Baromètre de l’économieFévrier 2016
Sondage réalisé par
Publié le jeudi 4 février 2016
Levée d’embargo le 4 février – 06H45
pour
, et
Méthodologie
Recueil Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français interrogés par Internet les 28-29 janvier 2016.
EchantillonEchantillon de 1 014 personnes représentatif de lapopulation française âgée de 18 ans et plus.
La représentativité de l’échantillon est assurée par laméthode des quotas appliqués aux variables suivantes :sexe, âge et profession de l’interviewé après stratificationpar région et catégorie d’agglomération.
Précisions sur les marges d’erreur
Chaque sondage présente une incertitude statistique que l’on appelle marge d’erreur.Cette marge d’erreur signifie que le résultat d’un sondage se situe, avec un niveau de confiance de 95%, de partet d’autre de la valeur observée.La marge d’erreur dépend de la taille de l’échantillon ainsi que du pourcentage observé.
Si le pourcentage observé est de …
Taille de l’Echantillon
5% ou 95%
10% ou 90%
20% ou 80%
30% ou 70%
40% ou 60%
50%
800 1,5 2,5 2,8 3,2 3,5 3,5
900 1,4 2,0 2,6 3,0 3,2 3,3
1 000 1,4 1,8 2,5 2,8 3,0 3,1
2 000 1,0 1,3 1,8 2,1 2,2 2,2
Lecture du tableau : Dans un échantillon de 1000 personnes, si le pourcentage observé est de 20%, la marge d’erreur est égale à 2,5%.Le pourcentage réel est donc compris dans l’intervalle [17,5 ; 22,5].
Principaux enseignements du baromètre de février
I – Volet économique du baromètre :
1 - Le moral économique des Français poursuit sa chute vertigineuse : -9 points d’indice en un mois et -20 points depuis octobre 2015 …
2 - Pourtant, si les Français voyaient leurs revenus augmenter, ils seraient nombreux à se ruer sur la consommation
II – Volet (exceptionnellement) plus politique du baromètre à l’approche du remaniement prévu
1 - Les Français disent « oui » à un remaniement, sans changement de Premier ministre
2 - En cas de remaniement, nos concitoyens souhaitent conserver B. Cazeneuve, E. Macron et JY. Le Drian, qu’ils plébiscitent, et souhaitent voir partir M. El Kohmri, N-V-B et M. Touraine
Gaël Sliman, Président d’Odoxa
@gaelsliman
Synthèse détaillée de Gaël Sliman (1/4)
I – Volet économique du baromètre :
1 - Le moral économique des Français poursuit sa chute vertigineuse
La chute continue ! Alors que les chiffres du chômage ne s’améliorent toujours pas, la confiance de nos concitoyens en l’avenirde la situation économique de leur pays poursuit sa dégringolade depuis novembre dernier.Les Français se sentant plus confiants en l’avenir de la situation économique de la France ne sont plus que 20%, soit 5 pointsde moins que le mois dernier. Les « défiants » progressent quant à eux de 4 points et représentent désormais 79% de lapopulation.Notre « indice de moral » correspondant à la différence entre ces deux populations s’établit donc à « -59 » en ce mois defévrier 2016. L’indice était encore de « -39 » en octobre 2015, soit une baisse de 20 points d’indice en l’espace de 4 mois.En outre, jamais, depuis novembre 2014, le moral économique des Français n’avait atteint un aussi bas niveau dans nosmesures mensuelles.
2 - Pourtant, si les Français voyaient leurs revenus augmenter, ils seraient nombreux à se ruer sur la consommation
Cette absence de confiance en l’avenir est vraiment dommage car elle impacte évidemment les perspectivesd’investissements et de consommation des ménages.Pourtant, s’étant « serrés la ceinture » depuis des mois, nombreux sont les Français qui jurent qu’ils seraient tout prêts àconsommer si leurs revenus venaient à augmenter.Ainsi quand on leur demande ce qu’ils feraient si leurs revenus augmentaient de 10%, une très large majorité de Françaisaffirme qu’ils en dépenseraient au moins une partie, même si les trois-quarts d’entre eux en consacreraient aussi une part àde l’épargne - dont notre peuple n’est pas le champion pour rien –Dans le détail, nombreux seraient les Français, en grande difficulté voire précarité, qui consacreraient une partie de cet argentà des dépenses de première nécessité (alimentation, vêtements, énergie).
