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SOMMAIRE
Avant-propos du président
Les domaines de prédilection de la réadaptation
La signification de la réadaptation dans le système de santé suisse
La signification économique de la réadaptation
Les problèmes actuels du système de santé suisse concernant la réadaptation
Les défis de demain
SW!SS REHA – L’association des cliniques de réadaptation de pointe en Suisse
• Les cliniques partenaires
• L’organisation
• Les chiffres-clés
• Les objectifs
Sources et références des illustrations
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Les cliniques de réadaptation de pointe en Suisse3
Chères lectrices, chers lecteurs,
« Je ne savais pas grand-chose sur la réadaptation, jusqu’à ce que mon mari ait une attaque; nous ignorions ce qu’il allait devenir! J’ai été infiniment heureuse et sur-prise de voir à quel point de nombreux professionnels se sont impliqués immédiatement et ont tout mis en œuvre pour aider mon mari à s’en remettre, après son séjour en soins intensifs. Aujourd’hui, il a peu de séquelles de ce grave accident. Grâce à la réadaptation, mon mari est redevenu un père de famille actif à la maison et un collaborateur apprécié à son travail! »
Les témoignages au sujet de la réadaptation sont semblables à celui-ci, ou du moins s’en rapprochent. Ils prouvent trois choses: d’abord, la signification de la réadaptation est trop peu connue du grand public, mais aussi des décisionnaires de la classe politique et de l’administration. Ensuite, le moment où l’on entre en contact avec la réadaptation coïncide fréquemment avec la survenue d’un événement souvent inattendu et très grave. Par ailleurs, toutes les personnes concer-nées sont surprises et heureuses de pouvoir bénéficier de l’aide complète, rapide et professionnelle qui leur est apportée alors qu’elles se trouvent dans une situation de crise. Enfin, les services fournis par la réadaptation en Suisse sont parmi les plus performants au monde: leur qualité élevée permet à de nombreuses personnes touchées de réintégrer rapidement et durablement leur vie familiale et professionnelle habituelle, compte tenu de leur condition. Grâce au travail qu’elle réalise, la réa-daptation contribue de manière non négligeable à une bonne qualité de vie et apporte une énorme valeur ajou-tée économique.Cet aspect est méconnu dans les discussions actuelles, et cela représente un danger pour chacun d’entre nous comme pour le fonctionnement de notre système de
santé dans son ensemble. En effet, dans les thèmes abordés concernant l’avenir et l’évolution du système de santé suisse, si l’on écoute les discussions autour des ressources et des modèles financiers, l’importance de la réadaptation est bien trop souvent négligée. Mais, si nous prenons tous conscience du fait que demain, nous ou nos proches pourrions bénéficier d’une aide rapide et professionnelle alors que nous traversons de terribles moments, alors il nous faut militer pour l’instauration de dispositions politiques et réglementaires en faveur de soins de réadaptation de bonne qualité. Et surtout, nous devons prendre en compte le fait que notre système de santé ne peut rester performant que si ses trois compo-santes – soins somatiques aigus, réadaptation, soins de longue durée – travaillent main dans la main.
L’objectif de la présente brochure est de faire partager au lecteur ainsi qu’à tous les décisionnaires les connais-sances nécessaires pour entamer la discussion.
Dr Fabio M. Conti Président de SW!SS REHA
Grâce au travail qu’elle réalise, la réa-daptation contribue à une bonne qualité de vie et apporte une valeur
ajoutée économique.
Dr Fabio M. Conti
Les cliniques de réadaptation de pointe en Suisse5
LES DOMAINES DE PRÉDILECTION DE LA RÉADAPTATION
À côté des soins somatiques aigus et des soins de longue durée, la réadaptation constitue un des piliers principaux de la médecine en Suisse. Ces soins de réadaptation de qualité contribuent de manière importante à la santé de la popula-tion et à la vitalité économique de notre pays.
Aussi la réadaptation n’a-t-elle rien à voir avec le bien-être et les cures, il s’agit en effet d’une spé-cialité médicale très pointue. Parmi les domaines les plus importants qui ressortissent à la réadap-tation, on trouve la réadaptation musculosque-lettique, neurologique, cardiovasculaire, pulmo-naire, gériatrique, interne, psychosomatique et destinée aux paraplégiques.
