Exposition ouverte du mercredi au dimanche.
De 14h à 18h – Entrée libre.
Été 2009 : mise à disposition d’audioguides enfants et adultes.
Centre de Créat ion Contempora ine55 rue Marcel Tribut – 37000 TOURS
T 02 47 66 50 00 / F 02 47 61 60 24
[email protected] / Site : www.ccc-art.com
SERVICESLIVRET JEUNE PUBLIC : support de visites et d’exploration de l’exposition
> Pour explorer l’exposition de manière souple et imaginative, en groupe ou en famille.
ATELIER ÉPHÉMÈRE : un samedi par mois, de 14h30 à 16h (entrée libre)
> Rendez-vous tous les mois au CCC avec L’ATELIER ÉPHÉMÈRE pour des activités créatrices
suivies d’un petit goûter : SAMEDI 25-04 : L’Orient (3-6 ans) / SAMEDI 16-05 : Souvenirs de la Kasbah
(5-8 ans) / SAMEDI 20-06 : Sur les toits (3-6 ans) / SAMEDI 25-07 : En voyage (5-8 ans) / SAMEDI 29-08 :
Lieux de vie (8-12 ans) / SAMEDI 19 ET DIMANCHE 20-09 : Ma Kasbah (5-10 ans) / SAMEDI 10-10 : Carnets
de route (8-12 ans)
DOCUMENTS : pour en savoir plus> Dossier de presse et revue de presse en consultation à l’accueil.
> Dossier documentaire et pédagogique envoyé sur demande.
ACCUEIL DE GROUPESVISITES COMMENTÉES, VISITES LUDIQUES ET ACTIVES... : sur rendez-vous
> Il est recommandé de prendre contact par e-mail, pour adapter au mieux les actions (visi-
tes, activités, débats...) à votre projet : [email protected]
PROGRAMME DES ÉCOLES ET COLLÈGES RURAUX AU CCC
> Nous pouvons prendre en charge les trajets des classes situées en milieu rural à partir du
2ème voyage vers le CCC (renseignements sur demande).
RENCONTRES PÉDAGOGIQUES> En partenariat avec l’Inspection Académique, la Direction de la Jeunesse et des Sports, des
associations et des collectivités... nous organisons régulièrement des rencontres profession-
nelles et des formations à la médiation de l’art contemporain au sein des expositions.
- Prochaine rencontre avec les travailleurs sociaux / Association Culture du cœur : mardi 19 mai, 14h-16h.
- Prochaine rencontre avec les enseignants / IA 37 : merc. 9 sept., 10h-12h (réservation conseillée).
Contact : Sandra Émonet
EXPOSITION
KADER ATTIAKASBAHDU 4 AVRIL AU 31 OCTOBRE 2009
DOSSIER DOCUMENTAIRE ET PÉDAGOGIQUE
DOSSIER DOCUMENTAIRE ET PÉDAGOGIQUE > SOMMAIRE
KADER ATTIA«KASBAH»du 04 AVRIL 2009 Au 31 OCTOBRE 2009
PRÉSENTATION DE L’ARTISTE
Kader Attia est né en 1970 à Dugny (Seine-St-
Denis). Il vit et travaille actuellement à Berlin.
En moins de dix ans, cet artiste d’origine al-
gérienne s’est fait connaître mondialement
grâce à des installations spectaculaires.
Il aborde dans son travail des problèmes
propres à notre société en utilisant des
médiums variés, parmi lesquels la pratique
de la sculpture et de l’installation prédomi-
nent actuellement. S’il s’enracine dans son
expérience personnelle d’artiste issu de
l’immigration, son propos s’ouvre de façon
universelle aux fractures de notre monde.
Ses oeuvres mettent en scène des thèmes
comme la difficulté à vivre entre deux cultu-
res qui souvent s’affrontent plus qu’elles
ne coexistent, le religieux vécu comme re-
pli communautaire, ou encore les relations
entre culture dominante globale et la ré-
sistance identitaire des pays émergeants.
> Pour découvrir son travail, nous vous pro-
posons un parcours rapide dans son œuvre
en mettant en relation des reproductions
d’œuvres phares et des citations de l’artiste.
PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION
Cette exposition de Kader Attia articule
un ensemble d’oeuvres très récentes qui
s’appréhende dans un parcours aussi bien
spatial que temporel, physique que mental
riche d’associations et de contradictions à
travers une certaine histoire de l’architec-
ture et de l’urbanisme. Kader Attia propose
plusieurs travaux organisés autour d’une
œuvre exceptionnelle : Kasbah. Formée de
matériaux divers disposés sur tout le cen-
tre d’art, cette création nous transporte sur
les toits et terrasses de l’architecture ru-
dimentaire des bidonvilles et favelas. C’est
depuis ce terrain inconnu et instable que
nous découvrons les autres œuvres (vidéos,
sculptures et photographies). À travers ses
différents travaux, Kader Attia nous invite à
découvrir les capacités des Hommes à se
réapproprier leur environnement, notam-
ment par l’usage de matériaux récupérés.
> Le texte de présentation de l’ex-
position est ici enrichi de petites re-
productions des œuvres exposées.
DOCUMENT JEUNE PUBLIC
> Remis lors de la visite et disponible à
l’accueil, ce livret peut être utilisé par les
enfants venant en groupe ou en famille.
Il rassemble des activités individuelles à
réaliser dans KASBAH, bien installé sur
un coussin (disponible dans l’auditorium),
comme sur le toit de sa petite maison.
THÈMES ET ANGLES D’APPROCHE
Les visites de l’exposition permettent
d’aborder des notions liées à :
- la culture artistique, le point de vue et la
manière de représenter, la transformation,
la récupération ; - l’architecture, l’urbanis-
me, les milieux et les cadres de vie ; - le lien
entre les cultures orientales et occidenta-
les ; - l’art et son contenu «politique».
> Dans ces pages : un schéma de déroulé
de visite et des angles d’approche de l’expo-
sition présentées par niveaux scolaires.
PISTES D’ACTIVITÉS
> Pour découvrir l’exposition, préparer
ou prolonger sa visite : des pistes d’acti-
vités pour différents projets (principale-
ment sur les architectures, lieux de vie
et points de vue sur l’environnement).
BIBLOGRAPHIE ET SITES INTERNET
> Nous vous proposons une bibliographie et
une netographie sur l’artiste et sur son oeuvre.
> Vous trouverez également une sé-
lection d’ouvrages jeunesse sur des no-
tions clefs attachées à l’exposition.
page 3
> pages 4-5
> pages 8-17
> pages 18-19
> pages 20-21
> pages 22-23
page 2
> pages 6-7
DOSSIER DOCUMENTAIRE ET PÉDAGOGIQUE > PRÉSENTATION DE L’ARTISTE
KADER ATTIA«KASBAH»du 04 AVRIL 2009 Au 31 OCTOBRE 2009
Extraits d’entretiens de KADER ATTIA avec
- Les étudiants du BDE au CCC, février 2009 (inédit)
- Régis Durand, 2009 (cat. CCC) - Jean Louis Pradel (Paris, 2006)
SuR KASBAH
« KASBAH renvoie aux premiers bidonvilles construits en Afrique du Nord comme les «Shan-ty Towns». Sous la colonisation française, pen-dant l’exode rural, des ancêtres des immeubles de banlieues actuelles furent construits dans le but de loger les gens pour mieux les contrôler. Les ouvriers qui travaillaient à leur construction n’avaient pas de logements. A la fin de la jour-née, ils récupéraient des restes du chantier - tôle ondulée, vieux madriers de bois, etc.- et ils se construisaient, juste à côté des immeubles en cours de réalisation, ces baraques éphémè-res qu’on a appelé bidonvilles. Ils reprenaient de façon très précise la configuration des casbah et médinas.» (...) / « Avec mon travail appelé Kasbah, je veux montrer comment les gens, en se rappropriant les déchets de leur réel, s’ap-proprient inconsciemment leur réel. Ainsi, ils essaient d’exister à travers leurs propres créa-tions.». / «Le fait que le spectateur marche au dessus de ces constructions de fortune, des toits qui plus est, est lié à ce désir de l’impliquer psychologiquement mais aussi physiquement». / «Bien que je me réfère souvent à mes origines je cherche aussi, en représentant ces bidonvilles du dessus, à en abstraire toute référence identitaire. Je veux dire par là que si référence il y a, je sou-haite qu’elle soit universelle.»
SuR L’ASPECT POLITIQuE dE SON TRAVAIL
«Je cherche à déclencher un sentiment politique chez le spectateur. Mon travail est comme nous tous confronté à la réalité. Ce qui m’intéresse c’est lorsqu’une oeuvre pose une question politi-que pas seulement d’un point de vue linguistique, formel, mais plus d’un point de vue éthique.» / «Pour moi l’art est une psychothérapie autant pour le spectateur que pour l’artiste. Si mes an-goisses sont d’ordre politique, elles vont trans-pirer dans mon travail, elles vont le faire natu-rellement.» / « La façon dont le monde tourne m’attriste et me révolte. Je pense que l’art est le dernier espace de liberté, il doit tenir compte de ce qui se passe.» / «J’essaie maintenant de fuir le caractère peut-être un peu trop criard, trop bruyant que l’on trouve dans les oeuvres d’art à caractère politique en général et dans mes tra-vaux qui remontent à quelques années.»
