Mémoire présenté pour le
DIPLÔME EN OSTÉOPATHIE (D.O.)
présenté et soutenu publiquement
le 16 octobre 2012
à Montréal
par
LANDRY, Nathalie
née le 11 juin 1963, à Montréal, Canada
Membres du jury :
Président : VOYER, Guy, Pht., M.D., D.O.
Juges : MICHEL, Daniel, M.D., D.O.
DELANGE, Carla, Pht., D.O.
TURMEL, Serge, D.O.
DURAND,Véronique, D.O.
BURKE, Andy, M.Sc., Sport Medicine, D.O.
DUFRESNE,Carl, D.O.
MARIN, Karine, D.O.
Directeur du mémoire: FONTAINE, Luc, D.O.
L’INTÉRÊT DU TRAITEMENT FASCIAL DE LA CAPSULITE RÉTRACTILE
ou privilégier les normalisations fasciales au travail mécanique conventionnel
III
Remerciements
Ce mémoire est l’aboutissement de six années d’étude. Au-delà de
l’enrichissement personnel que j’en retire, j’y ai pris également beaucoup de plaisir. Je
tiens à exprimer toute ma reconnaissance aux personnes qui m’ont aidée, orientée et
soutenue durant ces années.
J’adresse tout spécialement mes remerciements à M. Guy Voyer, D.O., qui a su
me transmettre sa passion pour l'ostéopathie. Je le remercie d’avoir cru en moi et pour
m'avoir encouragée à rédiger ce mémoire. J’ai beaucoup appris à ses côtés. Quelle chance
d’avoir croisé son chemin!
J’aimerais exprimer ma profonde gratitude à M. Luc Fontaine, mon directeur de
mémoire, pour m’avoir guidée, conseillée et encouragée tout au long de ce périple.
Merci à Mélania Bussière, pour ses encouragements tout au long de nos six
années d'études.
Merci également à Marjolaine Paquette et Ginette Levasseur, pour m’avoir aidée
dans certaines étapes de mon mémoire.
Je ne pourrais terminer ces remerciements sans mentionner le soutien remarquable
de mon employeur, Centre de Physiatrie Val des Arbres, tout particulièrement Dr Marcel
Morand. Sans leur confiance et leur générosité, je n’aurai pas eu cette opportunité de
suivre cette formation.
Enfin, j’adresse toute mon affection à mes deux filles, Valérie et Laurence, pour
leur amour et leur soutien inconditionnel. Je remercie Valérie pour son soutien technique.
Son expérience m’a beaucoup aidée en ce qui concerne la mise en page de mon mémoire.
IV
Résumé
Les problèmes d’épaule, entre autres la capsulite rétractile, affectent un bon
nombre de personnes tout au long de leur vie, leur causant beaucoup de contraintes et de
limitations dans leurs activités. La capsulite rétractile est une affection douloureuse de
l’épaule responsable d’une impotence fonctionnelle majeure du membre atteint. Lors de
notre pratique, nous avons pu constater que le traitement des fasciæ de l’épaule pouvait
améliorer la condition des gens atteints de cette pathologie. Les fasciæ ont un rôle très
important pour l’ostéopathe, car ils sont les liens qui créent l’unité dans le corps.
L'hypothèse de cette recherche est que le traitement ostéopathique, par normalisation
fasciale de la capsule et ses liens, augmente l'amplitude articulaire de l’articulation gléno-
humérale et diminue la douleur chez les patients atteints de capsulite rétractile.
Le but de cette recherche est de vérifier l'impact qu'aurait le traitement
ostéopathique d'une chaîne fasciale sur la capsulite rétractile, puis de comparer aussi les
résultats d'un traitement conventionnel mécanique.
Un échantillon a été sélectionné dans les régions de Montréal et de Laval. Les
sujets devaient répondre aux critères d'inclusion et d'exclusion. L'étude a porté sur 60
personnes aux prises avec des problèmes de capsulite rétractile. Ils ont été répartis au
hasard, en deux groupes, dont un groupe contrôle et un groupe expérimental. Les deux
groupes ont été évalués de façon subjective et objective avant le début d'expérimentation.
Les sujets des deux groupes ont reçu quatre traitements par la suite. Le groupe
expérimental a reçu le traitement d'une chaîne fasciale de l'épaule, puis le groupe contrôle
a reçu un traitement conventionnel mécanique pour mobilisation de l'épaule. Les deux
groupes ont été évalués subjectivement et objectivement avant chaque séance, sur la
douleur, le questionnaire DASH et aussi sur l'amplitude articulaire de l'articulation gléno-
humérale.
V
Les résultats statistiques indiquent que les groupes étaient homogènes au départ.
Les analyses statistiques démontrent les différences significatives pour le groupe
expérimental pour ce qui est de la mobilité articulaire, de la douleur et aussi, du
questionnaire DASH. Les sujets du groupe expérimental ont eu un gain plus important de
l’amplitude articulaire en flexion, abduction, rotation interne, rotation externe et en
extension ceci avec une valeur P significative. Pour l’amplitude articulaire en adduction,
il n’y a pas de différences significatives entre les deux groupes au T4. Ils ont eu une
diminution de la douleur plus marquée que le groupe contrôle, ceci avec une valeur P
significative. Ils ont obtenu un meilleur résultat au questionnaire DASH, ce qui
représente une amélioration des capacités fonctionnelles du membre supérieur, ceci avec
une valeur P significative.
Notre hypothèse a donc été confirmée. Le traitement ostéopathique par la
normalisation fasciale de la capsule et ses liens a de meilleur résultat que le traitement
mécanique conventionnel chez les patients atteints de capsulites rétractiles.
VI
Abstract
Shoulder problems, including adhesive capsulitis, affect many people throughout
their lives causing many constraints and limitations in their activities. Adhesive capsulitis
is a painful shoulder ailment responsible for a major functional impairment of the
affected limb. Within our practice, we found that treatment of the shoulder's fasciæ could
improve the condition of people affected by this disease. The fasciæ are very important
for the osteopath because they are the links that create unity in the body.
The research hypothesis is that the osteopathic treatment, by normalizing the
fascial capsule and its links, increases the range of motion of the glenohumeral joint and
relieves pain in patients with adhesive capsulitis.
The purpose of this research is to test the impact the osteopathic treatment of a
fascial chain could have on the adhesive capsulitis, as well as comparing the results of a
mechanical conventional treatment.
A sample was selected in the Montreal and Laval regions. The candidates had to
meet all the inclusion and exclusion criteria. The study involved 60 people with problems
of adhesive capsulitis. They were divided randomly into two groups; an experimental
group and a control group.
Both groups were evaluated subjectively and objectively before the start of
experiment. Subjects in both groups received four treatments thereafter. The experimental
group received the treatment of fascial chain shoulder while the control group received
conventional treatment for mechanical mobilization of the shoulder. Both groups were
evaluated subjectively and objectively before each session: on pain, DASH questionnaire,
and also the articular amplitude of the glenohumeral joint. The statistical results indicate
that the groups were homogeneous at the beginning.
VII
Statistical analyses showed significant differences in the experimental group in
terms of joint mobility, pain, and DASH questionnaire. The experimental group had a
larger gain of articular amplitude in flexion, abduction, internal and external rotation, and
in extension, with a significant P value. There are no significant differences between the
two groups in T4 concerning the articular amplitude. The experimental group had a pain
reduction greater than the control group, with a significant P value. They obtained a
better result with the DASH questionnaire, representing a functional improvement of
upper limb, with a significant P value.
Our hypothesis was therefore confirmed: The osteopathic treatment, through
standardization of the fascial capsule and its links, provides superior results than
conventional therapy for patients with adhesive capsulitis.
VIII
Table des matières
REMERCIEMENTS ................................................................................................................................ III
RÉSUMÉ ............................................................................................................................................... IV
ABSTRACT ............................................................................................................................................ VI
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................................. XII
LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................................... XIII
HYPOTHÈSE DE RECHERCHE .................................................................................................................. 1
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION ................................................................................................................ 2
CHAPITRE 2 : JUSTIFICATION DE LA RECHERCHE ................................................................................ 4
2.1 Objectifs de la recherche .............................................................................................................. 4
2.2 Définitions .................................................................................................................................... 4
2.2.1 Les stades de la capsulite rétractile ................................................................................. 4
2.3 Étiologie de la capsulite rétractile ................................................................................................ 5
2.3.1 Étiologie primaire : ......................................................................................................... 5
2.3.2 Étiologie secondaire : ...................................................................................................... 5
2.4 Résumé anatomique ..................................................................................................................... 6
2.4.1 La capsule articulaire et ses liens .................................................................................... 7
2.4.2 Les bourses séreuses péri-articulaires ........................................................................... 13
2.4.3 Le creux axillaire .......................................................................................................... 15
2.5 Embryologie ............................................................................................................................... 21
2.6 Les fasciæ ................................................................................................................................... 22
2.7 La biomécanique de l’épaule ...................................................................................................... 24
2.7.1 La mobilité du complexe articulaire de l’épaule ........................................................... 31
2.8 Traitements conventionnels proposés ......................................................................................... 37
2.8.1 Le traitement médical des capsulites rétractiles ............................................................ 37
2.8.2 Les recherches en ostéopathie ....................................................................................... 40
2.9 Justification ostéopathique ......................................................................................................... 42
2.9.1 La philosophie de l’ostéopathie .................................................................................... 42
CHAPITRE 3 : EXPLICATION DE LA CHAÎNE THÉRAPEUTIQUE ............................................................ 45
3.1 Utilisation des pompages articulaires ......................................................................................... 45
3.2 Utilisation des techniques de normalisation fasciale .................................................................. 45
3.2.1 Normalisation du fascia du muscle grand dorsal .......................................................... 46
3.2.2 Normalisation du fascia suspenseur de Leblanc ........................................................... 47
3.2.3 Normalisation du fascia pectoral profond ..................................................................... 47
IX
3.2.4 Normalisation du fascia du deltoïde (du V deltoïdien) ................................................. 48
3.2.5 Pompage de la gléno-humérale en décoaptation axiale ................................................ 48
3.2.6 Pompage de la gléno-humérale en rotation interne et en rotation externe .................... 48
3.2.7 Pompage de la scapulo-thoracique ................................................................................ 48
3.2.8 Normalisation de la longue portion du triceps. ............................................................. 49
3.2.9 Normalisation de l’arcade de Struthers (ligament brachial interne) .............................. 49
3.2.10 Normalisation de la fosse ovale (Gerdy Leblanc) ......................................................... 49
3.2.11 Normalisation du fascia intrinsèque du petit pectoral ................................................... 50
3.2.12 Normalisation du fascia suspenseur de l’aisselle de Gerdy .......................................... 50
3.2.13 Normalisation du ligament huméral transverse de Gordon Brodie ............................... 50
3.2.14 Normalisation du tendon du long biceps ....................................................................... 50
3.2.15 Normalisation de l’expansion trochinienne du sus-épineux .......................................... 51
3.2.16 Normalisation du fascia du sus-épineux ....................................................................... 51
3.2.17 Normalisation du fascia clavipectoralis ........................................................................ 51
3.2.18 Normalisation du fascia extrinsèque du petit pectoral .................................................. 52
3.2.19 Normalisation du fascia pectoro-axillaire ..................................................................... 52
3.2.20 Pompage du creux axillaire ........................................................................................... 52
3.3 Groupe contrôle, travail mécanique conventionnel .................................................................... 52
3.3.1 Traction (thérapie manuelle) ......................................................................................... 52
3.3.2 Glissement antérieur (thérapie manuelle) ..................................................................... 53
3.3.3 Glissement postérieur (thérapie manuelle) .................................................................... 53
3.3.4 Glissement inférieur (thérapie manuelle) ...................................................................... 53
3.3.5 Compression (thérapie manuelle) ................................................................................. 53
3.3.6 Mobilisation passive de la gléno-humérale en flexion. ................................................. 53
3.3.7 Mobilisation passive de la gléno-humérale en abduction ............................................ 53
3.3.8 Mobilisation passive de la gléno-humérale en rotation externe .................................... 54
3.3.9 Mobilisation passive de la gléno-humérale en rotation interne ..................................... 54
3.3.10 Mobilisation passive de la gléno-humérale en extension .............................................. 54
3.3.11 Mobilisation passive de la gléno-humérale en adduction. ............................................ 54
3.3.12 Exercices en flexion ..................................................................................................... 54
3.3.13 Exercices en abduction ................................................................................................. 55
3.3.14 Exercices en rotation externe ....................................................................................... 55
3.3.15 Exercices en rotation interne ........................................................................................ 55
3.3.16 Exercices en extension ................................................................................................. 55
3.3.17 Exercices en adduction ................................................................................................ 55
CHAPITRE 4 : MÉTHODOLOGIE ........................................................................................................... 56
4.1 Méthodologie .................................................................................................................................. 56
4.2 Description des instruments de recherche .................................................................................. 57
4.2.1 Questionnaire médical .................................................................................................. 57
4.2.2 Questionnaire sur la douleur ......................................................................................... 57
4.2.3 Questionnaire DASH .................................................................................................... 58
4.2.4 Évaluation objective avec instrument ........................................................................... 58
4.3 Procédure d’évaluation et de traitement ..................................................................................... 60
X
4.3.1 Traitement proposé ....................................................................................................... 63
4.4 Durée de l’étude ......................................................................................................................... 65
4.5 Description des variables ............................................................................................................ 65
CHAPITRE 5 : LES RÉSULTATS ET L'ANALYSE STATISTIQUE ........................................................... 66
5.1 Statistiques descriptives ............................................................................................................. 66
5.2 Analyse de l’évolution de l’amplitude articulaire en flexion ..................................................... 68
5.3 Analyse de l’évolution de l’amplitude articulaire en abduction ................................................. 69
5.4 Analyse de l’évolution de l’amplitude articulaire en rotation interne ........................................ 71
5.5 Analyse de l’évolution de l’amplitude articulaire en rotation externe ........................................ 73
5.6 Analyse de l’évolution de l’amplitude articulaire en extension ................................................. 75
5.7 Analyse de l’évolution de l’amplitude articulaire en adduction ................................................. 77
5.8 Analyse de la douleur gléno-humérale (échelle de 0 à 10) ......................................................... 79
5.9 Analyse des résultats du questionnaire DASH ........................................................................... 81
CHAPITRE 6 : DISCUSSION ................................................................................................................ 84
6.1 Résultats de la recherche ............................................................................................................ 84
6.2 L’effet du traitement ostéopathique sur les amplitudes articulaires ........................................... 84
6.3 L’effet du traitement ostéopathique sur la douleur ..................................................................... 85
6.4 L’effet du traitement ostéopathique au niveau fonctionnel (DASH) .......................................... 86
6.5 Auto-critique de la recherche ..................................................................................................... 86
6.6 Autres ......................................................................................................................................... 88
CHAPITRE 7 : CONCLUSION ............................................................................................................. 89
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................... 91
Annexe 1 : Lettre de recrutement .................................................................................................... 95
Annexe 2 : Questionnaire pour poser sa candidature ...................................................................... 96
Annexe 3 : Questionnaires médicaux .............................................................................................. 97
Annexe 4 : Questionnaire de douleur .............................................................................................. 98
Annexe 5 : MESURES ROM avec goniomètre ............................................................................... 99
Annexe 6 : Questionnaire DASH .................................................................................................. 100
Annexe 7 : Attribution aléatoire des sujets .................................................................................... 104
Annexe 8 : Lettre de consentement ............................................................................................... 105
Annexe 9 : Descriptif des techniques de normalisation ................................................................. 106
Annexe 9.1 : Normalisation du fascia du muscle grand dorsal .......................................... 107
Annexe 9.2 : Normalisation du fascia suspenseur de Leblanc ........................................... 108
Annexe 9.3 : Normalisation du fascia pectoral profond .................................................... 109
Annexe 9.4 : Normalisation du fascia du deltoïde ............................................................. 110
Annexe 9.5 : Pompage de la gléno-humérale en décoaptation axiale ................................ 111
Annexe 9.6 : Pompage de la gléno-humérale en rotation interne ...................................... 112
Annexe 9.7 : Pompage de la gléno-humérale en rotation externe...................................... 113
Annexe 9.8 : Pompage de la scapulo-thoracique ............................................................... 114
Annexe 9.9 : Normalisation du tendon du long triceps ..................................................... 115
Annexe 9.10 : Normalisation de l’arcade de Struthers (ligament brachial interne) ............. 116
Annexe 9.11 : Normalisation de la fosse ovale (Gerdy-Leblanc) ........................................ 117
XI
Annexe 9.12 : Normalisation du fascia intrinsèque du petit pectoral .................................. 118
Annexe 9.13 : Normalisation du fascia suspenseur de l’aisselle de Gerdy .......................... 119
Annexe 9.14 : Normalisation du ligament huméral transverse de Gordon-Brodie .............. 120
Annexe 9.15 : Normalisation du tendon du long biceps ...................................................... 121
Annexe 9.16 : Normalisation de l’expansion trochinienne du sus-épineux ......................... 122
Annexe 9.17 : Normalisation du fascia du sus-épineux ....................................................... 123
Annexe 9.18 : Normalisation du fascia clavipectoralis ........................................................ 124
Annexe 9.19 : Normalisation du fascia extrinsèque du petit pectoral .................................. 125
Annexe 9.20 : Normalisation du fascia pectoro-axillaire ...................................................... 126
Annexe 9.21 : Pompage du creux axillaire .......................................................................... 127
Annexe 10 : Descriptif des techniques conventionnelles ................................................................ 128
Annexe 10.1 : Traction (thérapie manuelle) ........................................................................ 128
Annexe 10.2 : Glissement antérieur (thérapie manuelle) ..................................................... 128
Annexe 10.3 : Glissement postérieur (thérapie manuelle) ................................................... 129
Annexe 10.4 : Glissement inférieur (thérapie manuelle) ..................................................... 129
Annexe 10.5 : Compression (thérapie manuelle) ................................................................. 130
Annexe 10.6 : Mobilisation passive de la gléno-humérale en flexion ................................. 131
Annexe 10.7 : Mobilisation passive de la gléno-humérale en abduction ............................. 131
Annexe 10.8 : Mobilisation passive de la gléno-humérale en rotation externe ................... 132
Annexe 10.9 : Mobilisation passive de la gléno-humérale en rotation interne .................... 132
Annexe 10.10 : Mobilisation passive de la gléno-humérale en extension ............................. 133
Annexe 10.11 : Mobilisation passive de la gléno-humérale en adduction ............................. 133
Annexe 10.12 : Exercices en flexion ..................................................................................... 134
Annexe 10.13 : Exercices en rotation externe ....................................................................... 134
Annexe 10.14 : Exercices en rotation interne ........................................................................ 135
Annexe 10.15 : Exercices en abduction ................................................................................. 135
Annexe 10.16 : Exercices en extension ................................................................................. 136
Annexe 10.17 : Exercices en adduction ................................................................................. 136
Annexe 11 : Interprétation du questionnaire DASH ....................................................................... 137
Annexe 12 : Échelle d’auto-évaluation EVA .................................................................................. 138
Annexe 13 : Définitions .................................................................................................................. 139
XII
Liste des figures
Figure 1 : Cavité glénoïdale vue de face, avec la capsule qui l’entoure ........................... 7
Figure 2 : Tête de l’humérus vue de face, avec la capsule qui l’entoure. ......................... 8
Figure 3 : Coupe frontale de l’articulation scapulo-humérale. ......................................... 9
Figure 4 : Articulation scapulo-humérale, vue postérieure. ............................................ 10
Figure 5 : Articulation scapulo-humérale, vue antérieure. .............................................. 13
Figure 6 : Coupe horizontale de l’articulation scapulo-humérale. .................................. 14
Figure 7 : Les fasciæ superficiel et profond de l’aisselle ainsi que leurs rapports ......... 17
Figure 8 : Coupe verticale et antéro-postérieure de la région axillaire. .......................... 18
Figure 9 : Aponévrose de la base du creux de l’aisselle (d’après Poirier) ...................... 19
Figure 10 : Les trois pôles ligamentaires de l’épaule. ..................................................... 26
Figure 11 : Le zigzag antérieur des ligaments coraco-huméral (1) et gléno-huméral (2).27
Figure 12 : Le labrum, solidaire de la scapula, ................................................................ 29
Figure 13 : Le rythme scapulo-huméral lors de l’abduction ............................................ 34
Figure 14 : Évolution de l’amplitude articulaire en flexion ............................................. 69
Figure 15 : Évolution de l’amplitude articulaire en abduction ........................................ 71
Figure 16 : Évolution de l’amplitude articulaire en rotation interne ............................... 73
Figure 17 : Évolution de l’amplitude articulaire en rotation externe ............................... 75
Figure 18 : Évolution de l’amplitude articulaire en extension ......................................... 77
Figure 19 : Évolution de l’amplitude articulaire en adduction ........................................ 79
Figure 20 : Évolution de la douleur gléno-humérale (échelle de 0 à 10) ......................... 81
Figure 21 : Résultat du questionnaire DASH .................................................................. 83
XIII
Liste des tableaux
Tableau 1 : Facteurs étiologiques de la capsulite adhésive ................................................. 6
1
Hypothèse de recherche
Le traitement ostéopathique, par normalisation fasciale de la capsule et ses liens,
augmente l'amplitude articulaire de la gléno-humérale et diminue la douleur chez les
patients atteints de capsulite rétractile.
2
Chapitre 1 : Introduction
Les problèmes d’épaule, entre autres la capsulite rétractile, affectent un bon
nombre de personnes tout au long de leur vie, leur causant beaucoup de contraintes et de
limitations fonctionnelles dans leurs activités.
Étant persuadés que nous pourrions avoir de meilleurs résultats en traitant la
capsulite de façon ostéopathique plutôt qu’en thérapie mécanique conventionnelle, nous
croyons qu’il est intéressant de traiter cette problématique par normalisation fasciale de la
capsule et ses liens. L’ostéopathie est une thérapie manuelle basée sur une conception
globale du corps humain. Par sa connaissance accrue de l’anatomie, de la physiologie et
la biomécanique humaine, l’ostéopathe recherche les causes de la pathologie. Celui-ci
fera des liens qui lui permettront de traiter la cause et non les symptômes. Ces liens se
font par l’intermédiaire du fascia qui est présent partout dans le corps. Par la
normalisation de la structure, de la fonction, l’ostéopathe amène un équilibre qui se doit
d’exister dans le mouvement et la circulation des fluides du corps ce qui va favoriser
l’autoguérison.
En médecine, l'étude de la capsulite se fait sous la spécialité de la physiatrie et de
l'orthopédie. La capsulite est un problème complexe qui présente un tableau d'épaule
enraidie d'origine primitive ou secondaire à une série de facteurs dont la pathogénie est
probablement multifactorielle : tendinite de la coiffe des rotateurs, immobilité de l'épaule,
perturbation du système neurovégétatif, etc. Certains considèrent la capsulite adhésive
comme l'expression d'une algodystrophie réflexe (syndrome douloureux régional
complexe). Plusieurs terminologie sont employées pour désigner cette pathologie,soit :
capsulite adhésive, capsulite adhérente, épaule gelée, périarthrite ankylosante de l’épaule.
