associatives: hausse
Puis, dans son tour d’horizon, Didier Bor-boën a surtout souligné le volume crois-sant pris par les tâches liées aux activités associatives de La Forestière.
Dans le cadre de la problématique forêt-gibier, les dégâts dus au cerf sont énormes «dans l’Arc jurassien et les Préalpes. Mais heureusement, depuis cette année, les indemnisations ont connu une première avancée concrète, en dépit d’une lourdeur administrative certaine.» N’empêche que la problématique n’est pas résolue et ce projet d’indemnisation reste d’actualité, méritant «d’être traité de manière plus globale et plus étendue dans le concept forêt-gibier en cours d’élaboration».
Autre point de son rapport, mais soumis en votation à l’ordre du jour, la conven-tion collective de travail pour le personnel forestier. La Forestière a été sollicitée d’y
De g. à d: Didier Wuarchoz, directeur, Didier Borboën, président sortant, Jacqueline de Quattro, conseillère d’Etat, Département de la sécurité et de l’environnement, et Gilbert Gubler, nouveau président.
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représenter les intérêts des employeurs publics de personnel forestier, et ses membres lui ont accordé le mandat.
Puis Didier Borboën a encore rappelé la création de la plate-forme «Vaud-Pla-quettes Bois-Energie» avant de relever, dans les points positifs, l’aboutissement de la révision de la loi fédérale sur les forêts et la réintroduction du soutien financier à toutes les dessertes forestières, aussi hors forêts de protection. «Nous avons, avec ForêtSuisse et l’appui de notre conseillère d’Etat jacqueline de Quattro, réalisé à Berne aussi un énorme travail de lobbying qui a porté ses fruits!» une satis-faction partagée par la politicienne et ses 17 voyages dans la capitale …
L’équipe
Didier Wuarchoz, directeur, a complété ce tour d’horizon «présidentiel» chiffres et graphiques à l’appui. Il a relevé qu’en Alle-magne, les prix des bois ronds sont à la baisse aussi. Mais avant, il a tenu à présen-ter à l’auditoire son équipe d’Echandens (sans les membres de la pépinière de Genolier, absents): Sylvie Croset (factura-tion), Fabio Ferrato (responsable adminis-tratif), Rémy Fischer, David Girardon, jeff Laffely, Alexandre Magnin, Eric Stauden-mann (tous agents commerciaux) et l’indépendant coordinateur certification Christian Favre entourent Françoise Bal-ducci (responsable secrétariat), en poste depuis … 1980.
Après l’élection de Gilbert Gubler à la présidence de La Forestière et de Paul-Claude Rochat, municipal à L’Abbaye (val-lée de joux), au conseil d’administration, la conseillère d’Etat jacqueline de Quat-tro a fait part à l’assistance de ses soucis quant au réchauffement climatique et aux risques auxquels seront confrontées la forêt (au niveau de sa santé) et la popu-lation (au niveau de sa sécurité). Toujours positive, elle a encouragé tous les par-tenaires concernés à travailler ensemble dans l’objectif commun de maintenir à son top la forêt vaudoise, savant mélange de résineux et de feuillus. Fabio Gilardi/LA FORÊT
Informations: www.laforestiere.ch
Françoise Balducci, responsable du secrétariat et figure incontournable de La Forestière.
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Verband Schweizer Forstpersonal Association suisse du personnel forestierAssociazione dei foretali svizzeri
Les études préliminaires, menées en étroite collaboration avec les associations partenaires Entrepreneurs forêt Suisse (EFS) et ForêtSuisse, ont démontré qu’une majorité des employés et des employeurs au sein de la branche forestière pour-raient s’unifier dans une CCT forêt suisse. Un projet CCT forêt suisse préparé sous l’égide du comité de l’ASF devrait démar-rer au début de l’année à venir.
