1
en partenariat avec le
Federal European Register of Osteopaths
PROMOTION 2016
présenté et soutenu publiquement à Paris, octobre 2016
par
Suzon GRILLET
pour l’obtention du
Diplôme en Ostéopathie (D. O.)
L’homogénéisation de la formation initiale en
ostéopathie suite aux nouveaux décrets
Directeur de mémoire Sébastien AUBREE, Ostéopathe, D.O.
2
A Nathalie et François GRILLET, mes parents, à Clément CORMI et Nicolas
ROUGET, mes binômes et soutiens lors de ces 5 années d’études.
3
REMERCIEMENTS :
Je remercie l’ensemble des personnes qui m’ont aidée et soutenue lors de ces 5 années
d’études et surtout pendant la rédaction de ce mémoire.
Je souhaite remercier plus particulièrement Monsieur Guillaume DESCROIX, ancien
camarade de l’Institut Dauphine d’Ostéopathie qui m’a transmis sa passion pour cette
profession, mes parents qui m’ont aidé financièrement à faire les études de mon choix,
Monsieur Clément MEYER, ancien étudiant diplômé de l’Institut Dauphine
d’Ostéopathie, qui m’a aidée à prendre confiance en moi et également mes camarades
de promotion avec qui j’ai pu partager des moments forts aussi bien
professionnellement que lors de moments plus informels.
Je n’oublie pas les personnes qui ont pris le temps de répondre à mon questionnaire et
celles qui m’ont envoyé leur emploi du temps, ils ont été la base de mon mémoire.
Je remercie bien évidemment Monsieur Sébastien AUBREE, mon directeur de
recherche, pour sa patience et ses bons conseils avisés.
Je remercie également le comité mémoire pour le temps qu’ils auront pris pour donner
des critiques constructives suite à la relecture de ce mémoire.
Et pour finir, je n’oublie pas non plus l’Institut Dauphine d’Ostéopathie et l’ensemble
de l’équipe pédagogique pour l’enseignement qu’ils m’ont apporté.
4
SOMMAIRE
INTRODUCTION p 6
1. LA FORMATION FACE AUX NOUVEAUX DECRETS p 8
1.1 Les étudiants en formation d’ostéopathie p 8
1.2 L’admission en école p 8
1.3 La durée de la formation p 9
1.4 Les unités d’enseignement p 9
1.5 Les types d’enseignement p 12
1.6 La répartition horaire des domaines de formation p 13
1.7 Le filage des 5 années en ostéopathie p 14
1.8 Comparaison rapide avec les décrets de 2007 p 16
1.9 Un questionnement p 17
2. MATERIELS ET METHODES p 17
2.1 Le questionnaire p 17
2.2 Le public et les écoles concernées p 17
2.3 Le mode de diffusion p 18
2.4 Les critères d’évaluation p 18
2.5 Les critères de jugement p 19
3. LES RESULTATS p 20
3.1 La formation théorique p 20
3.2 La formation pratique p 21
3.3 La formation clinique p 25
4. LA DISCUSSION p 25
4.1 L’analyse des résultats p 25
4.2 L’interprétation des résultats p 27
4.3 Les biais de l’étude p 28
CONCLUSION p 29
5
« L'homme honorable commence par appliquer ce qu'il veut enseigner ; ensuite il enseigne.
»
Confucius - Entretiens du Maître avec ses disciples
6
INTRODUCTION :
La formation en ostéopathie a débuté aux Etats-Unis avec l’American School of
Osteopathy fondée par Andrew Taylor Still en 1892. Quelques grands noms de
l’ostéopathie ont d’ailleurs étudié sur les bancs de cette école. Par la suite l’ostéopathie
s’est exportée, notamment en Angleterre par John-Martin Littlejohn qui a été à la
source de la fondation de la British School of Osteopathy. Elle sera à l'origine de la
naissance du mouvement ostéopathique en Europe.
La formation en ostéopathie en France a longtemps été un sujet à débat. Elle a débuté
de manière non reconnue. Dès 1950, l’Ecole Française d’Ostéopathie fondée par Paul
Gény a vu le jour, commençant par des petites promotions qui au fur du temps se sont
accrues. Ce n’est qu’en mars 2002 que l’Etat reconnait officielle le titre d’Ostéopathie.
Et c’est enfin le 25 mars 2007 qu’il y a la publication, dans le Journal Officiel, des
décrets relatifs au actes et aux conditions de l'exercice de l'ostéopathie et à la formation
et à l'agrément des établissements de formation. Mais c’est dans un rapport établi en
avril 2010 que l’Inspection Générale des Affaires Sociales a déterré un manque
d’encadrement et de contrôle des conditions d’agrément des écoles. De plus les
formations avaient une réelle hétérogénéité aussi bien dans la qualité que dans le
contenu. C’est ainsi qu’en septembre et décembre 2014, une nouvelle publication de
décrets concernant la formation en ostéopathie et les agréments des établissements est
parue. La formation en ostéopathie est définitivement organisée dans le contexte
réglementaire de la politique de santé. Dès lors, les écoles ont dû mettre en place de
nouveaux programmes afin de renouveler leur agrément. Les étudiants de la rentrée de
septembre 2015 sont donc les premiers à suivre ces nouveaux décrets.
Pendant mon cursus, j’ai eu la possibilité de rencontrer de nombreuses
personnes d’écoles d’ostéopathie différentes. Nous avions souvent des conversations
concernant notre formation et j’ai pu constater que chaque école avait son programme
et sa manière de l’appliquer. Que ce soit les années de commencement de certaines
pratiques, les différences entre les techniques et les matières théoriques enseignées. En
y ajoutant les syndicats, les associations différentes délivrant le D.O., le nombre
d’année de formations variées, les structures différentes, le nombre d’étudiants par
promotion, les conditions d’admission à l’école, etc., les écarts se marquaient de plus
en plus et les relations inter écoles étaient plutôt litigieuses.