Notre intérêt pour l'étude de la capsulite s'est manifesté puisqu'en médecine, en
thérapie manuelle et en thérapie mécanique conventionnelle les traitements de capsulite
se limitent aux problèmes articulaires et musculaires, puis au syndrome douloureux
régional complexe. Œuvrant dans le domaine de la physiothérapie depuis une vingtaine
3
d'années et voyant les limites de cette thérapie conventionnelle, nous avons voulu étudier
la capsulite rétractile de façon ostéopathique et la traiter par normalisation fasciale de la
capsule et de ses liens. Après avoir discuté avec plusieurs ostéopathes et d’autres
thérapeutes ainsi que quelques médecins spécialistes concernant la capsulite rétractile,
nous avons émis l’hypothèse suivante :
Le traitement ostéopathique par normalisation fasciale de la capsule et ses liens
augmente l'amplitude articulaire de la gléno-humérale et diminue la douleur chez les
patients atteints de capsulite rétractile.
4
CHAPITRE 2 : Justification de la recherche
2.1 Objectifs de la recherche
Par cette recherche, notre objectif est de démontrer l'importance de traiter la
capsulite, non seulement en tant que problème ostéo-articulaire, mais en fonction des
liens fasciaux avec la capsule.
Nous voulons ainsi prouver que le traitement fascial de l’épaule peut amener :
1. une augmentation de l’amplitude articulaire;
2. une diminution de la douleur.
2.2 Définitions
La capsulite rétractile ou épaule gelée est une affection douloureuse de l’épaule
responsable d’une impotence fonctionnelle majeure du membre atteint. Elle est d'origine
primitive ou secondaire à une série de facteurs dont la pathogénie est probablement
multifactorielle : tendinite de la coiffe des rotateurs, immobilité de l'épaule, perturbation
du système neurovégétatif.
Certains considèrent la capsulite rétractile comme l'expression d'une
algodystrophie réflexe ou syndrome douloureux régional complexe de type I.
2.2.1 Les stades de la capsulite rétractile
- Le stade I qui est la phase de douleur d'une durée de 10 à 36 semaines.
- Le stade II qui est le stade de raideur et d'enraidissement d'une durée de 4 à 12
mois. Plus cette phase est longue, plus longue est la récupération.
- Le stade III qui est le stade de récupération spontanée de 5 à 26 mois. La
récupération n'est pas toujours complète.
5
Dans la littérature médicale, nous n'avons trouvé aucun traitement axé sur les
liens fasciaux avec la capsule.
2.3 Étiologie de la capsulite rétractile
2.3.1 Étiologie primaire 1:
Le tableau clinique s'installe progressivement, sans raison décelable KOVENTRY
a décrit un profil de personnalité bien définie et stéréotypée prédisposée à la capsulite
rétractile, caractérisé par des traits anxiodépressifs, chez des personnalités passives dotées
d'un seuil bas de tolérance à la douleur. Si on ne retrouve pas nécessairement ces traits
chez tous les sujets, il arrive par ailleurs assez souvent que le tableau débute dans un
contexte anxiogène de grandes préoccupations ou de stress.
2.3.2 Étiologie secondaire :
Le tableau suivant (tableau 1) présente des conditions médicales le plus souvent
rencontrées chez les malades affectés de capsulite rétractile. De ces facteurs, soulignons
l'importance des tendinites de l'épaule, particulièrement la tendinite de la coiffe des
rotateurs, surtout si elle s'accompagne d'une attitude cyphotique du rachis cervical chez la
personne âgée ou d'un diabète. La capsulite est aussi fréquente chez les personnes âgées à
la suite d'une fracture du col de l'humérus due à une chute.
1 DUPUIS LECLAIRE, Pathologie médicale de l’appareil locomoteur, Edisem,1986, p. 495
6
Tableau 1 : Facteurs étiologiques de la capsulite adhésive2
2.4 Résumé anatomique
En ostéopathie, nous étudions l'anatomie de façon globale ; par tranches, par
coupes, par régions, en mettant en évidence les rapports et les liens entre les différentes
structures anatomiques.
2 DUPUIS LECLAIRE, Pathologie médicale de l’appareil locomoteur, Edisem, 1986, p. 495
7
Figure 1 : Cavité glénoïdale vue de face, avec la capsule qui l’entoure3
2.4.1 La capsule articulaire et ses liens
Selon Rouvière et Delmas, la capsule articulaire a la forme d'un manchon fibreux
d'une grande laxité permettant un écartement des surfaces articulaires de 2 à 3 cm
d'étendue. Elle s'étend au pourtour de la cavité glénoïde à l'extrémité supérieure de
l'humérus. Elle a une insertion capsulaire qui se fait sur la face périphérique du labrum
glénoïdal et s'étend à la partie attenante du rebord osseux de la cavité glénoïde.
Cependant, en haut, l'attache capsulaire contourne en-dedans, les insertions du tendon du
chef long du muscle biceps brachial et côtoie la base du processus coracoïde. De plus, à
l'extrémité inférieure de la glène, la capsule articulaire se fusionne avec le tendon du chef
long du muscle triceps brachial. L'insertion humérale se fait à une distance de la tête
humérale différente en haut et en bas. Dans sa moitié supérieure, cette insertion a lieu sur
3 ROUVIÈRE, Henri et DELMAS André. Anatomie humaine, descriptive, topographique et fonctionnelle,
Tome 3, Elsevier Masson, 1924, 15e édition, p.49
8
le col anatomique, par conséquent très près de la surface articulaire. Dans sa moitié
inférieure, la ligne d'insertion s'écarte progressivement, de haut en has du revêtement
cartilagineux, si bien qu'en regard du pôle inférieur de la tête, la ligne d'attache est à 1 cm
environ au-dessus de la surface articulaire.
Figure 2 : Tête de l’humérus vue de face, avec la capsule qui l’entoure.4
Dans cette partie inférieure de l'insertion capsulaire, les fibres superficielles se
fixent directement sur le corps de l'humérus ; les fibres profondes, récurrentes, se
réfléchissent de bas en haut et montent appliquées sur le périoste, jusqu'au bord du
revêtement cartilagineux, en formant dans la cavité articulaire, avec la synoviale qu'elles
soulèvent, des brides saillantes, les frenula capsulæ.
4 ROUVIÈRE, Henri et DELMAS André. Anatomie humaine, descriptive, topographique et fonctionnelle,
Tome 3, Elsevier Masson, 1924, 15e édition, p. 47
9
.
Figure 3 : Coupe frontale de l’articulation scapulo-humérale.5
La capsule articulaire de l’articulation gléno-humérale qui se nomme également
scapulo-humérale est relativement mince. Elle est plus épaisse en bas, où elle est en
rapport immédiat avec aucun muscle. En haut, en avant et en arrière, elle s'amincit au-
dessus des tendons qui la recouvrent. La capsule est constituée par des faisceaux
entrecroisés dans tous les sens, parmi lesquels on reconnaît plus particulièrement des
faisceaux superficiels longitudinaux qui vont directement de la scapula à l'humérus et des
faisceaux profonds circulaires. L'épaisseur de la capsule est mince en regard des tendons,
plus épaisse dans les espaces intertendineux. Dans ces mêmes espaces, l'épaisseur n'est
pas uniforme. En divers points, la capsule s'épaissit sous la forme de bandes fibreuses
tendues du pourtour de la glène à l'humérus, et appelées ligaments gléno-huméraux. La
capsule articulaire est encore renforcée par un ligament coraco-huméral et un ligament
coraco-glénoïdien. Ceux-ci se distinguent des ligaments gléno-huméraux par leur
insertion coracoïdienne et par le fait qu'ils sont indépendants de la capsule articulaire sur
une plus ou moins grande partie de leur étendue.
5 ROUVIÈRE, Henri et DELMAS André. Anatomie humaine, descriptive, topographique et fonctionnelle,
Tome 3, Elsevier Masson, 1924, 15e édition, p.50
10
Figure 4 : Articulation scapulo-humérale, vue postérieure.6
La partie postérieure de la capsule et la tête de l’humérus ont été réséquées.
Pour nous ostéopathes, déjà nous voyons les liens qui peuvent être intéressants
avec la capsule articulaire et ses fasciæ. Ses liens, en respect avec la philosophie
ostéopathique de globalité, nous permettent déjà de concevoir un traitement des liens
fasciaux par des techniques de pompages et de normalisations fasciales.
Comme vu précédemment, la capsule articulaire a des liens importants avec
plusieurs autres structures anatomiques. En ostéopathie, cela revêt une importance
capitale de visualiser tous les liens lors d'un traitement. Nous avons vu ci-dessus, le lien
étroit de la capsule articulaire avec le biceps, triceps et d'autres structures, mais ces autres
structures sont aussi en lien avec plusieurs autres fasciæ. Donc, la capsule doit s’adapter à
plusieurs forces venant des tissus directement en contact avec elle, mais aussi aux tissus
qui sont en liens avec ceux-ci.
6 ROUVIÈRE, Henri et DELMAS André. Anatomie humaine, descriptive, topographique et fonctionnelle,
Tome 3, Elsevier Masson, 1924, 15e édition, p.54
11
Selon Rouvière et Delmas7, Le ligament coraco-huméral est indépendant de la
capsule articulaire voisinant les insertions coracoïdiennes, mais il est fusionné avec elle
dans le reste de son étendue. En arrière, son faisceau majeur est en lien avec le muscle
supra-épineux et en avant, il est en lien avec le ligament gléno-huméral supérieur. En
plus, il y a un autre lien à sa face supérieure qui est séparé du ligament coraco-acromial
par la bourse sous-acromiale. Le ligament coraco-huméral provient de la régression
fibreuse de la partie externe ou extra-coracoïdienne du muscle petit pectoral.
En ostéopathie, nous pouvons ainsi faire le lien avec le petit pectoral, il a un rôle
intéressant dans un aspect vasculaire ce qui correspond à une règle de la philosophie
ostéopathique qui dit que le rôle de l’artère est absolu. Lorsque le muscle du long biceps
sort de l'articulation par un orifice compris dans l'écartement des faisceaux majeurs et
mineurs du ligament coraco-huméral, celui-ci s'engage ensuite dans un sillon
intertuberculaire. Ce sillon est transformé en canal ostéo-fibreux par de minces languettes
fibreuses qui s'étendent entre les deux faisceaux du ligament coraco-huméral et plus en
bas, d'une lèvre à l'autre de la gouttière bicipitale. Brodie, (Charles-Gordon, 1860-1933,
anatomiste et chirurgien à Londres) a réuni ces deux éléments fibreux sous le nom de
ligament huméral-transverse.
Selon la pensée ostéopathique, voici des structures très importantes à traiter dans
le cadre de cette étude car ceux-ci sont en liens avec la capsule articulaire, avec le biceps,
les ligaments coraco-huméraux, ensuite le ligament huméral transverse. Parfois, la partie
supérieure du ligament huméral-transverse est renforcée aussi par une expansion
tendineuse du muscle supra-épineux. Le ligament coraco-glénoïdien qui a été décrit par
Sappey (Philibert Constant, 1810-1896, professeur d’anatomie à Paris) sous le nom de
faisceau profond ou coraco-glénoïdien du ligament coraco-huméral. Celui-ci se dirige en
arrière et en dehors et se termine aussi sur le labrum glénoïdal et sur la partie voisine de
la capsule articulaire. Voici encore un lien avec la capsule articulaire qui est très
intéressant pour nous ostéopathes, car il permet de nous faire comprendre l’importance de
7 ROUVIÈRE, Henri et DELMAS André. Anatomie humaine, descriptive, topographique et fonctionnelle,
Tome 3, Elsevier Masson, 1924, 15e édition, p.50
12
libérer ces structures qui par le fait même vont favoriser la normalisation de la capsule
articulaire. Le ligament coraco-glénoïdien aurait aussi la même signification que le
ligament coraco-huméral.
Les ligaments gléno-huméraux
Le ligament gléno-huméral supérieur. La partie supérieure de l'insertion
scapulaire de ce ligament de même que celle de la capsule, est refoulée en dedans du
labrum par le tendon du chef long du muscle biceps brachial qui s'étend jusqu'à la base du
processus coracoïde. Ici, nous pouvons, comme ostéopathes, voir les liens de la capsule
ainsi que du ligament gléno-huméral supérieur, puis aussi du biceps brachial.
Le ligament gléno-huméral moyen, en avant des insertions du ligament gléno-
huméral supérieur, se termine sur la partie inférieure du tubercule mineur le long des
insertions du tendon du muscle subscapulaire.
Le ligament gléno-huméral inférieur renforce la partie antéro-inférieure de la
capsule articulaire. Le ligament gléno-huméral supérieur limite avec le ligament gléno-
huméral moyen, un espace triangulaire. La capsule articulaire présente normalement dans
cet espace triangulaire, une solution de continuité qui est appelée le foramen de
Weitbrecht. Le foramen ovale est en réalité triangulaire, puis est un lien important avec
la bourse subtendineuse du muscle subscapulaire. Entre les ligaments gléno-huméraux
moyens et inférieurs, il y a un orifice qui met en communication la cavité articulaire avec
la bourse séreuse sous-coracoïdienne.
Les tendons des muscles péri-articulaires de l'épaule, qui vont de la scapula au
tubercule majeur et au tubercule mineur, jouent vraiment un rôle de ligaments actifs de
l'articulation. Ces tendons peuvent adhérer à la capsule, mais cette adhérence est inégale.
En postérieur, nous avons le muscle supra-épineux, infra-épineux et teres minor et en
antérieur, nous avons un tendon du muscle subscapulaire.
13
Figure 5 : Articulation scapulo-humérale, vue antérieure.8
Cette figure montre un orifice de communication entre la cavité articulaire et la bourse subacromiale, situé entre les
ligaments gléno-huméraux moyen et inférieur.
Comme nous en avons parlé précédemment, dans l'aire du foramen ovale de
Weitbrecht, la capsule articulaire disparaît totalement. Par cet orifice, la partie supérieure
du tendon subscapulaire que tapisse un feuillet séreux est directement en rapport avec la
cavité articulaire. Le tendon du long chef biceps brachial présente cette particularité d'être
placé au-dessus de la capsule et de traverser toute la partie supérieure de la cavité
articulaire. Les frenula capsulæ sont formés par les faisceaux récurrents de la capsule.
2.4.2 Les bourses séreuses péri-articulaires
Il existe plusieurs bourses séreuses entre la capsule et les muscles péri-
articulaires. Voici les cinq plus importantes selon Rouvière et Delmas 9
:
8 ROUVIÈRE, Henri et DELMAS André. Anatomie humaine, descriptive, topographique et fonctionnelle,
Tome 3, Elsevier Masson, 1924, 15e édition, p.52 9 ROUVIÈRE, Henri et DELMAS André. Anatomie humaine, descriptive, topographique et fonctionnelle,
Tome 3, Elsevier Masson, 1924, 15e édition, p.56
14
«La bourse subtendineuse du muscle subscapulaire qui est placée
entre la capsule et la partie supérieure du tendon du muscle
subscapulaire;
La bourse intertuberculaire qui entoure le tendon du long chef du
muscle biceps brachial dans le sillon intertuberculaire;
La vaste bourse séreuse sous-deltoïdienne ou bourse subacromiale
située entre la partie supérieure de l'articulation en bas, puis la voûte
acromio-coracoïdienne et le muscle deltoïde en haut.
La bourse séreuse sous-coracoïdienne placée entre la base du
processus coracoïde et la partie attenante de la capsule articulaire
d'une part, le muscle subscapulaire d'autre part.
La bourse subtendineuse du muscle infra-épineux. Celle-ci fait
souvent défaut.»
Figure 6 : Coupe horizontale de l’articulation scapulo-humérale.10
Coupe passant par la partie moyenne du ligament gléno-huméral moyen, quand les bourses subtendineuses du muscle
subscapulaire et séreuse sous-coracoïdienne sont indépendantes de la cavité articulaire. Les traits noirs pointillés qui
s’étendent du ligament gléno-huméral moyen au labrum glénoïdal et à l’humérus représentent la partie de la capsule
articulaire, mince, intermédiaire aux trois ligaments gléno-huméraux. Cette partie mince de la capsule disparaît quand
se forment les orifices de communication entre la cavité articulaire et les cavités séreuses.
10 ROUVIÈRE, Henri et DELMAS André. Anatomie humaine, descriptive, topographique et fonctionnelle,
Tome 3, Elsevier Masson, 1924, 15e édition, p.57
15
En accord avec la philosophie de l’ostéopathie, il est primordial de faire des liens
avec ces bourses séreuses qui sont, avec la cavité articulaire, en communication
constante, bourse intertuberculaire et subtendineuse du muscle subscapulaire, fréquente
pour la bourse séreuse sous-coracoïdienne et sous-deltoïdienne puis, plus rarement, pour
la bourse sus-tendineuse du muscle infra-épineux.
Comme nous avons parlé précédemment, un lien très important aussi, ces
communications s'établissent à travers les solutions de continuité de la capsule articulaire,
le foramen de Weitbrecht, orifice coracoïdien, orifice de sortie du tendon du chef long du
muscle biceps brachial. Il y a de faux prolongements qui s'établissent au diverticule de la
synoviale qui résultent en réalité, de la réunion de ces bourses séreuses à la synoviale sur
le pourtour des orifices que représente le manchon capsulaire.
2.4.3 Le creux axillaire
Selon Bouchet et Cuilleret11
, « le creux axillaire.(Fossa Axillaris) ou
région de l’aisselle est la région de passage entre le tronc et le
membre supérieur. Elle se définit comme l’ensemble des parties
molles situées dans l’espace compris entre l’articulation scapulo-
humérale en dehors, et la paroi externe du thorax en dedans ».
2.4.3.1 La paroi antérieure
C'est la plus importante et la plus complexe, elle est presque purement musculo-
aponévrotique.
Le plan profond qui est composé de deux muscles ; le muscle sous-clavier et le
petit pectoral, qui eux-mêmes sous-tendent l'aponévrose clavi-coraco-axillaire ou fascia
clavi-pectoral (fascia clavi-pectoralis).Au bord inférieur du muscle sous-clavier, il y a
deux feuillets de la gaine qui se réunissent l'un à l'autre, puis se prolongent en bas par
l'aponévrose clavi-coraco-axillaire proprement dite. Puis au bord supérieur du petit
11 BOUCHET Alain et CUILLERET Jacques¸ Anatomie topographique, descriptive et fonctionnelle, Le membre
supérieur, Elsevier Masson, 1995, page 1 181
16
pectoral, l'aponévrose se dédouble à nouveau pour former la gaine du petit pectoral.
Ensuite, les deux feuillets se réunissent à nouveau au-dessous du petit pectoral et se
terminent sur la base du creux axillaire pour former le ligament suspenseur de l'aisselle
de Gerdy. Puis, en-dedans, l'aponévrose clavi-coraco-axillaire se perd sur la face
antérieure du thorax. En dehors, elle va se fusionner à l'aponévrose du coraco-brachial.
Le plan musculo-aponévrotique superficiel est formé par le muscle du grand
pectoral et son aponévrose. L'aponévrose du grand pectoral ou fascia pectoral, le plan
superficiel tapisse la face antérieure du grand pectoral, puis à son bord inférieur, celui-ci
se divise en deux feuillets, justement un feuillet profond qui tapisse la face postérieure du
grand pectoral, puis un feuillet superficiel qui se détache du feuillet profond à angle droit
et va devenir aponévrose inférieure du creux de l'aisselle. Celui-ci va former la paroi
inférieure du creux axillaire en allant rejoindre en arrière le bord inférieur du grand
dorsal. Les fasciæ axillaires sont le lien entre les tensions postérieures des fasciæ de
l’épaule via le bassin et les tensions antérieures, pectorales médiastinales et pubiennes via
le fascia axillaire et le ligament suspenseur de Leblanc.
2.4.3.2 La paroi inférieure
L'aponévrose inférieure du creux axillaire ou fascia axillaris de forme quadrilatère
qui est en lien avec le grand pectoral, le grand dorsal, le grand rond en arrière et la paroi
thoracique en-dedans, puis el est en lien direct avec l'aponévrose superficielle du grand
pectoral en avant, celle du grand dorsal en arrière, en-dedans, celle du grand dentelé, puis
en dehors, elle se poursuit sur celle du coraco-brachial.
Sur la face profonde de cette aponévrose inférieure vient se fixer le ligament
suspenseur de l'aisselle de Gerdy qui n'est autre que le prolongement de l'aponévrose
clavi-coraco-axillaire12
12 BOUCHET Alain et CUILLERET Jacques, Anatomie topographique, descriptive et fonctionnelle, Le membre
supérieur, Elsevier Masson, 1995, p. 1188
17
Figure 7 : Les fasciæ superficiel et profond de l’aisselle ainsi que leurs rapports13
Coupe sagittale du creux axillaire droit
13 VOYER Guy, D.O., Schémas de cours de Les fasciæ du membre supérieur, Académie Sutherland
d’ostéopathie du Québec, 2003.
18
Figure 8 : Coupe verticale et antéro-postérieure de la région axillaire.14
2.4.3.3 La paroi postérieure
Elle présente, à sa partie inférieure, des orifices faisant communiquer la cavité du
creux axillaire avec la région scapulaire postérieure et la région brachiale15
.
14 ROUVIÈRE, Henri et DELMAS André. Anatomie humaine, descriptive, topographique et fonctionnelle,
Tome 3, Elsevier Masson, 1924, 15e édition, p.224 15 BOUCHET A. et CUILLERET J., Anatomie topographique, descriptive et fonctionnelle, Le membre
supérieur, Elsevier Masson, 1995, p. 1175
19
Le plan musculaire et ses fasciæ
Le sous-scapulaire représente surtout un des principaux ligaments actifs de
l'articulation de l'épaule.
Figure 9 : Aponévrose de la base du creux de l’aisselle (d’après Poirier)16
Le grand rond se fixe à la face profonde de l'aponévrose sous-épineuse, puis par
son tendon aplati, vient se fixer en arrière du grand dorsal.Le grand dorsal appartient à la
région de l'aisselle que par son tendon terminal. Pour nous ostéopathes, l'importance ici
est de voir que ce muscle et fascia prend naissance quand même au niveau des apophyses
épineuses des sept dernières vertèbres dorsales, des cinq lombaires, sur la crête sacrée et
la partie postérieure de la crête iliaque donc les tensions au niveau du creux axillaire
peuvent engendrer des lésions au rachis thoracique, lombo-sacré puis à l’ilium et
16
VOYER Guy, D.O., Schémas de cours de Les fasciæ du membre supérieur, Académie Sutherland
d’ostéopathie du Québec, 2003
20
inversement. Donc pour les ostéopathes il est primordial de traiter ces structures pour
redonner un terrain favorable à la normalisation de la capsule articulaire de l’épaule. Ces
fibres charnues convergent vers le creux axillaire, direction horizontale, pour les
faisceaux supérieurs, direction verticale pour les faisceaux inférieurs en direction oblique
en haut, en dehors et en avant pour les faisceaux moyens.
