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La proximité et la solidarité, plus que jamais au cœur
de notre modèle“La réforme du statut juridique des Caisses
d’Epargne est une réussite collective dont nous pouvons
être fiers.”
Quel regard portez-vous sur la crise sanitaire que nous traversons ?
Jean Arondel : Inédite pour nous tous, la période de confinement que nous venons de traverser a été marquée par l’engagement, partout en France, au plus profond des territoires. Je pense en premier à celui des personnels soignants et de tout le corps médical pour aider les victimes à lutter contre la maladie. Je pense aussi à la mobilisation de tous ceux qui, travaillant dans des secteurs essentiels, ont assuré le fonctionnement du pays. Les collaborateurs des Caisses d’Epargne, notamment ceux qui accueillent nos clients dans les agences, font partie de ces personnes engagées.
Florence Raineix : Dès le début de la crise, les Caisses d’Epargne se sont mobilisées pour assurer à leurs clients l’accès aux services bancaires nécessaires à leur quotidien mais aussi pour soutenir l’économie, notamment en déployant les mesures gouvernementales d’urgence, comme le prêt garanti par l’État et le report d’échéances de prêts. Il faut également souligner le formidable élan de solidarité nationale qui s’est manifesté partout en France. Les Caisses d’Epargne y ont grandement participé, qu’il s’agisse des dons de masques ou du soutien aux associations engagées dans le domaine sanitaire et social. De son côté, la Fédération a également soutenu l’hôpital Necker Enfants malades et Emmaüs. Elle s’est aussi beaucoup investie durant toute cette période pour accompagner les Caisses d’Epargne dans la mise en place d’un dispositif inédit d’information des sociétaires
et dans l’organisation des assemblées générales, en conformité à la fois avec les ordonnances gouvernementales et les décisions prises dès le mois de mars par les autorités monétaires et financières françaises et européennes.
Quelles conséquences la crise va-t-elle entraîner sur nos activités ?
J.A. : Alors que nous ne faisons que sortir progressivement du confinement, il est difficile d’avoir une idée précise des conséquences de cette crise sur la durée. Mais il semble évident que les enjeux environnementaux et de santé, déjà prégnants auparavant, vont prendre encore plus d’importance. Cette crise a mis en évidence certaines carences dans nos circuits économiques et dans nos modes de consommation. Les services offerts par les Caisses d’Epargne à leurs clients vont s’appuyer davantage sur les technologies du digital. Les besoins spécifiques du secteur hospitalier, dont les Caisses d’Epargne sont le premier financeur privé, font d’ores et déjà
Jean Arondel,président de la Fédération nationale
des Caisses d’Epargne
ENTRETIEN
— 03 —
“La crise nous renvoie au sens de nos activités, à la manière dont nous les exerçons et aux valeurs
qui nous animent.”
l’objet d’un vaste plan d’accompagnement assorti d’une enveloppe de financement d’un milliard d’euros.
F. R. : La crise nous renvoie au sens de nos activités, à la manière dont nous les exerçons et aux valeurs qui nous animent. Celle que nous traversons aura déclenché chez beaucoup de citoyens une prise de conscience de ce qui est essentiel, des interrogations sur les modes de vie actuels et des réflexions sur la société à construire collectivement demain. La proximité, la solidarité, la confiance, la cohésion sociale, l’approche inclusive et la vision long terme de l’économie… toutes ces valeurs, qui sont au cœur de notre modèle et guident les Caisses d’Epargne dans leurs activités depuis plus de 200 ans, sont plus que jamais nécessaires. Les Caisses d’Epargne ont toujours su accompagner les grandes transformations de la société donc elles sont et seront présentes avec la volonté constante d’être utiles au développement économique et social de leurs territoires.
Les Caisses d’Epargne ont adopté le statut coopératif il y a 20 ans. Qu’est-ce que cela évoque pour vous ?
J. A. : Cette réforme du statut juridique des Caisses d’Epargne, votée en 1999, suivie au début de l’année 2000 de l’ouverture de leur capital aux clients, est une réussite collective dont nous pouvons être fiers. Une preuve de plus de la formidable capacité d’adaptation des Caisses d’Epargne depuis plus de 200 ans. Plus de 4,5 millions de nos clients se sont engagés à nos côtés et nous ont fait confiance en devenant sociétaires. Ce sociétariat, ce socle coopératif, est solide. Depuis 20 ans, la relation que les Caisses d’Epargne tissent avec leurs sociétaires et les administrateurs qui les représentent s’enrichit un peu plus chaque jour, grâce à la confiance et à l’écoute réciproques dont elle témoigne. Je suis très heureux d’exercer des responsabilités au sein de la gouvernance coopérative de la Caisse d’Epargne LoireCentre depuis plus de 20 ans et de présider aujourd’hui la Fédération.
F. R. : Cette année 2020 marque la fin de la mandature en place depuis début 2015 et nous préparons activement le renouvellement de la totalité de la chaîne de représentation et de gouvernance coopératives à tous les échelons : local, régional et national. En janvier prochain, les sociétaires des Caisses d’Epargne seront invités à élire pour 6 ans les administrateurs qui les représenteront au sein des sociétés locales, puis, ce seront les membres des conseils d’orientation et de surveillance de Caisses d’Epargne qui seront élus pour un nouveau mandat de 6 ans. Le processus électif se terminera au printemps 2021 avec le renouvellement de la présidence de la Fédération et la désignation de représentants des sociétaires au conseil de surveillance de BPCE. Nous aurons durant la prochaine mandature à relever de nouveaux enjeux et à consolider certains acquis, comme l’équilibre entre les femmes et les hommes au sein des instances, la formation des élus, le développement de la vie coopérative ou encore la promotion de notre modèle dont les vertus et spécificités ne sont pas suffisamment reconnues.
Florence Raineix,directrice générale de la Fédération
nationale des Caisses d’Epargne
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SOMMAIRE
NOTRE MODÈLEÊtre engagés dans l’économie réelle, c’est être une force motrice
063 questions à Valérie Fayard, directrice générale déléguée d’Emmaüs France 07
Un modèle d’avenir 08
Coopératives depuis 20 ans 09
Financer l’économie régionale et nationale 10
La FNCE, une dynamique forte de coconstruction 11
Carte du réseau et chiffres clés 12
Nos orientations RSE et coopératives 20182021 14
Empreinte socioéconomique 15
EMPREINTE LOCALEÊtre proches des territoires pour accompagner leurs acteurs, c’est être une force vive
163 questions à Elisabeth Laville, experte de la responsabilité sociétale des entreprises 17
Un modèle de confiance 18
Réduire notre empreinte environnementale 20
Proposer une offre responsable et durable 21
Financer les projets utiles aux territoires 22
Nouer des partenariats 23
Créer de la valeur ajoutée 24
Actions des Caisses d’Epargne 26
COOPÉRATION ACTIVEÊtre influents dans la promotion de nos valeurs, c’est être une force de conviction
303 questions à JeanPierre Deramecourt, président du directoire de la CEBFC 31
Un modèle vertueux 32
Coconstruire et écouter 34
Accompagner les élus 35
Promouvoir le modèle coopératif 36
Partager les bonnes pratiques 37
Actions des Caisses d’Epargne 38
Rapport d’activité et de responsabilité sociale et sociétale 2019
— 05 —
INNOVATION SOCIÉTALEÊtre ouverts à l’élaboration de solutions co-construites, c’est être une force de progrès
403 questions à Yannick Blanc, viceprésident de La Fonda 41
Un modèle créateur de valeur 42
Fédérer 44
Inclure 45
Accompagner tous les publics 46
Actions des Caisses d’Epargne 48
PERFORMANCE GLOBALEÊtre responsables dans nos modes d’action, c’est être une force d’anticipation
523 questions à Hélène Valade, présidente de l’ORSE 53
Un modèle agile 54
15 banques régionales engagées 56
Être exigeants et utiles à tous 57
Protéger nos clients 58
Soutenir nos collaborateurs 59
Être transparents 60
Adopter une démarche d’acheteur responsable 61
Actions des Caisses d’Epargne 62
3 questions à Jérôme Fourquet, analyste politique 66
#UtileEtSolidaire 67
MÉTHODE D’ANALYSE
74
ANALYSE DES RISQUES RSE
75
GOUVERNANCE FNCE
68
TABLEAUX DE BORD RÉCAPITULATIFS
72
Conception, création et réalisation : All Contents. Crédits photo : James Hardy PhotoAlto GraphicObsession, Eugenio Marongiu Image Source Photononstop, Garage Island Crew Cultura GraphicObsession, Birgid Allig Fancy GraphicObsession, Criscuolo, R. Lecourieux, V. Ferlicoq/FNCE.
NUMÉRO 05- HIVER 2019
l Directrice de la publication : Florence Raineix.
l Directeur de la rédaction : Philippe Saby.
l Rédacteurs en chef : Pascal Briend, Tamara Meysson.
l Coordination : Vincent Ferlicoq.
l Rédaction : Pascal Briend, Tamara Meysson,Laure de Llamby.
l Conception : Les Éditions de l’Épargne.
l Illustration de couverture :Julien Grataloup.
l Crédits photos :BPCE, Jean Chiscano, Vincent Ferlicoq, FNCA, Christel Jeanne, Philippe Millereau, Niko, Éric Semmartin, GraphicObsession (FSR, Michaîl Mohr/PhotoAlto, Walter Zerla/Cultura, Jakub Krechowicz/Panther Media, GO Stock), Photononstop (Alain Le Bot, Philippe Turpin, Alice Mollon, Luciano Lozano/Ikon Images), OYL, D.R.
l Impression : EdEp : 12.2019.32284
Culture Coop est une publication
de la Fédération nationale
des Caisses d'Epargne,
5 rue Masseran - 75007 Paris
www.federation.caisse-epargne.fr
Association régie par la disposition
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par la loi du 1er juillet 1901 relative
au contrat d’association.
SIREN : 429 351 208
Code APE : 9499Z.
N° ISSN : 2606-8400
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12 Tout le monde en parle
30
05 L'édito Jean Arondel, président de la Fédération nationale des Caisses d'Epargne Florence Raineix, directrice générale
06 Arrêt sur images Les actualités du réseau Caisse d’Epargne et du Groupe BPCE
08 Interview Dominique Lefebvre, président de la Fédération nationale du Crédit Agricole & président de Crédit Agricole S.A.
10 Tout le monde en parle Aux côtés des femmes entrepreneures
16 Le Dossier Le « modèle français »du logement social
24 Replay Logement social : une longue histoire avec la Caisse d’Epargne…
36 En clair Les Rubans du patrimoine
30 L'actu vue par Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Ostrum Asset Management
32 Enjeux L’épargne au défi des taux bas
38 Grand angle Jeux de Paris 2014 : ils ont relevé le défi !
42 Success story - Partage ton frigo- Centre socio-culturel
de Tournon sur Rhône- Par sons et par mots
24 Replay
L'actu vue par
38 Grand angle
04 S O M M A I R E
NOTRE MODÈLE
Être éngagésdans l’économie réelle,
c’est être…
UNE FORCE MOTRICE
— 07 —
“Nous avons, chacun dans notre rôle, une posture
volontariste dans le développement de nos
territoires et la construction d’un monde plus inclusif.”
Engagement et solidaritéINTERVIEW DE
Valérie Fayard,directrice générale déléguée d’Emmaüs France
Nous avons également tissé des partenariats sur des innovations dans l’accompagnement des personnes accueillies, sur la mobilité sociale ou la lutte contre l’exclusion numérique par exemple.
Quelles valeurs communes partagent les Caisses d’Epargne et Emmaüs ? Les valeurs coopératives sont-elles des valeurs qui inspirent votre action ?
Les Caisses d’Epargne et le Mouvement Emmaüs partagent la culture de l’innovation sociale. Nos deux réseaux se sont construits à partir d’innovations sociales : la création du livret A pour les Caisses d’Epargne et, pour Emmaüs, la création par l’abbé Pierre de lieux de vie communautaires permettant aux plus exclus de se reconstruire par des activités de récupération. Nos deux mouvements partagent par ailleurs une même philosophie dans l’organisation de leurs actions : partir de l’action locale et de la connaissance des territoires.
Nous nous retrouvons également sur des valeurs d’engagement et de solidarité. Nous avons, chacun dans notre rôle, une posture volontariste dans le développement de nos territoires et la construction d’un monde plus inclusif. Enfin, le mode d’action coopératif des Caisses d’Epargne résonne avec une des valeurs clés d’Emmaüs : l’autonomie et le pouvoir d’agir des personnes.
Dans le contexte de crise inédite que nous vivons, Emmaüs France a lancé, pour la première fois de son histoire, un appel aux dons pour pouvoir conti-nuer à aider ses bénéficiaires. « La réalité aujourd’hui, c’est qu’on ne sait pas encore si le mouvement Emmaüs va survivre à cette crise », avez-vous déclaré récemment. Comment les ins-titutions comme la Caisse d’Epargne peuvent-elles vous accompagner au-jourd’hui ?
En effet, le modèle économique d’une grande partie de nos structures repose sur une activité de récupération qui a dû s’arrêter dans le contexte de crise sanitaire. Pour faire face à ces difficultés économiques, les institutions comme la Caisse d’Epargne peuvent nous accompagner avec deux leviers. En tant que banques qui connaissent bien le monde associatif, elles peuvent travailler avec nos structures sur la mise en place d’outils financiers adaptés. Mais ces outils ne suffisent pas toujours. Aussi, en tant que philanthropes, certaines Caisses d’Epargne soutiennent directement nos structures au travers de fonds d’urgence solidaires.
Emmaüs a tissé depuis de nombreuses années des liens étroits avec les Caisses d’Epargne. Pouvez-vous nous parler des partenariats mis en place ?
Les Caisses d’Epargne sont des mécènes de longue date du Mouvement Emmaüs. Ainsi, entre 2003 et 2019, les Caisses d’Epargne ont versé 1,4 million d’euros auprès de 77 projets de nos structures en France. Ces projets sont très variés, tant par leur montant que par leur objet. Il s’agit souvent de projets d’amélioration des conditions d’accueil des personnes que nous accompagnons, pouvant aller jusqu’à la création de lieux (salle de vente, résidence sociale).
NOTRE MODÈLE
— 08 —
3 777AGENCES SUR LE TERRITOIRE
ET
257EN QUARTIERS PRIORITAIRES DE LA VILLE ET À PROXIMITÉ
18MILLIONS DE CLIENTS
15CAISSES D’EPARGNE
35 510 COLLABORATEURS
DONT
94% EN CDI
DONT
250EN MILIEU RURAL
DONT
19 204DANS LE SECTEUR DE L’ESS*
* Économie sociale et solidaire.
NOTRE MODÈLE
Un modèle d’avenir
— 09 —
En 2019, les Caisses d’Epargne ont fêté les vingt
ans de l’adoption de leur statut de banque
coopérative.
Grâce à la loi relative à l’épargne et à la sécurité financière, le 25 juin 1999, elles abandonnaient leur statut d’exception et préparaient déjà leur entrée dans le XXIe siècle en ouvrant leur capital à leurs clients. Elles rejoignaient la grande famille des coopératives dont elles partageaient les valeurs. La réforme permettant à un acteur de l’économie sociale de fonder son propre sociétariat déclencha alors un processus inédit par son ampleur.
Les Caisses d’Epargne sont aujourd’hui la propriété de 4,5 millions de sociétaires, via les sociétés locales d’épargne. Banques régionales de plein droit, avec une large autonomie de décision, elles collectent l’épargne, distribuent les crédits et définissent leurs priorités localement. Des personnalités représentatives de la vie économique de leurs territoires siègent à leurs conseils d’administration. Ainsi, leurs ressources sont d’abord orientées vers les besoins des régions et de leurs habitants.
Les Caisses d’Epargne sont des banques universelles, qui s’adressent à toutes les clientèles. Elles sont fortement positionnées sur le marché des particuliers, qui représente une part importante de leur PNB.
Elles sont aussi reconnues comme un acteur de premier plan de l’économie sociale et solidaire, en accompagnant tout particulièrement les associations, les collectivités territoriales et le logement social, dont elles sont le premier financeur. Également premiers financeurs des hôpitaux publics en France, les Caisses d’Epargne s’engagent très activement dans le développement des territoires.
Dans le contexte de la crise sanitaire, économique et sociale engendrée par l’épidémie de Covid19, les Caisses d’Epargne poursuivent leur politique de crédits aux structures en difficulté. Ces relations de longue date les ont conduites à mettre en place des mesures exceptionnelles pour aider ces structures à surmonter la crise, à l’image d’un plan d’urgence d’un milliard d’euros en faveur des hôpitaux publics.
Coopératives depuis 20 ans
Une aventure coopérative inédite
Le 3 janvier 2000, les Caisses d’Epargne entraient dans une nouvelle phase de leur histoire : la constitution de leur sociétariat par l’ouverture de leur capital. Une opération de transformation coopérative qui n’avait pas de précédent ! L’ambition : 2,42 milliards d’euros à placer auprès du public sur une période de 4 ans, expirant fin 2003. Un million de sociétaires : tel était l’objectif fixé à juin 2000, pour tenir les premières assemblées générales avec une base représentative suffisante. Paris tenu ! Le cap du million de sociétaires est atteint dès le mois d’avril. Pour y parvenir, il aura fallu mettre sur pied les « sociétés locales d’épargne » (SLE) de chacune des Caisses d’Epargne. Sociétés coopératives sans activité bancaire, les SLE constituent un échelon local intermédiaire entre les sociétaires et leur Caisse d’Epargne. Elles détiennent les parts sociales et regroupent le sociétariat.
