L I T T O R A L S U D
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Littoral Sud
SOMMAIRE
LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINETrois entités urbaines _____________________________________________11
Trois projets structurants __________________________________________16
LES FLUXUn secteur composite pour lequel l’approche des migrations
résidentielles est complexe_________________________________________19
Une faible contribution aux migrations résidentielles de la commune _____19
Une croissance de la mobilité imputable à celle du parc de logements _____21
LA PRÉCARITÉQuatre caractéristiques pour définir la précarité de ce secteur ____________25
Trois sous secteurs de précarité _____________________________________26
Des contrastes socio-économiques qui se renforcent ___________________30
Les interventions programmées : valoriser les atouts
de ce secteur en engageant une démarche solidaire ____________________31
L’ACCÈS À L’EMPLOIUn secteur opérationnel dont le tissu économique est peu dense _________33
Une dominante tertiaire ___________________________________________36
Les services d’accompagnement à l’emploi et d’insertion ________________39
Les perspectives : une meilleure articulation aux spécificités locales _______41
L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRESL'attractivité résidentielle __________________________________________43
L'attractivité économique __________________________________________48
LES ÉCHELLES URBAINESHabitants et mobilité : des sites enclavés _____________________________55
A l’échelle communale : des secteurs de frange aux confins du territoire ____55
A l’échelle communautaire et métropolitaine :
désenclaver le secteur et le rendre accessible __________________________55
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INTRODUCTION
Littoral Sud
Le CUCS de Marseille
Le projet de développement social et urbain déve-
loppé au travers des précédents contrats de ville se
poursuit dans le cadre du Contrats Urbain de Cohésion
Sociale (CUCS) :
- pour une durée de trois ans renouvelable, il mobilise
un partenariat et des moyens accrus sur des territoi-
res dont les habitants cumulent des difficultés ;
- il s'appuie sur l’ensemble des objectifs retenus à
l’issue de l’évaluation du Contrat de Ville et des dia-
gnostics partagés des quartiers de la commune ;
- il repose sur les principes fondateurs de la politique
de la ville :
• des territoires prioritaires (les 12 ZUS-ZRU mar-
seillaises soit le quart de la superficie communale
et près 372 000 habitants) ;
• une mobilisation des politiques de droit commun
en appui des programmes contractuels, au service
d’un projet global de développement des quartiers
concernés ;
• une définition de programmes d’actions structu-
rantes, innovantes sur les champs prioritaires et la
mobilisation des moyens spécifiques de la Politique
de la Ville ;
• un Groupement d'Intérêt Public (GIP) autour duquel
se mobilise un partenariat large engageant contrac-
tuellement des moyens pour la durée du Contrat
(Etat, Région, Conseil Général, Communauté
Urbaine MPM, Ville de Marseille, CAF) ;
• des modalités pour un pilotage partenarial et réactif
s’appuyant sur une direction de projet ainsi qu’un
dispositif opérationnel renforcé et alimenté par des
modalités de suivi-évaluation-observation multidi-
mensionnelles
L'observatoire des quartiers
L’observatoire des quartiers est réalisé par l'Agence
d'Urbanisme de l'Agglomération Marseillaise (AGAM)
et s’inscrit dans ce contexte comme un outil contri-
buant à l’évaluation du CUCS. L’objectif est de dégager
une vision partagée des territoires prioritaires et non
de produire des données brutes :
- il vise à comparer l’évolution des territoires par rap-
port à leur état initial ainsi que l’évolution des terri-
toires les uns par rapport aux autres :
• ceci induit la définition d’un état "initial" et d’un
état "final" ;
- il a pour vocation de produire une analyse permettant
notamment de détecter :
• les facteurs d'évolution selon leur nature ;
• les différences qu'ils peuvent produire ;
• l'importance de ces facteurs d’évolution dans les
processus d'exclusion urbaine ;
- il s’appuie sur les informations collectées auprès
des différents partenaires, données ou études à sa
disposition.
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INTRODUCTION
Littoral Sud
Six problématiques centrales
Six problématiques principales ont été identifiées en
partenariat avec les chefs de projets du CUCS et fon-
dent les analyses de l’observatoire :
- LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE
des territoires morcelés, comment construire autour
d’obstacles, de coutures renvoyant à des difficultés
d’accessibilité et de lien ou d'intégration à la ville ;
- LES FLUX
plus précisément la question des migrations résiden-
tielles, les mouvements de populations internes ou
externes aux secteurs ;
- LA PRÉCARITÉ
les territoires et phénomènes de concentration de
précarité, leurs évolutions ;
- L'ACCÈS À L'EMPLOI
la question de l’accessibilité des emplois locaux pour
les populations en lien avec l’espérance des jeunes,
le potentiel de formation, l’articulation entre système
éducatif et emploi ;
- L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES
l’impact des facteurs d’attractivité sur les territoires ;
- LES ÉCHELLES URBAINES
la superposition de plusieurs niveaux de fonctionne-
ment qui pour certains territoires se traduisent par
une concurrence et pour d’autres par l’inaccessibi-
lité.
Deux problématiques complémentaires analysées
de manière transversale :
- la différence entre le potentiel d’animation et le sup-
port d’animation qui se traduit par un manque de
lieux, d’équipements ou de services au regard de la
demande ;
- la qualité de l’environnement naturel et du patri-
moine à valoriser.
L'état initial de l'observatoire :
- ce document réalisé par l'AGAM en association avec
le GIP Politique de la ville et les équipes territoriales
du CUCS représente l’état initial de l’observatoire des
quartiers ;
- la vision proposée du territoire a été guidée voire
contrainte par les axes stratégiques du CUCS.
Toutefois, dans la hiérarchisation des probléma-
tiques identifiées en partenariat avec les chefs de
projet, tous les axes impliqués n’apparaissent pas
comme prioritaires ;
- l’observatoire aborde ces six problématiques sur cha-
cun des dix secteurs opérationnel du CUCS avec au
cas par cas des zooms territoriaux. Il s’accompagne
de documents de méthode-définition et synthèses
pour chaque problématique.
CUCS Marseille secteurs opérationnels et ZUS/ZRU
Secteur opérationnel Littoral Sud et bassins de proximité
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Les trois sites du secteur opérationnel constituent des
entités très différentes les unes des autres : un ancien
village de pécheurs en bord de mer, un ensemble
urbain dense le long d’un axe majeur de la ville et
une zone en pied de massif urbanisée dans les années
1960-70. Le site Les Hauts de Mazargues est de loin le
plus important et le plus grand puisqu’il représente
75% du territoire.
TROIS ENTITÉS URBAINES
Ce territoire originellement agricole s’est transformé
avec l’essor industriel de la ville. L’industrie a engagé la
mutation du littoral et des massifs. Celle-ci s’est pour-
suivie avec le développement de la fonction résiden-
tielle en réponse aux besoins croissants en logements
des années 1960. Cette période s’est traduite par une
urbanisation sans planification. Celle-ci s’appuyait sur
l’implantation de programmes immobiliers sur des
terrains nus sans considérer leur liaison au reste de la
ville.
A partir des années 1970, l’intervention publique a mis
en œuvre sur ce secteur des procédures d’aménage-
ment. La structure urbaine actuelle résulte largement
de ces deux phases.
Les Hauts de Mazargues, un territoire mal connecté
à son environnement
Ce vaste secteur (près de 300 Ha) s’étend entre le
noyau villageois de Mazargues, au Nord, et la cité de
La Cayolle au Sud. Le relief est peu prononcé entre La
Cayolle et l’avenue de la Martheline avec une plaine
qui s’étend jusqu’au pied du massif de Marseilleveyre.
Par contre, il existe une véritable rupture topogra-
phique entre le noyau villageois de Mazargues et les
grands ensembles construits le long de l’avenue de la
Martheline.
L’urbanisation de la plus grande partie de ce secteur
s’est faite en 4 opérations, du Nord au Sud :
- la ZAC de Bonneveine
Créée en 1972, la ZAC de Bonneveine avait pour
objectif de constituer une centralité secondaire dans
les quartiers Sud de la ville :
• cette opération a permis de développer, à l’Ouest
du centre urbain, une zone résidentielle dense le
long de l’avenue de la Martheline ;
• cette voie, en impasse, assure la desserte de ce
secteur qui regroupe plusieurs grands ensem-
bles, logements HLM (notamment La Soude, Les
Myosotis, Les Ajoncs, Les cyclamens) ou privés.
Cette première zone d’aménagement concertée a
impulsé une première dynamique immobilière dans
ce secteur, avec la réalisation de 3 000 logements,
d’équipements structurants, d’un centre commercial
et d’espaces publics. Ayant rempli tous ces objec-
tifs, la ZAC a été clôturée par la Ville de Marseille en
2006.
- la ZAC de la Soude
Séparée de la ZAC de Bonneveine par un tissu urbain
de type pavillonnaire, la ZAC de La Soude a été créée
LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINELe périmètre de ce secteur comprend 3 parties bien distinctes :
- Michelet – Magalone (La Cravache) ;
- Bonneveine – Soude – Jarre – Baou de Sormiou (Les Hauts de Mazargues) ;
- Madrague de Montredon – Mont Rose (Montredon-La Verrerie).
Réparties sur deux arrondissements (VIIIe et IXe) et distantes de plusieurs kilomètres, ces trois entités n’ont aucun point
commun aussi bien du point de vue de la topographie que des modes d’urbanisation.
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LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE
en 1974 pour développer de l’activité économique :
• de nombreuses entreprises sont venues s’instal-
ler dans ce secteur, les 2 plus importantes étant
la Comex et Onet ;
• l’ensemble des terrains est aujourd’hui occupé
et la Ville de Marseille a cloturé la ZAC en 2006.
La partie Sud, dédiée à l’activité, s’accompagne d’une
zone à vocation d’habitat accolée au noyau villageois
de Mazargues. Le raccordement de ces deux entités
résidentielles (noyau villageois et logements en ZAC)
n’a pas été réalisé. En effet, le relief forme une cou-
pure très forte.
- la ZAC de la Jarre
La ZAC de la Jarre et la ZAC de La Soude sont sépa-
rées par le BUS, le Boulevard Urbain Sud, voie de
contournement qui s’inscrit dans le prolongement
de la L2 en reliant l’autoroute A55 au quartier de la
Pointe-Rouge :
• dans le développement urbain de ce secteur,
ces 2 opérations apparaissent complémentai-
res, l’objectif principal de la ZAC de la Jarre,
créée en 1994, étant de développer une nou-
velle offre résidentielle (logements et activités
tertiaires) ;
• de plus, ce projet devait assurer la jonction
entre la ZAC de La Soude et la ZAC du Baou de
Sormiou ;
• la présence de grandes parcelles non bâties en
limite du BUS laisse actuellement une impres-
sion de délaissement. Ce foncier représente
un potentiel de réalisation de locaux à usage
d’activités.
- la ZAC du Baou de Sormiou
Cette opération, lancée en 1972, avait pour principal
objectif de résorber un bidonville qui s’était créé dans
les années 60 lorsque la ville manquait fortement de
logements :
• l’urbanisation de ce secteur s’est réalisée sous la
forme de maisons individuelles au Nord et avec
la construction de la cité de La Cayolle au Sud ;
• le projet prévoyait le développement d’une
centralité à l’intersection chemin de Sormiou/
avenue Colgate mais, aujourd’hui, le centre
commercial Sormiou souffre d’un très grand
isolement ;
• au pied du massif de Marseilleveyre, ce secteur
borde directement le périmètre du futur Parc
National des Calanques.
L’axe chemin du Roy d’Espagne/chemin de Sormiou
est la seule voie reliant ces 4 opérations. Il s’agit, de
plus, de la seule voie Nord-Sud dont le gabarit permet
de répondre aux flux générés. D’autre part, ce secteur
est fortement pénalisé par l’absence de voie Est-Ouest
structurante. Il souffre donc d’un certain enclavement
topographique, d’un manque d’infrastructures, d’une
desserte interne désorganisée et insuffisante ainsi que
d’espaces publics sans lisibilité.
La Cravache, une urbanisation tardive mais rapide
Situé le long de l’axe historique Nord-Sud de compo-
sition de la ville, ce secteur résidentiel est constitué
de grands ensembles et de lotissements de maisons
individuelles. Entre le boulevard Michelet et la rue
Aviateur Le Brix/traverse du Trioulet, l'espace est qua-
siment plat.
Ce secteur a connu une urbanisation tardive :
- avant les années 1950, ce secteur périphérique au
centre-ville accueillait encore des bastides au milieu
de leurs domaines (Magalone). Il est rejoint par la
ville avec une urbanisation sous forme de lotisse-
ments et l’installation d’activités industrielles (usine
automobile Turca-Méry) ;
- dans la période de l’après-guerre, l’urbanisation de ce
secteur est très rapide avec comme symbole l’Unité
d’Habitation de Le Corbusier construite entre 1947
et 1952 ;
- les résidences Le Météore, La Cravache, Le Trioulet et
du Parc Sévigné ont été réalisées successivement à
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Littoral Sud (photo aérienne 2007)
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partir de cette période, la construction en 1970 des
Petites Magalones marquant la fin de ce processus.
Ces cinq grands ensembles occupent plus de la moitié
de la surface de ce secteur, les maisons individuel-
les étant principalement localisées autour de la rue
Maurin (au Nord de la Cravache) et le long de la rue
Aviateur Le Brix, à l’Ouest de La Magalone. Ce sous-
secteur présente une diversité des formes urbaines
notamment imputable aux zonages du POS orientant
l’occupation des sols pour la réalisation de grands col-
lectifs (en partie centrale) à celle de maisons de ville et
de pavillonnaires. Avec une densité de 60 logements
par hectare, le potentiel de réalisation de logements
demeurant sur ce secteur est très faible.
Plusieurs équipements sont présents dans ce secteur :
- le groupe scolaire Coin Joli Au Nord du Parc Sévigné ;
- la bastide de La Magalone accueille la Cité de la
Musique et le parc est aménagé en jardin public.
Le réseau de voirie locale est bien dimensionné mais
manque certainement de cohérence du, notamment, à
la présence d’impasses et une confusion entre les voies
publiques et privées assurant la desserte des grands
ensembles. Cette situation est le produit de l’urbanisa-
tion rapide ayant engendrée une juxtaposition d’enti-
tés urbaines sans réelles articulations.
Montredon-La Verrerie, un environnement remar-
quable
A l’extrémité Sud de la ville, ce secteur résidentiel est
situé au pied du massif de Marseilleveyre, en bordure
du futur Parc National des Calanques. La topographie
de ce territoire est bien lisible, le massif et le Mont Rose
situés, à l’Ouest, dominent la Madrague de Montredon
et le secteur de la Grotte-Rolland. L’orientation domi-
nante pour l’occupation des sols de ce territoire est la
réalisation d’habitat individuel et d’immeubles collec-
tifs (La Verrerie).
Trois entités urbaines se détachent :
- la Grotte-Rolland
A l’extrémité Est du secteur, cette entité est délimitée
par le littoral, le boulevard de la Verrerie, le boulevard
de Marseilleveyre et le massif à l’Ouest. Urbanisée à
partir des années 60, ce site associe grands ensem-
bles (La Verrerie), maisons individuelles et équipe-
ments publics :
• entre l’avenue de la Madrague de Montredon
et le littoral, un habitat vernaculaire, com-
posé de cabanons et de petites maisons, s’est
développé autour du chemin du Mauvais Pas.
Celui-ci a peu évolué depuis le XIXe siècle, il n’y
a que quelques années que le tout à l’égout a
été installé ;
• de l’autre côté de l’avenue de la Madrague de
Montredon, les grands ensembles Grottes-
Rolland et Verrerie ont été construits dans les
années 60 accompagnés de plusieurs équipe-
ments : un stade, un groupe scolaire ;
• le long du boulevard de Marseilleveyre, des
maisons individuelles sont venues s’installer
au pied du massif.
- la Madrague de Montredon
Regroupé autour du petit port de la Madrague,
l’ancien village de pécheurs a subi peu de modifica-
tion depuis le XIXe siècle. Au Nord de l’avenue de la
Madrague de Montredon, un vaste terrain est occupé
par l’ancienne usine Legre-Mantes qui était un impor-
tant site de production d’acide tartrique depuis le
début du XVIIIe siècle.
- le Mont Rose et la calanque de Samena
Dominant la Madrague de Montredon, le Mont Rose
culmine à 80m de hauteur marquant nettement le
début du massif de Marseilleveyre :
• ce site est la propriété de l’Etat, la Marine
Nationale l’a occupé jusqu’au milieu des années
1990. Aujourd’hui, l’Etat devrait le vendre à la
Ville de Marseille qui souhaite développer un
équipement de loisir tourné vers la mer ;
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Programmes locatifs sociaux et copropriétés de plus de 100 logements
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• à l’Ouest du Mont Rose, un hameau s’est déve-
loppé sur le secteur de Samena, au dessus
de la calanque du même nom. Ce hameau
regroupe un cinquantaine de maisons, princi-
palement le long du boulevard du Polygone.
L’avenue de la Madrague de Montredon assure le lien
unique entre ces 3 entités. Cette voie, qui longe le lit-
toral constitue le seul accès depuis le reste de la ville.
Ainsi, la Madrague de Montredon constitue l’extré-
mité Sud du réseau de bus RTM, le quartier des Goudes
n’étant pas desservi.
Les trois unités composant le secteur opérationnel
présentent des caractéristiques héritées des différentes
phases ayant forgé leur urbanisation. La situation géo-
graphique excentrée du secteur opérationnel, en limite
de zone urbaine a favorisé plusieurs caractéristiques
communes à ces trois unités :
- un rôle de territoire de report pour certaines fonc-
tions, en particulier pour les piémonts ;
- un développement constitué de juxtapositions
d’unités urbaines dont le raccordement interne
et au reste de la ville apparaît déficient.
TROIS PROJETS STRUCTURANTS
La constitution de ce territoire a progressivement
généré des dysfonctionnements majeurs :
- un morcellement du territoire par juxtaposition d'uni-
tés urbaines ;
- une répartition des domanialités qui complexifie la
gestion des espaces et des voiries ;
- une inadaptation du réseau viaire.
Trois projets concernent les principales variables
constitutives de ce secteur opérationnel :
- le projet de renouvellement urbain, visant à rétablir
un fonctionnement et une structuration du territoire
des Hauts de Mazargues ;
- la réalisation du Boulevard Urbain Sud pour assurer
une liaison Est/Ouest performante ;
- la mise en œuvre de la protection et de la mise en
valeur de cet environnement remarquable.
Projet ANRU Les Hauts de Mazargues – la Soude˝ 1
Le projet compte trois axes majeurs d’intervention :
- recomposer le système viaire. Il s’agit de créer de
nouvelles voies et de requalifier le système viaire sur
lequel repose l’articulation de l’ensemble du site est
actuellement en impasse ;
- désenclaver et ouvrir les programmes locatifs sociaux
en améliorant la qualité résidentielle (démolitions
ponctuelles, résidentialisation, réhabilitations ainsi
que par une réouverture des voiries vers l'Est) ;
- réorganiser l’affectation des sols.
Présenté au Comité de Pilotage de l’ANRU en décem-
bre 2008, le démarrage du projet est envisagé pour
2010. Il délimite 3 sites d’intervention :
- le pôle HLM de la Soude
L’objectif principal est de désenclaver ce site avec :
• la création de nouveaux cheminements doux
vers le noyau villageois de Mazargues et le pôle
ZAC de la Jarre. Les pratiques des habitants de
La Soude ne sont pas à l'heure actuelle tournées
vers ce noyau villageois. En outre, la circulation
interne à la ZAC est un enjeu majeur et les tra-
vaux sur ces voiries ne font pas parties des finan-
cements ANRU. Ils restent hypothétiques ;
• la démolition de logements ;
• la réaffectation de l’usage des sols (production
de logements, résidentialisation…) ;
• la construction de nouveaux bâtiments de loge-
ments, quelques terrains restant encore dispo-
nibles.
Aussi, l’avenue de La Martheline verrait son rôle
structurant renforcé (ouverture sur les équipe-
ments publics, liaison avec La Soude et l’avenue
1 Les éléments du présent paragraphe sont issus du document ZUS Soude : Hauts de Mazargues, Comité de pilotage, 12 décembre 2008˝ et ils ont été validés en comité partenarial en janvier 2009. Toutefois, ils demeurent susceptibles de modifications.
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de Barquière). La connexion de La Soude au noyau
villageois de Mazargues par l’avenue de la Martheline
est un enjeu majeur pour l’ouverture de ce site. Le
projet prévoit que l’avenue de la Martheline reste en
impasse.
- le pôle ZAC de la Jarre
Les projets proposés cherchent principalement à :
• améliorer les déplacements avec la mise en
place d’un véritable réseau de cheminements
doux, notamment le long du canal. De nouvelles
voies sont également prévues pour compléter le
maillage de voies locales ;
• créer une offre de logements nouveaux.
- le pôle Baou de Sormiou - La Cayolle
Parmi les 3 sites, celui-ci offre le plus grand poten-
tiel de constructibilité et il est prévu de réaliser de
nouveaux bâtiments de logements sur des espaces
aujourd’hui délaissés. De nouvelles voies doivent être
aménagées pour permettre l’ouverture de la cité de
La Cayolle sur le tissu urbain environnant. De plus, le
réseau de cheminements doux mis en place à partir
du pôle ZAC de La Jarre sera prolongé jusqu’à La
Cayolle, desservant au passage le centre commercial
Sormiou. Ce site comporte une réservation pour
superstructure qui demeure non occupée.
L’aménagement d’un espace de transition entre la
ville et le massif constitue également l'un des enjeux
importants de ce territoire dans les années à venir.
Ce projet est situé dans une ZUS non prioritaire au titre
de la priorisation définie par la loi Borloo. Ainsi, les
crédits affectés par l’ANRU devraient être moindres que
dans les autres opérations. Il s’inscrit parmi les dossiers
dont l’objectif approuvé par l’ANRU est un engagement
avant fin 2009. L’impact de ce projet en matière de
désenclavement du site repose en grande partie sur la
réalisation du boulevard urbain sud et les articulations
avec celui-ci (tant en termes urbain que de phasage).
Le Boulevard Urbain Sud
Prévu depuis de nombreuses années, la réalisation
du BUS ne s’est concrétisée, jusqu’à présent, qu'à la
Pointe-Rouge. Le raccordement du secteur au BUS et
l'adaptation du maillage viaire sont des enjeux pour le
désenclavement du secteur.
Le secteur opérationnel manque de liaisons Est-Ouest.
Le boulevard urbain sud pourrait améliorer la situation
sous réserve de l’aménagement de connexions entre
cette voie et les espaces traversés (voies de désenclave-
ment avec le secteur opérationnel).
Le parc national des Calanques
Le secteur opérationnel se situe partiellement dans
le périmètre d’étude du parc national des Calanques.
Cette situation implique :
- de ménager une zone tampon entre la limite urbaine
et le parc ;
- de mener des réflexions sur l’accès au massif, sur
l’articulation des pratiques et sur la cohérence des
interventions urbaines programmées (l’accès au mas-
sif des calanques est totalement ouvert) ;
- d’étudier l’opportunité d’une évolution des espaces
urbains aux abords immédiats des sites naturels (la
densification prévue dans le cadre du projet ANRU est
à articuler avec le périmètre du parc).
Les zones en frange urbaine situées dans le périmètre
du parc pourraient connaître des modifications de leur
statut. Celles-ci pourraient impacter le potentiel d'urba-
nisation demeurant sur certaines parties du secteur et
améliorer la maîtrise de l’urbanisation.
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SOURCES :. Migrations résidentielles : INSEE-RGP 1999 à l'IRIS
. Occupation du parc de logements : Filocom 1999 & 2005 à l'arrondissement
. Caractéristiques des habitants : INSEE-Recensement rénové, juillet 2005 (données provisoires à l'arrondissement)
. Population légale : INSEE-Recensement rénové, population municipale en janvier 2006
UN SECTEUR COMPOSITE POUR LEQUEL L’APPROCHE DES MIGRATIONS RÉSIDENTIELLES EST COMPLEXE
Le secteur Littoral Sud tient sa particularité de la diver-
sité de son parc de logements. Territoire composite, il
s’articule autour de trois sous-ensembles bien différen-
ciés, tant au niveau de leur composition que de leur
occupation.
L’hétérogénéité du tissu urbain de ce secteur opé-
rationnel et les modalités de répartition des formes
d’habitat et des statuts d’occupation génèrent des
comportements résidentiels qui varient à une échelle
très fine. La construction neuve ajoute à la complexité
de ces mécanismes.
Cette diversité de situations recouvre des dynamiques
démographiques et des parcours résidentiels bien spé-
cifiques qu’une analyse plus fine des flux migratoires
permettra de mieux appréhender lors d’une analyse
ultérieure.
En l’état actuel des données statistiques disponibles
et de leur actualisation, les spécificités de ce territoire
ne pourront être analysées à une échelle plus fine que
celle de l’arrondissement.
UNE FAIBLE CONTRIBUTION AUX MIGRATIONS RÉSIDENTIELLES DE LA COMMUNE
En 2005, près de 9 habitants sur 10 des VIIIe et IXe
arrondissements résidaient déjà à Marseille cinq ans
auparavant (soit respectivement 86% et 89% pour les
habitants des VIIIe et IXe arrondissements) et 7 habitants
sur 10 environ n’ont pas changé de logement (soit
66% pour le VIIIe arrondissement et 68% pour le IXe).
Cette donne est comparable à la moyenne marseillaise
(en 2005 à Marseille, 88% des ménages habitait déjà
la commune cinq ans auparavant et 67% habitait le
même logement).
Le secteur opérationnel, une mobilité des ménages
plus faible qu’à Marseille
Si les arrondissements de référence présentent une
mobilité résidentielle peu différente de la moyenne
marseillaise, le secteur opérationnel connait une mobi-
lité des ménages légèrement inférieure à celle-ci entre
1990 et 1999 :
- le secteur opérationnel ne représentait qu’environ
2% des migrations résidentielles enregistrées sur la
ville (9 550 habitants ayant changé de logements
dans ou vers le secteur opérationnel entre 1990 et
1999). Les VIIIe et IXe arrondissements correspondent
chacun à près de 10% de celles-ci ;
Totalisant plus de 153 000 habitants, les VIIIe et IXe arrondissements figurent, en 2006, parmi les plus peuplés de
la ville. Sur la période 1999-2006, la population a toutefois progressé à un rythme inférieur à celui de la commune.
L’intensité des migrations résidentielles dans ces arrondissements est par ailleurs assez proche de celle enregistrée
à l’échelle communale.
LES FLUX
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Littoral Sud
LES FLUX
- l’essentiel des nouveaux habitants du secteur opé-
rationnel résidait déjà à Marseille en 1990 (soit 72%
contre 67% pour Marseille) ;
- 24% des nouveaux arrivants dans le secteur en 1999
provient d’une autre commune de France métropo-
litaine. Ce taux est plus faible qu’à Marseille et que
celui constaté dans les arrondissements de référence
(soit respectivement 26% pour Marseille, 33% et 29%
pour les VIIIe et IXe arrondissements en 1999).
Les VIIIe et IXe arrondissements sont des territoires qui
présentent une attractivité résidentielle forte, en parti-
culier pour des ménages qui n’habitaient pas la com-
mune. Le secteur opérationnel, notamment au regard
de son parc de logements, s’inscrit en bien moin-
dre mesure dans cette tendance. Son attractivité est
davantage de proximité.
Les ménages des VIIIe et IXe arrondissements mon-
trent une plus grande mobilité entre 2000 et 2005
La mobilité des ménages s’accélère sur la période
récente :
- en 2005 dans les VIIIe et IXe arrondissements, la part
des emménagés récents (résidant depuis moins de
2 ans dans leur logement) progresse de +2 points par
rapport à 1999 (28% d’emménagés récents en 2005
dans le VIIIe arrondissement et 27% dans le IXe arron-
dissement contre en moyenne 29% à Marseille) ;
- conjointement à cette évolution, la part des ménages
occupant leur logement depuis cinq ans ou plus mar-
que, sur la même période un assez net recul (-6 points
pour le VIIIe arrondissement, -4 points pour le IXe soit
50% et 51% contre 48% à Marseille).
Malgré cette croissance, la mobilité dans ces arron-
dissements du sud reste moindre que celle moyenne
à Marseille. La structure du parc de logements dans le
secteur opérationnel a probablement freiné la réper-
cussion de cette tendance.
