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Comptes rendus LES JOURNÉES SPÉCIALISÉES DE L'A.C.A.P.S.
(Association de chercheurs en activités physiques et sportives).
De nombreux chercheurs en STAPS, une soixantaine au total, se sont retrouvés les 30 et 31 octobre 1992 dans le cadre de l'UFRSTAPS de l'université de Bourgogne à Dijon, pour confronter leurs points de vue sur les deux thèmes des journées d'étude organisées par l 'A .C.A.P.S. : - L'éthique et la recherche en STAPS, - La pluridisciplinarité et la recherche en STAPS.
Ouvertes par Roger Bambuck, ancien Secrétaire d'Etat chargé de la Jeunesse et des Sports, chargé de mission auprès du Directeur du C N R S , ces journées ont proposé aux participants une alternance de conférences de haut niveau et de travaux en commissions, riches en remarques et propositions.
Conjointement à M . Bambuck, Madame Fichot, professeur au Collège de France, et membre du Conseil National d'Ethique présentait les missions de ce conseil ainsi que les principaux champs d'application des recommandations et avis qu'il peut être amené à formuler. La mise en place, par le C N R S , du Groupe de Recherches Coordonnées dans le secteur du sport fit ensuite l'objet d'une présentation par M . Lalanne, son président, directeur du laboratoire de mécanique de l ' INSA et par M . Jean-François Marini , secrétaire du G D R et professeur à l 'UFRSTAPS de Marseille. Michel Berry, directeur de recherche au CNRS, responsable du centre de recherche en gestion de l'Ecole Polytechnique, par un exposé documenté et volontiers décoiffant, introduisait le débat sur l'interdisciplinarité dans la recherche en STAPS.
« L'image entre l'éthique » fut l'occasion d'une rencontre avec des images inédites du corps humain, des images fixes, animées, tirées des archives de l'Institut National des Sports et de l'Éducation Physique, présentées et commentées par M o nique Sicard.
Les travaux des commissions « Ethique » et « Pluridisciplinarité » ont donné lieu à d'intéressants échanges qui permettront, à l'avenir, de mieux situer le rôle et la place des activités physiques et sportives dans le domaine de la recherche.
SPORT ET CULTURE
Bordeaux, 5 et 6 juin 1 9 9 2
En proposant un colloque centré sur ce thème, le Conseil Général de Gironde incitait les conférenciers à considérer le sportif comme un « être intelligent en relation directe avec son milieu et le mode dans lequel il évolue, qui le modifie et qu'il modifie en retour ». Il affirmait que le sport, fait culturel, constitue un patrimoine individuel et collectif, moyen d'instituer et de renforcer des valeurs, qui participe à l'organisation et au développement de la société. Partant, deux axes étaient sous-jacents à l'ensemble des travaux. Le premier envisageai t l 'aspect culturel du sport en termes de communication sociale essentiellement ; le second invitait les participants à réfléchir aux points communs existant entre les pratiques sportives et les autres activités culturelles : théâtre, danse... Un public très nombreux a assisté aux conférences - scientifiques, acteurs sportifs, diffuseurs ou décideurs publics ou privés s'y sont exprimés - et a participé activement aux débats. Les actes de ce colloque sont actuellement sous presse ; ils rendent compte de deux journées où les témoignages et conférences ont abordé des thématiques peu classiques dans notre milieu.
M. Mètoudi
SPORT ET SANTÉ
Afin d'encourager les progrès de la médecine sportive, la Caisse Nationale de Prévoyance a créé, en 1989 , la Bourse C N P Sport et Santé permettant ainsi le lancement de programmes de recherche illustrant les contributions de la médecine du sport à la santé de chacun. Dotée en 1992 de 250 0 0 0 francs, cette bourse
soutient des projets de recherche innovants, en matière de médecine du sport, qu'il s'agisse de prévention, de soins ou de rééducation. Les quatre projets retenus ont été sélectionnés à partir d'une quaran ta ine de déclarat ions de recherche par un Comité Scientifique composé de sept personnalités du monde scientifique et médical et du médecin chef de la C N P . Les lauréats 1992 sont : • Le Professeur J. Lonsdorfer, Chef des Unités d'Explorations Fonctionnelles des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. Intitulé du projet : remise en condition physique, à domicile, du transplanté cardiaque : synergie du savoir-faire médical et du savoir-faire associatif. • Le Docteur P. Legros, Maître de Conférences des Universités, Responsable du Centre d'Etude en Biologie Appliquée, Sport et Santé, Laboratoire STAPS, Université Paris-Sud, Orsay. Intitulé du projet : étude comparative des effets sur certains facteurs de santé de deux types de pratique d'activités physiques a entretien. • Le Docteur J.-F. Gautier Chef de Clinique Assistant, Service d'Endocrinologie Diabétologie, Hôpital Saint-Louis, Paris. Intitulé du projet : conséquences métaboliques induites par un programme d'entraînement physique chez le patient diabétique non insulino-dépendant. • Le Docteur M . Potiron-Josse, Maître de Conférences des universités, Chef du Service de Médecine du Sport, CHU de Nantes. Intitulé du projet : dépistage chez le sportif d 'une hyperréactivité bronchique. Evaluation de la gravité et du risque de l'asthme post-exercice.
