LE MAGAZINE
ÉCONOMIQUE DE
LA CCIT DU DOUBS
www.doubs.cci.fr
no50 sept-oct 2012APEX BIO SOLUTIONS : ENTRE RECHERCHE ET EXPERTISEPAGE 22
RENDEZ-VOUS AUX BAINS DOUCHESPAGE 29
LES HÔTELS MONTENT EN GAMME À BESANÇONPAGE 30
LES BONNES RECETTES DE L'AGROALIMENTAIRE
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somm
aire
Professionnels du Commerce, de l’Industrie, des Services, votre CCI vous représente au quotidien. Elle accomplit cette mission singulière au service de l’économie.Dans cet esprit, je souhaite réaffirmer toute la place que le commerce doit
occuper dans nos actions. Il s’agira de définir ensemble, avec les associations représentatives, une vision partagée du commerce d’aujourd’hui, dans ses expressions diverses et complémentaires. Nous favoriserons les coopérations par une Fédération Départementale du Commerce à laquelle la CCI du Doubs apportera son appui.Pas de commerce prospère, sans industrie à forte valeur ajoutée, favorisant notamment le pouvoir d’achat.La CCI du Doubs poursuit ses actions de fond dans la filière automobile avec le déploiement du programme FILAUTO pour accroître l’excellence et promouvoir la diversification en France et à l’international. Ces actions sont d’autant plus indispensables dans le contexte actuel de ce secteur. Celui du Luxe fera l’objet d’une réflexion territoriale large du Pays Horloger à l’Agglomération Bisontine. De plus,je veux redéfinir des actions pour les filières Agroalimentaire et Bois.Enfin, nous engagerons un travail essentiel pour les Services, activités qui concourent au développement des deux précédents secteurs.Grâce à l’implication forte des membres du bureau, avec la nomination de Jocelyn Gelé, référent commerce, de Christine Noëlle Baudin, industrie et de Thierry Pétament, services, nous réussirons avec vous, notre mission.
PAR DOMINIQUE ROYPRÉSIDENT DE LA CCI TERRITORIALE DU DOUBS
Journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie Territoriale du Doubs, 46 av. Villarceau, 25042 Besançon cedex, Tél. 03 81 25 25 25 - Contact : [email protected] - Directeur de la publication : Dominique Roy, président de la CCI du Doubs - Rédacteur en chef : Sylvie Dejour-Albahary - Chef de projet : Corinne Nevière - Ont collaboré à ce numéro : Pierre Accard, Monique Clémens, NF2 (Agence de Presse), Hubert Demazure - Florence Mourey, Anne-Thérèse Raguin, Bernard Rérat - Blandine Sauter - Photographies : Laurent Cheviet, Daniel Nowak - Maquette : Magazine - Mise en page : Cécile Blary, CCIT du Doubs - Abonnement : 25 euros par an. Publicité : Michel Boucly, tél. 03 81 25 27 87. www.doubs.cci.fr - Dépôt légal : 2e trimestre 2005. ISSN : 1637-9454. Imprimerie Simon.
Visionpartagée
page 04 conjoncture Focus sur l'industrie du bassin d'activité du Très Grand Besançon. page 06
made in Doubs… et alentours. page 8 le dossier Les bonnes recettes de l'agroalimentaire.
page 17 ccit en actions Les territoires frontaliers sous la loupe. page 22 échos de l'éco. Apex Bio
Solutions : entre recherche et expertise. TEMIS : un quartier d'affaires en pleine expansion.
Rendez-vous au Bains Douches. Les hôtels montent en gamme à Besançon. page 31 info'pratique.
page 34 vu/lu.
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conjonctureFocus : l'industrie du Très Grand BesançonLe bassin économique du Grand Besançon est une terre industrielle forte, diversifiée et en développement.Pourtant cette réalité est masquée par deux facteurs : un espace considéré souvent comme trop limité et des statistiques publiques qui sous-estiment les emplois industriels.Si l'on s’intéresse au bassin économique élargi, on constate que, structurellement, l’industrie s’éloigne de la ville et que le nombre d'emplois industriels se calquent sur cette réalité. Par ailleurs, la part des « emplois dédiés à l’industrie », dans les activités de services est aussi en augmentation.
Cette analyse est produite par le département « études éConomiques et territoriales » de la CCi du doubs.
Une analyse spécifique de la conjoncture,
sur l'Aire urbaine est consultable sur www.doubs.cci.fr
à partir du 20 septembre 2012.
Aujourd'hui, l’opposition entre industrie et services est de plus en plus artificielle. Les statistiques ne reflètent plus la réalité industrielle et les emplois qu’elle représente. La tertiarisation de notre économie doit donc être relativisée, en particulier sur nos territoires. En effet, depuis 20 ans, l’industrie a externalisé une part croissante des « services qu’elle portait en elle » mais qui, de fait, en dépendent toujours. En pratique, la présence de sites industriels génère donc de nombreux emplois dédiés, eux aussi, à l’industrie.
TRANSPORTS LOGISTIQUE
25 %
INTÉRIM
40 %
MAINTENANCE PROPRETÉ SÉCURITÉ
25 %
INGÉNIERIE ANALYSES TECHNIQUES
80 %
Part des effectifs dédiés à l'industrie par secteur
ASSURANCES COMPTABILITÉ INFORMATIQUE
20 %
SERVICE APRÈS-VENTE INDUSTRIE
100 %
FORMATIONDES SALARIÉS
30 %
Estimations CCI du Doubs - Données 2010
Dans ce numéro d'Expression Active, la CCI du Doubs propose un focus sur un bassin d'activité. Une prochaine analyse de conjoncture, accompagnée des indicateurs, sera en ligne à compter du 24 septembre sur www.doubs.cci.fr
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Les emplois dédiés à l’industrie représentent, avec cette approche, presque le tiers des effectifs du secteur privé. On peut même parler de développement de l’industrie sur le Très Grand Besançon depuis 20 ans. En effet, les emplois dédiés à l’industrie sont passés de 16 500 en 1993 à 18 000 en 2010.
Le succès de ce développement semble reposer sur :• une grande diversité des activités induite par la multitude de marchés débouchés qui lisse donc la conjoncture globale et amortit les crises, • un réseau de PME dynamiques en perpétuelle adaptation à leur environnement. Estimations CCI du Doubs sur la base de données UNISTATIS 2010
2 %
20 %
10 %
28 %
13 %
5 % EMPLOISINDIRECTS
EMPLOIS DIRECTS
22 %
3%3%3%4%5%6%
10%10%18%38%
ELECTRONIQUEAUTRES
+ 9 %
19 %
28 %
MÉCANIQUE (DÉCOLLETAGE, DÉCOUPAGE, USINAGE…)
MATÉRIEL ELECTRIQUE
AGROALIMENTAIRE
EQUIPEMENTS POUR L’INDUSTRIE
MATÉRIEL MÉDICAL
PLASTURGIE
HORLOGERIE BIJOUTERIE JOAILLERIEBOIS PAPIER CARTON
28 % DES EMPLOIS PRIVÉS SONT DÉDIÉS À L'INDUSTRIE
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l'éternelle lampe Gaudard
Auguste Gaudard s’est mis à fabriquer des becs de lampes à pétrole en 1902, au moment où la fée électricité faisait briller tous les yeux. Il acheta ses machines à Brooklyn dans l’État de New-York, trente presses rutilantes qu’il installa dans son atelier de Morbier, là où d’autres Gaudard avant lui fabriquaient des balanciers d’horloges comtoises sur de vénérables machines animées par la force d’un moulin à eau. Les presses de Brooklyn sont toujours là ; elles ont été reconditionnées, l’usine s’est modernisée. Catherine Gaudard est la cinquième génération aux commandes de l’entreprise. La collection de lampes Gaudard compte désormais plus de cent modèles différents. La moitié de la production est exportée. Les clients sont européens – surtout l’Europe du Nord – mais aussi américains, canadiens, australiens, et japonais depuis peu. Au nord, la lampe Gaudard est la compagne des veillées nocturnes ; au sud on l’apprécie en terrasse, en été, pour sa flamme insensible au vent. À l’époque des ampoules électriques aux lumières froides et étranges, beaucoup adoptent la lampe Gaudard pour la douceur qu’elle donne aux choses et aux visages. Et son pouvoir éclairant étonne toujours ; elle ne se contente pas d’être jolie. Lorsqu’on la pose sur la table d’un dîner, à la fin d’un repas, et que l’on éteint les plafonniers, il se produit quelque chose d’apaisant.
sur www.gaudard.com
... et alentours
créateur de dinosaures
Cyril Jung s'est spécialisé dans la conception et la réalisation de dinosaures en matière composite.
Une activité qui lui ouvre la porte des musées, muséums et parcs d'attraction. « La société a fêté ses trois ans cette année et a multiplié son chiffre d'affaires par trois. Je suis bénéficiaire depuis cette année. Avec 140 000 euros de CA cette année, vu le contexte, ce n'est pas si mal », estime-t-il. Les budgets étant devenus
très tendus dans les musées, le créateur a réorienté son activité vers les marchés privés. Il a notamment
travaillé sur des costumes de dinosaures pilotés par des comédiens. Tyrannosaure, stégosaure et autres
dinosaures sont réalisés en mousse de latex, avec une structure en aluminium, et mesurent environ 4 m de haut, bougent la tête, ouvrent la bouche, marchent, courent, sautent, tournent les yeux grâce à un système mécanique piloté par un comédien. Cyril Jung a développé ses premiers costumes avec un parc d'attraction, Planet Dino à Amnéville. Il complète sa palette avec d'autres réalisations, selon la demande : mannequins articulés, mobilier urbain, décors de grottes préhistoriques… Installé à Trépot, il travaille dans son garage, mais envisage de déménager dans un atelier plus grand.
sur www.paleoartstudio.fr
trois prix d'excellence pour Courbet Traiteur
Depuis 1949 la boucherie charcuterie traiteur Courbet tient le haut du pavé de la créativité-qualité à Besançon, 71 rue de Dole. Fondée par le grand père de Fabrice, aujourd’hui meilleur ouvrier de France, reprise par son père toujours présent, l'entreprise emploie 18 salariés. La devise « maison » : « le goût de la simplicité, un enchantement pour le palais ». De l'apéro aux desserts, plats, fromages, menus, buffets, plateaux repas, cadeaux à emporter, tout relève de l'excellence. Ici on privilégie les bons produits élaborés dans un labo « nickel ». Le succès récompense le travail d'une équipe soudée, la preuve : les 3 nouveaux prix nationaux et régionaux. 18 mars : Tanguy Vaillat, médaille d'argent à la coupe de France du fromage de tête, 29 mars : Christian Savarin, chef charcutier : 1er au concours des meilleures rillettes comtoises à Vesoul, 31 mars : médaille d'or 2012 à l'équipe décernée par la confrérie du goûte boudin de Mortagne pour son boudin traditionnel. Voilà pourquoi « Courbet » à Besançon est une bonne adresse pour les gourmets venus de tous les horizons.
sur www.courbet-traiteur.fr
jules, vedette chez Sanijura
À Champagnole, dans le hall de l’entreprise qui lui sert de show-room, elle tient la vedette. Baptisée Jules, cette armoire à pharmacie, réédition en chêne du modèle Aspro qui avait lancé la marque de mobilier de salles de bain dans les années 60, est plus actuelle que jamais. Sa croix déclinée dans des couleurs en demi-teintes (orange, vert sapin, vert anis ou framboise) et ses angles arrondis la rangent dans la catégorie design et tendance et traduisent le bel effort de créativité, de service, d’innovation et de qualité réalisé ici, dans cette PME (210 salariés) centenaire appartenant au groupe américain Kohler depuis 1994. Issue du savoir-faire local en boissellerie, Sanijura a pris le virage du style contemporain il y a 8 ans et s’en
félicite aujourd’hui. Elle a été la première du secteur à de nouveau privilégier le bois massif. À côté de Jules, il y a Jim, une gamme de rangements aux lignes très contemporaines. Il y a aussi Forest, une gamme utilisant du chêne franc-comtois avec lavabo en pierre calcaire, éclairages leds et assemblage en queue d’aronde. Une conception artisanale pour une fabrication industrielle, telle est l’option choisie par Sanijura, qui a renoué avec la croissance. Du beau travail.