Mise en place d’une CCT forêt suisseUne collaboration étroite entre les asso-ciations partenaires est une condition primordiale pour la réussite de ce projet commun. Le projet CCT forêt suisse pré-voit une approche progressive. Sur la base d’échelons à gravir, l’objectif ambitieux d’une CCT valide et étendue devrait pou-voir être atteint dans la continuité et de façon coordonnée. L’état actuel du projet prévoit l’approche suivante:– clarification du contenu, de la fonction
et de la forme de collaboration entre l’EFS, ForêtSuisse et l’ASF;
– clarification des rôles et distribution des missions au sein des associations partenaires;
– établissement exact du champ d’appli-cation de la CCT forêt suisse;
– création de contacts compatibles avec les autorités compétentes (par ex: le secrétariat d’Etat à l’économie, SECO);
– mobilisation de nouveaux membres par l’ASF et l’EFS;
– enregistrement de toutes les entreprises forestières participant définitivement à la CCT;
– informer régulièrement les associations partenaires, leurs sections ainsi que les autres participants au sujet du projet.
Mesures planifiées
L’état actuel du nombre de membres dans les associations FUS-EFS et ASF doit être augmenté de moitié, et ce dans les deux groupes. Avec des séances informa-tives, des documentations publicitaires et des campagnes de sensibilisation, les nouveaux membres seront mobilisés à la
CCT FOrêT SUiSSE
Comment poursuivre?Le 16 septembre 2016 lors de l’Assemblée des délégués de l’Association suisse du personnel forestier (ASF), la faisabilité d’une convention collective de travail suisse pour le personnel
forestier (CCT forêt suisse) a été plaidoyée.
base et au sein des sections. Un fichier d’adresses complet et homogène des membres est un instrument indispen-sable. L’implication précoce du SECO favorise une procédure souple et écono-mique de la mise en place de la fastidieuse «Extension du champ d’application de la CCT forêt suisse».
L’expérience montre que ce genre de processus s’étale sur plusieurs années. En même temps, les expériences engrangées grâce aux travaux préliminaires en faveur des CCT cantonales (par ex. au Valais et à Fribourg) nous sont d’une grande aide. C’est grâce à cette collaboration que la branche forestière est connue au SECO, ce qui ne peut qu’être utile à la réalisa-tion de l’extension élargie de l’étendue du champ d’application. Mais le plus grand défi de ce processus est d’atteindre les quorums, c’est-à-dire le pourcentage minimum obligatoire requis d’employés et d’employeurs, qui représente 51% de toutes les branches participantes concer-nées. A cet effet, la démarche échelon-née par objectifs partiels offre la possibi-lité de gérer le processus.
La branche forestière dans son ensemble dispose à présent de moyens pour élaborer ce bénéfique instrument de régulation: l’extension du champ d’appli-cation du revenu de base pour tous les professionnels de la branche, lesquels sont exposés à la pression imminente du dumping des prix. Une CCT n’est pas une potion magique qui d’un coup remettrait sur pied l’économie du bois et de la forêt, mais plutôt un moyen efficace afin d’assu-rer un salaire de base solide aux spécia-listes forestiers actifs.
