1
CONSEIL CENTRAL DE L’ECONOMIE
CCE 1998/179CCR 105
CNT D.98-19
Annexe 2
Février 1998
EVALUATION DE LAFISCALITE DESENTREPRISES
3
EVALUATION DE LA FISCALITE DES ENTREPRISES
Introduction
Le renforcement de l’assise économique est codéterminé
dans une large mesure par les investissements des
entreprises, eux-mêmes influencés par l’environnement
fiscal.
Considérant en outre la réalisation prochaine de l’UEM
au sein de laquelle le problème des régimes fiscaux
divergents et de la concurrence fiscale restera un thème
central, le secrétariat a réalisé une étude sur
l’environnement fiscal en Belgique par comparaison à
celui de ses principaux concurrents. Il s’agit en fait d’une
actualisation d’un document qui a été soumis aux
interlocuteurs sociaux en 1994.
Après une introduction méthodologique, la première
partie esquisse un tableau général de la pression fiscale
et parafiscale totale.
La seconde partie approfondit la fiscalité des entreprises
et en particulier les régimes fiscaux d’application aux
sociétés dans les différents pays. L’étude s’achève par
un aperçu des principales conclusions.
Il est à remarquer que les comparaisons internationales
en matière de fiscalité sont délicates à mettre en oeuvre.
En particulier, celles qui s’attachent à examiner les
prélèvements sur les entreprises soulèvent des
difficultés quasi insurmontables, car des dispositions
juridiques, comptables et fiscales se croisent et le plus
souvent les taxations nationales et les impôts locaux se
superposent. La simple comparaison des taux
d’imposition des sociétés est peu représentative de la
pression fiscale réellement ressentie par les entreprises,
car le calcul de l’impôt des sociétés est plus complexe
que la multiplication du bénéfice par le taux de l’impôt
des sociétés, il faut en effet tenir compte des nombreuses
exonérations et déductions notamment les dépenses
fiscales justifiées par le fait que les pouvoirs publics
poursuivent via la fiscalité certains objectifs
économiques, ou évitent la double imposition.
La détermination de la base imposable constitue à cet
égard un élément essentiel de l’appréciation du poids de
l’impôt des sociétés. Six éléments principaux sont en
général considérés comme susceptibles d’expliquer les
différences significatives entre la base imposable et le
profit au sens économique du terme:
- l’évaluation des stocks;
- les amortissements;
- les provisions;
- les reports déficitaires;
- l’imposition des dividendes (perçus);
- l’imposition des plus ou moins values d’actifs.
4
En matière de fiscalité des entreprises trois approches
sont possibles pour effectuer des analyses comparatives,
cependant aucune des méthodologies retenues ne per-
met de résoudre de façon pleinement satisfaisante ces
difficultés.
METHODES D’ANALYSE DE LAFISCALITE DES ENTREPRISES
I. L’approche statistique
Le rapport entre l’impôt des sociétés et le bénéfices des
entreprises, tels qu’ils apparaissent dans les comptes
nationaux, permet de dégager un taux d’imposition.
L’impôt des sociétés, ainsi que le bénéfice des entreprises
sont à employer avec toutes les réserves d’usage
concernant les comptes nationaux.
Le taux ainsi obtenu est un taux moyen et macro-
économique.
II. L’approche comparative dessystèmes fiscaux
Cette approche part du taux nominal de l’impôt des
sociétés et des différents éléments du système de
l’imposition des sociétés qui déterminent l’assiette de
l’impôt.
La méthode a comme avantage de comparer réellement
les systèmes fiscaux des différents pays, elle a cependant
le désavantage de fournir une pluralité d’indicateurs qui
ont un poids différent selon le type d’entreprise. En
effet, selon le type d’entreprise certains éléments sont
plus déterminants que d’autres; pour les jeunes
entreprises les modalités de récupération des pertes sont
primordiales, pour les entreprises des secteurs qui sont
principalement actifs sur le marché intérieur, les modalités
de récupération des pertes comptent moins; les
déductions pour investissement et les systèmes
d’amortissement sont des éléments qui jouent plus pour
les entreprises qui investissent beaucoup.
III. L ’approche de l’OCDE dans l’étude“L’imposition des bénéfices dans uneéconomie globale - Questionsnationales et internationales”
Cette méthodologie a été mise au point par King et
Fullerton en 19841.
Elle permet de mesurer le coin fiscal, c’est à dire l’écart
entre le rendement brut et le rendement net d’un
investissement, en intégrant les modalités de l’imposition
de l’entreprise et de l’actionnaire. Ce coin fiscal est
mesuré en terme de points de rendement d’un
investissement. Il est quantifié pour un investissement
marginal, c’est à dire dont le rendement égale le coût.
La méthode permet de simuler toutes les variantes
possibles. La plupart des applications faites jusqu’à ce
jour intègrent au moins deux entités économiques: celle
où l’investissement se fait et celle qui finance
l’investissement.
L’étude réalisée par l’OCDE concerne les impôts perçus
par les administrations centrales et par celles des
pouvoirs locaux et régionaux et porte sur la situation en
vigueur au 1er janvier 1991. Il faut souligner dès l’abord
qu’il s’agit d’une modélisation, donc forcément réductrice
d’une réalité d’une très grande complexité. Dans
l’introduction il est fait mention de ce que «les systèmes
d’imposition des bénéfices sont ... beaucoup trop
complexes pour être totalement pris en compte ... et, par
conséquent, beaucoup de traits caractéristiques des
différents systèmes fiscaux sont laissés de côté».
1.The Taxation of Income from Capital, University of Chicago Press, 1984
5
Le principal avantage de cette méthode est de ramasser
en un seul élément quantitatif les divers aspects du
système fiscal. Cette approche est non seulement celle
de l’OCDE, mais elle est également retenue par le Fonds
monétaire international et par les experts indépendants
mandatés par la CE qui ont rédigés le rapport sur la
fiscalité des entreprises, dit Rapport Ruding.
Les modalités de l’imposition des entreprises prises
en compte dans l’étude de l’OCDE sont le taux
d’imposition des sociétés, les incitants fiscaux d’ordre
général, les amortissements, la dépréciation économique
des biens investis, étant entendu que l’écart entre les
amortissements et la dépréciation peut constituer un
incitant, ou une pénalisation fiscale selon qu’il sera
positif ou négatif.
Les modalités qui ne sont pas prises en compte par
l’étude de l’OCDE se rapportent à tout ce qui n’est pas
le régime général, donc notamment les centres de
coordination, l’existence de paradis fiscaux, les subtilités
de la législation fiscale ou encore les aides régionales ou
sectorielles. Les impôts locaux ont été pris en compte
sur base d’une moyenne, dans la mesure où ils ont pour
base les bénéfices des actionnaires ou de la société.
Comme toutes les méthodes, il faut souligner qu’elle reste
partielle et que l’interprétation des résultats dépend des
contraintes de la méthode, c’est à dire qu’il s’agit d’un
investissement marginal et que l’on suppose le système
fiscal comme constant. Cependant, si les hypothèses
retenues sont assez restrictives, elles ont le mérite d’être
claires.
Pour avoir l’idée la plus complète de la pression fiscale il
faut donc prendre en compte les résultats dégagés par
l’application des trois méthodologies, qui toutes ont été
d’ailleurs été utilisées par le Conseil Supérieur des
Finances. Toutes offrent des avantages, mais toutes ont
également leurs désavantages et leurs limites. Chaque
méthode étant par essence réductrice et reposant sur un
ensemble d’hypothèses, ce qui ne permet pas une
comparabilité parfaite.
6
1. Fiscalité générale
* les moyennes sont des moyennes arithmétiques** Allemagne réunifiée dès 1991Source : Statistiques des recettes publiques des pays membres de l’OCDE, 1965-1995; OCDE
1980 1985 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995België 44,4 47,7 46,0 44,5 44,8 44,9 44,9 45,6 46,6 45,9Frankrijk 41,7 44,5 43,8 43,7 43,7 43,9 43,7 43,9 44,1 44,5Duitsland** 38,2 38,1 37,7 38,2 36,7 38,2 39,0 49,1 39,3 39,1Italië 30,2 34,5 36,7 37,9 39,1 39,7 42,1 43,8 41,7 41,8Nederland 45,0 44,1 47,6 44,9 44,6 47,2 46,8 47,7 45,9 44,4Verenigd Koninkrijk 35,3 37,9 37,1 36,2 36,4 35,7 35,1 33,4 34,1 35,2VS 26,9 26,0 26,9 27,0 26,7 26,8 26,7 27,0 27,6Japan 25,4 27,6 30,3 30,7 31,3 30,8 29,2 29,1 27,8Gemiddelde 5 38,1 39,8 40,6 40,2 40,1 40,9 41,3 43,6 41,0 41,0Gemiddelde 7 34,7 36,1 37,2 36,9 36,9 37,5 37,5 39,1 37,2Gemiddelde Oeso 34,1 35,9 36,9 36,7 37,0 37,4 37,6 38,1 38,4
Tableau 1 : Total des recettes fiscales en % du PIB*
Si l’on envisage la pression fiscale globale comme la
somme des revenus fiscaux et parafiscaux par rapport au
PIB, la pression fiscale belge durant la période 1980-1995
est supérieure à la moyenne de nos cinq partenaires
commerciaux européens ainsi qu’à la moyenne de ces
cinq pays auxquels s’ajoutent le Japon et les Etats-Unis
(tableau 1). Il ressort d’une comparaison individuelle que
la Belgique se range toujours parmi les trois pays dont la
pression fiscale est la plus élevée; elle occupe même la
première place en 1994 et 1995.
Après une hausse légère et continue à partir de 1989, la
Belgique connaît pour la première fois en 1995 un
allégement de la pression fiscale qui passe de 46,6 % en
1994 à 45,9 %. L’écart entre la pression fiscale belge et
celle de nos cinq principaux partenaires commerciaux se
réduit visiblement entre 1985 et 1993. En 1994, la pression
fiscale fait un bond de 1 point de pour-cent en Belgique
tandis que la pression moyenne chez les partenaires
commerciaux connaît une baisse de 2,6 points de pour-
cent de sorte que l’écart par rapport aux pays voisins
rejoint directement le niveau de 1989. Alors que la baisse
relative pendant la période 1985-1989 s’explique plutôt
par une réduction importante de la pression fiscale belge
et par une stabilisation chez les partenaires commerciaux,
ce mouvement est dû au début des années ‘90 à une
augmentation plus marquée de la pression fiscale dans
les pays voisins de la Belgique.
En 1980, soit au début de la période sous revue la
Belgique, occupait la deuxième place , après les Pays-
Bas pour ce qui concerne
la pression fiscale globale
exprimée en pourcentage
du Pib.
Avec un ratio de 18,2%,
elle se situait à la première
place concernant la part
dans le Pib de la taxation
sur les revenus et les
bénéfices (tableau 2). Pour
l’Isoc plus précisément,
une des composantes de
la taxation sur les revenus
et les bénéfices, la
Belgique
France
Allemagne**
Italie
Pays-Bas
Royaume-Uni
USA
Japon
Moyenne 5
Moyenne 7
Moyenne OCDE
7
Belgique (2,5% du Pib) se situe en cinquième place parmi
les pays de l’échantillon retenu, derrière le Japon, les Usa,
les Pays-Bas et le Royaume-Uni, mais devant l’Italie, la
France et l’Allemagne. Ce ratio de 2,5% situe la Belgique
sous la moyenne (pondérée ou arithmétique) de ses 7
principaux concurrents, mais au dessus de la moyenne
pondérée calculée pour les 5 principaux concurrents
européens, ou encore au niveau de la moyenne
arithmétique des 5.
En matière de charges de sécurité sociale rapportées au
Pib, la Belgique (13,5%) se situe en troisième place der-
rière la France et les Pays-Bas, devant l’Allemagne, l’Italie,
les Usa, le Japon et le Royaume-Uni. La Belgique se situe
au dessus des moyennes calculées pour les 7 ou de la
moyenne arithmétique pour les 5, par contre elle se trouve
sous la moyenne pondérée calculée pour
les 5.
Pour ce qui concerne la sécurité sociale à charge des
travailleurs (3,9 % du PIB), la Belgique se situe à la
quatrième place parmi les pays retenus dans la
comparaison ; après les Pays-Bas, l’Allemagne, la France
et devant les USA, le Japon, le Royaume-Uni et l’Italie. En
terme de moyenne, la Belgique se trouve au niveau de la
moyenne arithmétique calculée pour les 7 et au dessous
du niveau de l’ensemble des autres moyennes se
rapportant aux 5 ou aux 7 principaux concurrents. La part
de la sécurité sociale à charge de l’employeur représente,
en 1980, 8,6 % du PIB en Belgique. En cette matière, la
Belgique se situe à la seconde place, ex aequo avec l’Italie,
derrière la France et devant les Pays-Bas, l’Allemagne, les
USA, le Japon et le Royaume-Uni. La Belgique, pour cet
indicateur, se trouve au dessus de l’ensemble des
moyennes pondérées ou arithmétiques, calculées pour ses
5 et ses 7 principaux concurrents.
L’imposition du patrimoine (1 % du PIB) place la Belgique
en dernière position par rapport à l’ensemble de ses
concurrents, donc en dessous de toutes les moyennes,
tant pour les 5 que pour les 7.