Remise d e la Bourse CNP, le 10 décembre 1 9 9 2 .
RISQUES ET MÉFAITS DES PRATIQUES SPORTIVES INTENSIVES
« Débat d'actualité » organisé le 22 octobre 1992 dans le cadre des entretiens de Bichat.
Le sport et les exercices physiques ne peuvent exercer pleinement leurs effets heureux physiques et mentaux chez le sujet jeune que s'ils sont menés dans des conditions rationnelles et, en particulier avec une indispensable pondération et une adaptation des efforts demandés au degré de maturation et aux capacités d ' e n d u r a n c e et de rés is tance aux contraintes mécaniques des organismes infantiles et juvéniles sollicités. Sinon des pratiques sportives poursuivies de façon excessive ou mal adaptées, dans le seul but d'obtenir des résultats immédiatement flatteurs, ne peuvent qu'avoir les
conséquences les plus fâcheuses sur des organismes en voie de développement et de ce fait particulièrement vulnérables. Les dommages immédiats ou secondaires pouvant résulter d'un surmenage intempestif sont susceptibles de laisser derrière eux des dégâts, des séquelles indélébiles, représentant pour l'avenir des sujets concernés le plus fâcheux handicap. Les enfants et adolescents doivent participer aux activités sportives les plus diverses afin de trouver les sports convenant le mieux à leurs besoins, leur constitution et leur capaci té phys ique . Ils pourront ainsi améliorer leurs résultats et tirer un plus grand profit de leur pratique sportive ; il ne faut pas encourager la spécialisation précoce, cause de trop d'abandons prématurés. A u cours de leur pratique sportive, les enfants et adolescents doivent faire l'objet d'une surveillance médicale rigoureuse et permanente, afin d'éviter les lésions dues au surentraînement et les troubles de croissance. Tout jeune concurrent avant de participer à un programme de compétition devrait être soumis à un examen médical méticuleux, destiné à éliminer tous ceux pour qui cette participation peut présenter un risque de santé. Il n est pas aisé pour les responsables du sport à haut niveau de concilier, d'une part, la nécessaire recherche et l'indispensable formation des futurs champions et d'autre part, la protection de la santé auss i bien des sujets d'élite que des simples pratiquants. Le maintien de la santé des enfants et adolescents sportifs doit rester une priorité absolue. Les enfants et adolescents n'ont pas la maturité intellectuelle voulue pour comprendre et discerner la sévérité des menaces qui pèsent sur eux et sur leur santé. Ils sont obligés de s'en remettre à la clairvoyance de leur entourage, parents, entraîneurs et dirigeants sportifs. Les entraîneurs doivent, en plus de leur tâche purement sportive, recevoir dans les domaines biologique, physique et social, une formation concernant le développement de l'organisme infantile et juvénile. Ces entraîneurs doivent être capables de discerner les particularités individuelles de chaque enfant. La responsabilité du développement général du sujet jeune devrait primer, dans leurs conceptions, sur les exigences de l'entraînement et de la competition. L'entraînement pour le rendement maximal, ce que nous appelons l'entraînement intensif, doit être sans réserve condamné pour des raisons éthiques et médicales.
Votre agenda SPORT, CULTURE, TRADITION -Organisé par le Comité des Jeux Méditerranéens et l'Université de Montpellier I, ce colloque international, qui a pour objectif une confrontation pluridisciplinaire sur les développements et les filiations du sport, de la culture et de la tradition dans les pays du Bassin Méditerranéen, aura lieu les 13, 14 et 15 mai, à Agde.
Co l loque Spor t , Culture, Tradit ion -UFRSTAPS - 700 , avenue du Pic St-Loup -3 4 0 9 0 Montpellier - Tél. 6 7 54 62 22.
MOTRICITÉ HUMAINE APPLIQUÉE AU FOOTBALL - En mai 1 9 9 3 , un séminaire sur le thème « Motricité humai
ne appliquée au football » aura lieu à Vérone (Italie).