SuR SA PRATIQuE ARTISTIQuE
«Avec des formes très «temporelles», très ac-tuelles, j’essaie d’être intemporel et universel.» / «Pour moi l’art est une recherche perpétuelle, une remise en question permanente. Pour moi, c’est une sorte de religion. Je continue donc mon chemin vers un vocabulaire le plus universel possible.» / «En transformant des objets tout simples, il est possible de raconter des histoires complètement différentes.» / « Une oeuvre ça naît dans mon intimité d’artiste. Je griffonne, je rêve, j’imagine. Ca part d’un bout de ficelle, un petit bout de poésie de rien, puis je remonte le fil d’Ariane. Je recherche des formes et matériaux nouveaux.» / «En recherche permanente, j’aime beaucoup me confronter à des techniques diffé-rentes, comme la photo, la vidéo, la peinture, le fer, la céramique, les pigeons de la Biennale de Lyon, les forêts gigantesques d’INFINITIES que
j’ai fait tourner au milieu des miroirs à la dernière foire de Bâle, ou encore le restaurant que j’ai en-voyé en Chine. A première vue, on peut trouver de très grandes différences entre chacune de mes oeuvres». / «J’ai toujours produit mes oeuvres avec mes propres moyens, c’est une façon de rester indépendant sur la réalisation. Cela me donne beaucoup de liberté.»
SuR SA RELATION AVEC LE SPECTATEuR
«Je ne fais pas beaucoup d’oeuvres et je prends de plus en plus de temps pour finalement donner forme, à chaque fois, à un nouveau poème, com-me au bout d’une longue conversation intime que le spectateur prolongera sans moi.» / «Ce qui m’intéresse, c’est de produire des choses avec des formes très simples pour amener le specta-teur vers un véritable échange, un vrai dialogue de fond.» / «En créant un objet qui est à la fois séduisant et répugnant, en produisant un objet qui attire et qui repousse le spectateur, j’impli-que ce dernier dans l’oeuvre de telle sorte qu’il perd ses points de références et que son sens de l’orientation est brouillé. J’aime cette ambiguité que l’on trouve dans la plupart de mes oeuvres.»
SuR L’ARCHITECTuRE dANS SON ŒuVRE
«Je ne sais pas comment ni pourquoi l’architec-ture se retrouve toujours sur mon chemin lorsque je cherche. Ce qui est sûr, c’est que je l’envisage dans mon travail comme dans la philosophie. Je pense que l’architecture produit des réponses qui sont autant d’interrogations : elle interroge notre histoire, notre identité. Elle est une réponse dans un processus de création mais d’un point de vue empirique, elle constitue une interrogation. C’est sous cet angle que je l’envisage dans mon travail et dans la vie.»
MINI PORT-FOLIO d’ŒuVRES RÉCENTES
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«Untitled», 2008.
«Sans titre», 2006.
«Untitled» (Skylline), 2007.
«Ghost», 2008.
«Tsunami», 2006.
«Holy Land», 2007.
DOSSIER DOCUMENTAIRE ET PÉDAGOGIQUE > PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION
KADER ATTIA« KASBAH »du 04 AVRIL 2009 Au 31 OCTOBRE 2009
Sur le sol du White Cube, «Sans titre (Ghardaïa)» nous entraîne dans une ville
algérienne au milieu du désert, située dans
la vallée du M’Zab au sud de l’Atlas saha-
rien. L’occupation des sols, l’organisation
de l’espace et l’architecture Mozabite de la
ville de Ghardaïa, datant du XIème siècle,
ont fortement influencé des architectes
modernistes tels que Le Corbusier, Fernand
Pouillon, Roland Simounet ou Luis Barra-
gán. Une relation directe peut être établie
entre l’architecture typique de cette partie
du monde et les caractéristiques de l’archi-
tecture moderne, apparue dans la première
moitié du XXe siècle. La ville de Ghardaïa
est figurée par des empreintes aux tracés
légers inscrivant en négatif son image dans
une étendue de semoule de couscous, sur
le sol du white cube plongé dans le noir. Les
grains d’ocre jaune de l’aliment tradition-
nel du Maghreb s’approchent de la couleur
réelle des maisons et de celle du sable d’où
émerge, tel un mirage aux traits fragiles,
cette ville intemporelle.