La fiscalité belge sur les biens et services se montait à
11,6 % du PIB, ce qui la situe en seconde position à
égalité avec les Pays-Bas, derrière la France et devant
l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie, les USA et le Ja-
pon et au dessus de l’ensemble des moyennes calculées
pour les 5 et les 7.
Si l’on examine la structure propre de la fiscalité belge
par rapport à celle des principaux pays concurrents, on
s’aperçoit que si en matière de taxation des revenus et
des bénéfices, la Belgique (41 %) occupe le troisième
rang derrière les USA, et le Japon et devant le Royaume-
Uni, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie et la France, ce
qui la situe au dessus des moyennes des 5 et des 7, elle
occupe la sixième place en matière d’Isoc, derrière le Ja-
pon, les USA, le Royaume-Uni, l’Italie, les Pays-Bas et
devant l’Allemagne et la France. Pour ce qui concerne la
part de l’Isoc dans la fiscalité totale, la Belgique se trouve
sous la moyenne des 5 et des 7.
En Belgique, la sécurité sociale représente 30,4 % de
l’ensemble de la fiscalité (tableau 3) ; la Belgique se situe
à la cinquième place de l’échantillon des pays retenus,
derrière la France, les Pays-Bas, l’Italie et l’Allemagne,
devant le Japon, les USA et le Royaume-Uni. La part que
représente la sécurité sociale dans la fiscalité totale en
Belgique, se situe sous les moyennes calculées pour les
5 et les 7. Dans l’ensemble des recettes fiscales, la sécurité
sociale à charge du travailleur représente 8,7 ù en 1980.
En cette matière, la Belgique se place au 6ème rang, der-
rière les Pays-Bas, l’Allemagne, la France, le Japon et les
USA et devant l’Italie et le Royaume-Uni. La Belgique se
trouve sous l’ensemble des moyennes calculées tant pour
les 5 que pour les 7. En 1980 en Belgique, la sécurité
sociale à charge de l’employeur représente 19,4 % de
l’ensemble des recettes fiscales. Pour ce ratio, notre pays
8
Tableau 3 : Décomposition des recettes fiscales en % de la fiscalité globale (1980)
Source : OCDE, nos calculsg = géométrique ; a = arithmétique
Tableau 2 : Décomposition des recettes fiscales en % du PIB (1980)R ev en u s e t d o n t Iso c S écu r ité A ch a rg e d u A ch a rg e d e S a la ir es P a tr im o in e B ien s e tb én é f ices so c ia le tra v a illeu r l 'em p lo y eu r serv ices
B e lgiq u e 1 8 ,2 2 ,5 1 3 ,5 3 ,9 8 ,6 0 ,0 1 ,0 1 1 ,6F ran c e 7 ,6 2 ,1 1 7 ,8 4 ,6 1 1 ,9 0 ,9 1 ,5 1 2 ,7A lle m agn e** 1 3 ,4 2 ,1 1 3 ,1 5 ,8 7 ,0 0 ,1 1 ,3 1 0 ,3I ta lie 9 ,4 2 ,4 1 1 ,5 2 ,1 8 ,6 0 ,2 1 ,1 8 ,0P ay s-B as 1 5 ,1 3 ,0 1 7 ,4 7 ,2 7 ,4 0 ,0 1 ,6 1 1 ,6R oyau m e-U n i 1 3 ,5 2 ,9 5 ,8 2 ,4 3 ,4 1 ,5 4 ,2 1 0 ,3U S A 1 3 ,9 3 ,0 7 ,7 2 ,9 4 ,6 0 ,0 3 ,0 4 ,9Jap o n 1 1 ,7 5 ,5 7 ,4 2 ,6 3 ,8 0 ,0 2 ,1 4 ,2M o ye n n e 5 (g) 1 1 ,6 2 ,4 1 3 ,8 4 ,8 8 ,1 0 ,5 1 ,8 1 0 ,9M o ye n n e 5 (r ) 1 1 ,8 2 ,5 1 3 ,1 4 ,4 7 ,7 0 ,5 1 ,9 1 0 ,6M o ye n n e 7 (g) 1 1 ,9 2 ,6 1 2 ,8 4 ,5 7 ,5 0 ,4 1 ,9 9 ,9M o ye n n e 7 (r ) 1 2 ,1 3 ,0 1 1 ,5 3 ,9 6 ,7 0 ,4 2 ,1 8 ,9M o ye n n e O C D E 1 3 ,8 2 ,6 8 ,3 n d n d 0 ,5 1 ,7 1 0 ,7
(g)
(g)
(a)
(a)
Source : OCDE, nos calculsg = géométrique ; a = arithmétique
Revenus dont Isoc Sécurité A charge du A charge de Salaires Patrimoine Biens etet bénéfices sociale travailleur l'employeur services
Belgique 41,0 5,7 30,4 8,7 19,4 2,4 26,2France 18,1 5,1 42,7 11,1 28,4 2,2 3,5 30,4Allemagne 35,1 5,5 34,3 15,3 18,4 0,2 3,3 27,1Italie 31,1 7,8 38,0 6,9 28,4 0,6 3,7 28,5Pays-Bas 32,8 6,6 38,1 15,7 17,8 3,6 25,2Royaume-Uni 38,2 8,3 16,6 6,7 9,5 4,2 12,0 29,2USA 47,0 10,2 26,2 10,0 15,5 10,1 16,6Japon 46,1 21,8 29,1 10,2 14,8 8,2 16,3Moyenne 5 (g) 30,2 6,1 35,1 12,2 20,8 1,3 4,6 28,2Moyenne 5 (a) 31,1 6,7 33,9 11,1 20,5 1,4 5,2 28,1Moyenne 7 (g) 32,7 7,3 33,8 11,9 20,0 1,1 5,4 26,4Moyenne 7 (a) 35,5 9,3 32,1 10,8 19,0 1,0 6,3 24,8Moyenne OCDE 39,2 7,5 23,3 7,0 13,9 1,4 5,2 30,3
9
Tableau 4 : Décomposition des recettes fiscales en % du PIB (1994)
Source : Statistiques des recettes publiques des pays membres de l’OCDE: 1965-1995; OCDE
suit l’Italie, la France et précède l’Allemagne, les Pays-
Bas, les USA, le Japon et le Royaume-Uni. La Belgique
se trouve à un niveau inférieur aux moyennes calculées,
sauf pour ce qui concerne la moyenne arithmétique des
7.
Les impôts sur le patrimoine représentent en Belgique
2,4 % de la fiscalité totale, soit une proportion inférieure
à celle de l’ensemble des pays. Pour ce qui concerne la
place de la fiscalité sur les biens et services dans la fiscalité
totale, la Belgique (26,2 % de la fiscalité totale) se trouve
en cinquième position, derrière la France, le Royaume-
Uni, l’Italie et l’Allemagne et devant les Pays-Bas, les
USA et le Japon, ce qui la place sous les moyennes
calculées pour les 5 et de la moyenne pondérée pour les
7.
A titre de comparaison, les tableaux 4 et 5 reproduisent
les mêmes données s’agissant de l’année 1994. La taxation
sur les revenus et les bénéfices se chiffre en Belgique à
17,5 % du PIB, soit le pourcentage le plus élevé des pays
considérés. L’impôt des sociétés qui fait partie de la
taxation sur les revenus et les bénéfices atteint 2,8 %; de
ce fait, la Belgique connaît une moyenne légèrement
supérieure à celle des partenaires commerciaux mais in-
férieure au pourcentage des Pays-Bas et à la moyenne de
l’OCDE.
La sécurité sociale représente 15,5 % du PIB, un chiffre
plus élevé que la moyenne des sept partenaires
commerciaux ou de l’OCDE, mais inférieur à celle des
trois partenaires commerciaux. Ce n’est qu’en France et
aux Pays-Bas que la sécurité sociale constitue une part
plus importante du PIB. Les cotisations de sécurité so-
ciale à charge des travailleurs correspondaient en
Belgique en 1994 à 5,1 % du PIB, un pourcentage moins
élevé que la moyenne des cinq principaux partenaires
commerciaux mais néanmoins plus élevé que la moyenne
des Etats membres de l’OCDE. Par comparaison à 1980,
les cotisations des travailleurs ont augmenté par rapport
au PIB, une évolution constatée dans tous les pays
considérés de sorte que la position de la Belgique par
rapport aux autres pays considérés est restée
pratiquement inchangée. Les cotisations sociales à
charge des employeurs s’élevaient en 1994 à 9,4 % du
PIB en Belgique. De ce fait, la Belgique occupe, après la
France, la seconde place par rapport aux partenaires
commerciaux; à cet égard, c’est surtout l’écart entre la
Belgique et les Pays-Bas, le Royaume-Uni et les Etats-
Unis et, dans une moindre mesure, le Japon, qui est frap-
pant. Il convient de relativiser le chiffre peu élevé des
Pays-Bas en raison du pourcentage très élevé des char-
ges des travailleurs dans le PIB. Depuis 1980, les char-
ges des employeurs ont augmenté mais en raison d’un
certain nombre de baisses (surtout aux Pays-Bas) et de
Revenus et dont Isoc Sécurité A charge des A charge de Salaires Patrimoine Biens etbénéfices sociale travailleurs l'employeur services
Belgique 17,5 2,8 15,5 5,1 9,4 1,2 12,5France 7,8 1,6 19,1 5,8 11,8 1,1 2,3 12,0Allemagne 11,5 1,1 15,4 6,7 7,8 1,1 11,3Italie 14,5 3,7 13,0 2,8 8,7 0,1 2,3 11,8Pays-Bas 12,6 3,3 19,3 12,5 3,0 1,9 11,9Royaume-Uni 12,1 2,7 6,1 2,5 3,4 3,7 12,0USA 12,3 2,5 7,0 3,0 3,7 3,3 5,0Japon 10,5 4,1 9,8 3,7 5,0 3,2 4,3Moyenne 5 11,7 2,5 14,6 6,1 6,9 0,2 2,3 11,8Moyenne 7 11,6 2,7 12,8 5,3 6,2 0,2 2,5 9,8Moyenne OCDE 13,6 2,9 10,2 3,2 5,8 0,3 1,9 12,1
10
Tableau 5 : Composition des recettes fiscales en % des recettes fiscales totales (1994)
Source : Statistiques des recettes publiques des pays membres de l’OCDE: 1965-1995; OCDE
la stagnation chez les partenaires commerciaux, l’écart
par rapport aux moyennes s’est creusé.
L’impôt sur le patrimoine qui se chiffrait à 1,2 % du PIB
en 1994 en Belgique correspond, à une exception près
(l’Allemagne), au niveau le plus bas. Il a légèrement
progressé depuis 1980 mais étant donné que les
moyennes des partenaires commerciaux ont augmenté
davantage, l’impôt sur le patrimoine a connu une baisse
relative en Belgique.
Enfin, il y a l’impôt sur les biens et services qui représente
12,5 % du PIB en Belgique, soit le niveau le plus élevé
par comparaison aux partenaires commerciaux. On
remarque par ailleurs, lors d’une comparaison internatio-
nale, le niveau bien plus bas de cet impôt aux Etats-Unis
et au Japon. Depuis 1980, la part de cet impôt dans le PIB
s’est certes accrue mais dans une mesure moindre que
celle des partenaires commerciaux de sorte que l’écart
par rapport aux moyennes s’est réduit.
Il ressort du tableau 5 que 37,4 % des recettes fiscales
totales proviennent de l’impôt sur les revenus et les
bénéfices. Si l’on excepte le Japon et les Etats-Unis, ce
chiffre est le chiffre observé le plus élevé dans les pays
considérés ici et sensiblement plus important que la
moyenne des partenaires commerciaux. Néanmoins, la
part de ces recettes s’est déjà réduite depuis 1980. Tous
les autres pays, à l’exception de l’Italie, ayant procédé
également à des réductions, la position de la Belgique
par rapport à la moyenne est restée inchangée. L’impôt
des sociétés s’élève à 6 % des recettes fiscales totales,
ce qui correspond à la moyenne des cinq principaux
partenaires commerciaux et est inférieur à la moyenne
des sept principaux partenaires commerciaux ou de
l’OCDE. Par rapport à 1980, l’importance de l’impôt des
sociétés a légèrement augmenté tandis que les moyennes
des partenaires commerciaux diminuaient quelque peu.