LES FLUX EN CHIFFRESDANS LE VIIIe ARRONDISSEMENT
77 900 habitants dans le VIIIe arr. (Marseille : 839 043)
2 500 habitants supplémentaires de 1999 à 2006
- soit +0,46%/an (Marseille : +0,71%)
20% ont moins de 20 ans en 2005 (20% en 1999) (Marseille : 25% ; 23% en 1999)
29% ont plus de 60 ans en 2005 (20% en 1999) (Marseille : 22% ; 23% en 1999)
+0,8%/an de résidences principales de 1999 à 2005 (Marseille : +0,7%)
66% des occupants des résidences principales habitent le même logement en 2005(Marseille : 67%)
LES FLUX EN CHIFFRESDANS LE IXe ARRONDISSEMENT
75 330 habitants dans le IXe arrondissement (Marseille : 839 043)
2 600 habitants supplémentaires de 1999 à 2006
- soit +0,50%/an (Marseille : +0,71%)
22% ont moins de 20 ans en 2005 (23% en 1999) (Marseille : 25% ; 23% en 1999)
25% ont plus de 60 ans en 2005 (24% en 1999) (Marseille : 22% ; 23% en 1999)
+0,7%/an de résidences principales de 1999 à 2005 (Marseille : +0,7%)
68% des occupants des résidences principales habitent le même logement en 2005(Marseille : 67%)
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
LES FLUX
21
Une mobilité des propriétaires occupants des VIIIe
et IXe arrondissement en nette progression en 2005
Même si le parc locatif privé compte pour l’essentiel
des migrations résidentielles, les autres statuts d’occu-
pation, et tout particulièrement celui de propriétaire
occupant, voient la mobilité des ménages évoluer :
- les propriétaires occupants sont plus mobiles en 2005.
Suivant la tendance générale à la hausse de la mobilité
des ménages, la part des emménagés récents chez les
propriétaires occupants gagne près de +4% en 2005
comparativement à 1999, alors que la part des emmé-
nagés de longue date diminue de près de -7%. Sur ce
plan, les arrondissements de référence évoluent à un
rythme proche de la moyenne marseillaise ;
- la mobilité reste la plus forte dans le parc locatif privé
mais évolue peu entre 1999 et 2005. En 2005 comme
en 1999, 4 locataires du secteur privé sur 10 habitent
leur logement depuis moins de deux ans (soit 46%
dans VIIIe arrondissement, 43% pour le IXe et 44% à
l’échelle de la ville). En revanche, dans le parc privé,
la part des ménages en location depuis cinq ans ou
plus, en 2005, montre une baisse sensible par rapport
à 1999 (28% dans le VIIIe soit -3,5%, 31% dans le IXe soit
-2,5%, 31% à Marseille soit -1%) ;
- dans le parc social, le taux d’emménagés récents , très
faible, ne marque pas d’évolutions notables entre
1999 et 2005. Dans le VIIIe arrondissement la part
de locataires occupant leur résidence depuis plus de
cinq ans a fortement diminué (-6 points). Cette ten-
dance s’est répercutée par une croissance ponctuelle
de la mobilité dans le parc social dont les effets ne
sont plus visibles en 2005.
A l’échelle des arrondissements de référence, si la plus
grande propension des propriétaires occupants à chan-
ger de logement peut être signe de vitalité du marché
et d’attractivité, la faible mobilité dans l’habitat social
reflète la difficulté des ménages les plus modestes à
changer de résidence. Aussi, compte-tenu des spéci-
ficités du parc de logements du secteur opérationnel,
il est probable que la mobilité résidentielle du Littoral
Sud demeure à un niveau moindre que celle de la
commune et des VIIIe et IXe arrondissements. Toutefois,
la réalisation de programmes de logements neufs a pu
ponctuellement soutenir la mobilité résidentielle.
UNE CROISSANCE DE LA MOBILITÉ IMPUTABLE À CELLE DU PARC DE LOGEMENTS
Une croissance moyenne des résidences principales
entre 1999 et 2005
La production de résidences principales dans les arron-
dissements de référence se situe, depuis 1999, dans la
moyenne marseillaise. Leur poids parmi les logements
réalisés dans la commune est élevé (27% des loge-
ments réalisés à Marseille de 1999 à 2007). Le secteur
opérationnel représente au sein des VIIIe et IXe arrondis-
sements un poids non négligeable des réalisations de
logements (13%) :
- l’évolution du nombre de résidences principales entre
1999 et 2005 dans les arrondissements de référence
est comparable à celle de la commune (+5,3% pour
le VIIIe arrondissement, +5,1% pour le IXe et + 5,5%
pour Marseille) ;
- dans le secteur Littoral Sud, 27 opérations de trois
logements et plus ont été réalisées entre 1999 et 2005.
Elles ont produits 538 logements, parmi lesquels 82%
de logements collectifs. Cet effectif représente +8% de
résidences principales entre 1999 et 2005 (base rési-
dences principales 1999). Cette production concerne
presque exclusivement Les Hauts de Mazargues ;
- 11 opérations de trois logements et pluspermettront
de produire 320 logements supplémentaires dans
le secteur opérationnel d’ici à 2011. Ces logements
pour les ¾ d’entre-eux seront dédiés à de l’habitat
collectif.
Territoire urbain périphérique bénéficiant encore de
disponibilités foncières mobilisables pour la construc-
tion de nouveaux logements, Les Hauts de Mazargues
semble porter une dynamique immobilière qui devrait
se poursuivre et alimenter la croissance de la popula-
tion du secteur opérationnel.
22 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
LES FLUX
Une croissance du parc qui s’accompagne d’une
modification de sa structure
La croissance du nombre de résidences principales
dans les VIIIe et IXe arrondissements s’est accompagnée
d’une évolution de la répartition des statuts d’occupa-
tion des logements :
- le poids des propriétaires occupants déjà supérieur
à la moyenne marseillaise en 1999 se renforce, en
particulier dans le IXe arrondissement. Entre 1999 et
2005, le taux de propriétaires occupants a augmenté
de +4 points dans le IXe et +1 points dans le VIIIe (soit
respectivement 58% et 54% dans le IXe et le VIIIe, 45%
pour Marseille) ;
- en parallèle, le taux de locataires baisse dans le IXe
(-2 points) alors qu’il est stable dans le VIIIe (+1 point
entre 1999 et 2005) et à Marseille (52% en 2005) ;
- la sous-représentation des locataires privés dans les
arrondissements de référence par rapport à Marseille
semble être confortée sur la période récente, particu-
lièrement au niveau du IXe arrondissement (26% dans
le IXe contre 36% à Marseille) ;
- ces modifications de l’occupation du parc s’accompa-
gnent d’une tendance au changement de sa struc-
ture. En effet, le VIIIe arrondissement connaît une
stabilité des logements individuels (23% des résiden-
ces principales en 1999 et en 2005), la taille des loge-
ments augmente entre 1999 et 2005 (3,3 pièces en
moyenne en 1999 contre 3,4 en 2005). Le IXe connaît
une croissance importante du taux de logements
individuels (82% en 2005 soit +4 points par rapport à
1999) et une stabilité de la taille moyenne des loge-
ments à un niveau élevé (3,5 pièces par résidence
principale en moyenne).
Les tendances évolutives des arrondissements de réfé-
rence, si elles ont la même traduction, à savoir une
croissance de la mobilité des ménages, sont contrastées.
Les caractéristiques du parc de résidences principales du
secteur opérationnel sont, en ce qui concerne les statuts
d’occupation, largement différentes de celles des arron-
dissements de référence (poids de propriétaires occu-
pants moindre, poids des logements sociaux largement
plus élevé et typologie des logements inadaptée au
profil des habitants). Cette situation explique leur com-
portement différent en matière de mobilité résidentielle.
Répartition des occupants des résidences principales selon le statut et la durée d'occupation
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
LES FLUX
23
Vers des modifications majeures du profil du peu-
plement du secteur
A l’échelle des arrondissements de référence, les ten-
dances évolutives tendent vers une croissance du
poids des isolés et un vieillissement des ménages plus
important qu’à Marseille en 2005 :
- en 2005, la part des ménages seuls a progressé dans
les arrondissements de référence de +3% par rapport
à 1999, soit 1 point de plus que la moyenne mar-
seillaise. Tous les statuts d’occupation semblent sui-
vre cette tendance qui est néanmoins plus prononcée
chez locataires du parc social du IXe arrondissement
(+6% de ménages seuls en 2005) ;
- la part des ménages constitués de personnes du troi-
sième âge (75 ans et plus) progresse plus rapidement
dans les arrondissements de référence et tout parti-
culièrement dans le IXe, qu’à Marseille entre 1999 et
2005 (soit +2% pour le IXe, +1,7% dans le VIIIe contre
+0,7% à Marseille). Ce vieillissement des ménages
peut être observé chez les propriétaires occupants
(+3,4% pour le VIIIe arrondissement, +2,9% dans le IXe
contre +2,3% à Marseille entre 1999 et 2005) et les
locataires du parc social (+2,6% dans le IXe arrondisse-
ment, +2,1% dans le VIIIe contre +1,6% à Marseille en
2005 par rapport à 1999).
La programmation immobilière dans ce secteur opé-
rationnel augure d’une poursuite de la croissance
démographique. Avec une taille moyenne des ména-
ges constante, la population du secteur pourrait croitre
de plus d’un millier d’habitants d’ici à 2011. En paral-
lèle, le projet ANRU Les Hauts de Mazargues˝ pourrait
modifier profondément le profil socio-économique du
peuplement du secteur. Déjà attractif, la diversification
des statuts d’occupation, l’amélioration des espaces
publics et le renforcement du raccordement de ce terri-
toire à son environnement pourrait attirer de nouveaux
habitants. En effet, la programmation du projet ANRU,
s’accompagne d’une densification du secteur. Près de
500 logements pourraient être réalisés d’ici à 2013 dans
ce cadre. La mobilité résidentielle pourrait ainsi être
ponctuellement amplifiée mais non durablement.
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© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
25
SOURCES :. Taux de demandeurs d’emploi : ANPE-INSEE, fichier des demandeurs d’emploi en fin d’année 2005/population active - RGP 1999 à l'IRIS
. Salariés à temps partiel : DADS-INSEE, déclarations de données sociales exploitées au lieu de résidence des salariés à l'IRIS – 2005,
. Bénéficiaires de la CMUC : CNAM/TS-INSEE à l'IRIS, 2006
. Revenus : DGI-INSEE, Revenus des ménages fiscaux à l’IRIS, 2002, 2004, 2005
. Logements sociaux : Atlas du parc locatif social, AGAM, 2002. Les logements sociaux comprennent les logements familiaux, les résidences
sociales et les logements d’urgence (en sont exclus les logements étudiants)
. Allocataires de minima sociaux : Fichier FIC 2006 à l’IRIS, CAF 13
. Inspection académique des Bouches du Rhône, connaissance académique partagée (http://cap.ac-aix-marseille.fr)
AVERTISSEMENT : Les données statistiques peuvent apparaître plus favorables que la situation réellement constatée sur certaines unités urbaines. En eff et, les données exploitées le sont à l'échelle de l'IRIS (niveau statistique le plus fi n disponible). L'IRIS est parfois insuffi samment précis pour aborder la problématique de la précarité.
QUATRE CARACTÉRISTIQUES POUR DÉFINIR LA PRÉCARITÉ DE CE SECTEUR
Un clivage socio-économique très fort entre les
habitants. Les écarts de revenus représentent l’ex-
pression la plus lisible de ce contraste :
- un rapport inter déciles très élevé ainsi qu’un indice
de Gini important témoignent de la forte dispersion
des revenus et de leur inégalité ;
- cette situation se traduit par la juxtaposition de pro-
fils socio-économiques hétéroclites. Ainsi Les écarts
entre les revenus sont particulièrement élevés dans
les sous territoires où les plus modestes ont les reve-
nus les plus faibles (La soude, La Cravache). En effet,
même dans ces secteurs les revenus les plus forts
(D9) restent largement supérieurs à ceux constatés
en moyenne à Marseille ;
- 38% de ménages sont non imposables, soit une part
relativement faible ;
- 20% de ménages ont des revenus inférieurs au seuil
de pauvreté ;
- 31% des allocataires bénéficient de minima sociaux
en 2006 (CUCS : 40%).
Le contraste de ce secteur avec le contexte socio-
économique dans lequel il s’inscrit est très fort.
D’apparence hétérogène, le peuplement de ce secteur
affiche à une échelle fine une absence totale de mixité
sociale.
Un taux de demandeurs d’emploi inférieur à la
moyenne du CUCS toutefois une partie d’entre eux
rencontre d’importants freins à l’emploi :
- un taux de demandeurs d’emploi de très longue
durée (plus de deux ans) supérieur à la moyenne
(16% des demandeurs d’emploi, CUCS : 15%) ;
- un poids des moins de 25 ans demandeurs d’emploi1
également supérieur à celui des autres secteurs (28%
des jeunes actifs) ;
- en parallèle, les demandeurs d’emploi ont un niveau
de qualification plus élevé qu’en moyenne dans les
autres secteurs opérationnels ;
En comparaison des autres secteurs opérationnels, les ménages de Littoral Sud présentent des caractéristiques so-
cio-économiques plutôt favorables. Toutefois, ce constat est la résultante de l’hétérogénéité socio-économique du
peuplement de ce secteur. A une échelle fine apparaissent des situations de forte précarité. Celles-ci coïncident avec
la présence de concentrations de logements locatifs sociaux et de copropriétés dégradées. Dans ce secteur, l’impact
du cadre de vie et des situations d’habitat des populations est majeur.
LA PRÉCARITÉ
1 Cet indicateur est établi en rapportant le nombre de demandeurs d'emploi en fin de mois de moins de 25ans en 2005, à celui des actifs de moins de 25 ans en 1999. Elle est donc à considérer avec précautions.
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
LA PRÉCARITÉ
26
- des situations instables face à l’emploi Le poids des
demandeurs non immédiatement disponibles est
supérieur à la moyenne du CUCS (72% de cat. 1, 2 ou
3, CUCS : 74%).
Des actifs qui pour une part, sont en rupture avec le
marché de l’emploi et pour une autre part connaissent
des difficultés d’accès à un emploi stable (succession de
contrats à durée déterminée et réinscriptions fréquen-
tes à l’ANPE).
Les équipements stigmatisés qui renforcent l’enfer-
mement de ces populations :
- des équipements scolaires faisant l’objet de stratégies
d’évitement et qui, pour certains, apparaissent en
sous-effectifs ;
- une carence de mixité des équipements notamment
scolaires ,
- des équipements sportifs marqués par des problèmes
techniques et d’entretien.
Les équipements ne remplissent pas de fonction d’in-
tégration mais tendent à générer une dynamique
inverse.
Un contexte urbain diversifié qui se caractérise par
une sectorisation des formes urbaines :
- un enclavement de ce secteur par rapport à son envi-
ronnement qui tend à renforcer le repli social ;
- une désorganisation interne de la trame urbaine qui
nuit à la perméabilité des unités urbaines ;
- une dégradation du bâti, des espaces publics et la
présence de friches qui donnent à ce secteur une
image dégradée ;
- une mono fonctionnalité (pas d’activités, peu de ser-
vices et peu de commerces).
L’impression laissée par les programmes immobiliers,
en particulier ceux sociaux publics, est particulièrement
négative et stigmatisante pour les populations. Ce sont
pour certaines des zones complètement fermées et
coupées de la vie urbaine. L'enclavement des program-
mes immobiliers transparaît dans le comportement et
l'enfermement psychologique des habitants. Toutefois,
ce secteur présente un potentiel de requalifiquation de
la trame urbaine important et s’appuie sur un environ-
nement remarquable.
TROIS SOUS SECTEURS DE PRÉCARITÉ
Trois principaux sous secteurs de précarité sont iden-
tifiés. Toutefois, l’hétérogénéité du peuplement de
ce secteur en rend la lecture difficile. Certaines unités
urbaines ne peuvent être statistiquement dissociées
de leur contexte. Les indicateurs qu’elles présentent
n’apparaissent pas défavorables pourtant elles regrou-
pent des ménages dans des situations très dégradées
(La Verrerie par exemple).
Sous-secteur La Cravache, le poids des copro-
priétés fragilisées (IRIS Cravache - Le Brix).
Ce sous territoire se compose d’une dominante d’en-
sembles immobiliers privés. Leur profil socio-écono-
mique est mixte hormis sur trois copropriétés dont
les occupants cumulent des difficultés économiques
et sociales en lien avec leur éloignement du marché
du travail. Une partie des habitants de la coproprié-
LA PRÉCARITÉ EN CHIFFRES
13% de demandeurs d’emploi de catégorie 1 en 2005 : (CUCS: 17%, Marseille : 14%)
19% des assurés bénéficiaires de la CMUC en 2005 (CUCS : 28%, Marseille : 19%)
28% d’emplois à temps partiel en 2005 (CUCS : 32%, Marseille : 30%)
62% de demandeurs d’emplois réinscrits dans un intervalle de 7 mois (CUCS : 64%,
Marseille : 63%)
2 600 logements locatifs sociaux en 2002 (33% des résidences principales)
20% des ménages fiscaux sous le seuil théorique de pauvreté monétaire en 2005
(CUCS : 39%, Marseille : 23%)
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Littoral Sud
LA PRÉCARITÉ
27
té La Cravache sont dans une situation particulière-
ment dégradée. Le cloisonement d'une partie de la
copropriété (en particulier boulevard Michelet) est très
important.
Ce sous-territoire bénéficie de nombreux atouts, un
environnement favorable (commerces, services), de
bonnes dessertes... :
- une partie des actifs sont en difficulté d’accès à l’em-
ploi en particulier ceux faiblement qualifiés (21%
des demandeurs d’emploi), les étrangers (1/5 des
demandeurs d’emploi) et les plus de 50 ans pour les-
quels l’écart entre les besoins des entreprises et leurs
qualifications se creuse. Cela se traduit notamment
par une précarité des emplois occupés et un taux de
réinscription à l’ANPE dans un délai inférieur à 7 mois
élevé (62% des inscrits en 2005) ;
- une forte précarité économique est corrélée à des
écarts de revenus très élevés (rapport inter quartile
de 14). Celle-ci affecte principalement les structures
familiales fragilisées (en particulier les familles mono-
parentales qui représentent 26% des allocataires CAF)
et les étrangers dont le poids est très important. Ce
sous-territoire regroupe plus de ¼ des bénéficiaires
de minima sociaux du secteur opérationnel Littoral
Sud. 43% des personnes appartenant à des ménages
percevant des allocations sont à bas revenus.
Les évolutions témoignent d’un renforcement des
inégalités :
- tendance à la dégradation des revenus des ménages
qui se caractérise par une baisse entre 2002 et 2005 du
1er décile alors que le nombre de ménages est stable ;
- en parallèle, des écarts qui se creusent avec l’augmen-
tation des revenus des plus aisés ;
- stabilité du taux de demandeurs d’emploi ainsi que du
nombre de jeunes actifs sans emploi.
Sous secteur La Soude, des locataires du parc
social très précaires (IRIS Martheline - La Soude).
Comme le précédent, ce sous-secteur présente un
profil socio-économique très hétérogène. La précarité
se concentre essentiellement dans le parc locatif social
(plus de la moitié des allocataires CAF résidant dans le
parc social). Les ¾ des ménages occupant un logement
social perçoivent les APL.
Ce sous-territoire regroupe près de ¼ des bénéficiaires
de minima sociaux du secteur opérationnel :
- la précarité économique des ménages se traduit par
la faiblesse du niveau de revenus des plus modestes
en particuliers sur La soude où il est inférieur à 1 000
euros par unité de consommation en 2005 (revenu du
1er décile le plus faible du secteur) ;
- le taux de demandeurs d’emploi est inférieur à la
moyenne dans ce sous territoire. Toutefois, une partie
Lecture : Plus la courbe est éloignée du centre plus l’indicateur
est dégradé.
Exemple : dans tous les quartiers, hormis Sourmiou, le taux de
ménages inférieur au seuil théorique de pauvreté est moins élevé
que la moyenne du CUCS
Indicateurs de précarité par IRIS et par quartier
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Littoral Sud
LA PRÉCARITÉ
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des habitants est en rupture totale avec l’emploi. Le
taux de demandeurs d’emploi de très longue durée
est élevé (en particulier sur La Soude, 20%) ;
- les mineurs connaissent des difficultés particulière-
ment graves. Une part importante d’entre eux appar-
tient à des familles à très faibles revenus. 46% des
personnes couvertes par des prestations de la CAF
sont des enfants ;
- en parallèle, les équipements scolaires manquent de
mixité ;
- le bâti apparaît dégradé et accentue l’enclavement
des habitants (manque de desserte en transports en
commun, cité coupée de son environnement urbain,
un cadre de vie inadapté à la présence d’enfants).
Des évolutions contrastées :
- l’ensemble du sous territoire a connu une croissance
du nombre de ménages entre 2002 et 2005 ;
- celle-ci se traduit différemment selon les unités urbai-
nes. Elle se caractérise par une baisse des revenus
des plus modestes sur La Soude alors que ceux des
plus aisés progressent. Au contraire sur Bengale, les
revenus du 1er décile ont augmenté alors que ceux des
autres déciles baissent (livraison de près de 200 loge-
ments de 2002 à 2005) ;
- le taux de demandeurs d’emploi de catégorie 1 tend
à la baisse entre 2004 et 2005. Parmi les jeunes actifs,
il tend également à la baisse hormis sur La soude où
il progresse. Le poids des demandeurs d’emploi de
plus de 2 ans tend à la hausse entre 2004 et 2005.
Sous-secteur Hauts de Mazargues, une dynami-
que immobilière modifiant le contexte social (IRIS
Sormiou - Cayolle).
Ce secteur se caractérise par un taux de logements
sociaux élevé mais également la présence de parcelles
en cours de construction (une centaine de logements
sont programmés dans ce sous-secteur).
La précarité se concentre dans le parc locatif social.
70% des ménages du parc social bénéficient des APL :
- le 1er décile et le 1er quartile dans ce secteur sont
inférieurs à ceux de la commune. Le poids des plus
précaires est particulièrement élevé et les inégalités
fortes dans l’IRIS Les Hauts de Mazargues où le revenu
du 1er décile est inférieur à 2 000 €. Le rapport inter
décile y est très élevé ;
- le taux de demandeurs d’emploi est inférieur à la
moyenne communale (13%) mais connaît des dispa-
rités au sein de ce territoire. Les Hauts de Mazargues
se caractérise par un taux très élevé de demandeurs
d’emploi notamment parmi les jeunes (45%). La par-
tie Est de ce sous-territoire comprend un taux de
demandeurs d’emploi de très longue durée élevé
(17% en 2005) en lien avec un niveau de qualification
moindre que dans le reste du secteur ;
- 41% des demandeurs d’emploi bénéficie du RMI en
2005 ;
- les familles dont la structure apparaît fragilisée sont
celles qui cumulent également d’importantes dif-
ficultés économiques. Les familles nombreuses et
monoparentales percevant de très faibles revenus
sont sur-représentées. Ces ménages représentent
près de la moitié des allocataires de la CAF. Parmi les
bénéficiaires de la CAF, le poids des jeunes enfants est
élevé (15% des enfants ont moins de 3 ans).
Les évolutions :
- la croissance du nombre de ménages sur Les Hauts de
Mazargues est très importante en lien avec l’implan-
tation de programmes immobiliers. Celle-ci se traduit
par un nivellement des indicateurs de revenus vers le
haut qui correspond à une évolution de la dispersion
statistique ;
- le taux de demandeurs d’emploi augmente entre
2004 et 2005 sur l’unité Les Hauts de Mazargues alors
qu’il diminue dans le reste de ce sous secteur. Pour
les demandeurs d’emploi de très longue durée les
évolutions sont inversées ;
- la situation d’emploi des jeunes se dégrade avec une
forte augmentation des jeunes actifs sans emploi.
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Littoral Sud
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Les territoires de précarité
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Littoral Sud
LA PRÉCARITÉ
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DES CONTRASTES SOCIO-ÉCONOMIQUES QUI SE RENFORCENT
À l’échelle du secteur opérationnel, les évolutions
sont disparates. Les écarts entre les différents profils
de ménages tendent à s’accroître tant en termes de
caractéristiques socio-économiques que de pratiques
et d’accès au droit commun.
Un creusement des inégalités économiques entre
les revenus des ménages les plus aisés et ceux des
plus modestes :
- cette situation se traduit par une tendance à la baisse
des revenus des ménages les plus modestes (D1)
dans les unités urbaines comptant des copropriétés
fragilisées ainsi que sur La Soude ;
- les revenus les plus forts augmentent ;
Taux de ménages sous le seuil de pauvreté
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Littoral Sud
LA PRÉCARITÉ
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- le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie 1
entre 2004 et 2005 est stable. La situation d’emploi
des moins de 25 ans est également stable sur la
période ;
- en parallèle, le taux de demandeurs d’emploi de très
longue durée tend à la hausse ce qui traduit l’aug-
mentation de l’éloignement à l’emploi des ménages ;
- la situation de l'unité résidentielle Bengale semble
également se dégrader depuis plusieurs années. Une
vigilance particulière sera à apporter sur les ensem-
bles immobiliers la composant.
Un impact statistique fort du dynamisme de la
construction dans ce secteur :
- il se traduit par une augmentation générale des
revenus dans les IRIS La verrerie, La Baume, Lanciers-
cyclamen ;
- celle-ci est la traduction des mouvements de popu-
lation et non d’une amélioration de la situation des
ménages (livraison de programmes de logements
neufs ou départs de ménages comme à la Verrerie).
LES INTERVENTIONS PROGRAMMÉES : VALORISER LES ATOUTS DE CE SECTEUR EN ENGAGEANT UNE DÉMARCHE SOLIDAIRE
Le désenclavement géographique du sud de la com-
mune et la liaison au tissu local.
Un désenclavement à deux échelles dont l’articula-
tion est indispensable. Celle de la programmation
(communale-supra communale) dont dépend celle
des impacts infra communaux :
- le Boulevard Urbain Sud pourra palier à la carence de
liaisons Est-Ouest dans le secteur ainsi qu’à plus large
échelle. Au niveau du secteur opérationnel, l’enjeu
pour cette voie est de multiplier les liaisons avec le
tissu local afin que cet axe soit un atout et non une
barrière ;
- la structure viaire du secteur opérationnel, et en par-
ticulier des sites les plus en difficulté, dessert mal le
tissu local ;
- sa restructuration, inscrite au projet ANRU, est un
enjeu majeur pour désenclaver les unités urbaines de
ce secteur.
LA CRAVACHE MICHELET
MARTHELINELA SOUDE
HAUTS DE MAZARGUES
SECTEUROPÉRATIONNEL
TERRITOIREPROJET
ZRU CUCS MARSEILLE
Nombre d’habitants en 1999 2 378 1 766 1 921 17 887 79 958 6 564 371 848 826 700*
Nombre de résidences principales en 1999 659 674 501 6 983 30 661 2 134 149 761 365 986*
Taux de logements sociaux en 2006 2% 72% / 33% 42% 70% 37% 19%***
Taux de personnes couvertes par une allocation à bas revenus en 2006**
50% 44% 39% 39% 36% / 52% 42%
Taux de demandeurs d’emploi de catégorie 1 en 2005
15% 12% 18% 13% 11% 14% 17% 14%
Taux de jeunes actifs demandeurs d’emploi de catégorie 1 en 2005
23% 29% 46% 28% 23% 28% 24% 24%
Taux de bénéficiaires de la CMUC parmi les assurés en 2006
25% 27% 32% 19% 16% 29% 28% 19%
Part des moins de 18 ans bénéficiant de la CMUC en 2006
41% 38% 41% 39% 27% 43% 47% 34%
* au 1er juillet 2005
** Les personnes sont celles appartenant à un ménage bénéficiaire d’une allocation de la CAF et aux revenus inférieur au seuil de bas revenus en 2006
*** Taux de logements sociaux, Marseille au sens SRU au 1er janvier 2007 / Pour les autres secteurs, il s'agit d'un taux estimatif.
Sources : INSEE, recensement de la population 1999 et recensement rénové / ANPE-INSEE, fichier des demandeurs d’emploi en fin d’année 2005/population active - RGP 1999
CNAM/TS-INSEE, 2006 / CAF 13, fichier FIC 2006
AVERTISSEMENT : Les données exploitées sont à l'échelle de l'IRIS qui est parfois insuffi samment précis pour aborder la problématique de la précarité.
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
LA PRÉCARITÉ
32
L’impact de ces réalisations repose largement sur la
connexion du Boulevard Urbain Sud aux voiries locales.
Pour ce faire, l’articulation entre la programmation et
les pilotages des dossiers concernant les infrastructures
routières, le renouvellement urbain et les transports en
commun est fondamentale.