Pour tout renseignement : Prof. Ginetto Bovo - 3 7 0 4 3 C a s t a g n a r o - Verone (Italie).
MÉDECINE DU SPORT - O rgan i sé par la Société Française de Médecine du Sport, sous le haut patronage de Frédé-rique Bredin, Ministre de la Jeunesse et des Sports et de Nelson Paillou, Président du C N O S F , le 13e Congrès National de Médecine du sport se tiendra à Montpellier, les 24, 25 et 26 juin 1993. Thèmes retenus : - Traumatologie du sport - Médecine de terrain
- Biologie, nutrition et sport - Odontostomatologie et sport - Rhumatologie, thermalisme et sport.
Renseignements : Dr C. Bénézis - Centre de Médecine du Sport - 200 . avenue du Père Soulas - 34090 Montpellier.
SPORT, SCIENCES ET ENTRAÎNEMENT - Ce Congrès scientifique international aura lieu du 30 juin au 4 juillet, au Wingate Institute for Sport and Physical Education - Wingate Post - Netanya 4 2 9 0 2 - Israël - Tél. 9 7 2 . 5 3 . 6 3 9 5 4 8 .
LES JEUX DU MONDE - LE MONDE DES JEUX - Organisé par l ' ISHPES, ce congrès international sur l'histoire du
sport se tiendra à Berlin, du 30 juin au 4 juillet 1993.
Renseignements : Pr Dr Gertrud Pfister -Rheinbabenallee 14 - 1000 Berlin 3 3 -Germany - Tél. 30 823 50 70.
Notre collaborateur, Michel Piednoir, Professeur Agrégé d'EPS, ancien directeur du Jardin Aquatique d'Evron, est décédé accidentellement le 25 janvier 1993. Sessionnaire INSEP, il occupait le poste de Directeur Technique National de la Fédération Française du Sport Adapté. A sa famille, ses amis, nous présentons nos condoléances. EPS
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Revue EP.S n°239 Janvier-Février 1993 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé
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Nouvelles d'Europe SPORT SCOLAIRE
R O Y A U M E - U N I Une enquête sur l'Education physique à l'école primaire. (Les résultats de cette enquête ont été recueillis auprès de M . Nigel Hook, Chef des Services techniques du CCPR).
Rappelons que la loi de 1988 sur l'Education (Education Reform Act) a institué un « National Curriculum », fondé sur 10 disciplines fondamentales (Foundation subjects), et obligatoire pour tous les élèves de 5 à 16 ans (cf. EPS n° 2 1 5 , p. 2 3 , 1989). Cette notion de « Curriculum », qui répond à l'extrême décentralisation du système éducatif britannique, respecte l'autonomie des établissements, tout en instaurant une certa ine cohérence de l'enseignement : il ne s'agit pas d'une programmation, mais de la voie à suivre pour atteindre un certain n iveau de connaissance et de savoir-faire (« target level ») à quatre périodes déterminées de la scolarité de l'enfant : 7, 1 1 , 14 et 16 a n s . Ce sont des g roupes de travail (« working groups ») qui, dans chaque discipline, ont ensuite pour tâche de définir concrètement la nature des objectifs et les contenus pédagogiques.
Pour savoir dans quelle mesure les écoles primaires du Royaume-Uni disposaient des moyens nécessaires pour que l'enseignement de l'Education physique, de la natation et du sport puisse être dispensé conformément aux disposit ions de la nouvelle loi, une enquête vient d'être réalisée conjointement par le Conseil Cen tral de la Récréation Physique (CCPR), qui est l'organisme représentatif des fédérations sportives anglaises, et l'importante Association Nationale des Chefs d'Etablissements (NAHT), forte de 32 0 0 0 membres. Cette enquête a été conduite à partir d'un questionnaire détaillé, portant sur 5 4 3 items, et adressé, le 31 octobre 1 9 9 1 , à l'ensemble des écoles primaires de l 'Angleterre, du Pays de Galles et d'Irlande du Nord . Le nombre de réponses reçues au 31 décembre 91 s'est élevé à 3 226 , à savoir : - 3 011 pour l'Angleterre, - 107 pour le Pays de Galle, - 5 4 0 pour l'Irlande, - 6 8 pour l'Enseignement indépendant. Compte-tenu de la nature variée et de la longueur du questionnaire, ce nombre, qui représente plus de 15 % des établissements du Royaume-Uni (Ecosse exceptée), témoigne du désir des chefs d'établissement de répondre aux exigences du nouveau Curriculum nat ional. M a i s encore faudrait-il que chaque école primaire disposât du personnel qualifié, des équipements et des moyens financiers nécessaires, ainsi que d'un volume horaire suffisant dans les emplois du temps. Est-ce vraiment le cas ?