— 10 —
VOUS ÊTRE UTILE
ÉPARGNE FINANCIÈRE
139,3 MDS€
FINANCEMENT
DE L’ÉCONOMIE RÉELLE
(actions, obligations…)
dont 1,537 Md€ de fonds et de FCPE ISR et solidaires
commercialisés
PARTS SOCIALES
16,6 MDS€
RENFORCEMENT
DES FONDS PROPRES
DÉPÔTS ET LIVRETS
302 MDS€
FINANCEMENT
DE PROJETS
PERSONNELS
ET PROFESSIONNELS
notamment l’achat immobilier et les biens nécessitant un crédit
2,4 MDS€DE FINANCEMENT
DU LOGEMENT SOCIAL
900 M€DE FINANCEMENT DE L’ÉCONOMIE
SOCIALE ET SOLIDAIRE (ESS)
185 M€DE FINANCEMENT DU MICROCRÉDIT
FINANCER L’ÉCONOMIE RÉGIONALE ET NATIONALE
3,6 MDS€DE FINANCEMENT
DES COLLECTIVITÉS LOCALES
1re
BANQUE DE MICROCRÉDIT PERSONNEL
1re
BANQUE DES PERSONNES PROTÉGÉES
1re
BANQUE DE L’ESS
ARGENT PLACÉ PAR LES CLIENTS À LA CAISSE D’ÉPARGNE
— 11 —
14 BANQUES POPULAIRES
15 CAISSES D’ÉPARGNE
100%
50% 50%
71%
100%
BPCEFILIALES NATIXIS
FNBP FNCE
9 millions de sociétaires
Une histoire et un patrimoine unique
Comme chaque année, la Fédération répond également aux demandes des Caisses d’Epargne et du Groupe qui sollicitent notamment informations et aides à des recherches historiques, documentaires et iconographiques pour leur communication et celles de leurs parties prenantes. Entre autres interventions, elle a accompagné, tout au long de l’année, la Caisse d’Epargne de Normandie dans la réalisation d’un ouvrage édité pour son bicentenaire.
Plus anciens établissements de dépôts français, les Caisses d’Epargne sont aussi les plus jeunes des banques coopératives. Pour fêter leurs 20 ans coopératifs, la Fédération a mis en place plusieurs initiatives en 2019.
Au service des territoires
Née le 29 septembre 1999 de la réforme coopérative, la Fédération accompagne depuis 20 ans les Caisses d’Epargne. Elle est l’organe de représentation et d’expression des 15 Caisses d’Epargne régionales, de leurs 4,5 millions de sociétaires et des 3 022 administrateurs de sociétés locales d’épargne (SLE), représentants élus des sociétaires. Elle agit au cœur de son écosystème, en lien avec de nombreuses parties prenantes internes et externes, pour animer la gouvernance, favoriser l’émergence du consensus et faciliter la prise de décisions communes. Véritable « outil » de mutualisation au service des Caisses d’Epargne, la Fédération contribue fortement à la mission d’acteur du développement économique et sociétal des Caisses d’Epargne sur leurs territoires. Son approche vise à favoriser la coconstruction et l’implication de toutes les parties prenantes.
Regards croisés
Témoignant du chemin parcouru depuis 1999, une vidéo, qui entremêle l’évolution des Caisses d’Epargne depuis 20 ans et les faits d’actualité majeurs qui ont marqué nos vies quotidiennes, a été réalisée et mise à la disposition des Caisses d’Epargne, notamment pour animer les rencontres avec administrateurs et sociétaires.
L’agenda coopératif
Une nouvelle production éditoriale a été proposée : un agenda 2020 sur lequel s’écrit déjà l’histoire coopérative de demain. Chacune des 52 semaines de cet agenda est agrémentée d’un article détaillant les grandes évolutions des Caisses d’Epargne durant ces deux dernières décennies. Chaque ouverture de mois rappelle quant à elle les grands faits d’actualité qui ont marqué le mois en cours depuis 1999.
LA FNCE :UNE DYNAMIQUE FORTE DE CO-CONSTRUCTION
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*Les départements et régions d’outre-mer : Martinique, Guadeloupe, La Réunion ainsi que la collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon sont rattachés à la Caisse d’Epargne CEPAC (Provence Alpes Corse).
NOTRE MODÈLE
RÉSEAU DES CAISSES D’EPARGNE
— 13 —
10 M€DE MÉCÉNAT FINANCIER EN FAVEUR DU SECTEUR DE LA SANTÉ ET DE LA SOLIDARITÉ
CHIFFRES CLÉS
4,62MILLIONS DE SOCIÉTAIRES
DONT
3 022ADMINISTRATEURS ÉLUS
DONT
258 000 MEMBRES DU CLUB DES SOCIÉTAIRES
1re
BANQUE DU MICROCRÉDIT
PERSONNEL
FINANCEUR DU SECTEUR
MÉDICO-SOCIAL
100 %DES IMPÔTS PAYÉS
EN FRANCE
1erFINANCEUR PRIVÉ
DES HÔPITAUX PUBLICS
EN FRANCE
1er FINANCEUR
DE L’ÉCONOMIE SOCIALE
ET SOLIDAIRE
— 14 —
aime à le rappeler Jean Arondel, président de la Fédération nationale des Caisses d’Epargne.
L’essor du numérique transforme les manières
de communiquer, de travailler, de consommer.
Les bouleversements démographiques
et sociétaux modifient les fondements du vivre
ensemble.
Les changements climatiques impliquent de revoir notre modèle énergétique, ainsi que nos modes de production et de consommation. Ces enjeux sont au cœur des Orientations RSE et coopératives 20182021, coconstruites par la Fédération et les Caisses d’Epargne. Cette feuille de route trace 4 ambitions collectives : • l’empreinte locale ; • la coopération active ; • l’innovation sociétale ; • la performance globale.
Elles ont été retenues dans le cadre d’un processus collaboratif ayant mobilisé plus de 160 contributeurs internes et parties prenantes externes au Groupe. Pour les Caisses d’Epargne, la RSE est un engagement de long terme, sur leurs territoires, au travers d’actions au quotidien, car « ce n’est pas notre activité qui fait la différence, mais la manière dont nous l’exerçons » comme
Adossées aux Objectifs de développement durable (ODD) adoptés par l’ONU, ces orientations réaffirment la RSE comme levier de la performance économique durable. Elles constituent un cadre national, piloté par la Fédération, en cohérence avec le projet stratégique du Groupe BPCE, au sein duquel chaque Caisse d’Epargne élabore sa propre stratégie RSE, au plus près des besoins et des réalités régionales.
Tout au long de l’année, la Fédération a ainsi développé et mis à la disposition des Caisses d’Epargne les outils et les expertises utiles à une meilleure intégration et au renforcement de leur politique RSE. Les Caisses d’Epargne comptent parmi leurs clients 19 204 structures de l’économie sociale et solidaire, un secteur dont elles sont membres à part entière en tant qu’entreprise coopérative, mais aussi dont elles sont le 1er financeur privé et l’un des principaux mécènes.
NOS ORIENTATIONS RSE ET COOPÉRATIVES 2018-2021
COOPÉRATION ACTIVE
Conduire les collaborateurs et les sociétaires à devenir des coopéracteurs
PERFORMANCE GLOBALE
EMPREINTE LOCALE
Être un acteur clé de la transformation des territoires et de l’économie de proximité
INNOVATION SOCIÉTALE Anticiper les besoins
sociétaux pour construire des solutions contribuant au progrès
Poursuivre l’amélioration continue
des politiques RSE et leur intégration dans l’ensemble des métiers,
pour plus d’impact
© P
atte
Bla
nche
EMPREINTE SOCIO-ÉCONOMIQUE
L’ACTIVITÉ DES CAISSES D’EPARGNE A PERMIS DE
SOUTENIR853 213EMPLOIS
& GÉNÉRER60 MD€DE PIB
EN MOYENNE
1M€DE CRÉDIT
PERMET DE SOUTENIR
14EMPLOIS
186 594 EMPLOIS CRÉÉS DANS
L’ADMINISTRATION PUBLIQUE, L’ENSEIGNEMENT ET LA SANTÉ
UNE CONTRIBUTION SIGNIFICATIVE AUX SERVICES PUBLICS DE PROXIMITÉ
POUR 1 SALARIÉ DE LA CAISSE D’EPARGNE
23 EMPLOIS SUPPLÉMENTAIRES SONT SOUTENUS EN FRANCE.
PRINCIPAUX SECTEURS D’ACTIVITÉ IMPACTÉS PAR L’ACTIVITÉ DU RÉSEAU DES CAISSES D’EPARGNE (EN NOMBRE D’EMPLOIS) :
— 15 —
CONSTRUCTION & SERVICES IMMOBILIERS
181 744
COMMERCE
114 953SERVICES
AUX ENTREPRISES
110 861
INDUSTRIE & ÉNERGIE
71 995SERVICES FINANCIERS
61 690
EMPREINTE LOCALE
Être proches des territoires pour accompagner leurs
acteurs, c’est être…
UNE FORCE VIVE
— 17 —
“Un crédit immobilier ou un soutien en trésorerie entraîne positivement toute une chaîne
de production locale.”
Encourager l’émergence localeINTERVIEW DE
Elisabeth LavilleExperte de la responsabilité sociétale des entreprises, elle a créé en 1993 le cabinet de conseil Utopies,
spécialisé dans le conseil en développement durable aux entreprises.
les gels, masques ou respirateurs qui manquaient. Dans les prochains mois, de nombreuses filières pourraient être en tension ou en rupture à travers le monde, nécessitant un réajustement similaire des systèmes productifs. On a aussi vu de nombreuses initiatives solidaires en soutien aux commerces locaux, un appel au patriotisme économique qui va se poursuivre avec la reprise, comme à Cannes avec la campagne « Relocalisons nos achats » menée par la Ville !
Utopies a réalisé en 2018 une étude d’impact socio-économique territo-riale des Caisses d’Epargne. Qu’a-t-elle permis de mettre en avant ?
Les études d’impact socioéconomique permettent notamment de comprendre et mesurer les effets des financements des Caisses d’Epargne sur le fonctionnement des entreprises locales et, par ricochet (via leurs achats, les salaires versés et taxes payées), sur les emplois et la prospérité du territoire. Elles mettent également en lumière l’interdépendance entre les secteurs économiques et la façon dont un crédit immobilier ou un soutien en trésorerie entraîne positi
vement toute une chaîne de production locale. Tous ces liens tissés et croisés contribuent aussi à renforcer la résilience du territoire.
Vous avez publié en décembre dernier un ouvrage intitulé Les marques po-sitives, dans lequel vous abordez la notion de réindustrialisation et déve-loppement local. Comment le secteur financier peut-il accompagner ce chan-gement de paradigme de l’économie française, peut-être renforcé par la crise actuelle ?
Le secteur financier peut et doit soutenir et stimuler les nouveaux modèles économiques essentiels à la résilience, tout d’abord avec le développement des entreprises capables de répondre à la demande locale. Il doit également aider les entreprises à faire des « sauts productifs » afin de sécuriser des approvisionnements ou trouver de nouveaux débouchés (mise en relation et synergies entre entreprises, financement, aide technique, plan de reclassement des salariés, essaimage, appels à projets, innovation ouverte…). Enfin, il faut encourager l’émergence locale de nouvelles solutions productives innovantes, sobres et agiles, comme des microusines par exemple, sur des sujets urgents liés à l’alimentation, l’énergie, l’économie circulaire, la mobilité, etc. À titre d’exemple, notre exministre du Redressement productif s’est lancé dans une aventure entrepreneuriale en circuit ultracourt, avec des containers recyclés en microusine de crèmes glacées installés directement à la sortie des salles de traite chez des éleveurs laitiers bio.
Percevez-vous un mouvement de fond de relocalisation de certaines activités économiques en France ?
La crise sanitaire met en lumière la vulnérabilité de nos chaînes d’approvisionnement concentrées, mondialisées et à flux tendu, donc très fragiles. Elle interroge également sur la capacité de nos systèmes de production agricole et industrielle à se réorganiser pour faire face aux aléas (sanitaires aujourd’hui mais peutêtre climatiques demain). Le Covid19 est un révélateur et, espéronsle, un accélérateur de notre résilience productive. Ces dernières semaines, des startups, PME ou grandes entreprises ont réorienté leurs outils de fabrication pour produire localement
EMPREINTE LOCALE
— 18 —
Un modèle de confiance
ÊTRE LA BANQUE DU DÉVELOPPEMENT
RÉGIONAL RESPONSABLE
POURSUIVRE NOTRE
ENGAGEMENT DANS LA VIE
LOCALE
RENFORCER LE DIALOGUE
AVEC NOS PARTIES PRENANTES
SOUTENIR LES ASSOCIATIONS, COLLECTIVITÉS ET
ENTREPRISES DANS LES TERRITOIRES
POUR CONSTRUIRE ENSEMBLE
UN MODÈLE LOCAL ET DURABLE
PRIORITÉS 2019NOTRE AMBITION
Les Caisses d’Epargne sont des acteurs clés de l’économie de proximité. En tant que banques coopératives régionales, elles se positionnent au cœur des transformations locales et des questions liées aux enjeux de transition énergétique, à l’emploi, à la solidarité…
Les Caisses d’Epargne tissent des liens avec l’ensemble des acteurs locaux, qu’ils soient clients, partenaires, fournisseurs. La crise sanitaire et économique de 2020 aura rappelé l’importance de ces liens sur le terrain.
CHIFFRES CLÉS
PARMI LES 1RES ENTREPRISES MÉCÈNES
DE FRANCE AVEC
1 135 projets soutenus
15référents handicap
15correspondants mixité
56conseillers
microcrédit
15référents qualité
de vie au travail
170COLLABORATEURS TRAVAILLENT EN CAISSES D’EPARGNE
SUR DES SUJETS LIÉS À LA RSE, DONT :
EMPREINTE LOCALE
— 19 —
TABLEAU DE BORD
2018 2019
Être la banque du développement régional responsable
1,8 Md€de financement des projets d’énergies
renouvelables et des corporate 100 % ENR
2,55 Mds€de financement des projets d’énergies
renouvelables et des corporate 100 % ENR
1,2 Md€d’encours d’épargne ISR et de finance solidaire
1,538 Md€ d’encours d’épargne ISR et de finance solidaire
56 % de politiques sectorielles de la direction des risques intégrant des critères ESG
100 % de politiques sectorielles de la direction des risques intégrant des critères ESG
DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL
2018 2019
Poursuivre notre engagement dans la vie locale
31,2 M€investis dans les territoires permettant
de soutenir 1 131 projets d’IG (financement exceptionnel de la Fondation Partage et Vie
d’un montant de 10 M€)
31,6 M€investis dans les territoires permettant
de soutenir 1 135 projets d’IG (financement exceptionnel de la Fondation Partage et Vie
d’un montant de 10 M€)
69 %de fournisseurs locaux
73 %de fournisseurs locaux
VIE LOCALE
2018 2019
Renforcer le dialogue avec nos parties prenantes
6 Caisses d’Epargne ayant consulté leurs parties prenantes dans les 3 ans 6
Caisses d’Epargne ayant consulté leurs parties prenantes dans les 3 ans
DIALOGUE
— 20 —
ÊTRE UNE FORCE VIVE, C’EST…
Réduire notre empreinte environnementale
En plus du pilotage des émissions de GES dans le cadre du bilan carbone, des actions sont réalisées quotidiennement afin de limi ter les déchets générés par l’activité directe de la banque ou encore pour préserver la biodiversité à proximité des sites. Plusieurs initiatives d’économie circulaire sont mises en place, comme la réutilisation ou réparation du matériel et recyclage des déchets qui n’ont pu être valorisés autrement. Ainsi, des partenariats sont régulièrement noués avec des associations en faveur du don d’objets (mobilier, matériel informatique, etc.) à l’occasion d’opérations de rénovation de bureaux ou d’acquisition de bureaux neufs.
Les chéquiers rapportés par les clients font également l’objet de recyclage, dans un cadre sécurisé. De plus, certaines Caisses d’Epargne recyclent les cartes bancaires, elles aussi ramenées en agences par les clients. Les Caisses d’Epargne mettent par ailleurs en œuvre des actions de soutien de projets de protection de la nature par le biais de leurs activités de mécénat et/ou l’installation de ruches sur les toits des bâtiments dont elles sont propriétaires.
La réduction de l’empreinte environnementale des
Caisses d’Epargne dans leur fonctionnement s’inscrit
en cohérence avec l’objectif du Groupe BPCE de diminuer
ses émissions de carbone de 10 % d’ici 2020.
Les Caisses d’Epargne réalisent un bilan de gaz à effet de serre (GES) chaque année, ce qui permet un pilotage plus fin de la démarche de réduction de leur impact environnemental direct. L’outil permet d’estimer les émissions de GES du fonctionnement de leurs agences et de leur siège social régional.
En 2019, les Caisses d’Epargne ont émis 283 000 teq CO2 (tonnes d’équivalent CO2), soit 8,43 teq CO2 par ETP (équivalent temps plein) en baisse de plus de 7 % par rapport à 2018. De nombreuses actions sont mises en place afin de limiter ces émissions :• recours à des fournisseurs locaux lorsque
les conditions en matière de qualité, de délai et de tarifs pratiqués le permettent ;
• expérimentation et déploiement du télétravail ou du travail sur site distant afin de réduire les temps de transports et les émissions de GES des collaborateurs sur les déplacements domiciletravail ;
• réalisation d’audits énergétiques.
-7 %d’émissions de tonnes
d’équivalent C02 par rapport
à 2018
EMPREINTE LOCALE
— 21 —
ÊTRE UNE FORCE VIVE, C’EST…
Proposer une offre responsable et durable
De surcroît, quatre Caisses d’Epargne régionales ont lancé des projets pilotes permettant une expérimentation de l’intégration de critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) dans l’analyse des risques avant octroi de crédits. Un questionnaire d’une dizaine de questions dans différents champs de la RSE est ainsi proposé en support aux chargés d’affaires de plusieurs marchés (marchés entreprises et économie sociale notamment) et donne lieu à une notation interne. Ces projets pilotes sont actuellement en cours de développement et permettront, à terme, d’améliorer la connaissance des clients audelà des seuls bilans financiers de
Les Caisses d’Epargne travaillent à l’intégration de la RSE au cœur même de leur offre de service et de financement, par un soutien accru à la transition énergétique. Elles se fixent comme objectifs de : • proposer une offre d’épargne et de pla
cements permettant de protéger et de faire fructifier le capital de leurs clients par le fléchage vers des activités économiques durables ;
• répondre aux besoins de financement de porteurs de projets à forte valeur ajoutée environnementale et sociale ;
• prendre en considération les risques et opportunités liés aux transitions énergétiques, climatiques et écologiques.
Les Caisses d’Epargne se mobilisent afin de répondre aux besoins
de financement de leurs clients, qu’il s’agisse de
particuliers, de collectivités territoriales ou encore
d’entreprises, en lien avec la transition énergétique et la croissance verte.
l’entreprise, qui ne reflètent qu’une partie de la performance. Par voie de conséquence, les données collectées donneront des informations complémentaires aux directions des risques et des engagements afin d’apprécier la solidité des clients.