sur www.sanijura.fr
la bière aux griottines de
Rouget de Lisle
Après avoir grimpé en flèche dans les années d’après-guerre, la consommation de bière en France est en baisse constante depuis la fin des années 80. Pourtant après des décennies au cours desquelles quelques groupes internationaux ont avalé toutes les grandes marques de bière, on voit désormais fleurir de belles PME dirigées par des patrons passionnés qui innovent et qui réinventent le plaisir de la bière. Et elles trouvent leur place sur le marché, à l’image de la Brasserie Rouget de Lisle de Bletterans (39). Son patron, Bruno Mangin, était restaurateur. Il brassait en amateur, pour les amis. En 1994 il franchit le pas, avec des moyens plus que modestes. Vingt ans plus tard, la Brasserie Rouget de Lisle produit 1,2 millions de litres de bière pour un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros. Bières blanches, blondes, ambrées, parfumées à l'absinthe, à la gentiane, à la coriandre… La brasserie commercialise 21 variétés, des bières aux noms évocateurs comme la Vouivre, la Fourche du Diable, la Blanche des plateaux. La petite dernière est une bière aux Griottines. Cette cervoise basse fermentation est le fruit d’une collaboration avec les Grandes Distilleries Peureux de Fougerolles (70), une alliance savoureuse et imaginative saluée par une Médaille d’Or lors du Concours général agricole 2012.
sur www.brasserie-rouget-lisle.fr
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les tapis d'entrée de EMCO
Aujourd’hui, la préservation de la propreté des lieux accessibles au public (entreprises, écoles, aéroports, hôtels, musées, centres commerciaux…) fait l’objet d’une véritable réflexion. Les solutions sont plus techniques et performantes. Elles sont aussi de plus en plus créatives en terme de design et d’intégration à l’environnement architectural. Le leader français des revêtements de propreté s’appelle EMCO, une entreprise jurassienne de 30 salariés, créée en 2002, filiale d’un important groupe allemand présent à l’international dans de nombreux secteurs. La réussite d'EMCO sur le marché hexagonal, face à des concurrents basés dans des régions à faible coût de main d’œuvre, s’explique par la qualité et la technicité de ses produits « Made in Jura ». Elle s’explique également par le service associé aux produits. Là où d’autres se contentent d’enregistrer des cotes et de livrer, EMCO conseille, conçoit, assure les relevés préalables et réalise des poses millimétrées. Les clients et les architectes apprécient ; ils savent l’importance de « réussir son entrée ».
sur http://lestapisdentree.fr
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le dossier
Morbier, Comté, Mont d’Or, Bleu de Gex, Gruyère, Cancoillotte, vins du jura, vin jaune, vin de paille et Macvin, saucisses de Montbéliard ou de Morteau, jambons de Luxeuil-les-Bains et du Haut-Doubs, biscuits… le garde-manger de la Franche-Comté regorge de multiples saveurs et excite les papilles. Il représente aussi une valeur économique sûre et durable que les acteurs locaux entendent protéger et valoriser.
La Franche-Comté, certes, fabrique des montres et des voitures… elle déploie aussi avec générosité de quoi régaler les amateurs
de bonne chair. Son panier garni de produits de qualité est élaboré avec passion par quelque 12 000 salariés de grands groupes de l’agroali-mentaire - Nestlé, Bel et Lu - mais aussi de PME et TPE perpétuant un savoir-faire régional ; 77 % des entreprises du secteur comptent moins de 20 salariés. Plus d’une vingtaine d’Appella-tions d’Origine Contrôlée (AOC), d’Appellations d’Origine Protégée (AOP) et d’Indications Géo-graphiques Protégées (IPG) estampillées Doubs finissent dans les assiettes du monde entier. Au
premier rang desquelles l’AOC Comté, qui, avec plus de 57 000 tonnes produites chaque année, se place en tête des AOC et AOP françaises au lait cru de vache. Un plateau de fromages complété par le Morbier, le Mont d’or, le Bleu de Gex, le Munster et le Gruyère, qui bénéficient égale-ment d’une AOC et AOP. Ces produits sont issus d’un nombre important de fromageries de petite taille, sous forme de coopérative, appelées frui-tières, qui valorisent au plus près la production laitière locale et garantissent une activité rurale dense. Le Doubs concentre à lui seul plus de 100 fruitières transformant du lait de vache. Un re-cord en France. Les salaisons made in Franche-
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le dossier
Comté portent également haut les couleurs de la région en gastronomie. La filière viande représente le second grand secteur agroalimen-taire franc-comtois avec 460 établissements de boucherie-charcuterie artisanale et 70 entre-prises industrielles, dont 5 rassemblent près de la moitié des salariés de la filière. Produits phares, la saucisse de Morteau et la saucisse de Montbéliard, toutes deux détentrices d’une IGP européenne. Une distinction aux effets simples : aucune entreprise située en dehors de la Franche-Comté ne peut fabriquer une sau-cisse en lui associant le patronyme de Morteau ou de Montbéliard. Autre joyau régional, le secteur du vin et des spiritueux. Composée de 800 exploitations agricoles spécialisées dans la vinification, la production de vins pétil-lants, la production d’eaux-de-vie naturelles
et la fabrication de spiritueux, dont l’absinthe, cette activité utilise moins de 1 % de la surface agricole de la région. Enfin, en milieu urbain, la filière panification-biscuiterie regroupe une quinzaine d’entreprises employant plus d’un millier de salariés. Cependant, contrairement aux trois filières précédentes, son approvision-nement n’est pas uniquement local et les pro-duits ne bénéficient pas de la reconnaissance des signes officiels de qualité.
Vers une politique régionale de l’agroalimentaire
Ce panorama montre à quel point le secteur est positivement dépendant des produits de qualité issus des ressources de son territoire. « Au cours de l’histoire, des filières se sont construites en s’appuyant sur des savoir-faire souvent ancestraux, difficilement délocalisables et fortement ancrés dans le territoire, analyse Claude Vermot-Desroches, représentant de la filière Comté et membre du groupe de travail à l’origine du rapport « L’agroalimentaire, une valeur sûre de l’économie franc-comtoise ». Jean-Pierre Benoit, ancien président de la CCI de Belfort était le rapporteur de ce document, publié en début d’année par le Conseil écono-mique, social et environnemental de Franche-Comté (CESE). Ici, on emploie trois fois plus de personnes pour la production d’un litre lait que dans d’autres régions… ». Des atouts qui peuvent aussi être des faiblesses dans un contexte national et international de plus en plus concurrentiel et réglementé. Claude Vermot-Desroches, comme huit autres professionnels du secteur, s’est donc penché sur le devenir de ce vivier d’entreprises et a défini un plan d’actions. Le CESE propose ainsi de créer un pôle régional de développement de l’industrie agroalimentaire fédérant l’ensemble des acteurs (dont les CCI de Franche-Comté), animé par l’Association Régionale de l’In-dustrie Agroalimentaire et de Transfert de
La saucisse de Morteau et la saucisse de Montbéliard sont détentrices d’une IGP européenne
LES 5 PLUS GROS EMPLOYEURS FRANCS-COMTOIS
FROMAGERIE BELDole
Nombre d'employés : 453
Fromages fondus (dont Apéricubes)
FROMAGERIE BELLons-le-Saunier
Nombre d'employés : 287
Fromages fondus (dont La Vache qui rit)
SOCIÉTÉ FROMAGÈRELons-le-Saunier
Nombre d'employés : 358
Fromages fondus (dont La Belle Vache,
La Bonne Vache)
NESTLÉ FRANCEPontarlier
Nombre d'employés : 300
Poudres chocolatées (Nesquik,
Nesquik intense)
FROMAGERIE DE CLERVALSantoche
Nombre d'employés : 185
Montd'Or (AOC)Comté (AOC)
Technologies (ARIATT), un organisme profes-sionnel reconnu. Il souhaite également créer un outil permettant de cartographier les filières afin de connaître rapidement leur état de santé et favoriser l’innovation via le pôle de compétitivité Vitagora en permettant l’émergence de projets collectifs entre laboratoires et PME. Autres préconisations : une politique de formation spécifique et de valorisation auprès des jeunes. Enfin, avec l’obtention de l’IGP pour les saucisses de Morteau et de Montbéliard, les producteurs de porc comtois seront accompagnés afin de pouvoir faire face à la forte demande des consom-mateurs, en qualité et en quantité. « L’ensemble de ces actions vise à maintenir durablement notre activité agroalimentaire et à aider les professionnels à conserver leur savoir-faire face aux exigences des politiques européennes, conclut Claude Vermot-Desroches. L’agroalimentaire franc-comtois dispose d’indéniables atouts. L’un d’eux, et non des moindres, est l’existence d’une dynamique collective »
11
le dossierA G R O A L I M E N TA I R E
, incitateur d’innovationsLe pôle de compétitivité Goût-Nutrition-Santé représente aujourd’hui un réseau international composé de plus de 145 adhérents : acteurs académiques, entreprises de l’agroalimentaire et de la santé ainsi qu’établissements d’enseignement supérieur. Autant de partenaires développant ensemble des projets innovants au service du bien-être et de l’alimentation durable. En 2011, 146 projets collaboratifs ont été labellisés par Vitagora représentant plus de 100 millions d’euros d'investissement et un chiffre d’affaires de 860 millions d’euros.
sur www.vitagora.com
LES SPÉCIALITÉS FRANC-COMTOISES
6 AOC viticoles4 appellations géographiques : Arbois, Château-Chalon, l’Étoile et Côtes du Jura2 AOC produits : Macvin du Jura et Crémant du Jura
6 AOC/AOP* fromagèresComté, Mont d’Or, Morbier, Bleu de
Gex, Munster, Gruyère
1 AOC MielMiel des Vosges
1 IGP Saucisse de Morteau
1 IGP Saucisse de Montbéliard
1 IGP Porc de Franche-Comté
1 IGP Porc comtois au petit lait
IGP Est CentralEmmental grand cru
* Une AOP est la traduction européenne de l’AOC française.
1 AOC avicoleVolaille de Bresse
1 AOC Kirsch de Fougerolles
En Franche-Comté, on emploie trois fois plus de personnes pour la production d’un litre lait que dans d’autres régions…
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le dossier
Chez les Romanzini, l’escargot est une affaire de famille. Depuis trois géné-
rations, la PME de La Rivière-Drugeon travaille le gastéropode sous toutes ses formes. Si cette matière première est ramassée à l’état sauvage dans les pays de l’Est, Roumanie et Pologne en tête, elle est ensuite abattue, décoquillée, net-toyée et cuisinée dans le Doubs au sein d’ateliers équipés de process de fabrica-tion automatisés, performants et répon-dants aux contraintes de production de l'escargot, spécialement en matière de contrôles bactériologiques, d’hygiène et de traçabilité des lots. Plus de 50 millions d’escargots sont ainsi préparés chaque année avant d’être vendus à des centrales d’achat de grandes surfaces (Intermarché, U, Leclerc…) et des restaurateurs. En conserve, farci ou en plat préparé frais et surgelé, l’escargot préparé par la famille Romanzini se déguste aux quatre coins du monde. « Depuis une dizaine d’années, nous nous sommes attaqués à l’internatio-nal, indique Olivier Romanzini, président de l’entreprise familiale. Aujourd’hui, 10 % de notre chiffre d’affaires est réalisé à l’export, dont 69 % en Europe et 23 % en Asie. On peut mieux faire encore, mais c’est un travail de longue haleine… ». Une volonté couronnée du Trophée Nouvel
exportateur 2011 remis en novembre dernier par CCI International et la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté. « Cette distinction valide notre stratégie, ainsi que notre nouveau concept d’escargot apéritif, accompagné de différentes sauces, qui se chauffe sur
une plaque vitrocéramique. Nous misons sur ce produit pour intensifier notre pré-sence à l’international » où l’escargot demeure une valeur sûre… y compris en dehors des fêtes de fin d’année !
sur www.romanzini.fr
E X P O R T
Romanzini, maître es-gastéropodesFondée en 1921, Romanzini exporte son savoir–faire au-delà des frontières, dans une vingtaine de pays. Une stratégie tournée vers l’export menée depuis plus de dix ans.
