Maud SHABANKHANY, Florent TRENTO, Fanny VARACHE M1 MEEF Groupe F1 TP2
Choisir une œuvre (une par groupe) :
Insérer une ou deux reproductions de bonne qualité de l’œuvre permettant de bien cerner ses dimensions.
Cartel
Cloud, 2014,
Calgary, Canada, Caitlind R.C.Brown & Wayne Garrett
Analyser l’œuvre choisie (utiliser le livret 6) Cette grille doit vous servir à prendre des notes à partir d'une observation fine de l’œuvre et compléter par des recherches.
1
je la vois
DÉCOUVRIR - S’ÉTONNER
2
je l'observe
DÉCRIRE - EXPLIQUER
3
je la connais
S'INFORMER – CONNAÎTRE
4
Ce que j'en pense
S'EXPRIMER - ARGUMENTER
Quelles indications sont fournies ?
Nature de l’œuvre :
Installation en forme de nuage avec pluie.
Auteurs : Caitlind R. C Brown et Wayne Garett
Dimensions : L : 5,48 m, H : 4,26 m, P : 3,04 m
Titre : Cloud
Création : Septembre 2012
Matériaux : 6000 ampoules à incandescence
pour une grande part recyclées, des interrupteurs
à chaîne, armature métallique. Pistolet à colle,
câbles électriques, socle en métal.
Comment est-elle représentée ?
Avec son socle ou accrochée au plafond, de nuit
comme de jour. Le plus souvent à l’extérieur
(Calgary, Singapour, Jérusalem...) mais peut
également être présentée dans un lieu fermé
(musée à Moscou ou dans un bar en République
Tchèque).
Premier coup d’œil : Cette œuvre nous a
intéressés par son originalité et son côté
esthétique (poétique et lumineux).
Questionnement : De quel matériau est
composé le nuage ? Que fait le public sous le
nuage ?
Description plastique précise :
Il s'agit d'une installation en forme de nuage
électrique qui s'éclaire. Elle mesure environ 4
mètres de haut sur 5 mètres de large de façon à
pouvoir accueillir plusieurs personnes en
dessous. Une enveloppe d'environ 6000
ampoules à incandescence (pour une grande part
recyclées) habille une structure métallique en
forme de tronc d'arbre. La surface du nuage est
faite d'ampoules incandescentes filtrant la
lumière blanche brillante des ampoules LED qui
se trouvent en dessous. Les ampoules sont
assemblées entre elles à l'aide d'un filet en
plastique et de colle de façon à pouvoir leur
donner cette forme. Des fines chaînes
métalliques de taille différentes tombent du
nuage et servent d'interrupteurs électriques. Des
câbles électriques relient les ampoules LED à
une source électrique en passant dans l’armature
centrale.
Choix chromatiques : Blanc et noir, allumé ou
éteint. La lumière est ce qui caractérise l’œuvre.
L’effet lumineux sera différent selon
l’emplacement du dispositif et du moment de la
journée.
La technique/le sens : permet aux regardeurs
d’aller sous/dans l’œuvre et d’interagir avec.
Caitlind R. C Brown et Wayne Garett sont deux
artistes canadiens originaires de la ville de
Calgary. Ils créent des installations interactives
et captivantes en utilisant la lumière artificielle.
Ils ont commencé à collaborer en 2010 avec des
projets comme Wreck City ou Phantom Wing.
Ils créent des installations dans des espaces
inattendus qui suscitent la collaboration et le
jeu.
Cloud a été réalisé dans le cadre des Nuits
Blanches à Calgary (Canada).
Quand : Septembre 2012 pour la présentation
en 2012 puis par la suite dans différentes villes
du monde.
Mouvement artistique : Art contemporain.
Installation, œuvre participative et poétique.
Est-ce une œuvre très connue :
Nous n’avions pas connaissance de cette œuvre
(grand public) mais elle a été installée dans de
nombreuses villes à travers le monde.
Que nous raconte cette œuvre ? : Le thème
général de l’œuvre est la lumière. L’œuvre
captive le regardeur au premier coup d’œil,
l’invite à s’approcher, l’interroge et lui offre la
possibilité de participer à son aboutissement en
interagissant avec.
Porteuse d’intention, de message : Se servir
d’objets de la vie quotidienne pour toucher les
regardeurs. Utiliser des objets pour la plupart
recyclés (ampoules). Créer de l’échange entre
les passants en créant de l’émerveillement, de la
curiosité, des actions et des interactions.