Dans un second temps, avec l’œuvre «Kas-bah», nous entrons de plain pied dans une
autre réalité et plongeons, sans distance
possible, dans un paysage à l’échelle un.
Les toits de fortune réalisés avec des ma-
tériaux de récupération forment une com-
position de tôles ondulées, de pneus, mais
aussi de paraboles dispersées ici et là, qui
s’étend à perte de vue. En installant un bin-
donville dans l’espace d’exposition, Kader
Attia attire notre attention sur la capacité
étonnante qu’ont les Hommes à se réappro-
prier le monde lorsqu’ils n’ont rien. Comme
souvent dans son travail, la dimension es-
thétique dialogue avec un propos éthique
et politique mais plus que jamais, l’artiste
nous implique physiquement et psycholo-
giquement. Si, lorsque nous traversons la
surface accidentée des toits de tôle, nous
sommes cyniquement renvoyés à une posi-
tion de voyeurs (placés en haut de la pyra-
mide sociale et marchant sur la tête de ceux
qui sont amenés à vivre dans les bidonvilles
ou favelas qui existent partout dans le mon-
de, en Afrique ou en Amérique du Sud mais
aussi dans certaines zones occidentales),
nous sommes aussi très concrètement
sur un sol surrélevé, sur un socle, telles
des sculptures en mouvement aux yeux
des autres visiteurs qui, comme nous, re-
gardent leurs pieds pour pouvoir mener à
bien cette traversée difficile de l’espace
d’exposition. Dans ce paysage chaotique,
nous sommes en tension permanente en-
tre notre envie de voir et notre difficulté à
nous mouvoir.
Regarder les photographies de Ghardaïa
(«Sans titre», 2009) et la vidéo («Oil and Sugar», 2007) installées dans l’espace
même de la «Kasbah» s’avère ainsi être
un exercice périlleux qui réclame notre
immobilité.
«Oil and Sugar» est une
vidéo qui montre une petite
structure en sucre blanc s’effondrer pro-
gressivement sous l’effet d’une coulée de
pétrole noir. Cette vidéo associe des ma-
tériaux liés aux échanges économiques
mondiaux (le sucre, le pétrole) tandis que
le cube lui-même véhicule des connota-
tions symboliques fortes dans différentes
cultures. Mais ce cube peut aussi être vu
comme une représentation de l’espace
d’exposition classique, immaculé («le
cube blanc»). Une architecture synthéti-
sant ainsi l’esthétique moderniste et nous
renvoyant, dans un effet de boucle surpre-
nant, aux influences de l’architecture du
désert (minimale, géométrique et épurée)
évoquées dans le white cube (peint en noir)
du CCC à l’entrée de l’exposition. Ainsi, le
dialogue établi entre l’archéologie de la mo-
dernité et son avenir inconnu (de nos jours
les notions de «post-post-modernité» sont
en usage) rejoint le dialogue plus ancien de
l’architecture et de l’art et nous entraîne
vers une exploration renouvellée des «si-
gnes de ré-appropriation du réel» qui passe
souvent par une ré-appropriation des for-
mes fondamentales auxquelles Kader Attia
est particulièrement attentif.
Pour compléter cette exposition, une nou-
velle œuvre vidéo de Kader Attia sera pré-
sentée dans l’auditorium du CCC toutes les
cinq semaines et l’œuvre «Kasbah» devien-
dra pendant quelques mois une plate-forme
d’échanges d’idées et d’interventions va-
riées (programme détaillé au CCC).
Légende des œuvres exposées : «Sans titre (Ghar-
daïa)», installation, couscous, 2009, Courtesy Galerie
Christian Nagel, Cologne Berlin ; «Kasbah», installation,
matériaux divers, dimensions variables, 2009, co-pro-
duction CCC et Centro Huarte, Espagne ; «Oil and Sugar
#2», vidéo, 2007, 4:30 minutes, collection ICA, Boston
; «Sans titre», 4 photographies encadrées (96,5 X 75
cm), 2009, Courtesy galerie Anne de Villepoix, Paris.
