IL Y A DES JOURS OÙ LE MOT
MOI DEVIENT INSUPPORTABLE
D’après Le cabaret des mots de Matéï VISNIEC
Adaptation et mise en scène : Aurélie AUDAX
avec
Aurélie AUDAX
Hugo ZERMATI
Denis LEFRANÇOIS
Gérard AUDAX
musique : Jacques TRUPIN
NOTE DE L'AUTEUR
Donner la parole aux mots… par Mateï VISNIEC
J’ai intitulé ce recueil de modules théâtraux à composer « Le cabaret des mots ».
Mais il pourrait s’appeler aussi « Si les mots m'étaient contés… ».
Ou bien « La parole aux mots bavards »…
J’ai toujours été fasciné par les mots, par leur force de suggestion, par leur capacité à nous
ouvrir des portes et des fenêtres vers l’inconnu, vers nous-même, vers le monde visible et
invisible.
Et j’ai toujours soupçonné les mots d’une certaine perfidie : ils ne se donnent jamais
totalement à nous, ils nous cachent toujours quelque chose, peut-être même l’essentiel…
J’ai découvert un jour, en bavardant avec les mots, en écoutant leurs histoires et leurs
secrets, qu’ils sont comme les icebergs. Un iceberg, c’est une montagne de glace dont on ne
voit qu’un petit bout, 10% à peine, tandis que 90 % sont submergés, protégés par la mer,
impossibles à saisir par le regard.
« Les mots sont des icebergs, et dans leur partie invisible ils cachent
leurs légendes, leurs parcours, l’aventure de leurs transformations
et de leurs évolutions, les anecdotes de leurs rencontres
avec les hommes et le temps… »
C’est ainsi que j’ai décidé, dans cette pièce conçue comme un puzzle, de donner « la parole
aux mots », d’essayer de les traiter comme s’ils étaient des humains, de les
« anthropomorphiser".
Dans tous ces morceaux qui sont autant de fables linguistiques j’ai voulu offrir aux mots
l’occasion de s’auto-psychanalyser… Bien sûr, je n’ai pas pu inviter tous les mots de la
langue française sur mon canapé de psychanalyste plein de patience, prêt à écouter les
histoires secrètes des mots. J’en ai donc choisi un petit bouquet, un éventail de mots que j’ai
considérés plus près de moi, des mots qui m’ont toujours interpellé, qui m’ont toujours
fasciné (ou qui m’ont blessé parfois). J’invite donc le spectateur dans une sorte de cuisine de
mots, dans une sorte de cabaret où les mots se lâchent.
Pour la metteure en scène Aurélie AUDAX, j’ai prévu une dure épreuve : la liberté
absolue. Pour chaque spectacle, c'est le metteur en scène qui décide du nombre de
comédiens et c'est toujours lui qui est invité à faire une sélection de modules. La grande
comédie et la grande tragédie de l'aventure du langage se retrouveront de toute façon dans
toute option artistique.
Quant à moi, Mateï Visniec, l’auteur de ce texte-puzzle, je continue à approfondir la langue
française en écoutant les témoignages des mots (et parfois leurs bagarres avec l’homme et
leurs cris de détresse).
L'AUTEUR
Matéï Visniec
Né le 29 janvier 1956 dans la Roumanie
communiste de Ceausescu, il découvre très vite
dans la littérature un espace de liberté.
Il se nourrit de Kafka, Dostoïevski, Camus,
Beckett, Ionesco… aime les surréalistes, les
dadaïstes, les récits fantastiques, le théâtre de
l'absurde, la poésie onirique et même le théâtre
réaliste anglo-saxon, bref, tout sauf le réalisme
socialiste.
Il sera très actif au sein de la génération 80
qui a bouleversé le paysage poétique et
littéraire de la Roumanie de l'époque. Il croit en la résistance culturelle et en la
capacité de la littérature de démolir le totalitarisme.
Devenu auteur interdit, en septembre 1987, il quitte la Roumanie, arrive en
France et demande l'asile politique. Il commence à écrire des pièces de théâtre
en français et travaille pour BBC, puis pour Radio France Internationale.
