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FACULTE DE MEDECINE
PIERRE ET MARIE CURIE
CREATION D’UN MOOC
PRISE EN CHARGE MEDICALE
D’UN BLESSE RADIOCONTAMINE OU IRRADIE
MEMOIRE POUR OBTENTION DU
DIPLOME INTER-UNIVERSITAIRE
DE PEDAGOGIE MEDICALE
Docteur Gérald GAGNA
Responsable du diplôme :
Professeur B. Guidet
ANNEE UNIVERSITAIRE 2016 - 2017
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Création d’un MOOC – Prise en charge médicale d’un blessé
radiocontaminé ou irradié.
Résumé
La menace nucléaire et radiologique est une réalité à plusieurs visages. Loin de se limiter aux
risques accidentels ou à l’activité industrielle, elle peut aussi résulter d’actes malveillants ou
terroristes, voire de risques naturels comme lors du tsunami sur la centrale de Fukushima.
L’exposition à des sources radioactives, émettrices de rayonnements ionisants, phénomènes
physiques « invisibles » et inaccessibles à aucun de nos sens, est à l’origine d’une perception
irrationnelle, vécu même parfois comme une véritable malédiction par la population générale
et susciter de légitimes inquiétudes pour les professionnels de santé.
Face à ces crises sanitaires et situations exceptionnelles, le Service de santé des armées, acteur
clé du dispositif national contre les risques NRBC-E, fait partie de ces rares institutions
détenant la connaissance scientifique et le savoir-faire pratique pour la prise en charge des
blessés radiocontaminés ou irradiés.
Les grands principes de radioprotection en situation d’urgence radiologique n’étant que très
peu abordés pendant les études médicales et paramédicales, le Service de protection
radiologique des armées et l’Ecole du Val-de-Grâce proposent, au moyen d’un enseignement
numérique de type MOOC, accessible via la plateforme France Université Numérique, de
sensibiliser, préparer et former les personnels de santé, qui seront un jour inéluctablement
engagés en cas d’accident radiologique ou nucléaire de grande ampleur sur le territoire
national et devront faire face à un grand nombre de victimes.
Ce mémoire décrit les motivations à l’origine du projet, les différentes étapes de construction
de cet enseignement, mais aussi fait un état d’avancement du MOOC en soulignant les
difficultés rencontrées ; retour d’expérience utile pour d’autres équipes pédagogiques qui
souhaiteraient se lancer dans cette « aventure numérique ».
Mots clés :
Contamination radioactive / Gestion médicale / Irradiation / MOOC / Urgence radiologique.
Docteur Gérald GAGNA
Service de protection radiologique des armées
1 bis rue du Lieutenant Raoul Batany – 92141 CLAMART Cedex
Tel : 01 41 46 71 09
Email : [email protected]
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Sommaire
I. INTRODUCTION ............................................................................................................ 5
II. GENESE DU PROJET MOOC ......................................................................................5
1. La menace terroriste ..................................................................................................5
2. Le savoir faire du SSA et son modèle 2020 ..............................................................6 2.1 Le savoir faire du SSA .................................................................................6
2.2 Le modèle SSA 2020 ....................................................................................7
3. Intérêts du MOOC .....................................................................................................7
III. ELABORATION DE LA FORMATION MOOC .......................................................8
1. Composition de l'équipe enseignante ........................................................................8
1.1 L'équipe de pilotage.....................................................................................8
1.2 L'équipe pédagogique ..................................................................................9
2. Choix de la plateforme numérique de diffusion ........................................................9
3. Construction du MOOC ..........................................................................................10
3.1 Public visé .................................................................................................10
3.2 Objectifs pédagogiques .............................................................................11
3.3 Structure du MOOC ..................................................................................12
IV. ETAT D'AVANCEMENT DU PROJET MOOC .......................................................12
1. Les actions réalisées ................................................................................................12
2. Les difficultés rencontrées ......................................................................................13
2.1 Difficultés financières ................................................................................13
2.2 Ressources humaines .................................................................................13
2.3 Moyens techniques .....................................................................................14
V. CONCLUSION ...............................................................................................................14
Références bibliographiques .................................................................................................16
Annexes ...................................................................................................................................18
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Liste des annexes
Annexe 1 : Présentation de l’équipe pédagogique ................................................................... 17
Annexe 2 : Acte d’engagement d’hébergement du MOOC par FUN ...................................... 18
Annexe 3 : Création du « story board » du MOOC ................................................................. 24
Annexe 4 : Illustrations des difficultés techniques ................................................................... 25
Liste des tableaux
Figure 1 : Définition des objectifs pédagogiques ..................................................................... 26
Figure 2 : Programme du MOOC ............................................................................................. 26
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CREATION D’UN MOOC
PRISE EN CHARGE MEDICALE
D’UN BLESSE RADIOCONTAMINE OU IRRADIE
I. INTRODUCTION
En matière d’enseignement, trois constats simples s’imposent : la formation est trop souvent
descendante (professeur étudiants), internet est devenu un outil quotidien et l’information
est accessible sur internet (chaque seconde, 29 000 giga-octets d’informations nouvelles sont
publiés sur internet ; volume de « Big data » qui croît de manière vertigineuse).
Désormais, l’information n’est plus dans les livres, mais sur internet !
