Download - Accompagnement dans la dignité
ACCOMPAGNEMENT DANS LA DIGNITÉ
TD DU 12/01/2022
QUELS SONT LES ÉLÉMENTS IMPORTANTS À RETENIR DU TÉMOIGNAGE POUR PERSONNALISER LE SOIN?• QUI = PES d’une PA Me G isolée qui vit dans un appartement, seule, Pas de pathologie – pas d’ATCD
isolement social = pas de visites
A un fils dont elle n’a plus de contact
REFUS DE SOINS : Couchée habillée dans canapé, ne veut ni manger, ni prendre son traitement voir agressivité
Personnes ressources : les soignantes (aides-soignantes, auxiliaire de vie ….), assistante sociale
• QUOI= Prise en soin par le SSIAD service de soins infirmiers aide à domicile
• Où= Un appartement insalubre (Pas eau chaude – salle de bains mauvais état)
• QUAND= le matin lors de la tournée
• COMMENT=Agressive // Communication difficile, parfois pas envie de parler, ni de se lever, se méfie de tout le monde ; association a ses clés : adapter sa communication lui parler ; voir par rapport aux gestes, aux regards, aux positions de la patiente
• POURQUOI= PES d’une PA isolée pour éviter l’institutionnalisation
• POUR QUOI= établir une relation de confiance afin de prodiguer les soins nécessaires
QUELS PRINCIPES OU VALEURS DU SOIN RESPECTEZ-VOUS LORS DE CETTE PRISE EN CHARGE ? ILLUSTREZ.
• Dignité : ne pas faire de commentaires désagréables sur l’état de la patiente
ou sur l‘appartement. Reconnaître l’autre en tant qu’Homme
• Respect : du temps, du corps, de ses choix, de ses habitudes, ses goûts, a le
droit à des soins de qualité, des gestes professionnels
PRINCIPES• Efficacité : Douleur physique et psychologique à évaluer, observation et écoute, favoriser une relation de confiance
dès les premiers jours, respect des étapes de la réalisation du soin
• Confort : évaluer son sommeil // canapé et favoriser l’installation dans le lit pour un meilleur repos, installer la
patiente en adéquation avec l’activité comme le repas, habillage adapté aux activités de la personne et en fonction
des saisons, faire participer la patiente
• Organisation : amener le matériel nécessaire : évite les A/R à la voiture, surtout les clés de l’appartement, voir par
rapport aux autres soins petit déjeuner, médicaments, toilette, habillage, organiser le temps et l’espace.
• Hygiène : prévoir serviette, savon eau chaude, ne pas déshabiller systématiquement entièrement la personne, se
laver les mains entre les soins (repas, médicaments, toilette), tri des déchets, Soins complémentaires brossage des
cheveux avec regard dans le miroir pour la valoriser (estime de soi), proposer shampooing, brossage des dents
• Relation : Confiance : se présenter, avant le soin, informer sur le déroulement du soin car premier jour, parler avec
le patient, ne pas être que dans le faire, s’adapter à son rythme et ne pas faire si besoin. Parler, dire les gestes qui
sont effectués sans attendre de réponse obligatoirement. //agressivité : ne pas insister, réévaluer chaque jour et
ajuster ses soins.
Bien-être : douceur dans les gestes, rythme, ne pas faire plutôt que de brusquer.
Sécurité : que les conditions d’hébergement ne mettent pas en danger la personne, traçabilité et demande
des différents responsables : fils, assistante sociale, coordinatrice, des prescriptions médicamenteuses.
Température de l’eau
Observer l’état cutané, veiller à ce qu’elle ne se refroidisse pas, chauffer la pièce avant.
Ne pas laisser les médicaments à disposition si ceux-ci ne sont pas pris,
Ergonomie : s’installer en fonction de la disposition du logement, proximité de la salle de bains et afin de
pouvoir l’observer
Transmissions : objectives et précises des quantités et qualité au niveau repas, réactions de la patiente,
évaluation douleur, participation, évaluation de la fatigue ; dans les différents supports écrits et oraux: des
actes et du comportement pour la coordination des soins entre les différents acteurs (auxiliaire de vie et les
différentes aides-soignantes) et les différentes structures : « n’a pas accepté les soins, cahier de
communication, prévenu la coordinatrice ».
