Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM
Partie 2 –- Fiches des projets et AMP
AIRES MARINES PROTEGEES
CAPITALISATION DES EXPERIENCES COFINANCEES PAR LE FFEM
Thierry CLEMENT, Catherine GABRIE, Jean Roger MERCIER, Héloïse YOU
3ème PARTIE – FICHES ANALYTIQUES DES PROJETS ET AIRES MARINES PROTEGEES
Mars 2010
Etude coordonnée par Julien CALAS - Secrétariat du FFEM
Catherine GABRIE
60, rue Jules Isaac -13009 – MARSEILLE
Tél : 06.15.40.83.27 ; Fax : 04.91.71.57.51 [email protected]
Oréade-Brèche – 64, chemin del prat – 31320 AUZEVILLE
– tél. : 05.61.73.62.62 – Fax : 05.61.73.62.90
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM
Partie 2 –- Fiches des projets et AMP
3ème PARTIE – FICHES DES PROJETS ET AMP
1 : Conservation et utilisation durable des récifs coralliens de l’écorégion méso-américaine
- Punta de Manabique (Guatemala) - Cuero y Salado (Honduras) - Cayos Cochinos (Honduras)
2 : Protection de la biodiversité de l’Aire de conservation marine de l’Ile du Coco 3 : Préservation des ressources halieutiques par les communautés de pêcheurs - Narou Heuleuk – la part de demain. Projet Océanium au Sénégal
- AMP communautaire du Bamboung (Sénégal) 4 : Protection et valorisation des récifs coralliens dans les petites Antilles. Soufrière Marine Management Area (SMMA) à Sainte Lucie
- AMP de la Soufrière Marine Management Area (SMMA) à Sainte Lucie. 5 : "Aires protégées et partage des avantages" dans les Etats de la Caraïbe Orientale
- Parc National de Tobago Cays -TCNP- (St Vincent et les Grenadines) - North east Marine Management Area – NEMMA – (Antigua & Barbuda) - Parc National de Cabrits - CNP – (Dominique)
6 : Aménagement du parc marin de la baie de Mnazi et de l’estuaire de la Ruvuma-Tanzanie
- Parc marin de Mnazi Bay et estuaire de la Ruvuma 7 : Programme de développement du parc national de Quirimbas (Mozambique)
- Parc National du Quirimbas 8 : Réseau des aires marines protégées des pays de la COI 9 : Réhabilitation des écosystèmes insulaires : éradication des espèces exotiques envahissantes et réintroduction d’espèces endémiques menacées 10 : Réseau des aires marines protégées et tourisme durable sur la côte d’Andaman - Thaïlande 11 : Programme de protection des récifs coralliens du Pacisifique Sud – CIRSP (Coral Reef Initiative for the South Pacific)
- AMP de Diambe et Diahoué (Nouvelle Calédonie) - AMP de Marou (Vanuatu) - Réseau d’AMP de Sand Fly (Iles Salomon) - AMP d’Aleipata et de Safata (Samoa) - PGEM de Moorea (Polynésie Française)
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Conservation et utilisation durable des récifs coralliens de l’écorégion méso-américaine
Pays HONDURAS et GUATEMALA
Bénéficiaire WWF Amérique centrale
Institution française
Ministère des Affaires
Etrangères
Domaine d'application
Biodiversité
Eaux internationales
Montant € 2.790.793
Co-financiers
WWF 923 000
ICRAN 690 598 SUMMIT
Agriculture- US 413 358
HENRY
FONDATION 13 786
Participation FFEM
750 000
Démarrage Octobre 2005
Durée 3 ans Nbre d’AMP 3 (renforcement)
Enjeux
� Habitats complexes récifs-mangroves-herbiers � Espèces phares en danger (le lamantin, le
crocodile marin américain, la grande conche, des tortues marines et des reptiles endémiques)
� Ressources halieutiques en état critique : langoustes, lambi, crevettes et certains poissons : espèces démersales (mérous), pélagiques (vivaneaux, voiliers) ou espèces estuariennes (bars, tarpon).
� Pressions : - Activités humaines : sédimentation terrigène, pollution des eaux (agriculture intensive), destruction du littoral
(tourisme, autres), surexploitation des ressources marines (langouste, autres), déforestation, (élevage de subsistance)
- Facteurs climatiques: cyclones, ouragans (stress récif, blanchissement)
Objectif général
Renforcer le réseau des AMPs et contribuer au maintien de la biodiversité et des ressources marines et côtières ; créer une véritable dynamique régionale de tous les acteurs ; diminuer les impacts sur les écosystèmes (agriculture, tourisme, pêche) en développant notamment des partenariats gagnants-gagnants avec le secteur privé.
Objectifs spécifiques et activités
� Pour compléter l’analyse écorégionale, une analyse des manques ou « gap analysis »
permettra d’identifier les sites d’importance pour la pêche (zones de regroupements de reproducteurs, nurseries, d’espèces commerciales, etc.).
� Création de 3 nouvelles AMPs centrées sur ces zones sensibles d’intérêt halieutique
� Amélioration de la gestion effective de 3 AMPs existantes (Punta de Manabique, Cuero y Salado, Cayos Cochinos) et évaluation annuelle de l’efficacité de leur
gestion
Objectif 1. Contribuer à la consolidation du
réseau régional d’AMPs du système récifal méso-américain (MAR) en améliorant la
gestion effective de trois aires marines protégées et la désignation de nouvelles
AMPs
� Renforcement d'un mécanisme financier (MAR Fund) pour la durabilité financière du réseau et des AMPs de l'Ecorégion
� Description des filières de production et des ressources � Développement de bonnes pratiques de pêche, sur la base du code de bonne
conduite de la FAO et d’une gestion écosystémique des ressources dans les 3 AMPs. Objectif 2. Gestion durable des activités de pêche – vers une éco certification � Préparation d'une éco certification de la langouste avec les mareyeurs de la filière au
Honduras et au Belize et test d’une méthode d’éco certification de pêcherie
artisanale pour les espèces communément exploitées. Objectif 3. Promotion de bonnes pratiques
dans le secteur du tourisme marin (non financé par le FFEM)
Punta de Manabique
(Guatemala
Honduras : Cuero y
Salado
Honduras : Cayos
Cochinos
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� Conclusion d'accords de partenariat avec les industries agro-alimentaires de la
région et des acteurs clés sur la réduction des impacts des produits agricoles � Caractérisation des produits chimiques et de la bioaccumulation dans le MAR
Objectif 4. Gestion des bassins versants,
réduction de la pollution issue des pratiques agricoles
(faiblement financé par FFEM) � Suivi de la bioaccumulation des produits chimiques dans l'écosystème MAR en vue
de la mise en place de meilleures pratiques agricoles � Choix et optimisation des activités alternatives à la pêche ou à d’autres pressions sur
les ressources des AMPs (tourisme, pêche, gestion forestière, etc.)
Objectif 5. Développement socio-
économique : amélioration de la qualité de vie des populations locales situées dans
/à proximité des AMPs pilotes
� Amélioration de la qualité de vie et de la mise en œuvre de projets collectifs
permettant de réduire la pression sur les ressources Objectif 6. Capitalisation et synthèse des
expériences
Montage institutionnel
Maître d’œuvre du projet : WWF Amérique Centrale Comité de pilotage national du Projet Comité de suivi régional Comité de suivi local
ONG gestionnaire de chaque AMP
Principaux partenaires : TNC, Mar Viva, Avina, GAD
Avancement et principaux résultats du projet
Le projet, d’une durée de 3 ans a démarré en octobre 2005 et doit normalement se terminer en octobre 2008. Aujourd’hui non terminé, il se poursuit sur un an sans coût supplémentaire.
Niveau d’engagement : 60% à juin 2008 (pour une fin du projet en octobre 2008)
Une grande partie des objectifs du projet avaient déjà fait l’objet de développement avant l’arrivée du projet impliquant le FFEM : le fonds fiduciaire Marfund était créé, le développement d’un outil de gestion financière pour le réseau des aires protégées en Méso-Amérique Marfin en cours, la méthode d’évaluation de la gestion avait été homogénéisée, l’évaluation de la gestion avait commencé, le travail sur les bassins versants était engagé, et des activités alternatives avaient été développées dans les 3 AMP. Le projet a contribué à prendre le relai et renforcer les actions engagées.
Les principaux résultats � Identification des sites importants pour les espèces commerciales marines et lobbying en faveur de leur
protection. Ce travail a été conduit en parallèle de l’identification des manques (gap analysis) dans le réseau des aires protégées terrestres pour le Guatemala et le Honduras, dans le cadre de la Convention sur la Diversité Biologique (CBD).
� Signature du MOU entre WWF et Marfund, développement de la version 2 de Marfin, et diffusion d’outils d’accompagnement, engagement du Guatemala, plus tardivement du Honduras, à le mettre en œuvre pour leur réseau d’APs.
� Poursuite des suivis socioéconomiques (selon la méthode SocMon) et initiation des suivis biologiques/écosystémiques (caractérisation de l’état zéro des AMP – démarré toutefois trop tardivement pour avoir des résultats intéressants avant la fin du projet). Caractérisation des activités de pêches dans les 3 AMP. Ces activités ont donné lieu à de nombreuses formations et rencontres avec les pêcheurs. Certains résultats cependant font défaut (analyses encore en cours).
� Important travail engagé avec les industriels de la pêche à la langouste et les acteurs de la filière ; signature d’accord de collaboration entre WWF et APESCA (groupement d’armateurs/pêcheurs) et avec la chaîne de restaurant DARDEN.
� Développement d’activités alternatives à la pêche (DCP, récifs artificiels) et d’activités génératrices de revenus sur Cayos Cochinos (chambres et restaurant communautaires).
Auquel il faut rajouter même si la participation financière du FFEM était minime : � Le développement des codes de bonnes conduites pour le tourisme, � Le suivi de la bioaccumulation des pesticides dans les organismes marins, � Les activités de lobbying auprès des industries agroalimentaires.
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM
Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 3
Les points forts et les innovations � Premier projet de mise en œuvre de la stratégie MAR, à la suite
de l’analyse écorégionale, le projet FFEM a joué un rôle important pour créer un lien entre les autres programmes sectoriels.
� Il est l’un des rares projets à avoir permis de travailler sur les politiques et un important lobbying de la part du WWF et de ses partenaires ont permis de réaliser l’analyse des carenecs en matière d’AP terrestres et marines.
� MARFUND et l’outil MarFin pour le financement des réseaux d’aires marines protégées sont uniques au monde.
� L’homogénéisation partenariale des différentes méthodes de suivi à l’échelle régionale et le test de plusieurs de ces méthodes, sont d’importantes innovations du projet
� Même si l’éco certification de la pêcherie de langouste est encore loin, les activités du WWF ont permis de faire un pas important vers les industriels et des chaines de restaurant pour de bonnes pratiques dans le domaine.
� Le projet a permis une participation à l’important travail auprès des agroindustriels pour réduire la pollution par pesticides, issue des bassins versants agricoles et développer de bonnes pratiques.
� Installation d’un réseau de 32 stations météorologiques permettant de gérer l’utilisation des pesticides.
� Les partenariats stratégiques avec les industriels et les décideurs tant dans le domaine agricole que de la langouste sont l‘une des avancées importantes du projet.
� La particularité de ce projet est son caractère très partenarial à l’échelle régionale qui, s’il nuit un peu à la visibilité du FFEM, assure une très bonne dynamique d’acteurs dans la région.
� Gestion adaptative du projet : exemple de l’implication non programmée dans la planification terrestre pour être à la table des décideurs en matière d’identification des sites terrestres et marins à protéger.
Les points faibles � La programmation était trop ambitieuse et le projet accuse des
retards certains � Les moyens humains étaient trop limités au début du projet. � Les études pour le développement des activités alternatives
étaient insuffisantes et les activités alternatives, à trop pettes échelles, ont ins
� La mise en place des suivis biologiques a été trop tardive, ce qui ne permettra pas d’avoir de mesure des impacts, du projet à sa clôture.
� La dimension régionale du projet et « l’éclatement’ des responsables de sa mise en œuvre dans plusieurs pays ont probablement alourdi la mise ne œuvre.
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Punta de Manabique (Guatemala) Surface totale (km²) 1519 Surface marine 806 Surface terrestre 493 Surface eaux douces 220 Catégorie d’AMP Refuge de vie sauvage Catégorie UICN inconnu Protection internationale Site RAMSAR (2000) Date de création
1989 (aire de protection spéciale) 2005 (refuge de vie sauvage)
Création Décret législatif No. 4-89 de février 1989 (Loi sur les Aires Protégées) reconnue comme Aire de Protection Spéciale. Déclarée Refuge de faune sauvage par décret No. 23-2005.
Population 2278 (17 communautés)
Enjeux L’aire protégée compte des pâtés coralliens, de vastes herbiers, des mangroves parcourues de grands chenaux, des sites de nidification de tortues marines (tortues vertes, tortues imbriquées, tortue luth et tortue caouane), des habitats critiques pour les espèces rares ou en danger d’extinction comme les crocodiles d’Amérique à museau pointu (Crocodylus acutus), le lamantin (Trichechus manatus) et le tarpon (Megalops atlanticus), des sites de reproduction de poissons, et une grande diversité de crustacés et de mollusques. Elle est l’une des zones prioritaires pour les populations de tortues imbriquées (380 sur 50 km de côte). L’AMP comporte aussi trois grands sites d’intérêt culturels. Usages
� Pêche : environ 500 pêcheurs dans l’AMP, en communautés dispersées, mais la zone est sous influence de Livingstone, le plus grand centre de pêche local (2000 pêcheurs) et de Puerto Barrios (450 pêcheurs)
� Tourisme (environ 2500 touristes/an, plus important autour de Livingstone) � Elevage � Activités forestières (dont charbon de bois) � Pêche sportive
Pressions
Réduction des zones humides par l’avancée des activités d’élevage et l’appropriation de terre du Sud-Est au Nord-Est de l’AMP
Forte sédimentation issue des bassins versants et pollution issues des activités agricoles
Développement touristique qui menace les mangroves
Surpêche et utilisation de méthodes de pêches inappropriées avec pression sur les juvéniles
Chasse et capture d’iguanes, de perroquets, de perruches, pour le marché régional et consommation de tortues
Fabrication de charbon de bois (déforestation).
Transit de barges et de bateaux de grande taille, transportant du pétrole brut et autres produits (risque d’accident)
Problèmes de gouvernance dans l’aire protégée de Punta de Manabique, avec une faible présence des forces de l’ordre nationales qui facilite la fraude, l’existence de contrebande, le trafic de drogue, etc. Zone menacée par le narco trafic.
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Gestion
Mode de gestion Gestion gouvernementale déléguée à une ONG (accord de cogestion signé avec le
gouvernement) Gestionnaire CONAP : Conseil national des aires protégées
FUNDARY (1989) : Fondation pour la Conservation de l’environnement et des ressources naturelles Mario Dary
Administratifs : 9 Rangers : 15
Plan de gestion 2007-2011 Plan d’affaire plan de pérennisation financière, non mis en œuvre à ce jour. Budget annuel Budget prévisionnel sur 5 ans : 2,2 millions de
lempiras (76 000 euros)
Avancement de l’AMP
AMP déjà ancienne (1989/2005) en phase de routine. Une structure de gestion solide en place jusqu’en 2007, plus fragile depuis. Peu de ressources propres (sauf celles de la fondation et du gouvernement). Participation récente des populations. Faible organisation des pêcheurs. De fortes pressions : proximité de gros centre urbains (Puerto Barrios), zone confinée (fond du golfe), forte pression de pêche (2000 pêcheurs à Livingstone) et important narcotrafic. Quelques activités alternatives déjà développées (hôtel communautaire à Estero Lagardo, « saucisses » d’anchois, exploitation « durable » de charbon de bois). Accessibilité réduite.
Apports du FFEM
� Identification des zones d’importance pour la pêche à l’échelle de
l’écorégion : la baie d’Amatique est reconnue comme le principal site pour le Guatemala, les grands herbiers jouant le rôle de zone de reproduction pour de nombreuses espèces de poissons, crevettes et mollusques.
� Appui à la surveillance : achat d’un bateau de surveillance et mise en place d’un plan de patrouille avec les forces navales et la police nationale.