Plus de 50 millions d’escargots sont préparés chaque année avant d’être vendus à des centrales d’achat de grandes surfaces.
à l’écoute des entreprisesCréée en 1994, l’Association Régionale de l’Industrie Agroalimentaire et de Transfert de Technologies (ARIATT) défend les intérêts des acteurs de la filière et favorise le développement du secteur (émancipation
de l’ANIA, Association Nationale des Industries Alimentaires). Elle est reconnue comme porte-parole des industries agroalimentaires auprès des pouvoirs publics et des instances régionales. L’association, présidée par Norbert Mougey,
directeur général de Pâturages Comtois, propose différents services aux entreprises : appui à l’obtention d’aides financières, mise en réseau… Elle anime également les clubs Recherche et Développement, Export,
Logistique, Ressources Humaines, Emballage et Gestion de crise. Ces rendez-vous collectifs traitent d’une problématique précise en présence d’experts.
sur www.ariatt.fr
le dossier
Thierry Lehmann, alors fromager à la fruitière de Sancey-le-Long, s’essaie en
2003 à la fabrication de la Cancoillotte, spécialité fromagère du Doubs. Un test qui tourne très vite au plébiscite ; les clients en redemandent… Ce succès non prévu incite le jeune artisan, issu d’une longue dynastie de fromagers, à voler de ses propres ailes et à ouvrir, en décembre 2005, un magasin- atelier situé dans la zone industrielle d’Étupes. Là, avec son équipe de 11 salariés, le gérant fabrique, à partir de lait cru local, onze variétés de son fromage star.
« Aux côtés des incontournables nature et à l’ail, nous proposons des cancoillottes au cumin, aux champignons, à l’absinthe, au basilic…, indique-t-il. Cette multiplicité de goûts plaît, nous en vendons plus de 500 000 pots par an ». Si la Cancoillotte demeure son produit phare, la crémerie propose 150 autres fromages, notamment du Comté en provenance des affineurs de la région, qui se vend à un rythme d’une trentaine de meules par semaine. « S'implanter au cœur d’une zone indus-trielle (ZI) était un pari risqué, analyse-
t-il. Mais nous bénéficions d’une capacité et
d’une simplicité
de stationnement que nous n’aurions pas ailleurs dans un centre-ville. Cette loca-lisation complète bien notre présence hebdomadaire sur le marché de Montbé-liard. En plus, nous avons été adoptés par les salariés de la ZI… qui sont des clients fidèles ! ». Sur les conseils de son fils, le di-rigeant a créé en début d’année un compte sur Facebook pour accroître la renommée de la boutique. Une initiative qui n’a pas encore porté ses fruits : « Les réseaux sociaux sont prisés des jeunes, une clien-tèle qui ne se rend pas facilement dans une crémerie ». En attendant, Thierry Lehmann envisage de proposer des petits fromages à pâte molle à déguster à l’apéritif.
I N I T I AT I V E
La crémerie Lehmann réinvente la Cancoillotte
Aux côtés des incontournables nature et à l’ail, la crémerie Lehmann propose des cancoillottes au cumin, aux champignons, à l’absinthe, au basilic…
A G R O A L I M E N TA I R E
13
le dossier
S T R AT É G I E
Cornu, des biscuits suisses à l'accent bisontinLa société familiale Cornu est l'une de ces nombreuses sociétés suisses que l'aventure franc-comtoise a tentée. Elle fabrique non pas des montres, mais une gamme de biscuits apéritifs très appréciée.
Entreprise suisse familiale créée en 1934, Cornu a installé à partir de 1991
une de ses usines de l’autre côté de la frontière, à Fontain. Une décision stratégique qui permet d’exporter plus facilement les biscuits salés et sucrés vers les pays de l’Union européenne représentant 85 % de son marché. « La Suisse ne faisant pas partie de l’Union européenne, nous avons décidé de nous implanter dans le Doubs pour éviter les problèmes de douane, explique Marc-André Cornu, son P-DG. La position géographique de ce territoire a également joué. Il est à la fois proche de la Suisse et au cœur de l’Europe. La Franche-Comté dispose d’axes routiers satisfai-sants qui facilitent notre logistique ». Car si les flûtes feuilletées, pains croustillants et autres palmiers sont produits, d’après un savoir-faire helvétique, par les 70 salariés de l’usine de Fontain, les matières pre-mières, elles, proviennent des quatre coins du monde : Pays-Bas et Belgique pour le beurre ou Mexique pour le sésame.
sur www.cornu.ch
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L'AGROALIMENTAIRE EN FRANCHE-COMTÉ
Produits laitiersNombre d'entreprises : 226Nombre de salariés : 5 108Chiffre d'Affaire net (Me) : 2 634Ventes à l'export (Me) : 631
Industrie des boissonsNombre d'entreprises : 50Nombre de salariés : 1 086Chiffre d'Affaire net (Me) : 154Ventes à l'export (Me) : 27
Transformation de la viandeNombre d'entreprises : 88Nombre de salariés : 2 174
Chiffre d'Affaire net (Me) : 581 Ventes à l'export (Me) : 18
Source : SSP, enquête annuelle d'entreprise (EAE) et INSEE-DGI BIC
I N T E R V I E W
“Nous actionnons le levier de la croissance externe”Franck Billiotte a repris en 2005 le flambeau de la biscuiterie familiale créée par Paul Emile Billiotte en 1897. Dix-sept ans après, il entend élargir son champ d’action en lançant une activité de charcuterie-traiteur.
le dossierA G R O A L I M E N TA I R E
QUELLE EST LA SPÉCIALITÉ
HISTORIQUE DE LA
BISCUITERIE BILLIOTTE ?Cake, madeleine, macaron, sèche, sablé… nous fabriquons une cinquantaine de biscuits traditionnels. Nous essayons de nous rapprocher le plus possible de ceux de la ménagère. Plus de 250 tonnes de biscuits sont vendus en vrac chaque année dans notre réseau de sept boutiques implantées en Franche-Comté et une à Reims.
QU’EST-CE QUI A MOTIVÉ
VOTRE DIVERSIFICATION ?
Cela fait 17 ans que nous avons repris l’affaire. On veut mettre aujourd’hui un bon coup de collier et développer une activité de traiteur. Pour ce faire, nous actionnons le levier de la croissance externe en procédant actuellement au rachat d’une société de salaison implantée en Franche-Comté. Nous investissons plus d’1,5 million d’euros afin de démarrer la production et la commercialisation de plats cuisinés, de charcuterie et de salaison d’ici à mars
prochain. Préparés de façon artisanale, ces produits seront disponibles dans nos boutiques, notamment dans notre nouvel espace de vente de 400 m2 à Valentigney. Nous souhaitons également nous positionner sur un concept de drive.
POURQUOI VOUS LANCEZ-
VOUS DANS CE TYPE DE
COMMERCE ?
C’est une formule de vente à mi-chemin entre le commerce électronique et le commerce traditionnel. Le principe est simple : le client commande sur Internet et va
chercher ses colis dans un point de vente. Pour l’heure, nous prévoyons l’ouverture de trois relais : à Valentigney, Montbéliard et Besançon. On souhaite créer le besoin… Pour le moment, on part sur ce principe mais la réalité du terrain peut nous emmener à revoir notre stratégie.
sur www.biscuits-billiotte.fr
QUESTION À
Richard Paget,P-DG de la SAJean-Louis Amiotteet de Morteau saucisseQuels bénéfices retirez-vous de l’obtention de l’IGP sur les saucisses de Morteau et de Montbéliard ?
L’Indication Géographique Protégée (IPG), obtenue par la saucisse de Morteau et de Montbéliard, a clôturé positivement un dossier tenu à bout de bras pendant quinze ans par toute la filière porcine, largement déterminée à faire valoir son savoir-faire millénaire. C’est la reconnaissance de la qualité de la viande du porc franc-comtois nettement supérieure à la viande porcine ordinaire. Chez nous, notre viande est issue de porcs de 183 jours contre 170 ailleurs… Quant au fumage de nos saucisses, il s’effectue au bois de résineux durant 48 à 60 heures pour une Morteau et une douzaine d’heures pour la Montbéliard, avec un savoir-faire qui tient compte du vent, de l’hygrométrie et de la pression atmosphérique.L’obtention de cet IGP est également un vecteur de promotion important de nos produits. La demande sera plus dynamique et il va être indispensable d’accompagner la filière porcine pour répondre en qualité et en quantité aux consommateurs. De notre côté, nous investissons 10 millions d’euros dans une unité de production commune aux deux entreprises, qui sera opérationnelle en 2015.
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L'entreprise Decreuse devait être à l'honneur dans ce dossier où son dirigeant, Hubert Decreuse devait apporter son témoignage. L'incendie qui a ravagé la salaisonnerie et la boutique à la Cluse et Mijoux le 18 juillet dernier n'a pas permis cette interview. La CCI du Doubs témoigne, à cette occasion, tout son soutien à Hubert Decreuse, élu consulaire, et aux salariés.
EXPRESSION ACTIVE → NUMÉRO 50 | SEPTEMBRE-OCTOBRE 2012 17
ccit en actionsN E W S
Suisse : l'union libre de cantons-républiquesEn Suisse, les décisions politiques se prennent à trois niveaux : les Cantons, les Communes, la Confédération.Les cantons-républiques sont le niveau de référence de la vie politique suisse. Porteurs d’iden-tités fortes, véritables républiques
dotées chacune de leur propre constitution et d’un Gouverne-ment, ils jouissent d’une autono-mie très importante, que ce soit aux niveaux législatif, judiciaire ou fiscal.Les communes - près de 2 500 à ce jour - ont elles aussi une auto-nomie et une capacité décision-nelle très importantes, variables selon les cantons.Les attributions de la Confédération sont, en quelque sorte, la résultante
de la délégation progressive, choisie, sous surveillance, de compétences, par les cantons. Ils ont donc confié une partie de leur souveraineté à l'État Fédéral, en particulier dans les domaines militaires, diplomatiques, moné-taires ou de justice. Le Gouverne-ment Fédéral comprend sept mi-nistres plus une chancelière. L’un d’entre eux occupe la fonction de Chef d’État, en général pour une durée d’un an renouvelable. Ces ministres sont nommés par le Parlement et représentent les partis politiques qui composent les Chambres Fédérales. Les déci-sions du Gouvernement s’ins-crivent dans une logique collé-giale, consensuelle, qui s’appuie sur la diversité politique, linguis-tique, voire religieuse, du pays.Un quatrième niveau de décision s’impose aux trois autres : celui du peuple suisse. Les citoyens, qui certes désignent leurs représentants aux conseils (commune, canton, confédé-ration) peuvent également se prononcer directement par le biais de « votations » qui leur sont soumises ou qu’ils peuvent provoquer de leur propre initiative.
