1
SOCIETE DENIS MATERIAUX Février 2018
La Jaunais
35660 LANGON SUR VILAINE
PREFECTURE D’ILLE ET VILAINE
35026 RENNES Cedex
__________________________________________________________________________________ Dossier réalisé par :
Rachid Karimi, ingénieur conseil et gérant de la SARL KCE environnement - 22520 Binic
Yves de Villanfray, ingénieur conseil, gérant de l’EURL Charil - 35210 Châtillon en Vendelais
DOSSIER D'AUTORISATION D'EXPLOITER
UNE INSTALLATION CLASSÉE
POUR LA PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT
2
SOCIETE DENIS MATERIAUX
La Jaunais
35660 LANGON SUR VILAINE
PREFECTURE D’ILLE ET VILAINE Direction des actions de l’état et de la déconcentration
3ème
bureau – 3, avenue de la Préfecture
35026 Rennes Cedex
Guignen, le
Demande d'autorisation pour exploiter une installation classée pour la protection de l'environnement.
Monsieur le Préfet,
Je soussigné, Monsieur DENIS Renan, agissant en qualité de Président Directeur Général de
la SAS DENIS MATERIAUX, société anonyme simplifiée, dont le siège social est situé à Guignen, Parc
d’Activités Les Bignons, dans le département de l’Ille et Vilaine, ai l'honneur de solliciter une autorisation
pour exploiter une "installation classée pour la protection de l'environnement".
Cette demande concerne la régularisation des installations, implantées sur notre site situé sur la
commune de Langon sur Vilaine, dans le département de l’Ille et Vilaine.
Cette demande relève des dispositions :
- des Articles 511 et suivants du Code de l'Environnement
- du Décret n° 77.1133 du 21 septembre 1977 modifié
- du Décret du 7 juillet 1992
- du Décret n° 93.245 du 25 février 1993
- du Décret n° 93.743 du 29 mars 1993
- du Décret du 29 décembre 1993
- du Décret n° 94.484 du 9 juin 1994
- une note relative aux garanties financières
. . . / . . .
3
Elle est présentée au titre des rubriques :
- n° 2415 – 1 (Autorisation)
- n° 3700 (Autorisation)
- n° 2410 – B.1 (Enregistrement)
- n° 4510 – 2 (Déclaration Contrôlée)
- n° 2940 – 2.b (Déclaration Contrôlée)
- n° 1532 – 3 (Déclaration)
de la Nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement.
Je me permets de vous demander, Monsieur le Préfet, de bien vouloir accepter en annexe de
ce dossier, un plan de masse de mes installations au 1/ 1 000ème
au lieu d'un plan au 1/200ème
, étant donnée
la superficie de l'ensemble de mon site.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Préfet, l'expression de ma haute considération.
M. DENIS Renan P.D.G.
P.J. : Dossier de Demande d'Autorisation constitué par :
- une note sur les capacités techniques et financières de l'Exploitant,
conformément au décret du 9 juin 1994
- un engagement au paiement des avis d'enquête publique
- un descriptif de la société et du projet
- une étude d'impact
- une étude des dangers
- un volet sanitaire
- une notice d'hygiène et de sécurité
- des annexes comportant notamment des plans
- un résumé non technique de l'étude d'impact et de dangers
4
Je soussigné, Monsieur DENIS Renan, agissant en qualité de Président Directeur Général de la
S.A.S DENIS MATERIAUX, La Jaunais – 35660 Langon sur Vilaine, m'engage à payer le montant des
frais relatifs à la publication dans la presse locale, selon les dispositions des articles 6 et 21 du décret du 21
septembre 1977, d'un avis annonçant l'enquête publique, ainsi que les frais de vacation du Commissaire
enquêteur fixés par le Tribunal Administratif et, si la demande fait l'objet d'une décision favorable, d'un
avis concernant l'arrêté d'autorisation.
A Guignen, le
Signature
5
TABLE DES MATIERES
--------------------
-------
-
PRESENTATION DE L'ENTREPRISE ( pages 9 à 53 )
1 - STRUCTURE ADMINISTRATIVE ( page 11 )
2 - L'ETABLISSEMENT ( pages 12 à 43 )
2.1 - Contexte historique ( p. 12)
2.2 - Situation géographique ( p. 13)
2.3 - Activités exercées ( p. 19)
2.4 - Effectifs et organigramme de la Société ( p. 20)
2.5 - Horaires de travail ( p. 20)
2.6 - Plan de masse des installations ( annexe 3)
2.7 - Activités et moyens de production ( p. 21 à 36)
2.7.1 - Atelier de fabrication des charpentes
2.7.1.1 - charpentes de grandes longueurs
2.7.1.2 - charpentes traditionnelles
2.7.2 - Atelier de traitement du bois
2.7.2.1 - le bâtiment
2.7.2.2 - matériel de production par procédé de trempage
2.7.2.3 - matériel de production par procédé de vide-pression
2.7.3 - Equipements techniques communs aux installations
- Le matériel de manutention
- Broyage
- Chauffage
- Aspiration
- Air comprimé
- Electricité
- Carburants
- Chargeur de batteries
- Bouteilles de gaz
2.8 - Les stockages ( p. 36 à 39)
2.8.1 - Le bois sous forme d’avivés
2.8.2 - Le bois traité
2.8.3 - Le bois transformé
2.8.4 - Le bois sous forme de produits finis
2.8.5 - Le bois sous forme de panneaux
2.8.6 - Les produits connexes
2.8.7 - Les produits divers
2.8.8 - Les produis chimiques
2.9 - Les produits chimiques – Descriptif et quantités ( p. 39 à 43)
2.9.1 - La colle
2.9.2 - Le produit de traitement par bac
2.9.3 - Le produit de traitement par autoclave
2.9.4 - La lasure
6
3 - ACTIVITES CLASSEES EXERCEES ( pages 44 à 52 )
A / ANCIENNES RUBRIQUES
B / NOUVELLES RUBRIQUES
4 - CAPACITES TECHNIQUES ET FINANCIERES DE L’EXPLOITANT ( page 53 )
--------------------
-------
-
ETUDE D'IMPACT ( pages 54 à 114)
RESUME NON TECHNIQUE DE L'ETUDE D'IMPACT
( pages 57 à 60 )
1 - ETAT INITIAL DU SITE ( pages 60 à 72 )
1.1 - Climatologie ( p. 60)
1.2 - Sismologie ( p. 61)
1.3 - Géologique - hydrogéologique - hydrologie ( p. 61)
1.4 - Environnement humain ( p. 66)
1.5 - Infrastructures ( p. 67)
1.6 - Environnement industriel et commercial ( p. 68)
1.7 - Environnement naturel ( p. 69)
1.7.1 - L'eau
1.7.2 - L'air
1.7.3 - La faune et la flore
1.7.4 - Le bruit
1.7.5 - Le paysage local
2 - INCONVENIENTS RESULTANT DES ACTIVITES EXERCEES ( pages 72 à 89 )
ET MESURES COMPENSATOIRES PREVUES
2.1 - Au niveau du bruit ( p. 72)
2.2 - Au niveau de l'air ( p. 75)
2.3 - Au niveau des déchets ( p. 80)
2.4 - Au niveau de l'eau ( p. 84)
2.4.1 - Utilisation de l'eau sur le site
2.4.2 - Les eaux usées
2.4.3 - Les eaux pluviales
2.5 - Justification des performances au regard des MTD ( p. 89)
3 - EFFETS DIRECTS ET INDIRECTS, TEMPORAIRES OU PERMANENTS DES
INSTALLATIONS SUR L'ENVIRONNEMENT ( pages 90 à 93 )
- Impact sur la faune et la flore
- Impact sur le site et le paysage
- Impact sur les milieux naturels
- Impact sur les équilibres biologiques
- Impact sur la protection des biens et du patrimoine culturel
- Impact sur la commodité du voisinage
- Impact sur l'hygiène, la sécurité et la salubrité publique
7
- Impact lié aux travaux nécessaires aux projets d'aménagements
- Incidence Natura 2000
- Compatibilité aux règles du SDAGE et du SAGE
4 - EFFETS CUMULES DU PROJET AVEC D'AUTRES PROJETS CONNUS ( page 93 )
5 - VOLET SANITAIRE. Effets des activités de l’entreprise sur la santé ( pages 94 à 112 )
et mesures envisagées pour les atténuer
5.1 - Définition des objectifs ( p. 95)
5.2 - Synthèse de l'étude santé ( p. 97)
5.3 - Identification des dangers ( p. 98)
5.3.1 - Identification des dangers pour chaque substance
5.3.2 - Recensement des micro-organismes
5.3.3 - Recensement des agents physiques
5.3.4 - Les facteurs connexes à l'installation
5.4 - Evaluation de l'exposition humaine et caractérisation des risques ( p. 111)
5.5 - Conclusion ( p. 112)
6 - UTILISATION RATIONNELLE DE L'ENERGIE ( page 112 )
7 - LES CONDITIONS DE REMISE EN ETAT DU SITE ( page 112 )
APRES EXPLOITATION
8 - DIFFICULTES RENCONTREES POUR EVALUER ( page 113 )
L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU PROJET
9 - CONCLUSION - COUT DES MESURES COMPENSATOIRES ( page 114 )
--------------------
-------
-
ETUDE DE DANGERS ( pages 115 à 151 )
RESUME NON TECHNIQUE DE L'ETUDE DE DANGERS
( pages 11 à 122)
1 - RISQUES EXTERIEURS A L'ETABLISSEMENT (pages 123 à 126 )
1.1. Les risques d'origine naturelle ( p. 123)
1.1.1 - Séismes
1.1.2 - Mouvements de terrains
1.1.3 - Foudre
1.1.4 - Feux de forêts
1.1.5 - Inondations
1.2. Les risques liés aux actes de malveillance ( p. 125)
1.3. Les risques d'origine externe ( p. 125)
1.3.1 - Accidents proches liés aux installations voisines
8
1.3.2 - Risques liés aux dessertes routières
1.3.3 - Risques liés aux dessertes ferroviaires
1.3.4 - Chutes d'aéronefs
1.4. Tableau de synthèse des risques ( p. 126)
2 - METHODOLOGIE D'ANALYSE DES RISQUES MISE EN ŒUVRE ( pages 127 à 128)
2.1. Présentation de l'outil d'analyse des risques ( p. 127)
2.2. Echelles de probabilité et gravité – Evaluation de la cinétique ( p. 127)
2.3. Matrice de criticité utilisée ( p. 128)
3 - IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DES POTENTIELS ( page 129 à 130)
DE DANGERS
3.1. Potentiels de dangers liés aux substances stockées ( p. 129)
3.2. Dangers associés aux activités ( p. 129)
3.3. Dangers associés à l'exploitation ( p. 130)
4 - ACCIDENTOLOGIE (pages 130 à 132)
4.1. Généralités ( p. 130)
4.2. Accidentologie du site ( p. 132)
5 - RECENSEMENT ET HIERARCHISATION DE L'ENSEMBLE (pages 132 à 153)
DES SCENARIOS DE RISQUES A L'INTERIEUR DU SITE
5.1. Détermination et hiérarchisation de l'ensemble des scénarios envisageables ( p. 133)
5.2. Réduction des risques – Moyens mis en œuvre ( p. 137)
5.2.1. - Risque d'incendie
5.2.2. - Risque de pollution des eaux et du sol
5.2.3. - Risque de pollution atmosphérique
6 - ORGANISATION DE LA SECURITE (pages 153 à 155)
6.1. Moyens internes
6.2. Moyens externes
--------------------
-------
-
NOTICE D'HYGIENE ET DE SECURITE (pages 156 à 160)
--------------------
-------
-
ANNEXES
9
PRESENTATION DE L'ENTREPRISE
10
SOMMAIRE
1 - STRUCTURE ADMINISTRATIVE
2 - L'ETABLISSEMENT
2.1 - Contexte historique
2.2 - Situation géographique
2.3 - Activités exercées
2.4 - Effectifs et organigramme de la Société
2.5 - Horaires de travail
2.6 - Plan de masse des installations
2.7 - Activités et moyens de production
2.7.1 - Atelier de fabrication des charpentes
2.7.1.1 - charpentes de grandes longueurs
2.7.1.2 - charpentes traditionnelles
2.7.2 - Atelier de traitement du bois
2.7.2.1 - le bâtiment
2.7.2.2 - matériel de production par procédé de trempage
2.7.2.3 - matériel de production par procédé de vide-pression
2.7.3 - Equipements techniques communs aux installations
- Le matériel de manutention
- Broyage
- Chauffage
- Aspiration
- Air comprimé
- Electricité
- Carburants
- Chargeur de batteries
- Bouteilles de gaz
2.8 - Les stockages
2.8.1 - Le bois sous forme d’avivés
2.8.2 - Le bois traité
2.8.3 - Le bois transformé
2.8.4 - Le bois sous forme de produits finis
2.8.5 - Le bois sous forme de panneaux
2.8.6 - Les produits connexes
2.8.7 - Les produits divers
2.8.8 - Les produis chimiques
2.9 - Les produits chimiques – Descriptif et quantités
2.9.1 - La colle
2.9.2 - Le produit de traitement par bac
2.9.3 - Le produit de traitement par autoclave
2.9.4 - La lasure
3 - ACTIVITES CLASSEES EXERCEES
A / ANCIENNES RUBRIQUES
B / NOUVELLES RUBRIQUES
4 - CAPACITES TECHNIQUES ET FINANCIERES DE L’EXPLOITANT
11
1. STRUCTURE ADMINISTRATIVE
- RAISON SOCIALE : DENIS MATERIAUX
- FORME JURIDIQUE : SAS (Société Anonyme Simplifiée)
- SIEGE SOCIAL : Parc d’Activités les Bignons – 35580 Guignen
- COORDONNEES DU LIEU : La Jaunais – 35660 Langon sur Vilaine
D’EXPLOITATION
- MONTANT DU CAPITAL SOCIAL : 2 172 720 €
- REPARTITION DU CAPITAL en % : 100% HDM (Holding Denis Matériaux)
- N° RCS : 316 828 581 00512
- N° CODE NAF : 4673 A
- ACTIVITES EXERCEES (Ref NAF) : Négoce de Matériaux de Construction
- SITE INTERNET : www.denismateriaux.com
- TELEPHONE : 02 23 10 04 59
- MAIL : [email protected]
- SIGNATAIRE DE LA DEMANDE : Renan DENIS
- QUALITE DU SIGNATAIRE : Président Directeur Général
: - Téléphone (poste) : 02 99 26 56 42
- Téléphone portable : 06 61 55 96 66
- Télécopie : 02 99 57 00 56
- Mail : [email protected]
- SUIVI DU DOSSIER : Mickaël GARCON
- QUALITE : Responsable de site
- Téléphone portable : 06 80 26 00 86
- Mail : mgarç[email protected]
__________________________________________________________________________________
Réalisation du Dossier :
L'étude a été réalisée par :
Rachid Karimi, gérant de la SARL KCE Environnement, ingénieur conseil en environnement.
Yves de Villanfray, gérant de l’EUR CHARIL, bureau d'études spécialisé en première et deuxième
transformations bois.
12
2. L'ETABLISSEMENT
2.1. CONTEXTE HISTORIQUE
Denis-Matériaux est une entreprise familiale constituée de 31 sites répartis sur six départements.
L’entreprise emploie environ 450 salariés dans ses activités de production et de négoce qui couvrent tous
les métiers de la construction.
Quelques dates Clés
1979 Création de la société et de l’agence de Guichen et Mordelles (35)
1985 Adhésion au groupement BIG MAT
2002 Création de l’usine SDM
2003 Adhésion au groupement MCD (Matériaux de Construction et Distribution)
Création de DBI (Denis Bois Import) (35)
2005 Rachat des Ets Perin et TPM (35)
2006 Création de la plateforme logistique à Rennes (35)
2009 30ème anniversaire de l’entreprise
2010 Passage de relais de Mr Denis à ses enfants, Rachel et Renan
Création du conseil de surveillance
2011 Ouverture de la première agence dans le département des Côtes d’Armor (St Brieuc)
2013 Construction et inauguration du nouveau siège social à Guignen (35)
Le 12 février 2016, un protocole d'accord est signé entre le président de la communauté de communes et Denis-Matériaux, dirigé
par Rachel Denis-Lucas et Renan Denis. Selon le protocole d'accord, l'entreprise sera locataire pendant deux ans, avant achat, de
l’ensemble des bâtiments industriels installés au lieu-dit « La Jaunais » à Langon (35). Bâtiments précédemment exploités par
l’entreprise Hardy-Roux, fabricant de cuisines haut de gamme.
Pour Denis Matériaux, la reprise de l’ancien site exploité par Hardy-Roux est l'occasion pour le groupe de
regrouper et développer ses activités de transformation de bois. Par ailleurs l’activité de traitement de bois
qui était exercé sur deux sites sera concentrée sur un seul site, celui de Langon sur Vilaine.
Pour Jean-François Mary, Président de la communauté de commune du pays de Redon, l'installation de Denis-Matériaux va
permettre la poursuite de l'activité bois sur le territoire puisqu'il s'agira bien, pour l'entreprise, d'installer une unité de production.
Cela permet de perpétuer l'histoire industrielle de Langon.
Historique du site
La société ROUX Production a été fondée par Monsieur Adolphe ROUX en 1960 dans un local de Langon
pour une activité de menuiserie. En 1980, Monsieur ROUX acquiert le site de La Jaunais et y construit ce
qui est aujourd’hui le bâtiment principal de l’usine. En 1985, il transmet la société à son fils, Didier ROUX.
En 1998, la société a besoin de locaux industriels adaptés à l’accroissement de son activité. Elle construit
une extension abritant un entrepôt et l’atelier de travail du bois massif. L’activité s’est développée vers la
conception, la fabrication de cuisines, salles de bains pour particuliers et rangements pour magasins. Les
activités principales sont la menuiserie, l’application de laques et peintures, le montage et l’emballage.
13
En 2011, le groupe connait de graves difficultés financières qui le conduisent à déposer le bilan en
Septembre 2011. Il est placé en redressement judiciaire en Octobre 2011. Après 3 périodes d’observation
de 6 mois, il sort du redressement judiciaire le 5 avril 2013, avec toutefois un endettement important à
apurer sur 10 ans.
Les locaux sont rachetés par la Communauté de Communes du pays de Redon en 2013.
La société est à nouveau placée en redressement judiciaire en 2015. La liquidation est prononcée le 27
juillet 2015, avec poursuite d’activité jusqu’au 30 septembre 2015, prolongée au 30 octobre 2015, date à
laquelle elle cesse définitivement son activité.
Etant donné que la société était répertoriée en tant qu’installation classée pour la protection de
l’environnement soumise à autorisation, un dossier de cessation d’activité constitué en application de
l’article R512-39-1-II du Code de l’Environnement a été déposé à la préfecture en mai 2016.
2.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE
(Cf Annexe n° 1. Situation sur carte IGN au 1/ 25 000ème
)
L'entreprise est située en région Bretagne, dans le département de l’Ille et Vilaine (35), à environ
2 km à vol d'oiseau à l’ouest de la commune de Langon sur Vilaine, arrondissement de Redon,
Canton et communauté de communes de Redon.
Denis
Matériaux
x
14
La commune de Langon est située au sud du département de l’Ille et Vilaine à 22 km de
Redon, 58 km de Rennes, 78 km de Nantes et Saint Nazaire, 80 km de Vannes et 10 km de la N 137
(qui relie Nantes à Rennes) et 10 km de la D 177 (qui relie Redon à Rennes).
L'accès au site d'exploitation de l'entreprise Denis Matériaux est assuré par la
départementale n°59 et par un chemin rural.
L’entreprise est implantée sur un terrain appartenant à la Communauté de Commune de
Redon et occupe une superficie totale de 4 ha 70 a 83 ca. Ce terrain comprend une surface réservée
au stationnement des véhicules « parking » (parcelle n° 225) et un secteur urbanisé destiné aux
zones d’activités. Ce secteur urbanisé figure au cadastre de la dite commune sur la section YB,
parcelles n°73, n°74, n°173, n°235, n°236, n°237 (Plan cadastral en annexe n°2).
Source : Extrait du plan cadastral informatisé (cadastre.gouv.)
Direction générale des finances publiques.
PARCELLE SECTION DESIGNATION SUPERFICIE
(m2)
PROPRIETAIRES
73 000YB Lande de la Jounais 4 750 C.C. du Pays de Redon
Partie p.74 000YB Lande de la Jounais 3 500 C.C. du Pays de Redon
173 000YB Lande de la Jounais 740 C.C. du Pays de Redon
225 000YB La Jounais 10 023 C.C. du Pays de Redon
235 000YB Lande de la Jounais 6 294 C.C. du Pays de Redon
236 000YB Lande de la Jounais 16 336 C.C. du Pays de Redon
237 000YB Lande de la Jounais 5 440 C.C. du Pays de Redon
Superficie totale du site : 47 083 m2
15
Le site est situé à une altitude moyenne d'environ 55 m.
Sur une surface d'exploitation de 47 083 m², la superficie totale d’emprise au sol bâtie est
d'environ 9 412 m².
Cette superficie bâtie est principalement composée d’un bâtiment abritant l’atelier de
fabrication de la charpente lamellé-collé, d’un bâtiment de stockage des panneaux, isolants et avivés
bois, d’un entrepôt couvert pour le stockage des produits finis (clins et bardages) et d’une station de
préservation du bois. (Cf Annexe n° 3 – répartition des surfaces) :
A l’Est du site, le bâtiment principal de forme rectangulaire abrite :
o L’atelier de fabrication de la charpente lamellé-collé "repère A sur le plan de
masse". Cet atelier couvre une surface au sol de 6 000 m2 (120 m x 50 m). Une petite
partie de cet atelier est réservée au stockage de la matière première bois sous forme
d’avivés (zone de stabilisation).
Structure et caractéristiques du bâtiment "repère A" :
Charpente et poteaux : Métallique (M0)
Couverture : Panneaux sandwich en laine de verre et aluminium (M1) recouvert
de plaques fibrociment. L’éclairage zénithal, recouvrant 10% de la surface de la
couverture est assuré par des plaques translucides. La toiture est également dotée
d’un système automatique de désenfumage.
33 exutoires de 2,2 m2, soit 72 m
2 représentant 1,2 % de la surface de
toiture du bâtiment A.
348 baies translucides non gouttantes de 1,2 m2, soit 417 m
2 représentant
7 % de la surface de toiture du bâtiment A.
Le bâtiment est doté de 4 extracteurs d’air de diamètre 60 (ventilateurs
mécanique d’extraction d’air ambiant)
16
Bardage :
bacs acier (M0) sur les façades Nord, Sud et Ouest,
parpaing coupe-feu et portes coupe-feu 2h00 sur sa façade Est. Façade
mitoyenne avec les bureaux, vestiaires, sanitaires et les différents locaux
administratifs.
Sol : béton assurant une étanchéité de l’ensemble de la surface couverte
Chauffage du bâtiment assuré par des aérothermes.
o Sur deux niveaux, façade Est du bâtiment de fabrication, recouvrant une surface au
sol de 460 m2 (4 m x 115 m) un espace couvert aménagé "repère B " abrite :
à l’étage : des bureaux, salles de réunions et de repos, vestiaires et sanitaires,
locaux d’archivages ainsi qu’une salle d’informatique climatisée,
au rez-de-chaussée : salle d’accueil, salle de repos, salle de restauration,
vestiaires et sanitaires, un local d’infirmerie, des bureaux, un local atelier de
maintenance du matériel de production, un local sur rétention pour les
produits chimiques, le transformateur TGBT isolé par un mur, une couverture
et une porte coupe-feu 2h00.
L’ensemble de cette aire "repère B" est chauffée par des radiateurs eau chaude et
est aérée par des ouvrants donnant sur l’extérieur. Elle est isolée du bâtiment de
production par un mur et des portes coupe-feu tenue 2h00.
Au Sud-Ouest du site "repère C" un bâtiment de forme rectangulaire d’une surface au sol de
1 800 m2 (60 m x 30 m). Dans ce bâtiment qui sera destiné au traitement des bois par bac de
trempage et autoclave est également stocké les panneaux (O.S.B, agglomérés, contre-
plaqué), les isolants (laine de bois et de roche) et les avivés fraîchement traités (en phase de
fixation).
Structure et caractéristiques du bâtiment "repère C" :
Charpente et poteaux : Métallique (M0)
Couverture : bacs acier (M0). L’éclairage zénithal, recouvrant 12% de la surface
de la couverture est assuré par des plaques translucides. La toiture est également
dotée d’un système automatique de désenfumage.
4 exutoires de 6 m2, soit 24 m
2 représentant 1,3 % de la surface de toiture
du bâtiment C.
13 baies translucides non gouttantes de 4,5 m2, soit 58 m
2
19 baies translucides non gouttantes de 6 m2, soit 114 m
2
Soit une surface totale de baies translucides de 172 m² représentant 9,5 %
de la surface de toiture du bâtiment C.
Bardage : sous bassement en béton (M0) et bac acier (M0),
Sol : béton assurant une étanchéité de l’ensemble de la surface couverte
Chauffage du bâtiment assuré par des aérothermes.
A
B
17
Au Nord du bâtiment " repère C ", un bâtiment rectangulaire "repère D" de 300 m2 (50 m x
6 m). Ce bâtiment est doté d’un sas de type coupe-feu 2h00 (porte, plafond, mur et sol)
minimisant ainsi les risques de propagation d’un incendie entre les deux bâtiments "repères
A et C".
Le rez-de-chaussée de ce bâtiment abrite principalement, dans des enceintes coupe-feu
tenues 2h00, le local TGBT ainsi que l’appareillage de régulation et de distribution eau
chaude fournie par la chaudière. Le bâtiment est également doté d’un local sanitaire pourvu
d’une douche.
Au centre du site "repère E" un hangar de 160 m2 qui abritera du stockage de bois (bois
traité fixé).
Structure du hangar :
Charpente et poteaux : bois (M3)
Couverture : bac acier (M0)
Bardage : mur en béton de 1,40 m de haut sur sa façade Est et bois sur sa façade
Sud
Sol : béton
Au Nord du site "repère F" un entrepôt couvert de 500 m2 (25 m x 20 m) qui abritera le
stockage de produits usinés (clins, lames de terrasse).
Structure de l’entrepôt :
Charpente : bois lamellé-collé (M3)
Poteaux : bois (M3)
C
D
A
E
18
La toiture est également dotée d’un système de désenfumage comprenant 3
exutoires de 2,8 m2, soit 8,4 m
2 représentant 1,7% de la surface de toiture de
l’entrepôt F.
Signalons que ce bâtiment est réservé uniquement au stockage, il n’y a donc pas
de salarié en permanence.
Bardage : bac acier (M0) coté intérieur et bois coté apparent extérieur (M3)
Couverture : bac acier (M0) avec exutoires de fumées
Sol : béton
Chauffage de l’entrepôt assuré par des aérothermes.
Au Sud du site "repère G" un local couvert de 72 m2 (12 m x 6 m) qui abritera le stockage
de la cuve fuel.
Structure de l’entrepôt :
Charpente : bois (M3)
Murs : parpaing (M0)
Couverture : fibro-ciment (M0)
Sol : béton
Au Centre du site "repère H" un local maçonné de 120 m2 (12 m x 10 m) qui abrite la
chaudière bois. Ce local est de type coupe-feu 2h00.
F
F
G
19
L'établissement est bordé au Nord, Sud et Ouest par des bois et à l’Est par une prairie.
2.3. ACTIVITES DE L'ETABLISSEMENT
L'entreprise Denis Matériaux exerce une activité de fabrication de charpentes en Lamellé
collé.
La consommation annuelle de bois portera sur un volume de 25 000 m3 de sciages par an.
Les bois qui seront certifiés FSC (Forest Stewardship Concil) et ou PEFC (Plan European Forest
Certification), label environnement qui assure que la production de bois ou d’un produit à base de
bois respecte les procédures censées garantir la gestion durable des forêts, proviendront pour
environ :
25% de France (Essences : 10% de Douglas et 15% d’Epicéa)
20% de Belgique et Allemagne (Essence : Epicéa)
55% de Scandinavie (Essences : 45% d’Epicéa et 10% de Pin Sylvestre)
Les sciages transformés au sein de l’entreprise auront une humidité d’environ 20%.
L’entreprise exercera également une activité de préservation du bois. Le volume annuel
prévisionnel de bois traité sera de 16 600 m3, dont :
90 % en classe de risque 2
6 % en classe de risque 3
4% en classe de risque 4
TABLEAU DES CLASSES DE RISQUES BIOLOGIQUES AUXQUELS SONT
SOUMIS LES ELEMENTS DE BOIS DANS LEUR SITUATION DE SERVICE (Tableau extrait de la norme NF B 50-100)
N° CLASSE SITUATION
1 Bois toujours sec. Humidité du bois en service inférieure à 18 %
2 Bois sec dont la surface est humidifiée temporairement.
Humidité du bois en service inférieure à 18 %
3 Bois soumis à des alternances d'humidité et de sécheresse
4 Bois dont l'humidité est toujours supérieure à 20 % dans tout ou une
partie de son volume
5 Bois soumis à une exposition permanente à l'humidification par l'eau salée
H
Silos et cyclones
20
2.4. EFFECTIF ET ORGANIGRAMME DE LA SOCIETE
L’effectif salarié de l’entreprise est de 15 personnes. La répartition de l’affectation des
salariés est schématisée par la représentation graphique (organigramme) ci-dessous.
Organigramme
Responsable Responsable du site
de production bois Loïc MORIN Mickaël GARCON
Responsable
de fabrication
Guillaume PAYEN
Responsable Bureau d’étude Commercial
d’atelier lamellé Achat de bois
Joël RIALLAND Francis THOMAS Hugues LABBEE
Commerciale Commercial
Logistique interne
Sylvie NEVEU Emman. JOURNEE
Opérateurs Lamellé Opérateurs
polyvalents
3 opérateurs 3 opérateurs
2.5. HORAIRES DE TRAVAIL
Les horaires de travail sont aménagés afin que les salariés fassent 39 heures de travail par
semaine sur une moyenne de 225 jours par an.
Les horaires de travail sont les suivants :
07h30 – 12h00 et 13h30 – 21h00 du lundi au samedi
Périodes de congés : cinq semaines par an, soit :
Congés d'hivers : semaine entre Noël et le jour de l’an
Congés d'été : trois semaines au mois d'août
Congés libre : une semaine au choix
21
2.6. PLAN DE MASSE DES INSTALLATIONS (Cf.plan de répartition des surfaces en annexe 3)
2.7. ACTIVITES ET MOYENS DE PRODUCTION
2.7.1. Atelier de fabrication des charpentes
2.7.1.1. Charpentes de grandes longueurs en Lamellé-collé
Diagramme de fabrication
Achats bois sec entre 12 et 15% d’humidité
Stabilisation
Tronçonnage (Rognage)
Aboutage
Rabotage lamelles et encollage
Pressage – Mise en forme
Rabotage
Finition
Expédition
Procédé de fabrication et matériel de production
En théorie, le principe de fabrication est relativement simple : c'est un empilage de
planches rabotées et encollées sur une face jusqu'à obtenir la hauteur désirée de la pièce
définitive. En pratique, le problème est plus complexe. La fabrication se résume aux
différentes opérations suivantes :
22
Stockage du bois et stabilisation
Les bois arrivent, par transports routiers sur le parc de l'usine, déjà sciés (sous forme
d'avivés) et secs à (12 - 15 %) d'humidité.
Les bois secs, à (12 - 15 %) d'humidité, conditionnés sur liteaux sont stockés dans le
bâtiment de fabrication "repère A" sur une aire dite « zone de stabilisation ». Le climat de
cette zone est maintenu à une température d'environ (18 à 20°C) pour le maintien des bois à
12 - 15 % d’humidité et le maintien d’une bonne température optimisant les opérations de
collage.
Tronçonnage et aboutage des lamelles
A l'entrée de la chaîne d'aboutage l'entreprise est dotée d'une surveillance
automatique de l'humidité des bois par capteurs. Les bois n'ayant pas l'humidité requise sont
écartés de la chaîne et regagnent l’aire de stabilisation.
L'entreprise est également équipée d'une rogneuse pour la purge automatique des défauts.
Les avivés avant l'opération d'aboutage sont d'une qualité irréprochable, sans
mauvais nœuds, fentes ou encore gelure et ayant un taux d'humidité variant entre 12 et 15 %.
Pour effectuer cette première opération, l’entreprise dispose :
d’un convoyeur à rouleaux pour l’approvisionnement planche par planche de
la rogneuse
d’une installation digitale de surveillance automatique de l’humidité du bois
précédent la rogneuse
d’une rogneuse pour la purge automatique des défauts des avivés au trait
laser avec œil optique de lecture
d’un transfert d’évacuation des chutes vers une benne
d’un convoyeur à rouleaux en sortie de la rogneuse
d’un convoyeur à chaînes pour transfert des avivés vers la chaîne d’aboutage.
Vient ensuite l'opération d'aboutage. Les structures en lamellé-collé se caractérisent
par des éléments de très grandes longueurs. Pour obtenir ces pièces, il est nécessaire
d'abouter des lamelles (dont la longueur est de quelques mètres) par des joints. L'entreprise a
adopté les joints à entures (système de profils et contre-profils). Ces types de joints sont les
plus fréquemment utilisés car ils donnent une résistance équivalente à celle du bois sans
joint. Cet aboutage se fait par des machines rotatives équipées de fraises et tournant à très
grande vitesse.
L'assemblage est ensuite encollé et sous une presse travaillant horizontalement, les
extrémités sont alors contraintes et "aboutées". C'est ainsi qu'une très longue planche sans
défaut et sans faiblesse naît. Après aboutage, elle est sciée en longueur à la dimension
voulue.
Pour effectuer cette deuxième opération, l’entreprise est équipée d’une chaîne
d’aboutage comprenant :
un convoyeur à rouleaux d’entrée
une abouteuse (application de la colle par rouleaux enturés)
un programmateur – mesureur de longueur
d’une encolleuse de type : mélange en continu par pompes doseuses
un convoyeur de sortie à rouleaux
une zone de stockage entre la sortie du convoyeur à rouleaux et l'entrée de la
raboteuse à lamelles (transfert à chaîne)
23
Rabotage et collage des lamelles
La planche aboutée passe ensuite entre les lames d'une raboteuse deux faces puis
sous un rideau de colle en filet.
Matériel utilisé :
un convoyeur à rouleaux d’entrée
une raboteuse 2 faces
une encolleuse à mélange automatique de type rideau de colle en filet
un convoyeur à rouleaux en sortie de l’encolleuse
Entre cette opération d'encollage et le serrage, le temps accordé aux opérateurs est
d'environ une heure.
Empilage, mise sous presse et serrage des éléments encollés
Le serrage a pour but de maintenir les pièces encollées à une pression de 5 à 7 bars
dans la forme désirée pendant le temps de polymérisation de la colle. La technique utilisée
par l'entreprise est dite traditionnelle. Elle consiste à empiler les planches sur un châssis
mobile fait d'équerres métalliques. Celles-ci sont préalablement soudées en bonne position
sur des rails et fixées au sol lorsque la future poutre doit épouser une forme courbe.
L'assemblage est alors maintenu en place grâce à un système de serrage hydraulique. Il faut
compter huit heures de séchage sous presse, le temps que la colle polymérise; la température
à l'intérieur du bâtiment étant voisine de vingt degrés.
Matériel utilisé :
un banc de pressage pour poutres droites.
un banc de pressage transformable pour poutres cintrées.
Finition des poutres
Après la polymérisation de la colle, les poutres sont rabotées, afin de leur donner
leurs dimensions définitives et un état de surface impeccable, puis débute les opérations de
finitions. L'entreprise dispose d'un atelier de finition situé dans le même hall que l'atelier de
collage. Dans cet atelier, les opérations réalisées sont : le taillage (perçage, arasement,
coupes d'équerre …), traitement préventif par lasure (procédé d'application par enduction).
Ces dernières sont réalisées en fonction de la commande.
A partir de cet instant, les poutres n'attendent plus que le moment où elles seront
chargées sur camion pour être livrées sur le chantier.
Matériel utilisé :
raboteuse 4 faces pour poutres droites.
raboteuse 4 faces extra large pour poutres courbées.
La manutention interne des poutres et éléments en lamellé-collé, pouvant atteindre de
grandes longueurs est effectuée par un pont roulant de 3,2 tonnes et un pont roulant de 2
tonnes.
24
Récapitulatif des puissances installées (Charpentes de grandes longueurs)
Désignation du matériel Puissance en kW
Rogneuse 5
Abouteuse 30
Raboteuse lamelles 60
Raboteuse poutres « droite » 50
Raboteuse poutres « courbe » 135
TOTAL 280 kW
2.7.1.2. Charpentes traditionnelles
Pour certaines charpentes ne nécessitant pas de grandes longueurs, les bois ne sont
pas aboutés ni collés. Ils subissent uniquement des opérations de délignages, de rabotages et
d’usinages
Pour ce faire l’entreprise est principalement dotée du matériel suivant :
Une scie à ruban : machine-outil permettant de scier des pièces de bois dans
le sens de la longueur « déboubler ».
D’une moulurière : machine-outil permettant de profiler le bois.
D’une tenonneuse double : machine-outil enlevant de la matière à l’extrémité
d’une pièce de bois afin de pouvoir réaliser des assemblages.
D’une quatre face : machine-outil permettant de raboter le bois sur ses quatre
faces
D’une multi-lames circulaire : machine-outil dotée de plusieurs scies
permettant de déligner en une seule coupe une pièce de bois sur sa longueur
De petites machines-outils (scie radiale, scie circulaire et tenonneuse simple)
Pour la manutention des pièces de bois (entrée et sortie), certaines de ces machines-
outils sont équipées en amont et/ou en aval de matériels de manutention (tables à rouleaux,
bandes caoutchouc ou autres transferts mécaniques).