Il est devenu, depuis 1992, l'un des auteurs les plus joués au Festival d'Avignon
(off). A Paris ses pièces ont été créées au Théâtre du Rond Point, au Studio des
Champs Elysées, au Théâtre de l'Est Parisien, au Ciné13 Théâtre, au Théâtre
International de Langue Française, au Théâtre du Guichet Montparnasse, au
Théâtre de l'Opprimé…
Il est aussi l'auteur dramatique vivant le plus joué en Roumanie, depuis la chute
du communisme.
NOTES D’INTENTION
Les mots, de fabuleux comédiens…par Aurélie AUDAX
Un plateau vide et silencieux, comme avant… avant le verbe, avant les mots.
Un plateau vide et silencieux, prêt à accueillir quelque chose…
Un premier mot peut-être ?
Mais les mots ne viennent pas tout seuls, il faut que quelqu’un les invite, les accueille, leur
offre un siège, un verre à boire. Il faut les mettre à l’aise, gagner leur confiance en montrant
notre incapacité à voir clair dans ce monde sans mots.
Alors ils sortent de leur tanière, risquent un premier pas, un deuxième, ils émettent un son,
testent ses répercussions dans le silence, ses reflets dans un regard. Puis ils s’aventurent,
se fortifient, se rengorgent, ils s’enchaînent et font des phrases qui se gonflent de sens, de
sentiments, d’imaginaire… Ils deviennent poèmes.
On a l’habitude de jouer avec les mots. Ici, c’est l’inverse, ce sont eux qui jouent avec nous,
pour nous. Ils jouent leur propre rôle ou plutôt, leurs propres rôles, parce qu’ils sont pluriels
et polymorphes, capricieux, revanchards, indignés, amoureux…
“Moi, je les mets en scène, je leur offre ce plateau vide et silencieux,
je les encourage à s’emparer de cet espace en devenir.
Je leur fais confiance, je sais qu’ils sauront nous faire rire et frissonner.
Seuls ou en groupe, ils sauront tracer leur chemin jusqu’à nous.”
Je les mets en scène, parce que je sais bien, qu’au fond, ce sont de fabuleux comédiens.
Qu’en nous racontant leur histoire, ils nous racontent aussi la nôtre. Ils disent leur fierté
quand ils sont promesse, lumière, tendresse, humanisme.
Ils disent leur colère d’être dévoyés, manipulés, asphyxiés dans le contresens ou la langue
de bois.
Ils sont complices et malicieux pour laisser libre cours à l’humour, la folie, la fête.
Ce cabaret est un dialogue de mots… Ils s’appellent, se convoquent les uns les autres et
créent ce lien entre toutes ces histoires de mots…
On ne passe pas d’un mot à un autre, on suit ce fil qui prend forme devant nous, comme
toute pensée, en tâtonnant…
En m’emparant du texte de Matéï Visniec, j’ai eu l’impression de convoquer des centaines
d’amis. Certains familiers, d’autres perdus de vue depuis des lustres. Alors, pour éviter la
cacophonie, j’en ai fait les acteurs éphémères d’une troupe de théâtre.
« Noir salle ! A vous Monsieur le PROLOGUE »
LA GENÈSE DU PROJET
La vie a placé l’œuvre de Mateï Visniec
sur mon chemin…
J’ai eu la chance d’interpréter à deux reprises les textes de cet auteur.
Il m’arrive régulièrement d’utiliser ses pièces dans mes ateliers de pratique
artistique. Je suis frappée par l’acuité de son propos et par la force de son style.
Visniec est un artiste important par l’impact des sujets qu’il traite, toujours en
prise avec une civilisation en mutation.
C’est un humaniste aussi. Je suis frappée par la lucidité du regard qu’il porte sur
le monde d’aujourd’hui, fait de cruautés et de désillusions.
J’aime ce théâtre poétique. C’est une parfaite alchimie de sérénité, d’expériences
politiques, de regard bienveillant… Il ausculte l’homme sans complaisance, mais
c’est sa part de grandeur qu’il recherche, même dans ses actes les plus terribles.
AA
NOTES DE MISE EN SCÈNE
Un plateau vide et silencieux…
qui sera peu à peu habité par les mots.