Ralph Malzach, département CCT Forêt Suisse et Peter Pilller, coprésident ASF
Légende: ASF = Association du personnel forestier; FUS-EFS = Entrepreneurs forestiers Suisse; ForêtSuisse = Propriétaires forestiers et Association des employeurs; Resp. de projet = responsable de projet
Association suisse du personnel forestierSecrétariat ASF-SVF-AFSc/o projet forêt Hofer SàrlKlosterstrasse17, 6003 LucerneTél./fax +41 41 240 40 30/[email protected]/www.foresters.ch
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Organigramme de la CCT forêt suisse
Comité de pilotageASF, ESF, ForêtSuisse
+ Resp. de projet
Direction de projetResp. de projet et secrétariat
Tâches des associations de branche
Aquisition de membres, administra- tion des membres exemplaire,
élaboration de la CCT, information
Tâches des sections des a ssociations de branche
Aquisition de membres, administra- tion des membres exemplaire,
information de la base
Tâches en collaboration avec le SECO et d’autres instancesEtablissement des quorums, examen de la CCT, examen et élaboration des conditions de l’extension du champ
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Verband Schweizer Forstpersonal Association suisse du personnel forestierAssociazione dei foretali svizzeri
réAjUSTEMEnTS
Recommandations salariales 2017
Le salaire de base est rehaussé de 2%
La commission de sélection avec repré-sentants des deux associations ASF et EFS ont négocié en novembre 2016 les recommandations salariales communes de l’année à venir. Une hausse générale du salaire de base de 2% (année pré-cédente: 0,0%) et individuelle de 0,0% (année précédente: 0,5%) a été recom-mandée. Au vu de la future CCT Forêt-Suisse et à l’approche des prochaines
négociations, cette modification est un signe clairement positif. Les comités des deux associations ont approuvé la pro-position de la commission de sélection.
Informations:www.verband-schweizer-forstpersonal.ch/français/service-de-prestation/ recommandations-salariales
Agenda 2017
3 mars: Olten Conférence des présidents ASF
24–25 mars: Airolo18e Championnat de ski forestier suisse
17–20 août: Lucerne24e Foire forestière internationale
15 septembre: LucerneAssemblée des délégués ASF
SpOrT
Championnat suisse de ski forestier
Rendez-vous au Tessin les 25 et 26 mars prochains
La saison passée, le 18e Championnat suisse de ski forestier à Airolo (Ti) avait dû être annulé en raison du manque de neige. il devrait s’y dérouler, avec de bonnes conditions de neige, au même endroit l’année prochaine. L’évènement sera organisé par l’Associazione forestali cantone Ticino et par la société ferro-viaire Funivie Airolo-pesciüm. Le cham-pionnat aura lieu du 25 au 26 mars 2017.
Un slalom géant avec deux passages et une course de ski de fond en style libre sur 5 ou 10 km seront à disputer. Les partici-pants seront divisés en quatre catégories: Femmes, Hommes, juniors (jusqu’à 25 ans) et Couples (mari et femme).
Informations, programme et inscription:[email protected] [email protected]
L’AFS vous souhaite de
très belles fêtes et une
année 2017 pleine de
réussite et de bonheur!
Dans les années 1960, cette publicité apparaît dans chaque édi-tion de LA FORÊT. La poudre noire fait alors partie des produits «usuels» dans presque chaque ferme ou maison de bûcheron. On l’utilise pour faire exploser des souches, des billons résistants aux coins, voire des rochers gênant le passage des véhicules en forêt ou de la charrue sur un champ.
Le sentier du passe-partout conduit sur les traces du passé forestier. La rédaction accepte volontiers de reproduire (toutefois sans garantie absolue) des documents ou des photos (ou de préférence leurs copies) évoquant l’histoire de la forêt et du travail du bois. Les documents sont traités avec le plus grand soin et retournés après usage. La rédaction ne peut toutefois assumer aucune garantie en cas de perte ou de dommage. Merci d’indiquer une adresse pour le renvoi des documents et objets prêtés. Adresse: LA FORÊT, rédaction, rosenweg 14, 4501 Soleure. Courriel: [email protected].
le sentier DU PAsse-PArtOUt
Publicité «percutante»
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AiDE-MéMOirE à L’inTEnTiOn DES prOpriéTAirES FOrESTiErS
Valorisation des arbres-habitatsLes arbres-habitats suscitent beaucoup de sympathie. Les conserver exige de la part des propriétaires
forestiers des connaissances approfondies et de nombreux efforts. Cette nouvelle publication de ForêtSuisse dévoile comment ces arbres peuvent être entretenus et valorisés!
De vieux arbres, de gros arbres, des arbres habités, des arbres aux formes surpre-nantes réjouissent et exacerbent les êtres humains. ils favorisent la force de rayonne-ment et la fascination exercée par la forêt.