La réadaptation musculosquelettique
Lors de leur réadaptation musculosquelettique, les patients qui sont soignés sont ceux qui sont atteints de maladies des articulations ou de la colonne vertébrale, de troubles rhumatologiques inflammatoires, comme la polyarthrite, d’une perte des fonctions de l’appareil locomoteur suite à un accident, une amputation, une opération orthopé-
dique des hanches ou des genoux, ainsi qu’en cas de syndromes algiques chroniques complexes.
La réadaptation neurologique
La population de patients concernés est consti-tuée par des personnes atteintes de troubles neu-rologiques les plus divers, l’accent étant mis sur les patients qui ont subi des accidents vasculaires cérébraux comme des attaques et des hémor-ragies cérébrales, des traumatismes crâniens de tous degrés de gravité, souffrant de sclérose mul-tiple, de la maladie de Parkinson, d’atteinte des nerfs périphériques, telles les polyneuropathies, du syndrome de Guillain Barré, d’hernie discale avec compression de la racine, et bien d’autres encore.
Définition de la réadaptation par l’OMS « La réadaptation englobe le recours coordonné à des mesures médicales, sociales, professionnelles, pédagogiques et techniques, ainsi que la modifica-tion de l’environnement physique et social, en vue d’améliorer les fonctions de la personne concernée pour qu’elle puisse acquérir le plus d’autonomie pos-sible et participer au mieux et en toute indépendance à tous les domaines de l’existence, et soit en mesure d’avoir le plus grand degré de liberté possible. »1
1 Selon la définition du Rapport Technique de l’OMS 668/1981
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La réadaptation cardiovasculaire
La réadaptation et la prévention cardiovascu-laires aident les patients malades du cœur ou des vaisseaux à recouvrer la meilleure santé possible ainsi qu’à lutter contre la progression de leur maladie. Ce type de réadaptation est parti-culièrement indiqué pour les patients ayant subi un infarctus, après une intervention du cœur (par ex., pose d’un by-pass ou remplacement d’une valve), une opération de l’aorte, ou pour les pa-tients présentant une insuffisance cardiaque.
La réadaptation pulmonaire
La réadaptation pulmonaire aide les patients souf-frant de maladie des poumons à bénéficier de la plus grande autonomie possible tout en réduisant
les épisodes de détresse respiratoire. Cette réa-daptation est tout particulièrement indiquée pour les patients souffrant de maladie pulmonaire obs-tructive chronique (MPOC), ceux qui ont subi une opération des poumons, ceux qui se remettent de graves maladies aiguës des poumons, et ceux qui souffrent de maladies chroniques des poumons, avec ou sans aide respiratoire.
La réadaptation gériatrique
Les patients gériatriques sont en général âgés de plus de 75 ans. Leur particularité est d’être atteints de plusieurs pathologies concomitantes, d’être fragiles en raison de leur grand âge (dimi-nution de l’état physique non imputable direc-tement à une maladie précise, avec affaiblis-sement des fonctions cognitives, des muscles,
une résistance physique moindre, une mobilité ralentie et une fatigabilité accrue), et, surtout, ils présentent un ou plusieurs syndromes géria-triques (troubles de la motricité, risque de chute, démence, dépression, troubles alimentaires, incontinence urinaire, difficultés à voir et à en-tendre, problèmes de communication et états algiques chroniques). Les troubles fonctionnels occupent une place centrale, et l’objectif est de permettre à la personne âgée de mener sa vie de manière autonome, c’est-à-dire d’éviter/de retarder son placement en maison de retraite.
La réadaptation interne
La réadaptation interne aide les patients présen-tant des déficits fonctionnels provoqués par di-verses maladies à être autonomes dans leur vie
LES DOMAINES DE PRÉDILECTION DE LA RÉADAPTATION
Les cliniques de réadaptation de pointe en Suisse9
de tous les jours, si aucun type de réadaptation plus approprié n’est disponible. Ils touchent, par exemple, des personnes atteintes de can-cer après une opération ou une chimiothérapie, des convalescents en phase de suite d’opéra-tion lourde ou après une longue maladie.