La recomposition du tissu urbain et la valorisation
du cadre de vie (propositions contenues dans le
projet ANRU de 2007) :
- l’enjeu est de rétablir une partition claire entre les
espaces publics et privés, et une mixité des usages et
des fonctions. Il s’agit de valoriser les espaces urbains
qui actuellement déprécient le site (manque d’entre-
tien, pas d’affectation…) ;
- en parallèle, l’amélioration de la qualité de l’habitat
dans ce secteur s’appuie sur l’ouverture des pro-
grammes de logements sociaux sur leur environne-
ment. Celle-ci devrait être amorcée par la démolition
d’une centaine de logements ;
- la réhabilitation et le réaménagement des équipe-
ments sont inscrits au projet. La réalisation d’un
équipement sportif structurant pour favoriser le lien
social est également prévu ;
- les interventions sur l’habitat s’accompagnent d’une
densification du secteur avec une dominante large-
ment résidentielle qui modifiera en profondeur les
strates socio-économiques du site.
La gestion urbaine de proximité :
- redessiner l’espace, redistribuer les fonctions et la
propriété nécessitent, pour être efficaces, un redé-
ploiement des interventions de gestion des espaces
publics, des équipements mais également du foncier
privé ;
- actuellement, la qualité du cadre de vie n’est pas
optimale d’une part du fait des difficultés rencontrées
face à des espaces dont la gestion n’est pas aisée et
d’autre part du fait d’un manque de coordination des
interventions des bailleurs et de la collectivité ;
- l’enjeu des interventions ANRU est de mettre en
place durablement une charte partenariale de ges-
tion urbaine de proximité de réintroduire ces espaces
dans une gestion de droit commun.
Profi l familial des allocataires CAF
LA ST
RUCT
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© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
33
SOURCES :. Demandeurs d’emploi : ANPE-INSEE, fichier des demandeurs d’emploi en fin d’année 2005/population active - RGP 1999 à l'IRIS
. Salariés : DADS-INSEE, déclarations de données sociales exploitées au lieu de résidence des salariés à l'IRIS – 2005
. Établissements et emplois : source INSEE base de données CLAP (Connaissance Locale de l’Appareil Productif) à l'IRIS - 2005
. Établissements et estimation de l’emploi (géolocalisés) : Observatoire de l’emploi et du développement économique-AGAM. Données issues de
la source SIRENE
. Inspection académique des Bouches du Rhône, connaissance académique partagée (http://cap.ac-aix-marseille.fr)
UN SECTEUR OPÉRATIONNEL DONT LE TISSU ÉCONOMIQUE EST PEU DENSE
Littoral Sud figure parmi les secteurs opérationnels qui
comptent le moins d’emplois. Il présente une faible
mixité des fonctions et des emplois. Ceux-ci sont géo-
graphiquement concentrés sur quelques sites.
Un tissu économique peu dense
Le secteur compte 902 établissements en 2005 et
5 076 emplois :
- soit 3% des établissements du CUCS et 4% des
emplois en 2005 ;
- la densité d’emplois à Littoral Sud est faible (13
emplois à l’hectare contre 23 en moyenne à Marseille).
Toutefois, ils sont concentrés dans une très faible par-
tie du secteur opérationnel :
• la ZAC de La Soude représente plus de 60% des
emplois du secteur. Elle est un pôle d’emplois
tertiaires du secteur opérationnel ;
• La Cravache-Michelet forme un second pôle d’em-
plois, plus restreint (un millier d’emplois). Ce secteur
est favorablement positionné entre le pôle hospita-
lier Sainte Marguerite et l’axe Michelet-Prado ;
• les noyaux villageois constituent également des
micro pôles de concentration d’emplois de com-
merces et de services de proximité (Mazargues :
500 emplois)
- en parallèle, le secteur opérationnel se situe à proxi-
mité de zones d’emploi majeures :
• la ZAC de Bonneveine, partiellement comprise
dans le secteur compte près de 500 établisse-
ments pour un total de plus de 3 000 emplois ;
• le pôle de recherche-santé de Sainte Marguerite
compte une centaine d’établissements et plus de
7 000 emplois en 2005 ;
• le centre de réadaptation fonctionnel de Valmante
et ses abords comptent 130 établissements et
1 200 emplois.
La ZAC de La Soude, créée en 1974, à favoriser le déve-
loppement d’une zone de concentration d’activités
dans ce secteur à dominante résidentielle. Elle accueille
250 établissements en 2005 pour un total de près de
2 000 emplois. Le secteur opérationnel a gagne + 450
emplois entre 1999 et 2005 (+1,5% par an).
Le secteur opérationnel est à dominante résidentielle et apparaît peu générateur d’emplois. Le rapport entre actifs et
emplois localisés dans le secteur opérationnel est déficitaire. Toutefois, Littoral Sud s’inscrit dans un environnement
économique dynamique mais fortement spécialisé (tertiaire supérieur, santé...). La mobilité est donc un préalable à
l’emploi. Les actifs résidant dans le secteur opérationnel sont davantage qualifiés qu’en moyenne dans le CUCS mais
connaissent, pour partie, d’importantes difficultés d’insertion durable dans le marché du travail.
L’ACCÈS À L’EMPLOI
34 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
L’ACCÈS À L’EMPLOI
La présence d’établissements majeurs de l’écono-
mie marseillaise
Le secteur opérationnel se constitue majoritaire-
ment d’un tissu de petits établissements sans salarié.
Toutefois, il compte également la présence d’établis-
sements majeurs :
- 67% des établissements sont sans salarié (contre en
moyenne 62% à Marseille) ;
- mais en parallèle, la part des établissements de plus
de 50 salariés est supérieure à la moyenne (2% des
établissements contre 0,7% à Marseille en 2005) ;
- 11 établissements comptent plus de 100 salariés. Ils
représentent 40% des emplois du secteur. Ce sont
essentiellement des groupes nationaux du domaine
des services (siège social de la Comex, Autogrill,
Banque Populaire Provençale et Centre, Capgemini
France, Orange France…).
Outre ces caractéristiques, la structure économique
présente également d’autres spécificités :
- le taux d’emplois publics est très faible (7% contre
18% en moyenne à Marseille) ;
- le taux d’emplois appartenant à des établissements
indépendants est également inférieur à la moyenne
(8% contre 10% en moyenne à Marseille).
La structure économique du secteur opérationnel est
dichotomique. D’une part, elle s’appuie sur un réseau
de petits établissements en grande partie dédiés aux
activités de proximité, d’autre part, elle se compose
d’établissements majeurs dans l’économie de l’agglo-
mération comptant de nombreux emplois. Ceux-ci
sont pourvoyeurs d’emplois très qualifiés.
Des actifs qualifiés
Avec 7 583 salariés résidents en 2005, le secteur affiche
un déséquilibre entre le volume d’emplois et celui des
actifs y habitant. Les actifs, qu’ils occupent un poste ou
soient en recherche d’emploi, sont davantage qualifiés
qu’en moyenne :
- le poids des cadres et professions intermédiaires
est supérieur à la moyenne (37% parmi les salariés
résidents contre 27% pour le CUCS et 14% parmi les
demandeurs d’emploi contre 10% en moyenne pour
le CUCS) ;
- 65% des demandeurs d’emploi ont une qualifica-
tion professionnelle. Les métiers recherchés par les
demandeurs d’emploi correspondent aux domaines
des services administratifs et commerciaux ainsi que
les services à la personne et à la collectivité.
LA CRAVACHELES HAUTS DE MAZARGUES
MONTREDON -LA VERRERIE
SECTEUR OPÉRATIONNEL
TERRITOIREPROJET
TOTAL CUCS MARSEILLE
Poids du bassin dans les
emplois du secteur19% 63% 3% / / / /
Poids du bassin dans les
établissements du secteur27% 65% 8% / / / /
BTP 2% 17% 4% 14% 11% 7% 5%
Commerce 11% 11% 6% 12% 13% 16% 13%
Industrie 1% 5% 42% 7% 6% 8% 6%
Primaire 0% 0% 1% 0% 0% 0% 0%
Services 85% 65% 46% 65% 64% 63% 70%
Nombre de demandeurs
d'emploi (toutes catégories)439 943 167 1 549 6 300 41 117 70 622
Nombre de salariés en 2005 2 037 4 648 898 7 583 32 441 158 803 318 618
Part des moins de 25 ans 16% 15% 16% 16% 17% 17% 15%
Part des plus de 50 ans 20% 21% 24% 21% 20% 18% 20%
Données par bassin de proximité (découpage des bassins de proximité voir p.5)
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
L’ACCÈS À L’EMPLOI
35
Le réseau primaire de l'accompagnement et de l'insertion à l'emploi (source : Maison de l'Emploi)
36 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
L’ACCÈS À L’EMPLOI
Les activités surreprésentées dans le secteur opéra-
tionnel ou à proximité sont celles qui emploient le plus
de salariés résidant dans le secteur opérationnel :
- les services de santé et le social emploient 23% des
salariés contre 18% en moyenne dans le CUCS. Ce
constat peut être lié à la présence à proximité du ter-
ritoire du pôle de Sainte Marguerite ;
- les activités financières, bien qu’employant une part
marginale de salariés résidant dans le secteur opé-
rationnel, sont surreprésentées (5% des salariés rési-
dents contre 3% en moyenne en CUCS) ;
- le commerce de détail représente un domaine d’ac-
tivité employant 14% des salariés résidents (14% en
moyenne dans le CUCS) ;
- le BTP fait exception. Cette activité est au contraire
des précédentes sous représentée parmi les salariés
résidents alors que le poids des emplois du BTP est
supérieur à la moyenne (6% contre 9% des salariés
résidents en CUCS). Cette situation peut être corrélée
au poids plus faible que dans les autres secteurs d’in-
dépendants.
En parallèle, l’attractivité résidentielle de ce secteur
apparaît avec la surreprésentation de certains domai-
nes dans l’activité des résidents alors qu’ils sont peu
présents dans la structure économique du secteur. Ce
constat concerne plus particulièrement l’administra-
tion publique. Les salariés résidents employés dans
ce domaine sont 13% (contre 9% en moyenne dans le
CUCS en 2005).
UNE DOMINANTE TERTIAIRE
La présence de deux structures d’emplois dans le ter-
ritoire se reflète au sein des activités avec deux types
d’activités dominants :
- d’une part des activités du tertiaire supérieur ;
- d’autre part par des services et commerces de proxi-
mité ainsi que le BTP.
Une forte concentration d’emplois de conseil et
assistance et d’activités financières
Le domaine des services est dominant dans l’em-
ploi du secteur opérationnel. Il représente 65% des
emplois en 2005. Leur part est largement inférieure à
la moyenne marseillaise mais proche de celle du CUCS
(moyenne Marseille 70%, moyenne CUCS 63%). Parmi
ces emplois, le poids du conseil et assistance ainsi que
celui des activités financières sont remarquables :
- le conseil et assistance représente 24% des emplois
en 2005 soit 1 210 emplois (contre 7% en moyenne
à Marseille). Parmi ce domaine, l’ingénierie et les étu-
des techniques ainsi que l’informatique et les techno-
logies de l’information et de la communication sont
surreprésentées ;
- les activités financières et d'administration d’entre-
prises regroupent 6% des emplois en 2005 soit 281
emplois (4% en moyenne à Marseille).
Les autres services sont plutôt sous-représentés :
- la santé et le social regroupent 8% des emplois
(contre 18% en moyenne à Marseille en 2005) ;
- les services opérationnels sont très peu pourvoyeurs
LA POPULATION ACTIVE EN CHIFFRES
7 583 salariés en 2005 - soit 2% des salariés de Marseille - soit 5% des salariés du CUCS
1 549 demandeurs d’emploi en 2005
2% des demandeurs d’emploi de Marseille(4% des demandeurs d’emploi du CUCS)
18% des demandeurs d’emploi sont âgés demoins de 25 ans (Marseille : 14% ; CUCS : 14%)
19% de demandeurs d’emploi sans qualificationen 2005 (Marseille : 24% ; CUCS : 31%)
37% de demandeurs d’emploi de plus de 1 an (Marseille : 35% ; CUCS : 34%)
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
L’ACCÈS À L’EMPLOI
37
Le réseau primaire de l'accompagnement des jeunes à l'emploi (source : Maison de l'Emploi)
38 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
L’ACCÈS À L’EMPLOI
d’emplois (4% des emplois contre 7% en moyenne) ;
- les services aux particuliers sont anecdotiques (1%
des emplois soit 50 emplois en 2005).
75% des établissements de service n’emploie pas de
salarié :
- 70% des établissements de conseil et assistance ne
compte pas de salarié (73% en moyenne à Marseille) ;
- ce taux est largement supérieur à la moyenne pour les
activités financières (63% contre 45% en moyenne
d’établissements financiers sans salariés à Marseille).
Cette situation est imputable à la présence de petites
agences bancaires et d’assurance.
La majorité des emplois de service appartient à quel-
ques très grandes entreprises (les 10% des établis-
sements les plus importants représentent 70% des
emplois de services en 2005) qui emploient princi-
palement des actifs de qualification supérieure. Ce
domaine d’activité gagne des emplois (+9% entre
1999 et 2005).
Les emplois résidentiels
Les activités de proximité sont essentiellement consti-
tuées des commerces de détail :
- le commerce de détail représente 8 % des emplois
(410 emplois en 2005). Leur part est inférieure à la
moyenne marseillaise (10%) ;
- ces emplois reposent essentiellement sur la structure
commerciale des noyaux villageois et ne concernent
que peu d’établissements importants (1 hypermarché
et un magasin d’articles de sport) ;
- 60% des établissements de commerce de détail n’em-
ploie pas de salarié.
Les emplois de proximité forment un vivier notamment
pour la main d’œuvre faiblement qualifiée. Toutefois,
ce domaine d’activité est relativement peu développé.
Il est stable entre 1999 et 2005.
Le BTP et les activités à caractère industriel
Si les services sont dominants dans le secteur opéra-
tionnel, le BTP et les activités liées à la production et au
stockage jouent un rôle important pour une partie des
actifs habitant le secteur. La part des emplois du BTP
est supérieure à la moyenne :
- en effet cette activité représente 14% des emplois
du secteur opérationnel soit 636 emplois (contre en
moyenne 5% à Marseille, CUCS : 7%) ;
- 72% des établissements n’emploie pas de salariés ;
- 2 établissements de plus de 100 emplois dans la ZAC
de la Jarre ;
- La Jarre/ La Soude concentrent 65% des emplois du
BTP du secteur opérationnel ;
- 59% des établissements de ce domaine sont de statut
indépendant ;
- le secteur du BTP tend à perdre des emplois entre
1999 et 2005, - 197 emplois soit -3.4% par an.
Les activités à caractère industriel et de stockage, histo-
riquement présentes dans le secteur, périclitent :
- le commerce de gros représente 5% des emplois (6%
en moyenne dans le CUCS et 5% à Marseille) ;
- l’industrie regroupe 7% des emplois (contre 8% des
emplois du CUCS et 6% de ceux de la commune en
2005) ;
- leur poids baisse plus rapidement qu’en moyenne
entre 1999 et 2005 (-6% par an entre contre en
moyenne -1% pour l’industrie à Marseille et une sta-
bilité du commerce de gros).
La tertiairisation du secteur opérationnel, actée depuis
de nombreuses années se poursuit.
LES ÉTABLISSEMENTS EN CHIFFRES
971 établissements en 2007- dont 67% sans salarié
(Marseille : 62% ; CUCS : 60%)- soit 2% des établissements de la
commune (12% des établissements du CUCS)
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
L’ACCÈS À L’EMPLOI
39
LES SERVICES D’ACCOMPAGNEMENT À L’EMPLOI ET D’INSERTION
Bien que présentant des caractéristiques en moyenne
plus favorables que celles des autres secteurs, une par-
tie des demandeurs d’emploi de Littoral Sud rencontre
des problématiques de rupture à l’emploi importantes
et des difficultés d’insertion durable dans le marché du
travail. En parallèle, ce secteur présente un éloignement
géographique du reste de la ville et nécessite donc une
offre d’accompagnement sur site importante.
Un public éloigné de l’emploi ou connaissant des
difficultés d’insertion durable
Le secteur opérationnel compte 1 549 demandeurs
d’emploi (4% des demandeurs d’emploi du CUCS en
2005) et 1 238 bénéficiaires de minima sociaux en 2006.
Les demandeurs d’emploi sont caractérisés par :
- un taux de demandeurs d’emploi immédiatement
disponibles (catégories 1, 2, 3) inférieur à la moyenne
(72% contre 74% en moyenne en CUCS) ;
- un poids des plus de 50 ans parmi les demandeurs
d’emploi supérieur à la moyenne. Cette situation est
liée à la structure démographique de la population. Ce
public est moins soumis aux variations conjoncturelles
de l’emploi mais tend à connaître des sorties précoces
de l’activité et des reprises d’activité plus difficiles ;
- un taux de demandeurs d’emploi sans qualification
faible (19% en 2005 contre 31% en moyenne dans le
CUCS). En parallèle, le poids des demandeurs d’em-
ploi faiblement qualifiés est élevé (40% contre 36% en
moyenne). Leurs qualifications sont insuffisantes face
aux emplois proposés localement voire inadaptées.
En parallèle, 22% des demandeurs d’emploi ont suivi
des études supérieures ;
- un taux de fin de CDD parmi les actifs élevé (26%).
Répartition des établissements et des emplois par secteur d'activités en 2005 (Sources : données issues de la source SIREN géolocalisée)
40 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
L’ACCÈS À L’EMPLOI
Cela atteste de leur situation précaire face à l’emploi
et de leurs difficultés à s’incérer durablement dans
l’emploi ;
- un éloignement de l’emploi est très important pour
une partie d’entre eux, 37% sont demandeurs d’em-
ploi de plus de 1 an (moyenne CUCS : 34% en 2005).
L’offre d’accompagnement et d’insertion, un
maillage du territoire restreint
Les structures d’accompagnement vers l’emploi sont
relativement peu présentes dans le secteur opération-
nel et celles d'insertion anecdotique :
- le secteur opérationnel ne compte pas de pôle
emploi. Ceux-ci sont situés à proximité pour le sous-
secteur La Cravache (ANPE et assedic à 15 minutes).
Ils apparaissent nettement plus éloignés pour les
deux autres sous-secteurs (une demi-heure de trans-
port en commun) ;
- le pôle emploi Drômel, le plus proche du secteur
opérationnel, est spécialisé dans le domaine de
l'action sociale pour les arrondissements 9, 10, 11 et
12, les associations, la communication, la publicité et
l’événementiel. A proximité de cette agence se situe
également un espace cadre de l’ANPE ;
- le secteur compte une permanence du PLIE au centre
social Roy d'Espagne.
Ces structures d’accompagnement sont principale-
ment localisées au Nord/Est du secteur opérationnel.
En ce qui concerne les actions d’accompagnement et
d’insertion à l’emploi portées par le réseau associatif,
elles reposent essentiellement sur les centres sociaux
et sur la plate forme de services publics :
- à la Verrerie, le centre social Mer et Collines˝ héberge
un accompagnement conventionné PLIE, mission
locale et PAPEJ ;
- la plate forme de services publics, outre les actions
d’accès au droit, compte une permanence d’une
association œuvrant pour l’accès à l’emploi ;
- à proximité de La Cravache, un lieu d’accueil RMI est
recensé dans le réseau primaire.
Au regard de la faible présence de structures d’ac-
compagnement vers l’emploi et d’insertion recensées,
de l’organisation du territoire et des transports en
commun, il semble que les publics nécessitant un
accompagnement vers l’emploi s’orientent vers le
centre ville.
L’accompagnement des jeunes
181 jeunes sont inscrits parmi les demandeurs d’em-
ploi en 2005 :
- soit 18% des demandeurs d’emploi, leur poids est
élevé. Ils représentent également un poids élevé
parmi les jeunes actifs (28% des actifs de moins de
25 ans1) ;
- le taux de femmes parmi les demandeurs d’emploi de
moins de 25 ans est très faible (39% contre 47% en
moyenne) alors qu’il est supérieur à la moyenne pour
le total des demandeurs dans le CUCS (44% de fem-
mes contre 41% en moyenne). Parmi les jeunes sala-
riés, 45% sont des femmes (contre 47% en moyenne
dans le CUCS en 2005).
L’offre d’accompagnement pour les jeunes repose
principalement sur le réseau PAPEJ :
- 3 relais PAPEJ permettent un maillage du territoire.
Une permanence de la Mission Locale est organisée
en partenariat avec le centre social du Roy d’Espagne
ainsi que celui de La Soude ;
- à l’est du territoire une antenne de la mission locale
est présente (Antenne Drômel) ;
- un lieu d’accueil pour les jeunes est également recen-
sé dans le réseau primaire (ADDAP).
En parallèle, l’offre de formation initiale la plus proche
pour les jeunes du secteur opérationnelle repose sur1 :
- les formations les plus proches sont dispensées par
4 lycées professionnels, 4 CFA et plusieurs autres
organismes de formation universitaire, aux spécia-
lisations diversifiées (lycées professionnels : Lau,
Germaine Poinso-Chapuis Pastré Grande Bastide, le
lycée agricole/CFA : centre d’apprentissage de la coif-
1 Cet indicateur est établi en rapportant le nombre de demandeurs d'emploi en fin de mois de moins de 25ans en 2005, à celui des actifs de moins de 25 ans en 1999. Elle est donc à considérer avec précautions.
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
L’ACCÈS À L’EMPLOI
41
fure Roger Para, automobile, orticulture, hôtellerie et
alimentation, interconsulaire méditerranéen) ;
- la vallée de l’Huveaune ou le centre-ville (offre essen-
tiellement privée).
Les structures d’accompagnement des jeunes sont rela-
tivement bien représentées sur le territoire. Toutefois,
la question de l’accompagnement à l’emploi et la
formation des jeunes femmes nécessite une approche
particulière. En effet, leur poids parmi la population
active est très faible au regard de la répartition démo-
graphique (en 1999, les 15-19 ans représentaient une
classe creuse˝, toutefois, la répartition hommes-fem-
mes était équilibrée) ce qui suggère des freins à l’emploi
pour cette catégorie de populations.
LES PERSPECTIVES : UNE MEILLEURE ARTICULATION AUX SPÉCIFICITÉS LOCALES
L’accessibilité des bassins d’emplois pour les habi-
tants du secteur
L’accessibilité est un frein majeur à l’emploi pour de
nombreux actifs. Deux préalables à l’emploi pour les
habitants de ce secteur :
- la motorisation, possèder au moins un véhicule (voire
un par salarié) ;
- la proximité de l’emploi pour les ménages non moto-
risés.
Les résidents du secteur opérationnel sont pour partie,
éloignés des principaux bassins d’emploi de la com-
mune. Les temps de parcours vers les zones d’activités,
en transports en commun et en véhicules privés, sont
très élevés (notamment vers la ZAC de la Valentine, les
zones d’activité de la Vallée de l’Huveaune, le Littoral
Ouest…).
Les problématiques de mobilité comptent parmi les
facteurs complexifiant d’accès à la formation et à l’em-
ploi pour les habitants du secteur non motorisés. Cette
difficulté concerne également les actifs précaires, aux
horaires atypiques ou travaillant à temps partiel pour
lesquels la distance à l’emploi génère d’autres freins
(garde des enfants).
Des potentiels d’emplois sur site à développer
Les services opérationnels et aux particuliers peu repré-
sentés dans ce secteur pourraient être développés :
- le secteur opérationnel et son environnement urbain
sont à dominante résidentielle. Ils représentent une
part importante du marché immobilier de standing˝
de la commune. Ces conditions forgent un potentiel de
clientèle important pour les services à la personne.
Les services aux particuliers sont peu présents sur le
territoire. Ils représentaient en 2005 2% des emplois
(contre 4% à Marseille). Ils ont connu une baisse entre
1999 et 2005 (soit – 19 emplois sur la période alors
qu’à Marseille leur croissance est de +6,5% par an).
Avec 3 emplois en moyenne par établissements
(Marseille, 6 en moyenne), ce domaine d’activité
pourrait davantage être structuré en réseau et
professionnalisé˝ notamment par le développement
d’offre de formations, de lieux de ressources ;
- les services opérationnels représentent 4% des emplois
en 2005 (soit 217 emplois contre 6% en moyenne à
Marseille en 2005 et 7% dans le CUCS). Or, le secteur
opérationnel compte un potentiel de clients pour ce
LES EMPLOIS EN CHIFFRES
5 076 emplois localisés en 2005- soit 2% des emplois de la commune (4% des emplois du CUCS)
+1,5% / an d’emplois entre 1999 et 2005 (Marseille : +1%/an ; CUCS : +1,3%/an)
65% d’emplois de service (Marseille : 70% ; CUCS : 63%)
7% d’emplois industriels (Marseille : 6%; CUCS : 8% )
12% d’emplois de commerce (Marseille :13% ; CUCS :16%)
14% d’emplois du BTP (Marseille : 5%; CUCS : 7% )
42 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
L’ACCÈS À L’EMPLOI
type d’établissements (gardiennage, nettoyage...). Le
développement du tertiaire supérieur est propre à
drainer des emplois annexes ;
- les emplois liés au tourisme et aux loisirs récréatifs
sont également marginaux dans la structure de l’em-
ploi du secteur opérationnel (2% des emplois en
2005) et pourraient être développés au regard des
évolutions de ce territoire.
En parallèle, le BTP est un pourvoyeur de nombreux
emplois dans le secteur opérationnel. Le réseau des
acteurs de cette activité pourrait être renforcé notam-
ment en facilitant les formations destinées aux créa-
teurs d’entreprises (notamment du BTP). En effet, le
BTP perd des emplois entre 1999 et 2005 alors qu'il
gagne en nombre d'établissements.
La formation : investir davantage les métiers de la
santé
La proximité d’un pôle majeur de santé et de recherche
(Valmante) est un atout à valoriser pour l’emploi et
la formation des jeunes actifs. Ce domaine d’activité
présente un panel important de métiers allant d’un
très bas niveau de qualification à un très haut niveau
de qualification. Il permet des trajectoires profession-
nelles.
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© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
43
SOURCES :- Observatoire Immobilier de Provence (OIP), commercialisation des programmes immobiliers de 5 logements et plus, 2006
- Observatoire Immobilier de Provence (OIP), immobililer de bureaux neufs, 2007
- Confédération nationale des administrateurs de biens (CNAB), observatoire marseilleis de la formation des loyers, 2007
- INSEE, recensement général de la population à l'IRIS, 1999
- Agam, Base équipements 2004
- INSEE - SIRENE, les établissements à l'IRIS, 2007
-Revenus : DGI-INSEE, Revenus des ménages fiscaux à l’IRIS, 2002, 2004, 2005
L'ATTRACTIVITÉ RÉSIDENTIELLE
La situation de l’habitat est largement contrastée à
l’échelle du secteur opérationnel. Littoral Sud est com-
posé de micro entités urbaines manquant de mixité
tant sociale qu’urbaine. L’attractivité du secteur opé-
rationnel, tout en bénéficiant des impacts de l’image
positive des quartiers Sud˝ est très contrastée. Elle
apparaît également largement freinée par une inadap-
tation de l’offre en quantité et en qualité.
Un contexte résidentiel très attractif
Un environnement naturel d’exception
Ce territoire en limite de ville bénéficie d’un environ-
nement de qualité exceptionnelle et d’atouts naturels
majeurs :
- en immédiate proximité des espaces naturels, ce
secteur forme l'une des principales entrées du massif
des calanques ;
- ce massif présente une grande diversité de paysages
et de formes géologiques. Entre mer et massifs, il
offre également de nombreux points de vue remar-
quables ;
- les espaces naturels en limite du secteur opération-
nel bénéficient, pour partie, de classements qui
les préservent. Ils comptent également des zones
gérées par le Conservatoire du littoral et des rivages
lacustres qui sont ainsi protégées de l’urbanisation
(notamment la cession récente du fort du Mont
Rose par le ministère de la défense et la gestion de
ce site au Conservatoire du littoral et des rivages
lacustres) ;
- outre ces qualités paysagères, le site bénéficie d’un
intérêt architectural et patrimonial (présence de ves-
tiges, bâti industriel du XIXe siècle...). En effet, acti-
vités humaines et éléments naturels ont contribué
à façonner le site. A l’échelle du secteur qui se situe
en frange, les espaces naturels ont été largement
investis par l’urbanisation. Celle-ci s’est développée
en imbrication du piémont du massif ;
- il en résulte des modes d’habiter singuliers. Les for-
mes urbaines inhérentes à ce territoire et les modes
de vie procurent, pour les espaces les plus en limite
de ville, un sentiment d’insularité. Cet isolement
a favorisé le développement d’identités urbaines
fortes mais demeure une difficulté majeure pour les
habitants du secteur.
Littoral sud s’inscrit dans un environnement bénéficiant d’une image largement positif tant sur le plan résidentiel
qu’économique. Toutefois, le secteur opérationnel s’inscrit en contraste avec ce contexte favorable dont il ne bénéficie
pas pleinement :
- l’attractivité résidentielle très forte des quartiers sud est freinée dans le secteur par un habitat manquant de mixité
et fortement stigmatisé ;
- l’attractivité économique apparaît ponctuelle et manque de connexion avec le tissu local.
