Download - Contribution de M. Alain Laurent
L’écotourisme, le tourisme rural et le tourisme durable catalyseurs de croissance verte Alain Laurent, BEIRA.CFP
1. La croissance verte
2. L’écotourisme, le tourisme durable, la Vision 2020 du tourisme et
le programme de tourisme rural et de nature « Qariati » 3. Une (petite) synthèse
4. L’évidence du territoire pour tous : à Djibouti et à Maurice, en
France pour les institutions, au Mozambique et au Burkina Faso,
en France pour les acteurs…
Alors, au Maroc ? 5. Quelques précurseurs identifiables dans le programme de
tourisme rural et de nature et dans la vision 2020 du tourisme
Alors, au Maroc ?
La croissance verte : une croissance inclusive ! Prendre en compte la valeur des écosystèmes et
utiliser rationnellement les ressources ! Intégrer la durée ! Partager, optimiser, innover et être plus efficace ! Eclairer les choix des responsables politiques, des
consommateurs, du secteur privé, des particuliers
La croissance verte La durabilité économique et sociale et la durabilité environnementale sont compatibles et très complémentaires. La durabilité économique et environnementale, non car la croissance nuit souvent à l'environnement. D’où la notion de croissance verte.
32 . UNE CROISSANCE VERTE INCLUSIVE POUR L’AVENIR QUE NOUS VOULONS
Mesu
re du
bien-être et d
uprogrès su
r la voie d’u
ne
croissance p
lus verte
marchande et des données macro-économiques correspondantes) par desindicateurs qui se rapportent plusdirectement à la vie des gens. Lestravaux consacrés à ce dernier aspectdans le cadre du projet de l’OCDE sur lamesure du progrès s’articulent autourdes trois grands axes :
■ Les conditions matérielles, quirecouvrent les biens et les ressourcesdont disposent les individus et les
ménages. Pour en améliorer la mesure,l’OCDE a engagé des travaux surplusieurs aspects : mesure desdisparités dans les comptesnationaux ; mesure des servicesproduits par les ménages pour leurpropre usage ; analyse et explicationdes écarts de croissance entre le PIBréel par habitant et le revenu réel desménages par habitant ; et élaborationd’un cadre intégré pour les revenus,les dépenses et le patrimoine.
■ La qualité de vie, qui correspond auxaspects non monétaires quidéterminent les « états et actions » desindividus. Les travaux qui y sontconsacrés sont tournés principalementvers l’élaboration de lignes directricesconcernant la mesure du bien-êtresubjectif, l’amélioration desindicateurs de qualité de vieenvironnementale et la mesure de larésilience et de la vulnérabilité.
■ La durabilité, qui peut être évaluée enexaminant l’ensemble des actifséconomiques, sociaux etenvironnementaux importantstransmis de la génération actuelle auxgénérations futures, et en déterminantsi ces actifs permettront aux individusde satisfaire leurs propres besoinsdans l’avenir. Pour mieux cerner lanotion générale de durabilitééconomique, sociale etenvironnementale, l’OCDE s’emploie àsuivre le stock des principalesressources naturelles, à estimer lesémissions de carbone incorporéesdans la consommation et à mesurer lecapital humain.
Depuis près de 10 ans, l’OCDEs’intéresse, au-delà du fonctionnementdu système économique, aux différentesexpériences et conditions de vie desindividus et des ménages. Le programmede l’OCDE dans le domaine de la mesuredu bien-être et du progrès vise àaméliorer et enrichir les mesuresstatistiques, dans le but de combler leslacunes des statistiques économiquesclassiques (centrées principalement surla mesure du volume de l’activité
Mesure du bien-être et du progrès surla voie d’une croissance plus verte
État de santéÉquilibre vie privée/professionnelle Éducation et compétencesLiens sociauxEngagement civique et gouvernanceQualité de l’environnementSécurité Bien-être subjectif
Revenu et patrimoine Emploi et salaires Logement
PIB
Activités « regrettables »
DURABILITÉ DU BIEN-ÊTRE Exige la préservation de différents types
de capital : Capital naturel
Capital économiqueCapital humainCapital social
Qualité de vie Conditions de vie matérielles
BIEN-ÊTRE INDIVIDUELRésultats différents entre groupes
de population (inégalités) :
CADRE DE L’OCDE DE MESURE DU BIEN-ÊTRE ET DU PROGRÈS
Rio+20 brochure [French] [4]_Layout 1 10/06/2012 14:33 Page 32
OCDE
Banque Mondiale
Ecotourisme : Eduquer, préserver, développer à propos/sur/dans la nature Tourisme durable : Développer les destinations via un tourisme maîtrisé V2020 : Développer durablement via un tourisme différencié par territoires Qariati : Développer les arrière-pays en créant une offre touristique à large assiette
4 tourismes. Vraiment différents ?