En 1994, 33,2 % des recettes fiscales belges provenaient
de la sécurité sociale. Ce pourcentage est moins élevé
qu’en France, aux Pays-Bas, en Allemagne et au Japon
mais reste cependant supérieur aux moyennes tirées vers
le bas par les chiffres peu élevés des Etats-Unis et surtout
du Royaume-Uni. En 1980, la part des cotisations à la
sécurité sociale était légèrement moindre et était inférieure
à la moyenne des partenaires commerciaux. La part des
cotisations à charge des travailleurs est en Belgique tant
en 1994 (10,9 %) qu’en 1980, moins élevée que celle de
Revenus et dont Isoc Sécurité A charge du A charge de Salaires Patrimoine Biens etbénéfices sociale travailleur l'employeur services
Belgique 37,4 6,0 33,2 10,9 20,1 2,6 26,7France 17,7 3,7 43,4 13,3 26,8 2,4 5,3 27,1Allemagne 29,4 2,9 39,1 17,1 19,9 2,8 28,7Italie 34,7 8,9 31,2 6,6 20,8 0,3 5,4 28,3Pays-Bas 27,5 7,3 42,1 27,3 6,5 4,1 25,8Royaume-Uni 35,7 8,0 18,0 7,3 10,0 10,8 35,3USA 44,5 8,9 25,5 10,8 13,3 12,0 17,9Japon 37,7 14,8 35,1 13,5 18,0 11,5 15,5Moyenne 5 29,0 6,2 34,8 14,3 16,8 0,5 5,7 29,0Moyenne 7 32,5 7,8 33,5 13,7 16,5 0,4 7,4 25,5Moyenne OCDE 35,4 7,5 25,9 8,1 14,4 0,8 5,2 31,9
11
nos partenaires commerciaux, à l’exception de l’Italie,
du Royaume-Uni et des Etats-Unis. Les cotisations
patronales contribuaient en Belgique en 1994 à raison
de 20,1 % aux recettes fiscales totales, ce qui est
sensiblement supérieur aux chiffres des partenaires
commerciaux. Seules la France et, dans une moindre
mesure l’Italie, connaissent un pourcentage encore plus
élevé de cotisations patronales par rapport aux recettes
fiscales. Cette situation est la même qu’en 1980, si ce
n’est que les cotisations patronales en France et en Italie
en 1980 étaient si importantes que la moyenne des
partenaires commerciaux dépassait même le chiffre belge.
La Belgique connaît un système d’impôt dans lequel
peu d’importance est accordée à l’impôt sur le
patrimoine : tant en 1994 (2,4 %) qu’en 1980, la part de
cet impôt dans l’ensemble des recettes fiscales est la
plus petite des pays considérés. Les pays où l’impôt sur
le patrimoine est plus important sont le Royaume-Uni,
les Etats-Unis et le Japon.
L’importance de l’impôt sur les biens et les services dans
l’ensemble des recettes fiscales n’est inférieure aux 26,2
% belges qu’aux Pays-Bas, aux Etats-Unis et au Japon.
Par comparaison à 1980, c’est surtout l’augmentation du
volume de cet impôt au Royaume-Uni qui est frappante :
on y passe de 16,6 % à 35,3 %.
Le Conseil tient à rappeler que les séries statistiques
concernant la part des différents impôts dans le PIB
doivent être interprétées comme résultant de la
combinaison de la part de chaque type d’impôt dans le
PIB et de la part de l’impôt sur sa base taxable.
12
2. La fiscalité des entreprises
Tableau 6 : L’impôt sur les bénéfices des entreprises exprimé en pourcentage desrecettes fiscales totales
Source : Statistiques des recettes publiques des pays membres de l’OCDE, 1965-1993 et 1965-1995 ; OCDE ; calculs propres ; à partirde1991, il s’agit de l’Allemagne réunifiée
1980 1985 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994
België 5,7 5,4 6,1 6,4 5,4 5,3 4,7 5,3 6,0Frankrijk 5,1 4,5 5,3 5,5 5,3 4,5 3,5 3,4 3,7Duitsland 5,5 6,1 5,3 5,5 4,8 4,3 4,0 3,6 2,9Italië 7,8 9,2 9,4 10,0 10,0 9,6 10,4 9,3 8,9Nederland 6,6 7,0 7,3 7,2 7,5 7,3 6,6 7,0 7,3Verenigd Koninkrijk 8,3 12,5 10,7 12,1 10,8 9,2 7,4 7,2 8,0VS 10,2 7,1 8,4 8,5 7,7 7,7 7,6 8,3 8,9Japan 21,8 21,0 24,7 24,3 21,6 20,0 17,3 14,9 14,8Gemiddelde 5 (r) 6,7 7,9 7,6 8,1 7,7 7,0 6,4 6,1 6,2Gemiddelde 7 (r) 9,3 9,6 10,2 10,4 9,7 8,9 8,1 7,7 7,8Gemiddelde Oeso 7,4 7,8 7,7 7,8 7,6 8,0 7,0 7,3 7,5
2.A. L ’ A P P R O C H ESTATISTIQUE
Un premier indicateur donnant une idée de la pression
fiscale qui constitue le contexte de l’activité des
entreprises, est la part de l’impôt sur les bénéfices des
entreprises dans les recettes fiscales totales.
Depuis 1980, la part de l’impôt des sociétés dans les
recettes fiscales totales des pouvoirs publics a toujours
oscillé aux alentours de 6 % en Belgique. A la fin des
années ‘80, cette part atteignait même 6,4 %. Une baisse
est intervenue jusqu’en 1992 mais depuis lors, le poids
de cet impôt s’est à nouveau accru. En France et en
Allemagne, la part de l’impôt
des sociétés est moindre que
chez nous; en outre, son poids
a diminué depuis 1980. Cette
réduction a essentiellement eu
lieu après 1989. En 1994, la part
de l’impôt des sociétés dans les
recettes fiscales totales de
l’Allemagne et de la France était
respectivement de 2,9 % et de
3,7 %. Les Pays-Bas sont le seul
pays parmi les quatre
principaux partenaires
commerciaux où la part de
l’impôt sur les bénéfices est
plus importante qu’en Belgique
et avoisine 7 %. Chez nos
voisins du nord,
l’augmentation de la part de l’impôt sur les bénéfices a
eu lieu surtout pendant les années ‘80 puisque cette part
est passée de 6,6 % en 1980 à 7,5 % en 1990. En 1994, la
part de l’impôt sur les bénéfices des entreprises
représentait 7,3 % des recettes fiscales totales.
Belgique
France
Allemagne
Italie
Pays-Bas
Royaume-Uni
USA
Japon
Moyenne 5
Moyenne 7
Moyenne OCDE
13
Tableau 7 : L’impôt sur les bénéfices des entreprises exprimé en % du PIB
Source : Statistiques des recettes publiques des pays membres de l’OCDE, 1965-1993 et 1965-1995; OCDE ; calculs propres ; à partirde 1991, il s’agit de l’Allemagne réunifiée
1980 1985 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994
België 2,5 2,6 2,8 2,9 2,4 2,4 2,1 2,4 2,8Frankrijk 2,1 2,0 2,3 2,4 2,3 2,0 1,5 1,5 1,6Duitsland 2,1 2,3 2,0 2,1 1,8 1,6 1,6 1,4 1,1Italië 2,4 3,2 3,4 3,8 3,9 3,8 4,4 4,1 3,7Nederland 2,9 3,1 3,5 3,2 3,4 3,4 3,1 3,3 3,3Verenigd Koninkrijk 2,9 4,7 4,0 4,4 3,9 3,3 2,6 2,4 2,7VS 3,0 2,0 2,5 2,5 2,1 2,1 2,0 2,2 2,5Japan 5,5 5,8 7,5 7,5 6,8 6,2 5,0 4,3 4,1Gemiddelde 5 (r) 2,5 3,1 3,0 3,2 3,1 2,8 2,6 2,5 2,5Gemiddelde 7 (r) 3,0 3,3 3,6 3,7 3,5 3,2 2,9 2,7 2,7Gemiddelde Oeso 2,6 2,9 2,9 2,9 2,8 3,0 2,6 2,8 2,9
En 1994, l’impôt des sociétés représentait 2,8 % du PIB
en Belgique. Ce pourcentage est supérieur à ceux des
années 1980 et 1985 puisqu’il se chiffrait alors
respectivement à 2,5 % et 2,6 %, mais est inférieur à celui
de 1989 (2,9 %). Depuis le niveau plancher de 1992 (2,1
%), la part de l’impôt sur les bénéfices des entreprises
s’est à nouveau accrue. Il convient de constater que le
pourcentage noté en Allemagne et en France est encore
moins élevé et a même diminué assez fortement depuis
1980. Les chiffres de 1994 sont de 1,1 % du PIB et de 1,6
% du PIB respectivement pour l’Allemagne et la France.
D’après cet indicateur aussi, la pression fiscale sur les
entreprises est la plus lourde aux Pays-Bas. En ce mo-
ment, l’impôt sur les sociétés y représente environ 3,3
% du PIB. En 1980, cet impôt n’atteignait que 2,9 %; des
augmentations l’ont porté à 3,5 % en 1988. Depuis lors,
le pourcentage de l’impôt des sociétés dans le PIB des
Pays-Bas s’est stabilisé.
L’indicateur précédent doit être relativisé en prenant en
compte la part bénéficiaire des entreprises. La part
bénéficiaire (profit share) est la part des gains de
productivité repris comme profits de l’entrepreneur. Plus
cette part est large, plus
l’entreprise est rentable et plus
la recette fiscale totale de l’impôt
des sociétés peut être élevée. En
Belgique, la part bénéficiaire se
chiffre à environ 36,8 %. Il s’agit
d’une augmentation sérieuse par
rapport à 1980 lorsque le taux
bénéficiaire n’atteignait que 28,7
%. L’amélioration a perduré
jusqu’en 1989 (37,2 %); après
une chute de 1990 à 1993, un
nouveau redressement des
bénéfices a eu lieu. L’Allemagne
a connu une évolution assez
analogue de la part bénéficiaire : de 28,5 % en 1980 à 36,8
% en 1996. Cependant, la croissance de la part bénéficiaire
a été plus progressive et n’a été interrompue que par
deux années de recul (1991 et 1992). La France avait elle
aussi la même position de départ que la Belgique et
l’Allemagne : une part bénéficiaire de 28,3 %. Chez nos
voisins du sud, les bénéfices se sont cependant redressés
plus fortement, la conséquence en étant une part
bénéficiaire de 39 % en 1996. C’est surtout de 1985 à
1989 et en 1994 que la part bénéficiaire s’est accrue rap-
idement. Les Pays-Bas sont certainement un cas à part.
Le taux de profit y est traditionnellement plus élevé que
dans les pays voisins. Dès 1980, la part bénéficiaire y
atteignait 30 %; c’est surtout pendant la première moitié
des années ‘80 qu’une augmentation exceptionnellement
vigoureuse des bénéfices a eu lieu puisque dès 1985, le
taux de profit atteignait 39 %.
Depuis lors, la politique menée a plus ou moins stabilisé
le taux des bénéfices qui a atteint un sommet de 40,8 %
en 1990 et un niveau plancher de 38 % en 1993. En 1996,
la part de profit se chiffrait à 39,4 %.
Belgique
France
Allemagne
Italie
Pays-Bas
Royaume-Uni
USA
Japon
Moyenne 5
Moyenne 7
Moyenne OCDE
14
Tableau 8 : Evolution de la part bénéficiaire (%)
Source : Belgostat, OCDE ; calculs propres
Tableau 9 : Part de l’impôt des sociétés dans la part bénéficiaire (%)
Source : Belgostat, OCDE : government account ; expenditure account ; calculs propres
1980 1985 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996België 28,69 33,29 36,53 37,23 36,72 34,62 34,43 33,74 35,02 36 36,83Frankrijk 28,32 31,96 36,88 38,04 38,03 37,93 38,16 37,79 39,41 39,34 39,12Duitsland 28,51 32,36 33,82 34,64 35,64 34,03 33,26 33,32 34,76 35,91 36,85Italië 35,43 36,4 38,61 38,12 37,16 36,28 36,31 37,75 40,68 42,17 41,97Nederland 30,22 38,98 38,45 40,54 40,8 40,02 38,58 37,97 39,66 38,82 39,35Verenigd Koninkrijk 29,19 32,12 30,85 29,55 27,96 26,79 28,1 30,15 30,83 30,81 31,71VS 32,06 34,02 33,09 34,38 33,83 33,31 33,59 33,67 33,81 33,4 32,82Japan 30,93 31,69 33,54 33,97 34,06 34,08 33,72 33,34 32,32 31,6 33,21Gemiddelde 5 (r) 30,23 34,6 36,86 37,72 37,67 36,57 36,15 36,11 37,91 38,45 38,82Gemiddelde 7 (r) 30,34 34,16 35,46 36,07 35,73 34,71 34,63 34,91 36,31 36,64 36,95
1980 1985 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996België 9 7,94 7,66 7,69 6,7 6,99 6,31 7,3 8,3 8,93 8,8Frankrijk 8,22 7,67 7,71 7,76 7,56 6,6 5,52 5,56 5,63 5,9 5,97Duitsland 14,53 12,07 10,7 11,67 9,36 9,72 9,73 9,85 7,81 6,5 6,09Italië 3,56 6,74 6,64 7,71 7,5 7,58 6,88 7,96 7,86 7,68 7,8Nederland 8,66 7,26 9,1 8,01 8,29 8,59 8 8,75 8,38 8,48 10,6Verenigd Koninkrijk 7,86 12,06 9,25 10,76 9,95 7,62 5,07 5,04 6,07 7,49 8,44VS 9,5 6,78 8,2 7,56 7,23 6,77 6,82 7,42 8,33 9,03 9,38Japan 14,78 16,98 17,59 19,12 17,08 15,76 14,16 12,53 11,36 11,77 12,13Gemiddelde 5 (r) 8,57 9,16 8,68 9,18 8,53 8,02 7,04 7,43 7,15 7,21 7,78Gemiddelde 7 (r) 9,59 9,94 9,88 10,37 9,57 8,95 8,02 8,16 7,92 8,12 8,63
L’indicateur le plus représentatif est sans doute celui des
taux d’imposition effectifs ou de la part de l’impôt des
sociétés dans le surplus brut d’exploitation des
entreprises. En pratique, il s’agit de diviser les impôts
directs totaux des entreprises (exprimés en % du PIB) par
la part bénéficiaire (également en % du PIB). Les résultats
figurent dans le tableau ci-dessous.