4 juin 2012 Les territoires frontaliers sous la loupe
Besançon
JURA
HAUTE-SAÔNE
TERRITOIREDE BELFORT
Canton du Jura (CH)
FrontièreDoubs/Canton du Juraenviron 67 km
FrontièreDoubs/Canton de Neuchâtelenviron 61 km
FrontièreDoubs/Canton de Vaudenviron 52 km
Canton de Neuchâtel (CH)
Canton de Vaud (CH)
Près de 200 km de frontière commune
Montbéliard
Pontarlier
Morteau
Des systèmes politiques très différents
Invités par la Président Roy au Gounefay à Pontarlier, élus de la CCI du Doubs et dirigeants d'entreprise locaux ont assisté à une conférence débat sur le thème « France-Suisse, Regards croisés sur l'économie et le système politique». Extraits
Le Président Dominique Roy ouvrant la conférence-débat au Gounefay la 4 juin 2012.
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201
2
Quatre partis dominent la vie politique en Suisse :
• Union Démocratique du Centre (UDC) droite conservatrice
• Parti Socialiste Suisse (PS) social-démocrate
• Parti Libéral-Radical (PLR) droite libérale/modérée
• Parti Démocrate-Chrétien (PDC) centre/démocratie-chrétienne.
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ccit en actions
France : un pouvoircentral dominantDu côté français, le paysage dessine un État au pouvoir central important. On compte six niveaux d’intervention aux-quels s’ajoute celui de l’union européenne.Les collectivités territoriales se composent en 22 Régions mé-tropolitaines dont 5 outre-mer, 96 départements (4 outre-mer), 36 000 communes (36 700 avec l’outre-mer). Chaque collectivité
intervient à son échelon selon des compétences définies. De plus, le développement de l’in-tercommunalité a installé les agglomérations et les EPCI (Éta-blissement Public de Coopération Intercommunale).Outre des systèmes politiques éloignés, la principale différence entre les deux voisins tient à leur différence de monnaie.La Suisse est hors de la zone euro et le taux de change influe consi-dérablement sur les relations entre les deux pays, en particulier
d’un point de vue économique. L’entrée dans l’union européenne est un sujet qui met en exergue les disparités entre les cantons suisses. Celui de Neuchâtel avait ainsi répondu oui, à 80 % en 1992, à l’adhésion à l’espace éco-nomique européen alors que la Suisse a refusé d’y entrer à 50 %, 3 % des voix (14 cantons sur 26 ont refusé). La Suisse a renforcé sa coopération avec les 27 pays de l’union européenne avec la signature d’accords bilatéraux destinés à favoriser les échanges.
Ils régissent la grande majorité des relations entre nos territoires français et la Suisse. Une votation s’annonce dans 2 ans sur leur avenir.
Densité
115 hab/km2 180 hab/km2
Frontaliers
255 000 dont 135 000 Français
Population
65 000 000 habitants
7 700 000habitants
Revenu
30 000 euros/hab
55 000 euros/hab
Salaire Mini Net
1 000 euros 3 000 euros(non réglementé)
Emplois horlogerie
4 000 50 000
France/Suisse Doubs/Canton de Neuchâtel
Population
500 000 habitants
170 000habitants
Revenu annuel
25 000 euros/hab
50 000 euros/hab
Frontaliers
15 000 frontaliers locaux travaillent en Suisse, dont 10 000 dans le
Canton de Neuchâtel
10 00015 000
Secteurs
Primaire 2,7 % 4,1 %
Secondaire 21,9 % 25,3 %
Tertiaire 75,4 % 70,6 %
Secteurs
Primaire 2,2 % 2,8 %
Secondaire 31,6 % 35,7 %
Tertiaire 62,2 % 61,5 %
Emplois par secteur
Zone frontalière : des bassins économiques de plus en plus liésREPÈRES
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ccit en actions
Des Chambres de Commerce et d'Industrie aux missions différentesEn France, les Chambres de Commerce et d’Industrie sont des établissements publics dont le fonctionnement est régi par la loi et tout particulièrement le code de commerce. Les entreprises deviennent de fait ressortissantes d’une CCI dès leur inscription au registre du commerce et des sociétés (RCS). En Suisse, les CCI sont des associations de droit privé, dont l'affiliation des membres se fait sur une base volontaire. Si, en France, c’est l’impôt qui alimente le cœur du budget d’une CCI, en Suisse ce sont les cotisations des adhérents. Au niveau des actions, la représentation et la défense des intérêts des entreprises auprès des autorités publiques sont sans aucun doute ce qui rapproche le plus les CCI suisses des CCI françaises. Mais, côté France, l’accompagnement des entreprises, des filières en mutations, du développement des territoires constituent une part importante de l'activité. La CCI y est également un acteur de l’aménagement du territoire, et via les écoles de commerce, joue un rôle clé en matière de formation. En revanche, en Suisse les CCI ont une activité de gestion de caisse sociale sur le mode des organisations patronales en France.
Sur les bassins d’emploi de Pontarlier et Morteau, le dynamisme des cantons suisses frontaliers rejaillit favorablement et ce, dans la durée : taux de chômage structurellement bas (proche de 5 %), prospérité commerciale exceptionnelle, secteur de la construction dynamique, carnet de commandes rempli pour les entreprises sous-traitantes qui profitent du renouveau horloger suisse… Pour autant, la médaille a son revers avec un déficit de compétences croissant qui nourrit la dévitalisation industrielle du territoire. Les métiers en tension sur le marché français de l’emploi en général sont ici en « surtension ». Le management des ressources humaines est probablement, ici, encore plus qu’ailleurs, le facteur clé, en tout cas sensible, de leur développement. Une question se pose de plus en plus, celle de la gestion des mobilités et le développement des infrastructures compte tenu de l’intensification des flux de circulation. On le sait, la Suisse n’est pas membre de l’Union Européenne. La
confédération gère sa coopération avec les pays de l’UE dans le cadre des « accords bilatéraux ». Ces accords régissent l’essentiel des relations entre les territoires francs-comtois et la Suisse voisine. Depuis 20 ans, la « voie bilatérale » a donc été privilégiée par une Suisse consciente de l’absence de perspective d’adhésion à l’UE. Une logique de facilitation des relations avec ses pays voisins a été privilégiée, tout comme une défense légitime de ses intérêts, notamment économiques. L’UE, elle, choisissait de s’inscrire dans une logique de pré-adhésion. Mais la voie bilatérale atteint désormais un certain nombre de limites. Une votation s’annonce dans 2 ans quant à leur avenir. La remise en cause de l’égalité des droits des travailleurs frontaliers avec leurs homologues suisses est très improbable, tant la prospérité suisse se nourrit de leurs compétences. La pérennité du « système économique frontalier » et donc le dynamisme des territoires français ne sont donc pas en balance.
Le Pays de Montbéliard, sous l’effet de l’implantation de sites industriels sur le Jura suisse, s’apprête lui aussi à vivre des effets frontaliers pour l’heure encore faibles. Au-delà des conséquences sur la gestion des métiers en tension, il s’agit d’une opportunité et d’une véritable source de prospérité pour un territoire qui traverse une période difficile.
France Suisse
Source : estimations et arrondis à juin 2012, CCI du Doubs, Département Etudes Economiques et Territoriales, d’après INSEE, OCDE, OFS.
Lége
nde
Densité
100 hab/km2 210 hab/km2
Salaire Mini Net
1 000 euros 3 000 euros
Emplois horlogerie
2 000 14 000
DoubsCanton de Neuchâtel
Franche-Comté voisine
Une communauté de destin
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ccit en actions
613 adhérents au dispositif Alerte Commerce SMS
En savoir + 03 81 25 26 50
A C T U S
CRÉATION-REPRISE
Gagner en efficacité
Le groupe de travail Commerce Doubs, composé d’élus et de permanents de la CCI, a rendu ses conclusions. Animé par Jocelyn Gelé qui préconise un plan d’actions orienté sur la mise en connexion des 77 UC du Doubs pour un meilleur partage de l’information entre elles et avec les professionnels. Le groupe s’oriente vers la mise en place d’un Intranet et une communication plus large sur les initiatives lancées par les unions. Mieux se connaître, échanger sur les bonnes pratiques, augmenter le nombre d’adhérents des UC (environ 2 000 actuellement) constituent donc des objectifs à court terme avec, en toile de fond, la volonté de la CCI du Doubs de faire des unions commerciales de véritables relais et des acteurs incontournables du commerce.
Afin de répondre aux attentes repérées par le groupe de travail Création, la
CCI du Doubs complète l’offre de son dispositif d’appui à la création d’entreprise, Entreprendre dans le Doubs, suite à une réflexion nationale initiée par l’ACFCI. Plusieurs objectifs sont définis pour le mandat en cours : susciter l’entreprenariat en sensibilisant collégiens, lycéens et étudiants,
mutualiser les outils et actions avec la Chambre de Métiers et d’Artisanat du Doubs.Pour favoriser la transmission/reprise des TPE du Commerce, du Tourisme et des Services aux particuliers, la reprise de bonnes pratiques existantes et ayant fait leurs preuves ainsi que le rapprochement avec la Chambre des Notaires et l'Ordre des Experts-Comptables sont à l’ordre du jour.Suivi et accompagnement post Création/Reprise sont déterminants pour assurer la pérennité des projets. Les jeunes chefs d’entreprises se verront donc fournir, via de l’information/formation, les éléments nécessaires pour les aider à se positionner sur le marché et piloter leurs activités. Ils seront orientés vers les réseaux existants proposant des compétences complémentaires à celle de la CCI.
COMMERCE DOUBS
Les unions commerciales (UC) connectées
Thierry Pétament, nouvel éluA 44 ans, ce Pontissalien d’origine dirige Orchestral Services (830 salariés). Le groupe s’est d’abord développé sur la partie nettoyage professionnel et depuis 2000 dans les services à la personne avec la création de l’enseigne Hôm Services. Récemment il a étendu son activité au secteur de la dépendance des personnes âgées avec Aidéal. Présent en France, Orchestral Services l’est aussi en Tunisie et au Maroc.
LE BUREAU DU 4 JUIN 2012de gauche à droite : •Jocelyn Gelé, Vice-Président • Philippe Guerder, Trésorier • Thierry Pétament, Secrétaire • Dominique Roy, Président • Philippe Gille, Vice-Président • Jean-Charles Lefebvre, Secrétaire • Christine-Noëlle Baudin, Trésorier adjoint • Paul Mettey, Vice-Président • Lionel Landry, Vice-Président.
Pour offrir le meilleur service aux porteurs de projet, la CCI modernisera son offre liée à la Création / Reprise d’entreprise. La CCI mise également sur la mutualisation de moyens avec la Chambre de Métiers et de l’Artisanat et le rapprochement avec d’autres réseaux complémentaires.
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Axe Rhin-Rhône : suivre l'éco en ligne
Editée par l'agence de presse Traces Ecrites, une lettre d’informations en ligne propose au quotidien de suivre l’actualité économique des régions Bourgogne, Franche-Comté et sud-Alsace.
sur www.tracesecritesnews.fr
VISITES DES ENTREPRISESAGENDA
Le Président sur le terrain
Séminaire du bureau de la CCI réuni les 21 et 22 juin à Ornans pour travailler sur les projets de fin de mandat.
Le 23 juin, lors de l'Assemblée Générale du Rotary Franche-Comté-Alsace, le Président Roy est intervenu sur le thème : « Besançon et son agglomération, une réalité industrielle ».
