-
1
Graines d’Artistes
Numéro 4
Jessica, 6ième
Image du trimestre
Revue trimestrielle
du Collège
Etienne de Flacourt
Novembre – Décembre 2016
1500 Ariary
Des rencontres sensibles, réfléchies avec des œuvres de divers
domaines artistiques…
Des regards, commentaires et réflexions
qui en découlent…
Des créations ou des productions en relation
avec des œuvres…
Des poèmes, des récits ou des nouvelles…
Des interviews d’individus, d’auteurs ou d’artistes…
… réalisés par les élèves et mis en page par les
revuistes de l’Atelier Revue du FSE
…
Ou lors d’un dîner assommant,
Si un raseur vient en m’abordant
Par les basques je le saisis,
Et l’étouffe de ma tragédie.
Ou bien (plaisanterie mise à part),
Lourd de tristesses et de stances,
Au lac où me conduit l’errance,
J’effraie une bande de canards.
Levés au chant des strophes sonores,
Par vols entiers, ils quittent ses bords.
Extrait d’Eugène Oniéguine
D’Alexandre Pouchkine
-
2
EDITORIAL
Le premier trimestre s’est bouclé d’une belle et étrange manière avec la venue, à Toliara, d’un écrivain, d’un auteur de
romans et de nouvelles. Johary Ravaloson était là, en ville, à l’université, à l’Alliance. Oui, ici, parmi nous, avec nous, en
chair et en os !
Comme la sonorité de son nom l’indique, d’origine malgache, certes. Mais comme son parcours de vie, son œuvre
publiée, ne peut manquer de le souligner, il est aussi d’ailleurs. D’ici car ses textes témoignent d’une nécessité de
s’interroger sur ses racines. D’ailleurs, car le voyage, les rencontres, l’envol et le mouvement font partie intégrante de ce
qu’il est, de ce qu’il écrit. Entre le réel et l’écriture, donc. En simultanéité. Dans son Géotropiques, des « presque-songes »
de Carnets bleus lui font écho. Là est sa faim sans aucun doute. Et cette faim n’est pas insensible à d’autres faims et manières
de retrouver des ailes ou de « comment s’en sortir sans sortir », comme le disait le poète roumain Ghérasim Luca. Lui
aussi avait choisi le Français. C’était sa langue d’exil et d’accueil. Cette langue devenait celle d’une œuvre qui utilisa le
bégaiement, les répétitions et glissements de sons pour déraper, détourner le sens initial de ses propos en vers. Selon lui,
avec autant de jouissance que de révolte, autant d'humour que de désespoir, la poésie est une aventure humaine, qui engage
le devenir de l'homme et du monde, non pour divertir, mais pour changer le monde…
Je te narine je te chevelure
je te hanche
tu me hantes
je te poitrine je buste ta poitrine puis te visage
je te corsage
tu m'odeur tu me vertige
tu glisses
je te cuisse je te caresse
je te frissonne tu m'enjambes
tu m'insupportable
je t'amazone
je te gorge je te ventre
je te jupe
je te jarretelle je te bas je te Bach
oui je te Bach pour clavecin sein et flûte
je te tremblante
tu me séduis tu m'absorbes
je te dispute
je te risque je te grimpe
tu me frôles
je te nage
mais toi tu me tourbillonnes
tu m'effleures tu me cernes
tu me chair cuir peau et morsure
tu me slip noir
tu me ballerines rouges
et quand tu ne haut-talon pas mes sens
tu les crocodiles
tu les phoques tu les fascines
tu me couvres
je te découvre je t'invente
parfois tu te livres
tu me lèvres humides
je te délivre je te délire
-
3
EDITORIAL
tu me délires et passionnes
je t'épaule je te vertèbre je te cheville
je te cils et pupilles
et si je n'omoplate pas avant mes poumons
même à distance tu m'aisselles
je te respire
jour et nuit je te respire
je te bouche
je te palais je te dents je te griffe
je te vulve je te paupières
je te haleine je t'aine
je te sang je te cou
je te mollets je te certitude
je te joues et te veines
je te mains
je te sueur
je te langue
je te nuque
je te navigue
je t'ombre je te corps et te fantôme
je te rétine dans mon souffle
tu t'iris
je t'écris
tu me penses
D’autres écrivains, d’ailleurs, l’ont utilisée, parce qu’elle était la langue d’une Europe inconnue, mythique. Pour
Alexandre Pouchkine, le Français était la langue de l’amitié, de la connivence, de la contestation, comme si le
russe était réservé au plus ancien, au plus secret, à ce qui charriait l’héritage, le rythme de la vie, la mélodie
intime. Depuis Saint-Pétersbourg, fenêtre de l’Occident, Pouchkine contemplait l’Europe de loin se doutant
qu’elle lui était à jamais inaccessible et que jamais, de cette fenêtre, il ne franchirait le seuil. Ce n’était point
l’agilité qui lui faisait défaut cependant. Trop agile sans doute, et frondeur, et talentueux. Très tôt il fallut l’isoler,
dresser des barrières, empêcher que ses mots ne se répandent. Ils se sont répandus pourtant : appris par cœur,
conservés ou gelés pour plus tard. On les récite encore :
Quand la loi somnole et s’oublie
Malheur, malheur aux nations
(L’Ode à la liberté).