Au niveau de la paroi postérieure du creux axillaire, les faisceaux musculaires du
grand dorsal contournent le grand rond de bas en haut, puis passent en avant de lui
simultanément le mouvement de torsion qui fait que ces faisceaux inférieurs deviennent
des faisceaux supérieurs et inversement. Le tendon terminal aplati va se fixer en avant de
celui du grand rond, sur la lèvre interne de la coulisse bicipitale17
.
Les orifices de la paroi postérieure du creux axillaire
Le bord inférieur du sous-scapulaire d'une part, le bord supérieur des tendons du
grand rond et du grand dorsal, d'autre part, s'écartent l'un de l'autre à angle aigu. Ces
tendons délimitent ainsi, avec le col chirurgical de l'humérus, un espace triangulaire qui
constitue le triangle des ronds. L'importance pour nous ostéopathes ici encore, le triangle
des ronds est traversé verticalement par le tendon du long triceps, donc en lien avec
celui-ci. La description susmentionnée s’adresse à la partie inférieure de la paroi
postérieure du ceux axillaire.
En dehors, c'est le quadrilatère de Velpeau ou huméro-tricipital (passage du nerf
circonflexe et de l’artère circonflexe, branche de l’axillaire) qui est limité par le col
chirurgical, le bord inférieur du sous-scapulaire, le petit rond, le bord externe du long
triceps, le bord supérieur du grand rond et du grand dorsal. Très intéressant pour
l’ostéopathe car la normalisation de cette partie anatomique respecte bien la philosophie
de l’ostéopathie qui dit que le rôle de l’artère est absolu18
.
17 BOUCHET A. et CUILLERET J., Anatomie topographique, descriptive et fonctionnelle, Le membre
supérieur, Elsevier Masson, 1995, p.1177
18 HÉMATY-VASSEUR , Françoise, Le T.O.G. : Du traitement ostéopathique général à l’ajustement du
corps, Édition Sully, 2001, p.168
21
En-dedans, c'est le triangle omo-tricipital (passage de l’artère scapulaire inférieure
ou sous-scapulaire, branche de l’axillaire) limité par le bord inférieur du sous-scapulaire,
le bord interne du tendon triceps en dehors et le bord supérieur du grand rond et du grand
dorsal en bas. Ceci nous montre tous les liens qu'il peut y avoir dans ces petits espaces
(artères, nerfs), liens vasculaires et nerveux puisqu’ils sont le vecteur de la possibilité de
la normalisation des tissus.
2.5 Embryologie
L’ostéopathe portera une attention particulière sur les liens entre les différentes
parties anatomique provenant du même feuillet embryonnaire. Le mésoblaste nous
intéresse plus particulièrement car tout le tissus fascial en dérive. Celui-ci a un haut
pouvoir de différenciation. Il va se diviser en trois bandes longitudinales ; le mésoblaste
para-axial, le mésoblaste intermédiaire et le mésoblaste latéral.
Le mésoblaste commence à apparaître à partir de la ligne primitive et du nœud de
Hensen. Celui-ci est distribué de façon médiane et céphalo-caudale sous le tube neural
primitif. La chorde donnera le nucléus pulposus et le ligament odonto-occipital.
Le mésoblaste para-axial de la chorde donnera des somites qui donneront :
- Sclérotomes : colonne vertébrale,
- Myotomes : les muscles striés du squelette et le derme cutané,
- Mésenchyme : tissu conjonctif lâche et modelé, cartilage, os, dentine
myocarde, fibres musculaires lisses des vaisseaux et des viscères, endocarde et
endothélium des vaisseaux, ganglions et vaisseaux lymphatiques, rate, moelle
osseuse, cellules sanguines.
Les mésoblastes intermédiaires formeront le cordon néphrogène, le canal de
Wolff et tout ce qui comprend le système uro-génital.
22
Le mésoblaste latéral se divise en deux feuillets :
- Le somatopleure, qui constituera les fasciæ des muscles du tronc du membre
supérieur et du membre inférieur
- Ainsi que le splanchnopleure, qui constituera les fasciæ des viscères
intrathoraco-abdomino-pelviens, pleuro-péricardo-péritonéaux et puis aussi,
des dérivés (méso, cartilages, ligaments, tendons, etc.)
Les fasciæ sont faits de tissu conjonctif. Celui-ci dérive du mésoderme qui se
détache de la masse principale, le mésenchyme19
.En ostéopathie, il est important de voir
que les cellules mésenchymateuses qui se multiplient rapidement vont migrer dans toutes
les parties de l’embryon qui se développe et remplir les espaces inoccupés puis s’insinuer
parmi les cellules des autres organes. La plupart du tissu conjonctif du corps est organisé
sous forme de fascia.
2.6 Les fasciæ
En tant qu’ostéopathes, nous devons toujours avoir en tête tous les liens des
fasciæ dans le corps humain, puis les rapports de continuité et de contigüité. Le fascia a
un rôle de soutien et d'enveloppement. Il a un rôle de soutien dans l'intégrité structurelle.
Ce sont les couches de tissus conjonctifs qui soutiennent les tissus mous du corps
humain.
Le fascia est composé de tissus conjonctifs et collagènes avec des fibres élastiques
d’élastine de différents degrés. Le tissu fascial a la propriété de revenir à sa position
initiale après avoir été déformé, grâce à la combinaison des fibres élastiques d’élastine et
des fibres collagènes. Il y a une variation de la proportion de ses deux différents tissus qui
dépend de la zone et de la fonction. S'il y a beaucoup de tension, le tissu collagène sera
en plus grande quantité que le tissu élastique. Il a une capacité d'adaptation qui varie avec
19 Paoletti Serge (2005), Les fascias :Rôle des tissus dans la mécanique humaine, 2e édition, France,
Édition Sully : p.15
23
l'âge. Tout au long dans notre vie, le système fascial peut s'adapter aux changements,
selon les besoins de notre corps20
.
Le fascia est le seul tissu qui peut être modifié, de par sa consistance, lors du
stress (la plasticité) et de pouvoir, par la suite, regagner sa forme d’origine. La
normalisation fasciale pour l’ostéopathe prend ainsi tout son sens et, aussi, cela revêt une
importance capitale lors de nos traitements21
.
Dans un état pathologique ou un état de lésion, le fascia a dû subir des
changements, tels que des épaississements, raccourcissements, calcifications et érosions.
C'est à ce moment qu'il peut devenir douloureux. Une souffrance fasciale peut être très
intense et survient quand la tension augmente. Lorsqu'il y a une mauvaise gestion de la
posture, des changements dans le rapport ou la position des os, une altération dans la
position des viscères ou bien une activité musculaire défectueuse, ceci peut amener une
tension anormale du fascia. Lorsqu'on avance en âge, les fasciæ deviennent plus épais et
plus raides. Après une période de grande activité suivie par une période d'inactivité, les
attaches fasciales peuvent avoir tendance à se raccourcir22
.
Le tissu conjonctif est fait de substance colloïdale qui peut être influencé par
l’application d’une énergie, soit une chaleur ou une pression qui va changer la forme plus
dense (gel) en une forme plus liquide (sol). Cette transformation gel/sol se nomme
thixotropie.23
L’ostéopathe a une influence sur le gel/sol. Par son induction, la chaleur de
ses mains, l’énergie qui est dégagée, l’ostéopathe va agir sur la substance fondamentale
qui va passer de l’eau liée/eau libre et contribuer à la normalisation des tissus fasciaux.
20
SCHLEIP, R. (2003), Fascial Plasticity- A new neurobiological explanation : Part 1. Journal of
Bodywork and Movement Therapies, 7(1): 11-19 21 FINDLEY T., CHAUDHRY H., STECCO A. & ROMAN M. (2012), Fascia reseach-A narrative review :
Journal of Bodywork and Movement Therapies, 16: 67-75 22 VOYER Guy, D.O., Notes de cours de Les fasciæ, Académie Sutherland d’ostéopathie du Québec,
2004, p.10. 23 SCHLEIP, R. (2003), Fascial Plasticity- A new neurobiological explanation : Part 1. Journal of Bodywork
and Movement Therapies, 7(1): 12
24
Pour nous ostéopathes, il est important d'éviter la congestion dans les tissus qui
peut être prédisposée par la contraction fasciale et l'épaississement. La production de
tissus fibreux arrive suite à une congestion passive des fasciæ. Par la suite, cela amènera
un accroissement de concentration d'ions d'hydrogène dans les structures articulaires et
péri-articulaires. Le fascia qui est un tissu conjonctif est le champ d'activité de
l'inflammation. Le tissu fascial peut aussi être affecté par le stress et la déshydratation.
Les fasciæ assument plusieurs rôles,24
dont ceux de soutien, de protection, de
défense, de cicatrisation de fixation et de communication, en plus d’un rôle circulatoire,
énergétique (métabolisme des graisses) et neurologique. Ils servent d’enveloppe aux
tissus, mais aussi de lien de continuité entre ces derniers. Ils leur donnent forme, les
isolent, les suspendent et les protègent. Ils forment ainsi un système organique important
pour la coordination et l’unité du corps humain. Ils jouent aussi un rôle important dans la
conduction du liquide céphalo-rachidien, dans la biomécanique générale puis dans la
conduction et l’émission des messages25
.
2.7 La biomécanique de l’épaule
Selon la référence de I.A. Kapandji26
, le complexe articulaire de l'épaule
comprend cinq articulations qui forment le complexe de De Seze.
Ces cinq articulations se répartissent en deux groupes. Le premier groupe qui
comprend deux articulations :
- la scapulo-humérale ;
- la sous acromio-deltoïdienne.
24 GABAREL B., et ROQUES M., Les fasciæ en médecine ostéopathique, Tome 1, anatomo-physiologie et
technologie, Maloine, 1985, p.160-190 25 VOYER Guy, D.O., Notes de cours de Les fasciæ , Académie Sutherland d’ostéopathie du Québec,
2004, p. 82 26 KAPANDJI, I.A. Physiologie articulaire : schémas commentés de mécanique humaine, fascicule
1, Maloine, 1968, p. 28
25
Celui-ci comprend deux surfaces de glissement. Donc, ce n'est pas vraiment une
articulation au sens anatomique, mais plutôt au sens physiologique.
Le deuxième groupe comprend trois articulations : la ceinture scapulaire
- la scapulo-thoracique aussi qui est une articulation physiologique
- l'articulation acromio-claviculaire
- l'articulation sterno-chondro-costo-claviculaire.
La cavité glénoïde est la structure la plus importante de la ceinture scapulaire
puisque son architecture est centrée sur celle-ci. Le triangle osseux formé par la clavicule
et l'épine de l'omoplate sert de suspension au membre supérieur, à l'humérus par rapport
au deltoïde, puis une partie du trapèze, de l'angulaire et des rhomboïdes suspend ce
triangle au rachis qui est l'élément central.
En biomécanique tenségritive, on retrouve le concept de l’épaule d’une façon
globale comme en ostéopathie et il est dit que la majorité des lésions de la coiffe des
rotateurs et/ou du long biceps ou de l’inflammation de la capsule articulaire est due à la
surcharge demandée à l’articulation gléno-humérale. En effet, le mouvement de cette
articulation se doit certes être le plus important. Ce n’est que le dernier maillon de la
chaîne biomécanique de l’épaule. Le but étant de garder le centre de la tête humérale en
harmonie avec le centre de la cavité glénoïde. Ce but ne peut être atteint lors des
mouvements que si la pince cléido scapulaire a une mobilité correcte, tant dans sa
quantité (amplitude) que dans sa qualité (précision). Il est donc déterminé en
biomécanique tenségritive trois maillons fondamentaux qu’il convient de normaliser.
Selon Dufour et Pillu27
, les trois pôles ligamentaires de l’épaule sont les suivants :
1- Le pivot médial : représenté par le ligament costo-claviculaire de la sterno-
chondro-costo-claviculaire. Il est renforcé par le petit muscle subclavier et
quelques ligaments de moindre importance.
27 DUFOUR Michel et PILLU Michel, Biomécanique fonctionnelle, Elsevier Masson, 2005, p.301
26
2- L’ancrage latéral : représenté par les ligaments conoïde, trapézoïde et coraco-
claviculaire médial qui proviennent du ligament coracoïde. Ces ligaments
fixent la clavicule vers le bas ce qui va stabiliser la petite jonction acromio-
claviculaire puis empêcher le déplacement de la clavicule vers le haut. Ces
ligaments vont freiner la pince cléido-scapulaire.
3- Le verrou antéro-latéral : représenté par les deux faisceaux du ligament
coraco-huméral et les trois du ligament gléno-huméral puis l’expansion du
sus-épineux. Ces ligaments forment un zigzag antérieur qui protège contre les
luxations antérieurs de la tête humérale. Parcontre entre les ligaments, il existe
quelques points faibles, entre les faisceaux supérieur et moyen (zone de
passage de la tête humérale) puis entre les faisceaux moyen et inférieur pour
la communication avec la bourse synoviale du subscapulaire, dont le tendon
est le véritable verrou antérieur de la scapulo-humérale.
Figure 10 : Les trois pôles ligamentaires de l’épaule.28
le verrou antéro-latéral (1), l’ancrage latéral (2), le pivot médial (3)
28 DUFOUR Michel et PILLU Michel, Biomécanique fonctionnelle, Elsevier Masson, 2005, p.301
27
Figure 11 : Le zigzag antérieur des ligaments coraco-huméral (1) et gléno-huméral (2).29
bloque la porte de sortie à la tête humérale, à la manière du barricadage d’une porte
Le ligament coraco-huméral unit le supra-pineux, en arrière et le subscapulaire ,
en avant et en bas. Il coiffe le long biceps qui sort de la capsule pour passer sous le
ligament transverse de l’humérus. Il forme un verrou antéro-supérieur. Le ligament
gléno-huméral inférieur a un rôle de hamac sous l’articulation. Il est responsable de la
rotation latérale de l’humérus lors de l’abduction scapulo-humérale.
En ostéopathie, il est important de normaliser les structures, fasciæ et muscles
dont nous avons parlé précédemment pour ne pas compromettre la stabilité du membre
supérieur qui serait causée par un déséquilibre de la ceinture scapulaire. Les liens qui
existent entre toutes ces structures doivent être considérés par l'ostéopathe lors de son
traitement autant au niveau anatomique que fonctionnel.
29 DUFOUR Michel et PILLU Michel, Biomécanique fonctionnelle, Elsevier Masson, 2005, p.301
28
Ainsi par ce traitement, l’ostéopathe se conforme à la philosophie de l’ostéopathie
et traite le corps comme un tout, dans sa globalité. Il existe un lien entre la ceinture
scapulaire et le rachis via le fascia de Leblanc.
La stabilité du membre supérieur dépend du travail coordonné des os, muscles,
fasciæ et plan de glissement. Étant donné la particularité du membre supérieur, puisque
celui-ci sert pour la préhension de la main, l'épaule doit être mobile et stable. Elle doit
donc faire un compromis mécanique entre la stabilité et la mobilité. La préhension distale
qui nécessite la vision oblige à une grande mobilité pour l'écartement du membre
supérieur par rapport au squelette axial.
L’articulation gléno-humérale
La tête humérale représente le tiers d'une sphère qui, sur le plan mécanique, a trois
axes de travail répondant à 3 degrés de liberté articulaire. La cavité glénoïdale (glénoïde)
de la scapula, presque plane, favorise l'amplitude des mouvements. Avec ses 50 % de la
mobilité totale de l'épaule, l'articulation gléno-humérale appartient au groupe des
énarthroses avec une surface sphérique humérale et une cavité glénoïdale (glénoïde)
recouverte de cartilage qui la rend plane. Les surfaces articulaires sont discordantes.
Pour améliorer la stabilité, il existe sur le pourtour de la cavité glénoïdale
(glénoïde) un fibro- cartilage d'agrandissement ou bourrelet glénoïdien (labrum) qui tente
d'augmenter la concordance articulaire. Il assure aussi un rôle amortisseur . Le labrum
reçoit les expansions du long biceps en haut, et du long triceps, en bas(par capsule
interposée). Il est plaqué sur la tête humérale par le long biceps et indirectement par le
long triceps. Il contribue ainsi à la coaptation articulaire.Lors des mouvements de
rotation, ce bourrelet glénoïdien est soumis à des contraintes importantes qui vont aboutir
à sa destruction progressive.
29
Figure 12 : Le labrum, solidaire de la scapula,30
est plaqué sur la tête humérale par le long biceps (1) et indirectement le long triceps (2).
L’articulation sous acromio-deltoïdienne
De Sèze a ajouté une articulation au sens fonctionnel : la sub-deltoïdienne ou
fausse articulation de De Sèze. Elle ne met pas en rapport deux os mais un os et des
muscles,(l’extrémité supérieure de l’humérus et la coiffe des muscles péri-articulaires), ce
qui ne correspond pas à une articulation mais étant donné l’importance mécanique de ce
glissement, on considère cette zone comme tel.
30 DUFOUR Michel et PILLU Michel, Biomécanique fonctionnelle, Elsevier Masson, 2005, p.301
30
L’articulation scapulo-thoracique (articulation physiologique)
C’est un espace de glissement qui est divisé en deux par le muscle dentelé
antérieur avec l'espace inter- serrato-scapulaire et inter-serrato-thoracique. La
justification mécanique de cet espace provient du fait que, dans le premier temps de
l'abduction (0° à 90°), les muscles responsables parviennent à leur limite de
raccourcissement. Pour aboutir à l'élévation à 180°, la solution adoptée est celle de la
bascule de la scapula (mouvement de sonnette) par un mouvement de rotation frontale de
25° à 50° selon les auteurs. La fin du mouvement est complétée par une inflexion
rachidienne. L'amplitude des déplacements de la scapula est majeure lors de l'abduction
et de la flexion.
L’articulation acromio-claviculaire
Une des caractéristiques de cette articulation, soumise à des pressions brusques et
importantes, est d'être une articulation de souplesse dont la forme et surtout l'orientation
des surfaces articulaires sont destinées à empêcher la clavicule de se déplacer en bas. La
continuité entre les articulations sterno-claviculaire et gléno-humérale se fait selon un
angle de 90°. Une jonction angulaire rigide se solderait par une fragilité du système
mécanique avec une perte importante de la mobilité. La présence de l'articulation
acromio-claviculaire permet une transmission souple des contraintes et évite à la scapula
d'être dans un plan horizontal propulsée loin de la cage thoracique. Les facettes
articulaires en contact par leur moitié inférieure, sont séparées dans leur moitié supérieure
par un croissant prismatique ou par un ménisque complet. Ce ménisque est solidement
amarré à l'acromion et plus lâchement à la clavicule. Il est le siège de lésions
dégénératives à partir de la deuxième décade de l'existence (DE PALMA). La stabilité est
assurée accessoirement par la capsule renforcée par le ligament acromio-claviculaire
L'articulation sterno-chondro-costo-claviculaire
Elle est en forme de selle et elle possède trois degrés de liberté. La circumduction
du moignon de l’épaule entraîne l’association des trois composantes ayant pour pivot
l’insertion du ligament costo-claviculaire, puissant et extrinsèque à l’articulation. Elle est
la seule qui unit le membre supérieur au squelette axial. Le prolongement de la surface
31
articulaire de la clavicule à sa partie inférieure avec le premier cartilage costal et
constitue l'articulation sterno-costo-claviculaire. Entre les deux os, il y a la présence d’un
fibro-cartilage (ménisque) intra–articulaire pour augmenter la stabilité. Par contre, cela
réduit la mobilité et permet d’amortir les contraintes transmises au sternum par le
membre supérieur. La capsule articulaire est épaissie pour former les ligaments sterno-
claviculaire antérieur, sterno-claviculaire postérieur et inter-claviculaire. Le ligament
costo-claviculaire extrinsèque à la capsule demeure le moyen de contention le plus
efficace. Les déplacements angulaires rapportés par plusieurs auteurs font apparaître une
amplitude plus grande lors de l'abduction, avec 32° pour de La Caffinière et 40° pour
Carret et Fischer par étude cinématique.
Le ligament costo-claviculaire, par sa position, joue le rôle d'axe vis-à-vis de la
clavicule que l'on peut comparer au fléau d'une balance. Les mouvements effectués sont,
d'une part, ceux d'élévation et d'abaissement d'une amplitude de 8 cm à 10 cm, et, d'autre
part, d'antépulsion et de rétropulsion. L'association de ces mouvements aboutit à une
rotation combinée dont les muscles trapèze, deltoïde, grand pectoral, subclavier et, à un
degré moindre, sterno-cléido-mastoïdien sont les principaux moteurs. Le ligament costo-
claviculaire est le frein au cours de l'élévation, alors que le ligament interclaviculaire
freine l'abaissement.
2.7.1 La mobilité du complexe articulaire de l’épaule
2.7.1.1 L’abduction
L’abduction de l’articulation scapulo-thoracique qui est une syssarcose s’effectue
par la participation du muscle dentelé antérieur.
Selon Dufour et Pillu 31, les mouvements de sonnette sont de l’ordre de 60°
(Lucas 1973, Kapandji, 1980) (52° pour Gonon et coll,1985). Le repère pour les
mouvements de sonnette est l’angle inférieur de la scapula. Lorsqu’il se déplace vers le
31 DUFOUR Michel et PILLU Michel, Biomécanique fonctionnelle, Elsevier Masson, 2005, p.309
32
dedans, c’est une sonnette médiale, et lorsqu’il va vers le dehors, c’est une sonnette
latérale.
« La notion de mouvement de sonnette, pivotant autour d’un axe
imaginaire situé un peu en-dessous du tubercule trapézien de l’épine
et perpendiculaire au plan de la scapula est une convention
classique, proposée en 1909 par Miramont de La Roquette. Elle ne
repose sur aucune réalité mécanique (Hignet,1994) : un axe situé de
la sorte contredirait la relation avec la clavicule et le thorax. Il faut
donc connaître le caractère conventionnel de cette représentation,
commode mais erronée, et savoir que le déplacement intéresse, en
fait toute l’hémiceinture scapulaire en translations et rotations
tridimensionnelles32
. »
L’abduction de l’articulation gléno-humérale s’effectue classiquement dans un
plan frontal. Passant par le centre de la tête humérale, ce mouvement se réalise dans le
plan de la scapula, obliquement en dehors et en avant. L’axe du mouvement d’abduction
se fait normalement par l’intersection des plans sagittal et transversal et passe par le
centre de la tête humérale. Il s’agit d’un ensemble de centres instantanés de rotation
(CIR), l’une un peu au-dessus du centre de la tête et l’autre, un peu en-dessous. Cela
correspond à une modification du placement céphalique lors de l’abduction : dans la
moitié supérieure de 0 à 50 degrés, et dans la moitié inférieure de 50 à 90 degrés.
