Download - LDE Bilan 2012
La lettredes élus
Une publication mensuelle de l’UNEF et de l’APFEE - 0,15 EurosN° de Commission Paritaire : 0108G82659 • ISSN : 1761-1547 // Directeur de publication : Sébastien Chaillou // Rédacteurs en chef : Yannis Burgat, Benoit Soulier, Alexandre Gavard // mail : [email protected] // tél : 01 42 02 25 55 // Impression : imprimerie Grenier RCS Créteil B 622.053.189
Introduction • Deux ans de batailles aux services des étudiants
Les Chantiers • Retour sur les grands dossiers des deux dernières années
Vos élus au quotidien La démarche de vos élus : l’éfficacité
2 ans de batailles • La carte de France des victoires
Association pour la Formation des Elus Etudiants
APFEE
Bonjour à tous !
En 2010, à l’occasion des élections au CNESER, vous avez placé les élus « UNEF et associations étudiantes » en tête. Par ce vote, les élus étudiants ont exprimé leur soutien à une démarche syndicale, qui porte une alternative aux politiques menées dans l’enseignement supérieur ces 5 dernières années.
Alors que le pays faisait face à une crise sans précédent, les jeunes n’ont pas été épargné. Face à une précarité grandis-sante chez les étudiants et à la remise en cause des protections collectives par le gouvernement, les élus « UNEF et associa-tions étudiantes » se sont attachés à défendre le service public d’enseignement supérieur et à protéger les étudiants des effets de la crise.
Notre action au CNESER et dans l’ensemble des instances dans lesquelles nous siégeons mais également l’ancrage des élus « UNEF et associations étudiantes » dans les mobilisations ont permis d’impulser de nombreux combats sur la réussite en licence, le budget des universités, la recherche publique…
Nous sommes parvenus, durant notre mandat, à obtenir des victoires face à un gouvernement qui n’avait pas fait des étu-diants sa priorité : une réglementation nationale des modalités d’examens, un dixième mois de bourse, une meilleure règle-mentation des stages…
Durant deux ans, dans chaque conseil, local ou national au CNESER, les élus « UNEF et associations étudiantes » ont fait de la démocratisation de l’enseignement supérieur leur priorité. Les batailles que nous avons mené et les victoires obtenues sont des points d’appui pour imposer au nouveau gouvernement un changement radical d’orientation politique dans l’ensei-gnement supérieur.
Bonne lecture !Emmanuel Zemmour,
Président de l’UNEF
#190Juillet 2012
Bilan de mandat
La logique de concurrence s’est en effet impo-
sée à tous les niveaux : entre les différents pôles
universitaires, au niveau des sites universitaires
dans la répartition des crédits et également
au sein même des universités avec le déve-
loppement de formations élitistes réservées à
des étudiants triés sur le volet. Cette mise en
concurrence a également conduit à une re-
composition de la carte universitaire qui se fait
au détriment de l’accès du plus grand nombre
à l’enseignement supérieur.
La démocratisation de l’enseignement supé-
rieur n’a plus été le but recherché. La mise en
concurrence impulsée par le gouvernement a
en effet détourné les universités de leur mission
de réussite. Les universités n’ont plus recher-
ché à mettre en place des formations de qualité
pour tous, mais elles ont courru après les labels
et les formations d’excellences.
L’action des élus « UNEF et associations étudiantes » depuis 2007
Depuis 5 ans, l’action des élus « UNEF et asso-
ciations étudiantes » a consisté à se battre pied
à pied pour résister au détricotage du service
public d’enseignement supérieur. Face à l’affai-
blissement du service public et au creusement
des inégalités, les élus « UNEF et associations
étudiantes » ont durant deux ans défendu une
alternative pour l’enseignement supérieur en
imposant les priorités étudiantes dans le débat.
En 2008, les élus étudiants ont fait confiance
aux élus « UNEF et associations étudiantes »
en leur donnant la majorité de suffrages lors
des élections au CNESER. Cette majorité a été
renouvelée et amplifiée en 2010 en permettant
aux élus « UNEF et associations étudiantes »
de réaliser un score historique. En votant pour
Retour sur 5 années de défense du service public d’enseignement supérieur
Introduction
2
Durant 5 années, le gouvernement sortant a
appliqué une politique de mise en concurrence
des universités en se désengagant progressive-
ment de la conduite du service public d’ensei-
gnement supérieur.
5 années d’affaiblissement du service public d’enseignement supérieurLes orientations données sous le mandat de Nico-
las Sarkozy ont posé de nombreux problèmes et
ont conduit à un affaiblissement du service public.
Le gouvernement a pendant 5 ans concentré les
moyens sur quelques établissements au détri-
ment de l’accompagnement de toutes les uni-
versités. Ces dernières ont ainsi été confrontées
à une pénurie budgétaire sans précédent alors
que dans le même temps, l’Etat leur confiait de
nouvelles compétences dans le cadre de leur
nouvelle autonomie.
Depuis 2007, le service public d’enseignement supérieur a connu d’importants bouleversement. Ces modifications sont le fruit des orientations impulsées durant le mandat de Nicolas Sarkozy.
Introduction
3
ces listes, une majorité d’élus étudiants a ainsi
affirmé son attachement à soutenir une autre
politique d’enseignement supérieur que celle
portée par Nicolas Sarkozy. Cela nous a amené
à ne jamais perdre de vue le mandat que vous
nous avez confié.
La démarche de vos élus Durant 5 ans, les élus « UNEF et associations
étudiantes » ont utilisé tous les leviers à leur dis-
position pour défendre le service public d’ensei-
gnement supérieur et gagner de nouveaux droits
pour les étudiants.
Les élus « UNEF et associations étudiantes »
sont aujourd’hui les seuls à allier le travail dans
les conseils comme au niveau national dans les
mobilisations étudiantes. Dans l’ensemble des
instances où nous siégeons, nous sommes force
de propositions et nous mettons l’intérêt des
étudiants au cœur de nos priorités.
C’est en s’appuyant sur ces deux leviers que dans
un contexte économique difficile les élus « UNEF
et associations étudiantes » ont pu conquérir de
nouveaux droits pour les étudiants.
Des élus efficaces A l’heure où Nicolas Sarkozy avait engagé après
2007 une politique de remise en cause des
acquis sociaux et de réduction des dépenses
publiques, les élus « UNEF et associations étu-
diantes » ont démontré l’urgence à s’occuper de
la précarité étudiante. Ils sont parvenus à arra-
cher du gouvernement 160 millions d’euros pour
la mise en place d’un 10ème mois de bourse en
septembre.
A l’heure où le gouvernement offrait plus d’auto-
nomie aux universités, les élus « UNEF et associa-
tions étudiantes » sont parvenus à imposer une
réglementation nationale sur les modalités d’exa-
mens. Cette victoire a permis la mise en place
dans l’ensemble des universités de la compensa-
tion annuelle des notes et l’interdiction des notes
éliminatoires.
Alors que dans son plan de réduction des
dépenses publiques, le gouvernement avait
décidé de taxer les complémentaires santé,
les élus « UNEF et associations étudiantes »
obtiennent un soutien financier de 7 millions
d’euros pour les mutuelles étudiantes afin qu’elles
ne répercutent pas la taxe sur les étudiants.
L’ensemble de ces victoires sont des points
d’appui déterminants et permettent de réunir
toutes les conditions né-
cessaires pour exiger du
nouveau gouvernement
une rupture nette avec
les orientations politiques
menées dans l’enseigne-
ment supérieur ces 5 der-
nières années.
Azwaw Djebara,
vice-président de l’UNEF
élu au CNESER
Le sommaireDe nouvelles avancées en faveur de la réussite des étudiants ................................................. p4
Mobilisés pour une formation des enseignants de qualité ....................................................... p6
Retour sur 5 années de pénurie et de budget en trompe l’œil ................................................. p8
Une restructuration de la carte universitaire qui creuse les inégalités ................................ p10
Nouvelles victoires contre les frais d’inscriptions illégaux ......................................................p12
6 ans de batailles pour faire avancer les droits des stagiaires .................................................p13
Des élus en première ligne pour défendre les jeunes chercheurs......................................... p14
Deux ans de batailles pour démocratiser l’accès aux écoles .................................................. p16
Améliorer les conditions d’études des étudiants en soins infirmiers ....................................p17
Améliorer la vie étudiante ................................................................................................................ p18
Le bras de fer contre la taxe sur les complémentaires santés ................................................ p19
10ème mois de bourse : 6 ans de batailles ..................................................................................p20
Des élus à l’offensive pour défendre les étudiants étrangers ................................................. p22
Des élus offensifs et combatifs à votre service au quotidien .................................................. p23
Les victoires locales ........................................................................................................................... p24
En 2009, les élus « UNEF et associations étu-
diantes » dressent le bilan du « plan réussite
en licence ». Si dans les conseils de certaines
universités, les élus sont parvenus à mettre en
place des dispositifs de soutien et une amé-
lioration de la pédagogie, le « plan réussite en
licence » a globalement échoué :
• Les dispositifs à mettre en place n’étaient
pas cadrés nationalement créant de grandes
disparités entre les établissements.
• Les moyens n’étaient pas fléchés. Ainsi cer-
taines universités ont mis en place quelques
mesures pour l’amélioration de la réussite en
licence puis se sont consacrées à d’autres sujet.
• La mise en place du plan réussite en licence
ne s’est pas accompagnée d’un plan de recru-
tement permettant d’améliorer l’encadrement.
Ce constat d’échec établit par les élus « UNEF
et associations étudiantes » a été par la suite
conforté par les rapports de l’IGAENR, du comi-
té de suivi licence et de la Cour des Comptes.
A partir de ce moment, les élus « UNEF et asso-
ciations étudiantes » tirent la sonnette d’alarme.
La démocratisation de l’enseignement supérieur
est au point mort. Il faut de nouvelles mesures.
Vos élus imposent la réouverture du dossier
Les élus « UNEF et associations étudiantes »
ont utilisé tous les leviers à leur disposition pour
contraindre le gouvernement à prendre de
nouvelles mesures contre l’échec en licence,
par la réalisation de campagnes auprès des
étudiants, la publication de dossiers, le vote
de motions au CNESER et dans les conseils de
chaque université. Vos élus ont également créé
l’événement autour de la licence en publiant
dans la presse le classement des universités
ayant des pratiques illégales en matière de
modalités d’examens. Suite à ces actions, le
gouvernement annonce une nouvelle phase du
« plan réussite en licence ».
Dans le cadre de cette réouverture du chan-
tier licence, les élus « UNEF et associations
étudiantes » ont fait de très nombreuses pro-
positions en se battant pour la mise en place
des mesures qui manquaient au premier « plan
réussite en licence ». Vos élus ont réalisé un
dossier rassemblant l’ensemble de leurs propo-
sitions pour une refonte de la licence :
• L’amélioration de la pédagogie à l’université
De nouvelles avancées en faveur de la réussite des étudiants
Réussite des étudiants
4
Avec seulement un étudiant sur deux qui accède
en deuxième année, les premiers cycles univer-
sitaires sont les lieux de la reproduction sociale.
Depuis de nombreuses années, les élus « UNEF
et associations étudiantes » se battent pour que
la lutte contre l’échec devienne une priorité.
Vos élus mettent la réussite au cœur du débatPar leur action dans les conseils et leurs nom-
breuses propositions, les élus « UNEF et asso-
ciations étudiantes » sont parvenus à imposer la
question de la réussite. Ils ont forcé l’ensemble
des acteurs, dont le gouvernement, à traiter en
urgence la question de l’échec en licence.
Sous la pression des élus « UNEF et associa-
tions étudiantes » le gouvernement a lancé le
« plan réussite en licence » en 2008 avec
l’objectif d’atteindre 50% d’une classe d’âge au
niveau licence. Avec ce plan, les élus « UNEF
et associations étudiantes » ont obtenu 730
millions d’euros pour traiter l’échec en licence.
Ce plan prévoyait notamment l’augmentation
du volume horaire, l’amélioration de l’encadre-
ment et le renforcement des dispositifs d’ac-
cueil et de soutien pour les étudiants.
De la mise en place du plan réussite en licence à la mise en place d’une réglementation nationale des modalités d’examens et à son application dans les universités, retour sur 5 années de batailles pour la réussite des étudiants en licence.
Réussite des étudiants
5
avec la mise en place d’un suivi individualisé,
l’augmentation des cours en petits groupes et la
formation des enseignants à la pédagogie.