Johary, le Français, les échanges de vives voix, la Francophonie… Comme l’auteur de Vol à vif nous l’a
déclaré : « Les mots sont des matériaux pour écrire, comme les blocs, le mortier, sont des matériaux pour bâtir ».
Le reste n’est qu’un jeu de composition qui utilise des savoirs, des perceptions, des émotions… comme vous le
montrera peut-être ce numéro dédié à cette rencontre, aux origines, au Français, à la plume et au pinceau, aux
terres lointaines et leurs écarts. Nous vous laisserons le soin de lire, de peut-être réagir, voir plus loin, de
répondre à la voix de votre faim.
Bernard DEMOLIN, Professeur d’Histoire-Géographie-EMC et d’Arts Plastiques
-
4
RENCONTRE AVEC L’ÉCRIVAIN
JOHARY RAVALOSON À la médiathèque de l’AFU
Micro-ouvert aux
collégiens du CFT
Vendredi 02 décembre, 16h15,
les élèves de l'atelier théâtre du
collège Etienne de Flacourt
traversent la ville de Tuléar. Ils ont
rendez-vous avec Johary
Ravaloson, un écrivain malgache
auteur de romans, de nouvelles
francophones mais aussi de
littérature de jeunesse. La
rencontre organisée par Mme
Ivanne Girard, la directrice de
l'Alliance Française, se déroule au
milieu des livres, dans l'enceinte de la médiathèque de l'AFU, aménagée en salon littéraire pour l'occasion. Les
enseignants du CEG Mahavatse et de l'Institut du Père Barré sont présents. Un cercle vertueux se forme, il tient
à la fois à la disposition de la structure qui nous reçoit qu'à la teneur des échanges qui nous rassemblent. Les
élèves ont choisi de mettre en voix des textes, de beaux textes dont ils se sont saisis où qu'ils ont eux-mêmes
écrits et qui immédiatement créent le lien avec Johary Ravaloson. Les mots d'A. Cohen, de R. Kipling et bien
d'autres de même facture se déploient à travers les interprétations originales, ils introduisent les paroles qui
suivront et donnent le ton d'un échange passionnant. Johary Ravaloson se prête avec bienveillance au jeu des
questions-réponses. Il évoque sa passion pour les livres, l'origine de sa vocation, sa volonté d'exprimer une
vision du monde, la sienne, qui ne vaut pas moins que celle d'un autre. Il raconte comment ses lectures l'ont
amené à s’interroger, à développer son esprit critique et combien elles l'accompagnent encore dans son écriture.
On évoque Boris Vian, la littérature engagée qui dénonce et condamne les crimes de l'humanité et les outrages
faits aux hommes par d'autres hommes. Les mots sont alors comme des actes, le langage nous rassemble, nous
échangeons des idées. Cela paraît simple mais le moment est précieux, il fera acte dans l'esprit des élèves qui
vivent pleinement l'instant et tirent grand profit du discours qu'ils entendent, un discours d'ouverture sur le
monde qui les invite à aller vers ce qui est bon pour eux, à faire des choix avisés et à donner le meilleur d'eux-
mêmes pour y parvenir. Un grand merci, à l’auteur de Vol à Vif pour sa disponibilité et sa bienveillance ainsi
qu’à Mme Ivanne Girard qui a permis la rencontre.