En 1995, le taux d’imposition effectif était plus élevé en
Belgique que dans tous les autres pays partenaires
européens. Mais en 1996, ce sont les Pays-Bas qui
enregistraient le taux d’impôt effectif le plus élevé en ce
qui concerne les entreprises puisqu’il se chiffrait à pas
moins de 10,6 % contre 8,5 % un an auparavant.
L’explication principale en est l’augmentation
exceptionnellement marquée - à raison de 32 % - de l’impôt
direct des sociétés entre 1995 et 1996. L’estimation
concernant 1997 prévoit à nouveau une baisse par laquelle
le taux d’imposition serait ramené à 9,6 %. Les entreprises
belges sont confrontées à un taux d’imposition effectif
Belgique
France
Allemagne
Italie
Pays-Bas
Royaume-Uni
USA
Japon
Moyenne 5
Moyenne 7
Belgique
France
Allemagne
Italie
Pays-Bas
Royaume-Uni
USA
Japon
Moyenne 5
Moyenne 7
15
de 8,8 %. En Allemagne et en France, ce taux n’est que
de 6 % environ.
De 1980 à 1993, le taux d’imposition effectif était le plus
élevé en Allemagne mais depuis lors, ce taux s’est réduit
puisque de 14,5 % en 1980, il a été ramené à 6,1 % en
1996 en passant par 9,8 % en 1993. Ce n’est qu’en France
que le taux d’imposition des entreprises est encore moins
élevé, à savoir à peine 6 % environ. En Belgique, le taux
d’imposition effectif a diminué de façon assez constante
de 1980 (9 %) à 1992 (6,3 %) pour recommencer à
augmenter jusqu’en 1995 inclus (8,9 %). En 1996, il
semble qu’un revirement soit intervenu. Durant la pre-
mière moitié des années ‘80, les Pays-Bas ont assisté à
un abaissement relativement prononcé du taux d’impôt
effectif des entreprises mais pendant la seconde moitié
de cette décennie, le taux d’imposition s’est à nouveau
redressé. Depuis lors, il oscille autour de 8,5 % pour
finalement faire un bond en 1996 ainsi qu’il a été dit
précédemment.
On peut conclure qu’un
abaissement des taux
d’imposition effectifs a pu être
réalisé en France et surtout en
Allemagne. En Belgique, on
assiste à une alternance de la
baisse et de la hausse. La
hausse semble être désormais
arrivée à son terme. L’évolution
la plus erratique est celle des
Pays-Bas où le taux d’imposition
des entreprises fluctue
relativement fort et atteint un
niveau élevé surtout en 1996.
Toutes ces données montrent
que le climat fiscal dans lequel
les entreprises évoluent est
momentanément plus favorable
en Belgique qu’aux Pays-Bas, du
moins en ce qui concerne l’aspect de l’impôt des sociétés.
En France et en Allemagne, la situation est cependant
plus favorable pour les entreprises.
De cette approche statistique, on peut tirer les
constatations suivantes :
- la part de l’impôt sur les revenus des sociétés dans le
total des recettes a évolué en Belgique de la même
manière que celle de ses 5 et 7 principaux concurrents,
atteingnant un sommet en 1988-1989 et déclinant par
la suite. en Belgique, cette part est toutefois inférieure
à la moyenne des autres pays ;
- en Belgique, la part de l’impôt sur les bénéfices des
sociétés dans le PIB s’est accrue entre 1980 et 1989 et
a ensuite diminué. Par rapport aux autres pays de
référence, la Belgique occupe une position médiane
pour cet indicateur ;
België Duitsland Frankrijk Nederland Italië Verenigd Koninkrijk1980 24,71 14,96 14,84 23,09 14,78 22,311985 2097 14,35 22,7 19,03 22,26 30,571988 19,17 11,09 18,81 21,66 21,92 29,481989 18,45 12,33 15,67 18,44 31,4 36,131990 14,93 8,62 18,06 16,67 29,5 30,521991 20,35 12,9 19,96 39 27,171992 16,97 15,59 20,05 36,77 28,11
Tableau 10 : Part des impôts dans les bénéfices réservés (en %)
Tableau 11 : Part des impôts dans l’excédent brut d’exploitation (en %)
België Duitsland Frankrijk Nederland Italië Verenigd Koninkrijk1980 21,18 5,95 19,98 9,73 11,89 21,711985 16,17 6,34 18,95 12,32 18,36 28,651988 15,98 5,34 17,65 15,76 18,76 26,581989 15,38 5,72 18,17 13,86 26,17 31,961990 14,23 4,63 18,77 14,32 28,36 31,871991 15,26 16,05 14,85 31,49 27,571992 12,57 13,3 14,18 30,25 23,22
Belgique Allemagne France Pays-Bas Italie Grande-Bretagne
Belgique Allemagne France Pays-Bas Italie Grande-Bretagne
Sources : comptes nationaux SEC : 1982-1993 ; Eurostat ; calculs propres
Sources : comptes nationaux SEC : 1982-1993 ; Eurostat ; calculs propres
16
- depuis 1989, le taux d’imposition effectif, défini comme
la part de l’Isoc dans l’excédent brut d’exploitation a
reculé de manière continue en Belgique, et cela
jusqu’en 1992. Après, le mouvement s’es renversé pour
atteindre un maximum en 1995. Par rapport à nos
principaux partenaires européens, cette part se situait
traditionnellement à un niveau bas. Mais en 1995, pour
la première fois, la part en Belgique était plus grande
que la moyenne arithmétique des parts des 5 principaux
concurrents européens.
2.B. L ’ A P P R O C H ECOMPARATIVE DESSYSTEMES FISCAUX
Cette approche, pour mémoire, part du taux nominal de
l’impôt des sociétés et explique les différences qui existent
entre celui-ci et le taux réel d’imposition en examinant les
éléments de l’imposition des sociétés qui déterminent
l’assiette de l’impôt. L’information que nous avons
utilisée ici provient de l’étude de l’OCDE 2«L’imposition
des bénéfices dans une économie globale» et a le mérite
d’une totale cohérence avec les données reprises dans
l’approche du troisième type, puisqu’elle a servi a
construire les hypothèses du modèle. Elle a cependant le
défaut de ne pas être très actuelle, puisque retraçant la
situation qui prévalait au 1er janvier 1991. De plus,
depuis cette date de nombreuses modifications ont été
appliquées aux législations belge et étrangères (que nous
ne sommes pas en mesure de répertorier). La Commission
a cependant dès à présent décidé d’examiner dès qu’ils
seront disponibles, les travaux que l’OCDE s’est engagée
à réaliser en cette matière.
Ce tableau, malgré son apparente complexité, ne fournit
pas encore un panorama complet de l’imposition des
entreprises, il ne tient pas compte, en effet, d’impôts sur
l’actif net des entreprises3, ni des impôts non liés ou
partiellement non liés aux bénéfices, ni des impôts sur
les biens immobiliers, ni des systèmes particuliers
d’imposition comme les centre de coordination pour la
Belgique, ou d’autres systèmes semblables pour d’autres
pays.
Tableau 12 : Taux de l’impôt sur les sociétés en %
Source : OCDE(1) Somme du dividende et du crédit d’impôt(2) Voir en annexe la méthode de calcul de la charge fiscale effective(3) Ces pays appliquent des taux plus faibles aux sociétés dont les bénéfices sont inférieurs à un certain seuil ou aux petites entreprises(4) Sur les bénéfices distribués(5) A concurrence de 75 % de l’impôt local(6) Taux moyen pour les impôts perçus par les Etats et collectivités locales(7) Y compris un taux moyen pour les impôts
2 L’imposition des bénéfices dans une économie globale. Organisation de Coopération et de Développement Economiques, Paris 1991.3 La France et l’Allemagne sont des pays, repris dans notre comparaison internationale, qui appliquent une taxation de l’actif net.
Pays Administration Niveau Collectivités Déductibilité Taux Tauxcentrale intermédiaire locales de l'impôt d'imposition d'imputation en % Max. imp. Taux moyen
d'administration local des dividendes (1) personnes des dividendes
Belgique (3) 39 - - 39 0 54,3 54,3France 34 - - 34 63,4 52,2
42 (4) - - 42 (4) 33,3Allemagne 50 - 13 oui 56,5 56,9 44,2
36 (4) - 13 oui 44,3 (4) 36Italie 36 - 16,2 oui (5) 47,83 36 52,6 43,9Pays-Bas 35 (5) - - 35 0 70,5 66,9Royaume-Uni 34 - - 34 25 47,2 40,2Japon (3) 37,5 - 12+6,49 49,98 0 62,5 63,6USA (3) (6) 34 6,3 (7) 38,3 0 0 60,5 57,4
Charge fiscale totale (2)
17
De plus, les données correspondent à la situation à la
date du premier janvier 1991. Si l’on ignore les
modifications qui ont été introduites dans les législations
fiscales de nos principaux concurrents, en bref l’on peut
remarquer, pour la Belgique, que depuis 1991 la législation
a été quelque peu durcie en matière de traitement des
pertes, que la déduction pour investissement a été
supprimée et que certaines limites ont été mises aux
amortissements dégressifs. En outre si en matière de «
RDT»4 l’on est passé à 95%, contre 90 ou 85 auparavant,
une condition de taxation et un minimum de participation
ont été introduits; l’immunisation des plus-values a
quant à elle été supprimée sauf pour les actions ou parts
pour lesquelles elle est devenue inconditionnelle, avec
comme contrepartie la non déduction des moins-values
sur de tels actifs.
La transposition de la directive mère-fille dans la
législation belge a entraîné une extension de la déduction
des RDT (le pourcentage déductible a été relevé de 85
ou 90% à un taux uniforme de 95%) et donné lieu à un
régime qui va plus loin que les obligations imposées par
la directive; de plus une condition de taxation a été
introduite, qui a toutefois uniquement valeur de condition
«d’assujettissement et non de taxation effective»; alors
qu’auparavant la déduction ne s’appliquait que si la
société avait détenu des actions en portefeuille durant
toute la durée imposable, cette condition de permanence a
été supprimée. Toutefois la démarche autorisait
l’imposition d’une période de détention minimale; la loi du
28/12/92 imposait en matière de déduction des RDT une
participation minimale au capital de la société émettrice
fixée à 5% ou une valeur d’acquisition équivalente à 50
millions au minimum. Cette condition de participation mi-
nimale ne s’applique pas dans le cas des établissements
financiers et des compagnies d’assurance. En arrêtant ce
minimum, la Belgique a opté avec les Pays-Bas, pour le
taux de participation le plus faible parmi les Etats membres
de la Communauté européenne. La directive laissait aux
Etats membres la liberté de réserver l’exonération des
dividendes aux bénéfices provenant de filiales dans le
capital desquelles la société mère détient une participation
d’au moins 25%.
4 Revenus définitivement taxés.
18
a. Aides générales à l’investissement
Le traitement des subventions d’équipement et les autres
aides générales à l’investissement peuvent prendre
plusieurs formes: abattements (la totalité ou une partie
du coût de l’investissement est déductible du revenu
imposable), c’est la cas de la Belgique et des Pays-Bas;
crédits d’impôt ( déduits de la somme due au titre de
l’impôt et qui peuvent être remboursables, c’est-à-dire
versés à la société concernée dans la mesure où ils sont
supérieurs au montant de l’impôt, ou non remboursables),
c’est le cas du Luxembourg. Dans les autres pays ( France,
Italie, Allemagne, Royaume-Uni, Japon ou USA) il n’existe
aucun système d’incitant fiscal à l’investissement. On
constate que dans les pays considérés, il n’y a pas de
subvention en espèce de caractère général pouvant
bénéficier à un quelconque secteur d’activité.
b. Régimes d’amortissement
Des régimes de prise
en compte de la
dépréciation des
actifs existent dans
tous les pays.
L’ amortissement
linéaire permet la
déduction de
montants égaux sur
la durée de vie de
l ’ a c t i f ,
l ’ amort issement
dégressif permet la
déduction d’un
pourcentage fixe de
la valeur comptable
de l’actif, diminué
des amortissements
déjà effectués. Le ta-
bleau ci-dessous ne
tient pas compte de l’ensemble des régimes particuliers
et des exceptions qui existent, il donne une vue des
principaux systèmes généralement appliqués, qu’ils
soient linéaires ou dégressifs. Dans un grand nombre de
cas, la méthode de prise en compte de la dépréciation est
optionnelle et les taux varient dans le temps et en fonction
du type d’actifs5.
Pour les machines, tous les pays sous revue permettent
le choix entre un amortissement linéaire ou dégressif,
sauf l’Italie qui ne prévoit que amortissement linéaire et
le Royaume-Uni où seul l’amortissement dégressif est
prévu.
Pour les bâtiments le système est majoritairement linéaire
sauf pour la Belgique et les Pays-Bas, où le choix est
possible.