Synthèse détaillée de Gaël Sliman (2/4)
Avec 55% de citations, cet item arrive en deuxième position des citations…
En outre, près de 4 Français sur 10 (38%) accélèreraient le remboursement de leurs emprunts auprès des banques et plus d’unFrançais sur quatre (26%) en profiteraient pour rembourser leurs dettes auprès de leurs proches !
Toutefois, si leur pouvoir d’achat augmentait, les Français feraient aussi et même surtout, des dépenses « inutiles » ou deplaisir, bref des dépenses de « vraie consommation » utile à l’économie.Ainsi, les achats de loisirs (spectacles, restaurants, culture) arrivent même en tête des dépenses qu’ils réaliseraient avec 61%de citations tandis que les dépenses liées aux voyages figureraient aussi en bonne place (3ème citées avec 54% de citations).
Mais ce n’est pas tout, beaucoup de Français feraient aussi des investissements plus lourds avec une telle « petite »augmentation : 31% des Français achèteraient une voiture et 53% feraient des travaux dans leur logement … 19% enchangeraient même « carrément » !Bref, à les en croire, cette raisonnable embellie sur leur pouvoir d’achat aurait des conséquences importantes sur leurconsommation et donc sur l’économie !D’ailleurs, le désir de consommer est vraisemblablement très fort puisque l’année dernière à la même époque (janvier 2015)les intentions de consommation dans une telle configuration étaient systématiquement plus faibles qu’aujourd’hui avec unehausse moyenne de 4 points sur les différentes possibilités de consommation testées et une baisse d’autant de l’intentiond’épargne.La hausse potentielle concerne aussi les dépenses les plus lourdes avec des évolutions en un an de +4 points sur lechangement de logement et de +8 points sur l’intention d’achat d’un véhicule !
Décidément, il est grand temps que la confiance des Français et des acteurs économiques redémarre !
Synthèse détaillée de Gaël Sliman (3/4)
II – Volet (exceptionnellement) plus politique du baromètre à l’approche du remaniement
1 - Les Français disent « oui » à un remaniement, sans changement de Premier ministre
Après le départ – largement approuvé par les Français – de Christiane Taubira et alors que l’on annonce l’imminent départ deLaurent Fabius pour le Conseil Constitutionnel, l’idée d’un prochain remaniement est de plus en plus souvent avancée.S’il se produisait, ce remaniement ne choquerait nullement les Français, bien au contraire. Plus des deux-tiers (68%) de nosconcitoyens l’appellent même de leurs vœux contre 31% qui ne veulent pas d’un remaniement quel que soit sa nature.Dans le détail, les partisans du remaniement se répartissent en 41% de nos concitoyens qui souhaiteraient un remaniementradical, « avec changement de Premier ministre » contre 27% qui souhaitent simplement un « remaniement consistant àchanger certains ministres mais en gardant Manuel Valls ».Tension politique et impopularité de l’exécutif obligent, la part de ceux qui veulent que soit débarqué l’actuel hôte deMatignon est clairement non négligeable puisqu’elle concerne 4 Français sur 10.Reste que le départ de Manuel Valls, largement poussé par les sympathisants de droite (45%) n’est pas demandé par unemajorité de Français, et encore moins par les sympathisants de gauche : ceux-ci ne sont « que » 36% à le souhaiter (alorsqu’ils sont 62% à souhaiter un remaniement).
2 - En cas de remaniement, les Français souhaitent conserver Cazeneuve, Macron et Le Drian et voir partir El Kohmri, NVB etTouraine
Gardons les hommes, sortons les femmes ! Machos les Français ?Interrogés sur les Ministres à garder et à sortir en cas de remaniement, les Français « sauvent » Cazeneuve (62% souhaitentqu’il reste), Macron (60%) et Le Drian (57%) et condamnent sans appel El Kohmri (69% souhaitent qu’elle parte), NVB (63%),Touraine (61%) et Pellerin (59%).Les trois hommes recueilleraient les suffrages de près de 6 Français sur 10 tandis que les 4 femmes subiraient le rejet d’uneproportion exactement inverse de nos concitoyens. de cette situation.
Synthèse détaillée de Gaël Sliman (4/4)
Même s’il sera sans doute tentant pour certains de faire le lien entre le « genre » des Ministres et le soutien ou le rejet qu’ilssuscitent, le procès en machisme de nos concitoyens n’est vraisemblablement pas la clé d’explication de cette situation.