Il apparait donc nécessaire, en terme de pédagogie, d’accompagner cette révolution
numérique et de proposer des enseignements accessibles par internet comme les MOOC.
MOOC est l’acronyme de « Massive Open Online Course », terme anglophone qui peut être
traduit en français par les expressions de Cours en ligne Ouvert et Massif (CLOM), Cours en
Ligne Ouvert à Tous (CLOT) ou Formation en Ligne Ouverte à Tous (FLOT). Ces
acronymes, certes plus élégants, sont toutefois peu utilisés en pratique, nous faisant préférer
pour ce mémoire le terme originel de MOOC. Les MOOC sont de nouveaux outils et
solutions d’enseignement à distance, accessibles par internet, appartenant au domaine de
formation et d’apprentissage qualifié de « E-learning » ou Formations Ouvertes à Distance(1)
.
Ce mémoire présente les différentes étapes de la création d’un MOOC sur la prise en charge
médicale d’un blessé radiocontaminé ou irradié, en s’attachant à décrire les motivations à
l’origine du projet, le suivi de la construction de cet enseignement et l’état d’avancement de
cette formation numérique.
II. GENESE DU PROJET MOOC
1. La menace terroriste
Le terrorisme devient le premier problème de sécurité des Etats au 21ème
siècle, en Occident
comme dans le reste du monde. D'Al-Qaïda aux djihadistes de l'Etat islamique (Daech), ces
groupes terroristes commettent à des fins religieuses ou idéologiques des attentats meurtriers
visant les forces de l'ordre et les populations civiles. Attaques suicides de kamikazes, bombes,
véhicules piégés ou béliers et fusillades, sèment la peur dans nos sociétés.
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La France n’est pas épargnée, puisque depuis 2015 et les assauts contre Charlie Hebdo et
l'Hyper Cacher, les attaques se sont multipliées. Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris
(Bataclan et terrasses de restaurants) ou sur la Promenade des Anglais à Nice le 14 juillet
2016, les plus sanglants de notre histoire, ont placés notre pays en état d'urgence permanent.
Dans les actes menés ou déjoués, les cibles visées sont multiformes : des églises catholiques à
Saint-Étienne-du-Rouvray ou à Villejuif, une base militaire à Toulon, les passagers d'un train
Thalys ou une usine Seveso dans l'Isère...
Dans ce contexte de haute menace, le scénario d’attaque terroriste utilisant un agent non
conventionnel de type NRBC est désormais redouté(2)
; les services de renseignements comme
du Ministère de l’intérieur ne se demandant plus si un tel évènement surviendra, mais quand ?
Face à cette occurrence, les équipes médicales doivent se préparer à la prise en charge
spécifique d’un grand nombre de blessés non conventionnels NRBC ; formation encore
actuellement limitée dans notre pays ou réservée à des équipes spécialisées, malgré les
attentats au gaz sarin dans le métro de Tokyo en 1995 ou les enveloppes à l’anthrax en 2001.
2. Le savoir-faire du SSA et son modèle 2020
2.1. Le savoir-faire du SSA
Face à la typologie de ces blessés d’attaques terroristes, assimilable à des blessés de
guerre (blessures par balles, blasts, polycriblages, écrasements et brûlures...), le Service de
santé des armées (SSA) a acquis un savoir-faire et une reconnaissance sur le plan national et
international pour le soutien médical de ce type de blessés grâce au concept de médicalisation
de l’avant. Depuis la vague d’attentats, les équipes médicales civiles du SAMU, des services
d’urgence et les équipes opératoires suivent ainsi régulièrement des formations adaptées au
sauvetage au combat proposées par le Département de la Préparation Milieux et
Opérationnelle (DPMO) de l’Ecole du Val-de-Grâce.
Dans le domaine NRBC, cette expertise est aussi détenue par des services et établissements du
SSA comme le Service de Maladies infectieuses et tropicales de l’HIA Bégin (rapatriement de
patients porteurs du virus EBOLA) ou le Service de protection radiologique des armées
(SPRA) sur le site de l’îlot Percy à Clamart, organisme expert en radioprotection, projeté en
2011 après l’accident sur la centrale nucléaire de Fukushima(3)
ou participant régulièrement à
la prise en charge d’irradiés graves via des « medical request » de l’AIEA.
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2.2. Le modèle SSA 2020
Afin de répondre aux évolutions de la défense nationale et de la santé publique, et prendre en
compte les contraintes financières actuelles, le SSA a saisi l’opportunité de se réorganiser.
Pour assurer ses missions régaliennes dans un contexte de plus en plus contraignant, le SSA
met ainsi en œuvre un nouveau modèle, appelé modèle « SSA 2020 »(4)
, qui se décline en trois
principes : concentration, ouverture et simplification.
Le principe d’ouverture du projet de Service développe des partenariats forts avec l’ensemble
des acteurs nationaux (ARS, ministère de l’intérieur en cas de crise sanitaire…) et
internationaux (OTAN), le SSA devant devenir un acteur légitime du service public de santé.