Source : OCDE
Tableau 13 : Aides générales à l’investissement
Pays Subventions en espècesde caractère général pouvantbénéficier à n'importe quel
secteur ou activitéAbattement au titre Crédit d'impôt généralde l'investissement au titre de l'investissement
Belgique Oui, le taux dépend de Non Nonl'évolution de l'inflation(min. 3 %, max. 10 %)
France Non Non NonAllemagne Non Non NonItalie Non Non NonLuxembourg Non Oui, si l'investissement Non
excède la moyenne des 5dernières années
Pays-Bas Oui, entre 2 et 18 % du Non Noncoût de l'investissement(plafonné)
Royaume-Uni Non Non NonJapon Non Non NonUSA Non Non Non
Dans le cadre du système fiscal
5 Voir tableau se rapportant aux valeurs actualisées nettes des abattements pour amortissements en annexe.
19
c. Traitement des pertes antérieures
Tous les pays de la CE autorisent le report des pertes
sur les années suivantes. Le nombre d’années sur
lesquelles les pertes peuvent être reportées va de 3 à
une période illimitée. Le carry-back est par contre un
système plus limité dans le temps.
La Belgique, comme l’Allemagne et le Royaume-Uni
prévoient un report de pertes sur les années suivantes
de manière infinie, les autres prévoient une limitation
dans le temps. En revanche, la Belgique, mais aussi
l’Italie sont les seuls pays qui ne permettent pas le re-
port de pertes sur les années antérieures.
Tableau 146 : Les régimes d’amortissement
Source : OCDE* Possibilité de passer de l’amortissement dégressif à l’amortissement linéaire, mais pas l’inverseSL = amortissement linéaire ; DB = amortissement dégressif ; na = non applicable
Tableau 15 : Traitement des pertes antérieures
Source : OCDE(1) Depuis reporté à 3 ansInd. : report indéfini des pertes d’exploitation
d. Degré de la réduction de la dou-ble imposition économique
d.a. Régime d’imposition des dividendesattribués à un épargnant privé
Une classification des pays en fonction du régime qu’ils
appliquent aux dividendes dans le cadre de l’imposition
des revenus des personnes physiques et des bénéfices
des sociétés peut être opérée.
d.1. Les pays qui opèrent peu ou pas deréduction de la double imposition7
Ils appliquent le système classique: il s’agit de la
Belgique8, des Pays-Bas et des USA. Dans ce système
les bénéfices distribués aux particuliers résidents
titulaires d’actions sont totalement ou presque totale-
ment assujettis à l’impôt sur les sociétés et à l’impôt sur
les revenus des personnes physiques.
En Belgique, l’impact sur la pression fiscale globale est
considérablement atténué du fait du caractère libératoire
du précompte mobilier.
PaysMachines Bâtiments Machines Bâtiments
SL DB SL DBBelgique SL/DB SL/DB oui oui 20 2xSL 3-5 2xSLFrance SL/DB SL oui na 10-20 1,5/2,5xSL 5 -Allemagne SL/DB SL oui na 10 3xSL 2,5-10 -Italie SL SL na na 10 - 5 -Pays-Bas SL/DB SL/DB oui oui 10-15 2xSL 3,3 2xSLRoyaume-Uni DB SL na na - 25 4% -Japon SL/DB SL/DB oui oui 10 3xSL 2,2-4,3 3xSLUSA SL/DB SL oui na 14,3 2xSL 3,2 -
Possibilité de changer de système*AmortissementsMachines BâtimentsTaux d'amortissements
Pays Report sur les années Report sur les annéessuivantes (années) antérieures (années)
Belgique Ind -France 5 3Allemagne Ind 2Italie 5 -Pays-Bas 8 3Royaume-Uni Ind 1 (1)Japon 5 1USA 15 3
6 Pour la Belgique, le taux de 20 % concernant les machines correspond peu à la réalité ; un taux variant entre 10 et 20 % comme pour la France et le Luxembourg serait plus approprié.7 Dans la plupart de ces pays (et dans ceux où une réduction est opérée au niveau de la société), les actionnaires bénéficient d’une légère réduction sous la forme d’exemption relativement
limitée au titre des dividendes reçus.8 La Belgique est passée du système d’allègement au niveau de l’actionnaire au système classique, mais continue de prévoir un allègement pour les actionnaires qui investissent dans leur propre
activité professionnelle (technique dite de l’allègement destiné à encourager la mise en réserve des bénéfices plutôt que leur distribution).
20
d.2 Les pays qui opèrent une réduction dela double imposition économique
d.2.a. : au niveau de la société
Système des taux différenciés
(taux d’imposition plus faibles sur les bénéfices
distribués).
Il s’agit de l’Allemagne
d.2.b. : au niveau de l’actionnaire
1. Système d’imputation partielle, où le crédit d’impôt
accordé à l’actionnaire est ajouté aux dividendes qu’il
a reçus et son impôt sur le revenu des personnes
physiques est calculé à partir du montant, converti en
termes bruts, qui donne lieu à un crédit d’impôt
déterminé.
Il s’agit de la France9 et du Royaume-Uni.
2.Système d’abattement partiel au bénéfice des
actionnaires locaux, où un abattement fiscal
correspond à un pourcentage fixe des dividendes
perçus par les actionnaires résidents est accordé
indépendamment de la question de savoir si l’impôt
sur les sociétés a été versé ou non par l’entreprise qui
distribue les bénéfices.
Il s’agit du Japon.
Ces deux systèmes se différencient aussi en ce dans le
premier le contribuable peut obtenir le remboursement
de l’Etat, lorsque le crédit d’impôt excède le montant
d’impôt qu’il doit verser.
d.3. Les pays qui évitent la doubleimposition économique
Le système d’imputation intégrale ou d’abattement
intégral au bénéfice de l’actionnaire ce qui correspond à
un crédit total pour l’impôt versé sur les sociétés, l’impôt
est donc prélevé au niveau de la société et imputé à
l’actionnaire. Il s’agit de l’Allemagne10 et de l’Italie.
Les informations, qui figurent ci-dessus concernant les
régimes applicables aux dividendes dans le cadre de
l’imposition des revenus des personnes physiques et
des bénéfices des sociétés, concernent uniquement les
administrations centrales. Les dispositions applicables
aux niveaux intermédiaire ou local ne comportent pas en
général de dispositions réduisant ou supprimant la dou-
ble imposition économique.
Pour mémoire nous reproduisons ci-dessous un tableau
reprenant les principales informations concernant les taux
de l’imposition des personnes physiques.
d.b. Régime d’imposition des dividendespar une société
Les trois tableaux suivants indiquent le traitement fiscal
applicable aux filiales selon que celles-ci se situent ou
non dans le même pays que la société mère. Dans le cas
des filiales étrangères une différenciation est faite selon
que le pays de localisation a ou non conclu une
convention avec celui de la société mère.
L’existence d’investissements internationaux accroît les
risques de double imposition du rendement du capital
des sociétés. Si on peut parler de double imposition
9 On considère parfois que la France est plus proche de la suppression que de l’atténuation de la double imposition économique, car bien que le taux de l’impôt sur les sociétés ait été sensiblementréduit, le montant du crédit n’a pas varié ; en revanche néanmoins, depuis 1989, les bénéfices mis en réserve sont assujettis à un taux légèrement plus faible que les bénéfices distribués(actuellement 34 et 42 % respectivement).
10 L’Allemagne compense la double imposition économique en accordant une imputation complète à l’actionnaire et en soumettant les bénéfices distribués à un taux d’impôt sur les sociétésinférieur à celui qui frappe les bénéfices mis en réserve. En revanche, l’actionnaire ne bénéficie d’aucun crédit pour le paiement de l’impôt local sur les activités industrielles et commerciales.
21
Tableau 1611 : Taux d’imposition sur les revenus des personnes physiquesen % (tous niveaux de gouvernement)
Source : OCDE(1) Basés sur les taux légaux avant toute majoration et crédits d’impôt pour les dividendes reçus.(2) La retenue de 25 % sur les dividendes et des 10 % sur les intérêts des dividendes est l’impôt final versé.(3) Y compris un impôt supplémentaire de 1,1 % instauré en 1991.(4) Divers taux de retenue à la source s’appliquent aux différentes catégories d’intérêts. Le chiffre utilisé est celui de
la dette publique.(5) Les exonérations au titre des intérêts et dividendes n’ont pas été prises en compte.(6) Les actionnaires japonais ont le choix entre une retenue à la source libératoire et l’impôt sur le revenu. Les chiffres
reflètent les retenues à la source.
Tableau 17 : Traitement fiscal des dividendes en espèces reçus de filialesintérieures
Belgique Dividende net (supposé représenter 90 % du dividende brut) ou
exonération de 85 % du dividende brut pour les sociétés de hol-
ding
France Exonération (si le bénéficiaire détient au moins 10 % des titres)
mais réintégration dans le revenu imposable de 5 % du dividende
brut dans la limite des frais réels éventuels
Italie Exonération
Pays-Bas Exonération (détention de 5 % au moins)
Royaume-
Uni Exonération (mais assujettissement à l’ACT)
Japon Exonération
USA Exonération de 70 à 80 % du dividende si les conditions minimales
sont remplies.
Exonération à 100 % s’il existe des liens étroits entre filiale et société-
mère.
Source : OCDE
économique sur le plan national lorsque les revenus
provenant des entreprises sont
imposés deux fois par la même
autorité nationale, on parle de dou-
ble imposition juridique au niveau
international lorsque le même revenu
est imposé par deux autorités
nationales différentes. Compte tenu
des distorsions qui sont
susceptibles de résulter d’un telle
double imposition, les pays membres
de l’OCDE ont pris un certain
nombre de mesures pour l’atténuer
par des dispositions législatives
nationales et par un réseau très dense
de conventions fiscales bilatérales
avec d’autres Etats membres sur la
base du modèle de convention de
double imposition de 1977.
Conformément à ce modèle les pays
de résidence atténuent en général la
double imposition au niveau interna-
tional en utilisant soit la méthode de
l’exonération, soit l’octroi d’un cré-
dit d’impôt12.
Selon la méthode de l’exonération,
les revenus d’origine étrangère sont
purement et simplement exonérés
d’impôt dans le cadre national.
Les modalités pratiques de la mé-
thode de l’imputation peuvent être
très compliquées mais le principe de
base est simple: le pays de résidence
PaysTaux maximum Taux marginal Taux maximum Taux marginal
moyen moyen
Belgique (2) 25 25 10 10France (3) 57,9 45 18,1(4) 5,6Allemagne 53 39,1 53 39,1Italie 50 39,4 30 12,5Pays-Bas 60 49 60 42(5)Royaume-Uni 40 32 40 24Japon 35(6) 35 20 20USA 36 31 36 28
Taux de l'impôt sur les dividendes (1) Taux de l'impôt sur les intérêts
11 Pour la Belgique, le taux de taxation de 10 % pour les intérêts ne tient pas compte de la cotisation spéciale due par les contribuables qui perçoivent des revenus importants de l’espèce ; cettecotisation, qui peut être évitée moyennant un investissement en nouveaux titres, peut avoir pour effet de porter l’impôt sur les intérêts à un taux supérieur à celui que donnerait leur globalisationavec les autres revenus soumis à l’impôt des personnes physiques.
12 Le rapport sur certains aspects d’une réforme de l’impôt des sociétés émis par le Conseil Supérieur des Finances en mai 1991 analyse de manière approfondie les avantages et les inconvénientsde ces deux systèmes (pp. 48-50).
22
calcule l’impôt national sur le bénéfice mondial et soustrait
de ce montant celui des impôts versés à l’étranger13. Une
troisième méthode d’allégement de la double imposition
au niveau international est constituée par la déduction.
Les impôts versés dans le pays de la source sont
déductibles du bénéfice mondial imposable dans le pays
de résidence.
Tableau 18 : Traitement des revenus de source étrangère en provenance de pays ayant conclu des conventions (1)
Source : OCDE(1) Sur la base d’un contrôle de la filiale à 100 %(2) Le crédit au niveau mondial est fondé sur une retenue à la source estimée à 15 %(3) Le crédit est calculé séparément (au niveau mondial) pour plusieurs catégories de revenus
Tableau 19 : Traitement des revenus de source étrangère en provenance de pays n’ayant pas conclu deconvention (1)
Source : OCDE(1) Sur la base d’un contrôle de la filiale à 100 %. Même régime se réfère au traitement décrit au tableau précédent(2) Exonération à 60 % des sociétés mères
Pays de résidence Traitement des dividendes Traitement des intérêtsBelgique Exonération à concurrence de 90 % du dividende brut Crédit au niveau mondial (2)France Exonération à concurrence de 95 % du dividende brut Crédit selon la source des revenusAllemagne Exonération Crédit selon la source des revenusItalie Crédit selon la source des revenus Crédit selon la source des revenusPays-Bas Crédit selon la source des revenus Crédit selon la source des revenusRoyaume-Uni Crédit selon la source des revenus Crédit selon la source des revenusJapon Crédit au niveau mondial Crédit au niveau mondialUSA Crédit au niveau mondial (3) Crédit au niveau mondial
Pays Traitement Traitement Pays de l'OCDE n'ayant pasde résidence des dividendes des intérêts conclu de conventions
Belgique Même régime Même régime Islande, TurquieFrance Même régime Même régime IslandeAllemagne Crédit en fonction de Même régime Islande
l'origine du revenuItalie Même régime (2) Même régime Islande, TurquiePays-Bas Même régime Déduction Islande, PortugalRoyaume-Uni Même régime Même régime IslandeJapon Même régime Même régime Islande, PortugalUSA Même régime Même régime Portugal
13 Le système du crédit au niveau mondial consiste à regrouper tous les revenus étrangers et à calculer les taxes étrangères. Ce montant total est alors soustrait des impôts nationaux.Les systèmes du crédit selon la source des revenus consiste à calculer les impôts nationaux avant taxation étrangère. L’impôt national est réduit à concurrence du crédit pour les impôts étrangersversés. Ce crédit est calculé séparément pour chaque source.