Les Caisses d’Epargne participent en outre à des évènements, des programmes de recherche et de travail consacrés au développement des éco filières en région, ce qui profite à l’ensemble du réseau tout en valorisant leurs pratiques de responsabilité sociale et environnementale.
EMPREINTE LOCALE
— 22 —
ÊTRE UNE FORCE VIVE, C’EST…
Financer les projets utiles aux territoiresaux nouveaux usages de leurs clients, ont fait le choix de maintenir leur présence sur le territoire, la relation de proximité et la contribution au développement local et au partage des expériences.
la vie locale et en consolidant le dialogue avec les parties prenantes. L’utilisation croissante des technologies numériques dans les services bancaires pourrait s’accompagner d’une perte de proximité mais les Caisses d’Epargne, tout en mettant en place tous les outils nécessaires pour répondre
Les Caisses d’Epargne sont des ban-ques qui émanent des territoires.
Leur objectif dans leurs actions au quotidien est de renforcer leur utilité en étant la banque du développement régional responsable, en poursuivant leur engagement dans
“En tant que Caisses d’Epargne, notre ambition est d’être utile.
Notre place est auprès de nos clients, dans les régions,
dans les villes, dans les communes rurales. Ce désir d’être utile,
de proposer des services simples, solides et durables est à la base de la création des Caisses d’Epargne.”
Jean Arondel, président de la FNCE
EMPREINTE LOCALE
— 23 —
ÊTRE UNE FORCE VIVE, C’EST…
Nouer des partenariats
CONCOURS « LES RUBANS DU PATRIMOINE »Le concours « Les Rubans du patrimoine » distingue et récompense des communes ou intercommunalités ayant réalisé des opérations de rénovation ou de mise en valeur de leur patrimoine bâti. L’édition 2019 marquait le 25e anniversaire de ce concours créé à l’initiative de la Fédération française du bâtiment et de l’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalités. Ces deux « membres fondateurs » ont été rejoints par la Fondation du patrimoine et le Groupement français des entreprises de restauration des monuments historiques. Quant à la Caisse d’Epargne, elle parraine cette opération depuis 2014.“Il y a derrière ces prix un formidable engouement pour le patrimoine. Nombreux sont les Français qui vouent une véritable passion à la préservation et à la valorisation de nos monuments historiques et de notre patrimoine bâti, que ce soit en zone urbaine ou en zone rurale”, précise Jean Arondel, président de la FNCE.
Caisses d’Epargne sont notamment présentes chez près de 9 sur 10 d’entre eux et répondent à tous leurs besoins : banque au quotidien, financements et placements.
Les Caisses d’Epargne sont aujourd’hui l’un des premiers mécènes en France : en 2019, le mécénat a représenté près de 31,6 M€. Plus de 1 100 projets de proximité ont été soutenus, principalement dans le domaine de la solidarité.
Cette stratégie philanthropique se veut adaptée aux besoins du territoire. Elle est définie par les instances dirigeantes de la Caisse d’Epargne, directoire et conseil d’orientation et de surveillance. Les Caisses d’Epargne associent leurs parties prenantes aux partenariats qu’elles nouent avec des structures d’intérêt général : associations, fondations, fonds de dotation, organismes d’intérêt publics, universités, etc. Par ailleurs, les administrateurs, collaborateurs et des experts locaux participent aux étapes de sélection, d’accompagnement et d’évaluation des projets. Les Caisses d’Epargne mettent ainsi en œuvre une stratégie de philanthropie adaptée aux besoins de leur territoire. Ce travail s’appuie sur un travail de coconstruction et de dialogue avec les acteurs de l’ESS tels que les Chambres Régionales de l’ESS.
Au service des Caisses d’Epargne, la Fédération se doit de promouvoir les initiatives menées auprès des structures de l’économie sociale et solidaire et des acteurs du mécénat.
Elle travaille au développement d’activités innovantes, en collaboration et en co construction avec les directions de marché, les acteurs locaux et les parties prenantes, internes ou externes au réseau des Caisses d’Epargne, notamment ses administrateurs, qui sont des relais de proximité essentiels à la vie coopérative.
Les Caisses d’Epargne sont aujourd’hui le premier banquier privé de l’économie sociale, des collectivités territoriales et des acteurs majeurs du financement du logement social. En tant que mécène, chacune des Caisses d’Epargne est aussi un pilier du tissu économique et social local. Grâce à une mise en réserve de leurs résultats, elles participent à la construction de l’avenir sur les territoires. Partenaires historiques des organismes du logement social, les
EMPREINTE LOCALE
Solidarité 61 %
31,6MILLIONS D’EUROS
Investis dans les territoires
Éducation financière 9 %
18 % Patrimoine et Culture
9 % Soutien à la création d’entreprise
Autres 3 %
— 24 —
ÊTRE UNE FORCE VIVE, C’EST…
Créer de la valeur ajoutée
Afin de soutenir le développement de ce secteur en pleine croissance, les chargés d’affaires dédiés à l’ESS sont tous formés à l’entrepreneuriat social pour répondre aux besoins d’une nouvelle génération d’entrepreneurs porteurs de projets innovants ou alternatifs, et ce quels que soient leur statut et leur stade de développement, dans leur création comme dans leur changement d’échelle. Avec 200 000 clients parmi lesquels 20 000 structures créatrices d’emplois, les Caisses d’Epargne sont aussi très investies dans l’écosystème de l’ESS. La proximité qu’elles entretiennent avec les réseaux associatifs leur permet de mettre en relation leurs clients avec les acteurs de l’accompagnement à la création d’entreprises (France Active, le Mouves, la Ruche…), les incubateurs, les accélérateurs ou encore les fonds dédiés à l’entrepreneuriat social.
Acteurs de la création d’entreprise, les Caisses d’Epargne poursuivent ainsi leur engagement aux côtés des réseaux d’accompagnement tels que France Active et Initiative France. Elles sont notamment fortement engagées dans le domaine de l’entrepreneuriat féminin. En février 2019, elles ont dévoilé les résultats d’une étude menée sur le traitement de l’entrepreneuriat au féminin sur les réseaux sociaux. Cette étude s’inscrit dans une série d’actions marquant leur engagement sur ce sujet. Convaincue qu’il s’agit d’un enjeu économique et d’innovation sociétale, elles se sont fixées comme objectif de donner davantage de visibilité à ce sujet afin de faire évoluer la société vers plus de mixité. Le secteur de la banque et de l’assurance est le plus actif dans ce domaine.
En novembre 2019, les Caisses d’Epargne
ont mis en lumière les acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS) avec qui elles travaillent étroitement, à l’occasion
d’une campagne de communication nationale.
EMPREINTE LOCALE
— 25 —— 25 —
“L’ESS est une économie d’avenir que nous souhaitons
accompagner car elle participe à l’évolution de la société vers un modèle plus responsable,
plus inclusif, plus respectueux de l’environnement
et de l’humain.”Fabrice Gourgeonnet,
directeur du Développement Caisse d’Epargne
— 26 —
EMPREINTE LOCALE
LA PAROLE À
Pascal Chabot,membre du directoire de la Caisse d’Epargne ÎledeFrance, lors d’une conférence organisée début 2020
sur les enjeux climatiques dans l’immobilier
“En 2019, plus de 10 milliards d’euros ont été consacrés au financement du secteur
de l’immobilier.”
Alain Tourdjman,directeur des études et prospectives
du Groupe BPCE
“Le classement de l’Île-de-France en termes
de diagnostic de performance énergétique (DPE) est pire que la moyenne française. Les étiquettes A et B sont partout très minoritaires. La précarité énergétique touche un nombre élevé
de foyers.”
Projet de croissance verte
Caisse d’Epargne Île-de-France
La Caisse d’Epargne ÎledeFrance (CEIDF) se distingue par une présence marquée auprès de plusieurs secteurs économiques clés du territoire, dont la crise économique et sanitaire de 2020 a démontré combien ils étaient indispensables : elle est ainsi la première banque des hôpitaux publics franciliens et est également très présente auprès de l’économie sociale et solidaire, des collectivités locales ou encore de l’immobilier. La CEIDF se mobilise aussi pour la rénovation énergétique des logements, notamment auprès des copropriétés, par la mobilisation d’une expertise reconnue qui s’est renforcée avec l’intégration d’équipes du Crédit Foncier. La rénovation énergétique des copropriétés est un enjeu local majeur en ÎledeFrance puisque la région concentre pas moins de 45 % des logements en copropriétés. Consciente de cet enjeu, la CEIDF a développé une offre pour y répondre. Elle est ainsi une des seules banques en France à proposer une gamme complète à destination des copropriétés, en bancarisation comme en financements (avance sur subvention, Copro100, EcoPTZ Collectif...).De plus, l’état du parc immobilier francilien est critique d’un point de vue énergétique. C’est pourquoi la CEIDF accompagne les projets des particuliers dans l’acquisition et la rénovation de logements, mais aussi les acteurs du logement social et l’immobilier tertiaire. La stratégie de la CEIDF en faveur de la transition énergétique ne s’arrête pas à l’immobilier puisqu’en 2019 elle a financé entre autres :• la modernisation de centres de traitement de tri et de
valorisation énergétique des déchets ;• la 1re flotte de taxis à hydrogène HYPE.
— 27 —
Collaborateurs et citoyens engagés
Cap sur les énergies renouvelables
Caisse d’Epargne d’Auvergne et du Limousin
Caisse d’Epargne Grand Est Europe
La Caisse d’Epargne d’Auvergne et du Limousin (CEPAL), fière de compter parmi ses collaborateurs des citoyens engagés chaque jour dans la vie locale des territoires, a souhaité les accompagner dans l’exercice de leur mandat en lançant un « Club des élus locaux ». Ce club d’échanges et de partage regroupe des maires, adjoints et conseillers municipaux également collaborateurs issus des 7 départements de l’Auvergne et du Limousin. Dans le même esprit, un club destiné à des jeunes est en projet, pour encourager les passerelles entre le monde étudiant, le monde professionnel et les interactions avec les élus du territoire. Ce club s’appuierait notamment sur un partenariat avec les Associations Entreprendre Pour Apprendre et Limousin des Challenges qui encouragent et développent l’esprit d’entrepreneuriat des jeunes. « Le projet est né de la volonté du président du directoire de mettre en relation les élus de
En accord avec les ambitions du Groupe BPCE sur la croissance verte, la Caisse d’Epargne Grand Est Europe (CEGEE) accompagne les projets de transition énergétique et écologique des acteurs régionaux, entreprises, collectivités ou encore acteurs du logement social. Ce sont ainsi 27,8 millions d’euros qui ont été dédiés aux
son entreprise pour qu’ils puissent partager ensemble sur cette fonction et permettre à la Caisse d’Epargne d’accompagner leur engagement. Le club se réunit deux fois par an pour l’ instant, dont une fois sur une thématique institutionnelle. Nous avons notamment partagé sur le fonctionnement des institutions et échangé lors de ces réunions, avec une élue importante dans la région. Dans le contexte de la crise actuelle, le deuxième tour des élections n’ayant pu se tenir dans certaines circonscriptions, nos échanges ont malheureusement été ralentis. Ils auraient certainement été très fructueux et profitables à tous. Nous espérons qu’ils reprendront bientôt, notamment dans le groupe Yammer dédié créé pour les membres du club (ndlr : réseau de communication interne à la Caisse d’Epargne) », souligne Pascal Pigot, responsable Marché Logement Social et SEM de la CEPAL.
projets de grande envergure de production d’énergies renouvelables en 2019, essentiellement sur les parcs éoliens, les installations de panneaux photovoltaïques (au sol ou en toiture) et la méthanisation. La CEGEE a ainsi renforcé son expertise en ingénierie financière pour appréhender les risques et opportunités spécifiques des projets de production d’énergies renouvelables. Si les filières de l’éolien et du solaire sont aujourd’hui considérées comme matures, il n’en est effectivement pas de même pour les projets de méthanisation, qui sont souvent dispersés sur plusieurs exploitations agricoles. Les équipes régionales peuvent également compter sur le savoirfaire d’Energeco, filiale de Natixis spécialisée dans le financement des projets nécessitant des financements importants, via des activités de financements et de créditbail. En plus de ces projets, la CEGEE a consacré près de 12 millions d’euros à la transition énergétique en 2019, via des « prêts verts » tels que l’écoprêt à taux zéro ou encore les crédits à un taux favorable pour les clients qui achètent un véhicule faiblement émetteur de CO2 (Écureuil auto DD).
EMPREINTE LOCALE
— 28 —
La CAISSE D’EPARGNE AQUITAINE POITOU-CHARENTES a souhaité mesurer son impact socio-économique en 2018.
E M P R E I N T E
SOCIO-ÉCONO-MIQUE
L’étude conduite par le cabinet Utopie selon sa méthode certifiée Local Footprint a permis d’évaluer sur la base des sommes décaissées en 2018 l’impact à l’échelle nationale de l’activité de la CAISSE D’EPARGNE AQUITAINE POITOU-CHARENTES. L’activité correspond aux dépenses de fonctionnement et aux financements moyen-long terme versés en 2018. Les impacts sont mesurés en emplois soutenus (ETP sur 12 mois) et en contribution au PIB.
et
L’ACTIVITÉ DE LA CAISSE D’EPARGNE AQUITAINE POITOU-CHARENTES A PERMIS DE :
S O U T E N I R
66 014D’EMPLOIS
G É N É R E R
4,6DE PIB
Md€
14 431SOIT 22%
COMMERCE
8 430SOIT 13%
8 683SOIT 13%
15 048 SOIT 23%
CONSTRUCTION & SERVICES IMMOBILIERS
5 505SOIT 8%
SERVICES AUX ENTREPRISES
14 EM
PL
OIS
1DE CRÉDIT M€
SOUTENIR
E N M OY E N N E
PERMET DE
PRINCIPAUX SECTEURS D’ACTIVITÉ IMPACTÉS PAR L’ACTIVITÉ DE LA CAISSE D’EPARGNE AQUITAINE POITOU-CHARENTES (EN NOMBRE ET % D’EMPLOIS) :
ADMINISTRATION PUBLIQUE / ENSEIGNEMENT / SANTÉ
INDUSTRIE & ENERGIE
C
M
J
CM
MJ
CJ
CMJ
N
EMPREINTE LOCALE
66 014EMPLOIS SOUTENUS EN FRANCE EN UN AN
4,6 MDS€DE PIB GÉNÉRÉ
La Fédération nationale des Caisses d’Epargne, la Fédération nationale des Banques Populaires et BPCE ont fait appel en 2019 au cabinet de conseil Utopies afin de mesurer la contribution socioéconomique de l’activité de leurs structures sur les territoires, grâce à la méthodologie ©Local Footprint. La Caisse d’Epargne Aquitaine PoitouCharentes (CEAPC) a participé au groupe de travail monté dans le cadre de cette étude, qui révèle qu’elle a soutenu 66 014 emplois en France sur un an et généré 4,6 milliards d’euros de PIB, à travers son activité en tant qu’entreprise dans le domaine des achats, le paiement des salaires et les taxes et impôts, mais également à travers son activité de financement, grâce aux crédits destinés aux acteurs économiques de son territoire : entreprises, professionnels, artisans, collectivités locales, logement social, associations mais aussi particuliers. Utopies, au regard des études déjà menées, a souligné que même si les résultats sont fondés sur les données de l’exercice 2018, ceuxci sont généralement stables sur trois années. Ainsi, la création de valeur générée par la CEAPC via les financements qu’elle accorde, bénéficie en premier lieu au secteur de la construction et des services immobiliers, puis de l’administration publique, de l’enseignement et de la santé, suivi du commerce. Pour chaque financement de 71 000 euros un emploi est soutenu.Cette étude de l’empreinte territoriale de la CEAPC a permis de montrer un champ plus large de l’utilité de la banque coopérative en matière de contribution directe et indirecte à l’économie et au soutien de l’emploi sur son territoire. Des résultats qui viennent conforter la stratégie RSE de notre modèle d’affaires.
Activité et contribution socio-économique sur le territoire
Caisse d’Epargne Aquitaine Poitou-Charentes
— 29 —
EMPREINTE LOCALE
LA PAROLE À
Cédric Pienoel,directeur développement de
Promomidi Groupe Caisse d’Epargne de MidiPyrénées
“Ce soutien à la replantation des arbres du Canal du Midi
a été très bien accueilli par les acheteurs, très
sensibles à l’idée de préserver le canal, et nous entendons
bien faire perdurer cet engagement dans les années
à venir.”
Transition écologique : ici et maintenant !
Caisse d’Epargne Midi-Pyrénées
La Caisse d’Epargne de MidiPyrénées (CEMP) soutient le développement des énergies vertes notamment à travers son partenariat avec la startup toulousaine Ilek, fournisseur d’énergie verte. L’électricité renouvelable commercialisée par Ilek a été produite par un producteur français partenaire dont la source éolienne, solaire ou hydroélectrique, est contrôlée. De nombreux consommateurs souhaitent s’engager dans la transition énergétique mais, au final, peu franchissent le cap alors que des solutions existent. La CEMP a souhaité sensibiliser ses collaborateurs et ses clients à cette démarche, en leur proposant une offre préférentielle de souscription à ce fournisseur d’énergie durable et locale. Le fonds MIDI ENERGY dédié aux énergies renouvelables, détenu à 100 % par la CEMP et doté de 30 M€ a été lancé via sa filiale Midi2i, spécialisée dans la gestion et l’ingénierie immobilière.Afin de maintenir la biodiversité citadine, la CEMP finance par ailleurs l’installation et la maintenance de ruches par la startup Biocenys. Deux apiculteurs veillent ainsi sur les six ruches implantées sur les deux principaux sites toulousains de la banque. Depuis 3 ans, elle soutient aussi la replantation des arbres du Canal du Midi. Promomidi, autre filiale de la CEMP spécialisée dans la promotion immobilière, s’est engagée en 2019 aux côtés de Voies navigables de France dans le cadre de ce projet. Pour chaque logement vendu sur le territoire du SudOuest de la France en 2019, Promomidi s’engage à financer l’achat d’un plant d’arbre qui sera replanté le long du canal.