La CCI actualise, dès la rentrée, l’enquête réalisée en Janvier-Février 2011 auprès des entreprises concernées par les travaux du tramway (tracé et corridor) pour des résultats attendus en fin d’année. Depuis, le début 2012, 29 entreprises ont contacté directement la CCI pour évoquer leur situation. Pour plus d’une dizaine d’entre elles, un accompagnement a été nécessaire avec de multiples contacts en raison d’importantes difficultés financières, de restructurations juridiques, de projet de changement de local… Par ailleurs, des demi-journées d’information collective sont organisées régulièrement pour continuer à aider les entreprises à mettre en place une gestion préventive des difficultés. La CCI a mis en place des mesures d'accompagnement spécifiques pour les entreprises durant la période des travaux du Tramway et réalisé un document «Repères» téléchargeable sur son site internet www.doubs.cci.fr Contact 03 81 25 25 60 / [email protected]
TRAMWAY BISONTIN
Un accompagnement des entreprises sur tous les fronts
ccit en actions
Retrouvez toutes les infos
de la CCI du Doubs sur Facebook
25 avril• Peugeot Japy - Valentigney • Nachin - Vermondans6 juin• MMT (Moving Magnet Technology)
Besançon• Superfos - Besançon20 juin (avec Jacques Troncy Sous Préfet de l'arrondissement de Montbéliard)
• Eurocade - Dampierre-les-Bois• Fuji Autotech - Mandeure
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Apex Bio Solutions : entre recherche et expertisedéveloppement La jeune entreprise spécialiste du monde microbien, basée à Témis Innovation, a déjà déposé quatre brevets concernant des tests rapides et fiables pour la détection notamment du cancer ou du sida. Elle poursuit parallèlement ses expertises pour les industriels de la chimie.
Son doctorat de microbiologie agroali-mentaire en poche, Stéphanie Morot-Bizot n'avait qu'une envie : être indépendante
avec sa propre entreprise. Pendant 18 mois, elle est accompagnée dans son projet par les conseillers de l'incubateur d'entreprises de Franche-Comté. Sensibilisée aux études de marchés, formée à la gestion d'une entre-prise, aux pièges de la propriété intellectuelle notamment, cette spécialiste en matière de détection de micro-organismes peut alors se lancer : En novembre 2009, naît Apex Bio Solutions, entreprise innovante issue du transfert technologique de l'Université de Franche-Comté sise dans la pépinière d'entreprises de Témis à Besançon. Trois
ans plus tard, Stéphanie Morot-Bizot se dit satisfaite et bien entourée : un chercheur, deux techniciens et une stagiaire partagent leur activité entre la recherche et l'expertise. Cette dernière activité, qui consiste à réaliser des tests d'efficacité pour des industriels de la chimie, permet de financer la première. Car ce sont capitaux personnels, prêts bancaires et prêts d'honneur qui ont participé à la créa-tion d'Apex, aujourd'hui loti de deux labora-toires - bactériologie et virologie - d'une sur-face de 90 m2. Le chiffre d'affaires ne cesse de progresser : de 55 000 € en 2010, il était de 87 000 € en 2011, une somme déjà quasi atteinte sur le premier semestre 2012. Et c'est tant mieux, car déposer des brevets coûte,
dans un premier temps, plus cher que cela ne rapporte. Quatre sont actuellement en ins-tance : un boîtier facilitant les tests rapides de manière sécurisée, un autre pour le sida, le cancer, un dernier pour l'hépatite C. Les retombées commerciales de ces découvertes ne se feront pas avant quelques années. « C'est un investissement sur l'avenir » explique Stéphanie Morot-Bizot, consciente que, dans son domaine, la tâche est encore longue. Côté recherche, l'équipe ne manque pas d'idées. L'expertise, quant à elle, est en plein dévelop-pement avec seulement quatre laboratoires concurrents en France et une demande de plus en plus pointue, poussée par l'Europe, pour utiliser des molécules moins dangereuses pour l'environnement.
sur www.apexlabo.com « Les brevets sont un investissement sur l'avenir », explique Stéphanie Morot-Bizot. Les retombées
commerciales de ces découvertes ne se feront pas avant quelques années.
I N D U S T R I E
BREVET
Un long processus…Déposer un brevet est un long processus, qui, une fois le concept et les études de faisabilité validés au laboratoire, implique d'envoyer ces données à un « cabinet de propriété intellectuelle. » Trois critères sont déterminants pour obtenir la validation : le caractère innovant de la découverte, la nouveauté et l'industrialisation. Après rectifications, précisions si nécessaire, et accord des deux parties, le brevet est déposé à l'INPI (Institut National de la Propriété Industrielle). Fabrication et commercialisation pourront suivre. Chaque dépôt de brevet coûte entre 7 000 € et 8000 €.
sur www.inpi.fr www.arist.fr
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I N D U S T R I E
Sept cent mille euros, c'est ce qu'a coûté, en 2005, l'installation d'une station de traitement zéro rejet à l'entreprise
Anoxyd de Geneuille. Une jolie somme et surtout un pari sur l'avenir pour cette société spécialiste du traitement de surface de l'alu-minium, née en 1974 et reprise par Régis Boyer en 2002. Ce chef d'entreprise est allé plus loin que ce qu'imposait la réglementation : les effluents chargés en métaux sont retraités dans la station gérée par une chimiste, filtrés plusieurs fois selon des procédés spéciaux (microfiltration, osmose inverse et évaporation sous vide) avant de se transformer en eau propre à la consommation de l'usine. Un cir-cuit fermé qui contribue grandement à faire baisser la facture d'eau. Le concentrat ultime est, au final, évacué une fois par mois vers un centre de traitement. Présenté comme modèle par l'Agence de l'eau, ce système n'a, selon
Régis Boyer, aucun équivalent en France :
« Aujourd'hui, les entreprises qui n'inves-tissent pas dans le développement durable se mettent en danger. Nous avons une longueur d'avance. » Fort de ce précepte, il est aussi en passe de recevoir l'EN 9100, norme appliquée à l'aéronautique (traçabilité, organisation…) Ce secteur constitue en effet l'un des principaux marchés d'Anoxyd qui travaille également pour le médical, la pharmacie, l'automobile, le marché du luxe… Des marchés très tech-niques pour des pièces de gros ou tout petit volumes, tels ces 300 000 anneaux, brillantés ou colorés, fournis l'hiver dernier à la maison Yves Saint-Laurent haute couture et qui ont servi à la confection de somptueuses robes.Des poulies du bateau de Franck Cammas, au traitement d'une guitare du groupe Scorpion, en passant par les boîtiers des montres Flik-Flak (Swatch), Anoxyd et ses 16 employés multi-plient les expériences originales… toujours très proprement.
sur www.anoxyd.fr
Une immense exposition, des spectacles et des animations sont organisées pour célébrer un siècle d’histoire automobile dans le Pays de Montbéliard.
Malgré le contexte économique difficile PSA a souhaité maintenir la célébration des 100 ans du berceau du groupe. En effet, c’est en 1912 que la Société anonyme des Cycles et Automobiles Peugeot achète un vaste site, situé au bord de l’Allan, sur le terrain communal du village de Sochaux. L’entreprise y regroupe l’essentiel des moyens de production automobiles alors disséminés dans tout le Pays de Montbéliard. En quelques années, l’usine d’automobiles devient le moteur de toute l’économie locale. Un siècle plus tard, elle l’est toujours. Vingt millions de véhicules y ont été fabriqués avec des modèles qui ont marqué l'histoire de l'automobile, comme la 201, la 402, la 203, la 404… Aujourd'hui Sochaux, premier site industriel de France, emploie 12 000 personnes et produit 1 800 véhicules chaque jour pour les marques Peugeot et Citroën, des 308, 3008, 5008 et plus récemment les DS5. Ce siècle d’histoire automobile fut une fabuleuse aventure vécue par cinq générations de salariés. C’est cette histoire que raconte la grande exposition qui se tiendra du 15 septembre au 15 octobre, sur le site lui-même, dans un hall de 6 000 m2. Dans une scénographie résolument moderne, l’expo fait revivre ce siècle bouillonnant, la grande Histoire et la petite, les guerres, la reconstruction, l’avènement du taylorisme, les vagues d’immigrations, les crises énergétiques, les crises sociales, l’arrivée de l’informatique et les premiers robots. Le 16 septembre, le site ouvrira ses portes pour une grande journée de visite du site à vélo. Et le 22 octobre, c’est le chef d’œuvre de Chaplin, Les Temps Modernes de Chaplin, qui sera projeté dans un grand atelier, la musique du film étant interprétée en direct par l’orchestre philharmonique Besançon Montbéliard Franche-Comté. Tout un programme, tout un voyage…
sur www.sochaux.psa.fr
Anoxyd : un modèle pour l'environnement ANNIVERSAIRE
PSA Peugeot Citroën Sochaux fête ses 100 ansavenir L'entreprise de traitement de surface de l'aluminium de Geneuille
est équipée d'une station de traitement lui permettant de recycler en eau consommable les effluents sortis des chaînes.
«Aujourd'hui, les entreprises qui n'investissent pas dans le développement durable se mettent en danger. Nous avons une longueur d'avance.» Régis Boyer
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INVESTISSEMENT
La menuiserie Bertin change de dimension
morteau L’entreprise innove dans les dispositifs pour l’angioplastie. La gamme Vinci, en cours d’élaboration, constitue une petite révolution technologique.
I N D U S T R I E
La menuiserie Bertin vient de s'établir dans de nouveaux locaux flambant neufs à Orchamps-Vennes (Doubs). Marc Bertin, son jeune dirigeant, mène une politique commerciale active où internet joue un rôle central. « Il y a cinq ans, j’ai eu l’opportunité de reprendre la Menuiserie Courtois localisée à Nods, dans le Doubs. » Sans doute un atavisme profond chez ce doubiste -ingénieur informaticien de formation-, représentant la 5e génération d’une famille de charpentiers, charrons, scieurs… En emménageant récemment dans un bâtiment tout neuf et fonctionnel de 900 m2 d’ateliers et bureaux, il a franchi un nouveau pallier. L’investissement total représente une somme de 400 000 euros. Après ses études, Marc Bertin a roulé sa bosse en se forgeant des mains cagneuses dans divers métiers du bois. Aujourd’hui, il se
définit comme un menuisier, créateur et fabricant, spécialisé dans le mobilier urbain d’extérieur et s’adressant aux collectivités, entreprises, particuliers. « Je gère mon entreprise en utilisant mes compétences en informatique quotidiennement. » Son savoir-faire d’informaticien s’exprime aussi avec un site internet qu’il a lui-même conçu et lancé. Le menuisier comtois parle de 500 visites par jour, pour 150 produits en référence. Un vrai succès qu’il attribue à sa réactivité à répondre sans rechigner à ses visiteurs, en leur donnant des conseils techniques sur la toile. « J’espère atteindre 1 million d’euros de chiffre d’affaires d’ici 2015 sans augmenter ma masse salariale. »
A terme, Domenico Romeo, le nouveau dirigeant du centre de production de Morteau du groupe indépendant
Hexacath, pense vendre 20 000 unités par an de stents de la gamme Vinci, en cours d’éla-boration. Les détails de cette future ligne de produits innovants pour l’angioplastie sont encore tenus secrets, mais il accepte d’en donner les grandes lignes : il s’agit de stents munis de cavités (de 1400 à 2200) délivrant un médicament ou une drogue progressi-vement, évitant ainsi aux patients de subir un traitement médicamenteux trop lourd. « C’est une prouesse technologique qui fait intervenir les sciences de l’automatique, de l’électrique, du fluidique », explique Domenico Romeo. « Une fois en place, le stent sera parfaitement fiable et préviendra toute res-ténose (rétrécissement ou fermeture de la veine, ndlr). Pour la partie médicaments, nous avons un partenariat avec un chimiste ».Le groupe indépendant Hexacath a été créé en 1994 pour développer et commercialiser des produits innovants dans le domaine de la thérapie vasculaire. En 1996, il s’est doté d’un bureau de R&D et de laboratoires, et s’est ins-tallé à Morteau en 2002, pour son savoir-faire
microtechnique et la dextérité de ses « petites mains ». Le centre de production franc-comtois s’est rapidement spécialisé dans les produits coronaires et les périphériques et, en 10 ans, est passé de 5 à 38 salariés travaillant, pour la
plupart, sous binoculaire, dans l’une des quatre salles blanches de l’entreprise. Le siège social d’Hexacath est situé à Rueil-Malmaison, en région parisienne, et l’entreprise vient d’ouvrir une filiale d’assemblage au Maroc.