Lors de l’écartement du bras, la tête humérale roule sur la glène, ce qui amène
une tendance à l’ascension vers l’acromion, dû à la non concordance de la sphère
humérale sur le plateau glénoïdien. C’est le supra-épineux qui intervient pour garder un
bon centrage de la tête humérale. En tirant sur le tubercule majeur vers le dedans, cela
provoquera un mouvement de glissement simultané vers le bas de la tête humérale. On
parle de roulement-glissement. Ces deux mouvements se font en sens inverse, puisqu’on
mobilise une surface convexe (tête) sur une surface plane (glène). L’abduction débute par
32 DUFOUR Michel et PILLU Michel, Biomécanique fonctionnelle, Elsevier Masson, 2005, p.309
33
un très léger mouvement de sonnette médiale de la scapula et que ce mouvement paraît
déterminer le bon centrage de la tête humérale. La sonnette médiale ouvre l’angle
scapulo-huméral comme l’abduction.
Le déroulement de l’abduction s’inscrit dans l’élévation latérale du membre
supérieur (rythme scapulo-huméral. À 40 degrés, le tubercule majeur affleure le ligament
coraco-huméral, puis s’engage dessous. Il continue jusqu’au pôle supérieur de la glène
lorsqu’il n’y a pas de conflit.
L’abduction s’effectue par le muscle deltoïde moyen avec la participation des
fibres voisines du deltoïde antérieur et postérieur. Le muscle supra-épineux participe avec
une composante stabilisatrice marquée pour un centrage permanent. Même quand le
deltoïde se contracte isométriquement, les muscles abaisseurs sont actifs dès 0 degré.
Lors de la contraction concentrique, le subscapulaire collabore dès 35 degrés, puis le
grand pectoral, le grand dorsal et le grand rond interviennent dès 50 degrés (ces activités
croissent jusqu’à 90 degrés). Le long biceps participe à l’abduction lorsque l’humérus est
en rotation latérale, puisqu’il se trouve placé dans le plan du mouvement.
Selon l’ouvrage de Kanpandji33
, l’abduction est un mouvement complexe, pour la
portion de 0 à 90 degrés, il y a une action des structures pour assurer l’équilibre entre la
stabilité et la mobilité.
L’abduction se fait en trois temps. Le premier temps de 0 à 90 degrés se fait par
l’intermédiaire du muscle deltoïde et du sus-épineux. Le mouvement de l’articulation
gléno-humérale est bloqué par la butée du trochiter sur le bord supérieur de la glène à
environ 90 degrés.
33 KAPANDJI, I.A., Physiologie articulaire : schémas commentés de mécanique humaine, fascicule 1,
Maloine, 1968, ,p. 72
34
Le sus-épineux a une composante stabilisatrice marquée (centrage permanent). Il
est coaptateur puis aussi par la mise en tension qu’il exerce sur la partie supérieure de la
capsule, il évite la subluxation inférieure de la tête humérale.
Figure 13 : Le rythme scapulo-huméral lors de l’abduction34
« Le mouvement d'abduction n'est possible que par la stabilisation musculaire
supplémentaire des muscles sub scapulaires et infra-épineux abaisseurs courts, et
abaisseurs longs avec le grand pectoral et le grand dorsal. Ces actions musculaires
s'intègrent dans la réalisation d'un couple de rotation formé, en dehors, par le
deltoïde et, en dedans, les abaisseurs courts, sub scapulaire et infra-épineux
(centrage dynamique) et les abaisseurs longs, grand pectoral et grand dorsal. La
longue portion du biceps brachial intervient comme stabilisateur de l'articulation
scapulo-humérale lors de la contraction du chef court du biceps et participe au
mouvement d'abduction. (bissectrice vectorielle de recentrage)35et 36. .»
34 DELAMARCHE Paul, et coll. Anatomie, physiologie, biomécanique en STAPS, Elsevier Masson, 2002,
p. 243. 35
HTTP://AMEEDOC.ORG/IMAGES/UPLOAD/FILE/DOCUMENTATION/BONNEL-ANATOMIE %20(2) %20EPAULE
%20.PDF CONSULTÉ LE 7 MAI 2012
35
Le deuxième temps de 90 à 150 degrés, l’abduction au-delà de 90 degrés est
possible grâce à la contribution de la ceinture scapulaire. C’est le mouvement de sonnette
médiale de la scapula qui permet un bon centrage de la tête humérale et l’ouverture de
l’angle scapulo-huméral. Ce mouvement permet 60 degrés supplémentaires par la
participation du mouvement de rotation longitudinale de l’articulation sterno-costo-
claviculaire et acromio-claviculaire, 30 degrés chacune. Le trapèze et le grand dentelé
forment le couple de l’abduction de l’articulation scapulo-thoracique. Le mouvement est
limité à environ 150 degrés par les muscles adducteurs, le grand dorsal et le grand
pectoral.
Le troisième temps de 150 à 180 degrés est permis grâce à la participation du
rachis, par une inclinaison latérale, par l’intermédiaire des muscles spinaux du côté
opposé pour un mouvement unilatéral ou par une hyperlordose du rachis lombaire pour
un mouvement bilatéral.
2.7.1.2 La flexion
Selon l’ouvrage de Kapandji37
, la flexion se fait en trois temps.
Le premier temps de la flexion de 0 à 50-60 degrés s’effectue par la contraction
du faisceau antérieur, claviculaire, du deltoïde, par le coraco-brachial et par le faisceau
supérieur, claviculaire, du grand pectoral. Le mouvement est limité par la tension du
ligament coraco-huméral puis par la tension des muscles petit rond, grand rond et sous-
épineux.
Le deuxième temps de 60 à 120 degrés implique la gléno-humérale qui par un
mouvement de sonnette latérale, rotation de 60 degrés de l’omoplate oriente la glène en
36 ANATOMIE et BIOMÉCANIQUE DE L’ÉPAULE Professeur François Bonnel Laboratoire anatomie 2
rue école de médecine, Clinique Chirurgicale Beau-Soleil, 119 avenue de Lodève – Montpellier 37 KAPANDJI, I.A. Physiologie articulaire : schémas commentés de mécanique humaine, fascicule 1,
Maloine, 1968, p.74.
36
haut et en avant. Par la participation du mouvement de rotation axiale de l’articulation
sterno-costo-claviculaire et acromio-claviculaire (30 degrés chacune). Ce mouvement est
effectué par le trapèze et le grand dentelé puis limité par la tension du muscle grand
dorsal et du faisceau inférieur du grand pectoral.
Le troisième temps est permis grâce à la participation du rachis. Par une
inclinaison latérale du rachis si le mouvement est unilatéral et par une hyperlordose du
rachis lombaire pour un mouvement bilatéral.
2.7.1.3 L’extension
L’extension se fait par l’intermédiaire des muscles grand rond, petit rond, faisceau
postérieur du deltoïde et le grand dorsal pour ce qui est de l’articulation gléno-humérale.
Pour l’extension dans l’articulation scapulo-thoracique, par l’adduction de l’omoplate ce
sont les rhomboïdes, le faisceau moyen, transversal du trapèze et le grand dorsal qui sont
impliqués dans ce mouvement.
2.7.1.4 La rotation externe
La rotation externe s’effectue par les muscles sous-épineux et petit rond. Les
muscles rotateurs externes sont faibles comparativement au nombre et à la puissance des
muscles rotateurs internes mais ils sont indispensables pour la bonne utilisation du
membre supérieur puisque seuls ils peuvent décoller la main de la face antérieure du
tronc. Ces deux muscles ont une innervation distinct (nerf circonflexe, pour le petit rond
et nerf sus-scapulaire pour le sous-épineux) mais par contre ces deux nerfs sont issus de
la même racine (C5).Pour compléter le mouvement de rotation dans l’articulation gléno-
humérale, il doit y avoir des changements d’orientation de l’omoplate lors des
mouvements de translation latérale. Pour la rotation externe (adduction de l’omoplate), ce
mouvement sera effectué par les rhomboïdes et le trapèze.
37
2.7.1.5 La rotation interne
La rotation interne s’effectue par les muscles grand dorsal, grand rond, sous-
scapulaire et le grand pectoral. Pour compléter le mouvement de rotation dans
l’articulation gléno-humérale, il doit y avoir des changements d’orientation de l’omoplate
lors des mouvements effectués par le grand dentelé et le petit pectoral.
2.7.1.6 L’adduction
L’adduction se fait grâce à la combinaison de contraction de deux couples
musculaires. La contraction synergiques du couple, muscle grand rond et des rhomboïdes
est indispensable pour l’adduction car si le grand rond se contracte seul, le membre
supérieur va résister ce mouvement et c’est l’omoplate qui va tourner vers le haut. C’est
la contraction des rhomboïdes qui va empêcher cette rotation de l’omoplate. Pour le
couple grand dorsal et long triceps , étant donné la contraction du grand dorsal qui est un
muscle adducteur très puissant, il a tendance à luxer la tête humérale vers le bas donc le
long triceps lui qui est légèrement adducteur va se contracter simultanément pour éviter
cette luxation en faisant remonter la tête humérale.
2.8 Traitements conventionnels proposés
2.8.1 Le traitement médical des capsulites rétractiles
La médication : Dans les cas aigus, il y aura prescription d'anti-inflammatoires
non-stéroïdiens, puis aussi, il peut y avoir des myorelaxants.
2.8.1.1 Physiothérapie
Des traitements de physiothérapie seront souvent prescrits au patient. Ce sera des
traitements de physiothérapie conventionnelle, selon Xhardez38
38 Tiré du vadémécum de kinésithérapie XHARDEZ Yves, Vademecum de inésithérapie, Techniques,
pathologie et indications de traitement pour le praticien,Maloine, Prodim,1981, p.461-462-463
38
A- En stade d'installation, lutte contre la douleur ++ :
massages décontracturants et circulatoires élargis à la région cervico-
dorsale, des points douloureux réflexes,
mobilisation passive du moignon de l'épaule,
exercices de décontraction : généraux, puis des ceintures scapulaire et
cervicale.
S'il y a de fortes douleurs : cryothérapie, courant diadynamique,
ionisation iodurée.
Thermothérapie superficielle profonde avant la mobilisation.
Contraction isométrique indolore : surtout du deltoïde, un peu du grand
pectoral.
Technique contracter-relâcher dans des petites amplitudes.
Prise de conscience du travail musculaire du grand dorsal et du grand
rond dans le rôle d'abaisseur de la tête humérale.
Mobilisation passive et activo-passive, répétée dans une amplitude
réduite et non douloureuse (suspension++).
Posture indolore sous dégagement articulaire (suspension).
B- Dans le stade de la raideur :
Idem à stade I d'installation, plus électrothérapie, ultrasons locaux et
stellaires, ondes courtes et ultracourtes.
Mobilisation passive non douloureuse (manuelle++) gléno-humérale et
scapulo-thoracique.
Remarques : Intérêt des manipulations permettant de rechercher une mise
en tension sélective des éléments capsulo-ligamentaires.
Utilisation des manœuvres de dégagement de la tête humérale (tractions
axiales, décoaptation gléno-humérale pour étirer le manchon capsulaire).
Exercices pendulaires sans et avec poids.
Hydrokinésithérapie ++.
39
Début de tonification musculaire légère (isométrique au début et surtout
isotonique : pouliethérapie) dans de petites amplitudes.
C- Stade de récupération :
Massages, thermothérapie et électrothérapie antalgique (éventuellement)
et d'échauffement, massage cervical décontractant et mobilisation active
cervicale.
Mobilisation passive indolore et répétée de la pouliethérapie (la
pouliethérapie).
Technique contracter-relâcher dans les amplitudes extrêmes.
Mouvements pendulaires avant-arrière, intérieur-extérieur, simples, avec
poids et en stabilisation rythmique.
Autopassive et active :
Posture indolore manuelle et pouliethérapie, après massage et
thermothérapie.
Musculation : Abducteurs et rotateurs externes ++.
Contraction isométrique intense indolore. Circuit poids, poulie.
Rééducation proprioceptive (exercices ++ en diagonale en spirale).
Réentraînement à l'effort et mouvements fonctionnels, vitesse et
coordination.
Selon Dupuis, Leclaire39
, Modalités physiques : glace, électrothérapie antalgique
et thermothérapie.
Améliorer l’amplitude articulaire : étirements actifs assistés de l’articulation
gléno-humérale, programme d’exercices d’amplitude articulaire dans le but de retrouver
une amplitude fonctionnelle.
39 DUPUIS LECLAIRE, Pathologie médicale de l’appareil locomoteur, Edisem, 1986, p.496
40
2.8.1.2 Interventions faites par des spécialistes 40
Physiatre : Dans les cas où les patients sont toujours aux prises avec des
douleurs importantes, malgré le fait que la thérapie mentionnée ci-dessus a été tentée, le
patient aura souvent une référence pour voir le physiatre.
Des infiltrations seront tentées à ce moment. Premièrement, infiltration
cortisonique intra-articulaire ou au foyer douloureux (tendon bicipital notamment).
Deuxièmement, bloc du nerf sus-scapulaire préparant aux étirements passifs de
l'articulation gléno-humérale. Troisièmement, blocs stellaires s'il existe une composante
d'algodystrophie réflexe.
Orthopédiste : Dans certains cas, il sera nécessaire de procéder à une
mobilisation de l'articulation gléno-humérale sous anesthésie générale ou locale, intra-
articulaire (avec 10 ml de Lidocaïne 1 % par exemple).
Radiologiste : Certains patients auront recours à une distension capsulaire par
dilatation intra-articulaire au cours de l'arthrographie, dans les cas légers à modérés de
capsulite rétractile.
2.8.2 Les recherches en ostéopathie
Vous trouverez ci-dessous deux recherches en ostéopathie portant sur les
capsulites adhésives et démontrant l’effet d’une apporche globale.
Une recherche effectuée par Denis Daigneault et Alfonsina Di-Chiara41
, Les effets
du traitement ostéopathique sur les capsulites adhésives de l’épaule. Les hypothèses
émises étaient que les traitements d’ostéopathie prodigués aux patients souffrant d’une
40 DUPUIS LECLAIRE, Pathologie médicale de l’appareil locomoteur, Edisem,1986, p.496 41 DAIGNEAULT Denis et DI-CHIARA Alfonsina, Les effets du traitement ostéopathique sur les
capsulites adhésives de l’épaule, Collège d’études ostéopathiques de Montréal, 2000
41
capsulite adhésive de l’épaule diminuent le temps de résolution, diminuent les douleurs,
augmentent les amplitudes articulaires et améliorent l’autonomie aux activités de la vie
quotidienne.
C’est une recherche de types clinique et quantitative ne comportant pas de groupe
contrôle, étant donné que la grande majorité des auteurs s’entendent sur le fait que la
durée moyenne de la période de résolution peut s’échelonner jusqu’à 18 mois et parfois
même davantage. Huit sujets ont participé à l’étude, quatre hommes et quatre femmes
âgés entre 44 et 67 ans.
Chaque individu a été rencontré aux deux semaines pour cinq séances, puis
réévalué 10 semaines plus tard. Toutes ces rencontres ont été effectuées en présence des
deux thérapeutes. Chaque technique d’évaluation et de traitement était décernée à un des
deux thérapeutes qui les appliquaient à tous les patients. Chaque patient était donc évalué
et traité de façon identique. Les résultats sont statistiquement significatifs pour ce qui est
de l’amélioration des douleurs, des A.V.Q. (activités de la vie quotidienne) et des
amplitudes articulaires.
L’hypothèse des traitements prodigués qui diminue le temps de résolution de la
capsulite n’a pu être confirmée du fait que les gens n’ont pas été suivis jusqu’à la
résolution complète.
Les cinq séances ont été différentes. Plusieurs parties du corps ont été traitées
(crâne, sacrum, colonne lombaire, dorsale et cervicale, viscères, articulation gléno-
humérale, omoplates, astragale).
Une autre recherche effectuée par Brad McCutcheon42, The effect of osteopathic
treatment on adhesive capsulitis of the shoulder (frozen shoulder). L’hypothèse était que
le traitement ostéopathique, selon la méthodologie du Canadian College of Osteopathy,
42
MCCUTCHEON Brad, The effect of osteopathic treatment on adhesive capsulitis of the shoulder
(frozen shoulder), Collège d’études ostéopathiques de Montréal, 2003
42
augmente l’amplitude articulaire et diminue la douleur des patients souffrant de capsulite
adhésive.
Cette recherche comporte un groupe témoin de 13 sujets qui ont eu un programme
d’exercices seulement. Les 20 sujets du groupe expérimental ont participé à cinq séances
de traitements ostéopathiques différents (Séance 1 : sur les lésions au second degré, sur
les lésions affectant la vitalité générale; Séance 2 : sur les restrictions vertébrales; Séance
3 : sur certains éléments de la chaîne centrale; Séance 4 : sur les éléments des chaînes
pleuro-péritonéales; Séance 5 : traitement local de l’épaule et de lésions subsistantes).
Trente-trois (33) sujets ont participé à l’étude dont 23 femmes et 10 hommes.
L’hypothèse a été confirmée. Les résultats sont statistiquement significatifs en ce qui
concerne l’amélioration des douleurs et des amplitudes articulaires.
2.9 Justification ostéopathique
2.9.1 La philosophie de l’ostéopathie43
L'ostéopathie est une thérapie qui est essentiellement basée sur une conception
globale du corps humain. C'est une science et un art.
Une science par une connaissance accrue de son anatomie, sa physiologie et sa
biomécanique humaine. Andrew Taylor Still a développé une thérapie manuelle basée sur
la recherche des causes de la pathologie, puis cela a permis d'avoir un regard complexe
sur le corps humain pour pouvoir le traiter dans toute sa globalité avec une importance
accordée aux fluides du corps. Il faut éviter une stase de ces fluides pour que le corps
humain demeure en santé.
43HÉMATY-VASSEUR , Françoise, Le T.O.G. : Du traitement ostéopathique général à l’ajustement du corps,
Édition Sully, 2001, P.166-169
43
Un art, puisque chaque traitement sera différent en fonction du ressenti par les
mains de l'ostéopathe. Celui-ci fera des liens qui lui permettront de traiter la cause et non
les symptômes.
Les quatre principes fondamentaux de l'ostéopathie sont :44
1- L'unité de l'être
L’unité de l’être signifie que si une partie du corps est atteinte, c’est l’harmonie
du corps tout entier qui est déséquilibrée. La médecine moderne traite le corps
humain par partie, ce qui a créé une spécialité pour chaque problème. Nous
ostéopathes, savons très bien que la douleur ou la problématique trouve souvent
sa source ailleurs que la partie du corps ou elle est décrite. Donc l’ostéopathe se
concentre non seulement sur la partie atteinte mais aussi sur l’équilibre de
l’ensemble du corps. Le corps humain doit être considéré comme un tout et être
traité de façon globale.
2- Le rôle de l'artère est absolu
Tous les liquides du corps humain doivent être en libre circulation pour permettre
aux cellules de se nourrir, de s'irriguer et de se vidanger pour éviter la maladie,
pour maintenir le corps en santé, puis perpétuer la vie.
L'ostéopathie va permettre de garder tous ses canaux libres pour que circulent les
fluides ; autant le sang, la lymphe et le liquide céphalo-rachidien ou céphalo-
spinal.
3- L'autoguérison
Toutes les cellules doivent être bien irriguées pour pouvoir se nourrir, se
régénérer, puis éliminer leurs déchets et ainsi préserver la santé.
Le corps humain a cette capacité de s'autoguérir par le bon fonctionnement de
tous ses échanges liquidiens autant au niveau du sang, de la lymphe et des fasciæ,
puis de retrouver son équilibre et par le fait même, conserver la santé.
44 HÉMATY-VASSEUR , Françoise, Le T.O.G. : Du traitement ostéopathique général à l’ajustement du corps,
Édition Sully, 2001, p. 166-169
44
L'ostéopathe a comme priorité de libérer les structures par la normalisation pour
éviter les stases de liquide dans le corps et ainsi prévenir la maladie en favorisant
l'autorégression et l'autoguérison.
4- La structure gouverne la fonction
Il y a une interrelation entre la structure et la fonction, ce qui veut dire que si on
normalise la structure, on régularise également la fonction.
L'ostéopathe, par sa normalisation, évitera le déséquilibre des fonctions. Il doit
rétablir toutes lésions pour éviter des répercussions sur l'équilibre du reste du
corps, ce qui se traduit soit par de l'inflammation, des douleurs, une diminution de
mouvement, etc. De plus, la fonction aussi doit être préservée pour éviter un
déséquilibre au niveau de la structure qui est en lien avec elle.
De nos jours, nous appliquons ces quatre principes fondamentaux de l'ostéopathie
avec le paradigme de la complexité tel que Guy Voyer, D.O., explique en cours en
harmonie avec l’époque et en respect avec l’ostéopathie traditionnelle de Andrew Taylor
Still. En thérapie conventionnelle, on soigne de façon linéaire en fonction de la cause. En
utilisant ces quatre principes fondamentaux, cela nous amène dans un travail
ostéopathique selon des liens, des rapports, des chaînes fasciales. C’est donc un travail
global qui tient compte des interrelations, des interactions, des systèmes et des sous-
systèmes. Cette ligne de pensée ou approche est le paradigme de la complexité.
En fonction de la réponse du corps lors du traitement ostéopathique, celui-ci doit
être en continuel ajustement ce qui explique la complexité de cette thérapie.
45
CHAPITRE 3 : EXPLICATION DE LA CHAÎNE
THÉRAPEUTIQUE
3.1 Utilisation des pompages articulaires45
C'est à partir d'un travail tissulaire que nous allons, par des mouvements
lemniscatoires, créer un gradient de pression, d'aspiration ou de propulsion, qui amènera
un mouvement des liquides. Le pompage articulaire crée un mouvement lemniscatoire
qui est l'expression du MRP (mouvement respiratoire primaire).
L'ostéopathe s'y prend avec une main qui fait l'écoute des tissus, puis qui agit pour
la stimulation liquidienne. L'autre main agit sur l'induction des liquides par la stimulation
ou par inhibition. Ici, nous pouvons faire l'analogie avec un boyau d'arrosage, la
stimulation qui représenterait l'ouverture et puis l’inhibition, la fermeture du boyau.
Le pompage articulaire est une technique très efficace qui peut être utilisée dans toutes
les phases de l'inflammation. C'est une technique indolore.
3.2 Utilisation des techniques de normalisation fasciale46
1- Intention : Ceci est fondamental, c'est notre concentration, savoir le pourquoi.
Ce que l'on veut faire au patient
2- Duplication: Cela prend des connaissances anatomiques de base, il faut
connaître notre anatomie avant de toucher.
Transposer les connaissances théoriques de l'anatomie à la pratique
45
VOYER Guy, D.O., Pompages articulaires, Académie Sutherland d’ostéopathie du Québec, non publié, 2003
verbatim, page 68
46 VOYER Guy, D.O., Fasciæ généraux (F0), Académie Sutherland d’ostéopathie du Québec, non publié, 2004,
page 85
46
3- Attention : Bien positionner les mains.