CONCEPTS ATTRIBUTS EXEMPLES tirés du texte
ACCOMPAGNEMENT
Accompagner, selon le Petit Robert, dictionnaire de la languefrançaise, 2004 [4], c’est : « Se joindre à quelqu’un pour aller où ilva, en même temps que lui. Conduire, escorter, guider, mener. » ; «Accompagner un malade,l’entourer, le soutenir moralement et physiquement à la fin de sa vie».
Pour Cifali, André, 2007 [6] : « Accompagner serait aller avec,…Partir de l’autre et pas de soi… Aller avec évoque un professionnelqui se déporte vers le chemin de l’autre. Il est là, présent,permettant qu’un autre traverse l’épreuve, le moment, l’événement.».
C’est une démarche relationnelle qui s’inscrit autour du projet del’autre. Il évoque la proximité et le respect de l’autre, la
bienveillance et le non jugement.
L’accompagnement implique une relation à l’autre, au minimum une relation duale ;• Il s’inscrit dans une temporalité déterminée autour du projet de l’autre ;• L’accompagnement vise l’autonomisation de la personne accompagnée ;• La relation est essentielle. Elle est basée sur l’empathie• La posture d’accompagnement est unemanière d’être en relation dans un espace etun temps donné, avec bienveillance etsollicitude ; L’accompagnant s’intéresse enpriorité aux cotés positif de la personneaccompagnée, renforce son estime de soi etpréserve son autonomie.Il a un rôle de facilitateur. L’accompagnant,dans une relation empathique, utilise lesressources et les compétences de l’autre.Il garde une juste distance et associe le lien(besoin d’affection) et la loi symbolique(besoin de repères)
« son logement était continuellement en désordre, malgré le passage régulier d’une auxiliaire de vie »« Madame G. avait un fils, avec lequel elle n’avait plus de contact depuis des années »« association en contact avec l’assistante sociale et le fils »Avant de s’occuper d’une personne pour la première fois, l’aide-soignante se renseigne sur ses habitudes. Lors des premières visites, elle est patiente, adapte sa pratique
ARGUMENTATION Maintenir le dialogue est essentiel. Il s’agit d’accompagner le patient dans des choix parfois difficiles qu’il a à faire, comme accepter une tierce personne à son domicile. L’entourage familial comme soignant connaît assez souvent les limites de la personne âgée, ainsi que ses difficultés psychiques, intellectuelles et physiques. En aucun cas, la comm avec la personne ne doit être interrompue. Il faut l’informer selon ses capacités, tout en s’assurant qu’elle a bien compris, lui laisser exprimer ses souhaits et volontés, toujours en respectant au maximum son autonomie.Si son expression verbale est diminuée, l’empêchant de donner son avis, il faudra être particulièrement attentif à son comportement (est-elle plutôt coopérante, opposante, ou bien démissionnaire ?).
DIGNITE
Origine du concept - en grec et en latin, signifie « ce que l’on juge convenable » - La dignité ne peut se désolidariser du mot respect, et par là même du concept de l’homme (on vouvoie les adultes, on l’appelle pas son nom …) Respect que mérite quelqu’un, principe de la dignité de la personne humaine, selon laquelle une personne doit être traitée comme une fin en soi, respect de soi, amour propre, fierté. (nouveau petit robert de la langue française 2008)Emmanuel Kant :« agis de telle sorte que tu traites l’humanité aussi bien dans ta personneque dans celle de toute autre toujours en même temps comme une fin et jamais comme un moyen »C’est la dignité de l’humanité en chaque personne qu’il s’agit de respecter et non la dignité de la personne
Concept de dignité ne peut se substituer au respect de la vie, au respect de soi et de celui d’autrui - Le concept de personne est étroitement associé de par la valeur absolue, inaliénable, intrinsèque et universalisable chez l’homme de par sa nature. - La reconnaissance de l’autre et de son humanité mobilise la conscience et la loi morale dans la relation à l’autre. - Le principe d’autonomie demeure fondamental et reste étroitement lié au respect de la dignité quelle que soit la nature, l’état de la personne ou l’accomplissement de ses actes.