Récapitulatif des puissances installées (Charpentes traditionnelles)
Désignation du matériel Puissance en kW
Scie à ruban (dédoubleur) 25
Moulurière 180
Tenonneuse double 30
Quatre face 70
Multi-lames 40
Divers (scies et tenonneuses) 15
TOTAL 360 kW
Récapitulatif de l’ensemble des puissances installées dans l’atelier où l’on travaille le bois
Désignation Puissance en kW
Charpentes grandes longueurs 280
Charpentes traditionnelles 360
TOTAL 640 kW
25
2.7.2. Ateliers de traitement du bois
2.7.2.1 - Le bâtiment
La station de préservation du bois sera implantée sous un bâtiment réservé à cet effet.
Ce bâtiment, de forme rectangulaire "repère C" est situé à l’Ouest du site d'exploitation. Il a
une surface au sol de 1 800 m².
Ce bâtiment couvert et fermé, est isolé du bâtiment de production. Il est doté d’un
sous bassement et d’un sol en béton assurant une étanchéité de l’ensemble de la surface
couverte. L’accès de ce bâtiment vers l’extérieur est assuré par deux portes de 5 m de larges
dotées de volets métalliques roulants.
Cette station de préservation du bois sera équipée d’un bac de traitement (traitement
par procédé de trempage) et d’un autoclave (traitement par procédé vide-pression).
2.7.2.2 - Matériel de production de traitement du bois par procédé de trempage
Caractéristiques principales du bac :
Le bac de trempage sera à fonctionnement hydraulique et commande de cycle
automatique. Il sera muni d’un système anti-flottaison et d’une protection anti-débordement.
. Longueur intérieure : 14,00 m - Longueur utile : 14,00 m
. Longueur extérieure : 14,40 m
. Largeur intérieure : 1,50 m - Largeur utile : 1,50 m
. Largeur extérieure : 2,00 m
. Hauteur intérieure : 1,50 m - Hauteur utile : 1,10 m
Le bac repose sur des UPN de 10 cm
. Volume géométrique du bac : (14,00 x 1,50 x 1,50) = 31,50 m3
. Volume de travail : (14,00 x 1,50 x 1,10) = 23,10 m3
. Hauteur totale du bac, mat de chargement en position basse 3,20 m
. Hauteur totale du bac, mat de chargement en position haute 4,72 m
Le bac sera équipé de deux cadres permettant le traitement de deux charges à la fois
avec un dispositif d’inclinaison pour accélérer l’égouttage. Ces cadres coulisseront dans des
châssis fixes de guidage sur des paliers en nylon. Des vérins de levage et des vérins de
serrage seront mus par une centrale hydraulique, une armoire électrique assurera
l’automatisme du fonctionnement.
Le bac de traitement sera construit en inox (épaisseur 4 et 5 mm) assemblées par
soudure électrique semi-automatique. Des renforts horizontaux et verticaux surdimensionnés
assureront sa bonne tenue à la poussée du liquide contenu mais également aux chocs
d’élévateurs. Toutes les soudures seront contrôlées par ressuage.
Un capteur de niveau haut du produit évitera le débordement en arrêtant l’immersion
d’un paquet trop important.
26
Mécanisme de trempage :
Le bac sera doté de deux mats. Un mat comprendra un cadre mobile construit en
profil d’acier qui sera entraîné par un vérin hydraulique. Il coulissera dans un cadre fixe de
guidage fixé dans le bac sur des paliers en nylon démontables. Les glissières auront une
forme particulière permettant l’inclinaison de la pile pour l’égouttage.
Un surdimensionnement important évitera toute fatigue et assurera un vieillissement
sans déformation de la machine.
Le cadre mobile sera doté de deux fourches d'entraxe 1,60 m qui supporteront
les charges à traiter.
Un palonnier de serrage anti-flottaison sera mu par un vérin hydraulique.
Les vérins hydrauliques seront à articulation à rotules.
Commandes électriques :
1) l’armoire électrique étanche sera composée à partir d’éléments standard, elle
comportera :
1. 2 minuteries réglables de 0 à 6 h par plage,
2. 1 sélecteur manuel protégé par fusible,
3. les relais de commande et protection du moteur,
4. la protection thermique du circuit de commande et circuit moteur.
2) Les boîtiers de commande étanches, ramenés en façade du bac comporteront chacun :
a. 1 bouton poussoir de déclenchement de cycle automatique,
b. 1 bouton de remontée manuelle,
c. 1 bouton d’arrêt d’urgence.
3) Des capteurs fins de course permettront le fonctionnement séquentiel
Centrale hydraulique :
C’est une centrale monobloc de moyenne pression réglable de 50 à 120 bars qui
comprendra :
o 1 moteur électrique asynchrone 220/280 V,
o 1 filtre 30 microns,
o 1 pompe de charge,
o 1 soupape de décharge réglable et munie d’une molette tarable et plombée,
o 1 réservoir de 35 litres avec niveau visuel rempli avec huile basse température,
o les électrovannes de commande et de décharge,
o des clapets anti-retour assurent l’immobilisation totale en position en cas d’arrêt
d’urgence,
o 1 manomètre de contrôle du réglage de pression.
Revêtement :
L’ensemble sera peint avec un complexe primaire et finition en peinture
époxy à deux composants, après une préparation par phosphatation des tôles. Le
soubassement du bac sera enduit d’un revêtement bitumineux.
Caractéristiques principales de la cuve de rétention :
. Longueur intérieure : 15,36 m
. Largeur intérieure : 2,26 m
. Hauteur intérieure : 1,25m
. Volume : (15,36 x 2,26 x 1,25) = 43,40 m3
27
La cuvette de rétention sera réalisée en tôle d’acier de 3 mm d’épaisseur largement
renforcée pour résister aux chocs des élévateurs de chargement.
Elle sera fixée sur le bac principal par boulonnage et sa conception permettra une
visite périodique d’entretien. Une détection de présence de liquide déclenchera une alarme
sonore. Le bac de trempage comportera un déversoir à l’arrière pour orienter l’éventuel
débordement dans la cuvette.
Le procédé de traitement
Le principe de ce type de traitement (trempage court) est de tremper des
"charges" d'éléments de bois pendant un temps déterminé dans un bain contenant un produit
fongicide et insecticide.
Le bac sera situé sous abri et dans une cuve de rétention, étanche et résistante à
l'agressivité du produit de traitement.
Un conteneur de 1 000 litres de produit concentré sera stocké au-dessus de la
rétention du bac.
Pour les opérations de remplissage :
Le produit concentré sera transféré du conteneur dans le bac par l'intermédiaire d'un
robinet situé au-dessous du conteneur et au-dessus du bac. Le produit se déversera dans le
bac par gravité. Le conteneur étant gradué, l'opérateur pourra verser bans le bac le volume
produit concentré désiré.
Le bac sera approvisionné en eau par un tuyau branché à un robinet situé à côté de
l’installation. Une vanne volumétrique dotée d’un clapet anti-retour permettra de contrôler le
niveau d’eau désiré. L'eau alimentant le bac proviendra du réseau communal.
Le contrôle de la solution sera effectué par réfraction et suivant les indications
d'abaques spécifiques.
Le cycle de fonctionnement, se déroulera de la façon suivante :
- A l'état de début de cycle, le vérin de serrage et les fourches seront en position
haute
- Par action sur les commandes, le cycle de fonctionnement se déroulera de la façon
suivante :
1. . abaissement du vérin presseur
2. . descente de la charge
3. . trempage de la charge
4. . remontée de la charge
5. . inclinaison des fourches
6. . égouttage de la charge
7. . desserrage du bois
En fonction des volumes de bois à traiter, l'égouttage des bois sera effectué, soit au-
dessus du bac, soit au-dessus d’une aire située dans le prolongement du bac et dont les
égouttures retomberont dans le bac.
28
2.7.2.3 - Matériel de production de traitement par procédé de vide/pression
Cylindre de traitement
Construit en tôle d’acier A42 CP, il aura une forme cylindrique, fermé à une
extrémité par une porte à fermeture hydraulique.
Son épaisseur sera déterminée en fonction de la pression de la machine ainsi que du
vide auquel elle sera soumise.
Ses caractéristiques dimensionnelles seront les suivantes :
- Longueur : 15 m intérieur (virole longueur 15 m)
- Diamètre : 1,80 m extérieur
- Volume utile : 39 000 litres environ
- Pression de service : 12 bars relatifs
- Epaisseur des tôles : 14 mm
Afin de tester sa bonne réalisation, les soudures subiront un ressuyage et l’enceinte
sera éprouvée hydrauliquement à 18 bars.
L’autoclave sera équipé d’une voie ferrée, intérieure et extérieure, avec une glissière
anti-flottaison empêchant le flottage du wagonnet (2 chariots de 7,50 m) chargé de bois dans
le tunnel.
Porte du cylindre
Son rôle est essentiel au bon fonctionnement de l’enceinte de traitement. Sa
conception est complexe, en effet, elle doit assurer une étanchéité parfaite, étant sollicité
alternativement par une pression intérieure et extérieure, de plus les opérations de fermeture
et d’ouverture doivent se réaliser rapidement.
Réalisation d’une porte à partir d’un fond embouti dans un acier type chaudière
épaisseur 16 mm, interdisant toute déformation sous contrainte.
Le verrouillage sera assuré par une couronne mobile en deux parties, venant enserrer
les extrémités du cylindre et de la porte, munis de brides.
Des vérins hydrauliques permettront le déplacement et le blocage de ces demi-
couronnes. L’étanchéité sera apportée par la pose dans un logement circulaire d’un joint
caoutchouc à lèvre. Le déplacement de la porte sera manuel.
Cuve de stockage
L’autoclave sera doté de deux cuves rectangulaires, à simple paroi (8 mm), d'un
volume de 56 250 litres [18,00 m x 2,50 m x 1,25 m (L x l x h).]. Le volume utile
maximum d’une cuve sera de 46 000 litres. Les cuves seront situées à côté du tunnel de
traitement.
Le volume total des cuves de stockage sera de 92 000 litres.
Dans le prolongement des cuves de stockages, des cuves de préparation de 6 250
litres [2,00 m x 2,50 m x 1,25 m (L x l x h).] serviront pour mélange du produit concentré
d’imprégnation avec de l’eau. Elles seront équipées d’une pompe de circulation pour
transférer la solution diluée vers les cuves de stockages (cuves de travail).
29
Pompes et vannes
L’autoclave d’imprégnation sera équipé de vannes automatiques permettant les
différents transferts de solutions lors des cycles de travail, sans que la main d’œuvre ne soit
en contact avec celui-ci.
Circuit de mise sous vide
En début de cycle pour créer une dépression dans les cellules du bois et en fin de
cycle pour ressuyer la surface du bois, un vide sera créé dans le cylindre. Le système
contrôlera la durée et la valeur de ce vide.
Caractéristiques :
- Aspiration DN 50
- Groupe électropompe à vide
. débit 600 m3/h à 80 Torr
. vide de travail 30 Torr (40 mbar)
. moteur 11 kW – IP 54
- Un ensemble de vannes d’isolation des circuits DN 50
Circuit de remplissage de la cuve de travail
Au moment prévu, commandé par le cycle, la pompe à vide se mettra en marche et
transfèrera le volume de la cuve de travail. En parie haute, une vanne automatique avec
contacteur de niveau, informera du remplissage de la cuve. A ce moment, la vanne de
remplissage se fermera progressivement et la pompe stoppera.
Circuit de mise en pression
Après remplissage, les différents piquages de la cuve de traitement étant obturés, une
pompe puisera du liquide dans la bâche de réserve et l’injectera dans l’enceinte de
traitement. Lorsque la pression désirée sera atteinte la vanne automatique se fermera et la
pompe stoppera. Elle redémarrera à nouveau lorsque la pression chutera pour injecter à
nouveau le produit dans le bois.
Caractéristiques :
- Aspiration DN 50 – Refoulement DN 25
- Pompe centrifuge multicellulaire à pression
. 20 m3/h à 120 m
. moteur 11 kW – IP 54
- 1 vanne automatique DN 32
- 1 vanne manuelle DN 50
Circuit de vidange
Lorsque la pression aura été maintenue suffisamment longtemps dans l’enceinte, le
système commandera la vidange. La vanne automatique s’ouvrira et la vidange s’opèrera.
Une vanne automatique ouvrira la mise à l’air libre.
30
Capteurs d’information
Un ensemble de capteurs, de pression et de niveau, informera de l’état du cycle en
cours.
Préparation du produit
Les réservoirs séparés de 6,5 m3 environ à simple paroi seront prévus pour la
préparation du mélange de traitement. Ces réservoirs intègrent les cuves de refroidissement
de l’anneau liquide des pompes à vide.
Le produit concentré sera logé dans un conteneur de 1 m3 disposé sur une balance
électronique. Sur demande de l’opérateur, la quantité de produit nécessaire se déversera dans
les cuves de préparation. La quantité d’eau correspondante y sera également simultanément
envoyée. L’ensemble sera ensuite brassé et transféré dans une des cuves de travail après que
l’opérateur ait demandé son réapprovisionnement.
Pour envoyer une quantité de produit et d’eau prédéterminé, l’opérateur appuiera sur
un bouton électrique, la commande de la vanne 3 voies de brassage et de transfert se fera
manuellement.
Les niveaux seront contrôlés et portés à la connaissance de l’opérateur de manière
électronique.
Commande par AUTOTREATER
AUTOTREATER comporte tous les éléments nécessaires à la sélection des valeurs
de consigne et de la pré-détermination du cycle de traitement.
La machine est équipée avec un automate programmable et un ordinateur PC. Il
visualise le synoptique de la machine, la courbe du cycle en temps réel, l’état des différents
composants et peut mesurer la consommation de produit par différence de niveau.
Cet automate est connecté à un ordinateur afin de permettre une traçabilité des
cycles. En se connectant sur le réseau Ethernet local ou par un modem, le PC peur permettre
une télémaintenance.
Procédé de traitement
Le principe de ce type de traitement est d'injecter à cœur des " charges " de bois
pendant un temps déterminé sous pression dans un autoclave fermé contenant un produit
fongicide et insecticide. Le traitement a pour but de conférer aux avivés, des qualités de
bonne conservation dans le cadre de l'usage qui en sera fait.
DESCRIPTION DES PHASES DE TRAVAIL
1/ Préparation du liquide d'imprégnation
Avant son emploi, le produit d'imprégnation à l'état concentré (liquide) doit être
dissous dans l'eau en fonction du degré de traitement recherché et en fonction des essences
de bois à traiter.
Dans le cas de l'entreprise DENIS MATERIAUX les essences traitées seront
l’Epicéa et le Pin Sylvestre pour les classes de risque 3 et 4.
31
La cuve de mélange sera remplie d'eau, puis le sel d'imprégnation sera versé en
concentration voulue, à partir du conteneur, dans l'eau de cette cuve où le mélangeur
réalisera la dissolution complète du sel (cette phase allant de 15 minutes à 2 heures).
Une moto-pompe permettra de transférer le produit concentré situé dans le conteneur
vers la cuve de mélange et ensuite de la cuve de mélange vers la cuve de travail.
La cuve de mélange sera approvisionnée en eau par un robinet situé au-dessus de
celle-ci, sans contact direct du robinet avec le produit en solution. Un doseur volumétrique
permettra de verser avec précision le volume d'eau nécessaire afin d'obtenir la concentration
de solution désirée.
Le remplissage des cuves s'effectuera sous la surveillance de la personne responsable
de l'activité préservation.
2/ Chargement en bois dans l'autoclave
Les charges de bois seront amenées sur un chariot (2 wagonnets de 7,50 m) à
l'intérieur de l'autoclave par l'intermédiaire de rails. Le chariot sera préalablement chargé par
un chariot élévateur.
Les voies intérieures seront dotées d'une glissière anti-flottaison pour éviter au cours
du cycle, le flottement du chariot. Les paquets de bois seront attachés sur le chariot par des
sangles.
3/ Description du procédé
L'installation mettra en œuvre le procédé BETHELL.
Ce procédé est reconnu comme le plus sûr pour combattre l'ensemble des agressions,
et se prête aux plus larges utilisations. Il assure la pénétration et la rétention maximale des
produits.
Les phases successives de l'opération seront les suivantes :
- les pièces de bois "ressuyées" sont introduites dans l’autoclave ;
- après fermeture de la porte, on procède à un vide allant jusqu'à 650 mm Hg destiné à
extraire l'air retenu à l'intérieur des cellules du bois. Ce vide est maintenu pendant
environ 30 minutes ;
- remplissage de l'autoclave avec la solution de traitement à l'aide d'une pompe jusqu'à ce
que l'autoclave soit parfaitement rempli, le vide initial étant maintenu ;
- après remplissage, on applique une pression de 14 Kg/cm² maintenue aussi longtemps
que la quantité requise de produit n'a pas été absorbée (durée moyenne de 60 minutes). Il
y a pénétration des solutions de traitement dans les rayons du bois, puis lorsque ces
derniers sont saturés, il y a phénomène de diffusion dans les fibres grâce aux
ponctuations. Quand le bois a absorbé toute la quantité de liquide qu'il peut accepter, on
obtient le stade dit "à refus";
- vidange de l'autoclave vers une des cuves de stockage après retour à la pression
atmosphérique;
32
- on réalise un vide final ou vide de propreté allant jusqu'à 650 mm Hg maintenue pendant
30 minutes pour récupérer l'excédent de solution injectée dans les cellules du bois;
- inclinaison hydraulique du cylindre à 40° pour favoriser l’égouttage
- ouverture de l'autoclave et sortie des charges de bois.
L'ensemble de ces différentes phases sera piloté par un automate industriel
programmable régissant :
* valeur et durée du vide initial
* absorption du produit de préservation
* contrôle de la saturation
* valeur et durée de la phase de pression
* valeur et durée du vide final
Le cycle peut se schématiser ainsi :
t0 - t2 vide initial t4 - t5 vidange du caisson
t2 - t3 remplissage t5 - t7 vide final
t3 - t4 imprégnation forcée t7 - t8 remise air libre
La grande souplesse de fonctionnement due à l'utilisation d'un automate programmable pour la
gestion des automatismes, permet toutes les variations de ce cycle de base, que ce soit par
modifications :
- du déroulement du cycle lui-même
- de la durée de chaque opération
- des valeurs du vide ou de la pression
33
En outre des cycles peuvent être préenregistrés, par exemple :
PROCEDE A CELLULES PLEINES (Bethell)
- Vide initial à 0,2 b mini -absolu pendant 30 à 60 minutes
- Remplissage
- Pression 12 bars relatifs minimum jusqu’à refus
- Vidange
- Vide final 0,2 b - absolu pendant 10 minutes.
D'autres cycles personnalisés peuvent être paramétrés.
La durée moyenne d'un cycle sera de :
- 3 h 00 pour la classe de risque 3,
- 3 h 30 pour la classe de risque 4.
Observations :
Aujourd’hui, il n’y a pas de différence entre un appareil à pression de gaz et à pression de
liquide, contrairement à la réglementation française sur les APG. C’est la réglementation
européenne qui s’applique maintenant (PED 97/23/CE) directive sur les appareils à pression.
Elle classe les fluides d’une façon générale en considérant leur caractère dangereux. En ce qui
concerne les nouveaux produits de traitement comme le Tanalith E3474 et autres produits en
cuivre organique, il s’agit de liquides nocifs du groupe 2 – produits non dangereux vis-à-vis du
risque pression. L’équipement (autoclave) est classé en catégorie de risque I. Le cylindre sous
pression étant intégré dans un ensemble conforme à la Directive Machine 89/392/CE, la PDE
ne s’applique pas.
2.7.3. Equipements techniques communs aux installations
Matériel de manutention
A l'intérieur de son atelier de production de charpentes « bâtiment repère A », pour la
manutention des pièces de bois de grandes sections et de grandes longueurs, l'entreprise
dispose de 2 ponts roulants de marque HMCA, l’un de 2 000 kg et l’autre de 3 200 kg.
L'entreprise disposera également,
pour la manutention à l'intérieur de son bâtiment de production,
o de chariots élévateurs à énergie gaz propane (bouteilles)
o d’un gerbeur électrique de 1 200 kg
pour les manutentions extérieurs, de chariots élévateurs à propulsion
thermique
Ces matériels de manutentions « levage » sont périodiquement contrôlés par un
organisme agréé.
Broyage
Accolé au local chaufferie, l’entreprise est équipée d’un broyeur à couteaux d’une
puissance de 24 kW. Ce broyeur, précédé d’une goulotte vibrante, permet de déchiqueter les
chutes courtes de bois afin de les transformer en plaquettes forestières. Ces plaquettes sont
utilisées comme source d’énergie pour la chaufferie bois de l’entreprise.
34
A la sortie du broyeur les plaquettes sont acheminées via une aspiration vers les silos,
puis des silos vers la chaudière par l’intermédiaire d’une vis sans fin.
Récapitulatif des puissances
Désignation : Broyage Puissance en kW
Puissance du broyeur 24 kW
Chauffage
Les bâtiments de production, de préservation et de stockage sont chauffés par un
réseau d’aérotherme à circulation d’eau chaude, alimenté par une chaudière bois d’une
puissance thermique maximale de 1 510 kW produisant de l’eau chaude à 110°C.
Le combustible utilisé pour alimenter la chaufferie est principalement les plaquettes
de bois en provenance du broyeur.
L’installation comprend principalement :
- installation avec socle de foyer et chaudière posée au-dessus
- chaudière comme système tubulaire avec grande porte frontale
- échangeur de chaleur tubulaire horizontal
- chambre à combustion complètement briquetée
- voûte de rayonnement
- auge du foyer en béton réfractaire et en galets de fonte
- grande grille d'achèvement de combustion
- caniveau de cendres au bout de la grille d'achèvement de combustion
- 2 ventilateurs d'air primaire, réglables
- 1 ventilateur d'air secondaire, réglable
- vis d'insertion avec dosage de combustible par écluse rotative étanche
- interrupteur de niveau
- sécurités de retour d'incendies
- dépoussiéreur avec ventilateur de gaz d'échappement
- contrôle électronique
- Un extracteur de fumées. Les gaz de combustion aspirés passent sur un
dépoussiéreur multicellulaire puis sont évacués par une cheminée double peau
calorifugée d’une hauteur de 12 m
Récapitulatif des puissances
Désignation : Combustion Puissance en MW
Puissance de la chaudière 1,51 MW
Aspiration
Les différentes machines-outils de l'atelier de fabrication de la charpente lamellé-
collé produisant des copeaux et de la sciure sont raccordées à un réseau d'aspiration. Ce
réseau comprend des collecteurs aériens dont un collecteur principal et des collecteurs
secondaires. Ces derniers viennent capter les sciures et copeaux à la source, soit au niveau
de chaque machines-outils. La circulation de l’air à l’intérieur de ces collecteurs est assurée
par des moto-ventilateurs. Les copeaux et sciures ainsi aspirés et canalisés sont acheminés
vers un cyclo filtre à décolmatage automatique.
35
Les copeaux et sciures de bois, en sortie du cyclo filtre, soit dépourvus de poussières,
sont acheminés par voie pneumatique vers deux bennes de stockage.
Les machines-outils de l’atelier de fabrication de charpente traditionnelle sont dotées
d’un système d’aspiration identique. Les sciures et copeaux issues de cet atelier sont
également stockés dans des bennes.
Air comprimé
Afin d’assurer les besoins en air comprimé sur le site, l’établissement dispose d’un
local compresseur. Ce local renferme trois compresseurs à vis KAESER. Ces compresseurs
ont chacun un débit réel d’air de 4,4 m3/h et une puissance de 30 kW.
Récapitulatif des puissances
Désignation : Compresseurs Puissance en kW
TOTAL 90 kW
Electricité
L’entreprise est raccordée au réseau public de distribution d’électricité avec une arrivée
électrique moyenne tension de puissance 20 kV.
36
La distribution intérieure est assurée à partir d’un transformateur à huile minérale
d’une puissance de 800 kW. Le transformateur est implanté en bordure du chemin rural dans
un caisson EDF normalisé. Les TGBT sont implantés dans des locaux adaptés (structures
bétonnées de type coupe-feu deux heures pour les parois et couvertures - portes métalliques
de type coupe-feu 1 heure).
Notons que l’équipement électrique est conforme à la réglementation en vigueur et
est contrôlé périodiquement par un organisme extérieur agréé.
Carburant
L’entreprise sera dotée, pour les besoins énergétiques de ses chariots de manutention,
d’une réserve de 2 500 litres de G.N.R (Gasoil Non Routier). Le G.N.R. sera stocké dans un
local réservé à cet effet "repère G", sur un sol en béton étanche. Il sera conditionné dans une
cuve double paroi de 2,5 m3 et sera relié à un distributeur doté d’un volucompteur et dont le
débit sera de 60 litres/minutes. L'accès à la cuve et au distributeur se fera par l'intermédiaire
d'un volet fermé par une clé conçue à cet effet. Le volet sera maintenu en permanence fermé
hors des périodes de remplissage des engins.
La consommation annuelle de G.N.R est estimée à 15 000 litres.
Chargeur de batterie
Disposant d’un gerbeur à propulsion électrique, la société sera équipée d'un poste de
charge des batteries. La charge des batteries sera réalisée par un chargeur pour batteries
160 A, d'une puissance de 7,5 kW – Non classable au titre de la Rubrique n° 2925.
Ce chargeur sera situé dans un local indépendant (atelier de maintenance) "repère B". Cet atelier est isolé du bâtiment de production par un mur et des portes coupe-feu tenue
2h00.
Bouteilles de gaz
Pour les besoins énergétiques de ses chariots de manutention à énergie gaz propane,
l’entreprise aura en stock environ 260 kg de gaz conditionnés dans des bouteilles de 13 kg.
Ces bouteilles seront stockées à l’extérieur, sur un socle béton et dans une enceinte grillagée
et fermée. Cette aire sera située à l’Est du bâtiment "repère G" .
2.8. LES STOCKAGES
2.8.1- Le bois sous forme d’avivés
Les bois brut sous forme d’avivés destinés à être transformés au sein de l’entreprise
seront stockés :
- A l’intérieur du bâtiment de production "repère A" - stockage d’environ 300 m3
- A l’extérieur, stockage d’environ 2 250 m3
37
2.8.2- Le bois traité
Les bois sous forme d’avivés (sciages et charpentes), fraîchement traités au sein de
l’entreprise par bac ou autoclave seront stockés à l’intérieur du bâtiment "repère C", Le
stock sera d’environ 150 m3.
Les bois traités fixés (produit de traitement fixé dans les cellules du bois) seront
stockés sous hangar "repère E", Le stock sera d’environ 100 m3.
2.8.3 - Le bois transformé (charpentes et encours)
Les bois transformés et les encours seront stockés à l’intérieur du bâtiment de
production "repère A" - stockage d’environ 150 m3
2.8.4 - Le bois sous forme de produits finis (clins, lames de terrasse, …)
Les bois sous forme de produits finis seront stockés à l’intérieur du bâtiment de
stockage "repère F" - stockage d’environ 200 m3
2.8.5 - Le bois sous forme panneaux (O.S.B, Agglo, C.P. , …)
Les bois sous forme de panneaux seront stockés à l’intérieur du bâtiment de
traitement "repère C" - stockage d’environ 150 m3
2.8.6 - Les produits connexes
Le bois sous forme de produits connexes (sciures et copeaux) sera stocké dans des
bennes fermées de 30 m3. L’entreprise qui disposera de 4 bennes, le stock de produits
connexes n’excèdera pas 120 m3 apparent
Les plaquettes issues du broyeur sont acheminées vers les silos. Le stock de
plaquettes sera d’environ 80 m3.
Récapitulatif des volumes de bois sur le site
Nature Volume (m3)
Bois sous forme d’avivés 2 550
Bois traité 250
Bois transformé 150
Bois sous forme de produits finis 200
Bois sous forme de panneaux 150
Produits connexes 200
TOTAL 3 500 m3
2.8.7 - Les produits divers
L'entreprise a également en stock dans son atelier de maintenance :
- des d'outils (lames, couteaux, …) de rechange pour ses machines-outils,
- d'un outillage classique pour l'entretien et la réparation de son matériel
de production.
- de la boulonnerie et quincaillerie
38
2.8.8 - Les produits chimiques
Les produits chimiques sont principalement, la colle (résine et durcisseur), les
produits de traitement et le lasure.
La colle utilisée pour la fabrication du bois lamellé collé est composée d'une résine et d'un
durcisseur.
o La résine est conditionnée dans un conteneur de 1 000 litres. L’entreprise a en stock
deux conteneurs. Les conteneurs sont positionnés sur un châssis au niveau du
bâtiment de fabrication du lamellé-collé, (dont le sol est étanche et forme une
rétention).
o Le durcisseur est conditionné dans un conteneur de 1 000 litres. L’entreprise a en
stock un conteneur. Le conteneur est positionné sur un châssis à côté des conteneurs
de résine.
Le produit de traitement par bac à l'état concentré sera conditionné dans des conteneurs de
1 000 litres. L’entreprise aura en stock deux conteneurs. Un conteneur sera posé au-dessus
de la rétention du bac, l’autre au-dessus d’une rétention métallique de 1 000 litres.
Le produit de traitement par bac à l’état dilué sera stocké dans le bac. Le bac étant situé dans
une rétention métallique de 43 m3. Le stock maximum de produit dilué sera de 23 100 litres.
Le produit de traitement par autoclave à l'état concentré sera conditionné dans des
conteneurs de 1 000 litres. Ces conteneurs, au nombre de 4, seront posés au-dessus de
rétentions.
Le produit de traitement par autoclave à l’état dilué sera stocké dans deux cuves de 50 000
litres (46 000 litres utiles) chacune posées dans une rétention de plus de 100 m3. Le stock
maximum de produit dilué sera de 92 000 litres (46 000 litres par cuves).
Le lasure sera stocké dans des bidons de 30 litres. L’entreprise aura en stock sept bidons sur
le site, soit 210 litres. Ces bidons seront situés dans le bâtiment de fabrication du lamellé-
collé et seront stockés au-dessus d’une rétention.
Récapitulatif des volumes de produit de traitement sur le site
Conditionnement Volume (m3)
Bac
Produit sous forme diluée dans la cuve de travail 23,1
Autoclave
Produit sous forme diluée dans les cuves de travail 92
Bâtiment de traitement
Produit concentré pour le bac - 2 conteneurs 2
Bâtiment de traitement
Produit concentré pour l’autoclave - 4 conteneurs 4
TOTAL 121,1 m3
Observation :
- Les deux cuves de préparation de l’autoclave d’un volume de 6,25 m3 chacune ne sont pas
comptabilisées sous la rubrique 2415 de la nomenclature des installations classées car ces
cuves de préparation ne sont pas des cuves de stockage. Ces deux cuves servent uniquement au
mélange de la solution lorsqu’il manque du produit dilué dans les cuves de travail. En dehors
des opérations de préparation de la solution, ces cuves sont vides.
39
Autres produits chimiques qui seront utilisés par l’entreprise
Le TANAGARD 3755 qui est un liquide translucide livré en concentré. Le
TANAGARD est une solution stérilisante prête à l’emploi qui doit être ajouté
au produit de préservation TANALITH E. Le TANAGARD protège de la
contamination biologique
Le produit est conditionné dans un fût de 25 litres. L'entreprise dispose en
Stockage de deux fûts. Les fûts sont stockés dans le bâtiment de préservation.
La fiche de données de sécurité ainsi que la fiche technique sont jointes en
annexe 4.
un agent colorant, le TANATONE 3950, de la société Arch Protection du
Bois. Le TANATONE est un additif en phase aqueuse de couleur brune
s’utilisant en complément de la solution de traitement prête à l’emploi de
TANALITH E.
Le produit se présente sous forme concentrée liquide, il est conditionné dans
un conteneur homologué de (1 000 litres). L'entreprise dispose en stock d’un
seul conteneur. Le conteneur est stocké dans le bâtiment de préservation.
La fiche de données de sécurité ainsi que la fiche technique sont jointes en
annexe 5.
Un diluant, le DN09 de la société Parm.
Ce diluant est utilisé pour le nettoyage du matériel de lasurage.
Ce produit se présente sous forme liquide, il est condionné dans des bidons
de 20 litres. La consommation annuelle est évaluée à 200 litres.
La fiche de données de sécurité est jointe en annexe 6.
Les huiles et lubrifiants
Pour l’entretien et la lubrification des organes mécaniques (machines-outils,
transferts, …) de son matériel de production, l’entreprise disposera de
quelques réserves d’huiles et lubrifiants. Ces derniers seront conditionnés sur
rétentions au niveau de l’atelier de maintenance.
2.9. LES PRODUITS CHIMIQUES – DESCRIPTIF et QUANTITES
2.9.1 - La colle
La colle est constituée d’une résine et d’un durcisseur. Ce mélange collant est
employé pour le collage des charpentes lamellées collées. Le mélange collant donne des
joints biens remplis qui résistent aux intempéries.
Les fiches de données de sécurité sont jointes en Annexe n° 7
Le mélange collant utilisé par l'entreprise est un adhésif mélamine urée formol de
type 1 pour aboutage et collage des lamelles en application séparée. Il est constitué d’une
résine et d’un durcisseur.
40
LA RESINE :
DESIGNATION COMMERCIALE : KAURAMIN GLUE 690 LIQUIDE
FOURNISSEUR : BASF SE
CARACTERISTIQUES CHIMIQUES :
Formaldéhyde : 0,9 %
Méthanol : 0,5 %
2-diéthylaminoéthanol : 0,1 %
2,2’oxydiéthanol, diéthylène glycol : 5,7 %
CARACTERISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES :
Etat physique : Liquide
Couleur : Blanchâtre
Odeur : Faible
pH : environ 9 à 10
Masse volumique : environ 1,37 g/cm3
Température d'auto-inflammation : supérieure à 448°C
CONSOMMATION : 12 000 Kg/an
CONDITIONNEMENT : conteneur de 1 000 litres
LE DURCISSEUR :
DESIGNATION COMMERCIALE : KAURAMIN Hardener 1690 Liquide
FOURNISSEUR : BASF SE
CARACTERISTIQUES CHIMIQUES :
Formaldéhyde : 0,4 %
Acide formique : 12 %
CARACTERISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES :
Etat physique : Liquide
Couleur : Beige clair
Odeur : Piquante
pH : environ 1,5
Masse volumique : environ 1,065 g/cm3
CONSOMMATION : 3 000 Kg/an
CONDITIONNEMENT : conteneur de 1 000 litres
LE MELANGE COLLANT (Résine et Durcisseur) :
Proportion du mélange collant : XRL 1 400 : 100 parties en poids
XDL 1 400 : 20 parties en poids
Durée de vie du mélange collant : 2h00 à 20°C
Un durcissement complet s'obtient après 24 h.
41
2.9.2 - Le produit de traitement par bac
La fiche technique de données de sécurité est jointe en Annexe n° 8
Le produit de traitement utilisé aura la qualification C.T.B BOIS PLUS, adapté à la classe
de risque 1 et 2, et répondant au procédé de préservation, trempage court.
Ce produit de type hydrodispersable a les propriétés d'insecticide avec renforcement anti-
termite et fongicide. Il bénéficie du label vert du laboratoire EXCELL et se présente sous
forme concentrée et est stocké dans un conteneur de 1 000 litres, étanche et résistant à
l'agressivité du produit.
NOM DU PRODUIT : HYDROKOAT 6
FOURNISSEUR : KOATCHIMIE SA
CARACTERISTIQUES CHIMIQUES : produit concentré
- cyperméthrine : 1,25 %
- chlorures d'alkyl C12-16 : 17,50 %
- chlorures de didecyldimethylammonium : 6,25 %
N.B : L’Autorisation de mise sur le marché de produit Hydrokoat 6 est en cours de
validation au sein de l’ANSES.
Le N° R4BP : BC-XN017466-16, spécifié sur la notice technique du produit, faisant
foi du dépôt de dossier.
(Source : Mail de la société KOAT Chimie le 27/09/17).
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES
Concentré :
° Aspect : liquide limpide jaune (ne colore pas les bois)
° Densité à 20 °C : > 1
° Solubilité : miscible à l'eau en toute proportion
° Point éclair : ininflammable
° PH : 3 à 4
° Conditionnement : conteneurs de 1 000 litres
Emulsion :
° ininflammable
° Point éclair > 100 °C
° Densité : 1
° Autres données : les bois traités ne réagissent pas aux U.V.
DONNEES TOXICOLOGIQUES :
- DL 50 orale aiguë chez le rat : > 2000 mg/kg
- DL 50 percutanée aiguë chez le rat : > 2000 mg/kg
CONSOMMATION : environ 15 l/m3
CONDITIONNEMENT : conteneur de 1 000 litres
42
2.9.3 - Le produit de traitement par autoclave
Le produit de traitement utilisé aura la qualification C.T.B PRODUIT PLUS
(certification efficacité, toxicité/écotoxicité), adaptés aux classes de risques 1 à 5, et
répondant au procédé d'application par imprégnation profonde par autoclave.
Ce produit de type hydrosoluble a les propriétés d'insecticide avec renforcement anti-
termite et fongicide. Il ne contient ni chrome, ni arsenic.
Descriptif
La fiche de données de sécurité ainsi que la fiche technique sont jointes en annexe 9.
NOM DU PRODUIT : TANALITH E 3474
FOURNISSEUR : LONZA PROTECTION DU BOIS
CARACTERISTIQUES CHIMIQUES : produit concentré
- Carbonate de cuivre : 10 - 30 %
- Amino-2-éthanol : 15 - 40 %
- Tébuconazole : 0,1 – 1 %
- Propiconazole : 0,1 – 1 %
- Alkyl, Ethoxylated : 1 – 5 %
- Acide organique : 1 – 5 %
Le produit concentré contient environ 50 % de produits actifs et co-formulants.
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES : produit concentré
Etat physique : Aspect : Liquide
Couleur : bleu
Densité relative : 1,19
Point éclair : ininflammable
Odeur : faible
Solubilité : miscible à l’eau
pH : 10,9
CARACTERISTIQUES BIOLOGIQUES :
- Insecticide
- Fongicide
CONSOMMATION :
La consommation varie d’une part selon les essences de bois traités et leur degré
d’imprégnabilité, et d’autre part selon la classe de risque désirée. Les autoclaves sont dotés
de deux cuves de travail, la concentration du produit est de 3,6 % dans les deux cuves et
pour les deux classes de risque. Seule la consommation varie en fonction des classes de
risque.