� Evaluation de l’efficacité de la gestion. � Appui à l’organisation des pêcheurs et formation des pêcheurs ; 6 membres
ont participé à un échange avec l’AMP de Banco Chinchorro eu Mexique ; autre atelier d’échange avec le Costa Rica ;
� Appui à l’étude de la pêche : suivi écosystémique (20 transects), étude des pêcheries dont l’anchois, et développement du plan de gestion de la pêche
� Appui au renforcement des activités alternatives existantes ou création de nouvelles activités (en cours)
� Appui à la lutte contre la pollution agricole � Promotion de l’éco-tourisme : organisation des communautés, appui aux
activités
Zonage
Fondation Mario Dary 17 calle entre 5a y 6a,
Puerto Barrios, Guatemala Tel : (502) 7948-0435
Fax : (502) 7948-0944
Hôtel communautaire à Estero Lagardo (12 familles) appuyé par le FFEM
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CUERO Y SALADO (Honduras) Surface totale (km²) 127,8 Surface terrestre 79 Surface marine et eaux douces 48,8 Catégorie d’AMP Refuge de faune sauvage Catégorie UICN IV Protection internationale Site RAMSAR (1993) Date de création 1987 Création
� Décret Législatif 99-87 du 29 juillet 1987
� Décret 38-89 du 30 mars 1989 � Reconnaissance de FUSCA comme personnalité juridique en 1990.
Population Environ 700 personnes (110 familles) Enjeux
Importance biologique majeure. Le refuge est une zone humide formée par les estuaires de trois importantes rivières : Salado, Cuero et San Juan. Il comprend des corridors de mangroves, des zones de refuges pour le lamantin, des plages et des lacs et abrite 28% des oiseaux du Honduras. Elle est l’une des zones importantes de la région pour 3 espèces de tortues (imbriquée, verte et luth). L’AMP est occupée par les communautés locales les « garifunas ».
Usages
Pêche artisanale
Pêche sportive (dans la lagune de Cuero et de Boca Cerrada) Pressions
Extension de cultures au détriment de l’AMP, avec des défrichements parfois dans le cœur même (cultures d’ananas, de palme pour les biocarburants).
Contamination chimique des eaux.
Importante pression de pêche, particulièrement la pêche sportive, exercée par les communautés situées à l’extérieur du refuge de Cuero y Salado.
Problèmes d’attribution des terres pas encore résolus.
Situation financière difficile de la fondation FUCSA limitant les moyens de gestion.
Narcotrafic
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Gestion
Mode de gestion Gestion gouvernementale déléguée à une ONG (accord de
cogestion signé avec le gouvernement) Gestionnaire Fondation Cuero y Salado
Plan de gestion 2005-2009 Plan d’affaire non Budget annuel 2,5 millions de lempiras (87000 euros)
Avancement de l’AMP
AMP déjà ancienne avec de faibles moyens de gestion, dans une région difficile : accès difficile à l’AMP et au sein de l’AMP, avec des communautés dispersées. Problèmes importants d’activités illégales au sein de l’AMP (défrichements, narcotrafic) mais des potentialités très importantes en termes d’écotourisme, peu exploitées à ce jour. Développement en cours du tourisme scientifique. Apports du FFEM � Evaluation des ressources naturelles dans l’AMP et ses aires d’influence � Etudes socio-économiques � Evaluation annuelle de l’efficacité de gestion � Diagnostic de la pêche artisanale, notamment la pêche sportive, très développée dans les canaux de la
mangrove � Plan pour la pêche sportive � Proposition d’activités alternatives pour les pêcheurs (non encore réalisées) � Programmes de suivi, de recherche et de conservation pour les espèces remarquables (lamantin, mammifères,
oiseaux et autres espèces sauvages) � Projet pilote d’écotourisme � Formation de guides � Développement d’un programme d’étudiants volontaires, � Renforcement du programme de développement socio-économique (dit « d’utilité publique ») � Construction d’infrastructures pour la surveillance (maison à Boca Cerrada)
Fundación Cuero y Salado (FUCSA) Bº La Merced, calle 15, Ave.
Ramon Rosa 1 cuadra al Este Merendero Rinconcito Costeño
Edif. Daytona 2do. piso, La Ceiba Atlántida Tel/Fax: (504) 443-0329 Tel/Fax: (504) 440-1990
E-mail: [email protected] E-mail: [email protected]
www.cueroysalado.org
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CAYOS COCHINOS (HONDURAS) Surface totale (km²) 485 Surface marine 483 Surface terrestre 2 Catégorie d’AMP Monument naturel marin Catégorie UICN V Date de création 2003
Population Sur les îles, environ 100 personnes
Avec les communautés littorales inféodées : environ 9 000 personnes
Enjeux L’AMP joue un rôle important dans la connectivité de l’écorégion par la présence de différents habitats marins critiques, interconnectés, auxquels sont inféodés les cycles de vie des poissons (site d’agrégation), crustacés et autres espèces. L’AMP comprend des récifs coralliens, des herbiers, des formations d’octocoralliaires, de sable, des algueraies et des mangroves. Parmi les espèces remarquables figurent le vivaneau à queue jaune (Ocyurus chrysurus), la langouste, et des espèces menacées comme le lambi et la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata). D’autres espèces suscitent un fort intérêt touristique, comme le requin baleine (Rhincodon typus). Il existe aussi des habitats terrestres également remarquables : formations de chênes rugueux (Quercus rugosa), de gommiers rouges (Bursera simaruba) et des espèces terrestres d’intérêt comme : le boa rosada (espèce très menacée), des colonies de pélicans bruns, des sternes marines et d’autres espèces d’oiseaux sédentaires ou migratrices. Enfin la présence de communautés locales « garifunas » associées à l’utilisation des ressources naturelles de la zone, renforce l’intérêt de la zone.
Usages
Pêche (238 pêcheurs sur les iles et dans la zone d’influence ; 38 pêcheurs à la langouste). Tourisme (plongée, kayak, plage). Recherche (station de recherche sur Cayos Menor ; environ 500 étudiants par an). Pressions
Surpêche artisanale, pêche industrielle et pêche sportive. Important développement touristique incontrôlé. Chasse et pêche illégales, et consommation non régulée de faune sauvage. Eutrophisation et pollution par sédiments et produits chimiques issus des activités agricoles côtières. Pressions globales : cyclones, blanchissement du corail, maladies du récif.
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Gestion
Mode de gestion Gestion gouvernementale
déléguée à une ONG (accord de cogestion signé avec le gouvernement)
Gestionnaire Honduras Coral Reef Fund - HCRF
Total équipe : 13 personnes dont 3 gardes Important appui de la force navale, hébergée dans les îles
Plan de gestion 2004-2009 Plan de gestion de la pêche en cours de révision Budget annuel 500 000 dollars Organisation Comité directeur (gouvernement, administrations locales, ONG, société civile) Participation des communautés par le biais de la commission de coordination des
organisations de base des communautés de Cayos Cochinos. Avancement de l’AMP
La fondation HCRF qui gère le site est l’une des plus dynamiques de la région, appuyée de longue date par divers bailleurs et projets. La population sur les îles est faible. L’AMP bénéficie de l’appui de l’armée, avec des forces stationnées sur place. Les sources de revenu propres sont importantes et diversifiées : tourisme, tourisme scientifique, reality show. Apports du FFEM
� Gestion
- Suivis de l’efficacité de la gestion - Actualisation du plan de gestion - Appui au programme de protection des tortues marines - Appui à la pêche :
- Création d’une base de données des « pêcheurs » - Elaboration de carnets d’identification des pêcheurs autorisés à pêcher dans l’AMP - Suivis biologiques, socio-économiques (Socmon) et étude de la pêche - Développement de DCP (1 mis en place et 1 en projet), et de récifs artificiels (3) - Mise à jour du plan de gestion de la pêche - Lobbying afin d’interdire la pêche industrielle à la crevette entre la côte et les îles
� Activités alternatives - Appui au restaurant communautaire et à la construction d’un hôtel communautaire
Honduras Coral Reef Fund
Colonia El Naranjal Avenida Victor Hugo
Calle 13,Casa #1175 Apartado Postal 1053
La Ceiba,Atlántida Honduras
Tél : +504 443-4075
Zonage
DCP
Hôtel communautaire appuyé par le FFEM
Récif artificiel
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Protection de la biodiversité de l’Aire de conservation marine de l’Ile du Coco
Pays COSTA RICA
Bénéficiaire Gouvernement Institution française
Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable
Domaine d'application
Biodiversité
Montant € 3.549.000
Co-financiers
MEE 1.356.000
GEF/PNUD 975 000 Autres 128 500
Participation FFEM
1.065.000
Démarrage Septembre 2003 Durée 3 ans Nbre d’AMP 1 (renforcement/
exploitation)
Création du Parc national de l’Ilot Coco en 1978 Déclaré au patrimoine mondial (UNESCO 1997) Déclaré Zone humide d’importance internationale (RAMSAR 1998) Déclaré Patrimoine Historique et Architectural en 2002
Enjeux
� La région est un point chaud de la biodiversité marine et insulaire de la planète : points de rencontre de 5
courants océaniques, phénomènes importants d’upwelling � L’Ilot Coco a un fort endémisme (14,5%), il est parmi les zones de plus forte biodiversité corallienne de l’est du
Pacifique, sa diversité biologique est exceptionnelle : faune pélagique (300 espèces de poissons et mammifères marins, importante population de mollusque et crustacés). C’est un lieu privilégié de recherche sur l’évolution des impacts des changements globaux sur les écosystèmes marins et terrestres
� Pressions : - Présence d’espèces invasives (chèvre, cochons, chat, rat et cerf à queue blanche) - Prélèvement excessif des ressources marines par la pêche, surtout des poissons pélagiques - Développement non maîtrisé du tourisme
Objectif général
Réduction des menaces sur la biodiversité marine et terrestre de l’île du Coco, obtenue par la consolidation et la pérennisation de la capacité de gestion du Parc National et de l’ACMIC et par l’orientation des activités de pêche et de tourisme, vers un mode de développement durable.
Objectifs spécifiques et activités
� Mettre en place les capacités de surveillance et de police adaptées, en harmonisant l’action des gardes
du Parc et du Service des Garde-côtes.
� Sensibiliser les pêcheurs sur l’intérêt à long terme de l’interdiction de pêche
Objectif 1 : Renforcer les moyens de
protection de la zone marine de l’ACMIC
contre la pêche illégale et les menaces liées au tourisme de plongée
� Renforcer l’application des sanctions pénales pour infraction de pêche ou de plongée
� Améliorer la connaissance et la répartition des milieux marins côtiers de l’île, des espèces marines qu’ils
hébergent et de l’évolution des récifs coralliens Objectif 2. Améliorer la connaissance et la
gestion des milieux marins et des récifs coralliens de l’ACMIC
� Mettre en place, avec la participation active des gardes du Parc, les indicateurs de suivi permettant un
appui direct à la gestion patrimoniale et aux actions de conservation
Objectif 3. Améliorer la gestion du tourisme afin de réduire les impacts sur les
écosystèmes marins et terrestres Financement partiel FFEM
� Evaluer la capacité de charge et mettre en place une planification des activités écotouristiques � Mettre en place les infrastructures permettant la maîtrise et la sensibilisation des visiteurs
� Sensibilisation des visiteurs, en partenariat avec les opérateurs du tourisme de plongée
� Elaborer un manuel des bonnes pratiques pour les activités de plongée
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Objectif 4. Eradiquer ou contrôler les
espèces allochtones invasives, afin de maintenir les spécificités écologiques et de
protéger les habitats et la faune
� Eradiquer le porc et contrôler les populations de rats, de chats, de chèvre et de cerf de Virginie
� Gérer la flore exogène et expérimenter des techniques de restauration des zones forestières dégradées � Prévenir l’introduction de nouvelles espèces
Objectif 5. Développer les outils institutionnels et juridiques pour la
protection effective et durable de l’ACMIC et des ressources de l’ensemble de la ZEE
Non financé par le FFEM
� Consolider la valeur juridique des limites et des réglementations actuelles de l’ACMIC � Donner une valeur juridique à la limitation du nombre de plongeurs autorisé ;
� Développer la coordination interinstitutionnelle pour définir et mettre en œuvre avec les parties prenantes une stratégie de pêche durable dans l’ensemble de la ZEE.
Objectif 6. Mise en place de
l’autosuffisance énergétique
� Mettre en place un système d’alimentation en énergie sûr, autonome et à faible impact sur
l’environnement
Objectif 7. Développement des instruments
permettant de financer les opérations de conservation et la maintenance des
équipements Non financé par le FFEM
� Etudier et mettre en vigueur une tarification affectée à la gestion de l'ACMIC
� Améliorer les moyens de communication � Concevoir et créer le Fonds patrimonial de l’ACMIC
� Former l’équipe chargée de gérer le Fonds patrimonial de l’ACMIC � Favoriser l’approvisionnement du Fonds patrimonial par une campagne de sensibilisation nationale et
internationale
Montage institutionnel
Maitre d’ouvrage : Ministère de l’Environnement et de l’Energie
Maître d’œuvre : Aire de Conservation Marine de l’île de Coco (ACMIC) avec une unité de ‘Coordination du projet’
Comité technique composé de : la Fondation des Amis de l’île de Coco (FAICO), le Service National des Garde-côtes (SNG), le Centre de Recherches Marines (CIMAR), et l’Institut National des pêches (INCOPESCA).
Avancement et principaux résultats du projet
La convention de financement a été signée le 4/11/2003. Le projet était programmé pour débuter en janvier 2004 mais a officiellement commencé en 2005 ; il porte sur 3 ans et devait donc se terminer en 2008. Un avenant pour reporter le délai à fin 2009a été accepté par le FFEM. Les principaux résultats :
Surveillance de la pêche illégale dans la ZEE
- Réalisation de 3 ateliers de formation et d’information pour la surveillance - Renforcement de la capacité légale et technique de l’ACMIC un meilleur contrôle de la pêche illégale au sein
de l’AMP - Equipements du parc avec deux embarcations ‘Cocos Patrol’ et ‘El Capitán’, deux zodiacs et une barque en
vibre de verre ‘El Tiburon’. - Développement d’une série d’indicateurs pour le suivi de l’impact de la gestion du projet ; - Proposition d’indicateurs d’effectivité des patrouilles entre les représentants et la commission tripartite (MINAE -
Servicio Nacional Guardacostas - Mar Viva). - Etudes de caractérisation des bateaux de pêche dans la zone protégée du PNIC.
Sensibilisation des pêcheurs - Développement d’un modèle éducatif en collaboration avec l’association des professeurs du pacifique
costaricains EDUMAR pour développer un processus participatif avec les pêcheurs. - Rédaction d’un plan de communication.
Recherche - Recherche sur les pélagiques - Programme de suivi biologique par CIMAR : études des coraux et de l’abondance des requins marteau
Tourisme - Mise en place d’un programme de suivi de l’impact des touristiques. - Construction du centre pour les visiteurs à Chatman et autres infrastructures par des volontaires (refuge pour les
chasseurs, sismographe, point de vue, etc.) - Réalisation d’un manuel des bonnes pratiques des activités de plongée.
Gestion des espèces : - Elaboration et mise en place d'une stratégie globale de gestion des espèces introduites ; introduction de la flore
et de l’expérimentation de techniques de restauration des zones forestières dégradées.
Points forts/Points faibles Points forts - Le parc marin le plus avancé du Costa Rica - Renforcement des moyens et capacités de surveillance - Important renforcement de connaissances scientifiques de
la zone - Manuel de bonnes pratiques de plongée
- Nombreuses actions de sensibilisation - Programme d’accueil de volontaires
- Etude de capacité de charge touristique
- Développement des outils juridiques en cours
Points faibles - Retards importants et plusieurs activités non engagées (suivi,
éradication animales, fonds fiduciaire, ..) - Difficulté de dialogue avec les pêcheurs
- Forte pression illégale de pêche malgré les efforts de surveillance
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM
Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 12
Préservation des ressources halieutiques par les communautés de pêcheurs - Narou Heuleuk – la part de demain. Projet Océanium au Sénégal
Pays SENEGAL
Bénéficiaire ONG Océanium
Institution française
Agence Française de
Développement
Domaine d'application
Biodiversité
Montant € 13,4 Millions d’€
Co-financiers
AFD 11 300 000
MAE - FSP 1 200 000
Participation FFEM
900 000
Démarrage 2003
Durée 4 ans Nbre d’AMP 5 (création)
Enjeux Les zones concernées par le projet sont réparties dans plusieurs régions du Sénégal. Pour l’ensemble de ces zones, les enjeux sont assez similaires � Ressources halieutiques en état critique � Absence de moyens de contrôle des pêches artisanales � Habitats variés dont mangrove (dans le delta du Saloum et en Casamance) � Espèces phares en danger (le lamantin) � Pressions :
- Activités humaines : surtout surpêche ou pêche avec des techniques destructives mais aussi, pollution des eaux (agriculture intensive et pollutions urbaines)
- Facteurs climatiques : sécheresse
Objectif général (du projet Narou Heuleuk)
Mettre en œuvre une gestion plus durable des ressources halieutiques par la pêche artisanale. Pour cela, protéger la ressource et améliorer la biodiversité sur 4 sites identifiés, tout en maintenant les revenus des professionnels, et préparer l’extension de ces actions à l’ensemble de la côte sénégalaise.