En effet, chacune des Ministres précitées était initialement soutenue par les Français qui étaient ravis de leur nomination etles ont longtemps jugées favorablement. C’est la perception de l’échec de leur action ou les polémiques que leurs réformesont suscitées dans leurs ministères respectifs qui ont progressivement sapé leur popularité : El Kohmri sur le chômage, NVBsur la réforme de l’Education aujourd’hui rejetée par une large majorité de Français, ou Touraine sur son PLS qui a mis « ventdebout » contre elle les médecins.A l’inverse, Le Drian ou Cazeneuve au profil plus classique de « politicien » - hommes, sexagénaires et peu « sexys » – n’étaientinitialement pas les « stars » de nos palmarès de popularité.Simplement, l’exercice rassurant et dégageant une certaine image de compétence dans leurs fonctions régaliennes leur ontpermis de convaincre les Français de leur solidité. Macron quant a lui, était déjà avantagé par son profil inhabituel, et s’esttaillé une belle popularité sur son image de compétence économique et de « parler vrai » quitte à être transgressif avec sonpropre camp.C’est ce qui explique l’exceptionnelle cote de ces trois Ministres, plébiscités par les Français et même par les sympathisants dedroite : 57% d’entre eux souhaitent garder Le Drian 59% Cazeneuve et 71% Macron (plus apprécié d’eux que dessympathisants de gauche avec seulement 54% d’entre eux souhaitant le garder au gouvernement).
Ajoutons pour que le palmarès soit complet que les trois autres ministres testés suscitent des réactions très partagées cheznos concitoyens, environ une personne sur deux souhaitant qu’ils restent et à peu près autant qu’ils partent.Ainsi, symboliquement, S. Royal serait elle aussi plutôt vue dehors que dedans (51% souhaitent qu’elle parte contre 47% quiveulent qu’elle reste) ; Michel Sapin quant à lui suscite autant de supporters que de détracteurs (48% contre 49%), tandis queL. Fabius, pourtant inéluctablement sur le départ pour le Conseil Constitutionnel, suscite un peu plus d’adhésion que de rejet(52% contre 45%).
Maintenant, c’est au Président et au Premier ministre de « jouer » et on a souvent vu des exécutifs ne guère tenir compte desattentes de l’Opinion dans ce genre d’exercice !
9
Confiance en l’avenir de la situation économique
(NSP)1%
Depuis ces dernières semaines êtes-vous plutôt plus confiant ou plutôt moins confiantconcernant l’avenir de la situation économique en France ?
Plutôt plus confiant : 20%
Plutôt moins confiant : 79%
-5+4
Indice « Plutôt plus confiant » - « Plutôt moins confiant » = -59(Rappel janvier 2015 : -50)
10
Evolution de l’indice de confiance en l’avenir*
Depuis ces dernières semaines êtes-vous plutôt plus confiant ou plutôt moins confiantconcernant l’avenir de la situation économique en France ?
*Jusqu’en juillet 2014, ce baromètre était réalisé par BVA pour Axys Consultants, BFM et Challenges
-25
17
-52
-71
-52
-63-66
-70-72
-60
-56
-58
-37
-33
-23
-31
-34-35
-33
-35
-48
-47
-59
-56
-59
-41
-46
-49-49
-40
-44
-55
-47
-35
-28
-29
-65 -65
-55
-67
-59
-43
-44
-23
-32
9
-11
-37
-48-46
-44
-36
-40
-52
-56
-49
-46
-48
-22-24
-49
-45
-37
-44
-46
-49
-42
-47
-51
-65
-67
-74
-62
-52
-47
-43
-47
-47
-42
-50
-45
-55
-39-42
-50
-59
-85
-75
-65
-55
-45
-35
-25
-15
-5
5
15
25
déc-0
6
févr-0
7
avr-
07
juin
-07
août-0
7
oct-0
7
déc-0
7
févr-0
8
avr-
08
juin
-08
août-0
8
oct-0
8
déc-0
8
févr-0
9
avr-
09
juin
-09
août-0
9
oct-0
9
déc-0
9
févr-1
0
avr-
10
juin
-10
août-1
0
oct-1
0
déc-1
0
févr-1
1
avr-
11
juin
-11
août-1
1
oct-1
1
déc-1
1
févr-1
2
avr-
12
juin
-12
août-1
2
oct-1
2
déc-1
2
févr-1
3
avr-
13
juin
-13
août-1
3
oct-1
3
déc-1
3
févr-1
4
avr-
14
juin
-14
août-1
4
oct-1
4
déc-1
4
févr-1
5
avr-
15
juin
-15
août-1
5
oct-1
5
déc-1
5
févr-1
6
11
Confiance en l’avenir de la situation économique en France selon la proximité partisane
Depuis ces dernières semaines êtes-vous plutôt plus confiant ou plutôt moins confiantconcernant l’avenir de la situation économique en France ?