Farid Tifra, professeur de Français
-
5
RENCONTRE AVEC L’ÉCRIVAIN
JOHARY RAVALOSON À la médiathèque de l’AFU
Réaction des élèves
Comment ont-ils vécu cette
rencontre ? Quelles impressions
peuvent-ils formuler ?
Fabrice : « J’ai eu d’abord un peu peur, puis j’ai pris du plaisir à dire mon texte ».
Cathia, Manu et Lovasoa : « Le moment était enrichissant car on n’a pas souvent l’occasion de rencontrer un
auteur malgache. »
Raoul et Shamsir : « Les échanges avec Johary Ravaloson ont été très riches car il s’est montré proche de nos
préoccupations. »
Terry, « Je retiens surtout les échanges autour de la passion amoureuse, car ça me parle ».
Elisa, Nadine et Soaravo « Il nous a reçus avec amabilité et a su nous mettre en confiance, car il semblait très
accessible. »
Germain et Bernardin reconnaissent en l’auteur des Nuits de Tananarive, un homme accompli qui leur a
semblé bien dans sa peau.
Amane retient enfin, combien « c’était chaleureux de voir cet auteur se confier à nous. »
Annie : « C’était passionnant de rencontrer un auteur de roman en vrai. On n’a jamais eu l’occasion de le faire
auparavant. J’ai compris qu’un auteur était avant tout un homme ordinaire, accessible. »
Bruce : « Pour moi c’était instructif de recevoir des informations sur le métier d’écrivain, j’ai appris par exemple
qu’il fallait beaucoup lire, et qu’on devenait écrivain en écrivant et qu’il avait besoin de se couper du monde
pendant un an pour rédiger un nouveau roman. »
Martha : « J’ai été touchée quand Johary Ravaloson a dit qu’il avait appris à écrire en rédigeant des lettres
d’amour pour ses camarades et aussi quand il a ajouté que son thème préféré, était l’amour et que ce sentiment
apparaissait dans tous ses écrits. J’ai hâte de lire son nouveau roman qui sortira en janvier.»
Georgette : « C’était intéressant de l’entendre lire le livre de Jean Joseph Rabearivelo, Hainteny, mais aussi de
l’écouter raconter sa vie ».
-
6
RENCONTRE AVEC L’ÉCRIVAIN
JOHARY RAVALOSON À la médiathèque de l’AFU
Johnson : « J’ai appris qu’il passait plus de temps à se corriger qu’à écrire et cela m’invite à en faire de même. »
Kashmirah : « Johary Ravaloson est très aimable, il nous a encouragés à beaucoup lire, aimer ce que l’on fait. »
Jean : « Ce qui m’a plu, c’est de comprendre ses sources d’inspiration issues de la vie quotidienne. »
Samsia : « Johary Ravaloson était étonné et ravi de nous entendre mettre en voix des textes et nous sommes
heureux de les avoir partagés avec lui. »
Tous ont réfléchi à la posture singulière de celui qui, à l’instar de Baudelaire (« Il me semble que je serais
toujours mieux là où je ne suis pas ») se dit en décalage avec le monde qui l’entoure.