Objectifs spécifiques et activités
• Des actions tests reproductibles sont mises en place sur les zones identifiées représentatives d’un problème
particulièrement préoccupant pour la ressource (pêche de juvéniles, dégradation de zones de frayère, pêche à l’explosif, surexploitation des stocks, dégradation de la biodiversité).
• Ces actions sont réalisées à l’initiative et avec l’implication totale des artisans pêcheurs professionnels de la zone concernée,
• Les actions s’insèrent dans le dispositif réglementaire ou contribuent à son évolution. • La pérennisation des actions est recherchée au travers du développement d’activités économiques de
valorisation des sites protégés et de reconversion • Une technique nouvelle d’aide à la pêche est testée : les Dispositifs de Concentration des Poissons (DCP) • Les impacts des actions sur la ressource sont mesurés • L'ensemble de la profession est sensibilisée aux problèmes et aux techniques de protection des ressources.
CAP MANUEL
BAMBOUNG
PETITE COTE
2 CASAMANCE
CAP MANUEL
BAMBOUNG
PETITE COTE
2 CASAMANCE
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM
Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 13
Montage institutionnel
Maître d’œuvre du projet : ONG Océanium Comité de pilotage national du Projet (peu réuni) Comité de gestion par AMP
Principaux partenaires : IRD, CRODT
Avancement et principaux résultats du projet
La part du projet financée par le FFEM (création d’AMP), d’une durée de 4 ans a démarré en 2003 et s’est terminé en décembre 2007. Il a été achevé sans coûts supplémentaires mais avec plusieurs réaménagements du budget.
Niveau d’engagement : 100% en décembre 2007
Les principaux résultats � Identification de zones aptes à recevoir des projets d’AMP � Elaboration en parallèle de méthodes d’information et de sensibilisation du public et des communautés à la
protection des ressources naturelles et aux techniques alternatives à la surpêche ou aux techniques destructives de pêche,
� Rencontres avec les parties prenantes dans chacun des sites pré-identifiés pour tester la faisabilité d’AMP, � Remplacement de 2 sites pré-identifiés et pour lesquels la création d’AMP n’était pas possible ou souhaitée, par 2
autres sites � Formulation en lien fort avec les populations locales de 4 projets concrets d’AMP, dans quatre zones distinctes du
Sénégal, � Identification de projets capables de générer des revenus pour chacune des AMP, dans le but de couvrir les frais
de gestion que l’Etat ne peut couvrir � Présentation de toutes les AMP dans le circuit officiel (présidentiel) pour publication au journal officiel, mais
obtention de la classification officielle pour une AMP seulement à ce jour (Bamboung) � Mise en place de l’écolodge de Bamboung géré par les communautés de la zone � Mise en place du dispositif scientifique de suivi des effets de l’AMP de Bamboung sur les populations de poissons
en partenariat avec l’IRD
Les points forts et les innovations � Mise au point d’une méthode de sensibilisation des populations,
très adaptée au contexte local et très près du terrain qui a incontestablement porté ses fruits (Cinéma-débat)
� Large communication auprès du grand public (presse écrite et parlée, écoles, etc.) même au-delà des frontières, dans des revues ou des émissions internationales, sur la gestion des ressources naturelles et sur le projet
� Mise en place et travaux scientifiques annuels, de suivi des effets de l’AMP du Bamboung sur les populations de poissons
� Démonstration par ce suivi scientifique de l’important effet de l’AMP sur les populations de poissons dans l’AMP
� Identification et pour partie mise en œuvre, d’activités génératrices de revenu, très novatrices (éco-lodge communautaire à Bamboung, filière d’huitres fraiches en Casamance, etc.) permettant de couvrir les frais des AMP
� Nombreux échanges entre les sites ayant accéléré considérablement les processus d’appropriation du projet par les parties prenantes
� Volonté de profiter de l'existence de groupes motivés dans les AMP pour bâtir d'autres chantiers de protection de l'environnement, comme le reboisement bénévole des
mangroves en Casamance qui a pris des proportions tout à fait considérables (5 millions d’arbres plantés en 2008)
� Coûts du projet maintenus dans des limites très réduites, démontrant par la même, la possibilité de créer des AMP pour des sommes raisonnables
� Taux interne de rentabilité du projet élevé (26 %) � Autres financeurs que le FFEM intéressés par les travaux
d’Océanium Les points faibles � Projet trop court n’ayant pas permis d’amener jusqu’au stade
de viabilité assurée 4 des AMP prévues sur 5 � Nécessité de trouver des financements complémentaires pour
poursuivre le travail � Blocage des projets sur 4 AMP sur 5 du fait de la non-parution du
décret présidentiel de classement � Manque de demande d’appui de l’ONG Océanium par des
professionnels des activités économiques alternatives (ex : professionnels du tourisme sur l’écolodge), ce qui est possiblement un problème pour l’avenir de cette infrastructure
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM
Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 14
AMP COMMUNAUTAIRE DU BAMBOUNG (SENEGAL) Surface totale (km²) 70 Surface marine 20 Surface terrestre 50 (40 mangroves) Surface eaux douces 0 Catégorie d’AMP Parc Catégorie UICN II Date de création 2004
Création
Décret présidentiel
Population 15 000 (14 villages) Enjeux La zone a connu une baisse dramatique des prises de poissons par :
� Surpêches � Usage de méthodes destructives de pêche � Non gestion des pêches
Usage et pressions Les activités productives provoquant des pressions sur le milieu sont essentiellement :
� La pêche � La collecte coquillages � Le tourisme (peu développé) � L’agriculture
Mode de gestion Gestion par un Comité de gestion
assisté par l’ONG Océanium Gestionnaire Comité de Gestion de l’AMP de
Bamboung Soukouta. Toubacouta. Sénégal. Président : Ibrahima Diamé à Toubacouta Contact via l’ONG Océanium : Jean Goepp : [email protected] Administratifs : 0 Gardes communautaires : 8 Personnel de l’écolodge : 5
Plan de gestion 2008-2013 non encore agréé Plan d’affaire Non, mais l’étude de faisabilité du campement écotouristique donne des
bases pour celui-ci. Est prévu en 2009. Apports du FFEM
� Appui à l’ONG pour l’élaboration d’outils de sensibilisation des populations aux problèmes de surpêche et de mauvaise gestion des ressources comme le cinéma – débat (outils utilisés sur l’ensemble du pays)
� Appui à l’ONG pour l’information et à la sensibilisation des populations des zones concernées par les projets d’AMP
� Appui aux populations pour déclencher les décisions de créer une AMP et poser les règles de gestion (comité de gestion)
� Appui aux investissements de création : financement de la tour de guet, d’un bateau, etc. � Appui au Comité de gestion de l’AMP pour créer les bases d’activités alternatives permettant de générer
les revenus pour payer les frais de l’AMP (surtout gardiennage) par financement d’un écolodge � Financement du suivi scientifique des effets de l’AMP sur les populations de poissons
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM
Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 15
Protection et valorisation des récifs coralliens dans les petites Antilles. Soufrière Marine Management Area (SMMA) à Sainte Lucie
Pays Sainte Lucie et Saint Vincent et les Grenadines
Bénéficiaire SMMA
Institution française
Agence Française de Développement
Domaine d'application
Biodiversité
Montant € 410 000 €
Co-financiers Coopération
française 120 000
USAIDP 50 000
Participation FFEM
210 000
Démarrage 1995
Durée 5 ans Nbre d’AMP 1 (création)
Seul le gouvernement de Sainte Lucie a accepté de prendre les mesures de classement officiel de l’aire marine de La Soufrière ; les appuis aux autres pays ont été annulés car ceux-ci ont finalement abandonné leur projet de mise en place d’AMP. Tout le texte qui suit, relatif à la mise en œuvre et aux effets, est donc consacré exclusivement à la Soufrière Marine Management Area (SMMA) qui a seule véritablement bénéficié de ce projet.
Enjeux Les enjeux de la zone au moment de la création de l’AMP étaient les suivants : � Ressources halieutiques et coralliennes en état critique � Nombreux conflits d’usage entre les différents utilisateurs de l’espace � Absence de moyens efficace de contrôle des pêches artisanales et des autres activités � Pressions :
- Activités humaines : surtout surpêche ou pêche avec des techniques destructives, grosses fréquentation touristique (dont mouillage des bateaux et plongée) mais aussi, pollution des eaux (par les eaux usées du village de Soufrière et sédimentation du fait d’érosion agricole dans la haut du bassin versant)
- Facteurs climatiques: cyclones
Objectif général
Protection et valorisation des récifs coralliens des Petites Antilles (Sainte-Lucie, St-Vincent et les Grenadines, Dominique et Grenade)
Objectifs spécifiques et activités La stratégie du projet consistait à soutenir dans chaque pays la mise en place d’une Aire Marine Protégée (AMP) pilote, pouvant servir de modèle pour la mise en place de réseaux nationaux d’AMP. Les sites retenus étaient les suivants : - Sainte-Lucie : Zone Marine Gérée de Soufrière (SMMA) - Grenade : Réserve marine de Molinière & Centre d’éducation et d’information de Clarke’s Court Bay - La Dominique : Réserve Marine de Scotts Head et Soufrière - St Vincent et les Grenadines : Parc national marin des Tobago Cays (TMNP) Le projet organisait les activités selon deux composantes : Composante 1 : renforcement de la capacité nationale à créer et gérer durablement un réseau d’AMP - Renforcement institutionnel : mise en place du cadre législatif approprié, renforcement ou mise en place des structures nationales, coordination interinstitutionnelle ; formation. - Renforcement de la capacité scientifique : capacités de recherche, coordination inter-états, gestion de l’information, systèmes de suivi des AMP, diffusion de l’information _ Création d’une capacité de gestion des AMP : formation des cadres, des agents de contrôle et de protection, échanges entre AMP - Renforcement des capacités et de l’implication des collectivités locales, des ONG et des groupes d’usagers : implication dans la délimitation et la gestion des AMP, programmes de sensibilisation et d’information, mécanismes de compensation aux restrictions d’accès à la ressource, solutions alternatives à l’exploitation non durables des ressources, formation Composante 2 : création et gestion effectives des AMP � Négociation avec les collectivités et les communautés locales,
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM
Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 16
� Création officielle des AMP, � Adoption et mise en œuvre d’un plan de gestion par des actes de gestion et d’aménagement, � Développement d’actions de valorisation et de soutien socio-économique à la conservation. Le projet prévoyait en outre de mettre en place des conditions préalables (clauses suspensives) au démarrage du projet : - Mise en place des structures de coordination et de décentralisation appropriées - Création de fonds locaux pour l’environnement propres à chaque AMP, permettant d’assurer la pérennité des actions - Adoption par le Gouvernement du décret de déclaration de zone protégée / gérée et de son plan de gestion.
Montage institutionnel
Maître d’œuvre du projet : SMMA (Soufrière Marine Management Association) sur Ste Lucie Comité de pilotage national du Projet Comité de gestion de l’AMP Principaux partenaires : Etat, Fondation de la Soufrière, projet Encore, Coopération française
Avancement et principaux résultats du projet
Le projet avait démarré sur le secteur de la Soufrière, avant les financements du FFEM grâce à une aide financière de la coopération française complétée par une assistance technique de deux années.
Pour l’ensemble du projet (sur les 4 états) les financements FFEM prévisionnels étaient de 681 000 €. Ils n’ont été dépensés qu’à hauteur de 52 % car 3 des 4 sites n’ont pas mis en œuvre correctement le programme.
En revanche sur le site de la SMMA, l’ensemble des activités prévues s’est déroulé dans de très bonnes conditions
Niveau d’engagement sur SMMA : 100% en décembre 2000
Les principaux résultats � Identification de zones aptes à recevoir le projet d’AMP. � Identification et sensibilisation des parties prenantes. � Création d’un comité de gestion de l’AMP rassemblant les principales parties prenantes organisée : ministère (5), acteur
territoriaux (fondation de la Soufrière) et économiques (hôteliers, centres de plongée, water taxis., Après sa création le Parc National des Pitons a été incorporé à ce Comité.
� Mise au point de méthodes efficaces de gestion des conflits. � Identification des perdants (vieux pêcheurs) et proposition de solutions pour eux (droit de pêche exclusif et indemnisation
2 ans). � Zonage des activités dédiant des zones à la pêche, d’autres à la plongée, au mouillage, etc. � Restriction des pêches destructives. � Aménagement de DCP pour report de la pêche récifale, en pêche pélagique, avec formation des pêcheurs et
équipement en GPS et dispositif de micro-crédits pour faciliter l’équipement des pêcheurs, � Investissements lourds sur le secteur de la pêche (jetée de débarquement, marché, chambres froides) mais ces
équipement ont été détruits ultérieurement par le cyclone Lenny, � Mise au point d’un dispositif de collecte de droits sur les usagers touristiques (essentiellement plongeurs et bateaux) de la
zone pour payer les frais et le personnel de l’AMP � Evolution de la structure de gestion, suite à des difficultés pour aller vers plus d’autonomie � Gestion de l’AMP par une équipe d’un peu moins de 10 salariés incluant le gardiennage et un monitoring scientifique très
précis de l’état des récifs et des pêcheries
Les points forts et les innovations Les points forts � Mise au point d’une méthode de gestion des conflits très
adaptée au contexte local et très près du terrain qui a incontestablement porté ses fruits
� Large communication auprès du grand public (presse écrite et parlée, écoles, etc.) même au-delà des frontières, dans des
revues ou des émissions internationales, sur la gestion des
ressources naturelles et sur le projet � Mise en place d’une institution de gestion de l’AMP,
indépendante du pouvoir politique et adaptation de cette structure au fur et à mesure des problèmes et des besoins
� Mise en place d’un système de taxation des usagers touristiques de la zone pour permettre de couvrir tous les frais
de fonctionnement de l’unité de gestion et de gardiennage � Traitement très efficace des problèmes des pêcheurs
(sensibilisation mais aussi investissements significatifs dans le secteur) afin de « pacifier » les relations sur la zone et permettre
à toutes les activités de se développer en harmonie � Mise en place et travaux scientifiques annuels de suivi des
effets de l’AMP sur la santé des coraux et sur les populations de poissons
� Démonstration par ce suivi scientifique de l’important effet de l’AMP sur les populations de poissons dans l’AMP et sur le
revenu des pêcheurs � Création d’un vrai modèle de réussite d’une AMP que
beaucoup d’autres viennent visiter � Coûts du projet maintenus dans des limites raisonnables
Les points faibles � Menaces importantes sur le site du fait des pollutions (solides et
liquides) et de l’érosion-sédimentation venant du bassin versant. La non intégration des zones terrestres dans le projet
d’AMP montre aujourd’hui les limites de l’approche. � Grille des taxes à actualiser pour permettre de payer les
investissements de remise en état des équipements (bateaux et labo vétustes, radio peu efficace, etc.)
� Equipe un peu démotivée � Monitoring scientifique de grande qualité, mais peu
d’exploitation des mesures faites � Adjonction par le gouvernement d’une seconde zone
protégée (CMMA) située au nord de la SMMA, sans moyens pour la gérer, ce qui décrédibilise l’ensemble du dispositif.
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 17
AMP SOUFRIERE MARINE MANAGEMENT AREA (SMMA) (SAINTE LUCIE) Surface totale (km²) 1,2 Surface marine 1,2 Surface terrestre 0 Surface eaux douces 0 Catégorie d’AMP Marine Management Area Catégorie UICN VI Date de création 1995
Création Publication JO
Population 6 000 (village de Soufrière plus
quelques hameaux) Enjeux • Conflit d’usage entre les différents utilisateurs de l’espace (surtout
professionnels du tourisme et pêcheurs) • Baisse des prises de poisson et dégradation des récifs par
� Surpêches � Méthodes destructives de pêche � Non gestion des pêches
• Activités productives � Pêche � Tourisme (très développé) � Urbanisation (vente de villas) � Agriculture dans le bassin versant
Usages
� Pêche � Tourisme
Mode de gestion Gestion par un Comité de gestion
indépendant composé des principaux représentants des parties prenantes Gestionnaire Soufrière Marine Management Association
PO Box 305 Bay Street Soufriere – St Lucia – West Indies Directeur : Kai Wulf Contact : [email protected] Tel : (758) 459 00 00 fax 459 77 99 Administratifs : 2 Gardes : 6 à 8 selon saison
Plan de gestion Pas de plan de gestion en cours, mais gestion surtout assurée sur les bases des
directives du Comité de gestion Plan d’affaire Un plan d’affaire a été fait à l’origine lors de la création de la SMMA pour voir
comment couvrir les frais de la structure, à partir de taxation des activités touristiques. La grille des taxations n’a toutefois pratiquement pas été changée depuis l’origine, et mériterait une actualisation.
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 18
Taxes pour les bateaux dans la SMMA.
