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PIerre ETIENNE
(O.fi. s.T .O.M.)
Abirl an - B.P. 4~-93
1
CHE Z LES fLA,OlrLE
C 1'\ \ 1è d' l \.1 0 j r F.')
"12 - ~_~.S V.~C~_SSITU~f.~. D.~ L~~_ ~_G:~!_:~AIE D_~.N2_L.ES 5Y5rEM_~5._DI
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N'Jn "i8ulement., cer:tilln5: élén'8'ltf; d'::f ,,[)pu]atinn<; dnnt
trouv~rent là des él~ment5 de population déj~ en plece et
s'instal1~Tent dans la région de Bouaké et ensuite de
Tl!Igouana, ~~S DJimini et des Djamala venue du nord et >re,iQftÜ~W,~,
chasaés par l'expansion ashanti; d~s Goura venus
différents les uns aux autres: des Alanguira venus du Dankire,
de la culture sénoufo (1). Avec l'arrivée des Aesabou, qui impo-
aèrent tout de euite leur 6upré~~tia politien-militaire, ces grou-
pes furent amenés à se conBtit~8r en un ensemble socia-politique
relativement homogène et cohé~ent.
Ensuite, au début du XIXè siècle, les Baoulé (2), toUjOUl'.B
sous l'impulsion des Assabou et des autres groupes venus avec eux
de l'est,. se trouvèrent confrontés avec la t~che de reconstituer le,.
contexte de traite pré-coloniale qui s'~tait établi depuis pr!s de
deux siècles entre les forts du littoral fanti et l'hinterland
-.. ' . -~ .
Bshanti."tle eurent ~ ouvrir une route commerciale vers le sud et ~
trouver de~ valeurs d'échange: l'or et des captifs.
C'est dire que, au moment de le conqu@te coloniale, les Baoulé
étBientd;~jà habitués à faire des transections commerciales et È!
manipu~er 1. monnaie.
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~~."!'''' "1:~".\!3..' Tou~..~ Ml"... ~n_.~,'v~~j~..$i~~,~~_.."".i&Z:.:.,'ê',..~Mjt!dt'·lihaqq.,.,lli lB ee tro uvai en t Elu•• i ilftpli-
----------------
d:;~,:>.it(Î.:t".$ ;. Y""~me.. d. i~;• .,.rptnc. • Le fer r e prê.en t ai."." .. '"",-,.," ,'," . .-.~:',';..:~!~;:, .. ~"---,----~.. .
v,81••~,'~tkhançe .~"u't'e valeur d'usage.~ ..._,~~-...."_._ ..,,.,...~~-""'-
"
I/A4
t~tait une valeur d'échange mais, en m~me temps une valeur sacrée.,
Comme c'est à l'or, §~k~, dont encore aujourd'hui elles conti-
snt è porter le nom, que les esp~ces monétaires d'origine europé-
ne furent'tout d'abord identifiées, et non pas è des monnaies Qui
ommA l~ sel Ol! le fer étaient è la t'ois valeurs d'échange et
aleUTS d'usage, nous prendrons l'or com~e terme de référence.
E n tan t que val e u rd' é cha n gel. ' 0 r f; n t rai t dan s d eux s y s t ème s
ifférents. l'un qui avait trait à la subsistance Bt l'autre aux
sIeurs de prestioe.-Comme le mont.re le schéma ci-dessous l'or, d';Jne certaine
açon, se prê~entait com~e l'éouivalent de la subsistance.
= FORCE DE TRAVAIL (CAPTIF)1'1'R ..~.. \Y
~= "tOYENS DE PRODUCTION (FER)
•.~ SUBSISTANCE
'"
Mais taAdis que les rapports or-captif, or-fer et fer-captif
étaient rév~rsibles, le raoGort dB la suhsistance à l'or, par
l'intermédiaire desceptifs et du fer, ét~it irrévprsiblB. Dans le
co,",xte classique, avec de .1'or on OOUVBit: Br:quérir des captifs
(forée de treveil) ou du fer. (moyen de production) rie mf,!nl el, avec
du fer ou des captifs ou pouvait acquérir de l'or: et si l'on ne
p 0 S B If! cl ait nif e r. nie ap tif ,.. n i [') r. [> rOi n 0 U \/ '"' i t t Cl U i nu· rel met t r e en
,-
Ta o-mod'f El t dan t'J la ré'-q!o.n de ,lIô'~I~~'o,
TOl;l;flto.d'S. ét'if,t1.'",1$ pr i n'c;ipel et!it~ pel (ht l.·ro u ted.. tr IÎ~.~·~ .';~\lO'r::':~·:'; ':",.,'::
.t(~",i"'1U'l!';' d."~~~~~~:"~."i~.di~:~t~}" 'fi ~~l";;"::.'!· • ,
Tieesf,llé. Lill n'cm de cette locelit', d'ailleurs, veutlittêralemetlt
,,. "'",
dire: peye aven t d'è me nge1'. ·En ef:f·~t, 111111 cmmmerçen te qu i s· y
arr~taient. devaient y .Ilu:het.er leur nourriture, slors que, dans un
contexte normel, le vivre et le COl.1vert sont offerts
l'étranger dé paseeçe (J) .. Dens 1-a r~gion de Kokumbo, cet~~ 80ft.!
palme, services domestique~ et sexuels, se pii!.'yaient aussi.p;tj;8..,~
vivras, te rappor-t de l'or 11 le subsistence dé-veneit ditectement
~e_.fJÇ\ft.v,iv>'t'•• • \t.~' 'le'. 80f& d.e. Samar! cantore des captif'e,. "1.
encore recueillaient de nombreux r~fugiée tagouena, djimini,
etc ••• et considéraient que le simple fait de leur "donner A
les autorisait à en faire des captifs. Dans ce contexte de
pénurie de vivres (4) et de précarité de l'existence humaine i.
port de l'or à le Bubaistan'ce devenait, par le truchement des ceptl,r••:\
rêverai ble lJ!,t peut 8' exprimer ainsi:
~• CAPTIf
ORt"" rER
• -1: - ~ SUBSISTANCE
~.•
Le modêle initial - au classique - n'est donc pas insensible
aux cLrconstances particulières et peut se modifier en fonction d.
changements de conjonctures.
Si ces transformations révèlent une certaine plasticité du
modèle initial, elles montrent aussi autre chose. ,Le fait que la
relation Q,r. subsistance ne devienne réversible que dans des cas.. ..:
limites (p6nurie de vivres et abondance d'or ou de ses 8u~stituts)
laisse ê penser que, m8ml!l dans le modèle initial, l'o~ n'~tait
ut11is. pour acquérir lee fondements de le subsistance - force de
~r~vBil eOu@ le ~orm8 de captife et moyens de production soue la
fr" ..,'j>i'l1I'H!"nt.('i~"l!'!nt. ·,netout autre destination.
