Dossier documentaireDossier documentaire
L’expansion des villes et leur affirmation comme cadres politiques, économiques
et sociaux au XIIIe siècle
• phénomène d’essor général démographique et économique, amorcée à dès les XIe-XIIe siècle et qui s’affirme au XIIIe siècle
• issu de la dynamique du féodalisme
• Domination d’une puissante « bourgeoisie » marchande.
• caractéristiques qui la séparent de la campagne
Un essor urbain multiforme.
• Mouvements migratoires qui renforcent l’urbanisation
• Croissance de la population et de la ville
• Paysages urbains révélateurs des fonctions des villes et de leur aménagement
Varia
L’affirmation des institutions communales
Charte de franchises - Administrer la ville, prélever des taxes, élire des magistrats (consuls,
échevins…)
3 idées clés : – Un pouvoir aux mains des riches élites.– Une organisation politique multiforme.– Un pouvoir de seigneur sur sa campagne environnante
Bruges / Venise
Les cas des villes italiennes - Commune aristocratique- Podestatie- Commune populaire- Vers la seigneurie
Les rapports ville / noblesse
Les rapports popolo grasso / popolo minuto
Des activités économiques en pleine croissance, strictement réglementées et sources
d’inégalités.
– Les activités économiques typiquement urbaines.
– Des activités économiques très règlementées.
– Les métiers sont fortement hiérarchisés.
Une « bourgeoisie » marchande contrôle l’économie des villes.
La construction d’une mentalité urbaine propre.
• Une culture urbaine ?
• l’Eglise s’ouvre au fait urbain ordres mendiants
• « religion civique », patriotisme municipal
• façon de vivre spécifique, un paysage propre, urbanité
• Activité intellectuelle animée et révolution universitaire
CONCLUSION GENERALE
• Apogée au XIIIe siècle multiforme et global
• Prolongement d’un processus ancien
• XIVe siècle : crises et mutations portées en germe dans le XIIIe siècle.
a)Le centre médiéval de Bruges
Le quai du Rosaire
Fondaco dei Tedeschi
Place Saint-Marc
Doc. 2 : Croissance urbaine de Bruges à la fin du XIIIe siècle
a) sceau de Bruges (archives nationales de Paris)
b) Semi coupole du portail Sant’Alipio. Portail Nord (gauche) de la façade occidentale de la basilique Sant-Marc de Venise (XIIIe siècle)
c) Un ducat d’or de Venise, XIIIe siècle (BNF, Paris)
d) Fresque du Bon et du Mauvais gouvernement d’Ambrogio Lorenzetti (1337, palais communal de Sienne)
Étude du document
• La charte communale de Bruges
Art. 1 : Le comte nommera tous les ans à Bruges 13 échevins. Quand il prend possession du pays, le comte doit jurer devant les échevins de conserver à la ville ses coutumes et ses règlements.
Art. 10 : Le comte se réserve les amendes et les délits concernant les monnaies ainsi que le soin de réprimer les crimes commis contre la Sainte Eglise.
Art. 26 : Si une personne quelconque est bannie de la ville, le comte ne pourra pas mettre la main sur ses biens.
Art. 49 : Si le comte accuse les échevins d’avoir mal rendu la justice, et que leur décision est confirmée par les échevins des bonnes villes (Gand, Ypres, Lille, Douai), le comte leur doit réparation du déshonneur.
Art. 65 : Les échevins et les conseillers ont le pouvoir d’établir des assises pour acquitter les dépenses et les dettes de la ville.
Art. 67 : Le comte est tenu de promulguer les règlements faits par les échevins. Les échevins peuvent les annuler à volonté, mais ils doivent à ce moment là prévenir le comte.
D’après les chartes de 1281 et de 1304.
a)L’organisation du pouvoir à Venise
Extrait de HOCQUET (J.C.), Venise et Bruges, Documentation photographique, n° 8011 (1999), p. 8
• Document 5 : Les métiers.
Le règlement des foulons de Bruges• Les jurés puniront ceux qui font mal leur métier. • Le temps d’apprentissage est fixé à deux ans pour les fils de
foulons, trois ans pour les autres. • Les compagnons qui veulent passer maîtres paient au métier vingt
sols, s’ils sont fils de foulons, les autres trente sols. • Les maîtres doivent payer les salaires la veille du dimanche. • Nul homme du métier ne doit travailler le soir à la lumière. • Il est défendu de travailler le samedi après l’heure de midi. • Il est défendu d’employer d’autres ingrédients que le beurre et le
suint pour le foulage des étoffes. • Est exclu du métier tout individu qui ne porte pas pour cinq sous
de vêtements, ainsi que tout homme qui joue avec des dés pipés, tout excommunié, quiconque tient ménage avec une femme qui n’est pas la sienne.
• Les huit jurés sont indemnisés par le métier.
Extraits du statut du métier des foulons, 1303
Des bâtiments en construction
Des catégories sociales aisées (riches vêtements)
Commerce du textile, base de la prospérité (« industrie textile »)
Enseignement (culture marchande, école
urbaine…)
Artisanat
Marchand d’épices
Tailleur
Tisserand
Bottier
tableau