Hexacath invente le stent distributeur de médicaments
«C’est une prouesse technologique qui fait intervenir les sciences de l’automatique, de l’électrique, du fluidique», explique Domenico Romeo.
sur www.menuiserie-bertin.com
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F O R M AT I O N
Florian Tournier a tout du fils idéal. Côté études, le jeune homme de 19 ans est en deuxième année sur le campus bisontin
de l’EGC Franche-Comté, école qu'il a choisie parce que « les intervenants viennent du milieu professionnel ». Côté pro, il a gagné la première place lors du training-vente de son école qui se déroulait devant les DCF, le nec plus ultra des jurys en matière de per-formance commerciale. Son palmarès : rap-
porter à Médiapost, société du groupe La Poste, 2 500 € de chiffre d’affaires en
dix jours. Et ce n'est pas rien quand on est débutant ! Dans la foulée, le chal-lenge remporté lui vaut un stage de sept semaines chez BuroCom, groupe régional né à Besançon, spécialiste
des solutions pour les entreprises, de l'impression aux logiciels, mobilier ou audio-visuel.Le directeur général, Christophe Courgey, ne cache pas que son choix a été straté-gique : « Nous savons tous qu’accueillir des stagiaires, c'est prendre sur notre temps de travail explique-t-il, mais quand le chef des ventes de BuroCom, qui faisait partie du jury
des DCF, m'a parlé de Florian, nous n’avons pas hésité. » Et les compliments de pleuvoir : sur sa régularité, son autonomie, son sens des défis, sa façon de proposer des solutions plutôt que de parler des problèmes… Florian, de son côté, confirme que ce stage où il était chargé de la prospection et de la relance téléphonique, l'a conforté dans son envie de devenir commercial. « J'ai basculé du côté professionnel. Cela n'a fait qu'accélérer mes ambitions. » Après un job d'été dans une entreprise médicale suisse pour financer en partie ses études, Florian s'apprête, dès sep-tembre à rejoindre Aalborg au Danemark pour quatre mois à l’international dans le cadre de sa 3e année à l’EGC. Il a failli hésiter… car côté sport le jeune homme est féru de foot, au point de se rendre quatre fois par semaine pour des entraînements ou des matchs au CAP Foot de Pontarlier où il joue attaquant. Mais heureusement, au Danemark, un club professionnel l’attend. « Le foot est néces-saire à mon équilibre. Chaque match est un challenge… comme dans la vente en fait.»
sur www.egc-franchecomte.fr
Florian, étudiant EGC et futur commercial aviséportrait Le jeune homme, étudiant à I’Ecole de Gestion et de Commerce de Franche-Comté, est arrivé premier au training-vente des Dirigeants Commerciaux de France (DCF). Un classement qui lui ouvre de belles portes pour l'avenir.
«J'ai basculé du côté professionnel. Cela n'a fait qu'accélérer mes ambitions», explique Florian Tournier.
TEMIS : un quartier d'affaires en pleine expansionsite La technopole microtechnique et scientifique éclot depuis 12 ans à Besançon. Quatre chantiers importants sont actuellement en cours.
Il a fallu une douzaine d'années pour voir s'ériger Témis microtechniques et santé à Besançon, un site de 250 hectares à
quelques minutes du centre-ville. Douze ans, durant lesquels les partenaires ini-
tiaux n'ont jamais renié leurs convictions dans un
avenir écono-m i q u e
qui, ici, passe par l'innovation : celle qui puise ses racines dans les savoir-faire locaux, l'horlogerie, le luxe en général, pour mieux rebondir sur diverses filières à forte valeur ajoutée, telles les microtechniques et les nanotechnologies. Depuis 2000, année de la création du Syndicat mixte du Parc scien-tifique et industriel, l'eau a coulé sous les ponts : entreprises, centres de recherche et laboratoires développent sans cesse sur Témis leurs applications, dans les domaines
de la billettique, l'aéronautique, la métrologie, la haute hor-
logerie et le biomédical. Et ce n'est pas
un hasard
qu'une telle technopole microtechnique et scientifique soit érigée dans la conti-nuité du campus universitaire de la Bouloie. Aujourd'hui 10 000 étudiants travaillent quotidiennement à leur formation à l’Univer-sité de Franche-Comté, le CFAI, l’ISIFC -Institut Supérieur d’Ingénieurs de Franche-Comté -, l’ENSMM). Côté entrepreneurial, Témis Inno-vation, Maison des microtechniques, propose un accompagnement, de l'incubateur à l'hôtel d'entreprise en passant par la pépinière, et regroupe 25 entreprises (40 % dans le médical, 40 % dans les microtechniques, 20 % dans les TIC, information et communication) pour environ 140 emplois. La proximité des finan-ceurs de l'innovation (OSEO, Réseau Entre-prendre…), celle des avocats d'affaires ou des institutions proches du monde économique favorise évidemment la venue de ces start-up. Le pôle Recherche et innovation, n'est, quant à lui, pas des moindres : 1 200 chercheurs y travaillent chaque jour dont 500 associés au CNRS via l'Institut FEMTO-ST, plate-forme technologique européenne destinée à confor-ter les partenariats recherche-industrie du niveau local à international. Ici, d'importants équipements technologiques hautement performants - dont une salle blanche de 400 m2 avec une ligne de fabrication Quartztech, unique en France - sont mis à disposition.
Quartier d'affaires
C'est donc ainsi, qu’au fil des ans, Besançon a vu naître un nouveau « quartier d'affaires qui, entre le cam-pus et le parc d'activité, accueille environ 14 000 personnes quo-tidiennement » explique Bruno Favier, directeur du site depuis 2010. Un quartier d'affaires dont il a bien fallu penser la configu-ration et le cadre de vie : offre de transport, restaurants, crèches, hôtels… se sont donc largement développés.
« Il reste une vingtaine d'hectares
La technopole microtechniqueet scientifique regroupe dans sa pépinière,25 entreprises (40 % dans le médical, 40 % dans les microtechniques, 20 % dans les TIC, information et communication) pour environ 140 emplois.
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T E R R I T O I R E
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Parc TEMIS Technopole microtechnique et scientifique. Ci-dessous la construction du centre SAV de Breitling prévu pour fin 2012.
T E R R I T O I R E
COOPÉRATION
Un pôle métropolitain au cœur de la Franche-ComtéLes intercommunalités de Besançon, Pontarlier, Vesoul, Dole et Lons-le-Saunier se sont unies au printemps pour créer, ensemble, le pôle métropolitain Centre Franche-Comté. La structure nouvelle rassemble 320.000 habitants. Une couche administrative supplémentaire ? Non, se défendent ses promoteurs, mais un moyen de coopérer en matière d’offre touristique, d’organisation de la filière bois, d’aménagement numérique, de transports ou de réseaux de soin. Un moyen aussi de penser le développement collectivement et d’être plus visible entre l’agglomération de Dijon et l’Aire Urbaine Belfort-Montbéliard. Un chargé de mission a été désigné pour piloter la nouvelle structure, et un premier conseil métropolitain doit se tenir en ce mois de septembre.
disponibles. Notre parc est très thématique, puisque ne peuvent s’y implanter que des entreprises ayant de fortes relations avec le monde de la recherche. Alors notre rythme de commercialisation est plus lent que dans un parc plus généraliste. Mais on tient les objectifs fixés. Notre pari, pris avec l'État et l'Europe, est de miser sur le développement de ces start-up, dont nous savons qu'elles n'ont une viabilité avérée que plusieurs an-nées après leur création. »Quatre gros chantiers sont actuellement en cours : Usitech, livré fin 2012, concerne un programme immobilier locatif pour les entre-prises microtechniques ; Novatech, 5 200 m2
ouverts à toute entreprise de services propo-sant des solutions locatives ; Témis Sciences, avec 8 000 m2 qui permettront de regrouper une grande partie des bâtiments de FEMTO-ST et le service après-vente de Breitling, prévu
pour fin 2012. « Cette arrivée suscite for-cément un engouement et donne envie à d'autres industriels » précise Bruno Favier. Le site, qui n'a comme équivalent en France que Minatech à Grenoble plus orienté sur la micro-électronique, est appelé à encore se développer.
La réflexion concernant la création de la technopole Témis a démarré dans les années 90, portée par la Région, le Département, l'agglomération
du Grand Besançon et la Chambre de Commerce et d’Industrie du Doubs. Depuis, ces quatre institutions n'ont cessé d'entourer ce projet. Le coût prévisionnel d'aménagement de Témis s'élève à environ 40 M€ HT. Au 31 janvier 2011, 18,9 M€ avaient été réalisés soit 47,25 % du programme. Sur ces 18,9 M€, 11,7 M€ ont été financés par les collectivités, l'État et la CCI tandis que les cessions de terrains ont rapporté 7,2 M€. En 2012, le programme d'investissement d'un coût
d'environ 2,5 M€ porte essentiellement sur la réalisation du bâtiment Usitech, (2 000 m2) aux performances énergétiques remarquables.
40 M€d’aménagement
prévus
AÉROPORT DOLE JURA
L’objectif des 20 000 passagers dépassé ! Pas moins de 21 500 passagers ont emprunté l’Aéroport Dole Jura à la fin août. Nous pouvons raisonnablement envisager un nouvel objectif de 30 000 passagers sur l’ensemble de l’année 2012 au lieu des 20 000 initialement prévus. Après le lancement réussi de la liaison vers Porto avec la compagnie Ryanair les jeudis et dimanches, la compagnie Danube Wings propose des vols vers Nice les jeudis et dimanche ; le 2000e passager pour Nice ayant embarqué le 19 août. Les vols vers Bastia et Cambridge (Londres) ont également connu un vif succès. Les deux vols par semaine programmés par
Tunisair Express à destination de Tunis les lundis et vendredis ont également été appréciés par les voyageurs et de ce fait, cette liaison sera prolongée pour la saison hivernale 2012/2013 avec un vol le vendredi vers Tunis et Djerba. La Crète, les Baléares et le Monténégro complètent la programmation 2012 de vols vacances.
sur www.aeroportdolejura.com 03 84 72 04 26
Néolia : les grands quartiers du Pays de Montbéliard en pleine mutation
p u b l i - r e p o r ta g ewww.neolia.fr
Eco-réhabilitation
A Bethoncourt Champvallon et Valentigney les BuisQuatre immeubles éco-réhabilités à Bethoncourt et Valentigney viennent d'être livrés avec à la clé, une baisse du coût des charges et un meilleur environnement pour nos clients. De fin 2010 à début 2012, nous engageons d'importants travaux sur ces immeubles : isolation renforcée par 12 cm d'isolant en façade et 10 cm en toiture, pose de fenêtres doubles vitrages, mise en place de portes d'entrées et de portes palières offrant de très bonnes performances thermiques et acoustiques, installation de paraboles en toiture pour éviter le percement des façades par nos clients…Sur l'échelle énergétique, deux immeubles de 30 et 20 logements à Valentigney, auparavant classés E passent en étiquette C après travaux. Mieux, à Bethoncourt, rue Lavoisier et rue Vinci, deux immeubles de 20 logements deviennent BBC (étiquette B) en respectant les conditions du label BBC Effinergie Rénovation. Outre les financements de l'Etat dans le cadre de l'ANRU, ces travaux ont bénéficié d'une subvention européenne du FEDER à hauteur de 11 % de montant de l'opération. L'augmentation de loyer pour nos clients est de moins de 10 € par mois, largement compensée par les économies de charges réalisées.En complément, les abords des deux immeubles sont maintenant clôturés. Les bancs, la tonnelle, les arbustes et les chemins piétons installés, invitent à la convivialité.