Être à l'écoute de notre ressenti au niveau de nos mains et sentir la différence de la
normalité dans nos tissus.
4- Induction : Induire le MRP (mouvement respiratoire primaire)
Par la thixotropie, induire le mouvement lemniscatoire pour créer les délais et induire
le MRP
Le travail de fascia général est du travail volumétrique. On travaille sur une
enveloppe pour enlever les parasites, préparer le terrain. Le travail superficiel, c'est un
travail d'écoute pure pour un diagnostic superficiel. Par ses techniques de normalisation
fasciale, l'ostéopathe va créer un délai, ce qui va favoriser l'apport liquidien et le
relâchement des tensions. La technique de normalisation fasciale va se faire par
l'intermédiaire des mains de l'ostéopathe, par une pression et une mise en tension sur le
tissu fascial qui fait partie de la chaîne fasciale proposée dans le traitement de la capsulite
rétractile. Il est important de faire des mises en tension dans le sens des fibres 47. »
3.2.1 Normalisation du fascia du muscle grand dorsal
Comme nous l'avons vu précédemment, le grand dorsal a beaucoup de liens, donc
il est important que celui-ci soit normalisé pour permettre un degré de liberté à
l'articulation gléno-humérale. Bien sûr auparavant, il est important de s'assurer que le
sacrum, l'iliaque et les lombaires soient dans des positions normales, donc pas de lésion.
Une lésion du bassin pourrait nuire aux degrés de liberté normale de l'articulation gléno-
humérale et causer un déséquilibre à ce niveau. La normalisation du grand dorsal permet
d'équilibrer la tension superficielle postérieure entre les ceintures pelvienne et scapulaire.
47 GABAREL, B. et ROQUES M., Les fasciæ en médecine ostéopathique, Tome 1, anatomo-physiologie et
technologie, Maloine, 1985, p.218
47
3.2.2 Normalisation du fascia suspenseur de Leblanc
Le fascia de Leblanc est situé entre le fascia du muscle grand dorsal et le plancher
de la fosse axillaire, donc forme le fascia axillaire. Il adhère aux fasciæ du grand dorsal,
du grand rond et du sous-scapulaire. Ce fascia permet la rencontre des tensions entre la
partie postérieur et le plancher de l’espace axillaire. En normalisant cette région cela va
permettre de rééquilibrer les tensions des tissus venant de la ceinture pelvienne via les
liens avec le grand dorsal puis du plancher de la fosse axillaire par l’intermédiaire du
fascia axillaire. Pour nous, en ostéopathie il est important de normaliser l’ensemble des
tissus fasciaux composant l’épaule surtout que les fasciæ axillaires sont le lien entre les
tensions postérieurs des fasciæ de l’épaule via le bassin et les tensions antérieures,
pectorales médiastinales et pubienne via le fascia axillaire et le ligament suspenseur de
Leblanc.
3.2.3 Normalisation du fascia pectoral profond
Le fascia du muscle pectoral profond est l’assise de la paroi antérieure des fasciæ
superficiels de l’épaule. Il est en lien de continuité avec l’aponévrose superficielle et
profonde de la base de l’aisselle puis du ligament suspenseur de Gerdy. Le lien de
continuité avec l’aponévrose superficielle de la base de l’aisselle se poursuit avec le
grand dorsal puis se poursuit avec la masse commune qui elle est en lien avec le bassin.
Par ses attaches au sternum ce même fascia transmet les tensions provenant du pubis vers
les fasciæ profond de l’épaule. Ce fascia ayant une insertion sur la clavicule, en le
normalisant on libérera la clavicule pour lui permettre une bonne mobilité et aussi de
reprendre une bonne position. Cette technique va normaliser l’espace antérieur de
glissement entre les aponévroses pectorale et clavi-coraco-axillaire.48
48 BOUCHET Alain et CUILLERET Jacques, Anatomie topographique, descriptive et fonctionnelle, Le
membre supérieur, Elsevier Masson, 1995, p.1186
48
3.2.4 Normalisation du fascia du deltoïde (du V deltoïdien)
La normalisation du fascia deltoïdien va permettre d’équilibrer les tensions
antérieures et postérieures de ce fascia puis par ce fait même de permettre un bon
positionnement de la scapula. En dégageant le point de fixité antérieur entre l’humérus et
l’acromion au niveau de l’épaule on évite un enroulement trop prononcé de la scapula.
3.2.5 Pompage de la gléno-humérale en décoaptation axiale
Cette technique de pompage articulaire qui agit de façon globale sur l’articulation
gléno-humérale va permettre de normaliser les tissus fasciaux, musculaires et les bourses.
La décoaptation va permettre à la tête humérale de reprendre sa position centrale au
niveau de l’articulation gléno-humérale et aussi de dégager l’articulation sous acromio-
deltoïdienne. Par cette technique, l’ostéopathe peut étudier les différentes tensions au
niveau de l’épaule.
3.2.6 Pompage de la gléno-humérale en rotation interne et en rotation externe
Cette technique de pompage articulaire permet la normalisation des muscles
rotateurs, des ligaments, des bourses ainsi que les éléments capsulaires ce qui a pour but
d’améliorer les amplitudes de mouvements. La mise en tension faite par la décoaptation
axiale permet de recentrer la tête humérale au niveau de son articulation et décompresse
les tissus de l’articulation sous acromio-deltoïdienne. Par ce pompage, l’ostéopathe
vérifie les tensions entre les différents fasciæ de l’épaule.
3.2.7 Pompage de la scapulo-thoracique
Par cette technique de pompage, l’ostéopathe va normaliser les espaces de
glissement de l’articulation scapulo-thoracique ce qui va permettre à la scapula de se
normaliser puis par le fait même d’améliorer la posture ce qui amènera une meilleure
fonction. Le grand dentelé antérieur est partiellement responsable de la posture
d’enroulement de la scapula. Cette technique de pompage articulaire permet de
49
normaliser les tensions du fascia et du muscle grand dentelé ce qui va libérer la scapula
au niveau des espaces de glissements de la scapulo-thoracique. Ce pompage aide à
rééquilibrer la posture normale de la scapula, les tensions des rhomboïdes, des trapèzes,
de l’angulaire et des muscles cervicaux.
3.2.8 Normalisation de la longue portion du triceps.
La normalisation de la longue portion du triceps va permettre de libérer la face
périphérique du labrum glénoïdal car il s’y insère de même que la capsule articulaire et le
tendon du chef long du muscle biceps brachial. De plus il traverse l’espace scapulo-
huméral qui se situe entre les muscles petit rond et grand rond. C’est un lien important
pour l’ostéopathe lors du traitement de la capsulite rétractile.
3.2.9 Normalisation de l’arcade de Struthers (ligament brachial interne)
La normalisation du ligament brachial interne permet l’ouverture de l’arc axillaire
ce qui permet de libérer le passage du nerf médian et de l’artère axillaire. Le ligament
brachial interne est la limite supérieure de la cloison intermusculaire interne. Il va
s’insérer au trochin en passant en arrière du coraco-brachial, en avant du tendon du grand
dorsal et du tendon du grand rond. Les vestiges du muscle long coraco-brachial envoient
des expansions sur la face interne de l’humérus.
Cette technique permet de libérer le membre supérieur par rapport au thorax.
3.2.10 Normalisation de la fosse ovale (Gerdy Leblanc)
Cette technique permet de normaliser les tensions du plancher de la fosse axillaire
qui est localisé entre les sutures du fascia axillaire, avec le ligament de Gerdy et puis
celui de Leblanc.
50
3.2.11 Normalisation du fascia intrinsèque du petit pectoral
La normalisation du fascia intrinsèque du muscle petit pectoral amène un
relâchement de la tension membranaire sur le petit pectoral, ce qui va permettre une
bascule postérieure de la scapula.
3.2.12 Normalisation du fascia suspenseur de l’aisselle de Gerdy
Le fascia suspenseur de l’aisselle de Gerdy est la suture entre l’aponévrose du
grand pectoral et le plancher de la fosse axillaire. Cette normalisation permet de libérer
les tensions de la chaîne fasciale antérieure et celle du plancher de la fosse axillaire puis
amener le relâchement des fasciæ cutanés de l’aisselle. En normalisant cette région, on
évite la propagation des tensions entre les fasciæ superficiels et profonds de l’épaule.
3.2.13 Normalisation du ligament huméral transverse de Gordon Brodie
La normalisation du ligament transverse de Gordon Brodie va permettre de libérer
le tendon du long biceps. Ce ligament recouvre le tendon. Il est formé de minces
languettes fibreuses, à la partie supérieure entre les deux faisceaux du ligament coraco-
brachial puis à la partie inférieure va d’une lèvre à l’autre de la gouttière bicipitale.
3.2.14 Normalisation du tendon du long biceps
La normalisation du tendon du long biceps va permettre de libérer les tensions au
niveau de ce fascia et elle est d’autant plus importante pour nous en ostéopathie puisque
ce tendon
« a la particularité d’être placé au-dessous de la capsule et de
traverser toute la partie supérieure de la cavité articulaire pour aller
de son insertion sus-glénoïdienne au sillon intertuberculaire49
. »
49 ROUVIÈRE Henri et DELMAS André, Anatomie humaine, descriptive, topographique et fonctionnelle,
Tome 3, Elsevier Masson, 1924, 15e édition, p.55
51
« De plus le chef long du biceps ou la portion externe, naît de la
partie la plus élevée du labrum glénoïdal et du rebord de la cavité
glénoïdale de la scapula50
. »
3.2.15 Normalisation de l’expansion trochinienne du sus-épineux
Cette normalisation va permettre de libérer la longue portion du biceps puisque
l’expansion trochinienne du sus-épineux est en lien direct, passe au-dessus, comme un
deuxième toit avec le ligament huméral transverse de Gordon Brodie sur le tendon de la
longue portion du biceps. De plus, puisque la partie supérieure du ligament huméral
transverse est renforcée par l’expansion tendineuse du muscle sus-épineux. C’est une
normalisation d’un petit lien fondamentale en ostéopathie.
3.2.16 Normalisation du fascia du sus-épineux
La normalisation du fascia du sus-épineux permet de libérer la bourse séreuse
subdeltoïdienne et le ligament coraco-acromial puisque ce fascia est en lien, il s’unit à ses
deux structures anatomiques. Cette technique permet aussi de libérer l’expansion
trochinienne du sus-épineux, du tendon du long biceps et du ligament transverse de
Gordon Brodie puisqu’ils sont en lien avec le fascia du sus-épineux.
3.2.17 Normalisation du fascia clavipectoralis
La normalisation du fascia clavipectoralis permet de libérer l’insertion fasciale de
l’aponévrose clavi-coraco-axillaire au niveau de la clavicule. Cette technique va
permettre de normaliser le muscle sous-clavier donc de libérer le mouvement de la
clavicule et d’assurer la souplesse de l’aponévrose jusqu’à la racine du fascia extrinsèque
du petit pectoral. Cette normalisation est importante étant donné son lien avec le fascia
cervical moyen.
50 ROUVIÈRE, Henri et DELMAS André. Anatomie humaine, descriptive, topographique et fonctionnelle,
Tome 3, Elsevier Masson, 1924, 15e édition, p.105
52
3.2.18 Normalisation du fascia extrinsèque du petit pectoral
La normalisation du fascia profond qui entoure le muscle petit pectoral assure la
liberté du muscle puis maximise une libération de la compression de l’artère axillaire et le
plexus brachial.
3.2.19 Normalisation du fascia pectoro-axillaire
La normalisation du fascia pectoro-axillaire permet à la partie antérieure de la
fosse axillaire de regagner de la souplesse ce qui va permettre une plus grande liberté de
mouvement à la clavicule et à la scapula. La normalisation de ce fascia améliorera les
échanges fluidiques en libérant les tensions sur les artères et les veines qui traversent le
fascia pectoro-axillaire et qui vont réguler le grand pectoral.
3.2.20 Pompage du creux axillaire
Ce pompage nous permet de normaliser tous les tissus fasciaux de l’épaule avec
l’articulation gléno-humérale puis par le fait même de retrouver un équilibre entre la
fosse axillaire et l’articulation gléno-humérale.
3.3 Groupe contrôle, travail mécanique conventionnel
3.3.1 Traction (thérapie manuelle)
Patient en décubitus, épaule en position de repos.
Thérapeute empoigne l'humérus proximal avec les deux mains. L'avant-bras du patient
est maintenu entre le bras et le corps du thérapeute.
Action : C’est un mouvement de traction dans l'axe mécanique de l'articulation.
On peut stabiliser aussi avec une main au niveau de l'apophyse coracoïde.
53
3.3.2 Glissement antérieur (thérapie manuelle)
Patient en décubitus, épaule en position de repos. Le thérapeute tire la tête
humérale en antérieur.
3.3.3 Glissement postérieur (thérapie manuelle)
Patient en décubitus, épaule en position de repos. Le thérapeute pousse la tête
humérale en postérieur.
3.3.4 Glissement inférieur (thérapie manuelle)
Patient en décubitus, épaule en position de repos. Le thérapeute pousse la tête
humérale en inférieur.
3.3.5 Compression (thérapie manuelle)
Patient en décubitus, épaule en position de repos. La compression gléno-humérale
peut se faire en statique ou en dynamique à différentes amplitudes, ne pas excéder 90
degrés. Attention au syndrome d'abutement.
3.3.6 Mobilisation passive de la gléno-humérale en flexion.
Patient en décubitus, épaule en position de repos, le thérapeute amène le membre
supérieur en flexion maximale tolérée par le sujet, maintient quelques secondes et revient
à la position initiale.
3.3.7 Mobilisation passive de la gléno-humérale en abduction
Patient en décubitus, épaule en position de repos, le thérapeute amène le membre
supérieur en abduction maximale tolérée par le sujet, maintient quelques secondes et
revient à la position initiale. .
54
3.3.8 Mobilisation passive de la gléno-humérale en rotation externe
Patient en décubitus, épaule en abduction de 90 degrés ou l’amplitude maximale
du sujet, coude fléchit à 90 degrés, le thérapeute amène le membre supérieur en rotation
externe maximale tolérée par le sujet, maintient quelques secondes et revient à la position
initiale.
3.3.9 Mobilisation passive de la gléno-humérale en rotation interne
Patient en décubitus, épaule en abduction de 90 degrés ou l’amplitude maximale
du sujet, coude fléchit à 90 degrés, le thérapeute amène le membre supérieur en rotation
interne maximale tolérée par le sujet, maintient quelques secondes et revient à la position
initiale.
3.3.10 Mobilisation passive de la gléno-humérale en extension
Patient en décubitus, en bord de table, membre supérieur maintenu par le
thérapeute. Celui-ci amène le membre supérieur en extension maximale tolérée par le
sujet, maintient quelques secondes et revient à la position initiale.
3.3.11 Mobilisation passive de la gléno-humérale en adduction.
Patient en décubitus, épaule en position de repos le thérapeute amène le membre
supérieur en adduction maximale toléré par le sujet, maintient quelques secondes et
revient à la position initiale.
3.3.12 Exercices en flexion
Patient en décubitus, épaule en position de repos, bâton dans les mains, le patient
amène ses membres supérieurs à son maximum de flexion, maintient quelques secondes
et revient à la position initiale.
55
3.3.13 Exercices en abduction
Patient en position debout près d’un mur, il écarte son membre supérieur et monte
sa main le long du mur à son maximum d’abduction, maintient quelques secondes et
revient à la position initiale.
3.3.14 Exercices en rotation externe
Patient en décubitus, épaule en abduction de 90 degrés ou l’amplitude maximale
du sujet, coude fléchit à 90 degrés, le patient amène son membre supérieur en rotation
externe à son maximum, maintient quelques secondes et revient à la position initiale.
3.3.15 Exercices en rotation interne
Patient en décubitus, épaule en abduction de 90 degrés ou l’amplitude maximale
du sujet, coude fléchi à 90 degrés, le patient amène son membre supérieur en rotation
interne à son maximum, maintient quelques secondes et revient à la position initiale.
3.3.16 Exercices en extension
Patient en position debout, amène son membre supérieur en extension maximale
tolérée, maintient quelques secondes et revient à la position initiale.
3.3.17 Exercices en adduction
Patient en position debout, il amène son membre supérieur en adduction
maximale tolérée, maintient quelques secondes et revient à la position initiale.
56
CHAPITRE 4 : MÉTHODOLOGIE
4.1 Méthodologie
Cette recherche est de type expérimental avec un groupe contrôle et un groupe
expérimental. Les sujets ont été répartis dans chaque groupe de façon aléatoire par une
tierce personne. Ils ont été recrutés via un réseau de contact dans des cliniques médicales
de Laval et de Montréal, puis par l’affichage d’une lettre de recrutement des cliniques
médicales (voir annexe 1). Le recrutement a eu lieu en septembre 2011. La recherche s’est
déroulée entre le 6 octobre 2011 et le 30 décembre 2011.
La population cible est composée d'adultes, hommes et femmes, souffrant de
capsulite rétractile.
Les sujets intéressés devaient communiquer avec nous par courriel ou par
téléphone. Nous leur avons fait remplir un premier questionnaire (voir annexe 2). S’ils
correspondaient aux critères d’inclusion, ils étaient contactés par téléphone pour leur fixer
un premier rendez-vous. Soixante-deux personnes ont été retenues suite au premier
questionnaire. Elles ont toutes été évaluées une première fois. Soixante personnes ont
complété l’étude.
Critères d'inclusion
Adultes âgés de 18 à 85 ans souffrant d'une capsulite rétractile (stade II).
Être disponible pour toute la durée de l'étude, soit environ 10 semaines.
Critères d'exclusion
Candidat ayant suivi dans les trois derniers mois précédant l'expérimentation ou
qui suit tout autre traitement pour l’épaule en même temps que l'expérimentation
(acupuncture, homéopathie, ostéopathie, massothérapie, physiothérapie,
orthothérapie, kinésithérapie).
Personne ayant de l’arthrose importante à l’articulation gléno-humérale.
57
Personne ayant reçu une infiltration de corticoïdes dans les trois mois précédent
l’expérimentation.
Personne ayant subi une arthrographie distensive de l’épaule.
Personne ayant subi une chirurgie abdominale ou une mastectomie récente.
Personne présentant une dysfonction importante du bassin.
Femme enceinte.
Personne ayant des troubles mentaux.
4.2 Description des instruments de recherche
4.2.1 Questionnaire médical
Un questionnaire médical détaillé a été rempli par tous les participants lors de la
première rencontre pour s'assurer du respect des critères d'acceptation et pour pouvoir
effectuer des analyses statistiques complémentaires, si nécessaire (voir annexe 3).
Une évaluation ostéopathique a été réalisée sur tous les patients, y compris ceux du
groupe contrôle, pour vérifier la mobilité de l’articulation sacro-iliaque afin de s’assurer
qu’il n’existe pas de grande lésion de la (mobilité) articulaire à ce niveau. Toutes les
lésions au niveau du bassin auront été corrigées au préalable de l’étude. Une période d’un
mois a été imposée entre le traitement correctif au niveau du bassin et le début de la
recherche pour ne pas influencer les résultats de la recherche.
4.2.2 Questionnaire sur la douleur
(voir Annexe 4)
Une évaluation de la douleur sur une échelle de 0 à 10 (EVA) a été réalisée avec le
patient avant chaque séance (voir annexe 12).
Pas de douleur |_________V___________| douleur maximale imaginable.
58
Une extrémité correspond à la douleur maximale imaginale. Plus le trait est proche de
cette extrémité, plus la douleur est importante. L'autre extrémité correspond à pas de
douleur. Plus le trait est proche de cette extrémité, moins la douleur est importante.
4.2.3 Questionnaire DASH
Nous avons utilisé le questionnaire standardisé et publié par l’Institute for work
and Health nommé DASH (Disability of the Arm Shoulder and Hand). Le questionnaire
DASH comporte 30 questions portant sur les incapacités reliées à une atteinte aux
membres supérieurs. Plus précisément, il est conçu pour mesurer la difficulté à réaliser des
tâches de la vie quotidienne, à évaluer la douleur, la raideur et la force ainsi que l’effet sur
les activités sociales (voir annexe 6).
4.2.4 Évaluation objective avec instrument
Après les examens subjectifs, à chaque séance, tous les patients ont été évalués
objectivement avec le goniomètre.
4.2.4.1 Goniomètre
Les mesures ont été effectuées selon les directives d'utilisation du goniomètre
comme expliqué dans le livre d'Isabelle Delbarre-Grossemy51
.
Toutes les mesures ont été effectuées par l’expérimentateur avec un goniomètre
baseline 360 degrés. Les mesures ont été prises trois fois pour chaque mouvement et la
moyenne de ses mesures a été retenue pour l’étude statistique.
Mesure de la flexion et de l’extension :
La mesure de la flexion et de l'extension s'effectue pour le patient en position
décubitus avec le bras le long du corps, coude à 0 degré, paume vers le dedans, pouce vers
l'avant. La position du goniomètre est sur la face latérale des segments. Le centre est à
51 DELBARRE GROSSEMY Isabelle, Goniométrie, Manuel d’évaluation des amplitudes articulaires des
membres et du rachis, Elsevier Masson, 2008, p. 59 à 73
59
deux travers de doigt sous le milieu du bord latéral de l'acromion, la branche mobile en
position 0 et en extension. Elle suit l'axe huméral en direction de l'épicondyle latéral, mais
en position de flexion maximale, elle se dirige vers l'olécrane à cause de la rotation
médiale automatique. La branche fixe confondue avec la branche mobile au départ du
mouvement horizontal en décubitus. Le sujet se place en décubitus contre un plan dur,
l'examinateur est homolatéral.
Mesure de l'abduction :
Position de référence : bras le long du corps, coude à 0 degré, paume vers l'avant,
pouce vers le dehors. La position du goniomètre sur la face dorsale des segments, le
centre est à deux travers de doigts sous l'angle dorsal de l'acromion, la branche mobile en
position 0 dans l'axe huméral en direction de l'olécrane et en position d'arrivée d'abduction
vers l'épicondyle latéral à cause de la rotation latérale automatique. La branche fixe est
confondue avec la branche mobile au départ du mouvement horizontal en décubitus
controlatéral. Le sujet se place en décubitus controlatéral contre un plan dur.
L'examinateur est face au sujet.
Mesure de l'adduction :
Pour l'adduction, position du goniomètre sur la face ventrale des segments. Le
centre est deux travers de doigt sous l'angle ventral de l'acromion. La branche mobile, c'est
l'axe longitudinal de l'humérus en direction du milieu du pli du coude. La branche fixe est
confondue avec la branche mobile au départ du mouvement dans le plan sagittal.
Le sujet se place en décubitus.
Mesure pour les rotations interne et externe :
Le sujet s'installe en décubitus, l'examinateur est homolatéral. La position du
goniomètre, la projection du centre articulaire de rotation de l'épaule au niveau de
l'olécrane. La branche fixe est confondue avec la branche mobile au départ du mouvement.