L'or en effet était surtout destin~, en tant que val eut,
ge, ~ acquérir les autree formes de richesse qui fondent un haut
statut et Bont source de prestige Dour l'individu, ou le groupe
le9 détient: gros bétail, pagnes, perles, objets d'apparat, armes ~
feu, poudrë, et ",8me des carHfe (5). Ces ricnesses étaient dêpen-
sées ou d.truites surtout à l'occasion des funérailles et d'une
forme particulière da mariage. On ~n~erreit avec le défunt une par-
tie de ses bijoux, des perles, des pagnes, parfois m~medes armes
d'apparat; on immolait des ceptifs Qui le serviraient et lui tien-
draient com?~gnie dans l'autre monde; on abattait de nombreuses
tltee de bétail et on consommait le vin de palme en grandes qUiHtti- 'l '
Dens le mariaqe .at~,::..vJ~, la famille qui cédait la femme renon-
çeit. tQU$ Bes droits eur celle-ci et se deacend-ance; en contre-
partie, e~liJ recevait d'importantes prestations d'or; et à cette
occ.si~n le gros bétail et le vin de palme étaient aueei coneom.ée
,en Ç/rendes ousntit6. (6).
Maim lter ~eDr•• ent~ ~ussi une valeur sacrée. En premier lieu,
il aill f. a a c 1:;$ cl' U Il ~ f ~ç CI n i n tri n a ~ que; i 1 r C' r t t3 e 1", lui - !Il i'! mel d e B p li i s -
.nco re. +1 !J e .8 entait cr b 1 illé li th é s au rie e r à e o,n t ou r pour
t\i.'fl~'i;iil;~,.': .'.j.l,' . ",,.". '_'~'_
·.::~,.~;~~:;'l~~:~,~~fest,a,i t cl a.n s.d 'au tree .d!bmaine·s. l'or po uvait inta,~veni%'
aussi lr regler lee querelleeBntre utérine et cognats.
proè"dur8S' d'ordalie li la place dupoi,'8on dOi (7) .'L'(r~
Cette puiesat:lce surnaturelle dont 1 1 tl.. ~tait invee"tifu'i
le s'cession de CeB dernier~ (e).
rtité était le garant de 181 pérennité et d" la
;;. .
"ieon811:itu~~ci·n. de l'J!E.jA. trêsot'-h êri tage int.,.n $.:l.bl;et dont 1&
nn offrirai~ des sacrifices et des libations en crend nombre
.{\.,auquel on se réf~Yait souvent et
plus il était
devenir un .~_'.!!.v~ important,
son héritier ~tait qrand,
l'héritage. En effet., plus le volume des richesses
L'or n'était donc pee une r~alité simple et univoque et la
façandont les Bsp~ces furent identifiées ~ l'ar a varié d'une
époque ~ l'~utre en fonction de conjonctures sociales et économi-
Ques.
On peut distinquer trois grandes périodes: des d~buts de la
colonisation aux années 20 - 30; des ann~es 20 - 30 aux années
50 - 60; et enfin, une derni~re période 00 les processus de trans-
formation viennent è ceine de s'amorcer.
Le tableau TI m~~tr& d'une fe;on sch~m~tique comment le mon-
naie TlJt~ldentifiBe aux divers aspects de l'or. Pendant les pre-
miere temps rie le situation coloniAle, la monnaie était assez
rigoureusement identifiée ~ l'or. Elle serveit à payer l'impet,
ce q~i peut être considéré comme analoque à l'6quivelence or -
subsistance pour les cas-limites dans le contBxte pré-colonial.
En effet, il fallait choisir entre payer l 'imp~t et faire la
guerre, autrement di.t ri~Hiuer son existence. En second lieu, bien
+.
,//1,--'-------_.._--,--------
!TABLIAUXI - L'ot' et les eep~ces
1.__•------------.--------,-~-.-,-'---- ....._~.-i1 l 'DR ESPEtES,_-.;.. , ~,______ t.~. *-+-._._~----_--------~
: ",~, :,920-30 , 1920-30 t ~1950-60 1t 1 ~__""'_ ~ ---..
, ~ ~ '1 SUIS l STAN'CE r t, t+ + + 1+
,', ~ ~ t (calS-limiteR) .oc u _.' .~ ._! L .__.......:':..- ....,, >"w ! t 1 t
1 BIENS Dt1 ~ f' RE 5 T 1GEl + + 1 + + + 1 +'.. ,";'1_, --1-__ t __L- , '. '}~~~
lIt l , ' f·! VALEUR SACREE 1 + + +, + + 1 + 1t (ThlUl!!lurisationl, ! II'_..........:....;..~' ;..:,::..:;',:..;;,:.:::;.::..:::..;;;.;;;-;;.;;;,..;;,.:.---4;;-;-.------..:--------.!!..-..--·-...:....-.'
qu i elle fuit. rere, ' elle· servei t.,''t'out COMme l'or autre'o ie, li acq u''';''
rir des biens de prestige. Enfin, elle 'tait thêseurisée et d ••U ...
née. à grossir l'J.&j,.ll. Toutefois il 'aut,noter que dès cetta ''P-G'lue
les espèceeont vraisemblablement joué un rele plus actif qtlel.à
poudre d'or dans le contexte pré-coloni&J., meis soue de plus:'Ivai-
bles volumee,en ce qui concernelee petites transBction. p.~t8ftt
sur les bi!n'e de subsistance (10). La cr'ation de postee militaire•.: ~ ..... :.'i
et d'.d'.inietretion civile, la,cr6.tion de merchêe (10, ltafflux
des Diôule .{ti), .ppel~.rent ~ l' exie te nce de no uveaux fAi lieux
sociaux d,ont le•• tructuree reproduisaient celles de Toumodi et'd.,,!!:
\"
Kô.kufA'bol pt"à,••nce d'hommes 'trang.ra et cUibetllirea, dont 1 ....4;_
vttêl!l - soldat!!. commis, interprêt,es. marchande - constituaien'"
obetecll!l à ce Qu'Ils ssau.ent eUX-MAmes le production de leur
pr.opre 51,.Ib8ietanc".l"!Ibondance de numéraire et de Illarchand,iees.
L. colonisation a, en quelque sorte. qénêralisé des situations qui
n'étaient autrefois que des cas-limites.
Le fait que les Bspèces ont été. à cette époque, utilisées
beaucoup plus fréquemment sous de faibles volumes SB manifeste
clairement dans la structure de la nomenclature de leur d6nomina-
tion. Du centime à cinquante centimes on compte cinq dénominations
spécifiques; d'un franc à cinq francs on en compte neuf; on en
compte une pour la valeur de vingt cin~ francs et une pour celle
de mille fr8ncs. On reut en inférer que les transactions les plus
fréquentes impliquaient des volumes de monnaies soit très faibles
(de l'ordre des centimes) soit faihles (de l'ordre de la dizaine
de francs), et que l~s transactions impliquant de forts volumes
d~n~mination intermédiaire.
monl§teires étaient rares, puisque. t,.t- ~l.i.t ~ ~k":'U.L tr~L4'
franc~il n'existait aucune
en t rel a val eu r cl e vin 9 t c i il q
Un autre
fait vi~At apouyer l'hypothèse que tr.s tOt la monnaie est inter-
venue activement d"ils les petit!!9 transactions; en effet, alore
que le nDme~clature des espèces monétaires descend jusqu'au centi-
mec e] l e des me 9 U re s d 1 n r n f.? v a pas e n - de ç à du .!l,Ù.! - 0 (0 u !!..ê..~p Blé)
qui d'~nr~s Georjes EFrIMBRA (1959), oesait 2,33 gr et valait
7 francs" (13).
