-
BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES
74, rue de la Fédération - 75-PARIS-15e - Tél. 783 94-00
SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL
B.P. 818 - 45-Orléans-La Source - Tél. 66-06-60
PARC A VOITUEES SOUTERRAIN DU BOULEVARD CARNOT
A LILLE (NORD)
Protection contre les eaux souterraines
et
les infiltrations de surface
par
S. RAMON
avec la collaboration de J.AURIOL
SERVICE GÉOLOGIQUE RÉGIONAL ¡MORD-PAS-DE-CALAIS
Fort de Lezennes 59Lezennes
Tél. 53-10-13
70 SGN 315 NPA Noverabre 1970
-
2.
RESUME
La communauté urbaine de Lille a demandé au B.R.G.M. d'étudier la pro¬
tection du parc à voitures souterrain du boulevard Carnot contre les variations
naturelles du niveau des eaux souterraines et les infiltrations de surface.
Les relevés de quarante années d'observation de niveaux d'eau dans un
ouvrage situé dans la banlieue de Lille, ont permis la construction d'abaques
niveau-durée-fréquence qui ont été adaptés par corrélation aux conditions hydro¬
géologiques de l'ouvrage souterrain.
L'estimation des débits de pompage nécessaires au rabattement de la nappe
a été réalisée par calcul automatique après l'interprétation de deux pompages
d'essai.
On conclut que l'équipement des trois forages existants par des pompes de
100 m3/h est une protection suffisante qui laisse cependant un risque décennal
d'infiltration dans le 3ëme sous-sol pendant deux mois.
On explique l'origine des désordres constatés par des infiltrations de
surface.
Ces deux observations conduisent à recommander le percement d'orifices
au-dessus de la partie imperméabilisée des murs pour permettre la décharge de
surpressions occasionnelles.
-
3.
SOMMAIRE
Pages
RESUME 2
1 - FLUCTUATIONS NATURELLES DU NIVEAU D'EAU 5
1 1 ) Risque de dépassement de niveau 5
12) Vitesse de montée de la nappe 7
.2 - ENSEIGNEMENTS APPORTES PAR LES POMPAGES PROVISOIRES 7
3 - ESTIMATION DES DEBITS DE POMPAGE NECESSAIRES 9
3 1 ) Données utilisées 9
32). Résultats 10
33) Protection possible, 11
4 - INFILTRATION DES EAUX DE SURFACE 11
4 1 ) Mécanisme du phénomène 12
42) Protection possible 12
5 - CONCLUSIONS 12
-
4.
LISTE DES FIGURES
Pages
Figure 1 - Parc à voitures souterrain du Bd Carnot à Lille 6
Plan.
Figure 2 - Courbes niveau-durée-fréquence. Ateliers SNCF
d'Hellemmes (Nord) 8
Indice B.R.G.M. 14-7-218
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE 1 - Construction des courbes niveau-durée-fréquence
ANNEXE II - Relation entre les niveaux d'eau â Hellemmes
et à Lille (Bd Carnot)
ANNEXE III - Les pompages d'essai
ANNEXE IV - Cartes de rabattement calculées
ANNEXE V - Asservissement des pompes de rabattement de nappe
-
5.
PARC A VOITURES SOUTERRAIN DU BOULEVARD CARNOT
A LILLE (NORD)
Protection contre les eaux souterraines
et
les infiltrations de surface
La Communauté urbaine de Lille a demandé au B.R.G.M. d'étudier le danger
présenté par les fluctuations naturelles du niveau des eaux souterraines et les
protections possibles des ouvrages souterrains actuels ou futurs.
Le parc à voitures du boulevard Carnot comporte trois niveaux souterrains.
La cote du sol du niveau inférieur est comprise entre +10, 10m et +11, 85m. La
construction est imperméabilisée sur 1,50m de hauteur (soit de +11, 60m à +13, 35m
suivant les endroits). Sa limite de flottabilité correspond a un niveau d'eau
situé â la cote +12, 80m d'après le bureau d'étude qui l'a conçu, (voir figure n°l)
On a d'abord cherché à apprécier le risque de dépassement d'une certaine
cote par la nappe de la craie puis les caractéristiques de l'aquifère' afin de
prévoir les pompages nécessaires ou suffisants.
