Financement de l’agriculture ou ingérence dans les systèmes agraires ? Cas des politiques bailleurs en Guinée Maritime
Rey Pascal
J A N V I E R 2 0 1 6
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Introduction
Sur la base de la compréhension des systèmes agraires de Guinée Maritime, et plus largement des modalités de gestion du territoire villageois, nous nous interrogerons sur la pertinence des politiques d’appui à l’agriculture dans un contexte pluriactif.
-Les stratégies des ménages en Guinée Maritime,
-Les logiques de ces sociétés communautarisées,
-Les politiques d’appui à la riziculture sur la Côte guinéenne.
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Les stratégies des ménages Des potentialités multiples
Des nombreuses facettes agro-écologiques qui représentent autant de potentialités.
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Dans les zones de coteau : Les cultures annuelles : - l’arachide - le riz pluvial - le fonio - les patates douces - le tarot… Les plantations : - palmier à huile - anacardier - arbres fruitiers… Le gros et petit élevage La transformation de l’huile rouge et la saponification Le fagotage Le charbonnage
Les stratégies des ménages La pluriactivité comme stratégie de gestion du risque
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Dans les zones mixtes : Les cultures annuelles : - Le riz pluvial + arachide ou le riz de mangrove - Les patates douces - Le tarot… Les plantations sont rares (bananiers + quelques fruitiers) L’élevage diminue La transformation de l’huile rouge est moins importante Exploitation éventuelle des palétuviers Saliculture naissante Pêche de plaine et éventuellement d’estuaire
Les stratégies des ménages La pluriactivité comme stratégie de gestion du risque
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Dans les zones de mangrove : Les cultures annuelles : - Le riz inondé - Les patates douces - Le tarot… Pas de plantation (éventuellement des fruitiers) Petit élevage Pas de transformation de l’huile rouge Exploitation des palétuviers Saliculture importante Pêche de plaine et d’estuaire Nombreuses activités liées à la pêche avec notamment le fumage
Les stratégies des ménages La pluriactivité comme stratégie de gestion du risque
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Des pôles de revenu multiples
Les stratégies des ménages La pluriactivité comme stratégie de gestion du risque
Fishery
Irrigated rice
Salt production
Palm oil
Fishery transformation
Gardening crops
Livestock
Tubercule
Plantation
Fishery
Irrigated rice
Salt production
Palm oil
Fishery transformation
Gardening crops
Livestock
Tubercule
Plantation
Revenus globaux moyens par ménage Revenus monétaires moyens par ménage
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Des droit fonciers lignagers (collectifs) : -Le droit éminent (ou droit d’administration) des fondateurs, -Les droits d’usage (ou droits opérationnels) des lignages étrangers.
Des logiques communautaristes plus larges Le droit foncier coutumier
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Des droits fonciers individuels : -Le droit d’usage imprescriptible, -Le droit d’usage consolidé, -Le droit d’usage précaire. Les droits individuels, un évolution récente.
Des logiques communautaristes plus larges Le droit foncier coutumier
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Un droit souple vigilant aux évolutions de marché Un droit adapté aux dynamiques démographiques du village (en Guinée, il n’y a pas de paysans sans terre)
Des logiques communautaristes plus larges Le droit foncier coutumier
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-Un répartition équilibrée des pressions sur les différentes facettes agro-écologiques du territoire villageois,
-Les rotations culturales,
-La gestion de la coupe,
-Un contrôle permanent et induit des ponctions sur les ressources naturelles,
-Un suivi de l’état des ressources naturelles avec des ajustements ponctuels.
Des logiques communautaristes plus larges Un contrôle des pratiques sur tout le territoire villageois
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L’exemple du contrôle de la coupe
Des logiques communautaristes plus larges Un contrôle des pratiques sur tout le territoire villageois
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Espace de coteau
Zone tampon
Formations claires
de palétuviers
Tanne herbeuse
Chenal
Formations denses
de palétuviers
Légende
Territoire exondé
Territoire inondable
Chenal
Existence d’interdiction de coupe
Contrôle de la coupe
* Les espaces de coteau défrichés pour la mise en culture sont choisis par les autorités coutumières ; c’est également le lieu de certaines forêts sacrées où les prélèvements sont interdits.
Pas de contrôle de la coupe*
« L’autosuffisance en riz a toujours été considérée par les décideurs politiques comme un enjeu prioritaire » (PRESAO/Michigan State University, 2011) « Ce riz de bonne qualité se vend très bien et permet aux paysans de ces régions enclavées, souvent très pauvres, d’améliorer considérablement leurs revenus » (objectif développement/Afd, 2012), « Depuis plus de 20 ans l’AFD soutient la riziculture en Guinée. Les différents dérèglements politiques et économiques subis par la Guinée depuis 10 ans n’ont pas permis à cette filière de se développer correctement pour assurer une autosuffisance au niveau national » (Rapport de stage Istom, 2011).
Les politiques d’appui à la riziculture sur la Côte guinéenne Le mythe de l’autosuffisance en riz
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-La période coloniale : la Guinée, grenier à riz des colonies ouest africaines,
-La première République : une tentative de mécanisation avortée,
-La seconde République : l’autosuffisance en riz comme priorité nationale,
-Les politiques bailleurs : la poursuite du mythe de l’autosuffisance.
Les politiques d’appui à la riziculture sur la Côte guinéenne Les origines du mythe
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- La part de riz importé représente environ 40% du riz consommé en Guinée et cette part reste constante au fil des ans, - Le prix du riz importé est environ 30% moins cher que le riz local Se pose la question de l’intérêt de l’autosubsistance en riz.
Les politiques d’appui à la riziculture sur la Côte guinéenne La situation actuelle du riz importé vs le riz produit
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Les conséquences : -Diminution des surfaces dédiées au riz, -Diminution du temps de travail. Les impacts positifs hors des objectifs prévus : -Libération de temps pour des activités plus rémunératrices, -Diminution des espaces de mangrove dédiés à la riziculture.
Les politiques d’appui à la riziculture sur la Côte guinéenne Les impacts de l’appui à la riziculture inondée
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