Download - Atelier BiB92 / curation Camille Rivory
VEILLE &
CURAT
ION
FORMAT
ION B
IB92 –
CAMILLE R
IVORY-
NOVEMBRE 2012
INTRODUCTION
Outils collaboratifs, partagés ou privés, les moyens de suivre l’information sur le web sont multiples.
Évaluer la crédibilité de l’information est notre travail mais comment valoriser au mieux cette information et la rechercher parmi les méandres de la toile ?
Modes de recherches habituels = perte de temps
La veille n’est pas un concept nouveau mais l’évolution des outils nous fait parler aujourd’hui davantage de « curation ».
Tout ceci dans un seul but : informer et aider à la prise de décisions.
CURATION : UN CONCEPT ANCIEN…RENOVECurare > latin de “soigner”
De l’anglais “curator” > commissaire d’exposition. Il choisit les oeuvres, les organise et les commente.
Terme de curation utilisé pour l’essentiel au début dans la communauté scientifique (recherche sur le génôme)
Filtrer dans un but précis et pour une audience particulière. Curation = Repérer, ordonner, hiérarchiser, éditorialiser
l’information.
MAIS Emergence de nouveaux outils avec :
- partage (lié au web 2.0)
- l’éditorialisation du contenu
- Moyens pour conserver ces informations pour des utilisations futures. (personal knowledge management)
- 2008 : “digital curator” (Steve Rubel) apparition de ce terme qui désigne les experts d’une thématique et tentent d’en extraire les données les plus importantes et pour les partager
QUELQUES REPERES
Aller au-delà de la base de données (SIGB, Electre…), aller au delà du moteur de recherche.
Editorialiser : mettre en une, mettre en valeur (widget plus grand).
Il est possible de structurer sa pensée grâce aux cartes heuristiques mais structurer le contenu et notamment l’actualité est plus difficile.
D’où la nécessité d’opter pour un outil de curation qui permet de mettre en avant une sélection de textes ou autres.
Gare aux “Fermes de contenus” ! A ne pas confondre avec “agrégateur de contenus”
Risque de perdre en exhaustivité, voir la curation comme un moyen d’amener vers plutôt que comme une réponse.
CURATION DE CONTENUS : MISE EN SCENE DE L’INFORMATIONCinq principes dans la curation de contenus (Rohit Bhargava):
1-Agrégation : face aux milliers de réponses hétérogènes fournies par les moteurs web, regrouper en un même lieu des sources pertinentes par rapport à un sujet donné.
2-Distillation : dégager la quintessence de l’information, de la façon la plus simple et la plus compréhensible pour tous ; gain de temps pour les utilisateurs >Aller à l’essentiel
3-Élévation : pointer les tendances et signaux faibles, à partir d’éléments souvent brefs et éparpillés. L’une des composantes de la curation la plus difficile à mettre en œuvre > nécessite une expertise spécifique et une capacité d’analyse, dans un registre individuel ou collectif.
4-Mashup : plusieurs éléments pour créer de nouveaux contenus, en s’appuyant notamment sur divers avis regroupés et partagés en un même lieu.
5-Chronologie : forme de curation rassemblant des informations liées à l’historique d’un sujet, organisée chronologiquement pour mettre en évidence l’évolution de ce sujet.
OBJECTIFS & ENJEUX
Lutter contre « l’infobesité »? S’emparer d’un outil qui fait le buzz ?
La curation aide à restructurer des informations disparates autour d’un sujet ou d’un intérêt
Avant de mettre en place une curation, décider de la thématique et de l’expertise que l’on souhaite valoriser (politique documentaire, management, etc). Rôle de l’expertise humaine, le veilleur est un professionnel avec une méthodologie bénéficiant du prestige de son institution et oeuvrant avec objectivité. D’où une plus grande crédibilité >Mécanisme de confiance
Alimentation et animation d’une communauté, créer du contenu, veiller un secteur
EXEMPLES D
E CURAT
IONS
MÉTHODOLOGIE
Cibler son besoin
Filtrer, agréger, enrichir des contenus
Publier, mettre en scène
Partager (mais avant vérifier les liens un minimum !)
Améliorer
DE DEL.ICIO.US & DIIGO À…
A l’origine un souhait de sauvegarder ses marque-pages (delicious créé en 2003, racheté par yahoo en 2005 puis menacé de fermeture en 2010 et depuis repris par Avos)
Indexation des ressources avec des tags et l’accès aux bibliothèques des autres utilisateurs
> Mais l’éditorialisation était absente et la connexion sociale inexistante. Diigo compense les lacunes en socialbookmarking de Delicious.