La branche mobile dans l'axe longitudinal de l'avant-bras vers la styloïde ulnaire. La
position de référence pour les rotations : en abduction 90 degrés dans le plan fonctionnel,
60
coude fléchi à 90 degrés, paume vers le sol, pour les patients qui ont la possibilité
d'abduction à 90 degrés, sinon en position maximale du patient.
La goniométrie:
La goniométrie est l'étude des amplitudes articulaires et est la base de nombreux
plans kinésithérapeutiques de l'appareil locomoteur. L'amplitude articulaire est la quantité
de mouvements présente à une articulation donnée. Dans la littérature anglaise, on parle
souvent de Range of Motion (ROM). Pour chaque mouvement évalué avec le goniomètre,
trois mesures ont été prises avant chaque traitement et la moyenne de ces mesures a été
conservée pour les statistiques.
4.3 Procédure d’évaluation et de traitement
Tous les sujets ont été traités dans des conditions expérimentales qui étaient
toujours similaires pour les évaluations et les traitements. L’expérimentation a été
effectuée par une seule personne qui était responsable de :
- recruter les sujets, faire remplir le premier questionnaire pour déterminer s’ils
correspondaient aux critères d’inclusion et d’exclusion;
- établir des rendez-vous pour les sujets pour toutes leurs séances;
- évaluer subjectivement et objectivement tous les sujets;
- traiter tous les sujets lors des quatre séances;
- compiler toutes les données dans des tableaux aux fins d’études statistiques.
Sauf pour les fonctions suivantes qui ont été effectuées par une tierce personne :
- la distribution des sujets a été assurée selon une attribution aléatoire par une
tierce personne (voir annexe 7);
- l’analyse statistique des données a été effectuée par un professionnel.
Donc deux groupes ont été constitués, un groupe expérimental et un groupe
contrôle. Chaque groupe a obtenu un total de cinq visites.
61
Évaluation : T-0
- lecture et signature du formulaire de consentement (voir annexe 8) ;
- questionnaire médical ;
- questionnaire de la douleur ;
- questionnaire DASH : évaluer la condition générale du membre supérieur;
- test objectif avec goniomètre pour mesurer les mouvements de l’articulation
gléno-humérale ;
- évaluation ostéopathique et traitement correctif du bassin si le sujet a une lésion.
Suite à cette première rencontre, les sujets retenus ont été divisés en deux groupes
selon une attribution aléatoire par une tierce personne (voir annexe 7).
Première séance : T-1
Soit entre une à quatre semaines après la précédente. Pour les deux groupes, la
séance s’est déroulée ainsi :
- questionnaire de douleur;
- questionnaire DASH;
- test objectif avec goniomètre pour mesurer les mouvements de l’articulation
gléno-humérale;
- traitement*.
* Pour le groupe expérimental, traitement de la chaîne fasciale (voir 4.3.1.1). Pour
le groupe contrôle, traitement mécanique conventionnel (voir 4.31.2).
Deuxième séance : T-2
Soit deux semaines après la précédente. Pour les deux groupes, la séance s’est
déroulée ainsi :
- questionnaire de douleur;
- questionnaire DASH;
62
- test objectif avec goniomètre pour mesurer les mouvements de l’articulation
gléno-humérale;
- traitement*.
* Pour le groupe expérimental, traitement de la chaîne fasciale (voir 4.3.1.1). Pour
le groupe contrôle, traitement mécanique conventionnel (voir 4.31.2).
Troisième séance : T-3
Soit deux semaines après la précédente. Pour les deux groupes, la séance s’est
déroulée ainsi :
- questionnaire de douleur;
- questionnaire DASH;
- test objectif avec goniomètre pour mesurer les mouvements de l’articulation
gléno-humérale;
- traitement*.
* Pour le groupe expérimental, traitement de la chaîne fasciale (voir 4.3.1.1). Pour
le groupe contrôle, traitement mécanique conventionnel (voir 4.31.2).
Quatrième séance : T-4
Soit quatre semaines après la précédente. Pour les deux groupes, la séance s’est
déroulée ainsi :
- questionnaire de douleur;
- questionnaire DASH;
- test objectif avec goniomètre pour mesurer les mouvements de l’articulation
gléno-humérale;
- traitement*.
* Pour le groupe expérimental et pour le groupe contrôle, traitement ostéopathique
de remerciement et enseignement d’exercices d’amplitudes articulaires.
63
4.3.1 Traitement proposé
4.3.1.1 Groupe expérimental (chaîne de traitement) (voir annexe 9)
Normalisation du fascia du muscle grand dorsal;
Normalisation du fascia suspenseur de Leblanc;
Normalisation du fascia pectoral profond;
Normalisation du fascia du deltoïde (du V deltoïdien);
Pompage de la gléno-humérale en décoaptation axiale;
Pompage de la gléno-humérale en rotation interne;
Pompage de la gléno-humérale en rotation externe;
Pompage de la scapulo-thoracique;
Normalisation du tendon de la longue portion du triceps;
Normalisation de l’arcade de Struthers ;
Normalisation de la fosse ovale (Gerdy Leblanc);
Normalisation du fascia intrinsèque du petit pectoral;
Normalisation du fascia suspenseur de l’aisselle de Gerdy;
Normalisation du ligament huméral transverse de Gordon Brodie;
Normalisation du tendon du long biceps;
Normalisation de l’expansion trochinienne du sus-épineux;
Normalisation du fascia du sus-épineux;
Normalisation du fascia clavipectoralis;
Normalisation du fascia extrinsèque du petit pectoral;
Normalisation du fascia pectoro axillaire;
Pompage du creux axillaire.
64
4.3.1.2 Groupe contrôle (travail mécanique conventionnel) (voir annexe 10)
traction (thérapie manuelle);
glissement antérieur (thérapie manuelle);
glissement postérieur (thérapie manuelle);
glissement inférieur (thérapie manuelle);
compression (thérapie manuelle);
mobilisation passive de la gléno-humérale en flexion;
mobilisation passive de la gléno-humérale en abduction;
mobilisation passive de la gléno-humérale en rotation externe;
mobilisation passive de la gléno-humérale en rotation interne ;
mobilisation passive de la gléno-humérale en extension;
mobilisation passive de la gléno-humérale en adduction;
exercices en flexion;
exercices en abduction;
exercices en rotation externe;
exercices en rotation interne;
exercices en extension;
exercices en adduction.
65
4.4 Durée de l’étude
- La recherche a été effectuée sur une période d’un an;
- La revue de littérature a été effectuée en continu pendant toute la période;
- La sélection des sujets a débuté en septembre 2011 et a duré un mois;
- L’expérimentation s’est déroulée du 6 octobre 2011 au 30 décembre 2011;
- L’analyse des résultats s’est effectuée dès la fin de la partie expérimentale et
duré deux mois.
4.5 Description des variables
Les variables indépendantes
- Le traitement ostéopathique des gens souffrant de capsulite rétractile.
(en stade II)
- Le traitement mécanique conventionnel des gens souffrant de capsulite
rétractile (en stade II).
Les variables dépendantes
- L’intensité de la douleur sur une échelle de 0 à 10. (douleur aux mouvements);
- Résultats du questionnaire DASH;
- Mesures en degrés de l’amplitude articulaire de l’articulation gléno-humérale;
66
CHAPITRE 5 : Les résultats et l'analyse statistique
Ce chapitre présente les divers résultats obtenus tant subjectifs qu'objectifs.
L'analyse des résultats a été faite sur le questionnaire de la douleur EVA, sur le
questionnaire DASH et sur les mesures objectives de l’amplitude articulaire de la gléno-
humérale prises à l'aide du goniomètre.
Les statistiques de ce mémoire ainsi que leur analyse ont été effectuées par
M. Yves Lepage, Ph. D. professeur au département de mathématiques et de statistiques
de l'Université de Montréal. L'analyse statistique des données veut déterminer si les effets
obtenus lors de l'expérimentation confirment notre hypothèse de départ.
L'hypothèse est que la normalisation fasciale de la capsule et ses liens augmente
l'amplitude articulaire et diminue la douleur.
5.1 Statistiques descriptives
Les personnes ayant participé à cette recherche ont été séparées en deux groupes.
Un groupe expérimental de 30 personnes dont 90 % de femmes et 10 % d’hommes ayant
une moyenne d’âge de 61,80 %. Un groupe contrôle de 30 personnes aussi dont 86,7 %
de femmes et 13,3 % d’hommes ayant une moyenne d’âge de 62,03.
La répartition du sexe dans les deux groupes est comparée à l’aide d’un test khi
deux de Pearson; la valeur p étant supérieure à 0,05, il n’y a donc pas de différence
significative dans la répartition du sexe entre les deux groupes. La moyenne de l’âge a
été comparée entre les deux groupes à l’aide d’un test t de Student pour échantillons
indépendants; comme la valeur p est supérieure à 0,05, on n’a pas de différence
significative entre les deux groupes. En conséquence, les groupes sont homogènes en ce
qui concerne le sexe et l’âge.
67
Les moyennes de toutes les autres variables sont comparées entre les temps et
les groupes à l’aide d’une analyse de variance à deux facteurs dont un est répété : un
facteur groupe à deux niveaux (expérimental et contrôle) et un facteur répété temps à
cinq niveaux (temps 1, temps 2, etc.). Les temps 1, temps 2, etc., représentent le
moment de chaque traitement donné au groupe expérimental et au groupe contrôle.
Ces analyses s’interprètent de la façon suivante. Nous regardons les valeurs p
dans la colonne signification. Nous nous devons d’abord regarder la valeur p du terme
d’interaction Temps*Groupe. Si la valeur p est supérieure à 0,05, nous pouvons
interpréter les facteurs temps et groupe indépendamment l’un de l’autre, c’est-à-dire
que les conclusions concernant les moyennes d’un facteur tiennent quel que soit le
niveau de l’autre facteur. Le résultat pour chacun des facteurs sera significatif
(différence de moyenne significative) si la valeur p pour le facteur est inférieure à 0,05.
Lorsque c’est le facteur temps qui est significatif, nous effectuons une comparaison par
paires, à l’aide d’un test t de Student pour données appariées avec correction de
Bonferroni, pour déterminer entre quelles paires de temps se situent les différences,
indépendamment du groupe. Lorsque c’est le facteur groupe qui est significatif (p<0,05),
la moyenne des groupes est significativement différente, indépendamment du temps.
Maintenant, lorsque l’interaction est significative (p<0,05), nous ne pouvons pas
interpréter les résultats des facteurs indépendamment l’un de l’autre. Le comportement
des groupes n’est pas le même à travers les temps et / ou le comportement des groupes
n’est pas le même à chacun des temps. C’est ce que nous souhaitons dans une étude.
Nous devons alors faire des analyses locales c’est-à-dire fixer chacun des niveaux des
facteurs et comparer les moyennes des niveaux des autres facteurs. Lorsque nous fixons
chacun des groupes, nous comparons les moyennes des temps deux à deux à l’aide de
tests t de Student pour données appariées avec correction de Bonferroni, pour identifier
les temps qui sont significativement différents. Lorsque nous fixons le temps, nous
comparons la moyenne des groupes avec un test t de Student pour échantillons
indépendants avec correction de Bonferroni. La présentation des résultats de cette analyse
68
comporte des statistiques descriptives, les tableaux de l’analyse de variance avec les
valeurs p des tests, les analyses locales (comparaisons par paires) s’il y a lieu puis un
graphique illustrant le comportement des moyennes de chaque groupe dans le temps.
5.2 Analyse de l’évolution de l’amplitude articulaire en flexion
Le traitement ostéopathique par normalisation des fasciæ de l’épaule a un effet
significatif sur l’augmentation de l’amplitude articulaire en flexion de l’articulation
gléno-humérale chez le groupe expérimental, T1:116.67 degrés, T2:133.0 degrés,
T3:144.83 degrés, T4 :151.33 degrés, donc une amélioration de l’amplitude articulaire de
l’articulation gléno-humérale de 34.66 degrés.
Pour le groupe contrôle, il y a eu quand même une augmentation de l’amplitude
articulaire en flexion de l’articulation gléno-humérale mais moins marquées,
T1:116.33 degrés, T2:122.17 degrés, T3:129.33 degrés, T4:133.17 degrés, donc une
amélioration de 16.84 degrés.
Les deux groupes sont homogènes en T1. Pour les deux groupes, il y a une
différence significative entre chaque temps. Par contre le groupe expérimental (34.66) a
eu une amélioration de l’amplitude articulaire en flexion de la gléno-humérale de
17.82 degrés de plus que le groupe contrôle (16.84), soit deux fois plus de gain
d’amplitude.
La flexion : l’interaction est significative (p<0,001; lorsque la valeur p lue est
0,000, on note par convention p<0,001); les analyses locales montrent d’abord qu’en T1,
on n’a pas de différence significative de moyennes entre les deux groupes (p=0,936) et en
conséquence les deux groupes sont statistiquement homogènes en T1; de plus, la
moyenne du groupe E est significativement supérieure à celle du groupe C en T2
(p=0,004), en T3 (p<0,001) et en T4 (p<0,001); pour le groupe E ainsi que pour le groupe
C, la moyenne en T1 est significativement inférieure à celle en T2 (p<0,001), à celle en
T3 (p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T2 est significativement
69
inférieure à celle en T3 (p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T3 est
significativement inférieure à celle en T4 (p<0,001).
Figure 14 : Évolution de l’amplitude articulaire en flexion
5.3 Analyse de l’évolution de l’amplitude articulaire en abduction
Le traitement ostéopathique par normalisation des fasciæ de l’épaule a un effet
significatif sur l’augmentation de l’amplitude articulaire en abduction de l’articulation
gléno-humérale chez le groupe expérimental, T1:89.50 degrés, T2:104.0 degrés,
T3:118.00 degrés, T4:124.66 degrés, donc une amélioration de l’amplitude articulaire de
l’articulation gléno-humérale de 35.16 degrés.
De
gré
s
70
Pour le groupe contrôle, il y a eu quand même une augmentation de l’amplitude
articulaire en abduction de l’articulation gléno-humérale mais moins marquée,
T1:89.33 degrés, T2:95.33 degrés,T3 : 101.33 degrés, T4:104.16 degrés, donc une
amélioration de 14.83 degrés.
Les deux groupes sont homogènes en T1. Pour les deux groupes, il y a une
différence significative entre chaque temps. Par contre, le groupe expérimental (35.16) a
eu une amélioration de l’amplitude articulaire en abduction de la gléno-humérale de
20.33 degrés de plus que le groupe contrôle (14.83), soit deux fois plus de gain
d’amplitude.
Abduction : l’interaction est significative (p<0,001); les analyses locales
montrent d’abord qu’en T1, on n’a pas de différence significative de moyennes entre les
deux groupes (p=0,961) et en conséquence les deux groupes sont statistiquement
homogènes en T1; de plus, la moyenne du groupe E est significativement supérieure à
celle du groupe C en T2 (p=0,014), en T3 (p=0,001) et en T4 (p<0,001); pour le groupe
E, la moyenne en T1 est significativement inférieure à celle en T2 (p<0,001), à celle en
T3 (p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T2 est significativement
inférieure à celle en T3 (p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T3 est
significativement inférieure à celle en T4 (p<0,001); pour le groupe C, la moyenne en T1
est significativement inférieure à celle en T2 (p<0,001), à celle en T3 (p<0,001) et à celle
en T4(p<0,001), la moyenne en T2 est significativement inférieure à celle en T3
(p=0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T3 est significativement inférieure à
celle en T4 (p=0,021).
71
Figure 15 : Évolution de l’amplitude articulaire en abduction
5.4 Analyse de l’évolution de l’amplitude articulaire en rotation
interne
Le traitement ostéopathique par normalisation des fasciæ de l’épaule a un effet
significatif sur l’augmentation de l’amplitude articulaire en rotation interne de
l’articulation gléno-humérale chez le groupe expérimental, T1: 42.67 degrés, T2: 54.17
degrés, T3:65.83 degrés, T4:69.17 degrés, donc une amélioration de l’amplitude
articulaire de l’articulation gléno-humérale de 26.5 degrés.
Pour le groupe contrôle, il y a eu quand même une augmentation de l’amplitude
articulaire en rotation interne de l’articulation gléno-humérale mais moins marquée,
De
gré
s
72
T1 :42.67 degrés,T2 : 47.67 degrés,T3 : 51.17 degrés,T4 : 52.33 donc une amélioration
de 9.66 degrés.
Les deux groupes sont homogènes en T1. Pour le groupe expérimental, il y a une
différence significative entre chaque temps puis une amélioration de l’amplitude
articulaire de la rotation interne de l’articulation gléno-humérale entre T1 et T4 de
(26.5)degrés. Pour le groupe contrôle il y a eu une différence significative sauf entre le
T3 et T4 , amélioration de (9.66) degrés entre le T1et T4 . Donc le groupe expérimental a
eu une amélioration de l’amplitude articulaire en rotation interne de la gléno-humérale de
16.84 degrés de plus que le groupe contrôle.
Rotation interne : l’interaction est significative (p<0,001); les analyses locales
montrent d’abord qu’en T1, on n’a pas de différence significative de moyennes entre les
deux groupes (p=1,000) et en conséquence les deux groupes sont statistiquement
homogènes en T1; de plus, la moyenne du groupe E est significativement supérieure à
celle du groupe C en T2 (p=0,011), en T3 (p<0,001) et en T4 (p<0,001); pour le groupe
E, la moyenne en T1 est significativement inférieure à celle en T2 (p<0,001), à celle en
T3 (p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T2 est significativement
inférieure à celle en T3 (p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T3 est
significativement inférieure à celle en T4 (p=0,001); pour le groupe C, la moyenne en T1
est significativement inférieure à celle en T2 (p<0,001), à celle en T3 (p<0,001) et à celle
en T4 (p<0,001), la moyenne en T2 est significativement inférieure à celle en T3
(p=0,018) et à celle en T4 (p=0,008) et, il n’y a pas de différence significative de
moyennes entre les temps T3 et T4 (p=0,941).
73
Figure 16 : Évolution de l’amplitude articulaire en rotation interne
5.5 Analyse de l’évolution de l’amplitude articulaire en rotation
externe
Le traitement ostéopathique par normalisation des fasciæ de l’épaule a un effet
significatif sur l’augmentation de l’amplitude articulaire en rotation externe de
l’articulation gléno-humérale chez le groupe expérimental, T1 :30.17 degrés, T2 :41.50
degrés, T3 : 48.50 degrés, T4 : 55.67 degrés donc une amélioration de l’amplitude
articulaire de l’articulation gléno-humérale de 25.5 degrés.
Pour le groupe contrôle, il y a eu quand même une augmentation de l’amplitude
articulaire en rotation externe de l’articulation gléno-humérale mais moins marquées,
T1 :30.67 degrés, T2 : 35.33 degrés, T3 :38.83 degrés, T4 : 41.0donc une amélioration de
10.33 degrés.
De
gré
s
74
Les deux groupes sont homogènes en T1. Pour les deux groupes, il y a une
différence significative entre les temps. Par contre au temps 2 il n’y a pas de différence
significative entre les deux groupes. Le groupe expérimental (25.5) a eu une amélioration
de l’amplitude articulaire en rotation externe de la gléno-humérale de 15.17 degrés de
plus que le groupe contrôle (10.33)
Rotation externe : l’interaction est significative (p<0,001); les analyses locales
montrent d’abord qu’en T1, on n’a pas de différence significative de moyennes entre les
deux groupes (p=0,887) et en conséquence les deux groupes sont statistiquement
homogènes en T1; on n’ a pas de différence significative de moyennes entre les groupes
en T2 (p=0,109) mais, la moyenne du groupe E est significativement supérieure à celle du
groupe C en T3 (p=0,016) et en T4 (p=0,001); pour le groupe E, la moyenne en T1 est
significativement inférieure à celle en T2 (p<0,001), à celle en T3 (p<0,001) et à celle en
T4 (p<0,001), la moyenne en T2 est significativement inférieure à celle en T3 (p<0,001)
et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T3 est significativement inférieure à celle en
T4 (p<0,001); pour le groupe C, la moyenne en T1 est significativement inférieure à celle
en T2 (p<0,001), à celle en T3 (p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T2
est significativement inférieure à celle en T3 (p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la
moyenne en T3 est significativement inférieure à celle en T4 (p=0,025).
75
Figure 17 : Évolution de l’amplitude articulaire en rotation externe
5.6 Analyse de l’évolution de l’amplitude articulaire en extension
Le traitement ostéopathique par normalisation des fasciæ de l’épaule a un effet
significatif sur l’augmentation de l’amplitude articulaire en extension de l’articulation
gléno-humérale chez le groupe expérimental, T1 :40.50 degrés, T2 :47.16 degrés,
T3 :51.50 degrés, T4 :58.50 degrés donc une amélioration de l’amplitude articulaire de
l’articulation gléno-humérale de 18.0 degrés.
Pour le groupe contrôle, il y a eu quand même une augmentation de l’amplitude
articulaire en extension de l’articulation gléno-humérale mais moins marquées, T1 :40.33
De
gré
s
76
degrés, T2 :45.33 degrés, T3 :48.33 degrés, T4 :53.83 donc une amélioration de 13.5
degrés.
Les deux groupes sont homogènes en T1. Pour les deux groupes, il y a une
différence significative entre chaque temps. Par contre au temps 2 il n’y a pas de
différence significative entre les deux groupes. Le groupe expérimental (18.0) a eu une
amélioration de l’amplitude articulaire en extension de la gléno-humérale de 4.5 degrés
de plus que le groupe contrôle (13.5).
Extension : l’interaction est significative (p<0,001); les analyses locales
montrent d’abord qu’en T1, on n’a pas de différence significative de moyennes entre les
deux groupes (p=0,843) et en conséquence les deux groupes sont statistiquement
homogènes en T1; il n’y a pas des différence significative de moyennes entre les groupes
en T2 (p=0,050) et de plus, la moyenne du groupe E est significativement supérieure à
celle du groupe C en T3 (p=0,004)) et en T4 (p<0,001); pour le groupe E et aussi pour le
groupe C, la moyenne en T1 est significativement inférieure à celle en T2 (p<0,001), à
celle en T3 (p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T2 est significativement
inférieure à celle en T3 (p<0,001), à celle en T4 (p<0,001) et, la moyenne en T3 est
significativement inférieure à celle en T4 (p<0,001).
77
Figure 18 : Évolution de l’amplitude articulaire en extension
5.7 Analyse de l’évolution de l’amplitude articulaire en adduction
Le traitement ostéopathique par normalisation des fasciæ de l’épaule a un effet
significatif sur l’augmentation de l’amplitude articulaire en adduction de l’articulation
gléno-humérale chez le groupe expérimental, T1 :32.5 degrés, T2 :36.50 degrés,
T3 :38.16 degrés, T4 :39.50 degrés donc une amélioration de l’amplitude articulaire de
l’articulation gléno-humérale de 7.0 degrés.
Pour le groupe contrôle, il y a eu quand même une augmentation de l’amplitude
articulaire en adduction de l’articulation gléno-humérale mais moins marquées, T1 :33.16
degrés, T2 :34.66 degrés, T3 :36.33 degrés, T4 :38.50 donc une amélioration de 5.3
degrés.