7
Je cherche à savoir par ce mémoire si la standardisation de la formation a été
atteinte ou non par la mise en place des décrets. Les écoles, pour avoir leur agrément,
devaient se plier à des règles assez strictes et précises que ce soit au niveau du contenu
de la formation, du nombre d’élèves par mètre carré, du nombre d’heures
d’enseignement et autres. Ont-elles mis les choses en place pour atteindre enfin une
formation uniforme ?
De ce fait, j’ai rédigé un questionnaire visé aux premières années des différentes écoles
agrées suite aux décrets de 2014. Les questions portaient sur les matières théoriques
enseignées selon les unités d’enseignements et les matières pratiques selon les parties
du corps abordées au cours de l’année.
8
1. LA FORMATION FACE AUX NOUVEAUX DECRETS
1.1 Les étudiants en formation d’ostéopathie
La formation initiale en ostéopathie concerne un large panel de personnes puisqu’elle
est accessible directement après le baccalauréat, toutes filières confondues.
Il s'agit essentiellement de lycéens ayant obtenu un bac scientifique qui se tournent vers
le métier d'ostéopathe. Ils auront naturellement des bases dans les matières
scientifiques et biologiques mais les autres peuvent tout à fait avoir le même niveau
étant donné que les concepts abordés sont soit nouveaux pour tout le monde, soit repris
dès le début.
Un autre public souvent très représenté est celui des étudiants ayant échoué le concours
de première année de médecine ou celui d’entrée en école de kinésithérapie. Ils se
tournent alors vers d’autres études dans le milieu médical et l’ostéopathie fait souvent
partie des deuxièmes choix d’orientation. Ceux-là sont favorisés par leur assiduité au
travail et à des axes de formations déjà enseignés antérieurement.
1.2 L’admission en école
L’admission se fait sur dossier puis avec un entretien. L’entrée en école porte
essentiellement sur l’entretien afin de découvrir le profil de l’élève et sa connaissance
de l’ostéopathie. Le taux de sélectivité à l’entrée est d’environ 80% mais la première
année est marquée par de nombreux abandon ou de redoublement.
« Les candidats sont sélectionnés sur la base d'un dossier comprenant les
pièces suivantes : - curriculum vitae ;
- lettre de motivation ;
- dossier scolaire avec résultats et appréciations ;
- attestations de travail le cas échéant ;
- copie du baccalauréat ou du titre admis en équivalence ; - certificat de scolarité pour
les candidats de terminale.
Les candidats retenus se présentent à un entretien visant à évaluer leur motivation et
leurs aptitudes à suivre la formation sur la base du dossier.
Le directeur de l'établissement de formation est chargé d'organiser la sélection. »
9
(Décembre 2014, Arrêté du 12 décembre 2014 relatif à la formation en ostéopathie,
article 1)
Le nombre d’étudiants varient selon les écoles et se calcule en fonction de la surface
du site de formation. Le gouvernement a décidé que le nombre maximum d’élèves se
calculerait par 5m² par étudiants présents en même temps dans l’enceinte de l’école.
Mais il faut également prendre en compte d’autres critères comme l’effectif de l’équipe
pédagogique et administrative, la capacité des lieux de formation pratique clinique et
de l’établissement en matière d’accueil de patients.
1.3 La durée de la formation
La formation en ostéopathie a longtemps été sujet à débat. Entre les écoles qui
délivraient un diplôme en 3 ans et celles qui se terminaient en 6 ans, la disparité était
belle et bien présente. Désormais chaque unité d’enseignement est chronométrée à
l’heure près et une durée de formation a été donnée.
« La durée de la formation est de cinq années. La répartition des enseignements
est la suivante :
1° La formation théorique et pratique de 3 360 heures, sous la forme de cours
magistraux, de travaux dirigés et de travaux pratiques ;
2° La formation pratique clinique encadrée de 1 500 heures incluant 150 consultations
complètes et validées. »
(Décembre 2014, Décret n° 2014-1505 du 12 décembre 2014 relatif à la formation en
ostéopathie, Article 3)
1.4 Les Unités d’Enseignements
Le programme d’enseignement se divise en 7 axes de formations :
- Les sciences fondamentales : biologie cellulaire – biologie moléculaire –
biochimie, hématologie – immunologie, histologie – embryologie – génétique,
biophysique et biomécanique, anatomie et physiologie générale, anatomie et
physiologie du système nerveux, anatomie et physiologie du système
musculosquelettique, anatomie et physiologie du système cardio-vasculaire et
respiratoire, anatomie et physiologie des systèmes digestif, endocrinien et
10
génito-urinaire et enfin anatomie et physiologie des systèmes tégumentaires et
sensoriels.
- La sémiologie des altérations de l’état de santé : pharmacologie générale,
examens paracliniques, infectiologie, sémiologie des affections du système
nerveux, sémiologie des affections du système cardio-vasculaire et respiratoire,
sémiologie des affections des systèmes digestif et endocrinien, sémiologie des
affections du système génito-urinaire, sémiologie des affections des systèmes
tégumentaire et sensoriels, sémiologie des affections des systèmes
immunitaires et hématologique, sémiologie des affections psychiatriques,
sémiologie des affections pédiatriques, sémiologie des affections spécificités
gériatriques, sémiologie des affections du sportifs, la douleur et enfin la
diététique et nutrition.