Concurrence de Diigo qui permet de partager
Désormais : sources proposées, présentation des contenus plus dynamique, outils statistiques, partage vers les réseaux sociaux
Mais d’autres outils existent et peuvent automatiser ces démarches
VEILLE D
E FLU
X
L’EXEMPL
E DE S
COOP IT
ET
PAPE
R.LI
LE PANORAMA DE PRESSE AVEC SCOOP-ITLe problème n’est pas l’augmentation de l’information sur le web mais
la manière de le filtrer
Scoop it rediffuse dans un compte twitter ou facebook. Effet de chaîne, logique virale du web social
Page peut-être publique
Outil qui indexe automatiquement. A nous de sélectionner dans un deuxième temps ce qui est pertinent ou non (suppression possible)
Bookmarklet
Déplacer les posts
Possibilité de commenter les items
Scoop it outil de curation manuelle
Création d’un magazine (topic) constitué d’articles (post)
Editorialisation
Inscription à partir d’un comote twitter ou facebook ou manuellement via un formulaire
Export limité à 10 articles pour la version gratuite
UNE VEILLE AUTOMATISEE AVEC PAPER.LIUn modèle de freemium proposé par la société Small Rivers en 2009 (gratuit mais
plus d’options en passant en compte pro) fonctionnant grâce à la publicité (entre autres)
Le patchwork de contenus peut-être créé à partir de son compte twitter, facebook ou à partir de recherches thématiques. Un moyen de faciliter la lecture des actualités twitter ou facebook.
Moteur de recherches agissant sur les comptes twitter, des hashtags, des flux RSS, etc
Possibilité d’ajouter l’outil Paper .li (bookmarklet) dans la barre de son navigateur
Personnalisation de la page possible : nom du journal, police, image de couverture
Possibilité de contrôler la mise à jour du journal et sa publication sur son compte twitter ou facebook.
Possibilité de suivre des journaux déjà créés, des thèmes
Possible de s’y abonner (être prévenu par mail si maj ou non) et de régler la mise à jour du journal
Possible de partager le journal ou un extrait (soit sous forme de widget par intégration sur un site ou par les réseaux sociaux)
Plusieurs types de contenus intégrés (vidéos, images, texte…)
Les + une mise en page plus sexy que Netvibes
Paper.li outil de publication automatique
VEILLE T
HEMATIQ
UE
AVEC S
TORIFY
, PEARLT
REES
STORIFY
Créé en 2011
Journal automatique comme paper.li mais avec possibilité de sélectionner précisément des tweets ou des posts.
Permet d’ajouter du texte entre les posts et donc une éditorialisation plus pertinente et personnalisée. > On dit de storify qu’il va révolutionner le journalisme
Positionnement social prédominant et possibilité de partager via un widget le journal (permet ainsi de toucher un public qui n’est pas nécessairement sur les réseaux sociaux)
Produit encore à ses débuts, à suivre donc…(amélioration du référencement à prévoir, navigation à améliorer, etc)
PEARLTREESFondé en 2008
En 2012 > 1 M° de visiteurs uniques
outil de curation gratuit sous forme heuristique permettant de référencer des sites web (ou "bookmarker") et de les gérer à travers une interface attractive.
Chaque page bookmarkée est représentée par une bulle, appelée perle.
Les utilisateurs organisent leurs perles en les rassemblant dans des dossiers de perles appelés Pearltrees.
Possibilité de rebondir facilement d’un utilisateur à un autre autour de centres d’intérêt ou de ses propres pearltrees = serendipité à la clef
Possibilité de partage, de faire équipe, etc
Application mobile
Possibilité de communiquer (commentaires, messages…)
Une interface déroutante au premier abord mais finalement très claire
Framing : pages web référencées affichées dans un frame
A PRENDRE EN COMPTE…Les aspects juridiques
Limites juridiques (droit à l’image VS Pinterest)
Redirection de contenu : Droit d’auteur ou droit de citation ?
Veiller est-ce créer une oeuvre d’information ?
Amplification des fausses rumeurs
Les aspects économiques
Modèle freemium (disparaître ou devenir payant ?)
Les infos sont stockées en ligne : simplicité, gratuité (dropbox…) mais risque de perdre ses mémoires numériques
INTERROGATIONS…POUR L’AVENIR
Web sémantique : une solution ?
Nécessité d’utiliser les réseaux sociaux et les fonctions de partage
Emergence des réseaux sociaux d’entreprise et donc de nouveaux moyens de partager l’information
D’autres modèles à découvrir : Flipboard, searcheeze, backtheweb, pinterest (curation d’images et vidéos), newsmix, memolane, etc.
La veille pour être conduite efficacement doit être incluse dans la fiche de poste, dans un plan d’amélioration des compétences et de coopération (formation mise en commun), animation et accompagnement des agents
Choisir un outil de curation est un acte personnel. Il correspond à votre démarche mais aussi à votre aisance à manipuler des produits web. Enfin il ne doit pas se laisser influencer par des tendances ou classements divers.
Ne pas confondre avec les outils de communication (facebook et twitter ne permettent pas une recherche dans les produits). Exploiter au maximum les barre d’outils des navigateurs
MERCI !