23
e. Taxation des gains en capitaldes sociétés
La plupart des pays appliquent le taux plein de l’impôt
sur les sociétés aux gains en capital, mais un certain
2.C. L’APPROCHE DE L’OCDEDANS L’ETUDE DE“L’ IMPOSITION DESBENEFICES DANS UNE ECO-NOMIE GLOBALE -QUESTIONS NATIONALESET INTERNATIONALES”
Cette méthodologie, comme nous le mentionnions dans
l’introduction, permet de mesurer le coin fiscal, c’est à
dire l’écart entre le rendement brut et le rendement net
d’un investissement, en intégrant les modalités de
Tableau 20 : Traitement des gains en capital des sociétés
Source : OCDE(1) Sous réserve de réinvestissement, sinon le taux est de 34 %(2) Sauf dans certains cas(3) Taux spéciaux pour immobilier
Pays Imposés au taux Imposés à un taux Correction au titre Report d'impositiongénéral spécial d'impôt de l'inflation si réinvesti
Belgique Oui (capital détenu - Non Ouidepuis moins de 5 ans)
France - Moins de 2 ans : Non Non34%
Plus de 2 ans : 19 % ou 25 % (1)
Allemagne Oui - Non OuiItalie Oui - Non Non (2)Pays-Bas Oui - - OuiRoyaume-Uni Oui - Oui OuiJapon Oui (3) - Non NonUSA Oui - Non Non
nombre d’entre eux exonèrent les gains en capital
réinvestis dans la société.
l’imposition de l’entreprise et de l’actionnaire. Ce coin
fiscal est mesuré en terme de points de rendement d’un
investissement. Il est quantifié pour un investissement
marginal, c’est à dire dont le rendement égale le coût. La
méthode permet de simuler toutes les variantes possibles.
La plupart des applications faites jusqu’à ce jour intègrent
au moins deux entités économiques: celle où
l’investissement se fait et celle qui finance
l’investissement.
Dans le cas où un élément constitutif du coût de
l’investissement est déductible de l’assiette de l’impôt
des sociétés (par exemple des versements d’intérêts
24
nominaux) - et comme par hypothèse le rendement de
l’investissement marginal, y compris l’imposition, devra
être tout juste égal au coût du projet - la déduction de la
partie taxée mais déductible de l’assiette de l’impôt des
sociétés s’opère sur un montant nul, ce qui donne un
coin fiscal négatif.
a. Les coins ficaux au titre de l’impôtdes sociétés
La méthode utilisée par l’OCDE pour calculer le coin fiscal
repose sur une approche pas à pas, où les variables sont
introduites unes à unes, ce qui nous permet d’examiner
un «coin intermédiaire» qui ne tient pas compte de l’impôt
des personnes physiques. Si le tableau ci-après permet
donc mieux de cerner les conséquences de l’impôt des
sociétés, il faut cependant tenir compte qu’il n’intègre
comme hypothèses que le taux d’inflation moyen des
pays de l’OCDE, de même les pondérations entre les
différents actifs et les différentes sources de financement
correspondent aux moyennes de l’OCDE. En matière de
durée de vie des équipements, l’amortissement
économique est fixé pour tous les pays à 12.3% pour les
machines et à 3.6% pour les bâtiments14.
Pour la Belgique le tableau signifie que pour un
investissement dans un nouveau bâtiment financé par la
moyenne pondérée des différentes sources de
financement , un rendement de 5.3% du capital investi
est nécessaire pour générer un rendement après impôt
suffisant (5%), lorsque les taux d’intérêts réels sont de
5%.
- les différents modes de financement
En ce qui concerne les augmentations de capital, on
notera qu’elles sont plus favorables que le recours aux
bénéfices non distribués en France, en Allemagne, en
Italie et au Royaume-Uni. En Italie, le financement par
augmentation de capital a un traitement aussi avantageux
Tableau 21 : Coins fiscaux au titre de l’impôt su rles sociétés(à l’exclusion de l’impôt sur les personnes physiques)
Source : OCDECes coins représentent la différence entre les taux de rendement brut avant impôt et les taux de rendement net de 5 % après impôt des sociétés.Pas d’impôts sur le revenu des personnes physiques, taux d’inflation égal à la moyenne (4,5 %) ; coefficients de pondération entre bâtiments et stocks égaux à la moyenne
14 Ces hypothèses limitent les possibilités de comparer les situations des différents pays ainsi qu’il est fait mention dans l’étude de l’OCDE : “Les taux d’amortissement économiques réels adoptéscomme hypothèses peuvent être inadaptés au cas d’un pays particulier, il est possible que des systèmes de financement complexes ne puissent être saisis par le modèle simple de King etFullerton, les pondérations utilisées peuvent donner une importance excessive à des types d’actifs et à des modes de financement qui sont assez fortement imposés dans ces pays.
Moyenne Ecartbénéfices augmentation de endettement bâtiments machines stocks générale type
non distribués capital
Belgique 2,1 2,1 -2,6 0,3 -1 3,9 0,4 2,9France 2,3 -1,9 -1,8 0,4 -0,5 2,6 0,4 2,4Allemagne 4,5 -3,4 -4,4 0,9 0,1 1,2 0,6 4,5Italie 4,1 -3,1 -3,1 1,5 0,5 0,7 0,9 3,6Pays-Bas 2,1 2,1 -2,2 1 0,2 0,9 0,6 2,1Royaume-Uni 2,7 -0,4 -1,5 0,7 0,2 2,8 0,9 2,3Japon 4 4 -3,4 2 0,9 1,7 1,4 3,6USA 2,6 2,6 -2,4 1,6 0,2 1,1 0,6 2,5
Moyenne pour les différentes Moyenne pour les sources de financement différents types d'actifs
25
que le financement par endettement, en France , il est
même légèrement plus favorable.
Ces pays sont ceux qui réduisent fortement ou éliminent
même la double imposition économique 15 En Italie, tout
l’impôt des sociétés est imputé comme versement
anticipé de l’impôt sur le revenu des personnes
physiques et comme dans ce tableau, aucun impôt à ce
titre n’est du, les contribuables assujettis à l’impôt des
personnes physiques en réclament à l’Etat le
remboursement. En Allemagne le système s’apparente
fortement au système italien, la double imposition
économique est compensée en accordant une imputation
complète à l’actionnaire et en soumettant les bénéfices
distribués à un taux d’impôt sur les sociétés inférieur à
celui qui frappe les bénéfices mis en réserve. Mais
l’actionnaire ne reçoit aucun crédit pour le paiement de
l’impôt local sur les activités industrielles et commerciales
ce qui induit une différence avec le financement par
endettement. Le cas français est particulier en ce sens
qu’il ne prévoit en principe qu’une réduction partielle
de la double imposition, mais lorsque le taux de l’impôt
sur les sociétés a été réduit, le montant du crédit n’a pas
varié et comme le taux d’imposition applicable aux
distributions de dividendes d’actions nouvellement
émises est réduit, cela rend le système légèrement plus
avantageux que celui de l’endettement.
Les autres pays, Belgique, Pays-Bas, Japon et Etats-
Unis, n’appliquent pas d’atténuation de la double
imposition des dividendes. Ils n’opèrent dès lors pas
de discrimination entre les sources de financement par
augmentation de capital ou par bénéfices non distribués
en l’absence d’impôt sur le revenu des personnes
physiques (hypothèse de ce tableau).
La Belgique ne prévoit pas d’atténuation explicite de la
double imposition économique; néanmoins, l’impact sur
la pression fiscale globale en est considérablement
atténué du fait du caractère libératoire du précompte
mobilier (voir annexe 5).
Le financement par les bénéfices non distribués est plus
favorable en Belgique et au Pays-Bas que dans les autres
pays européen (en l’absence d’imposition sur le revenu
des personnes physiques) cela résulte du traitement
différencié qu’il subit dans les autres pays avec les
augmentations de capital.
Dans tous les pays de l’OCDE, et notamment en Belgique,
le financement par endettement est le plus avantageux.
Cela s’explique par le fait que les versements d’intérêts
nominaux sont déductibles de l’assiette de l’impôt des
sociétés. Cette déductibilité est d’autant plus
avantageuse que le montant d’impôt qu’elle permet
d’éviter est élevé.
- les différents types d’actifs
L’hypothèse spécifique retenue ici repose sur un
amortissement maximum. Or les abattements pour
amortissement ont pour effet de réduire le taux de rende-
ment d’un actif qui est requis pour couvrir la dépense
initiale. La valeur de l’abattement est déterminée par le
taux d’amortissement, mais aussi par le taux de l’impôt
que l’abattement permet à l’entreprise d’économiser.
En ce qui concerne les amortissements, le traitement fiscal
des machines est plus favorables que le traitement fiscal
des bâtiments, cela résulte de la différence entre les taux
d’abattements. La Belgique jouit en cette matière d’un
traitement fiscal très avantageux.
15 Voir page 20
26
Tel n’est pas le cas quant au traitement fiscal des stocks
qui est très défavorable à la Belgique16.
Paraphrasant le texte qui figure à la page 116 de l’étude
de l’OCDE, nous pouvons ajouter que le tableau 22
montre que la Belgique 17a le système d’impôt sur les
sociétés le plus avantageux en vue d’encourager
l’investissement nouveau; le coin fiscal moyen qui la
caractérise étant de 0,4, ce qui se situe en dessous des
moyennes pour les autres pays à l’exception de la France.
b. Les coins fiscaux au titre del’impôt des sociétés et de l’impôtsur le revenu des personnesphysiques
La synthèse des travaux selon cette méthode d’analyse
est reprise dans le tableau ci-dessous.
Dans ce tableau, le taux marginal d’impôt sur le revenu
des personnes physiques n’est plus égal à zéro comme
dans le tableau précédent mais est maximal. De plus, le
taux d’inflation, de même que les pondération des
différents actifs et sources de financement, ne sont plus
les moyennes de l’OCDE mais bien les poids observés
dans les différents pays. Les pays, pour lesquels ces
données n’existent pas, ne figurent pas dans le tableau
se rapportant au coin fiscal ( c’est la cas de l’Italie et du
Japon)18.
Commentaire du tableau de synthèse
La combinaison du coin fiscal résultant de l’impôt des
sociétés et celui des personnes physiques n’augmente
pas seulement le coin fiscal entre le rendement initial de
l’investissement et le rendement final obtenu par le
bailleur de fonds; elle modifie aussi toute la structure
des incitations à utiliser un mode de financement plutôt
qu’un autre.
Ainsi, alors que dans le tableau 21 qui n’intègre pas la
fiscalité des personnes physiques, le traitement fiscal
des augmentation de capital était pour la Belgique, la
France, l’Allemagne, les Etats-Unis et les Pays-Bas aussi
favorable ou plus favorable que le financement au départ
des bénéfices distribués, il n’en est plus de même dans le
tableau 22. A l’exception du Royaume-Uni, lorsque l’on
intègre la fiscalité des personnes physiques, le
financement au départ des bénéfices réservés est plus
Tableau 22 : Coins fiscaux au titre de l‘impôt sur les sociétés et de l’impôt sur le revenu des personnes physiques(taux d’inflation et coefficients de pondération en vigueur dans les différents pays)
Source : OCDEDifférence entre le rendement avant l’impôt sur les sociétés nécessaire lorsque les taux d’intérêt réels sont de 5 % et le taux de rendement après impôt sur le revenu des personnes physiques.Taux maximum de l’impôt sur le revenu des personnes physiques, taux d’inflation et coefficients de pondération propres à chaque pays
16 Le rendement généré par les stocks repose sur les coûts additionnels que l’entreprise supporterait si elle ne détenait pas de stock. Cela résulte de l’application des procédures comptables“premier rentré, premier sorti”, l’inflation se traduisant dans ce cas par une augmentation de la valeur des stocks qui peut être imposée.
17 Ainsi que la Grèce, la Suède et l’Irlande (pays qui ne sont pas repris en compte dans notre propre étude)18 Voir en annexe les hypothèses retenues quant à la part des différentes catégories d’actifs dans l’investissement total et quant à la part des différentes catégories de ressources dans le
financement total
M oyenne E cartbénéfices augm en ta tion de endettem ent bâtim en ts m ach ines stocks généra le type
non d istr ibués cap ita lB elg iq u e 2 ,3 5 ,7 -1 0 ,5 -0 ,5 3 ,4 1 ,2 3 ,2F rance 2 ,6 6 ,3 -0 ,1 1 ,5 0 ,7 3 ,3 1 ,4 2 ,3A llem ag ne 1 ,2 1 ,6 0 ,7 1 ,2 1 ,1 0 ,6 0 ,9 0 ,4Ita lie nb nb nb nb nb nb nb nbP ays-B a s 0 ,5 6 ,4 2 ,9 2 1 ,7 1 ,8 1 ,8 1 ,7R o yaum e-U n i 1 ,9 1 ,3 2 ,4 1 ,5 1 ,4 2 ,7 1 ,9 1U S A 3 ,7 5 ,8 0 ,9 3 ,2 5 ,2 2 ,7 2 ,6 1 ,5Jap o n nd nd nd nd nd nd nd nd
M oyenne pour les d if féren tes M oyenne pour les sources de financem ent d ifféren ts types d 'act ifs
27
favorable que les augmentations de capital. Dans le cas
des Pays-Bas et du Royaume-Uni, le financement par
endettement n’est plus le moyen de financement fiscale-
ment le mieux traité. En Belgique et en France dans une
moindre mesure, par comparaison avec les autres pays,
le traitement fiscal du financement par endettement est
le plus avantageux, ce qui signifie qu’il jouit d’un traite-
ment préférentiel.
