PLAN REGIONAL DE PREVENTION ET DE GESTION DES DECHETS
ATELIERS ECONOMIE CIRCULAIRE
« Quelles opportunités de création de valeur sur le territoire
en lien avec les déchets ? »
Bordeaux le 12 septembre
Pau le 14 septembre
Poitiers le 19 septembre
13h30 – 17h
Animation :
Avec le soutien de
G2C
Le Déchet, c’est un résidu destiné à l’abandon par son propriétaire, mais c’est aussi une
matière ou un ensemble de matières qu’il est possible de réemployer ou de valoriser.
Le Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets (PRPGD) a donc un rôle important
pour promouvoir une dynamique d’économie circulaire sur le territoire à travers la prévention
(car le meilleur déchet, c’est celui que l’on ne produit pas), en favorisant le prolongement de
la durée de vie des objets avant qu’ils ne deviennent un déchet, et en travaillant l’amélioration
continue du recyclage et des valorisations matière et énergétique.
S’il est clair qu’éviter de produire un déchet a un impact économique, environnemental et
sociétal positif, les actions de réemploi, réparation et réutilisation ou de recyclage matière
créent aussi beaucoup plus de valeur territoriale (économique, sociale, environnementale)
que les techniques classiques de traitement des déchets (stockage ou incinération).
Dans le cadre de la co-construction de la contribution du PPRPGD à la stratégie Economie
Circulaire régionale, il vous est proposé un atelier de travail sur l’économie circulaire en
explorant comment les actions d’économie circulaire peuvent créer de la valeur sur le
territoire, à travers la prévention, toutes les formes de réutilisation, et le recyclage matière
sur le territoire.
Programme des ateliers :
- Introduction : présentation des enjeux de l’économie circulaire en lien avec le
PRPGD et de premières pistes de création de valeur sur le territoire
- Travail collectif autour des thèmes :
o Réduction : comment éviter de produire des déchets ?
o Comment promouvoir le réemploi, la réparation et la réutilisation des
objets ?
o Comment créer de l’activité économique sur le territoire à partir des
matières contenues dans les déchets ?
Pour préparer ces ateliers, il a été réalisé un document recensant des initiatives régionales
autour des déchets et liés à l’économie circulaire que l’on trouvera dans les pages suivantes.
3 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
LES INITIATIVES REGIONALES AUTOUR DES DECHETS
CONTRIBUANT AU DEPLOIEMENT DE L’ECONOMIE CIRCULAIRE
1. MISE EN CONTEXTE .................................................................................................... 4
2. ECONOMIE CIRCULAIRE : DEFINITION ET ENJEUX ........................................................ 4
3. LES TERRITOIRES ENGAGES VERS L’ECONOMIE CIRCULAIRE ........................................ 8
3.1. TERRITOIRES ZDZG ET TER ................................................................................................ 8 3.2. TERRITOIRES EIT ............................................................................................................. 10
4. REDUIRE LA PRODUCTION DE DECHETS .................................................................... 15
5. FAIRE DURER LES PRODUITS ..................................................................................... 16
5.1. REEMPLOI ..................................................................................................................... 17 5.2. REPARATION .................................................................................................................. 23 5.3. REUTILISATION ............................................................................................................... 25
6. RECYCLER LES MATIERES .......................................................................................... 27
6.1. LES MATIERES ORGANIQUES FERMENTESCIBLES ..................................................................... 27 6.2. LES METAUX................................................................................................................... 30 6.3. LES PAPIERS ET CARTONS .................................................................................................. 32 6.4. LE VERRE ....................................................................................................................... 33 6.5. LE TEXTILE ..................................................................................................................... 34 6.6. LE PLASTIQUE ................................................................................................................. 35 6.7. LE BATIMENT .................................................................................................................. 37
4 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
1. MISE EN CONTEXTE
Cet inventaire, sans se vouloir exhaustif, a été élaboré en s’appuyant sur les documents déjà
rédigés sur les trois territoires des anciennes régions administratives, mis à jour et complétés
à partir des initiatives publiés sur la plateforme RECITA, mais aussi des différents annuaires et
recensements existants (réseau des ressourceries, cartographie des territoires ZDZG, etc.).
Ce premier état des lieux a vocation à être complété lors des différentes phases de
concertation et d’ateliers dans le cadre du PRPGD.
Il s’agit là principalement des initiatives visant à favoriser la réduction des productions de
déchets, mettre en œuvre des synergies inter-entreprises (écologie industrielle et territoriale),
allonger la durée de vie des produits (recycleries, ressourceries, ateliers de réparation) et à
recycler les matières issues des déchets en privilégiant clairement les initiatives qui
permettent de créer de l’activité économique sur le territoire.
Une attention particulière a aussi été portée sur l’ensemble des engagements territoriaux pris
par les collectivités territoriales régionales pour favoriser le développement de l’économie
circulaire sur leur territoire.
2. ECONOMIE CIRCULAIRE : DEFINITION ET ENJEUX
L’économie circulaire est une approche globale dont l’objectif principal est de moins puiser
dans le capital naturel pour réaliser notre activité humaine. Autrement dit, faire en sorte de
vivre mieux en consommant moins d’énergie et de matière.
Pour donner du concret à cette définition très générale, on peut définir l’économie circulaire
autour de 3 enjeux : réduire, prolonger la durée de vie, recycler.
5 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
ENJEU 1 : REDUIRE
Le premier enjeu, c’est de réduire à la base la quantité de matière et d’énergie dont nous
avons besoin pour produire les objets et équipements que nous utilisons.
Pour les producteurs de biens, on parlera d’éco conception et l’économie de
fonctionnalité.
La démarche d’éco conception consiste à prendre en compte l’impact sur l’environnement
lors de la conception du produit. L’éco conception fait appel à 3 notions fondamentales :
- l’approche cycle de vie, qui considère que le producteur doit s’intéresser à
l’ensemble des étapes nécessaires pour la conception d’un produit/service, depuis
son élaboration jusqu’à sa fin de vie, en passant par sa production, sa mise sur le
marché et son usage par les consommateurs (notion de responsabilité élargie du
producteur)
- L’approche multicritère qui consiste à considérer l’ensemble des impacts
environnementaux engendrés par le produit : l’impact sur l’écosystème, l’impact sur
les ressources et enfin l’impact sur la santé humaine.
- L’approche systémique, dans laquelle on ne considère par le produit seul. La
démarche cherche au contraire à étudier le système dans sa globalité, composé de
produits, de services, de consommables qui répondent à une fonction donnée (ou
une unité fonctionnelle).
Quand on pousse la logique systémique jusqu’au bout, on arrive à la notion d’économie de
fonctionnalité, ou la question n’est pas de vendre un produit ou un service, mais plutôt une
fonctionnalité (l’usage d’un pneumatique, l’utilisation d’un véhicule, une température dans
un bâtiment…)
Ces deux approches (éco- conception, économie de la fonctionnalité) correspondent à la
démarche que peut réaliser le producteur d’objets ou équipements. Le consommateur peut
lui aussi aller dans le sens de la réduction à la base de la consommation de matière et
d’énergie : tout d’abord, en agissant avec bon sens et en réduisant le gaspillage. Ensuite en
cherchant à travers ses achats à favoriser les producteurs qui ont éco conçu leurs produits.
C’est la démarche d’achats responsables, qui concerne aussi bien les individus que les
entreprises ou les entités publiques.
Si l’on se place du point de vue du PRPGD, toutes ces actions correspondent à la
prévention : il faut éviter de produire le déchet
6 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
7 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
ENJEU 2 : PROLONGER
Une fois l’objet ou l’équipement produit (idéalement éco conçu), le deuxième enjeu, c’est
de le faire durer le plus longtemps possible. On parle alors de réemploi, réparation et
réutilisation
Un produit qui n’a plus d’utilité pour une personne peut tout à fait en avoir pour une autre.
Le réemploi consiste donc à récupérer un produit ou une matière pour l’utiliser sans
modification de sa forme ou de sa fonction.
Parfois, pour pouvoir continuer à utiliser le produit, il est nécessaire de le réparer
(réparation d’appareils électroménagers, rechapage des pneus, retouches de
vêtements….). On parlera aussi de remise à neuf, ou de refabrication.
Quand il n’est pas possible d’utiliser le produit dans son emploi initial, il est parfois possible
d’utiliser une partie du produit pour créer un autre objet. On parlera alors de réutilisation,
parfois d’up-cycling quand la valeur du nouvel objet créé est largement supérieure à la
valeur de l’objet initial.
ENJEU 3 : RECYCLER
Et le troisième enjeu, c’est, à la fin de la vie du produit, de pouvoir valoriser au mieux toutes
les matières qui constituent le produit : c’est le recyclage.