1° - FLUCTUATIONS NATURELLES DU NIVEAU D'EAU
1 1 ) Ri.s_qiie _de jd_e£a^s_s_emen^t^_d^e_Jai^^
Le B.R.G.M. possède l'historique des niveaux d'eau de la nappe de la craie
mesurés aux ateliers S.N.C.F. d'Hellemmes depuis 1899.
En annexe ] est expliquée la méthode qui a permis de construire un gra¬
phique niveau-durée-fréquence de la nappe en cet endroit pour 40 années d'obser¬
vations entre 1920 et 1969.
-
B. R. G. M.Service giolcgique régionil
NORD - PAS-DE-CALAIS
Rapport n. :70 SGN 315 NPAPlan n- : G 1687
Dale : 2- TI -1970
Fîg.J
.PARC A VOITURES SOUTERRAIN DU Bd CARNOT
A LILLE
fíázometre
d'origine
(colmaté)A
Í2
et
Plan (dimensions en mètres)
18.00
Fl
63,00
10.00
'F3 F2m.oo
B^ CARNOT
Coupe AA (côtes en NGF)
+19-Sol
+15-
+10-
+11,10
+10,10
+ 9 ¿7
-Limite da flottabilité +12.80
UniitLli!SE?iniî2^i^^
Echella 1/150
-
7.
Etant donné que les niveaux mesurés au puits d'Hellemmes sont entachés
d'erreurs par pompage, toutes les valeurs de niveau sont précises à 50 cm près.
On a appliqué ce graphique aux niveaux de la nappe de la craie du boulevard
Carnot en corrélant les niveaux mesurés à dates identiques (et corriges des in¬
fluences des pompages) pendant 8 mois en ces deux endroits (annexe :II ) . La cor¬
rélation montre également que l'amplitude des variations boulevard Carnot est
plus faible qu'a Hellemmes.
On lit sur ce graphique (figure n^Z) les courbes correspondant au risque
décennal (éventualité d'un seul événement en 10 ans quinquennal, triennal'.,
biennal et annuel. L'exemple dessiné montre que pour un niveau donné de +12m.
boulevard Carnot, le risque quinquennal (2 fois en 10 ans) est de 270 j de dépas¬
sement de ce niveau.
Le risque décennal de niveau maximum est de +14, 8m environ pendant moins
de 10 jours.
La cote.de danger de flottabilité (+12, 80m) a un risque triennal d'être
dépassée pendant 2 mois et demi.
12) Vit^s_se d_e_jnonte_e_de__la jiap_pe_.
D'une manière générale, les eaux souterraines sont alimentées durant 3 à
5 mois par an et montent donc à leur .' niveau 'maximum durant ce laps de temps.
Pendant les 60 années d'observation des niveaux â Hellemmes il a été possible de
constater des montées de 4m â 6m en trois mois. Les plus grandes vitesses de
montée de nappe semblent être de l'ordre de 10 cm par jour.
2° - ENSEIGNEMENTS APPORTES PAR LES POMPAGES PROVISOIRES
Un pompage d'essai sur le premier forage (plan de situation en figure n°l)
fut exécuté du 15 au 18 janvier 1970. Le forage n°2 servait de piézomètre (on
s'est alors aperçu que le piézomètre supplémentaire était colmaté).
La technique d'interprétation de ces données présente certaines difficultés
et est exposée en annexe III
(1) Il s'apit d'une moyenne statistique. Quatre événements se produisant quatre
années successives puis n'ayant plus lieu durant 36 ans représentent un risquedécennal .
-
9.