De
gré
s
78
Les deux groupes sont homogènes en T1. Pour les deux groupes, il y a une
différence significative entre chaque temps. Par contre au temps 4 il n’y a pas de
différence significative entre les deux groupes. Le groupe expérimental (39.50) a eu une
amélioration de l’amplitude articulaire en adduction de la gléno-humérale de 7 degrés soit
1.7 degrés de plus que le groupe contrôle (38.50) qui a eu une amélioration de 5.3 degrés.
Adduction : l’interaction est significative (p=0,001); les analyses locales
montrent d’abord qu’en T1, on n’a pas de différence significative de moyennes entre les
deux groupes (p=0,558) et en conséquence les deux groupes sont statistiquement
homogènes en T1; de plus, le moyenne du groupe E est significativement supérieure à
celle du groupe C en T2 (p=0,032) et en T3 (p=0,011), il n’y a pas de différence
significative de moyennes entre les groupes en T4 (p=0,054); pour le groupe E, la
moyenne en T1 est significativement inférieure à celle en T2 (p<0,001), à celle en T3
(p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T2 est significativement inférieure à
celle en T3 (p=0,002) et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T3 est significativement
inférieure à celle en T4 (p=0,020); pour le groupe C, la moyenne en T1 est
significativement inférieure à celle en T2 (p=0,002), à celle en T3 (p<0,001) et à celle en
T4 (p<0,001), la moyenne en T2 est significativement inférieure à celle en T3 (p=0,002)
et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T3 est significativement inférieure à celle en
T4 (p<0,001).
79
Figure 19 : Évolution de l’amplitude articulaire en adduction
5.8 Analyse de la douleur gléno-humérale (échelle de 0 à 10)
Le traitement ostéopathique par normalisation des fasciæ de l’épaule a un effet
significatif sur la diminution de la douleur de l’articulation gléno-humérale chez le
groupe expérimental, T1 : 7.43, T2 : 5.7 , T3 :4.4, T4 : 3.1 donc une diminution de la
douleur de l’articulation gléno-humérale de 4.3
Pour le groupe contrôle, il y a eu quand même eu une diminution de la douleur de
l’articulation gléno-humérale mais moins marquées, T1 : 7.4 , T2 :6.5, T3 :6.1, T4 :5.56
donc une diminution de la douleur de 1.9.
Les deux groupes sont homogènes en T1. Pour les deux groupes, il y a une
différence significative entre chaque temps. Le groupe expérimental a eu une diminution
De
gré
s
80
plus marquée de la douleur que le groupe contrôle soit de 4.3). En T1 la douleur était à
7.43 et en T4 à 3.4. Le groupe contrôle a eu une diminution de la douleur de 1.9. En T1 la
douleur était à 7.4 et en T4 à 5.56.Donc une différence entre le groupe expérimental et le
groupe contrôle de 2.4.
Pour l’évaluation subjective selon EVA, le traitement ostéopathique par
normalisation des fasciæ de l’épaule a été plus efficace dans le soulagement de la douleur
que le traitement conventionnel. L'intensité de la douleur peut être définie par un trait
tracé sur l'échelle comme dans l'exemple ci-dessous :
EVA: l’interaction est significative (p<0,001); les analyses locales montrent
d’abord qu’en T1, on n’a pas de différence significative de moyennes entre les deux
groupes (p=0,900) et en conséquence les deux groupes sont statistiquement homogènes
en T1; de plus, le moyenne du groupe E est significativement inférieure à celle du groupe
C en T2 (p=0,013), en T3 (p<0,001) et en T4 (p<0,001); pour le groupe E, la moyenne en
T1 est significativement supérieure à celle en T2 (p<0,001), à celle en T3 (p<0,001) et à
celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T2 est significativement supérieure à celle en T3
(p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T3 est significativement supérieure à
celle en T4 (p<0,001); pour le groupe C, la moyenne en T1 est significativement
supérieure à celle en T2 (p<0,001), à celle en T3 (p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la
moyenne en T2 est significativement supérieure à celle en T3 (p=0,020) et à celle en T4
(p<0,001), la moyenne en T3 est significativement supérieure à celle en T4 (p=0,005).
81
Douleur sur une échelle de 0 à 10
Figure 20 : Évolution de la douleur gléno-humérale (échelle de 0 à 10)
5.9 Analyse des résultats du questionnaire DASH
(Disability or Arm, Shoulder and Hand)
Les résultats comparés du questionnaire DASH (Disability or Arm, Shoulder and
Hand) nous permettent de conclure que le traitement ostéopathique par normalisation des
fasciæ de l’épaule améliore de façon significative les fonctions au niveau du membre
supérieur (épaule, coude et main).
Le questionnaire DASH nous est utile pour mesurer de façon subjective les
difficultés que rencontrent les sujets lors de l’exécution des tâches au quotidien avec leur
membre supérieur.
82
Les deux groupes sont homogènes en T1. Pour les deux groupes, il y a une
différence significative entre chaque temps. Le groupe expérimental a eu une
amélioration fonctionnelle au niveau du membre supérieur de 29.73. En T1 le score du
questionnaire DASH était de 58.06 et en T4 de 28.33. Le groupe contrôle a eu une
amélioration fonctionnelle au niveau du membre supérieur de 12.86. En T1 le score du
questionnaire DASH était de 58.16 et en T4 de 45.30. Donc une différence entre le
groupe expérimental et le groupe contrôle de 16.87. Pour le DASH plus le résultat est
bas, plus le niveau fonctionnel du membre supérieur est bon.
DASH: l’interaction est significative (p<0,001); les analyses locales montrent
d’abord qu’en T1, on n’a pas de différence significative de moyennes entre les deux
groupes (p=0,983) et en conséquence les deux groupes sont statistiquement homogènes
en T1; de plus, le moyenne du groupe E est significativement inférieure à celle du groupe
C en T2 (p=0,039), en T3 (p=0,005) et en T4 (p<0,001); pour le groupe E, la moyenne en
T1 est significativement supérieure à celle en T2 (p<0,001), à celle en T3 (p<0,001) et à
celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T2 est significativement supérieure à celle en T3
(p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la moyenne en T3 est significativement supérieure à
celle en T4 (p<0,001); pour le groupe C, la moyenne en T1 est significativement
supérieure à celle en T2 (p=0,002), à celle en T3 (p<0,001) et à celle en T4 (p<0,001), la
moyenne en T2 est significativement supérieure à celle en T3 (p<0,001) et à celle en T4
(p<0,001), la moyenne en T3 est significativement supérieure à celle en T4 (p<0,001).
84
CHAPITRE 6 : Discussion
L’objectif de ce mémoire était de démontrer l’importance de la normalisation
fasciale de la capsule articulaire et de ses liens lors des traitements de la capsulite
rétractile et surtout de pouvoir traiter cette pathologie de façon plus efficace en ayant une
évolution plus rapide puis avec moins de douleur que le traitement conventionnel. Suite
aux résultats obtenus lors de notre expérimentation, nous expliquerons quels ont été les
effets sur les sujets souffrants de capsulite rétractile.
6.1 Résultats de la recherche
L’hypothèse de cette recherche suggère que le traitement ostéopathique proposé,
soit le travail d’une chaîne fasciale de la capsule articulaire et de ses liens donnerait de
meilleurs résultats que le traitement conventionnel. Plusieurs paramètres ont été
sélectionnés pour considérer l’amélioration de la capsulite rétractile. Pour être en mesure
de bien comparer les résultats des deux groupes, nous avons donc étudié l’effet de nos
traitements sur l’amplitude articulaire, sur la douleur et sur le niveau fonctionnelle du
membre supérieur ( DASH :Disability or Arm, Shoulder and Hand).
Puisque toutes les variables se sont avérées significatives selon les résultats, nous
pouvons affirmer que notre hypothèse est confirmée.
6.2 L’effet du traitement ostéopathique sur les amplitudes articulaires
Nous avons étudié l’effet de ce traitement ostéopathique sur l’amplitude
articulaire de la gléno-humérale. Les résultats nous permettent de conclure que le
traitement ostéopathique de la capsule et de ses liens augmente l’amplitude articulaire de
l’articulation gléno-humérale de façon plus marquée pour le groupe expérimental surtout
pour les mouvements de flexion et d’abduction, un peu moins pour les mouvements de
rotation externe et interne puis beaucoup moins pour les mouvements d’adduction et
85
d’extension puisque d’emblée ce sont ces deux mouvements qui sont moins limités au
temps T1.
Il a été étonnant de voir une si grande amélioration dès le premier traitement pour
le groupe expérimental. Nous attribuons cette amélioration marquée plus particulièrement
à la normalisation des fasciæ de Leblanc, de Gerdy et de l’arcade de Struthers qui
permettent de dégager le membre supérieur du tronc et aussi à la normalisation des autres
fasciæ en lien avec la capsule donc l’effet de toute la chaîne. Le groupe contrôle a eu une
amélioration de l’amplitude articulaire mais moins marquée. Autant pour le groupe
expérimental que pour le groupe contrôle, il y a eu une amélioration progressive de
l’amplitude articulaire entre chaque temps. On peut expliquer l’amélioration du groupe
contrôle par le fait que le traitement conventionnel a quand même été intensif à chaque
séance mais les résultats pour ce groupe ont été moindres d’après nous puisque que
ceux-ci n’ont pas bénéficié de normalisation fasciale. Le principe de normalisation en
chaîne est efficace parce que les liens sont traités de manière à avoir un effet global. La
séquence conventionnelle semble plus mécanique, moins fluide, et laisse de côté les liens
anatomiques.
6.3 L’effet du traitement ostéopathique sur la douleur
Nous avons étudié l’effet de ce traitement ostéopathique sur la douleur. Puisque
les sujets n’avaient pratiquement pas de douleur au repos, nous avons recueilli les
données subjectives sur la douleur aux mouvements. Les résultats statistiques sur
l’évolution de la douleur des sujets nous montrent qu’il existe une différence significative
entre le groupe expérimental et le groupe contrôle pour la diminution de la douleur. Le
traitement proposé a eu un effet pour chaque groupe. Entre chaque temps il y a eu une
amélioration progressive de la douleur pour les deux groupes. Nous avons remarqué que
lors du traitement conventionnel les sujets ressentaient plus de douleur. Le traitement par
normalisation faciale était moins douloureux à recevoir. Les sujets du groupe
expérimental étaient moins souffrants durant le traitement et les jours suivants.
86
6.4 L’effet du traitement ostéopathique au niveau fonctionnel (DASH)
Nous avons constaté une bonne amélioration du niveau fonctionnel pour le
membre supérieur des sujets du groupe expérimental. Les résultats statistiques du
questionnaire DASH nous montrent qu’il existe une différence significative entre le
groupe expérimental et le groupe contrôle. Le traitement proposé a eu un effet pour
chaque groupe. Entre chaque temps il y a eu une amélioration progressive de la douleur
pour les deux groupes. Par contre les sujets du groupe expérimental étaient plus
fonctionnels que ceux du groupe contrôle.
6.5 Auto-critique de la recherche
Dans cette étude nous devions nous limiter aux techniques de traitement que nous
avions choisi et exécuter ce même traitement à chaque séance. Bien entendu lorsque nous
recevons un patient en ostéopathie chaque traitement est différent, car il est adapté selon
ce que l’ostéopathe peut ressentir à travers son toucher lorsqu’il traite le patient.
Nous avons remarqué que chez certains sujets il y a eu un peu moins
d’amélioration au niveau de la douleur de l’épaule. Ceux-ci avaient développé un
problème de douleur cervicale associé avec irradiation du membre supérieur donc une
douleur référée à l’épaule. C’est ce qui explique qu’ils ont eu moins d’amélioration de la
douleur de l’épaule.
Nous croyons qu’il aurait été intéressant d’inclure quelques normalisations des
fasciæ et pompages articulaires pour le niveau cervical. D’ailleurs, suite à cette étude,
quelques sujets ont décidé de continuer un traitement ostéopathique. Ainsi, nous avons pu
inclure le traitement de la région cervicale, ce qui a donné de bons résultats en ce qui a
trait à la douleur et l’amplitude articulaire.
87
Nous pensons qu’il serait pertinent dans une étude ultérieure de traiter cette
pathologie avec des techniques pour normaliser la chaîne de ganglions sympathiques.
Cette ligne de pensée s’explique par le fait que la capsulite rétractile est aussi considérée
comme l'expression d'une algodystrophie réflexe sympathique ou syndrome douloureux
régional complexe de type I.
Nous croyons qu’il aurait été important d’inclure les techniques de normalisation
fasciale du pivot (le ligament costo-claviculaire de la SCCC), de l’ancrage (le ligament
conoïde, trapézoïde, coraco-claviculaire médial) et du verrou (le ligament coraco-
huméral, gléno-huméral) au début de la chaîne faciale donc les trois premières techniques
du groupe expérimental. Ces techniques n’ont pas été incluses puisque c’est au cours de
notre recherche plus approfondie que des éléments sur la biomécanique fonctionnelle et
tenségritive nous ont semblé très pertinents et notre volet expérimentation était déjà
terminé. Nous avons d’ailleurs ajouté ces trois (3) techniques dans le traitement des
capsulites rétractiles pour les patients que nous avons suivis par la suite, et les résultats
ont été très bons.
Malgré un nombre limité de sujets dans le cadre de cette étude, les résultats
obtenus démontrent une très bonne efficacité, bien qu’un plus grand échantillonnage
aurait sans doute renforcé la validité scientifique de cette étude.
Pour ne pas fausser les données statistiques, les sujets n’ont pas eu d’exercices à
faire à domicile puisque nous ne pouvions pas contrôler cette donnée. Il est bien entendu
qu’en dehors du cadre d’une étude, tous les patients auraient eu un programme d’exercice
à domicile. Pour certains sujets plus âgés, les changements de positions étaient un peu
plus difficiles.
88
6.6 Autres
Suite à cette étude, nous avons remarqué que le temps de récupération des sujets
du groupe expérimental a été de beaucoup diminué. Très peu de ces sujets ont eu besoin
de continuer des traitements à la fin de l’étude.
Il ne faut pas négliger l’effet placebo qui a probablement influencé la perception
de la douleur chez les sujets. Il n’est pas uniquement psychosomatique. Il se passe
quelque chose de mesurable au niveau du cerveau. C’est une production d’endorphines,
un composé chimique qui, dans le cerveau, contribue à diminuer la douleur.
Plus il y a de sécrétions d’endorphines, plus le sujet ressentira un soulagement de
ses douleurs. L’effet placébo est difficile à qualifier, c’est quelque chose de
psychologique. Si le sujet a confiance à l’efficacité du traitement qu’il reçoit, il se sent
mieux.
« Physiologiquement, une hypothèse se confirme, celle de la
production d’endorphine. Une équipe de l’Université du Michigan à
Ann Arbor a fait une étude. Une tomographie des cerveaux a révélé la
production accrue d’endorphines chez les sujets qui avaient reçu le
placebo et qui affirmaient que la douleur était atténuée52
».
Le toucher n’est pas à négliger puisqu’il a un effet thérapeutique autant pour le
groupe expérimental que le groupe contrôle. Dès que nos mains touchent à la peau du
sujet, les mécanorécepteurs, sensibles au tact et à la pression, réagissent.
Nous avons remarqué que chez plusieurs sujets de notre étude, il y avait un
facteur anxiogène important. Ces sujets avaient besoin d’être rassurés. Le traitement
d’ostéopathie par normalisation fasciale est mieux adapté pour eux puisqu’il est moins
douloureux à recevoir , puis donne de meilleurs résultats.
52
http://www.sciencepresse.qc.ca/archives/2005/cap1209051.html la Science d’ici et
d’ailleurs 12 septembre 2005, Le véritable effet placebo consulté le 2 juin 2012
89
CHAPITRE 7 : Conclusion
L’ostéopathie par sa vision globale nous enseigne que le corps humain est
composé de plusieurs systèmes complexes. Le fascia par tous les rôles qu’il occupe dans
notre corps doit toujours rester sain, bien hydraté libre de mouvement et pouvoir remplir
ses fonctions pour que tout le corps puisse rester en équilibre donc demeurer en santé et
éviter les pathologies. Lorsqu’il y a un déséquilibre, l’ostéopathe par ses normalisations
peut rétablir l’équilibre dans le mouvement et la circulation des fluides du corps ce qui va
favoriser l’autoguérison.
Il est évident que les problèmes d’épaules, entre autre des capsulites rétractiles
doivent être traités par une thérapie manuelle basée sur une conception globale du corps
humain. Ce sont des problèmes complexes, l’ostéopathe se doit donc de proposer une
thérapeutique qui influence les diverses composantes du problème pour pouvoir penser
avoir des résultats à long terme.
L’ostéopathe va traiter la pathologie et les déséquilibres qui l’ont engendrée. Il
pourra normaliser aussi tous les tissus fasciaux que le problème de capsulite rétractile
aura causés. Par sa connaissance accrue de l’anatomie, de la physiologie et la
biomécanique humaine, l’ostéopathe recherche les causes de la pathologie. Celui-ci fera
des liens qui lui permettront de traiter la cause et non les symptômes. Ces liens se font par
l’intermédiaire du fascia qui est présent partout dans le corps.
Les résultats de cette étude nous permettent d’affirmer notre hypothèse, soit que
le traitement ostéopathique, par normalisation fasciale de la capsule et ses liens,
augmente l'amplitude articulaire de la gléno-humérale et diminue la douleur chez les
patients atteints de capsulite rétractile.
L’étude démontre aussi les liens de la capsule, des fasciæ de l’épaule et des autres
tissus fasciaux. Leurs interrelations de continuité ou de contiguïté, toutes les couches et
90
sous-couches, profondes et superficielles, justifient l’importance de l’équilibre et du bon
fonctionnement de la moindre petite cellule pour éviter les pathologies. Lors d’une lésion
sur un seul de ses maillons, toute la chaîne fasciale en sera perturbée. Le traitement
ostéopathique normalise les tensions des tissus pour redonner un équilibre fonctionnel à
toute la chaîne fasciale.
Les résultats de l’étude nous permettent de conclure que la normalisation des
fasciæ de la capsule et ses liens dans la pathologie de capsulite rétractile a un effet
favorable sur l’ensemble des structures de la chaîne thérapeutique.
L’étude nous démontre aussi que la normalisation des fasciæ de la capsule et ses
liens a une bonne efficacité dans le gain d’amplitude articulaire de la gléno-humérale, de
la diminution des douleurs et au niveau de l’amélioration de la fonction du membre
supérieur. Nous avons eu de meilleurs résultats pour le groupe expérimental que pour le
groupe contrôle pour toutes les variables de l’étude.
Dans le cadre de cette étude, nous avons été limités par plusieurs contraintes.
Nous pouvons supposer que l’ajout du traitement d’une chaîne de ganglions
sympathiques aurait pu être bénéfique. Il serait important d’inclure les techniques de
normalisation fasciale du pivot, de l’ancrage et du verrou au début de la chaîne fasciale.
De plus, le traitement ostéopathique du rachis cervical aurait été favorable Il serait
intéressant d’approfondir ces sujets dans une recherche subséquente.
Nous croyons qu’il est primordial de considérer l’épaule avec ses nombreux liens.
Il est important de traiter dans la globalité en gardant cette philosophie que le corps doit
être considéré comme un tout. Le traitement de l’ostéopathe doit être adapté à chaque cas.
91
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VOYER, Guy, D.O., Les pompages articulaires, biomécanique du membre supérieur, Académie
Sutherland d’ostéopathie du Québec, non publié, 2003
VOYER, Guy D.O Schémas de cours de Les fasciæ du membre supérieur, Académie Sutherland
d’ostéopathie du Québec, 2003
VOYER, Guy, D.O., Verbatim et note de cours de Les Fasciæ F0, Académie Sutherland
d’ostéopathie du Québec, non publié, 2003.
VOYER, Guy, D.O., Verbatim et note de cours de Les fasciæ F2, Académie Sutherland
d’ostéopathie du Québec, non publié, 2003
VOYER, Guy, D.O., Verbatim et notes de cours de Pompage membres supérieur et inférieur, non
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sur les capsulites adhésives de l’épaule. Collège d’études ostéopathiques de Montréal, 2000
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http://www.lesitedubienetre.com/node/16 consulté le 25 juillet 2012
95
Annexe 1 : Lettre de recrutement
ANNONCE POUR RECHERCHE DE CANDIDATS
Séances d’ostéopathie offertes par
Mme Nathalie Landry,
postulante au diplôme en ostéopathie
au
CENTRE DE PHYSIATRIE VAL-DES-ARBRES
1600, boul. St-Martin Est, bureau 500
TOUR A, Laval (Québec)
Dans le cadre de l’obtention de mon diplôme en ostéopathie, pour mon mémoire, je suis à
la recherche de candidats qui seraient intéressés à faire partie d’une étude en ostéopathie
portant sur les capsulites rétractiles (épaule ankylosée, épaule dont les mouvements sont
limités).
Vous trouverez ci-dessous les critères auxquels vous devez correspondre pour participer :
- Être âgé(e) entre 18 et 85 ans;
- Être disponible pour venir à mon bureau de Laval entre les mois de
septembre 2011 et janvier 2012 pour cinq (5) consultations d’environ une
heure à un intervalle d’une à deux semaines chacune;
- Avoir un problème de capsulite rétractile (épaule ankylosée, épaule dont
les mouvements sont limités);
Aucuns frais ne seront exigés pour ces traitements. Tous les renseignements recueillis
pendant cette étude demeureront confidentiels et serviront seulement à l’avancement de
l’ostéopathie.
Réservez votre place dès maintenant !
Veuillez communiquer, soit par téléphone (450) 669-5396
ou par courriel : [email protected]
96
Annexe 2 : Questionnaire pour poser sa candidature
Vous devez répondre aux questions le plus honnêtement possible.
Nom : ___________________________________
Sexe : ___________________________________
Âge : ___________________________________
Tél. : ___________________________________
1. Depuis combien de temps avez-vous mal à l’épaule ?
______________________________________________________________
2. Es-ce que vos mouvements sont limités ?
(ex. : difficulté à mettre votre main dans le dos)
______________________________________________________________
3. À quelle intensité coteriez-vous votre douleur sur une échelle de 0 à 10,
10 étant une douleur intolérable ?
_______________________________________________________________
4. Avez-vous reçu des traitements dans les mois de juin 2011 à août 2011 ou
prévoyez-vous en recevoir (massothérapie, acupuncture, homéopathie,
physiothérapie, chiropractie, kinésithérapie, orthothérapie etc.) ? Précisez.