• La refonte de l’architecture de la licence avec
une première année pluridisciplinaire et une
spécialisation progressive des étudiants.
• L’amélioration de l’encadrement avec un plan
de recrutement de 2500 enseignants en 5 ans et
une augmentation du volume horaire de cours
pour les étudiants.
• La mise en place d’un cadrage national des
diplômes et d’une réglementation nationale des
modalités d’examens pour garantir l’égalité des
droits entre étudiants.
6 mois de discussions autour de la nouvelle licenceFace à la pression des élus « UNEF et associa-
tions étudiantes », le ministère de l’enseigne-
ment supérieur décide de mettre en place une
nouvelle licence en rouvrant l’arrêté licence de
2002. Les discussions autour de cette réouver-
ture de l’arrêté licence ont duré plusieurs mois
durant lesquels les élus « UNEF et associations
étudiantes » ont porté leurs revendications au-
près du ministère, dans le cadre du CNESER et
du comité de suivi licence, mais également au-
près des étudiants par des campagnes pour une
réelle refonte de la licence.
Les élus « UNEF et associations étudiantes » ont
été les seuls élus à porter les priorités étudiantes
dans la réouverture de cet arrêté :
• Vos élus ont été les seuls à défendre la mise en
place de la compensation annuelle des notes
et des rattrapages contre les organisations étu-
diantes qui expliquaient que cela allait dévaluer
nos diplômes.
• Vos élus ont été les seuls étudiants à se mobili-
ser contre l’apparition des parcours sélectifs qui
instauraient une ségrégation dans les études de
licence.
Un arrêté licence qui garantit de nouveaux droits pour les étudiants
Malgré de véritables insuffisances pointées par
les élus « UNEF et associations étudiantes »,
le nouvel arrêté licence reste une réelle avan-
cée pour l’ensemble des étudiants avec la
mise en place d’une réglementation nationale
des modalités d’examens. En effet, dans un
contexte de dérégulation du service public,
l’adoption d’une nouvelle réglementation na-
tionale est une victoire importante qui garantit
aux étudiants :
• La compensation annuelle des notes : ce
dispositif permet de prendre en compte la pro-
gression de l’étudiant sur l’ensemble de l’année
universitaire.
• La mise en place de deux sessions d’examens :
le nouvel arrêté licence lève le flou juridique qui
entourait l’organisation de la seconde session
d’examens et impose ainsi une session de rat-
trapages dans l’ensemble des filières et ce quels
que soient les dispositifs d’évaluation.
• L’interdiction des notes éliminatoires ou
planchers : l’arrêté interdit la mise en place de
ces notes anti-pédagogiques, qui créaient de
l’échec de façon artificielle, transformant ainsi
l’examen en une sanction.
Le nouvel arrêté licence impose une augmenta-
tion du volume horaire avec au minimum 1500
heures de cours sur l’ensemble du cursus de
licence. Cette mesure permettra ainsi de mettre
fin aux inégalités qui pouvaient exister entre les
différentes filières. Vos élus se sont également
organisés pour que l’augmentation du volume
horaire soit concentrée sur la première année
où le taux d’échec est le plus massif.
L’ensemble de ces nouvelles mesures vont
permettre de lutter contre l’échec artificiel des
étudiants provoqué par des modalités visant
Plus d’infosLDE : 169, 173, 174, 175, 176, 180, 181.Dossiers : Licence : Objectif réussite!; 50 pro-positions pour révolutionner la pédagogie; Bi-lan du plan réussite en licence
à sélectionner par l’échec. Pour autant aucun
moyens supplémentaires n’ont été débloqués.
Le problème de l’encadrement reste la pre-
mière cause d’échec.
Les batailles de vos élus pour faire appliquer la nouvelle réglementationSuite à la publication du nouvel arrêté licence,
les élus « UNEF et associations étudiantes » se
sont battus dans l’ensemble des universités et
ont imposé à l’ordre du jour des conseils l’appli-
cation de cette nouvelle réglementation. Alors
qu’avant la publication de cet arrêté seulement
60% des universités pratiquaient la compensa-
tion annuelle des notes, elles sont plus de 93%
aujourd’hui à la faire. De la même manière,
alors que plus de la moitié des universités met-
taient en place des notes éliminatoires, moins
de 10% des universités continuent à le faire à
l’heure actuelle.
Faire rentrer dans le rang les universités récalcitrantesUn certain nombre d’universités refusent en-
core de se mettre en conformité avec cette
nouvelle réglementation. Comme à Paris 11,
Paris 2, Lyon 3, Grenoble 1 ou Mulhouse, les
élus « UNEF et associations étudiantes » ont
d’ores et déjà interpellé le ministère et déposé
des recours devant les Tribunaux Administratifs.
Partout, les élus « UNEF et associations » reste-
ront vigilants pour que dans chaque université
et dans chaque filière, les nouvelles modalités
d’examens soient appliquées et respectées.
La bataille pour la réussite des étudiants
la démocratisation est au point mort
Les résultatsL’objectif
Vos élus imposent la réouverture du dossier licence
universités ont supprimé les notes éliminatoires
Mastérisation
6
Mobilisés pour une formation des enseignants de qualitéEn 2008, le président de la République annonçait une réforme de la formation des enseignants avec l’allongement d’un an de la durée de formation. Retour sur la bataille des élus « UNEF et associations étudiantes » pour défendre une formation de qualité pour les enseignants.
Avant la réforme, la formation des enseignants
s’effectuait sur deux ans au sein des IUFM et
était ouverte à l’ensemble des titulaires d’une
licence. La mastérisation de la formation des
enseignants a allongé d’un an le temps de for-
mation et a écarté les IUFM de la formation des
futurs enseignants.
La mise en place d’une réforme contestéeDès l’annonce de la réforme par Sarkozy, les
élus « UNEF et associations étudiantes » se sont
mobilisé pour s’opposer aux orientations prises
par le gouvernement. Vos élus participent en
2008 aux Etats Généraux de la formation des
enseignants. Si les élus « UNEF et associations
étudiantes » ont toujours été favorables à la
reconnaissance à bac+5 de la formation dis-
pensée dans les IUFM, la réforme mise en place
pose de nombreux problèmes.
La suppression de 14000 postes
d’enseignants
La réforme de la formation des enseignants a
été mise en place dans le seul but de réaliser
des économies budgétaire. En effet, sous pré-
texte d’allonger la durée de formation des ensei-
gnants, le gouvernement a supprimé le statut de
fonctionnaire stagiaire. Cette décision contraint
les étudiants à une année de formation supplé-
mentaire non financée et supprime par la même
occasion 14 000 postes d’enseignants.
Une liquidation de la formation
professionnelle et des IUFM
La « mastérisation » a écarté les IUFM de la
formation des enseignants. En confiant aux
universités le soin de construire les masters
ouvrant aux concours de l’enseignement, le
gouvernement a fait le choix de liquider la for-
mation professionnelle dispensée au sein des
IUFM, au profit d’une formation strictement
académique et disciplinaire. La force des IUFM
repose sur une formation ancrée dans la pra-
tique du métier d’enseignant.
2009-2010 : la mobilisation de vos élus La mise en place de la réforme de la formation
des enseignants s’est faite sans concertation avec
la communauté universitaire et dans la précipita-
tion. Les élus « UNEF et associations étudiantes »
En janvier dernier, le député UMP Jacques
Grosperrin a déposé une loi visant à
modifier les dispositions du Code de
l’Éducation encadrant la formation des
maîtres. En prétextant vouloir tirer les
conséquences des dernières réformes
la proposition de loi Grosperrin compte
remettre en cause le rôle des IUFM dans
la formation des enseignants ainsi que
le cahier des charges de cette forma-
tion. Elle fait suite à un rapport du même
député dont les propositions avaient déjà
été fermement dénoncées par les élus
« UNEF et associations étudiantes ».
La porte ouverte aux classes préparatoires privéesDans le prolongement de la réforme de
2009, la proposition de loi du député
Grosperrin vise à faire disparaître tota-
lement les IUFM dans le cadre de la for-
mation des enseignants et prévoit que les
universités n’auront plus l’exclusivité de la
formation des enseignants. Cette dispari-
tion du cadre commun pour la formation
des enseignants va inévitablement ren-
forcer la sélection sociale dans l’accès au
métier d’enseignant.
Dès l’annonce de la proposition de loi,
l’ensemble de la communauté éducative
et universitaire à dénoncé le projet de loi.
Sous la pression des syndicats et des élus
« UNEF et associations étudiantes », des
modifications sur le cahier des charges et
la référence aux universités ont eu lieu.
Loi Grosperrin : nouvelle menace sur les IUFM
Actualités des conseils
7
dans une démarche d’unité avec l’ensemble de
la communauté éducative se sont fortement
mobilisés. Ils ont obtenu des premiers dispositifs
d’accompagnement sociaux à travers :
• La mise en place de compléments de bourses
• La création de bourses académiques
• La mise en place de stages de 108 heures ré-
munérés 3000 €.
Depuis la mise en place de cette réforme, la
bataille s’est poursuivi contre les conséquences
désastreuses de la réforme.
L’année de master 2 ingérable pour les étudiantsL’articulation entre concours et obtention du
diplôme a rendu ingérable l’année de master
2 pour les étudiants. Ceux-ci doivent en effet,
au cours de la même année, mené de front :
• La préparation des épreuves d’admissibilité et
d’admission
• La réalisation du mémoire de recherche
• La validation du diplôme de master
• L’obtention des certifications en langues et
en informatique
• Un stage en responsabilité
Le calendrier des concours lors de l’année de
master 2 est incompatible avec les rythmes
universitaires. Les élus « UNEF et associations
étudiantes » ont vivement dénoncé le place-
ment des épreuves d’admissibilité en Master 2.
Une baisse massive du nombre de candidatsL’allongement de la formation des futurs
enseignants d’un an avec le décalage du
concours et la fin de la rémunération de la
dernière année de formation va à l’encontre
de la nécessaire démocratisation de l’accès
aux métiers de l’enseignement. Avec l’exi-
gence d’un master et la fin de la rémuné-
ration, les étudiants issus des catégories
sociales les moins favorisées se retrouvent
écartés de ce métier.
Une absence de cadrage national des masters
La création des masters « métiers de l’ensei-
gnement » a renforcé la mise en concurrence
entre les établissements. L’absence de cadrage
national quant au contenu des formations ou
encore aux intitulés des diplômes ont permis
l’émergence d’une offre de formation éclatée
et hétérogène alors même qu’elle a pour fina-
lité la préparation à un concours national.
A partir de cette phase là, les élus « UNEF et as-
sociations étudiantes » se sont organisés dans
l’ensemble des universités pour défendre le
contenu professionnel de la formation dans le
cadre des discussions autour des masters mé-
tiers de l’enseignement. Dans de nombreuses
universités les élus « UNEF et associations étu-
diantes » ont obtenu :
• La mise en place de formations commune via
des cohabilitations au sein d’une même académie
• L’intégration de la formation professionnelle
dans l’ensemble des masters.
Une action de vos élus qui s’inscrit dans la duréeTrois ans après la réforme, l’ensemble de la
communauté universitaire, les parlementaires
et la Cour des Comptes dénoncent cette
réforme tant sur la méthode et que sur son
contenu en reprenant l’analyse des élus « UNEF
et associations étudiantes ». L’action de nos
élus dans les mobilisations et dans les conseils
a permis :
L’aide et la défense individuelle des étudiants
Les élus « UNEF et associations étudiantes » ont
fait un travail de recensement des problèmes
rencontrés par les étudiants, notamment de
sélection illégale en Master 1, de frais d’inscrip-
tions illégaux, de non-paiement ou de sous-
paiement des stages et ont défendu au cas par
cas les étudiants en difficulté.
De porter un projet alternatif de formation
des enseignants
Depuis l’annonce de la réforme, les élus « UNEF
et associations étudiantes » ont toujours por-
té un autre projet de réforme de la formation
des enseignants. Ce projet alternatif déplace le
concours à la fin du master 1 et fait de l’année
de master 2, une année de formation profes-
sionnelle financée et dont le pilotage serait
assuré par les IUFM.
Une action qui paye
L’action des élus « UNEF et associations étu-
diantes » et les batailles constantes contre l’appli-
cation de la réforme ont permis de faire évoluer
le débat. La réforme de la formation des ensei-
gnants fait désormais l’unanimité contre elle. La
formation des enseignants a été au cœur de la
campagne présidentielle. Le nouveau gouver-
nement a d’ores et déjà annoncé une remise à
plat de la réforme avant la rentrée prochaine.