Formes de l’activité Objectifs Clientèles Modes de production Maitrise des externalités : limitation des retombées négatives, maximisation des retombées positives
Formes de tourisme
Ecot
ouris
me
Toutes axées sur la nature dans les zones naturelles
Une offre touristique diversifiée dans des espaces principalement ruraux pourvus en actifs naturels To
uris
me
dura
ble
Toutes dans toutes les destinations
V202
0
Toutes dans toutes les destinations
Qaria
ti
Toutes en espace rural
4 tourismes. Vraiment différents ?
Objectifs
Ecot
ouris
me
Education et interprétation Habitants et touristes
Se développer durablement et réduire la pauvreté notamment en éduquant à l’environnement toutes les parties prenantes
Tour
ism
e du
rabl
e
Réduire la pauvreté
V202
0
Développements humain, régional et durable
Qaria
ti
Développer économiquement le monde rural
4 tourismes. Vraiment différents ?
Clientèle
Ecot
ouris
me
Groupes restreints Nature et cultures traditionnelles
Une clientèle variée et diffuse sensible aux patrimoines naturels et culturels et aux questions de développement durable
Tour
ism
e du
rabl
e
Lui faire prendre conscience des problèmes de durabilité
V202
0
Segments porteurs des marchés internationaux
Qaria
ti Variée, plurielle, diverse, sensible à la nature et l’environnement
4 tourismes. Vraiment différents ?
Production
Ecot
ouris
me
• Petites entreprises locales spécialisées • Opérateurs étrangers
Des entreprises ancrées valorisant leurs spécificités territoriales dans une volonté de diversification et de responsabilité
Tour
ism
e du
rabl
e
Exploitation optimale sur le long terme des ressources de l’environnement
V202
0 • 8 territoires (4 « culture », 2 « balnéaire », 2 « développement durable » • 5 programmes stratégiques : Azur, Mada’in, Biladi, Produits de Niche et Qariati)
Qaria
ti
4 composantes : • Accueil et information (CAT) • Circuits • Animation (évènements, interprétation, produits du terroir, activités variées)
4 tourismes. Vraiment différents ?
Limitation des retombées négatives
Ecot
ouris
me
Environnement naturel et socioculturel
Une obligation de limiter en interne et en externe site par site tous les impacts négatifs sur les ressources naturelles (eau, énergie, patrimoine) et culturelles
Tour
ism
e du
rabl
e
• Processus écologiques essentiels • Authenticité socio-culturelle • Atouts culturels bâtis et vivants • Valeurs traditionnelles
V202
0
• Cahier des charges : réceptifs, produits, territoires • Patrimoine naturel • Eau et énergie • Seuils de charge par site • Tourisme de faible intensité • RSE
Qaria
ti • Préserver les ressources naturelles • Respecter l’authenticité socioculturelles des accueillants
4 tourismes. Vraiment différents ?
Maximisation des retombées positives
Ecot
ouris
me
• Protection des zones naturelles • Avantages économiques : communautés, organismes et administrations
Une obligation de maximiser en interne et en externe des effets positifs sur les services sociaux, l’emploi et l’économie, par la diversification, la répartition des retombées, la protection des patrimoines, l’orientation de l’offre, les durées de séjour et une démarche qualité déclinée (par rôle = métiers).
Tour
ism
e du
rabl
e • Ressources naturelles et biodiversité • Entente et tolérance interculturelles • Avantages économiques équitablement répartis • Emplois stables • Possibilités de bénéfices et services sociaux
V202
0
• Orienter la demande : marketing territorial, tourisme intérieur • Circuits homogènes de tourisme responsable, séjours plus longs • RSE • Démarches qualité : labels, normes, référentiels, marques/réseaux de marques
Qaria
ti
• Contribuer à sauvegarder les ressources naturelles et la biodiversité • Avantages économiques • Diversifier les emplois • Possibilités de bénéfices et services sociaux
4 tourismes. Vraiment différents ?