Avant 1999 Après 2004 Taille des bateaux
Jusqu’à 2 jours 2 jours à 1 semaine
Jusqu’à 2 jours 2 jours à 1 semaine
Classe 1, jusqu’à 35 pieds EC$ 27.00 US$ 10.00
EC$ 40.00 US$ 15.00
EC$ 27.00 US$ 10.00
EC$ 40.00 US$ 15.00
Classe 2, plus de 35 pieds, jusqu’à 65 pieds
EC$ 40.00 US$ 15.00
EC$ 54.00 US$ 20.00
EC$ 40.00 US$ 15.00
EC$ 54.00 US$ 20.00
Class 3, plus de 65 pieds EC$ 54.00 US$ 20.00
EC$ 67.00 US$ 25.00
EC$ 107 or US$ 40 par jour
Taxe pour les plongeurs dans la SMMA.
Plongée Avant 1999 Après 2004
Droit de plongée à la journée EC$ 11.00 US$ 4.00
EC$ 10,50 US$ 4.00
Droit de plongée annuel (plus de 3 jours de plongée)
EC$ 32.00 US$ 12.00
EC$ 40.50 US$ 15.00
Masque et tubas (Snorkeling) No charge EC$ 3.00 US$ 1.00
Apports du FFEM
Appui au gouvernement de Ste Lucie pour la création de la SMMA Suite de l’appui de la Coopération française pour le projet d’AMP Paiement des intervenants pour démarrer la SMMA (études et salariés) Paiement des investissements de départ : surtout liés aux pêcheurs (jetée, marché, chambre froide, DCP, formations, microcrédits, etc.) mais également des équipements de l’AMP : balises, marquages de zones, mouillages collectifs, local, etc. Paiement des outils pour l’information et à la sensibilisation des populations (brochures, réunions, enquêtes, etc.) Financement des premiers suivis scientifiques
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 19
"Aires protégées et partage des avantages" dans les Etats de la Caraïbe Orientale
Pays
Antigua et Barbuda, Dominique, Grenade, St Kitts et Navis, Sainte Lucie, Saint Vincent et les Grenadines
Bénéficiaire Organisation des Etats de la Caraïbe Orientale (OECO) et Etats membres
participants
Institution française
Ministère des Affaires Etrangères
Domaine d'application
Biodiversité
Montant € 5 044 800 €
Co-financiers GEF
Org. Amer. StOECO
Bénéficiaires
2 960 000
280 000 336800
96 000
Participation FFEM
1 372 000
Démarrage Nov 2004 Durée 5 ans
Nbre d’AMP 4 (création ou renforcement) plus 2 AP terrestres
Les 6 projets d’AP sont les suivants : 4 projets d’Aires marines protégées : à Antigua et Barbuda : la North East Marine Management Area sur Antigua ou NEMMA (à créer), à la Dominique le Parc National de Cabrits (existant), à Sainte Lucie le Parc National de Pointe Sable (à créer) et à Saint Vincent et les Grenadines, les Tobago cays, plus deux projets d’AP terrestres à Grenade la forêt de Grand Etang et à Saint Kitts et Navis le Central Forest Reserve National Park.
Enjeux Ceux-ci sont différents selon les sites mais globalement pour toutes les AMP des enjeux communs se recoupent. : � Ressources halieutiques et coralliennes en état critique � Nombreux conflits d’usage entre les différents utilisateurs de l’espace � Absence de moyens efficace de contrôle des pêches artisanales et
des autres activités � Activité touristique représentant un tiers, à la moitié du PIB de tous les
états membres participants, donc nécessité d’avoir des ressources naturelles de qualité
� Pressions : - Activités humaines : surtout surpêche ou pêche avec des techniques destructives, grosses fréquentation
touristique de certains sites comme les Tobago Cays ou la NEMMA (dont mouillage des bateaux et plongée) mais aussi, pollution des eaux (par les eaux usées des villes et les zones d’activité surtout NEMMA, Cabrits et Pointe Sable) et sédimentation du fait d’érosion agricole dans la haut des bassins versants (NEMMA et Cabrits)
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 20
- Facteurs climatiques: cyclones
Objectif général
Le projet vise à contribuer à la conservation des ressources naturelles et de la biodiversité terrestre, marine et côtière d’importance mondiale dans la Caraïbe Orientale, en créant de nouvelles aires protégées et en améliorant la gestion effective et participative du réseau. Objectifs spécifiques et activités Le projet consiste à mettre en place les instruments institutionnels et pratiques de consolidation du réseau d’aires protégées (AP) terrestres, marines et côtières en laissant une large part aux populations locales. Cela permettra à la fois : • de démontrer que la conservation des ressources naturelles est une condition pour un développement économique, social et humain harmonieux et durable ; • de partager équitablement les avantages et les responsabilités de la conservation avec les populations locales. Ces objectifs devraient être atteints en :
- Renforçant les capacités de gestion des AP aux niveaux régional et national, - Créant et renforçant des AP servant de démonstration - Fournissant des opportunités d’activités environnementales dans les zones tampons des AP, compatibles
avec les projets d’AP - Impliquant les communautés, la société civile et le secteur privé dans la gestion participative des AP.
Des activités spécifiques à chaque site sont prévues selon l’avancement de leur démarche d’AP. Toutefois certaines activités sont communes à toutes, séparées en 4 composantes : 1 : cadre institutionnel des AP 2 : gestion des AP et nouvelles opportunités d’activités associées 3 : renforcement des capacités en conservation de la biodiversité, gestion des AP et accroissement de la conscience du public 4 : gestion du projet, monitoring - évaluation et dissémination de l’information
Montage institutionnel Maître d’œuvre du projet : OECO par l’intermédiaire de son Unité de gestion de l’environnement et du développement durable (ESDU) Comité de pilotage du Projet au niveau régional Comité de gestion de chaque AMP quand ils existent : ex Tobago Cays.
Principaux partenaires : GEF (sous couvert de la Banque Mondiale) Etats membres, Organisation of American States
Avancement et principaux résultats du projet
Le projet a démarré en 2005 pour une durée de 5 ans mais est inclus dans un processus de création d’un réseau d’AP à l’échelle de la Caraïbe porté par le GEF sur 15 ans. L’évaluation intermédiaire note un retard significatif de mise en œuvre.
Niveau d’engagement fin 2007 : de l’ordre de 25 %
Les principaux résultats � Mise en place d’une équipe centrale et de certaines équipes sur sites, pour mettre en œuvre le projet � Mise en place des procédures de fonctionnement du projet au niveau régional et dans certains états membres � Sensibilisation des populations sur 3 sites sur 4 d’AMP � Réalisation des études préalables sur de nombreux sujets sur l’ensemble des sites ou presque (baseline, études
des opportunités d’activité, besoin en formation, niveau d’information des parties prenantes, études juridiques sur les textes relatifs aux AMP, etc.)
� Publication des textes de création de 3 AMP sur 4 � Publication des documents cadres de gestion des AMP, dans tous les états membres � Une AMP réellement opérationnelle avec un plan de gestion, un plan d’affaire, une équipe en place, un comité
de gestion et un budget = Tobago Cays � Deux AMP publiées mais encore peu opérationnelles sur le terrain et encore sous la dépendance de leur
ministère de tutelle (« pêche » à Antigua et « forêt » à Dominique) et pas vraiment de moyens définis pour agir � Deux AMP équipées de bateaux en 2007 : Tobago Cays et NEMMA
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM
Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 21
Les points forts et les innovations � Projet hautement stratégique en termes de conservation de la
biodiversité � Approche régionale ayant permis la mise à disposition de
compétences, pas forcément disponibles dans chaque état membre et de créer une économie d’échelle dans la mise au point des méthodes. En revanche les délais et la réactivité ont été plus longs.
� Stratégie d’exigence de la publication préalable des textes de création des AMP avant d’allouer les fonds, payante mais ayant impliqué des gros retards de calendrier
� Mise en place à Tobago Cays d’une institution de gestion de l’AMP, indépendante du pouvoir politique et autonome au plan financier (servant de ce fait de modèle pour les autres)
� Mise en place à Tobago Cays d’un système de taxation des usagers touristiques de la zone, pour permettre de couvrir les frais de fonctionnement de l’unité de gestion et de gardiennage
� Etablissement des niveaux de référence dans l’ensemble des sites.
Les points faibles � Calendrier beaucoup trop optimiste et ayant sous-estimé les
délais nécessaires à la réalisation des opérations � Très peu de réalisation concrètes sur le terrain, ce qui est mal vu
par les populations et fragilise les équipes en charge des projets : « trop d’études et pas assez de concret »
� Procédures de la Banque Mondiale appliquées pour les achats des bateaux, très mal adaptées au contexte insulaire où aucune entreprise n’a la taille pour répondre. De ce fait l’achat des bateaux a duré 3 ans.
� Pas d’activités alternatives réellement identifiées et mises en œuvre malgré des études préalables sur le sujet onéreuses
� Système régional un peu lourd � Monitoring pas encore en place, même dans l’AMP la plus
développée
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 22
PARC NATIONAL DES TOBAGO CAYS (TCNP) (SAINT VINCENT ET LES GRENADINES)
Surface totale (km²) 66 Surface marine 60 Surface terrestre 6 Surface eaux douces 0 Catégorie d’AMP Parc National Catégorie UICN IV Date de création 1997
Création Publication JO
Population Quelques centaines mais de nombreux utilisateurs non résidents (pêcheurs et touristes)
Enjeux • Conflit d’usage entre les différents utilisateurs de
l’espace (surtout professionnels du tourisme et pêcheurs)
• Surexploitation de la zone par le tourisme : yachting itinérant dans la Caraïbe
• Baisse des prises de poisson et dégradation des récifs par � Dégradation des fonds marins par les ancres � Surpêches � Méthodes destructives de pêche � Non gestion des pêches
Usages � Pêche � Tourisme (très développé)
Mode de gestion Gestion par un Comité de gestion indépendant, composé des principaux représentants des parties prenantes Gestionnaire Tobago Cays National Park Board
Clifton Union Island St Vincent and the Grenadines Président : Father Andrew Roache Contact : [email protected] Tel : (784) 485 81 91 fax 485 81 92 Administratifs : 3 Gardes : 5 à 7 selon saison
Plan de gestion Un plan de gestion était en cours d’approbation fin 2007. Il définit différentes
zones où les activités possibles sont différenciées. Les techniques de pêche destructives sont interdites. Il n’y a toutefois pas encore de mouillage collectif pour éviter les dégâts des ancres alors que ceux-ci avaient été posés lors d’un précédent projet cofinancé par le FFEM (voir projet SMMA), mais tout est resté à l’abandon et, est à refaire. Toutefois des relevés GPS des corps mort existent, ceux-ci pourraient donc être réutilisés.
Plan d’affaire Un plan d’affaire a été fait, pour définir les besoins de financements pour
couvrir les frais de la structure TCMP à partir de taxation des activités touristiques.
12°40’ N
12°36’ 30” N
61°2
4’30
”W
61°1
9’W
12°39’ 30” N
61°2
4’W
61°1
9’30
”W
Mayreau
Petit Rameau
Petit BateauBaradal
Jamesby
Petit Tabac
Catholic Island
Jondall
Mayreau Baleine
Mayreau Gardens
Saline Bay
Careenage (Salt Whistle Bay)
Horseshoe reef
Egg reef
N1km
World’s End reef
++
++
+
+
+
++
+
Tobago Cays Marine Park
TCMP Management zone
TCMP Protection zone
1987 Fisheries Conservation Area
Yacht anchoring (over sand)
Windsurfing zone
Dinghy mooring buoys+ +
Conservation exclusion zones Coral reefs
[ 61°
23’4
0”W
? ]
[ 61°
23’2
0”W
? ]
Wreck (HMS Puruni)
NOTE:
Reef positions not exact Do not use for navigation
Salt pond
Large cruise liner anchorage
Mayreau buffer zone (100m)Small cruise liner anchorage
+
+
+
+
[ Note: Conservation exclusion zones to be added following study ]
oooo
oo
oo
oo
o o Yacht moorings buoys
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 23
Taxes (en $ SVG) pour les usagers dans le TCMP
Type de taxe Tarif
Taxes d’entrée (incluant les visiteurs sur bateaux privés, les bateaux charters, les croisiéristes, …)
Par personne $10 par jour
Bateau de 40 pieds ou moins $40
Bateau 41-70 pieds $50
Bateau 71-100 pieds $60
Mouillage bateau pneumatique $15
Mouillage
Mouillage bateau plongée $10
Vendeurs $20 par mois ou $200 par an
Taxi boat $30 par mois ou $300 par an
Charter $140 par mois ou $1400 par an
Licence pour opérateurs locaux
Boutique plongée $25 par semaine $80 par mois ou $800 par an
Tournage vidéo $300 par permis
Cérémonies de mariage $300 par cérémonie
Permis
Excursion locale $500 par excursion
Apports du FFEM Les financements du FFEM ne sont pas dédiés, mais inclus dans l’ensemble des financements du projet, pour un appui aux gouvernements des états membres et à l’ESDU de l’OECO pour la création et le renforcement d’AMP. En ce qui concerne Tobago Cays, ces financements ont permis :
- l’établissement des études de base sur le milieu naturel et socio-économique, sur la réglementation, les besoins en formation, les possibilités d’activités alternatives, etc.,
- L’appui à la création de la structure de gestion du TCNP : 2 administratifs, corps des rangers, plus les investissements : bouées, bateaux, bureaux, etc. et les formations,
- L’appui aux missions d’information et de sensibilisation des populations et des parties prenantes ainsi que l’établissement du projet de plan de gestion.
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 24
NORTH EAST MARINE MANAGEMENT AREA : NEMMA (ANTIGUA & BARBUDA) Surface totale (km²) 75 Surface marine 70 Surface terrestre 5 (28 iles) Surface eaux douces 0 Catégorie d’AMP Réserve marine Catégorie UICN IV Date de création 2005
Création Publication JO
Population Zone très urbaines avec plusieurs
milliers de riverains et des habitants dans l’ile de Long Island, plus des zones industrielles en plein cœur de l’AMP.
Enjeux • Conflit d’usage entre les différents utilisateurs de l’espace (surtout professionnels du tourisme, industriel et
pêcheurs). • Surexploitation de la zone par le tourisme : yachting itinérant dans la Caraïbe, croisières, plongée, fermes
aquacoles, etc. • Baisse des prises de poisson et dégradation des récifs par
� Dégradation des fonds marins par les ancres � Surpêches � Méthodes destructives de pêche � Non gestion des pêches
Usages
� Pêche � Tourisme � Urbanisme et industrie
Mode de gestion Gestion pour l’instant faite par la division des pêches Gestionnaire North East Marine Management Area
Fisheries division Ministry of Agriculture, lands, Environment Marine Resources, Agro-Industries and National Parks St John Antigua & Barbuda Coordinatrice nationale : Mrs Cheryl Jeffrey-Appleton
Contact [email protected]
Tel : (268) 462 1372
Administratifs : 1 Gardes : 2 mais en cours de développement
Plan de gestion Un draft de plan de gestion était en cours de circulation entre les services fin 2007. Sa
publication était prévue fin 2007 pour une période de 4 ans. Il était divisé en 3 programmes : (1) Conservation, (2) Education et usage durable (3) Administration et finance
Plan d’affaire Un plan d’affaire était à l’étude, basé sur la couverture des frais de l’AMP par des
taxations auprès des usagers touristiques de la zone. Apports du FFEM Les financements du FFEM ne sont pas dédiés, mais inclus dans l’ensemble des financements du projet pour un appui aux gouvernements des états membres et à l’ESDU de l’OECO pour la création et le renforcement d’AMP. En ce qui concerne la NEMMA ces financements ont permis :
- L’établissement des études de base sur le milieu naturel et socio-économique, sur la réglementation, les besoins en formation, les possibilités d’activités alternatives, etc.
- L’achat d’un bateau,
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 25
- L’appui aux missions d’information et de sensibilisation des populations et des parties prenantes en général ainsi que l’établissement du projet de plan de gestion.