Des mots sortis d’un abécédaire facétieux, sélectionnés avec soin. Des mots poétiques,
politiques, jamais anodins, parfois drôles ou grinçants vont jouer tels des artistes
philosophes qui, jamais, ne se prennent au sérieux.
D'une manière un tantinet oulipienne, Mateï Visniec tricote un patchwork labyrinthique : une
histoire de mots qui fonde nos histoires d’hommes.
Quatre comédiens…interprètent une cinquantaine de mots.
L’espace est lieu de circulation et de résonance. J’entends faire de ce spectacle un moment
d’interprétation très physique. Les comédiens seront des funambules torturés et malicieux.
Les mots choisis donneront lieux à des situations absurdes ou grotesques dans lesquelles
les personnages s’affrontent. Sans cesse, ils interagissent, rebondissent, se flattent ou se
provoquent savoureusement.
Une scénographie en forme de machine à jouer…de« cabaret » sur plateau, où tout est possible.
Je veux pouvoir à la fois me détourner des conventions du théâtre moderne, en jouant avec
le public et dans le public, mais aussi maintenir la relation avec le quatrième mur.
Un espace central, deux bancs/étagères filent légèrement de biais comme s'ils pouvaient se
rejoindre très loin… J’ai quand même stoppé cette ligne, pour éviter le vertige, avec un
arbre ! Belle ouverture et respiration sur l’extérieur !
Pour le reste… Un univers de formes et de lumières…
La musique, ou peut-être une matière sonore…viendra grossir le trait quand la situation le requiert.
La partition s’écrira comme une ponctuation, elle pourra introduire le bruit d’une sirène aussi
bien que celui d’un ange qui passe.
J’aimerais que les sons jouent eux-aussi avec les mots, qu’ils chuchotent leurs états d’âme
et crient leurs quatre vérités.
Jacques Trupin et son bandonéon seront les créateurs de cet univers musical. J’ai toujours
été bouleversée par leur complicité, comme s’ils entretenaient une intimité à la fois secrète
et rayonnante. Je sais qu’à eux deux, ils sauront donner aux mots le souffle et la couleur qui
les feront danser.
MOTS…(rceaux) CHOISIS
Je suis le Mot Prologue.Ma mission ? Vous dire « Bonjour » !
Aucun autre mot n’a le droit de vous dire bonjour, même le mot bonjour, car dire bonjour
c’est déjà être dans le prologue.
Donc, bonjour!
Moi je ne pars jamais avec Toujours. Quand je vais en voyage, je prends dans ma valise un seul mot Retour !
Vous allez où ?Après cette belle allocution, nous avons besoin de nous encanailler dans un poème !
Quand je suis triste, j’invite le mot Espoir à ma table ! Il est sympa, le mot Espoir, toujours très disponible. Dès qu’on le sollicite, il arrive avec une
rapidité incroyable, même un peu suspecte à mon goût.
Le mot Eternité… ! Toujours assoupi devant la gare centrale.Si tu lui poses la question « Où voulez-vous aller ? » Il ne sait quoi répondre.
Toutes les destinations lui sont indifférentes. C’est pour ça d’ailleurs, qu’il ne monte jamais
dans aucun train.
Il ne fait que regarder l’infini…
« Oui ?
Silence !
Je n’entends rien. Parlez un peu plus fort.
Je dis que je suis le mot silence ! »
LA COMPAGNIE CLIN D’OEIL
Depuis 1986 dans le Loiret
Installée à Saint-Jean-de-Braye, la compagnie gère une salle de spectacle de 80 places
un foyer et un espace de répétition.
En plus de 25 ans d’existence, la compagnie a su élargir d’année en année, l’impact de ses
spectacles et l’étendue de ses activités. Bien implantée dans sa ville et sur la région Centre,
elle rayonne en France et à l’étranger.
La direction artistique est assurée par Gérard Audax, comédien et metteur en scène. Pour
chacune de ses créations, Gérard Audax choisit de travailler avec des artistes reconnus pour
leur talent et leurs capacités d’innovation professionnelle.