Il existe trois grandes familles de techniques de recyclage : chimique, mécanique et
organique.
Le recyclage dit « chimique » utilise une réaction chimique pour séparer les
différents constituants du déchet.
Le recyclage dit « mécanique » est la transformation des déchets à l'aide d'une
machine : broyage, tri,….
Le recyclage dit « organique » est plus une vraie valorisation, car après fermentation
et compostage on peut produire des engrais et un biogaz
8 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
Enfin, l’économie circulaire n’est pas l’action isolée d’un seul acteur. L’entreprise qui produit,
qui répare, réutilise ou recycle n’est pas isolée. Elle fait partie d’un territoire dans lequel elle
peut trouver des ressources (matière/ énergie) qui sont des déchets ou de l’énergie fatale
d’autres acteurs du territoire. Les collectivités peuvent et doivent être parties prenantes de
la démarche d’économie circulaire en favorisant les initiatives exemplaires (organisation de
synergies, programmes de prévention, etc.) qui permettront aux entreprises de minimiser
leurs impact environnemental ou le développement des circuits courts et en cherchant à
orienter l’activité économique autour de la « mine urbaine » que sont les déchets. Les
habitants du territoire, à travers leurs actes de consommation (achats responsables), mais
aussi avec leur épargne (investissement citoyen), peuvent favoriser le développement d’une
économie plus circulaire sur le territoire.
On désigne sous le terme d’écologie industrielle et territoriale le fait de mettre en synergie
les actions de plusieurs acteurs pour aller vers une économie plus circulaire.
3. LES TERRITOIRES ENGAGES VERS L’ECONOMIE CIRCULAIRE
La région Nouvelle-Aquitaine est marquée par un fort dynamisme des territoires engagés avec
l’ADEME et la Région dans des démarches de réduction des déchets (territoires ZDZG),
d’économie circulaire (Territoires TER) ou plus spécifiquement d’écologie industrielle et
territoriale (territoires EIT).
3.1. Territoires ZDZG et TER
ZDZG et TER intègrent tous deux des objectifs (plus ou moins directs) en termes d’engagement
des entreprises de leurs territoires à réduire leurs déchets, éco-concevoir leurs produits,
améliorer la responsabilité de leurs achats ou encore développer des synergies entre-elles.
Figure 1: Territoires ZDZG (source : Ademe)
9 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
PORTEURS DEP.
CALITOM 16
CYCLAD 17
Ville de La Rochelle 17
CdC 'Île d'Oléron 17
SIRTOM Brive 19
Evolis 23 23
Syndicat départemental des déchets de la Dordogne 24
SMICVAL 33
Bordeaux Métropole 33
USSGETOM Sud Gironde 33
SEMOCTOM 33
Syndicat mixte de traitement et valorisation des déchets de Lot-et-Garonne 47
Syndicat Bil Ta Garbi 64
Communauté d'agglomération Pau Pyrénées 64
CdA du Bocage Breissuirais 79
CdC Thouarsais 79
CdA du Niortais 79
Département Deux-Sèvres 79
CdA Grand Poitiers 86
SIMER 86
CdC Vouglaisien 86
Limoges Métropole 87
CdC DES MONTS DE CHALUS 87
SYDED Haute-Vienne 87
On notera aussi que, en plus des territoires cités ci-dessus, les services économiques des
certains autres territoires régionaux s’intéressent de plus en plus à l’économie circulaire (ex :
Communauté d’Agglomération de Royan Atlantique).
Ce dynamisme ajouté à la nécessité, pour les TER, d’engager une véritable cohésion et
collaboration entre les services et compétences « déchets » et « développement
économique » de leur territoire, peuvent être considérés comme un véritable atout régional :
ces territoires pouvant être de vrais animateurs et catalyseurs de projets d’économie
circulaire locaux.
10 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
NOUVEL’R (SMICVAL)
Le SMICVAL, Syndicat Intercommunal de Collecte et de Valorisation des déchets du
Libournais Haute-Gironde, a décidé d’agir au-delà de son cœur de métier (la collecte et le
traitement des déchets) et de devenir un acteur du développement économique et social
du territoire. Dès lors, il s’est posé en animateur de son territoire pour développer
l’économie locale en utilisant le déchet comme ressource, en créant des synergies entre
acteurs et en s’appuyant sur l’innovation. Il a rencontré l’ensemble des intercommunalités
du territoire pour dresser un diagnostic partagé.
Une gouvernance souple et agile a été structurée en 3 niveaux : un conseil territorial
réunissant l’ensemble des acteurs politiques et socio-économiques prêts à s’investir, un
réseau relais opérationnel chargé des études, une cellule réactive.
Un plan d’action a été établi autour de 3 objectifs opérationnels :
Décliner les axes techniques de l’économie circulaire :
o Développer le réemploi, la réparation, la réutilisation, l’écoconception, le
recyclage matière et organique ;
o Favoriser l’écologie industrielle et territoriale ;
o Favoriser l’économie de fonctionnalité et l’économie de partage.
Favoriser l’implantation d’activités locales
Conjuguer déchet et transition énergétique (en développant notamment les filières
bois-énergie, méthanisation, ouate de cellulose).
Aujourd’hui, différentes études sont menées conjointement : veille technologique, étude
de pré-faisabilité d’un centre de méthanisation, etc.
3.2. Territoires EIT
La mise en œuvre de synergies de substitution entre les entreprises d’un territoire permet de
réemployer ou réutiliser (directement ou suite à une étape de préparation) les déchets de
certaines entreprises en tant que matières premières secondaires pour d’autres. Ceci permet
donc d’avoir un véritable impact positif sur l’optimisation de l’utilisation des ressources des
entreprises (réduction du besoin en matière vierge et augmentation du réemploi et recyclage
local).
11 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
A l’échelle du territoire de la Nouvelle-Aquitaine, on dénombre 14 territoires engagé dans la
recherche systématique de synergies à travers des démarches d’écologie industrielle et
territoriale.
Figure 2: Les territoires EIT (source : Pôle Éco-industries)
12 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
PROJETS PORTEURS DESCRIPTION DEP.
MER Port Atlantique La
Rochelle
Démarche d'écologie industrielle et
territoriale du Port Atlantique La
Rochelle
17
Symbiose CdC Haute-Saintonge Démarche d'écologie industrielle et
territoriale de Haute-Saintonge 17
BIOTOP Sphère(s) Démarche d'écologie industrielle et
territoriale de La Rochelle 17
EIL – Brive CCI Nouvelle-
Aquitaine
Convention CCI - Brive pour le
développement d'une démarche
d'écologie industrielle locale
19
EIL - Evolis 23 CCI Nouvelle-
Aquitaine
Convention CCI - Evolis 23 pour le
développement d'une démarche
d'écologie industrielle locale
23
PNSI – Libournais Région Nouvelle-
Aquitaine
Démarche d'écologie industrielle du
libournais 33
PNSI – USSGETOM Région Nouvelle-
Aquitaine
Démarche d'écologie industrielle du
territoire de l'USSGETOM 33
ZIRI Bordeaux Technowest Démarche d'écologie industrielle et
territoriale 33
PNSI – MACS Région Nouvelle-
Aquitaine
Démarche d'écologie industrielle du
territoire de MACS 40
PNSI - Lot-et-
Garonne
Région Nouvelle-
Aquitaine
Démarche d'écologie industrielle en Lot-
et-Garonne 47
PNSI – Pau Région Nouvelle-
Aquitaine Démarche d'écologie industrielle de Pau 64
RECTO-VERSO CdA Bocage
Bressuirais
Démarche d'écologie industrielle et
territoriale de l'Agglo2B 79
HUBECO HUBECO Démarche d'écologie industrielle et
territoriale du Niortais 79
EIL - Limoges CCI Nouvelle-
Aquitaine
Convention CCI - Limoges pour le
développement d'une démarche
d'écologie industrielle locale
87
Ces démarches se distinguent par des approches différentes en termes de mobilisation des
entreprises, d’identification des synergies, d’exhaustivité dans la connaissance des flux du
territoire, de typologie des territoires engagés, etc. Cette variété constitue une vraie richesse
pour la région. En effet, l’analyse de l’ensemble de ces démarches (en prenant en compte les
13 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
modes d’animation, les ressources humaines mobilisées, les outils et les typologies des
territoires) pourra permettre, en fonction des territoires et des objectifs définis, les moyens
les plus efficaces de développer des synergies inter-entreprises.
BIOTOP
Biotop est une démarche innovante d'écologie industrielle, créée en 2011 par le Club
d'Entreprises de Périgny. Elle est aujourd'hui portée par l'association Sphère(s), qui a pour
objet la promotion du développement durable auprès des professionnels.