Je n’ai pas insisté, mais je suis restée à ses côtés pour la rassurer.Nous nous sommes donné un peu de temps pour que Madame G. s’adapte à nos passages.Je ne me décourageais pas et continuais tous les matins les mêmes gestes, les mêmes soins, tout en lui parlant.
ARGUMENTATION C’est la rencontre entre l’auxiliaire de vie et Madame G (pas une maladie, pas une personne dépendante mais bien Madame G)L’auxiliaire en respectant les souhaits de Madame G respect sa dignité et son autonomie
BIENTRAITANCEelle s’inscrit dans les notions de bienfaisance et debienveillance ;- elle est associée à la notion de sollicitude oùcomment adopter avec l’autre, dans une relationdissymétrique, une attitude permettant de rétablirle contact ;- la posture professionnelle de bientraitance estune manière d’être, d’agir et de dire, soucieuse del’Autre, réactive à ses besoins et à ses demandes,respectueuse de ses choix et de ses refus ;- elle repose sur les bonnes pratiques, desqualifications, des compétences et une conscienceprofessionnelle- elle s’exerce dans le respect de la déontologie etde la dignité- elle s’insuffle grâce à un projet commun,véritable culture de la bientraitanceL’intimité ne s’arrête pas au corps, mais seprolonge aux objets intimes comme le linge et lesobjets personnels.Le respect de l’intimité se situe comme leparadigme de la juste distance à trouver dans larelation d’aide.
« Madame G. avait des gestes agressifs quand je voulais l’aider à se lever.Je n’ai pas insisté, mais je suis restée à ses côtés pour la rassurer »Je ne me décourageais pas et continuais tous les matins les mêmes gestesChanger ses vêtements, prendre ses médicaments
ARGUMENTATION Il ne faut en aucun cas forcer le patient aux soins (par exemple le brusquer pour le laver, ou lui imposer une alimentation) : cela peut être ressenti comme une grande violence, que l’on peut apparenter à de la maltraitance. En outre, des gestes brusques de la part des soignants peuvent fermer la porte à toute possibilité de coopération ultérieure de la part du patient. La personne brusquée dans ses choix peut aussi avoir le sentiment de ne plus avoir de prise sur les événements, ce qui peut conduire au lâcher prise et à une perte de l’élan vital. Surtout, le soignant ne doit pas rester seul. Le soignant recueillera l’avis de ses collègues-soignants, mais aussi de l’entourage familial. Il s’agit de rechercher des compromis, ainsi que les possibilités de choix qu’il est envisageable de laisser au patient.Respecter ses refus, aller à son rythme
AUTONOMIE Le concept d’autonomie possède quatre
attributs qui selon la théorie
sociologiques sont :
- décider pour soi, en fonction de
critères personnels, - maîtriser son
environnement mais aussi son
autolimitation,
- en état de conscience, ayant mesuré
les risques,
assumer les conséquences, être
responsable ;
- gérer ses dépendances ou plus
précisément l’interdépendance à autrui.
« Pendant plusieurs jours, la situation s’est répétée »
« si elle n’y parvenait pas, elle devait partir dans une maison
de retraite »
« Quelle victoire, le jour où je vis Madame G. assise à sa table !
Ce n’est qu’au bout de trois mois que Madame G. commença à
parler avec moi et avec les autres intervenantes. Nous étions
toutes contentes de notre réussite auprès d’elle. »
« ce jour-là, Madame G. avait juste accepté de se laver les
mains et le visage, elle ne voulait pas se déshabiller »
« Les jours suivants, je parvenais à l’aider à se laver toutes les parties du corps, et même à changer ses vêtements. Madame G. faisait toute seule sa toilette intime. Au début, elle ne supportait pas que quelqu’un soit dans la même pièce qu’elle. »
ARGUMENTATION Le rôle du soignant est de préserver l’autonomie et la citoyenneté du patient. Pour ce faire, l’évaluation de l’état physique et psychique du patient permet de mettre en place les actions de soins nécessaires afin de lui procurer une autonomie satisfaisante suivant la ou les pathologies en cause.