La réadaptation psychosomatique
Dans le cadre de la réadaptation psychoso-matique, ce sont des patients présentant des troubles et des maladies psychiques et psycho-somatiques qui sont traités; parmi ces maladies, on trouve la dépression, l’anxiété et les crises de panique, les syndromes de surmenage (par ex. le « burnout »), les séquelles psychiques de stress et de traumatismes ainsi que les troubles algiques chroniques avec atteintes physiques, et les maux de tête (par ex. migraines, cépha-
lées de tension, maux de tête occasionnés par les médicaments).
La réadaptation destinée aux paraplégiques
Avec la rééducation destinée à traiter les sé-quelles d’accidents ou de maladies atteignant la moelle épinière, la réadaptation des para-lytiques consiste à soigner les complications spécifi ques aux diverses paralysies. Ainsi, d’une part, ce sont des objectifs curatifs qui sont vi-sés, comme par exemple la stabilisation à long terme des fonctions vitales cardiaques, pulmo-naires ou rénales; d’autre part des objectifs de réadaptation comme la récupération des fonc-tions de continence urinaire et fécale, l’alimen-tation par des moyens techniques ainsi que la ventilation permanente des tétraplégiques. Ces soins sont dispensés dans des centres spécia-
lisés dans chacune de ces pathologies, et qui comptabilisent un nombre de cas suffi samment élevé.
La réadaptation est une méthode de
traitement médical hautement spé-
cialisée et destinée aux personnes
atteintes de pathologies graves à
très graves – elle n’a rien à voir
avec le bien-être et les cures!
Point impor tant :
LES DOMAINES DE PRÉDILECTION DE LA RÉADAPTATION
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Comparativement aux autres pays, la Suisse possède un des meilleurs systèmes de santé du monde. La satisfaction de la population suisse vis-à-vis des prestations médicales ainsi que l’exigence de bénéfi cier encore à l’avenir de soins de qualité sont élevées!
Les raisons de ces standards de qualité élevés et de la grande satisfaction des patients tiennent à une collaboration réussie entre les soins so-matiques aigus, la réadaptation et les soins de longue durée ou les soins à domicile.
Lors des discussions publiques, comme dans l’esprit de nombreux décideurs, ce sont les soins somatiques aigus qui semblent occuper la première place – car c’est la phase d’intervention primaire dans la plupart des pathologies aiguës.
Pour le bien des patients, mais aussi pour le maintien de la qualité de notre système de san-té, une collaboration inconditionnelle de ces trois composantes est cependant indispensable. Aussi envisager très précocement les besoins en réadaptation d’un patient, dès la phase de traitement somatique aigu, est-il souvent d’une importance capitale, et les conditions d’une réa-daptation ciblée en institution ou en ambulatoire doivent être réunies. Dans le cas contraire, les améliorations apportées par le traitement pré-cédent risquent de disparaître, car elles ne sont pas durables. À l’inverse, une réadaptation ne peut réussir que si l’on s’est occupé des suites du traitement de manière adaptée lors des soins somatiques aigus.
En d’autres termes:Les hôpitaux prodiguant des soins somatiques aigus et les cliniques de réadaptation doivent tra-vailler main dans la main!
LA SIGNIFICATION DE LA RÉADAPTATION DANS LE SySTÈME DE SANTÉ SUISSE
Sans une réadaptation d’excellente
qualité, le système de santé ne peut
plus être aussi performant!
Point impor tant :
12
L’impact social, sociétal et économique des maladies de l’appa-reil locomoteur présentes en Suisse est énorme:- Dans les entreprises et la fonction publique, les maladies de l’appareil locomoteur occasionnent un absentéisme qui entraîne des coûts de fonctionnement d’environ 1 milliard de francs par an – sans compter la productivité, qui accuse alors une perte annuelle de 3,3 milliards de francs.- Les maladies musculosquelettiques font peser un poids im-portant sur la sécurité sociale: un cinquième de l’ensemble des retraites est consacré en premier lieu aux maladies chroniques du dos. Rien que pour l’assurance invalidité, elles occasionnent des coûts annuels d’environ 1 milliard de francs.5
- Au total, les coûts directs et indirects entraînés par le mal de dos en Suisse sont estimés à un montant de 6 à 14 milliards de francs par an, ce qui représente 1,3 à 3,2 % du produit intérieur brut (PIB) 6.