Son objectif est de réduire les impacts environnementaux des activités professionnelles et
participer activement, sur le terrain, au développement durable du territoire de la
Communauté d'Agglomération de La Rochelle.
Biotop compte une soixantaine d’entreprises adhérentes de toutes tailles et secteurs
d’activités. Ils mènent conjointement :
des actions de mutualisation (collectes mutualisées de déchets en porte à porte, en
Point d'Apport Volontaire et achats groupés),
des actions de substitution (réemploi des matières en l'état et après transformation)
des actions de sensibilisation (ateliers thématiques, formations, témoignages)
Ce projet est notamment à l’origine du développement de MELTING POT, solution complète
pour toitures végétalisées (tapis pré-végétalisé + substrat) composée à 100% de matériaux
naturels issus des filières de réemploi et de recyclage locales. Cette innovation unique en
France a été développée exclusivement avec des acteurs économiques (entreprises, club
d’entreprises, centre de recherche) de proximité, dans le cadre de la démarche d’écologie
industrielle et territoriale Biotop. Composition :
Ecosubs : substrat conçu à partir de coquilles de moules, marc de café, fibres de bois
et briques concassées.
Rhizome © : tapis pré-végétalisé constitué d’un support putrescible en sacs de toile
de jute recyclés.
14 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
PNSI
Le Programme National de Symbiose Industriel (PNSI), développé au niveau national par
l’Institut de l’Economie Circulaire avec le soutien de l’ADEME, développe une méthodologie
robuste pour organiser des synergies (symbioses) entre les différentes entreprises du
territoire : l’objectif est de faire participer plus d'entreprises, diminuer la latence des
démarches actuelles et obtenir rapidement des résultats mesurables et plus importants.
Pour cela la méthodologie PNSI s’appuie sur l’organisation de rencontres d’affaires très
structurées entre entreprises afin d’identifier les synergies possibles et le suivi des
synergies détectées afin d’aboutir à des actions concrètes
En Nouvelle Aquitaine, le programme a été lancé à partir de mi 2015, à travers un
partenariat entre l’APESA et les CCI d’Aquitaine, soutenu par l’ADEME et le Conseil
Régional : 4 territoires (SMICVAL, CA Pau Pyrénées, CC de MACS, VALORIZON) se sont
engagés dans la démarche. Il en résulte 30 synergies finalisées à ce jour entre entreprises
du territoire, et une cinquantaine d’autres en négociation.
EIL (CCI Nouvelle-Aquitaine)
La CCI Nouvelle-Aquitaine développe un programme EIL (Écologie Industrielle Locale) en
collaboration avec les collectivités partenaires.
Sur une zone délimitée par la collectivité, elle combine animation et étude quantitative pour
déterminer le potentiel de cette zone. Elle créé un climat collaboratif entre les entreprises
pour qu'elles développent des synergies et puissent à terme, soutenir elles-mêmes une
symbiose industrielle.
La CCI utilise pour cela divers outils, notamment l'outil cartographique d'analyse de flux
Act'If.
3 projets sont en cours d’accompagnement.
15 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
4. REDUIRE LA PRODUCTION DE DECHETS
Un des premiers enjeux de l’économie circulaire consiste à repenser les produits et les
procédés industriels à travers leur éco-conception, et ainsi réduire la production de déchets
dus aux achats, limiter les pertes de production tout au long de l’activité de l’entreprise (y
compris les non conformités), et mettre sur le marché des produits générant moins de déchets
ou à durée de vie plus importante.
La réduction des déchets d’activités économiques représente un enjeu non négligeable dans
le cadre du PRPGD puisqu’elle concerne entre 3 et 3,2 millions de tonnes annuelles sur le
territoire de la Nouvelle-Aquitaine (AREC, 2016).
Concernant l’optimisation des process, la réduction des pertes et des non conformités
représente un vecteur de compétitivité non négligeable pour les entreprises. En effet, d’après
l’ADEME, les coûts externes liés aux déchets (location de bennes, coûts de traitements et de
transport) représentent en moyenne moins de 7% du coût total des déchets pour les
entreprises.
PACTE -10% DE DECHETS EN 1 AN
Le PACTE -10% de déchets en 1 an est un programme collectif d’accompagnement des entreprises coordonné par la CCI Poitou-Charentes et piloté par les CCI départementales. Il s’appuie sur un partenariat étroit avec le Pôle Éco-industries, une collectivité territoriale (à la fois financier et opérationnel), un soutien de l’ADEME et l’accompagnement technique d’un expert.
L’objectif du programme est d’accompagner un groupe d’entreprises pendant 20 mois à la réduction de leurs déchets (-10%), à travers des ateliers collectifs d’échanges et de formation, des visites « expert » et des suivis individualisés. Les entreprises sont ainsi accompagnées de la définition de leurs objectifs à la mise en œuvre d’actions opérationnelles, en passant par le suivi d’indicateurs de performance.
16 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
Au-delà de la simple réduction des impacts environnementaux des entreprises, le PACTE -10% de déchets en 1 an a pour objectif d’améliorer l’efficacité des process industriels des entreprises et d'inciter à aller vers l'éco-conception.
Plus de 100 entreprises régionales ont déjà été accompagnées par ce dispositif.
Le dernier programme, accompagné par le Pôle Éco-industries sur le département des
Deux-Sèvres, a permis, au bout de 1 an, à 14 entreprises de réduire de 390 t/an leur
production de déchets tout en générant plus de 180 k€/an d’économies.
Pour générer moins de déchets chez les consommateurs (et améliorer leur recyclabilité), il est
aussi important de travailler sur l’éco-conception des produits mis sur le marché. Au niveau
des emballages par exemple, il existe un potentiel important de réduction.
FDL – Fiée des Lois
En travaillant sur l’éco-conception de l’emballage de ses produits (bouteilles d’eau en
PET), la FDL a réussi à réduire de 0,8 g/bouteille un premier modèle et de 2 g/bouteille un
second.
Les déchets évités chez leurs clients représentent au total 39 t/an. C’est aussi l’achat de 39
t de plastique que l’entreprise économise chaque année.
5. FAIRE DURER LES PRODUITS
Une grosse partie de notre mode de fonctionnement économique actuel est lié à un
renouvellement rapide des produits, qui conduit à une consommation effrénée de ressources.
Cette consommation est encouragée par les pratiques développées depuis longtemps de
l’obsolescence programmée.
L’économie circulaire, c’est prendre le contrepied de cette tendance et s’efforcer de faire
durer au maximum les produits.
La première démarche, c’est celle du réemploi : un produit qui n’a plus d’utilité pour une
personne peut tout à fait en avoir pour une autre. Réemployer consiste donc à récupérer un
produit ou une matière pour l’utiliser sans modification de sa forme ou de sa fonction.
17 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
Parfois, pour pouvoir continuer à utiliser le produit, il est nécessaire de le réparer (réparation
d’appareils électroménagers, rechapage des pneus, retouches de vêtements….). On parlera
aussi de remise à neuf, ou de refabrication.
Quand il n’est pas possible d’utiliser le produit dans son emploi initial, il est parfois possible
d’utiliser une partie du produit pour créer un autre objet. On parlera alors de réutilisation
Réemploi, Réparation et Réutilisation sont les 3 « piliers » de l’économie circulaire visant à
faire durer les produits (ou leurs composants) que nous allons détailler dans les paragraphes
suivants.
5.1. Réemploi
Le réemploi, c’est l’utilisation d’un produit par un autre utilisateur sans modification de sa
forme et de sa fonction.
Quand il y a transaction commerciale entre le possesseur de l’objet et une autre personne, on
parlera de produit d’occasion. Aujourd’hui, c’est à travers des sites comme E-Bay ou Le Bon
Coin que se font aujourd’hui la majorité des ventes d’objet d’occasion, la vente par petites
annonces dans des journaux ayant quasiment disparu. Cependant Internet n’a pas fait
disparaitre vide greniers qui ont toujours du succès.
Il existe aussi des professionnels qui se chargent de revendre les objets d’occasion : les dépôts
vente qui existent depuis les années 70 ou le vendeur ne touche le montant de la vente
qu’une fois celle-ci faite et, plus récemment (depuis le milieu des années 90), les réseaux
d’achat- vente, comme Cash Converter, Cash express, Easy Cash…. qui payent cash les objets
qu’ils revendent ensuite avec une marge significative.
Le réemploi à proprement parler passe par le don de l’objet à une structure qui se charge
d’organiser le réemploi et la valorisation maximale des objets dont on n’a pas l’utilité. Cela
peut passer par la revente directe, revente après réparation, démontage pour récupérer des
pièces, recyclage matière….