COOPÉRATION ACTIVE
Être influents dans la promotion
de nos valeurs, c’est être…
UNE FORCE DE CONVICTION
— 31 —
“Nous avons construit un sociétariat dynamique et de grande proximité.”
Une solide relation de confianceINTERVIEW DE
Jean-Pierre Deramecourt,président du directoire de la Caisse d’Epargne de Bourgogne FrancheComté
guer la puissance d’un Groupe, par exemple sur le plan informatique, et une capacité de décision proche du terrain. Cette crise rappelle, par ailleurs, à quel point les banques ont un rôle crucial, que ce soit pour assurer l’accès des particuliers aux services financiers du quotidien ou pour soutenir les acteurs économiques locaux. Depuis le début de la crise, nous constatons un recours accru des clients aux services à distance. Ce phénomène va certainement s’accélérer. Premier financeur privé du secteur hospitalier public, les Caisses d’Epargne sont totalement mobilisées pour répondre aux enjeux de la crise sanitaire. Le plan de soutien financier d’un milliard d’euros qu’elles viennent de lancer est à la hauteur du rôle qu’elles tiennent et vont continuer à tenir à l’avenir auprès de ce secteur.
Les Caisses d’Epargne sont coopéra-tives depuis 20 ans. Quel bilan peut-on établir ?
Ce choix du statut coopératif, en 1999, était le bon ! Les valeurs et le mode de gouvernance de ce modèle correspondent bien à l’identité des Caisses d’Epargne dont l’ouverture à tous, l’engagement ou encore la
recherche du long terme sont quelquesunes des composantes. En 20 ans, nous avons construit un sociétariat dynamique et de grande proximité. Près de 5 millions de nos clients sont devenus sociétaires et nous avons tissé avec eux une solide relation de confiance. Les administrateurs des sociétés locales d’épargne, qui portent leurs intérêts au plus près du terrain, sont pour beaucoup dans la réussite de cette réforme institutionnelle.
La gouvernance coopérative va être renouvelée début 2021. Quels sont les principaux enjeux de la future man-dature ?
Nous devrons poursuivre l’effort de professionnalisation de nos conseils, pour rester en conformité avec les exigences des autorités bancaires françaises et européennes, et améliorer encore l’équilibre entre les femmes et les hommes dans notre gouvernance.
Un des enjeux du renouvellement à venir sera de respecter ces exigences tout en veillant à assurer la meilleure représentativité possible de notre sociétariat, donc de notre clientèle, dont les futurs administrateurs de sociétés locales d’épargne doivent refléter la diversité.
Les Caisses d’Epargne sont des banques de proximité, profondément ancrées dans les territoires. Forces vives de notre gouvernance coopérative, les administrateurs incarnent cette proximité et contribuent au rayonnement des Caisses d’Epargne dans leur environnement local.
Quels enseignements doit-on tirer de la crise sanitaire que nous traversons et quelles conséquences aura-t-elle sur nos activités ?
Tout d’abord, la crise sanitaire a mis en lumière des difficultés liées à une organisation française étatique très centralisée. Celleci ne correspond pas à la manière dont nous, les Caisses d’Epargne, banques de proximité implantées dans les territoires, exerçons nos métiers. Si les Caisses d’Epargne ont su très rapidement répondre aux situations d’urgence de trésorerie des entreprises, c’est grâce à leur capacité à conju
COOPÉRATION ACTIVE
— 32 —
Un modèle vertueux
Les Caisses d’Epargne ont le statut de banques coopératives depuis 1999. Leurs clients sociétaires, dont les représentants élus siègent au sein des sociétés locales d’épargne (SLE) et aux conseils d’orientation et de surveillance (COS) de chaque banque régionale, sont détenteurs de parts sociales qui constituent le capital social de la Caisse d’Epargne. Mais au-delà du mode de gouvernance démocratique, la coopération est avant tout un mouvement portant une vision humaniste et responsable de l’économie, dont la crise sanitaire a rappelé l’importance. La coopération est un modèle d’avenir qui permettra de relever les défis du développement durable et de l’économie sociale et solidaire sur les territoires.
PRIORITÉ 2019NOTRE AMBITION
Nous sommes tous acteurs du changement et de la dynamique des projets que l’on soutient sur les territoires : telle est la vision de la coopération active promue par les Caisses d’Epargne, que ce soit avec leurs collaborateurs, leurs sociétaires, leurs administrateurs ou l’ensemble de leurs partenaires.
CHIFFRES CLÉS
UNE SATISFACTION DES SOCIÉTAIRES
EN HAUSSE DE
50 %par rapport à 2018
ON RETROUVE PLUS DE
12 % DE L’HUMANITÉ dans les 3 millions de coopératives présentes dans le monde
258 000 SOCIÉTAIRES des Caisses d’Epargne membres du Club des sociétaires (en hausse de 30 % par rapport à 2018)
280 MILLIONS DE PERSONNESemployées par les coopérativessoit 10 % de la population active mondiale
COOPÉRATION ACTIVE
— 33 —
TABLEAU DE BORD
2018 2019
Un sociétariat de conviction
49,2 % de collaborateurs sociétaires
48,7 % de collaborateurs sociétaires
214 504sociétaires inscrits
sur le Club des sociétaires
258 000sociétaires inscrits
sur le Club des sociétaires
9,2 % des nouveaux clients devenus sociétaires
11,5 % des nouveaux clients devenus sociétaires
SOCIÉTARIAT
2018 2019
Poursuivre notre engagement dans la vie locale
MEMBRE DES CAde CRESS, du CSESS et de l’ACI
MEMBRE DES CAde CRESS, du CSESS et de l’ACI
PROMOTION
— 34 —
LA PAROLE AU CLIENT En 2019, une enquête a été réalisée sur la perception du modèle coopératif et le rôle des Caisses d’Epargne sur leur territoire et dans la société. Elle a été menée par l’institut Audirep, à l’initiative de la commission sociétariat. 2 864 clients, sociétaires et nonsociétaires, 1 005 prospects, dont une majorité de jeunes, ont été interrogés. Les enseignements tirés de cette étude ont largement nourri la réflexion des instances de la Fédération sur le développement du modèle coopératif des Caisses d’Epargne.
ÊTRE UNE FORCE DE CONVICTION, C’EST…
Co-construire et écouter
Confiance réciproque, expression et écoute des besoins… sont des marqueurs de la relation des Caisses d’Epargne avec leurs sociétaires et leurs représentants. Audelà des rencontres avec les administrateurs des sociétés locales d’épargne (SLE) et des assemblées générales annuelles de sociétaires, nombreuses sont les initiatives mises en place pour multiplier, sous diverses formes, ces moments d’échanges nécessaires à la vitalité d’un sociétariat de proximité.
Sociétaire, administrateur élu ou collaborateur, tous par leur implication et leur engagement contribuent au développement du modèle coopératif des Caisses d’Epargne. L’écoute active et permanente des sociétaires et de leurs attentes est au cœur du modèle et de l’identité coopérative des Caisses d’Epargne. Elle dépasse largement le principe du droit de vote des sociétaires selon lequel « une personne = une voix ».
La Fédération nationale des Caisses d’Epargne conduit tout au long de l’année de nombreux projets pour accompagner et enrichir la vie coopérative des Caisses d’Epargne. Cela va de la mesure des indicateurs coopératifs à la réalisation d’un rapport annuel sur l’activité coopérative, jusqu’à la mise en place, la gestion et l’animation de nombreux supports du sociétariat. Assemblées générales, Rencontres Privilèges, Club des sociétaires mutualisé, lettres d’information, site internet dédié, réseaux sociaux... sont réalisés en étroite collaboration avec les Caisses d’Epargne. Toutes ces actions visent à renforcer le lien de proximité avec les sociétaires et à construire une relation coopérative solide, durable et innovante.
Le modèle coopératif, à l’image des Caisses d’Epargne, connaît un engoue-ment en France et en Europe. Impli-quant le sociétaire dans la vie de sa banque, il promeut un véritable socié-tariat d’adhésion et de conviction.
En tant que banques coopératives, les Caisses d’Epargne s’appuient sur leur qualité d’écoute et la régularité de leurs échanges pour apporter des solutions en phase avec les attentes de leurs clients et de leurs parties prenantes. Résolument tournées vers le développement économique et social des régions, elles sont en contact permanent avec de nombreuses organisations de terrain. Parmi leurs partenaires, on peut citer l’association France Active, qui lutte contre l’exclusion grâce au financement solidaire des entreprises, ainsi que Le Rameau, qui a pour vocation d’encourager la coconstruction d’innovations au service des territoires en favorisant les alliances entre les entreprises, les associations et les pouvoirs publics.
La Fédération nationale des Caisses d’Epargne joue un rôle de facilitateur en favorisant le partage de l’information et la mutualisation des bonnes pratiques d’une région à une autre. Dans le même esprit, elle favorise les échanges avec ses homologues bancaires français et étrangers. Au sein du Groupe BPCE, elle travaille en étroite collaboration avec la Fédération nationale des Banques Populaires à la promotion et au développement du modèle coopératif, au bénéfice des sociétaires.
“Notre modèle et notre organisation, en lien étroit avec les territoires, nous donnent une force et une vitalité extraordinaires.”
Florence Raineix, directrice générale de la FNCE
COOPÉRATION ACTIVE
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COLLABORATEURS ET AMBASSADEURS L’acculturation des collaborateurs des Caisses d’Epargne au modèle coopératif et aux valeurs de l’économie sociale et solidaire (ESS) est primordiale pour que les salariés en soient des ambassadeurs. Plusieurs Caisses d’Epargne régionales ont choisi d’intégrer au parcours des « nouveaux entrants » une sensibilisation à la culture coopérative des Caisses d’Epargne. Ainsi, près de 1 000 collaborateurs ont été sensibilisés et formés à la RSE et au modèle coopératif*.
* Dans les Caisses d’Epargne Aquitaine Poitou-Charentes, Loire-Centre, Loire Drôme Ardèche, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Normandie, Auvergne-Limousin, Hauts de France et Rhône-Alpes.
ÊTRE UNE FORCE DE CONVICTION, C’EST…
Accompagner les élus
Depuis sa création en 1999, la Fédération nationale des Caisses d’Epargne, en liaison avec BPCE et les Caisses d’Epargne, accompagne et forme les élus dans l’exercice de leur mandat en leur apportant les connaissances nécessaires à leur mission. Le dispositif de formation proposé est adapté à chaque public : administrateurs de sociétés locales d’épargne (SLE), membres de conseil d’orientation et de surveillance (COS) et membres des comités spécialisés. L’objectif est de permettre aux élus de disposer de toutes les connaissances pour assurer leur mandat dans les meilleures conditions et contribuer de manière active à la gouvernance, dont ils sont des acteurs majeurs.
La Fédération organise et anime des sessions de formation aussi bien au niveau national qu’au niveau local dans les Caisses d’Epargne. Le dispositif est proposé en présentiel et à distance. Il est mis à jour en cours d’année pour être au plus près de l’actualité et des évolutions réglementaires. Il est présenté annuellement aux superviseurs et régulateurs bancaires au niveau national et européen (ACPR, BCE). Très impliquée dans la mise en place de pratiques de bonne gouvernance, dont la formation des élus est une composante majeure, la Fédération délivre depuis 2015 des attestations pour la formation initiale et continue des administrateurs.
L’activité de formation a été très soutenue en 2019 pour les formations en salle comme en ligne. Dans le cadre de la formation à distance, un extranet dédié permet aux élus d’accéder à des formations sur des sujets très variés, en particulier la gouvernance des Caisses d’Epargne, la cybersécurité, la culture coopérative et la RSE.
Dans la perspective du renouvellement des représentants des sociétaires en 2021, la Fédération a également engagé les premiers travaux pour accompagner au mieux les Caisses d’Epargne dans ce moment fort de la vie coopérative : organisation et animation de groupes de travail notamment avec BPCE, réflexions sur le dispositif d’accompagnement à destination des nouveaux élus…
COOPÉRATION ACTIVE
316 PARTICIPANTS AUX SÉMINAIRES DE FORMATION CONTINUE À LA FÉDÉRATION ET EN RÉGION
FORMATIONS EN SALLE
304 sessions+ 37% PAR RAPPORT À 2018
3 663 participants+ 25% PAR RAPPORT À 2018
10 heures 27 DE FORMATION EN MOYENNE PAR MEMBRE DE COS
1 heure 48 DE FORMATION EN MOYENNE PAR ADMINISTRATEUR DE SLE
83% DES MEMBRES DE COS ONT SUIVI AU MOINS UNE FORMATION D’APPROFONDISSEMENT
FORMATIONS EN LIGNE
4 079 connexions + 169% PAR RAPPORT À 2018
17%
DES ADMINISTRATEURS DE SLE ONT SUIVI AU MOINS UNE FORMATION EN LIGNE
34% DES MEMBRES DE COS ONT SUIVI AU MOINS UNE FORMATION EN LIGNE
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ÊTRE UNE FORCE DE CONVICTION, C’EST…
Promouvoir le modèle coopératifLa Fédération intensifie son action de représentation et de promotion du modèle des Caisses d’Epargne auprès de tous les acteurs en quête de solidarité et de durabilité.
Ces partenaires sont nombreux : • ESS France, Chambre française de l’éco
nomie sociale et solidaire. Florence Raineix y représente les Caisses d’Epargne en sa qualité de directrice générale de la Fédération nationale des Caisses d’Epargne. La Fédération a notamment contribué aux travaux conduits par le Hautcommissariat à l’Économie sociale et solidaire et à l’innovation sociale, par exemple au sein de la commission Égalité FemmesHommes ;
• Coop FR, l’organisation représentative des entreprises coopératives françaises. En 2019, la Fédération a apporté sa contribution aux réflexions du groupe de travail Affaires publiques de Coop FR ;
• Le Conseil supérieur de l’économie sociale et solidaire (CSESS) et le Conseil supérieur de la coopération.
Engagée pour la promotion du modèle coopératif, la Fédération réfléchit de manière continue aux évolutions favorisant l’activité coopérative. Elle suit de près les dispositions législatives et réglementaires qui peuvent impacter les banques coopératives. Membre de groupes de travail aux côtés de BPCE, elle a notamment participé en 2019 à la mise en œuvre de politiques reprenant les orientations EBA/ESMA*. Ainsi, elle a apporté son soutien à la mise en place des nouvelles règles établies sur le temps disponible et le cumul de mandats des organes de direction exécutifs et non exécutifs. Elle travaille également en étroite collaboration avec la Fédération nationale des Banques Populaires sur des sujets liés à l’activité coopérative, comme les questions de la nomination des dirigeants et la représentation des maisonsmères dans le Groupe BPCE.
La Fédération a su faire valoir les intérêts des Caisses d’Epargne dans le cadre de l’élaboration de la loi PACTE (plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) et dans ses décrets d’application. Née d’une démarche de coconstruction entre entreprises, parlementaires et collectivités territoriales, cette démarche associant les présidents et les secrétaires généraux des Caisses d’Epargne portaient notamment sur les nouvelles règles de parité au sein des conseils, des comités de direction et des comités exécutifs.
*EBA : The European Banking Authority/ESMA: The European Securities and Markets Authority.
Convaincues de l’importance du lien
social, de la solidarité et du bien-fondé de l’engagement
collectif, les Caisses d’Epargne ont renforcé leur
collaboration avec les partenaires institutionnels, les instances et les acteurs
de l’économie sociale et solidaire.
COOPÉRATION ACTIVE
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ÊTRE UNE FORCE DE CONVICTION, C’EST…
Partager les bonnes pratiquesLe mouvement coopératif français fait figure de référence à l’international. Le Groupe BPCE, dont les Caisses d’Epargne font partie, figure parmi les cinq plus grandes coopératives mondiales. En 2019, la Fédération a poursuivi ses actions de coopération internationale, de lobbying et de partenariats pour porter et partager le modèle Caisse d’Epargne auprès des acteurs de son environnement. Il s’agit de mettre en commun connaissances et savoirfaire pour dégager des synergies avec des établissements européens et internationaux de même nature et confrontés à des défis similaires.
La Fédération représente les Caisses d’Epargne auprès de différentes institutions européennes et mondiales, comme ESBG (European Savings and Retail Banking Group), WSBI (World Savings and Retail Banking Institute) ou encore l’EACB (European Association of Cooperative Banks). Véritables laboratoires d’idées, à l’image de la Fédération, ces structures ont vocation à promouvoir, auprès des décideurs économiques européens, les bonnes idées et les pratiques innovantes. L’enjeu est de veiller à ce que les activités des membres soient conduites sur le long terme et bénéficient à l’ensemble de leurs parties prenantes. La Fédération est aussi un membre actif de l’Alliance coopérative internationale (ACI), organisation non gouvernementale indépendante qui rassemble, représente et soutient les coopératives dans le monde. Florence Raineix, sa directrice générale et membre du board de l’ACI, y préside le Groupe de travail « Banque ».
En application de la loi relative à l’économie
sociale et solidaire (ESS) du 31 juillet 2014,
les Caisses d’Epargne doivent procéder
à la révision coopérative tous les 5 ans.
Cet examen analytique de l’organisation et du fonctionnement de la société coopérative concerne les principes coopératifs définis par la loi du 10 septembre 1947 et les règles spécifiques de la société révisée. Adopté par le Conseil supérieur de la coopération, il obéit à un cahier des charges exigeant. Le Conseil supérieur de la coopération, qui réunit des représentants de coopératives, d’administrations et du Parlement, suit l’ensemble des questions intéressant le secteur coopératif, et donne son avis sur les projets de législation. Après avoir activement participé à l’élaboration de ce cahier des charges, la Fédération a dressé le bilan de la première révision coopérative, mettant en avant les bonnes pratiques ainsi que des points d’amélioration des Caisses d’Epargne en matière juridique, administrative et de gouvernance.
COOPÉRATION ACTIVE
COOPÉRACTEURS EUROPÉENSÀ l’occasion de l’assemblée gé nérale de Cooperatives Europe, organisée par Coop FR à Strasbourg les 6 et 7 juin 2019, Florence Raineix, directrice générale de la Fédération nationale des Caisses d’Epargne et Gérard Leseul, directeur des affaires publiques du groupe Crédit Mutuel, ont été interviewés par Euradio, première radio européenne généraliste en France. L’occasion d’évoquer les atouts, mais aussi les spécificités de la finance coopérative.