L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES
44 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES
Cette richesse naturelle, patrimoniale et historique
fait du massif des calanques un site attractif pour les
habitants. Il est largement fréquenté et investi pour des
pratiques récréatives mais également, en frange, par
la fonction résidentielle. Son caractère exceptionnel
forge une identité dont le rayonnement est largement
supra-communal. Celle-ci est en partie la résultante
d’usages anciens et traditionnels et d’une idéalisation
de modes d’habiter auxquels le secteur opérationnel
correspond peu.
Un environnement urbain contrasté
Le mode d’urbanisation de ces espaces, leur investis-
sement ponctuel, formel ou informel, constituent un
ensemble de juxtapositions d’entités.
Les noyaux villageois traditionnels˝ s’accompagnent
de programmes immobiliers, réalisés sur des terrains
nus et isolés, plus ou moins bien reliés au tissu urbain.
Ces ensembles se sont développés en parallèle d’un
tissu pavillonnaire ajoutant au morcellement de la
structure urbaine du secteur. La résultante est un
habitat diversifié mais manquant de mixité et dont
l’image n’est pas en adéquation avec celle idéalisée
des quartiers Sud˝. En effet, si le secteur opérationnel
s’inscrit dans un contexte qui jouit d’une image posi-
tive, tous les sous-territoires n'en bénéficient pas.
L’habitat du secteur opérationnel apparaît largement
stigmatisé et connait d’importants dysfonctionne-
ments Il manque de qualité et participe à la dégrada-
tion de l’image du secteur (espaces publics délaissés,
bâti dégradé, manque de lisibilité de l’articulation des
ensembles immobiliers au reste de la ville…).
En parallèle, le taux d’équipements dans le secteur
opérationnel au regard de la population apparaît
plutôt positif. Comme pour l’habitat, la situation est
contrastée et les disparités socio-économiques renfor-
cent la stigmatisation des équipements :
- en termes d’équipements scolaires : le secteur comp-
te six écoles élémentaires et six écoles primaires.
L’effectif scolaire a fortement diminué entre 1999 et
2007 (-2,5% par an). Cette situation est imputable
aux évolutions démographiques mais également à
un fort report vers l’offre privée située à proximité. La
seule école ayant connu une croissance des effectifs
scolaires se caractérise par un nombre d’élèves très
important (Coin Joli Sévigné près de 200 élèves en
élémentaire en 2007 et plus de 150 en maternelle) ;
- trois collèges forment les principaux établissements
publics fréquentés par les élèves du secondaire habi-
tant dans le secteur opérationnel. Aucun n’est classé
en ZEP. Le collège de rattachement du secteur La
Cravache, contrairement aux autres, affiche une situa-
tion très dégradée mais en amélioration. Celui du Roy
d'Espagne présente un profil social des élèves mixte
et une bonne renommée pédagogique (Roy d'Es-
pagne : 33% d'élèves défavorisés en 2008, Coin Joli
Sévigné : 43%, Marseilleveyre : 12%) ;
- les structures d’accueil petite enfance et les centres
de loisirs offrent une bonne couverture du secteur
opérationnel mais peu de places en halte-garderie
(120 places en crèche dans le secteur opérationnel
L'ATTRACTIVITÉ EN CHIFFRES
25 hectares à vocation d’activité soit 6% du secteur(ZFU : 0%, CUCS : 16%, Marseille : 15%)
+20% de taux de création d’établissements en 2006 (Marseille :+17%, CUCS : +18%)
938 m2 de locaux réalisés par an de 1997 à 2007 (CUCS : 35 000 m2/an, Marseille : 75 000 m2/an)
81 logements réalisés par an de 1997 à 2007 (CUCS : 915 Logements/an, Marseille : 2 575 logements/an)
57 habitants pour 1 établissement de proximité (com merces de détail, services, postes, banques... ; hors centre-ville). (CUCS : 60 pour 1 établissement, Marseille : 17 pour 1 établisse-
ment, hors centre ville)
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES
45
ou en immédiate proximité, 50 places devraient être
créées dont 20 aux enfants du quartier) ;
- les équipements sportifs sont présents mais de très
mauvaise qualité (manque d’entretien, mise aux nor-
mes nécessaire...). Ceux de qualité sont, par effet de
report, très fréquentés ;
- peu de services publics sont localisés dans le secteur.
La majeure partie des équipements scolaires et socio-
culturels est fortement attachée aux ensembles immo-
biliers. Fréquentés quasiment exclusivement par les
habitants de ces ensembles, ils manquent de mixité.
Cette situation participe à la stigmatisation de l’habitat
du secteur opérationnel et s’avère amplifiée par un défi-
cit d’ouverture de ces quartiers sur le reste de la ville.
Eléments de morphologie urbaine (source : Agam)
46 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES
Un manque de raccordement au reste de la ville qui
nuit à l’attractivité du secteur
Cette situation se traduit à deux échelles :
- à l’échelle du secteur opérationnel, en particuliers les
sous-secteurs Les Hauts de Mazargues et La Verrerie
situés en frange. Les liaisons vers le centre-ville sont
multiples tant pour les automobiles que pour les
transports en commun. Les liaisons avec le reste de la
commune et de l’agglomération sont complexes tant
en transport en commun qu’en automobile ;
- à l’échelle des ensembles immobiliers, leur carence de
connexion à leur contexte urbain formant un facteur
majeur de leurs dysfonctionnements. Cette situation
est notamment générée par la non adaptation des
voiries à la densification du secteur, l’urbanisation
par juxtaposition d’unités urbaines, la répartition
de la propriété foncière inadaptée et les transitions
entre formes urbaines non gérées. Cette situation est
accentuée par la topographie.
La carence de raccordement au reste de la ville et à
l’environnement urbain s’accompagne d’une faible
mixité de l’occupation des ensembles immobiliers. Ils
revêtent ainsi un caractère exclusif voire pour certain
répulsif.
Un territoire constitué d’une juxtaposition d’unités
résidentielles
Le secteur opérationnel bénéficie marginalement de
l’attractivité d’ensemble du Sud de la commune. Cette
situation est partiellement imputable à une image
stigmatisée qui affecte ponctuellement certaines uni-
tés urbaines mais dont l’impact reste territorialement
limité. Plus largement, l’attractivité résidentielle du
secteur opérationnel est freinée par une carence d’of-
fre adaptée (en qualité, en typologie...).
Deux principaux types de logements apparaissent
attractifs :
- les logements locatifs du parc privé des copropriétés.
Ils offrent aux ménages modestes des loyers relative-
ment faibles au regard du marché ;
- les logements en accession, en particulier les loge-
ments neufs à destination des cadres et professions
intermédiaires.
Un parc locatif faiblement diversifié et peu attractif
Avec 20% de logements individuels, 1/3 de propriétai-
res occupants, 37% de logements sociaux et la moitié
des logements construits avant 1949 et 20% après
1982, le parc des résidences principales pourrait paraî-
tre diversifié.
Toutefois, le poids du parc locatif social est prégnant
dans l’offre de logements du secteur :
- le secteur opérationnel compte un taux de loge-
ments sociaux largement supérieur à celui moyen à
Marseille (37% contre 7% dans le VIIIe arrondissement
et 16% dans le IXe en 2007). Littoral Sud regroupe près
de 1/3 des logements sociaux des VIIIe et IXe arrondis-
sements. Le parc locatif social se caractérise par une
surreprésentation des grands logements (près de la
moitié sont des T4 et plus). Il représente toutefois un
poids majeur dans l’offre de petits logements sous
représentée dans le secteur (40% des T1, T2 et T3 du
secteur opérationnel) ;
- l’offre locative sociale publique est géographiquement
concentrée sur quelques ensembles immobiliers.
La répartition des résidences principales locatives
forme des sous ensembles peu mixtes, fortement spé-
cialisés et cloisonnés :
- le secteur de La Cravache-Sévigné Trioulet représente
près de 1/3 des résidences principales du secteur. Il se
caractérise par une forte densité. 84% des résidences
principales est situé dans des ensembles de 10 loge-
ments et plus. Plus de la moitié sont des logements
locatifs (62% en 1999) et une grande partie forme
un parc social public ou de fait (notamment au sein
des copropriétés fragilisées du secteur où le taux de
propriétaires occupant est très faible). Ce secteur
joue un rôle majeur dans l’attractivité des ménages,
en particulier modestes ;
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES
47
- La Soude-Lanciers-Cyclamens, représente 1/4 des
résidences principales du secteur opérationnel. Ce
site est caractérisé par le poids des logements sociaux
et le contraste que ce territoire offre avec son environ-
nement immédiat. Le noyau villageois de Mazargues
jouxte ce site mais n’y est pas raccordé. Ce territoire,
essentiellement composé de programmes locatifs
sociaux publics, représente un poids majeur dans l’of-
fre locative sociale du secteur opérationnel (1/3 des
logements sociaux du secteur). La moitié de l’offre est
composée de grands logements (T4 et plus). Ce sec-
teur regroupe 18% des grands logements du secteur.
L’offre locative sociale, essentiellement constituée
dans les années 1970, connaît un turn-over des occu-
pants très faible ;
- La verrerie représente 13% des résidences principa-
les du secteur. Ce site regroupe 1/4 des logements
sociaux du secteur opérationnel. Malgré une forte
Programmation et réalisation des permis de construire de 1993 à 2008 (source : Enquête réalisation des permis de construire - Agam))
48 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES
concentration de petits logements, la mobilité dans
le parc locatif est faible ;
- Bengale-Fontclair représente 14% des résidences prin-
cipales du secteur et un poids particulièrement élevé
dans l’offre de petits logements (1/4). Comptant 12%
des logements sociaux du secteur, l’offre résidentielle
apparaît plutôt récente et se caractérise par des prix
élevés. Les loyers locatifs sociaux sont largement
supérieurs à la moyenne et les taux de mobilité y sont
nuls. Cependant, la présence de copropriétés permet
une certaine mobilité dans ce secteur.
Le parc locatif social public représente un poids majeur
dans l’offre de logements du secteur. Présentant une
mobilité très faible (hormis pour les programmes les
plus stigmatisés), cette offre résidentielle est indisponi-
ble et ne joue aucun rôle dans l’attractivité du secteur.
Cette situation favorise le report des ménages modes-
tes vers les logements locatifs privés des copropriétés
dégradées.
Une attractivité en accession à la propriété fortement
ciblée
L’attractivité résidentielle en accession à la proprié-
té apparaît géographiquement très concentrée. Elle
concerne :
- les noyaux villageois en limite du secteur opération-
nel. Ils regroupent toutefois une faible part de la
mobilité du parc de logements ;
- les mutations de logements se concentrant dans les
copropriétés à proximité du boulevard Michelet ainsi
que dans celles à l’ouest de la ZAC de La Soude ;
- la réalisation de programmes neufs. En effet, elle
apparaît très attractive dans un contexte où les mar-
chés immobiliers sont saturés.
Le profil des habitants attirés par le secteur est com-
parable à celui des habitants de son environnement
(bien que leur volume soit largement moins important
dans le secteur). Ce sont pour une part importante des
cadres et professions intermédiaires (en particulier
occupant un emploi dans la fonction publique) et qui,
pour un poids supérieur à la moyenne, n’habitaient
pas dans le département. Ce profil s’accompagne
d’un rythme de mutation des logements supérieur à
la moyenne.
La réalisation de logements neufs, importante dans ce sec-
teur ces dernières années, a accru l’arrivée de ces ménages :
- près d’un millier de logements ont été réalisés ces
quinze dernières années avec une croissance du
rythme de production à partir de 2004 ;
- ce dynamisme est largement concentré sur le secteur
des Hauts de Mazargues. En effet, il bénéficie de fon-
cier disponible ainsi que de procédures d’aménage-
ment. La moitié des logements ont été réalisés dans le
cadre d’une opération d’aménagement publique ;
- le rythme de construction pour les années à venir
se ralentit largement (500 logements en attente de
réalisation) mais pourrait être dopé par la réalisation
du projet ANRU.
La production de logements neufs se recentre progres-
sivement à l’ouest du chemin du Roy d’Espagne ainsi
que dans la ZAC du Baou de Sormiou.
La structure de l’offre habitat au sein du secteur opéra-
tionnel tend à favoriser l’augmentation des contrastes
entre occupants de l’offre locative et accédants. Le
manque de mixité des principaux ensembles immobi-
liers, notamment en termes de statuts d’occupation,
renforce la traduction géographique des contrastes
sociaux du territoire.
L'ATTRACTIVITÉ ÉCONOMIQUE
Tout comme pour l’attractivité résidentielle, le secteur
opérationnel présente une attractivité économique
très contrastée. Il compte peu de facteurs permettant
de la développer. Celle-ci s’inscrit principalement dans
le prolongement des zones de concentration d’activi-
tés situées hors du secteur (Michelet, Bonneveine).
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES
49
Un secteur présentant des signes d’attractivité éco-
nomique
Le secteur opérationnel présente une très nette voca-
tion résidentielle. Toutefois, il compte des zones
dédiées à l’activité pour lesquelles la densité d’établis-
sements apparaît plus importante qu’en moyenne.
Littoral Sud se caractérise par un taux de création
d’établissements supérieur à la moyenne (20% contre
17% en moyenne à Marseille en 2005). Il représente
4% des établissements créés dans le CUCS (contre 3%
du total des établissements). Le secteur opérationnel
compte une centaine d’établissements supplémentai-
res en 2005 par rapport à 1999. Le solde d’emplois sur
la période est également positif (+475 emplois).
Les établissements représentant le poids le plus élevé
parmi ceux créés sont :
- les services de conseils et assistance représentant 20%
des établissements créés dans le secteur. Le taux de
création pour cette activité est de 19% contre 21% en
moyenne à Marseille ;
- la santé et le social, regroupant 16% des établisse-
ments créés dans le secteur opérationnel en 2005. Le
taux de création pour cette activité est de 17% contre
13% à Marseille en 2005 ;
- le commerce de détail, atteigant 14% des établis-
sements créés dans le secteur en 2005. Le taux de
création pour cette activité est de 26% contre 15% en
moyenne à Marseille ;
- le BTP dont le poids parmi les établissements créés
dans le secteur est de 13% en 2005. Il connaît un
taux de création de 24% (contre 29% en moyenne à
Marseille).
Ces activités, largement représentées dans le secteur
opérationnel connaissent pour la plupart un taux de
création d’établissements inférieur à celui constaté en
moyenne à Marseille. Le commerce de détail et l’activité
santé/social font exception. Cette situation assoit la
vocation résidentielle du secteur.
Peu de facteurs intrinsèques d’attractivité et de
nombreux freins
Le secteur opérationnel compte peu de facteurs d’at-
tractivité économique. Au contraire, il regroupe de
nombreux freins.
La présence de zones réservées à l’activité au POS a eu
un effet restreint sur l’attractivité économique de ce
secteur. La programmation d’activité au sein des ZAC
a connu un démarrage lent. Toutefois, la présence de
foncier dédié a favorisé l’implantation d’activités :
- la ZAC de La Soude compte 254 établissements pour
un total de près de 2 000 emplois en 2005 ;
- la ZAC de La Jarre à vocation mixte prévoyait lors de sa
création en 1992, 26 000 m² réservés d’activités. Elle
compte actuellement une trentaine d’établissements
dont plusieurs ont un poids majeur dans l’activité
économique de la commune.
Cette lenteur du développement de la structure écono-
mique du secteur peut être imputée :
- à un éloignement géographique des infrastructures
routières accompagné par des défauts de circulation
interne au secteur. Ainsi, les zones d’activité man-
quent de lisibilité ;
- aux zones dédiées à l’activité au POS (29 hecta-
res soit 7% de la surface du secteur opérationnel)
sont déconnectées physiquement des pôles majeurs
d’emplois de proximité. Ce sont des poches isolées.
Leur densité d’occupation par des établissements est
relativement faible étant donnée leur vocation (33
établissements à l’hectare). Seule la ZAC de La Soude
présente une densité plus importante ;
- aux parcelles, au sein de ces zonages à vocation d’ac-
tivité, sont grandes et faiblement occupées au regard
de la moyenne ;
- aux réalisations de locaux apparaissant inadaptées
aux activités en développement dans ce secteur (les
bureaux ne représentent que 11% des surfaces réali-
sées alors que les usines/ateliers représentent 16% et
le stockage 7%). Les locaux sont de taille largement
50 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES
inférieure à la moyenne (700 m² pour les bureaux
contre plus de 1 600 m² en moyenne à Marseille).
Cette offre s’adapte mal à la demande notamment
au regard des coûts de location ;
- au faible rythme de réalisation de locaux (33 400 m²
de locaux réalisés ces quinze dernières années dont
plus de la moitié correspond à la réalisation d’un
supermarché). La programmation de locaux est éga-
lement faible (3 programmes en attente de réalisa-
tion).
La programmation en cours ne tend pas à renforcer la
fonction économique au sein du secteur opérationnel.
La vocation économique de la façade Ouest des ZAC
de La Jarre et de La Soude tend à s’amoindrir. Cela nuit
à la lisibilité et à l’organisation économique du secteur
des Hauts de Mazargues.
Une complémentarité en construction avec des
pôles économiques hors du secteur
Les sites présentant l’attractivité économique la plus
marquée s’appuient largement sur une complémenta-
rité avec des zones de concentration d’activités situées
hors du site.
Trois principaux sites concentrent cette attractivité
économique :
- le prolongement de la ZAC Bonneveine (chemin du
Roy d’Espagne et Ouest de la ZAC de la Soude)
Ce site représente 25% des établissements créés
dans le secteur (9% des établissements du secteur) :
• le taux de création d’établissements sur ce site est
proche de la moyenne du secteur (20% de créa-
tion d’établissements en 2005). En parallèle, le
taux de transfert d’établissements vers ce site est
très élevé (41% des établissements créés) ;
• il se caractérise par une croissance importante des
emplois sur la période de 1999 à 2005 (+4% par an) ;
• les établissements créés dans ce secteur appartien-
nent au domaine du commerce de détail (23%
des établissements créés) et du conseil et assis-
tance (21% des établissements créés). La santé
et le social ainsi que le commerce de gros qui
représentent plus de 1/3 des activités de ce site se
développent peu ;
• cette situation est imputable à la réalisation, ces
dernières années, de locaux commerciaux et de
bureaux au sein de ce site.
- Le prolongement du boulevard Michelet
• ce site est également un secteur très dynamique
avec un taux de création d’établissements de 26%.
Il représente 16% des établissements créés dans le
secteur opérationnel ;
• 29% des établissements créés appartiennent au
domaine du BTP et 21% à celui de la santé ;
• la concentration sur ce site d’une majeure partie
des mètres carrés de bureaux réalisés dans le sec-
teur opérationnel a favorisé ce dynamisme.
LA CRAVACHELES HAUTS DE MAZARGUES
MONTREDON - LA VERRERIE
SECTEUR OPÉRATIONNEL
TERRITOIREPROJET
ZRU TOTAL CUCS MARSEILLE
Etablissements 264 627 80 971 2 867 251 24 878 48 413
Etablissements
sans salarié70% 64% 78% 67% 64% 59% 60% 62%
Etablissements de
plus de 50 salariés0 13 1 14 29 6 217 383
Taux de création
des établissements20% 20% 15% 20% 19% 20% 18% 17%
Taux de transfert 23% 36% 25% 32% 28% 31% 25% 27%
Données par bassin de proximité (découpage des bassins de proximité voir p.5)
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES
51
- La partie Est du Baou de Sormiou (chemin de Sormiou)
• le taux de création d’établissements est de 22% (soit
11% des établissements créés dans le secteur) ;
• les établissements qui se créent appartiennent aux
domaines d’activité les plus représentés sur ce site :
conseil et assistance (29% des établissements créés
et 16% des établissements du site), commerce de
détail (24% des établissements créés et 16% des
établissements du site) et BTP (12%).
Parallèlement à ces trois sites, un quatrième se carac-
térise par un dynamisme économique qui repose sur
la concentration d’activités et la présence d’établisse-
ments d’envergure nationale ainsi qu’à la création de
locaux.
- Les ZAC de La Jarre/La Soude
• au sein de ces ZAC, le taux de création est inférieur
à la moyenne du secteur (16%). Toutefois, elles
représentent 16% des établissements créés dans
le secteur ;
• en parallèle, le taux de transfert d’établissements
y est élevé (46% des établissements créés dans ce
site) ;
• 38% des établissements créés appartient au domai-
ne du conseil et assistance (ils représentent 37%
des établissements implantés sur le site) ;
• ce site est celui qui regroupe la majeure partie des
surfaces d’activités créées dans le secteur opé-
rationnel ces quinze dernières années (les ¾ des
surfaces créées).
L’attractivité économique dans le secteur opérationnel
rencontre des freins qui s’apparentent à ceux repérés
en matière d’habitat (manque d’accessibilité, carence
de lisibilité…). Toutefois, le secteur présente plusieurs
éléments à valoriser notamment la présence de foncier
dédié à l’activité et disponible, l’implantation d’éta-
blissements majeurs… En outre, il bénéficie de la
proximité de pôles d’emplois majeurs avec lesquels les
synergies sont à renforcer.
Les perspectives, la valorisation de l’inscription
du secteur opérationnel dans son environnement
urbain
Les quartiers situés au Sud de la commune bénéficient
d’une image positive et d’une forte attractivité. Au
regard de ces conditions, le secteur Littoral Sud appa-
raît marginalisé ce qui nuit à son attractivité résiden-
tielle et économique. Plusieurs projets sont propres à
renforcer l’inscription du secteur dans ce contexte :
- Valoriser l’environnement naturel en préparant la
création du Parc National des Calanques
La mitoyenneté des espaces naturels avec le tissu
urbain, leur fragilité et l’appropriation de ces espaces
par les habitants notamment par une occupation des
sols non règlementaire (dépôt de divers matériaux,
implantation de caravanes…) et le faible entretien de
ces espaces nuisent à leur valorisation. La rationalisa-
tion de l’usage des franges du massif des calanques,
leur entretien et la mise en valeur de la fonction de
loisirs de ce site devrait être envisagée notamment
par le contrôle et la formalisation des usages admis˝.
Les habitants du secteur sont peu sensibilisés aux
questions écologiques et environnementales, même
si les différentes actions menées dans le secteur opé-
rationnel valorisent ces dimensions. Il est important
de gérer les pratiques en la matière et d'associer les
habitants à la création du parc. Dans le cadre de la
révision du POS, la préservation des espaces de transi-
tion sera à prendre en compte ainsi que la gestion de
la proximité entre zones urbaines et espaces naturels
protégés.
Une telle démarche pourrait accompagner la création
du parc national des calanques dont le projet de péri-
mètre est en cours de validation par l’Etat.
- Mettre à niveau les conditions résidentielles du site
Un certain nombre de dysfonctionnements nuisent à
la qualité résidentielle du site. Ils sont principalement
liés à une urbanisation par juxtaposition de projets.
52 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES
Le secteur opérationnel nécessite des interventions
ciblées mais s’inscrivant dans une stratégie globale
visant notamment à :
• améliorer la qualité de l’offre d’équipements pour
tous. Bien que le taux d’équipement du secteur
opérationnel apparaît plutôt positif, ceux-ci ne
répondent pas aux besoins des habitants et appa-
raissent fortement stigmatisés. Un travail d’enver-
gure est à réaliser sur ce volet pour leur redonner
qualité et mixité. Les liaisons avec les équipements
de qualité situés à proximité sont également à
renforcer. Le secteur bénéficie d’espaces verts et
de loisirs de proximité avec lesquels les liaisons
pourraient être renforcées (particulièrement en
modes doux) ;
• diversifier et améliorer l’offre de logements tout
en garantissant aux habitants actuels des condi-
tions résidentielles abordables. Il s'agit de générer
sur site une offre à prix modérés et suffisamment
importante pour répondre aux besoins des loca-
taires actuels ainsi qu'aux décohabitations. Il s’agit
plus particulièrement de rétablir une situation
de droit commun˝ c’est à dire de permettre aux
ménages de réaliser leur parcours résidentiel dans
le secteur, d’intervenir sur les ensembles immobi-
liers privés fragilisés. Cela constitue un préalable à
l’amélioration de l’attractivité résidentielle qui en
l’état ne ferait qu’accroitre les contrastes ;
• aménager et ouvrir les espaces publics et privés
pour renforcer les connexions avec les espaces
résidentiels vecteurs de représentations positives
(noyaux villageois). La fonction donnée aux espa-
ces devrait être concertée avec les habitants en
vue d'une gestion partagée qui permettra de pré-
server leur qualité et asseoir leur positionnement
fonctionnel.
- Améliorer la desserte du secteur, le Boulevard Urbain
Sud
Le plan de déplacements urbains prévoit :
• la réalisation de la L2 et du Boulevard Urbain Sud
permettant de désenclaver l’Est et le Sud de la
commune ;
• la réalisation de sites propres visant à l’améliora-
tion de l’offre de transports collectifs ainsi qu’à
favoriser le développement d’une alternative cré-
dible à l’automobile.
Tant en termes résidentiels qu’économiques, la réa-
lisation du Boulevard Urbain Sud est un élément
majeur pour ce secteur. Cet ouvrage peut être un
acteur du désenclavement du site. Cela sous-tend
des connexions nombreuses avec le territoire. Il peut
également permettre un meilleur raccordement aux
grands équipements du Sud de la commune. Au
contraire, il pourrait former une barrière et renforcer
l’isolement et les dysfonctionnements du site.
L’achèvement de cet axe n’est pas programmé et, sa
poursuite après la réalisation de la première tranche,
connaît de nombreuses difficultés. La mise en œuvre
d’interventions intermédiaires et préparatoires pour-
rait améliorer la situation des sites les plus enclavés.
- Articuler les zones de concentration d’activités du
secteur avec les pôles économiques du Sud de la
commune
Plusieurs axes au sein du secteur opérationnel affi-
chent un certain dynamisme économique. Il pourrait
être envisagé un renforcement de leur articulation
physique mais également de leur complémentarité
économique :
• l'articulation du chemin du Roy d’Espagne avec la
ZAC Bonneveine par la production de locaux à
vocation tertiaire vers l’avenue de Hambourg et
l’avenue de Mazargues (bureaux et commerces)
est souhaitable ;
• la connexion Michelet/Prado, largement inves-
tie pourrait être rationnalisée et renforcer la
connexion entre Michelet et l’avenue de
Mazargues ;
• en parallèle, il faudrait renforcer les synergies avec
le pôle de recherche et de santé de Valmante.
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES
53
Une stratégie globale de développement des activités
autour des sites économiques majeurs situés à proxi-
mité pourrait être envisagée. Elle s’accompagne du
renforcement de la desserte en transports en commun
des pôles économiques et de recherche (CNRS, Luminy
et notamment avec le biopôle), maillage dans lequel le
secteur opérationnel pourrait s’inscrire.
54 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
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HABITANTS ET MOBILITÉ : DES SITES ENCLAVÉS
Le secteur Littoral Sud regroupe trois entités de taille
très variable : la Madrague-de-Montredon sur le littoral,
le secteur de Mazargues / La Cayolle / les Baumettes au
pied du massif de Marseilleveyre, et le site des résiden-
ces la Cravache / Parc Sévigné en rive Est du boulevard
Michelet. Ce secteur éclaté, dont le dénominateur
commun est le profil socio-économique de ses habi-
tants, recouvre des contextes différents à l’articulation
des VIIIe et IXe arrondissements de Marseille.
L’observation des dynamiques liées aux déplacements
quotidiens domicile/travail1 apporte un éclairage sur
l’attractivité et les échanges d’actifs entre territoires.
Du fait de la singularité de ce secteur, la répartition
des flux domicile/travail peut s’observer à l’échelle des
deux arrondissements concernés. On notera cepen-
dant deux réserves quant à la valeur et l’interprétation
de ces données statistiques, uniquement disponibles à
l’échelle de l’arrondissement. Tout d’abord, ces arron-
dissements sont nettement plus vastes que les seuls
quartiers considérés, ces derniers y représentent donc
une fraction faible de leur population. D’autre part,
l’écart est ici beaucoup plus fort entre le profil socio-
économique des résidents de ces quartiers et le profil
moyen des habitants de l’arrondissement que dans
les arrondissements du nord de la commune, plus
homogènes.
- Globalement, près de 70% des habitants de chacun
de ces arrondissements exercent un emploi dans son
arrondissement de résidence ;
- la part des résidents exerçant un emploi dans un autre
arrondissement est de l’ordre de 20%. Toutefois, la
part d’habitants occupant un emploi à l’extérieur
de la commune est de l’ordre de 10%, soit une part
sensiblement inférieure à celles des autres arrondis-
sements de Marseille.