Les projets d’établissement, dans les différentes structures du service, ont donc décliné de
façon marquée ce principe d’ouverture. Par exemple au SPRA, les partenariats
interministériels (armées, intérieur pour la gestion de crises sanitaires NR, santé) se
multiplient, et les relations avec les structures civiles telles que l’IRSN, le CEA, EDF ou
AREVA se développent. Le lien Armée-Nation se veut renforcé dans le domaine de la santé,
et cette ouverture sur le monde civil en est un outil majeur, avec une participation du service
de santé à la préparation et la participation, aux côtés des acteurs civils, à la résilience
nationale en cas de crise sanitaire.
C’est notamment en application de ce principe d’ouverture que le projet de création d’un
MOOC sur la prise en charge d’un blessé radiocontaminé ou irradié a été initié.
3. Intérêts du MOOC
Notre projet pédagogique devait répondre à un triple objectif : cibler les praticiens des armées
et les équipes médicales civiles susceptibles d’intervenir en situation d’urgence radiologique
ou impliqués dans la gestion de crise, en proposant une formation dépendante d’un nombre
restreint d’experts dans le domaine et devant aussi s’adapter aux contraintes des apprenants.
Seul l’outil numérique, par le biais du « E-learning », pouvait répondre à ce cahier des
charges, en s’appuyant sur les points forts d’un MOOC : la possibilité de formation d’un
grand nombre de personnes, la gratuité et la souplesse de la formation(5)
.
Pour les armées, les contraintes budgétaires imposées et l’activité opérationnelle dans ce
contexte de menace terroriste rendent plus difficile l’accès à la formation du fait d’une
moindre disponibilité des personnels et des coûts induits (frais de missions).
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Pour les personnels civils, les enjeux sont différents, centrés sur la nécessité d’accéder à un
savoir détenu par un faible nombre de professionnels et combler dans un temps le plus court
possible, des lacunes de formation pour un nombre conséquents d’intervenants potentiels.
L’enseignement à distance de type MOOC permet ainsi à chaque personnel de cadencer sa
formation en fonction de ses impératifs professionnels et personnels, de limiter les
déplacements afin d’optimiser son emploi à son poste de travail et d’accéder rapidement, sans
délais contraints ou dates de stage, à une information théorique et à une conduite à tenir
pratique, y compris dans les suites d’une situation de crise.
Ce projet de MOOC tient donc compte des problématiques et risques actuels dans notre pays,
de la nécessaire adaptabilité de la formation et de la rationalisation des moyens.
III. ELABORATION DE LA FORMATION MOOC
1. Composition de l’équipe enseignante
1.1. L’équipe de pilotage
Dans le modèle de transformation SSA 2020, l’émergence d’une filière d’excellence en
médecine des forces, centrée sur la raison d’être du SSA, le soutien santé des forces en
opération, est accompagnée grâce à des cursus de formation rénovés. La formation à l’Ecole
du Val-de-Grâce met ainsi en avant de nouveaux systèmes d’enseignement grâce à un
investissement significatif dans les systèmes numériques (au sein des centres de formation
opérationnelle et de simulation) et une refonte des projets pédagogiques, adaptés et dont la
collaboration avec le service public de santé s’intensifie.
C’est donc tout naturellement à l’Ecole du Val-de-Grâce (EVDG) que le Directeur central du
SSA a confié la mission d’élaborer cet enseignement numérique ouvert au monde civil, dans
le prolongement de formations universitaires traditionnelles dans lesquelles l’EVDG est déjà
partie prenante (Master Risques sanitaires Radionucléaires, Biologiques, Chimiques et
Explosifs ou DIU de Pédagogie Médicale).
L’EVDG est donc l’établissement porteur du projet ; le suivi et moyens mis en œuvre
étant sous la responsabilité du chef de projet, le médecin en chef Miloche, adjoint au chef du
DPMO, en charge de la préparation opérationnelle avant départ en mission et du Centre
d’Enseignement et de Simulation de Médecine Opérationnelle (CESimMO).
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1.2. L’équipe pédagogique
Compte tenu de la spécificité de l’enseignement portant sur la prise en charge médicale d’un
blessé radiocontaminé ou irradié, l’élaboration du contenu scientifique et pédagogique du
MOOC a été confiée au Service de protection radiologique des armées (SPRA).
Au sein du ministère des armées, le SPRA est un établissement du SSA spécialisé en
radioprotection, qui apporte son appui technique à l'ensemble des organismes de ce ministère
qui utilisent des sources de rayonnements ionisants(6)
.
Son originalité par rapport aux services équivalents dans le domaine civil est liée à la présence
de compétences médicales et paramédicales formées pour offrir une expertise dédiée à la
surveillance médicale des personnels exposés aux rayonnements ionisants, à l'intervention en
situation d’urgence radiologique et à la prise en charge de victimes contaminées ou irradiées.
Le champ de compétence du SPRA est extrêmement vaste, couvrant des activités
spécifiquement militaires comme celles liées aux armements nucléaires et aux navires à
propulsion nucléaire, mais également des activités duales qui utilisent les rayonnements
ionisants pour de nombreuses applications : industrie, médecine, vétérinaire, recherche…
Sous la direction du médecin en chef Amabile, professeur agrégé du Val-de-Grâce dans la
Chaire d’Imagerie médicale appliquée aux armées et risques radionucléaires, la Division
formation du SPRA, dirigée par le médecin en chef Gagna, s’est attachée à bâtir un
enseignement clair, pratique et complet.
