ENSEIGNER L’HISTOIRE AU
CYCLE 3
Le point sur les programmes
Une séance et ses composants
Analyse de la séance
Programmation : choix d’équipe
Des outils pour l’élève
Orientation pour la suite de l’animation
Un point sur les programmes 2008…
L’histoire intègre la « culture humaniste ».
« Elles [histoire et géographie] développent, chez l’élève, curiosité, sens de l’observation et esprit critique. Les travaux des élèves feront l’objet d’écrits divers, par exemple des résumés et frises chronologiques, des cartes et croquis… »
Histoire – géographie - instruction civique et morale = 78 heures annuelles
Soit environ 2h15 par semaine pour les 3 matières. Au lieu de 3h à 3h30 pour les programmes 2002.
La référence au socle commun dans les attitudes et dans les capacités du pilier culture humaniste conforte la place de l’enseignement de l’histoire.
Les piliers 6 & 7 fournissent de nombreuses pistes pour opérationnaliser les activités en histoire…
Quelques éléments de départ…
Le mot histoire vient du grec historia (enquête). Cette notion de questionnement est primordial avec les élèves.
Une démarche de type scientifique qui va privilégier ce questionnement par rapport à l’encyclopédisme. (Concept de la date)
1515 ?
Respecter l’ordre chronologique et ne négliger aucune période. Nécessité d ’une programmation sur le cycle.
Quelles sont les causes de la première guerre mondiale ?
Dans un premier temps, individuellement, vous notez rapidement dans un coin de votre feuille votre réponse à cette question.
Toujours individuellement, vous prenez connaissance des documents proposés et vous effectuez la fiche sur le document 4.
Ensuite vous échangez dans le groupe, vos interrogations sur la question de départ et sur le document 4. Vous essayez de trouver le
maximum de causes pour expliquer ce conflit. Vous justifierez rapidement vos propositions.
Désignez quelqu’un qui présentera les conclusions du groupe.
Il éveille la curiosité, provoque des
réactions plus ou moins fortes.
Il questionne et participe à la
problématisation. C’est le support de la
recherche…
Le document
Il informe. Fonction première et il est nécessaire de se pencher sur sa
véracité.
Il illustre la leçon. Il peut devenir une
référence présente dans la classe…
Est document tout ce qui peut constituerun témoignage sur la question étudiée.
Accessibles du niveau de l’élève. (vocabulaire, références culturelles,
situation dans le temps…)
Limité en nombre (2 ou 3) pour éviter une
surcharge.
Les documents
Lisibles et clairs. Photocopies sombres.
Manuels, rétro ou vidéo projecteur.
Accompagnés de consignes claires et adaptées à l’objectif
fixé…
Doit répondre à quelques règles incontournables
Analyser un document…
– Type de document ? (texte, image, tableau, photographie, enregistrement sonore, video ?)
– Document source ? reconstitution ? – Texte historique ? texte de composition ? – Auteur ? date ? contexte ?– Que nous apprend-t-il s’il s’agit d’un document source ?– Que nous apprend-t-il s’il s’agit d’une reconstitution ? d’un
tableau ?• / point de vue (auteur, photographe)• / époque, contexte politique de l’époque
Vercingétorix jette ses armes devant César, tableau de L.Royer (1888)
Reconstitution d'une enceinte et des pièges: archéodrome de Bourgogne.
Alise-Sainte-Reine en Bourgogne site présumé d’Alésia
Mur de l'oppidum sur le plateau de Gergovie.
Questionnement au centreRecours aux documents divers Débattre collectivement et en petits groupes en ayant recours aux documents Ecrire une synthèsesApprendre à apprendre…
L’essentiel de la démarche
Faire émerger les représentations des élèves
Question(s), pré-tests, QCM, liste de mots avec intrus à
entourer et à barrer « Que sais-tu à propos
de »...
Repérer le point de départ, le « déjà là », les conceptions
erronées
Travail individuel préférable (garder les traces dans le
classeur)
Mise en commun des représentationsIl va déjà à ce moment se produire une confrontation d’idées différentes. Certaines « croyances » vont déjà être déstabilisées par la discussion.
Possibilité d’élaborer une affiche faisant apparaître les toutes conceptions des élèves Grouper ce qui est identique ou proche.Demander aux élèves comment on va pouvoir vérifier si leurs connaissances sont justes, erronées ou à compléter
Rôle de l’enseignant : s’interdit de valider ou non les propos des élèves mais adopte une attitude systématique « On devra vérifier… »Les aider à gérer la frustration : « On ne saura pas tout de suite… »
Aider les élèves à prendre conscience : que tous ne pensent pas de manière identique sur le sujet ;que tous ont déjà des connaissances qu’il conviendra de modifier, d’approfondir ;la ou les réponses seront le fruit d’un travail ultérieur guidé par le maître mais non donné de manière magistrale.Travail de groupes
Travail en petits groupes à partir de documents adaptés aux élèves
On cherche à répondre à une des questions posées en phase précédente (la même pour tous mais avec des documents différents ou des questions différentes selon les groupes) : dispositif bien adapté aux multi niveaux
Documents divers dont manuels, outil informatique…
Confronter ses savoirs initiaux à divers documents et sources.Nécessité aussi de travailler sur le « comment travailler en développer le travail de groupe(répartition des rôles possible et à changer à chaque séance secrétaire, contrôleur temps, rapporteur…)
Présentation au groupe classe du travail de groupe ; synthèse et retour sur les représentations initiales ( Que sait-on aujourd’hui grâce au travail que nous avons réalisé ?)
Conclusion des travaux de groupe avec retour sur les représentations initiales
Exposés, affichage des travaux de groupe (pas forcément nécessaire d’y passer du temps !)