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 26
PARC NATIONAL DE CABRITS (DOMINIQUE) Surface totale (km²) 5,31 Surface marine 4,26 Surface terrestre 1,05 Surface eaux douces 0 Catégorie d’AMP Parc national Catégorie UICN II Date de création 1986
Création Publication JO
Population Zone naturelle en limite
immédiate de zone urbaine très peuplée
Enjeux • Conflit d’usage entre les différents utilisateurs de l’espace (surtout professionnels du tourisme et pêcheurs) • Forte exploitation de la zone par le tourisme : croisières (jetée dans le parc), yachting itinérant dans la Caraïbe,
plongée, etc. • Baisse des prises de poisson et dégradation des récifs par
� Dégradation des fonds marins par les ancres � Surpêches � Méthodes destructives de pêche � Non gestion des pêches
Usages
� Pêche � Tourisme (parc déjà doté d’une jetée pour gros bateaux de croisière, d’un centre d’interprétation, de
chemins équipés, d’un panneautage, etc.) et partie terrestre du parc avec des vestiges historiques � Urbanisme en bordure de l’AMP (Porthmouth)
Mode de gestion Gestion pour l’instant faite par la division des forêts et celle des pêches Gestionnaire Cabrits National Park
Forestry, Wildlife and Parks Division National Park Unit Roseau Dominique Coordinatrice nationale : Mrs Jaqueline André
Contact [email protected]
Administratifs : 1 sur site Gardes : non
Plan de gestion Le parc datant de 1986, une série de plans de gestions a été établie et appliquée. Le
dernier en date ne prend hélas pas en compte les études faites dans le cadre du programme OPAAL, car il a été fait avant. Il détaille les domaines suivants : (1) conservation, (2) éducation et usage durable, (3) administration et finance, et (4) monitoring et évaluation. Selon l’évaluation intermédiaire, ce plan est néanmoins de mauvaise qualité et devrait être refait pour aller vers plus d’actions opérationnelles.
Plan d’affaire Des droits sont perçus à l’entrée du parc, toutefois comme aucun plan d’affaire
n’existe. Les droits ne couvrent pas les frais de personnel. L’évaluation a mi-parcours a noté cette faiblesse ainsi que la mauvaise utilisation de toutes les infrastructures déjà existantes, surtout la jetée pour les gros bateaux de croisière qui pourrait largement couvrir tous les frais si elle était bien rentabilisée. Par ailleurs, l’arrière pays comporte de très nombreux centres d’intérêt (naturel ; historiques, sportifs, etc.) qui pourraient permettre d’utiliser le parc comme entrée, au moins pour les croisiéristes, ce qui n’est pas vraiment fait.
Apports du FFEM Les financements du FFEM ne sont pas dédiés, mais inclus dans l’ensemble des financements du projet pour un appui aux gouvernements des états membres et à l’ESDU de l’OECO pour la création et le renforcement d’AMP. En ce qui concerne la Cabrits National Park, ces financements ont permis :
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 27
- L’établissement de nouvelles études de base sur le milieu naturel et socio-économique, sur la réglementation, les besoins en formation, les possibilités d’activités alternatives, etc. venant compléter celles qui existaient déjà. Le site est donc maintenant plus que largement couvert par ces études qui pourraient permettre d’établir un plan de gestion plus en ligne avec les vrais besoins mais aussi les opportunités de ce site unique.
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 28
Aménagement du parc marin de la baie de Mnazi et de l’estuaire de la Ruvuma-Tanzanie
Pays Tanzanie
Bénéficiaire Gouvernement
Institution française
Ministère des Affaires Etrangères
Domaine d'application
Biodiversité et eaux internationales
Montant € 2 353 070
Co-financiers
FEM/PNUD 1 424 213
GVT/UICN 298 857
Participation FFEM
630 000
Démarrage 2003 Durée 4 ans
Nbre d’AMP 31
Enjeux
� Le complexe « Mtwara – Quirimbas » est l’une des 8 zones d’importance globale, de valeur universelle
exceptionnelle en raison de la richesse de sa biodiversité, parmi 21 sites remarquables pour toute l’écorégion Marine d’Afrique de l’Est.
� La densité importante de population et la forte pauvreté des communautés locales, conduisent a de fortes pressions sur les ressources naturelles qui se traduisent par la surexploitation des ressources marines, des pressions importantes sur le milieu (pêche à la dynamite, pêche au tandilo, des pressions sur les espèces remarquables (tortues marines et mammifères marins), des extractions coralliennes, une exploitation intensive du bois des mangroves et de l’érosion côtière.
Objectif général
-Permettre aux populations et aux autorités locales de protéger efficacement et d’utiliser durablement la biodiversité et les ressources marines de la baie de Mnazi et de l’estuaire de la Ruvuma. -Mettre en place une Aire Marine Protégée, à vocation multiple (conservation, gestion durable des ressources et développement), basée sur un zonage multi-usages, aux activités définies et réglementées pour chaque zone. Objectifs spécifiques et activités
Objectif 1 : Etablir des procédures de
planification et des mécanismes de conservation de la zone marine protégée
sur une base participative
� Mettre en place la méthodologie scientifique pour les études et les inventaires
� Former les villageois aux techniques d’inventaires � Etablir une station de terrain pour les scientifiques et le personnel du parc
� Réaliser les études et inventaires biologiques et socio-économiques � Intégrer dans l’équipe scientifique 2 étudiants tanzaniens
� Publier et diffuser l’information
Objectif 2. Renforcer les capacités de tous les partenaires, pour une bonne
conservation des ressources marines
� Réaliser des visites d’échanges avec d’autres AMP de la région � Promouvoir les expériences du projet au niveau régional et international
� Définir les objectifs de gestion, et les indicateurs de suivi et d’évaluation de l’AMP � Réaliser et publier le plan de gestion
� Définir une vision commune et un programme de collaboration avec les institutions compétentes au Mozambique
Objectif 3. Etablir des régimes d’utilisation durable des ressources marines et
développer des activités génératrices de revenus complémentaires pour les
communautés villageoises
� Identifier les méthodes de pêche, leur impact et leur durabilité � Tester et promouvoir les techniques et les modalités de pêche durable
� Identifier et évaluer les options susceptibles d’apporter des revenus complémentaires � Tester 2 activités de substitution susceptibles d’apporter des revenus complémentaires
Objectif 4. Assurer le suivi et l’évaluation du
projet pour en garantir la réussite et en mesurer les impacts
� Assurer le suivi des systèmes financiers, de l’utilisation des équipements, de la
performance du personnel et d’évaluer les progrès réalisés à la lumière des plans de travail basés sur un cadre logique
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 29
Montage institutionnel
Maitre d’ouvrage : Ministère des Ressources Naturelles et du Tourisme (MRNT) Maitre d’œuvre : UICN EARO pour la première phase (Bureau régional de l’Afrique de l’Ouest) et MPRU pour la deuxième phase.
Avancement et principaux résultats du projet
Le projet de parc marin de la Baie de Mnazi et de l’estuaire de la Ruvuma devait normalement se terminer fin 2008. Une prolongation a été demandée.
A ce stade, le niveau de réalisation du financement FFEM est de 52%. Les principaux résultats sont difficiles à évaluer car les réalisations sont récentes de plus le suivi-monitoring, destiné à mesurer les impacts de l’aire marine (donc du projet) et à évaluer l’efficacité de la gestion a été mis en place très tardivement et nous n’avons donc pas de résultats permettant d’évaluer l’efficience du projet. On note tout de même : - la mise en place du programme de développement de techniques alternatives de pêche le Gear exchange programme (distribution de filets) ; contrats passés entre le parc et les pêcheurs mais les suivis sont trop récents à ce jour pour avoir une idée des résultats. - le démarrage de la pêche off-shore. - le développement de 4 activités alternatives : mariculture (grossissement des poissons-lait en arrière mangrove), apiculture, élevage de poulets et jardins potagers. Un plan de développement est en cours pour les deux activités alternatives les plus performantes : l’apiculture et l’aquaculture. Points forts/Points faibles
Points forts : - Participation modérée mais croissante de la société civile aux études et aux suivis (une vingtaine de personnes engagées aujourd’hui) ; - Sensibilisation encore limitée mais croissante des communautés villageoises ; - Activités alternatives ayant suscité beaucoup d’espoir, certaines d’entre elles ayant connu des succès, ont créé des dynamiques chez certains groupes qui ont développé spontanément de nouvelles activités par eux-mêmes. Celles qui ont donné des résultats doivent donc être poursuivies, renforcées et étendues. - Bonne implication et participation des VEMPs dans le plan de gestion et adhésion croissante des communautés au projet - Quantité et qualité des études scientifiques très satisfaisante (important fond et intéressante base d’information et d’outils de décision). Les études socio-économiques et le travail sur la pêche fournissent des éléments importants pour la gestion. - la méthode MOMS mise en place, qui est très participative, paraît intéressante et mérite d’être suivie sur du long terme. Points faibles : -Nombreux problèmes dans le montage et la gestion : complexité du montage institutionnel, nombreux problèmes administratifs et financiers entre les bailleurs, gestion peu partenariale du projet, difficultés entre le chef de projet et l’assistant technique mis en place par l’UICN, importantes perturbations dans la mise en œuvre du projet entre les 2 phases, incohérence dans le rapportage. - Parc toujours pas balisé, malgré un certain nombre de discussions avec des spécialistes, sur les besoins humains et le matériel nécessaire. - Difficultés avec le programme d’échange des engins de pêche, probablement en raison d’analyses et d’un accompagnement insuffisants. - Activités alternatives n’intéressent encore aujourd’hui qu’une très petite partie de la population. D’autre part, on constate que la plupart des bénéficiaires de ces activités ne sont pas des pêcheurs. L’objectif d’activité de substitution aux mauvaises techniques de pêche, ne peut donc être atteint rapidement. De plus, les études préparatoires à ces activités ont été insuffisantes pour anticiper les problèmes. Les filières en aval de l’exploitation et les marchés potentiels, n’ont pas fait l’objet d’études. Certaines méthodes recommandées n’ont pas été retenues. - Les résultats de ces activités sont à ce jour insuffisants et certaines sont des échecs (poulaillers, potagers). - Viabilité du parc incertaine : le coût du parc (200000 € par an) est très loin d’être couverts par les entrées dans le parc (3000 € en moyenne par an), les perspectives de développement du tourisme sont encore lointaines.
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 30
Parc marin de Mnazi bay et estuaire de la Ruvuma Surface totale (km²) 650 Surface marine 250 Surface terrestre 400 Catégorie d’AMP Parc marin Catégorie UICN VI Date de création 2000
Population 30 000 habitants (17 communautés)
Enjeux
Identiques aux enjeux du projet (ci-dessus) Usages
• Pêche et collecte de coquillages et d’holothuries • Très peu de tourisme • extraction corallienne (production de chaux pour la construction) • exploitation du bois de mangroves (production de piquets) • exploitation du gaz
Pressions
La plupart des ressources marines semblent surexploitées (poissons, surtout à l’intérieur de la baie, céphalopodes, crustacés, mollusques, holothuries, etc.). Les pressions sur la ressource marine sont exacerbées par la dépendance des populations vis à vis de celle-ci pour leur subsistance, et par l’absence d’alternatives économiques. Les pressions sur le milieu sont liées principalement à la forte exploitation des ressources marines par les quelques 30 000 habitants du Parc et aux méthodes de pêche destructrices (pêche à la dynamite; pêche au tandilo : filets moustiquaires). Pressions sur les espèces remarquables (tortues marines et mammifères marins, dont le dugong qui a pratiquement disparu.
Gestion
Mode de gestion Gestion gouvernementale Gestionnaire Unité de Réserves et parcs marins (MPRU)
Equipe du parc : 16 salariés du MPRU Plan de gestion 2005-2008 Plan d’affaire Document de pérennisation financière en cours Taux de Rentabilité Interne Economique (TRIE) de 3,2%, Budget annuel Dépenses totales 2004-2007 : 345 360 euros (fonds FFEM)
Avancement de l’AMP
La région concernée par ce projet est une des plus pauvres de la Tanzanie. Environ 30 000 personnes, dont 2 700 pêcheurs environ, vivent dans les villages à l’intérieur ou en périphérie du parc. Les communautés villageoises vivent pour beaucoup de l’exploitation des ressources marines et d’une agriculture de subsistance. Onze villages et 3 sous-villages sont inclus dans la zone du parc et dépendent, au moins en partie, des ressources marines de cette région.
Apports du FFEM
� Un renforcement important des connaissances dans le domaine biologique et socioéconomique : plus de 20
études scientifiques sérieuses � Plan de gestion publié en anglais et en swahili, intégrant les plans de gestion villageois (10 plans) construits au
travers d’un travail participatif (400 personnes impliquées) � Mise en place d‘un suivi-monitoring du milieu et d’un suivi participatif de l’efficacité de la gestion � Projets transfrontières en cours au niveau régional � Rapport de proposition des activités génératrices de revenus (AGR) et mise en place d’AGR au bénéfice de 19
groupes communautaires de 7 villages, soit entre 100 et 150 personnes impliquées (125 foyers) � Etude socioéconomique de la pêche dans le Parc et mise en place des techniques alternatives de pêche au
bénéfice d’environ 350 pêcheurs. � Programme de DCP en cours avec le financement de 3 bateaux équipés.
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 31
Programme de développement du parc national de Quirimbas (Mozambique)
Pays MOZAMBIQUE
Bénéficiaire Ministère du tourisme
Institution française Agence Française de Développement
Domaine d'application
Biodiversité
Montant € 5 265 000
Co-financiers
AFD 3 500 000
WWF 1 065 000
Participation FFEM 700 000
Démarrage Juin 04 Durée 5 ans
Nbre d’AMP 1
Enjeux (marins)
� Intérêt paysager � Habitats complexes récif-mangrove-herbiers ; nombreuses îles � Espèces phares en danger : tortues, dugong, dauphins, mégaptères, requins
et raies et autres espèces (mollusques) � Pressions :
- Importante démographie et insécurité alimentaire - Surexploitation des ressources et méthodes de pêche destructives - Flux migratoires de pêcheurs extérieurs à la zone - Perte des stratégies traditionnelles de subsistance - Conflit tourisme-communautés
Objectif général
La finalité du projet est le maintien d'une biodiversité remarquable, à travers la mise en place d'une gestion concertée et durable d'une aire protégée qui permette d’optimiser les retombées pour les populations locales. Le projet a pour objectif général de créer les conditions d'une gestion économiquement, socialement et écologiquement durable, au bénéfice premier des populations locales. Le projet couvre à la fois le milieu marin et le milieu terrestre.
Objectifs spécifiques et activités
� Réalisation d’études et inventaires permettant de finaliser le zonage, de mettre en
place un dispositif de suivi en milieux terrestre et marin (Etudes et analyse permettant de mettre en place un système de suivi du Parc et d’appuyer la gestion durable et
concertée des ressources naturelles ; Suivi et évaluation du Parc) � mise en place des infrastructures et équipements de base
Objectif 1. Mise en place de mesures et
moyens de préservation de la biodiversité
� recrutement et formation du personnel affecté à la surveillance et à la conservation
� mise en œuvre d'un programme de cogestion de la pêche dans le Parc avec un régime de licences
� établissement de programmes de cogestion des autres ressources dans les zones de développement communautaire et les zones tampons (Réalisation d’un zonage,
appui à la gestion, Réduction des conflits entre animaux et personnes) � mise en œuvre d'un programme de sensibilisation/éducation environnementale
Objectif 2. Exploitation durable et concertée des ressources naturelles
� accroissement des sources de revenus des populations, à travers, notamment, l'appui à l'établissement de contrats entre les opérateurs touristiques et les communautés
locales. � finalisation, mise en œuvre et suivi du plan de financement (business plan) à 10 ans.
� organisation des responsabilités de gestion du parc entre l’administration nationale et provinciale, l’administration du Parc, les communautés, le secteur privé, les ONGs
Objectif 3. mise en place des conditions
sociales, institutionnelles et financières de pérennité du parc
� approbation et application d'un plan de développement touristique soutenable d'un point de vue écologique, économique et social.
� création d’un « environnement favorable » pour l’investissement et promotion du parc National de Quirimbas
Montage institutionnel
Maître d’ouvrage : Ministère du Tourisme, et plus particulièrement la Direction Nationale des Aires Protégées (DNAC)
Maître d’œuvre : WWF- Mozambique
AFD (67%)
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 32
Comité de pilotage : AFD/FFEM, Ministère du Tourisme, WWF Mozambique, gouvernement de la province de Cabo Delgado, représentant de l’unité de projet
Avancement et principaux résultats du projet
Le projet, d’une durée de 5 ans, a démarré en février 2005.
Niveau d’engagement (à mai 2008) : il est de 48% pour les fonds AFD+FFEM, mais de plus de 60% pour les fonds FFEM
L’évaluation à mi-parcours considère que le projet est en bonne voie et que dans les 2 ans restant la plupart des activités programmées devraient être terminées.
