L a re v u e d e s p ro fe s s i o n n e l s d u b ât i m e n t
Nos partenaires
19e Trophéede l’Artisan
Jean-Claude MarzanaIdentité de l’entreprise
• Coordonnées : Solis Décoration
100 rue de la Folie Méricourt - 75011 Paris
Tél. : 01 45 35 06 89
• Age du responsable : 44 ans
• Date création entreprise + forme juridique :
avril 2000 en Entreprise Individuelle
puis en avril 2004 en SAS.
• Nombre de salariés : 02 salariés + 01 apprentie
• Activités/spécialités : Peintre/décoration
• Zones d’activité : Paris et Région parisienne
• Type de clientèle : Particuliers
Initiative primée
• Nature des travaux de rénovation : l’entreprise Solis restaure et conserve un salon
de 36 m2 d’un appartement Haussmannien de 180 m2 situé rue Saint Petersbourg à
Paris. L’entreprise intervient sur les murs et les plafonds moulurés afin de leur
rendre leur beauté d’antan. Elle effectue un lessivage, un ponçage des surfaces,
l’ouverture des fissures, une couche d’impression à l’huile, des rebouchages avec
enduits repassés et des entoilages à l’enduit fibré sur les zones fortement
fissurées… Au plafond, l’expert va recréer un ciel avec des nuages et des fleurs tel
qu’il était à l’époque. Puis, elle patinera l’ensemble afin de n’avoir aucun contraste et d’obtenir un effet
“vieilli”.
• Contraintes du chantier et problèmes à résoudre : sur ce chantier, l’entreprise Solis ne travaille pas en
finition murs à la peinture à l’huile mais avec de belles peintures acryliques. « Ici, nous pouvons être
amenés à devoir rincer nos pinceaux une dizaine de fois et le soucis du nettoyage de ces derniers est un
gros problème dans notre profession car les eaux de lavage chargées de peintures sont directement
rejetées vers le réseau d’assainissement pour ceux qui ne sont pas soucieux de l’environnement »,
explique l’entrepreneur.
• Solutions envisagées : rincer les pinceaux avec l’eau du robinet.
• Solution retenue et avantages de cette solution :
Soucieux de l’environnement, Jean-Claude Marzana a acquis une station de lavage Rollers Cleaner RCI4
vendue par la SAS Enviro Plus. Cette machine permet de ne pas rejeter des résidus de peinture dans les
égouts et elle offre un vrai gain de temps sur le chantier car elle permet de nettoyer ses pinceaux et
rouleaux sur le chantier même, sans faire d’allers/retours aux robinets de lavage. Elle évite le rejet de
5 tonnes d’eau polluée par an et par peintre. Cette station fonctionne par un système de bains de solutions
écologiques et permet de nettoyer tout type de peinture, le recyclage des solutions usagées étant assuré
directement par la station. Dans la cuve en inox, deux gros rouleaux et deux rouleaux “pattes de lapins”
peuvent être rincés avec des cycles de 30 secondes. Elle permet aussi de rincer tous les pinceaux grâce à
un jet pistolet. L’artisan ajoute un produit 100% bio mélangé à l’eau pour séparer la peinture, comme un
solvant mais naturel. Elle intègre aussi une fonction de récupération des boues de peinture, conformément
aux exigences de la règlementation en vigueur sur la gestion des déchets dangereux.
De plus, mobile, cette station d’une quarantaine de kilos, placée sur un petit chariot à roulettes, peut être
déplacée sur tous les chantiers et permet un temps de nettoyage réduit par rapport au nettoyage à la main.
Enfin, très économe, ce système permet de réduire la consommation d’eau de plusieurs dizaines de litres
par outil lavé.
Prix remis par la Capeb
Madeleine Rousset-CharpenetIdentité de l’entreprise
• Coordonnées : 42 rue de Remèron
58000 SAINT ELOI
Tél. : 03 86 37 11 47 - 06 70 27 31 31
• Age du responsable : 58 ans
• Date création entreprise + forme juridique :
1er janvier 2000 - EURL (reprise entreprise
familiale fondée en 1951)
• Nombre de salariés : 16
• Activités/spécialités : Traitement des bois, Isolation Thermique, projection
coupe-feu, traitement anti-termite, traitement de l’humidité.
• Zones d’activité : Région centre et région Midi-Pyrénées
• Type de clientèle : particuliers, collectivités (appel d’offres) et entreprises.
Initiative primée
• Nature des travaux de rénovation : isolation thermique d’un ancien moulin
situé près d’un étang.
• Contraintes du chantier et problèmes à résoudre : le logement de cet ancien
moulin se trouvant à l’étage, au-dessus de la remise, les occupants avaient des
difficultés à se chauffer. Le plancher-haut de la remise est constitué par un
parquet sur lambourdes + solivage bois apparent + poutrelles métalliques. La
remise transformée au fil des ans en atelier est particulièrement encombrée. Le
client, très âgé, ne pouvait se charger de la débarrasser. Au-dessus du logement,
se trouve un comble non aménagé, accessible seulement par découverture.