20%
37%
10%
79%
62%
90%
1%
1%
Ensemble
Sympathisants de gauche
Sympathisants de droite
Plutôt plus confiant Plutôt moins confiant (NSP)
Rappels « Plutôt plus confiant »
janvier 2015
25%
50%
11%
12
Souhait d’un remaniement ministériel de François Hollande
Vous personnellement, pensez-vous que François Hollande devrait faire un remaniementministériel ?
Oui, en changeant de Premier ministre et certains ministres
41%
Oui, en gardant le Premier ministre et en changeant
certains ministres27%
Non, François Hollande ne doit pas faire de
remaniement31%
(NSP)1%
S/T pour un remaniement ministériel : 68%
13
41%
36%
45%
27%
26%
29%
31%
37%
26%
1%
1%
Ensemble
Sympathisants de gauche
Sympathisants de droite
Oui, en changeant de Premier ministre et certains ministres
Oui, en gardant le Premier ministre et en changeant certains ministres
Non, François Hollande ne doit pas faire de remaniement
(NSP)
Souhait d’un remaniement ministériel de François Hollande selon la proximité partisane
Vous personnellement, pensez-vous que François Hollande devrait faire un remaniementministériel ?
S/T pour un remaniement
68%
62%
74%
14
62%
60%
57%
52%
48%
47%
38%
37%
34%
28%
36%
38%
41%
45%
49%
51%
59%
61%
63%
69%
2%
2%
2%
3%
3%
2%
3%
2%
3%
3%
Bernard Cazeneuve
Emmanuel Macron
Jean-Yves Le Drian
Laurent Fabius
Michel Sapin
Ségolène Royal
Fleur Pellerin
Marisol Touraine
Najat Vallaud-Belkacem
Myriam El Kohmri
Oui Non (NSP)
Les ministres que les Français souhaitent voir rester au gouvernement
Pour chacun des ministres suivants, souhaitez-vous qu’il/elle reste au gouvernement si unremaniement était décidé ?
15
Sympathisants de gauche Sympathisants de droite
70%
66%
65%
64%
61%
59%
55%
54%
53%
46%
27%
32%
32%
33%
36%
38%
43%
44%
44%
51%
3%
2%
3%
3%
3%
3%
2%
2%
3%
3%
Bernard Cazeneuve
Jean-Yves Le Drian
Laurent Fabius
Ségolène Royal
Michel Sapin
Najat Vallaud-Belkacem
Marisol Touraine
Emmanuel Macron
Fleur Pellerin
Myriam El Kohmri
Oui Non (NSP)
Les ministres que les Français souhaitent voir rester au gouvernement selon la proximité partisane
Pour chacun des ministres suivants, souhaitez-vous qu’il/elle reste au gouvernement si unremaniement était décidé ?
71%
59%
57%
47%
40%
37%
30%
25%
17%
15%
28%
40%
42%
52%
59%
61%
68%
74%
82%
83%
1%
1%
1%
1%
1%
2%
2%
1%
1%
2%
Emmanuel Macron
Bernard Cazeneuve
Jean-Yves Le Drian
Laurent Fabius
Michel Sapin
Ségolène Royal
Fleur Pellerin
Marisol Touraine
Najat Vallaud-Belkacem
Myriam El Kohmri
Oui Non (NSP)
16
Postes de dépenses qui augmenteraient si les Français gagnaient 10% de plus
Si vos revenus augmentaient de 10%, dites-moi si vous consacreriez davantage d’argent ou non pourchacune des dépenses suivantes :
75%
61%
55%
54%
54%
53%
38%
31%
26%
19%
24%
37%
43%
44%
44%
45%
60%
67%
72%
78%
1%
2%
2%
2%
2%
2%
2%
2%
2%
3%
Mettre de l'argent de côté/épargner
Faire des achats de loisirs (spectacles, restaurants, culture)
Faire des achats de première nécessité (alimentation, vêtements, énergie)
Faire des voyages
Effectuer d'autres achats
Effectuer des travaux dans votre logement
Accélérer le remboursement de certains de vos emprunts auprès des banques
Acheter une voiture/un véhicule
Rembourser des dettes contractées auprès de votre famille ou de vos proches
Changer de logement
Oui Non (NSP)
Rappels Janvier 2015*
79%
57%
51%
51%
41%
51%
23%
15%
/
/
*Sondage Odoxa « Baromètre de l’économie » pour BFM Business, Challenges et AVIVA Assurance publié le 15/01/2015