Bibliographie Vol à vif, roman, éditions Dodo vole, Antananarivo, 2016. Les nuits d'Antananarivo, recueil de nouvelles, No comment Editions, Antananarivo, 2016. Les larmes d'Ietsé, roman, éditions Dodo vole, Antananarivo, 2013. Indiambolamena et la corne de rhinocéros, conte traditionnel betsimisaraka recueilli par Marcelline Vaviroa, éditions Dodo vole, La Réunion, 2012. Dérèglements climatiques. Signe Un., nouvelle in "Rêves d'hiver au petit matin", éditions Elyzad, Tunis, 2012. Afrique...Océanie mutations, coordination avec Raharimanana d'un dossier consacré à Madagascar, revue Passage d'encre II, Garrosse, 2012. Lekozity et la racine magique, conte traditionnel betsimisaraka recueilli par Laurent Babity,éditions Dodo vole, La Réunion, 2011. D'Antananarivo à Fierté Haïti (Ahy'ty, c'est à moi!), nouvelle, collection Ados Poche, Editions Jeunes Malgaches, Antananarivo, 2011. Antananarivo, ainsi les jours, recueil de nouvelles, éditions numériques coopératives Publie.net, 2010. Géotropiques, roman, éditions Vents d'ailleurs, La Roque d'Anthéron, 2010. Fouha! Fouha!, extrait de Vol à vif in "Carnavalesques", n°4 spécial îles de l'océan indien, Editions K'A et Aspect, Ille-sur-Têt, 2010. Antananarivo en septembre, la ville des mille p... (Fragment III), nouvelle in "Langue vive", n°5, Liège, 2009, (publié intégralement ci-dessous). Antananarivo, Ainsi les jours fumeux (fragment II), nouvelle in "Escales en mer indienne", Riveneuve continents n°10, Paris, 2009. Antananarivo, Ainsi les jours pluvieux (fragment I), nouvelle in "Nouvelles chroniques de Madagascar", Sépia, St-Maur, 2009. ZahayZafimairy/Nous,Zafimaniry, album jeunesse, éditions Dodo vole, La Réunion, 2010. L'arbre graine, album jeunesse, éditions Dodo vole, La Réunion, 2009. Senghor et moi ou le radotage d'un naïf en bonne compagnie, article in "Senghor et sa postérité littéraire", dir. Dominique Ranaivoson, Université Paul Verlaine, Metz, 2008, (publié intégralement ci-dessous). Les larmes d'Ietsé, roman inédit, extrait publié dans la revue "l'Archipel des lettres" n°2, Ouessant, mai 2008. Zafimaniry intime, carnet de voyage bilingue français-malgache, éditions Dodo vole, La Réunion, 2008. La légende de la fée mère-de-mon-bonheur-et-de-ma-lumière, nouvelle in "Le Reposoir", catalogue des installations de Sophie Bazin, éditions Tsilaosart, La Réunion, 2007. Bagatelles pour une limonade, nouvelle in "Le camp des innocents", recueil des textes récompensés par le Prix Williams Sassine, éditions CEC-Lansman, Bruxelles, 2006. Rumeurs de feu, nouvelle in "Chroniques de Madagascar", recueil, Sépia, Saint Maur, 2006. Heurt-terres et frappe-cornes, nouvelle, collection Plum'Art, éditions du chameau, Dozulé, 2005. La porte du sud, nouvelle, collection Prix de l'Océan Indien, Orphie éditions, La Réunion, 2003. Padar à Tana, carnet de voyage, Tsimatory éditions, Antananarivo, 2003. L'art-existence, formes et figures de la résistance d'hier et d'aujourd'hui, essai, Ass. Racine Kaf, La Réunion, 2001 (www.lrdb.fr). Liberté plastiK, carnet d'une exposition itinérante, éditions Grand Océan, La Réunion, 2000. Au pays Zafimaniry, Les enfants du désir, reportage, Korail Océan Indien, n°49, La Réunion, 1999.
http://joharyravaloson.canalblog.com/archives/2008/06/09/9509551.htmlhttp://dodovole.blogspot.fr/2016/01/vol-vif.htmlhttp://www.nocomment.mg/les-nuits-dantananarivo/?fb_ref=Defaulthttp://dodovole.blogspot.com/2013/02/les-larmes-dietse.htmlhttp://dodovole.blogspot.com/http://dodovole.blogspot.com/http://www.elyzad.com/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=5&Itemid=5&ouvrage=77http://www.inks-passagedencres.fr/actualite.htmlhttp://www.inks-passagedencres.fr/actualite.htmlhttp://dodovole.blogspot.com/2011/07/lekozity-et-la-racine-magique.htmlhttp://entreprises-madagascar.com/prediff_07i/index.php?option=com_frontpage&Itemid=1http://