Programme national de recherches « Santé musculosquelettique – douleurs chroniques (PNR 53) »
Une étude du Fonds national atteste de l’uti-lité de la réadaptation L’étude du Fonds national de la recherche scientifique,
« Santé musculosquelettique – douleurs chroniques »3
montre la valeur ajoutée qu’apporte la réadaptation.
Ainsi, cette étude démontre qu’une réadaptation inten-
sive et tournée vers les perspectives professionnelles,
réalisée en institut au profit des patients présentant des
douleurs chroniques au dos, leur permet d’assurer 30 %
de journées de travail en plus sur un an. Et, à échéance
de trois ans, le coût économique total est inférieur de
10 000 francs à celui du groupe témoin.4
Cette réadaptation ciblée sur la vie professionnelle
contribue donc à réduire les coûts économiques, en
particulier par la réduction des coûts indirects qu’elle
entraîne (perte de salaire, prestations de retraite).
LA SIGNIFICATION ÉCONOMIQUE DE LA RÉADAPTATION
Une réadaptation de qualité n’est pas importante seu-
lement pour le patient lui-même et pour son entourage,
mais aussi pour l’ensemble de l’économie suisse.
À une époque de pénurie de main-d’œuvre, il est pri-
mordial pour l’économie suisse de permettre aux colla-
boratrices et collaborateurs qui ont été malades ou qui
ont subi un accident de réintégrer leur poste au plus
vite, dans les meilleures conditions et surtout le plus
durablement possible.
C’est à cet égard que la réadaptation joue un rôle décisif,
particulièrement précieux pour l’économie. Différentes
études et travaux de recherches menés en Suisse et
dans les pays voisins illustrent ce phénomène.2
Les cliniques de réadaptation de pointe en Suisse13
Ce profi t économique apporté par la réadaptation fait
également partie des conclusions d’une solide étude alle-
mande, « Die medizinische Rehabilitation Erwerbstätiger:
Sicherung von Produktivität und Wachstum »7 (La réadap-
tation médicale des actifs: une garantie de productivité
et de croissance), qui démontre que chaque euro investi
dans la réadaptation crée un profi t économique de 5 euros!
Des soins de réadaptation
de qualité sont décisifs pour
la productivité et la santé
de notre économie!
Point impor tant :
Ces chiffres alarmants ont été relevés dans le cadre du pro-gramme national de recherches « Santé musculosquelettique – douleurs chroniques » (PNR 53). Ils sont fondés sur un total de 26 projets de recherche différents, qui constituent des enquêtes menées pendant cinq ans (de 2004 à 2009) sur la santé de l’ap-pareil locomoteur de la population suisse. Un des résultats les plus représentatifs de ces recherches – et une des preuves les plus importantes à présenter à la politique de santé – est le faitque des soins de réadaptation de qualité permettent de générer un profi t économique substantiel.
En
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30.000
25.000
20.000
15.000
10.000
5.000
0
-5.000
6.854 5.754
-1.100
25.05623.161
-1.894
2005 2025
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L’accès à la réadaptation Aujourd’hui déjà, on constate que l’accès des patients
aux soins de réhabilitation est limité. L’évolution démo-
graphique exerce sur la répartition des frais de prise en
charge pour les mesures de réadaptation en institution
une pression sans cesse croissante. L’accès aux soins
de réadaptation menace donc de devenir extrêmement
difficile à court terme.
Afin de garantir la pérennité des traitements de la phase
aiguë des pathologies ainsi que la contribution que la
médecine apporte à l’économie, des soins de réadap-
tation de grande qualité ainsi qu’un accès facile de tous
les patients à ceux-ci sont également indispensables.
La coordination du parcours des patientsLa complexité et le degré de gravité des maladies dont
sont atteints les patients augmentent, et les proces-
sus de traitement des patients continuent à évoluer au
même rythme.
Le patient de l’avenir est plus âgé, plus dépendant, at-
teint de plusieurs maladies, et il constitue un cas médi-
cal complexe: chez lui, le degré de gravité des patholo-
gies dont il est affecté est élevé.
Pour la réadaptation et, par là même, la garantie de la
santé du patient dans la phase de soins post-aigus,
une collaboration plus étroite entre les centres de soins
aigus et les cliniques de réadaptation est indispensable,
ainsi qu’une meilleure coordination du parcours du pa-
tient. L’enjeu est le processus de coordination entre
les soins apportés au patient depuis le traitement aigu
jusqu’au retour vers une vie normale, en passant par la
réadaptation et par la réintégration professionnelle.