Formes de tourisme Objectifs Clientèle Production Limitation des retombées
négatives Maximisation des retombées
positives
Ecot
ouris
me Toutes
axées sur la nature dans les zones naturelles
Education et interprétation Habitants et touristes
Groupes restreints Nature et cultures traditionnelles
• Petites entreprises locales spécialisées • Opérateurs étrangers
Environnement naturel et socioculturel
• Protection des zones naturelles • Avantages économiques : communautés, organismes et administrations
Tour
ism
e du
rabl
e
Toutes dans toutes les destinations
Réduire la pauvreté
Lui faire prendre conscience des problèmes de durabilité
Exploitation optimale sur le long terme des ressources de l’environnement
• Processus écologiques essentiels • Authenticité socio-culturelle • Atouts culturels bâtis et vivants • Valeurs traditionnelles
• Ressources naturelles et biodiversité • Entente et tolérance interculturelles • Avantages économiques équitablement répartis • Emplois stables • Possibilités de bénéfices et services sociaux
V202
0 Toutes dans toues les destinations
Développements humain, régional et durable
Segments porteurs des marchés internationaux
• 8 territoires (4 « culture », 2 « balnéaire », 2 « développement durable » • 5 programmes stratégiques : Azur, Mada’in, Biladi, Produits de Niche et Qariati)
• Cahier des charges : réceptifs, produits, territoires • Patrimoine naturel • Eau et énergie • Seuils de charge par site • Tourisme de faible intensité • RSE
• Orienter la demande : marketing territorial, tourisme intérieur • Circuits homogènes de tourisme responsable, séjours plus longs • RSE • Démarches qualité : labels, normes, référentiels, marques/réseaux de marques
Qaria
ti Toutes en espace rural
Développer économiquement le monde rural
Variée, plurielle, diverse, sensible à la nature et l’environnement
4 composantes : • Accueil et information (CAT) • Circuits • Animation (évènements, interprétation, produits du terroir, activités variées)
• Préserver les ressources naturelles • Respecter l’authenticité socioculturelles des accueillants
• Contribuer à sauvegarder les ressources naturelles et la biodiversité • Avantages économiques • Diversifier les emplois • Possibilités de bénéfices et services sociaux
4 tourismes. Vraiment différents ?
Une offre touristique diversifiée dans des espaces principalement ruraux pourvus en actifs naturels Pour : se développer durablement et réduire la pauvreté notamment en éduquant à l’environnement toutes les parties prenantes Avec : une clientèle variée et diffuse sensible aux patrimoines naturels et culturels et aux questions de développement durable Par : des entreprises ancrées valorisant leurs spécificités territoriales dans une volonté de diversification et de responsabilité Ayant obligation : • de limiter en interne et en externe site par site tous les impacts négatifs sur les ressources naturelles (eau, énergie, patrimoine) et culturelles • de maximiser en interne et en externe des effets positifs sur les services sociaux, l’emploi et l’économie, par la diversification, la répartition des retombées, la protection des patrimoines, l’orientation de l’offre, les durées de séjour et une démarche qualité déclinée.
Petite synthèse
Une offre touristique diversifiée dans des espaces principalement ruraux pourvus en actifs naturels Pour : se développer durablement et réduire la pauvreté notamment en éduquant à l’environnement toutes les parties prenantes Avec : une clientèle variée et diffuse sensible aux patrimoines naturels et culturels et aux questions de développement durable Par : des entreprises ancrées valorisant leurs spécificités territoriales dans une volonté de diversification et de responsabilité Ayant obligation : • de limiter en interne et en externe site par site tous les impacts négatifs sur les ressources naturelles (eau, énergie, patrimoine) et culturelles • de maximiser en interne et en externe des effets positifs sur les services sociaux, l’emploi et l’économie, par la diversification, la répartition des retombées, la protection des patrimoines, l’orientation de l’offre, les durées de séjour et une démarche qualité déclinée.
Petite synthèse
Plusieurs échelles spatiales : écosystème, échelons administratifs et territoire de production Plusieurs échelles de temps : durée Le multi-acteur : responsables politiques, consommateurs, secteur privé, particuliers Des facteurs d’amélioration : partage, optimisation, innovation, efficacité Un encadrement favorable : incitation
Une offre touristique diversifiée dans des espaces principalement ruraux pourvus en actifs naturels Pour : se développer durablement et réduire la pauvreté notamment en éduquant à l’environnement toutes les parties prenantes Avec : une clientèle variée et diffuse sensible aux patrimoines naturels et culturels et aux questions de développement durable Par : des entreprises ancrées valorisant leurs spécificités territoriales dans une volonté de diversification et de responsabilité Ayant obligation : • de limiter en interne et en externe site par site tous les impacts négatifs sur les ressources naturelles (eau, énergie, patrimoine) et culturelles • de maximiser en interne et en externe des effets positifs sur les services sociaux, l’emploi et l’économie, par la diversification, la répartition des retombées, la protection des patrimoines, l’orientation de l’offre, les durées de séjour et une démarche qualité déclinée.