L’équipe pédagogique, présentée dans l’annexe 1, dispose d’une vraie légitimité et
reconnaissance scientifique eu égard aux titres universitaires et à l’expérience clinique et
pédagogique des intervenants qui assurent régulièrement des enseignements au profit d’autres
formations institutionnelles (personnes compétentes en radioprotection, radioprotection des
patients, stages NRBC-E…) ou universitaires (DU de Radioprotection appliquée à la
médecine du travail, DU de Gestion des urgences en milieu du travail, Master Risques
sanitaires NRBC-E ou Master 2 Analyse et management des établissements de santé).
2. Choix de la plateforme numérique de diffusion
Après l’explosion des MOOC en 2012, qualifiée d’année des MOOC par le New York Times,
l’offre de formation dans le monde est devenue très intéressante, notamment proposée par des
universités à la renommée mondiale comme Harvard ou le MIT.
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D’autres MOOC sont accessibles via des plateformes numériques. Sur le plan international, il
est possible de citer les plateformes Coursera, Khan Academy, Udacity ou EDX.
Le phénomène MOOC est aussi en forte augmentation ces dernières années avec des MOOC
francophones, aussi proposés par des universités françaises, d’autant que la francophonie
représente un marché conséquent de plusieurs centaine de millions d’apprenants potentiels
dans le monde (notamment au Québec et en Afrique).
France Université Numérique, communément appelée « FUN », est LA plateforme mise en
place par le ministère de l’Education Nationale en France pour référencer et permettre
d’accéder aux MOOC francophones proposés par les universités françaises(7)
. La plupart de
ces MOOC sont gratuits et accessibles à tous, proposant aussi bien des MOOC théoriques,
universitaires, que des formations généralistes (type culture générale) ou pratiques adaptées
au monde de l’entreprise.
C’est avec cette plateforme numérique de référence qu’un partenariat a été signé pour
l’hébergement et la diffusion du MOOC sur la « Prise en charge médicale d’un blessé
radiocontaminé ou irradié » (annexe 2).
3. Construction du MOOC
3.1. Public visé
Ce MOOC s’adresse principalement au personnel médical et paramédical pouvant être
impliqué dans la prise en charge de blessés radiocontaminés et/ou irradiés : les équipes de
secours des pompiers, du SAMU, des services d’urgences, des services de santé au travail,
mais aussi les praticiens militaires participant à la mise en œuvre de la dissuasion, déployés en
opérations extérieures dans un contexte de menace NR ou engagés dans le cadre d’une
demande de concours ou sur réquisition en cas d’accident de grande ampleur (accident sur
une centrale nucléaire en France ou terrorisme radiologique).
La cible étant des personnels soignants, aucun prérequis médical n’est indispensable pour
suivre cette formation, les notions de bases sur la radioactivité nécessaires pour la
compréhension du sujet étant abordées pendant les cours.
Les personnes concernées par l’organisation des secours et la gestion de crise trouveront aussi
un intérêt à suivre cette formation, comme toute personne intéressée par ce sujet.
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3.2. Objectifs pédagogiques
Pour construire ce dispositif de formation, il a fallu tout d’abord s’attacher à identifier la
problématique métier. Dans notre domaine, le principal enjeu, qui est aussi la principale
lacune, reste la nécessaire maîtrise des différences et conséquences entre la contamination
radioactive et l’irradiation (figure 1), qui conditionnent de manière opposée les risques
sanitaires et les principes de l’intervention médicale(8)
.
C’est pour répondre à cette problématique métier que les objectifs pédagogiques ont définis,
structurant le MOOC en modules permettant d’appréhender pour chaque mode d’exposition
aux rayonnements ionisants : les scénarios d’exposition, les grands principes de protection, les
risques sanitaires et les actions à mener pour le traitement ou l’évaluation de la dose reçue.
3.3. Structure du MOOC
Après deux réunions consacrées à la mise en place du « story board » du MOOC (annexe 3),
l’équipe pédagogique a décidé de segmenter l’enseignement en 4 modules ; 1 module
d’introduction et généralités + 3 modules centrés sur la problématique de la prise en charge du
blessé en fonction du mode d’exposition aux rayonnements ionisants :
- Module 1 : Scénarios NR – Modes d’exposition aux RI – Effets biologiques des RI ;
- Module 2 : Prise en charge d’une victime irradiée ;
- Module 3 : Prise en charge d’une victime contaminée externe ;
- Module 4 : Prise en charge d’une victime contaminée interne.
La durée du MOOC doit s’étaler sur 5 semaines, une semaine par module, sauf pour le
module 3 qui présente des vidéos de prise en charge d’une victime valide ou non (couchée)
qui est développé en deux semaines (figure 2).
Pour chaque module, c’est un MOOC de type transmissif(9)
qui a été privilégié, c’est-à-dire un
enseignement avec relativement peu d’interactions avec l’équipe pédagogique, du fait de leur
emploi du temps contraint.
Il s’agit le plus souvent de présentations filmées (type PowerPoint commentés), tournées
spécialement dans des locaux adaptés. Ces présentations sont rendues disponibles au fur et à
mesure de l’avancée pédagogique de la formation, en combinaison avec d’autres ressources
(articles scientifiques, fiches d’information sur les radionucléides ou modalités
d’administration des antidotes) apportant des informations complémentaires.