I/A12
A partir des anné~5 20 - 30 le numéraire devi~nt une chose
mo,ins rare. Lee anciens combattants, les migrants saisonnierl!l, la
verecréation de!'! premi~res plantations !'lorA-terroir, pui!',/le!'; a"1n~es
30,18 Cr~etion dps br~mi~~~B olantetiop~ 8utcrhtDn~g dans le ~ud et
t=J 'SIH'''Jj'1;Je Q"",T''r"e mondiale et l':\mmédiat ,,':1r~9-C;Ut'lrre corres-
rondent ~ une péricrle de lBtencp ~e~rlant laquelle la n~nurie de mar-
ch and i '~if"'. 0 b 1. i g "''': le ''1 Ba 0 U 1 é à 1) ne sor t e d 1 é r 2 l 9 nefcre é e • Quel que s
années anr~8 la guerre l'abondance des marchandises, co!ncidant avec
l'existenced·eJ reserves ne' i mp 0 r tan te 6 , suscita de nombreu-
e I .L lb ' 'j ~ r st' ; ,'" ~ m'"'n 'J','f~, g' t. tz" r e nts s C I~ P _ "s e. 8 [c> p e ,J c; ~ Ci u ,_ ~ ~ cc" ,
de l'habitat et è l'ocea,s'ion de funérailles.
surtout dans le do~aine
'A 1 the ure a c tUf' lIe, 1 i;i Il' a n n aie t end d e plusen plu s à s e dés e-
" cr al i. s e r J ~ s,a 1 i b é r e r ci e sc' 1"1 ide n tif i c a t ion à l' c r co mrn e val e ur
sacrée, ,et ~ ~tre considéré!' comme l'éauivalent normal de la subsis-
tance. Toutefois, sonintroducUon dans l'économie baoulé est loin
d'avoir fait éclater les anciens systèmes de représentations et de
, 1\( al eur s • J=l'c,l.en au contraire,ell~ s'y est tout de suite trouvée intê-
qrée per référence è l'or et interprétée par la suite en des termes
variant en fonrtion 0e conjonctures socio-économiques, mais toujours
psr référe~çe aux valeUrs et significations dont l'or ~tait ivesti.
I/A1]
Pour comprendre pleinement comment se sonteffectuéee ces
variations, 82n$ que les svstèmes de vi11eurs et dl:' représentations
en aient été affectées fllnf~i:menb;llen,ent, il ne suffît pas d'invo-
quer des ~ohjoncture2 de oénuriB ou d'shondanC8 de monnaie ou de
rrr>rchanrlise<;, iJ faut aussi f'3ire appel aux attitudes à l'~qsrd
ri e ] 1 0 r e t d el li: rie he S '3 f' et a u x· i cl é 0 l 0 Q i e S '1 U i l e 8 sou sten den t .
. ~.'
1) Les 'attitudes vi!-.à_:'~..!!....9.e l'or et de la ·ric,heee8
Certes la richesse pouveit ee manifester de ~ulti,les
nomb.reux dépendants, habitat de prestiqe (greHldes cases
pagnes d'epparat, perle'8, armes à feu, etc ••• ; mais son
la plue a.bevJe se r6a~isait à travers l'or. L'or était, en
sorte, le parangon de toute richesse. Il nous semble donc légitime
de considérer les attitudes à l'!§gè'rd de l'or comme l'archétype des
attitudes,à l'~gard de la richessB en général.
Or, ces attitudes n'allaient pas sans ambiguit~. L~or sUBci-
tait beaucoup plus des comportement5 ~'occultBtion que d'ostentation.
Si, d'une part, on le recherchait comme fondement et / ou'mani'esta~
tion d'un haut statut et source de prestige, d'autre part, on redou-
tait d'en posséd€r et o,,n évitait de le montrer. On craint l'or, non
sBulement,pirce qu'il porte en lui-m@me des puis.encas BurnaturBl-• <
les extrf!mement dangereuse~, m"lis surtout, Darce que 58 détention
peut faire na!tre chez autrui l'envie et la jalousie. Ces sentimen~$~
su m~~e ~itre que la rancune, sont censés @tre capables de rendre
malade et m~m~ de faire mourir, ou bien celui qui les ressent,
b i en ce lui q ulLe n e st l' 0 b jet. .&.n e f f et, J' :i .'3 5 Li!') d 8 C l3 S co n fI i t s:~':'
1 a te n t R - ce r ce 9 sen timent 8, J al a li '" i e, en\; i f~
C'est que la richesse ne pouvait pes soutenir par
l'lei propr-e existence; pour subsister, elle devait S '''Ippuyer sion:
soit Sl,lr des préséances dYord'r.---~_-:.:.....-._.-~---,,--,-.,,-_. ,'-.' :'.
rarement d'une façon manifeste - d~pend des rapports. ilf:e
existent entre les pr.otections surnaturelles dont béinéf;i.c·ten,t'
autre chose ~u. son 8tre propre;
traditionnel qui en légitimaic9t la détentio"l soit Bur des puis~.
3snces surnaturelles qui aBBurai~ht la protection de son d~tent~ur;-,.._-~--------'-"""'--"-'-~"---
soit, enfin, sur un type de ~ersonnalité capable d'affl'pnter lB
rapport à la richesse en dehors des patterns normaux de 11§~4tima-",."
tian et de protection.! c'est-è-dire, sur un type "déviant" par rélp-'
port ~ la pcirsonnalité de base baoulé.l
Il existe deux types de riches; d'une part, les riches de t:ra-:
ditio'n et",cd'eutre part, les nouveaux riches. Les riches de tradl,-
tinn cOmpreriaient, les .!!:9..!:!.A (nobles, deecendants en lignêe utérine
des t-ribas nobiliaires qui avaient accompagné la reine Pokou) et
l@~ ~'lg:P.A (notables de vieille souche) (14). NOLIS verrons par
1"" IiiUcci__••ent letl'r sitUation aocio-politique justifiait, par
r4d"•• ltftCe â I t idéologl'8 baoulé, qU'ils d~tiennent la richesse.
,,,t pleine de signification; on les appelle ~t\'béJli.!!! 1
. '~'.%<.~.,
dire, l es gens qu i c.Lwè) ont gag né (~) le ur eux -m!me Cp', at\ ·(:t,/
les gens qui, gr8ce à leur richesse, se sont affranchis de l,.
dance social~, politique économique, voire religieuse, à
ils ~taie~t autrefois p~s~jettie. Le richesse est ~onc
comme possesaion de sçi-m~mel ce qui impliqu~, n~u.e~eai8ronsde
le montrer per la su~te, que sa constitution es~ seisie comme
d~possesaion d'aut:ui.