Parmi les acteurs assurant cette forme de réemploi, on trouve les organisations caritatives
(Croix rouge, le Secours Catholique, Le Secours Populaire, Les Restos du Cœur, l’Armée du
Salut…) qui mettent à disposition des personnes les plus précaires les objets qu’elles ont reçu
en don (vêtements en particulier..).
Il y a aussi les acteurs de l’insertion (Entreprises d’Insertion et Entreprises Adaptées) qui se
positionnent principalement sur les DEEE (informatique en particulier).
18 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
19 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
Et il y a surtout les 3 grands réseaux :
- le Réseau Emmaüs, et ses 116 communautés qui sont des structures d’accueil pour les
personnes en difficulté et en marge de la société et dont l’activité est basée sur la
récupération de biens. Au niveau français EMMAUS collecte 255 000 Tonnes de produits
et en réemploie 47 % (120 000 Tonnes), ce qui lui procure 153 M€ de ressources
- le Réseau des Ressourceries, qui rassemble des acteurs de réemploi locaux dédiés à la
réduction et à la prévention des déchets en lien avec les collectivités. Le réseau comptait
82 structures en 2011.
- le Réseau ENVIE, créé à partir d’un premier partenariat entre EMMAUS et DARTY dans la
région de Strasbourg, se consacre au réemploi d’équipements électroménagers tout en
assurant la requalification sociale de personnes en difficultés. Le Réseau ENVIE compte27
structures (données 2011)
BORDEAUX : LE CAMPUS UNIVERSITAIRE A SA RESSOURCERIE
Un campus universitaire est un lieu ou chaque année, il y a une forte rotation dans les
étudiants logeant sur le campus. D’où une accumulation de déchets de toutes sorte qui a
conduit des étudiants bordelais à créer une association Etu’Récup. Les objectifs : diminuer les
déchets et responsabiliser les pratiques, rendre accessible aux étudiants des équipements à
bas prix, en les réparant ou en les créant soi-même et créer des lieux de vie et d’échanges sur
le campus. Etu’Récup, première ressourcerie en France à l’échelle d’un campus, a ouvert ses
portes en 2014 au cœur du campus Pessac - Talence. http://eturecup.org/
L’ensemble de ces acteurs est rassemblé dans le tableau ci-dessous extrait du rapport
« actualisation du panorama de la deuxième vie en France, ADEME 2012 »
20 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
Dans une région comme la Nouvelle-Aquitaine, il y a un grand nombre de structures de
réemploi, comme le montre la carte ci-dessous). Comme dans le reste de la France, ce secteur
se caractérise par l’importance du secteur associatif et plus globalement de l’Economie sociale
et Solidaire, auquel appartiennent la majorité des acteurs impliqués.
Figure 3: Les structures de réemploi dans la partie Aquitaine de la Région Nouvelle-Aquitaine
Les ressourceries / recycleries de Nouvelle-Aquitaine :
PROJETS DEP. PROJETS DEP. La Boutique CALITOM 16 La seconde vie 24
A.V.R.I.L. 16 Le tri-cycle enchanté 24
OCEAN 17 La recyclerie créative 33
Ressourcerie Océan 17 Ressourcerie Cenon Palmer 33
La Chinetterie 17 Atelier d'Eco Solidaire 33
La Matière 17 Landes Ressourcerie 40
La Chinetterie 17 AFDAS-DPM 47
Le tri-porteur 19 Recyclerie Le Tri d'Enfer 79
La vie et demie 19 Créa solidaire 79
ECO-TRIouzoune 19 Corbeau Blanc 86
Association d'entraide du Plateau 19 La Regratterie 86
Le CarroUssel 19 La Chinetterire / Dépôt-Vente 86
Court-circuit 23 Valoris'Boutique 86
Recyclabulle 23 Maximum 87
Les ateliers de la Creuse 23 ALEAS 87
ARTEEC 24 Le monde allant vers… 87
21 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
LE RESEAU DES RECYCLERIES DU LIMOUSIN
Les Ressourceries du Limousin se sont regroupées en réseau : "Se réunir dans une même
association, c’est agir pour la pérennisation des ressourceries existantes, mais c’est aussi
permettre un soutien aux porteurs de projets pour faire en sorte qu’à long terme, sur
chaque territoire, le réemploi soit une solution pour une partie de nos déchets."
Les objectifs du réseau sont les suivants :
Développer la coopération entre les ressourceries
Permettre le développement et la pérennisation d’emplois locaux
I Impulser un changement sociétal (prise en compte de l’environnement et des
modes de consommation, nouveaux modes de gouvernance, nouveaux modèles
économiques)
Le réseau souhaite maintenant s’étendre à la Nouvelle-Aquitaine.
Le besoin d’organiser la « reverse supply chain »
Le réemploi et l’occasion, comme la réparation que l’on verra dans le chapitre suivant
demandent une organisation logistique particulière. En effet, compte tenu de la multiplicité
des objets à réemployer, on ne trouve que rarement juste à proximité de son domicile la
structure ad hoc capable de fournir le service de réemploi optimum. De la même manière que
les entreprises ont organisé des « supply chain » pour approvisionner l’ensemble des matières
et pièces dont elles ont besoin et des « réseaux de distribution » pour acheminer les produits
jusqu’au client final, il doit s’organiser ce que l’on appelle une « reverse supply chain » pour
permettre au produit d’arriver de la manière la plus économique dans un centre capable
d’organiser le réemploi, puis jusqu’à la personne qui va réemployer le produit
Avec le développement des outils numériques, pour certains objets ayant une valeur
marchande significative et un poids et encombrement limités, il n’est plus nécessaire d’aller
physiquement déposer les objets chez le prestataire. Dans les cas de Patatam présenté ci-
dessous, l’entreprise organise le transport des téléphones mobiles ou des vêtements pour
enfants jusqu’au site qui fait le tri et la remise sur le marché ou le recyclage.
22 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
PATATAM
Beaucoup de mamans sont confrontés à la même problématique : des enfants qui
grandissent trop vite et dont il faut renouveler la garde robe plusieurs fois par an. Et des
vêtements devenus trop petits qui s'accumulent dans les placards.
C’est pour répondre à la question que se posent ces mamans : "Comment habiller mes enfants
pour moins cher tout en revendant facilement les vêtements trop petits ?" qu’a été créé
PATATAM en 2013.
Patatam facilite la vente de vêtements d’occasion puisqu’ils fournissent un emballage qui
permet de leur expédier un lot de vêtements qu’ils rachètent s’ils respectent les critères de
qualité. Plus besoin d’attendre que le vêtement soit revendu. Chaque article est ensuite
méticuleusement inspecté à la main avant d'être mis en ligne pour être revendu pour 30% du
prix neuf.
Monté par une « maman en chef », mère de deux enfants en bas âge, et deux développeurs
anciens de Price Minister, PATATAM a déjà créé 10 emplois à Anglet. L’originalité de PATATAM
par rapport à des solutions de vente en ligne, c’est d’une part le rachat des vêtements par
l’entreprise avant même qu’ils aient vendu le produit et le contrôle qualité effectué.
http://www.patatam.com
ZOOM SUR LES ATELIERS DU BOCAGE
Les Ateliers du Bocage collectent ordinateurs, imprimantes, téléphones, tablettes, etc. auprès
des professionnels et des particuliers. Ils réceptionnent notamment le contenu des bornes de
collecte mises en place dans la grande distribution par Ecosystèmes, l’un des organismes
agréés pour le recyclage des DEEE ménagers. Les téléphones et équipements informatiques
remis en état sont soit expédiés aux donneurs d’ordres (opérateurs) qui les remettent eux-
mêmes sur le circuit de distribution, soit directement vendus par les Ateliers du Bocage en
vente directe à des entreprises, des collectivités territoriales ou des particuliers grâce à nos
boutiques ou via notre plateforme en ligne http://ateliers-du-bocage.fr/bootique/).
Pour mieux maîtriser leur chaîne de valeur, les Ateliers du Bocage s’efforcent de réduire leur
dépendance aux donneurs d’ordre en développant une offre en propre. A terme, l’entreprise
souhaite proposer une offre complète, de la reprise à la vente en passant par la réparation,
aux particuliers et aux professionnels
Par ailleurs, les AdB développement un programme AdB Solidatech à destination des
associations leur permettant d’accéder à des outils numériques à tarif solidaires. Ce
23 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
programme gère également des projets comme le projet Ordyslexie qui consiste à mettre des
tablettes PC à disposition d'enfants dyslexiques, afin de les aider à surmonter leurs difficultés
d'apprentissage. Cette démarche, qui s'inscrit dans la politique de RSE d'Air France, permet
d’allouer près de 2000 tablettes PC qui sont ensuite reconditionnées au sein des Ateliers du
Bocage et redéployées auprès des associations d'adultes et de parents d'enfants Dys
(APEDYS).