librairie.publie.net/fr/ebook/9782814503854/antananarivo-ainsi-les-jourshttp://www.africultures.com/php/index.php?nav=article&no=9851http://www.ventsdailleurs.fr/index.php/catalogue/item/geotropiqueshttp://www.editionska.com/spip.php?article189http://ecrivainsbelges.blogspot.com/2010/07/la-revue-langue-vive.htmlhttp://joharyravaloson.canalblog.com/archives/textes_en_integral/index.htmlhttp://joharyravaloson.canalblog.com/archives/textes_en_integral/index.htmlhttp://www.riveneuve-editions.com/catalogue-2/asie-ocean-indien/escale-en-mer-indienne/http://www.riveneuve-editions.com/catalogue-2/asie-ocean-indien/escale-en-mer-indienne/http://www.editions-sepia.com/catalog/product_info.php?products_id=286&osCsid=19eeae5c2175f273e0fa6d54b98f1b33http://dodovole.blogspot.com/2010_07_01_archive.htmlhttp://dodovole.blogspot.com/2009_08_01_archive.htmlhttp://joharyravaloson.canalblog.com/archives/p10-10.htmlhttp://www.livre-insulaire.fr/73.htmlhttp://dodovole.blogspot.com/2008_05_01_archive.htmlhttp://www.cec-ong.be/index.php?option=com_content&task=blogcategory&id=28&Itemid=44http://www.editions-sepia.com/catalog/product_info.php?manufacturers_id=28&products_id=155http://editionsduchameau.free.fr/plumart1.htmlhttp://www.orphie.net/ft-ocean/LaPorteDuSud/LaPorteDuSud.htmhttp://www.lrdb.fr/
-
7
POÈME « TOI » Jennyfer, 4ième
Toi, c’est un mot
Toi, c’est une voix
Toi, c’est tes yeux et c’est ma joie
Toi, c’est « soleil »
Toi, c’est « printemps »
Toi, c’est « merveille » de chaque instant
Toi, c’est « présent »
Toi, c’est « bonheur »
Toi c’est « arc-en-ciel » dans mon cœur
Toi, c’est distant
Toi, c’est changeant
Toi, c’est rêvant et esquivant
Toi, c’est pensant
Toi, c’est taiseux
Toi, c’est « tristesse » qui me prend
Toi, c’est fini
Fini ? Pourquoi ?
Toi, c’est le vide dans mes bras
Toi, c’est mon soleil qui s’en va
Et moi, je reste, pleurant tout bas.
-
8
FRANCOPHONIE
Quand la francophonie s'écrit en mots croisés géants sur le béton d'une école … À l'occasion du sommet de la Francophonie qui s'est tenu à Antananarivo les 25 et 26 novembre 2016, notre collège Etienne de Flacourt à Tuléar a organisé un jeu de mots croisés géants le mercredi 30 novembre.
Tous rassemblés autour d'une grille géante de 8 mètres sur 8 mètres peinte sur le béton de la cour, 210 élèves de l'école élémentaire et du collège étaient par équipe de 8 pour trouver 14 mots sur le thème de la francophonie.
Pour que le jeu soit le plus équitable possible, les élèves des classes élémentaires s'étaient familiarisés quelques jours auparavant avec les éléments attendus de culture francophone. Les équipes de collégiens avaient elles un document memento pour les aider à répondre aux questions.
Les équipes avaient 5 minutes pour trouver chacun des 14 mots portant sur la littérature (les poètes Hugo, Césaire, Rabearivelo… étaient ainsi convoqués), la géographie ou l'actualité francophone. Une fois le mot trouvé, une équipe composée de « petits » (élèves de CP) et de « grands » (collégiens) avait en charge de venir le peindre sur la grille géante.
-
9
FRANCOPHONIE
Pendant ce temps d'écriture sur le sol, des chansons francophones étaient proposées à l'écoute, à charge pour les équipes, au vu du style musical, de l'accent et des paroles d'en « deviner » l'origine géographique (Amérique, Europe, Afrique, Océan Indien).
Nous avons pu ainsi découvrir des chansons d'hier et d'aujourd'hui venues du Québec, de Guinée, de la Réunion, de Madagascar, du Maghreb, de France et de Belgique.
Petits et grands ont tous participé avec enthousiasme à ces mots croisés géants qui furent l'occasion de voyager à travers les pays, les écrivains et les chansons francophones.
Quant à ces 14 mots, ils orneront encore longtemps le béton devant notre bibliothèque comme autant d'invitations à des marelles improvisées, du TOGO au LAOS, d’HUGO à CESAIRE, d'ANTANANARIVO à PARIS.