Le financement des hôpitauxPour maîtriser les défis de demain, c’est non seulement
un parcours de soins complet et intégré pour le patient
qui est nécessaire, mais aussi l’ajustement du finance-
ment des hôpitaux. La question centrale est la suivante:
les moyens financiers doivent être adaptés au patient!
C’est seulement quand les moyens financiers sont liés
au parcours de soins du patient que le financement du
traitement est transparent et continu – et ce, de façon
sûre. De plus, le problème de la garantie de paiement
précédemment exigée, qui ne fait que creuser de ma-
nière intolérable un fossé en matière de soins, doit être
résolu. Grâce à ces ajustements, c’est l’efficacité et le
profit économique de l’ensemble des soins qui sont
renforcés.
LES PROBLÈMES ACTUELS DU SySTÈME DE SANTÉ SUISSE CONCERNANT LA RÉADAPTATION
Les cliniques de réadaptation de pointe en Suisse15
➜ Resserrer le réseau constitué par la médecine de soins aigus et la réadaptation (optimiser les interfaces existantes entre les institutions concernées).
➜ Une amélioration de la qualité des indications au moyen d’un tri effectué par un spécialiste de la réadaptation dès le stade des soins somatiques aigus. Objectif: que le patient soit prêt, au bon moment, dans le lieu le plus approprié!
➜ Un couplage du fi nancement des soins dans le parcours de soins des patients.
➜ L’abrogation de la garantie de paiement pour un traitement rapide et sans interruption.
➜ Garantir un accès facile de tous les patients à des soins de réadaptation de qualité.
Les déf is à re lever :
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LES DÉFIS DE DEMAIN
Les mesures réadaptatives ont un im-pact positif considérable sur la qualité de vie jusqu’à un âge très avancé.
Point impor tant :
L’évolution démographiqueUn des défi s les plus ardus à relever auxquels le système de santé suisse doit faire face est l’évolution démogra-phique. À cet égard, on relève trois tendances: notre so-ciété vieillit à un rythme soutenu; la population vieillissante reste en bonne santé plus longtemps; et les maladies qui touchent les personnes âgées conduisent souvent à des situations de vie complexes, susceptibles d’être amélio-rées grâce à des mesures de réadaptation ciblées.Les chiffres suivants, qui concernent l’évolution démo-graphique, sont concordants: d’ici 2060, le pourcen-tage de personnes âgées de 65 ans et plus, qui était de 16,9 % en 2010, sera d’environ 28 %, alors que le pourcentage de personnes âgées de 80 ans et plus sera supérieur à 10 % d’ici 2060.
Les cliniques de réadaptation de pointe en Suisse17
Ressources humainesLa qualité des soins prodigués au sein d’un établisse-
ment dépend principalement de ceux qu’apporte cha-
cun des membres du personnel, et, dans le cas de la
réadaptation, elle est fortement liée à l’effi cacité des ac-
tions des équipes interdisciplinaires. Aujourd’hui déjà,
on peut constater qu’il devient de plus en plus diffi cile
de recruter du personnel en nombre suffi sant, mais sur-
tout suffi samment formé, pour garantir la bonne qualité
des soins de réadaptation.
C’est pourquoi SW!SS REHA s’est fi xé pour objectif de
donner aux jeunes diplômés une information sur l’attrac-
tivité et sur la signifi cation de la réadaptation, afi n d’être
en mesure de recruter encore plus de forces vives dans
toutes les disciplines professionnelles.
Mais c’est aussi la politique instaurée par l’État en ma-
tière d’éducation qui doit agir rapidement pour résoudre
le problème de pénurie des ressources humaines dans
les professions concernées.
0%
10%
20%
30%
40%
1991 2000 2008 2020 2030 2040 2050 2060
Classes d’âge en %, d’après le scénario moyen
80 ans et plus
20–39 ans
Moins de 20 ans
40–64 ans
65–79 ans
Prévisions de l’évolution des classes d’âge (scénario moyen)8
Le système de santé doit faire face aux défi s suivants:
➜ L’accès aux soins de réadaptation doit être garanti à chacun, à chaque phase de la vie.