A cette question, les conclusions de l'enquête apportent une réponse globale et catégorique : pour 54 % des écoles c'est non, et voici pourquoi...
Personnel enseignant C'est la priorité n° 1. car il est clair que la reconnaissance de l'Education physique comme discipline fondamentale implique forcément l'intervention d'un personnel qualifié. O r l'enquête a révélé
que si 3 9 % des 31 0 0 0 instituteurs questionnés donnent des cours d'Education physique, seulement 8 % d'entre eux ont reçu pour cela une formation spécifique, et 9 % à peine possèdent une qualification d'entraîneur fédéral.
Installations couvertes Autre priorité, car l'enseignement en dépend pour une grande part. Il apparaît ici que 9 3 % des écoles disposent d'un espace couvert, mais dans seulement 7 3 % des cas cet espace est d'une taille suffisante pour pouvoir y donner des cours d'Education physique. Il s'agit en l'occurence de préaux (34 %), de gymnases (1,5 %), de halles de sport (0,54 %) et de salles de classe (2,8 %).
Installations en plein-air Il en existe dans 97 % des écoles, parmi lesquelles 28 % disposent d'un terrain de jeu.
La natation comme matière obligatoire l a politique gouvernementale précise qu'a l'âge de 11 ans chaque enfant devra être capable de pratiquer la natation, à la fois comme sport et comme moyen de sauvetage. Elle est actuellement obli-çjatoire dans 7 5 % de l'ensemble des écoles primaires, mais seulement 10 % des instituteurs sont qualifiés pour assurer cet enseignement. C'est pourquoi 50 % des écoles doivent faire appel au personnel spécialisé des piscines où elles ont accès.
Piscines scolaires A l'heure actuelle : - 16 % seulement des écoles primaires possèdent leur propre piscine, dont 29 % sont couvertes, et 71 % à l'extérieur. - 19 % des bassins scolaires sont utilisés à plein temps, 6 5 % à temps partiel, et 16 % ne fonctionnent pas pour diverses raisons. - 25 % des écoles n'ont pas la possibilité de disposer d'une piscine.
Piscines publiques Leur accès est ouvert à 7 5 % des établissements scolaires.
Terrains de jeu 84 % de l'ensemble des écoles primaires ont accès à un terrain pour pouvoir répondre aux obligations du nouveau Curriculum. Cependant 6 4 % d'entre elles se plaignent que ces terrains ne répondent pas aux exigences gouvernementales en matière de drainage et d'entretien.
L'Education physique dans l'em-
ploi du temps Dans 7 3 % des écoles primaires, l'intro
duction du nouveau Curriculum pour l'Education physique n'a amené que très peu de changements dans les emplois du temps existants. En fait, l'enquête révèle même qu'une réduction des horaires est intervenue pour la natation et pour les jeux dans 12 % des écoles, ainsi que pour la gymnastique (15 %). Elle nous apprend en outre que 2 5 % des écoles consacrent 2 heures par semaine au programme d'Education physique, que 2 5 % également ne lui attribuent que 1 h 30 , et 8 % une heure ou moins.
Financement du programme d'Education physique Dans 4 0 % des écoles primaires, aucun budget n'est prévu pour l'Education physique, et dans 19 % des cas ce budget est très variable. Pour les autres, la subvention annuelle par élève va de 20 pence à 2 livres, mais il faut compter en moyenne 1 livre par an dans la majorité des cas.
Protection des enfants Dans 8 6 % des écoles primaires, il n'existe aucune assurance personnelle pour les élèves, en vue de compenser les préjudices subis par eux-mêmes ou leur famille en cas de blessure grave survenue pendant un cours d'Education physique ou des jeux.
Contribution des parents Dans 54 % des écoles primaires, l'Association Parents-Professeurs apporte un soutien financier destiné à compléter le budget de l'Education physique.
PORTUGAL Pouvoir local et Education phys ique à l 'école p r i m a i r e : l'exemple de Porto. (D'après une étude aimablement commun iquée par M m e Pau la Bote lho Gomes, et disponible à la revue sur demande).