L’image de Clin d’œil se dessine sous l’angle du sourire, du contact et du dialogue. Le
répertoire est à la fois accessible, plein de fantaisie et permet de traiter, sans trop se prendre
au sérieux, de questions graves. Ce parti pris artistique ne laisse aucune prise à la facilité.
Les missions de Clin d’œil
Dans le cadre de ses conventions avec le conseil régional du Centre, le conseil
départemental du Loiret et la ville de Saint-Jean-de-Braye, la Compagnie Clin d’œil assure
diverses missions ayant pour objectif de promouvoir le spectacle vivant.
À travers ses différentes activités, la compagnie s’efforce de rendre possible toute forme de
rencontres entre l’art et la population :
– grâce à une saison culturelle qui offre chaque année une grande diversité de styles et de
genres pour découvrir et apprécier la création artistique sous toutes ses formes
– grâce à la création et à la diffusion de spectacles : la compagnie sillonne la France avec
une cinquantaine de représentations par an.
– grâce à l’action culturelle : en partenariat avec le milieu scolaire, le milieu éducatif ou
social, Clin d’œil propose ou accompagne des projets de sensibilisation des publics
(renseignement auprès de la compagnie).
– grâce à la formation : à partir de 7 ans et sans limite d’âge, débutants ou initiés, les cours
sont ouverts à tous les curieux qui désirent apprendre, partager, expérimenter et surtout
JOUER !
Les dernières créations2016 – Cabaret Jazz - Hommage à Audiard
2015 – Vitesse grand V(ian) de Yves JAVAULT
2013 – Le carnaval des animaux de Carl NORAC et Camille Saint-Saëns
2012 – Tartuffe de MOLIÈRE
L'ÉQUIPE ARTISTIQUE
Aurélie AUDAXEnfant de la balle (mère danseuse, père comédien/metteur en
scène), elle poursuit des « études de droit » puis « conception et
mise en œuvre de projets culturels », licenciée , avant de se
rendre à l’évidence, le métier de saltimbanque la passionne.
Après l'École d’Art Dramatique Charles Dullin de 2004 à 2006,
elle est depuis cette année 2016, metteuse en scène associée à
la Compagnie Clin d’œil au sein de laquelle elle enseigne le
théâtre (auteurs contemporains) depuis dix ans.
Comédienne dirigée par Guilaine Agnez, Mariana Araoz, Gérard
Audax, Nadine Darmon, Gérard Gelas, Mario Gonzalez, Jacques
Hadjaje, Yves Javault, Nolwen Jezequel, Didier Kerckaert, Céline
Larrigaldie, Hélène Poitevin, elle visite Shakespeare, Brecht,
Molière, Feydeau, Vian, Villon, Hugo, Euripide, Visniec elle joue
goulûment les auteurs contemporains vivants W Mouawad, J
Hadjaje, M Visniec, D Bourgon, R Obermeye… et autres poètes J-P Siméon, Guillevic, Carl Norac, T
Ben Jelloun, Aragon, N Hikmet, Charlotte Delbo…
Elle théâtralise depuis dix ans, dans le cadre des théâtralisations de nouvelles organisées par « Tu
Connais la Nouvelle ? », les nouvellistes contemporains Didier Daeninckx, Fabienne Jacob, Stéphane
Michaka, Joelle Cuvilliez, Christine Deroin, Bénédicte Fayet, Tanguy Viel.
Adaptatrice pour le théâtre de Play-back de Didier Daeninckx (2009).
Metteure en scène des spectacles du Château de Sully-sur-Loire (Département du Loiret) depuis
2008.
Assistante à la mise scène en 2009/10 Mensonge d’une nuit d’été en 2008, La nuit de la comète, et
co -metteuse en scène de Vitesse grand (V)ian, Y. Javaud, festival Avignon 2016 – Chien qui fume
Gérard AUDAX Professeur , il découvre le théâtre au festival d’Avignon en 1972,
grâce aux CEMÉA ; formé ensuite à l’École Charles DULLIN, il
complète son parcours théâtral auprès de Carlo Boso, Catherine
Dasté, Pierre Étaix, Pierre Trappet,…
Diplômé d’État de l’Enseignement du Théâtre, il fonde en
1986 la Compagnie Clin d’œil (convention Département Loiret,
Ville St Jean-de-Braye, Région /création). Ses créations sont
jouées en France dont Paris ( Opéra Comique, Théâtre
Renaissance, Lucernaire) ou festival d’Avignon (Chien qui fume,
Théâtre du Chêne Noir…) et Étranger.