Démolition sur PMA
Un exemple à Montbéliard Petite Hollande Depuis 2005, les quartiers d'habitat social Néolia du Pays de Montbéliard se transforment. La démolition est un des leviers de cette transformation. A Montbéliard Petite Hollande par exemple, en 2011 et 2012, Néolia démolit 164 logements sur les 1700 logements gérés dans ce quartier. Les travaux de démolition à la pelle mécanique de deux immeubles rue Lulli et rue Massenet sont engagés fin mai et terminés depuis mi-juillet. Ils concernent 116 logements qui laisseront place à des aménagements paysagers réalisés par la Ville, à un mail piéton qui serpentera depuis le Collège Pergaud jusqu'au Parc urbain du Près la Rose. "L'objectif est de dédensifier, de réaménager les espaces, donc pas forcément de reconstruire des logements au sein du même quartier, mais sur d'autres sites de la ville ou de l'agglomération. explique Simon Spada directeur territorial du patrimoine locatif, c'est un véritable atout pour l'attractivité de la Petite Hollande.
En savoir plus : Agence Technique Patrimoine Nord Franche-Comté Néolia - Tél. 03 81 98 61 20
Au programme de notre actualité, l'éco-réhabilitation au bénéfice de nos clients, d'immeubles construits dans les années 1970, puis la démolition d'immeubles devenus obsolètes. Zoom sur ces réalisations menées dans le cadre de l'ANRU du Pays de Montbéliard, qui transforment progressivement l'aspect des grands quartiers et la vie des habitants.
Bethoncourt, rues Lavoisier et De Vinci, immeubles avant les travaux
Après les travaux : " On a vraiment ressenti la différence… ça m'a fait une belle économie sur ma facture de chauffage. témoigne une habitante, et le square devient notre lieu de rencontre favori !
Grignotage à la pelleteuse pour
les immeubles de Montbéliard
Petite Hollande.
Néolia gère un patrimoine de plus de 10 000 logements sur 5 grands quartiers du Pays de Montbéliard. Depuis la signature de la première convention ANRU en 2005, puis de deux avenants, les actions de rénovation réalisées et actées portent sur :• la démolition de 1316 logements, la réhabilitation de 798 logements, la réalisation de travaux de résidentialisation et d'amélioration dans les parties communes pour 2172 logements.• la vente de 376 appartements du patrimoine HLM Néolia,• la reconstruction de près de 760 logements locatifs et en accession.
Ces actions de rénovation sont effectuées grâce notamment aux subventions de l'Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU), le Conseil Général du Doubs, Pays de Monbéliard Agglomération (PMA), et parfois du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER).
Il y a décidément beaucoup de
créativité dans l’ADN montbé-liardais. La Ville possédait un lieu e x c e p t i o n n e l , d’anciens bains m u n i c i p a u x construits dans les années 1950, sur une berge de l’Allan, à deux pas du centre ville. Fermé en 1984, il est investi dans les années 1990 par la bien nommée Compagnie des Bains Douches, créée par Claude Acquart. Pendant quinze ans, des jeunes en insertion y fabriqueront les machines
et les décors fantastiques des célèbres Réveillons des Boulons. La Compagnie s’y sentait bien mais le site n’est pas idéal sur un plan pratique, et la Ville
souhaitait lui donner une vocation différente et rendre au public ce bâtiment labellisé Patrimoine du XXe siècle. L’idée est née
de la rencontre entre la Ville et François Lorefice, en 2010. Ce der-nier n’est pas un inconnu pour les élus montbéliardais. Responsable
des implantations de la marque Peugeot à l’étranger dans les années 1980, c’est à lui que Pierre Peugeot confie le soin de réflé-chir à l’implantation, à Sochaux, d’un musée dédié à la marque du Lion. C’est au cours de cette mission que le Parisien s’éprend de Montbéliard et sa singulière histoire. Il s’y installe définitivement quelques années plus tard, en prenant la direction marketing du FC Sochaux. Fin des années 2010, Fran-çois Lorefice « a envie d’autre chose ». Il sait que la Ville veut faire renaître les Bains Douches. Il soumet un projet, inspiré de ce qu’il a aimé lors de ses voyages dans les grandes capitales. Il veut un lieu atypique,
multiple et vivant. Le restaurant Les Bains Douches - dont il souhaite conserver le nom – ouvrira deux ans plus tard, en novembre 2011, sous sa direction. Agencé par le cabinet d’ar-chitectes Girolimetto, le restaurant décline avec subtilité le thème des bains publics. La déco est soignée, originale, à la fois contemporaine et chaleureuse. La carte, dont la créa-tion a été confiée à Olivier Prévot-Carme, le chef et propriétaire du Saint-Martin, est tout aussi convain-cante.À l’arrière du restaurant, invisibles aux yeux des passants, les travaux se poursuivent. Une salle de spec-
tacle de 200 places, au parquet blond, est en cours de finition. Elle sera prolongée par une terrasse de bois, dominant la berge. Un peu plus tard, à cet endroit, une passerelle pié-tonnière enjambera l’Allan. « Avec ce projet, c’est tout le centre ville qui s’ouvre et s’élar-git », souligne François Lorefice. « Mais les Bains Douches, c’est aussi un nouveau pivot culturel pour le Pays de Montbéliard. Et il nous appartient de faire vivre ce lieu original en favorisant les rencontres, en valorisant les talents. Que les gens viennent pour la table, ou qu’ils viennent pour la scène, il faut qu’on leur donne le goût de la découverte. »
sur www.bainsdouches-montbeliard.com
EXPRESSION ACTIVE → NUMÉRO 50 | SEPTEMBRE-OCTOBRE 2012 29
C O M M E R C E
Ce n’est pas une carte de crédit même si elle en a la forme, éditée à 5 000 exemplaires, elle permet d’épargner des euros lors d’achats dans les commerces. Elle, c’est la carte de fidélité proposée par l’association Baume-Bienvenue. Une association
qui fête ses 45 ans et qui propose des opérations commerciales liées à la vie économique de la ville de Baume-les-Dames. En partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie du Doubs, Baume-Bienvenue a pour ambition de redynamiser le commerce de la ville en fidélisant les clients par le biais de cette carte très attractive. Elle permet aussi à ce jour de cumuler de l’argent auprès de 39 commerçants-adhérents de l’opération. Un petit
pécule qui transforme la carte de fidélité, l’espace d’un instant, en carte de paiement…
Association Baume-Bienvenue,8, rue de Provence - 25110 Baume-les-Dames,Tél. : 03 81 84 20 20
sur http://baume-bienvenue.com
François Lorefice, (chemise bleue), a voulu un lieu
atypique, multiple et vivant.
Rendez-vous aux Bains Douchesmontbéliard Ouvert à l’automne 2012, le très original restaurant les Bains
Douches et sa future salle de spectacle s’affirment comme l’un des pôles culturels du Pays de Montbéliard.
ASSOCIATION
Baume-Bienvenue dynamise sa carte de fidélité
30 EXPRESSION ACTIVE → NUMÉRO 50 | SEPTEMBRE-OCTOBRE 2012
S E R V I C E S
C'est le grand bouleversement en matière d'hôtellerie : exit le classement de 0 à 4 étoiles qui existait auparavant. Doréna-
vant, les catégories vont de 1 à 5 étoiles, sont étudiées à la demande de l'hôtelier, remises en cause tous les cinq ans et attribuées au terme d'un contrôle des équipements, des services au client, de l'accessibilité et du dé-veloppement durable. C'est ainsi que la rési-dence hôtelière Zénitude, les Hauts du Chazal se voit attribuer trois étoiles. « Nous postu-lions dans la catégorie 2 étoiles » explique Hélène Bernard, la directrice. Mais à la fin de l'audit réalisé par Atout France, on nous a dit que nous pouvions passer à trois étoiles. « Ce fut évidemment une bonne surprise, consé-quence de l'exigence de qualité véhiculée par cet établissement sorti de terre il y a un an et demi. Notre offre de service est de plus en plus complète avec petit déjeuner, pla-teaux courtoisie et veilleur de nuit. » précise Hélène Bernard.
240 critères
Une qualité et un service également prônés par l'hôtel Mercure du Parc Micaud à Besançon qui est le premier de la ville à se voir attribuer 4 étoiles. L'attente de la validation fut quelque peu angoissante pour les 25 personnes composant le personnel. Car si, comme pour les catégories précédentes, le Mercure a dû
répondre à 240 points de critère -avec 95,9 % de positif - il a en plus reçu la visite surprise d'un contrôleur très exigeant. Contrôleur revenu plus tard pour « démonter » une tren-taine de chambres : « de l'alèse du matelas aux plinthes… tout y est passé » résume le directeur Jean-Jacques Visse. L'hygiène est évidemment largement prise en compte mais ce qui fait aussi la différence à ce niveau, c'est le service. Et ici, les 91 chambres disposent d'un room service, les clients ont accès au bar tard dans la nuit et du personnel, parlant anglais, allemand, espagnol, est disponible
24 heures sur 24. Pour autant « on ne peut pas s'endormir sur nos lauriers et nous avons en tête plusieurs projets de rénovation, dont des portes automatiques » explique Jean-Jacques Visse qui sait qu'il touchera doréna-vant une clientèle plus exigeante et que dans cinq ans, son établissement fera à nouveau l'objet d'un contrôle.
sur www.mercure.com/besancon
www.residence-hauts-chazal-besancon.federal-hotel.com/
Les hôtels montent en gamme à Besançonnormes 4 étoiles pour le Mercure, 3 pour Zénitude, les établissement ont répondu à une série de critères particulièrement exigeants pour obtenir ce classement issu des nouvelles normes européennes.
Se faire connaître, comprendre les besoins de son client, élaborer un contrat, répondre parfaitement à la demande... un exercice délicat lorsqu'il s'agit d'une prestation de services intellectuels, immatérielle par excellence dans des domaines tels que la communication, l’informatique ou le conseil. Alors pour mieux aider les
prestataires de services intellectuels dans leur ensemble, Nathalie Aubry-Dany, chargée de mission à la CCI du Doubs et Gérard Pointelin, de la CCIR de Franche-Comté ont mis au point une méthode baptisée Balise. Elaborée avec des professionnels, financée par l'Etat et la Région, Balise propose une palette d’outils
susceptibles d'améliorer la relation client-prestataire. On y trouve la meilleure façon d’entrer en contact avec un client Prospecter, de le rassurer sur la façon dont le travail sera conduit via une charte déontologique S'engager, de l’aider à exprimer son besoin pour offrir ensuite la meilleure réponse Ecouter, mais aussi les rubriques indispensables à intégrer dans un contrat Contractualiser
et un questionnaire d’évaluation à utiliser à l'issue de la prestation Evaluer, etc. Pour aider les prestataires de services à utiliser au mieux cette boîte à outils une formation est organisée le 22 septembre à la CCI du Doubs à Besançon.
Contact : 03.81.25.25.93 sur www.facebook.com LesAteliersDesServices www.doubs.cci.fr
PRESTATAIRES DE SERVICES
Une boîte à outils gratuite pour réussir sa relation client
31
12-13 SEPTEMBREExperTIC Les solutions en Tech-nologies de l'Information et de la Communication ont leur 1er Salon dédié en Franche-Comté.Contact : 03 84 86 42 52
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20 SEPTEMBREAteliers des Services Prestataires, comment trouver de nouveaux clients ? Une conférence gratuite de 2 heures suivie d'un temps d'échange.Contact : 03 81 25 25 93
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DU 25 AU 28 SEPTEMBREMicronora Le Salon international des microtechniques, dédié aux technologies de pointe, aura lieu à Besançon-Micropolis.