Les principaux résultats
7 sanctuaires/zones de non pêches ont été créées et leur effet de débordement est reconnu
Un inventaire de la faune sauvage réalisé (environ 1500 éléphants comptés, entre autres)
Plusieurs organisations communautaires créées, dont 11 conseils communautaires de pêche, qui ont été formés, 2 groupes “huître” et 1 groupe “artisanat »
3 nouvelles zones de protection totale ont été identifiées dans 3 blocks couvrant 500.000 ha
16 sessions de formation pour les gardes, le staff du parc et la marine
57 gardes embauchés et environ 300 volontaires des communautés/fiscais impliqués comme gardes
diverses techniques complémentaires pour réduire les conflits hommes- éléphants, développées avec la fondation Aga Kahn et 2 ONG locales (AMA, Kulimo): 2,934 fields fences with chilli cords, 5,055 fields treated with chilli bombs, 5797 champs protégés par des gardes armés
Un programme d’éducation à Ibo
4 projets touristiques communautaires (Ibo, Ningaya, Meluco, Inmanao)
Bâtiments administratifs restaurés à Ibo
5 portes des parcs définies et zones de campement
Points forts/points faibles
Les points forts et les innovations � La stratégie adoptée favorise lune forte implication
des populations � Les bases légales pour la cogestion sont créées � Bonne intégration des gouvernements locaux � Création de comité de pêcheurs � Les réserves marines commencent déjà à montrer
leurs effets avec des captures plus importantes � La pêche illégale est réduite � Contrôle des réserves, par les communautés elle-
même � Formation de pêcheurs au monitoring. � Coordination des patrouilles avec la marine très
efficace et dissuasif � Le tourisme permet de générer des finances pour
le parc � Les bases d’un développement touristique durable
sont posées. � Développement d’un tourisme communautaire � Importance des formations � Existence d’un business plan � Importance des suivis
Les points faibles � Absence de forme légale de la structure de
gestion (frais de fonctionnement de l’administration du parc non inclus dans la comptabilité gouvernementale),
� L’appui du WWF au parc limite pourrait limiter le renforcement des capacités
� Confusion possible entre la place respective du WWF et du gestionnaire du parc.
� Trop d’activités à petites échelles et dispersées, sans lien avec la conservation
� Incohérence entre projet et plan de gestion � Plan de gestion élaboré sans connaissances
suffisantes, d’où un zonage non approprié � Les compétences pour le suivi sont externes au
parc (activités réalisées par le WWF) � Les données de suivis ne sont suffisamment
partagées entre le WWF et les autorités du parc � Les missions du parc en matière de
développement touristique dans le parc sont trop importantes
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 33
PARC NATIONAL DU QUIRIMBAS
Surface totale (km²) 7506
Surface marine 1522 Surface terrestre 5984
Surface eaux douces 220
Catégorie d’AMP Parc national Catégorie UICN II
Date de création juin 2002
Population 100 000 habitants dans l’ensemble du parc, dont
20% sur la côte
Enjeux
� Grande diversité des habitats (dont 4 écorégions d’intérêt mondial
(Zanzibar Coastal Forest, East African Mangroves, Eastern Africa Marine Eco-region, Eastern Miombo Woodlands and Savannahs)
� 3 aires critiques : Ibo stand mangrove, la Montepuez Bay, les récifs frangeants
� Grande diversité de la faune associée aux récifs � Habitats de nombreuses espèces phares : tortues, dugong, requins,
raies et oiseaux � Importances culturelle et historique
Usages � Pêche : les pêcheries ont un rôle socioéconomique très important pour
la région ; 20% des habitants vivent sur la côte où l’activité principale est la pêche
� Tourisme � Agriculture (95% de la population)
Pressions
� Surexploitation des ressources et méthodes de pêche destructives � Flux migratoires de pêcheurs extérieurs à la zone � Perte des stratégies traditionnelles de subsistance � Conflit tourisme-communautés
Gestion
Mode de gestion Gestion gouvernementale (responsabilité de la direction des aires protégées au Ministère
du tourisme)
Gestionnaire DNAC délègue la gestion à : Administration du parc :5 départements, 109 salariés plus 75 sur le terrain. Rangers : 57 réguliers ; rangers communautaires 300 dont 150 actifs
Organes consultatifs Conseil de gestion (COMDEQ) – composé de représentants des administrations provinciales, administration du Parc, représentants des opérateurs touristiques, représentant des communautés locales, ONGs, chefs de districts « sous-préfets » concernés par le Parc. Plan de gestion 2004-2008 Plan d’affaire réalisé (2003) : en 15 ans (voire avant suivant les scénarios) le parc arrive à l’équilibre
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 34
Réseau des aires marines protégées des pays de la COI
Pays Madagascar, Maurice, Seychelles, Comores, Réunion
Bénéficiaire WWF-MOIO
Institution française
Ministère des Affaires Etrangères
Domaine d'application
Biodiversité et eaux internationales
Montant € 1 944 000
Co-financiers
MAE 300 000
WWF 500 000
CI 444 000
Participation FFEM
700 000
Démarrage Octobre 2005
Durée 3 ans
Nbre d’AMP 26 AMP dans la région
(9 AMP concernées par le projet
Enjeux
Ceux-ci sont variés du fait de l’étendue de la zone. On note toutefois les enjeux communs suivants : � la région figure parmi les 34 hot-spots de la biodiversité mondiale. � La forte productivité biologique des récifs coralliens, des herbiers et mangroves produisant une ressource
halieutique importante � Des habitats rares ou uniques avec des espèces «phares» (tortues marines, mammifères marins, oiseaux, le
cœlacanthe, requins et raies, entre autres) � L’écorégion est toutefois menacée par la sédimentation terrigène, la pollution des eaux, la destruction physique
du littoral, la surexploitation des ressources marines, les méthodes de pêche destructrices, le tourisme non maîtrisé ; les cyclones et le blanchissement du corail.
Objectif général
Contribuer au maintien de la biodiversité et des ressources marines et côtières de l’écorégion de l’océan indien occidental, au travers d’un réseau régional cohérent d’aires marines protégées gérées efficacement.
Objectifs spécifiques et activités
� Reconnaissance préalable (situation des AMPs), évaluations écologiques
(renforcement des connaissances) et socio-économiques Objectif 1 : Identifier un réseau d’espaces
prioritaires, d’intérêt majeur pour la conservation de la biodiversité et des
ressources marines et côtières dans la région et définir une stratégie régionale de
conservation
� Atelier régional de « vision » avec institutions, scientifiques, gestionnaires, partenaires privés, communautés locales, ONG : élaboration d’un document de stratégie et de
planification
Objectif 2. Soutenir le développement du
réseau régional des AMP et inscrire les sites
prioritaires aux conventions et programmes internationaux
� Interventions d’urgence sur des AMP-clés
� Définition de la liste des AMP soutenues par le projet
� Renforcement (ou appui à la création) d’AMP prioritaires � Appui à la valorisation durable des ressources marines
� Appui à la désignation internationale des AMP prioritaires
Objectif 3. Améliorer les capacités de
gestion régionales des AMP par l’échange d’expériences et de bonnes pratiques
entre gestionnaires
� Rencontres annuelles du réseau régional des gestionnaires
� Visites d’étude et échange de personnel entre AMP � Création et mise à jour du site Internet du forum des AMP
� Diffusion de documents techniques et stratégiques
Objectif 4. Mobiliser les institutions et la
société civile en faveur des AMP et faire
émerger une dynamique régionale de conservation de la biodiversité et des
ressources marines
� Elaboration du plan de communication
� Communication directe avec les institutions nationales de la COI
� Réalisation et diffusion de documents de communication et de produits audiovisuels � Création et mise à jour de la partie « Grand Public » du site Internet
Montage institutionnel
Maitre d’ouvrage : Commission Océan Indien (COI) Maitre d’œuvre : WWF Madagascar et océan indien occidental (WWF-MOIO)
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 35
Avancement et principaux résultats du projet
- Analyse écorégionale en cours. - Evaluation socio-économiques de 2 AMP pilote en cours - Appui au parc marin de Mohéli (atelier à Moroni) : révision du plan de gestion et développement d’un plan d’affaire. - Appui à la Réserve Marine de Rivière Banane (Rodrigues) : démarcation, panneaux d’information, plan de gestion, études biologiques, formation des pêcheurs. - Aux Seychelles : installation de radars pour la surveillance du braconnage (Curieuse, Cousin, Aride). A Maurice ; appui au parc marin de Balaclava. A Madagascar : appui au processus de création d’AMP (Velondriake et sud de Tuléar). - Traduction du Toolkit pour les gestionnaires d’AMP. - Activités alternatives en cours : projet de ponton au parc marin de Ste Anne aux Seychelles ; centre d’interprétation et boutique souvenir liés à Nosy Tanikely à Madagascar ; formation des pêcheurs à l’observation des baleines aux Comores. - deuxième rencontre des gestionnaires d’AMPs à Madagascar en mai 2008 - réalisation d’une exposition itinérante à la Réunion et à Madagascar Points forts/ points faibles
Points forts � Mise en place du réseau de gestionnaires � Appui au réseau régional de surveillance des récifs
coralliens (GCRMN) � Processus d’analyse écorégionale en cours � Plusieurs activités financées dans les AMPs de la
région � Actions de communication � Site internet du projet et du réseau des
gestionnaires Points faibles
� Retard important du projet � Financements des activités dans les AMP réalisés à
la demande des gestionnaires sans cohérence globale
� Retard dans la désignation internationale de Mohéli comme réserve de Biosphère
Pécheurs aux Comores
Les 9 AMP plus spécifiquement concernées par le projet : - Mohéli (Comores) - Rivière Banane (Rodrigues) - Balaclava (Maurice) - Curieuse, Cousin et Saint Anne (Seychelles)
- Velondriake, Nosy Hara, Nosy Tanikely (Madagascar)
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 36
Réhabilitation des écosystèmes insulaires : éradication des espèces exotiques envahissantes et réintroduction d’espèces endémiques menacées
Pays Seychelles
Bénéficiaire Island Conservation Society
(ICS)
Institution française
Ministère des Affaires
Etrangères
Domaine d'application
Biodiversité
Montant € 10,4 Millions d’€
Co-financiers
ICS 102 000
Ile du NordMERN
SeychellesIDC
Autres
308 130 140 200
140 180
138 800
Participation FFEM
443 850
Démarrage 2004
Durée 4 ans
Nbre d’AMP Pas d’AMP mais des iles
Enjeux � Ecosystèmes iliens terrestres dégradés depuis l’arrivée de l’Homme et des plantes et animaux amenés avec lui � Disparition d’espèces du fait de la compétition des plantes introduites et de la prédation des animaux introduits
(rats en particulier et chats) � Difficulté de trouver des iles rassemblant toutes les conditions permettant une réhabilitation d’écosystèmes sur le
long terme et d’assurer la réussite de programme de réintroduction d’espèces menacées d’extinction � Pressions :
- Activités humaines : urbanisation des zones naturelles et indifférences vis-à-vis de ces problèmes. - Facteurs climatiques: réchauffement climatique affectant les coraux (blanchissement) mais peu de problèmes
liés à la réintroduction.
Objectif général
Réhabilitation et valorisation d’îles importantes pour le maintien de la biodiversité indigène des Seychelles à travers l’éradication d’espèces prédatrices introduites, le contrôle des plantes envahissantes et la ré-introduction d’espèces rares ou menacées d’extinction. Objectifs spécifiques et activités Composante 1 : « Eradiquer les espèces prédatrices introduites dans différents types d’îles à partir de méthodes adaptées à chaque contexte» Elle vise à éradiquer des mammifères (rats, chats) et oiseaux (chouette effraie et martin triste) prédateurs introduits sur des îles granitiques et coralliennes dont les impacts sur les écosystèmes (oiseaux et invertébrés) sont tels qu’ils menacent la conservation d’espèces endémiques uniques au monde. Elle a également pour objectif l’élaboration de mesures strictes de protection pour empêcher les ré-infestations naturelles ou accidentelles. Composante 2 : « Réhabiliter la végétation dans différentes îles en fonction des exigences liées à chaque contexte/plan de gestion» Cette action a pour objectif d’éliminer ou de contrôler les plantes envahissantes non natives des Seychelles, néfastes à la faune et la flore indigène sur plusieurs des îles granitiques et coralliennes afin de restaurer les habitats, favoriser l’installation des espèces endémiques et sauver de l’extinction certaines plantes encore présentes. Composante 3 : « (Ré)introduire plusieurs espèces endémiques rares ou menacées d’invertébrés, de reptiles et d’oiseaux et suivis scientifiques » La réintroduction d’espèces endémiques est la composante clef du projet, elle s’effectue en suivant un protocole défini par l’UICN. Cette composante doit permettre la réintroduction au minimum de 6 espèces endémiques : 3 oiseaux, 2 insectes et 2 tortues sur plusieurs îles soit 9 réintroductions au total. Composante 4 : « Mettre en place ou améliorer le système de gardiennage et de valorisation touristique dans les différentes îles réhabilitées » Composante 5 : « Renforcer les capacités locales et valorisation des acquis du projet»
Voir aussi cartes de détails ci-après
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 37
Cette composante permet de répondre aux objectifs de développement local en renforçant les capacités locales dans les domaines ayant trait à l’étude de la faune et de la flore, aux opérations de réhabilitation.
Montage institutionnel
Maître d’œuvre du projet : Island Conservation Society (ICS)
Principaux partenaires : FFEM, Ministère de l’Environnement et des Ressources Naturelles (MERN), Hôtel Ile du Nord, Island Development Company,
Avancement et principaux résultats du projet
Le programme mis en œuvre depuis début 2004 a pris quelque retard mais les actions ont bien avancé dans les 5 composantes.
Niveau d’engagement : 75% en avril 2008 Les principaux résultats Avant la dernière année le programme a permis par composante : • Eradication des espèces envahissantes : bons résultats avec l’éradication des rats de 2 iles (dont la plus grande du
monde jamais réussie en ile haute), • Elimination d’espèces végétales envahissantes sur plusieurs dizaines d’ha et reconstitutions d’écosystèmes
favorables : significative sur 2 iles au moins, avec plantation d’espèces endémiques et entretien de ces dernières • Réintroduction réussie d’une espèce d’oiseaux et d’une de tortue et études scientifiques préalables aux ré
introduction d’espèces menacées faites pour les autres prévues au projet • Gardiennage et procédures pour éviter la réinfestation assuré dans 2 iles • Transferts de savoir faire auprès d’acteurs locaux très important
Points forts/points faibles
Les points forts et les innovations • Mise au point de méthodes d’éradication des rats
reproductibles dans ce type d’iles et succès sur 2 iles granitiques
• Mise au point de méthodes de culture et de réintroduction d’espèces locales végétales et succès sur 2 iles granitiques
• Mise au point de méthodes de réintroduction de différentes espèces animales locales et succès sur 2 iles granitiques
• Transfert de savoir faire aux acteurs locaux dont formation de haut niveau de cadres locaux
• Expérience intéressante de travail avec le secteur hôtelier privé dans la conservation
• Possibilité d’extension du projet au niveau régional
Les points faibles
• Retard dans le programme • Manque d’implication de certains acteurs locaux • Relation avec le secteur privé ayant connu
quelque défaillance • Durabilité des opérations sur le long terme, très liée
à l’engagement des partenaires gestionnaire des iles
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 38
Ile Conception
Ile Aride
Atoll de Cosmoledo
Ile du Nord
Ile Frégate
Ile Anonyme
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 39
Réseau des aires marines protégées et tourisme durable sur la côte d’Andaman - Thaïlande
Pays THAILANDE
Bénéficiaire WWF Amérique centrale
Institution française Agence Française de Développement
Domaine d'application Biodiversité
Montant € 3 750 000
Co-financiers
AFD 10 000 000
DNP 2 100 000
WWF 320 000
UICN : 20 000
IRD 70 000
CHARM/UE 22 000
Univ. Chulalongkorn 10 000
Participation FFEM 1 000 000
Démarrage Janvier 2007 Durée 3 ans
Nbre d’AMP 3 (création)
Enjeux
� Faune marine diversifiée et exceptionnelle en Thaïlande : 2 000 espèces de poissons marins, et 23 espèces de
cétacés, 600 espèces de poissons des zones coralliennes sur la côte Andaman, soit 10 % des espèces connues, ainsi que 2 000 espèces de mollusques et 11 900 espèces d’invertébrés. Parc de Surin classé parmi le top 10 des sites de plongée internationaux.
� Présence d’espèces rares et menacées comme le requin-baleine, le bénitier, le dauphin à bosse de l’Indopacifique, la baleine de Bryde, l’orque pygmée, et le dugong
� Pressions : - Dégradation des récifs par le tourisme et la pêche - Catastrophes naturelles (Tsunami de décembre 1994, mousson, cyclone, blanchissement corallien)
Objectif général
Renforcer les capacités de conservation de la biodiversité, de gestion durable des zones côtières et de gestion durable des activités économiques sur la Côte Andaman de la Thaïlande
Objectifs spécifiques et activités
Objectif 1. Renforcer l’efficacité de gestion
et la cogestion des 3 AMP de Surin, Similan et Lantah, en intégrant tous les aspects
institutionnels, environnementaux, socio-économiques.