Ces éléments peuvent en partie s’expliquer par la pré-
sence de pôles d’emplois significatifs sur le territoire de
ces arrondissements (Prado-Michelet, Ste Marguerite,
Luminy…) et la relative difficulté d’accessibilité aux
autres pôles d’emplois majeurs de la ville et de l’ag-
glomération.
A L’ÉCHELLE COMMUNALE : DES SECTEURS DE FRANGE AUX CONFINS DU TERRITOIRE
A l’exception du site La Cravache / Parc Sévigné occu-
pant une position centrale, le secteur opérationnel
Littoral Sud est majoritairement situé à l’extrême sud
du territoire communal. Ces sites s’inscrivent large-
ment dans un contexte urbain, contraint par des limi-
tes naturelles fortes (rivage rocheux de la Madrague)
ou compartimenté (vallon ouvert mais encaissé de La
Cayolle et des Baumettes). A l’échelle de la commune,
ces secteurs ne sont donc pas des espaces de transit
mais au contraire des espaces plutôt enclavés voire
confidentiels. Ils bénéficient donc essentiellement d’un
réseau de voirie de desserte locale, branchée sur
une voirie primaire de raccordement. En termes de
niveaux de fonctionnement, si le secteur La Cayolle /
Les Baumettes bénéficie de la centralité de proximité
du noyau villageois de Mazargues, la Madrague-de-
Montredon reste un simple quartier.
A L’ÉCHELLE COMMUNAUTAIRE ET MÉTROPOLITAINE : DÉSENCLAVER LE SECTEUR ET LE RENDRE ACCESSIBLE
Le secteur opérationnel Littoral Sud recouvre des
réalités urbaines plus ou moins mixtes, juxtaposant
différents types de tissus résidentiels et des secteurs
dédiés à l’activité (ZAC de La Jarre, ZAC de La Soude).
Le quartier des Baumettes abrite également le centre
pénitentiaire du même nom, implanté en 1934 à l’écart
de la ville et dont le domaine s’étend sur une tren-
taine d’hectares. Jalon singulier de l’histoire urbaine de
LES ÉCHELLES URBAINES
1 Base : « Données urbaines : Marseille », édition 2005, basée sur le Recensement de la Population 1999, INSEE
56 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Littoral Sud
LES ÉCHELLES URBAINES
Marseille témoignant d’un certain isolement voulu, cet
équipement s’inscrit dans un rayonnement territorial
spécifique qui dépasse les limites de la communauté
urbaine et du département.
Par leur situation, les secteurs de la Madrague-de-
Montredon et de La Cayolle / Les Baumettes sont
aujourd’hui amenés à devenir des portes d’entrée du
futur Parc National des Calanques. A ce titre, ils feront
l’objet d’une action communautaire particulière, visant
à la fois à les requalifier en affirmant leurs caractéristi-
ques, et à les valoriser en tant qu’espaces de transition
entre la ville et les espaces naturels majeurs, rôle qu’ils
jouent déjà pour partie (de façon diffuse), en lien avec
l’attractivité touristique déjà forte de cet ensemble natu-
rel et des villages de la côte (Les Goudes / Callelongue).
A l’échelle de la communauté urbaine Marseille
Provence Métropole, le Schéma de Cohérence
Territoriale (SCOT) à l’étude devrait permettre de ren-
dre une plus grande lisibilité à ce territoire, notamment
en termes :
- de desserte et d’accessibilité : la réalisation du
Boulevard Urbain Sud (déjà engagée par petites
sections) permettra de désenclaver ces secteurs,
de développer des transports en commun en site
propre et de faciliter l’accessibilité depuis l’extérieur,
notamment touristique ;
- d’organisation urbaine et d’habitat : en confortant
le centre de proximité de Mazargues et le centre de
secteur marseillais de Bonneveine tout proche, en
favorisant la réhabilitation du parc de logements
notamment à l’occasion des interventions envisa-
gées au titre de l’ANRU ;
- d’environnement : par la valorisation et la préserva-
tion des espaces naturels et littoraux exceptionnels,
notamment grâce à la création d’un Parc National
des Calanques (dont la Madrague-de-Montredon
et le vallon de La Cayolle / Les Baumettes sont des
portes d’entrée) ;
- d’activités : desserte des zones d’activités dédiées de
la Jarre et de la Soude, valorisation de la Madrague-
de-Montredon et de son environnement comme
pôle balnéaire et touristique.
Ces différentes orientations d’aménagement du SCOT
de MPM à l’étude devraient ainsi permettre de désen-
claver ces secteurs, de les rendre accessible et de leur
conférer des niveaux de fonctionnement dépassant le
cadre strict du quartier pour exister à différentes échel-
les en fonction de leurs atouts (depuis l’échelle locale
du quartier ou du noyau villageois jusqu’à l’échelle
nationale voire internationale avec le tourisme, la valo-
risation et la préservation de sites emblématiques tels
que les Calanques).
A N N E X E S
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
GLOSSAIRE
Ambition réussite
Label mis en place le cadre du plan de relance de l’édu-
cation prioritaire. Il vise à élargir les choix des élèves et
leur permettre une orientation positive et ambitieuse,
tournée notamment vers les filières d’excellence, en
renforçant le maillage avec les lycées et l’enseigne-
ment supérieur
ANRU (Agence Nationale Pour la Rénovation
Urbaine)
Outil de politique de la ville, prévu pour les grands
ensembles d’habitat social dégradés et pour des pro-
jets en quartiers anciens dont les caractéristiques sont
analogues à celles des quartiers en ZUS. Les interven-
tions de l’ANRU ont pour objectifs l’amélioration des
espaces urbains, le développement des équipements
publics, la réhabilitation et la résidentialisation, la
démolition de logements, le développement d’une
nouvelle offre de logements.
Les centres-villes disposent de leur propre outil depuis
2009 : le PNRQAD (programme national de requalifica-
tion des quartiers anciens dégradés)
BHNS (Bus à haut niveau de service)
Approche globale incluant l'infrastructure, l'insertion
urbaine et les modalités d'exploitation qui vise à faire
connaître les pratiques efficaces de projets de bus, pro-
mouvoir la recherche et faire évoluer les savoir-faire
Copropriété en plan de sauvegarde
Procédure visant à redresser la situation financière des
copropriétés, d’accompagner les familles fragiles et de
réaliser des travaux nécessaires à la réhabilitation des
copropriétés
CMUC (ouverture maladie universelle complémentaire)
Droit ouverts à toute personne résidant en France et
n’ayant pas de protection sociale et disposant de reve-
nus limités (sous conditions)
Déciles
Valeurs qui partagent une distribution en dix parties
égales. En termes de salaires par exemple, le premier
décile (D1) est le seuil au-dessous duquel se situent
10 % des salaires et le neuvième décile (D9) est le seuil
au-dessous duquel se situent 90 % des salaires.
EBC (Espace Boisé Classé)
Classement qui interdit tout changement d’affectation
ou tout mode d’occupation du sol de nature à com-
promettre la conservation, la protection ou la création
des boisements
Ecole de la deuxième chance
Issue d’un projet européen dans le cadre de la lutte
contre les exclusions, Marseille a été la première ville
à en bénéficier et s'adresse aux jeunes âgés de 18 à 25
ans, sortis du système scolaire depuis au moins un an,
sans diplôme ni qualification.
Emplacement réservé
Servitudes consistant notamment à réserver des zones
dans le PLU en vue de la réalisation de programmes de
logements qu'il définit dans le respect des objectifs de
mixité sociale
EPF (Etablissement public foncier)
Etablissement compétent pour "les acquisitions fonciè-
res et les opérations immobilières et foncières de natu-
re à faciliter l'aménagement ultérieur des terrains"
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
GLOSSAIRE
Etablissement (économique)
Unité de production localisée géographiquement,
individualisée, mais dépendant juridiquement d’une
entreprise. Une même entreprise peut donc compter
plusieurs établissements.
Foncière logement
Association à but non lucratif créée entre l’Etat et
l’Union d’Economie Sociale pour le Logement, (UESL,
qui représente le "1% logement") qui a un rôle de
diversification et de renouvellement de l’offre locative
notamment en lien avec les opérations ANRU
Fonctions multimodales
Modes de déplacement généralement employé pour
les marchandises combinant plusieurs types de trans-
ports (transport ferroviaire et maritime par exemple
Grands ensembles
Bâtiments d'habitat collectif réalisés sous forme de
tours ou de barres dans les années 50 à 70 dans le
cadre des ZUP
HBM (Habitat Bon Marché)
Instituées au début du XXe siècle, les résidences HBM
constituent les ancêtres des logements HLM.
ICPE (Installation Classée pour la Protection de
l’Environnement)
Sites industriels sur lesquels des règles spéciales de
responsabilité sont établies pour les exploitants ou
les propriétaires de ces sites industriels. A la fin de
l’exploitation, le site devra faire l’objet de dépollution
plus ou moins importante selon la destination future
du terrain
Indice de Gini
Indicateur synthétique d'inégalités de salaires (de reve-
nus, de niveaux de vie) définit par l'INSEE. Il varie entre
0 et 1. Il est égal à 0 dans une situation d'égalité par-
faite et égal à 1 dans une situation la plus inégalitaire
possible. Entre 0 et 1, l'inégalité est d'autant plus forte
que l'indice de Gini est élevé.
IRIS (îlots regroupés pour l'information statistique)
Périmètre statistique (découpage du territoire) regrou-
pant 2 000 habitants (IRIS 2 000) ou 5 000 habitants
(IRIS 5 000)
Logement indigne
Un logement est indigne lorsqu’il n’est pas propre à la
destination d’habitation ou lorsqu’il expose les occu-
pants à un risque manifeste pour leur sécurité ou leur
santé (circulaire du 31 mai 1990).
Logements sociaux
Ils sont classés en fonction des prêts (aides à la pierre)
dont peuvent bénéficier les bailleurs (par convention
avec l’Etat) pour réaliser, acquérir ou améliorer les
logements. Ceux-ci seront attribués selon les revenus
des ménages qui ne doivent pas dépasser un certain
seuil.
On distingue le PLS (Prêt Locatif Social), le PLUS (Prêt
Locatif à Usage Social), le PLA-I (prêt locatif aidé d’in-
tégration) et la PALULOS (prime à l’amélioration des
logements à usage locatif et social)
Mission locale
Dispositif d’intervention pour les jeunes de 16 à 25 ans
qui bénéficient d'un suivi personnalisé pour définir
leurs objectifs professionnels, accéder à l’emploi et s’y
maintenir.
Noyau villageois
Lieu de centralité (ancien village englobé dans l'agglo-
mération) où se retrouvent les principaux commerces
et activités du quartier. Dans le présent document, les
noyaux villageois sont entendus comme correspon-
dant aux zones UAv du POS.
OIN (Opération d’Intérêt National)
Grandes opérations menées en application de la poli-
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GLOSSAIRE
tique nationale d’aménagement du territoire, comme
Euroméditerranée. Elles sont un régime dérogatoire
par rapport au PLU
OPAH (Opération programmée d’amélioration de
l’habitat)
Ensemble d'actions ayant pour objectif la requalifica-
tion du parc immobilier bâti
PAE (Programme d’aménagement d’ensemble)
Régime particulier de participation des constructeurs
au financement d’un véritable plan d’aménagement
d’un secteur et qui constitue une alternative à la pro-
cédure de ZAC.
PAPEJ (Points d’animations prioritaires emploi jeunes)
Dispositif expérimental testé à Marseille depuis juillet
2006 servant de relais entre les jeunes de 16 à 25 ans
hors parcours ayant besoin d’un accueil et d’une orien-
tation spécifiques pour construire leur projet d’avenir
PLIE (Plan local pour l’insertion et l’emploi)
Structures visant à insérer des personnes majeures
par l’économique, à les accompagner durablement à
l’emploi.
PRI (Périmètre de restauration immobilière)
Procédure d'aménagement ayant pour objet la restau-
ration et la remise en état d'habitabilité d'immeubles
dans un périmètre crée à cet effet
Résidentialisation
Création ou reconstitution d'une hiérarchie claire entre
espaces publics et privés qui permet aux habitants de
se réapproprier le territoire
SAS (Sursis à statuer)
Décision administrative qui permet de différer une
autorisation ou en refus en matière d’urbanisme,
notamment lorsqu’une nouvelle règle est en prépara-
tion, afin de ne pas aller à l’encontre de celle-ci
Secteur d'activité
Regroupe des entreprises de fabrication, de commerce
ou de service qui ont la même activité principale
SHON (Surface hors œuvre nette)
Appelée "surface habitable" par les professionnels de
l’immobilier, c'est le nombre de mètres carrés construc-
tibles sur un terrain, calculé en multipliant le COS (coef-
ficient d’occupation des sols) par la surface du terrain.
TCSP (Transport en commun sur site propre)
Modes de transports publics utilisant des voies qui
leurs sont spécifiquement réservées
Transfert d’établissement( économique)
Les transferts d’établissements correspondent au dépla-
cement géographique des moyens de production
ZAC (Zone d’aménagement concerté)
Opération d’aménagement apparue en 1967 en rem-
placement des anciennes ZUP (Zones à Urbaniser en
Priorité)
ZAD (Zone d’Aménagement Différé)
Outil foncier servant à anticiper la pression d’un futur
projet sur les terrains aux alentours
ZEP (Zone d’éducation prioritaire)
Ensemble d’écoles et d’établissements d’enseignement
secondaire publics liés par un projet d’action commun
et accueillant des élèves vivant dans un environnement
socio-économique et culturel défavorable ».
ZFU (Zone franche urbaine)
ZRU d'une taille supérieure à 10 000 habitants qui
nécessite l'aide la plus importante. Les entreprises qui
s'y implantent reçoivent des aides incitatives
Zone de chalandise
Rayon d’influence d’une structure économique sur les
consommateurs
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GLOSSAIRE
ZRU (zone de redynamisation urbaine)
Territoire caractérisées par un taux de chômage élevé,
une large proportion de personnes non diplômées et
un faible potentiel fiscal
ZUS (Zone urbaine sensible)
Territoire défini par les pouvoirs publics pour être la
cible prioritaire de la politique de la ville
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Structure Urbaine
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LE CONTEXTE MARSEILLAIS
Le territoire s’est constitué par juxtaposition d’unités
urbaines. La fin du XIXe siècle et le XXe siècle ont eu un
impact particulièrement important sur l’urbanisation
actuelle de la commune. Par leur intensité elles ont
influé sur les formes et favorisé l’amplification des dys-
fonctionnements actuels :
- le XIXe siècle, en particulier la seconde moitié, a
esquissé la trame urbaine actuelle avec l’irrigation
d’une partie du territoire par le canal de la Durance,
l’accroissement des échanges commerciaux avec
la réalisation du nouveau port de la Joliette, l’ins-
tallation de la gare Saint Charles et la croissance
industrielle ;
- l’industrialisation se poursuit au cours du XXe siècle et
se traduit par la construction de quartiers d’habitat
populaire et ouvrier en lien avec les installations
portuaires et ferroviaires. La mise en place d’un
vaste réseau de tramways diffuse sur le territoire
le développement urbain qui se poursuit durant la
seconde moitié du XXe siècle. Avec l’arrivée massive
de migrants, une offre de logements doit être pro-
duite rapidement et massivement.
Ces phases se sont surimposées à la trame urbaine "tra-
ditionnelle" sans réelle articulation dans un contexte
de développement urbain accéléré et non coordonné.
Depuis plusieurs années, de nombreuses interventions
publiques ou privées, que ce soit dans les territoires
centraux ou périphériques, ont été mises en œuvre
pour restreindre les dysfonctionnements.
- A ce jour, six sites sont conventionnés par l’ANRU et
un site est validé par le comité d’engagement.
Cette dimension curative s’accompagne d’autres
interventions, en particulier dans les territoires cen-
traux (Euroméditerranée) qui influent sur la requalifi-
cation des territoires ;
- Euroméditerranée est une opération de développe-
ment et d’aménagement urbain qui a pour objectif
la revitalisation des territoires inclus dans son péri-
mètre afin de favoriser un dynamisme notamment
économique.
Les secteurs opérationnels du CUCS sont directement
au contact de cette opération. La réussite de ce projet
est conditionnée par sa capacité à tirer vers le haut
son environnement ;
- le Grand Projet de Ville intervient depuis plusieurs
années sur son territoire de compétence afin de
réduire les disparités économiques, urbaines et socia-
les entre les quartiers nord et le reste de la ville. Il vise
également à développer les conditions pour que ce
territoire soit propice au développement de l’aire
métropolitaine.
Dans ce contexte, les territoires CUCS se caractéri-
sent par une concentration de ces dysfonctionnements
urbains.
LES TERRITOIRES CUCS
Au sein des territoires CUCS, plusieurs profils urbains
peuvent être distingués :
- les territoires de faubourgs, quartiers péri-centraux
dégradés dont la constitution est liée au dévelop-
pement des activités à la fin du XIXème siècle. Ils se
caractérisent par un tissu dense constitué d’un bâti
de type traditionnel souvent de qualité médiocre.
Les espaces publics y sont rares. Dans ce contexte,
le potentiel mutable de ces secteurs est un atout.
Toutefois, leur niveau de dégradation induit la mise
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Structure Urbaine
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
en œuvre de procédures massives. L’articulation
spatiale et temporelle de la programmation des
interventions – publiques ou privées – est également
à considérer ;
- les territoires périphériques sont multiples et ont
des spécificités et potentialités liées à leur localisa-
tion. toutefois, leur mode d’urbanisation connaît des
similitudes qui ont générés des dysfonctionnements
communs. Ils sont généralement constitués autour
de noyaux villageois auxquels les unités urbaines
réalisées postérieurement ne sont pas raccordées.
Implantées sur de vastes parcelles dans un environ-
nement faiblement urbanisé, les programmes immo-
biliers réalisés ont profondément modifié le paysage
et le fonctionnement de ces territoires. Ils ne présen-
tent généralement pas de centralité affirmée ;
- le centre-ville, territoire spécifique de convergence,
est multiple et homogène tout à la fois. La super-
position de sous ensembles indépendants dans un
espace contraint est l’une des spécificités du centre
ville. Elle est la traduction des différentes phases
d’urbanisation de la ville. Les espaces s’ouvrent
directement les uns sur les autres sans transition.
L’hétérogénéité du centre ville, sa mixité est l’un
de ses atouts majeurs mais également un frein qui
tend à rendre complexe chaque intervention et à en
modifier les impacts.
Les secteurs opérationnels du CUCS s’articulent et sont
constitués de plusieurs de ces profils.
DE MULTIPLES DYSFONCTIONNEMENTS
Plusieurs dysfonctionnements peuvent être associés à
ces territoires :
- l’urbanisation s’est constituée par juxtaposition d’uni-
tés résidentielles plus ou moins importantes qui n’ont
pas été intégrées à leur environnement (une seule voie
de raccordement..) ou en limite urbaine (La Savine, La
Solidarité). Cette situation se traduit par une carence
de continuité et d'homogénéité urbaine ;
- un morcellement amplifié par le passage des infras-
tructures (voies ferrées, autoroutes, grands boule-
vards de type autoroutiers …). Elles ont contribué
à accroitre l’enclavement de portions du territoire.
Certains programmes locatifs sociaux apparaissent,
de ce fait particulièrement isolés (Les Créneaux). Elles
ont également contraintes l’extension de certains
noyaux villageois et ainsi créer des délaissés ;
- la topographie tourmentée de certains secteurs
accentue la situation d’isolement et complexifie le
maillage viaire (Notre Dame Limite-La Savine) ;
- le réseau viaire inadapté est constitué autour de voies
de grande capacité inadaptées à la desserte locale,
aux circulations piétonnes et qui forment des coupu-
res. Les voies secondaires ont des tracés complexes
qui ne traversent pas les unités résidentielles et ne
sont pas raccordées au tissu environnant ;
- le manque de gestion des espaces (voiries et espaces
extérieurs) avec la présence de foncier sans vocation
apparente. Cette situation est en partie imputable à la
complexité de la partition de la propriété foncière ;
- la carence d’espaces publics identifiés qui ne favo-
rise pas le développement de centralité. Les usages
piétons sont mal organisés. Ils ne permettent pas
une liaison efficace des principales fonctions des
territoires et sont fréquemment supplantés par des
cheminements informels ;
- le manque de qualité du bâti de certains program-
mes immobiliers génère des vices techniques et une
dégradation rapide.
Ces territoires comptent également de nombreux
atouts mais qui sont davantage attachés aux spécifi-
cités de leur localisation (environnement naturel de
qualité, proximité des centralités, convergence de
voies…).
Les projets, notamment de renouvellement urbain, mis
en œuvre s’appuie sur ces potentiels et s’appliquent à
réduire ces dysfonctionnements largement identifiés.
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Sturcture Urbaine
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
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Structure Urbaine
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
DES CORRÉLATIONS ENTRE DISQUALIFICATION URBAINE ET SOCIALE
Les carences de ces territoires se traduisent dans leurs
fonctionnements. Le cumul de dysfonctionnements
urbains favorise, en fonction de son ampleur, leur dis-
qualification en termes de perception des habitants et
d’usages :
- les choix résidentiels des ménages favorisent leur
répartition dans l’espace urbain en fonction de leurs
caractéristiques socio-économiques ;
- les effets de la ségrégation résidentielle restent à déter-
miner mais ont un impact sur l’accès aux droits ;
- la dégradation de l’environnement urbain, la faible
diversité résidentielle amplifient progressivement les
dynamiques de concentration de précarité notam-
ment du fait de la croissance de la pression foncière
et immobilière croissante ;
- ce mouvement est également accru dans le cadre
d’opérations de renouvellement urbain sur les terri-
toires n’en bénéficiant pas.
Si l’articulation des opérations est un préalable à
l’action, la charnière entre les projets urbains et le
développement social apparaît être, dans ce contexte,
un levier. Pour ce faire, elle ne peut être restreinte à la
gestion urbaine de proximité.
DÉVELOPPEMENT SOCIAL ET INTERVENTIONS URBAINES
Le développement urbain a été réalisé sans réelle
vision d’ensemble, souvent sur la base d’opportunités
foncières. Ce mode de faire a montré ses limites.
Plusieurs préalables urbains forment le socle des inter-
ventions conduites sur ces territoires :
- la réorganisation de la perméabilité des espaces en
s’appuyant sur la répartition des équipements, des
espaces publics et verts et en développant le réseau
viaire et les cheminements piétons ;
- l’adaptation et la hiérarchisation des voiries, en parti-
culier celles de transit de favoriser leur compatibilité
avec leur environnement très urbanisé ;
- l’amélioration de la qualité urbaine par le traitement
des espaces, la réalisation d’espaces publics et leur
mise en réseau, harmoniser le traitement et la per-
ception du paysage urbain ;
- le repérage et le traitement des délaissés.
Les préalables au développement social restent à
conforter. En la matière, la connaissance des acteurs
de terrain associée à celle des pratiques des habitants
est un support indispensable au développement des
territoires en CUCS.
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Sturcture Urbaine
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
MÉTHODE ET DÉFINITIONS
La structure urbaine est caractérisée par l’organisation
générale de l’espace, notamment articulée par la voirie,
et par la distribution au sein de celui-ci des fonctions
traduite en termes d’occupation des sols.
L’objectif de cette problématique est de repérer :
- les évolutions urbaines des dernières années et l’état
de la situation ;
- les évolutions prévisibles de la structure urbaine ;
L’analyse s’attachera à mettre en évidence :
- les facteurs de cohésion urbaine des secteurs ou les
ruptures ;
- les enjeux, les potentialités et les stratégies ;
- les modalités d’inscription de ces secteurs dans leur
environnement et dans le fonctionnement et les
enjeux urbains communaux et d’agglomération.
Il s’agit d’identifier les principaux facteurs urbains
intervenant sur le fonctionnement des territoires, qu’ils
soient des atouts ou des dysfonctionnements. Cette
démarche permettra d’établir les spécificités de ces
facteurs et les influences qu’ils ont.
Elle portera plus précisément sur :
L’analyse des principales caractéristiques du tissu
urbain :
- la constitution du tissu urbain actuel ;
- le maillage urbain et sa lisibilité ;
- le bâti (typologie du bâti, densité) ;
- les grands axes de liaison ;
- les espaces publics ;
- les incidences du relief sur la structure urbaine.
L’organisation des fonctions :
- la répartition des fonctions.
L’environnement :
- la présence de sites d’exception et leur mise en valeur ;
- la présence de nuisances qu’elles soient naturelles
(zones inondables), technologiques (industrielles) ou
humaines (circulation, décharge…) ;
- les limites d’utilisation des sols résultant de contrain-
tes administratives (servitudes : espaces boisés clas-
sés, réservations...).
Les interventions en cours ou en projet :
- les interventions sur la structure urbaine en cours ou
en projet au sein des secteurs du CUCS (rénovation
urbaine, projet de voirie, d’équipements…) ;
- les grandes opérations touchant l’ensemble de la
ville, voire l’aire métropolitaine qui sont aujourd’hui
en cours de réalisation et qui ont un impact sur le
secteur (les grandes infrastructures de transports en
commun, le développement de zones d’activité, de
recherche ou de formation…).
Cette problématique porte sur une analyse de la mor-
phologie urbaine des secteurs opérationnels en lien
avec leur histoire et les évolutions récentes ou en cours.
Elle s’appuie essentiellement sur l’expertise de l’agAM
(études réalisées, enquêtes de terrain, exploitations des
données disponibles…).
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
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Les Flux
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SOURCES :. Migrations résidentielles : INSEE-RGP 1999 à l'IRIS
. Occupation du parc de logements : Filocom 1999 & 2005 à l'arrondissement
. Caractéristiques des habitants : INSEE-Recensement rénové, juillet 2005 (données provisoires à l'arrondissement)
. Population légale : INSEE-Recensement rénové, population municipale en janvier 2006
La problématique des flux s’attache à décrire les migra-
tions résidentielles des habitants des territoires de la
politique de la ville.
La mobilité résidentielle des ménages a, en effet, un
impact majeur sur l’évolution des territoires. Les choix
de localisation résidentielle des ménages influencent
les équilibres socio-démographiques. Ils engendrent
une dévalorisation plus rapide du parc immobilier
dans les zones délaissées et une pression accrue de la
demande dans les zones attractives.
L’analyse aura pour objectifs de déceler :
- les modifications de la composition de la population ;
- les populations captives ;
- les perspectives en termes de flux liés aux projets...
Elle traitera en particulier de :
- l’inscription des secteurs dans les flux résidentiels à
l’échelle de la commune :
• les flux migratoires résidentiels entre 1990 et 1999 ;
• le profil des migrants entre 1990 et 1999 (CSP/âge) ;
• les flux résidentiels après 1999 (mutations et emmé-
nagés récents/ la mobilité dans le parc locatif) à
l’échelle de l’arrondissement de référence des sec-
teurs opérationnels ;
- les migrations résidentielles à l’échelle des arrondis-
sements de référence des territoires opérationnels
en 1999 et en 2005 :
• la mobilité dans le parc locatif social les mutations
dans l’ancien et le profil des ménages ;
• les évolutions de la démographie de la population
• les évolutions du parc de logements ;
• les projets pouvant avoir un impact sur les flux.
Faute de données statistiques récentes à un niveau ter-
ritorial fin (IRIS) l’analyse porte sur l’échelle de l’arron-
dissement. Des perspectives concernant les secteurs
opérationnels sont toutefois évoquées au regard des
grandes tendances constatées.
L’analyse sera affinée lors de la livraison de données
plus récentes sur ce champ. Pour ces raisons, aucune
synthèse n’a été produite à l’échelle de l’ensemble du
CUCS concernant cette problématique.
LES SOURCES ET DÉFINITIONS
Fichier FILOCOM, 2005 et 1999 (données à l’arron-
dissement)
Base de données issues des fichiers fiscaux et fonciers
(fichiers taxe d’habitation, taxe foncière sur les proprié-
tés bâties, fichier des propriétaires, fichier impôt sur le
revenu des personnes physiques).
Le taux d’emménagés récents
Il s’agit de la part des ménages occupant leur logement
depuis moins de deux ans (cet indicateur est ventilé
par statuts d’occupation).
Logements (au sens du fichier FILOCOM)
Le parc de logements est approché à partir du classe-
ment du propriétaire selon une nomenclature distin-
guant les personnes physiques, l’État, les différentes
collectivités locales, les sociétés HLM, les SEM, les
autres personnes morales... Il ne permet pas de repérer
les logements sociaux détenus par les collectivités
locales.
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Les Flux
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
Ménages aux revenus inférieurs à 60% des pla-
fonds PLUS
Il s’agit des ménages très modestes (revenu imposable
inférieur à 60% du plafond de ressources permettant
de prétendre à un logement locatif social public). Les
plafonds de revenus pour prétendre à un logement
social sont réévalués chaque année. Leur progression
est indexée sur celle du smic.