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DOSSIER DOCUMENTAIRE ET PÉDAGOGIQUE > THÈMES ET ANGLES D’APPROCHE
KADER ATTIA« KASBAH »du 04 AVRIL 2009 Au 31 OCTOBRE 2009
SCHÉMA DE DÉROULÉ DE VISITE (1h15 ENVIRON)1 : ACCUEIL (auditorium) > Présentation du CCC,
de l’artiste, du déroulement de la visite et des
consignes de sécurité à respecter : interdiction
de courir, de crier, etc.
> Présentation des types d’œuvres présentes :
sculptures, photographies, vidéos et installation.
(nous allons marcher sur une œuvre «in situ»
faite, dans et pour le lieu).
2 : DÉCOUVERTE DE «SANS TITRE» (GHARDAÏA)
> Comment cette œuvre a été réalisée (semoule
de couscous sur le sol) ? Qu’est-ce que cette
sculpture évoque (une ville dans le désert) ?
> La ville de Ghardaïa, représentée ici sous
forme de plan, est une ville de plus de mille ans,
construite au milieu du désert, qui continue d’ins-
pirer les architectes d’aujourd’hui. Dans la suite
de l’exposition, nous découvrirons quatre photo-
graphies de Ghardaïa.
3 : ALLER CHERCHER UN COUSSIN (auditorium)
4 : À L’ENTRÉE DE KASBAH > Faire une pause à
l’entrée de la KASBAH pour mesurer l’ampleur de
l’oeuvre. Rappel des consignes : marcher très
doucement pour sentir les différents niveaux,
prendre son temps, faire attention et regarder où
l’on marche.
5 : REGROUPEMENT / ÉCHANGES > Rendez-vous
près de la troisième antenne à partir de l’entrée
où tout le monde s’assiera.
> Comment cette œuvre a été réalisée ? Qu’est-
ce que cette sculpture évoque ?
(une sculpture, un bidonville, des toits, des maté-
riaux de récupérations, des déchets...).
> Les habitants de bidonvilles, qui ont besoin
d’un toit (comme tout le monde) se réapproprient
des matériaux jetés pour s’en faire des maisons,
comme des architectes autonomes (invention
d’architectures et organisation de villes qui sou-
vent imitent les lieux d’origine de ces person-
nes).
6 : UN ENFANT PAR TOIT > Pour voir comment
sont placés les toits de ce bidonville, un enfant
s’installe sur «son» toit pour réaliser des activi-
tés au choix dans le livret jeune public (l’activité
de la page #3 est utile pour la compréhension de
la suite).
7: DEVANT LES PHOTOGRAPHIES > A quel plan
cette ville peut être liée ? Comparer les photo-
graphies à la sculpture de Kader Attia dans le
white cube (formes et disposition des maisons,
des couleurs des matériaux...).
8 : DEVANT LA VIDÉO > Un cube, comme une pe-
tite architecture faite de morceaux de sucre (tels
des petites briques) sur lesquels coule le pétrole
(deux matières qui sont des enjeux de pouvoir
dans le monde). L’architecture s’effondre et se
transforme en une nouvelle matière.
9 : REGROUPEMENT SUR LE SOL EN BÉTON DE-
VANT LA VIDÉO > Changement de sensation sur
cette terrasse au niveau des toits.
10 : DANS L’AUDITORIUM > Découverte et pré-
sentation rapide de la vidéo du moment (vidéo qui
changera toutes les 5 semaines).
> Conclusion (questions et ressentis).
QUELQUES GRANDS THÈMES
- Architecture/Urbanisme/Milieu/Cadre de vie et
représentations de l’espace.
- Point de vue/Représentations-manières de re-
présenter/Notions d’échelle.
- Parcours/Déplacement/Obstacles/Chorégra-
phie.
- Orient/Cultures/Voyage.
- Culture artistique (matériaux, formes, vidéos,
installations, photographies, sculptures).
- Transformation/Récupération/Recyclage.
- Art et Politique.
QUELQUES ANGLES D’APPROCHE PAR ÂGE
MATERNELLES / CYCLE I
> Plans de villes (travail sur les différentes
vues possibles: de haut, de face et en dessous).
> Matériaux utilisés selon les différentes mai-
sons du monde.
> Maquettes, patchwork de villes, urbanismes
«lâches» ou «serrés».
> Cabanes à la taille des enfants, notions d’es-
paces individuels ou collectifs.
> Contes et légendes orientaux..
CYCLE I / CYLE II / CYCLE III
> Bidonvilles, habitats précaires (caractéristi-
ques des bidonvilles: matériaux, emplacements,
dispositions).
> Notion de transformation, de récupération et
de recyclage.
> Architecture et milieux : regards sur l’archi-
tecture et les villes (différents selon les pays du
monde et les cultures).