Une preuve que notre bataille acharnée n’a pas
été menée en vain !
Mastérisation
Plus d’infosLDE : 174, 185, 182 Dossier : les propositions de l’UNEF pour une autre réforme de la formation des enseignants
Sur les 1,9 milliards d’euros d’augmentation du
budget de la recherche, 1,78 milliard d’euros
sont consacrés à l’augmentation des crédits im-
pôts recherche (CIR). Le CIR est une exonération
fiscale pour les entreprises qui investissent dans
la recherche. On a ainsi fait passer une absence
de recette pour l’Etat pour un investissement
direct dans la recherche.
Les CIR ont également été vivement critiqués
par la communauté universitaire. Ils ont seu-
lement bénéficié à quelques grands groupes.
Du fait de l’absence de cadre contraignant, ils
n’ont pas eu les effets escomptés comme par
exemple l’embauche de nouveaux doctorants
par les entreprises ou l’investissement de ces
entreprises dans la recherche.
Grand Emprunt et Opération Campus : des
milliards fictifs
Aux crédits budgétaires promis, le gouverne-
ment s’était engagé à investir 5 milliards d’euros
supplémentaires dans le cadre de « l’Opération
Campus » pour la rénovation des campus uni-
versitaires et 19 milliards d’euros dans le cadre
du Grand Emprunt avec les appels à projets
« initiatives d’avenir » : IDEX, LabEX, EquipEX…
En réalité, les 5 milliards d’euros de « l’Opéra-
tion Campus » annoncés n’ont pas directement
été versés aux universités. Ils ont été placés dans
des dotations en capital dont seuls les intérêts
arriveront dans les caisses des universités. Cela
correspond en 2012 à seulement 167 millions
d’euros. Dans le cadre du Grand Emprunt, sur le
même principe, seulement 600 millions d’euros
seront versés aux établissements.
Ces deux financements correspondent égale-
ment à des financements sur projets. Ce mode
de financement accentue les concurrences
entre les universités et creuse les inégalités.
Une situation de pénurie budgétaire dans les universitésLe gouvernement a, pendant 5 ans, augmenté
les compétences des universités avec l’accès à
l’autonomie, sans leur transférer les moyens suf-
fisants pour les assurer. Chaque année, les élus
« UNEF et associations étudiantes » ont dénon-
cé les budgets en trompe l’œil en décortiquant
Retour sur 5 années de pénurie et de budget en trompe l’œil
Financement
8
Des promesses budgétaires non tenues : 4 milliards d’euros manquent à l’appel
En 2007, le gouvernement avait pris l’enga-
gement d’augmenter de 1 milliard d’euros par
an pendant 5 ans le budget de l’enseignement
supérieur et de 0,8 milliard d’euros celui de
la recherche. Cinq années après, le budget de
l’enseignement supérieur n’a progressé que de
2,2 milliards d’euros et celui de la recherche de
seulement 1,9 milliards d’euros. Ainsi, c’est près
de 4 milliards d’euros qui n’ont pas été donnés
aux universités.
Parmi les augmentations budgétaires réalisées,
une grande partie des nouveaux moyens cor-
respond au coût du transfert de compétences
aux universités initié par la LRU : paiement des
salaires, des pensions… Finalement, ce qui devait
constituer une augmentation budgétaire corres-
pond en fait au financement des charges sup-
plémentaires supportées par les universités.
Recherche : 94% des de hausse budgétaire qui
s’évapore dans les crédits impôts-recherche.
En 2007, Nicolas Sarkozy affichait de grandes ambitions pour l’enseignement supérieur et la recherche. Son quinquennat devait être celui d’un investissement historique afin de répondre au sous-financement chronique des universités.
5 années d’évaporation budgetaireLe budget ( en milliards d’euros ) Le résultat
-0,6milliards d’euros
baissedu budget en euros constant depuis 2007
+4,1
les nouveaux investissements (Crédits Impôt Recherche compris)
augmentation de l’inflation depuis 2007
-1,7LRU
retardde paiement
-0,7-0,5
les nouvelles charges
Crédits Impôt Recherche
-1,8
les dépenses fiscales le coût de l’inflation
Financement
9
les projets de loi de finances et en refusant de
voter des budgets insuffisants dans les universi-
tés. Par leur opposition à ces budgets, vos élus
ont obtenu dans certaines universités des ral-
longes budgétaires.
Avec l’autonomie, le gouvernement a pu affi-
cher des augmentations budgétaires tout en
laissant les universités gérer la pénurie et orga-
niser la rigueur :
• Gels de postes de fonctionnaires
• Suppressions de filières à faibles effectifs
• Mise en place de frais d’inscription illégaux
Un budget vivement critiqué en 2012Le vote des budgets pour l’année 2012 a fait
l’objet d’une situation inédite où l’ensemble des
établissements ont eu de nombreux problèmes
pour parvenir à des budgets en équilibre. De
nombreux présidents d’universités ont pour la
première fois dénoncé leur manque de moyens
et mis au grand jour leurs difficultés, les milliards
promis par le gouvernement n’arrivant toujours
pas. Huit établissements ont été mis sous tutelle
du fait de leur déficit et plus de 1000 postes de
fonctionnaires ont été gelés dans l’ensemble des
universités.
L’action de vos élus
La bataille budgétaire dans les universités
En décembre 2011, à l’occasion du vote des
budgets, les élus « UNEF et associations étu-
diantes » se sont saisis de ce moment pour faire
entendre la voix des étudiants. Vos élus se sont
fixés un double objectif : faire entendre les dif-
ficultés budgétaires des universités et protéger
les étudiants des coupes budgétaires.
Université par université, les élus « UNEF et asso-
ciations étudiantes » se sont assurés qu’en pé-
riode de pénurie budgétaire, la réussite des étu-
diants reste la priorité des universités. En votant
contre les budgets insuffisants, ils ont également
obtenu le rejet du budget de plusieurs universi-
tés (notamment à l’Université Bretagne Sud et à
l’Université de La Réunion) ce qui a contraint le
Ministère à débloquer des fonds supplémentaires.
La bataille budgétaire au sein du CNESER
En janvier 2012, à l’occasion du CNESER qui
devait se prononcer sur la repartion des moyens
entre les établissements, les élus « UNEF et
associations étudiantes » ont été les seuls élus
Ambre Le Guilly, élue « UNEF et associations étudiantes » au CA de l’université de Bretagne Sud
Quelles sont les difficultés budgétaires qu’a rencontrées l’UBS ?Entre 2011 et 2012 le coût de la rémunération du personnel a augmenté de 2,4 millions pour
des raisons indépendantes de l’université : ancienneté du personnel, revalorisation du salaire
des maîtres de conférences, etc. Malgré les efforts de gestion de l’université il nous manquait
1,3 millions pour pouvoir boucler un budget à l’équilibre. A l’époque, le Ministère nous expli-
quait clairement qu’il était de notre responsabilité d’effectuer des coupes budgétaires pour
parvenir à l’équilibre.
Quelles auraient été les conséquences de ces coupes budgétaires ?Alors que nous avons déjà 18 postes « gelés » (des postes d’enseignants attribués par le minis-
tère à l’université mais non pourvus) nous aurions dû geler une trentaine de postes supplé-
mentaires. La conséquence aurait été la fermeture de certaines filières : l’école d’ingénieurs
intégrée à l’université mais aussi les formations présentes sur nos sites délocalisés. L’UBS est
une université de proximité qui a un rôle fondamental d’ascenseur social dans la région. Fermer
des filières aurait signifié priver des jeunes d’un accès à l’enseignement supérieur.
Quelles batailles avez-vous mené ?Les élus « UNEF et associations étudiantes » ont convaincu l’ensemble des élus du CA de voter
contre le budget proposé par le Ministère, malgré les fortes pressions qu’il exerçait sur nous. Ce
choix s’est révélé payant car nous avons fini par décrocher une rallonge budgétaire de 740 000
euros. Elle n’est pas suffisante pour assurer une formation de qualité
LA
PA
RO
LE A
...
Les IUT jouent un rôle déterminant dans
l’accès du plus grand nombre à l’ensei-
gnement supérieur. Ils garantissent à leurs
étudiants de bonnes conditions d’études
grâce à un bon encadrement. Pour les élus
« UNEF et associations étudiantes », les
conditions d’études à l’IUT sont un modèle
car elles garantissent un fort taux de réussite
des étudiants. Plutôt que de prendre appui
sur ce modèle et améliorer les conditions
d’études dans les autres filières des univer-
sités, le gouvernement a mis fin au fléchage
des budgets vers les IUT en 2008.
Pas de fléchage, pas de budgetDepuis 2008, les universités se voient attri-
buer une enveloppe budgétaire globale que
le Conseil d’Administration (CA) répartit
entre ses différentes composantes. Dans un
contexte de pénurie budgétaire et de forte
concurrence, de nombreuses universités
ont fait le choix de concentrer leurs moyens
sur la recherche et quelques formations «
d’excellence » au détriment des IUT. Avec
un budget en baisse c’est la qualité de la for-
mation en DUT qui se dégrade.
Défendre les IUTLes élus « UNEF et association étudiantes »
ont fait de la défense des IUT une de leurs
priorités. Dans chaque université, ils s’im-
pliquent dans la procédure budgétaire pour
rappeler que les IUT ont besoin de moyens
pour assurer leur rôle d’ascenseur social. Ce
travail, en collaboration avec les représen-
tants étudiants et les directeurs d’IUT, a per-
mis de préserver le budget de nombreux IUT.
Budget de rigueur pour les IUT
Plus d’infosLDE : 173, 172, 182, 183 Dossier : Analyse du PLF 2012Motions : Contre le budget de rigueur (novembre 2010 et 2011).
étudiants à voter contre la répartition propo-
sée par le ministère. Vos « UNEF et associations
étudiantes » ont été à l’initiative du boycott du
CNESER budgétaire pour protester à la fois
contre l’opacité des documents soumis aux élus
et contre la politique budgétaire du gouverne-
ment. Ce boycott a permis de faire entendre les
protestations de la communauté universitaire
puis de rejeter le budget lors du CNESER suivant.
Carte universitaire
2006, un processus de regroupements initié par la création des PRES
En 2006, suite à un débat parlementaire, le
« Pacte sur la recherche » remodèle l’enseigne-
ment supérieur sur l’ensemble du territoire. Ce
pacte offre en effet la possibilité aux établisse-
ments d’enseignement supérieur (universités,
écoles, organismes de recherche) de se re-
grouper dans le cadre de Pôle d’Enseignement
Supérieur et de Recherche : les PRES.
Dès lors, ces PRES ont fortement été contestés
par la communauté universitaire car ces struc-
tures posaient de nombreux problèmes :
• Des structures opaques : les compétences
des PRES tout comme les périmètres géo-
graphiques ne sont pas cadrés ce qui crée de
grandes disparités d’un PRES à l’autre.
• Une absence de démocratie : la majorité
des membres des conseils sont nommés et
non élus et les étudiants sont très souvent
absents des structures.
• Un développement de la concurrence : les
PRES sont de plus en plus utilisés comme
des instruments de concurrence entre les
pôles universitaires que comme des outils
de coopération.
Suite à la publication de cette loi, une dizaine de
PRES a vu le jour à l’horizon 2007. Il s’agit des
PRES de Bordeaux, Bretagne, Lyon, Paris Est,
Clermont-Ferrand, Strasbourg, Toulouse, Paris
Sud… Ainsi, les inquiétudes exprimées par la
communauté universitaire se sont confirmées.
De nombreux établissements sont exclus des
PRES, comme l’université de Pau ou les univer-
sités de Poitiers, La Rochelle ou Limoges. Des
PRES se font à l’échelle d’une ville comme à
Bordeaux, alors que d’autres PRES rassemblent
toutes les universités d’une région. Certains
PRES intègrent des établissements privés.
2007, mise en place de la LRU Un an après le « Pacte sur la Recherche », le nou-
veau gouvernement fait adopter la loi LRU (Li-
bertés et Responsabilités des Universités) malgré
une forte mobilisation des étudiants. On assiste
alors à un coup d’arrêt des regroupements d’uni-
versités. Ces dernières se consacrant pleinement
Une restructuration de la carte universitaire qui creuse les inégalités
à l’acquisition des nouvelles compétences qui
leurs sont conférées avec l’autonomie.