RECENSEMENT RÉNOVÉ
La méthode mise en œuvre dans le cadre du recense-
ment rénové consiste à produire chaque année, pour
chaque commune, « une population prenant effet juri-
dique le 1er janvier suivant mais calculée en se référant
à l’année du milieu des cinq années écoulées.
Sur le plan technique, cette référence à l’année du
milieu des cinq années écoulées tient au fait que les
communes de moins de 10 000 habitants sont recen-
sées exhaustivement par roulement tous les cinq ans,
et que les communes de 10 000 habitants ou plus sont
enquêtées par sondage à raison de 40% de leur popu-
lation en cinq ans, l’ensemble de leur territoire étant
pris en compte au bout de ces cinq années. » (Source :
INSEE, méthodes et définitions)
La population légale au 1er janvier 2009 (donnée du
1er janvier 2006)
Il s’agit de la « population municipale » . Elle comprend
les personnes ayant leur résidence habituelle sur le
territoire de la commune, dans un logement ou une
communauté, les personnes détenues dans les établis-
sements pénitentiaires de la commune, les personnes
sans abri recensées sur le territoire de la commune
et les personnes résidant habituellement dans des
habitations mobiles, recensées sur le territoire de la
commune.
Les résultats des enquêtes annuelles de recensement
Ce sont des indicateurs provisoires caractérisant la
population et les logements calculés à partir des résul-
tats des enquêtes de recensement de 2004, 2005, 2006
et 2007.
Les résidences principales
« Une résidence principale est un logement occupé de
façon habituelle et à titre principal par le ménage. Il y a
ainsi égalité entre le nombre de résidences principales
et le nombre de ménages. » (source : INSEE, méthodes
et définitions)
Lieu de résidence 5 ans auparavant
Il s’agit du lieu de résidence 5 ans avant l'enquête. La
question permet de distinguer, parmi les personnes
recensées, celles qui habitaient :
- dans le même logement,
- dans un autre logement de la même commune,
- dans une autre commune.
Ancienneté moyenne d'emménagement dans la rési-
dence principale
« L'ancienneté est calculée à partir de l'année d'emmé-
nagement dans le logement. Pour les individus enquê-
tés en 2005 ayant déclaré avoir emménagé en 2005
l'ancienneté d'emménagement est de 0 an, pour ceux
qui ont déclaré 2004 l'ancienneté d'emménagement
est de 1 an...
Si tous les occupants présents au moment du recense-
ment ne sont pas arrivés en même temps, la date d'em-
ménagement correspond à celle du premier arrivé.
Si cette personne a toujours vécu dans le logement,
l'année d'emménagement correspond à son année de
naissance. » (Source : INSEE)
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Les Flux
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
RGP 1999 À L’IRIS
La population en 1999
Il s’agit de la population sans double compte. Elle
comprend :
- « la population des logements, y compris les élèves
internes et les militaires séjournant dans un établis-
sement d'une autre commune et ayant leur résidence
personnelle dans la commune ;
- la population des collectivités de la commune : tra-
vailleurs en foyer, étudiants en cité universitaire,
personnes âgées en maison de retraite, hospitalisés
de longue durée, religieux, personnes en centre d'hé-
bergement de courte ou de longue durée, autres :
handicapés... ;
- les personnes sans abri ou vivant dans des habitations
mobiles et les mariniers ;
- la population des établissements pénitentiaires de la
commune ;
- les militaires et élèves internes vivant dans un éta-
blissement de la commune et n'ayant pas d'autre
résidence. » (source : INSEE, définition PSDC).
La mobilité
Le recensement mesure la mobilité à partir de la
localisation des individus à chaque recensement de la
population. Il n’est donc pas possible de comptabiliser
plus d’un déménagement entre deux recensements
successifs. Cette situation tend à sous-estimer la réalité
(en particulier dans les territoires où le parc locatif est
très important).
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SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
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La Précarité
SOURCES :. Taux de demandeurs d’emploi : ANPE-INSEE, fichier des demandeurs d’emploi en fin d’année 2005/population active - RGP 1999 à l'IRIS
. Salariés à temps partiel : DADS-INSEE, déclarations de données sociales exploitées au lieu de résidence des salariés à l'IRIS – 2005,
. Bénéficiaires de la CMUC : CNAM/TS-INSEE à l'IRIS, 2006
. Revenus : DGI-INSEE, Revenus des ménages fiscaux à l’IRIS, 2002, 2004, 2005
. Logements sociaux : Atlas du parc locatif social, AGAM, 2002. Les logements sociaux comprennent les logements familiaux, les résidences
sociales et les logements d’urgence (en sont exclus les logements étudiants)
. Allocataires de minima sociaux : Fichier FIC 2006 à l’IRIS, CAF 13
. Inspection académique des Bouches du Rhône, connaissance académique partagée (http://cap.ac-aix-marseille.fr)
AVERTISSEMENT : Les données statistiques peuvent apparaître plus favorables que la situation réellement constatée sur certaines unités urbaines. En eff et, les données exploitées le sont à l'échelle de l'IRIS (niveau statistique le plus fi n disponible). L'IRIS est parfois insuffi samment précis pour aborder la problématique de la précarité.
SYNTHÈSE
La précarité est forte sur l’ensemble de Marseille
mais plus prononcée dans les territoires cucs.
Dans un contexte de fortes inégalités urbaines à l’échel-
le de la Région et du Département, la Ville de Marseille
accuse une situation encore plus tranchée :
- Fortement contrastée, la Région PACA est l’une des
régions les plus frappées par la pauvreté, alors qu’elle
fait partie de celles qui comptent le plus de ménages
favorisés ;
- La valeur du premier décile est de 4 897 € par unité
de consommation, contre 6 121 € en France métro-
politaine, 4 135€ pour les Bouches du Rhône et seu-
lement de 2 114 € à Marseille ;
- L’écart entre les revenus des plus aisés et des plus
modestes est très élevé à Marseille (rapport inter
décile de 15.15 à Marseille contre 8 dans les Bouches
du Rhône et 6.7 dans la Région).
Ce constat s’accompagne pour les habitants de
Marseille et plus particulièrement pour les populations
du CUCS d’une dégradation plus marquée de l’ensem-
ble des indicateurs de précarité :
- Le taux de demandeurs d’emploi en fin de mois de
«catégorie 1» est de 17% pour les habitants du CUCS
contre 14% pour Marseille (2005) ;
- Le taux de demandeurs d’emploi sans qualifica-
tion est de 31% au sein du CUCS, contre 24% pour
Marseille (2005) ;
- Le taux de bénéficiaires de la CMUC est de 28%
pour les habitants du CUCS, de 19% pour ceux de
Marseille, 12% pour les Bouches du Rhône et 10% en
Région PACA (2006) ;
- La part des familles monoparentales pour le CUCS
est de 24%, contre 14% pour Marseille, 12% dans
les Bouches du Rhône et 11% pour la Région PACA
(INSEE 1999).
Le clivage Nord/Sud, est toujours présent à Marseille,
même si la «frontière historique» tend à se déplacer :
- La Canebière a longtemps formé un axe historique de
séparation entre le nord (ménages plutôt modestes,
à faibles revenus) et le sud (dominante résidentielle
et bourgeoise). Cette limite, aux contours moins évi-
dents, reste une réalité.
- Tout en participant à ce clivage entre le Nord et le
Sud, le CUCS est également composé de «sous terri-
toires de forte précarité» générés par les évolutions
locales.
- A cette échelle, le clivage Nord/Sud n’a que peu
d’influence sur la précarité, qui se développe massi-
vement dans ces «sous-territoires».
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La Précarité
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
Face à la bipolarisation des territoires à une échelle
globale (Nord - Sud), une analyse plus précise montre
que la situation apparaît plus contrastée. En effet, les
ménages aux profils les plus extrêmes tendent vers
une homogénéisation de leurs caractéristiques autour
de particularités discriminantes :
- A une échelle fine, la situation des ménages s’éman-
cipe largement de la moyenne ;
- Le profil des foyers formant un groupe social ayant
des caractéristiques rapprochées s’homogénéise ;
- Dans le même temps, les écarts entre ces différents
profils socio-économiques se creusent ce qui concourt
à une diminution de la mixité sociale et urbaine.
Le parc locatif social est une caricature de cette situa-
tion. Toutefois, il ne détient pas le monopole de la pré-
carité qui n’est pas le seul fait de la structure urbaine
Diverses formes de concentration de forte précarité
sont disséminées sur l’ensemble du cucs
Dans le territoire de projet Grand centre ville ainsi que
dans le secteur La Cabucelle-St Louis-La Viste :
- Les indicateurs de précarité connaissent des valeurs
fortes, toujours supérieures à la moyenne du CUCS ;
- La précarité est importante. Elle concerne les habi-
tants des quartiers anciens aux conditions de vies
moins favorables que dans le reste de la ville ;
- L’environnement urbain (coupures urbaines, nuisan-
ces …) et le manque de qualité du bâti ont un impact
majeur sur la formation des poches de précarité dans
ces secteurs.
Le caractère répulsif de ces territoires favorise le main-
tien et l’implantation de populations précaires, consécu-
tives au départ des populations non captives.
Dans les territoires de projet Littoral Nord et Nord Est :
- la précarité se concentre sur des espaces très res-
treints mais à forte densité de population ;
- elle concerne un poids de population très élevé, en par-
ticulier dans le secteur de «Grand Saint Barthélémy» ;
- la mobilité résidentielle des ménages précaires est
faible du fait d’un accès au logement difficile ;
- ces territoires se caractérisent par un repli social, une
carence de mixité dans les équipements notamment
scolaires, une stigmatisation des habitants selon leur
lieu de résidence…
L’enclavement, l’isolement et les formes urbaines ont
un impact majeur sur les formes de précarité de ces
territoires.
Le cas particulier du territoire de projet Grand Sud
Huveaune :
- l’étendue et l’hétérogénéité socio-économique de
ces territoires limitent la lisibilité de la précarité, sou-
vent ponctuelle ;
- la précarité est d’autant plus marquée que l’envi-
ronnement social est favorable et qu’il se juxtapose
en immédiate proximité des situations de précarité,
sans induire de mixité sociale pour autant ;
- le poids que représentent ces secteurs dans les
populations précaires du CUCS est élevé (en particu-
lier celui de la Vallée de l’Huveaune).
Les indicateurs, non disponibles à une échelle très fine,
sont lissés par le contexte socio-économique favorable.
LA PRÉCARITÉ EN CHIFFRES
- 17%de demandeurs d’emploi de catégorie 1
en 2005 : (Marseille : 14%)
- 28%de bénéficiaires de la CMUC en 2005
(Marseille : 19%)
- 32%d’emplois à temps partiel en 2005
(Marseille : 30%)
- 64%de demandeurs d’emploi réinscrits
dans un intervalle de 7 mois
- 55 778 logements locatifs sociaux en 2006(37%1 des résidences principales)
- 39%des ménages fiscaux sous le seuil théorique
de pauvreté monétaire en 2005 (Marseille 23%)
1 Taux de logements sociaux, il s’agit d’un taux estimatif.
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La Précarité
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
Les évolutions urbaines tendent à modifier les
grands équilibres sociaux
Globalement, quel que soit le territoire, la précarité ne
régresse pas mais tend à se déplacer.
Précarité et mobilité résidentielle :
- les marchés immobiliers et la rente foncière tendent à
arbitrer la répartition géographique des ménages ;
- les secteurs opérationnels du CUCS sont caractérisés
par la présence de zones de dépression des prix du
foncier qui connaissent des réalités d’évitement. Bien
que subies, elles disposent d’un potentiel mutable
important ;
- les populations précaires qui y résident sont générale-
ment dans l’incapacité de changer de lieu de résidence
même si celui-ci est particulièrement dévalorisant ;
- parallèlement, les évolutions récentes tendent à
amplifier la mobilité des populations précaires ;
- la polarité économique du centre-ville se déplace
vers le Nord-Est, en lien avec le développement du
tertiaire supérieur ;
- les opérations de renouvellement urbain, de résorp-
tion de l’habitat insalubre, la reconquête des friches
industrielles contribuent également à la revalorisa-
tion de ces territoires ;
- l’habitat populaire est supplanté par les activités
économiques à forte valeur ajoutée et le profil des
ménages est «tiré vers le haut» ;
- les ménages précaires sont ainsi repoussés vers
d’autres quartiers dépréciés.
A situation socio-économique constante, ces mouve-
ments augmentent mécaniquement la précarité d’un
autre territoire. Plus généralement, ils tendent à modifier
les équilibres sociaux déjà fragiles
Précarité et marché du travail :
- l’emploi est identifié comme le pilier de l’insertion
sociale, de la reconnaissance de soi, du mieux être.
Souvent par manque de qualification, les popula-
tions précaires sont en rupture avec l’emploi (taux
de RMIstes élevé, chômage de longue durée inférieur
à la moyenne traduisant l’abandon de la recherche
d’emploi) ;
- le marché du travail revêt pour elles un caractère exclu-
sif et ne représente pas un mieux social (sentiment
d’échec, bas salaires, horaires désocialisant etc.) ;
- l’abandon précoce de la scolarité et l’échec scolaire,
particulièrement en CUCS, envoient sur le marché
du travail de très jeunes actifs sans qualification et au
niveau scolaire insuffisant pour accéder à un emploi ;
- la formation peut permettre à ces populations de se
réinscrire dans des parcours professionnels ascen-
dants. Les dispositifs d’insertion visent la qualifica-
tion et l’intégration par l’articulation entre appro-
che sociale et professionnalisante. Adoptée pour les
publics en rupture avec l’emploi (en particulier les
RMIstes), cette approche s’adapte également aux
scolaires et aux jeunes adultes. La précarité dans le CUCS : comparaison Marseille / CUCS
Lecture : Plus la courbe est éloignée du centre plus l’indicateur est dégradé.
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La Précarité
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
Précarité et populations mineures :
- les mineurs appartenant à des ménages précaires
sont dans une situation de fragilisation ;
- affectés par les difficultés de leurs parents, ils ren-
contrent également des difficultés pour acquérir
les savoirs de base et à se positionner au regard des
normes sociales.
Les phénomènes de déscolarisation, de perte de confian-
ce dans le système scolaire se généralisent, éloignant
toujours plus ces populations du marché du travail.
Précarité et vie sociale :
- les équipements, en tant qu’éléments primordiaux du
lien social, forment des facteurs de perméabilité et
d’ouverture des quartiers ;
- l’école joue un rôle majeur dans l’intégration des espa-
ces et des populations dans la ville. L’implantation
des établissements scolaires répond aux mouve-
ments d’urbanisation ainsi qu’aux logiques de peu-
plement ;
- les formes urbaines et les caractéristiques des structu-
res scolaires s’influencent mutuellement, notamment
dans les situations de forte concentration de popula-
tions en situation de précarité.
La géographie scolaire tend à renforcer la spécialisa-
tion sociale de certains quartiers. Les établissements
scolaires peuvent aussi bien jouer un rôle central dans
le processus de valorisation et d’intégration qu’engen-
drer des mécanismes de renforcement de la ségréga-
tion.
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La Précarité
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
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La Précarité
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
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La Précarité
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La Précarité
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
MÉTHODE ET DÉFINITIONS
LA PRÉCARITÉ, UNE APPROCHE COMPLEXE ET SANS VÉRITABLE DÉFINITIONLa précarité est une thématique qui nécessite une
approche complexe, sa réalité et ses évolutions étant
difficiles à aborder. Elle ne fait pas l’objet de normes
mais se qualifie en référence à une situation qui fonde
la norme.
Les éléments qui fondent les situations de précarité
revêtent des niveaux et des physionomies différentes
tout en ayant à terme, les mêmes impacts, conduire à
l’exclusion.
Dans ce cadre, la précarité peut être définie à travers
les situations et les facteurs «empêchant les individus
d’accéder à leurs droits fondamentaux et ne leur per-
mettant pas de remplir leurs devoirs».
UNE ANALYSE DYNAMIQUE ET PROSPECTIVEUne approche bi-dimensionnelle qui croise indicateurs
quantitatifs et contexte socio-urbain. En terme de
méthode, les indicateurs quantitatifs utilisés visent à
montrer le pouvoir de consommation des ménages
(DGI, CAF, CNAM…), ainsi que les difficultés d’insertion
professionnelle (ANPE, DADS…) et scolaire (Inspection
Académique, CAP…).
Les informations ayant trait au cadre de vie, à la santé
ou à l’insertion sociale sont des données plus qualita-
tives issues de sources diverses et de «dires d’experts»
(AGAM, professionnels…).
L’analyse s’appuie sur un état de la situation des indica-
teurs en 2005-2006, date de leur dernière mise à jour.
Une méthode d’analyse qui permet le suivi et la com-
paraison des territoires opérationnels entre eux :
- Repérage de territoires plus restreints où se concen-
trent des situations de grande précarité ;
- Identification des caractéristiques et des formes
spécifiques que revêt la précarité dans les différents
secteurs ;
- Comparaison des différentes situations rencontrées
au sein d’un même secteur opérationnel et des zones
de grande précarité ;
- Constitution pour chaque secteur d’un indice de
référence qui permettra de suivre l’évolution des
situations de précarité et de comparer les secteurs
entre eux ;
- Constitution de cet indice à partir de la somme des
indicateurs retenus, pondérée par un coefficient cal-
culé sur la moyenne marseillaise (base 1) ;
- Définition d’un indice de rang, permettant de classer les
territoires et de mesurer l’évolution de leur classement ;
- Positionnement de chaque secteur opérationnel en
fonction du poids de la population économiquement
précaire qu’il représente dans le total marseillais.
Cette approche de la précarité permet de mesurer son
évolution aussi bien d’un point de vue géographique
qu’en terme d’intensité.
DÉFINITIONS
REVENUS
Il s’agit du traitement par l’INSEE des fichiers de la
Direction Générale des Impôts de l’année 2005 à l’IRIS
et exprimé par unité de consommation.
Dans le présent document, le terme revenu corres-
pond au revenu fiscal des ménages exprimé par unité
de consommation (UC).
Le revenu fiscal « correspond à la somme des ressour-
ces déclarées par les contribuables sur la déclaration
des revenus, avant tout abattement. Le revenu fiscal
comprend ainsi les revenus d’activité salariée et indé-
pendante, les pensions d’invalidité et les retraites (hors
minimum vieillesse), les pensions alimentaires reçues
(déduction faite des pensions versées), certains revenus
du patrimoine ainsi que les revenus sociaux imposables :
indemnités de maladie et de chômage (hors RMI). »
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
La Précarité
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
L’unité de consommation (UC) est une unité permettant
de comparer les ménages de composition différente
entre eux. Elle correspond à l’expression du nombre de
personnes pondéré composant le ménage.
la pondération suivante est la plus utilisée:
- 1 UC pour le premier adulte du ménage ;
- 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ;
- 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans.
Déciles
Les déciles correspondent aux valeurs partageant une
distribution en 10.
Le premier décile (D1) correspond au revenu au-des-
sous duquel se situent 10% des revenus des ménages
fiscaux (par unité de consommation). Il est le reflet
Le neuvième décile (D9) est le revenu au-dessous
duquel se situent 90 % des salaires.
Le rapport interdécile (D9/D1) est le rapport entre le
9e décile et le 1er décile. Il mesure les inégalités de la
distribution des revenus
Indice de Gini
Indicateur synthétique d’inégalités de revenus qui varie
entre 0 et 1. Plus les revenus sont égaux, plus il est pro-
che de 0 (égalité parfaite), plus il est proche de 1 et plus
les inégalités sont fortes.
Seuil de pauvreté monétaire
Il s’agit d’un niveau de vie en dessous duquel les indi-
vidus sont considérés comme pauvre. Il est établi par
rapport à la distribution des revenus disponibles de
l’ensemble de la population.
En France, ce seuil est communément fixé à 50% de la
médiane des revenus disponibles par unité de consom-
mation.
Le seuil de pauvreté tel que défini dans le présent
document (qualifié de « seuil théorique de pauvreté »)
est fixé, à 50% des revenus déclarés des ménages mar-
seillais par unité de consommation. A la différence du
« seuil de pauvreté », il ne prend donc pas en compte
les prestations sociales qui ne se déclarent pas. Ainsi,
le poids des ménages sous le seuil de pauvreté a ten-
dance à être légèrement sur-estimé.
ALLOCATIONS DE LA CAFLes données sont issues de l’extraction par la CAF 13 du
fichier FIC 2006 à l’IRIS
LES PRINCIPALES POPULATIONS CONCERNÉES PAR LA PRÉCARITÉ
- Les demandeurs d’emploi ;
- Les bénéficiaires de minima sociaux ;
- Les actifs employés exerçant des emplois ne
garantissant pas leur stabilité ;
- Les populations fragilisées de par leur lieu de
résidence, origine, santé ;
- Les jeunes descolarisés ou en rupture ;
- Les mineurs appartenant à un ménage corres-
pondant à l’une de ces caractéristiques.
UNE DÉFINITION DE LA PRÉCARITÉ
«La précarité est l’absence d’une ou plusieurs
des sécurités permettant aux personnes et aux
familles d’assumer leurs responsabilités élémen-
taires et de jouir de leurs droits fondamentaux.
L’insécurité qui en résulte peut être plus ou moins
étendue et avoir des conséquences plus ou moins
graves et définitives
Elle conduit le plus souvent à la grande pauvreté
quand elle affecte plusieurs domaines de l’exis-
tence qu’elle tend à se prolonger dans le temps
et devient persistante, qu’elle compromet gra-
vement les chances de reconquérir ses droits et
de ré-assumer ses responsabilités par soi-même
dans un avenir prévisible»
J.WRESINSKIGrande pauvreté et précarité économique
et sociale. Paris, Journal Officiel, 1987, p 14
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
La Précarité
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
Allocataires à bas revenus
Le seuil de bas revenus est égal à la moitié du revenu
médian par unité de consommation (le revenu médian
est le seuil de revenu qui partage la population en
deux groupes égaux).
Ce seuil de bas revenus est fixé à l’échelle nationale. Il
s’élève à 771,47 euros par mois par unité de consom-
mation pour 2006 (définition INSEE).
Le revenu pris en compte pour le calcul du seuil de bas
revenu des allocataires CAF est le revenu mensuel dis-
ponible avant impôts. Il est donc égal à la somme des
revenus annuels bruts déclarés par l’allocataire et du
total des prestations perçues ,divisés par 12.
Les allocataires pris en compte sont ceux ayant perçu
au moins une prestation mensuelle CAF (hors étudiant
et population de plus de 65 ans).
L’allocataire est le responsable du dossier pour l’en-
semble du ménage. Les bénéficiaires sont l'allocataire
plus le conjoint et les personnes à charge.
LES DEMANDEURS D’EMPLOI
Les données sont issues du traitement par l’INSEE des
fichiers de demandeurs d’emploi en fin d’année de
l’ANPE (2005)
Le taux de demandeurs d’emploi
Les demandeurs d’emploi en fin de mois de catégorie
1 (DEFM catégorie 1) c’est à dire à la recherche d’un
emploi durable à temps plein n’ayant pas exercé d’ac-
tivité de plus de 78 heures le mois précédent.
Il n’existe pas de taux de chômage officiel infra-com-
munal hors des recensements de l’INSEE.
Le BIT (bureau international du travail) publie mensuel-
lement des taux de chômage nationaux, régionaux et
départementaux.
Le taux de DEFM catégorie 1 est calculé en faisant le
rapport entre les DEFM catégorie 1 (en 2005- source
INSEE/ANPE) et la population active recensée en 1999
(source INSEE – RGP 1999)
Le taux de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans est
le nombre de DEFM de catégorie 1 de moins de 25 ans
rapporté au nombre d’actifs de moins de 25 ans recen-
sés en 1999. Ce taux est de 15% pour Marseille fin 2005.
Demandeurs d’emploi de très longue durée
Ce sont les demandeurs d’emploi de catégorie 1 ins-
crits à l’ANPE depuis plus de deux ans (Source, INSEE-
ANPE 2005)
Qualification des demandeurs d’emploi
Demandeurs d’emploi non qualifiés, il s’agit des deman-
deurs d’emploi de catégorie 1 ayant un niveau VI (sortie
avant la troisième) et de ceux de niveau Vbis (CEP ou SES)
Demandeurs d’emploi faiblement qualifiés, il s’agit des
demandeurs d’emploi de catégorie 1 de niveau V (titu-
laire d’un BEP, CAP ou BEPC)
LES BÉNÉFICIAIRES DE LA CMUCLes données sont issues du traitement par l’INSEE des
données du fichier CNAM/TS (2006)
Couverture maladie universelle complé-
mentaire (CMUC)
Toute personne résidant en France et n’ayant pas de
protection sociale a droit à la CMU de base. Certains
assurés ou ayant droit aux revenus limités peuvent aussi
bénéficier de la complémentaire gratuite (CMUC)
La protection complémentaire CMU prend en charge
les dépenses non couvertes par la sécurité sociale.
Pour bénéficier de la CMUC, il faut habiter en France
depuis plus de 3 mois, être en situation régulière, ne
pas dépasser un revenu fiscal annuel plafond (606€
pour 1 personne seule par an) ou bénéficier du RMI.
Le taux de bénéficiaires de la CMUC correspond au
nombre de bénéficiaires en 2006 rapporté au nombre
total d’assurés.
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SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
L'accès à l'emploi
SOURCES :. Demandeurs d’emploi : ANPE-INSEE, fichier des demandeurs d’emploi en fin d’année 2005/population active - RGP 1999 à l'IRIS
. Salariés : DADS-INSEE, déclarations de données sociales exploitées au lieu de résidence des salariés à l'IRIS – 2005
. Établissements et emplois : source INSEE base de données CLAP (Connaissance Locale de l’Appareil Productif) à l'IRIS - 2005
. Établissements et estimation de l’emploi (géolocalisés) : Observatoire de l’emploi et du développement économique-AGAM. Données issues de
la source SIRENE
. Inspection académique des Bouches du Rhône, connaissance académique partagée (http://cap.ac-aix-marseille.fr)
UNE CROISSANCE DES EMPLOIS
La Ville de Marseille montre un dynamisme accru
en s’appuyant sur un appareil productif principale-
ment composé de très petites entreprises :
- la part des établissements et des emplois de services,
largement majoritaire, est plus élevée à Marseille
(77% des emplois en 2006) que celle constatée en
France (63%) et dans les Bouches du Rhône (68%) ;
- le poids des très petites entreprises (aucun salarié)
est plus élevé à Marseille (58% des établissements en
2007) qu’en France (54%) ;
- ce constat est particulièrement vrai pour les secteurs
de la construction, du commerce et en moindre
mesure des services ;
- les très petites entreprises sont les principales créa-
trices d’emplois. Entre 1999 et 2007, la progression
annuelle a été plus importante à Marseille (+4%)
qu’en France (+2,7). Les secteurs de la construction
et des services sont ceux qui ont le plus progressé.
Cette répartition traduit un rattrapage des activités de
services lié à une désindustrialisation tardive. Le lien
avec l’économie industrielle reste très fort, une part
importante des emplois reste dépendante des activités
industrielles (logistique, activités portuaires…).
Une forte précarité des actifs face à l’emploi, mal-
gré une baisse continue du nombre de demandeurs
d’emploi :
- Le taux de demandeurs d’emploi à Marseille (12,2% en
janvier 2008, catégorie 1) est supérieur à la moyenne
française (7,3%), mais il baisse régulièrement depuis
1998 (-3.9%/an) parmi les demandeurs d’emploi de
catégories 1,2 et 3 ainsi que pour les moins de 25 ans
(-4%/an).
La situation des actifs se caractérise également par la
présence plus importante qu’en France de salariés pré-
caires et à temps partiel.
La situation économique dans les CUCS amplifie les
caractéristiques rencontrées à l’échelle de la ville, avec
davantage d’établissements sans salarié, un taux de
demandeurs d’emploi plus élevé, un poids important
des actifs faiblement qualifiés. À ces caractéristiques
s’ajoute celle de la présence plus marquée du secteur
de l’industrie.
Le tissu économique reste dynamique mais faible-
ment pourvoyeur d’emplois :
- plus de 67% des établissements sont constitués de très
petites entreprises, qui interviennent principalement
dans le secteur des activités «résidentielles» (commerce
de détail, café-restauration, services de proximité…).
Ces activités représentent 39% des établissements en
2007 et 24% des emplois du CUCS en 2005 ;
- le BTP est un des secteurs parmi les plus dynamiques
et représente 9% des emplois du CUCS en 2005,
contre 7% pour Marseille. Créateur d’emplois, il fait
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
L'accès à l'emplois
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
cependant largement appel à des formes de travail
précaire. Le turn-over de ces établissements est très
fort, alors que leur taux de survie est faible.
Ces domaines d’activité renforcent et fragilisent le
CUCS. Ils sont générateurs d’emplois, mais faiblement
qualifiés, précaires (travail ponctuel en relation avec
les mises en chantier) et très fortement attachés à la
conjoncture nationale et locale.