- Les sciences humaines, sciences sociales, gestion et droit : psychologie et
psychosomatique, sociologie générale et sociologie de la santé, santé publique,
législation, éthique et déontologie et enfin gestion.
- Ostéopathie, fondements et modèles : les modèles conceptuels de l’ostéopathie,
principes et fondement de l’ostéopathie, les fondements des diagnostics et
traitements ostéopathiques et enfin le raisonnement et la démarche clinique
ostéopathique.
- La pratique ostéopathie : anatomie palpatoire, palpation ostéopathique,
méthodes et moyens du diagnostic d’opportunité, mise en œuvre des moyens
de diagnostic et de traitements dans différentes situations, apprentissage des
moyens de diagnostic, des traitements ostéopathiques et des techniques
appropriées région appendiculaire inférieure – région lombo-pelvi-abdominale
– région thoracoscapulaire – région appendiculaire supérieure – région cervico-
céphalique, relation et communication dans un contexte d’intervention
ostéopathique, diagnostic d’opportunité : conduites à tenir et consultation et
enfin les gestes et soins d’urgence.
- Les méthodes et outils de travail : méthodologie de recherche documentaire et
d’analyse d’articles, méthodologie de recherche et d’évaluation en ostéopathie,
méthodologie d’analyse de la pratique professionnelle, méthodologie de la
communication écrite et orale – méthodes de travail et enfin anglais scientifique
et professionnel.
11
- Le développement des compétences de l’ostéopathe : évaluer une situation et
élaborer un diagnostic ostéopathique, concevoir et conduire un projet
d’intervention ostéopathique, réaliser une intervention ostéopathique et
conduire une relation dans un contexte d’intervention ostéopathique, analyser
et faire évoluer sa pratique professionnelle et enfin préparer une installation
professionnelle. S’y ajoute donc la formation clinique qui début tout d’abord
par un stage d’observation les deux premières années puis à l’entrée en clinique
dès la troisième année sur un total de 1500 heures de formations et 150
consultations complètes et validées.
Toutes ces unités d’enseignement sont ainsi réparties dans les différentes années
d’étude d’ostéopathie par les différents axes de formation et en suivant un ordre logique
d’apprentissage. Ce nouveau référentiel d’enseignement a été élaboré conjointement
par le Ministère des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des Femmes et le
Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
12
Tableau 1 : La répartition par années du volume horaire de chaque unité
d’enseignement
1.5 Les types d’enseignements
La formation se présente en trois façons différentes : les cours magistraux, les travaux
dirigés et la pratique clinique. Nous pouvons apercevoir sur le graphique ci-dessous
que la proportion cours magistraux et travaux dirigés restent environs identiques tout
au long de la formation. Tandis que la formation clinique dès la 3ème année devient de
plus en plus importante. Il est important durant le cursus d’ostéopathie d’avoir des
travaux dirigés en petits groupes afin que la pratique ostéopathique soit acquise au
mieux et sous la tutelle d’un enseignant qui peut facilement faire le tour des élèves.
13
Figure 1 : Les types d’enseignement répartis selon les 5 années d’étude
1.6 La répartition horaire des domaines de formation
La formation est donc répartie en plusieurs unités d’enseignement, chaque unité est
composée de plusieurs axes de formation et chaque axe a son nombre d’heure attitré.
- Unité 1 : Sciences fondamentales, 760h
- Unité 2 : Sémiologie des altérations de l’état de santé, 632h
- Unité 3 : Sciences humaines, sciences sociales, gestion et droit, 160h
- Unité 4 : Ostéopathie : fondements et modèles, 160h
- Unité 5 : Pratique ostéopathique, 1266h
- Unité 6 : Méthodes et outils de travail, 168h
- Unité 7 : Développement des compétences de l’ostéopathe, 194h
- Formation pratique clinique, 1500h
- Préparation au mémoire, 20h
14
Figure 2 : Répartition des unités d’enseignements dans les 5 années d’études
1.7 Le filage des 5 années en ostéopathie
Le programme d’enseignement se divise en deux cycles d’études :
- 1er cycle de 3 ans, il vise à l’apprentissage des sciences fondamentales de la
santé par la connaissance de l’anatomie et des fonctions physiologiques de
l’être humain et de la sémio-pathologie par la reconnaissance des signes
orientant vers une pathologie et viennent s’y ajouter les concepts, les tests et
techniques ostéopathiques.
- 2ème cycle de 2 ans, il est consacré à la synthèse des connaissances acquises afin
d’en tirer profit dans le but de la professionnalisation progressive de l’étudiant.
15
Pour se faire, un enseignement prépondérant en pratique clinique est mis en
place, ainsi qu’une méthodologie de la recherche et de la préparation au
mémoire de fin d’étude ainsi que des astuces pour l’installation professionnelle.
Tableau 2 : Le filage des 5 années d’étude
Dorénavant, une vraie continuité linéaire a été mise en place au fil des années.
Chaque axe de formation donne un outil en plus aux étudiants et se développe par la
suite en exploitant un autre axe de formation. Leur progression est donc marquée
d’année en année par la théorie et la pratique implémentée dans un programme qui a
des rappels et des liens suivant les unités d’enseignement. Les élèves peuvent voir un
parallèle entre le programme du 1er cycle et du 2ème cycle tout en approfondissant et
en apprenant de nouvelles choses. Désormais les étudiants auront un apprentissage
plus précis et plus cadré, atteignable par tous les établissements de formation. Ce
tableau représente en quelque sorte un « fulcrum » pour les futurs ostéopathes encore
en formation. Il est la synthèse de ces 5 années passées à apprendre sa future
profession.