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COOPÉRATION ACTIVE
LA PAROLE À
Martine Poignonnec,présidente de la SLE Côtes d’Armor
de la Caisse d’Epargne Bretagne
“C’est dans notre démarche sociétale de soutenir
des initiatives locales. C’est une action
importante car elle valorise le patrimoine de nos deux
régions et permet la transmission du patrimoine
aux générations futures.”
Guillaume Kazerouni,conservateur du Musée
des BeauxArts de Rennes
“La Caisse d’Epargne intervient très régulièrement
dans la valorisation du patrimoine local et
sur le territoire notamment à Rennes où elle est mécène
du musée des Beaux-Arts et de l’Opéra de Rennes.”
Au chevet des œuvres d’art
Caisse d’Epargne Bretagne Pays de Loire
Grâce au soutien de la Caisse d’Épargne Bretagne Pays de la Loire, deux nouvelles écoles ont rejoint cette année l’aventure du « Plus Grand Musée de France » : l’École de Design de Nantes et l’École Supérieure de Réalisation Audiovisuelle (ESRA) de Bretagne, basée à Rennes. Les élèves partent à la recherche d’œuvres d’art à restaurer en région et réfléchissent à la meilleure façon de les valoriser. Le 12 décembre 2019, les 12 équipes participantes se sont réunies à Nantes, dans les locaux de la Caisse d’Épargne, dans lesquels ils ont présenté, sous formes de microfilms notamment, leurs travaux au jury composé pour l’occasion. Parmi les membres du jury, des administrateurs de la Caisse d’Epargne, des responsables d’établissements scolaires ou des experts, conservateurs d’art. 26 œuvres en danger, de types très différents, allant du tableau à la sculpture, en passant par l’instrument de musique, ont été présentées et étudiées au cours de cette manifestation. En fin d’année scolaire, une œuvre d’art de chaque région sera restaurée grâce au mécénat de la Caisse d’Epargne Bretagne Pays de la Loire.
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Caisse d’Epargne de Côte d’Azur
La Caisse d’Epargne de Côte d’Azur (CECAZ) est depuis de nombreuses années championne en matière d’inclusion des personnes en situation de handicap. Un taux d’emploi de personnes en situation de handicap de 6,24 % (sans compter la soustraitance au secteur adapté dans le cadre des achats), une politique de mécénat tournée notamment vers le handisport, une accessibilité des services numériques bancaires, ces actions font la démonstration de l’engagement de cette banque coopérative aux prises avec les réalités et difficultés vécues par les habitants du territoire. La CECAZ veille ainsi à prendre en considération les situations de handicap de ses différentes parties prenantes, qu’ils soient clients, collaborateurs, fournisseurs ou encore partenaires.
Preuve supplémentaire de cet engagement, la CECAZ a organisé le 9 septembre 2019 une opération de bénévolat de compétences en impliquant les collaborateurs de la CECAZ : les « vendanges solidaires ». Cet évènement s’est tenu au domaine du Bercail à PugetsurArgens. 300 volontaires ont répondu présents : collaborateurs, administrateurs de la CECAZ et leur famille. Cet élan de solidarité a permis de soutenir l’ESAT (Établissement et service d’aide par le travail) du Bercail qui emploie des personnes en situation de handicap et exploite le domaine viticole de 14 hectares, dont la CECAZ est propriétaire. Cet ESAT permet à 76 travailleurs en situation de handicap de développer leurs compétences et d’être insérés dans la société grâce à un travail valorisant. Les vins produits au Domaine du Bercail disposent du label agriculture biologique et les parcelles sont labellisées AOP, permettant ainsi de protéger ce patrimoine viticole. Cette journée solidaire fut également l’occasion de tisser des liens pour les différentes parties prenantes de la CECAZ : partenaires, administrateurs et collaborateurs ont eu l’occasion de partager un moment de convivialité.
COOPÉRATION ACTIVE
Vendanges solidaires
Restaurer des haies
Caisse d’Epargne Hauts de France
Engagés depuis 2016 dans une démarche de réduction de sa consommation de papier, la Caisse d’Epargne Hauts de France a souhaité agir avec ses clients grâce à la dématérialisation des documents clientèle, en particulier les relevés de compte. Renoncez aux relevés de banques papier, et en échange, plantez un arbre, c’est la promesse de cette initiative menée en partenariat avec Reforest’Action, site de plantation collaborative. Tous les clients ayant opté pour la
dématérialisation se sont en effet vu offrir un arbre sur le site www.reforestaction.com. Cela représente 50 000 arbres plantés sur la région en 2019, notamment à Vimy (PasdeCalais) et MarcqenOstrevent. « Nous avons souhaité agir collectivement avec nos clients pour l’environnement. C’est pourquoi ceux qui ont opté pour la dématérialisation de leurs documents bancaires se verront offrir un arbre à planter en ligne en quelques clics. Ils choisiront le lieu de plantation parmi les différents projets proposés localement et recevront en retour un certificat par voie numérique », explique LéonSylvain Lentenois, président de la Société Locale d’Epargne Flandre Métropoles. Pour Christophe Danjou, directeur de région DouaiCambrai de la Caisse d’Epargne Hauts de France, présent lors de la plantation d’arbres pour une haie bocagère chez un exploitant agricole de MarcqenOstrevent, « nous rendons concret quelque chose que nous avons initié il y a un moment avec nos clients sociétaires. Les associer à cette initiative aux côtés d’administrateurs et de collaborateurs est symbolique et permet concrètement de rendre compte des actions menées par la Caisse d’Epargne sur les territoires, ici en matière de protection de l’environnement ».
INNOVATION SOCIÉTALE
Être ouverts à l’élaboration de
solutions co-construites,c’est être…
UNE FORCE DE PROGRÈS
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“Le rôle des investisseurs sociétaux et de l’investissement public
est essentiel.”
Conserver agilité et ancrage localINTERVIEW DE
Yannick Blanc,viceprésident de l’association La Fonda, laboratoire d’idées du monde associatif
pas préparés. Nous sommes tous convaincus de la nécessité de cette « collaboration multiacteurs » mais nous ne savons pas comment faire ! Une des méthodes reconnue et communément utilisée est la « stratégie d’impact collectif » consistant à se mobiliser sur un objectif commun, à se doter d’un système d’indicateurs partagés tout en restant chacun dans son métier et son environnement institutionnel. Cette méthode a fait ses preuves à l’échelle locale, notamment avec le programme Monalisa ; il nous reste à la faire grandir à l’échelle des Objectifs de Développement Durable.
Porté par un collectif d’acteurs experts de l’innovation sociale, le Carrefour des innovations sociales a l’ambition de faire connaître et reconnaître les innovations sociales en France. En quoi cette démarche est-elle im-portante ?
L’innovation sociale est un phénomène omniprésent dans la société, mais invisible parce que fragmenté. Elle permet de répondre à toutes sortes de besoins, anciens ou émer
gents, comme la fabrication de masques par exemple. L’innovation est le plus souvent efficace grâce à son ancrage local, il n’est donc pas opportun de vouloir à tout prix lui faire changer d’échelle. En créant une communauté de réseaux de l’innovation autour d’un site web et d’un moteur de recherche, le Carrefour des innovations sociales veut à la fois rendre visible la vitalité des innovations et permettre aux innovateurs de se trouver, de communiquer, d’échanger et ainsi de faire masse tout en conservant leur agilité et leur ancrage local.
Quel rôle particulier peuvent jouer des investisseurs sociétaux tels que les Caisses d’Epargne dans les territoires ?
L’innovation sociale, comme l’innovation technologique, a besoin de capitalrisque. La différence, c’est que l’innovation sociale produit des bénéfices pour le bien commun de la société sans qu’il y ait de retour financier sur investissement direct. La réponse de notre système de santé à l’épidémie de Covid19 nous a montré à quel point cette valeur est différente de la seule performance financière.
Le rôle des investisseurs sociétaux et de l’investissement public est donc essentiel. Cependant, cet investissement ne pourra se développer à la hauteur des besoins qu’à condition de mettre en place des outils pertinents de mesure de la valeur sociale.
L’atteinte des objectifs de développe-ment durable passe nécessairement par une transformation générale de la société et une mobilisation de tous les acteurs. Quels sont les leviers des entreprises pour y parvenir ?
L’expérience de l’épidémie et du confinement a accéléré une tendance émergente, la réhabilitation des stratégies coopératives plutôt que des stratégies purement compétitives. Mais notre éducation scolaire et notre culture administrative ne nous y ont
INNOVATION SOCIÉTALE
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CO-CONSTRUIRE DE NOUVELLES
SOLUTIONS POUR L’INCLUSION
FINANCIÈRE
DEVENIR LE PARTENAIRE DE RÉFÉRENCE
DE L’INNOVATION SOCIÉTALE
DÉVELOPPER LE SENS ET LA CULTURE
DE L’INNOVATION SOCIÉTALE PARMI LES
COLLABORATEURS ET
ADMINISTRATEURS
SOUTENIR LES PLUS FRAGILES ET
ACCOMPAGNER FINANCIÈREMENT
LES ACTEURS DE L’ESS POUR
RÉPONDRE À LEURS BESOINS, COMME LE CONTEXTE DE CRISE SANITAIRE DE 2020
L’A RAPPELÉ
PRIORITÉS 2019NOTRE AMBITION
Les Caisses d’Epargne s’engagent à promouvoir l’innovation sociétale, pour anticiper les besoins sociétaux et construire des solutions contribuant au progrès sous toutes ses formes et à ses différentes étapes : émergence, expérimentation, diffusion, évaluation. Un engagement qu’elles portent en tant que mécène, financeur, mais aussi comme acteurs du microcrédit et de l’éducation financière.
CHIFFRES CLÉS
Partenaire de
8 INCUBATEURS de l’innovation sociale en région
Avec l’association Finances & Pédagogie :
650 COLLABORATEURS ET ADMINISTRATEURS engagés dans les Semaines de la Solidarité organisées au profit d’associations du territoire
3 081 INTERVENTIONS
50 467 PERSONNES FORMÉES
6 000 PARTENAIRES EN RÉGIONS
1RE
BANQUEdu microcrédit personnel
L’innovation sociétale est au coeur de l’identité des Caisses d’Epargne depuis leur création en 1818. Les fondateurs visaient une transformation profonde de la société, à travers la promotion du bon usage de l’argent, des vertus de l’épargne et la prévoyance. Cet esprit pionnier est plus que jamais nécessaire, à l’heure où l’innovation est souvent réduite au domaine technologique et où sa contribution au progrès est parfois questionnée.
Un modèle créateur de valeur
INNOVATION SOCIÉTALE
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TABLEAU DE BORD
2018 2019
Co-construire de nouvelles solutions pour l’inclusion financière
9 580emplois créés
grâce au microcrédit
8 907emplois créés
grâce au microcrédit
45 681personnes sensibilisées
aux enjeux de la digitalisation de l’argent par Finances & Pédagogie
50 467personnes sensibilisées
aux enjeux de la digitalisation de l’argent par Finances & Pédagogie
Partenaire de
8 incubateurs de l’innovation sociale en région
Partenaire de
8 incubateurs de l’innovation sociale en région
INCLUSION FINANCIÈRE
2018 2019
Tousinnovateurs !
978collaborateurs et administrateurs impliqués en bénévolat et mécénat
de compétences
650collaborateurs et administrateurs impliqués en bénévolat et mécénat
de compétences
INNOVATION
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ÊTRE UNE FORCE DE PROGRÈS, C’EST…
FédérerOn la retrouve notamment aux côtés du Rameau, de la Fonda, du Commissariat général à l’égalité des territoires, de la Banque des Territoires et de l’Action Tank “Entreprise et Pauvreté”.
Les projets socialement innovants se multiplient dans les territoires et sont à l’origine de nouveaux services. Le Carrefour des innovations sociales, projet copiloté par l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires (ANCT) et la Fonda (laboratoire d’idées du monde associatif), favorise les liens entre les acteurs locaux via un espace d’échange, de communication et de coconstruction. Ainsi, il apporte une vision détaillée de l’innovation sociale en France. Plus de 70 partenaires, nationaux et locaux, publics, privés et associatifs ont déjà rejoint le projet, parmi lesquels les Caisses d’Epargne, via leur Fédération.
Pour en savoir plus : www.carrefourdesinnovationssociales.fr
Convaincue que le mécénat et l’engagement solidaire
sont aujourd’hui des engagements citoyens
stratégiques qui apportent une valeur ajoutée
à l’entreprise et qui constituent un levier
essentiel de cohésion et d’innovation pour
la société, la Fédération est très active sur ces sujets.
COUPS DE CŒUR À l’occasion du 20e anniversaire de l’adoption du statut coopératif, les Caisses d’Epargne et leur Fédération ont souhaité réaffirmer leur engagement historique sur les territoires. Une nouvelle édition des Coups de cœur des Caisses d’Epargne a ainsi été lancée en 2019 pour mettre en lumière des initiatives régionales marquées par l’innovation sociétale et animées par de nouvelles formes de coopération. Chaque Caisse d’Epargne a été appelée à sélectionner un porteur de projets répondant à cette thématique. À l’issue du concours, trois associations lauréates ont été désignées. Leur prix leur a été remis le 21 novembre au siège de la Fédération nationale des Caisses d’Epargne, lors d’une cérémonie qui a marqué la clôture de cette édition 2019. Entre le 15 mai et le 31 juillet, le site a enregistré plus de 10 000 votes pour désigner les 3 lauréats, bénéficiaires de 5 000 € chacun.
INNOVATION SOCIÉTALE
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ÊTRE UNE FORCE DE PROGRÈS, C’EST…
Inclure
PRÈS DE
5 000MICROCRÉDITS PERSONNELS
PRÈS DE
9 000EMPLOIS CRÉÉS OU MAINTENUS
GRÂCE AU MICROCRÉDIT (PROFESSIONNEL ET PERSONNEL)
Cette offre de Location avec Option d’Achat (LOA), financée par un microcrédit personnel, a été généralisée à l’ensemble des Caisses d’Epargne en 2019.
Les Caisses d’Epargne sont également des acteurs incontournables du microcrédit professionnel, aux côtés des grands réseaux d’accompagnement à la création d’entreprise : France Active, Initiative France et BGE (Boutiques de gestion pour entreprendre).
Leaders sur le microcrédit personnel avec 29 %
de part de marché en France, les Caisses
d’Epargne ont mis en place un accompagnement
bancaire d’un genre unique.
Des collaborateurs spécialisés, au sein des associations Parcours Confiance et CréaSol, interviennent en coopération avec le réseau des agences Caisse d’Epargne et des partenaires. Ce sont ainsi plus de 600 collectivités locales et associations telles que le Secours Catholique, la Croix Rouge, les Restos du Cœur ou encore les CCAS qui orientent les bénéficiaires vers les Caisses d’Epargne afin de soutenir leurs projets grâce au microcrédit personnel. La Fédération accompagne les Caisses d’Epargne dans le déploiement et le suivi des actions de microcrédit. Elle est aussi régulièrement invitée à intervenir lors d’événements nationaux ou internationaux en lien avec l’inclusion financière afin d’en partager les bonnes pratiques.
70 % des demandes de microcrédits adressées à Parcours Confiance sont liées à un besoin de mobilité. L’offre LOA Mobilize a été coconstruite entre les Caisses d’Epargne, Renault, la Fédération nationale des Caisses d’Epargne et l’ADIE en partenariat avec Pôle Emploi, dans le cadre de l’Action Tank « Entreprise et Pauvreté ».
INNOVATION SOCIÉTALE
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œuvre d’une stratégie nationale d’éducation financière, aux côtés de l’ensemble des acteurs institutionnels et professionnels concernés sur un sujet considéré comme majeur par les pouvoirs publics.
L’association, reconnue par ses pairs et les pouvoirs publics, apporte une réelle valeur ajoutée sociale notamment auprès des publics particulièrement fragiles. Être utiles à tous pour les Caisses d’Epargne, c’est également intervenir en amont, auprès des enfants scolarisés, dès l’école élémentaire jusqu’aux étudiants, dans le cadre de programmes pédagogiques comme l’opération « J’invite un Banquier dans ma classe » proposée par la Fédération bancaire française (FBF) ou « Apprendre la bourse », soutenu et piloté par les Caisses d’Epargne européennes qui réunit 100 000 participants de 7 nationalités différentes.
L’un des enjeux forts de 2019 a été de renforcer les formations à distance, en complément des formations en présentiel assurées par les formateurs de Finances & Pédagogie. L’équipe s’est agrandie en 2019 et compte aujourd’hui 24 conseillers, pour répondre le plus largement possible aux demandes d’intervention qui lui sont faites sur l’ensemble du territoire national.
Les conséquences économiques et sociales de la crise que nous vivons vont accroître les besoins en accompagnement, sur les sujets d’intervention de l’association. Finances & Pédagogie se tient prête à répondre au mieux à ces besoins, notamment grâce au travail qui a été fait ces dernières semaines pour renforcer son programme de formation à distance.
L’éducation financière est un bon exemple
des enjeux traités par les Caisses d’Epargne
à l’échelle de leur territoire, partagés au niveau
européen.
Sur les questions relatives à la pédagogie et à l’inclusion financières, les Caisses d’Epargne travaillent avec Finances & Pédagogie, l’association qu’elles ont créée il y a plus de 60 ans. Finances & Pédagogie intervient à la demande de nombreux partenaires (Entreprendre pour Apprendre, Missions locales d’insertion, offices HLM...) sur les thématiques de l’argent, de la banque, du crédit et de la consommation, dans une approche didactique et apprenante. Membre du Comité opérationnel de l’éducation financière de la Banque de France, Finances & Pédagogie participe activement à la réflexion et à la mise en
ÊTRE UNE FORCE DE PROGRÈS, C’EST…
Accompagner tous les publics
INNOVATION SOCIÉTALE
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UNE OFFRE DE PROXIMITÉ« Étendre la présence de Finan ces & Pédagogie sur les territoires est important pour pouvoir offrir une offre de formation de proximité sur la maîtrise des questions d’argent, qui est un enjeu majeur de réussite et d’intégration dans la vie personnelle, professionnelle et citoyenne. F&P est une association largement reconnue et labélisée, elle est de ce fait mobilisée systématiquement dans des projets d’envergure nationale. À travers le mécénat F&P, les Caisses d’Epargne s’engagent sur leur territoire illustrant ainsi parfaitement l’ambition sociétale RSE et le rôle prépondérant qu’elles entendent jouer dans la société française. F&P propose sa participation aux commissions RSE des Caisses d’Epargne locales afin d’avoir une meilleure connaissance des besoins territoriaux et adapter au mieux son offre. L’objectif est de créer une dynamique forte de synergie entre les Caisses d’Epargne et F&P, à travers cette adaptation aux contextes locaux. »
Alain Dubois, formateur Finances & Pédagogies CE CEPAC
L’OPÉRATION « APPRENDRE LA BOURSE » RÉUNIT 100 000
PARTICIPANTS DE
7 NATIONALITÉS DIFFÉRENTES
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INNOVATION SOCIÉTALE
Caisse d’Epargne Languedoc Roussillon
LA PAROLE À
Gilles Lebrun,président du directoire de la Caisse d’Epargne LanguedocRoussillon
“Une entreprise comme la Caisse d’Epargne ne peut que se sentir
concernée par cette action car, depuis leur origine, les deux structures
partagent les mêmes valeurs et un objectif commun : être utile à chacun dans l’intérêt de tous. Je suis donc
particulièrement fier et heureux de cette action de mécénat en faveur
de la SNSM.”