Le secteur des services est aussi dynamique que
dans le reste de la commune :
- le domaine des services est prépondérant parmi les
établissements, les emplois mais aussi parmi les sala-
riés résidants. Parallèlement, les services sont large-
ment dominants dans l’orientation professionnelle
des demandeurs d’emploi ;
- le poids des actifs travaillant ou aspirant à travailler dans les
services est aussi élevé que pour le reste de la commune ;
- ce secteur d’activités, principal pourvoyeur d’emplois du
CUCS, est également créateur d’emplois. Il connaît la plus
forte progression après le BTP. Toutefois, cette croissance
est moindre que celle constatée dans la commune ;
- elle apparaît très variable selon les secteurs opéra-
tionnels et les activités (les services à la personne
étant le domaine qui progresse le plus).
Ces activités sont génératrices d’emplois mais l’offre reste
insuffisante face au poids des actifs de ce domaine.
Le poids de l’activité industrielle reste important,
avec près de la moitié des emplois de ce secteur
concentrée sur le CUCS :
- si l’activité des services est dominante dans le CUCS,
le poids des établissements et des emplois industriels
reste élevé par rapport à la moyenne marseillaise (8%
des établissements et des emplois) ;
- avec 47% des emplois industriels de la commune, le
CUCS comprend les principaux territoires industriels
de Marseille (arrière port, vallée de l’Huveaune…) ;
- alors qu’elle se maintient dans le CUCS, la diminution de
cette activité à l’échelle communale tend à accroître la
concentration géographique de ces établissements ;
- parallèlement, le niveau de qualification des salariés
est faible. 34% des salariés en CUCS sont de CSP
«ouvrier» (26% pour Marseille) dont 46% sont sans
qualification (Marseille 44%) ;
- parmi les demandeurs d’emploi, 24% sont de qualifi-
cation professionnelle «ouvrier» (20% pour Marseille)
dont 48% sont sans qualification (45% à Marseille) ;
- avec en moyenne 7 emplois par établissement (contre
5 pour le reste des établissements) et la présence
d’entreprises majeures drainant des réseaux de servi-
ces, le domaine industriel est un acteur important de
l’emploi dans le CUCS.
La forte représentation de l’industrie dans les CUCS
est liée à la définition de ces territoires. Cumulant des
populations en difficulté, ils sont souvent caractérisés
par la présence de secteurs dévalorisés notamment
par la présence d’activités industrielles à faible valeur
ajoutée, fortement pourvoyeuses de main d’œuvre peu
qualifiée.
Le poids important d’actifs faiblement qualifiés
résidant dans le CUCS se vérifie pour tous les sec-
teurs d’activité :
- la part des professions intermédiaires et des cadres
est relativement faible (26% des salariés du CUCS
L'EMPLOI EN CHIFFRES
- 28 415 établissements en 2007 (43% des établissements de
Marseille)
- +3% d’établissements par an (Marseille : +2,5%)
- 128 272 emplois (publics et privés) en 2005 (40% des emplois
marseillais)
- Croissance des emplois : 1,3% par an entre 1999 et 2005 (Mar-
seille : 1% par an)
- Répartition des emplois selon activités : services 63% (Marseille
70%), BTP : 7% (Marseille 5%), commerce 16% (Marseille 13%) ;
industrie 8% (Marseille 6%), primaire 0% (Marseille : 0%)
- 158 803 salariés résidant en CUCS en 2006 soit 50% des salariés
marseillais en 2006
- 17% de demandeurs d’emploi en fin de mois de catégorie 1 en
2005 (Marseille : 14%)
- 24% de jeunes actifs demandeurs d’emploi de catégorie 1 en 2005
(Marseille : 24%)
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L'accès à l'emploi
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
en 2005, contre 36% pour Marseille). De même, les
employés sont davantage non qualifiés que dans le
reste de la commune ;
- le faible niveau de qualification est particulièrement
marqué parmi les demandeurs d’emploi ;
- le CUCS regroupe 59% des demandeurs d’emploi de
«catégorie 1» et 69% des demandeurs d’emploi sans
qualification professionnelle de la commune ;
- parmi les actifs du CUCS, 41% des demandeurs d’emploi
de «catégorie 1» sont non qualifiés, 67% ont un niveau
d’étude inférieur au «niveau V» (BEPC, BEP ou CAP) ;
- enfin, l’absence de qualification est particulièrement
élevée et pénalisante pour les jeunes actifs.
La faible qualification des demandeurs d’emploi et
des actifs employés se confronte à un renforcement du
niveau demandé par les employeurs. Cette situation
génère des embauches précaires, des emplois faible-
ment rémunérateurs et des difficultés d’insertion dans
le marché du travail (en particulier pour les jeunes).
UNE SPÉCIALISATION DES SECTEURS OPÉRATIONNELS EN FONCTION DE LEURS ACTIVITÉS
Les secteurs dont les activités «productives» sont
dominantes : l’axe littoral du centre-ville vers le
Nord et la Vallée de l’Huveaune :
- ces territoires sont l’émanation de l’histoire indus-
trielle de la ville (notamment liée au port) ;
- premier pourvoyeur d’emplois industriels du CUCS,
Bon-Secours/Saint-Joseph/La Delorme connaît une
progression des activités de «production» ;
- le poids important des activités et emplois industriels
de la «Vallée de l’Huveaune» est stable. Attractif pour
les entreprises, celles-ci connaissent des difficultés
pour s’implanter dans ce territoire en raison d’une
saturation du foncier. Cette situation est exacerbée
par la compétition avec l’immobilier résidentiel et les
équipements ;
- «Littoral Séon» est l’un des secteurs les plus dynami-
ques du CUCS en terme de création d’emplois, avec
une croissance annuelle de 11% entre 1999 et 2005.
La dominante industrielle tend à s’estomper au profit
du BTP et des services aux entreprises. Ces derniers
sont dynamisés par la présence de la ZFU ;
- plusieurs secteurs à vocation industrielle sont en
mutation (La Cabucelle, Saint-Louis–La Viste, Saint-
Lazare–Saint-Mauront–Belle de Mai). Ils connaissent
une régression des emplois industriels au profit des
services (notamment les services aux particuliers qui
progressent fortement).
Ces secteurs se caractérisent par le poids important des
activités industrielles, de commerce de gros, de logisti-
que qui nécessitent de grandes emprises foncières. Leur
potentiel mutable représente un enjeu important pour
le développement économique et social du CUCS.
Le Grand Centre Ville, un lieu de centralité majeur :
le centre-ville représente près de la moitié des établis-
sements du CUCS (40%) avec un poids très élevé des
services et des commerces. Il perd des emplois sur la
période de 1999 à 2005, notamment dans le secteur
des services.
La diversité de l’offre d’emplois qu’il génère, son rôle de
centralité, sa situation au cœur des dispositifs d’insertion
le caractérisent comme un lieu de concentration d’actifs
notamment ceux recherchant un premier emploi.
Les secteurs résidentiels faiblement pourvus en
emploi ; Littoral Sud, Frais Vallon–La Rose–Les Olives :
- le littoral Sud est un secteur à dominante résiden-
tielle, qui offre peu d’emplois accessibles aux actifs du
CUCS et une faible croissance de l’effectif de ceux-ci
(+1,5% par an de 1999 à 2005) ;
- le secteur de Frais Vallon-La Rose se caractérise par
une absence de réelle spécialisation. Il offre égale-
ment peu d’emplois (4% des emplois du CUCS), mais
connaît une hausse des emplois résidentiels.
Ces secteurs présentent une offre d’emploi insuffisante
pour répondre à la demande des actifs qui y résident.
Cette carence est de nature quantitative ou liée à l’ina-
déquation entre les emplois proposés et le profil d’une
partie des actifs.
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L'accès à l'emplois
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
Les «pôles» spécialisés ; Notre Dame Limite–La Savine,
Grand Saint Barthélémy-Malpassé-Saint Jérôme :
- le secteur de Notre Dame Limite connaît une spé-
cialisation importante dans le domaine de la santé
(Hopital Nord…) qui tend à se renforcer ;
- le secteur de Grand Saint Barthélémy est directement
impacté par le poids de l’enseignement supérieur
mais il joue également un rôle majeur de centra-
lité commerciale (Le Merlan) à l’échelle du territoire
Nord-Est.
Ces secteurs sont caractérisés par le poids majeur d’ac-
tivités plus ou moins exclusives. Aussi, les emplois ne
sont que marginalement en adéquation avec le profil
des actifs qui résident sur place.
UNE INADÉQUATION CROISSANTE ENTRE SYSTÈME PRODUCTIF ET PROFIL DES ACTIFS
Les écarts entre les besoins du système productif
(en constante évolution) et les actifs en capacité d’y
répondre ne cessent d’augmenter sur le territoire
du CUCS.
Des pistes pour développer l’emploi des actifs :
- l’emploi proposé sur le marché du travail apparaît
être insuffisant pour une partie des actifs du CUCS,
car il nécessite généralement un niveau de qualifica-
tion trop élevé. Ainsi, différentes alternatives visant
à diversifier les modalités de l’offre sont prospectées
par les acteurs de l’emploi ;
- la création d’entreprises est également un axe privi-
légié. Les réseaux d’aide à la création d’entreprises
sont nombreux et dynamiques. Le taux d’échec reste
pourtant important et d’autant plus élevé que le
créateur n’était pas déjà issu du monde du travail ;
- les services à la personne se développent sur les sites
CUCS. Ce domaine est particulièrement adapté pour
proposer des postes faiblement ou non qualifiés. Ces
emplois sont généralement assortis de formations
qualifiantes ouvrant sur un parcours professionnel
valorisant.
Les efforts menés pour articuler besoins des entreprises
et profils des habitants génèrent des résultats positifs.
Une meilleure adéquation entre offre de formation
des actifs et besoins des entreprises :
- la formation professionnelle des actifs est un préala-
ble dans les territoires CUCS pour leur permettre de
s’inscrire dans des parcours d’emploi ascendants ;
- les audits auprès des entreprises susceptibles
d’employer des populations locales voient le jour.
L’objectif est de mieux connaître leurs besoins, de
dresser un profil des métiers attendus, afin de mettre
en place des formations adéquates ;
- en parallèle, l’offre de formation professionnelle dans
le cadre de l’accompagnement à l’emploi est plus
particulièrement attachée à des domaines d’activité
ou des «besoins» sont recensés localement. Ce prin-
cipe favorise l’employabilité des actifs faiblement
qualifiés mais apparaît faiblement générateur de
parcours ascendants (activités conjoncturelles).
L’articulation avec l’appareil productif est un enjeu
majeur de l’insertion des moins qualifiés, tant les
besoins en formation de ces publics sont multiples.
Une meilleure qualification des chômeurs sans emploi :
- la qualification des chômeurs sans emploi s’inscrit
principalement dans les parcours orchestrés par les
contrats d’orientation. Les mécanismes oeuvrant dans
ce cadre sont complexes, générant la multiplication
des intervenants et perturbant ainsi leur lisibilité ;
- les acteurs de la formation sont confrontés à un
arbitrage entre des objectifs qualitatifs (adéquation
aux besoins des établissements, du candidat …), et
des objectifs quantitatifs d’insertion professionnelle
(nombre d’actifs insérés dans le marché du travail) ;
- l’articulation de ces deux objectifs est complexe à
mettre en oeuvre, la difficulté étant de mobiliser pour
les actifs faiblement qualifiés des emplois répondant
à leurs compétences, durables et qualifiants. Ainsi,
les objectifs qualitatifs sont souvent traduits par la
seule durabilité de l’emploi (seuil fixé à six mois) ;
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L'accès à l'emploi
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
- les modalités de financement de ces interventions,
qui s’attachent principalement au volet quantitatif,
renforcent ce clivage.
Les réponses apportées tendent à se développer et
génèrent une multiplication des acteurs de la forma-
tion (institutionnels ou professionnels) et nécessitent
une coordination grandissante.
Une meilleure prise en compte des jeunes déscolarisés :
une partie des jeunes sortent du système scolaire sans
qualification et sans maîtriser les savoirs de base. Leur
proportion au sein du CUCS est particulièrement éle-
vée. Face à leur fragilité professionnelle, une réponse
adaptée émerge, s’appuyant sur la coordination entre
formation professionnelle des moins de 25 ans préco-
cement déscolarisés et mobilisation autour des élèves
en échec au sein du système éducatif (notamment par
les PAPEJ) ;
Le renforcement de la relation tri-partite entre les éta-
blissements, les écoles et les centres de formation est
une réalité et permet d’informer, de créer du lien, de la
confiance et des emplois.
La loi n°2008-758 du 1er août 2008 relative aux droits et aux devoirs des deman-
deurs d’emploi change ces paramètres en modifiant la relation entre demandeur
et services d’accompagnement vers l’emploi.
LES INTERVENTIONS PUBLIQUES EN FAVEUR DE L’EMPLOI
À l’image des ZFU, plusieurs interventions publi-
ques favorisent la création d’emplois dans les sec-
teurs opérationnels des CUCS et génèrent une dyna-
mique positive d’implantation d’établissements.
La ZFU Nord Littoral (secteurs opérationnels Littoral
Séon) :
- elle compte près de 12 000 emplois en 2006 et béné-
ficie d’une croissance de 45% par an depuis 1997.
A titre de comparaison, la croissance moyenne des
emplois à l’échelle du CUCS est de 1% par an ;
- ces emplois concernent les secteurs des services aux
entreprises et du BTP, bien que cette activité connais-
se un solde d’emplois négatif.
Cette croissance s’appuie notamment sur la présence
de foncier disponible et le dynamisme de l’immobilier
de bureau dans ce secteur.
La ZFU XIV/XVe (La Cabucelle-Saint-Louis-La Viste,
Bon Secours-Saint-Joseph-La Delorme, Grand Saint
Barthélémy-Malpassé-Saint Jérôme) :
- elle compte plus de 10 000 emplois en 2007et béné-
ficie d’une croissance de 5% par an depuis 2004 ;
- les emplois concernent plus particulièrement les
domaines des services publics, du commerce, de la
santé avec une progression forte des services aux
entreprises et de la construction ;
- l’émergence de pôles d’activités dans ce contexte et
la tertiarisation de l’emploi génèrent une nouvelle
structuration de ce territoire ainsi que l’apparition de
nouveaux projets.
Le contexte urbain a également un impact décisif sur
l’implantation d’activités. La proximité des axes routiers
structurants, la présence de foncier disponible et l’offre
de «services aux entreprises» jouent un rôle majeur dans
l’attractivité des emplois.
LES MUTATIONS EN COURS
L’amélioration des conditions d’accueil des entreprises
sur les territoires de développement économique :
- à l’exception du centre ville, le territoire du CUCS
offre peu de services et de commerces nécessaires à
générer un environnement favorable pour les entre-
prises. Les services bancaires et postaux sont quasi-
ment absents et sur certains secteurs opérationnels
l’offre de restauration, les services de proximité sont
quasi inexistants ;
- une complémentarité entre l’implantation d’équipe-
ments et l’offre de commerces et de services de
proximité existe et favoriserait le développement des
emplois, notamment des moins qualifiés ;
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SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
- la constitution de réseaux d’entreprises autour des
dominantes économiques du territoire et des pôles
de compétences existants favorise la lisibilité écono-
mique du territoire et son attractivité.
L’émergence de pôles d’activités, sur le modèle de ceux
créés au sein de la ZFU XIVe/XVe est un facteur favori-
sant le développement d’emplois.
La mutation de certains territoires à vocation indus-
trielle :
- les activités industrielles drainent un tissu dense de
services et d’emplois, souvent peu qualifiés. Elles
sont néanmoins consommatrices de foncier notam-
ment dans des territoires qui retrouvent un regain
d’attractivité (proximité du centre-ville, extension
d’Euroméditerranée…) ;
- face aux évolutions urbaines, aux réorientations de
l’activité des territoires proches des centres et à la
pression foncière, la localisation de l’emploi indus-
triel apparaît en mutation.
La place des industries au sein des zones urbanisées
se pose amenant celle de l’évolution de l’emploi d’une
grande partie des habitants du CUCS.
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SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
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L'accès à l'emplois
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
DÉFINITION
L’accès à l’emploi peut être défini comme la conjonc-
tion de plusieurs facteurs à savoir d’une part l’appareil
productif et les emplois, d’autre part le profil des
actifs. Les évolutions de ces deux sphères favorisent
l’adéquation entre emplois et actifs ou au contraire la
détériore.
Ainsi, en tant que premier moyen d’insertion sociale,
« l’accès à l’emploi » est un objectif recherché par de
nombreuses interventions.
Les axes d’analyse retenus pour aborder cette pro-
blématique s’appuient sur l’identification du niveau
d’articulation entre le développement économique et
le potentiel employable de la population locale.
Deux approches complémentaires ont été conduites :
- L’identification des principales caractéristiques du
tissu économique des secteurs opérationnels. Pour
ce faire, une classification spécifique des activités a
été réalisée. Elle dissocie les activités destinées prio-
ritairement à satisfaire les besoins de la population
locale de celles qui produisent ou contribuent à pro-
duire des biens et des services destinés à des activités
dépassant le seul marché de la proximité (activités de
production et prestations de services). Cette classifi-
cation tend à mettre en exergue le lien entre emploi,
caractéristiques du territoire et son occupation
- La définition des profils des salariés et demandeurs
d’emploi.
Ces analyses visent à émettre d’une part des hypo-
thèses de cohérence (ou au contraire de divergence)
entre les caractéristiques des emplois et celles des
populations.
Elle tend également à favoriser l’identification de poten-
tiels mutables des facteurs économiques des territoires
notamment sur la base des évolutions de ces derniers.
L’étude s’appuie sur le croisement de plusieurs sour-
ces de données statistiques. Les sources de données
concernant l’emploi et, plus globalement l’appareil pro-
ductif sont multiples. Celles-ci ne recouvrent pas les
mêmes champs (les définitions des populations varient)
et sont, de fait, difficilement comparables. Les éléments
statistiques sont donc ajustés par des données qualita-
tives. Toutefois, cette situation restreint les interpréta-
tions à l’état d’hypothèses (en particulier sur la question
de l’adéquation entre actifs et emplois locaux). L’analyse
s’appuie sur un état de la situation des indicateurs en
2005-2006, date de leur dernière mise à jour.
Les évolutions seront mesurées sur la durée du CUCS
sur la base d’un panel d’indicateurs (la constitution d’un
indicateur synthétique ne pouvant dans le cas présent
refléter les évolutions des facteurs d’accès à l’emploi).
En parallèle, un indice de rang permettant de classer les
territoires et de mesurer l’évolution de leur classement
a également été établi. Pondéré, il permet de situer
chaque secteur opérationnel en fonction des écarts à la
moyenne du CUCS de la pression des actifs sur l’emploi.
DONNÉES DE CADRAGE À L’ÉCHELLE COMMUNALE, DÉPARTEMENTALE, RÉGIONALE ET NATIONALE
LE PROFIL DES EMPLOIS ET ÉTABLISSEMENTS
Source INSEE base de données CLAP (Connaissance
Locale de l’Appareil Productif )
Ce dispositif s’appuie sur plusieurs sources administrati-
ves dont il fait la synthèse, principalement les URSSAF et
les Déclarations annuelles de données sociales (DADS).
Les emplois salariés et les établissements sont ceux du
secteur privé et de la fonction publique (territoriale,
hospitalière et d’État).
Établissement (définition INSEE)
« L’établissement est une unité de production géo-
graphiquement individualisée, mais juridiquement
dépendante de l’entreprise. L’établissement, unité de
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L'accès à l'emploi
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
production, constitue le niveau le mieux adapté à une
approche géographique de l’économie. »
Toutes les données analysées dans la problématique
« accès à l’emploi » concernent les établissements.
L’établissement est à différencier de l’entreprise.
Entreprise (définition INSEE)
« L’entreprise est une unité économique, juridique-
ment autonome, organisée pour produire des biens ou
des services pour le marché. On distingue :
- l’entreprise individuelle (personne physique) qui ne
possède pas de personnalité juridique distincte de
celle de la personne physique de son exploitant ;
- l’entreprise sociétaire, par exemple Société Anonyme
(SA), Société à Responsabilité Limitée (SARL). »
Emploi salarié
Toutes les personnes travaillant contractuellement
pour un établissement tel que défini ci-avant en échan-
ge d’un salaire ou d’une rétribution équivalente.
DONNÉES ANALYSÉES À L’ÉCHELLE DES SECTEURS OPÉRATIONNELS CUCS
Une partie des sources citées précédemment n’est pas
disponible à une échelle suffisamment fine. D’autres
sources de données appelant d’autres définitions ont
été mobilisées.
LES ÉTABLISSEMENTS EN 1999, 2005, 2007Observatoire de l’emploi et du développement éco-
nomique-AGAM. Données issues de la source SIRENE,
géolocalisées à l’adresse par l’AGAM. SIRENE (système
informatisé du répertoire national des entreprises et
des établissements).
Il s’agit d’un répertoire géré par l’INSEE qui enregistre
l’état civil de toutes les entreprises et leurs établisse-
ments.
Activité économique des établissements
« L’activité économique d’une unité de production est le
processus qui conduit à la fabrication d’un produit ou à
la mise à disposition d’un service » (définition INSEE).
Les activités sont classifiées en fonction de la nomencla-
ture d’activités française (NAF). Elle comprend 5 niveaux.
Deux niveaux ont fait l’objet d’une analyse :
- la répartition des activités en cinq postes (Agriculture/
Industrie/Construction/Commerce/Services) ;
- la répartition des activités en 732 postes avec un
regroupement des postes spécifique pour cette étude
permettant de définir trois catégories : « les activités
de proximité », « les prestations à caractère de service
» et les activités de « production ».
« Les activités de proximité »
Cette catégorie concerne particulièrement : les ban-
ques, les commerces de détail, les hotels-cafés-restau-
rants, l’immobilier (agences), les PTTet les praticiens de
santé.
« Les prestations à caractère de service »
Cette catégorie regroupe : les associations, l’enseigne-
ment, la santé (hors praticiens), les services aux particu-
liers, les services aux entreprises, les « autres services »
« Les activités de production »
Il s’agit de la construction, de l’industrie, du commerce
de gros ainsi que du secteur primaire
La liste des postes regroupés est jointe.
LES EMPLOIS LOCALISÉS EN 1999-2005Estimation réalisée par l’AGAM. Elle concerne les
emplois publics et privés
À noter, les emplois sont classés selon l’activité prin-
cipale de l’établissement qui les emploie. Cela génère
une marge d’erreur. En effet, l’activité de l’établisse-
ment peut être différente de celle de l’emploi occupé.
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
L'accès à l'emplois
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
La classification des emplois est la même que celle des
établissements
Les salariés au lieu de résidence
Source DADS-traitement INSEE.
La déclaration annuelle des données sociales (DADS)
est une formalité déclarative que doit accomplir toute
entreprise employant des salariés. Ainsi cette base de
données concerne l’ensemble des employeurs et de
leurs salariés, à l’exception :
- des agents des services de l’État ;
- des services domestiques ;
- des activités extra-territoriales.
Le champ de la publication des résultats exclut en
outre les apprentis, les stagiaires, les emplois aidés,
les dirigeants salariés de leur entreprise ainsi que les
agents des collectivités territoriales.
Pour chaque salarié, les informations sont construites
par la consolidation des périodes de travail chez ses
employeurs successifs.
Ainsi, la correspondance entre emplois localisés et
salariés résidant n’est pas totale.
LES DEMANDEURS D’EMPLOI EN FIN DE MOIS EN 2005-2007
Sources : Agence nationale pour l’emploi, traitement Insee
- Observatoire du développement économique et de l’em-
ploi- AGAM (données : INSEE, DRTEFP)
TAUX DE DEMANDEURS D’EMPLOI EN FIN DE MOIS
Les demandeurs d’emploi en fin de mois de catégorie
1 (DEFM catégorie 1) correspondent aux demandeurs
d’emploi en fin de mois à la recherche d’un emploi
durable à temps plein n’ayant pas exercé d’activité de
plus de 78 heures le mois précédent.
Il n’existe pas de taux de chômage officiel infra-
communal hors des recensements de l’INSEE. Le BIT
(bureau international du travail) publie mensuellement
des taux de chômage nationaux, régionaux et départe-
mentaux.
Le taux de DEFM catégorie 1 est calculé en
faisant le rapport entre les DEFM catégorie 1 (en 2005-
source INSEE/ANPE) et la population active recensée
en 1999 (source INSEE – RGP 1999)
Le taux de demandeurs d’emploi de moins
de 25 ans est le nombre de DEFM de catégorie 1 de
moins de 25 ans rapporté au nombre d’actifs de moins
de 25 ans recensés en 1999.
Le taux de demandeurs d’emploi de très lon-
gue durée : il s’agit du poids des demandeurs d’emploi
de catégorie 1 au chômage depuis plus de 2 ans rapporté
au total des demandeurs d’emploi de catégorie 1.
QUALIFICATION DES DEMANDEURS D’EMPLOI
Selon leur niveau de formation :
- demandeurs d’emploi non qualifiés, il s’agit des
demandeurs d’emploi de catégorie 1 ayant un niveau
VI (sortie avant la troisième) et de ceux de niveau Vbis
(CEP ou SES) ;
- demandeurs d’emploi faiblement qualifiés, il s’agit
des demandeurs d’emploi de catégorie 1 de niveau V
(titulaire d’un BEP, CAP ou BEPC).
Selon leur qualification professionnelle :
Niveau de qualification : Manoeuvres ou ouvriers spécia-
lisés/Ouvriers qualifiés/Employés non qualifiés/Employés
qualifiés/Cadres, techniciens, agents de maîtrise.
Métiers recherchés
Ces données sont issues de la « situation des deman-
deurs d’emploi inscrits à l’ANPE au 31 décembre 2005 »
source INSEE-ANPE dans les ZUS.
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L'accès à l'emploi
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
LES STRUCTURES D’ACCOMPAGNEMENT À L’EMPLOI
Répertoire des organismes d’accueil et d’accompa-
gnement à l’emploi - Maison de l’emploi, cartogra-
phie réalisation AGAM-2007.
Repérage et cartographie de tous les organismes d’ac-
cueil et accompagnement à l’emploi (organisme porteur
de l’action ou structure mettant à disposition un local).
RETARD SCOLAIRE ET «DÉSCOLARISATION»
Inspection académique des Bouches du Rhône,
connaissance académique partagée (http://cap.ac-aix-
marseille.fr). Réalisation : Direction de l’Analyse des
Etudes et de la Communication, 2006-2007.
RÉSULTATS AUX ÉVALUATIONS DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SECOND DEGRÉ
Retard scolaire de plus de deux ans des
élèves de second degré
« Les retards scolaires sont calculés à partir de l’année
civile de naissance et de l’âge normal de scolarisation
au niveau donné pour les élèves n’ayant jamais redou-
blé. Les indicateurs ne portent que sur la proportion
d’élèves ayant au moins 2 ans de retard scolaire y com-
pris en filière professionnelle. »
Taux de redoublement
« La proportion de redoublants correspond au pourcen-
tage d’élèves scolarisés à un niveau donné qui étaient
déjà scolarisés à ce même niveau l’année précédente
mais pas forcément dans l’établissement. Cet indicateur
comprend donc des redoublants provenant d’autres
établissements et diffère donc des préconisations des
conseils de classe en matière de redoublement. »
Offres de formations professionnelles
(Carte des formations et des options)
Sources des données : Effectifs des élèves (Base Élèves
Académique & BCP & SISE ),Capacités d’accueil (DOS
Lycée, DOS LP et DEEP),Affectation et Vœux (Base
Académique des Affectations), Perspectives d’emploi
(DAET).
LES TEMPS DE DÉPLACEMENT EN TRANSPORTS EN COMMUN
Évaluation des temps de parcours en transport en com-
mun en heure de pointe (8 heure) (www.lepilote.com).
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SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
L'attractivité des territoires
SOURCES :- Observatoire Immobilier de Provence (OIP), commercialisation des programmes immobiliers de 5 logements et plus, 2006
- Observatoire Immobilier de Provence (OIP), immobililer de bureaux neufs, 2007
- Confédération nationale des administrateurs de biens (CNAB), observatoire marseilleis de la formation des loyers, 2007
- INSEE, recensement général de la population à l'IRIS, 1999
- Agam, Base équipements 2004
- INSEE - SIRENE, les établissements à l'IRIS, 2007
-Revenus : DGI-INSEE, Revenus des ménages fiscaux à l’IRIS, 2002, 2004, 2005
L’ATTRACTIVITÉ DE MARSEILLE SE CONFIRME ET RENFORCE LA CONCURRENCE INTERNE ENTRE ÉCONOMIE ET HABITAT
Dans un contexte de croissance, la Ville de Marseille
confirme son attractivité qui se traduit entre autre
par la croissance de la population :
- la Ville de Marseille gagne des habitants, en rupture
avec les mécanismes des dernières décennies ;
- entre 1999 et 2005, elle gagne 4 500 habitants supplé-
mentaires par an (+0,5% annuel). Cette croissance reste
moindre que celle constatée pour le Département
(+0,6%/an) et pour la Région (+0,9%/an) ;
- à Marseille, le solde migratoire ne joue qu’un rôle
modeste dans cette dynamique (+400 habitants par
an), contrairement au Département et à la Région.