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A la fin de chaque module, une évaluation à base de QCM ou d’exercices de type « Drag and
drop » est proposée pour valider l’acquisition des connaissances de base sur le sujet.
Une attestation de réussite sera délivrée pour les participants ayant obtenu plus de 70% de
bonnes réponses à tous les modules.
IV. ETAT D’AVANCEMENT DU PROJET MOOC
Dans cette dernière partie, nous proposons un point de situation sur l’avancement du projet de
création du MOOC et les difficultés rencontrées.
1. Les actions réalisées
Les travaux de lancement du MOOC ont débutés au cours du dernier trimestre 2016 avec une
date de début de la formation envisagée pour la rentrée universitaire d’octobre 2017.
Dans une 1ère
phase, l’avancement du projet a été significatif par la réalisation des différentes
actions suivantes :
- présentation de la plateforme par l’équipe de FUN et signature de l’acte d’engagement
d’hébergement du MOOC (octobre 2016) ;
- rédaction de la page de présentation et de l’équipe pédagogique (novembre 2016) ;
- élaboration de 3 modules sur 4 avec écriture d’un texte d’enseignement pour chaque
diapositive des présentations (novembre 2016 – février 2017).
Le module 3 étant composé en grande partie de vidéos, deux membres de l’équipe
pédagogique et deux membres de l’équipe de pilotage, sont allés du 28 février au 2 mars
2017, au Poste d’Accueil des Blessés Radio-Contaminés (PABRC) de la Base navale de
Brest, pour filmer des séquences de prise en charge d’un blessé contaminé : relevage au point
zéro, arrivée au CTBRC, déshabillage codifié, décontamination, détection et administration
d’antidotes… Au cours de ces 2 jours de tournage, la forte implication des équipes locales et
des plastrons ont été appréciées. Ce tournage vidéo a été aussi l’occasion pour l’équipe
pédagogique d’experts de délivrer une formation pratique et individualisée aux équipes
médicales et paramédicales du PABRC afin d’expliquer les gestes et les attendus.
A partir de mars 2017, les difficultés techniques explicitées ci-après ont engendré un retard de
près de trois mois dans la réalisation du projet…
Finalement, au mois de juin 2017, la bande annonce ou « teaser » du MOOC a pu être tournée
et montée pour un résultat jugé satisfaisant.
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Enfin, au mois de juillet 2017, le tournage du module 4 a été effectué dans une salle
configurée de l’EVDG. Ce module consacré à la prise en charge d’une victime contaminée
interne a été filmé le premier du fait de la mutation sur Toulon du membre de l’équipe
pédagogique en charge de cet enseignement.
2. Les difficultés rencontrées
En dépit d’une bonne volonté des équipes de pilotage et pédagogique, ce MOOC a rencontré
un certain nombre de difficultés génératrices de retard dans l’avancée du projet.
2.1. Difficultés financières
Au sens difficultés financières, il convient d’entendre une incapacité à débloquer des fonds
rapidement afin d’acheter du matériel technique ou louer des installations apparus nécessaires
au cours de l’élaboration du projet.
Ces problèmes sont liées à la fois au respect du formaliste administratif et financier de la
fonction publique ne permettant pas de mettre rapidement à disposition une somme d’argent,
bien que parfois modeste, mais aussi, à l’absence d’une enveloppe budgétaire dédiée à ce
MOOC avec autonomie de dépense par l’équipe de pilotage et pédagogique.
2.2. Ressources humaines
Une des principales problématiques a été l’absence d’équipe technique associée au projet ;
manque qui avait d’ailleurs été souligné par l’équipe FUN lors de nos premières rencontres…
En effet, l’équipe de pilotage de l’EVDG estimait initialement pourvoir assurer elle-même le
montage et les différents aspects techniques du MOOC. Leur charge de travail dans leurs
nombreuses autres activités au DPMO s’est malheureusement révélée incompatible avec cette
volonté initiale.
L’absence d’une équipe technique composée de professionnels de l’audio-visuel (monteur,
opérateur de prise de vue [cameraman] et de son, à minima) a ainsi fait défaut pour
l’élaboration du MOOC dans ces différentes étapes :
- tournage et montage du teaser ;
- tournage et montage des films vidéo du PABRC de Brest, socle du module 3 ;
- enregistrement et montage de l’enseignement des modules 1, 2 et 4 déjà finalisés
(présentations powerpoint et textes).
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Ce retard de conception évalué à au moins 3 mois, a pu partiellement être compensé par
l’embauche d’un monteur en CDD permettant la finalisation du teaser et l’enregistrement du
module 3. En revanche, les séquences vidéo tournées à Brest par les membres de l’équipe de
pilotage et pédagogique sont définitives et empreintes d’un certain degré d’amateurisme
(qualité des films) et d’un déficit de moyens techniques.
2.3. Moyens techniques
Le corollaire à ce déficit d’organisation a également été un manque d’équipements spécialisés
pour les différents tournages : caméra et supports adaptés, micro pour la prise de son,
dispositifs d’éclairage et de protection solaire (tournages en extérieurs), prompteurs et fond
vert pour l’incrustation d’objets ou d’animation.