En classe de risque 3, la consommation de produit dilué est d'environ 200 litres par
m3 de bois traité.
En classe de risque 4, la consommation de produit dilué est d'environ 380 litres par
m3 de bois traité.
Dans la deuxième cuve de l’autoclave n°2, le produit de traitement contient un
colorant, le Tanatone 3950. Le bois ainsi traité par le produit issu de la deuxième cuve de
l’autoclave n°2 à un aspect visuel différent (brunâtre) qui correspond d'avantage à la
demande de certains clients. La concentration d’emploi du colorant est de 1%. Le Tanatone
est classé non dangereux selon la Directive sur les Préparations Dangereuses (1999/45/EEC)
43
CONDITIONNEMENT : conteneur de 1 000 litre
2.9.4 - La lasure
La lasure est un produit industriel qui assure une protection hydrofuge renforcée,
fongicide avec renforcement anti-bleuissement et insecticide préventif de la surface des bois
lamellés collés.
Il se présente sous forme de produit prêt à l'emploi.
DESIGNATION COMMERCIALE : PARM’BOIS
FOURNISSEUR : PARM’
CARACTERISTIQUES CHIMIQUES :
Les principaux composants sont des produits dérivés du pétrole
(voir FDS en annexe 10)
CARACTERISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES :
Etat physique : Liquide visqueux
Pression de vapeur (50°C) : inférieure à 110 kPa
Densité : > 1
Point éclair : 23°C = PE > = 55° C
Hydro solubilité : Insoluble
CONSOMMATION : 900 litres/an, soit environ 1 000 Kg/an
CONDITIONNEMENT : Fûts de 30 litres
44
3. ACTIVITES CLASSEES EXERCEES
A / ANCIENNES RUBRIQUES
Dossier de Déclaration déposé le 29 avril 2016
Récépicé de déclaration n° 2016/0824/43171 du 09/05/2016
-------------
--------
N°
Nomenclature ACTIVITES CLASSEMENT
1532.3
Bois ou matériaux combustibles analogues, ….,
le volume susceptible d’être stocké étant :
Supérieure à 1 000 m3 mais inférieure ou égale à 20 000 m
3.
Volume stocké : 5 000 m3
Déclaration
2940.2.b
Vernis, peinture, …
Lorsque l’installation est faite par tout procédé autre que le
trempé,
Si la quantité dans l’installation est supérieure à 10 kg/j,
mais inférieure ou égale à 100 kg/J.
Débit de l'installation : 90 kg/j
Déclaration
Contrôlée
2410.B.2
Atelier où l'on travaille le bois ou matériaux combustibles
analogues. La puissance installée pour alimenter l'ensemble
des machines étant supérieure à 50 kW mais inférieure ou
égale à 250 kW.
Puissance installée : 240 kW
Déclaration
B / NOUVELLES RUBRIQUES
NUMERO DE LA RUBRIQUE : 2415 - 1
DESIGNATION DE L'ACTIVITE
Installation de mise en œuvre de produits de préservation du bois et matériaux dérivés, la
quantité susceptible d'être présente dans l'installation étant supérieure à 1 000 litres.
VALEUR DES PARAMETRES JUSTIFIANT LE CLASSEMENT
Produit de préservation du bois par trempage (bac) :
Produit prêt à l'emploi : 23 100 litres
Produit concentré : 2 000 litres
Produit de préservation du bois par vide/pression (autoclave) :
Produit prêt à l'emploi : 92 000 litres
Produit concentré : 4 000 litres
TOTAL : 121 100 litres
CLASSEMENT : Autorisation
RAYON D'AFFICHAGE : 3 km
COMMUNES CONCERNEES PAR LE RAYON D'AFFICHAGE :
Langon sur Vilaine, Saint-Just, Saint Ganton, Pierric, Guéméné-Penfao, Massérac, La Chapelle-de-Brain
-------------
-
45
Situation par rapport à l'arrêté ministériel du 31/05/12 fixant la liste des installations classées
soumises à l'obligation de constitution de garanties financières.
La quantité de produit de préservation (traitement du bois) susceptible d'être présente dans
l'installation étant supérieure à 1 000 litres.
Constitution de garanties financières à partir du 1er
juillet 2017 si le montant est supérieur à
100 000 € : voir annexe 11
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
--------------------------------------------
-------------
-
Le seuil IED
L'entreprise DENIS MATERIAUX est soumise à la rubrique 2415-1 de la nomenclature des ICPE de par
son activité de préservation du bois. La nouvelle rubrique de la nomenclature des installations classées avec un numéro 3000, susceptible de
concerner une des activités de l'entreprise est la rubrique n°3700 : Préservation du bois et des produits
dérivés du bois au moyen de produits chimiques, avec une capacité de production supérieure à 75 mètres
cubes par jour.
-------------
-
NUMERO DE LA RUBRIQUE : 3700
DESIGNATION DE L'ACTIVITE
Préservation du bois et des produits dérivés du bois au moyen de produits chimiques, avec une
capacité de production supérieure à 75 m3 par jour, autre que le seul traitement contre la coloration.
VALEUR DES PARAMETRES JUSTIFIANT LE CLASSEMENT
Traitement par trempage :
Capacité maximale de bois dans le bac : 8 m3
Durée d’un cycle, temps d’égouttage inclus : 1 h00
Nombre de cycle par jour : 8, soit capacité de production : 64 m3/j
Traitement par vide/pression :
Capacité maximale de bois dans un autoclave : 12 m3
Durée d’un cycle, chargement et déchargement inclus : 4 h00
Nombre de cycle par jour : 3, soit capacité de production : 36 m3/j
Capacité de production de 100 m3 par jour.
CLASSEMENT : Autorisation
RAYON D'AFFICHAGE : 3 km
COMMUNES CONCERNEES PAR LE RAYON D'AFFICHAGE :
Langon sur Vilaine, Saint-Just, Saint Ganton, Pierric, Guéméné-Penfao, Massérac, La Chapelle-de-Brain
-------------
-
46
NUMERO DE LA RUBRIQUE : 4510 - 2
DESIGNATION DE L'ACTIVITE
Dangereux pour l'environnement aquatique de catégorie aiguë 1 ou chronique 1. La quantité
totale susceptible d'être dans l'installation étant supérieure ou égale à 20 t mais inférieure à 50 t.
VALEUR DES PARAMETRES
Au niveau du bac :
- Produit dilué dans le bac : 23 100 litres (densité = 1) soit : 23,1 t
- Stockage de produit concentré : 2 000 litres (densité = 1) soit : 2,0 t
Au niveau de l’autoclave :
- Stockage de produit concentré : 4 000 litres (densité = 1,2) soit : 4,8 t
TOTAL : 29,9 tonnes, soit environ 30 tonnes
N.B : Le produit de traitement pour l’autoclave, à l’état dilué n’est pas classé comme dangereux
pour l’environnement aquatique de catégorie aiguë 1 ou chronique 1 (FDS en annexe n°9).
CLASSEMENT : Déclaration Contrôlée
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
--------------------------------------------
-------------
-
NUMERO DE LA RUBRIQUE : 2940 – 2.b
DESIGNATION DE L'ACTIVITE
Vernis, peinture, apprêt, colle, etc. sur support quelconque. Lorsque l’application est faite par
tout autre procédé que le trempé. Si la quantité maximale de produits susceptible d’être mise en œuvre est
supérieure à 10 kg/j, mais inférieure ou égale à 100 kg/j.
VALEUR DES PARAMETRES
Colle : 52 kg/j
Durcisseur : 13 kg/j
Lasures : 6 kg/j
TOTAL : 71 kg/j
CLASSEMENT : Déclaration Contrôlée
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
--------------------------------------------
-------------
-
NUMERO DE LA RUBRIQUE : 1532 - 3
DESIGNATION DE L'ACTIVITE
Bois ou matériaux combustibles analogues : Le volume susceptible d'être stocké étant supérieur à
1 000 m3 mais inférieur ou égal à 20 000 m
3.
VALEUR DES PARAMETRES
Stock maximum de bois sous forme de sciages (avivés) : 2 550 m3
Stock maximum de bois traité : 250 m3
Stock maximum de bois transformé : 150 m3
47
Stock maximum de bois sous forme de produits finis : 200 m3
Stock maximum de bois sous forme de panneaux : 150 m3
Stock maximum de bois sous forme de produits connexes : 200 m3
Total : 3 500 m3
CLASSEMENT : Déclaration
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
--------------------------------------------
-------------
-
NUMERO DE LA RUBRIQUE : 2410 - B.1
DESIGNATION DE L'ACTIVITE
Atelier où l’on travaille le bois ou matériaux combustibles analogues, la puissance de
l'ensemble des machines présentes dans l'installation qui concourent au travail du bois ou matériaux
combustibles analogues étant supérieure à 250 kW.
VALEUR DES PARAMETRES JUSTIFIANT LE CLASSEMENT
Puissance installée pour alimenter l'ensemble des machines est de 640 kW
CLASSEMENT : Enregistrement
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
--------------------------------------------
-------------
-
NUMERO DE LA RUBRIQUE : 2910
DESIGNATION DE L'ACTIVITE
Combustion. Lorsque l’installation consomme exclusivement, seuls ou en mélange, du gaz naturel,
de la biomasse, …. Et si la puissance thermique nominale de l’installation est supérieure à 2 MW, mais
inférieure à 20 MW.
VALEUR DES PARAMETRES
Puissance de la chaudière : 1,51 MW
CLASSEMENT : Non classé
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
--------------------------------------------
-------------
-
NUMERO DE LA RUBRIQUE : 1435
DESIGNATION DE L'ACTIVITE
Stations-service. Installations, ouvertes ou non au public, ou les carburants sont transférés de
réservoirs de stockage fixes dans les réservoirs à carburant de véhicules à moteur, …
Le volume annuel de carburant distribué étant supérieur à 100 m3 d’essence ou 500 m
3 au total, mais
inférieur ou égal à 20 000 m3.
48
VALEUR DES PARAMETRES
La combustion annuelle de GNR est de 15 m3/an
CLASSEMENT : Non classé
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
--------------------------------------------
-------------
-
NUMERO DE LA RUBRIQUE : 2920
DESIGNATION DE L'ACTIVITE
Installation de compression fonctionnant à des pressions effectives supérieures à 105 Pa, et
comprimant ou utilisant des fluides inflammables ou toxiques, la puissance absorbée étant supérieure à
10 MW
VALEUR DES PARAMETRES
La puissance totale absorbée des compresseurs est de 0,09 MW
CLASSEMENT : Non classé
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
--------------------------------------------
-------------
-
NUMERO DE LA RUBRIQUE : 2260
DESIGNATION DE L'ACTIVITE
Broyage, concassage, …, la puissance installée de l'ensemble des machines fixes concourant au
fonctionnement de l'installation étant supérieure à 100 kW, mais inférieure ou égale à 500 kW.
VALEUR DES PARAMETRES JUSTIFIANT LE CLASSEMENT
Puissance installée du broyeur est de 24 kW
CLASSEMENT : Non classé
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
--------------------------------------------
-------------
-
NUMERO DE LA RUBRIQUE : 4718
DESIGNATION DE L'ACTIVITE
Gaz inflammable liquéfiés de catégorie 1 et 2, …, la quantité totale susceptible d’être présente
dans les installations étant supérieure ou égale à 6 t mais inférieure à 50 t.
VALEUR DES PARAMETRES JUSTIFIANT LE CLASSEMENT
Quantité stockée de bouteilles de gaz pour le gerbeur est de 0,26 t
CLASSEMENT : Non classé
-------------
-
49
Récapitulatif
Rubrique
Désignation des activités
Capacité
ou
volume
Classement
Rayon
d’affichage
(Km)
2415-1
Installation de mise en œuvre de produits de
préservation du bois et matériaux dérivés – la quantité
susceptible d'être présente et dans l'installation étant
supérieure à 1000 litres
121 100 litres A 3
3700
Préservation du bois et des produits dérivés du bois au
moyen de produits chimiques, avec un capacité de
production supérieure à 75 m3 par jour, autre que le
seul traitement contre la coloration
100 m3/j A 3
*
2410-B.1
Atelier où l'on travaille le bois ou matériaux
combustibles analogues – la puissance installée pour
l'ensemble des machines étant supérieure à 250 kW.
640 kW E
4510-2
Dangereux pour l'environnement aquatique de
catégorie aigue 1 ou chronique 1. La quantité totale
susceptible d'être dans l'installation étant supérieure ou
égale à 20 t mais inférieure à 50 t.
30 t
DC
2940-2.b
Vernis, peinture, apprêt, colle, etc. sur support
quelconque. Lorsque l’application est faite par tout autre
procédé que le trempé. Si la quantité maximale de produits
susceptible d’être mise en œuvre est supérieure ou égale à
100 kg/j.
71 kg/j DC
1532-3 Bois ou matériaux combustibles analogues, Le volume
susceptible d'être stocké étant supérieur à 1000 m3 mais
inférieur ou égal à 20 000 m3.
3 500 m3 D
2910
Combustion. Lorsque l’installation consomme
exclusivement, seuls ou en mélange, du gaz naturel, de la
biomasse, … Et si la puissance thermique nominale de
l’installation est supérieure à 2 MW, mais inférieure à 20
MW.
1,5 MW
NC
1435
Stations-services, Installations, ouvertes ou non au public,
ou les carburants sont transférés de réservoirs de stockage
fixes dans les réservoirs à carburant de véhicules à moteur,
…
Le volume annuel de carburant distribué étant supérieur à
100 m3 d’essence ou 500 m
3 au total, mais inférieur ou égal
à 20 000 m3.
15 m3/an NC
2920
Installation de compression, fonctionnant à des pressions
effectives supérieures à 105 Pa, et comprimant ou utilisant
des fluides inflammables ou toxiques, la puissance
absorbée étant supérieure à 10 MW
0,09 MW NC
2260
Broyage, concassage, …, La puissance installée de
l’ensemble des machines fixes concourant au
fonctionnement de l’installation étant supérieure à 100 kW,
mais inférieure ou égale à 500 kW.
24 kW NC
4718
Gaz inflammable liquéfiés de catégorie 1 et 2, …, la
quantité totale susceptible d’être présente dans les
installations étant supérieure ou égale à 6 t mais inférieure à
50 t.
0,26 t NC
* Prescriptions de l’AM du 02/09/2014 (voir pages suivantes)
A : Autorisation E : Enregistrement D : Déclaration NC : Non Classé C : Soumis au contrôle périodique prévu par l'article L-512-11 du code de l'environnement
50
* Respect des prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de
l’enregistrement au titre de la rubrique n° 2410 (installation où l’on travaille le bois ou matériaux
combustibles analogues) de la nomenclature des installations classées pour la protection de
l’environnement - NOR: DEVP1403460A - Version consolidée au 9 février 2018.
Article 1 et 2 : Aucune observation
Chapitre Ier : Dispositions générales Article 3 à 7 : Aucune observation
Chapitre II : Prévention des accidents et des pollutions Section 1 : Généralités
Article 8 à 10 : Aucune observation
Section 2 : Dispositions constructives
Article 11 : Demande de dérogation
Le travail de bois (rubrique ICPE n°2410) est réalisé à l’Est du site dans le bâtiment principal de forme
rectangulaire dénommé « repère A sur le plan de masse". Cet atelier couvre une surface au sol de 6 000 m2
(120 m x 50 m).
Structure et caractéristiques du bâtiment "repère A" :
Charpente et poteaux : Métallique (M0)
Couverture : Panneaux sandwich en laine de verre et aluminium (M1) recouvert de plaques
fibrociment. L’éclairage zénithal, recouvrant 10% de la surface de la couverture est assuré par des
plaques translucides. La toiture est également dotée d’un système automatique de désenfumage. d’une
surface totale d’exutoires de 489 m² représentant 8,2% de la surface de toiture du bâtiment A.
Bardage :
bacs acier (M0) sur les façades Nord, Sud et Ouest,
parpaing coupe-feu et portes coupe-feu 2h00 sur sa façade Est. Façade mitoyenne avec les bureaux,
vestiaires, sanitaires et les différents locaux administratifs « repère B ».
Sol : béton assurant une étanchéité de l’ensemble de la surface couverte
Chauffage du bâtiment assuré par des aérothermes.
- Certaines dispositions constructives ne semblent pas respecter intégralement les exigences de
l’AM du 2/9/14.
- Un aménagement par rapport aux prescriptions définies dans l’article 11 du l’AM du
2/9/14 est demandé.
- L’étude des flux thermiques réalisée (voir annexe 16 – Lot n°3) montre que pour le scénario
majorant concernant les stockages de bois dans ce bâtiment, ces derniers ne sortent pas des
limites de propriété et n’induisent pas d’effet domino.
B
A
51
Article 12 : Aucune observation
Article 13 : Demande de dérogation
Nous occupons un site ayant déjà été soumis à diverses ICPE dont bon nombres correspondent aux nôtres
et abritait auparavant une activité plus intense tant en nombre d’opérateur que de matière combustible
stocké et qui bien que ces données ne rentre pas dans le calcul des exutoires il est difficile de ne pas en
tenir compte.
Nous travaillons sur de l’existant qu’il n’est pas pour nous simple de modifier à des couts convenable, et
notamment dû à la présence d’amiante sur les toitures et d’une charpente conçu pour reprendre une certaine
charge que des exutoires supplémentaires viendraient alourdir.
C’est pourquoi nous devons trouver des mesures compensatoires pour palier au fait que nous ne
remplissons pas le taux de 2% de la surface d’exutoire escompté.(1.2% sur l’existant)
Concernant le repère F :
- Ce local ayant une vocation de zone logistique, nous souhaitons créer un exutoire permanent ayant pour
fonction d’obtenir les 2% et d’assurer la ventilation d’une zone de circulation de chariot.
Concernant le bâtiment « repère C » abritant le traitement pour moitié et une zone de stock pour l’autre :
- nous souhaitons là aussi mettre en place des exutoires permanents car il s’agit là aussi d’une zone froide.
- ce bâtiment sera constamment ouvert en période d’activité pour la circulation de chariots de manutention.
Concernant le bâtiment « repère A » de production lamelle collé et raboterie :
- la remises-en en état des exutoires existant comprenant la réfection de l’ensemble du système
d’alimentation par triple canalisation en cuivre 4/6 protégé par une goulotte en partie accessible des
exutoires.(l’installation actuel n’est pas hors gel car qu’elle circule sur les toits )
- armoire de commandes manuelles par zones de cantonnement au droit des issus.
- mise ne place des écrans de cantonnements aux endroits nécessaires.
- mise en place de thermo fusible taré à 93°C.
- la remise en état de fonctionnement de l’alarme incendie relié au système de télésurveillance.
- la remise en état du réseau électrique avec améliorations et remises aux normes. (Armoire électrique,
réseau électrique des bureaux et vestiaires, étude de la possibilité de mettre hors tension de façon
systématique de zone en période de non activité.)
- nous sommes soumis au contrôle électrique, et de ces rapports seront effectuées les mises en conformités
qui s’imposent.
- la mise en place par un intervenant spécialisé d’un plan d’évacuation et d’une formation de lutte contre
l’incendie des opérateurs et du suivie annuel de cette formation.
- la remise en état des RIA et intégrer le maniement de ces derniers dans notre plan de formation.
Formation de l’ensemble du personnel de la manière suivante
Equipiers de Première Intervention
Connaître les consignes de sécurité incendie de l'établissement et être capable de les appliquer
Savoir réagir face à un départ de feu (feu naissant)
Savoir donner l'alarme et l'alerte
Savoir utiliser les moyens de première intervention
Connaître les principes généraux d'évacuation d'un bâtiment et être capable de les appliquer à
l'établissement
Enseignement théorique :
Les différentes origines de l'incendie
La combustion, le triangle du feu
Les classes de feu : A, B, C, D, F
Principes et procédés d'extinction
Les dangers des fumées
52
Conduite à tenir : alarme, extinction, évacuation
Comment donner l'alarme et l'alerte
Missions de l'EPI
Connaissance des consignes spécifiques de l'établissement
Exercices pratiques :
Choix des différents extincteurs suivant les feux : classe A, B ou C, ou feu d'origine électrique
Prise en main et manipulation des extincteurs
Exercices d'extinction sur feux réels dans le centre mobile
Extinction sur feux réels dans le centre mobile
Déclenchement et audition de l'alarme incendie dans le centre mobile
L'alerte
Evacuation en zone enfumée
Formation de minimum deux personnes de la manière suivante
Formation des guides et serre-files d'évacuation
Rôle et mission des guides et serre-files d'évacuation
Modalité de l'alarme, de l'alerte et de la mise en sécurité des personnes et des biens
Point de rassemblement.
Les plans d'évacuation
Principe général d'évacuation, précautions à prendre lors d'une évacuation
Informer et former à la lutte contre les facteurs aggravant d’un incendie.
Tous ces travaux au cout non négligeable nous permettrons d’atteindre nos objectifs, « réunir en un seul
lieu 4 sites soumis au ICPE ».
Article 14 à 15 : Aucune observation
Section 3 à 5
Articles 16 à 25 : Aucune observation
Chapitre III à IX: Articles 26 à 55 : Aucune observation
53
CAPACITES TECHNIQUES ET FINANCIERES DE L’EXPLOITANT
CAPACITES TECHNIQUES
La SOCIETE DENIS MATERIAUX, site de Langon sur Vilaine, concerné par cette demande de
mise à jour d'autorisation d'exploiter une installation classée pour la protection de l'environnement est un
établissement à caractère industriel.
L'Entreprise dispose d'équipements de production de haute technicité, innovants, et productifs dans
leurs domaines.
Sa spécialisation est le gage d'un haut niveau de compétence technique tant au niveau de
l'encadrement que du personnel d'exécution.
Les salariés de l'entreprise répondent aux exigences du métier et ont acquis une compétence
technique dans la maîtrise des outils de production.
L'objectif de l'entreprise est de maintenir sa compétitivité tout en apportant une valeur ajoutée
croissante aux produits et un meilleur service à ses clients.
CAPACITES FINANCIERES
Le compte prévisionnel d’exploitation pour l’année 2017 est le suivant :
- Marge commerciale : 1 356 K €
- Marge brut de production : 0 K €
- Marge brut global : 1 360 K €
- Valeur ajoutée : 913 K €
- Excédent brut d’exploitation : 165 K €
- Résultat d’exploitation : 40 K €
- Résultat net : 19 K €
54
ETUDE D'IMPACT
55
RESUME NON TECHNIQUE DE L'ETUDE D'IMPACT
ETUDE D'IMPACT
1 - ETAT INITIAL DU SITE
1.1 - Climatologie
1.2 - Sismologie
1.3 - Géologique et hydrogéologique
1.4 - Environnement humain
1.5 - Infrastructures
1.6 - Environnement industriel et commercial
1.7 - Environnement naturel
1.7.1 - L'eau
1.7.2 - L'air
1.7.3 - La faune et la flore
1.7.4 - Le bruit
1.7.5 - Le paysage local
2 - INCONVENIENTS RESULTANT DES ACTIVITES EXERCEES ET MESURES
COMPENSATOIRES PREVUES
2.1 - Au niveau du bruit
2.2 - Au niveau de l'air
2.3 - Au niveau des déchets
2.4 - Au niveau de l'eau
2.4.1 - Utilisation de l'eau sur le site
2.4.2 - Les eaux usées
2.4.3 - Les eaux pluviales
2.5 - Justification des performances au regard des MTD
3 - EFFETS DIRECTS ET INDIRECTS, TEMPORAIRES OU PERMANENTS DES
INSTALLATIONS SUR L'ENVIRONNEMENT
- Impact sur la faune et la flore
- Impact sur le site et le paysage
- Impact sur les milieux naturels
- Impact sur les équilibres biologiques
- Impact sur la protection des biens et du patrimoine culturel
- Impact sur la commodité du voisinage
- Impact sur l'hygiène, la sécurité et la salubrité publique
- Impact lié aux travaux nécessaires aux projets d'aménagements
- Incidence Natura 2000
- Compatibilité aux règles du SDAGE et du SAGE
4 - EFFETS CUMULES DU PROJET AVEC D'AUTRES PROJETS CONNUS
5 - VOLET SANITAIRE. Effets des activités de l’entreprise sur la santé et mesures envisagées pour
les atténuer
5.1 - Définition des objectifs
5.2 - Synthèse de l'étude santé
5.3 - Identification des dangers
5.3.1 - Identification des dangers pour chaque substance
56
5.3.2 - Recensement des micro-organismes
5.3.3 - Recensement des agents physiques
5.3.4 - Les facteurs connexes à l'installation
5.4 - Evaluation de l'exposition humaine et caractérisation des risques
5.5 - Conclusion
6 - UTILISATION RATIONNELLE DE L'ENERGIE
7 - LES CONDITIONS DE REMISE EN ETAT DU SITE
APRES EXPLOITATION
8 - DIFFICULTES RENCONTREES POUR EVALUER
L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU PROJET
9 - CONCLUSION - COUT DES MESURES COMPENSATOIRES
--------------------
-------
-
57
RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE D’IMPACT
L'Entreprise Denis Matériaux est installée au lieu-dit « la Jaunais » à environ 2 km à vol
d'oiseau à l’ouest de la commune de Langon sur Vilaine (35). Il y exerce une activité de charpente
lamellé-collé ainsi qu’une activité du traitement de bois.
L’entreprise est implantée sur un terrain appartenant à la Communauté de Commune de
Redon et occupe une superficie totale de 4 ha 28 a 43 ca. Ce terrain comprend principalement :
- une surface de parking
- un bâtiment de préservation du bois
- des bâtiments abritant les activités de transformation du bois, de stockage de produits
usinés et la chaudière.
La préservation du bois, qui s'effectue par absorption d'un produit chimique (bac de
trempage et autoclave), a pour but de conférer aux bois des qualités de bonne conservation selon
l'usage qui en sera fait.
Les activités de l'entreprise Denis Matériaux va engendrer :
- des boues issues du traitement des bois,
- des emballages plastiques souillés,
- des résidus de colle,
- des eaux de lavage,
- des emballages papiers et plastiques, des feuillards plastiques,
- des cendres issues de la combustion des déchets de bois,
- des huiles hydrauliques,
- des boues issues du séparateur à hydrocarbures,
L’activité de l’entreprise va engendrer également des produits connexes qui sont :
- de la sciure et des copeaux
L'entreprise est soumise, en fonction de la Nomenclature des Installations Classées pour la
Protection de l'Environnement à une autorisation d'exploiter présentée au titre des rubriques n° 2415,
3700 et à un enregistrement au titre de la rubrique 2410.
Les rubriques n° 2415 et 3700 concernent l'activité de préservation du bois
La rubrique n° 2410 concerne l'activité atelier ou l’on travaille le bois
IMPACT DES ACTIVITES DE L'ENTREPRISE
Au niveau du bruit
L’ensemble de ces activités seront exercées sur un site réservé à cet effet, soit sur une zone
destinée aux activités industrielles.
Dans un rayon de 300 m autour du site, il n’y a aucune zone à émergence règlementée.
Ces activités seront exercées uniquement en période diurne.
La société Denis Matériaux respectera, en limites de propriété, les niveaux acoustiques
maximaux fixés par l'Arrêté du 23 janvier 1997, sans excéder en période diurne 70 dB(A)
58
Au niveau de l'air
L'entreprise est dotée de réseaux de collecte des sous-produits issus de son activité de travail
mécanique du bois et ne génèrera que peu de poussières.
Le traitement du bois et l’activité de collage ne génèreront pas d’odeur
Les fumées engendrées par la chaudière utilisant les produits connexes de bois
n’engendreront pas de perturbations pour le voisinage.
Au niveau de l'eau
L'eau qui sera utilisée sur le site proviendra du réseau communal. Elle sera utilisée par
l’entreprise pour :
- le lavage des tuyauteries des encolleuses,
- le remplissage du bac de traitement et des cuves de l’autoclave,
- l’usage domestique et l’entretien des locaux.
Les effluents liquides qui seront engendrés seront les eaux usées (traitement en micro
station) et les eaux pluviales (passage par un séparateur d’hydrocarbures avant rejet dans un étang).
Au niveau du sol
Les produits de traitement et de collage seront stockés sous rétention à l’intérieur des
bâtiments.
59
IMPACT DES ACTIVITES SUR LA SANTE DES POPULATIONS
ENVIRONNEMENT
CONCERNE
ORIGINE DU RISQUE
D'IMPACT
IMPACT SUR LA
SANTE DES
POPULATIONS
MESURES PRISES
RESSOURCE EN
EAU
- Pollution de la nappe
souterraine par infiltration
accidentelle
- Pollution des eaux
superficielles par
déversement accidentel
- Pollution accidentelle par
des produits d'extinction
en cas d'intervention
contre l'incendie
- Contamination par
des produits
chimiques de l'eau
potable (à partir du
réseau)
- Fixation de toxiques
dans les écosystèmes
aquatiques
environnants
(contamination de la
faune et la flore)
- Mise en place prévue d’un
disconnecteur en sortie du
compteur eau et de clapets anti-
retour au niveau de
l’alimentation des équipements
de traitement du bois empêchant
tout retour d’eau industrielle au
niveau du réseau communal de
distribution
- Mise en rétention imperméable
de tous les stockages de produits
chimiques (à l’état dilué comme
à l’état concentré)
- Ensemble de la station de
préservation du bois sur
rétention
ATMOSPHERE
- Emission de la fraction
volatile de produits
chimiques
- Emission de gaz, de
fumées et de chaleurs lors
d’un éventuel incendie
- Emission de fumées au
niveau de la chaudière
- Emission de poussières
- Irritation des bronches
respiratoires et des
yeux
- Intoxication par
inhalation
- Produits chimiques à l’état
concentré stockés dans des
conteneurs hermétiquement
fermés.
- Locaux à risques dotés
d’ouvertures sur l’extérieur
permettant un renouvellement
permanent et naturel de l’air
ambiant
- Produits de traitement de bois et
colles ininflammable
- Volume de lasure utilisé réduit
- Stockage des sciures dans des
bennes couvertes
- Captage des poussières au
niveau de filtres
- L’activité de l’entreprise ne crée
aucune émission de chaleur
CONTAMINATION
DU SOL
- Déversements accidentels
de produits chimiques
- Contamination de la
nappe à partir du sol
infiltré
- Stockage des produits chimiques
sur rétention
- Surveillance et travaux de
maintenance régulière au niveau
de toutes les rétentions
NUISANCES
SONORES
- Machines-outils à bois
- Broyeur
- Circulation routière liée à
l'activité
- Gènes potentielle pour
le voisinage
- Ensemble du matériel de
production dans des bâtiments
- Machines-outils bruyantes dans
des caissons insonorisés
- Circulation réduite des véhicules
à l'intérieur de l'enceinte de
l'entreprise
- Moteurs des véhicules à l’arrêt
lors des opérations de
chargement et déchargement
- Aucune habitation occupée par
des tiers à proximité du site
Cette étude explicite tous les moyens mis en œuvre pour ne pas engendrer de perturbations
sur l'environnement, en particulier sur la faune et la flore, les sites et paysages, le sol, l'eau, l'air, le
climat, les milieux naturels, les équilibres biologiques, les biens et le patrimoine culturel, le
voisinage, l'hygiène, la sécurité et la salubrité publique.
60
Cette étude a été menée par M Rachid KARIMI, ingénieur conseil en environnement, en
collaboration avec les Ets Villanfray, Bureau d'études spécialisé en première et deuxième
transformations bois et dans la mise en conformité des entreprises vis à vis de la Législation sur les
Installations Classées.
Schéma de la procédure d'autorisation en annexe 20.
ETUDE D'IMPACT
1. ETAT INITIAL DU SITE
1.1. Climatologie
La région d’étude est soumise à un climat océanique avec des différences importantes entre
le nord et le sud.
En l’absence d’une station météorologique sur la commune de Langon, les données présentées
proviennent de la station météorologique la plus proche, celle de Rennes située à une quarantaine de
kilomètres vers le nord. Les moyennes citées sont relatives aux températures et aux précipitations.
Elles proviennent d’un historique sur une trentaine d’années.
Les Températures
La température moyenne annuelle est de 11,4°C ce qui est relativement doux.
Les températures sont faibles en hiver (en moyenne de 2,1°C en janvier) et relativement
fraîches en été (en moyenne de 23,7°C en juillet)
L’examen dans le détail de la moyenne mensuelle des températures indique :
▪ 29,5 jours de l’année sont considérés comme « avec chaleur », c’est-à-dire que la
température a dépassé 25°C ;
▪ 2,8 jours ont connu des températures inférieures à 0°C.
▪ La moyenne du nombre de gel par an est de 38,6 jours.
La Pluviométrie
Dans la région, la pluviométrie annuelle moyenne montre des disparités, avec des
précipitations allant de 700 mm (secteur de Rennes) à 1000 mm (Secteur de Redon).
Les précipitations dans la secteur d’étude sont abondantes (648,8 mm par an en moyenne) et
sont réparties durant toute l’année avec un automne un peu plus humide que le reste de l’année
(69,2 mm en novembre pour une moyenne mensuelle de 62,7 mm).
Le nombre de jour de pluie supérieur à 1mm est d’environ 115,5 jours/an.
61
Le Vent
Les vents dominants sont les vents du secteur sud-ouest. Ils soufflent environ 8,1 % du
temps en moyenne.
Les vents très forts supérieurs à 8m/s ne sont pas fréquents (3,4%). Les vents les plus
fréquents sont les vents dont la vitesse est comprise entre 2 et 4 m/s (51,2%). On remarque aussi
une fréquence relativement élevée des vents moyens à forts (29,9%) soufflant entre 5 et 8 m/s.
Annexe n°12 : Données climatologiques - Rose des vents – Station de Rennes – 1961/1990
1.2. Sismologie
Depuis le 22 octobre 2010, la France dispose
d’un nouveau zonage sismique divisant le territoire
national en cinq zones de sismicité croissante en
fonction de la probabilité d’occurrence des séismes
(articles R563-1 à R563-8 du Code de
l’Environnement modifiés par les décrets n° 2010-
1254 du 22 octobre 2010 et n° 2010-1255 du 22
octobre 2010, ainsi que par l’Arrêté du 22 octobre
2010) :
une zone de sismicité 1 où il n’y a pas de
prescription parasismique particulière pour les
bâtiments à risque normal (l’aléa sismique associé
à cette zone est qualifié de très faible),
quatre zones de sismicité 2 à 5, où les règles de
construction parasismique sont applicables aux
nouveaux bâtiments, et aux bâtiments anciens
dans des conditions particulières.
D'après ce nouveau zonage sismique, on peut
constater, d'après les cartes de la page suivante, que le
département de l’Eure se situe en zone 1 (sismicité
très faible).
1.3. Contexte géologique – hydrogéologique - hydrologie
La synthèse des connaissances géologiques et hydrogéologiques disponibles sur la zone d’étude
a été réalisée à partir des documents suivants :
Carte géologique de Pipriac (n°387) au 1/50 000;
Carte IGN de Pipriac n°1120SB au 1/25 000;
Site Infoterre du BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), recensant les ouvrages
et captages d’eaux déclarés dans une Banque de données du sol et du sous-sol.
Site Siges (système géographique de gestion des eaux souterraines) du BRGM
62
Données géologiques
D’un point de vue géologique, le sous-sol du secteur d’étude est constitué d’un socle ancien dénommé «
massif armoricain » dont il occupe la partie centrale. Ce massif est composé d’une ensemble de synclinaux
d’âge paléozoïque gréso-schisteux métamorphiques (synclinaux du sud de Rennes) enchâssés dans les
formations du Briovérien et structurés pendant l’orogénèse hercynienne.
Au-delà d’une bande d’alluvions modernes et anciens quaternaires s’étendant de la rivière Vilaine à la
limite des reliefs dans la partie SE, le sol du secteur est constitué de schistes alternant avec des grès voir
des quartzites.
L’histoire géologique du secteur d’étude est ancienne et complexe et le relief actuel est marqué à la fois par
des plissements anciens et par l’incision des vallées fluviatiles alluvionnaires comme celle de la Vilaine. Ce
contexte géologique explique l’absence de grands aquifères dans la région.
Les sondages sols réalisés en 2016 sur le site lors de la cessation d’activité de la société HRD, montrent
que le sous-sol est constitué de remblais sableux ou argileux sur environ 0,5m recouvrant des schistes
sombres (O2c-5a) plus ou moins altérés jusqu’à 2m. Ces terrains schisteux sont peu perméables.
Figure : Extrait de la carte géologique n°387 de Pipriac (Source BRGM)
Site
63
Données hydrogéologiques
La région étudiée possède quelques aquifères alluviaux de tailles modérés ainsi que des aquifères liés à des
bassins géologiques anciens paléozoïques de socle.
Les eaux souterraines les plus exploitées restent cependant très liées aux eaux superficielles, que ce soit
celles des nappes alluviales d’accompagnement des cours d’eaux ou celles liées au socle ancien altéré. Ces
nappes sont très souvent exploitées par de nombreux puits peu profonds coiffant généralement des
émergences de sources.
Les dépôts alluvionnaires tapissant les berges et les fonds de vallée de la Vilaine dans le secteur, sont
aquifères. Ils sont exploités pour l’AEP de la commune de Langon au moyen de puits peu profonds (une
dizaine de mètres) soit de manière classique verticale soit avec des drains rayonnants. Il s’agit des puits de
« l’Etier » « l’Illette » et « la Briqueterie » qui disposent de périmètres de protection qui n’incluent pas le
site d’étude. En général les eaux de cet aquifère sont riches en fer et en manganèse.
Le socle profond qui peut être fissuré, est alimenté en eaux par les horizons d’altérites superficielles à
faible porosité d’interstices. Cet aquifère de faible capacité est peu exploité.
La masse d’eau souterraine présente à l’aplomb du site correspond à la nappe de socle « Vilaine » (code
sandre GG015). Cette nappe dont la présence est aléatoire dans le secteur étudié, pourrait présenter un
écoulement de direction Ouest vers l’Est vers la Vilaine selon la topographie locale.