On a utilisé en complément les enregistrements des rabattements du 19 au
22 mai 1970 et pu ainsi calculer les paramètres physiques de l'aquifère :
. ^ -2 ' .- transmissivité = 1,7 10 m2/s environ
- emmagasinement = 0,7 % environ
La nappe de la craie réagit, en période de hautes eaux, en nappe captive
sous les alluvions peu perméables de la DeGle.
Des mesures systématiques de piézomètres dans la ville de Lille ont montré
que l'influence du pompage est sensible â plus de 1 km de distance. On peut
considérer que le rabattement est effectué dans un milieu homogène d'extension
latérale "infinie".
3° - ESTIMATION DES DEBITS DE POMPAGE NECESSAIRES
Le calcul automatique de la carte du rabattement provoqué par pompage simul¬
tané dans les trois forages (à un débit identique par forage) , a été réalisé au
moyen d'un ordinateur du B.R.G.M. (l.B.M. 1130). Plusieurs cartes ont été calcu¬
lées pour différents débits (5) et pour une durée de 15 jours de pompage.
31) Donné^e^s utilisées^
- On a admis, à titre de sécurité, que la nappe pourrait monter â son ni¬
veau maximum en 15 jours ce qui est très peu probable (cf § 12) et ce qui justi¬
fie! la durée de pompage citée ci-dessus.
- Des débits identiques ont été imposés â chaque ouvrage.
- L'aquifère est supposé homogène, isotrope, d'extension infinie et de
caractéristique T/S = 2,5 m2/s (cf § 2).
-
10.
32) Résultats
Pour différentes .cotes de niveau d'eau, supposées atteintes en 15 jours, a
été calculé le débit nécessaire pour maintenir constamment l'ouvrage hors d'eau
(compte tenu de la pente du radier) .
NIVEAU NATUREL
DE LA NAPPE
(NGF)
+14,50m (1)
+I4,00m (1)
+13, 50m (1)
+13,00m (1)
+12, 50m
+12, 00m
EVENTUALITE DE
DE DEPASSEMENT
NIVEAU
Décen¬
nale
60 j
120 j
160 j
210 j
260 j
330 j
Quin¬
quennale
0
60 j
120 j
170 j
215 j
270 j
DUREE
DE CE
Bien¬
nale
0
0
0
0
0
80 j
DEBIT PAR FORAGE (m3/h) POUR MAINTENIR
LES EAUX SOUTERRAINES
Sous le fond
du radier
> 137
137
121 .
106
91
76
Sous le sol
du
3ème niveau
137
121
106
91
76
< 76
Sous le sommet
de la partie
imperméabilisée
106
91
76
-
11.
33) Proteçtion_£oss^ible
Si l'on désire se protéger du risque décennal il est nécessaire d'équiper
chaque forage d'une pompe de 150 m3/h. Mais il ne semble pas que ce débit puisse
être fourni par chaque puits. Il faut donc prévoir un 4ème forage.
Il est possible d'accepter un risque décennal de l'ordre de 2 mois d'inon¬
dation du troisième sous-sol en utilisant 3 pompes de 100 m3/h. Dans ce cas, et
pour éviter tout désordre, il est nécessaire de prévoir un accès facile des
eaux au niveau de la limite d'imperméabilisation en multipliant les trous déjà
forés dans la paroi (1 par mètre par exemple).
Il est bon cependant de prévoir que le forage n° 1 (le plus proche de la
sortie) soit équipé à 130 m3/h (débit qui semble être le maximum possible de
cet ouvrage). Une pompe de secours de 130 m3/h est indispensable pour les cas
de panne d'une des trois pompes.
Un nouveau piézomètre de 20m environ doit être réalisé à l'emplacement de
l'ancien. L'asservissement des pompes devra tenir compte du niveau d'eau en
chaque ouvrage pour le démarrage (individuel) et au piézomètre pour l'arrêt
(commun). Des électrodes de protection des pompes sont à prévoir (schéma d'as¬
servissement en annexe V ) .