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DU 21 AU 25 OCTOBREMission Russie Prospection commerciale. Le plus vaste marché aux portes de l'Europe !Contact : 03 81 25 25 88
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A G E N D A
IMPÔTS SUR LES SOCIÉTÉS
Télé déclaration obligatoires au 1er octobre 2012À compter du 1er octobre 2012, toutes les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés, quel que soit leur chiffre d’affaires, devront obligatoirement utiliser la télé procédure pour transmettre leurs déclarations de TVA, s'acquitter de son paiement et payer l'impôt sur les sociétés et la taxe sur les salaires. A compter du 1er mai 2013, elles devront également télétransmettre leurs déclarations de résultats et leurs déclarations de cotisation sur la valeur ajoutée (CVAE) pour les exercices clos à compter du 31 décembre 2012.
En savoir + : 03 81 65 65 38
sur www.impots.gouv.fr
Plus de 6 000
tonnes de fluides, c’est ce qui s’échappe chaque année des équipements de climatisation, réfrigération ou pompes à chaleur en France. Soit un impact sur le réchauffement climatique équivalent à celui des émissions annuelles de CO2 de 6 900 000 voitures. Les fluides les plus dangereux pour la couche d'ozone font l'objet d'une interdiction programmée de mise sur le marché.Afin de prévenir les fuites de fluides frigorigènes qui
contribuent à la destruction de la couche d’ozone et à l’effet de serre, la réglementation prévoit pour toutes les installations contenant plus de 2 kg de ces gaz un contrôle périodique d’étanchéité. Ce contrôle doit également être réalisé par une entreprise titulaire d’une attestation de capacité, et suite à ce contrôle, le frigoriste doit remettre un certificat d’étanchéité, à conserver.
Contact : Info Direct Environnement : 03 81 25 26 27
ENVIRONNEMENT
Fluides frigorigènes : des efforts à faire
La CCIR, ses partenaires et le réseau Enterprise Europe Network proposent 4 rendez-vous au second semestre 2012.
• 16 octobre : Maison de l’économie, CCI du Doubs, à BesançonMarquage CE des produits de construction : présentation des nouvelles règles applicables au 1er juillet 2013
• 18 octobre : CCIR, Valparc Espace ValentinÉtiquetage alimentaire : ce qui change, ce que vous devez faire.
• 20 octobre : chez Parkéon, BesançonRoHS2, DEEE, ErP, piles et accumulateurs. Tour d’horizon des évolutions réglementaires en cours dans le domaine des produits électriques-électroniques
• 21 novembre : CCIRProduits chimiques : Nouvelle classification, nouvelles étiquettes, nouvelles FDS : ce vous devez savoir pour tenir à jour, utiliser, gérer ou établir une FDS.
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RÉCOMPENSE
38e Challenge du Commerce et des Services
Pour améliorer l’efficacité du réseau d’appui à l’internationalisation des entreprises, augmenter le nombre
d’entreprises exportatrices et leur présence sur les
marchés étrangers, un point d’entrée unique est créé en Franche-Comté. C’est CCI International qui apporte son expertise pour conseiller et orienter les PME franc-comtoises dans leur démarche export.
Contact : 03 81 25 25 81
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Un guichet unique en franche-comté
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Commerçants, artisans et prestataires de services,engagez-vous à• Accueillir avec amabilité et courtoisie• Recevoir dans un magasin propre et agréable• Écouter et conseiller en véritable professionnel• Présenter une vitrine originale et attrayante• Assurer un accueil téléphonique de qualité• Afficher et respecter vos horaires d'ouverture• Accepter les réclamations
Grâce à ce sigle apposé sur votre vitrine, vous vous engagez dans cette
démarche de progrès pour mieux répondre aux attentes de vos clients.Contact CCIT du Doubs : 03 81 25 25 25
Depuis près de 40 ans ce concours national met à l’honneur des entreprises performantes et des unions commerciales dynamiques et créatives. Les Mercures d’or récompensent les performances individuelles des entreprises commerciales et de services dans six catégories :• Création ou Reprise d’Entreprise (pour des entreprises + de
2 ans et – de 5 ans),• Adhésion à un réseau du commerce indépendant organisé,• Innovation commerciale - Qualité (magasin, concept,
services, produits, environnement, mises aux normes),• Apprentissage - Formation - Développement du personnel,• Développement économique et commercial (expansion),• E-commerce (en complément d'une vente en magasin).
Les panonceaux d’or récompensent les performances collectives des Unions Commerciales ayant au minimum 3 ans d’existence.Les dossiers de candidature devront être impérativement retournés pour le 29 octobre 2012.
Information :CCI du Doubs 03 81 25 25 59
33
Les registres du commerce bientôt interconnectés en Europe
La Directive sur l'interconnexion des registres du commerce a été publiée le 15 juin 2012Le délai de transposition est fixé à 2014. C’est une avancée significative pour la recherche d'informations sur les partenaires commerciaux en amont, lors de la contractualisation, mais également pour le suivi du poste client en particulier à l'occasion de défaut de paiement. Les États membres devront veiller à ce que les sociétés disposent d'un identifiant unique au sein de ce nouveau système. Il comporte des éléments permettant de reconnaître l'État membre du registre, le registre national d'origine et le numéro de la société dans ce registre et, le cas échéant, des caractéristiques permettant d'éviter les erreurs d'identification.
REACH : 2e vague d’enregistrement programmée
En juin 2013 interviendra la seconde vague
d’enregistrements de substances au titre de REACH. Sont concernées par cette échéance toutes les substances fabriquées ou importées dans l’UE entre 100 et 1 000 tonnes par an. Par ailleurs d’autres évolutions sont intervenues récemment sur REACH. La liste des substances candidates a ainsi été actualisée en juin avec 13 nouvelles substances ce qui porte leur nombre à 84.De même la liste des substances soumises à autorisation (annexe XIV) pourrait s’accroître prochainement puisque 10 nouvelles substances ont été proposées par l’agence européenne des produits chimiques (ECHA) dans une 4e recommandation de juin 2012.
Produits de construction : changement de réglementation au 1er juillet 2013.Les modalités d’application du marquage CE sur les produits de construction ont été profondément réformées. Les nouvelles règles seront immédiatement applicables à partir du 1er juillet 2013. Tous les corps de métiers de l’acte de construction sont
concernés.Le marquage CE devient le signe visible que les performances obligatoirement déclarées par le fabricant sont exactes, crédibles et fiables. En conséquence, à partir de cette « déclaration de performance du produit » il devient possible d’échanger entre les divers acteurs de la construction, car il reste aux prescripteurs, utilisateurs (architectes et maîtres d’œuvre…), de s’assurer que les produits qu’ils choisissent sont « aptes à l’usage » qu’ils souhaitent en faire. Le réseau Entreprise Europe, COBATY International et les organisations professionnelles du bâtiment en région se mobilisent pour informer les entreprises. Une réunion se tiendra en octobre 2012 à la maison de l’économie à Besançon. Entreprises, Venez vous informer et trouver des réponses à vos questions.
En savoir CCI Franche-Comté – Enterprise Europe NetworkTél. 03 81 47 42 13Jean-Michel CHAUVIN
E U R O P E
34 EXPRESSION ACTIVE → NUMÉRO 50 | SEPTEMBRE-OCTOBRE 2012
Lin, évadé d’une prison
australienne débarque à
Bombay et vient grossir la
tribu des expatriés vivant d’expédients
dans cette mégapole : trafics de
toutes sortes, drogues, prostitution ;
dans un sous-continent où les lois sont remplacées par les codes
d’une police vénale, des multiples ethnies, et des réseaux criminels.
Grâce à ses talents et à son magnétisme, dans un pays où les
relations se créent instantanément, sur un regard, il connaitra des
expériences extrêmes. Arrêté et torturé par la police il sera sauvé
par le chef de la Mafia locale dont il deviendra un des « cadres
dirigeants ». Ce magnat, Khader Khan, maître tout puissant est
vénéré comme un sain. Philosophe et richissime il exercera sur Lin
une fascination qui le conduira dans une expédition dangereuse
d’aide aux Moudjahidines en Afghanistan – nous sommes dans les
années 90. Pour aider un de ses amis indiens il se retrouvera dans
un des nombreux bidonvilles. Il y vivra plusieurs mois, car, s’étant
souvenu de ses connaissances de secouriste, il en deviendra « le
docteur ». Là il soignera les habitants devenus sa famille lors d’une
épidémie de choléra. Au cours de ces différents avatars apparaît
une figure féminine, la mystérieuse Karla, personnage puissant
dans une ville foisonnante, aux mille facettes. Leur relation sera
imprévisible comme son décor : l’Inde.
Le roman est largement autobiographique, d’ailleurs l’auteur
sera rattrapé par la justice de son pays et emprisonné. Ce livre
d’exception, intelligent et drôle, a mérité un jugement sans égal.
Jean-Christophe Ruffin, prix Goncourt, ambassadeur, académicien
français, a dit en substance à son sujet : « un lecteur qui ne connaît
pas Shamtaran restera incomplet ».
Shantaram. Grégory David Roberts. Ed. Flammarion
Bernard Sertout
Voici un ouvrage hors-normes, sorte d’O.V.N.I dans la littérature romanesque, par son importance déjà, plus de 900 pages, et pour le lecteur l’impression d’être immergé dans un fleuve d’événements, une épopée contemporaine.
LIVRE
Shantaram : homme de bien
La grande exposition de la Fondation Pierre
Gianadda est consacrée à une des plus importantes collections privées euro-péennes appartenant aux très discrets Werner et Ga-brielle Merzbacher. Depuis des décennies, ce couple suisse rassemble des oeuvres qui traduisent son intérêt exclusif pour la couleur. Pendant longtemps, cette collection a été un secret bien gardé. Mais en 1998, les Merzbacher ont accepté de montrer leur collection au Musée d’Israël à Jerusalem pour les cinquante ans de l’Etat d’Israël. La Fondation Pierre Gianadda est la première fondation privée à accueillir la collection Merzbacher. Avec plus de cent oeuvres de quelque cinquante artistes, parmi les plus importants de la fin du XIXe et du XXe siècles, cette exposition documente d’une façon exhaustive l’évolution de cette partie de l’art moderne. Fondation Pierre Gianadda, Martigny (Suisse) du 29 juin au 25 novembre 2012 tous les jours de 9 heures à 19 heures
sur www.gianadda.ch
vu luEXPOS
Van Gogh, Picasso, KandinskyLe mythe de la couleur
MUSIQUE
Le festival célèbre la jeunesse« L’enfance de l’art », le thème du 65e Festival international de musique indique bien son orientation vers la jeunesse. C’est ainsi que pendant
le premier week-end, les 15 et 16 septembre, de nombreux spectacles lui seront consacrés. La fête aura commencé le vendredi 14, avec le traditionnel concert offert à tous. Cette année il n’aura pas lieu place de la Révolution, pour cause de tram, mais au Prés de Vaux, à côté de la Rodia. C’est l’orchestre « Victor Hugo Franche-Comté » qui se produira, sous la direction du maestro Jean-François Verdier. Des ensembles prestigieux sont programmés : le Brussels Philarmonic, le samedi 15, l’orchestre de chambre de Zurich, l’orchestre symphonique de Bâle, sous la baguette du chef associé du festival, Gerd Albrecht, le 22 septembre. Ce dernier concert est parrainé par la CCI du Doubs, comme le veut une tradition de plus de vingt ans. Enfin, le dimanche 23, en apothéose, un concert symphonique d’exception sous la direction de Zubin Mahta réjouira les mélomanes.
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