Petite synthèse
Petite synthèse
Faire converger les caractéristiques d’un tourisme maîtrisé en espace rural et les caractéristiques de la croissance
verte fait émerger la question du territoire, l’importance des stimulateurs de progrès et le nécessaire principe de co-
responsabilité
Tourisme <-----> Territoire Des exemples
Le territoire… il est partout
Djibouti, 2004-2006
Petite localité
Caravanes chamelières
200 clients
Créer un produit pertinent • Adaptable, qui fait sens • Inscrit dans une démarche plus générale • ALTICOBA21, agenda 21 local issu des communautés de base • Un mini-programme de développement à l’échelle locale (village et territoire d’usage) . Réalisé strictement dans une logique ascendante
Le territoire… il est partout
Djibouti, 2004-actuel
Assamo et région
Aire Protégée
Le beira est une espèce endémique rare Protéger cette espèce signifie : • en aval : gérer un programme global • en amont : s�accorder avec des politiques variées : • politique de l�environnement (AP) • politique touristique • politique de décentralisation • politique de soutien aux communautés locales • politique foncière
Le territoire… il est partout
Djibouti, 2004-actuel
Assamo et région
Aire Protégée
Socio-organisation
Renforcement
Ecosystème
Economie
Pilotage Appui du réseau T2D2, pilotage institutionnel
Promotion ARTE TV, articles
Alternatives Economiques, Trek Magazine...
Capacitation Montée en puissance des
femmes, effets du FITS, atelier d�échanges UNESCO, formations
techniques… Co-opération
Evolution de la Fi�ima afare, groupement de femmes
Solidarité Revenu sécurisé pour
l�aveugle du village, sous-location pour raisons
sociales...
Participation Partenariats diversifiés avec
CERD, FFDJ, Rotary Club, SCAC, UNESCO, sarl, associations...
Contractualisation Charte, engagements écrits
Territoire-système de relations
Gestion intégrée, démarche de
développement territorial, décentralisation
Ressources Actions en faveur de l�eau,
du bois, de la flore en générale, propreté des sites
Gestion durable Eau, matériaux alternatifs,
foyers améliorés
Retombées primaires 8 �métiers� par caravane, achats directs cabris, fruits,
légumes, artisanat...
Nouveaux produits touristiques
3 niveaux de caravanes
Retombées secondaires Confitures, nouveaux marchés
pour l�artisanat, maintien tradition chamelière, chiffres
d�affaires des boutiques, micro-crédit à partir des fonds
solidaires...
Le territoire… il est partout
Djibouti, 2004-2006
3 sites Gestion intégrée
Des effets multiples • Sur la compréhension des inter-relations entre les secteurs • Sur la prise de conscience des responsabilités de chacun • Sur l’activité économique • Sur les relations entre villageois, l’organisation sociale • Sur la force économique et sociale des femmes
Faiblesses Démarche trop portée en solitaire
A Djibouti, le tourisme rural a été en soi une démarche dont les progrès ont été multiples (équité, solidarité).
Mais il a été aussi un prétexte pour développer des programmes et des plans de développement locaux et de traiter la question des ressources rares/en danger
Le territoire… il est partout
Le territoire… il est partout
Maurice, Albion, 2009
Club Méditerranée
Ancrage territorial
In Situ, outil de pilotage Un outil de gestion • Intégration aux environnements naturel, économique, socio-culturel, institutionnel, territorial (= ancrage) • Un outil de pilotage de cette intégration territoriale (58 critères) • Les « plus » : une méthode d’EISS, poste de « Relations Extérieures », un outil issu d’une analyse terrain et d’un benchmarking d’une année (stagiaires) Faiblesses • Appropriation interne
Rapport de mission BEIRA-CFP & NT Consulting
Page 13/21
faire rare en matière de récréation de recettes anciennes ou traditionnelles (Renzo Pedrazzini, chef cuisinier du Lugdunum, gastronomie antique, www.beira-cfp.org).
Leçons tirées La mission considère comme important de prendre en compte les divers aspects culturels du territoire environnant un village en termes de ressources et de connaissances à mettre en valeur. Dans une conception large de la culture, les pratiques sociales et les modes de vie interviennent. Le repérage des structures et personnes ressources à vocation culturelle (art, spectacles) ou à dimension culturelle (gastronomie) s’avère indispensable pour espérer identifier et soutenir des projets. La mission inclut et développe la thématique culturelle dans ses recommandations concernant l’IESS, l’Etude d’Impact Social et Sociétal. 4.3.2. Conservation et mise en valeur du patrimoine social local et mauricien.