� Développer un modèle de cogestion de 3 AMPs (unité de formation, échange
d’expérience entre AMPs); � Gestion des touristes avec sensibilisation et l’éducation à l’environnement, étude de
satisfaction…; construction infrastructures ; guides terrestres et marins, Plan annuel d’éducation environnementale
� Développer des initiatives pilotes � Création d’une unité régionale de suivi de la ressource et SIG
� Renforcement des dispositifs législatifs, de contrôle et de régulation � Augmentation des revenus des AMPs
� Prises en compte des communautés locales dans la cogestion des AMPs
Objectif 2. Promouvoir sur la côte Andaman le tourisme durable dans le
respect de normes environnementales et sociales.
� Prêt aux acteurs du tourisme
Objectif 3. Réduire les impacts du tourisme sur la côte Andaman et augmenter sa
relation positive avec la conservation des ressources et de la biodiversité côtière.
� Développer et renforcer les capacités des labels verts existants en Thaïlande ; � Renforcer les initiatives du Comité de cogestion des parcs (instance intersectorielle) ;
� Développer de nouveaux dispositifs de licences pour les opérateurs touristiques et les guides opérants dans les parcs basés sur des critères environnementaux ;
� Développer d’autres innovations entre le secteur tourisme et l’environnement (nouveaux financements, MDP, communication, etc.…).
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 40
Montage institutionnel
- Maître d’ouvrage et co-maitre d’œuvre du projet : DNP National Park, Wildlife and Plant Conservation Department (pour les objectifs 1 et 3)
Comité national de pilotage PSC1
Unité de Gestion du Projet (UGP) : DNP + DNP/WWF
- Maitre d’ouvrage : Banque (pour l’objectif 2)
Comité d’attribution des prêts
Assistance technique : WWF et UICN
Avancement et principaux résultats du projet
Le projet, d’une durée de 3 ans a démarré en janvier 2008. Il en est donc à ce jour à sa phase de démarrage.
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 41
Coral Reef Initiative for the South Pacific
Pays
14 petits pays insulaires du Pacifique plus Nouvelle Calédonie, Polynésie Française et Wallis et Futuna
Bénéficiaire
ONG, centres de recherches,
Universités, Etats, entreprises privées, etc.
Institution française
AFD – FFEM – MAE – Fonds Pacifique
Domaine d'application
Biodiversité
Montant € 10,4 Millions d’€
Co-financiers
AFD 5 000 000
MAE – FPCI
WWFUNF
850 000 1 250 000
400 000 900 000
Participation FFEM
2 000 000
Démarrage 2004 Durée 4 ans
Nbre d’AMP 39 (32 créations et 7 renforcements)
Enjeux
La zone est extrêmement variée et les enjeux le sont donc également. Toutefois certains d’entre eux sont présents dans presque tous les sites où le programme intervient : � Pêches récifales de plus en plus problématiques � Travaux sur l’état de santé des récifs, l’effet des pêches, l’effet des AMP,
éparpillés et peu coordonnés, � Coopération régionale très limitée malgré la similitude des problèmes et
probablement des solutions � Possibilité de renforcer la couverture des AMP dans le Pacifique � Disponibilité de savoir faire (centre de recherche, ONG, entreprises, Etats), de
réseaux (LMMA, ONG, GCRMN, etc.) et de moyens (commande politique de la France de coopérer régionalement sur le sujet, ONG internationales prêtes à cofinancer)
� Espèces phares en danger par endroit (tortues, dugong, etc.) � Pressions :
- Activités humaines : surtout surpêche ou pêche avec des techniques destructives mais aussi, pollution des eaux (agriculture intensive, problèmes miniers, etc.)
- Facteurs climatiques: cyclones
Objectif général
Contribuer à la protection et à la gestion durable des récifs coralliens de la zone Pacifique et mettre en valeur les capacités et l'expérience des CTOM du Pacifique au bénéfice des pays de la zone. Objectifs spécifiques et activités Le programme a 4 objectifs spécifiques : • Objectif 1 : meilleure connaissance de la biodiversité, de l’état et du fonctionnement des écosystèmes coralliens • Objectif 2 : réalisation d’opérations de protection et de gestion des écosystèmes coralliens à une échelle significative • Objectif 3 : valorisation du potentiel économique reposant sur les valeurs d’usage et la biodiversité des écosystèmes coralliens • Objectif 4 : diffusion de l’information et des savoirs, renforcement des capacités et animation des réseaux locaux, nationaux et internationaux. Le dispositif d’intervention du CRISP se structure en trois composantes majeures, elles mêmes subdivisées en activités : C1 : AMP et bassins versants
- 1A1 : Planification de la conservation de la biodiversité marine - 1A2 : Aires Marines Protégées - 1A3 : Renforcement institutionnel et mise en réseau - 1A4 : Gestion intégrée des zones côtières récifales et des bassins versants
C2 : Développement des Ecosystèmes Coralliens
Nau
Niu
Wallis &
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 42
- 2A : Connaissance, valorisation et gestion des écosystèmes coralliens - 2B : Restauration récifale - 2C : Valorisation des substances Actives Marines - 2D : Mise en place d’une base de données régionale (Reefbase Pacifique)
C3 : Coordination et Valorisation du Programme - 3A : Capitalisation, valorisation et vulgarisation des acquis du programme CRISP - 3B : Coordination, promotion et développement du Programme CRISP
Montage institutionnel
Maître d’œuvre du projet : CI sur composante 1, CNRS, IRD et World Fish Center sur composante 2 , PROE (Programme Régional Océanien de l’Environnement)et CPS (Communauté du Pacifique Sud) pour la composante 3 Comité de pilotage du Projet : une réunion plénière annuel
Principaux partenaires : AFD, FFEM, Ministère des affaires étrangères, Secrétariat pour le Pacifique, IFRECOR, ONG (CI, WWF, FSPI, Proscience, UNF), institutions internationales (CPS, PROE, WFC), centres de recherche (IRD, CNRS, USP, CRIOBE, Université du Pacifique Sud), entreprises (SPI Infra, Ecocean), Réseau (Polynesia Mana, Reef Check, LMMA, GCRMN), Etats participants et CTOM, etc.
Avancement et principaux résultats du projet
Le programme mis en œuvre depuis début 2005 comprend plus d’une cinquantaine de partenaires répartis dans plus d’une dizaine de territoires et pays, sur de nombreuses activités. Les résultats sont donc multiples et dans des domaines extrêmement variés. Nous reportons ci-dessous principalement les résultats liés aux travaux sur les AMP (composante 1 surtout)
Niveau d’engagement : 33% en avril 2008
Les principaux résultats
A mi parcours : � le programme a permis la création de 32 AMP (de quelques ha à la plus grande du monde aux iles Phoenix),
totalisant 411 138 Km2 et a appuyé 7 autres AMP pour 334 Km2, pour une superficie totale de récifs de 1 003 Km2. Ces superficies sont certes limitées (1%) par rapport à celles de la totalité des récifs des territoires du Pacifique inclus dans le CRISP (136 422 Km2) et par rapport au nombre d’AMP déjà existantes, mais elles n’en sont pas moins très significatives
� en appui aux programmes d’AMP, des analyses éco-régionales ont permis (Nouvelle Calédonie) ou vont permettre (reste de la zone) d’identifier les zones d’intérêt où focaliser les actions de conservation à l’avenir,
� le programme a été un réel succès dans les partenariats et dans la coopération régionale, qu’elle soit entre institutions ou territoires, ce qui n’était pas une évidence, tant les sphères francophones et anglophones sont peu connectées dans le Pacifique
� les programmes scientifiques menés dans le cadre du CRISP ont permis entre autres, la réalisation d’un grand nombre de publications et de présentations dans des symposia, dans les domaines de la connaissance et de la gestion des écosystèmes coralliens au sens large et sur le suivi de l’état de santé des récifs. Ces travaux ont également couvert des domaines comme la connaissance du recrutement dans les récifs (travaux sur les post larves), la restauration des récifs, la bio-prospection (travaux sur potentialités des algues et spongiaires locaux pour la lutte contre les inflammations, le cancer, la malaria et affections du système nerveux central) mais également la gestion intégrées des zones côtières, la socio-économie, la gouvernance, etc.
� le programme a également permis de mettre à disposition une information riche sur ses propres résultats grâce à son site Internet bilingue www.crisponline.net et a permis au travers de la création, du site Reef Base Pacific www.reefbase.org/pacific, d’accroître considérablement l’information à disposition des gestionnaires des récifs dans l’ensemble du Pacifique
� les travaux menés dans le cadre du CRISP avec d’autres groupes de réflexion, ont également influé sur des activités prises comme modèle régional ou sous régional comme Sem Pasifika pour les études socio-économiques, Polynesia Mana pour les méthodes de suivi de la santé des récifs, etc.
Les points forts et les innovations � Très bon avancement très fort au niveau régional sur les travaux relatifs à
la gestion des récifs coralliens au sens large (AMP, recherche, rencontres,
etc.) � Coopération significatives entre acteurs n’ayant pas forcément ces
habitudes (CTOM francophones et pays voisins anglophones, centres de recherche français et autres régionaux, ONG entre elles, ONG et secteur
privé, etc.)
� Large communication auprès du public (site Internet, presse, symposia, etc.) sur la gestion des ressources naturelles et sur le programme,
� Nombreux financeurs autres que le FFEM et l’AFD permettant grâce à leurs apports, de faire passer le programme en 2 ans de 8,4 M euros (budget
initial) à 14,5 M euros (niveau 2008).
Les points faibles � Part des activités concrètes de terrain un peu trop réduite par rapport aux
actions de recherche et transversales,
� Actions de recherche et actions transversales, à plus orienter vers l’appui concret aux activités de terrain, en particulier la gestion des AMP et la
gestion des bassins versants, � Collaborations entre composantes pas assez nombreuses, pour pouvoir
aboutir à de véritables projets intégrés, pouvant servir de modèle,
� Peu de travaux permettant, à terme, la mesure des effets socio-économiques d'actions concrètes comme les AMP,
� Cellule de coordination régionale dotée de moyens insuffisants pour assurer le pilotage du projet et son monitorage (y compris au plan
financier) allant jusqu’à la mesure de ses résultats,
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM
Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 43
� Avenir après le CRISP à envisager très vite pour les activités de long terme, en particulier les projets d’AMP
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 44
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 45
AMP DE YAMBE ET DIAHOUE (NOUVELLE CALEDONIE) Surface totale (km²) 67 Surface marine 67 Surface terrestre 0 Surface eaux douces 0 Catégorie d’AMP Projet Catégorie UICN VI Date de création Pas encore créée
Création
Population 300 (2 villages) Enjeux • Grande richesse de la zone en termes de
biodiversité marine • Activités productives
� Pêche � Collecte coquillages � Tourisme (très peu développé) � Agriculture sur brulis
Usages
� Pêche durable � Ecotourisme (très peu)
Gestionnaire Comité de Gestion Intertribal de Yambé et Diaouhé
Chefferie de Yambé Commune de Pouebo Province Nord - Nouvelle Calédonie Chef de clan : Robert Nunewaï Petit chef de la tribu de Yambé : Guiart Tein-Thavouvace Contact via l’ONG : WWF Nouvelle Calédonie, section locale Sebastien Faninoz : [email protected] BP 14901, 98803 Nouméa Cedex. Nouvelle Calédonie. Administratif : 0 Garde : 0
Plan de gestion En cours de préparation Mode de gestion L'AMP n'est pas encore crée, mais le mode de gestion est déjà identifié. Il s'agira principalement : - de mettre en interdiction certaines zones comme ceci avait déjà été fait de manière coutumière dans le passé, mais en y ajoutant les classements que le droit moderne permet et qui viendront renforcer ces décisions des tribus. Ces zones interdites seront préférentiellement les zones déjà interdites par la coutume (zones tabou) mais également d'autres à définir. Ces zones seront également déterminées à partir des compléments d'études scientifiques à faire sur les sites pilotes qui vont affiner les travaux fait par les « Rapid Assessments » (RAP) et l'Analyse Ecorégionale et aller jusqu'à des cartographies fines des milieux et probablement jusqu'à des modifications des limites de l'AMP pour incorporer certains éléments intéressants, comme une mangrove ou des herbiers voisins. - de procéder à des réensemencements en espèces qui intéressent les tribus comme les trocas ou les bénitiers qui sont surexploités dans la zone, - d’étudier la possibilité de faire garder l'AMP par des éco-gardes (pouvant être aussi à l'occasion des éco-guides) payés par la Province Nord, mais recrutés dans les villages concernés, - de préparer les différents travaux à faire dans l'AMP : aménagement de coin pique nique, sentier sous marin ou terrestre, etc. qui seront sous traités à des associations employant les jeunes des villages sur crédits de la Province Nord, les mairies assurant la logistique (ex : transport des matériaux). Plan d’affaire Non existant
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Apports du FFEM Ce n’est pas le FFEM qui a directement financé cette partie du programme, mais des fonds de WWF France, de la Province Nord de Nouvelle Calédonie et de CI (le FFEM a de son côté cofinancé le programme CRISP pour ses activités dans les pays tiers). Ces fonds ont servi à faire différentes investigations scientifiques permettant d'identifier la très grande richesse en biodiversité du site. Dès 2002 CI et la Province nord ont commencé à réfléchir à un projet pour cette zone qui cumulait une richesse écologique importante et certaines populations intéressées à la gestion de ces ressources. En 2004 CI a réalisé un RAP entre Touho et Pouébo qui a largement confirmé l'intérêt de cette vaste zone. Dans l'analyse éco-régionale (AER) conduite en 2005 dans le cadre du projet de classement des récifs de NC au patrimoine mondial de l'humanité (UNESCO), ce site a également été retenu au sein de toute la zone nord-est pour un classement (y compris sa zone terrestre en zone tampon). Les études préalables ont fait l'objet au moins en partie de retours vers les populations locales. C'est en particulier le cas des résultats du RAP qui a été fait dans toutes les tribus, les mairies et à la Province. Le projet de WWF en accord avec la Province Nord serait de créer un réseau d'AMP de 10 Km2 chacune environ, réparties tous les 15 Km environ le long du littoral. Celle-ci fait 67 Km2. Outre les études scientifiques préliminaires, le travail de WWF qui a un agent basé sur place, a été d’abord de réaliser une étude socio-anthropologique pour identifier les parties prenantes et les méthodes de travail avec ces communautés, à l’organisation sociale très complexe. Sur cette base, différents travaux ont été conduits, avec ces tribus, pour identifier les usages, les usagers et les enjeux de chaque zone. Ceci a été fait en démarche participative et conduit par les responsables coutumiers des tribus eux-mêmes (avec appui de WWF et l’ONG Dayu Bick). Ce sont surtout des réunions avec usage de cartes, d'un tableau ou de Power Point qui ont été utilisés. D'autres outils intéressants ont été employés comme un travail sur les toponymes de chaque récif. Comme deux tribus étaient concernées, il a fallu travailler en partenariat avec les deux et un conseil intertribal est envisagé pour traiter du sujet de l'AMP. La commune de Pouébo soutient cette démarche. Une lettre du parc sera faite (maquette prête) à destination des populations locales. Un site internet va être ouvert (maquette prête). Un travail de fond est fait avec les écoles locales (ex : section environnement du collège de Hienghène). Le plus intéressant dans cette AMP est le fait que la gestion pourra être pilotée par des résultats scientifiques fins, ce qui n'est pas si courant.