Le refus de soins met en général les équipes devant un sentiment d’échec à remplir leur mission première : soigner et prendre soin. Cependant, le respect de la dignité de la personne passe par le respect de son autonomie et de sa volonté.il faut laisser la place au patient d’exprimer sa volonté, ses souhaits, son autonomie, l’entendre et le respecter. Et ce, même s’il est malade, dépendant ou atteint de démence. Il est important de s’interroger et de tout faire pour comprendre les raisons du refus, sans oublier d’investiguer sur une éventuelle douleur qui ne serait pas verbalisée, mais s’exprimerait par une apathie, une agitation, de l’agressivité...… Enfin, il faut être capable d’accepter un refus de soins, sans pour autant abandonner le patient : au contraire l’accompagner, le soutenir, à assurer un entourage relationnel et affectif de qualité. En effet, bien au-delà des soins de confort, la mission du soignant auprès des personnes âgées est aussi de donner envie de continuer à vivre, de soutenir l’élan vital, de l’empêcher de s’éteindre.
INTIMITE
- L’intimité ne s’arrête pas au corps, mais se
prolonge aux objets intimes comme le linge et les
objets personnels.
- Le respect de l’intimité se situe comme le
paradigme de la juste distance à trouver dans la
relation d’aide.
- Le concept de l’intimité s’articule souvent avec
la notion de pudeur
Le droit de s’exclure par rapport auxautres et d’accepter aux autres lemême privilège : l’identité de soi etl’autonomie personnelle ;- La séparation entre espace intime etespace public pour un équilibre mentalet social ;- Le droit des individus ou groupes àexclure d’autres individus de certainesconnaissances ou informations ;- Le respect de la bonne distance etdu territoire de chacun ;- La régulation des contacts sociaux etinteractions pour éviter touteintrusion ;- La discrétion professionnelle et le respect du secret professionnel, La pudeur.
« pour entrer chez elle, l’association avait ses propres clés »Elle ne voulait pas se déshabiller« Elle ne parlait jamais ni ne répondait »« Elle avait des gestes agressifs quand je voulais l’aider à selever »« Les jours suivants, je parvenais à l’aider à se laver toutesles parties du corps, et même à changer ses vêtements.Madame G. faisait toute seule sa toilette intime. Au début,elle ne supportait pas que quelqu’un soit dans la mêmepièce qu’elle. »
ARGUMENTATIONSon espace est envahi par des personnes étrangères différentes ce qui peut la perturber et qui entrent selon leur volonté.
Elle ne parle pas non pas à cause d’un pb physique mais parce qu’elle ne souhaite peut-être pas révéler certaines informations ;Elle veut que dans les pièces où elle se dénude, elle soit seuleLe contact simple avec la personne même pour l’aider peut être vécu comme une intrusion.Transmissions dans le cahier de communication et prévenu la coordinatrice du secteur : infos transmises aux personnes soumises au secret professionnel.Respect de la pudeur, les soins qu’elle peut son réalisés seule et présence que si elle est indispensable
DEPENDANCE
relation étroite et parfois réciproque, impliquant ou
non une subordination,
□ qui se rattache, comme élément accessoire, à
une chose principale,
□ fait pour une personne ou un groupe de
personnes de dépendre de quelqu’un d’autre ou de
quelque chose ;
□ sujétion, asservissement à un produit nocif, à
une drogue, dont l’absorption répétée a créé un
besoin impérieux
□ La sociologie lui donne une connotation souvent
péjorative puisqu’elle peut être vécue comme un
état de
régression, un état de faiblesse
□ Cette conception est devenue le paradigme de la
vieillesse par transposition
● Le constat de dépendance repose sur
des critères individuels de jugement
plus ou moins objectifs
● La notion d’adaptabilité l’emporte sur
celle d’état, la dépendance est relative et
évolutive selon les modifications de
l’environnement et de l’individu.
● Elle peut être aigüe, passagère,
permanente ou récidivante et varie selon
les ressources personnelles, financières
et relationnelles.
● La dépendance évoque un état de besoin parfois incontrôlable, un désir compulsif, abandon progressif de tout autre plaisir ; une incapacité physique ou psychique
ARGUMENTATION