Une fois la mise en place de l’autonomie digé-
rée, le gouvernement a encouragé les universi-
tés à se regrouper dans l’objectif de fusionner.
Cette incitation aux regroupements s’est faite
à travers l’Opération Campus lancée peu de
temps après l’entrée en vigueur de la LRU.
L’Opération Campus s’est faite sous la forme
d’appels à projets en favorisant les projets re-
groupant plusieurs établissements. Ainsi, les PRES
sont devenus des instruments de la concurrence
entre les universités en étant les porteurs des
projets. C’est à ce moment là qu’une nouvelle
phase de regroupements débute
Une nouvelle phase de regroupements et de fusionsEntre 2008 et 2010, dix nouveaux PRES voient
le jour : Nantes-Angers-Le Mans, Centre Val de
Loire, Lorraine, Lille Nord de France, Limousin-
Poitou Charente… On assiste également à une
multiplication des PRES en région Parisienne
(Sorbonne Universités, Sorbonne Paris Cité,
10
Dans sa volonté de faire émerger une dizaine de pôles dans les très contestables classements internationaux, le gouvernement a favorisé les regroupements d’universités. On assiste ainsi depuis plus de 5 ans à une recomposition importante de la carte universitaire.
Carte universitaire
11
Paris Sciences et Lettres…) où les regroupements
se font sans aucune cohérence.
En 2008, on assiste à la première fusion des
universités à Strasbourg. Cette fusion s’est faite
sans débat ni cadrage et a ouvert une brèche
dans laquelle de plus en plus d’universités se
sont par la suite s’engouffrées. Deux nouveaux
projets de fusions ont vu le jour par la suite : la fu-
sion des universités de Lorraine (Metz et Nancy)
et la fusion des universités d’Aix-Marseille. Ces
fusions d’universités posent de nombreux pro-
blèmes pour les élus « UNEF et associations
étudiantes » :
• Un problème démocratique : les cadres dé-
mocratiques dans les universités ne sont pas
adaptés pour les fusions. Ainsi à Aix-Marseille il
n’y a que 5 représentants étudiants au sein du
Conseil d’Administration pour une université qui
en compte plus de 70 000.
• L’apparition de statuts dérogatoires : L’Univer-
sité De Lorraine a fait le choix de changer de
statut en devenant un Grand Etablissement. Ce
statut permet de déroger à certaines règles qui
régissent les universités notamment la ques-
tion des droits d’inscriptions nationaux et de
la non-sélection.
• Un creusement des inégalités entre les filières :
Avec le budget global, la pérennité des finan-
cements des différentes filières est remise en
cause. On passe d’un système où l’Etat déter-
mine les dotations des universités, à une uni-
versité unique qui décide elle-même de la ré-
partition entre ses composantes. En l’absence
de fléchage, les filières de sciences humaines
risquent d’être les grandes perdantes des pro-
jets de fusions.
Un remodelage autoritaire de la carte universitaireDans sa volonté de faire émerger une dizaine
de pôles dans les très contestables classe-
ments internationaux, le gouvernement a
accéléré les regroupements universitaires. En
agitant les carottes budgétaires des appels à
projets des initiatives d’excellence (IDEX), le
gouvernement a poussé les établissements à
se regrouper tout en faisant passer ces fusions
pour des initiatives locales.
Les regroupements universitaires se font dans
une logique de concurrence. L’objectif premier
des universités est de décrocher les moyens fi-
nanciers et le label des IDEX. Si l’objectif de dé-
mocratisation n’a pas guidé les regroupements
universitaires, ceux-ci freinent aujourd’hui
l’accès de tous à l’université. Avec des univer-
sités exclues des PRES, certains établissements
se retrouve exclus des appels à projets faisant
ainsi courir le risque d’un système à plusieurs
vitesses. On assiste également à une multipli-
cation des statuts dérogatoires avec les Grand
Etablissement à Toulouse ou Bordeaux.
L’action des élus « UNEF et associations étudiantes »Les élus « UNEF et associations étudiantes »
portent le projet de démocratisation de l’ensei-
gnement supérieur. Pour cela, la recompostion
de la carte universitaire doit être pilotée par l’Etat
afin de garantir l’égalité d’accès aux études sur
l’ensemble du territoire. Cette recomposition
doit se faire à l’issue d’un débat national qui mette
tous les acteurs autour de la table : CROUS, col-
lectivités territoriales, Etat, étudiants, personnels,
universités et organismes de recherche.
Imposer un débat national sur la carte universitaireLes élus « UNEF et associations étudiantes »
ont pendant deux ans tenté de faire émerger un
débat national autour de la restructuration de la
carte universitaire. Cette volonté s’est confron-
tée au refus du gouvernement de prendre ses
responsabilités et d’assumer sa politique.
Le vote du projet de décret portant la création
de l’Université de Lorraine a néanmoins permis
de forcer le ministre de l’enseignement supé-
rieur à prendre position. Le ministère a en effet
fait le choix de publier le décret alors que le
CNESER avait majoritairement voté contre.
Vos élus imposent les priorités étudiantesPar leur action, au niveau local, comme au
niveau national lors du vote du décret de l’uni-
versité de Lorraine, les élus « UNEF et asso-
ciations étudiantes » sont parvenus à créer un
réel clivage au sein de la communauté univer-
sitaire sur ce sujet.
Imposer les étudiants dans les prises de
décisions
Les élus « UNEF et associations étudiantes » sont
parvenus dans de nombreux PRES à imposer
une représentions des étudiants. A Bordeaux, les
étudiants sont désormais dans l’ensemble des
groupes de travails relatifs à la fusion.
Imposer les revendications étudiantes
A Aix-Marseille ou en Lorraine, malgré la fusion,
les élus « UNEF et associations étudiantes ont
obtenu des garanties sur le maintien des bud-
gets pour l’ensemble des filières et de l’offre de
formation sur l’ensemble des sites universitaires.
Stopper certains processus de fusion
A Montpellier, les élus « UNEF et associations
étudiantes » sont parvenus mettre un coup
d’arrêt à la fusion en faisant sortir Montpellier 3
du processus. A Bordeaux 3, après leur victoire
aux élections étudiantes, les élus « UNEF et as-
sociations étudiantes » ont fait sortir l’université
du processus de fusion.
Plus d’infosLDE : 168, 170, 171, 172, 181, 182Motion : CNESER d’Octobre 2010: motion « pour un débat démocratique national sur la carte universitaire »
Les inégalités budgétairesCarte de France des investissements d’avenirs
entre 50 et 300 millions d’euros
entre 300 et 600 millions d’euros
entre 600 millions et 1milliards d’euros
entre 1 et 2 milliards d’euros
plus de 2 milliards d’euros
Source: ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Frais d’inscription illégaux
12
46 universités sont épinglées en 2007 lors du
3ème recensement. Sous la pression des élus
« UNEF et associations étudiantes » la nouvelle
ministre fait retirer la plupart d’entre eux.
Juillet 2008 : de nouvelles victoires malgré le
mutisme de la ministre
Le phénomène des frais d’inscription illégaux
est en recul avec 32 universités hors la loi en
2008. L’absence de réactions de la ministre
oblige les élus « UNEF et associations étu-
diantes » à poursuivre les universités pour ob-
tenir gain de cause. Cette nouvelle phase du
combat contre les frais d’inscription illégaux
est ponctuée par de nombreuses victoires
dans les universités comme à Paris 8, Aix-Mar-
seille2, Aix-Marseille3, Bordeaux 4, Lyon 2.
De 2009 à 2010 : Une stagnation des pratiques
La parution annuelle des établissements
hors la loi par les élus « UNEF et associa-
tifs » endigue le phénomène. Pour autant,
certaines universités récalcitrantes main-
tiennent des pratiques illégales. Suite
à l’interpellation de la ministre par les
élus « UNEF et associations étudiantes »,
elle annonce qu’elle fera poursuivre les uni-
versités dans l’illégalité ce qui conduit Lyon 3
et Toulouse 2 à supprimer leurs frais illégaux.
Juillet 2011 : Les pratiques illégales des
écoles dévoilées
Les élus « UNEF et associations étudiantes »
élargissent leur recensement aux écoles. Ces
établissements ont également des frais d’ins-
cription régulés nationalement et le combat
contre la sélection sociale doit également y
être mené. De nombreux frais d’inscription illé-
gaux ont été repérés, la plupart du temps pour
des frais de dossier. Cinq écoles dont l’Institut
Polytechnique de Bordeaux, l’Institut National
Polytechnique de Toulouse et Centrale Paris
ont fait le choix de supprimer leurs frais illégaux
et de rembourser leurs étudiants.
Le combat continue !Les nombreuses années de batailles des élus
« UNEF et associations étudiantes » ont porté
leur fruit : après 7 années de bataille, 64 établis-
sements ont supprimé leurs frais d’inscription
illégaux et remboursé leurs étudiants. Mais les
pratiques illégales persistent aujourd’hui dans
28 universités, l’action des élus « UNEF et asso-
ciations étudiantes » doit continuer pour que
l’accès à l’enseignement supérieur ne soit pas
remis en cause par l’augmentation abusive des
frais d’inscriptions.
Nouvelles victoires contre les frais d’inscriptions illégaux
Les droits d’inscription sont fixés nationale-
ment chaque année par arrêté ministériel.
Cependant, certaines universités mettent en
place de façon totalement illégale des frais
d’inscription supplémentaires pouvant s’élever
à plusieurs centaines d’euros. Les élus « UNEF
et associations étudiantes » se battent contre
ces pratiques et ont refusé que les universités
fassent payer aux étudiants le désengagement
financier de l’Etat.
Cette bataille est devenue d’autant plus im-
portante que la pénurie budgétaire incite les
universités à chercher de nouvelles sources de
financement. L’augmentation des frais d’ins-
cription est vue par certains comme un moyen
de compenser les difficultés budgétaires. Dans
de nombreux pays, les frais d’inscription ont
été augmentés massivement (Italie, Espagne,
Pays-Bas, Royaume-Uni, Chili...) malgré les
mobilisations étudiantes. L’action des élus
« UNEF et associations étudiantes » contre les
frais d’inscription illégaux est le premier rem-
part pour éviter la mise en place de ces poli-
tiques en France en rappelant chaque année la
responsabilité de l’Etat dans le financement de
l’enseignement supérieur.
Après 7 années de batailles, 64 universités suppriment leurs frais illégauxJuillet 2005 : le scandale mis à jour
En juillet 2005, les élus « UNEF et associa-
tions étudiantes » rendent public le premier
recensement des pratiques illégales des uni-
versités en matière de frais d’inscription. Le
constat est sans appel : 61% des universités
pratiquaient des frais d’inscription illégaux.
Après la publication du second classement en
2006 et en l’absence de réaction du ministère,
vos élus lancent des recours gracieux auprès
de 50 universités. 12 d’entre elles suppri-
ment leurs frais complémentaires. Malgré les
reculs de certaines universités et les condam-
nations devant les tribunaux, les frais d’ins-
criptions restent une pratique généralisée :
Depuis 7 ans, les élus « UNEF et associations étudiantes » font reculer les pratiques illégales en matière de droits d’inscription pour que le financement de l’enseignement supérieur ne se fasse pas sur le dos des étudiants.
Plus d’infosDossier : Palmarès des universités hors la loi 2010 et 2011
Les frais d’inscriptions illégaux7 ans de batailles
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
universités hors la loi
46 50 46 32 29 28 26
universités ont supprimé leurs frais d’inscriptions illégaux
64
13
Stages
L’absence d’une politique d’investissement en
faveur de la sécurisation de l’insertion profession-
nelle des jeunes ainsi que la faiblesse de l’enca-
drement juridique des stages participent à cette
précarisation de la période d’insertion. Détour-
nés de leur objectif de formation, les stages se
révèlent être une forme de travail déguisé. La ba-
taille des élus « UNEF et associations étudiantes »
pour la règlementation des stages a commencé
en 2004 contre l’utilisation abusive des stages en
lien avec « génération précaire ». Cette action a
permis des premières avancées en 2006.
Des avancées sur la rémunération des stagesEn 2006, dans le cadre de la loi sur l’égalité des
chances, le gouvernement proposait de mettre
en place une charte des stages en entreprise.
Les élus « UNEF et associations étudiantes » ont
refusé de la signer car elle ne garantissait pas un
cadre contraignant sur la rémunération mini-
male des stagiaires. Au sein du comité STAPRO,
les élus « UNEF et associations étudiantes » se
sont donc battus pour obtenir une réelle régle-
mentation de la rémunération des stagiaires.