Nous aVons montré ailleurs (16), comment dans la sociéti
baoull§ t sous l.oi couvert d'obligation 5' cult u-el1es se d~roul13ient
des procesau' spontan~sd'égalisetiondes fortunes et comment
étaient reristribuées les richesses ammsssées par un individu ou
l
un groupe en dehors des légitimations tr8di,ionn~11es. Nous ymop*f'
comme ils l'entendaienttrions ua~ci, comment pOlir pouvoir disposer/de leur richesse, gagnêe
d 8 n 8 J è cul t ure duc afée t cl u cac el 0 tee S ,.ê1t.l!J..,~.9 -r: w! f ire nt l'a c qui 8 i-
tian de deux cu&teB particwli~rement onéreux, mais hautement protec-
t e Z' S ~ t vindie a tif 8 que les m~ t tel i en t à l' a br ide l' env i e el t deIa
;,lousie d'autrui (17).
le fait qulil faille se placer sous des protections particu-
li~:re8 pour jouir de sa richl'l9Se, pour la posséder pleinement (18)
ev.eni ••' la "(t,;,~ti.t.-~.;·,2'; "~~.':A' . ;.
"-i
qult,psr ri f §'r,,1.;'.A.l~~~. .,.: ;.~:.:~
La d isps-rition du IIlsi:iega 'tie-"tt~. ;.
.. .. ..,
'ReppelQ"Ht tr~e-bri~",ef!1ent lee caractêrl.~iq9ë~dv.mariat;;le
fie tou,t à le foie.
:~"(-.. '. .;-'....'", ..
ti.e d.fruit de l.ur t~":••il ce\lltqui le pro:tiut••n.'t. L. d4•••
Noue voudrions maintenent eeseyer d. ilontr.~ c:;oWlment
façon non formulée,. mais tout de m'm.. mani.feste.
. .
.top.~r••o,.niveau prà'tiql,Je et en ~i'lII. t ..pal:1 •••qu'a
nlele, ne peut ee comprendre plein.lnent
des rapporte de produ ction ,eet saisie comme t.lla,
1U8sicn qui s"opllra au niveau ~ret:l~u., au
titI entre, d'une pert, 113 conl!ltitution de le-%',lchee8••'t.
·.UI' ü:t.l._~~\t .:*".'.:ôeecendance, ert cont re-ps:t>'ie,.l;ft.k:Ùx 'v.JI'-:<'.'
...>,':.. .., ,'1'
./-. ';~i\·· "."':~~ < ..
'i~~'" ••rie. q.. por""nt'''';''~n4'' ""~~.~'t '1i~1. cone tit.", ce;ux f.{"'f;i,:.la dettenn." t ont· dO. «:l$po.:.'deri.(
I/IA
montre déjà qu'un rapport de possession immédiete de l(homme
richesse est ~aisi, si l'on nous permet l'expression, comme Bocia..
lement enormal. Nous avons montré que dans le contexte tradition-
nel, lorsqu~ le niveau de subsistance était atteint (19) l'or et
les autres richesses étaient soit thésaurisés, soit détruits, soit
consommés. ou bien au nom des anc~tres, ou bien pour le bénéfice
des q ~ n é rat ion s fut ure s: con s t i t ÎJ t-io n deI' adj a , cl e 8 t rue t ion d e
biens è l'occasion des funérailles (or, paqnes enfouis avec le
cadavre, immolation de captifs), mais aussi consommation de bienss
rares (vi.andes, vin de pal.me); le mariage ll~,,:-~. dont lEi fonction
principale était de donner è aon aut~~r et è ses ~éritiers des
droits sans partage Rur la descendance qui en était issue, slins-
crit dans le m~me contexte de dépense d'or et de consommation de
biens rares, mais cette fois-ci, au bénéfice. des ,générations futu-
res; l'acquisition dl'! cantifs et captives, non pas comme force da
travail, mais comme terme dépondéré de l'alliance matrimoniale,
visait le m@me but: se garantir ~ prix d'or des droits sans partage
sur la descendance.
Lp fait que lR5 hommes vivants et réels se d~saisissent de
leur pI'opre richesse pour la thésauriser, la détr.uire ClU la dépen~
s e r a I.i n 0 If' '1 e '" l'. 0 !' 1:" 0 u des 9 é n é rat :i 0 n s ;'1 ven i :r. n' B n j Qui S S li nt, e r
en était i$sue. Dépondérer, réduire à z~ro i'un de$ termes de
lianee matrimoniale, en sorte que la descendance échappe è la com~
t i t ion à l a que 1119 s e Li. v 1: e nt, dan s l e 8 C é! 8 n 0 r ma u x, 1 e 5 par te n ai re..?'·l:;i'J';1;
de l'alliance matrimoniale correspond è un souci constant chez les
Baoulé. En effet, dans le mariage normal, un homme n'était jamais
assuré dA conserver aupr~s de lui ses propres enfants. Tout d'abord~
le frère de san épouse pouvait les mettre en gage. Mais surtout, en
cas de divorce, la femme, lorsqu'elle retourneit chez son frère,
emmenait avec elle ses enfants en bas ~ge et il était fort rare que
deo enfants élevés chez leuE8 maternels retournent un jour chez
leurs paternels (20).
La c1isnarition de ·mar'iar;e Ëtq,:",y)~ est sans doute pour une part
liée ~ sa vulgarisation; en effet, l'ouverture d'une route de traite
vers le sud, la découverte des Oisements aurifères du Yaouré, de la
région de Bocanda, puis de Kokumho, eurent pour effet cl 'augmenter
lB volume des richesses et d tell accélérer la diffusion, permettant
ainsi à des gens qui n'.taient pas d~8 riches de tradition de pra-
tiquer l'~.tl{.:::_~!J!.• Toutefois, les raisons profondes de cette dispa-
rition résident dans une assimilation progressive du mariage ~t~-vlè
avec le mariage avec une oaptive et è l'éla&oration d'un schéma o~
richeSge, c.aptivité, _~,,:~~..=Y.J..! et déposs~ssion se trouvairmt dans de,.