Comédien mis en scène par Mariana Araoz, Aurélie Audax,
Didier Brice, Geneviève Casile, Claude Confortès, Patrice
Douchet, Jacques Fabbri, Gil Galliot, Gérard Gelas, Mario
Gonzalez, Olivier Granier, Jean-Christian Grinevald, Jacques Hadjaje, Yves Javault, Gian Marco
Montesano, Yves Kerboul, Didier Kerckaert, Jacques Leny, Brigitte Mounier, Laïla Nabulsi, Jean-Luc
Paliès, Victor Quezada-Perez, Manoucka Récoché, Bruno Sachel, Oscar Sisto, Daniel Soulier,
Nolwenn Jezequel et interprète de Pierre Notte, Jean-Louis Bauer, Lordon, Sachel, Varoujean, F
Tristan, Marivaux, Molière, Goldoni, Feydeau, Billetdoux,…
Metteur en scène, il signe au théâtre, une trentaine de mises en scène voyageant du répertoire, avec
Goldoni, Shakespeare, Marivaux, Rabelais, Vian, Beaumarchais… au contemporain Dario Fo, Visniec,
Daeninckx, Murail, Javault, Bourgon, Greneau. En poésie, il aborde Guillevic, Carl Norac ou Corbière.
Il monte également des cabarets (C'est au chat noir, Chahut) et des spectacles musicaux autour de
Saint-Saëns, Dunoyer de Segonzac ou Satie, et des spectacles événementiels signés Jean-Louis
Derenne, Cervantès, Jules Verne, Rabelais, Théophile Gautier...
Il crée en 1988 l’association littéraire « Tu Connais la nouvelle ? »pour renforcer les liens entre
littérature et théâtre. De cette aventure naissent de belles complicités avec Jean Vautrin, Didier
Daeninckx, Christiane Baroche, Annie Saumont, Valentine Goby, Frédéric H Fajardie, Paul Fournel,
Philippe Djian, Jean-Marie Laclavetine, Hervé Le Tellier, Jean-Pierre Siméon, Maylis de Kerangal…
Gérard Audax se nourrit encore aujourd’hui de ses rencontres avec ses professeurs de bonheur
Maurice Baquet, Eugène Guillevic, Robert Doisneau, Jean Vautrin.
Denis LEFRANÇOISComédien, écrivain et metteur en scène québécois, Denis
Lefrançois a commencé le théâtre auprès du comédien Richard
Niquette puis au Conservatoire d'Art Dramatique de Québec
avant de s'envoler vers la France où il entre à l’école Claude
Mathieu à Paris.
Son parcours s'élargit à travers différents registres, des
Fourberies de Scapin à Poil de Carotte en passant par Les
Plaideurs de Racine, Jacques le fataliste et son maître de
Diderot, Les Petits Mélancoliques de Fabrice Melquiot ou encore
Venise sous la neige de Gilles Dyrek. En tant que québécois, il
est en France un fervent ambassadeur de sa culture à travers les
spectacles Le langue-à-langue des chiens-de-roche De Daniel
Danis, Tu m’aimes-tu ? de Benoit Gautier, Emotionnellement
Restreint de SiDe et LukaLila sous la direction d’Aurélie Van Den Dael.
On a pu le voir à la Comédie Française dans Le Marchand de Venise de Shakespeare, mis en scène
par Andrei Serban.
Il tourne pour la télévision et le cinéma avec des réalisateurs tels David Moreau, Abel et Gordon,
Denis Amar, Jean-Pierre Mocky, Sébastien Morasso, Fabrice Main, Andrei Campeanu, Christian
Lara…
En 2009-2010, il joue le rôle de Chris Lafloriel dans la série Plus belle la vie.
Il joue Marco dans le film Les beaux esprits de Vianney Lebasque (Prix du meilleur réalisateur au
Festival de la Rochelle 2017).