En janvier 2008, vos élus obtiennent un décret
fixant la rémunération des stages de plus de 3
mois dans le privé à 30% du SMIC est publié. En
juillet 2009, la durée exigée pour rémunérer les
stagiaires est réduite à 2 mois et la rémunération
est ouverte aux stages dans la fonction publique.
Grâce à l’action de vos élus, l’ensemble des sta-
giaires sont aujourd’hui rémunérés à 30% du
SMIC à partir du 2ème mois.
L’interdiction des stages hors cursus en 2008En parallèle de leurs actions sur la rémunéra-
tion des stages, les élus « UNEF et associations
étudiantes » ont vivement dénoncé les entre-
prises qui utilisaient les stagiaires comme variable
d’ajustement. Cette pratique permet l’allégement
de la masse salariale. Ils ont obtenu après de plu-
sieurs années, l’inscription de l’interdiction des
stages hors-cursus dans la loi sur l’orientation et
la formation professionnelle en septembre 2009.
Pour autant, le décret d’application reste flou.
Trois exceptions issues des amendements parle-
mentaires rendent l’interdiction des stages hors
cursus inopérante.
En 2011, la loi Cherpion permet de nouvelles avancéesMalgré ces avancées, les élus « UNEF et asso-
ciations étudiantes » se sont battus au sein du
comité STAPRO et dans les universités pour ob-
tenir de nouvelles mesures. Vos élus ont aidé de
nombreux étudiants victimes d’abus de stages.
Suite à leurs travaux, les élus « UNEF et associa-
tions étudiantes » ont réussi à imposer dans le
débat la problématique du chômage de masse
des jeunes et de l’insertion professionnelle des
jeunes diplômés.
En 2010, des concertations interprofession-
nelles sur l’emploi des jeunes ont ainsi pu être
ouvertes. Ces accords interprofessionnels ont
débouché sur le vote de la loi Cherpion, en juillet
2011. Elle permet une amélioration du droit des
stagiaires ainsi que le renforcement de la règle-
6 ans de batailles pour faire avancer les droits des stagiaires
mentation des stages notamment en ouvrant
la rémunération pour les stages de deux mois
consécutifs ou non dans une même entreprise.
Les élus « UNEF et associations étudiantes » se
sont également battus pour poser les bases de la
création de véritables protections face aux abus
de stages et ont obtenu :
• La mise en place d’un délai de carence obliga-
toire, équivalent à un tiers de la durée du stage
précédent
• La déduction de la durée intégrale du stage
dans la période d’essai en cas d’embauche à
l’issu du stage.
• L’accès aux avantages du comité d’entreprise.
Un dossier qui reste ouvertPour autant, cette loi qui devait permettre à
l’origine l’interdiction des stages supérieurs à six
mois afin d’empêcher le recours aux stagiaires
pour remplacer un emploi salarié, a subi des
amendements qui remettent en place un flou
autour des stages hors cursus.
Les élus « UNEF et associations étudiantes » res-
teront donc vigilants et continueront à se battre
pour obtenir un encadrement juridique des
stages plus important. La pénalisation de « l’abus
de stage » faisait partie des 10 exigences portées
par les élus « UNEF et associations étudiantes »
lors des élections présidentielles.
Plus d’infosLDE : 168, 175, 180, 183
Le taux de chômage chez les jeunes actifs s’élevait à 22,5% au 4ème semestre 2011. Les jeunes sont une véritable variable d’ajustement sur le marché du travail.
De nouveaux droits pour les stagiaires4 ans de progrès
2008 2009 2011
loiinterdisant les stageshors cursus
STOP
n o u v e l l e s m e s u r e s contre les abus de stage
1ère rémunération
des stages
Doctorants
14
Les conditions de travail des doctorants se
dégradent depuis de nombreuses années.
Les dernières réformes dans la recherche ont
développé la concurrence et les inégalités.
Elles ont encore accentué ce phénomène. Les
doctorants sont de plus en plus touchés par la
précarité. Cette précarité n’est pas sans consé-
quences : en 15 ans, le nombre de thèses sou-
tenues a diminué de 15%. Alors que la France
manque de docteurs, ils sont deux fois moins
nombreux qu’en Allemagne à soutenir leur
thèse chaque année.
Les élus « UNEF et associations étudiantes » ont
fait de l’amélioration des conditions de vie et
de travail des jeunes chercheurs une de leurs
priorités. Ils revendiquent la mise en place d’un
statut national du doctorant garantissant le
financement, l’encadrement et les besoins de
formations liés à la thèse.
Le contrat doctoral, quelques avancées…Les élus « UNEF et associations étudiantes » ont
saisi l’occasion de la mise en place du contrat
doctoral, pour faire avancer les droits des doc-
torants. Le contrat doctoral devait permettre
la mise en place d’un financement des thèses
sous un même statut pour l’ensemble des doc-
torants. Ce contrat doctoral a permis d’ouvrir
de nouveaux droits pour les jeunes chercheurs :
• Une rémunération supérieure à celles des
Des élus en première ligne pour défendre les jeunes chercheurs
anciens financements comme les allocations
de recherches.
• Une meilleure protection sociale avec le droit
aux congés payés.
• Un encadrement des activités annexes qui en-
tourent la thèse : enseignements, colloques…
… mais de nombreuses inquiétudesAvec une enveloppe budgétaire insuffisante,
le contrat doctoral a conduit à un creusement
des inégalités dans le financement des thèses.
L’attribution des contrats se fait dans la plus
grande opacité.
Le contrat doctoral représente également un
transfert de responsabilité. La répartition des
financements n’est plus faite par le ministère
comme c’était le cas avec les allocations re-
cherche, mais directement par les universités.
C’est l’université qui répartit les contrats doc-
toraux en fonction de ses moyens et de ses
objectifs. Les doctorants sont donc dépen-
dants des marges de manœuvre budgétaires de
leur établissement et des priorités scientifiques
fixées par l’établissement. Dans un contexte
de mise en concurrence, les doctorants en
sciences humaines et sociales sont générale-
ment les premiers à en pâtir.
Alors que les réformes dans le domaine de la recherche ont fait exploser la précarité, les élus « UNEF et associations étudiantes » se sont battus pour faire entendre la voix des jeunes chercheurs et améliorer leurs conditions de travail.
Doctorants
15
Une période d’essai de 6 mois a été instaurée
et précarise les doctorants. Le contrat a égale-
ment une durée limitée à 3 ans alors que seule-
ment 8% des doctorants soutiennent leur thèse
en 3 ans.
Les élus « UNEF et associations étudiantes » ont
participé aux négociations avec le ministère pour
que le contrat doctoral n’institutionnalise pas la
précarité chez les jeunes chercheurs. Par leur
action dans les conseils et au sein des labora-
toires, vos élus ont obtenu des gardes fou avec :
• Une réduction de la période d’essai de 6 à
2 mois
• Un encadrement de la rémunération des
doctorants
Faire reculer la précarité dans le service publicDans le cadre de la loi de résorption de la pré-
carité dans la fonction publique, les élus « UNEF
et associations étudiantes » ont porté la voix
des doctorants et des jeunes chercheurs. Les
docteurs représentent 40% des précaires de la
recherche public. Le chemin entre l’obtention
du doctorat et la titularisation, le « post-doc »,
représente un nombre d’année sous statut pré-
caire très important pour les jeunes chercheurs.
Cette loi permet en effet la titularisation ou la
délivrance d’un CDI pour les personnes sous
statut précaire dans la fonction publique, sous
certaines conditions.
Par leur action, les élus « UNEF et associations
étudiantes » ont obtenu que les années de
thèse soient prises en compte dans l’ancien-
neté du chercheur pour sa titularisation.
Les élus « UNEF et associations étudiantes » se dotent d’un réseau d’élus CSLes doctorants élus sur les listes « UNEF et
associations étudiantes » se sont organisés au
sein de la FENEC (Fédération Nationale des
Etudiants-Chercheurs). Ce réseau d’élus doc-
torants, présent dans de nombreuses univer-
sités, écoles doctorales et dans de nombreux
laboratoires, permet de mener des batailles
locales et d’améliorer les droits des doctorants.
Les élus « UNEF et associations étudiantes » et
la FENEC se mobilisent sur le financement des
thèses, pour renforcer l’information auprès des
étudiants en master sur les modes de finance-
ment mais aussi obtenir une répartition équi-
table des contrats doctoraux entre laboratoires.
Ils se mobilisent également pour améliorer les
conditions de travail des doctorants, en renfor-
çant les chartes des thèses pour qu’elles garan-
tissent un encadrement et une formation doc-
torale de qualité.
L’action des élus « UNEF et associations étu-
diantes » et de la FENEC a permis d’obtenir
localement des avancées concrètes pour les
doctorants:
• A Toulouse II, vos élus ont obtenu la mise en
place de bourses de soutenance de thèse et
une enveloppe budgétaire dans chaque labo-
ratoire qui permet de couvrir les frais liés à la
réalisation d’une thèse (achat de documenta-
tion, transport…).
• Toujours à Toulouse II, vos élus ont obtenu
que les doctorants soient pris en compte à éga-
lité avec les chercheurs titulaire dans la réparti-
tion des locaux de recherche.
• A Bordeaux III, vos élus ont obtenu la réins-
cription automatique en 4ème année de thèse
pour les doctorants de sciences humaines.
• A Aix-Marseille, vos élus ont repoussé l’âge
limite pour obtenir une chambre de cité uni-
versitaire de 28 à 31 ans.
Les dernières réformes ont mis à mal le
service public de recherche. Alors que des
milliards d’euros sont dépensés en Crédits
Impôt-Recherche (CIR) à destination des
entreprises, les laboratoires publics doivent
courir après les quelques financements sur
projet de l’Agence Nationale pour la Re-
cherche. La concurrence a pris le pas sur la
coopération et les chercheurs n’ont plus les
moyens et l’indépendance nécessaires pour
réaliser un travail scientifique de qualité.
• La généralisation des évaluations en
amont, sur les critères contestables de
l’AERES a bureaucratisé le travail des cher-
cheurs et développé les inégalités.
• Le système d’appel à projet de l’ANR a im-
posé une recherche utilitariste et fragilisé la
recherche fondamentale et le recherche en
sciences humaines et sociales
• Le démantèlement du CNRS et des grands
organismes de recherche a mis fin à la di-
rection collégiale de la recherche. L’ANR,
totalement soumise au pouvoir politique
(les membres de son Conseil d’Administra-
tion sont nommés par le Ministère), a pris
une place centrale dans le pilotage de la
recherche.
• Les CIR ont augmenté de 5 milliards
d’euros en 5 ans. Loin de développer la re-
cherche privée, les CIR ont surtout permis
aux grandes entreprises de bénéficier d’un
effet d’aubaine sans leur imposer le recrute-
ment de jeunes docteurs.
Défendre le service public de recherche
Plus d’infosLDE CS : 163, 178, 187
Ecoles
16
Ces dernières années ont été marquées par un
recul de la démocratisation dans l’enseigne-
ment supérieur. Les universités sont encore
aujourd’hui les seules à accueillir l’ensemble
des publics et ne bénéficient pas des moyens
nécessaires pour les faire réussir. Les écoles,
alors qu’elles sélectionnent leurs étudiants, bé-
néficient de moyens plus importants. Les élus
« UNEF et associations étudiants » se mobi-
lisent pour démocratiser l’accès aux écoles et
favoriser le rapprochement avec les universités.
Des propositions pour démocratiser les écoles La reproduction sociale est une constante au
sein des écoles et ce malgré certains disposi-
tifs mis en place. Seulement 10% des enfants
d’ouvriers et d’employés accédent aux écoles
contre 53% des enfants de cadres. La pre-
mière cause de cette situation réside dans un
système de préparation qui laisse dès le début
bon nombre d’entre eux sur le coté : les CPGE,
les concours, l’absence d’information lors de
l’orientation, etc.
Les élus ont été force de propositions pour
aller vers plus de démocratisation notamment
en proposant de diversifier les méthodes de
sélection (entretien…) et des voies d’accès
(IUT, universités etc.). Afin de limiter les frais
de déplacement et de garantir une poursuite
d’études au plus grand nombre, les élus « UNEF
et associations étudiantes » ont revendiqué la
généralisation des concours communs à plu-
sieurs écoles du même type.