Xavier de la Gorce,président de la SNSM
“Ce don effectué par la Caisse d’Epargne Languedoc-Roussillon va nous permettre de renforcer la sécurité de nos bénévoles et des personnes secourues par
la modernisation et le remplacement des équipements touchant à la sécurité des vedettes
de sauvetage (radar, caméra thermique, amélioration
des systèmes de navigation) et donc de participer de manière active
à la sécurité en mer le long des côtes régionales.”
Chaque année, en France, les bénévoles et sauveteurs en mer de la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM) effectuent plus de 7 000 interventions pour porter secours à près de 9 000 personnes en mer. Avec ses 200 kilomètres de côtes, la région LanguedocRoussillon est un secteur essentiel avec plus de 1 200 personnes secourues l’an dernier. La SNSM compte non seulement des nageurs sauveteurs pour la surveillance des plages, mais aussi des sauveteurs embarqués bénévoles. Pour les missions d’assistance, ils sont épaulés techniquement par une flotte opérationnelle et des équipements de pointe. Jeudi 7 mars 2019, à PortVendres (PyrénéesOrientales), la Caisse d’Epargne LanguedocRoussillon a souhaité marquer son engagement dans la sécurité du littoral méditerranéen en faisant un don à la SNSM. Gilles Lebrun, président du directoire de la Caisse d’Epargne LanguedocRoussillon, a remis à Xavier de la Gorce, président national de la SNSM, un chèque de 100 000 euros.
Améliorer la sécurité du littoral méditerranéen
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Caisse d’Epargne Loire Drôme Ardèche
Parmi les nombreuses actions qu’elle soutient sur son territoire, la Caisse d’Epargne Loire Drôme Ardèche accompagne le projet ACADIA en direction des jeunes malades diabétiques insulinodépendants. Ce projet, à l’origine,
est l’histoire d’une famille touchée par le diabète type 1, avec les changements de vie importants que cela occasionne : nouvelle organisation familiale, sociale et professionnelle, accueil de la petite sœur qui ne doit pas pâtir de l’attention portée à l’enfant malade, formation aux premiers gestes pour la prise en charge du diabète à la maison. Les parents se documentent sur la maladie et découvrent l’existence aux ÉtatsUnis d’écoles pour chiens spécifiquement éduqués à détecter les hypoglycémies et les hyperglycémies. L’idée de projet ACADIA est né : éduquer des
chiens en France pour offrir cette possibilité d’accompagnement aux familles touchées. L’objectif de l’association est d’améliorer le quotidien de jeunes malades diabétiques insulinodépendants, en utilisant les capacités olfactives et de médiation des chiens. Des chiens d’assistance médicale sont éduqués pour permettre de détecter les variations de glycémie et donner l’alerte aux parents avant une crise imminente. Il sécurise ainsi de jour comme de nuit les petits patients et leur famille. Cet ange gardien à quatre pattes est également un compagnon de vie dans la maladie et un moteur de socialisation et d’autonomie. Un chèque de 20 000 euros a été remis par le Fonds de dotation de la Caisse d’Epargne Loire Drôme Ardèche pour soutenir cette belle initiative lors d’une manifestation qui a permis aux participants d’assister à une séance de dressage de ces chiens pas tout à fait comme les autres.
20 000€REMIS PAR LE FONDS DE DOTATION de la Caisse d’Epargne Loire Drôme Ardèche
Des anges gardiens à quatre pattes
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INNOVATION SOCIÉTALE
Caisse d’Epargne Aquitaine Poitou-Charentes
LA PAROLE À
Elise Depecker,directrice d’ATIS
“Le soutien du Fonds de dotation de la Caisse d’Epargne Aquitaine
Poitou-Charentes nous est précieux. Il donne une nouvelle impulsion
à notre démarche de développement territorial et contribuera à notre implantation en Lot-et-Garonne, un territoire en forte demande. Nos structures ont en commun
cet ADN coopératif, utile au développement de l’économie
sociale et solidaire.”
Imaginez d’un côté, ATIS, une association qui accompagne l’émergence et le développement des entreprises sociales sur des projets à fort impact social et économiquement pérennes, et de l’autre, une banque engagée dans le soutien de solutions nouvelles, utiles socialement, avec une dimension collective… la Caisse d’Epargne Aquitaine PoitouCharentes (CEAPC). La CEAPC, séduite par l’ambition de ATIS, a choisi de l’accompagner dans son développement, en soutenant à hauteur de 20 000 euros l’incubateur de Gironde et l’implantation d’une antenne en LotetGaronne. ATIS contribue à la promotion de l’innovation sociale en accompagnant des projets porteurs de sens, mais aussi en mettant en place ce processus inversé de création d’entreprise, de la détection des besoins sociaux jusqu’à l’accompagnement du porteur de projet : une démarche originale pour un incubateur et alternative qui permet qu’un besoin identifié par les acteurs territoriaux soit pris en charge par un ou plusieurs individus compétents et motivés.
Tandem gagnant
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INNOVATION SOCIÉTALE
Caisse d’Epargne Midi-Pyrénées
LA PAROLE À
Sandra Pitaud-Constans,directrice du Centre d’Affaires
Économie Solidaire et Personnes Protégées
“La Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées dégage chaque
année 2 millions d’euros pour soutenir des actions de philanthropie
dans différents domaines et notamment celui de l’insertion
des jeunes. Les jeunes et les populations les moins qualifiées
connaissent, plus que les autres, la précarité et le chômage,
en particulier en Midi-Pyrénées où le taux est l’un des plus forts des régions métropolitaines.”
Les chances d’accéder à l’emploi ne sont pas les mêmes pour tous en France. Face à ce constat, la Caisse d’Epargne de MidiPyrénées a lancé, du 11 juin au 30 septembre 2019, son premier appel à projets, qu’elle a souhaité orienter en direction des jeunes. Cet appel à projets « Jeunes & Solidarité », doté de 300 000 euros de subventions, était ouvert aux associations à but non lucratif, de tous les départements de MidiPyrénées, portant un projet d’insertion sociale ou professionnelle auprès de jeunes entre 12 et 24 ans. L’objectif était de favoriser l’insertion des jeunes à deux niveaux : insertion sociale (lutte contre le décrochage scolaire, inclusion numérique...) et insertion professionnelle (accompagnement à la définition d’un projet professionnel, accompagnement à la création ou reprise d’entreprises…). Les dossiers présentés ont tous été étudiés en commission Écureuil et solidarité, composée notamment d’administrateurs de la Caisse d’Epargne, très impliqués dans les remon tées et le soutien des projets associatifs. 35 associations ont été primées. Parmi elles, la Caisse d’Epargne de MidiPyrénées a sélectionné 5 coups de cœur : Habitat des Jeunes en Albigeois, FACE Aveyron, Association Proxité, Entreprendre Pour Apprendre Occitanie et ICAM Toulouse.
Appel à projets « Jeunes et solidaires »
PERFORMANCE GLOBALE
Être responsables dans nos modes
d’action, c’est être…
UNE FORCE D’ANTICIPATION
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“La RSE constitue à la fois un engagement fort et
une opportunité de construire un modèle durable.”
L’incontournable RSEINTERVIEW DE
Hélène Valade,présidente de l’ORSE (Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises)
entreprises et formuler des propositions, la plateforme RSE, dont l’ORSE fait partie, a souhaité mener une expérimentation de labels RSE sectoriels adaptés aux TPE, PME et ETI. Parallèlement, il y a des initiatives gouvernementales en cours pour accompagner les labels dans le cadre de l’article 174 de la loi PACTE. Ils constituent une forme de reconnaissance des engagements pris par les entreprises.
En quoi la crise liée au Covid-19 peut-elle renforcer la RSE comme stratégie de conduite du changement et de rési-lience de nos modèles économiques ?
La pandémie de Covid19 nous a plongé dans une crise sans précédent. Les entreprises se sont mobilisées et ont fait preuve d’inventivité soit en reconvertissant leur appareil productif, pour fabriquer du gel hydroalcoolique par exemple, soit en accompagnant des projets sanitaires ou la recherche, élan de générosité qui nous a impressionné. La liste des bonnes pratiques, qui pourraient d’ailleurs être pérennisées, est longue. La RSE apparait de plus en plus incontournable, à la condition de pouvoir
conjuguer volonté des dirigeants de la porter à son plus haut niveau et mobilisation individuelle et citoyenne. La RSE constitue à la fois un engagement fort et une opportunité de construire un modèle durable conciliant l’économie, le social et l’environnement. Elle a plus que jamais sa place dans les entreprises.
Avez-vous vu passer de bonnes pra-tiques dans le secteur bancaire et financier ?
À l’ORSE, nous regroupons la communauté des acteurs financiers depuis une quinzaine d’années et, effectivement, nous avons pu observer, aussi bien pour les clients particuliers que pour les entreprises, la mise en place de mesures spécifiques. Les banques se sont mobilisées pour répondre le plus rapidement possible aux besoins de trésorerie des professionnels en facilitant l’accès aux dispositifs gouvernementaux en matière de prêt, en acceptant des reports de remboursement de crédits... Elles ont aussi été réactives pour les accompagner au quotidien grâce à leurs conseils et ainsi maintenir une relation de confiance. Il y a eu en même temps des élans de solidarité envers les plus démunis, les personnes âgées (accès à des tablettes par exemple) et pour financer des équipements pour les personnels aidants (masques, tests de dépistage). Les banques ont trouvé des solutions au plus fort de la crise. Elles sauront apporter des réponses pour aider à la reprise.
Pour en savoir plus sur l’ORSE : www.orse.org et @Obsrse
Comment percevez-vous le niveau de maturité des entreprises françaises au regard de la RSE ?
À travers les travaux que nous menons à l’ORSE, nous percevons l’intérêt grandissant de ces dernières pour la RSE. Nous organisons des moments de réflexion et d’échanges pour qu’ils s’approprient les sujets et les portent au plus haut niveau des organisations quels que soient leur taille et leurs statuts. Les labels RSE permettent de structurer les démarches et de gagner en lisibilité. C’est pourquoi, pour mobiliser les
PERFORMANCE GLOBALE
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Un modèle agile
PERFORMANCE GLOBALE
POURSUIVRE L’AMÉLIORATION CONTINUE DES POLITIQUES RSE
ET LEUR INTÉGRATION DANS L’ENSEMBLE DES MÉTIERS,
POUR PLUS D’IMPACT
METTRE EN PLACE LES MESURES ADAPTÉES ET ACCOMPAGNER LES COLLABORATEURS POUR
LEUR PERMETTRE D’ÊTRE PRÉSENTS AUPRÈS DES CLIENTS ET DE RÉPONDRE
À LEURS BESOINS
PRIORITÉS 2019NOTRE AMBITION
La performance anime les Caisses d’Epargne, qui adoptent une démarche de RSE intégrée à la stratégie de l’entreprise. Elle se décline dans l’ensemble de leurs métiers – offre, ressources humaines, achats... – et se traduit par la satisfaction des clients et des sociétaires, l’engagement des collaborateurs et leur fierté d’appartenance.
CHIFFRES CLÉS
91 POINTS sur 100 pour l’index de l’égalité entre les femmes et les hommes
27% DES CAISSES D’EPARGNElabellisées LUCIE ou Engagé RSE (label fondé sur l’ISO 26 000)
100% DE COLLABORATEURS
ONT BÉNÉFICIÉ D’UNE FORMATION 44%
DE FEMMEScadres
La performance ne se mesure pas uniquement à l’aune des résultats financiers, la crise sanitaire de 2020 est venue le rappeler brutalement. Cela suppose d’adopter une démarche de RSE intégrée à la stratégie de l’entreprise et déclinée dans l’ensemble de ses métiers
Réduction de
50% DES DÉCHETS par rapport à 2018, soit
6kg DE DÉCHETS/ETP/AN
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TABLEAU DE BORD
2018 2019
Réduire notre empreinte environnementale
0,09 tonnede déchets produits par ETP
0,06 tonnede déchets produits par ETP
Emissions de GES :
318 239 Teq CO2
Emissions de GES :
283 039 Teq CO2
EMPREINTE ENVIRONNEMENTALE
2018 2019
Accompagner les transformations
43 % de femmes cadres
44 % de femmes cadres
TRANSFORMATIONS
2018 2019
Mettre en place un management intégré de la RSE
25 % des Caisses d’Epargne labellisées ISO 26 000
27 % des Caisses d’Epargne labellisées ISO 26 000
6comités transversaux sur la RSE
16comités transversaux sur la RSE
MANAGEMENT
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Labels généralistes sur l’ensemble de la politique RSE :
3 labels LUCIE
1 label Engagé RSE
6 labels relation fournisseurs responsables
13 labels égalité professionnelle
1 certification environnementales liée à l’énergie
1 Trophée climat départemental
Certifications environnementales :
NF HQE
NF Bâtiments
Labels dans le champ de l’immobilier :
label HPE
label BREEAM
La performance extra-financière
d’une entreprise fait partie intégrante
de sa performance globale.
En d’autres termes, s’il est complexe de mesurer la valeur monétaire des brevets, de la qualité des conditions de travail, de l’efficacité d’une politique environnementale, d’une marque ou d’un produit ou encore de la satisfaction des clients, ces éléments influent néanmoins beaucoup sur les résultats financiers de l’entreprise. Si elle n’est pas aisément mesurable en des termes financiers, la valeur extrafinancière d’une entreprise peut toutefois être attestée par un tiers indépendant, dans le cadre d’une labellisation.
Les Caisses d’Epargne ont reçu plusieurs labels généralistes ou sectoriels sur la RSE, qui viennent attester de l’intégration graduelle de la RSE dans l’ensemble des métiers de la banque. Avec l’appui de la Fédération nationale des Caisses d’Epargne et de concert avec BPCE et la Fédération nationale des Banques Populaires, quatre Caisses d’Epargne étaient labellisées AFNOR Engagé RSE ou LUCIE à la fin de l’année 2019.
Les Caisses d’Epargne, 15 banques régionales engagées
PERFORMANCE GLOBALE
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ÊTRE UNE FORCE D’ANTICIPATION, C’EST…
Être exigeants et utiles à tous
PERFORMANCE GLOBALE
Inclusion
Les Caisses d’Epargne actionnent de multiples leviers en faveur d’une finance plus inclusive, notamment par les actions menées en réponses aux difficultés financières de leurs clients et pour la prévention du surendettement. À partir de critères de ressources et d’incidents sur leur compte, plus de 231 000 clients ont été identifiés comme étant en situation de fragilité financière à fin 2019. Ces clients se voient proposer une offre bancaire adaptée dite « OCF » dont le prix est accessible et les frais d’incidents plafonnés. La Fédération nationale des Caisses d’Epargne pilote plusieurs projets afin d’étoffer l’offre de conseil et de services proposés à ces clients pour les aider à rebondir.
Satisfaction client
Les attentes de tous les clients sont prises en considération dans le cadre de la politique qualité des Caisses d’Epargne. Le dispositif « satisfaction 2020 » met en œuvre trois grands programmes de transformation : « simple et proche » pour les marchés particuliers, « expert engagé » pour les professionnels, « réactif et proactif » pour le marché des entreprises. L’intelligence collective et les dimensions coopératives et régionales des Caisses d’Epargne ont permis d’identifier les meilleures pratiques et de les déployer au bénéfice de tous. Ainsi, le taux de satisfaction des clients mesuré par le NPS (Net Promoter Score) a augmenté de 7 points entre 2018 et 2019 pour l’ensemble des Caisses d’Epargne. Les insatisfactions
qui persistent sont traitées via trois niveaux : au niveau de l’agence ou du centre d’affaires en charge de la relation, au niveau du service relations clientèle et finalement au niveau du médiateur indépendant, qui peut être saisi gratuitement.
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ÊTRE UNE FORCE D’ANTICIPATION, C’EST…
Protéger nos clients
Soucieuses du respect de la vie privée de leurs clients, les Caisses d’Epargne sont transparentes sur le traitement des informations qu’elles sont susceptibles de mettre en œuvre conformément au Règlement général sur la protection des données (RGPD) et se sont dotées d’une organisation et d’une gouvernance consacrées à ce sujet et, à son corollaire, celui de la sécurité informatique. L’ensemble des outils informatiques développés dans le Groupe sont désormais soumis à l’analyse experte de comités spécialisés (CDAS et CESM), en relation avec la direction Sécurité du Groupe, garante des politiques de sécurité des systèmes d’information (SSI) et des contrôles permanents. Des contrôles sont menés, à leur niveau, par chaque RSSI de Caisse d’Epargne également.
En 2018, le Groupe s’est doté d’un nouveau
Code de conduite et d’éthique. Il s’articule
en trois parties : l’intérêt du client,
la responsabilité employeur et la responsabilité
sociétale.
Pour chaque partie, le Groupe BPCE propose des principes d’actions illustrés par des cas concrets. Un plan de déploiement et de communication a accompagné ce Code. D’ici la fin du premier trimestre 2020, tous les collaborateurs auront suivi une formation en elearning pour acter sa prise en compte.