16
1.8 Comparaison rapide avec les décrets de 2007
Nous avons plusieurs points importants qui diffèrent des décrets de 2007 avec ceux de
2014.
- Tout d’abord la durée de la formation qui était :
« 2 660 heures ou trois années comportant 1 435 heures d'enseignements
théoriques des sciences fondamentales et de biologie et 1 225 heures
d'enseignements théoriques et pratiques de l'ostéopathie. »
(Décret n° 2007-437 du 25 mars 2007 relatif à la formation des ostéopathes et
à l'agrément des établissements de formation, article 2)
- Ensuite les axes de formations :
« Cette formation se décompose en unités de formation dans les domaines
suivants :
1° Physio-pathologie et pharmacologie ;
2° Appareil locomoteur, fonctions normales et pathologiques ;
3° Système nerveux central et périphérique, fonctions normales et
pathologiques
4° Appareil ostéo-articulaire, fonctions normales et pathologie rhumatismale ;
5° Appareils cardio-vasculaire et respiratoire, fonctions normales et
pathologiques ;
6° Psycho-sociologie et aspects réglementaires.
Elle porte aussi sur les concepts et les techniques de l'ostéopathie. »
(Décret n° 2007-437 du 25 mars 2007 relatif à la formation des ostéopathes et
à l'agrément des établissements de formation, article 2)
- Les conditions d’agréments des écoles qui étaient avant moins spécifiques :
« L'agrément est délivré aux établissements remplissant les conditions
suivantes
:
I. - Assurer une formation conforme aux modalités prévues à l'article 2
du présent décret en matière de durée et de contenu de la formation ; II.
- Etre engagé dans une démarche d'évaluation de la qualité de
l'enseignement dispensé ;
III. - Disposer d'un projet pédagogique respectant le référentiel de formation,
notamment la qualité des lieux de stage et leur tutorat ;
IV. - Assurer la formation sous la responsabilité d'une équipe pédagogique
composée d'enseignants permanents, de professionnels de santé et de
personnes autorisées à pratiquer l'ostéopathie. Cette équipe est placée sous
l'autorité d'un conseil scientifique comprenant notamment un titulaire du
diplôme de docteur en médecine.
Les établissements d'enseignement privés doivent en outre satisfaire aux
prescriptions des articles L. 731-1 à L. 731-17 du code de l'éducation. »
17
(Décret n° 2007-437 du 25 mars 2007 relatif à la formation des ostéopathes et
à l'agrément des établissements de formation, article 7)
1.9 Un questionnement
Suite à ces nouvelles données, nous avons eu envie de savoir si les écoles mettaient
en place ce nouveau programme bien détaillé. Comme l’énonçait Tiffany
ZAOUANE dans son mémoire « Etat de l’enseignement ostéopathique en France en
comparaison avec les pays frontaliers », en 2014 la situation était telle que chaque
école ou groupuscule d’écoles avait son propre programme, sa propre durée de
formation, sa propre manière d’évaluer, sa propre façon condition d’intégrer
l’établissement etc. Nous avons donc interrogé les écoles d’ostéopathie afin de savoir
si après de tels décrets, un changement avait eu lieu.
2. MATERIELS ET METHODES
2.1 Le questionnaire
Nous avons rédigé un questionnaire concernant le programme de première année dans
les écoles d’ostéopathie suite au Décret n° 2014-1505 de décembre 2014 concernant la
formation en ostéopathie. Les questions ont été écrites en se basant sur la « maquette
de formation en ostéopathie » (décembre 2014, Décret n° 2014-1505 du 12 décembre
2014 relatif à la formation en ostéopathie, Annexe II). Nous avons trié les axes de
formation, avec les unités d’enseignement en rapport, étudiés lors de la première année.
Nous avons donc demandé si ces différentes matières avaient été traitées lors de cours
magistraux ou de travaux dirigés. Concernant l’enseignement pratique, nous avons
approfondi en visant les différentes pratiques ostéopathiques étudiées et quelles parties
du corps avaient été manipulées en relation avec les pratiques.
2.2 Le public et les écoles concernées
Le questionnaire était destiné aux premières années en formation en école
d’ostéopathie ayant reçu l’agrément le 7 juillet 2015 : ITO Toulouse, IFSO-Rennes,
18
EO Paris, COP Aix-Marseille, CETOHM-FI (ISOP), ITO-Bordeaux, IO-Rennes, InSO
Lille, IFO-GA, COE, IDO, IDHEO Nantes, IOPS EUROSTEO, EFOM, CEESO Paris.
Le questionnaire était destiné aux premières années en formation en école
d’ostéopathie ayant reçu l’agrément le 28 août 2015 : ISOSTEO Lyon, CEESO Lyon.
Le questionnaire était destiné aux premières années en formation en école
d’ostéopathie ayant reçu l’agrément le 3 mars 2016 : IFO-GA, ATMAN, IFSO Vichy,
IOB, ATSA, COPB, école Dantier, Ostéobio, OSCAR.
Le questionnaire était destiné aux premières années en formation en école
d’ostéopathie ayant reçu l’agrément le 10 mars 2016 : ISOGM-IFBO, CSO-Paris,
CSO-Toulouse, COS Strasbourg, ESO SUPOSTEO, CIDO.
Seuls les étudiants étant en premières années durant l’année scolaire 2015/2016 sont
soumis aux nouveaux décrets. Il était donc inutile d’avoir des réponses des étudiants
des autres promotions étant donné la disparité encore présente dans les anciens
programmes suivant les différentes écoles.