Un rapprochement manqué des écoles avec les universités Les deux années précédentes ont été rythmées
par des recompositions importantes de la carte
universitaire : PRES, fusion… Plusieurs écoles
ont été intégrées à ces regroupements comme
les écoles polytechniques universitaires. C’est
le cas de Polytechnique et de l’ENS Cachan au
sein du PRES Paris Saclay, de Sciences Po Paris
au sein du PRES Sorbonne Paris Cité ou encore
de l’INPL (institut national polytechnique de
Lorraine) qui a fusionné avec les universités de
Nancy et Metz.
Les élus « UNEF et associations étudiantes » ont
interpellé les acteurs de la communauté univer-
sitaire pour qu’à cette occasion un réel rappro-
chement entre les deux structures ait lieu : har-
monisation des droits étudiants, mutualisation
des moyens, rattrapage budgétaire des universi-
tés, passerelles. Malgré quelques évolutions, ces
fusions n’ont pas permis de réduire le fossé qui
sépare les filières universitaires des écoles.
L’action de vos élus pour démocratiser les écolesDans l’ensemble des écoles où ils sont pré-
sents, vos élus se sont organiser pour obtenir
des mesures afin de démocratiser l’accès aux
établissements : regroupements des concours
de plusieurs écoles, aides sociales… Les élus
« UNEF et associations étudiantes » ont obtenu
d’importantes avancées dans deux d’entre elles :
Une réforme du concours à Sciences Po Paris.
Les élus « UNEF et associations étudiantes »
ont obtenu des avancées lors de la réforme
du concours d’entrée à Sciences Po Paris qui
Deux ans de batailles pour démocratiser l’accès aux écoles
prendra effet en 2013. Cette réforme comporte
la suppression de l’épreuve de culture générale,
épreuve la plus socialement discriminante, le
placement des épreuves après les vacances de
février pour permettre à tous d’avoir un temps
minimum de révision ainsi que le rapproche-
ment du contenu du concours avec le pro-
gramme de première et de terminale. La modi-
fication en profondeur du concours d’entrée
de Sciences Po dans un objectif de limiter les
épreuves qui sont socialement discriminantes
est révélatrice des pistes qui peuvent être mises
en place au niveau national.
La bataille pour combattre la reproduction
sociale à l’ENS Ulm
Depuis quelques années, les élus « UNEF et asso-
ciations étudiantes » de l’ENS Ulm se battent pour
exiger la mise en place d’un fond de solidarité
destiné aux étudiants sélectionnés sur dossier,
ne pouvant bénéficier du statut de fonctionnaire
stagiaire, qui rencontrent des difficultés pour fi-
nancer leurs études. A la rentrée 2011, vos élus
ont obtenu un plan de financement de 70 000
euros pour abonder ce fond et ainsi avancer vers
la démocratisation de l’accès à l’ENS.
Plus d’infosLDE : 177, 182, 186
L’enseignement supérieur est aujourd’hui divisé en deux, avec d’un côté les universités et de l’autre les écoles. Cette bipartition est un frein à la démocratisation de l’enseignement supérieur. En effet, l’accès aux écoles demeure réservé à une minorité. Les élus « UNEF et associations étudiantes » se sont battus pour avancer vers la démocratisation de l’accès aux écoles.
L’accès aux écolesLe constat selon l’origine socioprofessionnelle
dans les universités dans les écoles
23%
enfants d’ouvriers d’employés
10%
enfants d’ouvriers d’employés
17
Au printemps 2007, les étudiants en soins in-
firmiers se sont mobilisés pour revendiquer
la reconnaissance de leur formation à bac+3.
En 2009, sous la pression des organisations
syndicales et des élus « UNEF et associations
étudiantes », le gouvernement a annoncé la
reconnaissance de la formation en soins infir-
miers à bac+3, en conférant le grade de licence
au diplôme d’Etat d’infirmier.
Une réforme de la formation en soins infirmiers inachevéeLa reconnaissance du diplôme d’Etat d’infirmier
à bac+3 permet une revalorisation du métier
d’infirmier. Le niveau bac+3 correspond à un
niveau de rémunération plus élevé et une prise
en compte réelle des qualifications. Même si
l’obtention du grade licence constitue une
avancée, les élus « UNEF et associations étu-
diantes » ont demandé l’obtention d’un di-
plôme de licence et la reconnaissance à bac+5
des spécialités (IADE, IBODE, PUER…).
La délivrance du diplôme de licence permet-
trait en effet de garantir les mêmes droits pour
les étudiants en soins infirmiers que pour tous
les autres étudiants. Il permettrait également
la mise en place d’un schéma Licence Master
Doctorat et le développement de véritables
axes de recherche en soins infirmiers.
Vos élus se mobilisent aux côtés des étudiantsLes étudiants en soins infirmiers se sont mobili-
sés à deux reprises pour exiger une réouverture
de la réforme de leur formation et l’amélioration
de leurs conditions de vie et d’études. Les élus «
UNEF et associations étudiantes » ont participé
aux manifestations en mai 2011 et avril 2012
et sont parvenus à organiser la mobilisation
des étudiants dans de nombreux IFSI. L’objec-
tif des élus « UNEF et associations étudiantes »
est d’obtenir une réelle universitarisation de la
formation et l’intégration des IFSI aux universi-
tés comme une nouvelle étape de l’unification
de l’enseignement supérieur.
Vos élus ont également dénoncé les conditions
des stages des étudiants en soins infirmiers.
En 2011, les barèmes de rémunération ont été
revus à la baisse à 300 euros par 10 semaines.
Les élus « UNEF et associations étudiantes » se
sont mobilisés pour exiger l’harmonisation de
la règlementation des stages pour les études
paramédicales.
Ouvrir de nouveaux droits pour les étudiants en soins infirmiersDepuis la réforme, les étudiants IFSI passent des
conventions avec les universités et les régions.
La place des étudiants en IFSI au sein des uni-
versités dépend ainsi des conventions. Les élus «
UNEF et associations étudiantes » se sont mobi-
lisés dans les conseils des universités pour l’amé-
lioration de ces conventions et l’accès de droit et
gratuit à une carte d’étudiant pour les étudiants
en IFSI. Cette carte étudiante permet l’accès aux
services des universités : bibliothèque universi-
taire, sport, restauration, cafétéria…
L’action des élus dans les régionsLes élus « UNEF et associations étudiantes »
se sont battus localement pour faire avancer
les droits étudiants en termes d’aides sociales,
les étudiants en soins infirmiers ne dépendant
pas des aides du CROUS mais des régions.
Par leur action, les élus « UNEF et associa-
tions étudiantes » sont parvenus à améliorer
les conventions avec les régions pour ouvrir
de nouveaux droits. En Basse-Normandie, les
aides régionales sont mensualisées et versées
par le CROUS avec les mêmes échelons et sur
10 mois. En Île-de-France, les élus « UNEF et
associations étudiantes » ont obtenu la mise en
place de l’échelon 0 afin d’exonérer des frais
d’inscriptions des étudiants qui ne pouvaient
pas avoir accès aux bourses.
Améliorer les conditions d’études des étudiants en soins infirmiers
IFSI
Depuis 5 ans, les élus « UNEF et associations étudiantes » se sont battus pour améliorer les conditions de vie et d’études des étudiants en soins infirmiers.
Plus d’infosLDE : 175
Un arrêté paru en août 2011 impose un
régime strict d’absence pour les étu-
diants en soins infirmiers, leur demandant
d’avoir été présent minimum 80% des
enseignements obligatoires (que ce soit
justifié ou non). Pour les autres étudiants,
l’arrêté a limité à 30 jours les absences
autorisée justifiée ou non, sous le nom de
« franchise ». Les élus « UNEF et associa-
tions étudiantes » ont dénoncé ce nouvel
arrêté en demandant son retrait et la mise
en place de l’égalité des droits étudiants.
La bataille contre l’arrêté de 2011 et les franchises
Les IFSIGrade licence : 5 avancées
allongement de la durée deformation
rapprochement avec lesuniversités
revalorisation des salaires
reconnaissance du statut
d’étudiant
lien avec la recherche
12
43
5
18
Alors que la vie étudiante est une des missions
du service public d’enseignement supérieur,
elle est souvent la grande oubliée des uni-
versités. La vie étudiante est un ensemble de
services qui permet à chacun d’étudier dans
les meilleures conditions et de réussir, mais
aussi un moment où l’on s’enrichit, apprend et
construit un projet de vie individuel.
Depuis quelques années, les élus « UNEF et
associations étudiantes » font le constat que le
droit à la culture est souvent remis en cause et
que les initiatives étudiantes pour la développer
sont régulièrement bridées.
Les étudiants ne sont pas de simples consom-
mateurs de cours mais doivent être de véri-
tables acteurs de la vie de leur campus. Pour
cela, les élus « UNEF et associations étudiantes »
ont participé à l’amélioration de la vie étudiante
et à la mise en place d’outils et de services pour
les étudiants sur les campus afin d’améliorer
leurs conditions de vie.
L’action dans les FSDIE et Cultur’ActionLes élus « UNEF et associations étudiantes » ont
été parti prenante dans la vie étudiante de leur
campus. En étant présents dans l’ensemble des
commissions des CROUS et des universités, ils
ont aidé au financement de milliers de projets
étudiants, associatifs, humanitaires, syndicaux
afin de favoriser la vie étudiante sur les campus.
Vos élus ont également réaffirmé que le CROUS
devait rester l’opérateur unique en matière de
vie étudiante et ont obtenu que l’attribution du
FSDIE destinée à l’aide d’urgence aux étudiants
en difficulté se fassent sur des critères sociaux.
Le développement de la solidaritéFace au contexte d’asphyxie budgétaire des
CROUS et des universités, les élus « UNEF et
associations étudiantes » se sont organisés pour
combler ces carences en coordonnant la soli-
darité autour d’événements, de services et d’ini-
tiatives étudiantes. Vos élus ont ainsi développé
des coopératives étudiantes sur leurs universités,
comme à Lyon 2, Evry, Paris 10, Toulouse 2, etc.
afin de permettre aux étudiants d’acheter de la
nourriture ou des livres à prix réduits dans un
contexte social fortement dégradé. De plus, il
est parfois difficile d’avoir accès à de la nourri-
ture saine à bas prix. Les élus « UNEF et associa-
tions étudiantes » ont mis en place des AMAP,
permettant aux étudiants d’avoir des paniers
biologiques de fruits et légumes, directement
sur leur université, à prix réduit comme à Mont-
pellier 3 ou Paris 3.
Le festival étudiant contre le racismeDans un contexte de propagation des idées
d’extrême droite, les élus « UNEF et associations
étudiantes » organisent chaque année le Festi-
val Etudiant Contre le Racisme sur les campus.
Cette manifestation a pour but de sensibiliser
les étudiants aux questions du racisme et des
discriminations sur les universités autour d’évé-
nements culturels. En région parisienne a cette
années rassemblée plus de 15 000 étudiants
lors d’un concert place de la Bastille.
Améliorer la vie étudiante
Créé par les universités grenobloise en 2002,
l’Espace de Vie Etudiante (EVE) de Grenoble
est un espace de vie culturelle et de socialisa-
tion entièrement géré en délégation de service
public (DSP) par une association étudiante qui
regroupe des organisations de l’université et
de l’agglomération grenobloise. La DSP offre
un certain nombre de missions : program-
mation culturelle du lieu, accueil et appui
aux associations, gestion de l’espace café. En
décembre 2011, le PRES, prochain propriétaire
du bâtiment, annonçait ne pas souhaiter re-
nouveler la DSP, pour gérer lui-même le bâti-
ment et annonçait vouloir confier la gestion
commerciale du café à un opérateur extérieur.
Quant aux étudiants, ils devaient garder, sous
contrôle, l’animation du bâtiment.
Les élus « UNEF et associations étudiantes »
se sont mobilisés, avec les étudiants, afin de
sauvegarder la gestion étudiante d’EVE, pour
la qualité et la cohérence des services rendus
aux usagers et ont déposé, en ce sens, une
motion auprès du CNESER, votée à l’una-
nimité. Cette motion, déposée par les élus
« UNEF et associations étudiantes » deman-
dait le renouvellement de la délégation de
service public en gestion étudiante afin de
consolider les services aux étudiants qui ont
été développés ces dernières années et de
conserver la richesse de ce lieu.
Aujourd’hui, une prolongation de la DSP a été
obtenue jusqu’à la fin août, par l’action des
élus et un appel à projet a été lancé.