> Notion d’Espace (vide et remplissage).
> Œuvres in situ, œuvres sur le sol, peintures
murales...
> Maquettes, reconstitutions et environnements
miniatures ou à l’échelle.
CYCLE III / COLLÈGE
> Kader Attia : évolution de son travail (aujourd’hui,
plus universel et d’avantage axé sur l’architecture).
> Notion d’identité et de multi- cultures : les si-
gnes et symboles d’une culture à l’autre.
> Notion de réappropriation de déchets industriels.
> Notion de «Ville» et de «modularité» : décou-
vrir et comprendre l’organisation d’une ville et de
ses politiques (unité d’habitation commune, or-
ganisation, articulations).
> Jeux de simulation sur l’architecture, l’urba-
nisme et l’organisation de la communauté.
COLLÈGE-LYCÉE
> Histoire de l’architecture: son évolution his-
torique, ses principes, ses idées et ses diffé-
rentes réalisations (travaux de «Le Corbusier»).
> Approches de l’Œuvre de Kader Attia (mes-
sages, critiques, aspect social et formel de ses
travaux, etc.).
> Art et Politique (l’art comme moyen de re-
présenter, de dénoncer et de faire passer divers
messages ; l’art comme image reflétant nos so-
ciétés actuelles et permettant de les critiquer).
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DOSSIER DOCUMENTAIRE ET PÉDAGOGIQUE > PISTES D’ACTIVITÉS
KADER ATTIA« KASBAH »du 04 AVRIL 2009 Au 31 OCTOBRE 2009
«LE POINT DE VUE SUR L’ESPACE»VuE d’EN HAuT / VuE d’EN BAS / dÉPLACE-
MENTS dE POINT dE VuE
- Regarder les choses, les lieux, les gens
dans la position couchée par terre. Jouer avec
un miroir pour voir d’en haut, d’en bas, les sols,
les toits...
> Conserver ces points de vue par la photogra-
phie ou le dessin.
> Réaliser une production plastique à poser sur
le sol, sur laquelle il serait possible de marcher
(jouer sur les textures, les matières...).
Références artistiques:
- Les photographies de Patrick Tosani (http://www.
patricktosani.com/).
- Œuvres in situ de Daniel Buren, œuvres sur le sol
de Carl Andre, Murs peints (wall painting) à tra-
vers les siècles, de la préhistoire à l’art contem-
porain...
- Catalogue «50 espèces d’espace», œuvres du
Centre Pompidou, 1999.
- Dossier pédagogique «L’œuvre et son espace»,
ressource en ligne du Centre Pompidou (http://www.
centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-oeuvre-espace/
ENS-oeuvre-espace.htm).
- Mises en scène et photomontages contempo-
rains d’Edouard Sautai (architecture et photogra-
phie).
SuR LES TOITS...
- Q’est ce qu’on trouve sur les toits le jour ?
Qu’observe t’on dans le ciel une fois la nuit tom-
bée ?
> Découvrir les constellations. Voir la carte du
ciel tournante (site de l’AFA), (http://www.afanet.fr/).
Références artistiques:
- «L’espace Habité, observatoire de l’espace»,
CNES, Paris 2008.
- Travaux de Renaud Auguste-Dormeuil (the
day before Star System) de Guy Allot et Renaud
Auguste-Dormeuil (Stardust).
- Films «Mary Poppins», «Peter Pan»...
---------------------------------------------------
«DES MAISONS ET DES FORMES »JEuX dE CONSTRuCTION
- À partir d’une histoire telle que les « trois petits
cochons» (maison en paille, en brique et en bois),
des activités peuvent être mises en place:
> Explorations des matières comme la terre,
l’eau, le bois, la pierre...
> Expérimentations avec les transvasements,
les mélanges, les assemblages, les mesures, les
changements d’état de ces matériaux.
> Découverte des objets, des outils de la
construction et de la fabrication.
- Construire la tour la plus haute possible en
s’inspirant de visuels du monde entier. (building,
gratte-ciel, immeuble, HLM...)
> Comprendre les principes de l’équilibre et de
la stabilité, à partir de l’apprentissage de ges-
tes élémentaires comme empiler, emboîter ou
assembler à partir de formes créées ou disponi-
bles.
> Après une analyse des techniques utilisées
dans la construction de bâtiments, recréer des
formes significatives de l’architecture mondiale
: la pyramide, le temple, le gratte-ciel… par mou-
lage ou modelage par exemple.