Pour terminer cette analyse des activités de réemploi, il faut souligner que le réemploi n’est
pas limité aux objets de la vie quotidienne et peut aussi s’appliquer au cas de produits
particulièrement pondéreux, comme l’illustre le cas des granulats présenté dans l’encadré ci-
dessous.
Même les granulats peuvent être réemployés
Lorsqu’ils installent l’appareil de bouchage (rig) permettant de boucher un puits de forage
pétrolier ou gazier, les spécialistes de RETIA (filiale du groupe TOTAL) doivent créer une
plateforme support bien stable et légèrement sur élevée. Pour cela, ils utilisent des granulats
(cailloux) en grande quantité (entre 2000 et 5000 tonnes par opération).
Rien ne semble plus basique et courant comme matériau que les granulats : et pourtant, les
carrières existantes s’épuisent et l’impact environnemental d’une carrière rend de plus en plus
difficile l’ouverture de nouvelles carrières. Sans compter que dans certaines zones (les Landes
par exemple), il n’y a pas de ressource disponible. D’ou l’intérêt d’un réemploi du granulat.
Une fois l’opération de bouchage effectuée, Il y a sur le site des granulats propres en grande
quantité, qui ne sont pas utiles pour le futur du site : en effet, le plus souvent le site devra être
revégétalisé.
RETIA a donc entrepris sur quelques sites autour de Lacq une démarche de réutilisation des
granulats. L’excédent de granulats ayant servi à créer la plateforme est enlevée du site du
puits bouché et transporté sur un site de puits voisin à boucher. S’il n’y a pas de site de puits
à proximité, le granulat est proposé pour revalorisation à des acteurs du BTP locaux. Et lors du
transport du granulat, l’entreprise privilégie un retour avec de la terre végétale pour
optimiser les transports.
5.2. Réparation
24 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
Un produit défectueux ou cassé n’est souvent pas en fin de vie. Parfois, il faut peu de chose
pour le réparer et ainsi prolonger sa vie.
Dans le domaine industriel, c’est une pratique courante : il est fait de la réparation de
machines, mais surtout de la maintenance préventive pour éviter les casses. Dans le domaine
automobile, on trouve le même système, avec des opérations d’entretien qui visent à faire
durer le véhicule et éviter les pannes et des opérations de réparation quand il y a une panne.
Pour ce qui est des autres produits grand public, la réparation peut être plus compliquée :
d’abord, parce que beaucoup de produits sont optimisés du point de vue du coût de
fabrication et pas nécessairement du point de vue de la réparation. A l’inverse, on peut
trouver des appareils « high tech » dont la réparation n’est pas à la portée du bricoleur moyen
et/ou pour lesquels les constructeurs n’ont donné que des instructions de réparation très
sommaires. Enfin, quand il est techniquement possible de réparer, le coût de la main d’œuvre
dans les pays riches, combiné au cout des pièces détachées fait qu’il est souvent plus rationnel
économiquement d’acheter un nouvel équipement neuf (souvent produit dans un pays à bas
coût de main d’œuvre)
Sans compter la difficulté d’identifier le professionnel capable de repérer de réparer les
équipements. C’est pour répondre à cette problématique que les chambres des métiers ont
lancée les Repar‘Acteurs.
Les Repar’Acteurs
La Chambre des Métiers d’Aquitaine a constitué un annuaire de tous les artisans
réparateurs d’Aquitaine qui peuvent être recherchés en fonction de sa localité, son code
postal, son nom, mais aussi en fonction de son activité (réparation d'électroménager,
informatique, retouche/couture, ameublement, mobilier, cordonnerie, bijouterie ...).
Pour promouvoir ces métiers, les Chambres des métiers en partenariat avec l’ADEME, ont
lancé l’action Répar’acteurs. Tous les artisans bénéficiant de cette marque (identifiés sur le
site), ont signé une charte d’engagement par laquelle ils déclarent faire de la réparation une
priorité avant la proposition de changement. Ils sont plus de 100 aujourd’hui en Aquitaine.
Véritables acteurs de la réduction des déchets, ils réparent ... et ça repart
!http://www.dechets-aquitaine.fr/
LA REPARATION PARTICIPATIVE ET SOLIDAIRE DES VEHICULES
25 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
On voit se développer de nombreux garages participatifs qui permettent à des particuliers de réparer
eux même leurs véhicules, que ce soient des automobiles des vélos, en étant encadré par un
professionnel validant la réparation.
À Limoges, c’est le garage TutoMobile, qui propose à la fois la formule de garages participatif,
accessible aux adhérents mais aussi une formule garage traditionnel, accessible à tout public. Les
réparations mécaniques et de carrosserie sont effectués par le personnel de l'entreprise dans le cadre
de l'entreprise d'insertion.
Il propose de plus un atelier de remise en état de vélos (récupérés dans les déchetteries), scooters et
voitures destinés à la vente pour offrir aux personnes à faibles revenus une solution de mobilité dans
le cadre de leur recherche d'emploi. Enfin le pôle initiation dispense des cours d'initiation à la
mécanique et au bricolage. http://garage-tutomobile.com/
A Pau, c’est le garage associatif et qui permet l’auto réparation des véhicules automobiles et qui
organise des cours collectifs PNEUS http://www.garage-associatif-lespneus.org/
A Bayonne, c’est l’atelier vélo TXIRRIND’OLA qui anime des ateliers participatifs de réparation de vélo,
qui récupère recycle des vélos de seconde main, qui organise des prêts de vélo pour les étudiants et
globalement contribue à la promotion de la pratique du vélo http://txirrindola.org/
5.3. Réutilisation
Dans le terme réemploi, on entend une utilisation de l’objet à l’identique, alors que quand on
parle de réutilisation, il s’agit d’utiliser une partie de l’objet pour en faire un autre objet. On
utilisera ainsi des vieux vêtements pour faire des chiffons industriels,…
Dans certains cas, on arrive à valoriser « par le haut » (d’où le terme Upcycling), c'est-à-dire
produire des objets dont la qualité est supérieure au matériau d’origine.
C’est le cas de FREITAG qui réutilise des morceaux de bâches de camion pour faire des sacs à
main. De la même manière CYCLUS commercialise des sacs et portefeuilles réalisés à partir
de chambres à air usées de camions colombiens
En Nouvelle-Aquitaine, c’est autour des meubles qu’a démarré API’UP une structure qui
s’efforce de réutiliser le maximum de matière pour créer des produits originaux (voir encadré).
API UP
26 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
API UP a été créée sous forme associative en 2012 par un groupe de 6 personnes ayant à la
fois des compétences dans la gestion des déchets, dans le design et dans l’insertion par
l’activité économique.
Pour ne pas empiéter sur le métier des ressourceries et recycleries qui sont ses partenaires,
API UP s’est positionnée sur l’UP Cycling, en commençant par le bois.
Après deux ans d’efforts d’une petite équipe de 4 permanents dont une spécialiste de
l’insertion, une designer et une écologue encadrée par Valérie Fernani, le résultat est visible.
Dans un bâtiment situé à Capbreton, 9 équipiers en insertion travaillent à trier les objets
en bois qui arrivent (meubles anciens qui ne peuvent être vendus, mais aussi palettes…), à
les déconstruire, pour reconstruire avec les différentes pièces de bois des meubles conçus
par la designer de l’équipe. Et ces meubles sont envoyés dans les recycleries partenaires
pour y être vendus.
Fort de ce premier succès, l’équipe ne compte pas s’arrêter là : un service de collecte des
déchets des entreprises (qui permet de récupérer entre autres des objets en bois) est
opérationnel, des partenariats avec des papetiers et OUATECO sont en place pour valoriser
au mieux le papier récupéré. Et d’autres projets autour des déchets, du design et de
l’insertion sont dans les cartons.
http://apiup40.wix.com/accueil
MILLET : l’UP CYCLING DES MENUISERIES BOIS
L’initiative de Millet consiste à proposer un service de récupération des menuiseries usagées
provenant de chantiers de rénovation thermique ou directement de chez ses clients (poseurs
ou négociants). Lors de la livraison des menuiseries, qui est réalisée par la propre flotte de
véhicules de l’entreprise, Millet récupère ainsi en reverse logistics plusieurs éléments :
- toutes les cales, sangles de transports ainsi que les vis et bloqueurs de crémone utilisés pour
la livraison des produits afin d’assurer leur ré-emploi pour d’autres livraison ;
- les menuiseries en fin de vie qui sont conditionnées pour être retournées sur le site de La
Faye.