Tout se standardise : l’accueil, le service, la nourriture, l’architecture… La spécificité de Maurice disparaît.
� Le seul document de référence obligatoire, l’EIA, est essentiellement orienté sur les
impacts environnementaux du projet (paysage, lagon, eau, rejets, etc.) et très peu sur l’environnement social (cf chapitre précédent).
� Le Conseil de Village ne possède pas de statistiques sur la structure de la population ni
sur la moindre dynamique sociale (emplois, chômage, populations à risques…). � Une seule association senior, de réputation nationale (Terre de Paix), possède une
connaissance assez fine du milieu humain. Cette association est sollicitée, voire sur-sollicitée par rapport à ses capacités (Ramaligum Maistry, Sophie de Spéville)
Leçons tirées Le capital social du territoire en relation proche avec le Village devrait : � Etre connu et suivi périodiquement, � Respecté et valorisé dans sa diversité, � Enrichi et renforcé par des mécanismes de mises en relation.
Comme pour le capital culturel, prendre en compte le capital social nécessite des moyens. La mission considère ce grand thème comme un élément des termes de référence du Responsable des Relations Extérieures qu’elle propose de mettre en place.
4.3.3. Conservation et mise en valeur du patrimoine économique local et mauricien. � Faute de marchés sûrs et compte-tenu de la situation économique du pays, des femmes
artisanes ont cessé leur activité par nécessité de travail régulier pour assurer un niveau de revenus suffisant à leurs foyers (Mlle Gobin).
Rapport de mission BEIRA-CFP & NT Consulting Page 0/21
Piloter l’Intégration Territoriale
des Villages Club Med
Village d’Albion, Ile Maurice
Mission réalisée en juin 2007
BEIRA-CFP & NT Consulting
Pour le Club Méditerranée, l’ancrage territorial fait sens. L’outil In Situ a permis de donner vie à cette préoccupation en fournissant aux managers de chaque village un outil de
pilotage de la relation Village-Voisinage
Le territoire… il est partout
Le territoire… il est partout
France, 2008 - 2009
Min. des Affaires Etrangères
Intersectoriel
Multi-acteurs
Forces • 29 contributions écrites • Tous les acteurs significatifs présents Faiblesse Le SAV, service après-vente !
Le document d’orientation stratégique de la France
Le Document d’Orientation Stratégique de la France en matière de tourisme responsable s’inscrit totalement dans la
relation tourisme-territoire. Par l’organisation et la compétence des ressources
humaines Par l’objectif de créer une économie moins délocalisable
diffusant ses effets Par la nécessité de suivre, appuyer et diffuser des
processus
Le territoire… il est partout
Le territoire… il est partout
Mozambique, 2007
Prov. de Nampula Tourisme outil de lutte contre la pauvreté
3 mois terrain
Page 58 – Rapport T2D2 Mozambique
o Des sites ruraux prêts à valoriser leur propre patrimoine (culturel, naturel, archéologique) et disposant d’une cohésion sociale suffisante pour se mobiliser autour d’un projet.
� Dans tous les cas le critère de capacité de mobilisation locale sera déterminant. Il doit aller de
pair avec une égale mobilisation du gouvernement provincial (moyens humains et financiers).
Deux approches sont possibles : � lancer un appel à candidatures auprès des districts (procédure relativement lourde), � ou effectuer a priori une présélection de 5 ou 6 sites pour n’en retenir que 4 au final après
investigation.
A partir des visites réalisées par la mission, pourraient figurer dans une première liste de présélection : � Les îles d’Angoche pour la dominante “Paysage & Biodiversité”. � La zone de Nacala (APIT) pour la dominante “Loisirs, Sports, Récréation & Affaires”. � Ilha de Moçambique pour la dominante “Histoire & Culture” (y compris Matibane/Crusse). � Pour la dominante “tourisme rural intégré” la région de Ribaué (circuit des peintures rupestres,
randonnée) ou un village du Sud autour du thème de la noix de cajou (Iuluti ?)