Références artistiques:
- Photographies de la plus haute tour du monde
située à Dubaï (architectes américains Skimore,
Owings and Merrill).
- Gratte-ciel à travers le monde.
- Site de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine
(www.citechaillot.fr).
ARCHITECTES EN HERBE...
- D’après des photographies et dessins divers,
réaliser le plan puis la maquette de sa propre
maison. Choisir les matériaux à utiliser, imaginer
par la suite comment celle-ci pourrait être am-
ménager intérieurement et extérieurement.
> L’objectif de cette activité serait de rassembler
l’ensemble des habitations réalisées pour créer
une ville où tout serait pensé pour le confort et
le plaisir individuel et collectif (espace pour jouer,
travailler, se nourrir, se détendre...).
- Transformer un espace commun (salle de
classe, cour de récréation, jardin...) en un nouvel
environnement.
> Articuler constructions individuelles et
«construction collective.
Références artistiques:
- Dossier pédagogique «Imagine ta ville» du CRDP
de Strasbourg (http://www.crdp-strasbourg.fr/cddp68/ex-
perience/ville/demarches.htm).
- Travaux d’Henri Sauvage: les cités jardins (voir
l’immeuble 26, rue vavin, Paris 6ème).
- Ghardaïa et son architecture exemplaire.
- Architectures (immeubles-villas par exemple)
et œuvres plastiques de Le Corbusier (http://www.
fondationlecorbusier.asso.fr/).
- «les enfants rêvent la ville», édition Hyx - FRAC
Centre, Orléans, 2000.
- «Classes chantier», éditions de l’école d’art de
Blois sur les projets associant une classe (élè-
ves, enseignants) et un artiste pour transformer,
durant une semaine, la salle de classe en un nou-
vel espace (création in situ), (http://www.edab.fr).
MATIÈRES ET MATÉRIAuX
- Découvrir une multitude de matériaux utilisés
en architecture, notamment des matériaux éco-
logiques (pouvoir donner leurs propriétés, leurs
mises en œuvres et leurs impacts environnemen-
taux).
> Après une découverte tactile et sensorielle des
matériaux, il s’agira de les classer par familles ou
encore de fabriquer une maquette expérimentant
les notions de façades en architecture, et d’ar-
chitecture durable.
Références artistiques:
- Voir les artistes ayant utilisé des matériaux
périssables, des objets récupérés... dans leurs
œuvres.
> Œuvres de Kader Attia au CCC (semoule, tôles
et objets récupérés, sucre et pétrole...).
> Œuvres de Michel Blazy (nourriture), de Wolfang
Laib (pollen...), Daniel Spoerri (restes de repas).
> Dossier pédagogique «de l’objet à la sculp-
ture» (http://www.pedagogie.ac-nantes.fr/95947937/0/fiche_
__ressourcepedagogique/&RH=1199919124609).
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DOSSIER DOCUMENTAIRE ET PÉDAGOGIQUE > BIBLIOGRAPHIE ET SITES INTERNET
KADER ATTIA« KASBAH »du 04 AVRIL 2009 Au 31 OCTOBRE 2009
KADER ATTIA
EXPOSITIONS PERSONNELLES (sélections)
EXPOSITIONS dE GROuPE (sélection)
2009 La force de l’Art, Grand Palais, Pa-
ris / African Icons, Jack Shainman gallery, New
York / Looking Inside-Out, Kunsternes, Oslo.
2008 Réfléchir le Monde, La Centrale
Electrique, Bruxelles / Defense, Skeppshol-
men, Stockholm / Traversée, Art Paris, Paris /
Elefante Negro, Museo Diego Rivera, Mexico DF.
2007 Suite Française, Krinzinger Projekte,
Wien / Sulpture Park, Frieze Art Fair, London /
Dialogues méditerranéens, St Tropez / L’em-
prise du Lieu #4, Domaine Pommery, Reims.
RESSOuRCES EN LIGNE
-PARIS ART, entretien avec Raphaël Brunel:
> http://www.paris-art.com/video/-/d_video/Kader-Attia-305.
html
- FRANCE 3, entretien avec A.-G. Émonet:
> sur le site «culturebox.fr», chercher «Attia»
- CREATIV TV, présentation et entretiens:
> sur le site «creativtv.net», chercher «attia» (2 vidéos, 2005)
- ANNE DE VILLEPOIX, port-folio d’œuvres:
> www.annedevillepoix.com
BIBLIOGRAPHIE (ouvrage en vente au CCC)
- Kader Attia, ed. Centro Huarte, 2009.