2.3 Le mode de diffusion
Le questionnaire a été rédigé sur un « google form ». Nous avons favorisé cette
interface par sa facilité et son accessibilité gratuite. Nous avons donc rédigé les
questions déjà développées auparavant. Le questionnaire a ensuite été répandu via les
réseaux sociaux et par des contacts particuliers (membres du Bureaux Des Élèves,
connaissances etc.) afin de le diffuser au mieux. Nous avons également profité d’un
folklore étudiant dans lequel les ostéopathes sont peu nombreux mais soudés pour
toucher le plus d’écoles possible.
2.4 Les critères d’évaluation
La première question portait sur l’établissement dans lequel la personne en première
année étudiait. Cette question était fondamentale pour ainsi pouvoir comparer école
par école. Une fois le questionnaire rempli, les réponses étaient centralisées sur un site
internet auquel nous avions le strict accès. Nous avons décidé d’avoir le plus d’écoles
possible en se tournant vers les réseaux sociaux mais il est parfois compliqué d’avoir
19
des réponses de certaines si le public ne se sent pas concerné. La réponse était acceptée
si l’étudiant avait bien rempli tout le questionnaire. Lorsque nous avions plusieurs
personnes d’une même école qui répondait au questionnaire, nous avons comparé les
réponses afin de voir s’il y avait une homogénéité. Si ce n’était pas le cas nous avons
fait une moyenne par des pourcentages afin de n’avoir qu’un seul référentiel par école.
2.5 Les critères de jugement
Un questionnaire est une méthode peu objective car il faut faire une totale confiance
au public concerné. Nous ne pouvons pas vérifier expressément les réponses car nous
pouvons avoir des personnes plus ou moins consciencieuses qui répondent à l’enquête.
De ce fait, nous avons demandé, en plus des réponses aux questionnaires, les emplois
du temps des étudiants en première année. Nous espérons que cela a rendu le
questionnaire plus fiable et démonstrateur. Nous avons pu récupérer certaines
maquettes de formation de certaines écoles ayant répondu sans l’emploi du temps.
20
3. RESULTATS
Le questionnaire a été rempli par 23 personnes qui venaient de 7 écoles différentes
: l’Institut Dauphine d’Ostéopathie (IDO), l’Institut Supérieur d’Ostéopathie – Paris
(ISOParis), l’Institut des Hautes Etudes d’Ostéopathie (IDHEO), l’Institut Supérieur
d’Ostéopathie du Grand Montpellier (ISOGM), le Centre Européen d’Enseignement
Supérieur de l’Ostéopathie (CEESO), l’Ecole d’Ostéopathie de Paris (EOP), le Collège
Ostéopathique Européen (COE).
3.1 La formation théorique
3.1.1 Les sciences fondamentales
IDO ISOGM
CEESO
Paris
ISO
Paris COE IDHEO EOP
Biologie cellulaire -
biologie moléculaire -
biochimie
100%
Histologie - embryologie
- génétique
Biophysique et
biomécanique
Anatomie et physiologie
générale
Anatomie et physiologie
du système
musculosquelettique
Anatomie et physiologie
du système
cardiovasculaire et
respiratoire
Anatomie et physiologie
des systèmes digestif,
endocrinien,
génitourinaire
Anatomie et physiologie
des systèmes
tégumentaires et
sensoriels
Tableau 3 : Les sciences fondamentales
21
3.1.2 Ostéopathie : fondement et modèles
IDO ISOGM
CEESO
Paris
ISO
Paris COE IDHEO EOP
Les modèles conceptuels
de l'ostéopathie, principe
et fondements de
l'ostéopathie
100%
Tableau 4 : Ostéopathie – fondement et modèles
3.1.3 Méthode et outils de travail
IDO ISOGM
CEESO
Paris
ISO
Paris COE IDHEO EOP
Méthodologie de la
communication écrite et
orale - méthodes de travail
100%
Tableau 5 : Méthode et outils de travail
3.2 La formation pratique
Figure 3 : Comparatif des matières pratiques enseignées
0 % 10 % 20 % % 30 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 % 100 %
anatomie palpatoire
palpation ostéopathique
techniques ostéopathiques globales
tests ostéopathiques articulaires
energie musculaire
techniques structurelles
techniques faciales
L'enseignement pratique
22
3.2.1 Anatomie palpatoire
Figure 4 : Comparatif de l’anatomie palpatoire
3.2.2 Palpation ostéopathique
Figure 5 : Comparatif de la palpation ostéopathique
0 % 10 % % 20 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 % 100 %
membre inférieur
membre supérieur
bassin
lombaires
thoraciques
cervicales
crâne
abdomen
Anatomie palpatoire
0 % 10 % % 20 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 % 100 %
membres inférieurs
membres supérieurs
bassin
lombaires
thoraciques
cervicales
crâne
abdomen
Palpation ostéopathique
23
3.2.3 Techniques ostéopathies globales
Figure 6 : Comparatif des techniques ostéopathiques globales
3.2.4 Tests ostéopathiques articulaires
Figure 7 : Comparatif des tests ostéopathiques articulaires
0 % 10 % 20 % % 30 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 % 100 %
membres inférieurs
membres supérieurs
bassin
lombaires
thoraciques
cervicales
Techniques ostéopathiques globales
0 % % 10 % 20 % 30 40 % % 50 60 % 70 % 80 % 90 % 100 %
membres inférieurs
membres supérieurs
bassin
lombaires
thoraciques
cervicales
% 100
% 86
% 100
% 86
0 %
86 %
Tests ostéopathiques articulaires
24
3.2.5 Energie musculaire
Figure 8 : Comparatif de l’énergie musculaire
3.2.6 Techniques structurelles
Figure 9 : Comparatif des techniques structurelles
0 % % 10 % 20 % 30 40 % % 50 60 % 70 % 80 % 90 % 100 %
membres inférieurs
membres supérieurs
bassin
lombaires
thoraciques
cervicales
% 100
% 60
% 80
% 80
0 %
80 %
Energie musculaire
0 % 10 % 20 % % 30 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 % 100 %
membres inférieurs
membres supérieurs
bassin
lombaires
thoraciques
cervicales
crâne
Techniques structurelles
25
3.2.7 Techniques faciales
Figure 10 : Comparatif des techniques faciales
3.3 La formation clinique
IDO ISO
Paris
CEESO
Paris COE IDHEO EOP ISOGM
Formation clinique Oui
Nombre d'heure 50h
Tableau 6 : La formation clinique
4. DISCUSSION
4.1 L’analyse des résultats
Nous avons reçu des réponses du 18 au 30 avril 2016. Au total, 23 personnes ont
répondu.