Distance : 100 m
Distance : 1 km Distance : 10 km
2. Zone d’activités : Conditions à remplir
• Accès, infrastructures • Créneau, produits et services • Organisation • Démarche qualité et formation • Marketing
3. Zone d’influence : • Contrats d’approvisionnement avec les producteurs locaux ou régionaux
(système de labellisation). • Articulation avec le plan de développement du district (cohérence territoriale). • Implication des organisations professionnelles, des ONGs et des corps religieux. • Activités touristiques périphériques.
1. Zone d’implantation : • Caractéristiques du lieu (ex : cadastre, zonage
réhabilitation du patrimoine urbain…). • Intégration dans un processus de planification
locale. • Contraintes de construction : intégration,
espace, énergie, protection de l’environnement.
Le territoire… il est partout
Différencier sans perdre la cohérence Une offre touristique à dominantes : Histoire et culture, Qualité paysagère et biodiversité, Loisirs, sports, récréation et affaires, Tourisme rural intégré Les dominantes se rapportent à des espaces projets Travail sur les connexions (tous types) Faiblesses Trop cher
Mozambique, 2007
Prov. de Nampula Tourisme outil de lutte contre la pauvreté
3 mois terrain
Page 45 – Rapport T2D2 Mozambique
D. Soutenir les investissements privés et l’implication de toutes les parties prenantes à tous les niveaux pertinents.
Type de capital Composantes Questions à traiter Solutions /effets
Ressources locales
Nature
• Ecosystèmes • Biodiversité • Sols • Climat • …
• Les composants écologiques sont ils répertoriés ?
• Disponibilité et validité des données ? • Dans quelles conditions les ressources
écologiques peuvent elle utilisées pour créer de l’économie ?
• Recommandations et règlements de conservations et gestion à long terme des ressources.
Culture et histoire
• Patrimoine culturel et historique matériel et immatériel : arts, pratiques, traditions…
• Valeurs • Manifestations Culturelles
• Quel capital territorial /local ? • Comment l’utiliser pour créer de
l’économie (quelles conditions)?
• Améliorer la connaissance et la conscience des ressources culturelles et de leur s atouts et bienfaits pour l’économie et les communautés locales.
Valorisation des resources à l’échelle regionale, nationale et and internationale
Macroéconomie
• Accès au foncier • services de base (eau, énergie,
assainissement, santé, sécurité) • Ressources humaines et
compétences • Moyens financiers
• Expression des besoins ? • Moyens techniques à mettre en place ?
• Adéquation buts et moyens • Sources de financement local • Formation et éducation
Politique
• Système politique • Lois • Programmes • Plans de développement
• Que disent les textes ? • Moyens de lise en oeuvre et de
réalisation ?
• Suivi, supervision et évaluation • Capacité de développement
intégré et moyens correspondants
• Fiabilité outils statistiques
Technique
• Infrastructures • Communication • Transports
• Expression des besoins ? • Comment atteindre le meilleur ratio
coût de maintenance/ efficacité ?
• Amélioration des capacités d’intervention
• Réseaux améliorés =support de promotion
Valorisation des ressources à l’échelle locale et individuelle
Micro-économie
• Une économie locale formelle et informelle
• Biens et équipements • Production touristique
• Quelle est la situation de l’offre ? • Comment développer l’offre de produits
locaux, de biens et services ?
• Education, information, formations en réponse aux besoins
Social
• Gouvernance locale • Actions concertées • Capacités d’organisation et de
management • Démocratie
• Quelles capacités de mobilisation des acteurs locaux et des habitants ?
• Quelles sont les expériences probantes de coordination ou de mise en réseau d’individus, de structures sectorielles ou administratives ?
• Adaptation des bonnes pratiques
Individuel • Education • Savoir-faire local • Capacités entrepreneuriales • Capacités d’innovation
• Conditions pour favoriser l’initiative et/ou l’innovation ?
• Quelles sont les acteurs ressources ONGs, acteurs locaux, services administratifs et financiers?…
• Education, information, formations en réponse aux besoins
4.2. Les cinq grandes pistes d’actions. Pour créer les conditions minimales nécessaires au développement des activités touristiques, cinq objectifs doivent être mis en chantier :
E
Développement partagé : impliquer les habitants et les parties prenantes dans des actions conjointes pour lutter contre la pauvreté.
D
Soutenir les investissements privés et l’implication de toutes les parties prenantes à tous les niveaux pertinents.
C Qualité des services : accueillir les tourists et les voyageurs dans de bonnes conditions.
B Logistique et infrastructures : faciliter l’accès à la province de Nampula et à ses districts.
A
Image et positionnement : identifier la province de Nampula comme une destination en soi.
Les actions déclinées sont de la responsabilité à la fois du secteur public - principalement le Gouvernement provincial et la Direction du Tourisme – et du secteur privé.