4° - INFILTRATION DES EAUX DE SURFACE
Il s'est produit, à deux reprises, des infiltrations dans les parties in¬
férieures du bâtiment simultanément à une pluie exceptionnelle d'une part, à
un éclatement d'une conduite d'eau d'autre part. Le niveau de la nappe d'eau
était alors rabattu au-dessous de la cote d'apparition de ces eaux. Une fissure
s'est même ouverte dans le dallage inférieur sur plusieurs dizaines de mètres.
Ce fait est très grave puisque nous constatons au paragraphe précédent que
l'étanchéité prévue sera indispensable lors de risques de fréquence décennale.
Il est donc nécessaire de réparer ce dallage ou de créer un forage sup¬
plémentaire.
-
12.
41) Mécanisme du_2hénomëne
L'ouvrage a été construit dans une fouille ouverte. Il semble, au vu des
coupes géologiques des forages exécutés par la S.A.D.E., que le matériau de
remblai, utilisé (déblais de briques et scories) pour combler la fouille à la
périphérie du bâtiment est plus perméable que le terrain encaissant (argiles
et sables argileux) .
Il est possible que des eaux s'infiltrent dans le remblai lors de pluies
violentes par l'intermédiaire soit d'ouvrages anciens inconnus, soit des
égouts du boulevard Carnot (les seuls qui ne soient pas de construction récente
à proximité immédiate du parc à voitures) .
Les eaux s'accumulent alors à l'extrados de la paroi, avant de s'infiltrer
vers la craie. Pour un volume d'eau relativement faible, une pression impor¬
tante peut s'exercer localement et provoquer les désordres constatés.
42) Protection_possj.ble
Nous proposons simplement comme dans le § 33 de forer dans la paroi, au
sommet de la partie imperméabilisée un trou par mètre sur toute la périphérie.
Ces orifices devraient permettre d'écouler sans difficulté ces eaux dangereuses
et occasionnelles (mais de faible volume) .
5" - CONCLUSIONS
Le choix des solutions appartient au gestionnaire. Nous avons montré
qu'une protection complète au risque décennal nécessite le contrôle du débit
maximum de chaque forage par essai et trës probablement la réalisation d'un
quatrième forage.
Si l'on accepte un risque décennal de deux mois d'infiltration dans le
3ème sous-sol, un équipement à 100 m3/h des forages 2 et 3 et 130 m3/h du
forage 1 semble suffire. Aucun risque de désordre grave causé par la nappe
-
13.
ne devrait exister avec cet équipement. En l'absence d'un quatrième forage,
une pompe de secours doit être toujours prête à pouvoir remplacer une pompe
défaillante dans les 24 h. Dans tous les cas, il est nécessaire de colmater le
radier et de lui restituer son imperméabilisation sous lm d'eau (par rapport
au sol du 3 niveau) .
Il est nécessaire également de multiplier les trous (1 par mètre si possi¬
ble) au sommet de l'imperméabilisation sur toute la longueur de la paroi. La
protection contre des entraînements éventuels de sable peut être obtenue par
des bouchons de fibres inertes (type "bidim") .
Ce système semble pouvoir suffire de protection aux infiltrations laté¬
rales accidentelles après vérification de l'étanchéité de 1' égout pluvial du
boulevard Carnot.
S. RAMON, Ingénieur ENSG
avec la collaboration de :
J.AURIOL, Ingénieur ENSHEIT
Service géologique régional Nord - Pas-de-Calais
du B.R.G.M.
-
ANNEXE I
CONSTRUCTION DES COURBES NIVEAU-DUREE-FREQUENCE
1 - On dresse le graphique des variations de niveau observées sur une longue
période de temps.
2 - On compte le nombre de jours consécutifs (inférieur à 365 car on utilise
l'année' coimne unité de temps) pendant lequel chaque altitude choisie
(chaque mètre par exemple) est dépassée par le niveau piézométrique.
3 - On dresse un tableau du nombre de périodes de dépassement qui durent plus
qu'un nombre de jours donné pour chaque niveau (exemple ci-joint du ta¬
bleau ayant servi de base au graphique de la figure n^Z).