Ce qui correspond à 7 écoles différentes énumérées dans les résultats.
4.1.1 L’enseignement théorique
Nous avons pu constater par ces réponses que les écoles agrées suite aux décrets de
2014 ont toutes respecté le programme théorique. De même pour la formation
0 % 10 % % 20 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 % 100 %
membres inférieurs
membres supérieurs
bassin
lombaires
thoraciques
cervicales
crâne
abdomen
Techniques faciales
26
clinique qui a une durée commune, exploitée lors d’un stage d’observation. Elles ont
ainsi mis en place tout le contenu des différentes unités d’enseignement théorique
abordé en première année d’école d’ostéopathie. Par les maquettes des écoles ou les
emplois du temps mis en annexe, nous avons pu également nous apercevoir que le
nombre d’heures et les différentes méthodes d’enseignement – cours magistraux ou
travaux dirigés – sont respectés. Les écoles interrogées sont donc toutes uniformes
concernant la formation théorique de la première année.
Le stage d’observation est de 50 heures dans toutes les écoles interrogées. Ce stage se
déroule au sein d’un cabinet d’un ou plusieurs ostéopathes D.O et permet d’analyser la
pratique ostéopathique d’une personne diplômée et de mieux découvrir le métier. Les
écoles interrogées sont donc toutes uniformes concernant la formation clinique en
première année.
4.1.2 L’enseignement pratique
Nous avons pu constater par les réponses envoyées qu’il y a une différence importante
entre les écoles interrogées concernant l’enseignement pratique.
Tout d’abord, si nous tenions compte uniquement des différentes matières pratiques,
nous avons analysé une formation hétérogène selon les écoles. Certaines écoles ne font
pas d’énergie musculaire ou encore de techniques faciales. D’autres écoles favorisent
au contraire l’apprentissage de techniques dites fonctionnelles.
4.1.3 Les parties du corps abordées
C’est donc au niveau de ces questions que les réponses ont été les plus diverses. Les
résultats montrent que les pratiques sur les membres inférieurs et le bassin sont
quasiment toutes retrouvées au sein des écoles interrogées quel que soit la technicité.
En revanche concernant les autres parties du corps, les résultats sont variables selon les
matières pratiques. Nous avons pu, cependant, apercevoir que les thoraciques n’étaient
pas du tout manipulées lors de cette première année de formation mais abordées lors
de la palpation ostéopathique et de l’anatomie palpatoire.
27
4.2 L’interprétation des résultats
Malgré une maquette de formation, chaque ostéopathe a sa propre technique. Et de ce
fait les écoles ne proposent pas forcément les mêmes pratiques. Chaque école est
constitué d’une équipe pédagogique qui fixe elle-même quelle technicité est enseignée
en dehors de l’anatomie palpatoire et de la palpation ostéopathique qui sont
obligatoires toutes deux et écrites telles quelles dans la maquette de la formation.
« 5.5. Apprentissage des moyens de diagnostic, des traitements ostéopathiques
et des techniques appropriées -Région appendiculaire inférieur ;
5.6. Apprentissage des moyens de diagnostic, des traitements
ostéopathiques et des techniques appropriées -Région lombo-pelvi-abdominale
;
5.7. Apprentissage des moyens de diagnostic, des traitements
ostéopathiques et des techniques appropriées -Région thoraco-scapulaire ;
5.8. Apprentissage des moyens de diagnostic, des traitements
ostéopathiques et des techniques appropriées -Région appendiculaire
supérieure ;
5.9. Apprentissage des moyens de diagnostic, des traitements
ostéopathiques et des techniques appropriées -Région cervico-céphalique »
(Décembre 2014, Décret n° 2014-1505 du 12 décembre 2014 relatif à la formation en
ostéopathie, Annexe II Maquette de formation en ostéopathie)
Comme peut le montrer cet extrait de la maquette de formation en ostéopathie, les
énoncés des axes de formations sont peu précis. Nous pouvons dire que la région
appendiculaire inférieur représente les membres inférieurs, la région lombo-pelvi-
abdominale représente les lombaires, le bassin et l’abdomen, la région thoraco-
scapulaire représente les thoraciques et le thorax, la région appendiculaire supérieure
représente les membres supérieurs et enfin la région cervico-céphalique représente les
cervicales et le crâne. Mais aucune technicité n’est abordée dans l’intitulé des axes de
formation ni dans les liens avec le référentiel de compétences. Lorsque nous avons
regardé d’un peu plus près la maquette, nous nous sommes aperçus que seule la région
thoraco-scapulaire n’était pas enseignée au cours de la première année. Il est donc tout
à fait normal d’avoir eu 0% de pratique sur les thoraciques lors des réponses aux
questionnaires. Cependant il reste encore des confusions concernant les autres parties
abordées selon les matières. Les écoles ont peutêtre des technicités surtout sur certaines
zones du corps et ne font pas toutes les matières sur le corps entier. C’est cependant
étonnant de voir autant de disparité entre si peu d’écoles.