Tableau 17: Des actions à mener à partir du capital territorial
Contexte local : problèmes à résoudre
Les pauvres, les groupes les plus vulnérables, les femmes, la communauté nationale
Capital écologique, culturel et social des territoires
Amélioration des infrastructures de soutien
Niveau de renforcement des capacités
Culture du partenariat
A. Image et positionnement : identifier la province de Nampula comme une destination en soi
E. Développement local: impliquer les habitants et les parties prenantes dans des actions conjointes pour lutter contre la pauvreté.
C. Qualité des services: accueillir les touristes et les voyageurs dans de bonnes conditions.
B. Logistique et infrastructures: faciliter l’accès à la province de Nampula et à ses districts.
Pour chaque espace-projet, 5 chantiers
Au Mozambique (Nampula), la lutte contre la pauvreté a
imposé de : - différencier des territoires
- traiter différentes échelles d’intervention - traiter tous les niveaux de développement –
infrastructures, services - faire du « micro » pour amplifier toutes les
interactions entre le tourisme et les populations
Le territoire… il est partout
Le territoire… il est partout
Un programme en 5 points 1. Plate-forme multi-acteurs pour impliquer et faire converger, 2. Engagements volontaires sous forme de chartes « Qualité Tourisme & Développement » déclinables en National, Pays, Site et Opérateurs et Gestionnaires 3. Opérations pilotes territoriales (le concret), 4 Opérations pilotes méthodologiques transversales (organisation, gouvernance, performance, qualité) 5. Mécanisme de suivi-évaluation (dupliquer et étendre)
Burkina Faso, 2009
National Tourisme outil de lutte contre la pauvreté
2 missions
Programme Burkina Qualité Tourisme & Développement Le volet spécifique « appuis, suivi et capitalisation » Son cahier des charges est de : • capitaliser les enseignements de la mise en œuvre des
outils collaboratifs (objectif de généralisation) • contribuer à créer un dispositif d’accompagnement des
démarches territoriales tourisme-développement (sécuriser les modes d’organisation et les appuis techniques et financiers nécessaires)
• progresser dans la connaissance des mécanismes d’implication des personnes/structures ressources (gouvernance)
• identifier des méthodes de renforcement des capacités et des rôles de chaque acteur (formations ciblées)
• faire évoluer les outils les outils et pratiques de coopération plus en phase avec les besoins et capacités des partenaires (type de contractualisation)
Au Burkina Faso, la question prégnante était celle de
l’organisation et de tous les modes de « faire ensemble ». Elle a été traitée par :
- une plate-forme multi-acteurs - des textes d’engagements volontaires
- des actions méthodologiques spécifiques pour suivre, améliorer et diffuser les outils d’organisation
Le territoire… il est partout
Le territoire… il est partout
Les TTTR sont-ils responsables ? VSC commandite une étude sur les 9 lauréats 2007. Une étude sur les « avancées » 8 catégories Tourisme d’Affaires Responsable; Information et sensibilisation; Tourisme équitable et solidaire; Nature et environnement; Culture et patrimoine; Mention spéciale de la stratégie; Mécénat pour le développement local; Coup de cœur du jury
France, 2008
National
Les « avancées » en TR
Enquête post-nomination
« Avancée » ? Une étape dans une démarche globale de progrès…
…interne au sein des structures
…de proximité avec les partenaires obligés
…externe au niveau des acteurs en général et territoriaux en particulier
La condition des avancées est l’existence d’une clientèle assurant la viabilité économique
Le territoire… il est partout
France, 2008
National
Les « avancées » en TR
Enquête post-nomination
Organisation interne : postes spécifiques, services, directions, commissions etc.
Compétences : formation continue, modules de sensibilisation/professionnalisation, échanges de pratiques etc.
Partenariats : partenaire commercial, technique, administratif, financier etc.
Offre : cahiers des charges prestataires, normes, directives, RSE etc.
Clientèle : information et sensibilisation préalables, implication, responsabilisation etc.
Autres acteurs : élus, chercheurs, journalistes, syndicats, associations etc.
Visibilité : distinctions, labels, reconnaissance par les pairs, présence médias etc.
Le territoire… il est partout
France, 2008
National
Les « avancées » en TR
Enquête post-nomination
Fournisseurs : priorité à la production locale, démarche qualité, ACV, traçabilité, achats éco-responsables etc.
Services : transports propres, gestion durable des ressources rares (eau, sol, énergie), gestion des déchets etc.