Selon la base de données ADES, la profondeur moyenne de cette nappe de socle lorsqu’elle existe, est
d’environ 10m/sol dans le secteur du site.
En général les eaux de l’aquifère de socle sont peu minéralisées, douces, acides et agressives, contenant
fréquemment du fer et du manganèse.
Aucun captage d’AEP n’est installé dans cet aquifère de socle dans le secteur d’étude.
La vulnérabilité hydrogéologique de cette nappe de socle est faible (sols peu perméables en surface et
nappe profonde).
64
Figure : Captages AEP de la commune de Langon avec leurs périmètres de protection
65
Réseau piézomètrique de contrôle de la nappe
Un réseau piézométrique du contrôle de la nappe a été implanté en juillet 2017 (annexe n°21)
Traitement de bois PZ
PZ
PZ
66
Topographie
La commune de Langon est caractérisée par une topographie vallonnée (altitude allant de
3m le long de la Vilaine à 95m au lieu-dit Bodiguel), découpée principalement par des vallées
orientées d’ouest en Est et surplombant la rivière « Vilaine ».
Réseau Hydrographique
Le réseau hydrographique local est développé. Il se caractérise principalement par la
présence de la « Vilaine » qui coule à environ 3km à l’est du site étudié. La commune de Langon
fait partie du segment « Vilaine médiane ».
La Vilaine qui coule du Nord vers le sud, est le réceptacle de plusieurs ruisseaux comme la
Belle perche, la Couarde et la Biennerie qui coulent selon une direction Est-Ouest. D’autres
ruisseaux parcourent le territoire de la commune de Langon comme : Touchard, Blorset, Sauvers et
Bivaux.
De nombreuses mares et quelques plans d’agrément sont présents sur l’ensemble du
territoire de la commune de Langon.
Les eaux pluviales du site rejoignent le ruisseau de Blorset qui se jette dans la Vilaine à
Brain sur Vilaine au sud.
Hydrologie
La station hydrologique sur la rivière Vilaine la plus proche du site étudié est à « Malon
Ecluse » à Guipry (Réf. J7700610) située à 12km au nord de Langon.
Les débits de références de la Vilaine sur cette station sur la banque HYDRO de la Dreal
(période 1934-2000) sont les suivants:
o le QMNA5 (débit moyen mensuel minimal de récurrence 5 ans) : 1,1 m3/s.
o Le module qui est le débit moyen interannuel sur une année hydrologique : 27 m3/s
L’état physico-chimique de la Vilaine médiane pour 2007-2010 est médiocre pour les l’azote
et bon pour le phosphore. L’état écologique est médiocre durant cette période.
L’objectif fixé par le Sage est un bon état écologique et chimique de la Vilaine en 2021.
1.4. Environnement humain
Un extrait de la carte IGN au 1 / 25 000ème
se trouve en Annexe n°1
La commune de Langon est située au sud du département de l’Ille et Vilaine à 22km de Redon et 58 km de
Rennes.
Généralités
Région Bretagne
Département Ile et Vilaine
Arrondissement Redon
Canton Redon
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Redon
Code postal 35660
Superficie 36,54 km²
67
Démographie
Habitants Langonnais et Langonnaise
Population 1459 habitants (2013)
Densité 40 habitants au km2
Géographie
Coordonnées 47° 43′ 13″ Nord 1° 50′ 48″ Ouest
Altitude 3 m (mini) – 95 m (maxi)
Evolution démographique
Évolution de la population
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 -
1 342 1 415 1 141 1 214 1 261 1 281 1 440 1 459 -
La commune de Langon fait partie de la communauté de communes du Pays de Redon.
La gendarmerie la plus proche est celle installée sur la commune de Grand Fougerais
Monuments historiques et patrimoine culturel
Les monuments classées ou inscrits sur la commune de Langon sont :
Eglise St Pierre et St Paul - Chapelle Sainte Agathe – Site mégalithique des Demoiselles de
Langon – Voie romaine - Pont de Port de Roche
Agriculture
Il n’existe pas non plus de zones d’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) sur la commune
de Langon.
1.5. Infrastructures
La commune de Langon n’est pas traversée par des axes routiers importants mais est située
entre la RD177 et la RN137 .
Il faut noter la présence d’une gare ferroviaire près du centre bourg qui permet de desservir
Rennes ou Redon
La société D&M est implantée au lieu-dit « la Jaunais » se trouve à environ 2 km à l’est du
centre-ville, sur le territoire de la commune de Langon.
Les communes présentent dans le rayon d’affichage des 3 km sont : Langon – St Just – St
Ganton – Pierric – Giémené Panfao – Massérac – La chapelle de Brain.
Les grandes agglomérations les plus proches sont : Redon à 22 km au SO - Rennes à 58 km
au Nord – Nantes à 78km au SE.
Routes
Les RN137 et RD177 traversent la commune de Langon.
68
Trains
La voie de chemin de fer de Rennes à Nantes traverse la commune de Langon du Nord au
Sud. Elle dessert la Gare Fougeray Langon.
Aéroport
L’aéroport de Rennes est le plus proche de la commune de Langon et se situe à 60 km au
nord.
Transports en commun (bus)
La commune de Langon bénéficie du réseau de transports interurbains du Conseil Général.
Les équipements et services communaux :
La commune de Lagon dispose de plusieurs équipements et services dont :
- Siège mairie
- Bureau de poste
- Deux écoles
- Equipements sportifs
- Salles des fêtes
- Maison médicale
- Eglise
Urbanisme
Site se localise au niveau des zones UA - A – EBC du PLU de la commune de Langon qui
date de 2010.
La zone UA constitue un secteur urbanisé destiné aux zones d’activités.
La zone A constitue une zone à activités agricoles prédominantes
L’espace boisé classé (EBC) : périmètre de protection
La zone du site est concernée par une servitude d’utilité publique relative à des canalisations
électriques.
La commune de Langon est concernée par le risque lié aux inondations. Elle dispose d’un
Plan de Prévention des Risques Inondation (PPRI) de la Vilaine Aval (Arrêté Préfectoral du 3/7/02).
Les crues sont souvent hivernales et de longue durée (10 à 15j).
Les déchets ménagers de la commune de Langon sont récoltés 1fois/semaine et envoyés sur
la commune de Sainte-Marie. Ils sont acheminés après sur la chaufferie Villejean à Rennes.
1.6. Environnement artisanal, industriel et commercial
Les principales activités économiques exercées sur la commune de Langon sont
l’agriculture, les services et l’industrie.
On note la présence de :
25 exploitations agricoles
70 établissements industrie/services :commerces : deux importants D&M (travail bois) et
TES (composants électroniques)
69
1.7. Environnement naturel
La commune de Langon abrite de nombreuses zones humides : 3 Znieff – 1 zone Natura
2000 – 1 site classé - 1 espace mammifère
1.7.1. Eau et rejets
La zone d’étude est concernée par le S.D.A.G.E. (Schéma Directeur d’Aménagement et de
Gestion des Eaux) du bassin Loire-Bretagne dont la dernière version (2016-2021) a été approuvé en
novembre 2015.
La commune de Langon se situe dans le bassin versant de "La Vilaine" qui dispose d’un
Sage adopté en mai 2013.
Les données quantitatives et qualitatives avec les objectifs de qualité disponibles pour le
cours d’eaux le plus proche du site, concernent donc la rivière « La Vilaine médiane».
Provenance de l'eau potable :
L’AEP de la commune de Langon est assurée par le syndicat mixte de production d’eau
potable Ouest 35 au niveau de la station de Port de Roche
Cette AEP est réalisée au moyen de 3 Forages d’eaux : Briquetrie – Etrier – Ilette qui
disposent de leurs périmètres de protection. Ces derniers ne touchent pas le site étudié.
Ces forages captent les alluvions de la Vilaine avec des drains rayonnants.
Le site d'exploitation est alimenté en eau potable par le réseau public.
La qualité de l'eau est contrôlée par l’ARS de Bretagne.
Les eaux pompées en 2015 respectent les critères de potabilité requises (bactériologie et .
physico-chimie).
Assainissement :
La commune de Langon dispose d’un réseau de collecte EU séparatif associé à une STEP
qui se rejette dans la Vilaine. Cette STEP est dimensionnée pour traiter 1500 Eq/habitants avec 225
m3/j (effluents des communes de Langon et de St Anne sur Vilaine).
.
Les eaux de pluie issues du site passent par un séparateur d’hydrocarbures. Les eaux épurées
rejoignent après un étang en aval dont le débordement rejoint le ruisseau « Blorset ».
Les eaux usées du site (eaux sanitaires) sont acheminées vers une microstation de traitement
sur le site. Les effluents épurés s’infiltrent après épandage en aval du site.
1.7.2. L'air :
Le site étudié est implanté sur un territoire occupé principalement par des terrains agricoles,
de prairies et des forêts avec un faible trafic routier près du site. On ne note pas de pollution
atmosphérique (odeurs, poussières) liées aux activités du site.
70
Il n’y a pas de station de mesure de la pollution atmosphérique sur la commune de Langon.
L’association agrée pour la surveillance de la qualité de l’air en Bretagne est « Air-Breiz ».
La station la plus proche du réseau «Air Breiz» de la commune de Langon est celle de
Guipry 35 (station rurale nationale de fond) située à 12km au nord de Langon. Cette station est
représentative du milieu d’implantation de la commune de Langon. Les paramètres mesurés sur
cette station ont : les particules en suspension (PM10 – PM2,5), HAP et Métaux lourds.
Pour l’année 2015, pour la station de Guipry, pour le PM10, les seuils d’information et le
seuil d’alerte ont été dépassés 1 fois. (conditions météorologiques stables qui ne favorise pas la
dispersion de divers polluants issus de différentes sources) et aucun dépassement pour les PM2,5,
les métaux lourds et les HAP.
1.7.3. La faune et la flore :
Du point de vue de la richesse de la flore et la faune, la commune de Langon présente une
bonne richesse pour les différents biotopes.
La vallée de la Vilaine, est principalement composée de prairies inondables irriguées par des
petits ruisseaux. Elles sont riches en faune et flore.
L’environnement de la société est constitué de zones agricoles, prairies et zones boisées
disséminées sur l’ensemble du territoire de la commune de Langon.
La commune de Langon est riche en haies bocagères qui jouent un rôle important de
corridor biologique entre les grands ensembles naturels permettant les déplacements privilégiés des
espèces animales et végétales.
La commune de Langon abrite également de nombreuses zones humides.
Le site est éloigné d’une zone naturelle de protection.
Les zones de protection règlementaire
De nombreux zonages délimitent et définissent des secteurs au patrimoine naturel
particulièrement riche sur la commune de Langon.
1. Les zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)
Les ZNIEFF se scindent en deux types :
Les ZNIEFF de type 1 : leurs étendues sont limitées en surface. Les sites sont identifiés et
délimités, chaque zone contient des espèces ou au moins un type d'habitat de grande
valeur écologique à l'échelle régionale, nationale ou européenne.
Les ZNIEFF de type 2 : Il s'agit de grands ensembles naturels, riches et peu modifiés, à
potentialités biologiques importantes.
Dans la commune de Langon sur Vilaine on relève la présence de :
Une ZNIEFF (Réf. 530008164) de type 1 sur l’étang de l’Etrier dont la surface est de
15,2ha
71
Une ZNIEFF (Réf. 530030134) de type 1 dénommé Bois de Boeuvre dont la surface est
de 216,18 ha
Une ZNIEFF (Réf. 530008172) de type 2 dénommé Bois de Baron dont la surface est de
358 ha.
Le site d'exploitation de D&M est situé à au moins 3km de ces ZNIEFF.
2. Site classé remarquable
La commune de Langon englobe le site classé remarquable des Corbinières.
Ce site dispose d’une Servitude d’Utilité Publique.
Le site d'exploitation de D&M est situé à environ 4km de ce site.
3. Site inscrit
La commune de Langon englobe le site inscrit du viaduc des Corbinières qui constitue un
espace mammifère utilisé pour l’hivernage des chauves-souris.
Le site d'exploitation de D&M est situé à environ 3km de ce site.
4. Les sites Natura 2000
Le réseau Natura 2000 a pour objectif de préserver la diversité biologique au niveau
européen. Ce réseau assure le maintien ou le rétablissement dans un état de conservation favorable
des habitats naturels et des habitats d’espèces de la flore et de la faune sauvage d’intérêt
communautaire. (Extrait Site internet du Ministère de l’Environnement). Il définit deux types de
zones naturelles :
- Les Zones Spéciales de Conservation (ZSC) issues de la directive européenne "Habitats
Faune flore" (1992)
- Les Zones de Protection Spéciale (ZPS-SIC) issues de la directive européenne "Oiseaux"
(1979)
La commune de Langon dispose d’une zone Natura 2000 dénommée « Marais de
Vilaine - Réf. FR5300002». Il s’agit d’une vaste plaine d’inondation formant un
ensemble de prairies mésohygrophiles à hygrophiles, de marais, étangs et coteaux à
landes sèches à mésophiles
Annexe 13 : Fiche Natura 2000 et fiches Znieff (Source : Dreal Bretagne)
1.7.4. Le bruit :
L’entreprise Société D&M apporte quelques nuisances dans ce domaine, car elle a une
activité de travail mécanique du bois. Cependant ces nuisances sont très limitées.
L’entreprise exerce son activité sur un terrain à vocation industrielle. Il n’y a aucune
habitation occupée par des tiers à proximité du site d’exploitation. Les terrains à proximité sont
essentiellement agricoles ou forestiers.
1.7.5. Le paysage local :
Le paysage environnant du site est constitué de zones agricoles, des prairies et de forêts.
72
Le site est formé d’un ensemble de bâtiments industriels qui ont été réalisés en majorité en
structure, bardage métallique ou en bois. Les zones de transformation (traitement et travail
mécanique) et de stockages de bois sont dominantes sur le site.
L’ensemble des bâtiments se fond dans le paysage environnant.
1.7.4. Le bruit :
L’entreprise Denis Matériaux apportera quelques nuisances dans ce domaine, car elle aura
une activité de travail mécanique du bois. Cependant ces nuisances seront très limitées.
L’entreprise exercera son activité sur un terrain à vocation industrielle. Il n’y a aucune
habitation occupée par des tiers à proximité du site d’exploitation. Les terrains à proximité sont
essentiellement agricoles ou forestiers.
1.7.5. Le paysage local :
Le paysage environnant du site est constitué de zones agricoles et de forêts.
Le site est doté d’un ensemble de bâtiments industriels. Ils ont été réalisés en majorité en
structure, bardage métallique. Les zones de transformation (traitement, collage et travail mécanique
du bois) ainsi que les zones de stockages de bois sont dominantes sur le site.
L’ensemble des bâtiments, éloigné d’une zone urbanisée et en partie ceinturé par un espace
boisé, se fond dans le paysage environnant.
2. INCONVENIENTS RESULTANT DES ACTIVITES EXERCEES ET MESURES
COMPENSATOIRES PREVUES
2.1. Au niveau du bruit
La société Denis Matériaux sur son site de Langon sur Vilaine assurera les activités
suivantes :
- transformation du bois,
- broyage de bois,
- traitement de bois par procédés de trempage et de vide pression,
- stockage de bois et panneaux.
L’ensemble de ces activités seront exercées sur un site réservé à cet effet, soit sur une zone
destinée aux activités industrielles.
Dans un rayon de 300 m autour de la zone ou l’entreprise Denis Matériaux exercera
l’ensemble de ses activités, il n’y a aucune zone à émergence règlementée.
Ces activités seront exercées uniquement en période diurne.
L’entreprise n’exerçant pas encore l’ensemble des activités prévues au sein de ce dossier de
demande d’autorisation, une campagne de mesures de bruits sera réalisée dans les trois mois
qui suivront la réception de son arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter une ICPE.
73
A, B, C, D, : POINTS DE RELEVES SONORES
L’objet des mesurages sera le suivant :
- Mesurer les niveaux sonores existant lors du fonctionnement du matériel de
production de l'entreprise Denis Matériaux en limites de propriété.
- Evaluer sur la base de la réglementation en vigueur, le potentiel de gêne sonore
engendrée par le fonctionnement des installations de l’entreprise.
Les mesures seront réalisées selon les recommandations de l'arrêté de 17 janvier 2002.
La méthode utilisée proposée sera une méthode de contrôle.
Proposition du Choix de l’implantation des différents points mesures sonores.
Un état de relevé sonore « Point 0 – niveau résiduel » a été effectué en date du 30 juin 2016
de 16h30 à 17h00 au centre du futur site d’exploitation.
A
DENIS
MATERIAUX
B
D
C
74
Matériel utilisé :
Sonomètre numérique EXTECH type HD600 de classe II avec enregistreur intégré.
Matériel calibré le 30 avril 2016 avec calibreur Digital Instrument Extech 407744 y 407766
Le microphone était placé à 1,50 m du sol.
Résultat de la mesure :
POINT 0 (centre du futur site d’exploitation)
- Laeq (dBA) 30 mn (niveau acoustique) : 46,66 dBA
Incident ayant influé sur les résultats : Proximité d’une zone de tir, zone
située « Parcelle YB n°74 »
Coups de fusils
75
Situation du point d’enregistrement (Point 0) :
La société Denis Matériaux respectera, en limites de propriété, les niveaux acoustiques
maximaux fixés par l'Arrêté du 23 janvier 1997, sans excéder en période diurne 70 dB(A)
2.2. Au niveau de l'air
La qualité de l'air pourrait être détériorée par :
- des odeurs générées par :
l'utilisation de produits de traitement,
l’utilisation de colles,
l’utilisation d’un produit de finition.
- des poussières générées par :
l'activité de transformation,
la circulation des véhicules.
- des fumées générées par la combustion de bois.
Point « 0 »
*
76
Des odeurs générées par l'utilisation de produits de traitement :
L’Hydrokoat 6, à l’état concentré est légèrement odorant et inodore à l’état dilué.
Le TANALITH E 3474, à l’état concentré est légèrement odorant et inodore à l’état dilué.
Les bois traités sont sans odeur.
Le produit de traitement par bac sera l’Hydrokoat 6
La classification des matières actives de l’Hydrokoat 6 en fonction de leur pression de
vapeur à 20° C est la suivante :
Matières actives Non volatil
Pa < 5
Modérément volatil
5 < Pa < 1000
Volatil
1000 < Pa < 5000
Très volatil
Pa > 5000
Le Chlorure d'Alkyl C12-16
Dimethylbenzylammonium 4,7 10
-10 Pa
Le Chlorure
de Didecyldimethylammonium 3,1 10
-9 Pa
La Cyperméthrine 1,9 10-7
Pa
Aucun composé organique volatil (C.O.V.) n’entre dans la composition du produit de
traitement par bac.
Les COV sont définis dans la Directive 99/13/CE de la façon suivante : Tout composé
organique ayant une pression de vapeur de 10 Pascals ou plus à une température de 20 °C.
L'agent émulsifiant entrant dans la composition du produit de traitement à une pression de
vapeur inférieur à 1 Pascal à une température de 20 °C. Il est donc non volatil.
Le produit chimique "TANALITH E 3474" qui sera utilisé par l'Entreprise Denis Matériaux
pour son procédé de traitement par autoclave contiendra des Composés Organiques Volatiles
(C.O.V.).
Soulignons que d'après les Fiches de Données de Sécurité, le produit TANALITH E 3474
est classé nocif par inhalation (H332).
Les composés organiques volatils du TANALITH E 3474 ne figurent pas dans l’annexe III
de l’Arrête du 2/02/98 du Ministère de l’Environnement.
Ces produits peuvent être classés, en fonction de leur tension de vapeur à 20° C, de
la manière suivante :
Matières actives Non volatil
P < 5
Modérément volatil
5 < P < 1 000
Volatil
1 000 < P < 5 000
Très volatil
P > 5 000
Carbonate de cuivre X
Amino-2-éthanol X
Propiconazole X
Tébuconazole X
77
Aucune matière active volatile n'entre donc dans la composition de ce produit de traitement.
Au niveau des co-formulants, seul l’aminoéthanol (pression de vapeur : 50 P à 20°C) est
modérément volatil. L’Amino-2-éthanol est nocif par inhalation. Le produit de traitement à l’état
concentré est stocké dans des conteneurs hermétiquement fermés. Il n’y a donc aucun rejet dans
l’atmosphère.
N.B : l’acide organique et l’Alkyl, présents en très faible quantité dans la composition du
produit de traitement, ne sont pas considérés comme nocif par inhalation.
Au niveau du produit prêt à l’emploi, le bain de traitement dilué contiendra moins de 2% de
matières actives et co-formulants. La concentration est donc extrêmement faible et la tension de
vapeur du produit en solution sera proche de l’eau.
Au regard, des éléments cités ci-dessus, les rejets atmosphériques engendrés par
l'activité de traitement du bois sur le site de l'entreprise ne seront pas susceptibles
d'occasionner des impacts sur la santé des populations exposées (faible toxicité, émissions
dans l'air quasi-nulles).
Des odeurs générées par l'utilisation de colles :
Les produits chimiques utilisés par l'Entreprise Denis Matériaux pour ses procédés de
fabrication rejettent des Composés Organiques Volatiles (C.O.V.).
Les matières actives des produits chimiques (résines et durcisseurs) utilisées par l’entreprise,
ayant une tension de vapeur supérieure à 10 Pa à 20 °C sont les suivantes :
- L'acide formique
- Le glycol
- Le formaldéhyde
- Le méthanol
- L’éthanol
Ces produits peuvent être classés, en fonction de leur tension de vapeur à 20 °C de la
manière suivante :
Matières actives Modérément volatil
5 < P < 1 000
Volatil
1 000 < P < 5 000
Très volatil
P > 5 000
L'acide formique X
Le glycol X
Le formaldéhyde X
Le méthanol X
L’éthanol X
78
Les consommations annuelles prévisionnelles des principaux solvants seront les suivantes :
Solvants
COV contenus dans
les solvants
(eau exclue)
Quantités de solvants
consommés par an
en kg/an
Quantités de COV
contenus dans les
solvants en kg/an
Kauramin Glue 690 12 000
Formaldéhyde 12
Méthanol 60
Ethanol 12
Glycol 684
Kauramin
Hardener 1690
3 000
Formaldéhyde 12
Acide formique 360
TOTAUX 15 000 1 140
La consommation totale annuelle de solvants qui seront utilisés par Denis Matériaux est
proche de 15 Tonnes, parmi lesquels on trouve 7,6 % de composés organiques volatils au total
correspondant à un flux horaire de 0,63 kg/h. L’entreprise n’est pas concernée par l’article 27 7° a)
de l'Arrêté du 2 février 1998 car ce flux horaire est < 2 kg/h.
Il convient de souligner que :
- L'intégralité de ces composés organiques ne se diffuse pas dans l'atmosphère
- 62 % de ces COV sont modérément volatiles, car ayant une tension de vapeur inférieure
à 1 kPa (et sont donc beaucoup moins volatils que l'eau).
Parmi les composés organiques volatils énumérés ci-dessus, seul, le formaldéhyde, figure
dans l'annexe III de l'Arrêté du 2 février 1998 du Ministère de l'Aménagement du Territoire et de
l'Environnement.
Pour ce composé, les quantités utilisées et les flux horaires correspondants sont, à raison de
225 jours travaillés par an et 8 heures par jour : 24 kg par an, soit un flux horaire de 0,013 kg/h
L’entreprise n’est pas concernée par l’article 27 7° b) car ce flux horaire est < 0,1 kg/h.
Compte tenu des valeurs précédentes, il n'y a pas lieu de mettre en place de système
permanent de mesure en continu des émissions de COV. Les dispositions des articles 27 (normes de
rejets, SME, …) ne sont pas applicables à l'établissement.
La colle une fois polymérisée n'a aucune odeur. A l'extérieur des bâtiments de fabrication
aucune odeur significative n'est décelable.
Des odeurs générées par l'utilisation d’un produit de finition :
L’application d’un lasure de finition (opération ponctuelle) étant effectuée manuellement par
pulvérisation, sans équipement spécifique ni aspiration mécanique, les vapeurs de solvant émises se
diffuseront dans l’atelier. Les principaux solvants seront des solvants aromatiques.
Au regard de la consommation journalière de lasures, 6 kg/j, de la quantité de composés
organiques volatils susceptibles de se dégager lors de l’application et du séchage (environ 0,3 kg/h)
et du volume de l’atelier (> 40 000 m3), il n’y a pas lieu de mettre en place de système permanent de
mesure en continu des émissions de COV.
79
Des poussières générées par l’activité de transformation :
L'usinage des avivés (aboutage, rabotage, dédoublage,… ) engendre principalement des
copeaux et quelques sciures qui sont collectés par des bouches situées au niveau des machines-
outils. Ces bouches sont raccordées par un réseau d’aspiration à un cyclofiltre à décolmatage
automatique dans lequel se fait une séparation cyclonique des particules combinée à une filtration
par manches.
Les copeaux et sciures séparés par le cyclofiltre sont repris par un réseau pneumatique
alimentant des bennes.
Une analyse des rejets de poussières totales, au niveau du cyclofiltre sera réalisée en 2018,
en même temps que les rejets de la chaudière afin de disposer des données représentatives
(entreprise en pleine activité, phase de montée en puissance terminée).
Ces rejets respecteront les limites réglementaires suivantes :
si le flux horaire est inférieur ou égal à 1 kg/h, la valeur limite de concentration sera
de 100 mg/m3.
si le flux horaire est supérieur à 1 kg/h, la valeur limite de concentration sera de 40
mg/m3.
Les bennes sont couvertes. Il n'y aura aucune prise aux vents, quelque-soit leur direction, ne
laissant pas ainsi s'envoler les particules les plus légères.
Des poussières générées par la circulation des véhicules :
Les aires de circulation au sein de l'Entreprise seront toutes goudronnées (bétonnées à
l’intérieur des bâtiments), il n'y a donc que fort peu de soulèvement de poussières lors du
déplacement des véhicules. Ces aires de circulation sont régulièrement nettoyées.
Des fumées générées par la combustion de produits connexes du bois :
Les fumées sont liées aux cycles de fin de régulation de la chaufferie fonctionnant avec les
produits connexes bois (plaquettes principalement et/ou sciures et copeaux non imprégnés ou
revêtus d’une substance quelconque). Pendant la phase de démarrage de la chaudière, il n'y a pas de
dégagement important de produits volatiles ni pendant le cycle normal. En contrepartie, en fin de
cycle de chauffage, du fait d'une alimentation importante et régulière de combustible (plaquettes,
sciures ou copeaux) celui-ci continue à se consumer avec manque d'oxygène dû à l'arrêt de la
ventilation forcée, ce qui se manifeste par l'apparition de fumées brunâtres (environ 5 minutes sur
24 heures).
Dès que le cycle redémarre et que la température augmente, on obtient rapidement
l'inflammation des matières volatiles en partie combustibles (fumées claires). L'inflammation et la
combustion se chevauchent jusqu'à la consommation complète des matières volatiles produites par
la gazéification du bois.
80
Cette installation utilisera principalement que du combustible bois sec ce qui diminuera
d’autant les fumées liées aux dégagements de vapeurs d’eau.
Les fumées canalisées dans une cheminée de 12 m de haut située se disperseront rapidement
dans l'atmosphère. Il n'y a aucun obstacle susceptible de gêner la dispersion des gaz.
En conclusion, ces fumées n'engendreront pas de perturbations pour le voisinage, pour la
santé ou la sécurité publique.
Cette installation satisfera aux exigences environnementales en matière de rejets dans
l'atmosphère, qui sont pour la classe de puissance concernée :
- Oxyde d'azote (Equivalent NO2 ) : 500 mg/ Nm3
- Oxyde de soufre (Equivalent SO2 ) : 225 mg/ Nm3
Valeurs exprimées
- Monoxyde de carbone (CO) : 250 mg/ Nm3
avec une teneur de
- Composés Organiques Volatiles (COV) : 50 mg/ Nm3
11% en O2 sur gaz
- Poussières : 50 mg/ Nm3
secs
Un contrôle de rejets sera effectué tous les deux ans par un organisme agréé. La chaudière
ne fonctionnant qu’en période hivernale, (fin de l’automne, hivers, début du printemps), les
analyses de fumées (NO2, SO2, CO, COV) et poussières rejetées au niveau de la cheminée ne
pourront être réalisées que pendant cette période de l’année. Date prévue : le 23 février 2018.
2.3. Au niveau des déchets et des produits connexes
L’activité de l’entreprise engendrera des déchets et produits connexes qui seront :
- des boues issues du traitement des bois,
- des emballages plastiques souillés,
- des résidus de colle,
- des eaux de lavage,
- des emballages papiers et plastiques, des feuillards plastiques,
- des cendres issues de la combustion des déchets de bois,
- des huiles hydrauliques,
- des boues issues du séparateur à hydrocarbures,
L’activité de l’entreprise engendrera des produits connexes qui seront :
- de la sciure et des copeaux
2.3.1. Les déchets :
L'utilisation d'un autoclave entraînera à terme une accumulation de boues (sciure mélangée
avec du produit de traitement) dans le fond du bac de récupération des égouttures des bois
fraîchement traités.
Ces boues, environ 200 litres par an, ref. Nomenclature Déchets n° 03 02 04*, qui seront
stockées dans des fûts seront récupérées par l'entreprise CHIMIREC de Javené (35). Cette
entreprise, spécialisée dans l’élimination des déchets industriels et agréée à ce titre par la législation
de juillet 1976 sur les Installations classées, fournira à l'entreprise Denis Matériaux un certificat de
destruction ainsi qu'un bordereau de suivi des déchets conformément à l'arrêté du 4 janvier 1985,
abrogé le 1er
décembre 2005.
L'utilisation d'un bac de traitement entraînera à terme, environ 100 litres/an, une
accumulation de boues (sciure mélangée avec du produit de traitement) dans le fond du
bac, ref. Nomenclature Déchets n° 03 02 04*.
81
L’entreprise procédera, lorsque le besoin s’en fera sentir, à un nettoyage de son bac par les
Ets CHIMIREC. Un certificat de destruction ainsi qu'un bordereau de suivi des déchets seront
fournis à l’entreprise.
L'utilisation de colles, de produits de traitement et d’un lasure engendreront des déchets qui
seront :
- des conteneurs et fûts vides
- des résidus de colle
- des eaux de lavage
Les conteneurs et fûts vides
L'utilisation d'une colle, dont la résine et le durcisseur sont conditionnés en conteneurs de
1 000 litres pourrait générer un problème d'emballages plastiques souillés, réf. Nomenclature
Déchets CEE n° 15 01 10*.
Les conteneurs vides, environ 15/an, seront stockés dans le bâtiment de fabrication du
lamellé-collé, soit sur un sol étanche et seront repris périodiquement par la société fournisseur du
produit, soit la société Kauramin. Cette société est propriétaire des conteneurs. Un certificat de
récupération des conteneurs sera fourni à l’entreprise.
L'utilisation de produits de traitement, dont le produit par bac et celui par autoclave qui
seront conditionnés à l’état concentré dans des conteneurs de 1 000 litres pourrait générer un
problème d'emballages plastiques souillés, réf. Nomenclature Déchets CEE n° 15 01 10*.
Les conteneurs vides, environ 35/an, seront stockés dans le bâtiment de traitement du bois,
soit sur un sol étanche et seront repris périodiquement par les sociétés fournisseurs des produits,
soient la société Koatchimie pour les produits de traitement du bois par bac et la société Lonza pour
les produits de traitement par autoclave. Ces sociétés sont propriétaires des conteneurs. Un certificat
de récupération des conteneurs sera fourni à l’entreprise.
L'utilisation d’un lasure conditionné en fûts de 30 litres pourrait générer un problème
d'emballages métalliques souillés, réf. Nomenclature Déchets CEE n° 15 01 10*.
Les fûts vides, environ 30 par an, seront stockés dans un conteneur puis seront repris par une
société de recyclage (DID). Cette société fournira à l'entreprise Denis Matériaux un certificat de
destruction ainsi qu'un bordereau de suivi des déchets conformément à l'arrêté du 4 janvier 1985,
abrogé le 1er
décembre 2005.
Les produits chimiques divers (diluants, adjuvants, …) conditionnés dans des bidons ou fûts
seront une fois vide, stockés dans une benne avant d’être récupérés par un organisme agréé dans la
récupération des déchets industriels. La société récupératrice fournira à l'entreprise Denis Matériaux
un certificat de destruction ainsi qu'un bordereau de suivi des déchets. (Quantité négligeable)
Les résidus de colle
Lors du collage des lamelles, l'excédent de colle sera recueilli dans un bac situé au-dessous
de l'encolleuse à rideau. Cet excédent de colle (résine + durcisseur) se solidifiera et formera un bloc
de résidu de colle.
Ces déchets, environ 5 kg par jour, référence Nomenclature Déchets CEE n° 20 01 27*,
seront récupérés, stockés en fûts de 200 litres au niveau de l’atelier d’encollage, puis confiés à une
entreprise spécialisée dans l'élimination des déchets industriels et autorisée à ce titre par la
législation de juillet 1976 sur l'élimination des déchets ( Groupe CHIMIREC)
82
Un certificat de destruction ainsi qu'un bordereau de suivi de déchets seront exigés
conformément à l'Arrêté du 4 juillet 1985.
Les eaux de lavage
Les tuyaux acheminant la colle et son durcisseur seront nettoyés tous les jours avec de l'eau
envoyée à haute pression dans les tuyaux. Cette eau sera stockée dans une cuve étanche servant de
bac tampon. Elle sera pompée de cette cuve et sera envoyée à haute pression dans les tuyaux avant
de retourner dans la cuve (circuit fermé).
Cette eau potentiellement polluée, environ 500 litres/an, référence Nomenclature Déchets
CEE n° 16 07 05, sera confiée aux Ets CHIMIREC. Un certificat de destruction ainsi qu'un
bordereau de suivi de déchets seront exigés conformément à l'Arrêté du 4 juillet 1985.
des emballages papiers et plastiques ainsi que les feuillards plastiques
Les emballages et les feuillards plastiques (environ 45 m3/mois), réf. Nomenclature Déchets
CEE n° 15 01 02 seront conditionnés dans un conteneur et seront récupérés par la société PAPREC
BRETAGNE. Entreprise spécialisée dans le recyclage et la valorisation de déchets de l’industrie et
des collectivités.
des cendres
Les cendres issues de la combustion des déchets de bois (et uniquement de bois) seront
éliminées par une entreprise spécialisée dans l’élimination des déchets industrielles. Le volume
annuel de cendres sera négligeable (1 m3).
des huiles hydrauliques
Cette appellation comprendra les huiles provenant de la vidange des systèmes hydrauliques
de production. Lors de remplacement des huiles dans les circuits hydrauliques, celles-ci seront
vidangées par le personnel du service de maintenance qui les collectera dans des fûts. Les huiles
usagées, réf. Nomenclature Déchets CEE n° 13 01 13*, seront stockées dans des fûts de 200 litres
(environ 2 fûts par an).
Ces huiles seront évacuées par camion-citerne par une entreprise spécialisée et agréée. Elles
seront ensuite valorisées énergétiquement en cimenterie ou acheminées vers un centre de
régénération.
Le matériel roulant engendre des huiles usagées.
Les chariots élévateurs ainsi que les véhicules légers seront entretenus par des prestataires
extérieurs. Ces derniers garderont les huiles de vidange.
Le séparateur à hydrocarbures
Les eaux pluviales du terrain imperméabilisé seront traitées dans un décanteur/déshuileur à
hydrocarbures.
83
Le débourbeur déshuileur sera nettoyé une fois par an par une entreprise spécialisée. Les
boues issues du nettoyage, Réf. Nomenclature Déchets CEE n° 13 05 08*, estimées à environ 0,2
tonnes seront récupérées par la société CHIMIREC de Javené. La société CHIMIREC fournira à
l'entreprise DENIS MATERIAUX un certificat de destruction ainsi qu'un bordereau de suivi des
déchets.
En conséquence, il ne restera aucun déchet dans l'entreprise
TABLEAU RECAPITULATIF DE LA GESTION DES DECHETS GENERES PAR
L’ENTREPRISE DENIS MATERIAUX
Nature N° nomenclature CEE
du déchet Quantités annuelles Filière d'élimination
Boues issues du traitement
de bois
03 02 04* 0,3 tonnes
Recyclage par
Chimirec
Emballages souillés
15 01 10*
80 emballages
Récupération par les
fournisseurs des produits
pour les conteneurs de
1 000 litres
-
Recyclage par une
entreprise agréée pour les
fûts et bidons
Résidus de colle
20 01 27* 1 tonne
Recyclage par
Chimirec
Eaux de lavage
16 07 09* 0,5 tonnes
Recyclage par
Chimirec
Plastiques et papiers
d'emballages
15 01 02 500 m3
Recyclage par
Paprec Bretagne
Huiles hydrauliques
12 01 03* 400 litres
Recyclage par une
entreprise agréée
Produits de nettoyage du
débourbeur déshuileur
13 05 08* 0,2 tonnes
Recyclage par
Chimirec
N.B : L’entreprise n’exerçant pas encore l’ensemble de ces activités, ce tableau récapitulatif
reprenant la nature, l’évaluation des quantités de déchets ou produits connexes, le nom des sociétés
récupératrices ne sont indiqués qu’à postériori et à titre indicatif. L’entreprise s’engage à tenir un
registre qui sera tenu à la disposition de l’inspection des installations classées mentionnant la
nature des déchets produits et le bordereau de suivi de ces derniers conformément à la législation
en vigueur.
2.3.2. Les produits connexes :
Les activités de l'entreprise engendreront également 1 500 tonnes de produits connexes par
an. Ces produits connexes seront des copeaux et sciures.
Ces sciures et copeaux seront conditionnés dans des bennes de 30 m3 et seront récupérés
toutes les semaines par l’entreprise Copeaux 35. Ces produits connexes seront recyclés pour le
secteur de l’énergie (chaudières biomasse) ou pour le secteur agricole (paillage, compostage).
84
2.4 - Au niveau de l'eau
2.4.1 - Utilisation de l'eau sur le site
L'eau qui sera utilisée sur le site proviendra du réseau communal. Elle sera utilisée par
l’entreprise pour :
- le lavage des tuyauteries des encolleuses,
- le remplissage du bac de traitement et des cuves de l’autoclave,
- l’usage domestique et l’entretien des locaux.