Émotions/sensations : Cloud attire
immédiatement le regard par son esthétisme, le
côté lumineux et décalé de l’objet incongru qui
est posé au milieu d’une place publique. Il
suscite forcément des interrogations, invite le
passant à s’intéresser à lui. Le côté féerique et
poétique est très présent : la magie opère
immédiatement, les regardeurs ont envie de le
toucher, de le modifier, de créer des effets de
lumière... Cet “objet” éphémère et itinérant
déposé à un endroit comme par magie crée
l’enthousiasme, l’espoir et l’optimisme.
Cloud se veut accessible à tous car placé dans
un lieu public, à la vue de tous.
Nous apprécions particulièrement cette œuvre
pour son côté social, à la portée de tous (lieu
public, compréhension simple). Elle crée du lien
entre les participants, une coopération entre
ceux qui se trouvent à l’extérieur et ceux sous
l’œuvre qui cherchent à l’allumer entièrement.
L’œuvre n’est aboutie qu’avec l’implication des
participants.
Doc 3 : Créer une activité autour d'une œuvre.
Quel cycle ? Quel cadre ?
Nous avons choisi de créer une activité en cycle 2 et plus particulièrement avec des
élèves de CE2. Les éléments du programme que nous souhaiterions travailler sont en
lien avec les domaines du socle 1 et 3. Les compétences visées sont l'expression et
l'analyse d'une pratique artistique. En effet, l'élève va devoir formuler des hypothèses,
faire part de ses émotions devant un groupe mais également entendre et respecter la
parole des autres. Il va devoir repérer les éléments du langage plastique dans une
production (couleurs, formes, matières, support...).
La découverte de l’œuvre choisie (Cloud de Caitlind R.C Brown et Wayne Garrett) fera
l'objet d'une séquence de deux séances (pédagogie active). On imagine que ces séances
interviendraient en fin d'une séquence pendant laquelle les élèves ont pratiqué sur un
sujet relié à notre œuvre choisie (réalisations à base d’ampoules, ou plus largement
d’objets du quotidien utilisés pour transmettre des émotions) et appris du vocabulaire
spécifique.
Déroulement
Le scénario que l’on propose aux élèves est le suivant :
"Panique sur la place Hoche de Rennes en Bretagne ! Un objet précieux a été volé !
L'enquête de la police piétine et ils vous appellent à la rescousse. Vous êtes maintenant
des détectives privés qui aidez la police à mener l'enquête : qu'est-ce que cet objet a
de si particulier pour que les voleurs l'aient pris ?"
Consigne :
Par groupe de 3, vous allez mener l’enquête sur une caractéristique précise de l’objet
qui a été volé. Vous allez avoir une fiche de renseignement que votre informateur vous
a donné et vous allez répondre à la question posée par écrit en 4-5 lignes. Vous devez
être précis ! Dans 15 minutes, chaque groupe présentera à la classe, le résultat de son
enquête et nous pourront alors résoudre cette enquête !
Les élèves travaillent par groupes de trois. Après avoir énoncé la consigne aux élèves,
on distribue à chaque groupe une plaquette. Chaque plaquette est constituée d'une ou
de deux photos ainsi que d'une question dans un domaine bien particulier sur lequel on
veut faire réfléchir l'élève (émotions qui se dégagent de l’œuvre, matériaux utilisés
pour la fabrication de l’œuvre...). Un indice présent au verso de certaines plaquettes
pourra guider l'élève dans sa réflexion. Chaque groupe devra répondre à la question
posée en 4 ou 5 lignes. Les élèves doivent travailler en chuchotant pour ne pas gêner
les autres groupes ni les influencer dans leur réponse puisqu'il s'agit d'une œuvre à
découvrir. Au bout d'une dizaine de minutes, on demande aux élèves de présenter leur
production au reste du groupe. L'enseignant peut éventuellement intervenir pour
soulever d'autres questions. A la fin de toutes les présentations orales, on montre aux
élèves la vidéo de Cloud. Ils découvrent alors avec quel matériau il est fabriqué, la
façon dont il s'illumine, les interactions qu'il provoque, l'implication des passants...