relations d'implication réciproque. Vers la fin du xtXè siàcle,
l'afflux de réfugiés, venus du nord fuyant Samar!, et de c~ptif8
<'~~i?~
vendue par le!! sofa de ce dernier 80nna les glas du mariage eta_\"'l..,e,,~;,~
Il n'était p!lss possible, à ce moment là, de ne pee !!le rendre compi.,I'
de l'identité entre .ê..t~.::..~'+è__1»a (la femme mariée en etB-_vll> et la
~.~q.?::.!?1J! (la femme captive Qu'on pquvl3it épouser soi-m@me, ou don-
ner en meriage ~ un frère, un fils, un neveu ou n'importe quel autre
d~pend€lnt)(21). L'identité entre l'etO-v18 ba (enfant issu d'un. --,.....'-- -. -,-,mariaae B.:L~.:-_y.lè) et le~_~IHI_J2.~ (enfant :55U dlun mariage avec une
captiv(') (22) eS1: t:!ncore plu6 flagrantE: ni l'un, ni l'autre n'ont
d'oncle utérin Qui pUi85~ les mettre en gage, qui puisse les r6cla-
mer et dont ils puissent hériter. D'ailleurs, llCi!L_.ba et ,at~.::..vl~ b~
étai'ent dé5i.gn~s par la même expression dr~.l.o_....ba, enfanta de la
cour (23). Schématiquement, l'i lentité entre 'ces quatre termes
(richesse, atO~, captivité, dépossession) peut s'exprimer ainsi
/
RI CHE 5SE
,-" "-
b.T'-VLE.t;;/~~•••. <, '..""- '-~'.".- "
CAPTIVITE
1DEPOSSESSION
l'occasion de revenir lè-des9us plus en détail, mais on peut
affirmer tout de suite que la situation de salariet prend la place
de l'atO-vl~ ~t se trouve dans les mf!mes rapports d'implication
,CAPTIVITE--'----7
///
RICHESSE
Le 6ch~ma peut aussi rendre compte des ettitudes r',1~C~',;I)~1~t'"
~ires des Baoulé à l'égard des tapports de salariat. On Bure
réciproque avec les trois autres termes:
SALARIAT1
DEPOSSESSION
Il faut maintenant essayer de comprendre pourquoi la d~poss.s-
~si,on effective qui s 'op~re au niveau pratique du travail 8.~ trana-
forme nécessairement en d~posse8sion fictive dans l'id~ologie~
PQttt' quo i 1 El' t r a va il humain al i é n é au pre fit de 1 li con 9 t i tut ion de
la richesse détermine que la richesse, à son tour, S'81i~ne au pro-
fit des anc!tres et des générations futures. Il nous faut donc
passer du rapport de simple corresnondance au rapport de nécessité.
Celui-ci peut se formuler d'une façon êlssez IHémentaire: je ne
f}i~UX pes me comporter <!l l'égard de le richesse que ie détiens comme
ei elle était ma 010priété personnel10, sinon les personnes oui on~
. ~o ntribaê l Bac on sti tuti on, que j'ai ôêp.os s'd'vu!! d' une pa~:U;:.-.' ..~.'-
fruit de leur travail, refueeraien·t d'sormais d", trl!lvaillei:poul"
moi. Je ne peux plU non plue la' ltlUr redistribua!', sinon Je ces-
sereis d Ittre ri. che • Je np PPux !!lortir de cette impasse
d~seissi5s~nt è mon tour de cee richesses au profit de
res fi cti fe (24.).
Simple ~ formuler, ce rappor~ de n~cess!té l'est beaucoup
moins à ~lucider car il relève du fondement m@m~ de l'éthique
beoulé: le respect de l'existence, des volontés et des biens de
l' indi vidu. Que ce prin ci pe s oit fréq uemmen t trlltnsgres8 é, n 1enl~v.
rien!! son existence en tant que norme A respecter; bis", eu oon-'
traire, le soin que l'on apporte t'J en camou'f1el' les trane9t'!!l8Bion.
dénonce son importance.
Il 'l8t hors, de question qu'on anelyse ici l'enselllbie dee Tap-
por'~ de p~Dd~ction. Toute~ois, nous voudrions montrer, ê partir
.'.
de ~U.ldtt'.6t flHl(llfllples, combien était, .t est encore. réel le t:e.pact
.. C~ prnpo'cI;. il "-'onvient de signaler tout de suit!'! que cette
p~oduit8 qui, eux, etl!ltent, en principe, rigoureuSflll'ftent
au n~veau de l'individu. Psr ailleurs, ell~ n'êtait pas cen.ê&
menacer le niveau de subsistance de l'individu. Tout homme,
le "garçon qui El grandi" (de 15 à 18 ans environ) Juaquteu "1&11-
lard, est censé !tre capable d'essurltl'stl prop.re t'Jtlbais1:anc.,.!~
celle de la femme qui prépare la cuisine pour lui, ainei qI.U!t,
cas échéant, celle de ses enfante qui n'ont pas enccore 1 'Ilge de
posséder leur propre champ. Au niveau de la subsistance alimentalire
(25), l'individualisme et l'indépendance du couple symbiotique
homme - femme - que celle-ci soit une parente ou une épouse ~ sont
fondamentaux. C'est à d'autres niveaux que se situent les ;r8p:pliJ~~,e_
de dépendance. Meme le captif, qui est dans le aituation d'a~i~~.~
tian la plus grande, pos8~de son champ, sa maison. a U~8
delll enfflnts, etc ••• l!It~ èn fin de compte, même 'une existence q\l.otl~,
'dienne sembîtllble ~ celle des autres hommes (26) •. Certes, on vefJ,d.1.,i:
les captifs, on en immolait pour les funérailles de chefs j,mpar-
tenta, on mettait les enfants en gage. Maie cee prati.qullles, quelle
ql:Jt! fOt leur frj§quenctl r'elle, étaient coneid'rées comme' des excep:-
titms illtp'Osées par la nêceseitl§. On ne pouvait pae enterrer un
c·hef' importsf"lt (!_~.!!!..iJ.) sans que dei!'! captifs l'accompagnent. Maie,
on m'lenged.it à leur nOllrritur~ ou à leur baisson des euphorisent •.
fe telle sorte qu'ile r~clemaient d'eux-m@mes l'honneur
Jnar la roi, s'offraient volontairement au couteeu du bourrea~
Cé!.lj!!!t!). Quant aux 'lUf~~/pour qU'ils trouvent le courage de
tuer, pour qu'ils n'aient pas peur du sang;" Il on leur
une drogue excitante qui les mettait dans une sorte d'~tBt
second (2j).,
La mise engage d'un utérin se justifiait par la n~ce5sitê
d'essurer la subsistance: "si l'on n'a pae de fer, on ne peut pas
cultiver la terre, et les enfE'r"'ts mourront de fai.~ si l'on n'a
pas d'or non plus, il faut bi~n mettre un enfant en gage, ou le
vùndre, paur que les autres aient à manger". En gênérl!ll, les in1o:r..
mateurs ajoutaient, comme
.,pour canner une justification suppl"en-
taire è cette pratique. qu'on prenait le plue "récalcitrant" (ia).