Vie étudiante
Zoom sur EVE
La vie étudiante et l’épanouissement de chaque étudiant font partie des missions du service public d’enseignement supérieur. Les élus « UNEF et associations étudiantes » ont mené des batailles au sein de chaque université afin de développer la vie étudiante sur les campus.
19
Santé
La rentrée 2011 a été marquée par l’annonce
de deux plans de rigueur. Ces mesures
d’économies budgétaires n’ont pas épar-
gné les étudiants. En effet, le gouvernement
prévoyait le doublement de la taxe sur les
mutuelles étudiantes avec la TSCA passant
de 3,5% à 7%.
Les élus « UNEF et associations étudiantes »
se sont mobilisé pour faire de la santé un
débat incontournable lors premier semestre
de l’année 2011-2011 afin de s’opposé à
cette mesure.
Une génération au bord d’une crise sanitaireEntre déremboursements, franchises et
taxes, la politique du précédent gouverne-
ment a fortement remis en cause le droit de
chacun à accéder aux soins. Pour les étu-
diants, la situation apparait plus grave que
pour le reste de la population. L’enquête
nationale sur la santé des étudiants, réalisée
par la LMDE, révèle qu’un étudiant sur trois
renonce à des soins, faute de moyens finan-
ciers. Ce chiffre est deux fois supérieur à la
moyenne nationale.
La santé des étudiants : un sujet délaisséLongtemps, les préjugés ont demeuré sur la
situation sanitaire des étudiants. Pourtant,
les différentes enquêtes sont nombreuses et
remettent en cause le mythe d’une jeunesse
dorée en bonne santé. En 2006, Laurent
Wauquiez rendait public un rapport alarmant
sur la santé des étudiants. Plusieurs préco-
nisations ont été faites mais aucune n’a été
réalisée.
Médecine préventive universitaire, un
service en déclin
Les médecines préventives universitaires ne
répondent plus aux besoins des étudiants.
Elles sont sous financées et ne peuvent
mener à bien leur mission sanitaire auprès
des étudiants. De plus, elles offrent des ser-
vices limités. Le rapport de 2006 préconisait
la transformation de ces MPU en véritables
centres de santé. Ces centres de santé au-
raient permis aux étudiants d’accéder gra-
tuitement à des soins courants ou des spé-
cialistes. Aucuns moyens financiers n’ont été
investis pour atteindre cet objectif. Les MPU
sont aujourd’hui des structures délaissées
et inefficaces.
Sous financement de la sécurité sociale
étudiante
Le régime étudiant de sécurité sociale, dure-
ment acquis par les étudiants, permet aux
étudiants de gérer eux même leur santé. Ils
peuvent ainsi mettre en place des mesures
de préventions spécifiques aux probléma-
tiques des jeunes et décider démocratique-
ment des priorités en terme de couverture
sanitaire. Ce régime est aujourd’hui délégué
aux mutuelles étudiantes. Cependant, alors
que la gestion d’un affilié coûte 58 euros aux
mutuelles, la CNAM prévoyait une subven-
tion de 49 euros par étudiant.
Taxe sur les mutuelles
La décision du gouvernement d’augmenter
les taxes sur les mutuelles a été une nouvelle
atteinte portée sur la santé des étudiants.
Cette taxe mettait en péril financier les mu-
tuelles étudiantes. Une faillite des mutuelles
aurait signifié la perte du régime étudiant
de sécurité sociale. Cela aurait constitué un
recul un important de la bataille des jeunes
pour accéder à leur autonomie.
Une bataille acharnée pour lutter contre l’augmentation des taxes La taxe sur la santé a été l’attaque de trop.
Les « élus UNEF et associations étudiantes »
ont rapidement réagi et ont interpellé le
Le bras de fer contre la taxe sur les complémentaires santés
gouvernement pour le retrait de cette taxe.
Mais face à l’urgence et au risque d’une
grave crise sanitaire, les élus « UNEF et
associations étudiantes » ne sont pas res-
tés dans l’incantation. Les étudiants se sont
battus sur trois revendications qui devaient
permettre d’améliorer grandement l’accès à
la santé pour les étudiants : l’ouverture à la
CMU-C aux étudiants boursiers, le renforce-
ment du financement de la sécurité sociale,
et le développement des centres de santé.
7 millions d’euros gagnés pour la santé des étudiantsLes élus « UNEF et associations étudiantes »
se sont appuyés sur des dizaines de milliers
de signatures de pétition contre la taxe ainsi
que des rassemblements de plusieurs cen-
taines d’étudiants à chaque déplacement du
ministre. Après un mois et demi de bataille,
le gouvernement annonce un renforcement
budgétaire de 7 millions d’euros dans le fi-
nancement de la sécurité sociale étudiante.
Alors que le projet initial du gouvernement
était de faire des économies sur la santé des
étudiants, ces derniers ont imposé la néces-
sité d’un investissement supplémentaire.
La santé des étudiants ne peut plus être ignoréeCette victoire, bien qu’elle soit importante,
n’a fait que contenir l’effondrement du ré-
gime étudiant de sécurité sociale et l’explo-
sion d’une crise sanitaire étudiante. L’éduca-
tion aux soins, l’aide à une complémentaire
santé, le développement des centres de
santé sont autant de sujets qui devront être
au cœur des débats de l’enseignement su-
périeur. Garantir une bonne santé pour les
étudiants c’est aussi leur permettre de réus-
sir et ainsi de faire progresser l’ensemble de
la société.
Alors que les conditions sanitaires des étudiants n’ont cessé de se dégrader ces dernières années, le gouvernement a unilatéralement décidé de doubler la taxe spéciale sur les contrats d’assurance (TSCA) en la faisant passer de 3,5% à 7%.
en s’appuyant sur une campagne de pétitions
auprès des étudiants, les élus « UNEF et asso-
ciations étudiantes » ont rendu incontournable
l’ouverture d’un débat dans la communauté
universitaire. Les différents acteurs de la vie
étudiante, à toutes les échelles, du ministère
aux présidents d’universités, ont dû se position-
ner sur la pertinence de cette revendication.
L’injustice d’un mois de cours en septembre
sans aucune protection sociale est devenue,
petit à petit, une évidence à laquelle les plus
réticents ont dû se soumettre. Le 29 septembre
2009, dans le cadre de son discours à la jeu-
nesse, Nicolas Sarkozy annonce la création
d’un dixième mois de bourse.
Faire tenir les engagements Après l’annonce de Nicolas Sarkozy, la bataille
du dixième mois de bourse commençait réel-
lement. Les élus « UNEF et associations étu-
diantes » ne se sont pas contentés de vagues
promesses. C’est pour des actes concrets que
les élus se sont battus.
Le gouvernement a usé de tous les strata-
gèmes pour revenir sur la promesse du dixième
mois. Il a d’abord annoncé qu’une telle mesure
ne concernerait pas tous les boursiers. Pour
les élus « UNEF et associations étudiantes » il
était impensable que les étudiants ne soient
pas à égalité de droits dans notre système de
bourse. Les élus « UNEF et associations étu-
diantes » ont réaffirmé à plusieurs reprises leur
refus de voir certains boursiers exclus de ce
dixième mois de bourse. Face à la résistance
des étudiants, le gouvernement est alors reve-
nu sur cette condition.
En juin 2010, alors que tout semblait réuni pour
que plus rien ne résiste au dixième mois de
bourse, Valérie Pécresse, ministre de l’ensei-
gnement supérieur, annonce que chaque uni-
versité doit revoir ses calendriers pour aligner
leur rentrée à début septembre. En réalité, à ce
moment seulement deux universités ne débu-
taient pas leurs cours en septembre. Les élus
étudiants ont vite écarté cet effet d’annonce en
rendant public les calendriers universitaires de
l’ensemble des établissements.
La bataille du financement Durant deux ans les élus « UNEF et associa-
tions étudiantes » se sont battus pour le finan-
cement du dixième mois de bourse. En effet,
dès la présentation du projet de loi de finances
pour l’année 2010, les élus « UNEF et associa-
tions étudiantes » ont dénoncé l’absence de
crédits supplémentaires devant financer la mise
en place du dixième mois de bourse. Dès lors,
la promesse de Nicolas Sarkozy n’était pas res-
pectée et un bras de fer s’est engagé entre les
élus étudiant et le gouvernement.
10ème mois de bourse : 6 ans de batailles
Aides sociales
20
La bataille du dixième mois de bourse faisait
écho à un double objectif. D’une part, dans un
contexte de crise sans précédent, l’urgence
sociale dans laquelle se trouvaient les étu-
diants nécessitait des mesures immédiates
pour les protéger. D’autre part, le dixième mois
de bourse devait réparer une profonde injus-
tice. Alors que la quasi-totalité des étudiants
avaient 10 mois de cours, les bourses étaient
versées sur 9 mois. Le mois de septembre où
se concentre le plus gros des dépenses (frais
d’inscription, premier mois de loyer…) n’était
couvert par aucune aide.
Après 6 ans de batailles, les élus « UNEF et asso-
ciations étudiantes » ont pu arracher un dixième
mois de bourse, en septembre, pour tous les
étudiants boursiers. Dans un contexte de rigueur,
les étudiants ont obtenu un investissement de
160 millions d’euros dans le système de bourses
permettant à 500 000 boursiers de bénéficier de
160 à 460 euros de plus en septembre.
Gagner la bataille de l’opinionLa première difficulté à franchir fut de tirer du
gouvernement des engagements clairs sur la
nécessité d’un mois de bourse en septembre.
Les élus « UNEF et associations étudiantes »
ont mis au cœur du débat, dans chaque conseil
d’université et de CROUS, dans chaque négo-
ciation, la question du dixième mois. Par leurs
interventions, par le vote de motions mais aussi
Après plusieurs années de batailles, les élus « UNEF et associations étudiantes » remportent une victoire majeure : la mise en place d’un 10ème mois de bourse.
Aides sociales
21
Les élections des représentants étudiants au
CNOUS en juin 2010, ont placé la liste « UNEF
et associations étudiantes » à la place de pre-
mière organisation. Forts de ce nouveau rap-
port de force, vos élus ont obtenu que 80 mil-
lions d’euros soient débloqués pour financer
une première demi-mensualité en septembre
2010 avec la promesse d’un financement
complet en septembre 2011.
Il a fallu compter sur une vigilance permanente
des élus « UNEF et associations étudiantes ».
A nouveau, le vote du budget pour l’année
civile 2011 ignorait impunément la nécessité
d’un renforcement budgétaire pour financer
un mois complet en septembre 2011.
Le 2 août 2011, François Baroin, ministre de
l’économie, se dégage de toutes responsabili-
tés estimant « qu’il n’y a pas d’engagement sur
le versement d’un dixième mois de bourse ».
Face à la fronde des élus étudiants, Laurent
Wauquiez, alors ministre de l’enseignement
supérieur, revient sur la position du gouver-
nement. En septembre 2011, la mensualité
de septembre est payée dans sa totalité aux
étudiants. Il s’agit d’une avancée considérable
arrachée par les étudiants.
Une victoire importante et symbolique dans un contexte de criseAlors que le gouvernement mettait en place
des plans de réduction des dépenses publiques,
les étudiants ont été les seuls à obtenir du gou-
vernement un investissement supplémentaire
dans la protection sociale. Au total, les étu-
diants ont arraché 160 millions d’euros per-
mettant à 500 000 étudiants de bénéficier de
160 à 460 euros de plus au mois de septembre.
Alors que cette période aurait dû être la moins
propice à un engagement financier de l’Etat,
c’est pourtant celle où les étudiants ont obtenu
le plus d’avancées. A lui seul, le dixième mois
de bourse représente plus de la moitié de l’in-
vestissement financier dans le système d’aides
sociales durant tout le quinquennat.
Une victoire qui n’aurait pas pu être remporté sans une démarche syndicaleLes élus « UNEF et associations étudiantes »
se sont appuyés sur une démarche visant à
construire un rapport de force aussi bien dans
les conseils que dans les mobilisations. La ba-
taille pour un dixième mois de bourse en est la
démonstration. Les interventions des élus dans
les conseils se sont à chaque fois appuyées sur
une longue campagne de pétitions, ponctuée
de rassemblements réunissant plusieurs cen-
taines d’étudiants. La victoire du dixième mois
de bourse n’aurait pas pu être réalisée sans l’un
de ces éléments.