4 - Le graphe des courbes niveau-durée-fréquence se déduit tout naturellement
de ce tableau en divisant chaque chiffre du tableau par le nombre total
d'années d'observation (c'est la figure n°2 du rapport).
-
PIEZOMETRE DES ATELIERS S.N.C.F. D'HELLEMMES
(n" B.R.G.M. 14-7-218)
Nombre de dépassements de niveaux observés
pendant 40 années entre 1920 et 1970
Niveau' dépassé
(profondeur en m)
9
10
11 '
12
13
14
15
16
17
18
19
pendant plus de
10 j
2
5
11
15
21
31
30
38
54
43
V//
30 j
1
5
11
14
19
30
29
35
44
41
V//
50 j
0
3
10
14
18
29
29
35
40
40
////
100 j
0
1
8
12
15
27
27
33
35
40
////
150 j
0
0
3
10
13
20
25
31
35
40
y/A
200 j
0
0
0
4
11
16
23
29
33
39
^/ / /
V//
250 j
0
0
0 .
2
8
14
18
27
32
39
////
année
entière
0
0 .
0
0
0
6
13
17
26
34
40
-
RELATION ENTRE LES NIVEAUX
D'EAU A HELLEMMES et Bd. CARüIOT A LILLE
ANNEXE II
DATE
1970
26/01
02/02
09/02
16/02
02/03
09/03
16/03
23/03
30/03
06/04
13/04
20/04
19/05
25/05
01/06
08/06
15/06
PROFONDEUR DU NIVEAU EN METRES
en Fl
(14-7-783)
9,23
8,86(interpol)
8,75
8,84
8,64
8,60
8,30
' 8,00
7,52
7,42
7,34
7,81
en F2
(14-7-795)
5,72
7,27
7,16
5,76
Correction
forfaitaire
de pompage
+0,60
-
+ 1,40
+ 1,40
(1)
(14-7-795)
8,30
7,93
7,82
7,91
7,71
7,67 .
7,37
7,07
6,59
6,49
6,41
6,28
5,72
5,64
5,87
5,76
5,76
Hellemmes
(14-7-218)
16,80
16,40
16,20
15,80
14,90
14,40
14,00
13,70
13,20
13iOO
12,70
12,90
12,50
12,40
12,87
12,52
12,98
-
ANNEXE II
DATE
1970
22/06
28/06
05/07
12/07
19/07
26/07
02/08
09/08
16/08
23/08
30/08
06/09
13/09
20/09
27/09
PROFONDEUR DU NIVEAU EN METRES
en Fl
(14-7-783)
'
en F2
(14-7t795)
5,80
5,90
5,08
5,35
6,24
6,23
6,24
5,35
6,45
6,61
7,32
7,64
7,79
Correction
forfaitaire
de pompage
+0,10
+0,80
+0,80
+0,80
+0,80
+0,80
+ 1,40
+ 1,40
+ 1,40
(1)(14-7-795)
5,80
5,80
5,50
5,38
5,08
5,35
5,44
5,43
5,44
5,35
5,65
5,81
5,92
6,24
6,39
Hellemmes
(14-7-218)
13,32
13,17
13,35
13,52
13,70
13,90
14,15
14,09
14,30
14,34
14,54
14,77
15,06
15,06
15,17
(1) par rapport au sommet du tubage de F2 après réduction (le 11 mai 1970)
-
ANNEXE III
LES POMPAGES D'ESSAI
r - POMPAGES DU 15 au 18 JANVIER 1970
11) DisposJ-tiJ d^ pomjpa_ge
Une pompe â axe vertical, installée sur le forage n°l refoulait dans
une bouche d' égout. Les mesures de débit étaient faites au moyen d'une
cuve. Les niveaux ont été mesurés aux forages n°l et 2 distants de 61m et
au piézomètre qui s'est avéré colmaté.