➜ La relève en matière de soins médicaux, théra-peutiques et de soins de longue durée, et l’obli-gation d’assurer une formation continue pour garantir la pérennité des soins de réadaptation.
Les déf is à re lever :
18
vérifier si les critères établis par SW!SS REHA y sont
bien respectés: si tel est le cas, leur certification est re-
nouvelée. Ces critères exigeants et stricts garantissent
une qualité de soins médicaux élevée et contribuent à
une rentabilité optimale.
SW!SS REHA est l’association des cliniques de réa-
daptation de pointe en Suisse. Cette association a été
fondée en 1995 et a été rebaptisée SW!SS REHA en
2006.
SW!SS REHA se bat pour des soins de réadaptation
durables et de qualité en Suisse, pour le bien des pa-
tients et pour celui de l’économie suisse.
Sous la houlette de SW!SS REHA, ce sont 21 cliniques
de réadaptation réparties sur toute la Suisse au sein de
25 cliniques qui se sont associées. Elles représentent
ainsi largement plus de 50 % de l’ensemble des lits dis-
ponibles en service de réadaptation en Suisse:
Ces établissements partenaires sont contrôlés tous les
quatre ans par un organisme de certification, en vue de
SW!SS REHA – L’ASSOCIATION DES CLINIQUES DE RÉADAPTATION DE POINTE EN SUISSE
Les cliniques de réadaptation de pointe en Suisse
aarReha Schinznach, 5116 Schinznach-BadBerner Klinik Montana, 3963 Crans-MontanaBerner Reha Zentrum AG, 3625 HeiligenschwendiClinica di Riabilitazione di Novaggio, 6986 Novaggio Clinica Hildebrand Centro di Riabilitazione Brissago, 6614 Brissago Clinique romande de réadaptation, 1950 SionInstitution de Lavigny, centre de neuroréhabilitation, 1175 LavignyKlinik Adelheid AG, 6314 UnterägeriKlinik Barmelweid AG, 5017 Barmelweid Klinik Bethesda Tschugg, 3233 TschuggKlinik St. Katharinental Spital Thurgau AG, 8253 DiessenhofenKliniken Valens, 7317 ValensReha Rheinfelden, 4310 RheinfeldenRehaClinic Baden, 5401 BadenRehaClinic Bad Zurzach, 5330 Bad ZurzachRehaClinic Braunwald, 8784 BraunwaldRehaClinic Glarus, 8750 GlarusRehaklinik Bellikon, 5454 BellikonRehaklinik Zihlschlacht AG, 8588 ZihlschlachtRehazentrum Leukerbad, 3954 LeukerbadRheinburg-Klinik AG, 9428 WalzenhausenSalina Rehaklinik, 4310 RheinfeldenSchweizer Paraplegiker-Zentrum, 6207 NottwilZürcher Höhenklinik Davos, 7272 Davos ClavadelZürcher Höhenklinik Wald, 8636 Wald
• LES CLINIQUES PARTENAIRES
Les cliniques de réadaptation de pointe en Suisse19
Le comité directeur de SW!SS REHA est élu tous les quatre ans lors d’une assemblée générale:
SW!SS REHA
L’association des cliniques de réadaptation de Suisse
Siège social
Laurenzenvorstadt 77
Boîte postale, CH-5001 Aarau
Téléphone: 062 836 40 90, Fax: 062 836 40 91
[email protected], www.swissreha.com
Dr Fabio Mario Conti, Président, Chef de la division communication / groupe d’intérêt, ancien médecin-chef de la Clinica Hildebrand Centro di Riabilitazione Brissago [email protected]
Elmar Zwahlen, Vice-président, Directeur de la gestion de la Clinique de Bethesda, Tschugg [email protected]
Dr Hans Peter Gmünder,Vice-président, Directeur du Schweizer Paraplegiker-Zentrum, Nottwil [email protected]
Prof. Thierry Ettlin, Chef de la division médicale, médecin-chef et directeur médical du centre de réadaptation de Rheinfelden [email protected]
Manfred Güntensperger, Chef de la division fi nance / économie d’entreprise, Directeur administratif de la Zürcher Höhenklinik Wald [email protected]
Edith Kasper, Directrice de la Clinique de réadaptation de Zihlschlacht SA [email protected]
Beat Huwiler, Directeur, Ligne directe 062 836 40 92 [email protected]
• L’ORGANISATION
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• LES CHIFFRES-CLÉS
Les chiffres-clés arrondis de SW!SS REHA et de ses cliniques
partenaires pour l’année 2012:
25 institutions dans toute la Suisse
28 320 patients en ambulatoire
6 833 collaborateurs
2 391 lits (plus de 50 % du total des lits disponibles en soins de réadaptation en Suisse) 28 751 patients hospitalisés