Comme il était apparu au terme de l'enquête sur l'organisation du sport et de I Education dans les pays de l'Europe communautaire, les deux obstacles majeurs à l'enseignement de l'Education physique dans les écoles primaires, où elle constitue dans la plupart des pays une discipline obligatoire, sont : - d'une part l'insuffisance ou l'absence de formation spécifique des maîtres polyvalents, qui représentent la quasi-totalité des cas, - d 'au t re part l ' i nadap ta t ion ou le manque d'installations et de matériel nécessaires, - le plus souvent les deux à la fois. C'est notamment le cas aujourd'hui pour le Portugal, où les récentes dispositions légales concernant le sport à l'École (loi de base du 14 octobre 1986 sur le système éducatif, chapitre 9 , et loi du 13 janvier 1990 sur le système sportif) n'ont pu encore, et tant s'en faut, répondre aux besoins existants, qui sont immenses. Face à cette situation, pour laquelle les solutions paraissent encore très lointaines, sinon hypothétiques, les pouvoirs locaux interviennent souvent de différentes façons pour faire avancer les choses, et sans attendre les initiatives gouvernementales. C'est en particulier le cas de la ville de Porto, qui a élaboré un p rogramme fort intéressant d 'Eco les Sportives Munic ipales auxquelles elle s'efforce de fournir le matériel de travail indispensable. Ce programme est conduit avec la collaboration de la Faculté des Sciences du Sport et de l'Education (section Pédagogie du Sport), qui jouit d'un grand crédit auprès des responsables municipaux. Il comporte deux volets : - d'une part la mise à la disposition des instituteurs d 'un licencié en Education physique dans chaque « fréguesia », qui est la plus petite unité administrative d'une Commune (à l'origine une paroisse), pour seconder leur action et orienter leur travail en Education physique, - d'autre part l'organisation de cours de sensibilisation et de recyclage à la Faculté des Sciences du Sport à l'intention des maîtres d'école qui ont accepté de participer à cette initiative. Ce programme a été inauguré en mai 1 9 9 1 . M a i s l 'adhésion inattendue de 2 0 0 instituteurs, trop nombreux pour le peu d'installations existantes, n'a pas permis de travailler sur le terrain avec des élèves. L'enseignement s'est donc limité à l 'exposé des fondements théoriques, ainsi qu'à des séances pratiques planifiées avec réalisme, c'est-à-dire
adap t ées a u x insuf f i sances ou au manque de matériel et d'espace, pour développer les capacités conditionnelles et les coordinations motrices. L'objectif essentiel étant de convaincre les participants que, même en partant de rien, il est toujours possible de faire quelque chose, à condition d'être convaincu que la formation du corps, conçue comme un principe éducatif et conduite avec méthode, a une part irremplaçable dans la formation des jeunes écoliers. La deuxième session du programme, qui devai t débuter en octobre dern ier , concerne les deux dernières classes du premier cycle, c'est-à-dire les enfants de 8 et 9 ans. Handball, basket-ball et football y sont étudiés à partir de leurs éléments communs, le volleyball et l'athlétisme séparément à cause du caractère particulier des habiletés qu'ils exigent. Par contre, faute d'installations suffisantes, ni la gymnastique ni la natation ne sont prévues. Nous nous proposons de tenir nos lecteurs au courant de cette deuxième expérience, sitôt que nous en connaîtrons les résultats.
P. Carrère
ÉTUDES SPORTIVES EUROPÉENNES
La Société des Etudes sportives européennes (Society of European Sports Studies) a été créée pour :
• Favoriser le développement du sport en Europe par des études sportives européennes sur : - les structures du sport dans les pays européens ; - la nécessité de disposer de spécialistes et d'experts du sport dans les pays européens ; - la formation des professeurs dans les domaines scolaires et extra-scolaires dans les pays européens ; - la reconnaissance d'une formation professionnelle pour des activités sportives dans les pays européens.
• Promouvoir des cours européens en sport et des formations auxiliaires pour utiliser toutes les possibilités existantes en Europe pour : - les initiatives privées dans le sport ; - les activités professionnelles dans les organisations sportives et autres institutions ; - les activités d'enseignement dans les écoles, les collèges et les universités.
• Cultiver les contacts importants pour les sciences sportives avec : - les organes de la Communauté Européenne ; - les centres de recherche et d'éducation dans les pays européens.
• Conseiller les institutions, les organisations et les sociétés sur : - la situation sportive dans les pays de la Communauté Européenne ; - le développement de l'intégration européenne dans le domaine du sport. Afin de remplir ces tâches, la Société va créer et diriger l'Institut des études sportives européennes à l'Université sportive de Cologne (les cours commenceront au cours de l'hiver 1 9 9 2 / 9 3 ) .
The Society of European Sports Studies - Deutsche Sporthochschule Köln - Post-fach 4 5 0 3 27 - D 5 0 0 0 Köln 41 - Allemagne.
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