Infrastructures : accès, désenclavement, approvisionnement, infrastructures sociales etc.
Acteur local : participation aux consultations et décisions collectives, rôle social et culturel etc.
Projets locaux : soutien au développement local, co-financements, soutien aux partenaires du développement etc.
Projets territoriaux : qualité tourisme, PNR, marque collective, démarche terroir etc.
Territoire acteur : agendas 21 locaux, pôle d’excellence, collectivité territoriale, etc.
Pour les acteurs du tourisme responsable, le « mieux-faire »
se niche partout. Depuis l’interne (une meilleure organisation des équipes) jusqu’à l’externe (contribuer
activement à un plan d’ensemble pour le développement de la zone)
Le point crucial est la viabilité économique par la satisfaction et la diversification de la clientèle
Le territoire… il est partout
Le territoire… il est partout
France, 2008
National
Les « avancées » en TR
Enquête post-nomination
L’attribution d’un trophée (ou de toute autre marque de
reconnaissance) sensibilise le public et les acteurs, encourage, donne de la visibilité, ouvre des perspectives et
des marchés. Mais surtout donne de la légitimité.
Le territoire… il est partout
Le tourisme
durable c’est cà !
Collectivités
Investisseurs
Aménagement du territoire
Ingénierie de projet
Augmentation des
compétences
Culture
Economie Social
Habitants
Développement local
Projet…
… de tourisme durable
Climat
clients
Nature
Equipements
Environnement
Gouvernance territoriale
offre
Mais en y
regardant de près
Collectivités
Investisseurs
Aménagement du territoire
Ingénierie de projet
Augmentation des
compétences
Culture
Economie Social
Habitants
Développement local
Projet…
… de tourisme durable
Climat
clients
Nature
Equipements
Environnement
Gouvernance territoriale
offre
Des thèmes à
traiter… de toute
façon
Un écotourisme rural renforcé et verdi pourrait : Etre un projet élargi interagissant – secteurs (eau, énergie, production alimentaire…) et acteurs (habitants, partenaires et responsables) Relier les échelles pertinentes – tourisme, institution, économie (intercommunalités, circuits) Diversifier son assiette – clientèles, thèmes/produits, partenaires (offre)
Relier et mailler – les sites, les prestataires, les producteurs (connexion balnéaire-rural) Stimuler des économies à valeurs ajoutées locales – produits locaux, du terroir, SPL (valorisation des patrimoines) Etre un moteur d’évolution des comportements – des habitants aux responsables (élus) Etre une démarche qualité déclinée – les hébergements, les circuits, les investissements (cahiers des charges) Donner des garanties – suivi, contrôles (observatoire du tourisme durable) Avoir de la visibilité – attractivité et viabilité et effet d’entrainement (labels)
En conclusion
TOURISME RURAL • L’outil PAT : mise en réseau, signalétique, diversification, création de destinations " outil intégrateur • Hébergements petite échelle : gîtes, auberges, maisons d’hôtes, reconversion anciennes bâtisses, ecolodges " outil de maillage • Des circuits touristiques thématiques : agritourisme, fermes découverte, fermes d’hôtes " outil de valorisation pour faire circuler la clientèle, répartir les flux géographiquement voire saisonnièrement • Une production locale soutenue : les produits du terroir, les produits artisanaux, les circuits de vente " outil de création d’économies locales • Des actions d’information : Informer, sensibiliser voire éduquer les clientèles, nationales et internationales " outil d’orientation de la demande pour susciter l’intérêt, la curiosite ́, et d’enclencher une envie de découvrir, et donc de consommer les prestations offertes. VISION 2020 • Eco/développement durable : écolodges, écostations, eco-resorts, stations vertes, resorts du désert, bivouacs de luxe, gîtes + consolidation et revalorisation des PAT etc. • Orientation de la demande pour sélectionner une clientèle compatible et motrice, • Eléments de résilience : tourisme intérieur ou allongement des séjours, • Développement de la RSE • Démarche qualite ́ : déclinée en labels, normes et référentiels, • Intégration interrégionale et territoriale • Gestion durable des ressources naturelles et culturelles : seuils de charge, cahier des charges, contraintes hydriques énergétiques etc) • Dispositifs de formation et de sensibilisation : administrations partenaires, des acteurs locaux et des prestataires péri-touristiques.
Tout est prêt pour travailler dans le sens d’une démarche qualité globale, liée au territoire : le label Eco-territoire. Ce label est mentionné dans la Vision 2020 du tourisme….
Au Maroc ? Tout est prêt…