12) Déroulement du pompaj,^
Niveau statique en Fl = +9,60 NGF (9,13m sous le sommet du tubage)
Niveau statique en F2 = +9,86 NGF (9,23m sous le sommet du tubage)
Durée du pompage : 5 heures à 81 m3/h puis 67 heures à 103m3/h environ
Irrégularité des débits mesurés : 3%
La remontée a été mesurée pendant 90 minutes puis matin et soir pen¬
dant trois jours (sans préciser l'heure malheureusement).
13) Cond_i^¿.on^_hydro¿;éolo_g¿£u^^_
Le toit de la craie sous des alluvions sablo-argileuses se trouve
situé à 12,30m sous le sol en Fl et 11,5 m en F2. La nappe de la craie
peut être considérée conmie captive sous des formations semi-perméables.
En Fl, la craie "dure" a été traversée à partir de 16m de profondeur.
On peut penser que c'est dans ce niveau que se trouve la meilleure
perméabilité.
Aucune limite hydrogéologique n'est connue â proximité. La limite
de captivité de la nappe se trouve à moins de 1 km vers le Sud.
-
2.
14) Interprétation des courbes de descente de niveau
On observe que les rabattements en fonction du logarithme du temps
s'alignent suivant une pente de l'ordre de 60 cm par cycle logarithmique
à partir de 25.000 s pour Fl et de 60.000 s pour F2.
Auparavant les courbes sont perturbées par le changement de débit
(à 16.000s) qui s'est produit au moment où la craie a commencé à être
dénoyée en Fl. Ce dénoyage entraîne un changement d'emmagasinement et doit
provoquer un palier de niveau constant pendant un temps fini. Il semble que
ce palier soit ici masqué par l'augmentation de débit simultané de 25%.
Dans cette hypothèse, la transmissivité serait de l'ordre de
-38.10 m2/s et le coefficient d'emmagasinement de 7%.
Etant donné la rapidité de transmission de l'influence au forage F2,
on sait que la diffusivité T/S est assez importante (de l'ordre de 1 par
exemple). Le coefficient d'emmagasinement de la craie est donc nettement
inférieur à la valeur 7% trouvée ici qui correspond à 1' emmagasinement
dans les formations superficielles.
15) Remontée_de niveau
L'absence de précision des heures de mesure après 90 mn de remontée
ne permet pas de dessiner les courbes de remontée sur un temps suffisam¬
ment long.
16) Çaractéristig[ue_du_forage_Fj_
On a observé les valeurs suivantes alors que les niveaux n'étaient
pas "stabilisés" :
Débit Rabattement Temps de pompage
81 m3/h 4,5 m 5 h
103 m3/h 7,7 - 72 h
-
3.
En supposant que la courbe caractéristique du rabattement en fonction
du débit est de forme parabolique on trouve que pour un débit de 130 m3/h
le rabattement serait de l'ordre de 13m. Les crépines du forage se trouvent
à 14m de profondeur et le niveau statique peut monter à 3,5m du sol en pé¬
riode de nappe exceptionnellement haute. Il est préférable, en l'absence
d'acidification, de limiter le débit de l'ouvrage à 100 m3/h ou 130 m3/h
sous réserve de limiter également la descente de niveau vers 17m de pro¬
fondeur par une électrode.
2° -POMPAGES DU 19 AU 22 MAI 1970
21) i)J^J>osjLjn._f__d^j30jnp_a£e_
Nous avons utilisé l'enregistrement des niveaux effectué par limni¬
graphe en F2 al.ors que fonctionnaient en Fl et F3 des pompes d'exhaure de
chantier.
Le débit nominal de fonctionnement de ces pompes n'a pas pu être mesuré
Cependant, les niveaux d'eau ont été enregistrés au forage F2 lors de l'uti¬
lisation de ces 2 pompes et après leur remplacement de deux pompes neuves
choisies pour débiter 100 m3/h dans leurs conditions d'utilisation. Les
rabattements observés après une durée identique de pompage étaient dans
un rapport de 7/6. La théorie des pompages veut que le rabattement en un
piézomètre soit proportionnel au débit, toutes choses égales par ailleurs.