Ces arbres-habitats, ces géants et ces mathusalems des forêts sont sur toutes les lèvres dès qu’il s’agit de protection de la nature à petite échelle et de réseautage écologique à plus grande échelle. Mais le souvent noueux spécialiste de la biodi-versité en forêt n’a pas encore partout sa place dans le catalogue des prestations forestières, bien que des valeurs esthé-tiques et écologiques lui permettraient, à lui et à ses semblables, de (faire) gagner des avantages économico-forestiers. Car ces arbres-habitats permettent de soigner son image, tout en offrant aussi protec-tion et proximité avec la nature. Avec eux, tout est compris!
Récompenser les efforts
Les propriétaires forestiers qui conservent les arbres-habitats avec efforts et cir-
conspection fournissent une prestation qui mérite une compensation pécuniaire. Cet aide-mémoire démontre comment les arbres-habitats et ceux de caractère peuvent être définis, protégés et mis en valeur. Des options et leurs limites sont expliquées, spécialement au niveau du financement et des règles contractuelles. Cet aide-mémoire propose des idées, des pistes, des arguments et des applications pratiques, comme par exemple au niveau de la sécurité au travail.
intéressé? Vous pouvez commander cet aide-mémoire auprès du siège central de ForêtSuisse à Soleure ou sur son site inter-net. Voilà une nouvelle prestation gratuite de votre association!
Informations, commande:www.foretsuisse.ch
Urs Wehrli, responsable communication ForêtSuisse
Traduction Fabio Gilardi
ADHéSiOn
Futur nouveau membre de ForêtSuisse!Les représentants politiques du triage forestier communal «Moron» regroupant les communes mixtes de Champoz, Love-resse et Valbirse ainsi que les corporations bourgeoises de Bévilard et de Malleray, couvrant environ 1800 ha de forêts et de pâturages boisés, se sont réunis en assem-blée constitutive le mercredi 16 novembre dernier. A cette occasion, il s’agissait de valider les statuts de l’Association régionale des propriétaires forestiers qui a été nom-mée ForêtMoron. Ceci afin de se mettre en conformité avec l’idée d’uniformisation nominative de l’association faîtière.
Les propriétaires forestiers de cette nouvelle association resteront membres de l’Association régionale du jura bernois (CEFOB) et n’entendent certainement pas concurrencer ses activités associa-
tives ni celles des propriétaires forestiers bernois (BWB-pFB).
L’objectif de cette nouvelle association, qui va demander son adhésion à Forêt-Suisse, est avant tout d’encaisser les cotisa-tions du Fonds du bois suisse (FdB) auprès de ses membres pour ensuite les rever-ser à l’association faîtière et non plus au Fonds du bois bernois (FdBB). rappelons que les statuts de ForêtSuisse demandent à ce que les propriétaires soient regroupés en association cantonales. Mais les asso-ciations régionales peuvent adhérer dans le cas où l’association cantonale n’est pas membre de l’association faîtière.
Ces propriétaires forestiers actifs, dési-rant prendre leur destin en main et sou-cieux d’être défendus au plus haut niveau politique, ont jugé qu’un fonds de solida-
rité à l’échelon national est certainement plus efficace pour défendre les intérêts des propriétaires forestiers qu’un fonds cantonal.
il a par ailleurs été rappelé lors de cette réunion que le FdBB est le seul fonds can-tonal et que toutes les autres associations cantonales sont membres de ForêtSuisse et cotisent donc au Fonds du bois suisse.
il est à noter encore que la petite asso-ciation, sans pour autant considérer cette possibilité comme un objectif, a laissé ouvert dans ses statuts la possibilité à d’autres propriétaires forestiers du can-ton de Berne qui désirent également par-ticiper au fonds de solidarité national de devenir membre de ForêtMoron.
Jean-Charles Noirjean, forestier du triage
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