Dans le prolongement des objectifs du PLH, le projet
SCOT vise à la production de 70 000 à 80 000 logements
sur MPM d’ici à 2020 (54 000 logements sur le bassin cen-
tre dont fait partie Marseille). Cela devrait notamment
permettre l’accueil de 70 000 nouveaux habitants (sour-
ces : pré-projet d’aménagement et de développement
durable - octobre 2007).
Marseille et plus généralement la métropole béné-
ficient d’une attractivité économique dynamisée :
- ces dernières années les grands indicateurs économi-
ques sont positifs, parallèlement au retour des grands
investisseurs et des grands projets d’urbanisme sur
Marseille. Conséquence directe, le nombre d’établis-
sements augmente à Marseille ;
- le taux de création d’entreprises se situe autour de
17% (8 344 établissements en 2006), ce qui situe
Marseille parmi les villes les plus dynamiques ;
- si le secteur de la construction est particulièrement
énergique, avec un taux de création supérieur à 21%,
le secteur du commerce-réparation connaît également
un taux de création d’emplois significatif (13%).
Le bilan entre création et disparition d’établissements
est, depuis plusieurs années, positif. Il se crée plus d’éta-
blissements qu’il n’en disparaît.
L’attractivité économique des territoires en CUCS s’ins-
crit dans la conjoncture marseillaise. Plus de la moitié
des entreprises créées en 2006 l’ont été sur le territoire
du CUCS. Cela représente 4 395 établissements, 40%
d’entre eux étant implanté au-delà du périmètre du
centre ville.
DES TERRITOIRES ATTRACTIFS POUR L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE
Le CUCS apparaît attractif pour les activités éco-
nomiques. Cette attractivité se traduit par :
- un taux de création d’établissements supérieur à la
moyenne marseillaise bien qu’il s’agisse essentiel-
lement de très petites entreprises (aucun salarié) ;
- cette situation s’accompagne d’une évolution posi-
tive des emplois ;
- la création de nouveaux locaux d’activité est impor-
tante puisqu’elle représente plus de la moitié des
surfaces créées à Marseille ces dix dernières années
(63 870 m2/an de SHON créés dans le CUCS) ;
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
L'attractivité des territoires
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
- 37% de la SHON créée dans le CUCS est à vocation
commerciale, 28% à vocation de bureau ;
- l’importance du CUCS dans l’offre de bureaux à
Marseille est croissante , en lien avec notamment la
montée en puissance d’Euroméditerranée.
Le CUCS joue un rôle majeur dans l’offre de locaux
neufs ainsi que dans l’immobilier de bureaux. Cela
tend à renforcer le poids des emplois de service et
les activités résidentielles. Toutefois, ce constat ne
concerne que quelques secteurs opérationnels. Les
territoires du CUCS bénéficient, à des degrés diffé-
rents, de facteurs d’attractivité.
LES FACTEURS D’ATTRACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DU CUCS
Les différents facteurs d’attractivité économique sont
présents mais peu de secteurs du CUCS les cumulent.
Leurs impacts varient selon les activités considérées.
Ceci tend à spécialiser localement les activités.
Le CUCS, un poids important de l’offre foncière à
vocation d’activité :
- dans le PLU, les territoires du CUCS concentrent 46% du
foncier réservé à l’activité (zonages UE, Na+, ZAC activi-
tés). Ainsi, 16% du foncier du CUCS (hors zones naturel-
les) est à vocation d’activité, contre 15% pour Marseille ;
- toutefois, cette dominante apparaît faiblement opti-
misée, particulièrement pour les zones UE au Nord
du territoire. Elles sont pour partie implantées au sein
de zones d’habitat dense et peu affectées aux activi-
tés économiques ;
- parmi ce foncier, 6% est à vocation future d’activité
(hors ZAC) et représente un potentiel d’implantation
de nouveaux établissements ;
- ces secteurs comptent des emprises foncières dis-
ponibles et forment une majeure partie de l’offre
marseillaise de locaux neufs (bureaux, commerces,
entrepôts, ateliers…) ;
- en parallèle, une partie des secteurs opérationnels
présente des emprises foncières mutables à court ou
moyen terme.
Le poids dans le CUCS des zonages affectés aux fonc-
tions économiques tend à limiter la compétition fon-
cière entre habitat et activité. Elle permet également
une organisation d’ensemble des activités. La révision
du PLU permettrait de rationaliser la répartition de ces
zones à vocation d’activité.
La présence de zones d’activité et de « pôles » est un
facteur majeur d’attractivité :
- 12% du CUCS correspond à des secteurs de concentra-
tion d’activités (zones d’activités…). Ils sont notam-
ment composés de réseaux d’entreprises (Comptoirs
Professionnels) exerçant des activités complémentai-
res. Cela génère une dynamique de groupe positive,
une meilleure adaptabilité. Cela favorise également
le développement d’un environnement adapté (pré-
sence de services annexes, aménagement urbain
adapté) ;
- en parallèle, la présence d’établissements comptant
de nombreux salariés tend également à générer de
l’attractivité en drainant un tissu de services.
L'ATTRACTIVITÉ EN CHIFFRES
900 hectares à vocation d’activité soit 16% du CUCS (Marseille : 15%)
+18% de taux de création d’établissements en 2006 (Marseille :+17%, ZUS de Marseille : +19%)
647 hectares en ZFU
35 000 m2 de locaux réalisés par an de 1997 à 2007 (Marseille : 75 000 m2/an)
915 logements réalisés par an de 1997 à 2007 (Marseille : 2 575 logements par an)
60 habitants pour 1 établissement de proximité (com merces de détail, services, postes, banques... ; hors centre-ville). (Marseille : 17 pour 1 établissement, hors centre ville)
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L'attractivité des territoires
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
L’histoire urbaine d’un territoire et « l’expérience »
des zones d’activités ont un impact majeur sur leur
organisation (inscription dans la ville, aménage-
ments adaptés …) ainsi que sur les réseaux qu’ils
ont générés. La présence de zones de concentration
d’activités est, sous condition de mixité, un facteur
majeur d’attractivité.
Le CUCS compte plusieurs dispositifs discriminant
des territoires favorisant leur attractivité notam-
ment :
- les zones franches urbaines (ZFU Nord Littoral et ZFU
XIVe/XVe) présentes sur le territoire CUCS proposent
des conditions d’installation des entreprises attrac-
tives. Elles représentent un poids important dans la
création d’établissements ;
- les ZRU offrent également des conditions économi-
ques d’installation des entreprises financièrement
favorables ;
- le développement de pôles spécialisés qui sont
associés à des investissements majorés de la collec-
tivité (Euroméditerranée, Technopôle de Château-
Gombert…) favorise l’attractivité de ces zones ;
Ces dispositifs nécessitent pour générer des effets
leviers, des conditions favorables telles que :
- la qualité de la desserte est un atout majeur pour
l’implantation de la plupart des activités. Celle-ci
s’apparente en particulier à la proximité des voies
express mais aussi à celle des voies ferrées, de la voirie
locale et des transports en commun. Les orientations
futures vers le report modal pour l’acheminement des
marchandises (ferré et maritime) sont un enjeu pour
le CUCS (présence du port autonome, gare Saint-
Charles) ;
- la proximité des fonctions urbaines, des marchés et de
la main d’œuvre ;
- les établissements désireux de s’implanter recherchent
également la présence de services annexes pour le
fonctionnement de l’entreprise (banque, poste …)
et pour le confort des salariés (crèches, restauration,
commerces, parkings…). La plupart des secteurs du
CUCS manque de cette offre ;
- indispensable pour l’attractivité d’un territoire, la pré-
sence de ces éléments ou leur absence conditionne la
typologie des activités susceptibles de s’installer.
La qualité de l’environnement urbain est un enjeu
majeur en terme d’attractivité. Elle est complémentaire
à une mutualisation des infrastructures, des services
annexes. Ainsi, la constitution de réseaux d’établisse-
ments complémentaires et de services annexes diver-
sifiés est générateur d’attractivité mais également de
durabilité de celle-ci.
La nature des activités les plus dynamiques dans les
secteurs du CUCS (BTP, services à la personne, établis-
sements sans salariés…) atteste que l’attractivité éco-
nomique est pour partie corrélée à celle démographi-
que. L’une et l’autre bénéficient des mêmes éléments
favorables et se renforcent mutuellement.
L’ATTRACTIVITÉ RÉSIDENTIELLE DU CUCS REPOSE SUR SES FAIBLESSES PASSÉES
L’attractivité démographique du CUCS, ralentie ces
dernières décennies, se voit confortée depuis quelques
années. Cette situation se traduit par une croissance
de la population et par un regain de production de
logements.
Les territoires du CUCS recèlent des facteurs d’attractivité
résidentielle qui se sont raréfiés dans le reste de la com-
mune :
- le CUCS compte de nombreux territoires peu investis
ces dernières années par la promotion immobilière.
Face à la rareté du foncier, ces derniers devien-
nent attractifs, notamment ceux comptant du foncier
encore disponible (même s’il se raréfie) ;
- face à cette raréfaction des parcelles constructibles, les
nombreuses poches de bâti dégradé ou sous-occupé
gagnent en attractivité. Les secteurs opérationnels
répondant à ces caractéristiques et situés à proximité
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L'attractivité des territoires
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
des centralités représentent des gisements fonciers à
court et moyen termes.
L’habitat se développe dans le CUCS en s’appuyant
sur les tensions du marché immobilier :
- le CUCS représente un poids important dans l’offre de
logements neufs de la commune (35% des logements
neufs réalisés à Marseille ces dix dernières années) ;
- 23% des logements réalisés sont individuels soit la
moitié de l’offre de logements individuels réalisés
dans la commune ces dix dernières années ;
- plus de 2 600 logements par an sont programmés
pour les trois prochaines années. Si l’ensemble des
programmes se réalise, cela représente 45% des loge-
ments programmés de la commune.
Les secteurs en CUCS connaissent un regain d’attrac-
tivité pour la promotion immobilière. Ceux connotés
négativement sont devenus attractifs (notamment le
foncier à proximité des grands ensembles sociaux).
Cette situation se traduit en terme de flux résidentiels.
Cela génère une tendance à la spécialisation socio-
économqiue des territoires.
Des marchés immobiliers comptant une offre diver-
sifiée et aux prix inférieurs à la moyenne :
- le dynamisme des marchés immobiliers dans le CUCS
apparaît moindre que dans le reste de la commune.
Ceci est imputable à une offre en accession globale-
ment restreinte (parc locatif social important et faible
mutation des logements hors des zones centrales) ;
- toutefois, à l’image du parc de logements, l’offre
immobilière est diversifiée avec des prix, en moyen-
ne, inférieurs à ceux constatés à Marseille ;
- la mobilité résidentielle au sein du CUCS est de
proximité. Elle se compose principalement de jeunes
ménages. Toutefois, la situation est contrastée selon
les produits immobiliers considérés. Le parc ancien
revêt une attractivité de proximité, les logements
neufs et les villas sont davantage attractifs pour des
ménages de CSP supérieures et plus âgés.
Un environnement urbain qui n’apparaît pas tou-
jours comme un moteur de l’attractivité des ména-
ges. L’offre de services de proximité fait globale-
ment défaut :
- le poids de population pour les établissements de
proximité est très élevé, en particulier pour les ban-
ques, les praticiens de santé et les PTT ;
- les commerces sont également inégalement répar-
tis, certains secteurs en sont peu pourvus ce qui nuit
à leur attractivité ;
- avec un poids important des établissements scolai-
res privés et un secteur public peu attractif voire
répulsif, les équipements scolaires forment un fac-
teur de frein à l’attractivité. En effet, leur poids
est majeur dans le choix du lieu de résidence des
ménages ;
- en outre, la qualité de l’environnement et des amé-
nagements urbains, très inégale, tend également à
spécialiser les flux résidentiels.
La proximité des équipements, des services, des trans-
ports en commun, la présence d’espaces publics et
d’espaces verts participent à l’attractivité des territoi-
res. Ces éléments sont à conforter.
LES SECTEURS OPÉRATIONNELS DU CUCS, UNE ATTRACTIVITÉ INÉGALE
Frais-Vallon–La Rose–Les Olives, Littoral Séon ;
leur attractivité repose sur la présence de foncier
disponible :
- Littoral Séon compte parmi les secteurs les plus attrac-
tifs de la commune en terme économique. Ce secteur
représente un poids majeur dans la création d’établis-
sements. Il réunit la plupart des facteurs d’attractivité
(foncier disponible, proximité des dessertes, proximité
des marchés, ZFU…). Toutefois, l’attractivité de ce terri-
toire s’appuie sur des conditions non pérennes (un dis-
positif incitatif à l’implantation d’activités non durables,
les disponibilités foncières tendent à se raréfier…) ;
- en parallèle, Frais Vallon-La Rose-Les Olives apparaît
être un secteur économiquement peu dynamique.
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L'attractivité des territoires
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
Toutefois, il comprend des conditions particulière-
ment propices à l’attractivité d’industrie de pointe ;
- en terme d’attractivité résidentielle, le Nord de la com-
mune (en particulier Frais-Vallon−La Rose−Les Olives,
Littoral Séon) représente un poids majeur dans l’offre
de logements neufs mis sur le marché. Situé dans
un environnement attractif et présentant des prix
proches de la moyenne, ces secteurs sont accessibles
pour des populations de CSP supérieures.
Les caractéristiques de ces secteurs tendent à géné-
rer une spécialisation de leurs cibles économiques et
résidentielles.
Vallée de l’Huveaune, Bon Secours–Saint-Joseph–
La Delorme, Notre Dame Limite–La Savine ; une
attractivité confortée :
- Ces secteurs présentent ponctuellement des zones de
concentration d’activité attractives (Les Arnavants, les
zones d’activités de la Vallée de l’Huveaune, Hôpital
Nord…). Toutefois, l’offre moindre que dans les sec-
teurs précédents de foncier ou de locaux limite leur
développement. Leurs atouts reposent sur la structu-
ration des acteurs économiques ;
- ces secteurs opérationnels, en particulier la Vallée de
l’Huveaune et les zones de concentration d’activités
d’arrière port (Façade Maritime Nord), font partis des ter-
ritoires présentant des enjeux métropolitains. Confortée
dans le cadre du projet SCOT, la vocation de ces territoi-
res devrait être traduite dans des orientations locales ;
- la faible diversité des activités présentes sur le site
de Notre Dame Limite-La Savine ainsi que leur forte
spécialisation, nuisent à son développement. Attractif
principalement pour les activités ayant trait à la santé,
ce secteur apparaît exclusif. Ce « pôle » santé aurait
vocation à s’inscrire dans « l’arc de la connaissance » de
Marseille et renforcer sa dimension métropolitaine ;
- en termes résidentiels, ces secteurs opérationnels pré-
sentent une offre de logements diversifiée dont les
prix sont inférieurs à la moyenne. La qualité urbaine
très inconstante sur ces territoires est à conforter pour
asseoir leur attractivité.
Ces territoires jouent un rôle majeur à l’échelle de la
commune mais également, pour le volet économique,
au niveau intercommunal. Eléments forts du système
productif marseillais, ils forment aussi un socle de la
mobilité résidentielle.
Saint-Lazare–Saint-Mauront–Belle-de-Mai, La Cabu-
celle–Saint Louis–La Viste ; une offre attractive pour
les populations les plus précaires :
- ces secteurs comptent de nombreuses poches rési-
dentielles de non-choix qui apparaissent attractives
pour les populations les plus précaires ;
- ainsi ces territoires tendent à renforcer leur spéciali-
sation « vers le bas ».
- en parallèle, la tension des marchés du logement et la
raréfaction du foncier génèrent une nouvelle attracti-
vité de ces quartiers pour la promotion immobilière.
Le caractère répulsif de ces territoires (Saint Lazare-Saint
Mauront-Belle de Mai, La Cabucelle-Saint Louis-La Viste)
a retardé leur investissement par les promoteurs et les
ménages ayant le choix. Ils constituent maintenant des
réserves foncières ou de mutation du foncier.
Les territoires de centralité : une attractivité de cumul
- le centre-ville, de par sa fonction de centralité, concen-
tre une part importante des commerces, services,
établissements et équipements de la commune. Il est
donc attractif pour les acteurs économiques ;
- en terme résidentiel, le centre-ville revêt un caractère
sélectif du fait de l’offre de logements proposée et du
cadre de vie. S’il attire de nombreux flux résidentiels,
il ne retient pas ses habitants ;
- les noyaux villageois dans les CUCS sont également
des points d’appui pour une attractivité de proximité
(économique et résidentielle). La situation de ces
noyaux villageois est très variable selon les secteurs
opérationnels. Toutefois, elle est à conforter.
Dynamiques sur certains secteurs, les noyaux villageois
périclites sur d’autres. En tant qu’éléments d’identité des
territoires et vecteur de leur structuration à une échelle
plus globale, ces unités sont un socle de pérennisation de
l’attractivité résidentielle et économique.
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L'attractivité des territoires
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
Les secteurs opérationnels du CUCS gagnent, pour
la plupart, en attractivité. Toutefois, les fonde-
ments de celle-ci reposent largement sur des fac-
teurs conjoncturels :
- tensions immobilières ;
- carence de foncier généralisée hormis sur des parcel-
les jusqu’alors répulsives ;
- dispositifs incitatifs.
L’enjeu majeur pour le CUCS est de renforcer les fac-
teurs pérennes de son attractivité (qualité de l’environ-
nement, offre de logements diversifiés, constitution
de réseaux d’entreprises, structuration des conditions
d’accueil du tissu économique…) pour la maintenir.
Plusieurs éléments peuvent favoriser ces mécanis-
mes :
- la révision du PLU et l’organisation des fonctions
urbaines induite ;
- le développement d’effets leviers autour de l’investis-
sement public ;
- l’organisation et la gestion durable des facteurs d’at-
tractivité.
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L'attractivité des territoires
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
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© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
L'attractivité des territoires
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
L'attractivité des territoires
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
L'attractivité des territoires
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
DÉFINITION
L’attractivité se définit comme la capacité d’un terri-
toire à attirer des individus (établissements, habitants)
et à les garder.
Attirer est la traduction d’un arbitrage par les popula-
tions et garder traduit l’évolution des conditions inter-
nes ou externes susceptibles de générer la mobilité.
Ces deux composantes sont indissociables.
De même, économique et résidentielle, sont liées. Ces
deux dimensions influent l’une sur l’autre. Cela se tra-
duit d’une part en terme de proximité de la main d’œu-
vre et des marchés pour certaines activités et d’autre
part comme un arbitrage entre proximité de l’emploi
et caractéristiques résidentielles pour les habitants.
La présente analyse porte d’une part sur le
« niveau » d’attractivité des territoires et d’autre
part sur ses facteurs :
- l’attractivité est génératrice de flux. L’état d’attrac-
tivité des territoires est, dans la présente analyse,
abordé comme la résultante des entrées et des sor-
ties du territoire.
Ce solde est appliqué d’une part aux mouvements
résidentiels et d’autre part aux créations et dispari-
tions d’établissements et d’emplois. Les caractéristi-
ques de ce flux sont également étudiées afin d’iden-
tifier les tendances évolutives ;
- d’autre part, l’attractivité est générée par des facteurs
dont l’importance est variable. Leur analyse (cadre
de vie, accessibilité…) vise à identifier les typologies
de territoires attractifs.
Pour ce faire, plusieurs indicateurs ont été mobilisés.
Ils visent à qualifier l’état d’attractivité des territoires :
création d’établissements et d’emplois, caractéristi-
ques de ceux-ci, mutations immobilières et mobilité
résidentielle, évolution du nombre d’habitants et du
profil de ceux-ci.
Il est nécessaire de préciser que les données concer-
nant l’évolution de la population et de ses caractéris-
tiques n’ont pas été réactualisées depuis 1999. Ainsi,
celles-ci sont le fruit d’hypothèses qui s’appuient sur
le croisement de différentes sources de données plus
à jour. Les éléments concernant la population et les
ménages seront disponibles en 2009.
Les informations ayant trait aux facteurs d’attractivité
(cadre de vie, desserte …) sont des données à caractè-
re qualitatif issues de sources diverses (études AGAM,
données qualitatives des professionnels)
Ces modalités d’approche nous permettront de mesu-
rer l’évolution de l’attractivité. L’analyse s’appuie sur
un état de la situation des indicateurs en 2006-2007,
date de leur dernière mise à jour.
La définition de l’attractivité atteste de son caractère
polymorphe. De par cette caractéristique, il n’est pas
judicieux de réaliser un classement des secteurs opéra-
tionnels du CUCS au regard de leur attractivité.
LES ÉTABLISSEMENTS
LES CRÉATIONS D’ÉTABLISSEMENTS EN 2006
INSEE-SIRENE, 2006 à l’IRIS
Les créations sont identifiées par rapport aux immatricu-
lations dans SIRENE. Sont identifiées comme créations :
- les nouvelles immatriculation dans SIRENE,
- les reprises d’activité après une interruption de plus
d’un an (reprise de l’ancien numéro SIRENE),
- les reprises par une entreprise nouvelle de tout ou
partie des activités et moyens de production d’une
autre entreprise lorsqu’il n’y a pas continuité de l’en-
treprise reprise.
SIRENE (système informatisé du répertoire national
des entreprises et des établissements)
Il s’agit d’un répertoire géré par l’INSEE qui enregistre l’état
civil de toutes les entreprises et leurs établissements.
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L'attractivité des territoires
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
Taux de création
Rapport du nombre des créations d’établissements
d’une année au stock d’établissements au 1er janvier de
cette même année.
L’ÉVOLUTION DES ÉTABLISSEMENTS ET DES EMPLOIS
Observatoire de l’emploi et du développement écono-
mique - AGAM. Données issues de la source SIRENE,
géolocalisées par l’AGAM à l’adresse.
Taux de survie
Le taux de survie des entreprises à n années est la
proportion d’entreprises créées ou reprises une année
donnée qui ont atteint leur nième anniversaire.
LA RÉALISATION DE LOGEMENTS ET DE LOCAUX
Enquête de réalisation des permis de construire, 1997
et 2007 - AGAM.
L’AGAM effectue, sur le territoire de Marseille, le suivi des
opérations immobilières depuis l’autorisation de construi-
re jusqu’à la livraison des logements ou locaux réalisés.
À partir des informations données par la DGUH sur les
permis de construire autorisés, l’AGAM vérifie annuelle-
ment sur le terrain la réalité des livraisons.
LOGEMENTS RÉALISÉS
Seuls les logements localisés dans des opérations de
3 logements et plus font l’objet de cette enquête. Les
logements « en diffus » (hors programme ou lotisse-
ment) sont donc non comptabilisés.
Les programmes comptabilisés chaque année sont
ceux terminés durant l’année quelle que soit la date à
laquelle ils ont été autorisés.
LOCAUX RÉALISÉS
Il s’agit de tous les locaux nouvellement créés (création
de SHON) quel que soit le type d’activités. Les transfor-
mations ou extensions sont exclues de l’enquête.
LES MARCHÉS DE L’IMMOBILIER (HABITAT ET BUREAUX)
LES LOYERS
Source : Confédération Nationale des Administrateurs
de Biens Marseille Provence Corse (CNAB)-2007.
Observatoire alimenté par le recueil de références
auprès du réseau des professionnels de l’immobilier de
la CNAB et sur la base d’une méthodologie nationale
élaborée par M. Mouillart.
Loyers du parc
Il s’agit des loyers moyens des baux en cours par arron-
dissement.
Loyers du marché
Loyer des locations nouvelles (constitué des loyers
de location nouvelle et des loyers de relocation) par
arrondissement.
La mobilité dans le parc locatif
Proportion de logements précédemment occupés et
remis sur le marché locatif, par rapport à l’ensemble des
logements locatifs observés (par arrondissement).
LA COMMERCIALISATION DES LOGEMENTS NEUFS
Source Observatoire Immobilier de Provence (OIP)-2006.
Suivi des ventes (Logements réservés, c’est-à-dire ayant
fait l’objet d’une réservation avec dépôt d’arrhes, ou ven-
dus sans réservation préalable), mises en vente et prix des
logements neufs destinés à la vente en collectif et en indi-
viduel dans des programmes de cinq logements et plus.
LES SURFACES COMMERCIALISÉES DE BUREAUX NEUFS
Source Observatoire Immobilier de Provence (OIP)-2006
L’enquête des bureaux résulte de l’analyse contradic-
toire des transactions réalisées tant par les cabinets de
conseil en immobilier d’entreprise, que par les promo-
teurs et les informations des directions du développe-
ment économique des villes de Marseille et d’Aix.
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009
Les échelles urbaines
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La question des échelles résulte du croisement de deux
dimensions, l’une géographique et l’autre d’usage. Elle
repose sur les articulations entre les niveaux de terri-
toires (géographiques, institutionnels) et les fonctions
de ce territoire pour les usagers (habitants ou acteurs
économiques). L’organisation de ce territoire favorise
t’elle l’apport d’une réponse aux besoins des individus
(habitants ou entreprises) qui y résident ?
Ces articulations consistent à s’interroger sur les points
suivants :
- les centralités et la fonction de proximité du secteur ;
- la confrontation des usages aux différentes échelles
et son évolution ;
- l’évolution de l’organisation des fonctions de l’es-
pace.
Concernant cette problématique, plusieurs éléments
apparaissent prégnants au sein des territoires en
CUCS.
ECHELLES ET TERRITOIRES : LA PROXIMITÉ COMPOSANTE ACTIVE DE LA MÉTROPOLE
Nouveaux contours géographiques, nouveaux contex-
tes économiques et nouvelles logiques pour l’action
publique sont trois critères qui contribuent aujourd’hui
à transformer le cadre dans lequel évoluent les acteurs
publics et privés qui fabriquent la ville. L’action terri-
toriale se déroule ainsi désormais autant entre les ter-
ritoires qu’au cœur des territoires eux-mêmes. Il s’agit
conjointement d’articuler les territoires distincts et de
faire vivre les différentes échelles de la métropole.
Inscrire les territoires de proximité dans des logiques
de développement de la métropole suppose une
capacité à structurer des opérations locales dont l’en-
vergure dépasse les seules limites communales. Cette
dynamique ne saurait pour autant occulter l’échelle
locale, qui participe pleinement de la construction
métropolitaine et doit donc légitimement trouver une
place à part entière dans ce mouvement.
LA MIXITÉ URBAINE AU CŒUR DES NIVEAUX DE FONCTIONNEMENT
C’est à cette échelle que plusieurs territoires priori-
taires ont été identifiés au titre du Contrat Urbain de
Cohésion Sociale sur la commune de Marseille. Chacun
d’entre eux présente des caractéristiques particulières,
notamment en termes de composantes et d’échelles
urbaines.
Afin de mieux cerner les aires de fonctionnement de
ces territoires et les mettre en exergue, une observa-
tion de chacun de ces sites sous l’angle de la mixité
urbaine a été retenue. La mixité urbaine met l’accent
sur la coexistence sur un territoire des différentes
fonctions constitutives de la ville. Elle consiste donc
en une pluralité des fonctions au niveau local : habitat,
commerces, activités, équipements…
REGARDS CROISÉS POUR UNE LECTURE DYNAMIQUE DES TERRITOIRES
Différents types de mixité et plusieurs échelles de
mixité peuvent être envisagés, parmi lesquels la mixité
sociale (cohabitation de personnes différentes tant
en termes socio-économique que culturel…. Cette
notion inclut la notion de partage d’un espace mais
également d’interactions), la mixité des logements (en
termes de typologie, de statuts …) et la mixité fonc-
tionnelle (qui favorise à la fois la mixité sociale et la
diversité de l’habitat).
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Les échelles urbaines
SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS
Si les fonctions urbaines s’avèrent difficiles à isoler en
raison du rôle complexe de ce vaste espace d’échan-
ges qu’est la ville, l’analyse globale permet de mettre
en évidence des relations entre ses multiples compo-
santes : la population, les activités et les lieux où se
pratiquent ces activités. Du croisement entre ces don-
nées et l’organisation spatiale de la ville, se dessinent
différentes échelles urbaines et aires d’influence pour
chacun des sites observés.
Comme état mais également comme moyen de rédui-
re les exclusions (loi du 13 juillet 1991), la mixité et
plus particulièrement son échelle et les modalités de
sa mise en œuvre sont des enjeux pour les territoires
CUCS.