_______________________________________________________________
5. Avez-vous reçu une infiltration de cortisone à l’épaule ?
_______________________________________________________________
6. Quelles sont vos disponibilités pour venir à mon bureau de Laval ?
_______________________________________________________________
97
Annexe 3 : Questionnaires médicaux
Nom : Sujet no :
Date de naissance : Âge :
Latéralité : Sexe :
Occupation et ergonomie
Tx antérieurs :
Examens :
Antécédents traumatiques:
Antécédents médicaux:
Médication :
Aperçu des systèmes :
Musculo-squelettique autre :
Digestif :
Hormonal :
Respiratoire :
Cardio-vasculaire/circulatoire :
Uro-génital :
Hygiène de vie :
Stress :
Sommeil:
Activités phys. :
Nourriture :
Eau :
98
Annexe 4 : Questionnaire de douleur
Sujet no:
Localisation :
Type :
Intensité:
Fréquence :
Durée :
Horaire:
Augmentée par :
Diminuée par :
99
Annexe 5 : MESURES ROM avec goniomètre
MESURES ROM avec goniomètre de l’articulation gléno-humérale
Mesure 1
Mesure 2
Mesure 3
Moyenne
Flexion 180
Abduction 180
Rotation interne 70
Rotation externe 90
Extension 60
Adduction 40
104
Annexe 7 : Attribution aléatoire des sujets
Attribution aléatoire des sujets à deux groupes
1 = groupe expérimental 2 = groupe contrôle
N=30 N=30
Groupe ID Groupe ID
2 1 1 31
1 2 2 32
2 3 2 33
2 4 2 34
2 5 1 35
1 6 1 36
1 7 1 37
1 8 2 38
1 9 2 39
2 10 1 40
2 11 2 41
1 12 2 42
1 13 1 43
1 14 1 44
2 15 2 45
1 16 2 46
1 17 1 47
2 18 2 48
2 19 2 49
2 20 2 50
1 21 1 51
1 22 1 52
2 23 1 53
1 24 1 54
1 25 2 55
2 26 2 56
2 27 1 57
2 28 2 58
2 29 1 59
1 30 1 60
105
Annexe 8 : Lettre de consentement
FORMULAIRE DE CONSENTEMENT
Je, soussigné(e), ____________________________, accepte de participer, à titre de sujet,
à l’étude sur le traitement fascial de l’épaule de Mme
Nathalie Landry, postulante au
diplôme d’études ostéopathiques de l’Académie Sutherland d’ostéopathie du Québec.
L’objectif de cette étude est d’évaluer l’influence du traitement fascial ostéopathique sur
la capsulite rétractile. Je sais que l’étude comprendra cinq (5) séances en ostéopthie,
toutes les deux semaines environ. Chaque session durera environ une (1) heure.
Aucuns frais ne seront exigés des sujets.
Mon nom et mes données personnelles resteront confidentiels et ne serviront qu’à
l’avancement de l’ostéopathie.
J’ai été informé(e) des procédures à suivre, lesquelles ne comportent aucun risque pour
ma santé, et j’accepte d’y participer sans aucun recours de ma part.
En tout temps, je peux me retirer de l’étude, sans préjudice.
_______________________________ _______________________________
Signature Date
106
Annexe 9 : Descriptif des techniques de normalisation
Abréviations :
a/n : au niveau
AB : avant-bras
ABD : abduction
Ant : Antérieur
Art : articulaire
EIPS : Épine iliaque antéro-supérieur
MCA : Main caudale
MCE : main céphalique
MCP : Métacarpo-phalangien
MET : Mise en tension
Post : postérieur
RE : Rotation externe
RI : Rotation interne
Tr : Thérapeute
TR : Thérapeute
107
Annexe 9.1 : Normalisation du fascia du muscle grand dorsal
Position du thérapeute Position du patient
Debout, côté homolatéral
Procubitus, les bras de chaque côté de la
table.
Actions Photos
Cibler les insertions de la masse commune;
le point chevauche sur 2 ou 3 travers de
doigt le centre du triangle lombo-sacré
iliaque : L3-S1-EIPS.
Positionner MCP du III de la MCA dans le
triangle. La MCE va envelopper la partie
supérieure du plan postérieur du muscle
grand dorsal.
On met d’abord une tension sur le tissu
quand on la sent la tension du fascia, on
travaille en direct.
108
Annexe 9.2 : Normalisation du fascia suspenseur de Leblanc
Position du thérapeute Position du patient
Assis en homolatéral; les I en
dedans du creux axillaire, sur le
fascia de Leblanc.
Procubitus, bras repose sur la cuisse du
thérapeute au même niveau que la table. Le
coude est fléchi et la tête est tournée en
controlatéral.
Actions Photos
MET au-dessus de l’articulation du coude à
l’aide du genou du thérapeute; mouvement
lemniscatoire de scooping entre les I.
Le thérapeute peut être assis ou debout,
auquel cas il ajustera la position de ses
mains.
109
Annexe 9.3 : Normalisation du fascia pectoral profond
Position du patient Photos
Décubitus ABD de l’épaule jusqu’à
MET des tissus mous, genoux en
flexion.
Position du thérapeute
Main caudale : tiens le bras du patient
en ABD.
Main céphalique : doigts sur le
pectoral en direction du sternum et des
côtes inférieures.
Actions
MET vers le sternum et vers les côtes
L’intention du travail est plus
profonde que pour le fascia pectoralis
superficialis
110
Annexe 9.4 : Normalisation du fascia du deltoïde
Position du patient Photos
Décubitus
Position du thérapeute
Main caudale : doigts en direction du
creux axillaire sur le brachial antérieur
(main fixe).
Main céphalique : II et III sur la partie
antérieure du V deltoïdien et IV et V sur la
partie postérieure.
Actions
Travail rayonné avec la main céphalique
Point fixe au niveau du brachial ant. pour
éviter qu’il ne suive.
Observations : Bouchet, 1220
Pour un sujet plus costaud, travailler avec
les deux éminences thénars de chaque
côté en scoop .
111
Annexe 9.5 : Pompage de la gléno-humérale en décoaptation axiale
Position du thérapeute Position du patient
au côté du patient
Main céphalique avec IV et V a/n de
l’épine et paume de la main en ant.
pour ancrer, III a/n de l’interligne art. et
II et I a/n de la tête humérale pour le
senti.
Main caudale en post. sous le 1/3 > de
l’humérus.
(Passif)
Décubitus,
Bras entre 0° et 45° (pas plus).
Actions Photos
À l’inspiration, le thérapeute fait une
décoaptation axiale, maintenir au début
de l’expire, puis accompagner vers la
position initiale.
Observations : Permet d’étudier les tensions de l’épaule. Il existe un mouvement
d’accompagnement avec le corps de l’ostéopathe.
Indications : Pompage global de l’articulation, bon pour débuter si le patient est en phase très
aiguë (tubercule d’Asaki + bourse sus-épineuse).
112
Annexe 9.6 : Pompage de la gléno-humérale en rotation interne
Position du thérapeute Position du patient
(Actif)
-Décubitus,
-Épaule à 90° ABD si possible et en RE, coude à 90°, -son AB entre AB et la cuisse du
thérapeute
Perpendiculaire au pt
-Les MCP au-dessus de la glène,
- paume de l’autre main à l’arrière avec III sur
l’interligne
-fulcrum avec le gx : AB du pt entre gx et AB du TR
-Les I sont perpendiculaires
Actions Photos
A l'inspiration, demander une RI au pt
que l’on freine, suivre la décoaptation qui
en résulte,
à l’expire demander au pt de relâcher, le
TR retient la décoaptation pour créer le
délai,
puis accompagner vers la fin de l’expire
pour revenir à la pose initiale.
Indications : Déficit en rotation interne de la gléno-humérale.
113
Annexe 9.7 : Pompage de la gléno-humérale en rotation externe
Position du thérapeute Position du patient
Face au patient
Les MCP au-dessus de la glène, paume
de l’autre main à l’arrière.
La main ant. sur l’épaule du patient et
son AB sur AB du patient.
La main post. sous l’épaule du patient
avec le III a/n de l’interligne art.
Les I sont perpendiculaires.
(Actif)
Décubitus
Épaule à 90°, coude à 90°
Épaule en RI, sur le genou du thérapeute, recouverte
du coude du thérapeute.
Actions Photos
À l’inspiration, demander une RE au
patient que l’on freine, avec AB post.
Suivre la décoaptation qui en résulte.
À l’expire, demander au patient de
relâcher, le thérapeute retient la
décoaptation pour créer le délai.
Puis accompagner vers la fin de l’expire
pour revenir à la position initiale.
Indications : Déficit en rotation externe de la gléno-humérale.
114
Annexe 9.8 : Pompage de la scapulo-thoracique
Position du thérapeute Position du patient
Face au patient
Les bords cubitaux des 2 mains (ou les doigts) contre le bord spinal de la scapula du patient. (3e main) du thérapeute : contre le sternum de patient sur le moignon de l’épaule.
(Passif)
Latérocubitus
Près du TR
Genoux fléchis pour éviter la lordose lombaire
Actions Photos
À l’inspiration, amener la scapula en
sagittalisation en la décollant
graduellement du gril costal.
À l’expire, le thérapeute appui avec la
3e main pour ouvrir davantage la
scapula.
Puis rapprocher la scapula en
frontalisation en la recollant sur le gril
costal.
Observations : Mouvement ample avec lemniscate évident. Nous pouvons travailler dans 3 angles différents en ajoutant un angle qui suit plus l’épine de la scapula, puis l’angle inférieur de la scapula.
Indications : Articulation inter-scapulo-thoracique
115
Annexe 9.9 : Normalisation du tendon du long triceps
Position du patient Photos
Latérocubitus
Position du thérapeute
Main céphalique : sur le tubercule sous-
glénoïdien avec le pouce.
Main caudale : Le III sur le tendon de la
longue portion
Actions
Plus ou moins fixe a/n du tubercule sous-
glénoïdien
Normalisation longitudinale avec le III sur
le tendon
Observations :
116
Annexe 9.10 : Normalisation de l’arcade de Struthers (ligament
brachial interne)
Position du patient Photos
Décubitus
Position du thérapeute
Main céphalique : repère le canal de Cruveillhier et place le pouce en direction de l’aisselle sur l’arcade (devant l’artère humérale). Main caudale : pouce en direction de l’apo.coracoïde, sur le toit du canal de Cruveillhier (dans l’aisselle)
Actions
Main céphalique plus ou moins fixe MET proximo-distale Main caudale : MET disto-proximale pénétrer en profondeur dans le creux axillaire
Observations : Limite supérieure de la cloison intermusculaire interne. Va s’insérer au trochin en passant sous le coraco-brachial, en avant du tendon du grand dorsal et du tendon du grand rond. Les vestiges du muscle long coroco-brachial peuvent aller jusqu’au coude Cette technique libère le bras par rapport au thorax
117
Annexe 9.11 : Normalisation de la fosse ovale (Gerdy-Leblanc)
Position du patient Actions
(Passif)
Décubitus,
Bras supporté par le thérapeute.
À l’inspiration, faire une décoaptation légère en rentrant les pouces en scoopant a/n des deux ligaments.
À l’expiration, maintenir et graduellement pousser la
tubérosité en <, puis accompagner progressivement
pour revenir à la position initiale.
Position du thérapeute Photos
Main céphalique avec le pouce à
l’intérieur du grand pectoral sur ligament
de Gerdy.
Main caudale avec le pouce à l’intérieur
du grand dorsal sur le ligament de
Leblanc.
Les quatre derniers doigts des deux
mains sont placés en post. a/n de la
tubérosité.
Supporter le bras du patient entre son
corps et le bras de la main céphalique.
Indications : Indications : Fascia axillaire suspenseur de l’aisselle
118
Annexe 9.12 : Normalisation du fascia intrinsèque du petit pectoral
Position du patient Photos
Décubitus
Position du thérapeute
Main céphalique : fixe au niveau de
l’apophyse coracoïde.
Main caudale : vers 3e, 4e ou 5e côte, en
direction des fibres musculaires.
Actions
Stabiliser au niveau de l’apophyse
coracoïde.
MET dans le sens des fibres musculaires.
119
Annexe 9.13 : Normalisation du fascia suspenseur de l’aisselle de
Gerdy
Position du patient Photos
Décubitus ABD épaule 90° (si la
condition du patient le permet)
Position du thérapeute
Main céphalique : le I sous le grand
pectoral a/n du ligament de Gerdy.
Main caudale : pouce médial à l’autre
pouce.
Actions
Travail avec les deux pouces, un scoop
en direction céphalique, un scoop en
direction caudale.
120
Annexe 9.14 : Normalisation du ligament huméral transverse de
Gordon-Brodie
Position du patient Photos
Décubitus
Position du thérapeute
Pouces de chaque côté de la gouttière bicipitale
Actions
Overscoop avec les deux I
Observations :
Souvent serré à l’échancrure du biceps
121
Annexe 9.15 : Normalisation du tendon du long biceps
Position du patient Photos
Décubitus
Position du thérapeute
Main céphalique : sur le tubercule sus-glénoïdien
avec le pouce
Main caudale: Le III sur le tendon de la longue portion
Actions
Plus ou moins fixe a/n du tubercule sus-glénoïdien
Normalisation longitudinale avec le III sur le tendon
Observations :
122
Annexe 9.16 : Normalisation de l’expansion trochinienne du sus-
épineux
Position du patient Photos
Procubitus, bras en ABD, entre les jambes du thérapeute.
Position du thérapeute
P1 P2 du III de part et d’autre de l’expansion
Actions
MET dans le sens de l’expansion
Observations :
Peut aussi se faire en décubitus, le travail en
procubitus permet un enchaînement avec la
normalisation du sus-épineux
123
Annexe 9.17 : Normalisation du fascia du sus-épineux
Position du patient Photos
Procubitus bras entre la cuisse du Tr
Position du thérapeute
Main médiale: P1-P2 du III au niveau de l’expansion et du tendon du sus-épineux Main latérale: paume de la main sur le ventre musculaire du sus-épineux
Actions
MET dans le sens des fibres musculaires
Observations :
124
Annexe 9.18 : Normalisation du fascia clavipectoralis
Position du patient Photos
Décubitus
Position du thérapeute
Main céphalique : pouce sous la
clavicule sur le sous-clavier.
Main caudale : pouce a/n du bord
médial du petit pectoral.
Actions
Overscoop avec le pouce céphalique.
Scoop avec le pouce caudal.
Deux actions simultanées.
125
Annexe 9.19 : Normalisation du fascia extrinsèque du petit pectoral
Position du patient Photos
Décubitus
Position du thérapeute
Main céphalique : pouce sur le bord
médial du petit pectoral
Main caudale : sur le fascia extrinsèque
du petit pectoral.
Actions
Travail avec MCP caudal transversal.
Suit l’obliquité du fascia clavi-coraco-
axillaire.
Observations :
Le fascia extrinsèque du petit pectoral se
trouve à être la partie du fascia clavi-
coraco-axillaire qui se dédouble à son
endroit.
126
Annexe 9.20 : Normalisation du fascia pectoro-axillaire
Position du patient Photos
Décubitus
Position du thérapeute
Doigts en dessous du grand pectoral.
Pouce à pouce sur la face antérieure du
fascia.
Actions
MET mécanique au préalable dans le
sens transversal.
Travailler dans le sens longitudinal pour la
normalisation fasciale.
127
Annexe 9.21 : Pompage du creux axillaire
Position du patient Photos
Décubitus
Sur un patient sans lésion, le bras est à plus de
90° d’ABD.
Position du thérapeute
Main céphalique : I sur le fascia de Gerdy.
Main caudale : I sur le fascia de Leblanc.
Les doigts des deux mains au niveau de la tête
humérale.
Actions
Inspiration : amener une décoaptation axiale
scoop au niveau des deux ligaments.
Expiration : pousser la tête humérale dans le
creux axillaire.
Relâcher à la fin avec délai.
128
Annexe 10 : Descriptif des techniques conventionnelles
Annexe 10.1 : Traction (thérapie manuelle)
Patient en décubitus, épaule en position de repos.
Thérapeute empoigne l'humérus proximal avec les deux mains. L'avant-bras du patient
est maintenu entre le bras et le corps du thérapeute.
Action : C’est un mouvement de traction dans l'axe mécanique de l'articulation.
On peut stabiliser aussi avec une main au niveau de l'apophyse coracoïde.
Annexe 10.2 : Glissement antérieur (thérapie manuelle)
Patient en décubitus, épaule en position de repos.
Le thérapeute tire la tête humérale en antérieur.
129
Annexe 10.3 : Glissement postérieur (thérapie manuelle)
Patient en décubitus, épaule en position de repos.
Le thérapeute pousse la tête humérale en postérieur.
Annexe 10.4 : Glissement inférieur (thérapie manuelle)
Patient en décubitus, épaule en position de repos.
Le thérapeute pousse la tête humérale en inférieur.
130
Annexe 10.5 : Compression (thérapie manuelle)
Patient en décubitus, épaule en position de repos.
La compression gléno-humérale peut se faire en statique ou en dynamique à différentes
amplitudes, ne pas excéder 100 degrés. Attention au syndrome d'abutement.
131
Annexe 10.6 : Mobilisation passive de la gléno-humérale en flexion
Patient en décubitus, épaule en position de repos, le thérapeute amène le membre
supérieur en flexion maximale tolérée par le sujet, maintient quelques secondes et revient
à la position initiale.
Annexe 10.7 : Mobilisation passive de la gléno-humérale en abduction
Patient en décubitus, épaule en position de repos, le thérapeute amène le membre
supérieur en flexion maximale tolérée par le sujet, maintient quelques secondes et revient
à la position initiale.
132
Annexe 10.8 : Mobilisation passive de la gléno-humérale en rotation
externe
Patient en décubitus, épaule en abduction de0 degrés ou l’amplitude maximale du sujet,
coude fléchit à 90 degrés, le thérapeute amène le membre supérieur en rotation externe
maximale tolérée par le sujet, maintient quelques secondes et revient à la position initiale.
Annexe 10.9 : Mobilisation passive de la gléno-humérale en rotation
interne
Patient en décubitus, épaule en abduction de 90 degrés ou l’amplitude maximale du sujet,
coude fléchit à 90 degrés, le thérapeute amène le membre supérieur en rotation interne
maximale tolérée par le sujet, maintient quelques secondes et revient à la position initiale
133
Annexe 10.10 : Mobilisation passive de la gléno-humérale en
extension
Patient en décubitus, en bord de table, membre supérieur maintenu par le thérapeute.
Celui-ci amène le membre supérieur en extension maximale tolérée par le sujet, maintient
quelques secondes et revient à la position initiale.
Annexe 10.11 : Mobilisation passive de la gléno-humérale en
adduction
Patient en décubitus, épaule en position de repos le thérapeute amène le membre
supérieur en adduction maximale toléré par le sujet, maintient quelques secondes et
revient à la position initiale.
134
Annexe 10.12 : Exercices en flexion
Patient en décubitus, épaule en position de repos, bâton dans les mains, le patient amène
ses membres supérieurs à son maximum de flexion, maintient quelques secondes et
revient à la position initiale.
Annexe 10.13 : Exercices en rotation externe
Patient en décubitus, épaule en abduction de 90 degrés ou l’amplitude maximale du sujet,
coude fléchit à 90 degrés, le patient amène son membre supérieur en rotation externe à
son maximum, maintient quelques secondes et revient à la position initiale.
135
Annexe 10.14 : Exercices en rotation interne
Patient en décubitus, épaule en abduction de 90 degrés ou l’amplitude maximale du sujet,
coude fléchi à 90 degrés, le patient amène son membre supérieur en rotation interne à son
maximum, maintient quelques secondes et revient à la position initiale.
Annexe 10.15 : Exercices en abduction
Patient en position debout près d’un mur, il écarte son membre supérieur et monte sa
main le long du mur à son maximum d’abduction, maintient quelques secondes et revient
à la position initiale.
136
Annexe 10.16 : Exercices en extension
Patient en position debout, amène son membre supérieur en extension maximale tolérée,
maintient quelques secondes et revient à la position initiale.
Annexe 10.17 : Exercices en adduction
Patient en position debout, il amène son membre supérieur en adduction maximale
tolérée, maintient quelques secondes et revient à la position initiale.
137
Annexe 11 : Interprétation du questionnaire DASH
Faire le total des 30 réponses. Résultats entre 30 et 150
Résultats sur 150 à convertir sur 100 pour l’interprétation.
(Somme des n réponses)-1 x 25 divisé par le n (nombres de réponses)
Exemple : 101-1 x 25 divisé par 30 réponses égale 83,3 %
Pour nos résultats statistiques, la moyenne a été faite à partir des données des quatre
séances.
Le score final est entre 0 et 100
0 = aucune incapacité 100 = incapacité maximum
Le questionnaire est inutilisable s’il y a plus de trois réponses manquantes.
Score moyen du DASH pour certaine pathologie
Arthrose digitale 36
Canal carpien 50
Rupture de coiffe 39
Polyarthrite rhumatoïde 42
Épicondyalgie 38
Conclusion : Le DASH est un outil international, valide, sensible et gratuit pour une
auto-évaluation de la fonction globale des deux membres supérieurs.
138
Annexe 12 : Échelle d’auto-évaluation EVA
L'échelle visuelle analogique (EVA)'est la plus utilisée et la plus fiable. Elle se présente
sous forme d'une ligne droite de 10 cm. A l'une des extrémités est indiqué : absence de
douleur, à l'autre douleur insupportable. Le patient place une marque entre ces 2
extrémités en fonction de l'intensité de sa douleur à un temps donné. En pratique, il s'agit
d'une petite réglette en plastique munie, sur une face d'un curseur mobilisé par le patient,
sur l'autre de graduations en cm lues par le soignant.
Elle a été mise au point pour la cotation de la douleur par Huskisson en 1974
L’Échelle Visuelle Analogique (EVA)
L'intensité de la douleur peut être définie par un trait tracé sur l'échelle comme dans
l'exemple ci-dessous :
Pas de douleur |_________V___________| douleur maximale imaginable
Une extrémité correspond à la douleur maximale imaginale.
Plus le trait est proche de cette extrémité, plus la douleur est importante. L'autre extrémité
correspond à pas de douleur.
Plus le trait est proche de cette extrémité, moins la douleur est importante.
139
Annexe 13 : Définitions
Algodystrophie réflexe sympathique (syndrome douloureux complexe régional)
L'algodystrophie est un syndrome douloureux régional articulaire et périarticulaire
caractérisé par des modifications trophiques tissulaires locales, attribué à une
hyperactivité réflexe du système sympathique. L'algodystrophie sympathique réflexe
(ADSR) est aussi appelée « dystrophie sympathique » (ou Complex Regional Pain
Syndrom : CRPS).
Continuité
Liaison non interrompue des parties d’un tout.
Contiguïté
État de deux éléments qui se touchent, qui se jouxtent.
Syssarcose
Articulation mobile qui unit un os et un muscle ou deux muscles entre eux, espace
de glissement.
Thixotropie
Fluide ou matériau qui, sous contrainte (ou gradient de vitesse) constante, voit sa
viscosité diminuer au cours du temps. On dit que le fluide se déstructure lorsqu’il devient
liquide et inversement, qu’il se restructure lorsqu’une phase viscoélastique apparaît.