28
4.3 Les biais de l’étude
Nous avons eu 23 réponses mais de seulement 7 écoles sur 32 écoles. Ce qui représente
donc 22% des écoles agrées. Cette étude n’est alors pas à prendre pour une généralité
pour toutes les écoles. Or parmi ce petit échantillon nous pouvons d’ors et déjà
apercevoir des différences. Ce qui montre alors qu’il y a toujours des différences dans
la formation au niveau de la pratique.
Nous avons envoyé le questionnaire tardivement. Nous ne voulions pas que les
personnes qui y répondent ne pensent pas au programme de fin d’année et biaisent par
conséquence le questionnaire. Or, ça nous a ralentis dans l’accumulation de réponses
car nous n’avons pas pu attendre très longtemps un maximum de réponse. Si une piste
d’école ne répondait pas, nous passions à une autre assez rapidement.
De plus, seulement deux écoles nous ont envoyé leur emploi du temps. Pour les cinq
autres écoles nous avons fait confiance aux réponses et cherché les brochures des
écoles pour étudier la formation proposée par l’établissement. Or, les brochures ne
communiquent pas forcément spécifiquement les domaines de formation enseignés
dans les unités d’enseignement. Nous avons essayé de demander aux écoles par email
les emplois du temps mais l’altérité inter-écoles reste présente et la concurrence ne
permet pas d’avoir une si bonne transparence des écoles.
29
CONCLUSION
Une mise à plat dans la formation en ostéopathie était demandée depuis un certain
temps. Les décrets dans lesquels figureront 24 nouveaux critères d’agrément des écoles
ont enfin vu le jour en septembre et décembre 2014. Ce renouvellement est donc garant
de la qualité de la formation en ostéopathie, mais a-t-il été respecté ?
Avant la parution, le ministère des Affaires Sociales et de la Santé avait envoyé une
présentation aux différentes écoles d’ostéopathie afin de leur permettre d’anticiper ce
changement de réglementation et de s’y préparer au mieux. Les critères, plus exigeants
dorénavant, portent sur la qualification des enseignants, l’encadrement lors des travaux
dirigés, la formation pratique clinique – notamment le nombre minimal de
consultations complètes à valider -, les locaux, l’évaluation des compétences, la mise
en place d’un cabinet, etc. C’est ainsi que nous avons tous découvert le 7 juillet 2015
la liste des écoles qui avaient reçu l’agrément pour 5 ans. Les élèves qui étudiaient dans
des établissements pour lesquels l’agrément n’avait pas été renouvelés ont été intégrés
dans d’autres écoles agrées. Ces étudiants ont été placés dans l’année de formation qui
paraissait la plus adaptée, dans la limite des capacités d’accueil.
Nous voulions savoir si les études d’ostéopathie étaient devenues standardisées suite
aux décrets de 2014. Nous pouvons déduire de cette enquête que la formation théorique
a été complètement respectée au sein des écoles interrogées. Chaque étudiant a pu
profiter de ce nouveau programme et a pu prendre connaissance des différents axes de
formation des unités d’enseignements : sciences fondamentales, ostéopathie –
fondement et modèles et méthode et outils de travail. Concernant la formation pratique,
nous pouvons constater que les écoles ont suivi la maquette en n’exploitant pas la partie
thoraco-scapulaire du corps. En revanche nous pouvons noter que les différentes
pratiques restent assez éparses. Les écoles décident par leur équipe pédagogique de
leur programme. En revanche toutes les parties du corps demandées par la maquette de
formation en ostéopathie sont abordées donc les écoles suivent le décret du 14
décembre 2014. Pour finir, la formation clinique est la même dans les écoles : un stage
d’observation de 50 heures à effectuer. Nous pouvons en conclure que l’enquête a
montré une uniformité dans la formation théorique et une presque standardisation de
la formation pratique. Pourquoi ne pas poursuivre l’enquête l’année prochaine, cette
fois-ci, sur les deux premières années ? Nous pouvons entre autre nous demander si
30
par cette uniformité, le changement d’école sera plus évident. Malgré une différence
de formation pratique, les enseignements restent dans la même lignée et autour des
mêmes parties du corps suivant les années dans les études.
Cette réforme avait pour but de mieux cadrer la formation d’ostéopathie afin d’aboutir
à des professionnels ostéopathes plus adaptés, plus sécurisants et plus expérimentés
dans la prise en charge de la population de patients. L’enquête portant sur la première
année montre que les écoles ont désormais un programme bien défini et qui englobe
un large panel d’outil pour les futurs professionnels. Nous pouvons espérer que par la
suite, cela aura pour effet une meilleure reconnaissance de la profession au sein du
secteur de la santé et une meilleure intégration dans le milieu hospitalier. Nous pouvons
également souhaiter qu’une possible passerelle vers les autres formations en santé se
mette en place au vue du programme très complet et a des similitudes avec le milieu
médical et paramédical.
Elle avait également comme but de réduire le nombre d’école afin de compter moins
d’ostéopathe diplômé sortant des écoles. Car depuis le décret de 2007, le nombre
d’établissement avait considérablement augmenté et chaque année sortaient environ
3000 ostéopathes fraichement diplômés. Or 32 écoles ont eu leur agrément renouvelé
suite aux décrets sur une soixantaine école auparavant mais certains agréments ont
demandé l’augmentation de l’effectif des étudiants dans certains établissements. Nous
ne pouvons donc pas garantir du nombre réduit d’ostéopathe sortant. Le territoire étant
bientôt saturé, aurons-nous à faire à une réelle restriction ou à un numérus clausus ?