• Solutions envisagées : la chaleur s’évacuant principalement par le haut, on a proposé d’isoler le
plancher des combles par soufflage d’un isolant vrac. Pour supprimer l’arrivée du froid dans le
logement par le plafond de l’ancien atelier, nous avons proposé d’isoler ce plancher-haut.
• Solution retenue et avantages de cette solution :
- COMBLES : isolation thermique par soufflage. Avantages : intervention par découverture ponctuelle
(une ouverture de 50 cm x 50 cm est suffisante). La technique du soufflage permet une isolation
homogène, sans ponts thermiques et permet avec facilité d’obtenir la résistance thermique exigée par
l’ANAH : R= 7 m2.K/W. Produit posé : laine de verre Isolene 4 (Isover), E = 32,5 cm
- PLANCHER-HAUT DE LA REMISE : étant donné sa constitution (lambourdes+solives+poutrelles
métalliques), il aurait été mal aisé de poser une isolation en plaques ou rouleaux de laine de verre entre
les solives. Il y aurait eu trop de découpe + une possibilité de ponts thermiques au niveau des solives
bois. A noter, de plus, que les résistances thermiques des deux matériaux (bois et laine de verre) ne sont
pas identiques. Pour éliminer ce problème, il aurait fallu poser, en complément, un plafond placo
traditionnel. Cette solution n’a pas été retenue par le propriétaire pour des raisons budgétaires.
Nous avons alors proposé une solution rapide et performante : l’isolation thermique par projection de
laine minérale comportant deux actions principales : fixation avec agrafeuses pneumatique d’un métal
déployé type nergalto sur la sous-face des solives et projection de laine minérale Promaspray T (Promat)
d’une épaisseur correspondant aux exigences de l’Anah : E = 130 MM R = 3,15 m2.K/W
En complément, nous avons posé 5 semaines plus tard un produit de finition type “crépi” Sidairless
(Promat). Pour cette opération nous avons également utilisé une machine à projeter.
Cette technique a rempli 3 objectifs : élimination des ponts thermiques tout en respectant le Résistance
Thermique (R) exigé ; rapidité d’exécution et finition soignée.
Prix remis par Point.P
AVANT APRÈS
Frédéric PitarqueIdentité de l’entreprise
• Coordonnées : Sarl Pitarque
Le Simonet - 46110 Betaille
Tél. : 05 65 10 64 48 (Laurence Vassale)
06 07 09 17 64
• Age du responsable : 52 ans
• Date création entreprise + forme juridique :
Sarl créée en 2006
• Nombre de salariés : 9
• Activités/spécialités : Artisan carreleur
• Zones d’activité : Fourniture et pose de
carrelage
• Type de clientèle : particuliers + appels
d’offres
Initiative primée
• Nature des travaux de rénovation : réfection d’un pourtour de piscine.
• Contraintes du chantier et problèmes à résoudre : une pente permettant
une évacuation rapide de l’eau est à prévoir (normes DTU). Délai
d’exécution de ce chantier (client très pressé).
• Solutions envisagées : pose de carrelage rectifié 60 x 60 sur poutrelles
drainantes (pente réalisable) ne nécessitant pas de béton (délai raccourci
car pas de temps de séchage). Un carrelage de 2 cm d’épaisseur vient se
poser sur les poutrelles drainantes Polypose.
• Solution retenue et avantages de cette solution :
- Pose rapide, même en cas de mauvaise météo puisque la dalle béton n’est pas nécessaire.
- Pente réalisée, point important pour la sécurité (eau ne stagne pas sur le carreau) et l’esthétisme (pose de
grands formats de carreaux).
- Grande stabilité du carrelage.
- Pose à joints ouverts ce qui résout les problèmes dû aux écarts de températures (gel et dilatation).
- Ecologique : 7 fois moins de matière première (béton et natte drainante)
- Démontable.
Prix remis par la FFB
Marc ColsonIdentité de l’entreprise
• Nom-prénom : Colson Marc
• Coordonnées :
Chemin de Champanel - 69510 Soucieu en Jarrest
[email protected] - Tél. : 04 31 75 22 03
• Age du responsable : 56 ans
• Date création entreprise + forme juridique : juin 2000 (sous cette forme, mais 21 ans d’exercice au total)
Entreprise Individuelle
• Nombre de salariés : 0
• Activités/spécialités : restauration Monuments historiques dans la spécialité rocaillage et fontainerie
Travail de la pierre – Réhabilitation du métier de rocailleur par le biais de chantiers actuels.
• Zones d’activité : Rhône Alpes – Auvergne pour l’instant. Possibilité France et Etranger.
• Type de clientèle : particuliers et collectivités locales
Deux initiatives primées
1- Restauration d’un pont en rocaillage créé en 1850 par un artisan rocailleur dans le parc de la Légion
d’Honneur à Tournus (71700), parc inscrit aux Monuments historiques.
• Nature des travaux de rénovation :
Rambardes et arches du pont détruites à 75%, à restaurer dans leurs états d’origine.