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SÉLECTION D’ALBUMS JEUNESSE
«LA VILLE ET LES POINTS dE VuE»
- Une ville au fil du temps Texte : Anne Millard Illus-
trations : Steve Noon. Gallimard jeunesse.
- La ville, Texte Irène Schwartz. Ill. Eddy
Krähenbühl. Archimède L’École des Loisirs.
- Vivre en ville, Jean-Michel Billioud Flammarion Do-
cumentaire.
- Le livre des maisons du monde, Théo-
dore Kalopissis Gallimard jeunesse.
- La ville hors du temps, Michel Grimaud Gallimard
Roman.
- Le petit monde de la ville, Auteur M.-H. Gros, Ill.
F. Teyssèdre; Bayard jeunesse - Petit monde. À partir
de 2 ans.
- En ville de A à Z, Roberto Beretta et An-
dreu Llorens. Panama. À partir de 5 ans.
«LA MAISON»
- La maison, découvertes Galimard (voir le chapi-
tre sur les Ksar, les villages fortifié).
- Graines de cabanes, Philippe Lecher et Eric Puy-
baret, Gautier. Languereau, Hachette Livres, 2005.
- Que vois-tu ?, Hoban, Tana, Kaléidoscope, 2003.
- Altitude, Je serai les yeux de la Terre, Rue du
monde, impr. 2007.
- Neuf contes pour nos enfants, Martin Winckler,
Editions de vive voix, 2002 (CD à partir de 5 ans).
Trois contes sur les architectures imaginaires
(Les labyrinthes de Paul, Un roi très gourmand,
Martin Partout), un conte sur la pauvreté maté-
rielle et la richesse du coeur (Ces gens-là).
«L’ORIENT»
- Architecture de Terre, Jean Dethier, Editions du
Centre Georges Pompidou, 1986.
- Contes d’Orient, Moïse Fdida, Dankerleroux,
François Baxas, Milan jeunesse, 2006.
- La musique du Maghreb, Zowa et l’oasis, Azouz
Begag, Nicolas Debon, Fatahallah Ghoggal, Luis Sal-
danha et Fellag, Gallimard Jeunesse Musique, 2005.
- L’arbre sans fin, Claude Ponti, L’école des loi-
sirs, 1992.
- Tintin au pays de l’or noir, Hergé, 1950.
- Trompe l’œil, Joan Steiner, aux couleurs du
monde, 1998.
FILMOGRAPHIE
- Le roi et l’oiseau, Dessin animé de Paul Gri-
mault avec des textes de Jacques Prévert, 1980.
- Château de sable, DVD accessible aux classes.
- Le pain et la rue, court métrage dramatique ira-
nien réalisé et écrit par Abbas Kiarostami, 1970.
- Slumdog Millionair, réalisé par Danny Boyle,
2009 (public adulte).
RESSOuRCES EN LIGNE (VISuELS)
Vidéo de bidonville
> http://www.youtube.com/watch?v=Tvl_VNW_dWs
Sites enfants sur la création contemporaine :
- Centre Pompidou «junior»
> http://www.junior.centrepompidou.fr/
- Palais de Tokyo «junior»
> http://www.palaisdetokyo.com/tokyoskool/index1.htm
- Site de l’école d’art de Blois > http://www.edab.fr
Sites sur l’Architecture (actions pédagogiques) :
- Cité de l’architecture et du patrimoine
> www.citechaillot.fr
- Site consacré à la maison du futur
> http://mamaisonen2050.centrepompidou.fr
- Site du FRAC Centre > http://www.frac-centre.fr/
- Site d’Arc en Rêve > http://www.arcenreve.com
- Site du réseau national pour l’éducation à l’envi-
ronnement urbain > http://www.citephile.org/
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2009:
2007:
2008:
- Kasbah, Centre de Création Contempo-
raine, Tours.
- Galerie Christian Nagel, Köln.
- Savannah Noga gallery, Tel Aviv.
- Kader Attia - New Works, Henry Art Gal-
lery, Seattle.
- Mythes et poésie du Vide, Galerie Anne de
Villepoix, Paris.
- Black & white: signs of times, Centro
Huarte de Arte Contemporaneo, Huarte.
- Signs of Reappropriation, The Savannah
College of Art and Design, Atlanta.
- Galerie Christian Naguel, Berlin.
- Momentum 9, ICA Boston, Boston.
- Who cares?, Haifa Museum of Art, Haifa.
- Square Dreams, BALTIC Center for
Contemporary Art, Newcastle.