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COMMUNIQUER AVEC LE MALADE ALZHEIMERDocteur Hatem Briki
gériatre, association Alzheimer Tunisie
IPT mai 2009
Comprendre la maladie d’abord Atteinte précoce de la mémoire d’abord des
événements récents et puis des souvenirs plus anciens
Mais aussi une atteinte parfois précoce du langage (difficultés à trouver les mots, à formuler ses idées mais aussi à comprendre ses interlocuteurs)
Plus tard le malade pourra avoir du mal:๏ à s’orienter dans le temps et dans l’espace๏ à reconnaitre son environnement ou ses proches๏ à utiliser correctement des objets du quotidiens๏ à gérer ses comptes et ses médicaments๏ à avoir un jugement adapté à chaque situation
Face à ces difficultés, l’aidant familial va
devoir apprendre à adapter son langage et sa communication à cette nouvelle situation.cette adaptation devra être selon le stade de la maladie mais aussi selon les spécificités de chaque malade.
Pour avoir une bonne communication avec un Alzheimer il faut: Favoriser de bonnes modalités
d’échange et de communication Solliciter, s’intéresser et préparer le
patient Simplifier le message Améliorer le contact Savoir qu’un Alzheimer conserve le droit
au respect et le droit au maintien de sa dignité
Favoriser les modalités d’échange et de communication Instaurer une ambiance calme (pas
beaucoup de personnes autour) Eviter les bruits parasites (tv, radio,
travaux…) Etre disponible Attirer son attention Etablir un contact visuel ou physique
(tenir la main) L’écouter sans le contredire
Solliciter le patient
Ne pas le laisser s’isoler S’assurer qu’il porte bien ses lunettes, ses
prothèses auditives et/ou dentaires et de leur bon fonctionnement
Laisser le temps au patient pour s’exprimer même s’il parle plus lentement qu’avant
Ne pas l’interrompre (il enchaine difficilement ses idées et ses propos)
L’aider à trouver ses mots si nécessaire Utiliser les gestes comme moyen de
communication pour faciliter sa compréhension
Simplifier le message
Délivrer une seule consigne à la fois avec des mots simples, des phrases courtes, un seul message par phrase
Ne jamais infantiliser (vous vous adresser à un adulte)
Eviter les mots abstraits Répéter en cas de besoin Reformuler vos propos Lui donner le temps pour répondre
Améliorer le contact
Attirer son attention Se placer à son niveau, face à lui, à sa
hauteur Capter son regard, établir un contact visuel L’appeler par son nom ou son prénom voir par
son 2éme prénom (pas haj hajja, ni baba ..) Utiliser le contact physique en posant votre
main sur son épaule ou lui tenir la main Eviter d’utiliser une voix forte, de faire un
geste brusque ou d’avoir un comportement hostile (tél portable)
Droit au respect et maintien de la dignité Se présenter quand vous lui parlez Le respecter (rester en face de lui pas du
dos, ne pas chuchoter…) Le vouvoyer (si flen, ella flena) Dire bonjour ou bonsoir et dire au revoir Adopter une attitude positive et
bienveillante Le considérer comme un adulte et ne
pas l’infantiliser
Les principes généraux
Ne pas prendre le malade pour un enfant Se rappeler que le malade reste sensible à
l’ambiance et à son entourage Etre convaincu que le malade ne cherche pas à
vous embêter « exprès » Savoir que les troubles sont variables dans le
temps Penser que le stress est un déstabilisant majeur Donner du temps au malade pour faire les choses Lui éviter les situations d’échec Accepter qu’il y ait des jours « avec » et des jours
« sans » Et surtout, protéger vous
Les recommandations de bonne conduite 1- souvenez vous que le malade reste une
personne jusqu’au bout, ce n’est ni un nourrisson ni un objet de soins
2- n’entreprenez rien sans avoir du temps devant vous et laissez du temps au malade, il va 5 fois plus lentement que vous
3- adaptez l’environnement à sa mémoire défaillante
4- sachez que rituels et routines calment l’anxiété et lui donnent confiance en lui
5- préparez tout puis laisser faire, si besoin aidez à faire, ne faite pas à sa place qu’en dernier recours
Les recommandations de bonne conduite 6- décrypter ses comportements pour
comprendre les échecs et les refus 7- adaptez les activités souhaitables aux
possibilités restantes 8- donnez des explications, évitez les
confrontations 9- valorisez le succès, minimisez les
échecs 10- protégez-vous, faites-vous aider, plus
vous irez bien, mieux votre malade ira.