P!'lS plus que d. leur personne, un homme nt!! saurait disposer
de la force de travail de ses dépendants, ni en totalit~, ni incon-
ditionnellement. Nous voudrions montrer, à propos des rapporte
ent~a cDnjoints, qui ne sont pas seulement des rapports entre
sexes l1Iais auasi des rapports de production. comment, meme dans le
g~oupe l!lymbiotique homme-femme, les prérogatives de l'individu sont/
loi non plus, noua ne pouvons pas aborder 1 t ensemblà
ports entre conjoints, le totalité des droits et
proquee engendrés par le mariage et dont la transgression peut,,;:
une c~uae d~ divorce. Nous prendrons pour exemple
de deux types de produite: l'igname et le coton. Bien que le
d'iqname ~oit toujours fait au nom d'une femme (29) - qu'il
d'une épouee ou d'une parente - l'igname est censée @tre le propr4••
té de l'homme. Les autres produits plantée par la femme, entre les
buttes ou sur des champs débuttée de seconde ou de troisième année,
sont considérés comme la propriét~ de la femme. L'igname constitue
le fondement m~me de l'alimentation baal/lé (3D) i la femme au nom
de laquelle le champ a été fait e~ prend ~ diBcr~tion pour S8 propre
nourriture, qu'elle partage le cas échéant avec ses enfants. _*' peur
celle de 1 'homme qui e fait le champ (31). Dans le contexte aétuel
de march~s hebdomadsires, elle peut aussi en prendre pour la vente
par oetite'S' quantités. Me!Ïs el1~ doit i"'n rendre comrte. Certes. ~v~c
le oroduit dl'" la vente de 1 'ig""~"! ~lJ '" ,,,put echet!"'J le savon, le
1 .. lu! remettre. Il est vrai qu'" si le fT' sri est généreux, i1 lui
18i$e~ le r~liquat. L'jgnamr ept donc Baisie comme la propriété de
l'homme parce que c'est lui qui el fait le champ (débroussage et
buttape); la femme n'en est que l'usufruitière dans le cadr~
consommation familiale cu domestique (32). L'argent qu'elle peut
tirer des surplus qu'elle est autorisie è commercialiser est immé.
di8tame~t réutilisé pour des déD~nses de subsistance du groupe fam~-
liaI et lorsqu'elle peut le conSPf'veT' OAr dt>,vers elle, c'est à titre
de rétribution de ses services domestiques et, le cas échéant,
sexuels. Les façons culturales d~ base effectuées per l'homme cons-
tituent un service qui entre d~ns C~ raC~0rt symbiotique homme-
femme: la fgmme a aus~i l'usllfTlli-l:. ~Je la réalité objective qu'elles
produisent, c'est-~-dire le champ, l'esp2ce amenagé, o~ elle pro-
c è d e à des C Li 1 +, il re s do!'"l t 1 e S l'é c: 0 l tes ,< 0 ri t sap r 0 p .r i été.
t'lntre les buttes 8 'Jr 1""" ch 3mllS d~ pn;miè:r.e (ou sur ceux de deuxiè-
me année lorsqu'ils ét~1ent aussi consacrés à l'io.neme), sai.t en
assor~i.ation aVEC cl'~lutre8 cultures (~,iment. mais, etc ••• ) sur les
ch r mp S r:! e t roi s i ème an née et, le Cd 9 é ch é i3 nt, d f.':! 8 e con d e an née (33).
Elle 1(' I~cQltait. le cardait, le filait et le remettait ~ l'homme
oui R V ait f '" i 1: l f! cha mp • Ce der nie rIel t i 8 sai t e t 1 u i d0 fHHJ i t l El S
paqnes. Elle 1,<_ [;C1 "endait une partie è titre de rétribution du
service de ti3se:::e, 'néds le re6tf~ était 89 Dropriété personnelle.
x/tU 4
Le rapport entre les termes du groupa symbiotique reproduisait f'idè-
lement celui qui était le plllS répandu entre l'artisan et son client.:
~.J.-(.V..._ Lton El p P 0 r t ait c h I!l 2 e-e- d. PA i e:r l e 6 é che v e a lA x d te C 0 t (') n,le fer 0 U 1 El
poudre d'or. Avant de transformer ces mat~riaux en ouvrages finie,
il !!In prélevait une part pour lui-meme à titre de rétribution. Il
est remarquable que les principes en fonction desquels s'orqanisent
l~s relations ~ l'intérieur du groupe symbiotique homme-femme, que
cellli-d r~iJit constitué Dar. des ,Çonjoints ou par des germaj.ns, se
conformentà une relatinn de rrarcf,é D'J le.: échanges biens-services se
font non cas en fonctior, de rapcorts oersonnels, mai.s en fonction de
ce Gue CDS9~de r.hacun des oarten3ires.
Ce::i montre assez. à no'.re $[L~IlS, cnmbien sont développés, dansl
la société baoulé, le souci de l'ipA~ité de l'tndividu, le respect
de son exist~nce, de ses volontés ~t de. ses biens et combien sont
fortement ress~nties l~s limites BPDortées è cette ipséité et, en
'C'C'CUT'ence, les proce,'sus de déposl'lession de force de travail, mGme
si, n' ; >, C t ive me nt, i 1 spa r t f.Il n t 8 l!·r 0 e udf:' cha 5 e. !" 8 i sil r e $ tee ne or t
à l' '" > ." :
- .":,
po JO t 13 é c ,-, " ') Hl .c . c' " s. les l IJ l e 8 c: 1 f, ro a u x et de f r ère é ta i El nt in t fi r cha n-
geebles. Comme le dit la Sagesse des Nations, à servir deux
on ne sert ni l'un, ni l'autre. C'est de cette fa~Qn ~ue la
baoUlé, qui peut jouer le rOIs de partenaire économique fêminin
à l'égard d'un frère ou d'un mari ne se trouve assujettie pleine-
ment ni à l'un ni à l'autre. La menace est permanen~e qu'elle
quitte son époux pour revenir ChFZ son frère, ou qu'elle quitte
son frère pour aIl er chercher un ma:çi.
Cette double dépendancf renvoie è la sitUlStion d~ mul+idépen-
dancf! qui f.'st la norme r'CJlt~ l'inr:!ividu Baoul~. Une personne dans
deR con~iticns normales f .. e ne - e t r e GC ses ur - 1 ê' S m 8 tEl rn el 5 et
1 !! S D 3 te:' ne l s ces e s ~,+- e r rel s. 1 ~ s ma - E' r n e 1 set 1 e 5 pat F- l' nœ 1 s cl e
s ~ 8 matErne 1 fi e t'i in < i d ~ 5 l: i te, j LI 8 C LI 1 2 ce GLI t!! les rEl 1 a t i [J n s fa c-
tuelles soient DerCcl8B de \lue (34).
C'.e!st donc jans ce contexte de multidépendance qui constitue
pour J.'indivir'<J un gag~) de liberté, la condition du respect de ses
prérogative!?, que s'est dêvelopée .l'économie monétAire.
pp. 13 à 51.
de détails voir le chapitre consacr6 P"'T Ph. de 5AL'IE'R'TE: '.
!'~0L'll.e..~. B B,RaJ<,~.J..2..§~?.:J..1.ê.~ • Tomel, "L e Peu pl!!! me 1'1 t "
dans: République de Ceh d'Ivoire - MinisUre du Plan: Etud,!
MARMIER ~ l'histoire du ~euplement de la région de Bouak~
1) 11 ~est 8 9 i t l i!I q tJ e d e l'l 9 r 0 U P e sIe s plu 9 i mp 0 r t ant~; pO ur
2) On peut ,les appeler ainsi désbrmais, car" è cette époque il
est vraisemblable que la fusiol1,et la constituion de l'ethnie
3) Il est ~ peine besoin de rerpeler l'hospitalité ~roverbiale d~s
2Boulé, Birl8i que de 13 !Jlup'3~'t des peuplee africains. Mention-
nons ~impl~ment Que, dans les prisres Qu'on adresse à dieu, à
la terre et aux anL~tres lors des sacrifices et des li-oetions
qui marquent le début des premières façons culturales du cycle
de l'ignam-e, on demande à ces puissances surnaturelles de don-
ner une bonne r~colte "afin Que si l'étranger arrive chez nous,
nous n'ayions point honte", c'est-è-dire qu'on puisse lui don-
ner à mange~ en abondance.