Ce manque d’équipement, véritable contrainte à prendre en compte en amont, a été pallié par
de petits moyens : utilisation de téléphones portables type IPhone, appareils photos Nikon en
mode vidéo, personne tenant des feuilles imprimés avec le texte ou aménagement d’une salle
avec fond vert, comme l’illustrent les photographies en annexe 4.
Au total, il eut été préférable, à défaut de disposer d’une équipe technique dédiée, de pouvoir
louer sur un temps bloqué, un plateau de tournage et ses membres ; solution qui se heurte
toujours actuellement à un problème de financement.
A ce jour, les actions qui restent à réaliser sont la finalisation du module 3 avec montage des
vidéos du PABRC et le tournage des enseignements des modules 1, 2 et 3.
Compte tenu du délai nécessaire d’au moins trois mois pour ouvrir les inscriptions au MOOC
sur la plateforme FUN, le début du MOOC n’est pas envisagé avant début 2018.
V. CONCLUSION
Projet pédagogique innovant et répondant à un réel besoin de formation, la création de notre
MOOC sur la prise en charge d’un blessé radiocontaminé ou irradié peut s’apparenter au
masque de Janus avec sa double face :
- des aspects enrichissants et motivants pour l’équipe pédagogique, de par l’élaboration d’un
enseignement à penser différemment, résolument moderne et demandant un remise en cause
et adaptabilité permanente ;
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- un côté sombre, marqué par de nombreuses difficultés techniques et manque d’autonomie
financière à l’origine, non seulement de retard, mais également d’un sentiment d’imperfection
quant à la forme (et non le fond) de l’enseignement proposé.
Au final, après presque une année de travail, nous pouvons a postériori constater une certaine
impréparation dans l’élaboration de notre projet MOOC qui, à la différence des
enseignements « classiques », nécessite la mise en place en amont, d’une équipe technique
spécifique et un financement budgétisé poste par poste, à l’instar du cinéma et du tournage
d’un court-métrage.
Pour des équipes enseignantes débutantes comme nous dans le E-learning, le concept de
« blended learning » ou formation mixte est alors peut être à privilégier. Il s’agit de mélanger
la formation en ligne à une formation traditionnelle, en alternant des modules de formation en
ligne et un présentiel avec le formateur qui répondra aux questions, corrigera les exercices,
apportera des précisons ou motivera les étudiants.
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES.
1. Benraoune S. Guide pratique du E-learning : Conception, stratégie et pédagogie. Dunod,
collection « Fonctions de l’entreprise » ; mars 2011 : 176p.
2. Laroche P, de Carbonnières H. Terrorisme radiologique. Paris : Ed. Elsevier SAS,
collection « Médecine des risques » ; 2004 : 124p.
3. Bohand S, Michel X. Radioprotection au pays du soleil levant. Urgence Pratique - Journée
NRBC de l’Ecole du Val-de-Grâce 2011. « Les réponses aux menaces terroristes » ; Numéro
Hors-Série septembre 2011 : 25-26.
4. Dossier de présentation « Le modèle SSA 2020 » N° 500154/DEF/DCSSA/DPS du 4
janvier 2016, 77 p.
5. Pfeiffer L. MOOC, COOC La formation professionnelle à l’ère du digital. Dunod,
collection « Fonctions de l’entreprise » ; juin 2015 : 224p.
6. Arrêté du 10 janvier 2005 relatif aux attributions du service de protection radiologique des
armées.
7. https://www.fun-mooc.fr/.
8. Laroche P, Gagna G, Castagnet X, Amabile JC. Risque radiologique : prise en charge
médicale des victimes d’accidents radiologiques. EMC - Médecine d’urgence 2013; 8(4) : 1-
12 [Article 25-030-H-60].
9. Epelboin Y, Pomerol JC, Thoury C. Les MOOC : Conception, usages et modèles
économiques. Dunod, juin 2014 : 484p.
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Annexe 1 : Présentation de l’équipe pédagogique.
Le médecin en chef Jean-Christophe Amabile est professeur
agrégé du Val-de-Grâce dans la discipline « Hygiène nucléaire
et radioprotection médicale ». Il a servi sur sous-marin
nucléaire lanceur d’engins de 1999 à 2002 et a occupé le poste
de directeur-adjoint du Service de protection radiologique des
armées de 2013 à 2016. Il est expert auprès de l’Organisation
mondiale de la santé et de l’Agence internationale de l’énergie
atomique et membre du conseil scientifique de l’Institut de
radioprotection et de sûreté nucléaire.
Le médecin en chef Gérald Gagna est praticien certifié du
Service de santé des armées, spécialiste en « Hygiène nucléaire
et radioprotection médicale ». Il a servi sur le Porte-avions
nucléaire « Charles de Gaulle » de 2003 à 2005 et sur sous-
marin nucléaire lanceur d’engins de 2007 à 2009. Chef de la
division formation du Service de protection radiologique des
armées, il est membre du Groupe permanent d'experts en
radioprotection pour les applications médicales et médico-
légales des rayonnements ionisants auprès de l’ASN.
Le médecin principal Denis Métivier est praticien certifié du
Service de santé des armées, spécialiste en médecine nucléaire,
il a été adjoint au chef du service de médecine nucléaire de
l’Hôpital d’instruction des armées du Val-de-Grâce de 2013 à
2016. Il est actuellement adjoint au chef de la division
formation du Service de protection radiologique des armées et
est intervenant au Master risques NRBC-E à l’École du Val-
de-Grâce.