Au niveau du lavage des tuyauteries des encolleuses (abouteuse et encolleuse à rideau),
la quantité d’eau utilisée par an sera d’environ 0,5 m3.
Cette eau sera stockée dans une cuve étanche servant de bac tampon. Elle sera pompée de
cette cuve et sera envoyée à haute pression dans les tuyaux avant de retourner dans la cuve (circuit
fermé).
L’eau potentiellement polluée sera récupérée par une société extérieure (CHIMIREC) et
acheminée vers un centre de traitement agréé où elles seront incinérées.
Au niveau du bain de traitement par bac dont la capacité est de 23 100 litres, des
appoints de solution (eau + produit de traitement) sont régulièrement renouvelés. Le conteneur de
stockage du produit concentré, qui sera situé à la hauteur du bac et au-dessus de sa rétention,
dispose d’une échelle de graduation. Le produit concentré sera versé dans le bac par gravité. Le
volume d’eau nécessaire sera ensuite ajouté. Le bac sera approvisionné en eau par un tuyau branché
à un robinet situé à côté de l’installation. Une vanne volumétrique dotée d’un clapet anti-retour
permettra de contrôler le niveau d’eau désiré.
Compte tenu :
- du volume de bois traité par an : 15 000 m3
- de la quantité de produit dilué nécessaire pour traiter 1 m3 de bois : 15 litres
- du taux de dilution désiré (8%), soit 9,2 volumes d’eau pour 1 volume de produit
concentré
La consommation annuelle d’eau sera d’environ 220 m3.
Au niveau du traitement du bois par autoclave
Si l'on considère que :
- la quantité annuelle de bois traité par autoclave en classe de risque III sera de 1 000 m3
- la quantité annuelle de bois traité par autoclave en classe de risque IV sera de 700 m3
- la quantité de produit dilué nécessaire pour traiter 1 m3 est en moyenne de 200 litres pour
obtenir la classe de risque III et de 380 litres pour obtenir la classe de risque IV.
- la concentration de 3,5 %
La consommation d'eau annuelle sera de 460 m3
Au niveau de l'usage domestique, au maximum 20 litres par personne et par jour seront
utilisés avec une moyenne de 15 personnes sur le site et 225 jours de présence par an soit 70 m3
par an
Pour le nettoyage des locaux la consommation d'eau sera négligeable.
85
Récapitulatif de la consommation prévisionnelle annuelle d’eau
Utilisation consommation en m3
Lavage des tuyauteries 0,5
Traitement par bac 220
Traitement par autoclave 460
Usage domestique 70
TOTAL 750 m3
2.4.2 - Les eaux usées
Les eaux usées industrielles proviennent du lavage des encolleuses. Ces eaux souillées
seront stockées dans une cuve et évacuées par une entreprise agréée.
Les procédés de préservation du bois ne génèreront aucune eau usée. Il n'y aura donc
pas lieu de créer de structure de traitement ou de collecte à cet effet.
Les sanitaires et lavabos utilisés par le personnel pendant les horaires de travail
libèreront des eaux usées domestiques. Le volume d’eau consommée peut être estimé à 20 litres par
personne et par jour. Pour estimer la charge polluante de ces effluents ont été pris en considération
les charges moyennes par habitant en matières organiques (MO), Demande Chimique en Oxygène
(DCO), Demande Biologique en Oxygène sur 5 jours (DBO5) et Matières en Suspension (MES).
Sur la base de 15 personnes travaillant sur le site, le volume des eaux de vannes et
domestiques produit s’élèveront à 0,30 m3/j. Le flux global journalier de ces effluents s’établit en
pollution brute comme suit :
Paramètre Charge moyenne
Exprimée en g/j/personne
Flux polluant
Exprimé en kg/j
MES 90 1,35
DCO 100 1,5
DBO5 50 0,75
MO 57 0,85
Ces eaux sont collectées et traitées dans la micro-station d’épuration de l’entreprise dont le
brassage et l’oxygénation des eaux sont assurées par une turbine.
Phases de traitement :
- Décantation – traitement d’épuration avec apport d’oxygène
- Séparation et décantation des boues – clarification
- Epandage des eaux épurées.
2.4.3. - Les eaux pluviales du terrain et des toitures
Les eaux pluviales de toiture des bâtiments sont canalisées vers un bassin d’orage « Etang »
situé au nord-Ouest du site. Le débordement de ce bassin abouti dans le ruisseau « Blorset » affluent
de la Vilaine.
Les eaux de ruissellement de la cour de l’entreprise sont canalisées vers des fossés bordant
de site. Ces eaux rejoignent le bassin d’orage après être passées par un séparateur à hydrocarbures.
86
Précisons que :
- Le délavage du bois sous forme de sciages par les eaux pluviales n'aura pas d'autre
conséquence environnementale que celle provoquée par les eaux pluviales en milieu naturel
forestier.
De surcroît, l’entreprise ne travaille que des bois résineux, sans charge tannique,
potentiellement polluante par accumulation.
- Les eaux pluviales peuvent être responsables d’une pollution aquatique si elles contiennent
des produits chimiques (colles, traitements ou lasures). Les dispositions prises font qu’elles ne
pourront pas être souillées par des produits chimiques, toutes les étapes de la fabrication étant
exercées sous des bâtiments.
- Le risque de pollution des eaux sera lié :
à l'utilisation de produits de traitement, essentiellement au niveau de
l'égouttage, du séchage des bois traités, de l'aire de travail ainsi que du
stockage des produits de traitement,
à l'utilisation de produits chimiques (colles et lasures),
à l'utilisation d'une cuve fuel pour les besoins énergétiques des chariots
élévateurs
à la circulation des véhicules
Risque de pollution des eaux lié à l’utilisation d’un produit chimique au niveau de la
station de traitement par bac de trempage
Au niveau de l'égouttage des bois traités
Dans la dernière phase du traitement, on procèdera à une phase d'égouttage. Le bois sera
égoutté, soit au-dessus du bac, sur les fourches des mâts, soit sur un châssis qui sera situé dans le
prolongement du bac et qui sera posé au-dessus d’une plaque de tôle inclinée en direction de ce
dernier. Dans le premier cas de figure, les égouttures retomberont par gravité dans le bac et dans le
deuxième cas de figure, les égouttures s’écouleront sur la plaque de tôle et retomberont dans le bac.
Il n'y aura par ces procédés aucune perte de produit.
Au niveau du séchage des bois traités
Pendant une durée de 4 heures, le bois fraîchement traité est partiellement délavable en cas
de contact avec l'eau. Passé ce délai, le produit reste fixé dans les cellules du bois. Toutefois, une
exposition prolongée aux intempéries d'un bois traité par bac avec un produit hydrodispersable peut
entraîner une légère délavabilité de ce dernier. Afin d'éviter ce risque, les bois traités seront stockés
à côté du bac de traitement, sous le bâtiment de la station de préservation. Le bois traité restera ainsi
sous abri jusqu'à son expédition. Il n’y aura de ce fait, aucun risque de délavage par l’eau de pluie.
Au niveau de l'aire de travail
Le risque de pollution des eaux sera lié à un phénomène essentiel, la rupture du bac ou son
débordement.
87
Au cas où le bac se perce
Il faut souligner que l'installation de traitement est conçue de manière à éviter toute rupture
du matériau.
Pour pallier ce risque potentiel, le bac sera installé sur et au-dessus d'une capacité de
rétention étanche, d'un volume supérieur au volume du bain. Les fuites pourront alors être
récupérées au sein de cette rétention.
En ce qui concerne le débordement du bac, précisons qu’il sera doté d’un dispositif anti-
débordement bloquant la descente des mâts lorsque la solution atteindra le niveau haut du bac. En
outre, la cuvette de rétention du bac sera équipée d’une alarme sonore afin de prévenir d’un
éventuel débordement.
Au niveau du stockage du produit concentré
Le produit concentré sera stocké dans des conteneurs de 1 000 litres. Un conteneur sera posé
au dessus de la rétention du bac et l’autre sur une cuve de rétention indépendante d’un volume de
1 m3. Précisons que le sol de la station de traitement sera étanche et sera incliné en direction d’un
puisard.
En cas d'incident, le produit se retrouvera au sein de rétentions et pourra être pompé pour
être conditionné dans un nouveau conteneur.
Risque de pollution des eaux lié à l’utilisation d’un produit chimique au niveau de la
station de traitement par autoclave
Au niveau de l'égouttage des bois traités
Au niveau de l’égouttage, dans la dernière phase du traitement par autoclave, on procèdera à
un vide final permettant de récupérer l’excédent du produit injecté dans le bois, évitant ainsi un
égouttage des bois en dehors de l’autoclave.
Si toutefois, par suite d’un dysfonctionnement éventuel, les bois traités étaient mal égouttés,
les charges de bois finiront par s’égoutter à l’extérieur de l’autoclave, sur les wagonnets.
Entre les rails guidant les wagonnets, une rigole en béton étanche, légèrement en pente en
direction d'une cuve située devant la porte de l’autoclave, permettra de récupérer les éventuelles
gouttes. Dans cette cuve, une pompe équipée d'un filtre renvoie les égouttures au niveau de la cuve
de préparation du liquide d'imprégnation.
L'ensemble de cette zone, autoclave et rails, sera sous couvert, à l'abri des intempéries.
Au niveau du séchage des bois fraîchement traités
Le bois fraîchement traité ne sera pas en contact avec l’eau de pluie car il sera stocké à
l’intérieur du bâtiment de préservation, ce dernier formant une rétention. Il n’y aura de ce fait,
aucun risque de délavage des bois fraîchement traités par l’eau de pluie.
Rappelons que le temps de fixation du produit de traitement dans les cellules du bois est en
moyenne de 48 heures. Après fixation le bois pourra être exposé aux intempéries sans risque de
délavage.
Au niveau de l'aire de travail
Le stockage du produit en cours de préparation ou prêt à l'emploi s'effectuera dans des cuves
situées à l’intérieur du bâtiment de préservation, soit, à l'abri des intempéries.
88
Le risque de pollution des eaux sera lié à un phénomène essentiel, la rupture de l’autoclave
ou d’une cuve annexe.
Il faut souligner que l’autoclave est conçu et éprouvé de manière à éviter toute rupture du
matériau.
Pour pallier un risque potentiel de rupture, l’autoclave et ses annexes seront installés dans
une rétention.
L'autoclave, sa cuve de préparation et ses deux cuves de stockages qui équivalent à une
capacité totale maximale de 92 m3 de produit dilué seront posés dans une rétention de plus de
100 m3 de capacité.
Les éventuelles fuites seraient alors récupérées au sein de cette rétention.
L’autoclave sera fermé par une porte en tôle d’acier embouti de 16 mm est verrouillée sur le
tunnel. L’étanchéité de la porte sera assurée par un joint caoutchouc à lèvres. Cette porte est
éprouvée par une pression de 19 bars.
En cas de rupture intempestive de la porte, ce qui est peu probable, l’autoclave sera mis en
arrêt (sécurité électrique) et la pression à l'intérieur de l’autoclave chutera brutalement.
Le liquide d'imprégnation située à l'intérieur de l’autoclave s'écoulera par gravité dans la
cuve de récupération des égouttures et sera renvoyé en automatique dans la cuve de préparation via
une pompe. Cette cuve de préparation reposera dans une rétention en béton étanche.
Au niveau du stockage des produits concentrés
Le risque essentiel sera lié à une possibilité de fuite au niveau des conteneurs produits.
Les conteneurs de produits concentrés (stock : 4 conteneurs, soit 4 000 litres) seront stockés
sur une aire aménagée située dans la station de traitement.
En cas de rupture d'un conteneur occasionnée par une chute de ce dernier lors de son
déchargement (mauvaise manutention du chariot élévateur) et que du liquide d’imprégnation venait
à se répandre sur le sol, il faut préciser que :
Les conteneurs seront déchargés sur une aire conçue à cet effet (aire de dépotage). Cette aire
sera étanche et légèrement inclinée en direction d'une rigole qui mènera à un puisard. Ce puisard
sera dotée d'une moto-pompe. Le produit concentré pourra être repompé et soit reconditionné dans
un nouveau conteneur, soit renvoyé au niveau de la cuve de préparation du liquide d'imprégnation.
Risque lié à l'utilisation de produits chimiques (colles et lasures)
Les produits chimiques seront stockés à l'abri des intempéries et sur un sol étanche formant
une rétention. Les eaux pluviales ne seront de ce fait pas en contact avec les produits chimiques. De
plus ces derniers seront stockés dans des récipients hermétiquement fermés.
En fin de chaîne de fabrication, les bois charpentes en lamellé-collé lasurés sont stockés à
l’intérieur du bâtiment de transformation. La période de fixation du lasure est seulement de 30
minutes.
Les charpentes ainsi fraîchement lasurées ne sont pas en contact avec l'eau de pluie car ils sont
stockés sous abri, il n'y a donc aucun risque de délavage et de contamination des eaux pluviales.
89
Risque lié à l'utilisation d’une cuve fuel
L’entreprise sera dotée, pour les besoins énergétiques de ses chariots de manutention, d’une
réserve de 2 500 litres de Gasoil Non Routier relié à un poste de distribution. Le G.N.R. sera stocké
dans un local réservé à cet effet, soit sur un sol étanche et à l’abri des intempéries.
Le risque essentiel de pollution est lié à une possibilité de fuite au niveau de la cuve de
stockage. Cette cuve sera conditionnée dans une cuve double paroi de 2,5 m3
.
Risque lié à la circulation des véhicules
L’eau pourra également être souillée par le délavage des véhicules circulant par temps de
pluie dans l’enceinte du site d’exploitation.
Les véhicules circulant sur le site d’exploitation sont exposés aux intempéries.
Les flux de pollution susceptibles d’être rejetés par les eaux pluviales ruisselant du terrain
d'exploitation de la société Denis Matériaux sont négligeables (circulation faible), il n'y a donc pas
lieu de créer de structure de traitement ou de collecte à cet effet. Toutefois, par mesure préventive,
la circulation des véhicules est effectuée sur un sol enrobé ou bitumé dont les eaux pluviales sont
collectées et passent dans un séparateur à hydrocarbures avant de rejoindre le fossé, bordant le site,
qui achemine les eaux pluviales vers un étang.
2.5 – Justification des performances au regard des MTD
L’entreprise est soumise à la directive IED pour son activité de préservation du bois
« Rubrique 3700 » de la nomenclature ICPE.
La directive IED n°2010/75 relative aux émissions industrielles renforce le recours des
MTD (Meilleures Techniques Disponibles).
La directive IED prévoit que les conditions d’autorisation doivent être fondées sur les MTD.
Pour cela, elle précise certaines définitions et prévoit l’élaboration de documents de référence,
documents appelés « BREF ».
Concernant la rubrique 3700, le document de référence « BREF » est en cours d’élaboration.
Le respect des meilleures techniques disponibles n’est donc pas vérifiable.
Afin de répondre aux exigences des marchés, l’entreprise doit traiter ses bois en classes
d’emploi 2, 3 et 4. Les différences entre les classes d'emploi sont liées à des différences d'exposition
à l'environnement, qui peuvent rendre le bois dégradable par des agents biologiques.
Afin d’obtenir les classes d’emploi 3 et 4, le procédé de traitement par autoclave
(vide/pression) est la seule technique disponible. L’autoclave sera doté d’automates programmables
pour la gestion des automatismes et d’un contrôle permanent des cycles de fonctionnement.
Afin d’obtenir la classe de risque 2, le bois peut être traité par les procédés de pulvérisation
ou de trempage. L’entreprise à optée pour le procédé de trempage, procédé le plus utilisé par les
négociants et transformateurs du bois et répondant parfaitement aux besoins de l’entreprise.
Ces modes de traitement de bois présentent la meilleure efficience économique et
environnementale par rapport aux besoins du marché.
90
Les procédés de traitement qui seront utilisés par l’entreprise n’engendreront aucune
nuisance sonore, aucune vibration, aucune chaleur, aucune perte de produits et aucun rejet dans
l’atmosphère.
Ces procédés sont, de plus, peu consommateur d’énergie.
3 - EFFETS DIRECTS ET INDIRECTS, TEMPORAIRES OU PERMANENTS DES
INSTALLATIONS SUR L'ENVIRONNEMENT
- Impact sur la faune et la flore :
Les différentes activités de l'entreprise D&M. n'entraînent aucune conséquence dommageable sur la
faune et la flore, qu'elles soient aériennes, aquatiques ou souterraines. Le site est situé en dehors de toute
zone naturellement sensible.
- Impact paysager :
Le paysage environnant est constitué de forêts, prairies et de terrains agricoles.
Les bâtiments de production ne sont pas dotés de superstructures pouvant porter nuisance au
paysage.
- Impact sur les milieux naturels :
Compte tenu des mesures préventives précédemment décrites qui sont prises, les activités classées
exercées par notre société n'apportent pas de nuisance au niveau de l'air, de l'eau, du bruit, du sol et du
sous-sol.
- Impact sur les équilibres biologiques :
Nos installations n'ont aucune influence particulière sur les équilibres biologiques actuels.
- Impact sur la protection des biens et du patrimoine culturel :
Les activités de l'entreprise n'apportent aucun préjudice à la protection des biens et du patrimoine
culturel.
- Impact sur la commodité du voisinage :
Les activités de la société D&M. respectent les valeurs maximales réglementaires en vigueur.
L'entreprise est située sur une zone sans habitations à proximité. Il n'y a aucune zone à émergence
règlementée autour de l'établissement.
L'activité de la société ne crée pas d'odeurs susceptibles de gêner le voisinage, ni émissions
lumineuses ni vibrations.
- Impact sur l'hygiène, la sécurité et la salubrité publique :
Néant (Voir étude sur la santé au paragraphe suivant)
- Impact lié aux travaux nécessaires aux projets d’aménagements :
Les activités de l'entreprise étant déjà exercées. Aucun projet d’aménagement du site n’est
programmé.
91
- Incidence Natura 2000 (article R.414-19) :
Par rapport à ce site Natura 2000, le site D&M. se situe :
A l'extérieur de cette zone Natura 2000
Discontinuité topographique entre les 2 sites
Discontinuité hydrographique entre les 2 sites
La zone d’étude est anthropisée (Le site, d'une superficie de 4,28 ha comprend des zones
de production et des aires de stockages).
Compte tenu de ces éléments, le site de l'entreprise n’est pas susceptible d’affecter de façon notable
le site Natura 2000.
- Compatibilité aux règles du SDAGE et du SAGE de la Vilaine et milieux aquatiques
associés:
Le périmètre adopté pour le SAGE de la Vilaine le 2/7/15 (10000 km²) est à cheval sur la région
Bretagne et la région Pays de Loire. Il inclut 6 départements et 534 communes.
Périmètre du sage
92
Les orientations et dispositions fondamentales du SDAGE du bassin Loire-Bretagne (2016-2021) sont
les suivantes :
1. Repenser les aménagements de cours d'eau
2. Réduire la pollution par les nitrates
3. Réduire la pollution organique et bactériologique
4. Maîtriser et réduire la pollution par les pesticides
5. Maîtriser et réduire les pollutions dues aux substances dangereuses
6. Protéger la santé en protégeant la ressource en eau
7. Maîtriser les prélèvements d'eau
8. Préserver les zones humides
9. Préserver la biodiversité aquatique
10. Préserver le littoral
11. Préserver les têtes de bassin versant
12. Faciliter la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques
13. Mettre en place des outils règlementaires et financiers
14. Informer, sensibiliser, favoriser les échanges
1. Repenser les aménagements de cours d'eau
L'entreprise n'a créé aucune modification physique des milieux aquatiques par l'aménagement par
exemple de berges, la création d'étang, … et n'a pas modifié le régime des cours d'eau existant à
proximité (régulation des débits, prélèvements, …)
2. Réduire la pollution par les nitrates
L'entreprise n'utilise pas de nitrates ou produits dérivés.
3. Réduire la pollution organique et bactériologique
Les eaux sanitaires du site sont canalisées vers une microstation de traitement compte tenu de
l’éloignement du site de la STEP Communale. Les eaux épurées rejoignent après le milieu naturel.
Cette microstation est entretenue par un prestataire externe.
4. Maîtriser la pollution par les pesticides
Les produits de traitement qui sont ou seront utilisés par l'entreprise contiennent des pesticides. Ces
produits de traitement sont conditionnés sur des aires étanches et sur des rétentions. Il n'y a aucun
rejet de produits de traitement dans les sols et les eaux.
Les solutions alternatives au traitement du bois sans utilisation de pesticides sont l'oléothermie
(traitement par huiles végétales) et le bois thermo traité. Ces deux procédés ne garantissent pas une
protection totale du bois contre l'attaque d'insectes xylophage comme par exemple la Termite.
5. Maîtriser et réduire les pollutions dues aux substances dangereuses
Les produits de traitements qui sont ou seront utilisés par l'entreprise sont dangereux pour le milieu
aquatique. L'entreprise prendra toutes les dispositions nécessaires pour ne pas perturber le milieu
aquatique.
- Produits stockés dans des bâtiments
- Ensemble des bâtiments sont avec un sol étanche
- Bois fraîchement traités stockés à l'abri des intempéries
- Procédé n'engendrant aucune eau usée
6. Protéger la santé en protégeant l'environnement
La société D&M se trouve en dehors des périmètres de protection de captage AEP de Langon.
93
7. Maîtriser les prélèvements d'eau
La société D&M n’exploite pas de forage d’eau. Ses besoins limités en eaux sont fournis par la
réseau communal.
L'entreprise vérifie régulièrement sa consommation d'eau afin de repérer une éventuelle fuite sur
son réseau interne.
8. Préserver les zones humides
L'entreprise n'est pas située dans une zone humide
9. Rouvrir la biodiversité aquatique
Non concernée
10. Préserver le littoral
L'entreprise n'est pas implantée en zone littorale
11. Préserver les têtes de bassin versant
Aucun impact
12. Renforcer la cohérence des territoires et renforcer la cohérence des territoires et des
politiques publiques
Orientation n'étant pas du ressort de l'entreprise
13. Mettre en place des outils règlementaires et financiers
Orientation n'étant pas du ressort de l'entreprise
14. Informer, sensibiliser, favoriser les échanges
Orientation n'étant pas du ressort de l'entreprise
L'impact des activités de l'entreprise D&M est compatible avec les enjeux du SDAGE Loire
Bretagne.
4 - EFFETS CUMULES DU PROJET AVEC D'AUTRES PROJETS CONNUS
La notion d'effets cumulés recouvre l'addition, dans le temps ou dans l'espace, d'effets directs ou
indirects issus d'un ou de plusieurs projets et concernant la même entité (ressources, populations, ou
communautés humaines ou naturelles, écosystèmes, activités, …).
Aucune entreprise classée au titre de la législation sur les ICPE n'est répertoriée sur la zone
d’implantation de la société D&M. Aucun nouveau projet n'est à ce jour inventorié.
94
5 - VOLET SANITAIRE
Effets des activités de l’entreprise sur la santé et mesures envisagées pour les atténuer
Préambule :
Afin d’appréhender l’impact du projet sur la santé des populations, la démarche d’évaluation
des risques que l’on a utilisée est la suivante :
* Valeur toxicologique de référence (VTR) : Appellation générique regroupant tous
les types d’indice toxicologique qui permettent d’établir une relation entre une dose et un effet
(toxique à seuil) ou entre une dose et une probabilité d’effet (toxique sans seuil d’effet). Les VTR
sont établies par des instances internationales ou des structures nationales, dans l'une des 6 bases de
données existantes : l’OMS, l'IPCS, l'US- EPA et l'ATSDR aux Etats –unis, le RIVM aux Pays Bas,
l'OEHHA en Californie.
INVENTAIRE DES SUBSTANCES ET NUISANCES POUVANT
AVOIR UN EFFET SUR LA SANTE DES POPULATIONS (PAR CATEGORIE DE REJETS)
IMPACTS POTENTIELS DES SUBSTANCES ET
NUISANCES SUR LA SANTE
CARACTERISATION DE L’EFFET SUR LA SANTE
DES POPULATIONS EXPOSEES
FLUX D’EMISSION DES SUBSTANCES
Evaluation de
l’exposition
Humaine et
des risques
Identification
des dangers
Evaluation
Dose -
Réponse
IDENTIFICATION DES V.T.R.*
(VALEUR TOXICOLOGIQUE DE REFERENCE)
95
5.1. Synthèse de la situation considérée et définition des objectifs
La Société Denis Matériaux est une entreprise spécialisée dans la fabrication de charpentes
et de traitement des bois.
Les différents usinages bois sont exercés par des machines-outils actionnées par des moteurs
dont l'énergie est électrique.
Ces machines et leurs outils en fonctionnement créent une élévation du niveau sonore
ambiant qui peut perturber le système auditif des salariés et personnes avoisinantes. L'objectif est
d'éviter un niveau acoustique susceptible de perturber le système auditif des personnes exposées.
Ces activités engendrent également la formation de sciures et poussières qui pourraient
provoquer, en cas d'exposition, des perturbations oculaires ou en cas d'inhalation, une irritation des
voies respiratoires.
La préservation du bois s'effectue par absorption dans les cellules ligneuse du bois d'un
liquide contenant un produit fongicide et insecticide en solution. Les produits de traitement qui sont
principalement à base de cyperméthrine, de sels d’ammoniums, de carbonate de cuivre, de
tébuconazole, de propiconazole et d’acide organique sont classés, à l'état concentré, nocif en cas
d’ingestion, et par inhalation et très toxique pour le milieu aquatique. En cas de contact avec les
yeux, il peut provoquer des lésions oculaires graves.
L'assemblage et le collage des lamelles sont réalisés à l'aide d’un liant (résine et durcisseur)
comportant des produits chimiques à base d’acide formique, de méthanol, de formaldéhyde, de
glycol et d’éthanol. Certains de ces produits d'encollage sont classés, à l'état concentré, comme
allergisant.
La finition du bois s'effectue avec un lasure à base d’hydrocarbures et d'I.P.C.B. (Iodo-
propynyl-carbamate-butyl).
En cas de contact avec la peau, ou d'inhalation ou d'ingestion, ces produits chimiques
peuvent provoquer de graves troubles sur la santé.
L'objectif de cette étude est de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires au sein de
la Société afin d'éviter que les activités de cette dernière ne puissent porter atteinte à la santé des
salariés ainsi qu'à celle de la population environnante.
Pour faciliter la lecture de ce type d’étude, il est intéressant de définir certains termes
spécifiques à une étude santé :
Danger : Evénement de santé indésirable tel qu’une maladie, un traumatisme, un handicap, un
décès. Par extension, le danger désigne tout effet toxique, c’est-à-dire un dysfonctionnement
cellulaire ou organique, lié à l’interaction entre un organisme vivant et un agent chimique, physique
ou biologique.
Dose : Quantité d’agent dangereux mise en contact avec un organisme vivant. Pour l’exposition
humaine ou animale aux substances chimiques, elle s’exprime généralement en milligramme par
kilo de poids corporel et par jour. A défaut de précision, la dose est externe ou administrée (intake).
Quotient de danger (QD) : Rapport entre l’estimation d’une exposition (exprimée par une dose ou
une concentration pour une période de temps spécifiée) et la VTR de l’agent dangereux pour la voix
et la durée d’exposition correspondantes.
Le QD (sans unité) n’est pas une probabilité et concerne uniquement les effets à seuil.
Risque : Probabilité de survenue d’un danger
96
Substance dangereuse : Molécule capable de provoquer un effet toxique chez l’homme et faisant
l’objet d’une classification internationale au titre de la directive européenne 67/548/CEE
Documentation :
Cette étude santé a été réalisée à partir des documents suivants :
Les Fiches de Données de Sécurité des produits utilisés sur le site
Le guide pour l’analyse du volet sanitaire des études d’impact (Institut de Veille
Sanitaire 2000)
Le guide pour l’évaluation des risques sanitaires liés aux substances chimiques dans
l’étude d’impact des ICPE (INERIS aout 2013)
Les sites Internet de l'INRS, l'INERIS, l'INRA et l'Université de Paris 5
Les bases de données des instances et structures précédemment citées
La Circulaire DGS/SD. 7B n° 2006-234 du 30 mai 2006.
97
5.2 - Synthèse de l’étude santé
Cette synthèse est présentée sous forme d’un tableau pour en faciliter la lecture :
ENVIRONNEMENT
CONCERNE
ORIGINE DU RISQUE
D'IMPACT
IMPACT SUR LA
SANTE DES
POPULATIONS
MESURES PRISES
RESSOURCE EN
EAU
- Pollution de la nappe
souterraine par infiltration
accidentelle
- Pollution des eaux
superficielles par
déversement accidentel
- Pollution accidentelle par
des produits d'extinction
en cas d'intervention
contre l'incendie
- Contamination par
des produits
chimiques de l'eau
potable (à partir du
réseau)
- Fixation de toxiques
dans les écosystèmes
aquatiques
environnants
(contamination de la
faune et la flore)
- Mise en place prévue d’un
disconnecteur en sortie du
compteur eau et de clapets anti-
retour au niveau de
l’alimentation des équipements
de traitement du bois empêchant
tout retour d’eau industrielle au
niveau du réseau communal de
distribution
- Mise en rétention imperméable
de tous les stockages de produits
chimiques (à l’état dilué comme
à l’état concentré)
- Ensemble de la station de
préservation du bois sur
rétention
ATMOSPHERE
- Emission de la fraction
volatile de produits
chimiques
- Emission de gaz, de
fumées et de chaleurs lors
d’un éventuel incendie
- Emission de fumées au
niveau de la chaudière
- Emission de poussières
- Irritation des bronches
respiratoires et des
yeux
- Intoxication par
inhalation
- Produits chimiques à l’état
concentré stockés dans des
conteneurs hermétiquement
fermés.
- Locaux à risques dotés
d’ouvertures sur l’extérieur
permettant un renouvellement
permanent et naturel de l’air
ambiant
- Produits de traitement de bois et
colles ininflammable
- Volume de lasure utilisé réduit
- Stockage des sciures dans des
bennes couvertes
- Captage des poussières au
niveau de filtres
- L’activité de l’entreprise ne crée
aucune émission de chaleur
CONTAMINATION
DU SOL
- Déversements accidentels
de produits chimiques
- Contamination de la
nappe à partir du sol
infiltré
- Stockage des produits chimiques
sur rétention
- Surveillance et travaux de
maintenance régulière au niveau
de toutes les rétentions
NUISANCES
SONORES
- Machines-outils à bois
- Broyeur
- Circulation routière liée à
l'activité
- Gènes potentielle pour
le voisinage
- Ensemble du matériel de
production dans des bâtiments
- Machines-outils bruyantes dans
des caissons insonorisés
- Circulation réduite des véhicules
à l'intérieur de l'enceinte de
l'entreprise
- Moteurs des véhicules à l’arrêt
lors des opérations de
chargement et déchargement
- Aucune habitation occupée par
des tiers à proximité du site
98
5.3. Identification des dangers
Inventaire qualitatif des substances et des nuisances par catégories de rejet
Catégorie de rejets Substances chimiques Micro-organismes
Autres nuisances
(vibrations, bruit,
déchets, chaleur, …)
AIR
1/ Produits chimiques :
Le produit de traitement par
autoclave
Propiconazole
Tébuconazole
Amino-2-éthanol
Carbonate de cuivre
Alkyl, Ethoxylated
Acide organique
Le produit de traitement par
bac
Cyperméthrine
Sels d’ammoniums
Le mélange collant
Formaldéhyde
Acide formique
Méthanol
Ethanol
Glycol
Le lasure
Hydrocarbures
IPBC
2/ rejets :
- Poussières (activités de
transformation du bois)
- Les gaz d’échappement
des véhicules
- Poussières et fumées
(chaufferie bois)
- C.O.V. des produits
chimiques
L’activité du site
n’utilise et ne produit
pas de micro-organismes
1 / le bruit :
- Bruit généré
principalement par
l’activité de la
transformation du bois.
Fonctionnement des
machines en semaine et
uniquement en période
diurne.
- Bruit généré
par la circulation des
véhicules sur le site.
(circulation très faible)
2 / produits connexes :
- copeaux et sciures
stockées dans de bennes
fermées
LIQUIDES
1/ Matières premières :
Néant
2/ rejets :
- Rejets sanitaires reliés à
un réseau
d’assainissement
autonome
- Rejets pluviaux dirigés
vers fossés
Néant
Néant
SOLS
Néant
Néant
Trafic routier sur le site
(infinitidécimal)
99
5.3.1- Identification des dangers pour chaque substance
Au regard du tableau précédent, les seuls flux auxquels nous allons nous intéresser sont ceux
concernant les rejets dans l’air.
On rappelle que les voies d’administration des polluants dans l’organisme sont de trois
types : l’inhalation, l’ingestion et le contact cutané (cf figure-ci-après).
Présentation des différentes voies de communication pour l’homme
Pénétration par la bouche
(voie digestive) / Ingestion:
Elle se produit par accident ou
imprudence. Par exemple,
lorsqu’un produit est transvasé
dans un autre récipient par
aspiration à l’aide d’une pipette,
lorsqu’un produit est conservé
dans un emballage pour aliment
ou boisson, ou encore
lorsqu’après avoir manipulé un
produit dangereux, on porte es
mains à la bouche pour fumer,
pour manger ou même
s’essuyer.
Pénétration par les poumons
(voie pulmonaire) :
C’est la voie de pénétration la
plus fréquente sur le lieu de
travail car les polluants
peuvent être intimement
mélangés à l’air qu’on respire.
C’est le cas lors de la
manipulation de solvants, de
décapage au chalumeau de
revêtements contenant du
Plomb, ou encore du soudage.
Une fois inhalés, ces produits,
véhiculés par le sang à partir
des poumons, peuvent
provoquer des troubles de
l’appareil respiratoire mais
aussi des autres organes.
Pénétration par la peau (voie
percutanée) :
Certains produits, tels les irritants
et les corrosifs, agissent
localement à l’endroit du contact
sur la peau, les muqueuses ou les
yeux. D’autres produits, solubles
dans les graisses, agissent sur la
peau et passent à travers celle-ci et
se dispersent dans tout l’organisme
où ils provoquent des troubles
divers. C’est le cas des solvants
qui dégraissent la peau mais
provoquent aussi des troubles au
niveau des reins, du foie ou du
système nerveux. Quant au
benzène, il agit sur la moelle
osseuse.
100
En ce qui concerne les rejets, les éléments principaux à prendre en compte concernent
la station de traitement des bois (1 autoclave et 1 bac) ainsi que l’activité de collage et de lasure.
La consultation d'une part de la fiche de données de sécurité et des fiches toxicologiques des
produits ainsi que des informations recueillies auprès des fournisseurs et d'autre part des différentes
bases de données sur Internet nous a permis d'obtenir les informations suivantes :
Pour le produit de traitement par autoclave
L'utilisation du produit de traitement, le Tanalith E 3474, classé nocif et dangereux pour
l'environnement, peut représenter un danger pour la santé des individus.