De retour à l’usine, ces menuiseries sont alors démontées sur un poste spécifique et triées en
fonction des différents matériaux : le vitrage, la quincaillerie et le bois. Le métal et le verre
sont envoyés dans une filière de recyclage. Le bois est quant à lui trié par type d’essence (bois
rouge ou chêne) et par type de profil. Il est ensuite transformé et assemblé par un designer et
un ébéniste local en mobilier. Ces produits sont alors commercialisés à de nouveaux clients
27 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
par un réseau de boutiques de meubles design et par une plateforme internet dédiée
(www.ruedition.com).
6. RECYCLER LES MATIERES
Une fois que le produit ne peut plus être ni réutilisé ni réparé, il devient un déchet. Ce déchet
est un assemblage de matières qu’il faut s’employer à valoriser au mieux.
Et pour cela, il faut d’abord être capable de les séparer et dans le cas où les matières sont en
mélange comme dans les ordures ménagères, de les trier, après une collecte sélective.
Les chapitres suivants passent en revue des solutions de recyclage pour les principales
matières : les matières organiques fermentescibles, les métaux, les papiers et cartons, le
verre, les textiles, les plastiques et se penchent sur un secteur producteur de beaucoup de
déchets et capable d’en recycler beaucoup, à savoir le batiment.
6.1. Les matières organiques fermentescibles
Les matières organiques sont les matières les plus naturelles à recycler : une grande partie de
ces matières vient en effet de l’activité agricole (et forestière) et de l’industrie
agroalimentaire. Venant directement ou indirectement de la terre, elles ont au minimum un
exutoire naturel qui est le retour au sol comme matière fertilisante.
Mais elles contiennent aussi des molécules intéressantes qui peuvent être extraites pour être
ensuite valorisées dans les procédés chimiques (chimie verte).
Et, à condition d’utiliser des procédés compatibles avec leur teneur en eau généralement
importante (incinérer des matières avec les teneurs en eau allant jusqu’à 80% n’est pas
efficace énergétiquement), il est possible de récupérer une partie de l’énergie contenue dans
la matière. Le procédé le plus efficace pour cela est la méthanisation, qui permet à la fois de
valoriser en circuit court des résidus agricoles ou agroalimentaires, de produire une énergie
renouvelable et d’avoir un produit fertilisant qui peut retourner à la terre.
28 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
LABAT : d’une activité d’assainissement à une unité de valorisation de déchets organiques
Créé il y a plus de 50 ans, la SARL LABAT ASSAINISSEMENT a démarré son activité avec comme
métier principal les opérations de vidange et de curage des installations des particuliers et des
professionnels. Consciente de l’intérêt de fournir une solution complète, depuis de
nombreuses années, LABAT ASSAINISSEMENT a développé des solutions innovantes pour
traiter les déchets collectés. Pour cela, la société a bénéficié du fait que la famille LABAT
possède une exploitation agricole importante : après pré traitement, les déchets de curage
ont ainsi pu être épandus sur les terres de l’exploitation pour la partie liquide, et compostés
pour faire un amendement pour la partie solide.
Sous l’impulsion de Xavier Labat, la société a lancé il a une dizaine d’années des travaux de
R&D pour aller plus loin dans les solutions innovantes de traitement de déchets. Ces travaux,
menés en partie avec le concours de l’APESA, ont porté sur les conditions de méthanisation
des déchets reçus par l’entreprise et sur la possibilité de produire des biocombustibles
granulés à partir de déchets lipidiques et de biomasse lignocellulosique.
En 2014, l’ensemble de ces travaux se concrétisent par le démarrage d’une unité industrielle,
permettant de traiter plus de 30.000 tonnes par an, qui correspond complètement à la
réflexion économie circulaire appliquée aux déchets organiques.
L’unité peut accueillir des déchets de vidange, des boues, des graisses, des déchets verts, des
déchets de production agricole (légumes, céréales), et des biodéchets de Grande et Moyenne
Surfaces.
Selon le type de déchets et après différents prétraitements adaptés à la nature des produits
collectés, les déchets peuvent être orientés vers une unité de méthanisation (produisant de
l’électricité, de la chaleur et du digestat), une unité de granulation (produisant des
biocombustibles granulés), ou vers une valorisation agronomique par de l’épandage sur des
surfaces agricoles. Sans compter la valorisation des métaux (boites de conserves) des
plastiques (déchets GMS), des sables issus des produits de vidange….
L’unité est conçue avec des installations de stockage qui permettent d’une part
d’homogénéiser les déchets, mais aussi d’organiser des solutions de repli en cas de
dysfonctionnement d’une des unités. Et bien entendu, un soin particulier a été pris à
l’optimisation énergétique des installations en utilisant tous les flux énergétiques disponibles
pour les besoins des différents procédés.
29 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
NEXTALIM
NextAlim est le pionnier français de la valorisation industrielle des biodéchets par l’insecte
pour produire des huiles et des protéines pour l’alimentation animale et la chimie verte et
des engrais bio pour l’agriculture.
Nextalim conçoit et exploite des unités de production permettant d’utiliser des insectes
pour :
Traiter des matières organiques efficacement et proprement tout en produisant un
fertilisant de haute qualité.
Produire des dérivés d’insecte pour l’alimentation animale et l’industrie biosourcée
: protéines, huiles, chitosan …
L’initiative s’inscrit dans une approche territoriale de l’économie circulaire, avec des unités
qui complètent l’offre de valorisation sur un territoire en proposant un vrai recyclage des
aliments déclassés en composants utiles pour l’économie locale.
La distillerie vinicole, une véritable bio-raffinerie
Les distilleries vinicoles ont été créées il y a plus de 100 ans pour valoriser deux sous produits
de l’activité vinicole, les marcs et les lies. La motivation initiale était d’améliorer la qualité des
vins en évitant le sur pressage des marcs de raisin et des lies de vin, en donnant une valeur
économique aux marcs et au lies. La première étape a été de simplement distiller pour faire
de l’alcool, le reliquat de la distillation retournant à la terre sous forme d’amendements
organiques.
Et puis le recyclage en distillerie s’est affiné : les pépins de raisin ont été séparés pour en
extraire de l’huile, le résidu de cette extraction (tourteau) étant utilisé pour des chaudières
biomasse. Les pulpes de raisin sont valorisées soit pour faire des engrais, soit de l’alimentation
animale. Les résidus de la distillation (vinasses) sont valorisés par méthanisation ou sous forme
d’amendements organiques.
L’étape suivante a été d’extraire des molécules spécifiques des résidus : les tanins et poly
phénols extraits des pépins, l’acide tartrique…. La distillerie est ainsi devenue au cours du
temps une véritable bio raffinerie
Aujourd’hui les 50 distilleries françaises (dont une dizaine en Nouvelle Aquitaine) collectent
95 % des sous-produits vinicoles et recyclent donc 850 000 tonnes de marcs de raisins et 1,4
30 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
millions d’hectolitres de lies de vin générant 2 000 emplois directs et indirects non
délocalisables et plus de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires ( hors filières utilisatrices
en aval des produits de la distillation).
VALECARB
Le procédé VALECARB permet la transformation et la valorisation du CO2 sous forme de
bicarbonate de soude. Il est un outil de réduction de l’empreinte carbone des vignobles ainsi
que de l’empreinte carbone liée au transport de bicarbonate en le produisant localement,
à proximité de son lieu d’usage.
Le bicarbonate de soude peut être valorisé dans le traitement de fumées, le traitement des
eaux, la chimie, la cosmétique et l’agroalimentaire.
Le bicarbonate, lorsqu’il est chauffé, se dégrade pour produire du CO2 ; il peut donc être
utilisé comme stockage temporaire de CO2. Le CO2 peut être utilisé pour la croissance
végétale ou pour des applications agroalimentaires.
6.2. Les métaux
Avec l’énergie, les métaux sont un des éléments clés de notre développement technologique
actuel. Et comme pour l’énergie, on assiste à raréfaction des métaux : pour la grande majorité
des métaux, les réserves disponibles se situent entre 30 et 60 ans, pour certain (antimoine,
zinc…), les réserves sont de moins de 20 ans de consommation. De plus de nombreux métaux
se trouvent entre les mains d’un nombre très limités de pays, créant des tensions
géopolitiques.
Il est clair la solution se trouve principalement dans la préservation de la ressource et
l’utilisation de la recyclabilité intrinsèque des métaux.
Le recyclage des grands métaux (aluminium, acier …) est assez élevé notamment dans les pays
développés. Pour ce qui concerne l’acier, le développement des aciéries électriques a permis
depuis de nombreuses années de récupérer une grande partie des ferrailles. En Nouvelle-
Aquitaine, CELSA France localisée sur le port de Bayonne produit des billettes d’acier à partir
de ferrailles de récupération.