569 étudiants/stagiaires
(Sources: rapports de gestion 2012 des cliniques membres SW!SS-REHA)
Les cliniques de réadaptation de pointe en Suisse21
• LES OBJECTIFS
SW!SS REHA analyse constamment les conditions
actuelles fixées par la politique de santé pour des
soins de réadaptation de qualité, ainsi que les aspects
sociologiques qui y sont liés, pour le bien des patients
et du système de santé suisse, et c’est pourquoi cet
organisme prépare les plans d’action adéquats. Ces
analyses et mesures sont élaborées par un groupe
de stratégie indépendant, sous la direction de spé-
cialistes chevronnés, avec une périodicité de quatre
ans, et elles sont adoptées lors d’une assemblée
générale. Ce sont des groupes de travail spécialisés
dans chaque domaine qui sont responsables de leur
application.
1. SW!SS REHA est l’interlocuteur privilégié pour tout ce qui a trait à la réadaptation ainsi que pour définir le parcours de chaque patient dans le cadre d’un plan de soins intégré.
2. SW!SS REHA a démontré que le système de san-té ne peut être performant en l’absence de struc-tures de réadaptation.
3. SW!SS REHA se bat pour le libre accès à des soins de réadaptation personnalisés pour l’en-semble de la population suisse, et en particulier dans un contexte de vieillissement de la popula-tion.
4. SW!SS REHA se bat pour qu’une politique de pré-vention cohérente soit appliquée, pour faire bais-ser le nombre de cas nécessitant des soins de réadaptation.
5. SW!SS REHA contribue de manière décisive à l’attractivité de la Suisse en tant que fournisseur de prestations médicales de qualité à l’échelle internationale.
6. SW!SS REHA se définit vis-à-vis de ses membres et du grand public comme un groupe d’intérêt politique, tout en restant à la disposition de ses membres en tant qu’association de professionnels.
Les objectifs de base pour la période s’étendant de 2011 à 2014 sont les suivants:
Qui doluptio eaquate non rem imus imus as utestis etu-
rion conseque volendis exerectem quosape resequas
dolessit, que ni ad qui berunt. Os aut laboribus qui be-
aquis am que velestios maxim veritiur siti doluptat laut
es esseque vollectibus sed que volore nia sincim con
exerum que qui odia con rem quaepe postiumquunt
oditati si si dolore esciam fugitatiate cum et fugitio nse-
quia volor abo. Et fuga. Ita volore, sit et quae. Is nem
dolupis maximperi sequia dolest ut rendipid quo volupta
tureper speria dolorenitate mosandes esedi volorum,
qui namenda nderuntio. Non et volorehenda simi, te
pratem aliqui nem idebit excernature nati reium que no-
bit aut que nus aut rerovitis consequ iatibeatiunt eaquas
ipis exerum que qui odia con rem quaepe postiumquunt
oditati si si dolore esciam fugitatiate cum et fugitio nse-
quia volor abo. Et fuga. Ita volore, sit et quae. Is nem ut
quis nem quis que cus sequas ut estisciae simetus et
quae provid que dolores adicatiatet eaquate non rem
imus imus as utestis eturion conseque volendis exerec-
tem quosape resequas dolessit, que ni ad qui berunt.
Os aut laboribus qui beaquis am que velestios maxim
veritiur siti doluptat laut es esseque vollectibus sed que
volore nia sincim con exerum que qui odia con rem
quaepe postiumquunt oditati si si dolore esciam fugita-
tiate cum et fugitio nsequia volor abo. Et fuga. Ita volore,
sit et quae. Is nem dolupis maximperi sequia dolest ut
rendipid quo volupta tureper speria dolorenitate mosan-
des esedi volorum, qui namenda nderuntio. Non et vo-
lorehenda simi, te pratem aliqui nem idebit excernature
nati reium que nobit aut que nus aut rerovitis consequ
iatibeatiunt eaquas ipis exerum que qui odia con rem
quaepe postiumquunt oditati si si dolore esciam fugita-
tiate cum et fugitio nsequia volor abo. Et fuga. Ita volore,
sit et quae. Is nem ut quis nem quis que cus sequas ut
estisciae simetus et quae provid que dolores adicatiatet
Nimus que del illoreh enihil in rem vollabo.