Michel DARTEVELLE, Directeur du primaire
-
10
FRANCOPHONIE
-
11
FRANCOPHONIE
Timbres
Nancy, 4ième
Azé, 4ième
Keating, 6ième
-
12
FRANCOPHONIE
Timbres
Annie, 4ième Nathalie, 6ième
Samsia, 4ième
Pierric, 6ième Imaan, 6ième
-
13
UNE VILLE DE PAYS EN DEVELOPPEMENT : LAGOS
Vue de la ville aux heures de pointe
1. Données géographiques Lagos est la plus grande ville du Nigeria et du continent africain. Comprenant plus de douze millions
d'habitants intra-muros, au sein d'une agglomération de plus de 21 millions d'habitants en 2012, elle a dépassé Le
Caire et Kinshasa au cours des années 2000, durant lesquelles elle a connu une explosion démographique.
Ancienne capitale du pays, jusqu'au transfert des institutions gouvernementales à Abuja en 1999, elle est le plus
grand port d'Afrique, et le principal centre industriel et commercial nigérian. Lagos est constitué d'un ensemble
d'îles dans une lagune abritée de l'océan Atlantique, au bord du golfe du Bénin.
2. Un peu d’Histoire Les Portugais abordent la région à la fin du XVe et auraient nommé la ville en référence au port de Lagos, d'où
partaient des expéditions pour l'Afrique. Lagos est dirigée par des rois et devient un centre majeur de la traite des
esclaves au cours du XVIIIe siècle. En 1861, les Britanniques en font une colonie et la nomment capitale
du Protectorat du Nigeria du Sud établi en 1914. Elle demeure la capitale au moment de l'indépendance du
Nigeria en 1960. Lagos est une ville lagunaire située au bord de l'océan Atlantique. Le centre de la ville se situe
sur l'île de Lagos, où se trouve le quartier des affaires. Depuis le début du XXe siècle, la ville n'a cessé de
s'étendre sur la terre ferme.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nigeriahttps://fr.wikipedia.org/wiki/Afriquehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Intra-muroshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Cairehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Cairehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Kinshasahttps://fr.wikipedia.org/wiki/Ann%C3%A9es_2000https://fr.wikipedia.org/wiki/Abujahttps://fr.wikipedia.org/wiki/1999https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Elehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Lagunehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Oc%C3%A9an_Atlantiquehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Golfe_du_B%C3%A9ninhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_portugaishttps://fr.wikipedia.org/wiki/Lagos_(Portugal)https://fr.wikipedia.org/wiki/Commerce_triangulairehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Commerce_triangulairehttps://fr.wikipedia.org/wiki/XVIIIe_si%C3%A8clehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_britanniquehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Colonie_de_Lagoshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Protectorat_du_Nigeria_du_Sudhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Lagunehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Oc%C3%A9an_Atlantiquehttps://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_de_Lagos
-
14
UNE VILLE DE PAYS EN DEVELOPPEMENT : LAGOS
3.Description de la ville
Les quartiers riches se situent à Ikoyi (partie est de l'île de Lagos) et à Victoria Island (au sud de l'île de Lagos).
Vue d’ensemble de Lagos
Les quartiers pauvres, situés en banlieue (partie sud de Lagos), sont quant à eux multi-ethniques. La ville est
connue pour son développement urbain incontrôlable, avec un taux de croissance démographique parmi les
plus forts au monde, l'absence de plan d'aménagement du territoire ayant abouti à une juxtaposition d'îlots
urbains sans logique.
Bidonville de Makoko, lagune de Lagos
-
15
UNE VILLE DE PAYS EN DEVELOPPEMENT : LAGOS
Afin de relier l'île de Lagos au Mainland, trois ponts existent : Carter bridge, Ikoyi bridge et Third Mainland
bridge. Mais Lagos doit faire face à une circulation chaotique et à des embouteillages insolubles, à cause de sa
géographie peu favorable et de sa croissance.
Third Mainland bridge
Sur une île artificielle en construction depuis 2009, un nouveau quartier d'affaires nommé Eko Atlantic
City doit faire de Lagos une métropole internationale.
Eko Atlantic City, Lagos
Nathalie, 5ième
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_artificiellehttps://fr.wikipedia.org/wiki/2009https://fr.wikipedia.org/wiki/Eko_Atlantic_Cityhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Eko_Atlantic_City
-
16
UNE VILLE DE PAYS DÉVELOPPÉ : AUCKLAND
Vue du CBD d’Auckland
1. Situation géographique
Auckland, en Nouvelle-Zélande, est située sur et autour d'un isthme, reliant la péninsule de Northland au reste
de l'île du Nord.