Le financement par les bénéfices non distribués se trouve
généralement dans une position intermédiaire, plus
favorable que l’émission d’actions ( à l’exception du
Royaume-Uni), moins favorable que l’endettement ( à
l’exception du Royaume-Uni et des Pays-Bas).19 Pour
ce qui concerne ce mode de financement la Belgique se
situe dans une position moyenne, après les Pays-Bas,
l’Allemagne et le Royaume-Uni, avant la France et les
USA.
En ce qui concerne la moyenne générale, résumé de
toutes les formes d’actifs et de tous les modes de
19 Dans un système classique le régime applicable, au niveau des sociétés, aux dividendes et aux bénéfices non distribués est le même. Le système d’imputation est sans objet en cette matière.Cependant, lorsque la valeur de la société augmente sans création de nouvelles actions, toutes les actions existantes prennent de la valeur et cette augmentation peut être soumise à un impôtsur les gains en capital, qui tend à annuler la réduction de l’impôt applicable aux dividendes.
financement, l’avantage qui avait été souligné par l’OCDE
en ce qui concerne la Belgique au niveau de la fiscalité
des entreprises a été remis en cause par la prise en compte
de l’IPP, il en va de même pour la France; au terme de
l’analyse l’Allemagne se révèle être le pays où le traite-
ment fiscal est le plus favorable suivi immédiatement
après par la Belgique. Notons que l’écart type entre le
coin fiscal moyen des différents pays est inférieur à l’écart
type entre les différentes combinaisons d’actifs et de
source de financement propre à la Belgique. Ce qui
signifie que si la Belgique a un coin fiscal moyen
favorable, c’est aussi le pays où le système fiscal est le
plus discriminant, spécialement pour les entreprises dont
les actifs se constituent de façon importante de stock.
Ce qui est le cas surtout dans le secteur de la distribution.
Rappelons que cette étude et notamment les coefficient
de pondération se limitent au secteur manufacturier et
que, par hypothèse, il n’est pas tenu compte des
mécanismes fiscaux prenant en compte les pertes puisque
les entreprises sont sensées faire des bénéfices.
28
Dans la présente étude la pression fiscale, tant au niveau
général qu’à celui des entreprises, a été examinée sur la
base des données disponibles auprès de l’OCDE et de
l’EUROSTAT, en retenant des informations dont on
s’était assuré au préalable de la possibilité d’actualisation.
L’introduction a été en grande partie consacrée à un rap-
pel méthodologique, mettant en évidence les trois mé-
thodes possibles pour analyser la fiscalité des
entreprises: l’approche statistique, l’approche
comparative et l’approche retenue par l’OCDE dans son
étude de «L’imposition des bénéfices dans une écono-
mie globale - Questions nationales et internationales».
Le Conseil tient à rappeler que pour avoir l’idée la plus
complète de la pression fiscale il faut prendre en compte
les résultats de ces trois méthodes, qui toutes offrent
des avantages, mais qui ont également leurs
désavantages et leurs limites. Chaque méthode repose
sur un ensemble d’hypothèses, est par essence réductrice
et ne permet pas une comparabilité parfaite des résultats
dégagés par chacune.
La première partie de ce rapport donne un aperçu de la
place de la fiscalité reposant sur les entreprises dans
l’ensemble de la fiscalité et de la parafiscalité en Belgique
et à l’étranger.
La seconde partie est uniquement consacrée à la fiscalité
des entreprises et repose sur les trois approches
méthodologiques auxquelles se réfère l’introduction.
De l’approche statistique on peut tirer les constatations
suivantes:
- la part de l’impôt sur les revenus des sociétés dans le
total des recettes a évolué en Belgique de la même
manière que celle de ses cinq et sept principaux
concurrents, atteignant un sommet en 1988-1989 et
déclinant par la suite. En Belgique cette part est
toutefois inférieure à la moyenne des autres pays (sauf
en 1991 pour nos cinq principaux concurrents
européens);
- en Belgique, la part de l’impôt sur les bénéfices des
sociétés dans le Pib s’est accrue entre 1980 et 1988 et a
ensuite diminué. Par rapport aux autres pays de
référence, la Belgique occupe une position médiane
pour cet indicateur;
- depuis 1985, le taux d’imposition effectif, défini comme
la part de l’Isoc dans l’excédent brut d’exploitation, a
reculé de manière continue en Belgique. Par rapport à
nos principaux partenaires européens, cette part se
situe à un niveau médian; toutefois, pour la première
fois en 1991, cette part est descendue sous la moyenne
des parts des cinq principaux concurrents européens.
De l’approche comparative des systèmes fiscaux, qui
compare, non seulement les taux d’imposition, mais aussi
les éléments déterminant l’assiette fiscale, en fonction
des données fournies à l’OCDE au 1er janvier 1991, il est
3. Conclusions
29
difficile de tirer une conclusion globale, puisque chaque
élément (système d’aide à l’investissement, régime
d’amortissement, traitement des pertes antérieures,
degré de réduction de la double imposition économique
ou encore taxation des gains en capital des sociétés) ne
peut être examiné qu’indépendamment des autres. De
la confrontation des différentes comparaisons, le Conseil
supérieur des finances s’est cependant cru autorisé à
conclure qu’en ces matières la Belgique occupait une
position médiane.
La troisième approche mise en oeuvre par l’OCDE per-
met de conclure que le système fiscal belge est
relativement avantageux en ce qui concerne les
investissements nouveaux, le coin fiscal moyen20 qui le
caractérise est le plus bas de tous les pays considérés
dans notre comparaison internationale. Toutefois, il faut
remarquer que le système belge est également le plus
discriminant, tant au niveau des sources de financement
( l’endettement y est relativement plus privilégié que
dans les autres pays), qu’au niveau des différents ty-
pes d’actifs ( les investissements sous forme de stocks
y sont particulièrement défavorisés). Une même
conclusion peut être tirée lorsqu’on prend en compte
simultanément la fiscalité propre aux entreprises et
l’impôt des personnes physiques; en terme de coin fiscal
moyen la Belgique se situe favorablement à la seconde
place après l’Allemagne, mais la discrimination qui frappe
le financement des investissements par augmentation
de capital est relativement encore plus importante.
La prise en considération simultanée des résultats des
comparaisons internationales dégagées par les trois mo-
des d’approches incite le Conseil central de l’économie
à partager la conclusion du Conseil supérieur des
finances, développée dans son rapport de mai 1991 sur
certains aspects d’une réforme de l’impôt des sociétés
selon laquelle: «Compte tenu des principaux paramètres
pris en compte, la Belgique se situe dans une position
qui n’est pas extrême, ni vers le haut, ni vers le bas».
A l’occasion de ce rapport le Conseil souhaite rappeler
les termes de l’avis unanime rendu le 17 novembre 1993
au sujet «du renforcement de l’efficacité du marché in-
térieur européen et sur le contenu d’un programme
stratégique pour ce faire» qui souligne que la sensibilité
des entreprises aux processus de compétition fiscale sera
différente selon les secteurs d’activités et selon leur taille.
Il fait aussi remarquer que les paramètres sur lesquels
peut s’exercer la compétition fiscale sont multiples et
sont notamment ceux sur lesquels ont porté l’analyse
comparative. En cette matière il souhaite une
harmonisation dans laquelle la Communauté européenne
devrait jouer un rôle moteur, tant dans son espace
géographique que au-delà.
Enfin, il souhaite reprendre les termes de l’avis du Conseil
supérieur des finances21 :
«L’harmonisation pourrait consister, ainsi que le propose
par ailleurs le rapport Ruding, en la fixation de normes
minimales, pour le taux de l’impôt des sociétés et pour
les principaux paramètres de détermination de la base
imposable. Maintenir les deux parties du diptyque (base
et taux) est essentiel car rien ne dit qu’une harmonisation
limitée du taux de l’ISOC réduirait l’essentiel des
disparités: si on compare deux pays, l’un à taux élevé et
assiette réduite, l’autre à taux bas et assiette élargie, la
convergence des taux d’imposition accroîtrait la
distorsion de concurrence».
20 Le coin fiscal moyen synthétise les coins fiscaux particuliers, calculés selon les divers modes de financement des investissements et selon les divers types d’actifs.21 Conseil supérieur des finances : “Le rapport Ruding et l’harmonisation européenne de l’impôt des sociétés, Propositions pour les premières étapes d’une harmonisation nécessaire”, juin 1993.
30
Annexe 1 : définitions
Définitions des rubriques des tableaux 2 à 5
Impôts sur le revenu, les bénéfices
et les gains en capital
Ce groupe couvre les impôts sur le revenu ou le bénéfice
net (c’est-à-dire le revenu brut déduction faite des
abattements autorisés) des personnes physiques et des
entreprises. Sont aussi couverts les impôts prélevés sur
les gains en capital des personnes physiques et des
entreprises et sur les gains provenant de jeux.
Ce groupe comprend :
a) les impôts perçus principalement sur les revenus ou
les bénéfices, bien qu’ils puissent l’être partiellement
sur d’autres bases;
b)les impôts sur la propriété immobilière qui sont perçus
sur la base d’un revenu présumé ou estimé faisant
partie de l’assiette de l’impôt sur le revenu;
c) les cotisations de sécurité sociale calculées sur le
revenu net et compte tenu des déductions et
exonérations au titre de la situation personnelle.
Lorsque ces cotisations sont fixées d’après les
rémunérations reçues, les salaires versés ou le nombre
des salariés, sans tenir compte des déductions ou
exemptions au titre de la situation personnelle, elles
figurent en poste sécurité sociale;
d)des recettes provenant d’impôts cédulaires sur le
revenu intégrés dans le régime général qui sont globale-
ment classés dans ce groupe, bien que certains de ces
impôts soient sur le revenu brut et ne tiennent pas
toujours compte de la situation du contribuable.
Cotisations de sécurité sociale
Figurent dans ce groupe tous les versements
obligatoires:
a)effectués à des institutions, des administrations
publiques qui fournissent des prestations sociales;
b)calculés sur la base des rémunérations, des salaires ou
du nombre des salariés;
c)affectés à la couverture des prestations de sécurité
sociale;
d)effectués par les personnes assurées ou leurs
employeurs.
Sont entre autres incluses les cotisations au titre des
catégories suivantes de prestations de sécurité sociale :
les allocations d’assurance-chômage et les compléments,
les allocations pour accidents, blessures et maladie, les
pensions de retraite, d’invalidité et de survivant, les
allocations familiales, les remboursements de dépenses
médicales et d’hospitalisation ou la fourniture de servi-
ces médicaux ou hospitaliers. Les cotisations de sécurité
sociale peuvent être proportionnelles à la rémunération
ou progressives, et la rémunération sur laquelle sont
calculées les cotisations peut être plafonnée. Les
cotisations sont perçues ordinairement sur le salarié et
sur l’employeur, et selon les barèmes qui sont en général
particuliers à chaque type de couverture.
ANNEXES
31
Impôt sur les salaires et la main-d’oeuvre
Ce groupe couvre les impôts acquittés par les
employeurs, les salariés et les travailleurs indépendants,
en pourcentage du salaire ou d’après un montant
forfaitaire par personne, qui ne sont pas affectés aux
dépenses de sécurité sociale.
Impôt sur le patrimoine
Ce groupe couvre les impôts périodiques et non
périodiques sur l’utilisation, la propriété ou la mutation
des biens. Sont comptabilisés ici les impôts sur la
propriété immobilière et sur l’actif net, les impôts sur les
mutation par décès, les successions et les donations, et
les impôts sur les transactions mobilières et immobilières.
Impôts sur les biens et services
Ce poste couvre tous les impôts et droits perçus sur la
production, l’extraction, la vente, le transfert, la location
ou la livraison de biens et la prestation de services, ou
sur l’utilisation ou l’autorisation d’utiliser des biens ou
d’exercer des activités. Ce groupe comprend donc :
a) les taxes cumulatives en cascade;
b)les taxes générales sur les ventes - perçues au stade
de la production ou de la fabrication, de gros ou du
détail;
c) les taxes sur la valeur ajoutée;
d)les accises ;
e) les taxes perçues à l’importation et à l’exportation de
biens;
f) les impôts perçus sur l’utilisation de biens et sur
l’autorisation d’utiliser des biens ou d’exercer certaines
activités;
g)les impôts sur l’extraction, le traitement ou la production
de minéraux et autres produits.