De plus, une procédure de validation des nouveaux produits et services bancaires et financiers a été mise en place par le Groupe BPCE depuis septembre 2010. Cette procédure, qui s’applique au réseau des Caisses d’Epargne, vise à protéger les intérêts de la clientèle ainsi que les données personnelles. Elle permet d’assurer la conformité des produits aux besoins et aux attentes des clients dans une optique de maîtrise des risques bancaires. Les Caisses d’Epargne veillent à la bonne information du client, tant par l’affichage en agence que dans la documentation contractuelle ou commerciale. La procédure intègre en outre un dispositif de formation des collaborateurs sur le droit.
PERFORMANCE GLOBALE
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ÊTRE UNE FORCE D’ANTICIPATION, C’EST…
Soutenir nos collaborateurs
la période du 01/01/2020 au 31/12/2022. Cet accord est venu compléter et renforcer les précédents dispositifs en fixant notamment l’objectif de recruter 180 personnes reconnues travailleurs handicapés sur trois ans et d’atteindre un taux d’emploi direct de 6%, ce qui constituerait une première à l’échelle d’un réseau bancaire.
Dans le cadre de l’accord GPEC (gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences) 2018/2020, le Groupe BPCE s’est également engagé en faveur du recrutement des jeunes et du maintien en emploi des seniors. Pour atteindre cet objectif, des actions sont développées dans différents domaines : conditions de travail, évolution professionnelle et aménagement des fins de carrière.
Les actions de qualité de vie au travail (QVT) sont pilotées par les référents QVT présents dans chacune des Caisses d’Epargne, avec pour objectif de renforcer la motivation et l’engagement des salariés et de prévenir les risques psychosociaux. Le télétravail a été expérimenté dans cinq Caisses d’Epargne et deux établissements proposent des formations d’aide aux aidants familiaux destinées à accompagner les collaborateurs ayant un proche malade.
La réussite d’un modèle coopératif tel que celui des Caisses d’Epargne
repose en grande partie sur l’implication
de ses collaborateurs au quotidien.
Les Caisses d’Epargne sont parmi les principaux employeurs en régions : avec 35 510 collaborateurs fin 2019, dont 94 % en CDI. Elles créent et garantissent des emplois de qualité ancrés sur leurs territoires. 100 % des effectifs sont basés en France. En 2019, les Caisses d’Epargne ont recruté 6 030 collaborateurs (tout contrats confondus : CDI, CDD et alternance) dont 2 695 CDI (hors alternance).
Dans cette période de transformation profonde et rapide de l’ensemble des métiers de la banque, elles accompagnent leurs collaborateurs et créent les conditions favorables aux évolutions professionnelles, grâce à une politique engagée de formation.
Fidèles à leurs valeurs coopératives, les Caisses d’Epargne ont déployé une politique visant à promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes dans les relations de travail et dans le management. Cette politique est animée par un réseau de correspondants mixité et se traduit notamment par un index de l’égalité femmeshommes qui s’élève à 91 points sur 100 en moyenne pour le réseau des Caisses d’Epargne. De plus, 13 Caisses d’Epargne sur 15 détiennent le label Égalité professionnelle de l’AFNOR, lequel mesure l’amélioration continue des pratiques en la matière.
En outre, une démarche volontariste en faveur de l’emploi des personnes en situation de handicap, de la gestion intergénérationnelle et de l’égalité des chances est également adoptée. Depuis 2006, les Caisses d’Epargne font de l’intégration des travailleurs handicapés un des axes forts de la lutte contre toutes les discriminations. Un nouvel accord collectif national a été conclu pour
PERFORMANCE GLOBALE
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ÊTRE UNE FORCE D’ANTICIPATION, C’EST…
Être transparents
PERFORMANCE GLOBALE
Les Caisses d’Epargne s’adossent à l’adhésion du Groupe BPCE au Pacte mondial
des Nations Unies pour lequel le groupe a obtenu le niveau « Advanced » en 2019.
Ce pacte engage le Groupe et ses entités à respecter 10 principes clés de développement durable.
Le respect des normes de l’Organisation internationale du travail (OIT), l’environnement, la lutte contre la corruption ou encore le respect des droits de l’homme comptent parmi les principes clés du Pacte mondial des Nations Unies. La prévention de la corruption fait partie des dispositifs de sécurisation financière des activités des Caisses d’Epargne, et notamment au travers de :• la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, la lutte contre la fraude, la surveillance des personnes politiquement exposées, le respect des embargos ;
• le respect par les collaborateurs des règles de déontologie et d’éthique professionnelles en appliquant les politiques de prévention des conflits d’intérêts, le respect des politiques de cadeaux et d’avantages, les principes de confidentialité et de secret professionnel. Des sanctions disciplinaires sont prévues pour manquement au respect de ces règles ;• la vigilance apportée aux contributions politiques ou à des agents publics, les donations, le mécénat et le sponsoring, ainsi que le lobbying ;• l’encadrement des relations avec les intermédiaires et les apporteurs d’affaires.
Une formation réglementaire relative aux règles de l’éthique professionnelle et de lutte contre la corruption a été déployée en 2018 et en 2019. Ce sont ainsi plus de 22 000 collaborateurs qui ont validé cette formation en 2019. Un dispositif de recueil d’alertes est à la disposition des collaborateurs et intégré aux règlements intérieurs. Le Groupe s’engage à protéger les lanceurs d’alerte, dès lors qu’ils agissent de bonne foi et de manière désintéressée.
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La charte relations fournisseurs responsables a été conçue afin d’inciter les entreprises à adopter des pratiques responsables visàvis de leurs fournisseurs.
Cette politique repose sur trois piliers :• l’empreinte environnementale des achats ;• la contribution au développement des
territoires : fournisseurs locaux TPE/PME du territoire, ESS, secteur adapté et protégé (EA/ESAT) ;
• les bonnes pratiques des affaires : transparence des procédures de sélection, équité de traitement, respect des délais de paiement, nondiscrimination des PME dans les appels d’offres.
36 % des consultations sous forme d’appels d’offres pilotées par BPCE Achats pour le compte des Caisses d’Epargne inté
graient des critères RSE en 2019. Les Caisses d’Epargne envoient régulièrement un questionnaire RSE à leurs fournisseurs afin d’évaluer leur niveau de performance mais aussi d’engager un dialogue pour l’améliorer.
Factuellement, 89% des fournisseurs des Caisses d’Epargne sont des PME et 73% sont des entreprises locales implantées sur territoire de la Caisse d’Epargne acheteuse. Ces fournisseurs sont réglés dans un délai moyen de 32 jours, inférieur de 13 jours au délai imposé par la loi.
Les politiques achats des Caisses d’Epargne sont
alignées avec celles du Groupe BPCE, signataire
depuis décembre 2010 de la charte relations
fournisseurs responsables.
* La société Pur Projet est spécialisée dans la protection et la restauration des écosystèmes et dans l’agroforesterie. Cette entreprise sociale travaille avec des acteurs locaux, des agriculteurs, des citoyens afin de les accompagner dans leurs projets de reforestation.
ÊTRE UNE FORCE D’ANTICIPATION, C’EST…
Adopter une démarche d’acheteur responsable
NOS FORÊTS À CŒUREn 2019, la Fédération s’est engagée dans une démarche volontaire visant à compenser partiellement ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’année précédente par la plantation d’arbres sur des sols appauvris en France. Ces dernières ont été estimées (de manière non exhaustive, sans utiliser l’outil de Bilan Carbone de l’ADEME) à 101 tonnes équivalent CO2 sur l’exercice 2018, compensées par la plantation de 139 arbres avec la société Pur Projet*, spécialisée dans la reforestation et détentrice du label RSE BCorporation. Les plantations d’arbres se sont réparties sur deux projets : adaptation de la gestion des forêts au changement climatique en Méditerranée et restauration du secteur viticole suite à un remembrement en NouvelleAquitaine. Cette initiative sera renouvelée en 2020.
PERFORMANCE GLOBALE
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PERFORMANCE GLOBALE
Caisse d’Epargne de Bourgogne Franche-Comté
LA PAROLE À
Catherine Rodrigues,chargée diversité et accompagnement des transitions et référente handicap
“La CEBFC a une politique handicap active et engagée
depuis plusieurs années. À fin 2019, pour la première
fois, nous avons dépassé l’obligation légale de 6%
en atteignant 6,38% de taux d’emploi global. Les achats auprès du Secteur Adapté
et Protégé local représentent 0,42%.”
Le 3 octobre 2019, la Caisse d’Epargne de Bourgogne FrancheComté (CEBFC) a participé activement à l’organisation d’un Forum régional de sensibilisation à la RSE : témoignages d’entreprises, speed meeting et remises de prix « bonnes pratiques ». Les équipes de la Caisses d’Epargne ont été invitées à présenter les dispositifs d’accompagnement Parcours Confiance et Finances & Pédagogie. D’importants contacts ont été pris à cette occasion avec des structures et des entreprises du développement d’énergie renouvelable et de l’économie sociale et solidaire. Michèle Couturier, présidente du comité RSE de la Caisse d’Epargne, a reçu au nom de la Caisse d’Epargne un prix des bonnes pratiques « Stratégie globale RSE 2019 ». Un autre prix est venu saluer, cette fois plus spécifiquement, la politique Achats responsables de la Caisse d’Epargne : le trophée de l’achat responsable 2019, remis à l’occasion du salon B2B Handimarket organisé le 18 septembre 2019 à Dijon. Franck Morot, responsable RSE, y a présenté lors d’une table ronde les actions menées par la Caisse d’Epargne en la matière. « Être un acheteur responsable s’inscrit dans une démarche globale de RSE. Cet axe stratégique permet de porter concrètement ces valeurs sur son territoire. Ses actions portent notamment sur la réduction des délais de paiement de ses partenaires, la rédaction de cahiers des charges intégrant systématiquement des critères RSE, l’accroissement de la part des fournisseurs locaux », soulignetil. En 2019, les achats vers les fournisseurs locaux se sont montés à plus de 14 millions d’euros hors taxes. « Dans les appels d’offres, les fournisseurs nationaux référencés sont interrogés, mais aussi, systématiquement, les locaux. Toutes les décisions prises en Comité Achats tiennent compte de cet aspect. À rapport qualité/prix égal, le local l’emporte. Dans certains domaines (événementiel, travaux de rénovation…), il n’est même fait appel qu’à l’environnement local », rappelle Christophe Humbert, acheteur à la CEBFC.
Les bonnes pratiques récompensées
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PERFORMANCE GLOBALE
Lutte contre la sédentarité
Caisse d’Epargne Rhône Alpes
La Caisse d’Epargne Rhône Alpes (CERA) a lancé pour la première fois en 2018 le Challenge « Bewalk », un challenge de marche connectée interentreprises qui a pour objectif de favoriser la création de lien social entre les salariés tout en luttant contre la sédentarité inhérente au travail de bureau. Selon une étude citée par l’Express, les Français passent en effet 7h24 de leur temps hebdomadaire assis sur une chaise, contre 5h50 pour les Finlandais. La sédentarité augmente pourtant les risques d’incidence de maladies chroniques telles que les cancers ou les maladies cardiovasculaires. Ce challenge permet également de sensibiliser les collaborateurs aux modes de déplacements « doux » et décarbonés.
La Caisse d’Epargne LoireCentre (CELC) fait désormais partie des entreprises bénéficiant du précieux label LUCIE, qui permet d’authentifier l’engagement RSE des entreprises et de les accompagner dans une démarche de progrès continu. En l’obtenant, l’entreprise fait preuve d’engagement dans une démarche de respect de ses clients, collaborateurs, fournisseurs et partenaires ainsi que de l’environnement, conformément aux principes du développement durable. La prévention des discriminations et la promotion de l’égalité femmeshommes, la qualité du dialogue social et le
Cette opération a été renouvelée en 2019 en associant les administrateurs et a connu un succès important auprès des collaborateurs puisque plus de 80 équipes (340 participants CERA) se sont engagés avec un bon équilibre entre les collaborateurs du siège et du réseau. Un collaborateur témoigne : « Je ne prends jamais le temps de marcher dans Lyon, j’ai découvert une partie de notre très belle ville, j’ai beaucoup apprécié ces moments de calme et de détente ». 83 % des participants recommanderont ce challenge à leurs collègues. Pour sa seconde participation à ce challenge interentreprises qui comptait près de 2900 équipes engagées, la CERA s’est positionnée à la 29e place sur 2875 pour la 1re équipe. Les collaborateurs engagés dans ce défi de sportsanté ont fait 26 millions de pas en 7 jours, ce qui traduit un bel engagement. De plus, 100% des bénéfices de cette initiative sont reversés à l’association Les étoiles du sport solidaire, qui accompagne les sportifs dans leur carrière mais aussi dans les moments difficiles de leur vie et notamment lors des périodes de reconversion professionnelle. Cette association promeut le sport pour améliorer la santé de tous et souhaite faciliter l’accès au sport pour les jeunes issus de milieux défavorisés.
soutien d’initiatives d’intérêt général ont été particulièrement saluées par les auditeurs dans le cadre du process de labellisation LUCIE. Dans le cadre de la démarche de RSE de la CELC qui a abouti à cette labellisation, plusieurs actions RSE ont été menées. L’une d’entre elles concerne l’intégration de critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) dans les analyses de risques avant décision d’octroi de crédits aux entreprises. Cette action vient anticiper la mise en place de la taxonomie verte européenne, à laquelle les sociétés de gestion et les banques devront progressivement se référer lorsqu’elles mettent sur le marché un produit « responsable ». En 2019, un travail collaboratif a été mené en lien avec la direction des risques de BPCE afin d’expérimenter l’intégration de critères ESG pour améliorer la connaissance du client à des moments clés de relations avec la clientèle des entreprises. Ce projet pilote prévoit ainsi de tester un questionnaire intégrant une dizaine de questions sur les sujets ESG. L’expérimentation a été retardée par la crise sanitaire mais devrait démarrer en 2020, elle permettra de compléter les informations sur la performance financière des clients par des informations sur sa performance extrafinancière.
Caisse d’Epargne Loire-Centre
Une démarche récompensée
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PERFORMANCE GLOBALE
Caisse d’Epargne Normandie
LA PAROLE À
Bruno Goré,président du directoire de la Caisse
d’Epargne Normandie
“L’entreprise est reconnue et certifiée B-Corp après une
évaluation rigoureuse engagée il y a plusieurs mois. Le fait
que cette certification arrive maintenant alors que tous
nos efforts démontrent notre mobilisation au service
de notre territoire est pour moi chargé de symbole.
Cela montre que nous avons raison d’être fidèles à nos
valeurs d’origine de solidarité en étant le 1er mécène de
l’économie sociale solidaire et de proposer un modèle
unique, de banque régionale coopérative engagée où l’efficience économique
se conjugue avec responsabilité sociétale.”
En avril 2020, en pleine crise sanitaire, la Caisse d’Epargne Normandie a reçu la certification BCorp. Première banque française à obtenir ce label, elle rejoint ainsi le cercle très fermé de la centaine d’entreprises françaises certifiées par l’organisme international B.Lab pour leur engagement RSE. Ce label est une reconnaissance de son modèle unique et pionnier, de sa fidélité à son engagement sociétal d’origine ; des valeurs qui se retrouvent dans la philosophie BCorp où la performance économique est utilisée comme un levier de changement positif au service de la société. La Caisse d’Epargne Normandie a été évaluée sur des normes sociales et environnementales rigoureuses établies à partir des meilleurs référentiels internationaux, sur 5 grands domaines d’impact : gouvernance, collaborateurs, collectivités, environnement, clients. Le processus de certification est rigoureux : il faut obtenir une note minimale et fournir des preuves de toutes les pratiques socialement et écologiquement responsables. Cette labélisation intervient dans le cadre de la Loi PACTE qui a donné un cadre législatif pour reconnaître le rôle sociétal de l’entreprise avec la notion d’« entreprise à mission » qui formalise les engagements des entreprises en matière de responsabilité sociétale et environnementale.
Première banque française labellisée B-Corp
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PERFORMANCE GLOBALE
Caisse d’Epargne CEPAC
LA PAROLE À
Didier Moate,membre du directoire de la Caisse
d’Epargne CEPAC
“Avec ses 1,6 million de clients et 3 200 collaborateurs,
la CE CEPAC peut avoir un impact significatif sur la
transition écologique. Du côté des entreprises, notre banque accompagne le financement
des principaux projets de nos territoires comme par exemple la première centrale éolienne
à capacité de stockage en Guadeloupe. Un avenir vert
et positif est possible.”
« La transition écologique : utopie ou une chance pour demain ? », c’est sur ce thème que la Caisse d’Epargne CEPAC (CE CEPAC) avait placé son « Grand rendezvous de la CEPAC » organisé le 26 septembre 2019 à Marseille et retransmis en direct sur les réseaux sociaux de la CE CEPAC. Cet évènement a pour ambition de fédérer tous les entrepreneurs, les clients, les institutionnels et la société civile autour d’une problématique majeure pour notre société. La CE CEPAC a souhaité croiser les regards de personnalités de la société civile, experts dans leurs domaines. « Stimuler et accompagner la transition écologique fait partie des priorités stratégiques de la CE CEPAC qui est un acteur de premier plan dans ce domaine : en 2018, nous avons engagé près d’un milliard d’euros pour financer des projets de centrales solaires, éoliennes et biomasses. La volonté de la CE CEPAC est de favoriser toute action qui va dans le sens de la neutralité carbone car c’est tout notre modèle qu’il faut repenser. La tâche semble colossale mais nous n’avons plus le choix », a souligné Joël Chassard, président du directoire de la Caisse d’Epargne ProvenceAlpesCorse. Nicolas Vanier, écrivain, photographe et réalisateur qui parcourt depuis 30 ans les pays du Grand Nord, était le grand témoin de l’événement. Son expérience unique était l’occasion de mieux appréhender les conséquences des bouleversements climatiques. Participaient également à ce débat, Pascale d’ERM, auteure et réalisatrice spécialisée dans les questions d’environnement, JeanYves Grandidier, fondateur de Valorem, et Michaël Coudyser, fondateur de Corsica Sole, acteurs de référence dans la production d’énergie verte accompagnés dans leur développement par la CE CEPAC.
Un avenir vert est possible
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“La question centrale sera celle de la raison d’être.”
Œuvrer pour le collectifINTERVIEW DE
Jérôme Fourquet,analyste politique, directeur du département Opinion et Stratégies d’entreprise de l’institut de sondages IFOP,
auteur de L’archipel français Naissance d’une nation multiple et divisée, Le Seuil, 2019.