Il met en scène ses textes : Mousse la Frousse, Pour la terre d’Ezra, Le robot de Toc, Umanimos,
Souris, dit le chat, Petite Sirène, Quand les boussoles s’affolent, Soum, l’ami des fantômes, Père Noël
2.0, Princesse Dana, Le plus beau des robots… Il publie en poésie (Une toile à la langue et Le
Damier 4) et remporte le Concours International des Dix mots de la Francophonie (2000).
Il est également le metteur en scène de Lettre d’une inconnue de Stefan Zweig (2016) et de En
voiture Simone de Franck Pelé (2017).
Hugo ZERMATIFormé au Conservatoire d'art dramatique d'Orléans sous la
direction de Jean-Claude Cotillard, puis aux cours Florent.
Après avoir joué à Paris dans Le Balcon, de J.Genet, Blanche
Neige de R.Walser et l'Histoire du communisme racontée aux
malades mentaux de M.Visniec, il revient à Orléans pour passer
une licence de Lettres modernes qu'il obtient en 2007, mais
travaille parallèlement avec la compagnie de Christian Sterne
(Les Fous de Bassan) et Philipe Lipchitz (Sub'Théâtre).
La licence en poche, il se consacre au théâtre et obtient le rôle
titre d'Ulysse dans la pièce éponyme de Christophe Thébault
(Krizo théâtre), puis celui de Jack l'éventreur, écrit et mis en
scène par Jérôme Marin. Il crée un spectacle
solo Hugolettes en 2009. En 2011, il écrit, met en scène et
interprète (avec Barbara Goguier) Pièce en 6. En 2016, il met en
scène et interprète Les Diablogues de R. Dubillard, avec Mathieu Jouanneau.
Entre temps, il apparaît dans le long métrage Les Révoltés, de Simon Leclerc et dans des productions
de Monkyshot Production.
Il enseigne l’improvisation et l’interprétation dans différentes structures orléanaises.
Jacques TRUPIN - Composition musicale
Jacques Trupin découvre l'accordéon à l'âge de 5 ans, en
marchant sur les traces de son père. C'est à 20 ans qu'il aborde
« sérieusement » la musique classique en entrant à l'université
de Paris VIII où il obtient une licence de musicologie et à la
Schola Cantorum pour y étudier pendant deux ans l'harmonie et
l'écriture musicale.
Ses études terminées, Jacques Trupin s'installe en Australie où
il fait la connaissance de musiciens argentins. Il découvre avec
eux le bandonéon pour lequel il se prend de passion. A son re-
tour en France, il s'inscrit au conservatoire d'Orléans pour par-
faire ses connaissances en écriture. C'est à cette occasion qu'il
rencontre le pianiste Fabrice Ravel-Chapuis avec lequel il fonde le duo Artango.
La formation connaît très rapidement un succès international en produisant un tango contemporain
loin des clichés. Les tournées succèdent aux tournées, en Europe, Amériques du sud et du nord. Le
duo enregistre cinq albums dont Un soir (Virgin Classics) dans lequel le duo s’offre la collaboration
de l’Orchestre National de Lille dirigé par Jean-Claude Casadesus.
En 2000, Jacques Trupin se tourne vers le théâtre. Il compose pour différents metteurs en scène
en même temps qu'il se produit en concert avec différentes formations.
En 2003, associé au metteur en scène Franck Jublot et au plasticien Denis Garénaux il compose la
musique du spectacle la Balle Rouge pour lequel il est récompensé au YAMawards (Young Au-
diences Music Awards). Il est également le compositeur interprète de l'Enfant-Roi, présenté en 2012
au festival d’Avignon.
Fin 2011, Jacques Trupin compose un spectacle pour quintette à cordes, Parfum d'écume, qui a fait
l'objet d'un album enregistré en 2012 à Orléans.
Parallèlement à ces collaborations pour la scène Jacques Trupin a crée un nouveau spectacle de
tango contemporain : Voyage immobile.
CIE CLIN D’ŒILDIRECTION : GÉRARD AUDAX
Contacts
02 38 21 93 23
www.clindoeiltheatre.com