Cet isthme formant la zone urbaine centrale, est entouré de deux ports naturels : le port de Waitemata au nord,
qui s'ouvre à l'Est sur le golfe de Hauraki, et le port de Manukau au sud, qui s'ouvre à l'Ouest sur la mer de
Tasman. C'est l'une des rares villes au monde à avoir deux ports sur deux aussi importantes étendues d'eau :
l’isthme d'Auckland et le port de Waitemata.
Des ponts enjambent plusieurs parties des deux ports, notamment l’Auckland Harbour Bridge croisant le port de
Waitemata à l'Ouest de l’Auckland Central Business District (CBD). Le pont de Mangere et l’Upper Harbour Bridge
enjambent respectivement les parties supérieures des ports de Manukau et Waitemata.
Il y avait autrefois des chemins de portage croisant les sections les plus étroites de l'isthme.
Plusieurs des îles dans le golfe de Hauraki sont administrées en tant que partie d'Auckland City, mais elles ne
font pas toutefois partie de la région métropolitaine d'Auckland. Certaines parties de l'île Waiheke sont
effectivement des banlieues d'Auckland, tandis que plusieurs autres îles près d'Auckland sont pour la plupart des
zones de récréation ou des sanctuaires naturels, et donc protégées.
-
17
UNE VILLE DE PAYS DÉVELOPPÉ : AUCKLAND
Le pont d’Harbour, Auckland
2. Un peu d’Histoire
Les tribus indigènes maories furent les premières à peupler la Nouvelle-Zélande. Les Maoris donnèrent à l'île
septentrionale le nom de "Aotearoa", que l'on traduit le plus souvent par « la terre du long nuage blanc ».
Depuis, ce nom s'est étendu à l'île toute entière dans la langue maorie. L'explorateur néerlandais Abel Tasman
débarqua en 1642 et lui donna le nom de StatenLandt.
La "colonisation" de l'île ne se fit cependant pas sans difficulté. La première équipée néerlandaise fut tuée par
les Maoris ce qui freina la volonté des colons européens de venir s'installer sur ce bout de terre du Pacifique.
L'explorateur britannique James Cook se lança à la conquête de l'île plus de 100 ans plus tard en 1768. Une
colonie britannique prit alors possession des terres et on installa un comptoir pour le commerce des objets en
métal, des armes, du bois de construction maori, d'objets artisanaux et d'eau. Des missionnaires chrétiens
débarquèrent par la suite afin de convertir les populations indigènes. La Nouvelle-Zélande fut l'une des toutes
dernières terres à être colonisée.
L'isthme d'Auckland qui abrite de nombreuses terres riches et fertiles fut colonisé dès 1350. Les Maoris
avaient utilisé ces terres pour l'agriculture sans querelle depuis des siècles mais lorsque les premiers colons
introduisirent les armes dans le pays, des guerres intertribales éclatèrent rapidement. Les tribus se trouvant à
découvert sur l'isthme, -qui deviendrait par la suite la ville d'Auckland-, elles durent se retirer vers d'autres terres
où elles se trouveraient enfin en sécurité.
-
18
UNE VILLE DE PAYS DÉVELOPPÉ : AUCKLAND
Le 27 janvier 1832, Joseph Brooks acheta officiellement l'isthme et les premiers européens vinrent s'installer à
Auckland. Avec l'arrivée massive de colons blancs, on vit les conflits liés au partage des terres se multiplier ce
qui aboutit à deux « Guerres pour les Terres Néo-Zélandaises » dans les années 1860 et 1870, dont les Maoris
furent les grands perdants.
A l’origine, une partie de la colonie de Nouvelle Galles du Sud était sous commandement britannique. Celle-ci
devint une colonie à part entière en 1840. Cette région se développa et prospéra bientôt après la signature du
Traité de Waitangi par lequel Auckland devint capitale de la colonie. Le nouveau gouverneur de Nouvelle-
Zélande, William Hobson, nomma la ville en hommage à George Eden, comte d'Auckland. En 1852, le
Royaume-Uni passa une nouvelle loi constitutive par laquelle un système de représentation parlementaire fut
établi. Le Parlement siégea pour la première fois en 1854.