4) Pénurie pour les sofa de Samori, les captifs et les réfugi
5) Il f3.ut signaler ici que les captifs étaient ôporl!iciés pas
lement pour leur force de travail, m ais aussi, parce que,
"' e sou Te mm e!'l, ils don n aie n t li n e des c end an c e qui é cha p p a ft
compétition II laquelle se livrai~nt, dans les cas norma,ux, ll:1-1l~""'ê"h
partenaires de l'alliance mQtrimoniale.
6) L'or et les autres formes de richesse pouvaient aussi @tre ut
lisés pour acquérir des ~ultes hautement protecteurs et vindide
tifs, mais aussi, extrfmernl'!'lt onéreux. Pour l'acquisition/VIs,
culte ancien aujourd",ui tomeé en désuétude, le grand-père d'un
d8 nos informateurS3\/sit dO donner: un~..ê.. d'or (50 gr), un sac
de sel, lin fusil, ',Hl caisse .da poudre, un boeuf et Llne jeune
femme déjb encein e. (cf. Pi~rre ETIENNE - Phénomènes religieux
et facteurs soeiJ-économiques dans un village de la région de
En un sens de telles d~penses peuvent être considérées comme
d el S d é 0 e n S e <' des' 1 h sis tan Cl'). P u i s que 1 e s pro tee t i 0 ne a pp 0 r té e el
par le culiô' aS'3urent 1" surll.ie de celui qui en fait l'acquiei.-
ti on.
7) Celui CJi mBnta~t en jurant devant l'or, tombait ~ terre et se
mettaj~ è trembler.
8) Ajo' tons que, d;;ns ce cas, l'agnat, le fils de l'ancien chef
ét3it en qu~lqu~ sorte le gardien de l'héritier de son pàre.
::'onnaiss snt lP.fl él.§ments de l'Sl...cLi,ê., il était Ch8r.qé de veilllllr
li C~ Gue l'hl:ritier ne l~ délapide pas. Lorsque, pour' Eloaiser
L",e : ,,'!!rel1e entre 1 'héritier t'lt. le fils, les utérins lui mon-
trai'f!'''''+ 1'0: ::~ l'héritage, cela revenait à dire: "regarde,
.-tJ"'~l'or tiie 't,Gl'~ o?~~ est· jO'JrS là, nous n'avons pas mal agi; tu
9) On peut trouver une 8tJtre raison de penser que 1 •• eeplee.
IIIQn~tairft8 françeieea ont êt6, d~l!I leur introduction, id.nti ... ·
fiées à l'or dans le fait qu'elles ont été dénomm'ee dans le
cadre d'une nomenclature qui, par SB complexité. rapp.lla
ce 11 e d li e y 9 t ls me po n d t§ rel qui s!' ni ait il é v al uer les q ue n t i t ••
de poudre d'or (cf Annexe, dOClments let Ibis).
10) PSI' le tet'me de subsistance nous n'entendons pas seulement la
nourriture, mais aussi, le proquits d'usage courant, comme le:J •
pétrole, le savon etc •••
11) Dans le contexte pré-c lonial. il n'existait pas de véritables
marchés; les transsctl.ons se fai,,;?i~r,t BOUS le manteau et an
privé. Le fait que 'es Raoulé aient appel~ le lieu du marQh~
9~9. littéralellle ,t l'endroit du public, est si9nifica~if pat
lui-m~me.
12) Les islamisés furent toujours considérés par ~'administration
civil~ ou mil.taire comme les meilleurs euxillia1res de la
coionisstior en milie~ paIen,
13) Malheureu.ement EF"F'IMBRA ne date pas ses informations.
14) a très \raisembleblement dQ être emprunté aux popu-
lat~or ~ dt'! Basse-Côte. (cf. les textes réunis par P. ROUSSIER
:;;'-5 llét'lc:lis'3ement d'J.!i5:Ï.:-.9!lY, t~l:!§..::..tLQ5.. Paris. Laroee, 1935,
241 ~,'.
15) Signalons Que ~ veut aussi dire le co rpa humain. On peut
a
1·a~f1ll1!al_
..n.A dés i Cl n e la chair, l av i a nde,
cd. (note' ).
employer aussi le terme 1:!..!l~
.\r t..16)
17) Dépenses ostentatoires, constructions de maisons en dur et ~
toit de ttHe.
18) A l'exception des "déviants" ~~i, eux, n'éprouvent pae ce
besoin de protections surnaturelles spécifiques.
19) y compris les protections surnaturel) ~S.
20} Ce phénomàne est ancien; la situet~on coloniale n·a fait quefi
l'a cee n t \Je r •
21) 'Tou"'efois, c'pst B8S'!2' raremelllt qu'on marieit èntre eux dt!te
22) On Bopelltt l'lussi k~g!;.....l'.:.ê. L~ f:ils .d'un captif et d'un-e f .... mme
Jièw~ {personne oui ne c':lmpte ni captif ni captive dans son
Bs~~ndance}; en fait ces deux termes .sont assez peu employ4
et auj':JLlrd'hui, parmi les informateurs dl! moins de trente sne,
nomb:,:,~u)( sont. ce' x qui en ignorent 11'1 siCjnification.
23) Qu'il \'3XiBte " Terme spécial désignant, quel que soit leur
stl'lt.ut réel. toutes les p!'lrSOnneri cujo Se! trouvent dans un.
25) D'autres éléments qu'alimentaires appartiennent aussi au
que24) Il fout ajouter/la part thésaurisée de la richesse, ou ce
situation de dépendance unioue est significBtif.
an est détruit au moment des fun~railles,
du sérieux de cette fiction.
niveau de subsistanCE: pétrole, savon, vêtement, etc •••
26} Certaine captifs, particuli~rement astucieux, épousaient une
soeur, ou unI" utérine d~ l'homme qui 1"5 avait achet's. n.,
cette façon, eux-m~me et leurs enfants échappaient en partie
è le situation de captivité.
-~ .
27) Le terme .g.;LuL~. se réfère moins à des fonctions de guérti'l_f'::e'i:"
de bourreau Qu'à des prédispositions psychologiques à la ~io-
lence: il désiqne, avant tout, LIn type Itdévisnt" par rapPD-l't
à le personnAlit~ de bas~ baoulé.
28) Il existe quatre termes pour désigner ce genre de personnes:
peleb:r:e), ul<;!J2!~ ClF.!8 gens qui sont jaloux, compétitifs, etc •• ),
llg~~ (lee gens qui sont paresseux, qui se reposent au lieu
de travailler).