Définitions des rubriques des tableaux 8 à 9
OCDE
Excédent net d’exploitation
Excédent de la valeur ajoutée par les branches
marchandes résidentes par rapport à la somme de la
rémunération des travailleurs, de la consommation de
capital fixe et des impôts indirects diminués des
subventions d’exploitation.
Le profit share
Les estimations du revenu du capital proviennent de
données tirées des statistiques des Comptes nationaux
de l’OCDE. Elles sont fondées sur les revenus tirés de la
production, et excluent donc des gains et pertes affectant,
du fait de l’inflation, les créances et dettes de l’entreprise
sur des actifs corporels et financiers. La différence entre
la valeur ajoutée exprimée au coût des facteurs (c’est-à-
dire hors impôts indirects nets) et le revenu du travail -
l’excédent brut d’exploitation des entreprises - constitue
le revenu du capital. Une composante du revenu du
travail égale à la rémunération moyenne dans le secteur
privé a été imputée aux revenus des travailleurs
indépendants à l’exclusion des travailleurs familiaux non
rémunérés.
32
Etant donné le manque de données sur le revenu du travail
des travailleurs indépendants, il est difficile de juger avec
précision du choix de cette imputation. Dans les pays où
les données sur le nombre de travailleurs familiaux non
rémunérés ne sont pas disponibles sur une partie ou sur
l’ensemble de la période considérée, le biais introduit par
cette omission n’est vraisemblablement pas significatif.
Un ajustement consistant à exclure l’excédent
d’exploitation du secteur de la construction privée n’a
pu être fait en raison du manque de données. Néanmoins,
des estimations faites à partir des données existantes
laissent à penser que cet ajustement réduirait les parts
du revenu du capital d’environ 6 points de pourcentage
et les taux estimés de rendement du capital d’environ 3
points de pourcentage.
Les données relatives au stock de capital, qui sont
utilisées pour calculer les taux de rendement,
comprennent uniquement les actifs entrant dans la
formation brute de capital fixe et excluent par conséquent
les stocks, les fonds de roulement, les terrains et les
ressources naturelles. Les données historiques du stock
de capital proviennent du système ADB et se fondent
dans la mesure du possible, sur des sources nationales.
Les prévisions ont été obtenues par la méthode de
l’inventaire permanent qui implique la prise en compte
de l’investissement passé et l’élimination des actifs à la
fin de leur durée de vie.
L’évaluation du stock de capital est basée sur le coût de
remplacement. On notera qu’il existe des différences entre
pays, selon les hypothèses retenues sur la durée de
l’amortissement des divers avoirs en capital (structures
et usines/équipements) et les méthodes de déflation
appliquées.
Eurostat
L’excédent brut d’exploitation
est le solde du compte d’exploitation, qui enregistre les
opérations qui sont directement liées au processus de
production. En déduisant de l’excédent brut
d’exploitation la consommation de capital fixe, on obtient
l’excédent net d’exploitation qui correspond aux revenus
de la propriété et de l’entreprise issus de la production.
Les intérêts imputés sur les engagements
résultant des contrats d’assurance
représentent la partie des intérêts produits par les réser-
ves techniques détenues par les organismes
d’assurance.
Les intérêts effectifs
sont la forme des rémunérations de certaines créances
(dépôts et titres à court terme, obligations et crédits)
caractérisée par le versement à des échéances prévues
d’avance d’un pourcentage déterminé du montant de la
créance.
Les revenus de la terre et des actifs incorporels
sont les revenus que les propriétaires de terrains et
d’actifs incorporels perçoivent d’autres unités en
contrepartie du droit d’exploitation accordé à celui-ci.
33
Les revenus prélevés par les
entrepreneurs de quasi-sociétés
sont les montants que ces entrepreneurs prélèvent
effectivement pour leur propres besoins sur les
bénéfices réalisés par les quasi-sociétés qui leur
appartiennent.
Les primes d’assurance-dommages
correspondent aux primes brutes acquises que les unités
résidentes et non résidentes doivent aux entreprises
d’assurance, en vertu de contrats d’assurance autres
que des contrats d’assurance-vie.
Les indemnités d’assurance-dommages
représentent les indemnités dues en vertu de contrats
d’assurance-dommages, c’est-à-dire les sommes que les
entreprises d’assurance sont tenues de verser pour le
règlement de sinistres intervenus à des personnes ou à
des biens et les sommes complémentaires versées aux
assurés au titre de gains redistribués.
34
Annexe 2
Bénéfice des sociétés 1986
Source : Eurostat, nos calculs
Belgique Allemagne France Italie Pays-Bas Royaume-Uni
Excédent brut d'exploitation 818400 682150 726750 na 161570 63144Intérêts imputés sur les engagements résultant descontrats d'assurance Intérêts effectifs 1225138 287990 1066670 89220 76658Revenus de la terre et des actifs incorporels 25Dividendes et autres revenus distribués des sociétés 23639 24580 99645 8650 16763Revenus prélevés par les entrepreneurs des quasi-sociétés 7240 1710 306Primes nettes d'assurance-dommages 109993 88758 1190 8097Indemnités d'assurance-dommages 58076 6750 23440 3260
Intérêts imputés sur les engagements résultant des 26101 30830 28921 32730 17498contrats d'assurance
Intérêts effectifs 1291604 290460 985199 77320 61594
Revenus de la terre et des actifs incorporels 15810 16076 941
Dividendes et autres revenus distribués des sociétés 38813 48480 183184 34700 14674
Revenus prélevés par les entrepreneurs des quasi-sociétés 200 335680 21917 42010 319
Primes nettes d'assurance-dommages 50680 7710 25436 3260
Indemnités d'assurance-dommages 109993 47300 107332 11090 8097
Total = bénéfice réservé 702070 248250 637198 64490 61845
Impôts courants sur le revenu et le patrimoine 157073 38800 134190 14370 15086
Part des impôts dans le bénéfice réservé (%) 22,37 15,63 21,06 22,28 24,39
Excédent brut d'exploitation 818400 682150 726750 161570 63144
Part des impôts dans l'excédent brut d'exploitation (%) 19,19 5,69 18,46 8,89 23,89
35
Annexe 3
Bénéfice des sociétés 1987
Source : Eurostat, nos calculs
Belgique Allemagne France Italie Pays-Bas Royaume-Uni
Excédent brut d'exploitation 873550 681850 726750 nb 156610 73948
Intérêts imputés sur les engagements résultant descontrats d'assurance Intérêts effectifs 1238014 106670 91320 80854
Revenus de la terre et des actifs incorporels 25 287990 7404
Dividendes et autres revenus distribués des sociétés 23062 24580 99645 9020 19484
Revenus prélevés par les entrepreneurs des quasi-sociétésPrimes nettes d'assurance-dommages 118822 47300 88758 12250 9069
Indemnités d'assurance-dommages 59139 6750 23440 3650
Intérêts imputés sur les engagements résultant des 32062 34020 19370
contrats d'assurance
Intérêts effectifs 1308324 290460 985199 78100 65196
Revenus de la terre et des actifs incorporels 20826 16076 1151
Dividendes et autres revenus distribués des sociétés 37082 48480 183184 29420 17893
Revenus prélevés par les entrepreneurs des quasi-sociétés 238 335680 21917 42240 -12
Primes nettes d'assurance-dommages 51738 7710 25436 3650
Indemnités d'assurance-dommages 118822 47300 107332 12250 9069
Total = bénéfice réservé 624698 271540 584765 60920 61619
Impôts courants sur le revenu et le patrimoine 164401 38800 134190 16030 16238
Part des impôts dans le bénéfice réservé (%) 26 14,29 24,95 26,31 26,35
Excédent brut d'exploitation 873550 681850 726750 156610 73948
Part des impôts dans l'excédent brut d'exploitation (%) 18,82 5,69 18,46 10,24 21,96
36
Annexe 4
Part des impôts dans le bénéfice réservé des sociétés et dans l’excédent brut d’exploitation 1988(en Mo d’unités de comptes nationales et en %)
Source : Eurostat, Comptes nationaux SEC
Belgique Allemagne France Pays-Bas Royaume-Uni
Excédent brut d'exploitation 978409 802680 846837 184570 79422Intérêts imputés sur les engagements résultant descontrats d'assurance Intérêts effectifs 1374984 301910 1177055 94660 92580Revenus de la terre et des actifs incorporels 30 9625Dividendes et autres revenus distribués des sociétés 31129 20700 129343 9700 29821Revenus prélevés par les entrepreneurs des quasi-sociétés 7160 1920 762Primes nettes d'assurance-dommages 127685 53650 102459 12190 9340Indemnités d'assurance-dommages 62563 7700 26536 3410 0
Intérêts imputés sur les engagements résultant des 33750contrats d'assurance
Intérêts effectifs 1308324 296240 1046360 71290 75617
Revenus de la terre et des actifs incorporels 23190
Dividendes et autres revenus distribués des sociétés 37082 40480 266177 30280 32017
Revenus prélevés par les entrepreneurs des quasi-sociétés 370170 18905 43120 460
Primes nettes d'assurance-dommages 51738 8790 28713 3410 0
Indemnités d'assurance-dommages 118822 53650 122234 12190 9340
Total = bénéfice réservé 1156592 390720 786276 146160 70896
Impôts courants sur le revenu et le patrimoine 164401 37640 163729 15940 18729
Part des impôts dans le bénéfice réservé (%) 14,21 9,63 20,82 10,91 26,42
Excédent brut d'exploitation 978409 802680 846837 184570 79422
Part des impôts dans l'excédent brut d'exploitation (%) 16,8 4,69 19,33 8,64 23,58
37
Annexe 5
Charge fiscale effective dans l’hypothèse où les contribuables sont imposés aux taux maximum de l’IRPP,ou au taux moyen au titre des dividendes
Source : OCDE
Pays Impôt IRPP Charge fiscale Taux d'impôt Charge fiscaletotal sur les max. effective totale moyen des effective totale
sociétés total (1) en fonction de (1) dividendes (2) en fonction de (2)
Système classiqueBelgique 39 25 54,3 25 54,3Pays-Bas 39,4 51,3 70,5 49 66,9Etats-Unis 38,3 31 60,5 31 57,4
Imputation totaleAllemagne 44,3 53 56,9 39,1 44,2Italie 47,8 50 52,6 39,4 43,9
Autres systèmesFrance 42 57,9 63,4 45 53,2Japon 50 35 62,5 35 63,6Royaume-Uni 34 40 47,2 32 40,2
38
Annexe 6
Annexe 7
Valeurs actualisées nettes des abattements pour amortissements
Source : OCDE
Part des différentes catégories d’actifs dans l’investissement total etpart des différentes catégories de ressources dans le financement total
Source : OCDE
Pays Bâtiments Machines Stocks Bénéfices non Augmentation Endettementdistribués de capital
Belgique 0,35 0,3 0,35 0,23 0,21 0,56France 0,23 0,55 0,22 0,3 0,11 0,59Allemagne 0,34 0,38 0,28 0,42 0,08 0,5Pays-Bas 0,35 0,53 0,12 0,55 0,06 0,39Royaume-Uni 0,24 0,53 0,23 0,73 0,1 0,1USA 0,23 0,48 0,29 0,59 0 0,41
PaysTaux d'intérêt Moyenne Taux d'intérêt Taux d'intérêt Moyenne Taux d'intérêt
nominaux OCDE réel de 3% nominaux OCDE réel de 3 %effectifs effectifs
Belgique 62,1 57,1 80,4 86,7 84,3 94France 53,8 47 74,4 84,5 81,2 92,6Allemagne 62,3 56,8 79,7 82,7 79,3 91,8Italie 29,3 32,7 62,7 62 65,3 85,3Pays-Bas 46,1 35,2 65,1 77,9 70,2 87,7Royaume-Uni 38,4 40,6 69,7 72,7 74,2 88,7Japon 36,5 24,8 52,7 72,8 63,1 81,6USA 30 33,5 63,2 75,9 78,3 91,3
Bâtiments industriels Machines
39
TABLE DES MATIERES
Introduction 3
METHODES D’ANALYSE DE LA FISCALITE DES ENTREPRISES 4
I. L’approche statistique 4
II. L’approche comparative des systèmes fiscaux 4
III. L’approche de l’OCDE dans l’étude de «L’imposition des bénéfices dans une économie globale -
Questions nationales et internationales» 4
1. Fiscalité générale 6
2. Fiscalité des entreprises 12
2.A. L’APPROCHE STATISTIQUE 12
2.B. L’APPROCHE COMPARATIVE DES SYSTEMES FISCAUX 16
a. Les aides générales à l’investissement 18
b. Les régimes d’amortissement 18
c. Traitement des pertes antérieures 19
d. Degré de la réduction de la double imposition économique 19
d.a. Régime d’imposition des dividendes attribués à un épargnant privé 19
d.b. Régime d’imposition des dividendes perçus par une société 20
e. Taxation des gains en capital des sociétés 23
2.C. L’APPROCHE DE L’OCDE DANS L’ETUDE DE “L’IMPOSITION DES BENEFICES DANS
UNE ECONOMIE GLOBALE - QUESTIONS NATIONALES ET INTERNATIONALES “ 23
a. Les coins fiscaux au titre de l’impôt des sociétés 24
b. Les coins fiscaux au titre de l’impôt des sociétés et de l’impôt sur les revenus
des personnes physiques 26
3. Conclusions 28
ANNEXES 30