Au niveau des entreprises et des collectifs de travail, la période qui s’ouvre va être marquée par de fortes tensions et des bouleversements. Dans de nombreux secteurs, il y aura une forte pression pour retrouver le chiffre d’affaire perdu, assurer la pérennité voire la survie de certaines entreprises.
Cette crise va-t-elle avoir des réper-cussions sur le rapport à la consom-mation dans notre société ?
En matière de consommation, certaines tendances, déjà à l’œuvre avant l’épidémie, vont s’accélérer. Nous assistons à une polarisation de la société entre deux populations. Les catégories supérieures et classes moyennes supérieures veulent prendre du recul par rapport à la société de surconsommation. Elles ont consommé beaucoup plus de bio pendant le confinement, ont renforcé leurs achats dans les circuits courts et sont dans une posture « consommer moins mais consommer mieux ». Face à elles, une part très importante de la population, souvent socialement et économiquement moins favorisée, n’entend pas renoncer à son mode de vie actuel, dans lequel la consommation tient une place très importante. Avec la crise économique et sociale qui commence à frapper très dur, cette catégorie de population va être soumise à
une tension interne entre ce qu’on pourrait appeler son « vouloir d’achat » et son pouvoir d’achat, qui va être fortement contraint. Cette logique d’arbitrage contraint, de pouvoir d’achat rogné, va s’exprimer à plein dans les mois qui viennent. À cette tension interne va s’ajouter une forte pression morale du reste de la société, qui considère qu’il faut aller plus vite sur la transition écologique, avoir un autre rapport à la consommation et arrêter de faire n’importe quoi avec les écosystèmes.
Quels sont les enjeux à venir pour les entreprises ?
Pour les acteurs économiques de premier plan que sont les entreprises, la question centrale sera celle de la raison d’être. Cette notion qui anime les cénacles patronaux ne parle pas aux Français mais renvoie à une préoccupation essentielle, celle de l’intérêt général, du supplément d’âme et de la capacité des entreprises à œuvrer pour le collectif. Les questions qui vont être posées aux entreprises, comme celles du secteur bancaire, sont « où étiezvous et qu’avezvous fait pendant le confinement ? », « que faitesvous pour le collectif, pour votre pays, pour votre territoire, pour le tissu de PME dans lequel vous évoluez ? ». Dans ce cadre, des banques comme les Caisses d’Epargne, fortement implantées dans les territoires, ont tout intérêt à montrer, ce qu’elles font déjà, que leur raison d’être, leur priorité, c’est d’irriguer ces territoires, de les soutenir et de jouer leur rôle le plus collectivement possible, notamment avec le tissu de PME qui sont leurs clientes.
Quel regard portez-vous sur la période que nous traversons, à l’heure du dé-confinement ?
Nous sommes en train de passer d’un état d’urgence sanitaire à un état d’urgence économique et social. Celuici va s’imposer comme thème unique dans les prochains mois. La machine économique va mettre du temps à repartir car une partie des Français vit encore avec la peur du Covid. Cette peur a été un puissant adjuvant pour faire tenir et respecter le confinement mais elle est tellement ancrée dans la tête de nos concitoyens qu’elle va constituer un frein à la reprise de l’activité. Devant cette priorité économique et sociale, toutes les réflexions philosophiques sur « la France d’aprèsdemain » ou « rien ne sera plus jamais comme avant » vont être remisées sur les étagères.
Soutien des entreprises
via le système des Prêts Garantis par l’État
Report des échéances
de 6 mois
Microcrédit d’urgence
à 0 %
Plan pour soutenir
les étudiants et les apprentis
Enveloppes de financement
de 1 milliard d’€
pour soutenir les établissements de santé
LES CAISSES D’ÉPARGNE RESTENT MOBILISÉES PARTOUT EN FRANCE *Infographie de la Fédération nationale des Caisses d’Epargne : chiffres du 30 avril 2020
MERCI POUR CE TRAVAIL
FORMIDABLE
AGIR RAPIDEMENT POUR VOUS ÊTRE UTILE
+ de 2 millions de masques*
donnés par les Caisses d’Epargne
Soutien du réseau pour
favoriser l’innovation sociale
avec le Carrefour de l’Innovation Sociale
MESURES DE SOUTIENACTIONS SOLIDAIRES
90% des agences sont ouvertes
pour accompagner les particuliers, les entrepreneurs et les professionnels
Initiatives solidaires des collaborateurs
(#TousEnBlanc, #SolidaritéCovid19...) et des partenaires Caisse d’Epargne
(Hub 264, Produit avec grâce...)
DES COLLABORATEURS MOBILISÉSET ENGAGÉS À VOS CÔTÉS
+de 1,5 million d’€ de dons*
aux associations et établissements de santé
au niveau régional
44 % aux personnels soignants(CHU, Ehpad, Centres de soins...)
39 % aux personnes en fragilité
(Banques alimentaires, Emmaüs…)
17 % pour la recherche médicale
(IHU, Fondations médicales...)
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#UTILEETSOLIDAIRE
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LE CONSEIL D’ADMINISTRATION Composé des présidents du conseil d’orientation et de surveillance (COS) et des présidents du directoire de chacune des Caisses d’Epargne, le conseil d’administration élit le président de la Fédération et vote le budget et les orientations nationales de responsabilité sociale et environnementale des Caisses d’Epargne selon le principe coopératif « une personne, une voix ». Le conseil d’administration approuve également le plan d’action de la Fédération. Celuici vise à renforcer la symbiose entre la Fédération, les Caisses d’Epargne et leurs territoires. Il s’appuie sur trois commissions et sur des groupes de réflexion pour préparer ses travaux.
LE BUREAU Le bureau est composé de huit membres, à parité de présidents de COS et de présidents de directoire. Il prend part aux projets portés par la Fédération, suit les travaux des commissions et des groupes de travail et initie des réflexions collectives.
LE CONSEIL FÉDÉRAL Organe consultatif et électif paritaire, il rassemble tous les présidents de COS et les présidents de directoire. Il constitue un lieu de réflexion saisi par le président et le viceprésident sur des sujets déterminés par ce dernier.
C’est au sein du conseil fédéral que sont désignés les représentants des Caisses d’Epargne dans les instances nationales, notamment à la présidence de la Fédération et au conseil de surveillance de BPCE.
GOUVERNANCEFNCE
Au service du réseau des Caisses d’Épargne
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LES COMMISSIONS Coprésidées par un président de directoire et un président de COS, les commissions sont composées de représentants de chacune des Caisses d’Epargne. Elles se réunissent pour préparer les travaux des instances fédérales et émettre des avis et suggestions sur les sujets relevant de leur champ de compétences respectif :
Tout au long de l’année, la Fédération nationale des Caisses d’Epargne anime également de nombreux groupes de travail et plénières réunissant l’ensemble des correspondants métiers dans le réseau des Caisses d’Epargne : secrétaires généraux, correspondants RSE et formation en particulier.
coprésidée par :
JEAN ARONDELprésident du COS CAISSE D’EPARGNE LOIRECENTRE
JOËL CHASSARDprésident du directoire CAISSE D’EPARGNE CEPAC
coprésidée par :
NICOLE ETCHEGOÏNBERRY présidente du directoire CAISSE D’EPARGNE LOIRECENTRE
DOMINIQUE GOURSOLLE-NOUHAUD présidente du COS CAISSE D’EPARGNE AQUITAINE POITOUCHARENTES
coprésidée par :
CHRISTOPHE PINAULTprésident du directoire CAISSE D’EPARGNE BRETAGNE PAYS DE LOIRE
PHILIPPE LAMBLIN président du COS CAISSE D’EPARGNE HAUTS DE FRANCE
COMMISSION GOUVERNANCE COMMISSION RSE COMMISSION SOCIÉTARIAT
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LE BUREAU (AU 31 MAI 2020)
JEAN ARONDEL
président,président du COSde la Caisse d’EpargneLoire-Centre, coprésidentde la commission “Gouvernance”
JEAN-PIERRE DERAMECOURT
vice-président, trésorier,président du directoirede la Caisse d’Epargnede Bourgogne Franche-Comté
PHILIPPE LAMBLIN
président du COSde la Caisse d’EpargneHauts de France,coprésident de la commission“Sociétariat”
PAUL KERANGUEVEN
président du directoirede la Caisse d’Epargned’Auvergne et du Limousin
DANIEL DE BEAUREPAIRE
président du COS de la Caisse d’Epargne Île-de-France
BRUNO DELETRÉ
président du directoirede la Caisse d’EpargneGrand Est Europe
PHILIPPE SEGUIN
président du COSde la Caisse d’EpargneBretagne Pays de Loire
BRUNO GORÉ
président du directoirede la Caisse d’EpargneNormandie
GOUVERNANCEFNCE
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CAISSE D’EPARGNE LOIRE-CENTRE
JEAN ARONDELprésident du COS
NICOLE ETCHEGOÏNBERRYprésidente du directoire
CAISSE D’EPARGNE D’AUVERGNE ET DU LIMOUSIN
CAISSE D’EPARGNE DE BOURGOGNE FRANCHE-COMTÉ
ÉRIC FOUGÈREprésident du COS
JEAN-PIERRE DERAMECOURTprésident du directoire
PIERRE VALENTINprésident du COS
GILLES LEBRUNprésident du directoire
CAISSE D’EPARGNE LANGUEDOC-ROUSSILLON
ÉVELYNE SANCIERprésidente du COS
PAUL KERANGUEVENprésident du directoire
COMPOSITIONDU CONSEIL D’ADMINISTRATION (AU 31 MAI 2020)
CAISSE D’EPARGNE AQUITAINE POITOU-CHARENTES
DOMINIQUE GOURSOLLE-NOUHAUDprésidente du COS
JÉRÔME TERPEREAUprésident du directoire
CAISSE D’EPARGNE ÎLE-DE-FRANCE
DANIEL DE BEAUREPAIREprésident du COS
DIDIER PATAULTprésident du directoire
CAISSE D’EPARGNE CEPAC
JEAN-CHARLES FILIPPINIprésident du COS
JOËL CHASSARDprésident du directoire
CAISSE D’EPARGNE DE MIDI-PYRÉNÉES
ALAIN DI CRESCENZOprésident du COS
PIERRE CARLIprésident du directoire
CAISSE D’EPARGNE GRAND EST EUROPE
DOMINIQUE DUBANDprésident du COS
BRUNO DELETRÉprésident du directoire
CAISSE D’EPARGNE RHÔNE ALPES
MICHEL MANENTprésident du COS
ALAIN DENIZOTprésident du directoire
CAISSE D’EPARGNE CÔTE D’AZUR
FRANÇOISE LEMALLEprésidente du COS
FRANÇOIS CODETprésident du directoire
CAISSE D’EPARGNE NORMANDIE
BENOÏT PELLERINprésident du COS
BRUNO GORÉprésident du directoire
CAISSE D’EPARGNE BRETAGNE PAYS DE LOIRE
PHILIPPE SEGUINprésident du COS
CHRISTOPHE PINAULTprésident du directoire
CAISSE D’EPARGNE LOIRE DRÔME ARDÈCHE
CATHERINE AMIN-GARDEprésidente du COS
STÉPHANE CAMINATIprésident du directoire
CAISSE D’EPARGNE HAUTS DE FRANCE
PHILIPPE LAMBLINprésident du COS
LAURENT ROUBINprésident du directoire
PRÉSIDENCE DE LA FÉDÉRATIONNATIONALE DES CAISSES D’EPARGNE
JEAN ARONDELprésident du COS de la Caisse d’Epargne Loire-Centre
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TABLEAU DE BORD RÉCAPITULATIFS
EMPREINTE LOCALE
Objectifs 2018 2019 ODD
Être la banque du développementrégional responsable
1,8 Md€de financement des projets d’énergies renouvelables
et des corporate 100 % ENR
2,55 Md€de financement des projets d’énergies renouvelables
et des corporate 100 % ENR
1,2 Md€d’encours d’épargne ISR et
de finance solidaire
1,538 Md€d’encours d’épargne ISR et
de finance solidaire
56 %de politiques sectorielles
de la direction des risques intégrant des critères ESG
100 %de politiques sectorielles
de la direction des risques intégrant des critères ESG
Poursuivre notreengagement dansla vie locale
31,2 M€investis dans les territoires
permettant de soutenir 1 131 projets d’IG (financement exceptionnel
de la Fondation Partage et Vie d’un montant de 10 M€)
31,6 M€investis dans les territoires
permettant de soutenir 1 135 projets d’IG (financement exceptionnel
de la Fondation Partage et Vie d’un montant de 10 M€)
69 %de fournisseurs locaux
73 %de fournisseurs locaux
Renforcer le dialogueavec nos parties prenantes
6Caisses d’Epargne ayant consulté
leurs parties prenantes dans les 3 ans
6Caisses d’Epargne ayant consulté
leurs parties prenantes dans les 3 ans
COOPÉRATION ACTIVE
Objectifs 2018 2019 ODD
Un sociétariatde conviction
49,2 %de collaborateurs sociétaires
48,7 %de collaborateurs sociétaires
214 504sociétaires inscrits au Club
des sociétaires
258 000sociétaires inscrits au Club
des sociétaires
9,2 %des nouveaux clients devenus sociétaires
11,5 %des nouveaux clients devenus sociétaires
Promouvoir les valeursde la coopération et de l’ESS
Membre des CAde CRESS, du CSESS
et de l’ACI
Membre des CAde CRESS, du CSESS
et de l’ACI
INNOVATION SOCIÉTALE
Objectifs 2018 2019 ODD
Co-construire de nouvelles solutions pour l’inclusion financière
9 580emplois créés grâce au microcrédit
8 907emplois créés grâce au microcrédit
45 681personnes sensibilisées aux enjeux
de la digitalisation de l’argent par Finances & Pédagogie
50 467personnes sensibilisées aux enjeux
de la digitalisation de l’argent par Finances & Pédagogie
Partenaire de 8incubateurs de l’innovation
sociale en région
Partenaire de 8incubateurs de l’innovation
sociale en région
Tous innovateurs !978
collaborateurs et administrateurs impliqués en bénévolat
et en mécénat de compétences
650collaborateurs et administrateurs
impliqués en bénévolat et en mécénat de compétences
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PERFORMANCE GLOBALE
Objectifs 2018 2019 ODD
Accompagner les transformations
43 %de femmes cadres
44 %de femmes cadres
Réduire notreempreinteenvironnementale
0,09 tonnede déchets produits par ETP
0,06 tonnede déchets produits par ETP
Emissions de GES :
306 626 Teq CO2
Emissions de GES :
283 039 Teq CO2
Mettre en placeun managementIntégré de la RSE
25 %des Caisses d’Epargne labellisées ISO 26 000
27 %des Caisses d’Epargne labellisées ISO 26 000
6comités transversaux sur la RSE
16comités transversaux sur la RSE
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ANALYSE DES RISQUES
Cette dernière s’est fondée sur la méthodologie d’analyse des risques proposée par le groupe, issue des travaux de la direction des risques, conformité et contrôle permanent et de la direction développement durable. Cette méthodologie a permis de définir les 3 points suivants.
Un univers de vingt risques RSE répartis en trois typologies : gouvernance, produits et services, fonctionnement interne. Ils ont été définis en fonction de la réglementation, des pratiques de place, des critères d’évaluation des agences de notation et des standards de RSE et de reporting (ex : Task Force for Climate) ; chaque risque fait l’objet d’une définition précise.
Une méthodologie de cotation de ces risques, en fonction de leur fréquence et de leur gravité.
Une méthodologie d’évaluation des dispositifs de maîtrise de ces risques (DMR).
Afin d’identifier leurs enjeux RSE les plus
stratégiques, les Caisses d’Epargne se sont appuyées sur les travaux conduits
dans le cadre de leurs plans stratégiques
respectifs ainsi que sur l’analyse des principaux
risques RSE.
La cotation de ces risques RSE a été réalisée à partir de celle proposée par le groupe sur la base d’entretiens avec des experts métiers nationaux et de tests réalisés dans quatre banques régionales pilotes, de BPCE et de la FNCE.
Cette cotation a ensuite été soumise à des experts métiers des Caisses d’Epargne.
Les Caisses d’Epargne souhaitent transformer ces risques en opportunités afin d’améliorer leur performance globale.
Méthode d’analyse
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ANALYSE DES RISQUES
Cartographie des risques RSE brutsdes Caisses d’Epargne
EN SYNTHÈSE
L’analyse finale fait émerger six risques bruts majeurs auxquels les Caisses d’Epargne sont exposées :• éthique des affaires• sécurité des données• relation durable client• protection des clients• conditions de travail• employabilité et transformation des métiers
Diversité des dirigeants (O) Achats (R) Empreinte environnementale (R) Risques climatiques physiques (O)
Droits de vote (F)
CATÉGORIE DE RISQUE Gouvernance Produits et Services Fonctionnement interne
TENDANCE POUR L’AVENIR Occurrence plus fréquente Occurrence plus fréquente et gravité plus forte
IMPACT PRINCIPAL(F)inancier (R)éputationnel(O)pérationnel (H)umain(J)uridique
Éthique des affaires (J) Sécurité des données (O) Relation durable client (F) Protection des clients (J) Conditions de travail (H) Employabilité et transformation des métiers (O)
Risques ESG** (F) Rémunérations des dirigeants (R) Vie coopérative (O) Attractivité employeur
Empreinte territoriale (R) Inclusion financière (R) Financer la TEE* (F) Diversité des salariés (R)
> 3
ANS
OCCU
RREN
CE
Financer les territoires (R)
GRAVITÉ
FAIBLE MOYEN FORTTROP FAIBLE CRITIQUE
Autres risques non prioritaires
Autre
s risq
ues n
on pr
iorita
ires
TROP
RARE
LÉGENDE * TEE : transition énergétique et écologique
** ESG : environnementaux, sociaux et de gouvernance
< 3
ANS
Quelques éléments clés sont à souligner : • l’analyse conduite n’a pas fait
émerger de risques RSE critiques.• les risques bruts majeurs pour les
Caisses d’Epargne sont majoritairement des enjeux relatifs à leur coeur de métier.
Retrouvez-nous sur :www.federation.caisseepargne.fr
Fédération nationale des Caisses d’Epargne5 rue Masseran – 75007 Paris
@fnce
Pour la Caisse d’Epargne, l’humain sera toujours une valeur sûre.