• Contraintes du chantier et problèmes à résoudre :
Respecter la conception initiale, en s’approchant le plus possible du “geste” de son créateur (l’artisan
rocailleur en 1850) ; respect des couleurs (pigments) employées à l’époque.
• Solutions envisagées :
- recherches historiques de documents d’époque (photos et cartes postales) ;
- restauration : utiliser les mêmes procédés qu’en 1850, la même gestuelle ;
- emploi d’outils permettant de créer l’aspect bois identique à l’original ;
- emploi des mêmes matériaux : ciment naturel prompt Vicat, pigments naturels, aciers TOR et
passivation de ceux-ci à l’anti rouille (toutefois, les aciers de l’époque étaient moins performants que les
aciers actuels et l’anti rouille n’existait pas. La plupart du temps, l’armature métallique était réalisée
avec des métaux de récupération).
• Solution retenue et avantages de cette solution :
- Directives et conseils de l’Architecte en Chef des Monuments Historiques de Bourgogne
(M. Aubertin).
- Reconstitution des formes des rambardes d’après un document d’époque agrandi.
- Emploi des mêmes matériaux (sauf aciers) et pigments.
- Contact constant, avant et pendant le chantier, avec un conseiller d’application prescription Vicat.
Prix remis par La Fondation Excellence SMA
- Contact régulier, avant et pendant la restauration, avec les responsables des services techniques et le
service Urbanisme de la ville de Tournus.
Cela m’a permis de remettre dans son état d’origine l’ensemble de l’ouvrage. Des habitants âgés de la
ville de Tournus sont venus me faire part de leur émotion de retrouver l’aspect initial de ce pont, devant
lequel certains d’entre eux avait posé pour leur photo de mariage (ou disposent de photos du mariage de
leurs parents).
J’ai ainsi pu redonner vie à un métier méconnu et presque disparu, alors que de nombreux ouvrages de
rocaillage attendent une restauration pour conserver un savoir-faire et un patrimoine oublié.
2- Restauration et remise en fonction d’une grotte artificielle réalisée aux alentours des années 1877,
située dans la Maison Dieu, propriété de M. Peycelon, ancienne propriété de la famille Badoit (eaux
minérales).
• Nature des travaux de rénovation :
Remise en état des stalactites en rocaillage au moyen de ciment naturel prompt et remise en état des
circuits d’eaux alimentant la grotte et sa cascade et n’ayant pas fonctionné depuis 1897, date du décès de
Mme Cherbouquet-Badoit.
• Contraintes du chantier et problèmes à résoudre :
Aucun document d’époque précisant le détail de la construction et du fonctionnement de cette grotte n’a
été retrouvé. Il a donc fallu retrouver les circuits d’eau en effectuant des fouilles à l’arrière de la grotte.
J’ai pu retrouver des vestiges épars des conduites d’eau en plomb, ce qui m’a permis par sondage de
retrouver les trois arrivées d’eau.
Il a fallu excaver toute la terre accumulée dans le bassin afin d’en découvrir les désordres (fissures dues
au temps), les arrivées d’eau ainsi que la bonde d’évacuation.
Avec l’aide du propriétaire actuel, M. Peycelon, et aussi d’un délégué du Patrimoine pour le département
de la Loire, j’ai pu établir un protocole de restauration.
• Solutions envisagées :
- reconstruire le puzzle au niveau des stalactites et de certains petits blocs descellés ;
- nettoyer toutes les anfractuosités de la grotte ;
- créer un nouveau réseau d’acheminement de l’eau dans la paroi de la grotte, sans endommager les
parties visibles ;
- mettre en place un système de vannes régulant les arrivées d’eau afin de créer un effet esthétique et
sonore ;
- adapter une pompe actuelle avec discrétion afin de créer un circuit fermé, chose impossible à réaliser à
l’époque.
• Solution retenue et avantages de cette solution :
- nettoyage à l’aspirateur, au pinceau et au petit grattoir l’ensemble de la grotte ;
- triage et sélection de toutes les stalactites et petits blocs descellés ;
- perçage des parois internes et mise en place de fourreaux dans lesquels j’ai fait passer les tuyaux en
plastique souples alimentant les arrivées d’eau, dans le but de pouvoir les changer en cas de besoin ;
- décapage du bassin, rebouchage des fissures et application de ciment naturel prompt pour réaliser
l’étanchéité, sachant que le bassin à l’origine a été réalisé en ciment naturel prompt ;
- scellement des stalactites et de tous les blocs, de manière à créer un rideau de gouttelettes tombant dans
le bassin ;
- mise en place d’une pompe au fond du bassin.
Cette opération a été réalisée avec le concours d’un conseiller application-prescription Vicat car il
s’agissait là probablement d’une première dans le domaine de restauration de grotte avec bassin dans le
département de la Loire. Cela m’a permis aussi d’appréhender la manière selon laquelle l’artisan de
l’époque avait créé ces stalactites, ainsi que la conception de la grotte.