Suite à la vidéo, un échange de 5 ou 10 minutes peut se faire pour recueillir leurs
impressions : leurs hypothèses étaient-elles éloignées de la réalité ? Que pensent-t-il de
Cloud une fois qu'il s'illumine ? Que pensent-t-ils du choix des artistes de faire
participer les passants … ? Quels sont les liens entre l’œuvre « Cloud » ou la démarche
des artistes et le travail de pratique des élèves qu’ils ont fait précédemment ?
Lors d'une seconde séance, on peut imaginer sélectionner avec eux quelques photos de
Cloud et travailler sur un petit texte illustrant l’œuvre. Ils colleront ensuite les quelques
photos de Cloud et le texte dans leur cahier. Le texte peut se travailler sous forme de
dictée à l'adulte. Les élèves doivent réinvestir le lexique approprié pour décrire l’œuvre.
On peut imaginer que les photos sélectionnées et le texte écrit par les élèves pourra
faire l'objet d'une présentation à une autre classe. La dictée à l'adulte sera alors plus
motivante à réaliser si on leur demande de décrire et de présenter l’œuvre à d'autres
élèves.
Qu'apprennent-ils ?
Objectifs :
Savoir : leur faire découvrir l’œuvre « Cloud ».
Savoir-faire : réutiliser le lexique plastique et du champ des émotions vu
précédemment.
Savoir-être : travail de groupe, échange d'idées, débat, s’exprimer devant ses pairs.
Compétences :
- savoir réutiliser le vocabulaire adapté
- savoir produire un court texte en utilisant le lexique plastique vus précédemment
en classe
- écouter ses pairs et s’exprimer devant eux.
- « exprimer leur sensibilité et leur imagination en s'emparant des éléments du
langage plastique. » (B.O p. 40)
- « prendre en compte l'influence des outils, supports, matériaux, gestes sur la
représentation en deux et en trois dimensions. » (B.O p.39)
Cette séquence est aussi transversale dans la mesure où elle mobilise du vocabulaire
(du champ des émotions par exemple), où elle demande aux élèves de travailler sur une
production écrite puis orale. Les élèves vont devoir échanger en groupe en respectant
les idées de chacun.
Ils vont également devoir « articuler le texte et l'image à des fins d'illustration. » (B.O
p. 40). En effet, chaque groupe va devoir faire des inférences par rapport à l'image qu'il
doit observer. Il va déduire des hypothèses et réaliser un écrit traduisant ce qu'il pense
ou ressent de l’œuvre.
Que conservent-ils ?
Les élèves vont conserver quelques images de Cloud (deux photos que l'on aura
sélectionné en classe) ainsi qu'un court texte présentant l’œuvre qu'ils auront eux-
mêmes construit avec le maître ou la maîtresse (dictée à l'adulte).
Représenter un plan de l'organisation pédagogique :
Les élèves travaillent par trois en îlot. Chaque groupe aura une plaquette. Après avoir
énoncé la consigne, le maître ou la maîtresse les laissent répondre à la question pendant
une dizaine de minutes en restant en retrait. Ils travaillent en autonomie. Puis lorsque
chaque groupe passe à l'oral (face aux autres élèves), l'enseignant(e) soulève des
questions, mène le débat… Une fois que tous les groupes sont passés, l'enseignant(e)
présente la vidéo de Cloud aux élèves qui sont tous retournés à leur place et recueille
leurs impressions, points de vue, émotions...
Qu'évalue-t-on ?
L'enseignant n'évalue pas la véracité des réponses, si elles sont en adéquation avec la
réalité. Mais plutôt la qualité des réponses des élèves et si des mots de vocabulaire sont
utilisés de façon adéquate.
Vidéo : https://incandescentcloud.com/2012/09/20/cloud-video/
Comparer les deux images : Lumière Couleurs
Parlons technique : Décrivez les deux images à quelqu’un qui ne peut pas les voir.
Mais que peut bien faire l’homme sur la photo ?
Indice :
Mais à quoi peuvent servir tous ces câbles en métal ?
Vous êtes des détectives :
Il y a une belle chose dans cette belle caisse !
Elle vient de revenir, elle repart déjà.
Où va-t-elle et pourquoi ?
Indice :
C’est vous l’artiste :
Pourquoi avez-vous choisi de placer votre œuvre ici ?
Séquence émotion : Comment VOUS sentez-vous en regardant cette image ?
Joyeux EN
COLÈRE
Triste
Amusé Curieux
Indifférent Rêveur
Etc.
Détendu
ÉNERV
É