QUI DOLUPTIO EAQUATE NON REM IMUS IMUS AS UTESTIS ETURIONDIS
22
Les cliniques de réadaptation de pointe en Suisse23
Bibliographie
1 Traduction d’après le Rapport Technique de l’OMS 668/1981
2 Kool J, Bachmann S, Oesch P, Knüsel O, Ambergen T, de Bie R, van den Brandt P : Function- centred rehabilitation increases work days in patients with non-acute non-specific low back pain: one –year results from a randomised controlled trial. Arch Phys Med Rehabil 2007;88:1089-1094
Bachmann S, Eisenring M, Kool J, Oesch P, Michel BA, Knüsel O : Rehabilitations- und Folgekosten bei Patienten mit chronischen Rückenschmerzen- Eine
Krankheitskostenanalyse am Beispiel des Ergonomietrainingsprogramms der Klinik für Rheuma- tologie und Rehabilitation des Bewegungsapparates des Rehabilitations-zentrums Klinik Valens. Phys Med Rehab Kuror 2008;18:181-188
Bachmann S, Wieser S, Oesch P, Schmidhauser S, Knüsel O, Kool J : Three- year cost analysis of function-centred versus pain-centred inpatient rehabilitation in patients with chronic non-specific low back pain. J Rehabil Med 2009;41:919-923
Prof. Aeschlimann : Bachmann S, Eisenring M, Kool J, Oesch P, Michel BA, Knüsel O : Rehabilitations- und Folgekosten bei Patienten mit chronischen Rückenschmerzen- Eine
Krankheitskostenanalyse am Beispiel des Ergonomietrainingsprogramms der Klinik für Rheuma- tologie und Rehabilitation des Bewegungsapparates des Rehabilitations-zentrums Klinik Valens. Phys Med Rehab Kuror 2008;18:181-188
Bachmann S, Wieser S, Oesch P, Schmidhauser S, Knüsel O, Kool J : Three- year cost analysis of function-centred versus pain-centred inpatient rehabilitation in patients with chronic non-specific low back pain. J Rehabil Med 2009;41:919-923
3 Etude du Fonds national de la recherche scientifique, « Santé musculosquelettique – douleurs chroniques », 2009
4 THREE-YEAR COST ANALYSIS OF FUNCTION-CENTRED VERSUS PAIN-CENTRED INPATI-ENT REHABILITATION IN PATIENTS WITH CHRONIC NON-SPECIFIC LOW BACK PAIN, Stefan Bachmann, MD, Simon Wieser, PhD, Peter Oesch, MSc, PT, Sara Schmidhauser, Lic. OCC, Otto Knüsel, MD and Jan Kool, PhD 2009 Foundation of Rehabilitation Information
ARCHIVES OF PHYSICAL MEDICINE AND REHABILITATION: Function-Centered Rehabilitation Increases Work Days in Patients With Nonacute Nonspecific Low Back Pain: 1-Year Results From a Randomized Controlled Trial, Jan Kool, PhD, Stefan Bachmann, MD, Peter Oesch, MSc, Otto Knüsel, MD, Ton Ambergen, PhD, Rob de Bie, PhD, Piet van den Brandt, PhD Arch Phys Med Rehabil Vol 88, September 2007
5 (d’après : « Förderung der Gesundheit des Bewegungsapparates – Ein Gewinn für die Betrof-fenen und die Gesellschaft », White Papier, Programme national de recherches, PNR 53, p. 4)
6 (Santé musculosquelettique – douleurs chroniques, Synthèse du groupe de pilotage, octobre 2009, Programme national de recherches PNR 53, p. 4)
7 Étude pronostique « Die medizinische Rehabilitation Erwerbstätiger: Sicherung von Produktivität und Wachstum », 10.8.2009
8 Office fédéral de la statistique, fév. 2012
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