31 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
Pour ce qui est des petits métaux, ceux qui posent le plus de problèmes de réserves, les filières
se mettent tout juste en place. Le recyclage se heurte à la complexité des produits qui
empêche souvent de récupérer facilement les métaux. Les exemples de l’ELECTROLYSE et de
BIGARREN BIZI (voir encadrés) illustrent les développements technologiques nécessaires
pour récupérer ce type de métaux.
L’ELECTROLYSE : du traitement de surface au recyclage des métaux
PME centenaire (elle a été fondée en 1900), l’ELECTROLYSE a pour métier principal le
traitement de surface de pièces métalliques pour l’industrie aéronautique, mais aussi pour les
biens d’équipement et l’industrie chimique. Depuis de nombreuses années, l’ELECTROLYSE
dispose d’une station de traitement des déchets liquides issus du traitement de surface.
Initialement crée pour les besoins propres de l’entreprise, cette station a rapidement été
ouverte à l’extérieur pour traiter les effluents liquides d’autres entreprises de traitement de
surface.
Mais l’ELETROLYSE ne s’est pas arrêté là. Consciente de la valeur des métaux contenus dans
ces déchets mis en décharge, elle s’est lancé depuis quelques années dans des projets visant
à séparer et récupérer les métaux. Le projet VALOMET, soutenu par la Région Aquitaine et
OSEO , a ainsi permis de mettre au point des filières de recyclage du Nickel et d’Etain. En 3
ans, ce sont 150 T de boues d’hydroxydes métalliques qui ont été valorisées soit 20 T de
métaux récupérés.
Forte de cette compétence recyclage des métaux par voie hydro métallurgique,
l’ELECTROLYSE a ouvert l’activité de son centre de traitement à des déchets en dehors du
métier de traitement de surface. A travers le projet BASHYCAT, soutenu par le programme
européen LIFE Environnement, ce sont les métaux contenus dans les catalyseurs chimiques
(Molybdène, Cobalt, Nickel….) qui sont récupérés à 80%. Aujourd’hui, les déchets valorisés
représentent 25 à 30 % de l’activité du centre de traitement.
32 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
BIGARREN BIZI : Le recyclage des cartes électroniques
Les cartes électroniques sont des véritables mines de métaux dont certains à forte valeur.
L’enjeu du recyclage de ces métaux, c’est de pouvoir les séparer. La solution la plus
traditionnelle, c’est de faire fondre l’ensemble et de le mettre dans le circuit de la
métallurgie des métaux non ferreux qui permet de les séparer. Mais qui dit pyrométallurgie
dit des investissements industriels très lourds et des couts énergétiques importants.
En 2009, Stéphane Peys crée son entreprise, BIGARREN BIZI, sur la base d’un concept
différent, le procédé NIREA. Il s’agit de séparer mécaniquement (broyage et centrifugation)
tous les éléments contenus dans les cartes électroniques. Les métaux récupérés sont
l’aluminium, l’argent, le cuivre, l’étain, le nickel, l’or et le tantale…
Les investissements sont beaucoup plus limités qu’en métallurgie classique, ce qui permet
d’envisager des installations plus petites permettant d’envisager des unités de traitement
au plus près du gisement. Après quelques années de développements, BIGARREN BIZI ouvre
sa première usine en région bordelaises en 2014,
6.3. Les papiers et cartons
Le papier comme le carton, ce sont des fibres de bois, biodégradables, recyclables et non
toxiques. Leur recyclage, qui ne pose pas vraiment de problème technique, est pratiqué
depuis longtemps.
La valorisation la plus naturelle, c’est de refaire du papier ou du carton avec des vieux papiers
et des vieux cartons. Ce n’est qu’en 2007 que le papier est rentré dans la logique de la REP
(responsabilité Elargie du Producteur) et qu’il a été demandé à tous ceux qui mettent sur le
marché des papiers de contribuer financièrement à son recyclage. Cet argent a été confié à
un Eco Organisme, Ecofolio, pour aider les collectivités à développer la filière. Cette mise en
place tardive de l’Eco Organisme est peut être une des raisons pour laquelle la France est
encore à la traine en matière de recyclage des papiers. Seuls 47% des papiers sont recyclés
contre 75 % en Allemagne ou 69 % au Royaume Uni. L’objectif fixé par l’Etat à Ecofolio est de
60% en 2018.
A coté du recyclage en papèterie, il existe d’autres possibilités de valoriser les vieux papiers :
une des plus intéressantes dans la cadre de la transition énergétique est d’utiliser les vieux
papiers pour faire de l’isolant pour le bâtiment (voir encadré OUATECO).
33 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
OUATECO, le circuit court du vieux papier
La ouate de cellulose, ce sont des vieux papiers déchiquetés auxquels on a rajouté un
produit ignifugeant (souvent de l’acide borique). C’est matériau excellent pour réaliser
l’isolation thermique des bâtiments. C’est un matériau qui peut donc remplacer
avantageusement la laine de verre en étant beaucoup moins impactant écologiquement :
l’énergie grise de la ouate de cellulose est au minimum 10 fois inférieure à celle de la laine
de verre. Et ses qualités isolantes et d’inertie thermique sont tout à fait comparables voire
supérieures.
C’est en 2009, que la Thierry TONUITTI a démarré OUATECO en créant à Saint Geours de
Maremne (40) une unité de production de ouate de cellulose. Pour avoir une démarche
cohérente, le bâtiment de l’usine a été construit en bois, isolé par le la ouate de cellulose et
équipé de panneaux solaires pour être à très haute performance énergétique.
A la fois pour sécuriser ses approvisionnements en vieux papiers et pour créer des circuits
courts en Aquitaine, OUATECO a développé des partenariats directs avec des acteurs
aquitains ayant des gisements de vieux papiers, dont le plus emblématique avec la
communauté EMMAUS Lescar. Et comme la ouate de cellulose est principalement vendue
en Aquitaine, on est bien dans le circuit court du vieux papier.
6.4. Le verre
Le verre présente l’avantage d’être recyclable à l’infini. A condition de respecter la
composition initiale du verre, il n’y a aucun problème technique à mettre dans un four verrier
des morceaux de verre (ce que l’on appellera du calcin), à la place des matières premières
neuves. Et il y a clairement un avantage économique : moins besoin d’extraire des matières
premières et moindre énergie pour refondre le calcin que pour fondre des matières premières
neuves.
Le plus gros enjeu en matière de recyclage du verre, ce sont les verres creux, autrement dit
les bouteilles.
La région nouvelle Aquitaine ayant une activité vinicole significative, il était naturel que
s’organise une filière de recyclage des bouteilles pour produire des bouteilles neuves. C’est
ainsi qu’à IZON (près de Libourne), la société IPAQ (Industries Propres en Aquitaine) opère
Une unité de transformation de ces bouteilles usagées en « calcin » qui peut être livré à l’usine
de production de bouteilles neuves de VAYRES, situé à 300 m de l’usine d’IZON. L’usine de
34 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
Vayres produit 500 000 bouteilles par an dont les ¾ sont utilisées dans un rayon de moins de
100km
Par rapport à d’autres matériaux, le verre est un « très bon élève » du recyclage, puisque 74%
du verre consommé est aujourd’hui recyclé et qu’une verrerie fonctionne en moyenne avec
70% de verre recyclé dans son approvisionnement.
6.5. Le textile
Le textile usagé est certainement le premier des déchets à avoir été collecté en vue de sa
réutilisation. D'abord transmis dans un cadre familial de génération en génération, les vieux
vêtements ont eu ensuite essentiellement une vocation humanitaire. C’est ainsi que de
nombreux opérateurs caritatifs ou de la filière ESS, récupèrent et trient les textiles pour
revendre ce que l’on appelle « la crème », c’est-à-dire les produits revendables en boutique.
L’exemple de Voisinage (Atelier Chantier d’Insertion - 34 postes d’insertion - Soustons),
55% du gisement de 200 T/an est effectivement trié, laissant une fraction de 45% repris en
l’état par les opérateurs. Le taux de récupération de la « crème » reste assez faible (17% du
gisement trié, soit 18 T/an). Le résultat du tri (l’Ecrémé), soit 90 t/an est lui aussi repris par
les opérateurs de la filière.
Comme le montre l’exemple de Voisinage à Soustons, la partie vendable des textiles usagés
est faible. Il reste de gros volumes de textiles non vendables (pour mémoire, en France, ce
sont près de 600 000 tonnes de Textiles-Linges-Chaussures qui sont mis en marché en France
chaque année, pour laquelle 200 000 tonnes sont actuellement collectées)
Une partie non négligeable de ces textiles partent aujourd’hui à l’étranger. Il y a donc un
potentiel de création d’emploi local dans la valorisation locale de textiles usagés (encadré sur
le projet Multi Tex).