En 1863, le Premier Ministre Alfred Domett s'inquiéta du fait que l'île, de par sa géographie pourrait un jour se
scinder en deux colonies distinctes. Pour prévenir cela, il fit nommer Wellington comme capitale de la colonie en
1865, profitant de la position centrale de la ville et de la puissance de son port.
En 1907, le pays devint indépendant et en 1947, l'Acte de Westminster fut ratifié.
LowerQueen Street en 1919
Après la Seconde Guerre Mondiale, le pays prospéra et connut une croissance extraordinaire contrastant
totalement avec la période peu faste des années 30. Lorsque les Maoris commencèrent à émigrer vers la ville et à
remettre en cause la suprématie blanche sur leurs terres, le pays fut secoué par une crise sociale sans précédent.
De nombreux Maoris remirent en cause les traités signés sans leur accord et en 1975 si bien que le tribunal de
Waitangi dut être créé afin d'enregistrer les plaintes et d'enquêter sur les cas soumis.
Le pays semble aujourd'hui s'être réconcilié avec son passé et l'on voit vivre côte à côte des descendants de
Maoris comme de colons dans une atmosphère paisible. Auckland jouit d'un climat tempéré et offre de
nombreux loisirs dans un environnement économique sain (plein emploi) ce qui en fait une ville très agréable à
vivre. La ville figure d’ailleurs à la 4ème place du classement des villes les plus agréables à vivre (sur 215 villes).
-
19
UNE VILLE DE PAYS DÉVELOPPÉ : AUCKLAND
3. Qu’est ce qui attire les touristes à Auckland ?
Une grande partie de la population néo-zélandaise vit dans cette immense agglomération. Les touristes y sont très
nombreux. Auckland est une ville très belle, entourée de volcans éteints, et de plages sublimes, Piha en tête.
La plage, d’Auckland Un des volcans éteins en Auckland
Queen Street, l’artère principale attire pour ses boutiques, tandis que la marina, repérable grâce à la Sky Tower, concentre
beaucoup des monuments historiques de la ville.
Queenstreet
4. L’évolution démographique d’Auckland ?
Auckland est la ville la plus peuplée de Nouvelle-Zélande : elle compte plus de 1 400 000 habitants en 2012,
soit le quart de la population néo-zélandaise. Les données démographiques et statistiques indiquent que la ville
d’Auckland continuera à croître plus rapidement, en termes de population, que le reste du pays.
-
20
UNE VILLE DE PAYS DÉVELOPPÉ : AUCKLAND
Auckland est également la ville du monde qui accueille la plus grande communauté d’origine polynésienne.
La ville, qui s’étend sur 3100 km², est bâtie autour d’un isthme reliant le port du Waitemata sur la côte
Pacifique et le port de Manukau côté mer de tasman.
On dénombre plus de 50 volcans à Auckland qui prennent des formes différentes (cônes, lacs, lagons, îles,
dépressions…). Le volcan le plus grand et le plus jeune est l’île Rangitoto, formé dans les 1 000 dernières années.
Auckland voit une augmentation massive de sa population via l’immigration et la croissance naturelle de sa
population native. Les chiffres aujourd’hui annoncés prévoient une augmentation de près de 50% de la
population d’ici à 2050, soit plus de 2 millions d’habitants. Cette croissance démographique aura un impact
majeur sur le transport, le logement et d’autres infrastructures, qui sont déjà pour certaines sous pression.
Le logement à Auckland varie entre logement de l’État dans les banlieues pauvres aux grandes villas au bord
de l’eau. Le logement traditionnel des Aucklanders était le bungalow sur 1 000 m², mais la subdivision de ces
propriétés est courante depuis longtemps. Les préférences des Aucklanders pour ce genre de logement ont
contribué à l’étalement urbain. Cela va probablement continuer, une grande majorité (70 %) des Aucklanders
habitant des logements à basse densité.
Dans certains quartiers les villas victoriennes sont en train d’être démolies pour faire de la place pour de
grandes maisons avec courts de tennis et piscines. Cela a mené le conseil communal à voter des lois protégeant
certaines banlieues ou rues. Auckland a été décrite comme ayant « la plus grande diversité de maisons en bois du
monde, avec détails et décorations classiques », beaucoup d’entre elles de style victorien-edwardien.
Yrène, 5ième