Synthèse des caractéristiques du Tanalith E 3474
Ce produit de préservation livré à l'état concentré contient principalement :
- du Carbonate de cuivre : 10 - 30 %
- de l’Amino-2-éthanol : 15 - 40 %
- du Tébuconazole : 0,1 - 1 %
- du Propiconazole : 0,1 - 1 %
- de l’Alkyl, Ethoxylated : 1 - 5 %
- de l’Acide organique : 1 - 5 %
Caractéristiques physiques du produit concentré :
- Etat physique : Liquide : à 20°C Couleur : bleu
- Solubilité : Miscible à l'eau en toutes proportions
- Masse volumique à 20°c : 1,2 g/cm3
Caractéristiques des matières actives :
- Carbonate de Cuivre :
* Formule chimique : CuCO3Cu(OH)2
* N° CAS : 12069-69-1
* Masse molaire : 221,12
* Densité à 20 °C : 3,7
* Tension de vapeur : non volatil
* Solubilité dans l'eau : 0,17 mg/l à 20°C
- Propiconazole :
* Formule chimique : C15H17Cl2N3O2
* N° CAS : 60207-90-1
* Masse molaire : 342,2
* Densité à 20 °C : 1,27
* Tension de vapeur : 1,33. 10-4
Pa à 20°C (très peu volatil)
* Solubilité dans l'eau : 110 mg/l à 20°C
- Tebuconazole :
* Formule chimique : C16H22ClN3O
* N° CAS : 107534-96-3
* Masse molaire : 307,8
* Ture
de fusion : 102,4° C
* Tension de vapeur : 1,3. 10-6
Pa à 20°C (très peu volatil)
* Solubilité dans l'eau : 32 mg/l
101
- 2-Aminoéthanol :
* Formule chimique : H2N-CH2-CH2-OH
* N° CAS : 141-43-5
* Masse molaire : 61,08
* Ture
de fusion : 10° C
* Tension de vapeur : 0,5 kPa à 20°C (modérément volatil)
* Solubilité dans l'eau : 100% soluble
Toxicité des matières actives présentant un danger ou une attention :
Carbonate de Cuivre :
Présentant un danger pour la santé : Néant
Présentant un danger pour le milieu aquatique
- H410 : Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à
long terme
Présentant une mention d’avertissement pour la santé « attention »
- H302 : Nocif en cas d’ingestion
- H332 : Nocif par inhalation
Propiconazole :
Présentant un danger pour la santé : Néant
Présentant un danger pour le milieu aquatique
- H400 : Très toxique pour les organismes aquatiques
- H410 : Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à
long terme
Présentant une mention d’avertissement pour la santé « attention »
- H302 : Nocif en cas d’ingestion
- H317 : Peut provoquer une allergie cutanée
Tébuconazole :
Présentant un danger pour la santé : Néant
Présentant un danger pour le milieu aquatique
- H411 : Toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à long
terme
Présentant une mention d’avertissement pour la santé « attention »
- H302 : Nocif en cas d’ingestion
- H361: Susceptible de nuire à la fertilité
: 2-Aminoéthanol
Présentant un danger pour la santé :
- H314 : Provoque de graves brûlures de la peau et des lésions oculaires
Présentant un danger pour le milieu aquatique : Néant
102
Présentant une mention d’avertissement pour la santé « attention »
- H302 : Nocif en cas d’ingestion
- H312 : Nocif par contact cutané
- H332 : Nocif par inhalation
N.B : Les autres composants entrant dans la formulation chimique du produit de traitement
mais en faible quantité sont :
- l’Acide organique qui ne présente pas de dangers pour la santé mais qui peut provoquer
une sévère irritation des yeux
- l’Alkyl qui ne présente pas de dangers pour la santé mais qui reste nocif en cas
d’ingestion, qui peut provoquer une irritation cutanée ainsi que des lésions oculaires
graves. L’Alkyl est très toxique pour les organismes aquatiques
Identification des dangers pour chaque substance
Carbonate de cuivre Propiconazole Tebuconazole 2-Aminoéthanol
Effets
cancérogènes
Non
Pas de données probantes Sans résultats Néant
Effets
immunologiques Aucun effet
immunologique connu Néant
Non prouvé actuellement Aucun effet
immunologique
connu
Effet
endocrinien
Aucun effet endocrinien
connu Non déterminé Sans résultats
Aucun effet
endocrinien connu
Effets
neurologiques
Aucun effet
neurologique connu
Pas de résultats
disponibles
Pas de résultats
disponibles Néant
Autres effets Les sels inorganiques
du cuivre ne sont pas
classés ni mutagène, ni
téragène
Nocif par ingestion ou en
cas de contact avec la
peau
Nocif par ingestion
Susceptible de nuire à la
fertilité
Nocif par
ingestion,
inhalation ou en
cas de contact
avec la peau
Bioaccumulation
dans la chaîne
alimentaire
-
Non déterminé Non déterminé Non déterminé
Substance
persistante dans
l'environnement
Le cuivre est persistant
dans l’environnement
Demi-vie plein champ
> 41 jours
Demi-vie plein champ
> 1 an Non persistant
Indices
toxicologiques
DL50 Orale :
1350 mg/kg/jour (Rat)
DL50 Orale :
1517 mg/kg/jour (Rat)
DL50 Orale :
1700 - 4000 mg/kg/jour
(Rat)
DL50 Orale :
1350 mg/kg/jour
(Rat)
103
- Le produit de traitement à l'état concentré :
Eléments d’étiquetage du produit concentré en référence au règlement CLP*
* Règlement CLP : règlement (CE) n°1272/2008 du Parlement Européen et du conseil du 16 décembre 2008 relatif à
la classification, à l’étiquetage et à l’emballage des substances et des mélanges, modifiant et abrogeant les directives
67/548/CEE et 1999/45/CE et modifiant le règlement CE n°1907/2006
Identification des dangers pour le produit concentré
* Cancérogénnicité : Aucun(e) connu(e)
* Effets sur la reproduction : Aucune information disponible
* Effets neurologiques : Aucune information disponible
* Peut être nocif par inhalation et en cas d’ingestion, risque de lésions oculaires
Graves
* Sensibilisation : N’est pas un sensibilisant cutané
* Persistance, Dégradabilité, Potentiel de bioaccumulation : Cette préparation ne
contient aucune substance considérée comme persistante, bioaccumulable ou
toxique. Cette préparation ne contient aucune substance considérée comme très
persistante ou très bioaccumulable
Elément d’étiquetage de la toxicité aiguë : Catégorie 4 : Nocif en cas d’ingestion
: Nocif par inhalation
Attention
Substances ou mélanges dangereux pour le : Toxicité aiguë Catégorie 1 – Très toxique
le milieu aquatique pour les organismes aquatiques
: Toxicité chronique Catégorie 2 – Toxique
pour les organismes aquatiques
Danger
Danger
Eléments d’étiquetage pour la corrosion cutanée : Catégorie 1A/1B/1C et 2
: Risque de lésions oculaires
104
Pour le produit de traitement par bac
Synthèse des caractéristiques du produit de traitement, l'Hydrokoat 6 :
Concentré :
Etat physique : Liquide ;
Couleur : Jaune pâle ;
Odeur : Savonneuse ;
Densité à 20 °C : > 1 g/cm3 à 20°C
pH : acide faible
Composition des substances apportant un danger :
- cyperméthrine : 0 <Concentration < 2,25 %
- chlorures d'alkyl C12-16 : 10 <Concentration < 25 %
- chlorures de : 2,5 <Concentration < 10 %
didecyldimethylammonium
Soit une concentration de matières actives d'environ 25 %.
Conditionnement : conteneur de 1 000 litres ;
Ininflammable
Concentration moyenne d’emploi : 8 % soit, en volume, 100 litres d'eau pour 8,7 litres de
produit concentré.
Les matières nocives entrant dans la composition du produit présentent les phrases de risque
suivantes :
Les matières actives :
Cyperméthrine : R37 (irritant pour les voies respiratoires), R50/53 (très toxique pour les
organismes aquatiques), R20/22 (nocif par inhalation et par ingestion);
Chlorures d'alkyl C12-16 : R34 (provoque des brûlures), R50 (très toxique pour les
organismes aquatiques), R21/22 (nocif par contact avec la peau et par ingestion);
Chlorures de didecyldimethylammonium : R34 (provoque des brûlures), R22 (nocif en cas
d'ingestion).
Caractéristiques des matières actives
Nom chimique
Numéro C.A.S.
Formule
chimique
Masse
molaire
Point de
fusion
Densité Solubilité dans
l'eau
chlorures d'alkyl
C12-16
68424-85-1
Mélange
Moyenne
environ
360 g.mol-1
29 à 34 °C 0,97-1,00 soluble
Cyperméthrine
52315-07-08 C22 H19 CI2 NO3 416,3 60 à 80 °C 1,21
< 9 µg/L pH7
20°C
Chlorure de
Didecyldimethylam-
monium
7173-51-5
C22 H48 Cl N 362 197 °C 0,95 soluble
105
Identification des dangers pour chaque substance
Cyperméthrine
Chlorure d'Alkyl C12-
16 Dimethylbenzylam-
monium
Chlorure de
Didecyldimethylam-
monium
Effets
cancérogènes
Aucune étude
expérimentale n'a donné
de résultats probants.
Dose sans effet observé :
5mg/kg/jour.
Non cancérogène Non cancérogène
Effets
immunologiques Non prouvé actuellement Aucune information Aucune information
Effet
endocrinien Pas d'étude expérimentale Aucune information Aucune information
Effets
neurologiques
Dépression du système
nerveux central, vertiges,
céphalées, myoclonies et
convulsions
Aucune information Aucune information
Autres effets
Nausées, vomissements
Irritation des muqueuses
oculaires
Très irritant pour la
peau, les muqueuses et
les yeux
Très irritant pour la peau,
les muqueuses et les yeux
Bioaccumulation
dans la chaîne
alimentaire
Elimination totale chez
l'homme en 48 h Non bioaccumulable Non bioaccumulable
Substance
persistante dans
l'environnement
Sol : 1 à 16 semaines
Eau : 5 jours
Eau DT50 – 150-183 j à
pH7
Aucune information
Indices
toxicologiques
Dose Journalière
Admissible (DJA) :
0,05 mg/kg/jour
Non concerné Non concerné
- Le produit de traitement à l'état concentré :
Eléments d’étiquetage du produit concentré en référence au règlement CLP*
Pour le mélange collant
Le mélange collant est composé :
1°) d'une résine le "Kauramin Glue 690 liquide", classée toxique et cancérigène, et qui
contient les matières actives suivantes :
- Formaldéhyde : Concentration : 0,9 %
- Méthanol : Concentration : 0,5 %
Danger
Eléments d’étiquetage pour la corrosion cutanée : Catégorie 1A/1B/1C et 2
: Risque de lésions oculaires
106
- Amino-2-éthanol : Concentration : 0,1 %
- Ethylène-glycol : Concentration : 5,7 %
soit une concentration de matières actives inférieure à 10 %.
2°) d'un durcisseur le "Kauramin Hardener 1 690 liquide", classé toxique, corrosif et
cancerigène et contient la matière active suivante :
- Formaldéhyde : Concentration : 0,4 %
- Acide formique : Concentration : 12 %
soit une concentration de matières actives moyenne de 13 %.
Les matières nocives entrant dans la composition du produit présentent les phrases de risque
suivantes :
Formaldéhyde :
Présentant un danger pour la santé
- H311 : Toxique par contact cutané
- H330 : Mortel par inhalation
- H301 : Toxique en cas d’ingestion
- H317 : Peut provoquer une allergie cutanée
- H350 : Peut provoquer le cancer
- H341: Susceptible d’induire des anomalies génétique
- H314 : Provoque de graves brûlures de la peau et des lésions oculaires
Méthanol :
Présentant un danger physique
- H225 : Liquides et vapeurs très inflammable
Présentant un danger pour la santé
- H311 : Toxique par contact cutané
- H331 : Toxique par inhalation
- H301 : Toxique en cas d’ingestion
- H370 : Risque avéré d’effets grave pour les organes
: 2-Aminoéthanol
Présentant un danger pour la santé :
- H314 : Provoque de graves brûlures de la peau et des lésions oculaires
- H311 : Toxique par contact cutané
- H331 : Toxique par inhalation
- H335 : Peut irriter les voies respiratoires
Présentant une mention d’avertissement pour la santé « attention »
- H302 : Nocif en cas d’ingestion
Présentant un danger physique
- H226 : Liquides et vapeurs inflammable
107
: Ethylène-glycol
Présentant une mention d’avertissement pour la santé « attention »
- H302 : Nocif en cas d’ingestion
Présentant un danger pour la santé
- H373 : Risque présumé d’effets grave pour les organes
: Acide formique
Présentant un danger physique
- H226 : Liquides et vapeurs inflammable
Présentant un danger pour la santé :
- H314 : Provoque de graves brûlures de la peau et des lésions oculaires
- H331 : Toxique par inhalation
Présentant une mention d’avertissement pour la santé « attention »
- H302 : Nocif en cas d’ingestion
- EUH071 : Corrosif pour les voies respiratoires
Caractéristiques des matières actives
Nom chimique
Numéro C.A.S.
Formule
chimique
Masse molaire Point de
fusion
Densité Solubilité
Formaldéhyde
50 – 00 - 0 CH2O 30,0 - 92 °C 0,82
Très soluble
dans l'eau
Méthanol
67 – 56 - 1 CH3OH 32,04 - 97,8°C 0,79
Soluble dans
l'eau
2-Aminoéthanol
141 – 43 - 5
H2N-CH2-CH2-
OH 61,08 10°C -
Soluble dans
l'eau
Ethylène glycol
107 – 21 - 1 C2H6O2 62,0 -13 °C 1,11
Très soluble
Acide formique
64 – 18 - 6 HCOOH 46 6,6 ° C 1,22
Très soluble
Identification des dangers pour chaque substance
Formaldéhyde Acide formique Méthanol
Effets
cancérogènes
Effet cancérogène suspecté
Pas de données probantes
Non
Non
Effets
immunologiques Néant
Non
Non
Effet
endocrinien Non déterminé Non
irritation digestive par
ingestion
Effets
neurologiques Pas de résultats disponibles Non
Dépression du système
nerveux central en cas
d'ingestion ou d'inhalation
Autres effets
Toxique par inhalation, par
ingestion ou en cas de
contact avec la peau
Peut provoquer des
brûlures
Provoque de graves
brûlures en cas de contact
avec la peau
Troubles visuels par
inhalation ou ingestion
Toxique en cas de contact
avec la peau
108
Bioaccumulation
dans la chaîne
alimentaire
Non déterminé Non déterminé
Substance
persistante dans
l'environnement
Néant Non pas de données
Indices
toxicologiques
VLE : 1 mg/ m3
VME : 0,5 mg/m3
VLE : 9,5 mg/m3
VME : 5 ppm
VLE : 1300 mg/m3
VME : 260 mg/m3
Ethylène glycol 2-Aminoéthanol
Effets
cancérogènes
Impossible de se prononcer au
vu des résultats publiés Néant
Effets
immunologiques Non déterminé
Aucun effet immunologique
connu
Effets
endocriniens Sans résultats probants
Aucun effet endocrinien connu
Effets
neurologiques
Dépression du système nerveux
central Néant
Autres effets
Nausées, vomissements
Irritation des muqueuses
oculaires et des voies aériennes
supérieures
Nocif par ingestion, inhalation
ou en cas de contact avec la
peau
Bioaccumulation
dans la chaîne
alimentaire
Non déterminé Non déterminé
Indices
toxicologiques
VLE : 125 mg/m3
DL50 Orale :
1350 mg/kg/jour (Rat)
Pour la lasure
La lasure est classée toxique pour les milieux aquatiques et cancérigène. Elle contient
principalement pour matières actives des hydrocarbures et de l’I.P.B.C.
Ces matières nocives entrant dans la composition du produit présentent les phrases
de risque suivantes :
Hydrocarbures :
Présentant un danger physique
- H226 : Liquides et vapeurs inflammable
Présentant un danger pour la santé :
- H336 : Peu provoquer somnolence ou vertiges
- H304 : Peut être mortel en cas d’ingestion et de pénétration dans les voies
respiratoire
I.P.B.C :
Présentant une mention d’avertissement pour la santé « attention »
- H331 : Toxique par inhalation
109
Présentant un danger pour la santé :
- H372 : Risque avéré d’effets grave pour les organes
Présentant un danger pour le milieu aquatique
- H400 : Très toxique pour les organismes aquatiques
- H410 : Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à
long terme
Présentant une mention d’avertissement pour la santé « attention »
- H302 : Nocif en cas d’ingestion
- H317 : Peut provoquer une allergie cutanée
- H318 : Provoque des lésions oculaires graves
Caractéristiques des matières actives
Nom chimique
Numéro C.A.S.
Formule
chimique
Masse
molaire
Point de
fusion
Densité Solubilité dans
l'eau
IPCB
55406-53-6 C8H12 INO2 281,1 65-68°C 1,51 à 1,57
Soluble dans
l’eau
Hydrocarbures
64742-X-X CxHx - - < 1 variable
Identification des dangers pour chaque substance
IPCB
Effets cancérogènes Non
Effets immunologiques Non
Effets
endocriniens
Pas d’effet dans une étude en
deux générations
Effets neurologiques Non
Autres effets Sans résultats probants
Bioaccumulation dans la
chaîne alimentaire Non
Substance persistante dans
l'environnement Non persistant
Indices toxicologiques VLE : Non définie
5.3.2 - Recensement des micro-organismes
Les vecteurs potentiels d'exposition reviennent à identifier les transferts possibles dans les
différents compartiments environnementaux et la possibilité pour ces compartiments de devenir des
vecteurs d'exposition pour les populations, l'existence d'un effet néfaste sur la santé, pour la voie
d'exposition constatée et la présence ou non d'une population exposée par cette voie. Cette
démarche permet d'éliminer les substances pour lesquelles aucune exposition n'est attendue.
L'entreprise n'utilise pas de micro-organismes dans ses procédés de fabrication. Ne
travaillant des bois qu'avec de courts cycles de fabrication, elle ne génère pas le développement ou
la prolifération de micro-organismes notamment dans la fabrication liée aux usinages de la matière
première bois. Rappelons que les sciures et copeaux sont très régulièrement évacués en fonction des
nécessités de la production.
110
5.3.3 - Recensement des agents physiques
- Emissions sonores liées à l'activité
Seules les activités d'usinages exercées sur les différentes machines-outils et de broyage sont
responsables d'une élévation du niveau sonore ambiant. Elles peuvent engendrer une perturbation
du système auditif des salariés de l'Entreprise, ainsi que des personnes avoisinantes.
Au titre de la prévention individuelle, un protecteur individuel est fourni à l’opérateur et son
port est obligatoire.
L’implantation de l’établissement dans une zone d’activités éloignée des zones résidentielles
et le fonctionnement des activités de Denis Matériaux uniquement en période diurne protègent les
habitants d’une exposition aux nuisances acoustiques pouvant altérer leur bien-être et entraîner des
troubles indirects (sommeil, etc …).
L'entreprise réalisera une campagne de mesure de bruit dès que l’ensemble de ses activités
seront exercés afin de vérifier si elle satisfait aux exigences fixées par l'Arrêté du 23 janvier 1997
du Ministère de l'Environnement, relatives aux valeurs maximales de l'émergence dans les zones à
émergence réglementée.
- Emissions de chaleur
Les activités exercées par la Société ne créent aucune émission de chaleur.
- Emissions de lumière, de rayonnements ionisants et champs électromagnétiques
Les activités exercées par la Société ne créent aucune émission de cette nature.
- Emissions de poussières
La qualité de l'air pourrait également être détériorée par des poussières de bois engendrées
par les activités de la transformation du bois. Ces poussières peuvent provoquer en cas d'inhalation
des pathologies respiratoires telles que :
- Rhinites, asthme ou dyspnée asthmatiforme
- Toux, expectoration
- Fibrose pulmonaire et troubles respiratoires
- Cancer primitif de l'ethmoïde et des sinus de la face
Les particules de poussières de bois inhalées pénètrent plus ou moins profondément dans les
voies respiratoires en fonction de leur taille. Les plus grosses sont généralement arrêtées au niveau
des voies supérieures (fosses nasales) ou des bronches, tandis que les plus fines peuvent parvenir
jusqu'aux alvéoles pulmonaires et s'y déposer.
Enfin, les poussières de bois peuvent provoquer des lésions d'irritations aussi bien au niveau
de la peau que des muqueuses et entraîner des phénomènes de sensibilisation d'origine allergique
(eczéma,…) chez certains sujets.
La Société Denis Matériaux travaille dans son atelier que des bois résineux et n'utilise pas de
bois reconnus comme allergisants (bois exotiques ou feuillus durs indigènes).
L'usinage des avivés (aboutage, rabotage, dédoublage,… ) engendre principalement des
copeaux et quelques sciures qui sont collectés par des bouches situées au niveau des machines
outils. Ces bouches sont raccordées par un réseau d’aspiration à un cyclofiltre à décolmatage
automatique dans lequel se fait une séparation cyclonique des particules combinée à une filtration
par manches.
111
5.3.4. – Les facteurs connexes à l'installation
Les facteurs connexes à l’installation, soit principalement le trafic routier, ne seront pas
différents des activités exercées préalablement par la société Roux.
5.4 – Evaluation de l'exposition humaine et caractérisation des risques
Les principaux rejets atmosphériques du site dans son environnement sont :
Emissions canalisées des poussières de bois caractérisation premier trimestre 2018
Emissions de la chaudière de bois (usage produits connexes bois catégorie A) caractérisation
en période hivernale date prévue : le 23 février 2018
Emissions diffuses uniquement sur le site et liées aux activités de traitement de bois, de collage
et de lasurage (rejets COV en très faibles quantités compte tenu de la quantité des produits
chimiques stockés ou utilisés) caractérisation de l’exposition du personnel sera effectuée
uniquement aux postes de travail
Situation du site par rapport à son voisinage :
Site localisé à 2,5 km du centre bourg situé à l’est
Absence d’habitations dans un rayon de 300m autour du site
Pas d’ERP à proximité du site
Pas d’obstacles à la diffusion des rejets atmosphériques prés du site
Vents dominants provenant du Sud-Ouest
Compte tenu de ses éléments, le site n’est pas susceptible d’engendrer des impacts sur la santé des
populations voisines au site.
Par ailleurs, il n’est pas possible de réaliser une quantification de risque pour la santé de ces
populations.
Les rejets canalisés respecteront les limites réglementaires.
Contamination potentielle des milieux :
Seul un incident ou un dysfonctionnement pourrait occasionner une pollution de l'eau ou du sol
capable de perturber la santé des hommes.
Une pollution de l'eau pourrait être occasionnée par une fuite d'un récipient contenant des produits
chimiques. Au contact du sol, le produit chimique engendrerait un risque de pollution des eaux de surface
(par écoulement) ou souterraine (par infiltration).
Les conteneurs et fûts contenant les colles, les produits de traitement et les lasures sont conditionnés
dans des emballages hermétiquement fermés. Ces emballages sont entreposés dans des rétentions et à
l'intérieur de bâtiments où les eaux pluviales n'ont pas accès.
Les bois collés, traités et ou lasurés sont stockés à l'intérieur des bâtiments, il n'y a donc aucun
risque de délavage et de contamination des eaux ou des sols pouvant engendrer une nuisance sur la santé de
l’homme.
Rappelons également que l'Entreprise est équipée pour le lavage de ses équipements d'encollage
d'un recyclage des eaux de lavage, isolée de l'adduction du réseau communal.
112
5.5 – Conclusion
Au regard des éléments cités ci-dessus, l’activité de Denis Matériaux n’est pas susceptible
d’engendrer des impacts sur la santé des populations voisines.
6 - UTILISATION RATIONNELLE DE L'ENERGIE
Le personnel salarié est sensibilisé à une gestion rigoureuse de l'énergie, dont les coûts
mensuels et annuels sont rigoureusement surveillés.
Le responsable d’exploitation, procède en fin de journée, après les heures de travail, à une
vérification de l'ensemble des éclairages et alimentations énergétiques.
L'entreprise ne travaille qu'en période diurne n'occasionnant pas de ce fait des dépenses
énergétiques supplémentaires pour l'éclairage des zones d'activités et des postes de travail, comme
l'engendrerait un travail nocturne, et elle privilégie la lumière naturelle.
La conception des bâtiments du site a été prévue dès l'origine afin d'optimiser l'éclairage
naturel de celui-ci.
Pour l’utilisation de ses besoins calorifiques (chauffage des ateliers et des bureaux)
l’entreprise dispose d’une chaufferie de 1,5 MW fonctionnant à partir des sous-produits générés par
les différents usinages (Estimatif : 800 m3 de plaquettes bois valorisés en énergie), afin de réaliser
des économies sur son poste de frais énergétiques, de valoriser ses produits connexes (plaquettes),
de leur assurer un débouché pérenne et d'avoir une plus grande autonomie énergétique. L'utilisation
de ces 800 m3 de plaquettes répondent à la totalité des besoins calorifiques de la société et de ce fait
d'assurer son autosuffisance.
L'utilisation de cette chaufferie bois permettra d'économiser plusieurs centaines de TEP par
an.
L'entreprise réalise un entretien très régulier de son parc matériel, notamment au niveau du
graissage des différents organes en mouvement, ce qui permet entre autres avantages de minimiser
les intensités appelées individuellement par chaque moteur.
Denis Matériaux dispose de batteries de condensateurs en nombre suffisant pour obtenir
globalement un facteur de puissance satisfaisant, limitant l'énergie réactive.
L'entreprise effectue des changements réguliers de ses différents outils de coupe ce qui
permet également de minimiser la consommation énergétique de courant électrique à des fins non
productives.
7 - LES CONDITIONS DE REMISE EN ETAT DU SITE APRES EXPLOITATION
Pendant la période d'exploitation par l'entreprise Société D&M, toutes les précautions sont
prises afin de ne pas perturber l'environnement au niveau de l'air, de l'eau et du sol.
En cas de cessation d'activité et conformément à l'article 34-1 du décret n°77-1133 du
21 septembre 1977 modifié le 13 septembre 2005, pris pour l'application de la loi n° 76-663 du
19 juillet 1976, relative aux Installations Classées pour la Protection de l'Environnement,
l'entreprise D&M adressera au Préfet, un dossier comprenant le plan à jour des terrains d'emprise de
l'installation précédemment exploitée ainsi qu'un mémoire sur l'état du site.
113
L’exploitant propose, conformément aux souhaits de la commune de Langon, un usage
industriel sur le site lors de l’arrêt de son activité.
L'exploitant notifiera au Préfet la date de cet arrêt trois mois avant celui-ci.
Les mesures suivantes seront réalisées :
- les interdictions ou limitations d'accès au site
- la suppression des risques d'incendie et d'explosion
- la surveillance des effets de l'installation sur son environnement
- ainsi que toutes les mesures énoncées à l'article 34-1 du décret n°77-1133 du 21
septembre 1977 modifié le 13 septembre 2005, dont notamment dans les articles 11, 12
et 13.
Les opérations suivantes seront réalisées :
- Vente de tous les stockages qui seront essentiellement des produits bois
- Vente du matériel de production
- Reprise des produits chimiques par les fournisseurs
- Elimination de tous les déchets par les filières de revalorisation
- Nettoyage des locaux par une entreprise spécialisée
- Nettoyage des surfaces extérieures par le personnel de l'entreprise
- Analyses d'échantillons de sols prélevés afin d’évaluer si l'entreprise a eu un impact sur les
sols et le sous-sol (comparaison avec l'état initial des sols – (Voir Annexe 14)
- Analyse des eaux souterraines
- Dépollution des sols et des eaux souterraines éventuellement pollués.
- Insertion du site dans son environnement.
Conformément à l’article R512-6 du code de l’environnement, les avis du propriétaire du site le Denis
Matériaux et la commune de Langon sur l’usage industriel futur proposé du site lors de l’arrêt définitif des
activités de D&M figurent en Annexe 19 .
8 - DIFFICULTES RENCONTREES POUR EVALUER LES EFFETS DES
INSTALLATIONS
Nous n'avons pas rencontré de difficultés techniques ou scientifiques particulières,
la création ou la mise en conformité d’unités de transformation du bois restant une des spécialités de
notre bureau d’études qui a auparavant étudié environ deux cent dossiers d'entreprises du bois de ce
type.
9 - CONCLUSION
Compte tenu des dispositions qui seront prises et qui sont examinées dans ce dossier,
l'installation s'intègrera bien dans son milieu, sans apporter de perturbations à l'environnement.
Les raisons pour lesquelles, notamment du point de vue des préoccupations d'environnement, parmi
les solutions envisagées, le projet a été retenu.
Pour Denis Matériaux, la reprise de l’ancien site exploité par Hardy-Roux est l'occasion pour le
groupe de regrouper et développer ses activités de transformation de bois.
Pour le Président de la communauté de commune du pays de Redon, l'installation de Denis-
Matériaux va permettre la poursuite de l'activité bois sur le territoire puisqu'il s'agira bien, pour l'entreprise,
d'installer une unité de production. Cela permet de perpétuer l'histoire industrielle de Langon.
114
COUT DES MESURES COMPENSATOIRES
Les principaux coûts des mesures compensatoires peuvent être résumés ainsi : Montant Echéancier
Coûts immatériels (études dont analyse du risque foudre) : 20 000 € HT 2017
Clôture grillagée séparant l’entreprise de l’extérieur : 10 000 € HT 2018
Disconnecteurs sur arrivée d’eau et rétention des produits : 5 000 € HT 2017 Aménagement de la zone de traitement des bois : 50 000 € HT 2018
Réalisation d’un réseau piézométrique : 15 000 € HT 2017
Protection foudre selon les recommandations de l’ARF : Non chiffrée
SOIT UN TOTAL HT : 100 000 € HT
115
ETUDE DE DANGERS
116
SOMMAIRE
RESUME NON TECHNIQUE DE L'ETUDE DE DANGERS
ETUDE DE DANGERS
1 - RISQUES EXTERIEURS A L'ETABLISSEMENT
1.1. Les risques d'origine naturelle
1.1.1 - Séismes
1.1.2 - Mouvements de terrains
1.1.3 - Foudre
1.1.4 - Feux de forêts
1.1.5 - Inondations
1.2. Les risques liés aux actes de malveillance
1.2.1 - Malveillance - Attentats
1.2.2 - Vols
1.3. Les risques d'origine externe
1.3.1 - Accidents proches liés aux installations voisines
1.3.2 - Risques liés aux dessertes routières
1.3.3 - Risques liés aux dessertes ferroviaires
1.3.4 - Chutes d'aéronefs
1.4. Tableau de synthèse des risques
2 - METHODOLOGIE D'ANALYSE DES RISQUES MISE EN ŒUVRE
2.1. Présentation de l'outil d'analyse des risques
2.2. Echelles de probabilité et gravité – Evaluation de la cinétique
2.3. Matrice de criticité utilisée
3 - IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DES POTENTIELS DE DANGERS
3.1. Potentiels de dangers liés aux substances stockées
3.2. Dangers associés aux activités
3.3. Dangers associés à l'exploitation
4 - ACCIDENTOLOGIE
4.1. Généralités
4.2. Accidentologie du site
5 - RECENSEMENT ET HIERARCHISATION DE L'ENSEMBLE
DES SCENARIOS DE RISQUES A L'INTERIEUR DU SITE
5.1. Détermination et hiérarchisation de l'ensemble des scénarios envisageables
5.2. Réduction des risques – Moyens mis en œuvre
5.2.1. - Risque d'incendie
5.2.2. - Risque de pollution des eaux et du sol
5.2.3. - Risque de pollution atmosphérique
117
6 - ORGANISATION DE LA SECURITE
6.1. Moyens internes
6.2. Moyens externes
--------------------
-------
-
RESUME NON TECHNIQUE DE L'ETUDE DE DANGERS
L'Entreprise Denis Matériaux est installée au lieu-dit « la Jaunais » à environ 2 km à vol
d'oiseau à l’ouest de la commune de Langon sur Vilaine (35). Elle y exerce une activité de
transformation du bois ainsi qu’une activité du traitement de bois.
L’entreprise est implantée sur un terrain appartenant à la Communauté de Commune de
Redon et occupe une superficie totale de 4 ha 28 a 43 ca. Ce terrain comprend principalement :
- une surface de parking
- un bâtiment de préservation du bois
- des bâtiments abritant les activités de transformation du bois, de stockage de produits
usinés et la chaudière.
L'entreprise est soumise, en fonction de la Nomenclature des Installations Classées pour la
Protection de l'Environnement à une autorisation d'exploiter présentée au titre des rubriques n° 2415,
3700 et à un enregistrement au titre de la rubrique 2410.
Les rubriques n° 2415 et 3700 concernent l'activité de préservation du bois
La rubrique n° 2410 concerne l'activité atelier où l’on travaille le bois
Selon un résumé de l'accidentologie de la première et seconde transformation du bois, les dangers
qui résultent des activités de l'entreprise sont essentiellement les risques d'incendie et de pollution des eaux
et du sol.
L’incendie généralisé due notamment à une défaillance matérielle d'origine électrique.
La pollution de l’eau ou du sol par le stockage et l'utilisation d'un produit de traitement.
Dans les tableaux suivants sont synthétisés les différents scénarios d'accidents susceptibles de se
produire sur le site de l'entreprise, avec leur probabilité d'occurrence, leur gravité (classées par ordre
croissant de 1 à 5) et leur cinétique de développement (Lente ou Rapide), ainsi que les protections
actuellement en place (BE) pour maîtriser ces risques.
Echelles de probabilité et gravité – Evaluation de la cinétique
Les échelles de probabilité et gravité utilisées pour coter les accidents potentiels sont celles définies
dans l’Arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l’évaluation et à la prise en compte de la probabilité
d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents
potentiels dans les études de danger des installations classées soumises à autorisation.
118
Echelle de probabilité
Facteur de Probabilité d’occurrence = Fréquence de l’évènement
Cotation Désignation
1
Evènement possible mais extrêmement peu probable (n’est pas impossible au vu
des connaissances actuelles, mais non rencontré au niveau mondial sur un très
grand nombre d’années)
2 Evènement très improbable (s’est déjà produit dans ce secteur d’activité mais a fait
l’objet de mesures correctives réduisant significativement sa probabilité)
3
Evènement improbable (un évènement similaire déjà rencontré dans le secteur
d’activité ou dans ce type d’organisation au niveau mondial, sans que les
éventuelles corrections intervenues apportent une garantie de réduction
significative de sa probabilité)
4 Evènement probable (s’est produit et/ou peut se produire pendant la durée de vie
de l’installation)
5
Evènement courant (s’est produit sur le site considéré et/ou peut se produire à
plusieurs reprises pendant la durée de vie de l’installation, malgré d’éventuelles
mesures correctives)
Echelle de gravité
Facteur du Niveau de gravité = Evaluation des conséquences humaines
Niveau de gravité
des conséquences
Zone délimitée par le
seuil des effets létaux
significatifs
Zone délimitée par le
seuil des effets létaux
Zone délimitée par le seuil
des effets irréversibles sur la
vie
humaine
1 modéré Pas de zone de létalité hors de l’établissement
Présence humaine exposée à
des effets irréversibles
inférieure à « une personne »
2 sérieux Aucune personne
exposée Au plus 1 personne
exposée Moins de 10 personnes
exposées
3 important Au plus 1 personne
exposée Entre 1 et 10 personnes
exposées
Entre 10 et 100 personnes
exposées
4 catastrophique Moins de 10 personnes
exposées
Entre 10 et 100
personnes exposées
Entre 100 et 1000 personnes
exposées
5 désastreux Plus de 10 personnes
exposées Plus de 100 personnes
exposées Plus de 1000 personnes
exposées
Concernant la cinétique des scénarios, l’article 8 de l’arrêté du 29 septembre 2005 distingue 2
niveaux :
- lente lorsque le développement du scénario permet aux personnes alentour de se protéger
- rapide lorsque le développement du scénario ne permet pas aux personnes alentour de se protéger
Matrice de criticité utilisée : La grille de criticité est élaborée grâce aux croisements des 2 niveaux
principaux : probabilité et gravité.
La grille de criticité retenue est la suivante :
15 25 35 45 55
14 24 34 44 54
13 23 33 43 53
12 22 32 42 52
11 21 31 41 51
Echelle de probabilité croissante
Echelle de gravité
croissante
119
Légende de la grille de criticité
Situation inacceptable
Situation à améliorer
Situation acceptable
Les scénarios qui feront l’objet d’une analyse préliminaire des risques (APR) et d’une analyse
détaillée de réduction des risques (ADR) seront ceux jugés comme inacceptable ou comme à améliorer.
RISQUES LIES AUX SUBSTANCES STOCKEES
Activité ou
équipement Localisation
Mode de
défaillance N° Causes Conséquences
Pro
ba
bilité
Gra
vité
Cin
étiqu
e
Observations
(Barrières
Existantes)
Sciures,
copeaux et
plaquettes
Bennes et
silos
Incendie
Explosion 1
- Action
involontaire
- Fermentation
Flux thermique 3 1 L
Faible quantité
Enlèvement
régulier
Sciages
avivés
non traités
Extérieur
et bâtiment
Incendie
2
- Action
involontaire
(cigarettes …)
- Travaux par
point chaud
- Foudre
Flux thermique 3 1 L Stockages
cloisonnés
Sciages
fraîchement
traités
Bâtiment de
traitement
Délavage par
les eaux
pluviales
3
- Exposition des
bois aux
intempéries
Pollution 2 1 R
Stockage à
l’abri et sur
aire étanche
Bois traités
fixés
Extérieur Incendie 4
- Action
involontaire
(cigarettes …)
- Travaux par
point chaud
- Foudre
Flux thermique 3 1 L Faible quantité
Produits
finis Bâtiments
Incendie
5
- Action
involontaire
(cigarettes …)
- Travaux par
point chaud
- Foudre
Flux thermique 3 1 L
Bâtiment isolé
du bâtiment de
production
Produits de
traitement
du bois
Bâtiment de
traitement
du bois
Fuite 6
- Dépotage,
heurt, Corrosion
des cuves
Pollution 3 2 R Stockages en
rétention
Colles Bâtiment de
fabrication Fuite 7 - Heurt Pollution 4 1 L
Stockages sur
aire étanche
Lasures Bâtiment de
fabrication Fuite 8 - Heurt Pollution 4 1 L
Très faible
quantité
Stockages sur
aire étanche
120
RISQUES LIES AUX ACTIVITES
Activité ou
équipement Localisation
Mode de
défaillance N° Causes Conséquences
Pro
ba
bilité
Gra
vité
Cin
étiqu
e
Observations
(Barrières
Existantes)
Utilisation
de la station
de
traitement
Bâtiment de
traitement
Fuite
Siphonage 9
- Débordement au
remplissage
- Fuite au niveau
de la porte de
l’autoclave
- Elaboration de la
solution
Pollution 4 1 R
Surveillance
humaine
Porte éprouvée
avec sécurités
Ensemble sur
rétentions
Approvisionnement
en eau doté de
compteurs, de
vannes et clapets
anti-retour
Utilisation
de
l’électricité
Atelier et
station de
préservation
du bois
Court-
circuit 10
- Problème
électrique
- Usure
-
Disfonctionnement
Incendie 3 2 L
Contrôle régulier
du matériel
électrique
RISQUES LIES A L'EXPLOITATION
Activité ou
équipement Localisation
Mode de
défaillance N° Causes Conséquences
Pro
ba
bilité
Gra
vité
Cin
étiqu
e
Observations
(Barrières
Existantes)
Circulation
routière
Extérieur des
bâtiments
Perte de contrôle
du véhicule
Fuite
d'hydrocarbures
11
- Action
involontaire
- Défaillance
humaine ou
mécanique
Collision,
Heurt
Pollution
3 2 R
Habilitation à
la conduite
Véhicules
contrôlés
Circulation
faible
Travaux par
points
chauds
bâtiments Incendie (soudure,
meulage) 12
- Action
involontaire
- Négligence
humaine
- Défaillance
mécanique
Flux thermique 3 2 L Formation du
personnel
bâtiments Incendie (travaux
oxyacéthylénique) 13
- Action
involontaire
- Négligence
humaine
Inflammation
et explosion 1 3 R
Formation du
personnel
RISQUES A L'INTERIEUR DU SITE
Risque incendie
L'origine d'un incendie peut provenir d'un court-circuit, d'une explosion, d'un feu nu ou d'un acte de
vandalisme.
Le matériel électrique sera vérifié tous les ans par un organisme de contrôle et un service externe
d'entretien mandaté par l'entreprise effectue alors systématiquement les réparations ou aménagements
formulés par cet organisme.
121
Le risque d’explosion peut être dû au système d’aspiration des sciures, copeaux, plaquettes et de
leurs stockages. Hors, au sein de l’entreprise l’évacuation des produits connexes est effectuée
mécaniquement.
Le transport de ces produits connexes s'effectuera à température ambiante, sans apport de chaleur.
Dans l'enceinte de l'entreprise, tout brûlage à l'air libre est interdit et il est interdit de fumer à
l'intérieur du bâtiment de préservation et des autres bâtiments de transformation et de stockages de bois.