29) Dans le contexte actuel, il existe quelques exceptions. Il
peut arriver que, en plus du champ qu'il fait pour san épouse
ou 9a soeur, un homme fasse un champ d'igname dont il entend
co Il'l merci al i Ber .. n gros 1 !!I totalité de l 8 r êcolte •
JO) En pêriode de soudure, lorsqu'on a fini lae réserves
et m@me s'il y a du mais, du manioc, du riz, e~c ••• en
dan c 1!I, 0 n cl i t q ue c' e e t l a f !!'l min e , <.~ ~ ~t à! • l a gr and e
31) Chaque femme prépare la cuisine au moine Uhe foie pa.
donn6 un plat à l'homme qui a fait le champ o~ elle pr~nd
l'jgname. C'est ainsi qu'un homme qui 8 deux ~pouses et, par
exemple, une soeur divorc~e Qui habite avec lui, fait trois
champs d'igname et reçoit au moine trois plate cuisinés par
jour. Ceci est un signe de plus de l'individualisme baoulé.
32) M~me lorsqu'il n'y a pas cohabitation des conjoints, et c'est
assez fréquent, l'homme fait un champ pour l'épouse ou la f1.80·...
cée Qui continue A habiter chez son fràre.
33) A première vue, il peut sembler illégii.ime de comparer des
phénomèn~8 qui se situent dans des contœxte5 différents, le
coton dans le contexte traditionnel et l'igname dans le con
texte moderne. En fait de celui-là à celui-ci, seuls ont vari6
le volume et le fréquence des échanges o~ la monnaie inter
vient, tes principes en fonction desquels s'organisent les
rapporta entre les personnes par référence à la production sont·
rest.és lee m!me·s. On El déjà signalé que, pendant la période
pré-coloniale, dana les cas-limite,,:. l'igname oOIJ/,.i"i'lit ~Hre
commprciali~ée et Que la situation raloniBle n'a guère fait,
en ce domaine, que qénéraliser des situations d'eXcBPtion.
BeolJ1é, plu:; nombreu:< sont lps ,!sns dont on dépend,
9
Aujourd'hui, les femmes bAoulé n'ont plus gl,èn" le temps de
planter du coton et de le filer, car elles sont accaparées
par les tSches de cueillette et de décorticage du café et du
C Fle a o. P [) urt a" t. III 11 p. 8 ont des pa 9 ne s au tan t, sin 0 n plu s
qu'autr'efois. L.o!'scue le coton domestique fait défaut, l'homme
q 1! .1 r: 0 n tin u e à t i s s e r a c h è t e des é c h ~ v III a u x d e c a ton i n d u 6 trie 1 ;
il peut aussi acheter sur le marché des pagnes tiS8~S par des
spécialist·~ ou encore le8 na~nps imprimés droriqin~ indus-
tri F.' JI!'!. !. ~ r El pp 0 r t cl e la pers 0 n n e à 1 e dis po s i ti 0 n des 0 n
P::CO:'!3 i.emps de travail past resté le m~me.
3 4 ) / Pou r '. t" ~~lua on F5t libre. D'un homme déjà ~q6 - il avait largement
ri S" i3 E: eJ é .1 fl ci n 0,U ;'ln t .j.i ne - qui il va i t romput nus ses 1 i e n s a v e c
J ~ fèmi Ile d~ son père et qui vî\Jait chez le frère de ~a màre,
f'''):~ i,.,foT:mateur5 nous ~;j.saic"nt: il!i'il. f:tait comme le captif de
d6pe r,d2i'.-:e un i 0 ue est ~oujours assi-
milê ~ lA c~o~ivit~. è l~ dénoss~ssion de soi-m~me.
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tAnnexe document J.
D6nomination des v~leurs dtesp~ces françaises
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Yoman- Yéboué M . f' de Yoman ft
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Yomen ! , !NIGue9san M i fi l s de Yoman ft! ,
, ,Tolla Assi F ;soeur de Tolla Yoman ;N'GattakroTolla Yallé F !soeur de " "Kokoré KouakoL' M ,neveu de ft "Yoman Kouedio M ;fils de 'Toman "! 'Yoman N'lué f ; fili e de Voman "
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9 Cl!!liSSl!!S w., '''lky1 50 coiAees Gin1 1 1 c.ieees Anis Bergel,· 1 1 Cai~!leB Pipf!irmints! a caisses Rhum,· 10 caisses Cognac!1
9 caisses Sirop9 caisses Soàa9 cai831": Limonade
1 40 casiers vin,· 40 casiers bière!
9 B.H.r pagnes'50 pagnes B.H.11 5 rJaqnes B.H.
3 boeufs1 7 peqneoi E.H.
3 mo ut on ,'3
2 cabris2 moutons1 cabris2 boeu.fs1 couverture dioula
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3 pagnes B.H.1
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~ RESIDENCE: DONS ~ VALEUR-.....;._.~,----.,.~-_.. ". -"-,",,,~-~ ' -._.._'.-_._---,~ •...........-.-- ,,-....-,_._."._._ _-------"..-'1 !;N'Gôlt+"Ikro , 2 couve:rturr~ dioulm
; 3 pagnes B.H. 15 moutons! 9 cabris
!1;fille de '1'5.;:;;"
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1 S ' RELATION~:' PARËNTE..L-~_J__.__.,. .__.~,,,_,
M ;frère de Tolle Yoman! Heritier
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Yom2ln Aman
Allou Angoran
Toll. Allou
q c~.i~ses liqueLIIoaone B.H.C;d:ll~~ B.H.
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J moutC""1S2 cahr.i~
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lNtGuattekl'olr
Ifemme deYciman N'Guessan! fils do Tolle Allau,!t1!1ère femme de Allou KoidiolAdjekro!2~me femme n'Soli! ca Ç'i t i T de Yoman' ~i t G ~ ... {o- .~-:: 1.·· '(' .--.
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: ~~:r'j........-----.............;......--,~ ........>-~_ .....-.._,......-_ .._~._--"'--- ..._----_..,....~~---....._-- -_.,~.~ ....._--_. -- -
Kou'dia Y~boué
Moh BléKoko Ntlué
Allout\mani
Konsn I<ouassi
M !fr~re de Koko N'Zué1!file de Tolla Allau!
'captif de Allou "
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5 C"i5!ee lilu8ur&1 r\'lOlJtr:!"'E'
COU\,ISrtlJI'?'
2 moutons, CCIJV~rtljJ~~ din le
Ti~kolJr!il AhouTiékoura Yao
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i f f: ci'! jn e ri e K;] f) a n K f) i s ~:' itfrêI-e rie Tiékn Khou
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Kokoré N'Zu6Koffi Amlan
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r ! 1 boeuf lr t 2 c I!I!J i e r Rhum 1lneveu de Aflou !Tiassalé 1 1 boeuf! !!10 caisses liqueurInièce de Allou lDjabc i 2 pagnes B.H.IniècB de Allou tSakaS30u ! 2 pagnes B.H.Ibeau-fr.re de Allou 1 1 couverture1 ! 1 mou ta ri
1 2 caisses Rhum!neveu de ~llou IDjebo 1 couverture! ! 1 boe u f 1
3 dames-j.vin de palmel1 casier Gin !1 caisse vin2 caisses bière
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lAgbakro(vil! 5 couvertures!laqe voisin! B pagnes R.H.1 1 caisse Anis! 2 caissee Rhum
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Gilbert Yéboué
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