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 47
AMP DE MAROU (VANUATU) Surface totale (km²) 0,1 Surface marine 0,1 Surface terrestre 0 Surface eaux douces 0 Catégorie d’AMP Communautaire Catégorie UICN VI Date de création 2007
Création Décision communautaire (reconnue par les autorités)
Population 100 (1 village) Enjeux • Durabilité de la pêche récifale incertaine • Biodiversité marine intéressante Usages
� Pêche � Collecte coquillages � Tourisme (très peu développé) � Agriculture sur brulis
Gestionnaire Chefferie de Marou
Nord Efate Vanuatu Contact via l’ONG : FSP Vanuatu Tevi Obed : [email protected] FSP Vanuatu PO Box 951 Port Vila, Vanuatu Phone (678).22915.. Fax: (678) 24510 Administratif : 0 Garde : la population
Plan de gestion Signé en 2007 Mode de gestion : L'AMP est dotée d'un plan de gestion qui a été signé en septembre 2007. Ce plan de gestion extrêmement court ressemble à une logique d'intervention. Il ne comporte pas de carte (La zone "no take" est toutefois balisée sur le terrain grâce à deux balises fixes), ni de données chiffrées mais simplement une série d'objectifs et d'actions liées ainsi que les indicateurs de suivi. L'élaboration de ce plan de gestion a été prise en charge sur les crédits du CRISP, en revanche ce sont les populations qui ont du rassembler (comme cela est la coutume) l'argent pour la célébration de l'évènement, ce qui a représenté une somme importante (environ 100 000 VT = 800 €) Les objectifs du plan de gestion sont :
- Protect Namariu trees and Pandanas trees to multiply - Protect our Sea-weed Natongtong - Prevent ways of putting or throwing rubbish every where in the community - Protect all fish, Trocus shells, Sea cucumber, Clam shells, Octopus, mud crab and Namalau eggs to multiply - Stop Pigs, Cow/Bulls damages in the garden - Use rain water in a proper way - Develop the by-laws to help the work of management
La gestion de l'AMP comprend plusieurs particularités intéressantes dont : - un comité de gestion de 5 personnes (dont deux femmes) nommées par le chef de village, - ce comité a force de proposition et a, parmi ses tâches essentielles, de dialoguer avec les deux villages voisins pour gérer les éventuels conflits,
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 48
- ce comité rend compte au conseil du chef qui est l'autorité finale de décision, - le plan de gestion comporte des actions qui peuvent évoluer dans le temps, en particulier à partir des résultats du monitoring. Il est par ailleurs révisable tous les 3 ans. On voit donc que c'est une gestion extrêmement souple qui est mise en place dans ces AMP. Le monitoring a un rôle central dans ce mode de gestion, il est assuré par des jeunes volontaires du village qui ont suivi au préalable une formation faite par FSPV et les Fisheries Dpt. Par ailleurs des correspondants "monitoring" existent dans chaque village du réseau d'AMP du CRISP au nord d'Efaté, mis en place par FSPV. Ce monitoring se fait à partir de 4 transects (non réellement marqués sur le terrain) perpendiculaires à la côte et la notation se fait sur le nombre d'individus observés de quelques espèces de poissons marchands et des coquillages protégés (Trocas et bénitiers). Une observation a été faite lors de notre venue en compagnie des chercheurs l'IRD (CRISP 2A2) pour valider la qualité du travail fait. Selon ces chercheurs les résultats obtenus avec une telle méthode ne sont pas fiables mais pourraient l'être si les jeunes qui font ce travail avaient un encadrement plus professionnel au début pour leur faire éviter les erreurs qu'ils commettent actuellement. Plan d’affaire Non existant Apports du FFEM
Le FFEM a financé toutes les missions de sensibilisation des populations et la préparation du plan de gestion, étant entendu qu’en dehors de l’appui de l’ONG cette AMP n’a aucun coût de fonctionnement puisque c’est la communauté qui assure son gardiennage et le suivi bénévolement.
Aires Marines Protégées - Capitalisation des expériences cofinancées par le FFEM Partie 2 –- Fiches des projets et AMP 49
RESEAU D’AMP DE SAND FLY (ILES SALOMON) Surface totale (km²) 3,1 Surface marine 2,6 Surface terrestre 0 ,5 Surface eaux douces 0 Catégorie d’AMP Communautaire Catégorie UICN VI Date de création Projet
Création Décisions communautaire
(reconnue par les autorités) de création des AMP constituant le réseau s’échelonnant de 2004 à 2007 (7 AMP) et d’autres restent à prendre
Population 500 (15 villages) Enjeux • Durabilité de la pêche récifale incertaine • Biodiversité marine intéressante • Petites AMP communautaires prêtes à s’investir dans un projet
de plus grande envergure Usages
� Pêche � Collecte coquillages � Tourisme (très peu développé) � Agriculture sur brulis
Gestionnaire Reef Owner Association
Sand Fly Island Solomon Island
Contact via l’ONG : FSP Solomon Islands Etika Rupeni : [email protected] P.O. Box 147 SIDT Building New China Town Honiara Solomon Islands Ph: (677) 25389 Fax: (677) 21131
Administratif : 0 Garde : la population
Plan de gestion Plans de gestion de chacune des 7 AMP du réseau, signés de 2004 à 2007. Plan de
gestion du réseau et de l’extension, en attente de la conclusion des investigations de regroupement.
Mode de gestion : Sandfly est une ile à une heure de bateau de la capitale des Iles Salomon, Honiara. Cette ile fait partie d'un petit archipel où les populations vivent en relative autarcie de l'agriculture sur brulis et de la pêche. La pêche récifale fait partie des principales sources d'alimentation. Dans cette zone, FSPI a mis en place via FSPSI, 7 AMP de très petite taille (quelques ha en général) basées sur le droit des communautés locales, souvent très petites aussi (quelques ménages par village). La création de ces AMP s'est échelonnée de 2004 à 2007 et toutes sont dotées d'un plan de gestion qui est un document extrêmement simple comportant : la liste des problèmes et les solutions adoptées. La partie très intéressante de ce projet, réside dans le fait que FSPI et les populations locales regroupées dans un syndicat des propriétaires de récifs : Reef Owners Organisation (ROA) qui sont déjà les gestionnaires de leur propre AMP, souhaitent réfléchir à la possibilité de faire une programme commun de gestion, qui permettrait de changer d'échelle de gestion et de créer une zone gérée reliant ces AMP. La superficie gérée passant de 3 Km2 à 72 Km2. Les objectifs des plans de gestion de chacune des AMP sont assez similaires et visent à : - limiter la surpêche ou les techniques destructives,
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- palier le déficit de concertation entre les usagers Pour cela, même si des différences existent entre AMP, les actions tournent souvent autour de :
- Interdire la pêche à la dynamite très courante dans le secteur, dans l'AMP et toute la zone de pêche - Interdire l'usage de certains filets, en particulier ceux détruisant les juvéniles, - Interdire la coupe des mangroves (souvent y compris hors de l'AMP) - Interdire dans l'AMP (qui est fait la vraie zone protégée) la pêche de nuit, - Interdire dans l'AMP la collecte du corail, très fréquente ici pour le commerce international ou pour
fabriquer la chaux utilisée pour consommer, avec les noix de bétel, - Interdire ou limiter la récolte de certains coquillages comme les trocas ou les bénitiers (ex : une récolte
annuelle au-delà d'un certain calibre), - Mettre en place des comités de gestion
Parmi les espèces emblématiques, les tortues sont consommées, les dugongs sont ignorés car leur capture nécessiterait des équipements plus lourds que ce que les villageois ont actuellement et les requins ne sont presque pas pêchés. Enfin dans l'un des villages, il y a même eu bénévolement (avec appui n d’une ONG travaillant dans la zone), il y a 4 ans une restauration de récifs devant le village, sur une surface de l'ordre de 2500m2. La gestion des AMP est faite par un comité de gestion dans chaque village (quelques membres de la même famille le plus souvent) composé des propriétaires des récifs qui sont privés ici. Les plans de gestion comportent des actions qui peuvent évoluer dans le temps, en particulier à partir des résultats du monitoring. On voit donc que c'est une gestion extrêmement souple qui est mise en place dans ces AMP. Le monitoring a un rôle central dans ce mode de gestion, il est assuré par des jeunes volontaires du village qui ont suivi au préalable une formation faite par FSPSI et le Fisheries Dpt. Ce monitoring se fait à partir de transects (non réellement marqués sur le terrain pour la plupart) perpendiculaires à la côte ou parallèles au tombant et la notation se fait sur le nombre d'individus observés de quelques espèces de poissons marchands et des coquillages protégés (Trocas et bénitiers le plus souvent). Une observation a été faite lors de notre venue en compagnie du chef de projet du CRISP pour valider la qualité du travail fait. Selon celui-ci les résultats obtenus avec une telle méthode ne sont pas vraiment fiables mais pourraient l'être si les jeunes qui font ce travail avaient un encadrement plus professionnel au début pour leur faire éviter les erreurs qu'ils commettent actuellement. Il est important de noter ici que les AMP visitées existent toute déjà. Le projet ici, serait de faire (à la demande des communautés elles-mêmes) une AMP globale qui intégrerait ces 7 AMP, plus une dizaine d'autres communautés non encore dotées d'AMP. Un plan de gestion global serait alors fait, dans le respect des plans existants, mais à une échelle beaucoup plus grande permettant : - d'imaginer des études de base sur les ressources et la socio-économie beaucoup plus fiables, - une gestion plus cohérente de la zone, à partir d'une amélioration des plans de gestion individuels et de la mise en place de règles à beaucoup plus grande échelle y compris probablement une ou des zones sans pêche beaucoup plus significatives.
Plan d’affaire Non existant
Apports du FFEM
Le FFEM a financé toutes les missions de sensibilisation des populations et la préparation des plans de gestion, étant entendu qu’en dehors de l’appui de l’ONG ces AMP n’ont aucun coût de fonctionnement puisque ce sont les communautés qui assurent leur gardiennage et le suivi bénévolement.
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AMP D’ALEIPATA ET DE SAFATA (SAMOA) Aleipata Safata Surface totale (km²) 50 63 Surface marine 47 63 Surface terrestre 3 0 Surface eaux douces 0 0 Catégorie d’AMP Communautaires Catégorie UICN VI Date de création 2002
Création Décisions communautaire (reconnue par les autorités) de création des AMP
Population (11 villages à Aleipata et 9 villages à Safata soit quelques milliers d’habitant) Enjeux • Durabilité de la pêche récifale incertaine • Tourisme significatif • Biodiversité marine intéressante Usages
� Pêche � Collecte coquillages � Tourisme � Agriculture sur brulis
Gestionnaire Comités de gestion
des deux AMP appuyés par le service des pêches
Contact via le service des pêches
M. Pulea Ifopo [email protected]
Fisheries division Ministry of Natural Resources and Environment Apia - Samoa Tel : (685) 28680 Fax : (685) 23176 Administratif : 1 pour les deux AMP Gardes : la population
Plan de gestion Plans de gestion des 2 AMP fait en 2002. Mode de gestion : Dans le cadre d'un programme porté par l'UICN et le FEM ayant débuté en 2000, ces deux sites ont été choisis après une analyse des sites d'intérêt aux Samoa. Une fois cette analyse faite, les populations ont été approchées pour développer des AMP. Les consultations et concertation ont duré plus d’un an et les plans de gestion des AMP ont été publiés en 2002. Dans les deux sites des inventaires biologiques ont été faits en complément (mais pas d’enquête socio-économique). Les deux AMP sont gérées de la même manière avec pour principes l'arrêt des méthodes de pêches destructive (ex : explosif, pêche au fusil harpon la nuit, usage de poisons, etc.) partout et l'instauration de zones de non pêche balisées physiquement par des bouées (payées par le programme UICN – FEM). Les deux AMP sont gérées chacune par un Comité de gestion. Ces Comités sont constitués de représentants des villages formant l'AMP (1 par village). Ces Comités de gestion appliquent le Plan de gestion qui consiste surtout en une surveillance par les populations qui sont assistés le conseiller du Ministère payé par le CRISP. Les fonds collectés durant le mois (droits d'entrées de certains touristes, amendes payées par les contrevenants, etc.) sont remis à cette occasion au conseiller du Ministère, pour être mis sur le compte de chaque AMP. Ce compte est tenu par le Ministère mais ce sont 3 membres de chaque comité qui ont la signature. Ce compte sert à payer
Safata MPA
Aleipata MPA
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certaines dépenses de conservation des deux sites. Toutefois les sommes collectées ne suffisent pas à assurer l’ensemble des dépenses de maintien des AMP (ex : remplacement des balises endommagées, des bateuax de surveillance, etc.) Un monitoring des principales espèces pêchées, des coraux et de certains mollusques est fait chaque année par le ministère de l'environnement avec l'appui de jeunes locaux formés. Il s'agit d'un bon début, mais dont il serait possible d'améliorer grandement la fiabilité, par un meilleur encadrement des personnes en charge de ces suivis.. Plan d’affaire Non existant mais prévu dans le cadre du programme CRISP Apports du FFEM
Le programme CRISP a fourni deux supports importants à ces deux AMP : - depuis 2005, il paye le conseiller du Ministère de l'environnement qui appuie ces deux AMP à temps plein, - depuis février 2007, 67 K€ ont été déposés dans le fonds fiduciaire commun aux 2 AMP (trust fund). Les intérêts de ce fonds sont destinés à couvrir une partie des dépenses des deux AMP. Ils seront donnés aux Comités de gestion des AMP (50 % chacune). Si l’on se base sur les dépenses actuelles, ceci devrait couvrir à l’avenir, la totalité des dépenses de gestion des deux AMP.
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AMP : PGEM DE MOOREA (POLYNESIE FRANÇAISE) Surface totale (km²) 49 Surface marine 48,5 Surface terrestre 0,5 Surface eaux douces 0 Catégorie d’AMP Prolongement du Plan d’Urbanisme Catégorie UICN Date de création 2004
Création Décisions communautaire (reconnue par les autorités) de création des AMP constituant le réseau s’échelonnant de 2004 à 2007 (7 AMP) et d’autres restent à prendre
Population 17000 Enjeux • Durabilité de la pêche récifale incertaine • Tourisme haut de gamme significatif (100 000 visiteurs / an) • Biodiversité marine intéressante • Conflits d’usage entre les différents usagers • Difficulté de gérer la pêche artisanale et familiale Usages
� Pêche � Collecte coquillages � Tourisme (très nombreux hôtels, yachting, croisières, etc.) � Agriculture
Gestionnaire Association du PGEM
Mme Annie Aubanel. [email protected]
Service de l’urbansime BP 866 98713 Papeete Polynésie Française Tel : (689) 468 150 Administratif : 0 rémunérés et quelques bénévoles Garde : 1
Plan de gestion Fait en 2004 Mode de gestion : Le PGEM de Moorea est au plan juridique une sorte d'extension marine du PGA (Plan Global d'Aménagement). Il a été créé officiellement en Octobre 2004 par un arrêté du gouvernement. L'AMP a un plan de gestion validé officiellement depuis 2004. Pour gérer cet espace deux voies ont été explorées : la réglementation d’activités : pêche, plongée, nourrissage des raies, plaisance, etc., et la réglementation d’espaces particuliers (aires marines protégées touristiques ou halieutiques, zones spéciales de pêche etc.). La réglementation de la pêche concerne surtout, l'interdiction de la pêche : - au filet d'un maillage inférieur à 45 mm (sauf pêches particulières), - au fusil à moins de 50 mètres des baigneurs et à moins de 100 mètres des plages fréquentées, - et de la collecte de coquillage lors des plongées. La réglementation a également débouché sur un zonage avec des zones de non pêche (appelées AMP ici et représentant 18 % de la surface totale de récif), des zones de restriction de la pêche au coquillage ou de certains poissons par taille, des zones réservées au mouillage des yachts et des paquebots, des zones touristiques de nourrissage de raies (dans le lagon) et de requins (à l'extérieur de la barrière), etc. Le lancement du PGEM a été l'occasion de créer un comité permanent dont le rôle essentiel est d’informer les habitants, de promouvoir et réaliser des missions de sensibilisation et d’éducation auprès de tous les acteurs
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concernés et d’alerter les services administratifs des problèmes rencontrés dans l’application du PGEM. Les membres de ce comité sont - le maire de la commune de Moorea ou un conseiller municipal choisi par lui, - le maire délégué de chaque commune associée ou un conseiller municipal choisi par lui, - un pêcheur lagonaire représentant l’activité sur l’île et désigné par les associations de pêcheurs lagonaires présentes à Moorea, - un hôtelier représentant la profession sur l’île et désigné par le comité du tourisme de Moorea, - un prestataire de service représentant les professionnels de l’île, désigné par le comité du tourisme de Moorea, - un représentant des associations de protection de l’environnement de Moorea, désigné par la fédération des associations de Moorea, - un représentant des organismes de recherche présents à Moorea, désigné par les directeurs de ces mêmes organismes, Ce comité se réunit une fois par mois. Il traite des affaires courantes et a le droit de proposer la révision du Plan de gestion. Un monitoring de l'état des ressources est fait deux fois par an depuis plus de 25 ans par le CRIOBE entre autres. Ce travail permet d’avoir une vue de l’évolution de l’état des ressources quasi unique au monde. Des travaux sont également conduits par la GUMP et le programme Reef Check de PF a également des sites sur Moorea ou des volontaires prennent également des mesures et les transmettent à la base Reef Check aux USA. Plan d’affaire Appel d’offres en cours pour le réaliser. Il doit étudier comment générer sur l’ile les moyens d’une mise en place effective du PGEM à partir d’une collecte de fonds pour pouvoir payer les employés de la structure dont la taille et les besoins sont également à déterminer par cette étude. Apports du FFEM Le programme CRISP n'a fourni qu'un support mineur à cette AMP qui existait avant la création du programme : - l'achat d'un bateau et d'un moteur à gaz pour les patrouilles du garde de l'AMP, - le paiement du salaire du garde pendant quelques mois lors du démarrage de ce poste à temps plein dans l'ile (les surveillances étant faites uniquement auparavant par des agents du service des pêches et des gendarmes avec un bateau venant une fois par semaine de Tahiti)...
Photos CRIOBE