Pollution des eaux ou du sol
Le risque de pollution des eaux et du sol découle de l'utilisation de produits chimiques. Les
produits chimiques seront stockés sur des aires étanches et sur des rétentions à l’intérieur des bâtiments.
Pollution atmosphérique
Seul un incendie pourrait avoir des conséquences sur la pollution atmosphérique.
Dans l'hypothèse d'un incendie sur le stock de bois brut et non traité, les effets seraient
similaires à ceux d'un incendie de forêt c'est à dire sans dégagement de produits potentiellement
toxiques.
RISQUES EXTERIEURS AU SITE
Synthèse des risques externes
Points examinés
Potentiel de risque
Mesures de prévention
Séisme Faible risque
Sans objet
Mouvements de terrain
Non Concerné
Sans objet
Foudre Incendie ou électrocution
Matériel électrique en
conformité.
Protection contre la foudre
Feux de forêts
Concerné
Débrousaillage
Inondations
En dehors de zones inondables Sans objet
Malveillance – Vols – Attentats
Dégradation des équipements,
vols, incendie, pollution
Clôture d'enceinte, portails aux
accès.
Installations voisines
Aucun à proximité du site
Pas d’installations Sans objet
Dessertes routières
Perte de contrôle d'un véhicule Eloigné de grands axes routiers.
122
Dessertes ferroviaires
Non Sans objet
Chutes d'aéronefs
Incendie, explosion Sans objet
Afin de réduire les risques à l’intérieur du site et les risques extérieurs, Les principaux coûts des mesures
compensatoires peuvent être résumés ainsi : Montant
Coûts immatériels (études dont analyse du risque foudre) : 20 000 € HT
Clôture grillagée séparant l’entreprise de l’extérieur : 10 000 € HT
Disconnecteurs sur arrivée d’eau et rétention des produits : 5 000 € HT Aménagement de la zone de traitement des bois : 50 000 € HT
Réalisation d’un réseau piézométrique : 15 000 € HT
Protection foudre selon les recommandations de l’ARF : Non chiffrée
SOIT UN TOTAL HT : 100 000 € HT
123
ETUDE DE DANGERS
1 - RISQUES EXTERIEURS A L'ETABLISSEMENT
1.1. Les risques d'origine naturelle
1.1.1 - Séisme
Un séisme ou tremblement de terre se traduit en surface par des vibrations du sol. Il provient
de la fracturation des roches en profondeur; celle-ci est due à l'accumulation d'une grande énergie
qui se libère, créant des failles, au moment où le seuil de rupture mécanique des roches est atteint.
Depuis le 22 octobre 2010, la France dispose d’un nouveau zonage sismique divisant le
territoire national en cinq zones de sismicité croissante en fonction de la probabilité d’occurrence
des séismes
D'après ce nouveau zonage sismique, dont l'entrée en vigueur est le 1er
mai 2011, la
commune de Langon sur Vilaine se situe en zone 2 (sismicité faible).
En conséquence, pour le site de la société D&M, le risque sismique est faible et n'entraine
pas le besoin d'une analyse plus approfondie.
1.1.2 - Mouvements de terrain
Les mouvements de terrain ne se produisent que dans les secteurs où plusieurs facteurs
(géologique, topographique, météorologique, anthropique, …) se conjuguent. Il est donc possible
par une étude secteur par secteur de ces paramètres de tracer des cartes des zones où ces
phénomènes sont susceptibles de se produire.
Cet aléa est caractérisé par deux paramètres :
son intensité prenant en compte de manière théorique les volumes en mouvement, c'est-à-dire la
superficie concernée et l'épaisseur de la zone instable ainsi que la vitesse du déplacement,
la probabilité de survenance qui est difficilement déterminable.
Cependant, la cartographie des zones à risques basée sur une évaluation qualitative des
paramètres qui régissent ces phénomènes, ne peut être absolument exhaustive. Les aléas les plus
importants peuvent être répertoriés, mais, lors de conditions météorologiques exceptionnelles, on ne
peut exclure des mouvements de terrain apparaissant dans des zones précédemment non
répertoriées.
Le portail de la prévention des risques majeurs français ne référence pas d’évènement de
type mouvement de terrai survenu sur la commune de Langon sur Vilaine.
1.1.3 - Foudre
La foudre est un phénomène électrique de très courte durée, véhiculant des courants
impulsionnels avec un front d'onde raide, qui peuvent atteindre une tension de plusieurs millions de
volts et un courant de plusieurs dizaines de milliers d'ampères.
124
Chaque année, la foudre, par ses effets directs ou indirects, est à l'origine d'incendies,
d'explosions, de dysfonctionnements dangereux dans des installations classées : Elle peut être un
facteur aggravant pour les dangers que représentent les activités de celles-ci.
De surcroît, la foudre peut avoir de graves conséquences sur les personnes travaillant à
l'intérieur ou à proximité des installations.
Une analyse du risque foudre (ARF) sur le site, conformément à l'arrêté ministériel du
15/1/08 a été réalisée en mai 2017 par la société DEKRA. L'entreprise D&M. mettra en application
les recommandations et prescriptions formulées dans l'analyse du risque foudre. Cf. Annexe n° 17 :
Rapport ARF de la société DEKRA)
CONCLUSION DE L’ANALYSE DU RISQUE FOUDRE
Atelier + Extension : Les résultats de l’ARF indiquent qu’une protection contre la foudre
intérieure de niveau de protection IV est nécessaire pour la structure étudiée ATELIER. Une étude
technique devra donc définir précisément, en conformité avec la norme NF EN 62305-3, les
mesures de prévention et les dispositifs de protection à mettre en œuvre, le lieu de leur implantation
ainsi que les modalités de leur vérification et de leur maintenance (Art. 19 de l’arrêté du 04 octobre
2010 modifié).
Chaufferie : Les résultats de l’ARF indiquent qu’une protection contre la foudre de niveau
de protection II est nécessaire pour la structure étudiée. Une étude technique devra donc définir
précisément, en conformité avec la norme NF EN 62305-3, les mesures de prévention et les
dispositifs de protection à mettre en œuvre, le lieu de leur implantation ainsi que les modalités de
leur vérification et de leur maintenance (Art. 19 de l’arrêté du 04 octobre 2010 modifié). Pour
information complémentaire : Cette étude technique devra tenir compte de la présence des zones à
risques d’explosion à l’intérieur de la structure. En conséquence, elle pourra imposer la mise en
place de dispositifs assurant un niveau de protection supérieur à celui préconisé par l’ARF afin
d’être conforme à l’annexe D de la norme NF EN 62305-3 qui précise :
- si une protection contre la foudre est exigée suite à l’ARF effectuée conformément à la NF
EN 62305-2, il convient d’adopter un Système de Protection Foudre (S.P.F.) de niveau II, au
moins.
- le niveau de protection du SPF pourra être ramené à un niveau III si la rareté de l’activité
de la foudre et/ou la sensibilité des contenus des structures le permettent
1.1.4 - Feux de forêts
Les feux de forêts sont des sinistres qui se déclarent et se propagent dans des formations,
d'une surface minimale d'un hectare pouvant être :
des forêts, c'est-à-dire des formations végétales organisées ou spontanées, dominées par des
arbres et des arbustes, d'essences forestières, d'âges divers et de densité variable.
des formations subforestières, c'est-à-dire des formations d'arbres feuillus ou de broussailles
appelées "maquis" (formation basse, fermée et dense, poussant sur des sols siliceux) ou
"garrigue" (formation végétale basse mais plutôt ouverte et poussant sur des sols calcaires).
Compte tenu de l'environnement forestier immédiat de l'entreprise, ce risque existe mais il
est faible compte tenu de la distance séparant les bâtiments des zones forestières.
125
1.1.5 - Inondations
L'inondation est une submersion plus ou moins rapide d'une zone pouvant être habitée,
elle correspond au débordement des eaux lors d'une crue, c'est-à-dire lorsque le débit d'un cours
dépasse plusieurs fois son débit moyen ce qui se traduit par une augmentation de la hauteur d'eau.
Elle peut se traduire par :
Un débordement du cours d'eau, une remontée de la nappe phréatique, une stagnation des
eaux pluviales, c'est une inondation de plaine,
Des crues torrentielles consécutives à des averses violentes,
Un ruissellement en secteur urbain où des orages intenses peuvent occasionner un très fort
ruissellement sur les surfaces imperméabilisées, qui va saturer les capacités d'évacuation des
eaux pluviales et conduire à des inondations aux points bas
L'ampleur de l'inondation est fonction de :
l'intensité et la durée des précipitations,
la surface et la pente du bassin versant,
la couverture végétale et la capacité d'absorption du sol,
la présence d'obstacles à la circulation des eaux.
L’examen de la cartorisque montre que la commune de Langon sur Vilaine est soumise à un
Plan de Prévention de Risques d’Inondation (PPRI) par la Vilaine Aval avec enjeux humains et
datant de 1997.
Les crues sont généralement hivernales et de longue durée (10 à 15 jours).
Le lit majeur de la Vilaine se caractérise par un fond de vallée bordé de coteaux dont la
limite est bien marquée. Ce lit majeur est fréquemment inondé.
La zone du site n’est pas incluse dans la zone à risque d’inondation.
1.2. Les risques liés aux actes de malveillance
Le site est doté de portails à ses accès avec fermetures. Ces portails sont maintenus fermés
hors des heures d'ouverture.
Le site d'exploitation sera totalement clôturé.
Les accès aux bâtiments du site sont fermés par des portes coulissantes équipées de cadenas.
Si l'ensemble de ces mesures ne protège pas intégralement le site de l'entreprise d'une forme
de malveillance préméditée et organisée, il limite les occasions fortuites d'intrusion sur le site.
1.3. Les risques d'origine externe
1.3.1. - Accidents proches liés aux installations voisines
Il n'y a pas d'activités industrielles, artisanales, commerciales ou agricoles proches du site
d’exploitation de l’entreprise D&M pouvant engendrer un risque.
Les activités de l'entreprise ne nécessitent pas de distance d'isolement.
126
1.3.2. - Risques liés aux dessertes routières
L'entreprise est éloignée de grands axes routiers. L’axe routier le plus proche est la D59 qui
est un axe de circulation secondaire situé à 250m du site.
1.3.3. - Risques liés aux dessertes ferroviaires
La commune de Langon dispose pas d'une desserte ferroviaire qui se situe à 2,5 km à l’est
du site
1.3.4. - Chutes d'aéronefs
La seule conséquence d'un tel événement serait la génération d'un incendie. On se reportera
au chapitre de cette étude concernant l'incendie.
La commune de Langon est distante d'environ 60 km de l'aéroport de Rennes. Le site
d'exploitation de l'entreprise est éloigné des zones d'approches et d'envols de cet aéroport ainsi que
d’un couloir aérien.
1.4. Tableau de synthèse des risques externes
Points examinés
Potentiel de risque
Mesures de prévention
Séisme Faible risque
Sans objet
Mouvements de terrain
Non Concerné
Sans objet
Foudre Incendie ou électrocution
Matériel électrique en
conformité.
Protection contre la foudre
Feux de forêts
Concerné
Débrousaillage
Inondations
En dehors de zones inondables Sans objet
Malveillance – Vols – Attentats
Dégradation des équipements,
vols, incendie, pollution
Clôture d'enceinte, portails aux
accès.
Installations voisines
Aucun à proximité du site
Pas d’installations Sans objet
Dessertes routières
Perte de contrôle d'un véhicule Eloigné de grands axes routiers.
Dessertes ferroviaires
Non Sans objet
Chutes d'aéronefs
Incendie, explosion Sans objet
127
2 - METHODOLOGIE D'ANALYSE DES RISQUES MISE EN OEUVRE
L’analyse de risque comprend 2 étapes :
identification et hiérarchisation des scénarios envisageables afin d’établir la liste des accidents
majeurs potentiels
à partir des accidents majeurs, le chargé d’études a réalisé une analyse préliminaire des risques
(APR) et une analyse détaillée de réduction des risques (ADR) en une seule étape.
2.1. Présentation de l'outil d'analyse des risques
L'analyse préliminaire et détaillée de réduction des risques liés à l'exploitation des
installations a été réalisée à l'aide d'une méthode systématique s’inspirant de l'Analyse des Modes
de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité (AMDEC).
Les causes et les conséquences des modes de défaillance de chaque sous-système seront
identifiées.
Les modes de défaillance feront de plus l’objet d’une cotation en termes de probabilité,
gravité et cinétique en prenant en compte uniquement les premières mesures de prévention et de
protection.
Ensuite, les barrières de prévention et de protection existantes ou à mettre en place sur
les situations jugées inacceptables ou à améliorer seront passées en revue. Une nouvelle cotation
des modes de défaillance, tenant compte de l’ensemble des barrières, permettra de juger si les
mesures mises en œuvre permettent d’atteindre un niveau de risque acceptable.
2.2. Echelles de probabilité et gravité – Evaluation de la cinétique
Les échelles de probabilité et gravité utilisées pour coter les accidents potentiels sont celles
définies dans l’Arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l’évaluation et à la prise en compte de la
probabilité d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets et de la gravité des conséquences
des accidents potentiels dans les études de danger des installations classées soumises à autorisation.
Echelle de probabilité
Facteur de Probabilité d’occurrence = Fréquence de l’évènement
Cotation Désignation
1
Evènement possible mais extrêmement peu probable (n’est pas impossible au vu
des connaissances actuelles, mais non rencontré au niveau mondial sur un très
grand nombre d’années)
2 Evènement très improbable (s’est déjà produit dans ce secteur d’activité mais a fait
l’objet de mesures correctives réduisant significativement sa probabilité)
3
Evènement improbable (un évènement similaire déjà rencontré dans le secteur
d’activité ou dans ce type d’organisation au niveau mondial, sans que les
éventuelles corrections intervenues apportent une garantie de réduction
significative de sa probabilité)
4 Evènement probable (s’est produit et/ou peut se produire pendant la durée de vie
de l’installation)
5
Evènement courant (s’est produit sur le site considéré et/ou peut se produire à
plusieurs reprises pendant la durée de vie de l’installation, malgré d’éventuelles
mesures correctives)
128
Echelle de gravité
Facteur du Niveau de gravité = Evaluation des conséquences humaines
Niveau de gravité
des conséquences
Zone délimitée par le
seuil des effets létaux
significatifs
Zone délimitée par le
seuil des effets létaux
Zone délimitée par le seuil
des effets irréversibles sur la
vie
humaine
1 modéré Pas de zone de létalité hors de l’établissement
Présence humaine exposée à
des effets irréversibles
inférieure à « une personne »
2 sérieux Aucune personne
exposée Au plus 1 personne
exposée Moins de 10 personnes
exposées
3 important Au plus 1 personne
exposée Entre 1 et 10 personnes
exposées
Entre 10 et 100 personnes
exposées
4 catastrophique Moins de 10 personnes
exposées
Entre 10 et 100
personnes exposées
Entre 100 et 1000 personnes
exposées
5 désastreux Plus de 10 personnes
exposées Plus de 100 personnes
exposées Plus de 1000 personnes
exposées
A noter que dans le cadre de cette étude, afin de hiérarchiser l’ensemble des scénarios qui
seront étudiés, nous avons considéré le personnel du site comme étant des personnes
"exposées".
Concernant la cinétique des scénarios, l’article 8 de l’arrêté du 29 septembre 2005 distingue
2 niveaux :
- lente lorsque le développement du scénario permet aux personnes alentour de se protéger
- rapide lorsque le développement du scénario ne permet pas aux personnes alentour de se
protéger
2.3. Matrice de criticité utilisée
La grille de criticité est élaborée grâce aux croisements des 2 niveaux principaux: probabilité
et gravité. La grille de criticité retenue est la suivante :
15 25 35 45 55
14 24 34 44 54
13 23 33 43 53
12 22 32 42 52
11 21 31 41 51
Echelle de probabilité croissante
Légende de la grille de criticité
Situation inacceptable
Situation à améliorer
Situation acceptable
Les scénarios qui feront l’objet d’une APR et d’une ADR seront ceux jugés comme
inacceptable ou comme à améliorer.
Echelle de gravité
croissante
129
3 - IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DES POTENTIELS DE DANGERS
3.1. Potentiels de dangers liés aux substances stockées
Pour chaque substance identifiée comme potentiellement dangereuse, les tableaux suivants
identifient les risques potentiels associés, la quantité de cette substance stockée et son mode de
conditionnement.
SUBSTANCE NATURE ET
UTILISATION LOCALISATION QUANTITE RISQUES POTENTIELS
Matières combustibles
(produits connexes)
Sciures, copeaux et
plaquettes Bennes et silos 200 m
3
Incendie
Explosion
Matières combustibles
(matières premières et
produits finis)
Sciages avivés non traités
Extérieur
Et
Bâtiments
2 550 m3 Incendie
Bois fraîchement traités Bâtiments 150 m3 Pollution
Bois traités fixés
Extérieur 100 m3 Incendie
Produits finis
Intérieur 200 m3 Incendie
Produits chimique
Produit chimique pour la
protection fongicide et
insecticide des bois
Bâtiment de
préservation du bois
115,1 m3
Produit dilué
6 m3
Produit
concentré
Pollution
Colles Bâtiment de
fabrication
2 m3
Résine
1 m3
Durcisseur
Pollution
Lasures Bâtiment de
fabrication 210 litres Pollution
3.2. Dangers associés aux activités
NATURE DE
L'ACTIVITE ORIGINE RISQUES POTENTIELS CONSEQUENCES
Utilisation de la
station de traitement
Bac, autoclaves et
cuves
Débordement, siphonage, fuite des
cuves
Pollution
Conteneurs produits Fuite au dépotage
Utilisation d'électricité
Moteurs des
différentes machines
et transferts
Défaillance électrique (court-circuit,
étincelle, …) Incendie
130
3.3. Dangers associés à l'exploitation
ACTIONS LIEES A L'EXPLOITATION DANGERS NATURE DU RISQUE
Travaux par point chauds
(maintenance) Utilisation de sources d'ignition Incendie
Circulation routière Création ou utilisation de solides
en mouvement
Atteintes à l'homme : heurts,
blessures
4 - ACCIDENTOLOGIE
4.1 - Généralités
La base de données ARIA, exploitée par le Ministère de l'Ecologie et du Développement
Durable, recense les événements accidentels qui ont, ou qui auraient pu, porter atteinte à la santé ou
la sécurité publique, l'agriculture, la nature et l'environnement.
Un résumé de l'accidentologie française de la première et seconde transformation du bois
(du 01/01/1999 au 30/06/2003) a été réalisé par le BARPI (Bureau d'Analyse des Risques et
Pollutions Industrielles), relatif aux accidents survenus sur sites réalisant des activités de travail du
bois et de fabrication d'articles en bois (NAF 20), la fabrication de meubles et d'industries diverses
(NAF 36), ainsi que les activités de construction (NAF 45), ont été sélectionnés grâce à des mots-
clefs tels que bois, sciure, copeau, charpente, etc...
Cette étude rappelle que l'incendie constitue le type d'évènement le plus courant (95%); 238
des 289 accidents correspondants concernent les activités de travail du bois et de fabrication
d'articles en bois (dont 139 pour la seule fabrication de charpentes et de menuiseries et 39 pour la
fabrication de panneaux en bois), 42 pour les activités de fabrication de meubles, 8 pour les travaux
de finition sur bois et 1 pour la fabrication de cabanes de jardin.
Parmi les 21 cas d'explosions recensés (principalement survenues dans des silos de copeaux,
sciures ou poussières de bois), hormis le cas d'une explosion d'une bouteille de gaz interne, il est
souvent difficile de connaître l'événement précurseur (incendie ou explosion) dans les 20 cas
restants.
13 incendies ont été suivis d'effets domino : propagation de l'incendie aux habitations ou
bâtiments industriels mitoyens ou plus exceptionnellement effondrement d'une toiture de silo sur
une cuve d'acide chlorhydrique.
Mis à part ce cas de pollution des sols à l'acide chlorhydrique, les 7 autres cas de rejets
dangereux concernent des pollutions des eaux causées par des déversements de produits de
traitement du bois dans 4 accidents. Enfin, un incendie dans une fabrique de menuiseries et de
fermetures métalliques a conduit à une pollution atmosphérique et à une pollution d'un ruisseau.
La classification des activités économiques retenue est la nomenclature NAF (nomenclature
des activités en France utilisée par l'INSEE). La répartition est donnée en % du nombre d'accidents
pour lequel l'activité est connue (303 accidents sur un total de 303 évènements, soit 100%).
Activité en cause Nombre d'accidents % du total
20.3 - fabrication de charpentes et de menuiseries 141 47 %
36.1 - fabrication de meubles 44 15 %
20.2 - fabrication de panneaux de bois 42 14 %
131
20.4 - fabrication d'emballages en bois 25 8,3 %
20.5 - fabrication d'objets divers en bois, liège ou vannerie 21 6,9 %
20.1 - sciage, rabotage, imprégnation du bois 19 6,3 %
45.4 - travaux de finition 8 2,6 %
36.5 - fabrication de jeux et jouets 1 0,3 %
36.6 - autres industries diverses 1 0,3 %
45.2 - construction d'ouvrages de bâtiment ou de génie civil 1 0,3 %
Répartition donnée en % du nombre d'accidents pour lequel les causes sont connues (56
accidents sur un total de 303 évènements, soit 19%). Un même accident peut avoir plusieurs causes.
Causes Nombre d'accidents % du total
Défaillance matérielle 27 48 %
Anomalie d'organisation 9 16 %
Défaillance humaine 8 14 %
Malveillance/attentat avérés ou suspectés 7 13 %
Agression d'origine naturelle 6 11 %
Défaut de maîtrise de procédé 4 7,1 %
Intervention insuffisante ou inadaptée 3 5,4 %
Autre 3 5,4 %
Seuls 56 des 303 accidents retenus ont une cause connue, notamment une défaillance
matérielle d'origine électrique ou autre pour 27 d'entre eux : échauffement de moteurs, vétusté de
tambour sécheur, outils détériorés ou mal affûtés provoquant un échauffement sur la pièce à usiner,
outil de coupe déréglés générant des obturations par des chutes d'usinage trop grandes, rupture du
circuit de refroidissement, de presse à panneaux de bois ou du palier du ventilateur d'aspiration.
Fréquemment l'étincelle ou l'échauffement générés par ces divers frottements rencontrent un
vecteur de propagation favorable : gaines de ventilation, circuits d'aspiration des sciures ou de
copeaux, systèmes de filtration, conduits de circuit de séchage, convoyeurs ou bandes
transporteuses par lequel le sinistre se propage notamment à des silos, des filtres à manche ou des
stockages.
Dans 9 accidents, une anomalie est clairement explicitée : travaux de maintenance (soudure,
découpe) effectués sur des installations encore en fonctionnement ou à proximité d'unités mal
nettoyées. La présence de copeaux de bois, restes de vernis et solvants, cyclones encrassés sont le
plus souvent évoqués.
Des précautions insuffisantes ou le non-respect de consignes lors du brûlage de déchets ou
lors d'opérations de maintenance (travaux de soudure, mauvaise fixation du disque en bout de la vis
d'extraction du silo) expliquent 5 des 8 accidents où une défaillance humaine est signalée. Les 3
autres cas concernent un apport non maîtrisé d'eau dans un bac de trempage, une mauvaise
manipulation de palan et l'oubli d'un tuyau qui a entraîné un siphonage.
On dénombre 7 actes de malveillance qui peuvent tout autant avoir été maîtrisé relativement
vite, comme avoir eu des répercussions financières ou environnementales très importantes. Il faut
néanmoins relativiser cet indicateur qui ne prend en compte que les sinistres où la malveillance est
avérée ou fortement soupçonnée.
132
Enfin, parmi les 6 sinistres consécutifs à une agression d'origine naturelle, 4 cas
d'inondations provoquées par de violents orages sont recensés, ils ont pu engendrer un arrêt
d'activité plus ou moins long (jusqu'à 8 jours). La foudre ou le vent violent ont pu aussi être à
l'origine d'un incendie ou en être le facteur aggravant.
Sur les 77 accidents recensés impliquant des silos de copeaux, poussières ou sciures de bois,
5 d'entre eux ont causé des blessures généralement légères; un secouriste a cependant été brûlé au
3ème
degré par l'inflammation d'un nuage de poussières.
Des explosions sont à l'origine de 16 accidents dont la cause n'est toujours pas connue,
néanmoins, il apparaît que 6 d'entre eux sont dus à des incidents mécaniques : échauffement du
convoyeur d'alimentation de la chaudière, rupture du palier du ventilateur d'aspiration, mauvaise
fixation du disque situé en bout de la vis d'extraction, rupture de bande de ponçage ou outil
détérioré qui échauffe une pièce à usiner, débris de bois coincé qui provoquent un échauffement par
contacts avec une pièce en rotation.
Un examen de l'accidentologie française des activités de transformation du bois du
01/07/2003 au 1/12/2013 à partir de la base de données ARIA du BARPI a été réalisé. Il concerne
l’ensemble des accidents survenus sur des sites réalisant des activités de travail du bois, de
fabrication d'articles en bois ou de fabrication de meubles en bois.
Cette étude corrobore les résultats de l’étude déjà réalisée par le Barpi pour la période du
01/01/1999 au 30/06/2003. Sur les 357 accidents recensés, les accidents concernant les activités de
travail du bois sont majoritaires suivies par les activités de fabrication de meubles et enfin les
travaux de finition sur bois. Un seul accident concerne un stockage de grumes hors bâtiments.
Les zones de départ d’incendies sont multiples avec une dominante au niveau des silos, des
systèmes d’aspiration des poussières et copeaux de bois et des séchoirs ainsi qu’au niveau des
chaudières bois (sept accidents).
Les causes principales sont liées à des défaillances matérielles et/ou humaines.
4.2 - Accidentologie du site
Comme nous venons de le voir concernant l'accidentologie des installations de
transformation du bois, les risques sont essentiellement : le risque incendie et le risque de pollution
des eaux.
5 - RECENSEMENT ET HIERARCHISATION DE L'ENSEMBLE DES SCENARIOS DE
RISQUES A L'INTERIEUR DU SITE ET MOYENS MIS EN OEUVRE
La méthode utilisée dans cette partie est la méthode AMDEC (Cf. § 3.1. de l'étude de
dangers)
En plus de la probabilité et de la gravité qui seront cotées selon les niveaux précédemment
définis, nous évaluerons la cinétique des phénomènes accidentels en la qualifiant de lente ou de
rapide, conformément à l'Arrêté du 29 septembre 2005.
133
5.1. Détermination et hiérarchisation de l'ensemble des scénarios envisageables
Le recensement des risques sur le site d'exploitation, effectué selon leur localisation, inclut
les protections existantes (PE).
L'identification des scénarios majeurs en fonction de leur probabilité, gravité et cinétique
figure dans les tableaux des pages suivantes
134
RISQUES LIES AUX SUBSTANCES STOCKEES
Activité ou
équipement Localisation Mode de défaillance N° Causes Conséquences
Pro
ba
bilité
Gra
vité
Cin
étiqu
e
Observations
(Barrières Existantes)
Sciures, copeaux et
plaquettes
Bennes et silos Incendie
Explosion 1
- Action involontaire
- Fermentation Flux thermique 3 1 L
Faible quantité
Enlèvement régulier
Sciages avivés
non traités
Extérieur
et bâtiment
Incendie
2
- Action involontaire (cigarettes …)
- Travaux par point chaud
- Foudre
Flux thermique 3 1 L Stockages cloisonnés
Sciages
fraîchement traités
Bâtiment de
traitement
Délavage par les eaux
pluviales 3 - Exposition des bois aux intempéries Pollution 2 1 R
Stockage à l’abri et sur aire
étanche
Bois traités fixés
Extérieur Incendie 4
- Action involontaire (cigarettes …)
- Travaux par point chaud
- Foudre
Flux thermique 3 1 L Faible quantité
Produits finis Bâtiments
Incendie
5
- Action involontaire (cigarettes …)
- Travaux par point chaud
- Foudre
Flux thermique 3 1 L Bâtiment isolé du bâtiment
de production
Produits de
traitement du bois
Bâtiment de
traitement du bois Fuite 6 - Dépotage, heurt, Corrosion des cuves Pollution 3 2 R Stockages en rétention
Colles Bâtiment de
fabrication Fuite 7 - Heurt Pollution 4 1 L Stockages sur aire étanche
Lasures Bâtiment de
fabrication Fuite 8 - Heurt Pollution 4 1 L
Très faible quantité
Stockages sur aire étanche
135
RISQUES LIES AUX ACTIVITES
Activité ou
équipement Localisation Mode de défaillance N° Causes Conséquences
Pro
ba
bilité
Gra
vité
Cin
étiqu
e
Observations
(Barrières Existantes)
Utilisation de la
station de traitement
Bâtiment de
traitement
Fuite
Siphonage 9
- Débordement au remplissage
- Fuite au niveau de la porte de
l’autoclave
- Elaboration de la solution
Pollution 4 1 R
Surveillance humaine
Porte éprouvée avec
sécurités
Ensemble sur rétentions
Approvisionnement en eau
doté de compteurs, de
vannes et clapets anti-retour
Utilisation de
l’électricité
Atelier et station
de préservation du
bois
Court-circuit 10
- Problème électrique
- Usure
- Disfonctionnement
Incendie 3 2 L Contrôle régulier du
matériel électrique
RISQUES LIES A L'EXPLOITATION
Activité ou
équipement Localisation Mode de défaillance N° Causes Conséquences
Pro
ba
bilité
Gra
vité
Cin
étiqu
e
Observations
(Barrières Existantes)
Circulation routière Extérieur des
bâtiments
Perte de contrôle du
véhicule
Fuite d'hydrocarbures
11 - Action involontaire
- Défaillance humaine ou mécanique
Collision, Heurt
Pollution 3 2 R
Habilitation à la conduite
Véhicules contrôlés
Circulation faible
Travaux par points
chauds
bâtiments Incendie (soudure,
meulage) 12
- Action involontaire
- Négligence humaine
- Défaillance mécanique
Flux thermique 3 2 L Formation du personnel
bâtiments Incendie (travaux
oxyacéthylénique) 13
- Action involontaire
- Négligence humaine
Inflammation et
explosion 1 3 R Formation du personnel
136
La matrice suivante permet donc d'identifier les scénarios majeurs :
5
4
3 13
2 6, 10, 11,
12
1 3 1, 2, 4, 5 7, 8, 9
G
P 1 2 3 4 5
Situation inacceptable
Situation à améliorer
Situation acceptable
Du recensement et de la hiérarchisation des différents scénarios de risque en fonction de
leur gravité, probabilité d'occurrence et de leur cinétique, on peut donc observer :
Le site d'exploitation de l'entreprise Denis Matériaux ne présente pas de situation
inacceptable, dans l'exercice de ses activités.
Les moyens mis et à mettre en œuvre pour faire face à toutes situations peu probables
sont présentés dans les chapitres suivants.
137
5.2. Réduction des risques – Moyens mis en oeuvre
5.2.1. Risque d'incendie
Généralités
Un incendie est un feu qui se développe sans contrôle dans le temps et dans l’espace.
La combustion d’un incendie engendre de grandes quantités de chaleur, des fumées et des gaz
polluants, voire toxiques. Le processus de combustion est une réaction chimique d’oxydation
d’un combustible par un comburant. Cette réaction nécessite une source d’énergie.
Un feu ne peut naître sans la présence au même moment et au même endroit de ces trois
éléments constituant le TRIANGLE DU FEU.
L’absence d’un des trois éléments empêche le déclenchement de la combustion
et la suppression d’un des trois éléments arrête le processus. Le feu s’éteint de lui-même s’il
n’y a pas assez d’air (ou d’oxygène), si le combustible manque ou si le foyer est refroidi.
LES PRINCIPALES PHASES D’UN INCENDIE
Les phases d’un incendie sont :
l’initiation
l’embrasement ou « flash over »
la combustion
la décroissance.
FEU
500 °C
1000 °C
Tem
pér
atu
re
Temps Initiation Embrasement Combustion Décroissance
Possibilité d’auto-
extinction
138
LES PARAMETRES DU DEVELOPPEMENT D’UN FEU
Ils sont liés :
à la quantité de combustibles présents déterminant la quantité
d’énergie disponible.
au pouvoir calorifique du combustible. C’est à dire la quantité
de chaleur dégagée par la combustion complète.
à la forme physique du (ou des) matériau(x). C’est à dire en
particulier le rapport entre le volume et la surface du corps.
aux produits de décomposition.
à la ventilation et à la circulation des gaz
à la nature du local en feu (la nature des parois conditionne son
isolement thermique).
Les incendies sont classés en différents types de feux:
- Les feux de classe A, feux de matière solides, comprenant notamment :
* Les cartons, plastiques
* Les matières premières végétales
* Les produits finis
- Les feux de classe B, feux de liquides et solides à faible température de fusion, dont :
* Les graisses
* Les huiles
* Les hydrocarbures (gasoil, GNR, …)
- Les feux de classe C, feux de gaz, dont :
* Les gaz pétrolifères liquéfiés (GPL) et le gaz naturel
* L'acétylène
L'origine possible d'un incendie peut provenir :
- d'un court circuit au niveau des armoires électriques
Le matériel électrique est vérifié tous les ans par une société de contrôle technique.
Cette vérification périodique annuelle est effectuée d'après le Décret du 14 novembre 1988
(Ministère du Travail).
En fonction des non-conformités décelées ou améliorations préconisées par cet
Organisme (consignés dans son rapport d'intervention adressé à la Société après chaque visite
annuelle), l'entreprise fera appel à une entreprise d'électricité générale qui se chargera
d'effectuer les réparations ou aménagements formulés par l'organisme de contrôle, afin de
maintenir en permanence le matériel électrique en conformité.
Les différents moteurs ou motoréducteurs actionnant l'ensemble du parc des machines-
outils de l'Entreprise, ainsi que la distribution et les différentes protections électriques, sont
adaptés par leurs Indices de Protection et Classes aux contraintes des milieux dans lesquels ils
travaillent.
Les différents coffrets et armoires électriques sont en permanence tenus fermés afin
d'éviter la pénétration de sciures ou poussières.
139
- d’un court circuit au niveau des engins de levage, de manutention, du matériel
roulant, équipés de moteurs thermiques.
L'entreprise dispose de chariots élévateurs et d’un chargeur. Ces engins seront dotés
d’un coupe-batterie systématiquement utilisé en dehors des heures de fonctionnement.
- d'un risque d'explosion ou de déflagration de poussières.
Un Document Relatif à la Protection contre les Explosions (DRPE), dans le cadre d’une
étude ATEX a été établie début 2017 par la société ATEX Développement (Voir annexe n°15).
Les préconisations organisationnelles de prévention des explosions formulées dans ce
dossier seront traitées par l’entreprise Denis Matériaux
- d'un feu nu
Il interdit est de fumer dans l’enceinte de l’établissement.
Les bâtiments et ateliers seront régulièrement nettoyés et balayés afin d'éviter toute
accumulation de déchets (sciures, copeaux, poussières).
Avant toute intervention de maintenance, nécessitant l'emploi d'une source de chaleur
(soudage, meulage, disquage, découpe au chalumeau) un nettoyage systématique de la zone
d'intervention sera réalisé, afin d'éviter par projection d'étincelles ou de particules
incandescentes un départ de feu.
Pour les travaux de maintenance ou d'aménagements et notamment ceux faisant appel à
des entreprises extérieures, une demande de permis de feu sera systématiquement établie.
Tout brûlage à l'air libre est interdit sauf lors d'exercice incendie sur feu réel.
L'échauffement anormal de pièces en mouvements (paliers, roulements, convoyeurs,
bandes, …) peut également être à l'origine d'un départ d'incendie. L’opérateur contrôlera le bon
fonctionnement des machines dont il a la charge et signalera au responsable de production tout
disfonctionnement ou anomalie relevée.
- d'un acte de vandalisme
Le site d'exploitation sera totalement clôturé.
En dehors des heures de travail, le site est fermé par des portails.
Pendant les heures d’activités, le site est interdit à toute personne étrangère non
accompagnée d'un membre de l'entreprise.
Un système d’alarme de surveillance sera mis en place
Si l'ensemble de ces mesures ne protège pas intégralement le site de l'entreprise d'une
forme de malveillance préméditée et organisée, il limite les occasions fortuites d'intrusion sur
le site.
140
- d’une inflammation d'un produit chimique
Les produits de traitement à l'état concentré comme à l'état dilué, d'après leurs fiches de
données de sécurité sont ininflammables. Les produits à l'état concentré sont conditionnés dans
des conteneurs de 1 000 litres stockés au niveau de la station de traitement. Cette station est
naturellement ventilée, à l'abri de toutes sources d'ignitions et de chaleurs.
La colle (résine et durcisseur) d'après leurs fiches de données de sécurité sont
ininflammables.
La lasure est classée inflammable. Son point éclair est situé entre 23 et 55°c. Le lasure
sera stocké dans des bidons de 30 litres. L’entreprise aura en stock sept bidons sur le site, soit
210 litres (quantité négligeable).
Le G.N.R., liquide inflammable de 2ème
catégorie, point éclair supérieur à 55°C, est
stocké dans un local séparé des autres bâtiments. L’entreprise dispose d’une réserve 2 500
litres.
- d’une inflammation d'un stock du bois traité
Le bois fraichement traité (stock de 150 m3) sera stocké dans le bâtiment de
préservation. Ces bois qui ont un taux d'humidité élevé seront difficilement inflammables. Sans
apport d'une source de chaleur extérieure intensive, ou d'un apport d'oxygène forcé, la
combustion du bois traité (pénétration de la solution de traitement dans les rayons du bois
jusqu’à saturation) est improbable.
Le bois traité fixé (stock de 100 m3) sera stocké à l’extérieur sous hangar. Dénomination
« Lot 1 ».
- d’une inflammation du stockage de panneaux et des encours
Au regard de la densité des panneaux et de leurs mode de stockage (panneaux sur
panneaux) sans circulation d’oxygène, le risque d’incendie est fort limité.
Concernant les encours (faible quantité) ces derniers sont répartis sur l’ensemble du
bâtiment de fabrication ce qui limite fortement les risques de propagation d’un incendie d’un
stock à l’autre.