La technicienne de laboratoire cadre supérieur de santé
Catherine Rotger a été cadre coordonnateur du Service de
protection radiologique des armées. Elle assure la formation
opérationnelle des équipes médicales et paramédicales
destinées à intervenir en situation d’urgence nucléaire ou
radiologique et intervient dans le cours de radioprotection des
forces de l’École du Val-de-Grâce.
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Annexe 2 : Acte d’engagement d’hébergement du MOOC par FUN.
ACTE D’ENGAGEMENT PORTANT SUR L’HÉBERGEMENT DU MOOC
« Prise en charge médicale d’un blessé radiocontaminé ou irradié »
SUR LA PLATEFORME FUN
ENTRE
Le GIP FUN-MOOC,
représenté par Catherine Mongenet, directrice,
12, villa de Lourcine 75014 Paris
ci-après dénommé le GIP,
Et
Les établissements suivants :
L’Ecole du Val de Grâce,
représentée par :
ci-après dénommés les établissements,
VU la convention signée entre le GIP et l’établissement
Il est convenu ce qui suit :
Article 1 - Désignation du MOOC
Les établissements s’engagent à héberger sur la plateforme FUN mise à disposition par le GIP, le MOOC suivant : Prise en charge médicale du blessé radiocontaminé ou irradié (titre provisoire).
Parmi les établissements susnommés, le porteur principal du MOOC est l’Ecole du Val de Grâce (indiquer le nom de l’établissement porteur principal).
Le MOOC est placé sous la responsabilité pédagogique de Dr Gérald Gagna (indiquer le nom, prénom et qualité du responsable pédagogique – si MOOC porté par plusieurs établissements, il est possible d’indiquer un responsable pédagogique par établissement), qui s’engage à veiller au respect de la charte qualité.
Les établissements s’engagent à informer le GIP dans les meilleurs délais en cas de changement de responsable pédagogique.
Le MOOC fera l’objet d’un double affichage : NON
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L’établissement fait appel à un ou plusieurs prestataire(s) pour la réalisation de tout ou partie du MOOC : NON
Si oui, indiquer le nom du ou des prestataires ……………………………………………………………………………………. et faire signer à chacun d’eux le contrat de confidentialité joint en annexe du présent document.
Article 2 - Attestations de suivi
Les parties s’entendent sur la question des attestations de suivi avec succès FUN :
Si l’établissement en a émis le souhait, l’équipe FUN s’engage à générer, à l’issue du MOOC, les attestations de suivi avec succès.
Au-delà d’une simple participation, ce document atteste d’une réussite à l’ensemble des activités évaluées du MOOC, relativement à un seuil de réussite global fixé par l’équipe pédagogique. Ce seuil de réussite doit être supérieur ou égal à 50%.
La délivrance d’une attestation de suivi avec succès sera mise en place sur ce MOOC : OUI
Le logo de l’établissement porteur principal du MOOC figurera sur l’attestation de suivi avec succès : OUI.
Aucune attestation de suivi avec succès autre que celle générée via la plateforme ne sera délivrée.
Article 3 - Certification
Les parties s’entendent sur la question des certifications et surveillance d’examen :
L’établissement sollicite de l’équipe FUN l’accompagnement pour la mise en place d’une épreuve surveillée à l’issue du/des MOOC : NON
Cette épreuve est payante pour les candidats et donne lieu à un certificat en cas de réussite. La quote-part de l’établissement sera reversée selon les modalités du règlement intérieur du GIP FUN-MOOC.
Article 4 - Durée
Le présent acte d’engagement est valable 6 mois après la date de début du MOOC.
En cas de nouvelle session programmée pendant cette durée, la durée de l’acte d’engagement est prorogée jusqu’à l’expiration d’une durée de 6 mois après la date de début de chaque nouvelle session.
Article 5 - Facturation
Selon le niveau de cotisation des établissements porteurs, chaque session du MOOC pourra faire l’objet d’une facturation selon la tarification en vigueur.
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Fait à ……………………..........le ……………… (indiquer le lieu et la date).
Signature du responsable légal de chaque établissement susnommé (Préciser nom prénom titre)
Signature du représentant du GIP
Veuillez trouver en annexe la charte qualité à faire signer par le responsable pédagogique du MOOC
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Annexe 1 Charte Qualité à destination des équipes pédagogiques
Bienvenue sur la plateforme FUN !!!
Votre établissement a fait le choix de diffuser votre MOOC sur la plateforme FUN et nous vous remercions de votre confiance.
Notre ambition est de donner aux équipes pédagogiques et aux personnes inscrites à votre MOOC une expérience utilisateur de qualité.
En vous lançant dans l’aventure FUN, vous avez constitué une équipe pluri-compétente pour concevoir et animer votre MOOC (scénarisation cohérente, vidéos de qualité, animation des forums de discussion, etc.). Vous avez ainsi identifié les membres de l’équipe qui seront chargés de l’animation de votre MOOC pour que l’interaction avec les apprenants soit de qualité.