35 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
MULTI-TEX : TRANSFORMER LES TEXTILES USAGES EN MOLECULES A FORTE VALEUR
Le projet Multitex, développé par le Pôle Eco-industries et en partenariat avec la SAS
Ecoéthanol de Melle et Valagro Carbonne Renouvelable traiter des lots de tout venant de
textiles multi-matières en les transformant en molécules à forte valeur ajoutée.
A partir de lots de textiles en mélange de toute nature, le procédé MultiTEx permet, par
des réactions chimiques successives (dépolymérisation sélective), d’isoler les éléments les
uns après les autres et de générer des molécules à forte valeur ajoutée : protéine, glucose
et matière plastique. Il permet ainsi traiter de manière sélective toutes les matières
mélangées et assurer un débouché aux textiles usagés n’ayant pas actuellement de
solutions de recyclage.
Le procédé a été déployé avec succès à une échelle pilote avec différents lots de 100kg de
textiles multi-matières intégrant présentant les compositions suivantes : coton, polyester,
polyamide, acrylique, polypropylène, élasthanne, laine, soie, cuir, viscose, acétate de
cellulose, PVC, polyacrylique, modal. Il est prêt pour un déploiement industriel permettant
de créer de la valeur locale à partir de déchets textiles.
6.6. Le plastique
Quand on parle de plastique, on parle en fait d’une multitude de matériaux (PVC, PET, PP, PS,
etc.) qui ont des propriétés différentes et qui ont donc des filières de recyclage spécifiques.
Aujourd’hui, il existe des filières de recyclage bien établies sur certains gisements de plastique
bien maitrisés. Mais globalement, le recyclage des plastiques est encore très faible : en 2013,
seuls 23 % des plastiques faisaient l’objet d’un recyclage matière.
Il y a donc encore beaucoup d’opportunités de développement autour du recyclage des
matières plastiques. Quelques exemples - non exhaustifs - en Nouvelle-Aquitaine sont
présentés ci-dessous.
36 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
REVIPLAST
La société REVIPLAST est une entreprise de récupération, de recyclage et négoce de déchets
de matières plastiques. Elle est implantée Parc Océalim à Couzeix en Limousin. Sur son
nouveau site, plus de 4000T/an de déchets plastiques sont détournés du circuit de
l’incinération ou de la mise en décharge (ISDND) pour être recyclés
HYERES-PROFILES
La société Hyères-Profilés, créée en 1979 dans le Var, est depuis 1981 basée à Marsac dans
la Creuse. Elle est spécialisée dans la conception et la production de profils en matières
plastiques souples ou rigides. Sur 21 lignes d’extrusion, elle conçoit et produit des profils
pour différents secteurs d’activité tels que l’automobile, l’électroménager, le bâtiment, le
ferroviaire, l’électricité, l’agriculture,… Elle développe aujourd’hui l’utilisation de matériaux
plastique recyclés (une matière plastique PVC issue du recyclage des fenêtres et huisseries
extérieures en fin de vie et de matière tétra-pack obtenue en recyclant les briques
alimentaires) pour produire des marquants et piquets destinés au palissage durable des
vignes et à l'installation de clôtures pour animaux
POITOU-POLYSTYRENE
Poitou Polystyrène collecte du polystyrène expansé (PSE) ménager ou en provenance
d’activités économiques, le tri et le broie afin de lui donner une seconde vie. Le broyé de
PSE est ensuite utilisé pour le garnissage de coussins, poires ou poufs directement sur le site
de Payré par l’entreprise Cotton Wood, un des leaders français du domaine. L’utilisation de
PSE recyclé représente désormais ¼ de sa consommation totale de PSE.
COVERIS RIGID
COVERIS RIGID France, c’est trois sites de production fabrication d’emballage plastique
alimentaire en PET polyéthylène téréphtalates de type gobelets, barquettes et pots. Deux
sont localisés en Aquitaine dans les Landes : à Soustons (135 personnes) et à Mont de
Marsan (35 personnes). COVERIS fournit notamment des emballages pour la production
agroalimentaire régionale de Labeyrie, Euralis, Bongrain, Petit Basque etc…
37 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
Historiquement, l’approvisionnement en matière première de l’usine de Soustons était
constitué de 600 tonnes de PET recyclé provenant d’Egypte et de 2000 tonnes de PET vierge.
La présence à 30 km de l’usine REGENE ATLANTIQUE recycle les bouteilles PET issues des
collectes sélectives des déchets ménagers du Grand Sud-Ouest, a complètement changé la
donne.
Coveris a investi avec l’aide de la Région dans un module de traitement permettant de
redonner une qualité alimentaire aux paillettes de PET recyclé, pour pouvoir s’alimenter
auprès de REGENE Atlantique située à Bayonne.
Cela va permettre progressivement à COVERIS d’augmenter la proportion de PET recyclé
dans ses produits d’emballage,
En plus de diminuer la consommation de produits pétroliers dont le PET est issu, de
diminuer le transport de matières premières, cette boucle d’économie circulaire locale
permet de sécuriser les 30 emplois locaux de REGENE et conforte l’équilibre économique
de la filière de recyclage des emballages plastiques alimentaires.
6.7. Le bâtiment
Le bâtiment est un secteur d’activité qui génère beaucoup de déchets. Il a aussi le potentiel
d’utiliser beaucoup de déchets venant du bâtiment ou d’autres activités économiques.
On a ainsi vu plus haut le cas des vieux papiers transformés par OUATECO en matériaux
isolants pour les maisons.
Le plâtre est un matériau infiniment recyclable, à condition d’être propre. Et il y a beaucoup
de plâtre dans les déchets du bâtiment. Il y a donc clairement une filière à développer. En
Aquitaine, le démarrage de cette filière est en cours. C’est la combinaison d’un opérateur des
déchets ( VEOLIA) , d’une entreprise qui a développé un procédé de traitement des plâtres (
RITTLENG) et d’un producteur de plâtre ( SINIAT) qui a permis de préparer l’installation d’une
unité de recyclage du plâtre à proximité de Langon.
On peut signaler aussi l’exemple de la production de gypse pour faire du plâtre, à partir des
déchets soufrés du bassin de Lacq.
Ces quelques exemples sont loin de couvrir toutes les possibilités de réutilisation dans le
bâtiment de déchets. Ce sont toutes ces possibilités qu’a étudié le projet CYCLABAT, un projet
38 Les initiatives régionales autour des déchets contribuant au déploiement de l’économie circulaire APESA, PÔLE ECO-INDUSTRIES - Juillet 2017 - Dans le cadre du PRPGD NOUVELLE-AQUITAINE
ambitieux financé par la Région Aquitaine et mené par 3 centres technologiques aquitains
(Bertin Technologies, Nobatek et l’Apesa) et la société OUATECO.
SOVASOL
La plateforme SOVASOL est une filière de gestion et de valorisation des matériaux de types
sédiments, boues, matériaux de déconstruction et des terres non inertes non dangereuses.
Elle a pour rôle de prendre en charge les matériaux, de les traiter et ainsi les transformer
en matériaux valorisables dans les projets locaux.
A l’origine, la plateforme SOVASOL s’est créée pour la gestion des sédiments notamment
en réponse à un appel d’offre de l’EPIC du Port d’Arcachon pour le dragage et la gestion de
ses sédiments pendant 10 ans. En 2016, la plateforme a enrichi ses activités avec la gestion
également des terres non inertes non dangereuses.
Les solutions de réemploi proposent une approche innovante aux gestionnaires de ports,
lacs, canaux, fossés, bassins, chantiers d’aménagement ou de dépollution en répondant aux
problématiques actuelles liées à l’économie circulaire :
Recyclage et valorisation : une seconde vie aux déchets,
Préservation des ressources naturelles.
La plateforme permet la transformation des matériaux en matière première secondaire
avec des propriétés géotechniques suffisantes pour permettre leur valorisation en éco-
matériaux, de construction routière par exemple.
En l’état, le site SOVASOL est actuellement composé de zones techniques (égouttage,
stabilisation, traitement des eaux, stockage et valorisation), d’une zone logistique (base vie,
pesée, laboratoire…) et autres aménagements (voiries, merlons, etc…) nécessaires au
fonctionnement de l’ensemble de l’installation.
En résumé, SOVASOL est aujourd’hui structurée autour de 3 activités :
Gestion des sédiments et des boues
Recyclage des matériaux de déconstruction et des terres non inertes non
dangereuses
Production d’éco-matériaux : création d’une matière première secondaire