Dire ce qu’on appris
Collectif mais Attention aux synthèses longues et exhaustives L’enseignant doit organiser la mise en commun (peut être en plusieurs séances courtes)Il peut aussi faire une leçon plus classique pour répondre à une des questions posées qui n’ont pas encore trouvé réponse(s).
Possibilité de compléter le travail en séance collective : visualiser un film (ou extrait), mise en lien avec d’autres champs disciplinaires dont littérature et arts visuels, sciences, …
Elaboration collective de la trace écrite.
.
Résumé, schéma, cartes…à compléter, à connaître
Leur apprendre à redire avec leurs mots les définitions plus savantes des livres, manuels…
Constituer progressivement le lexique (ORL)
Organiser collectivement la synthèse des travaux, se mettre d’accord sur la formulation définitive, sur les documents importants dont il faut garder la trace.
Retenir le vocabulaire
Matériel / consignes… objectifs Remarques sur le mode de travail
7. Préparation de l’évaluation sommative : Stabilisation des notions
Imaginer les questions qui pourraient être posées en contrôle ;
Trouver des questions à partir de documents.
.Bien préciser aux élèves en quoi va consister l’évaluation (compléter un schéma, connaître du vocabulaire, des définitions, remplir une carte…)
Chaque groupe élabore des questions et doit pouvoir y répondre.
Un groupe interroge sous forme ludique un autre groupe
Anticiper sur le contrôle des acquis, faire le point sur ce qu’il faut savoir
Acquérir des outils méthodologiques
Travaux de groupe
Temps individuel pour l’apprentissage de la leçon (maison, étude dirigée)
L’enseignant peut aussi mettre au propre toutes les questions trouvées au sein des groupes. Il peut aussi s’engager de donner une question de chacun des groupes pour le contrôle.(effet stimulant)
Matériel / consignes…
objectifs Remarques sur le mode de travail
8. Evaluation sommative et analyse des résultats
Travail écrit Contrôler les acquis des élèves
Évaluer son enseignement
Individuel
Éviter les seuls textes à trous
Penser aussi à varier les modalités de questionnement
Il s’agit d’une pédagogie qui permet aux enfants de se questionner et de chercher, avec l’aide de l’enseignant, des réponses aux questions posées, en ayant recours à divers documents qui font autorité ou débat.
On est à l’opposé d’une conception ancienne de l’enseignement où le maître pose seul des questions à des élèves qui ne sont là que pour répondre, et pour certains à des questions qu’ils ne se sont eux-mêmes jamais posées.
Une nécessité : une programmation de cycle
préhistoire antiquité moyen âgeLes temps modernes
La révolution Française
& le XIXème siècle
Le XXème s.
et Notre époque
1ère possibilité : diviser les 6 périodes dans les 3 années du cycle.
CE2CM1
CM2
Les périodes les plus anciennes au CE2 là où les enfants ont une perception moins établie du temps. Deux périodes sur l’année (4 mois chacune).Oubli en CM2 de ce que l’on a vu au CE2.Aucun passerelle possible entre les périodes. Peu propice au travail de cycle. L’enseignant d’une classe à 2 ou 3 niveaux d’une petite école doit conduire des séances différentes pour chacune de ses sections.
Une programmation spiralaire
Chaque année, on visite les 6 périodes à travers des événements différents (changement de focales en fonction de l’âge et des capacités) : répartition des points forts sur 3 ans
Par exemple Année 1 Année 2 Année 3Préhistoire Les premières traces
de vie humaineL’apparition de l’art La maîtrise du fer et
de l’agriculture
Antiquité Les gaulois Romanisation de la
gauleLe début du
christianisme
Moyen âge Seigneurs et paysans
La guerre de cent ans Les cathédrales L’islam
Temps modernes Temps des découvertes
La renaissance La monarchie absolue les Lumières,
L’esclavage
La révolution française et le XIXème siècle
Révolution française et l’empire
La révolution industrielle
La colonisation L’installation de la
république
XXème siècle et monde actuel
La planète en guerre La société en France Crimes contre l’humanité.
La construction européenne et la 5ème
république
3ème possibilité : un compromis entre choix 1 et 2
CE2 : on balaye les 6 périodes à partir d’un seul point fortOn construit la frise de classe.
CM1 et CM2 : on partage les 6 périodes, on étudie d’autres points qu’en CE2, on approfondit. On complète la même frise.
préhistoire antiquité moyen âgeLes temps modernes
La révolution Française
& le XIXème siècle
Le XXème s.
et notre époque
L’importance d’une frise pour la classe,
à construire avec les élèves
Toutes les périodes sont présentes d’emblée (travail sur les dates à chaque année du cycle).
Voir proposition d’activité sur la fixation des grandes périodes. .
Si existence d’une frise du commerce, peut être mise en parallèle ;
L’année suivante, elle suit les élèves. On fait du lien. Si on doit la refaire (vétusté), on reprend aussi des éléments vus l’année précédente.
On l’illustre des personnages, de photographies, de reproductions d’œuvres d’art, d’auteurs rencontrés en littérature, poésie, de musiciens…
Il peut être intéressant que les élèves construisent parallèlement une frise individuelle (choix par eux-mêmes des illustrations)
Lien également avec les synthèses communes, les exposés…
L’outil de cycle pour les élèves
Classeur préférable au cahier car évolutif
Les documents divers dont les textes à lire, les schémas, les croquis…
Les traces écrites (communes et individuelles) de la classe
Le vocabulaire de base (cf. programme)
Les évaluations sommatives
La frise individuelle
Les conceptions initiales (voir démarche)