- d’une inflammation d'un stock du bois non traité sous forme d’avivés
Le bois non traité, sous forme d’avivés (stock de 2 550 m3) sera répartie de la manière
suivante :
- 2 250 m3 en extérieur. Dénomination « Lot 2 »
- 300 m3 en zone de stabilisation située à l’intérieur du bâtiment de production.
Dénomination « Lot 3 ».
- d’une inflammation d'un stock de produits finis (clins, bardages, …)
Le stock de produits finis (stock de 200 m3) sera situé sous le bâtiment "repère F".
Dénomination « Lot 4 ».
141
Les surfaces de stockage :
- Le lot 1 :
Le lot n°1 sera stocké sous un hangar et occupera une surface au sol de 160 m² (7 m
de large x 23 m de long).
- Le lot 2 :
Le lot n°2 sera stocké à l’extérieur et occupera une surface au sol de 1 250 m² (25 m
de large x 50 m de long).
- Le lot 3 :
Le lot n°3 sera stocké à l’intérieur du bâtiment de fabrication, sur une aire de
stabilisation et occupera une surface au sol de 200 m² (10 m de large x 20 m de
long).
- Le lot 4 :
Le lot n°4 sera stocké sous un bâtiment et occupera la surface totale du bâtiment,
soit 300 m² (17,4 m de large x 17,2 m de long).
Une inflammation des stocks de bois nécessiterait une source d’énergie extérieure. Il n'y
a aucun stockage de matières inflammables à proximité de ces stocks de bois.
Détermination des flux thermiques
(cartographie des flux thermiques en Annexe n°16)
Nous considérerons qu'au fur et à mesure de l'incendie, les piles ont tendance à
s'écrouler, à s'affaisser sur elles-mêmes et remplissent toutes les superficies de stockage
unitaires.
Pour évaluer les effets du rayonnement thermique sur l'être humain, on retient
les valeurs suivantes :
8 kW/m² : seuil des effets létaux significatifs délimitant la "zone des dangers graves pour
la vie humaine"
5 kW/m² : seuil des effets létaux délimitant la "zone des dangers graves pour la vie
humaine" (douleurs chez l'homme au bout de quelques secondes, cloques après 3 secondes,
minimum létal au bout d'une minute d'exposition)
3 kW/m² : seuil des effets irréversibles délimitant la "zone des dangers graves pour la vie
humaine" (douleurs chez l'homme au bout de 20 secondes, brûlures du 1er
degré après 1 minute
d'exposition).
Ces valeurs sont celles retenues dans l’arrêté du 29 septembre 2005 relatif aux valeurs
de référence de seuils d’effets des phénomènes accidentels des installations classées.
L’objectif de cette étude est d’étudier les effets d’un incendie sur l’environnement
proche. D’autre part, cette étude doit aussi évaluer les éventuels effets "dominos" et en
particulier, la possibilité de propagation de l’incendie à d’autres stockages du site.
142
Afin de retenir le seuil le plus représentatif pour la communication de l’incendie aux
autres stockages sur le site, le Guide Technique relatif aux valeurs de référence de seuils
d’effets des phénomènes accidentels des installations classées du M.E.D.D1 fournit des
références pour le bois :
10 kW/m² : apparition d’un risque d’inflammation pour les matériaux combustibles (tels
que bois) en présence d’une source d’ignition
16 kW/m² : Flux limite de tenue des structures pour une exposition prolongée, hors
structure béton
35 kW/m² : Auto-inflammation du bois
Le seuil de référence pour les effets domino retenu par l’arrêté est de 8 kW/m².
Toutefois, il est important de souligner que compte tenu de la massivité des stockages,
du côté peu aéré de ces colisages, ce seuil de 8 kW/m² semble très défavorable par rapport à
la valeur de flux correspondant à l’auto-inflammation du bois. La valeur limite de flux
16 kW/m² correspondant à la tenue des structures pour une exposition prolongée (ce qui serait
le cas pour un incendie dans ces stockages) peut être une valeur de compromis intéressante.
Méthode d'évaluation des effets
La méthode utilisée pour modéliser les effets thermiques de l'incendie est celle des feux
de liquides inflammables en l'absence de modèle validé caractérisant les feux de produits
solides inflammables.
En effet, les feux d'hydrocarbures ont fait l'objet de nombreuses études expérimentales
et théoriques et leurs résultats peuvent être adoptés dans la mesure où :
Les produits sont facilement inflammables,
L'extension de l'incendie s'effectue de manière proportionnelle à la masse de produit mise
en jeu,
Que l'incendie s'effectue dans un espace non confiné excluant les phénomènes annexes de
l'incendie induits par les gaz chauds, les flammèches.
Le flux thermique reçu à une distance r peut alors être obtenu par l'application de
la formule suivante :
- Pour des températures de flamme de l'ordre de 1 000°C, le rayonnement thermique moyen
0 est pris égal à 30 kW/m2.
Son atténuation en fonction de la distance est donnée par la formule Evaluation des flux
thermiques rayonnés – INERIS :
0 : flux thermique incident (kW/m2 )
0 S i : flux thermique atténué (kW/m2 )
i = (1) S : surface du mur de flamme (m2)
π r2
r : distance à l'incendie (m)
1 Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable
143
La surface du mur de flamme est égale au produit de hauteur des flammes H par
la longueur du stockage. H est obtenue par la formule de la corrélation de Thomas
(modélisation des flux thermiques la plus fréquemment utilisée pour les calculs de feux de
bois):
H : hauteur des flammes (m)
H m0,6
= 17,6 Deq : 4 x surface du feu (m)
(1)
D D1,5
périmètre du feu
m : débit massique du combustible (kg/s)
(1)
Pour l'application des corrélations visant à déterminer notamment la hauteur de flamme, il
est d'usage de se ramener à une surface circulaire dont le diamètre est défini comme le diamètre
équivalent, représentatif du comportement de la flamme. Ce paramètre n'est à priori utile que
pour l'emploi de ces corrélations.
Cependant, ce diamètre équivalent peut ne pas être représentatif des caractéristiques du feu, en
particulier dans le cas d'une cuvette rectangulaire de forme allongée dont le rapport entre
la longueur et la largeur est supérieur à 2.
Pour une telle configuration, il est plus pertinent de retenir la plus petite des dimensions
caractéristiques de la cuvette afin d'estimer le diamètre équivalent du feu. (Recommandations
du rapport de l'Ineris – DRA-006 – Ω-2)
Le bois brûle à une vitesse de 30 mm pour 45 minutes.
Dans le cas du stockage "Lot 1" :
Le débit massique m est donc de :
m = 30 x 10–3
x 60 x surface de stockage, soit m = 0,0018 m3/s, pour la surface de
45 x 3600 stockage de 160 m2
Le débit massique de combustion pour une masse volumique du bois de 450 kg/m3 est
donc de 0,8 kg/s,
Deq : Puisque 23 m / 7 m > 2, Deq est donc de 7 m
H devient : H = 17,6 x 7 x 0,8 0,6
= 5,8 m 7
1,5
La surface du mur de flammes S est donc de : 5,8 x 7 = 40 m2
Les enveloppes des flux thermiques correspondant au seuil des effets sur l'homme
significatifs (seuil des effets irréversibles), de 3 kW/m2, (seuil des effets létaux pour l'homme),
de 5 kW/m2 et 8 kW/m², ainsi que les effets de structures, de 16 kW/m² sont donc, en
remplaçant i par ces valeurs respectives dans la formule (1) :
Seuil de douleur, de 3 kW/m2 : r ≈ 11,3 m
Seuil létal, de 5 kW/m2 : r ≈ 8,8 m
Seuil létal, de 8 kW/m2 : r ≈ 7,0 m
Seuil de propagation par rayonnement, de 16 kW/m2 : r ≈ 4,9 m
144
Dans le cas des stockages "Lot 2" :
Surface de stockage : 1 250 m²
m = 6,25 kg/s, pour une masse volumique du bois de 450 kg/m3
Deq = 25 m
H = 10,5 m
S = 262 m2
Les enveloppes des flux thermiques correspondant au seuil des effets sur l'homme
significatifs (seuil des effets irréversibles), de 3 kW/m2, (seuil des effets létaux pour l'homme),
de 5 kW/m2 et 8 kW/m², ainsi que les effets de structures, de 16 kW/m² sont donc, en
remplaçant i par ces valeurs respectives dans la formule (1) :
Seuil de douleur, de 3 kW/m2 : r ≈ 28,9 m
Seuil létal, de 5 kW/m2 : r ≈ 22,3 m
Seuil létal, de 8 kW/m2 : r ≈ 17,2 m
Seuil de propagation par rayonnement, de 16 kW/m2 : r ≈ 12,5 m
Dans le cas des stockages "Lot 3" :
Surface de stockage : 200 m²
m = 1 kg/s, pour une masse volumique du bois de 450 kg/m3
Deq = 10 m
H = 5,6 m
S = 56 m2
Les enveloppes des flux thermiques correspondant au seuil des effets sur l'homme
significatifs (seuil des effets irréversibles), de 3 kW/m2, (seuil des effets létaux pour l'homme),
de 5 kW/m2 et 8 kW/m², ainsi que les effets de structures, de 16 kW/m² sont donc, en
remplaçant i par ces valeurs respectives dans la formule (1) :
Seuil de douleur, de 3 kW/m2 : r ≈ 13,3 m
Seuil létal, de 5 kW/m2 : r ≈ 10,3 m
Seuil létal, de 8 kW/m2 : r ≈ 8,2 m
Seuil de propagation par rayonnement, de 16 kW/m2 : r ≈ 5,8 m
Dans le cas des stockages "Lot 4" :
Surface de stockage : 300 m²
m = 1,5 kg/s, pour une masse volumique du bois de 450 kg/m3
H = 5,3 m
S = 91 m2
145
Les enveloppes des flux thermiques correspondant au seuil des effets sur l'homme
significatifs (seuil des effets irréversibles), de 3 kW/m2, (seuil des effets létaux pour l'homme),
de 5 kW/m2 et 8 kW/m², ainsi que les effets de structures, de 16 kW/m² sont donc, en
remplaçant i par ces valeurs respectives dans la formule (1) :
Seuil de douleur, de 3 kW/m2 : r ≈ 17,0 m
Seuil létal, de 5 kW/m2 : r ≈ 13,2 m
Seuil létal, de 8 kW/m2 : r ≈ 10,4 m
Seuil de propagation par rayonnement, de 16 kW/m2 : r ≈ 7,4 m
Tableau récapitulatif
Stockages Lot 1 Lot 2 Lot 3 Lot 4
Surface de stockage 7 m x 23 m 25 m x 50 m 10 m x 20 m 17 m x 17 m
Distance de perception de flux de
3 kW/m² 11,3 m 28,9 m 13,3 m 17,0 m
Distance de perception de flux de
5 kW/m² 8,8 m 22,3 m 10,3 m 13,2 m
Distance de perception de flux de
8 kW/m² 7 m 17,2 m 6,2 m 10,4 m
Distance de perception de flux de
16 kW/m² 4,9 m 12,5 m 5,8 m 7,4 m
Pour le stockage des lots 1, 2 et 3, les zones de flux thermiques ne sortent pas des
limites de propriété et n’induisent pas d’effets dominos à l’intérieur du site. Concernant le
stockage lot n°3, soit à l’intérieur du bâtiment de production (repère A), la partie ouest donnant
sur le sas (repère D) présente des caractéristiques coupe feu de tenue 2h00. Cette
caractéristique constructive a été prise en compte dans la représentation graphique des flux
thermiques.
Pour le stockage du lot n°4, les flux thermiques à 5 kW/m² ne sortent pas des limites de
propriété. Les flux thermiques à 3 kW/m² sortent au maximum de 4 m des limites de propriété
du site.
Les conséquences prévisibles sur les tiers :
- Il n’y a aucune habitation occupée par des tiers à proximité ou éloignée de l’entrepôt
- Un espace de 20 m autour de l’entrepôt (façade Nord) est engazonné
20 m
146
- L’entrepôt est situé à proximité de la réserve incendie de 900 m3
- Les flux thermiques autour de l’entrepôt ne touchent pas la zone d’intervention du
service d’incendie et de secours ainsi que l’accès à l’équipe d’intervention à la réserve
incendie.
Il n’y aura donc aucune conséquence pour les tiers et rappelons que cet entrepôt est
réservé uniquement au stockage des produits usinés (aucune transformation).
Pour plus de confort au niveau de la sécurité, l’entrepôt sera doté d’un détecteur de
fumées.
Il est également à noter, que malgré son caractère d'inflammabilité, le bois présente une
très bonne résistance au feu (ex: Portes coupe-feu en panneaux bois très employées dans les
hôpitaux, charpentes en lamellé-collé dans les hangars d'aviation, structures d'E.R.P,…).
Pour des pièces massives, le bois se consume très lentement et de façon régulière, à
savoir environ 0,6 à 0,7 mm par minute, soit 1 cm par quart d'heure, tout en conservant de
bonnes résistances mécaniques en structures.
Tout en brûlant, il se forme une couche superficielle de charbon de bois qui devient un
écran protecteur non négligeable sur des bois massifs, voire même pour des faibles sections
empilées en piles mortes. Sans apport d'une source de chaleur extérieure intensive, ou d'un
apport d'oxygène forcé, il s'éteint de lui-même.
Soulignons pour terminer la possibilité de pollution atmosphérique par la combustion
des bois si celle-ci se réalise et la possibilité d'atteinte du milieu naturel par les eaux
d'extinction (voir paragraphe sur les risques de pollution atmosphérique et de pollution des
eaux).
5.2.2. Risque de pollution des eaux et du sol
A - Identification des causes
Les principaux problèmes pouvant engendrer un risque de pollution sont :
- une fuite au niveau du bac de traitement,
- une fuite au niveau de l’autoclave et des cuves de stockages,
- une fuite au niveau des récipients des produits chimiques,
- un risque de délavage du bois traité en contact avec l'eau de pluie,
- une contamination des eaux d'extinction en cas d'incendie sur les stocks de bois.
En résumé, le risque essentiel découle principalement de l'utilisation de produits
chimiques.
B - Moyens mis en œuvre
Dans le cas d'une fuite au niveau du bac
Si une fuite se produisait au niveau du bac, le liquide d'imprégnation se retrouverait au
niveau de la cuve de rétention implantée sous l’installation.
147
La cuve de rétention métallique sera étanche et aura une capacité supérieure au volume
du bain.
La cuvette de rétention sera équipée d'un dispositif de sécurité permettant de déceler
toute fuite provenant du bac, ce dispositif déclenchera une alarme.
Dans le cas d'une fuite au niveau de l’autoclave et cuves de stockage des produits dilués
Au niveau de l’autoclave, si une fuite se produisait en présence du manipulateur, ce
dernier pourra en fonction de l’importance remarquer l’incidence de cette dernière sur la mise
en service de l’autoclave et pourra éventuellement “basculer“ le produit de la cuve de
traitement vers les cuves de stockage ou vice versa.
Si cette opération ne peut s’opérer, l’écoulement sera récupéré dans la cuvette de
rétention située au-dessous de l’autoclave. La cuvette de rétention sera étanche et aura une
capacité supérieure au volume total des cuves de stockage.
Au niveau de l’autoclave, la cuvette de rétention sera équipée d’un dispositif de sécurité
permettant de déceler toute fuite provenant de l’autoclave ou d’une cuve de stockage, travail ou
mélange, ce dispositif (flotteur situé au niveau bas de la rétention) déclenchera une alarme
sonore.
L’autoclave sera doté d’un détecteur de pression avec deux clapets de sécurité. En cas
de surpression, les clapets couperont la pression et le liquide retombera dans la cuve principale.
Toutes les tuyauteries seront isolées par des vannes qui seront pilotées par un automate
mais qui pourront également être actionnées manuellement.
L’autoclave sera fermé à l’une de ses extrémités par une porte en tôle d’acier embouti
de 16 mm. Cette porte, éprouvée par une pression de 18 bars sera dotée de deux sécurités qui
sont :
- une sécurité mécanique
- une sécurité électrique
En cas de rupture intempestive de la porte, ce qui est peu probable, l'autoclave est mis
en arrêt et la pression chute brutalement. Le liquide d'imprégnation qui sera situé à l'intérieur de
l'autoclave s'écoulera par gravité dans la cuve de travail rectangulaire située au-dessous de
l'autoclave. Cette dernière reposera dans une rétention qui sera équipée d'un dispositif d'alerte.
Dans le cas d'une fuite au niveau des récipients des produits chimiques
L'entreprise disposera d'un stock de produits chimiques. Ces derniers seront stockés
dans des bâtiments dont le sol est étanche et forme une rétention.
Lors des livraisons, les camions stationneront, pendant la période de déchargement des
conteneurs, dans les bâtiments.
Précisons que les conteneurs en outre plastique sont protégés par une enceinte grillagée
et sont éprouvés pour résister aux chocs.
En résumé, toutes les précautions seront prises pour éviter l'entraînement de produits
polluants dans le réseau d'eaux pluviales.
148
Au cas où le bois traité se retrouverait en contact avec l'eau de pluie
Le temps de fixation du produit de traitement dans les cellules du bois est en moyenne
de 48 heures. Le bois fraichement traité restera dans le bâtiment de préservation pendant toute
la période de fixation. Après fixation le bois traité pourra être stocké à l’extérieur donc aux
intempéries mais sans aucun risque de délavage.
Dans le cas d'une contamination des eaux d'extinction sur les stocks de bois.
Les bois sont d'essences conifères sans charge tannique, potentiellement polluante par
accumulation.
Seuls les bois ayant reçus des traitements chimiques pourront être une source de
contamination des eaux d'extinction.
En cas d'incendie, évènement peu probable de par l'humidité des bois, les matières
actives seront en grandes part détruites.
En conséquence, le risque de pollution des eaux et du sol par des produits chimiques est
pratiquement inexistant.
Toutefois précisons que le site est aménagé afin de recueillir l’ensemble des eaux
d’extinction.
En cas d’incendie le volume nécessaire d’hydrants est de 900 m3 (référence débit requis
450 m3/h – Calcul D9 – & 6.2 du dossier ICPE).
Descriptif du dispositif de récupération des eaux d’extinction
A l’amont hydraulique du bassin de 1500 m3, un bassin de rétention de 1000 m
3
raccordé au fossé de collecte des eaux pluviales collecteront les eaux d’extinction incendie par
une dérivation amont.
En fonctionnement normal, une dérivation en point bas du bassin de rétention rejoindra
le fossé en passant par une chambre de vanne. En cas d’incendie, cette vanne sera fermée, les
eaux d’extinctions seront retenues dans le bassin. La partie de fossé de collecte parallèle au
bassin est busée pour se mettre en charge si la vanne est fermée.
N.B : Le bassin de collecte des eaux d’extinctions est imperméabilisé par un géotextile
et une géo-membrane. Il est clôturé par un grillage de 2 m de hauteur et est doté d’un portail
L 1* ht 2 m – 2 ventaux.
Schéma du dispositif (page suivante)
149
En complément du volume déterminé par le document D9, il faut ajouter le volume
collecté sur l’ensemble des surfaces imperméabilisées du site en cas de pluie décennale. Ce
volume a été déterminé au moyen du document D9A (voir page suivante)
150
D9A
Volume d’eau liés aux intempéries : Voiries + Bâtiments : 28 000 m2
Volume du bassin de collecte des eaux d’extinction : 1 000 m3
Nb : en fermant la vanne située entre le bassin de collecte des eaux d’extinction et le bassin de
1 500 m3, les fossés (canalisations busées) ont une capacité de rétention de 280 m
3
Les caractéristiques des réseaux busés (longueur et diamètre) sont les suivantes :
- Au Sud du site (Ø : 0,38 m – L : 510 m), soit 58 m3
- Au nord du bâtiment repère C (Ø : 0,18 m – L : 90 m), soit 2 m3
- A l’ouest du site (Ø : 0,95 m – L : 185 m), soit 130 m3
- An centre du site (Ø : 0,48 m – L : 500 m), soit 90 m3
TOTAL : 280 m3
Conclusion : Le site dispose de rétentions suffisantes pour confiner les eaux d’extinction
151
5.2.3. Risque de pollution atmosphérique
Seul un incendie pourrait avoir des conséquences sur la pollution atmosphérique.
Dans l'hypothèse d'un incendie sur le stock de bois brut et non traité, les effets seraient
similaires à ceux d'un incendie de forêt c'est à dire sans dégagement de produits
potentiellement toxiques.
Dans le cas d’un incendie sur le stock de bois traité
- par l’hydrokoat, rappelons qu’un mètre cube de bois absorbe en moyenne 15 litres de
solution de préservation et que cette solution contient 92 % d’eau. Sur environ 100 m3 de bois
traité en stock, nous aurons donc 120 litres de produit concentré donc 30 litres de matières
actives (Chlorures d’alkyl et de didecyldimethylammonium, Cyperméthrine).
Sachant qu’en fonction de la température de combustion, ces matières actives seront
décomposées, en cas de combustion, nous retrouverons dans l’air essentiellement de la vapeur
d’eau et du dioxyde de carbone (CO2).
- par le Tanalith E 3474, rappelons que ce dernier ne contient ni dérivés du chrome ou
de l’arsenic, ni composés organiques halogènes.
Un essai de combustion de bois imprégnés avec une formulation similaire au Tanalith
soit principalement, à base d’amino-2-éthanol et carbanate de cuivre a montré que la
concentration des produits de décomposition (CO, CO2, HCN et NOx) ne diffère pas
sensiblement de celle obtenue avec des bois non traités. (information recueillie auprès des
chimistes de la société Wolman suite à des essais en laboratoire).
Dans l'hypothèse d'un incendie sur le stock de bois traité, soulignons que le bois avant
traitement a une humidité moyenne de 12 - 15 %, il absorbe pendant le traitement entre 200
(classe de risque 3) et 380 (classe de risque 4) litres d’eau par mètre cube. Son taux
d’humidité le rend très difficilement combustible.
En cas d’inflammation, les matières volatiles s’échappent d’autant plus lentement que la
teneur en eau du bois est importante. L’eau réalise en effet dans le bois une “barrière“
thermique contre la pénétration de la chaleur, due à la chaleur massique de l’eau et à sa chaleur
latente de vaporisation.
Ce phénomène fortement endothermique retarde le départ des matières volatiles. L’eau
sur l’inflammation du bois se manifeste de multiples façons, la vapeur d’eau dilue les gaz
combustibles, en augmente la température d’inflammation et retarde le processus
d’inflammation.
Un mètre cube de bois absorbe en moyenne entre 4 et 6 kg de matières actives et
coformulants (en fonction de la classe de traitement). Ces matières actives seront en grande
partie détruites au cours d'un incendie et se retrouveront au niveau des cendres.
Caractéristiques des fumées résultant de la combustion de bois traités :
La toxicité des fumées et des gaz produits par la combustion de bois traités et leur
influence sur le comportement animal ont également fait l’objet d’une étude. Là encore
aucune différence entre bois traités et bois non traités n’a pu être mise en évidence.
152
Elles contiennent de l’oxygène, de l’oxyde de carbone, du dioxyde de carbone, de la
vapeur d’eau, des imbrûlés solides et de l’azote.
Le gaz carbonique, dans une combustion complète, correspond à la quantité de carbone
contenu dans les combustibles.
Si l’on considère qu’il y a 50 % de carbone dans le bois, on libérera :
Pour 150 m3 de bois traité, avec une densité moyenne de 450 kg/m
3,
50 % x 150 x 0,45 x 44/12 = 125 T de CO2
La quantité de CO2 émise qui se dégagera au cours de la combustion sera
progressivement propagée et diluée dans l’atmosphère.
Du fait de la combustion lente du matériau, la concentration dans l’air du CO2 sera
faible.
En réalité, les fumées comportent une quantité importante d’humidité et de matières
condensables (pyroligneux - acide acétique - goudrons) qui seront susceptibles de se déposer
dès refroidissement de la température.
Quant au cuivre, il reste dans les cendres sous forme d’hydroxyde/oxyde insoluble
dans l’eau.
En conclusion, on peut dire que la combustion du bois traité n’engendrera pas de
risque pour l’environnement immédiat; on observera un confinement des fumées, un
regroupement des cendres, les fumées qui quitteront le site seront essentiellement constituées
de vapeur d’eau et de CO2.
Dans le cas d’un incendie sur les bois lamellé-collé
Le stock de bois en lamellé-collé sera d’environ 50 m3. Ces stocks seront entreposés
dans le bâtiment de production.
Au regard de la lenteur de la combustion des structures en lamellé-collé, un incendie
n'entraînera pas de risque notable de pollution atmosphérique.
A la demande du ministère de l’Environnement, le syndicat national du bois lamellé a
fait procéder à une campagne d’essais au laboratoire central de la préfecture de police selon la
méthode du four tubulaire. Plusieurs dizaines d’éprouvettes ont été dégradées par pyrolyse à
600°C afin de mesurer la toxicité éventuelle des fumées dégagées par le bois massif et lamellé
au cours d’incendie. Des échantillons de bois massif ont été comparés à plusieurs échantillons
de bois lamellé de différentes configurations (types de colle, essences, avec ou sans lasure, avec
ou sans traitement de préservation).
Ces essais avaient pour objectif d’apprécier la composition des fumées dégagées dans
un contexte d’incendie, et de qualifier un certain nombre de gaz : monoxyde de carbone (CO),
dioxyde de carbone (CO2), acide chlorhydrique (HCL), acide bromhydrique (BRr), acide
cyanhydrique (HCN), acide fluorhydrique (HF) et anhydride sulfureux (SO2). Au vu des
résultats livrés par le laboratoire, les échantillons observés n’ont pas montré la présence de ces
gaz : soit, leur teneur est nulle, soit elle est trop faible pour être détectée.
Il en découle donc que le matériau lamellé-collé (au même titre que le bois massif) ne
présente pas de risque toxique quant aux fumées qu’il dégage lors de sa combustion.
153
En contrepartie, un incendie sur les stockages des colles perturbera fortement la qualité
de l'air.
Les constituants de la colle Mélamine-Urée-Formol qui sont la résine et le durcisseur
ont un point éclair élevé donc, peu inflammable. Les produits sont classés corrosifs et toxiques.
Exposée à des températures élevées, la préparation peut dégager des produits de décomposition
dangereux comme de l'oxyde d'azote ou du Formaldéhyde.
En ce qui concerne la colle Résorcine, la résine est un produit inflammable de deuxième
catégorie, point éclair = 90°C alors que le durcisseur est peu inflammable, Point éclair > 100°C.
Ces produits sont classés nocifs et irritants mais non toxiques. Les produits de décomposition
sont : du dioxyde de carbone et des composés organiques dangereux comme du Formaldéhyde.
Ces dégagements et leurs proportions dépendent dans une large mesure des conditions de
départ de l'incendie (température des produits, quantité et débit d'air disponible).
L'entreprise n'a en stock que 3 conteneurs de 1 000 litres au niveau du hall de
fabrication de la charpente lamellé-collé. Ils sont stockés à l'abri de toute source d'ignition et de
chaleur et en cas d'incendie, les récipients pourraient être rapidement écartés de la chaleur et
des flammes, par de larges portes donnant sur l'extérieur. Les récipients pourront alors être
refroidis avec de l'eau.
Les sapeurs pompiers porteront des vêtements complets de protection et un appareil
respiratoire autonome.
Rappelons qu’il n’y a aucune habitation occupée par des tiers à proximité du site
d’exploitation et que l’entreprise ne se situe pas dans une zone encaissée, entravant la
dispersion naturelle et causant un confinement des effluents.
En conséquence, compte tenu des éléments énoncés ci-dessus, au cours d'un éventuel
incendie, il n'y aura pas de conséquence dommageable sur la population extérieure.
6 - ORGANISATION DE LA SECURITE
6.1 - Moyens internes
Le personnel sera entraîné au maniement du matériel d'incendie et aux manœuvres de
première urgence :
- Coupure EDF
- Appel des Pompiers
- Accueil des pompiers
- Dégagement de piles de bois
L'entreprise dispose d'extincteurs en nombre suffisant et en qualités adaptées aux
risques (certificat de conformité Q4 pour l'installation des extincteurs, règle R4 de l'APSAD :
Assemblée plénière des Sociétés d'Assurances Dommages). Ces extincteurs sont vérifiés tous
les ans par la société "Sécuristec"
L’entreprise est également dotée de 7 Robinets Incendie Armés (R.I.A)
L'accès à ce matériel de premier secours sera toujours tenu dégagé et dûment signalé par
des panneaux indicateurs.
Les accès au site, les caractéristiques des chaussées et les rayons de braquage requis
permettent l'intervention de véhicules lourds de secours, en tout point du site.
154
Une voie "engins" de 6 m de large est maintenue dégagée pour la circulation sur le
périmètre de l'installation et est positionnée de façon à ne pouvoir être obstruée par
l'effondrement de tout ou partie de cette installation.
6.2 - Moyens externes
En téléphonant au 18, le Centre de secours de Redon, qui a été contacté, fait intervenir,
en fonction de l'importance du sinistre, les casernes disposant des moyens de secours adéquats
(Plan de Déploiement).
Le centre de secours de Redon est situé à environ 30 km du site d’exploitation.
Une borne incendie PVC 147/160 est située à l’entrée sud du site. Ce poteau incendie
normalisé est susceptible d’assurer un débit > 75 m3/h.
Afin de couvrir une alimentation en eau satisfaisante en cas de sinistre important,
la défense extérieure incendie peut être également assurée par un bassin incendie de 900 m3 qui
alimente 8 bornes.
155
DEFENSE EXTERIEURE CONTRE L’INCENDIE
DETERMINATION DU DEBIT REQUIS - DOCUMENT D9 -
0,1 0
0,1 + 0,1
0,2
1,1 1,2
0,1
5400 600
388 40
388 60
450
156
NOTICE D'HYGIENE ET DE SECURITE
L'Entreprise DENIS MATERIAUX dispose d’un comité d'hygiène et de sécurité et de
conditions de travail.
Madame Rachel DENIS LUCAS, Présidente du CHSCT, ayant pris connaissance du
dossier, n'a pas communiqué d'avis défavorable à l'encontre des activités de l'Etablissement.
Pour acceptation,
Madame Rachel DENIS LUCAS le, .......................................
157
-SECURITE-
PRODUITS ET SUBSTANCES CHIMIQUES
Articles R4412-5 et suivant du code du travail.
Risques encourus pour la santé et la sécurité des travailleurs pour toute activité susceptible de
présenter un risque d’exposition à des agents chimiques dangereux.
Le produit de traitement utilisé par l’entreprise comporte les phrases de risques suivantes (réf :
F.D.S. du produit de traitement, le Tanalith3474) :
H302 : Nocif en cas d’ingestion
H332 : Nocif par inhalation
H318 : Lésions oculaires graves
H335 : Irritation des voies respiratoires
H410 : Toxicité forte pour les organismes aquatiques à long terme
EUH208 : Peut produire une réaction d’allergie
EUH210 : FDS sur demande
Le produit stérilisant utilisé par l’entreprise comporte les phrases de risques suivantes (réf :
F.D.S. du stérilisant – le Tanagard) :
H314 : Corrosion cutanée – très irritation cutanée
H317 : Sensibilisation cutanée
H318 : Lésions oculaires graves – irritations oculaires
H411 : Toxicité chronique pour le milieu aquatique
Le produit colorant utilisé par l’entreprise comporte les phrases de risques suivantes (réf :
F.D.S. de l’agent colorant – le Tanatone) :
H317 : Sensibilisation cutanée
H319 : Lésions oculaires graves – irritations oculaires
Le produit de traitement utilisé par l’entreprise comporte les phrases de risques suivantes (réf :
F.D.S. du produit de traitement, le Hydrokoat 6) :
H290 : corrosif pour métaux
H302 : nocif par ingestion
H314 : provoque brûlures de la peau et de graves lésions des yeux
H410 : très toxique pour les organismes aquatiques en termes d’effet néfastes à long
terme
Le produit résine utilisé par l’entreprise comporte les phrases de risques suivantes (réf : F.D.S.
du produit, le Kauramin Glue 690 Liquid) :
H317 : Peut provoquer une allergie cutanée
H350 : Peut provoquer le cancer
Le produit durcisseur utilisé par l’entreprise comporte les phrases de risques suivantes (réf :
F.D.S. du produit, le Kauramin Hardener 1690 Liquid) :
H317 : Peut provoquer une allergie cutanée
H350 : Peut provoquer le cancer
H314 : Provoque des brûlures de la peau et des lésions oculaires graves
Le produit lasure utilisé par l’entreprise comporte les phrases de risques suivantes (réf : F.D.S.
du produit, le Parm’bois Ind/MB91) :
H317 : Peut provoquer une allergie cutanée
H315 : Provoque une irritation cutanée
H226 : Liquide et vapeurs inflammables
158
H336 : Peut provoquer somnolences ou vertiges
H373 : Risque présumé d’effets graves pour les organes suite à exposition répétée ou
prolongée (par inhalation)
H410 : Très toxique pour les organismes aquatiques et entraîne des effets néfastes à
long terme
Le risque d’ingestion ne peut être envisagé que par une pollution de l’alimentation en
eau provenant du réseau communal. Pour supprimer ce risque, l'alimentation générale en eau
est dotée d'un disconnecteur.
Au niveau de l’inhalation, les produits chimiques à l’état concentré sont stockés dans
des récipients hermétiquement fermés.
Les fiche de données de sécurité des produits chimiques ne préconisent pas l’utilisation
de masques respiratoires.
Les procédés de traitement et de collage sont effectués en automatique. Les bois sont
manipulés par un engin de manutention (chariot élévateur, transferts et ponts roulants).
Toutefois, en cas d’intervention d’un salarié (personne habilité), des vêtements de protection
(tablier, bottes, lunettes et gants) seront maintenus à sa disposition.
Les fiches de données de sécurités sont affichées au niveau de la station de traitement et
des postes d’encollage. Ces fiches sont mises à disposition de la médecine du travail.
INSTALLATIONS CLASSEES – NOTICE HYGIENE ET SECURITE
A – Organisation Hygiène et sécurité
L’interdiction de fumer sera effective à l'intérieur du bâtiment de traitement et des
ateliers de production
Les bâtiments de conception récente sont dépourvus d'amiante
Les travaux par points chauds feront l’objet d’un permis de feu
Les travaux effectués par les entreprises extérieures feront l’objet d’un plan de
prévention de sécurité
Les opérations de chargement/déchargement seront réalisées dans le cadre des
procédures établies et communiquées au préalable aux transporteurs (protocole de
sécurité)
Des consignes de sécurité sont indiquées au niveau de chaque poste de travail.
B – Aération et ventilation
Articles R 4222-1 et suivant du code du travail.
L’aération de la station de préservation du bois et de fabrication de lamellé-collé se fait
par ventilation naturelle permanente.
C – Nettoyage
Les bâtiments de production et de stockage seront régulièrement nettoyés par le
personnel de production
Les locaux administratifs, vestiaires et sanitaires seront régulièrement nettoyés par le
une société extérieure.
159
D – Chauffage
Les bureaux et ateliers sont chauffés par de l’eau chaude issue de la chaudière du site
E – Eclairage
Articles R4223-4 du code du travail.
L’éclairage des bâtiments est assuré conjointement :
Par la lumière naturelle : ouvrants donnant directement sur l’extérieur
Par la lumière artificielle en complément
Les niveaux d’éclairement au plan de travail sont :
- Supérieur à 40 lux pour les voies de circulation intérieure
- Supérieure à 60 lux pour les entrepôts
- Supérieur à 120 lux dans les locaux administratifs, bureaux, vestiaires et sanitaires.
L’éclairage des voies de circulation extérieure est supérieur à 10 lux.
F – Moyens de protection
L'entreprise dispose :
- d'extincteurs en nombre suffisant et en qualité adaptés au risques (certificat de
conformité Q4 pour l'installation des extincteurs, règle R4 de l'APSAD : Assemblée
plénière des Sociétés d'Assurances Dommages").
- de RIA
- d'une borne incendie
- Réserve incendie
G – Contrôles périodiques
Vérification annuelle par un organisme qualifié du matériel de lutte contre l’incendie
Vérification annuelle par un organisme agréé du matériel électrique
H– Médecine du travail
Le médecin du travail effectuera périodiquement une visite d’aptitude pour l’ensemble du
personnel. Médecine du travail (AMIEN -14 rue d’Anjou à Redon).
I – Formation
Les formations sont dispensées par des organismes spécialisées et/ou agréés ainsi que par des
formateurs internes.
Elles concernent (liste non-exhaustive) :
L’utilisation des moyens d’extinctions mobiles d’incendie
Le Certificat d’Aptitude à la Conduite en Sécurité pour les chariots élévateurs
J – Code du travail
Les installations de Denis Matériaux seront en conformité avec le titre 2 du Code du Travail en
vigueur au 1er
mai 2008 relatif à l’utilisation des équipements de travail et des moyens de
protection, et en particulier :
160
Aération et assainissement (Art. R.4222-1 à Art. R. 4222-17)
Contrôle et maintenance des installations (Art. R. 4222-20 à Art. R. 4222-22)
Eclairage et ambiance thermique (Art. R. 4223-1 à Art. R. 4223-15)
Sécurité des lieux de travail (Art. R. 4224-1 à Art. R. 4228-8)
Matériel de premiers secours et secourismes (Art. R. 4224 - 14 à Art. R. 4224 – 16)
Maintenance, entretien et vérification (Art. R. 4224 - 17 à Art. R. 4224 – 18)
Aménagement des postes de travail (Art. R. 4225 - 2 à Art. R. 4225 – 7)
Exposition aux risques chimiques (Art. R. 4412 - 5 et suivants)
Risques d’incendie, explosion et évacuation (Art. R. 4227 - 1 à Art. R. 4227 – 14)
Chauffage des locaux (Art. R. 4227 - 15 à Art. R. 4227 – 20)
Emploi et stockage des matières explosives et inflammables (Art. R. 4227 - 21 à Art. R.
4227 – 27)
Moyens de prévention et de lutte contre l’incendie, l’explosion (Art. R. 4227 - 28 à Art.
R. 4227 – 54)