Par ce mémoire, nous avons senti que la profession d’ostéopathe n’était pas délaissée
comme nous aurions pu croire jusqu’à 2014. Nous avons désormais des règles strictes
ce qui donne un impact majeur à la future génération d’ostéopathe. Ils seront bien
mieux formés et auront sûrement davantage confiance en eux pour la suite. Nous avons
pris du plaisir à converser avec des personnes d’autres écoles. Et puis ce fut fortement
agréable de réaliser que les décrets étaient respectés malgré les différences assez
flagrantes des programmes des années précédentes. Nous sommes cependant persuadé
que la dose de travail à fournir pour les nouvelles recrues est bien plus importante mais
le jeu en vaut la chandelle. Nous pensons que justement cela pourra faire comme une
pré-sélection après la première année.
31
Nous avons cependant eu du mal à trouver des ressources bibliographique étant donné
que le sujet du mémoire est récent et est peu exploité dans les documentations. De ce
fait, nous nous sommes surtout inspirés des décrets, de l’annexe II et des sites des
écoles agréées afin de trouver les cursus proposés.
32
33
ANNEXE 1 : la maquette de l’annexe II du décret
34
35
36
ANNEXE 2 : Le questionnaire
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38
39
40
BIBLIOGRAPHIE
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https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000644998&c
ategorieLien=id consulté le 15 avril 2016
-Décret n°2014-1043 du 12 septembre 2014 relatif à l’agrément des établissements de
formation en ostéopathie :
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000029449275&c
ategorieLien=id consulté le 05 mars 2016
-Décret n° 2014-1505 du 12 décembre 2014 relatif à la formation en ostéopathie :
https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2014/12/12/AFSH1427626D/jo consulté le 07
janvier 2016
-Le site de l’ostéopathie :
www.osteopathie-france.net/agrement-ecoles consulté le 21 avril 2016
41
-Le dispositif de formation à l’ostéopathie par l’IGAS, avril 2010 : http://www.osteopathe-
syndicat.fr/medias/actualite/6584-Rapport-IGAS-Le-dispositifhttp://www.osteopathe-
syndicat.fr/medias/actualite/6584-Rapport-IGAS-Le-dispositif-de-formation-osteopathie-
avril-2010.pdfde-formation-osteopathie-avril-2010.pdf consulté le 31 mars 2016
-Site officiel RésOstéo, Travaux sur le dispositif d’agrément des établissements de
formation en ostéopathie, 21 janvier 2014 : http://www.res0ste0.fr/travaux-sur-
lehttp://www.res0ste0.fr/travaux-sur-le-dispositif-dagrement-des-etablissements-de-
formation-en-osteopathie/dispositif-dagrement-des-etablissements-de-formation-en-
osteopathie/ consulté le 08 février 2016
42
TABLE DES ILLUSTRATIONS
- Tableau 1 : La répartition par années du volume horaire de chaque unité d’enseignement
p12
- Figure 1 : Les types d’enseignement répartis selon les 5 années d’étude p13
- Figure 2 : Répartition des unités d’enseignements dans les 5 années d’études p14
- Tableau 2 : Le filage des 5 années d’étude p15
- Tableau 3 : Les sciences fondamentales p20
- Tableau 4 : Ostéopathie – fondement et modèles p21
- Tableau 5 : Méthode et outils de travail p21
- Figure 3 : Comparatif des matières pratiques enseignées p21
- Figure 4 : Comparatif de l’anatomie palpatoire p22
- Figure 5 : Comparatif de la palpation ostéopathique p22
- Figure 6 : Comparatif des techniques ostéopathiques globales p23
- Figure 7 : Comparatif des tests ostéopathiques articulaires p23
- Figure 8 : Comparatif de l’énergie musculaire p24
- Figure 9 : Comparatif des techniques structurelles p24
- Figure 10 : Comparatif des techniques faciales p25
- Tableau 6 : La formation clinique p25
43
RESUME
Les décrets de 2014 ont chamboulé toutes les écoles au niveau de leur organisation, de
leur effectif, de leur projet pédagogique etc. et surtout au niveau du programme de
formation. Nous pouvons lire partout que désormais le cursus en ostéopathie se
déroulera en 5 ans avec 4860 heures d’enseignements. C’est donc à la rentrée 2015
que les établissements agréés ont mis en place le nouveau programme. Des domaines
de formations répartis en 7 unités d’enseignement toutes bien complètes et précises.
Une formation clinique qui comporte 1500 heures et 150 consultations complètes et
validées.
Avec tous ces changements, nous nous sommes demandés si la formation deviendrait
tout de suite identique ou si elle mettrait du temps à se mettre en place. Ce mémoire a
donc pour but de découvrir si oui ou non les études d’ostéopathie sont devenues
homogènes dès la rentrée 2015 pour les étudiants en premières années.
Mots clefs : formation, ostéopathie, décrets, homogénéité
ABSTRACT
The 2014 decrees have changed the way schools work, concerning their organization
methods, their staff numbers, their pedagogical project and most of all their training
program. We can read everywhere that the course in osteopathy will take 5 years to
complete with exactly 4860 hours of lessons. In September 2015, authorized
institutions have implemented the new program. Training areas will be shared
amongst 7 teaching units all of them being complete and accurate. The clinical
training program is composed of 1500 hours and 150 consultations that must be
completeted and validated.
With all these changes, we have to ask the question of whether the training program
will bring the same results or if it will take some time to do so. This memory’s
objective is to discover whether osteopathy studies will become homogenous as from
September 2015 for first year students or not.
Keywords : training, osteopathy, decrees, homogeneity.