Phase de cadrage, organisation et mise en place du projet :
Constituer une équipe travaillant en étroite collaboration, portée par l’enseignant responsable du MOOC et/ou un chef de projet, et disposant de compétences pédagogiques et techniques
Cela impliquera notamment que :
Une liste à usage interne des membres de l’équipe MOOC décrivant le(s) rôle(s) de chacun et leurs champs de compétences soit établie ;
Un document à l’attention de l’équipe FUN présentant l’interlocuteur principal et les membres de l’équipe MOOC et leur champ d’intervention dans le MOOC est diffusé (via la fiche Excel de recensement du MOOC) ;
Un planning du MOOC, de l’idée jusqu’à la fin du MOOC, est établi, conformément aux préconisations de l’équipe FUN ;
Un tableau de bord présentant les ressources mobilisées (ressources humaines, financières et techniques ; prestations externes, etc.) et un bilan final du dispositif sont mis en place.
Phase de conception pédagogique :
Réaliser des objets pédagogiques (vidéos, textes, iconographies, etc.) conformes aux objectifs pédagogiques, et aux termes du projet de MOOC préalablement rédigés
Un cahier des charges pédagogique, déontologique et technique du MOOC est élaboré, en prenant bien en compte les caractéristiques particulières du concept même de MOOC ;
Une scénarisation des contenus est réalisée ;
Une vidéo d‘accroche (bande annonce et/ou teaser) et un syllabus détaillé sont publiés avant l’ouverture des inscriptions ;
Une procédure de validation des objectifs pédagogiques, du contenu des objets pédagogiques, de la production des participants et de leurs spécifications techniques est mise en place ;
Une phase de test de bon fonctionnement est intégrée dans le planning du MOOC en place (MOOC à blanc, bêta test) ;
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Un dispositif favorisant la production personnelle régulière des participants, dans le respect des conditions d’utilisation du MOOC, est mis en place.
Offrir des services et des activités adaptés à un grand nombre de participants
Des dispositifs d’autoévaluation et d’évaluation sont disponibles et clairement expliqués ;
Des outils interactifs et de réseau social dédiés sont mis en place pour chaque MOOC ;
La capacité de pouvoir traiter des évaluations en grand nombre est garantie ;
Les contenus ciblent un public massif, et les éventuelles notions de « parcours » sont accessibles à tous, sans restriction.
Ne pas utiliser des outils externes à la plateforme
Le cours conçu utilise les fonctionnalités à disposition sur la plateforme FUN ; Les contenus des activités et les ressources, telles que les vidéos, sont hébergés sur les
espaces offerts par la plateforme FUN ; Avant d’envisager l’utilisation d’un outil externe, contacter la cellule d’appui aux concepteurs
pour en vérifier la pertinence et faisabilité.
Phase d’animation :
Afin d’assurer un service de qualité aux personnes inscrites à votre MOOC, vous vous engagez, en tant que membres de l’équipe pédagogique à :
Respecter et veiller au respect par vos apprenants de la Charte Utilisateurs, des Conditions Générales d’Utilisation et de la Politique de Confidentialité ;
Veiller au strict respect des licences attachées aux ressources produites par l'établissement ou fournies par les participants ;
Respecter les droits de propriété intellectuelle de vos apprenants accordés par la licence d’utilisation attachée à votre cours ;
Ne pas publier de propos dénigrants ouvertement la plateforme FUN, notamment lors de vos échanges avec les apprenants (mails, post sur les forums, etc.), ni sur les réseaux sociaux ;
Respecter les engagements pris vis-à-vis de vos apprenants (date de démarrage de votre cours, fréquence de publication des nouvelles séquences de cours, modes d’évaluation, date de fin du cours, modalités d’obtention et délivrance des attestation, etc.) ;
Partager votre retour d’expérience avec la communauté des concepteurs FUN (contribution aux forums de discussion sur les espaces mis à disposition, participation et/ou intervention lors de réunions organisées par l’équipe FUN, etc.) ;
Assurer l’animation de votre MOOC en lien avec les autres membres de l’équipe ;
Assurer la modération des espaces d’expression libre de votre cours (par exemple forums, wiki), et fermer ces espaces à la fin du MOOC dès lors qu’il n’est plus modéré, conformément aux préconisations de l’équipe FUN ;
Utiliser l’outil d’envoi d’e-mails interne de la plateforme pour contacter les apprenants conformément à la déclaration CNIL, et n’utiliser les informations disponibles sur les utilisateurs qu’à des fins pédagogiques (notamment adresses e-mail) ;
Ne pas faire la promotion de services ou produits payants (ex : ouvrages, formations complémentaires, etc.), que ce soit par e-mail ou sur les espaces d’information du cours ;
S’efforcer de répondre aux besoins spécifiques des utilisateurs ayant des difficultés d’accessibilité aux contenus.
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Vous avez des idées pour améliorer la plateforme FUN ? N’hésitez pas à nous les transmettre en cliquant sur le formulaire contact : https://www.france-universite-numerique-mooc.fr/contact/
Fait à Paris, le 12 décembre 2016.
Dr Gérald GAGNA, responsable pédagogique du MOOC.
Signature du/des représentant(s) de l’équipe pédagogique du/des MOOC mentionnés dans le présent acte d’engagement
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Annexe 3 : Création du « story board » du MOOC.
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Annexe 4 : Illustrations des difficultés techniques.
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Figure 1 : Définition des objectifs pédagogiques.
Figure 2 : Programme du MOOC.