Nous estimons donc le débit- de chacune des 2 pompes en service en mai 1970
à 85 m3/h en moyenne.
Le forage d'observation F2 est à 61m de F 1 et 53m de F3.
Nous avons assimilé ce système à un pompage à 170 m3/h observé à une
distance de 57m.
22) Déroulement du pompage
Les conditions initiales n'ont pas varié du 19 au 22 mai 1970.
-
23') Conditions hydrogéologig^ues
1
Emplacement
Fl
F2
F3
Profondeur du sommet
de la craie
12,3 m
11,5 m
12,0 m
Niveau statique
environ 5 , 60m
5,72m
estimé à 5,70m
Le niveau piézométrique de la nappe dépassait donc le toit de la
craie de plus de 7m et il est probable que l'aquifère n'a jamais été
dénoyé aux forages en pompage.
24) 2êS£êSÎÊ_aH_SiYêâli_êS_l!2
La représentation du rabattement en fonction du logarithme du temps
figure n'*2) permet de calculer, dans de bonnes conditions (honnis l'impré¬
cision des débits) :
- la transmissivité (fonction du débit) = 1,7.10 m2/s
- le coefficient d'emmagasinement (fonction du débit) = 0,7 %
- la diffusivité (T/S indépendant du débit) = 2,5 m2/s
3" - CONCLUSIONS
- Le pompage d'essai de janvier se révèle être d'interprétation délicate.
Il correspond à un pompage alors que la nappe est en dessous du niveau du radier
cas qui ne se produira pas en période de gestion du rabattement.
- Le pompage de mai se prête bien à l'interprétation mais l'imprécision du
débit se reporte sur les calculs ultérieurs. Nous estimons la transmissivité
-2 . ^ . . .à 1,7.10 m2/s et 1 'emmagasinement à 0,7% avec la même imprécision que celle
du débit.
Ce sont ces valeurs que nous utilisons dans l'étude du rabattement de
nappe en remarquant que l'erreur sur les débits étant probablement faite par
excès nous nous plaçons dans un cas de plus grande sécurité.
-
ANNEXE IV
CARTES DE RABATTEMENT CALCULEES
L'exemple ci-joint est la carte des rabattements au quinzième jour
d'un pompage à un débit identique pour chaque puits de 137, 121, 106, 91 et
76 m3/h.
Ces débits avaient été calculés automatiquement par un programme
antérieur pour obtenir des rabattements sous le mur ouest (la zone la plus
profonde) supérieurs ou égaux respectivement à 4,5m, 4m, 3,5m, 3m et 2,5m.
Chaque carte est constituée par la mesure du rabattement en chaque
noeud d'un maillage carré de 10m de coté.
-
t. 040
1.200
f.362
t. 478
t. 497
J.473
t. 454
r.45I
f.427
f.321 ,
^.153
,.984
1.832
Í.697
,.577
4.132
4.337
4.Í599
4.842
4.751
4.647
4.616
' 4.657
4.754
4.579
4.289
4.065
3.887
3.738
3.609
4.190
4.420
FJ
Fl
748
412
913
753
708
76B
5.1.07
4.750
4.352
4.103
3.915
3.759
Ro.1oc.^HLw^
-
ANNEXE V
PARC A VOITURES DU Bd. CARNOT A LILLE
ASSERVISSEMENT DES POMPES DE RABATTEMENT DE NAPPE
SCHEMA PROPOSE DE COMMANDES AUTOMATIQUES
EMPLACEMENT Fl F2 F3 PZ
Hl
mise en
route
Bl
arrêt
ompe 1
H2
mise en
route
B2
arrêt
\
H3
mise en
route
B3
arrêt
Pompe 2\
Pompe 3sonnerie d'alerte
commandes manuelles
BZ
arrêt
global
F = Forage
PZ = piézomètre
H = électrode haute
B = électrode basse