Une victoire importante mais encore insuffisante La création d’un dixième mois de bourse n’a
été bénéfique qu’à 2 étudiants sur 10. Pour les
80% des étudiants qui ne sont pas boursiers,
le gouvernement a refusé d’ouvrir les négo-
ciations. Face au mur dressé par le ministère,
les élus « UNEF et associations étudiantes » se
sont battus localement.
Les élus « UNEF et associations étudiantes » se
sont battus sur la question du logement étu-
diant. Les plans Anciaux de 2004 prévoyaient
la construction de 5000 logements par an.
Au début du mandat des élus, la moyenne
de construction annuelle était de 2400 loge-
ments. Aujourd’hui, on peut constater que les
objectifs du plan Anciaux n’ont toujours pas
été atteints. Cependant, l’intervention des élus
n’a pas été vaine puisque durant ces deux der-
nières années, environ 4000 logements par an
ont été construits.
Les élus « UNEF et associations étudiantes » ont
aussi mené des batailles localement. Ainsi, il a
été mis en place la gratuité des transports do-
micile-lieux d’études dans la région PACA, une
rallonge de 450 000 euros a été gagnée pour
renflouer les aides d’urgences de l’académie de
Créteil, un chèque santé de 100 euros a été mis
en place dans 5 régions, le cautionnement soli-
daire a été obtenu en Midi-Pyrénées.
Ces exemples de victoires syndicales font
la démonstration de la démarche des élus
« UNEF et associations étudiantes » : agir sur
tous les fronts pour améliorer les conditions
de vie des étudiants.
Le 10e mois de bourse6 ans de batailles
2004 : le constat budget 2010 : pas de financement2009 : un 10e mois annoncé
septembre 2010 : le demi moisavril 2010 : élections aux CROUS aout 2011 : victoire des étudiants
l’UNEF revendique un10e mois de bourse
10 mois 9 mois
Sarkozy cèdeil annonce un 10e mois de bourse
projet UNEF majoritaire
l’UNEF intensifiela mobilisation
versement d’1/2 mois obtenue sous lapression étudiante
malgré la rigueur UNEF interpelle le gouvernement et arrache le 10e mois
CROUS
cours bourses
Etudiants étangers
22
Alors qu’ils représentent plus de 10% des étu-
diants, les étudiants étrangers ne bénéficient
pas des mêmes droits que tous les étudiants.
Ils n’ont pas accès aux mêmes aides sociales, ils
doivent chaque année présenter leurs relevés
de notes à la préfecture pour demander le re-
nouvellement de leurs titres de séjour. En effet,
le renouvellement du titre de séjour relève de
l’arbitraire des préfectures qui bien souvent ne
tiennent pas compte des choix pédagogiques
des universités.
Des mesures qui discriminent les étudiants étrangers Depuis deux ans, plusieurs décisions du gou-
vernement sont venues accentuer les difficultés
pour les étudiants étrangers. La circulaire Guéant
qui vise à restreindre les possibilités de change-
ment de statut pour obtenir un titre de séjour
salarié et avoir une insertion professionnelle en
France. Les ressources mensuelles exigées pour
venir étudier en France sont également passées
de 460 euros à 620 euros mensuels.
Déconstruire le discours stigmatisant contre les étudiants étrangersCes mesures ont été légitimées par un discours
toujours plus discriminant à l’égard des étran-
gers. Face à ceux qui stigmatisaient les étu-
diants étrangers, les élus « UNEF et associations
étudiantes » ont exigé l’égalité des droits. Vos
élus n’ont cessé de revendiquer le retrait des
circulaires discriminantes et la mise en place
de mesures visant à améliorer les conditions
de séjour des étudiants étrangers. Ils ont égale-
ment mené des campagnes de pétitions auprès
des étudiants.
L’aide individuelle aux étudiants étrangersDans une période peu propice à des réformes
structurelles, le réseau d’élus « UNEF et asso-
ciations étudiantes » s’est organisé pour lutter
contre les effets des politiques discriminantes
à l’égard des étudiants étrangers. Vos élus ont
ainsi soutenu des étudiants menacés de perte
de titre de séjour ou d’expulsion et ont organisé
le suivi juridique de leurs dossiers.
Vos élus créent l’unité autour de la question
Les élus « UNEF et associations étudiantes » ont
organisé des actions conjointes avec les syn-
dicats de salariés, des associations d’étudiants
étrangers ou des organisations comme le Col-
lectif du 31 mai.
Les élus « UNEF et associations étudiantes » ont
fait voter une motion au CNESER pour deman-
der le retrait des mesures discriminantes et exiger
l’amélioration des conditions d’accueil et d’études
des étudiants étrangers. Cette motion a permis
de rassembler la communauté universitaire.
En février 2012, nos élus ont également organi-
sé des assises des étudiants étrangers, moment
de travail et d’interpellation sur la question,
desquelles a émané un appel unitaire.
Des élus à l’offensive pour défendre les étudiants étrangers
Retrait de la circulaire Guéant, une promesse du nouveau gouvernement qui doit en appeler d’autres
L’action acharnée des élus « UNEF et associa-
tions étudiantes » n’a pas été vaine. Elle a per-
mis de faire du retrait de la circulaire Guéant
une mesure phare du programme du nouveau
président de la République. La nouvelle ministre
de l’enseignement supérieur a réaffirmé sa vo-
lonté de la retirer.
Les élus « UNEF et associations étudiantes »
ont d’ores et déjà averti la nouvelle ministre de
l’urgence d’aller vers l’égalité des droits et de
revoir l’arsenal législatif qui précarise les étu-
diants étrangers et les entraine dans la spirale
de l’échec universitaire.
Ces deux dernières années, les étudiants étrangers ont dû faire face à de nombreuses nouvelles mesures visant à transformer leurs démarches administratives en parcours du combattant.
Saïd Mohdeb, président de l’UEAF , l’Union des Etudiants Algériens de France
Peux-tu nous apporter des précisions sur la bataille pour le titre de séjour pluriannuel ?Chaque année des centaines d’étudiants sont soumis à l’arbitraire des préfectures et aux galères
administratives. Pour permettre à chacun d’étudier dans de bonnes conditions, les élus « UNEF
et associations étudiantes » ont obtenu l’inscription dans la loi d’un titre de séjour pluriannuel, en
2006. Malheureusement aucun décret d’application n’a été publié rendant caduque la loi. Nous
avons gagné en 2011 une bataille juridique et aujourd’hui ce décret existe. Nous nous battons
aujourd’hui pour qu’une circulaire soit envoyée aux préfets imposant la délivrance de ce titre.
Nous nous battons également pour que les étudiants de licence y aient également droit.
Quelles marges de manœuvres pour améliorer l’accueil des étudiants sur les universités ?Dans plusieurs universités les élus ont obtenu des commissions de dérogation, qui permettent
aux étudiants qui n’ont pas pu s’inscrire au travers du logiciel « Campus France » de se trou-
ver une place. Cela permet de récupérer ceux qui se sont retrouvé sur le carreau à cause de la
lourdeur des procédures d’inscription. Dans d’autres universités, nous avons pu implanter des
guichets uniques d’accueil des étudiants : au lieu de devoir passer à la préfecture, au CROUS, à
la CAF,... les étudiants peuvent faire toutes leurs démarches administratives à un même endroit
dans l’université.
LA
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LE A
...
Plus d’infosLDE : 170, 183, 184
Des élus au quotidien
23
Des élus offensifs et combatifs à votre service au quotidien
élus au CNESER(5 titulaires et 5 suppléants)
de présence dans toutes les instances du CNESER
interventions
plus de
plus de
plus de
motionsdéposéeset plus de
défendues
élus réunis à la 6ème rencontre nationale des élus étudiants
élus au CNESER(5 titulaires et 5 suppléants)
de présence dans toutes les instances du CNESER
interventions
plus de
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motionsdéposéeset plus de
défendues
élus réunis à la 6ème rencontre nationale des élus étudiants
élus au CNESER(5 titulaires et 5 suppléants)
de présence dans toutes les instances du CNESER
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défendues
élus réunis à la 6ème rencontre nationale des élus étudiants
élus au CNESER(5 titulaires et 5 suppléants)
de présence dans toutes les instances du CNESER
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défendues
élus réunis à la 6ème rencontre nationale des élus étudiants
La lettredes élus
élus au CNESER(5 titulaires et 5 suppléants)
de présence dans toutes les instances du CNESER
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défendues
élus réunis à la 6ème rencontre nationale des élus étudiants
élus au CNESER(5 titulaires et 5 suppléants)
de présence dans toutes les instances du CNESER
interventions
plus de
plus de
plus de
motionsdéposéeset plus de
défendues
élus réunis à la 6ème rencontre nationale des élus étudiants
Les rencontres natio-nales des élus étudiants : avec la collaboration de l’Asso-
ciation Pour la Formation des
Elus Etudiants (APFEE), les élus
« UNEF et associations étu-
diantes » ont organisé en 2012
la 6ème rencontre nationale des
élus étudiants qui a rassemblé
près de 400 élus pour travailler
pendant 2 jours sur les dossiers
universitaires et sociaux.
Les élus étudiants, dans les conseils cen-
traux d’université comme au CNESER, ont un
rôle fondamental pour défendre les étudiants
et leurs droits. Nous nous sommes attachés,
durant les deux années de notre mandat, à
mettre les étudiants au centre des débats et
des décisions. Le CNESER est un outil qui doit
permettre de faire avancer nos revendications,
mais demande un travail sérieux de préparation
des dossiers.
Un réseau d’élus pour donner une force nationale aux revendications : les élus « UNEF et associations étudiantes »
s’appuient sur un réseau national de plus de
800 élus dans les conseils centraux des écoles
et des universités. Les élus « UNEF et associa-
tions étudiantes » ne sont pas des élus au ser-
vice d’une université ou d’une école en particu-
lier mais des élus qui se battent au service des
étudiants pour défendre le service public et la
démocratisation de l’enseignement supérieur.
« La Lettre des Elus » : mensuel sur l’actualité universitaire, avec
les batailles locales et nationales, un dossier d’actualité, une fiche pra-
tique sur des sujets ciblés pour donner tous les outils aux élus pour dé-
fendre au mieux les droits étudiants et les comptes-rendus des séances
du CNESER. Des fiches pratiques thématiques (les habilitations de di-
plômes, la section disciplinaire, le budget de l’université…) sont mises en
ligne sur notre site internet (www.unef.fr)
Le suivi des élus étudiants : c’est quotidiennement, à travers nos perma-
nences hebdomadaires, en répondant par mail ou téléphone aux demandes des
élus étudiants, que nous avons fait en sorte d’accompagner le plus possible les élus
étudiants dans leurs batailles et la préparation de leurs conseils. Ce travail permet
de coordonner l’action des élus : vote de motions dans les conseils, relais des pro-
blématiques locales au sein du CNESER…
Lorient Vannes
Lille
Rouen
Bordeaux
Rennes
Toulouse
Aix Marseille
Grenoble
Lyon
Dijon
ClermontLimoges
Nancy
Le Mans
Tours
Evry
Créteil
Nanterre
Paris 8
2 ans de batailles
24
La Réunion : Maintien des rattrapages.
Les élus « UNEF et associations étudiantes » se battent au quotidien à tous les niveaux pour défendre et conquérir de nouveaux droits pour les étudiants. Grâce à notre réseau d’élus dans les universités et les écoles, nous avons pu mener des batailles et obtenir de nombreuses avancées pour les étudiants dans plusieurs dizaines d’établissements.
Les victoires locales
Lorient Vannes
Lille
Rouen
Le Havre
Bordeaux
Rennes
Toulouse
Aix Marseille
Grenoble
Lyon
Dijon
ClermontLimoges
Nancy
Le Mans
Tours
Strasbourg
Evry
Créteil
Nanterre Paris 8
Paris 1 : Mise en place d’une coopérative à St Charles.
Paris 3 : Mise en place d’une AMAP.
Paris 6 : Obtention d’une carte étudiante gratuite pour les étudiants en IFSI.
Paris 7 : Extension des horaires de la bibliothèque universitaire.
Paris 8 : Suppression des notes éliminatoires.
Paris 9 : Maintien des diplômes nationaux.
Nanterre : Construction d’une nouvelle MDE.
Le Havre : Chèque de 100 euros pour tous les étudiants boursiers.
Evry : Suppression de la double moyenne.
Paris 12 : Obtention de la gratuité des polycopiés pour les étudiants boursiers.
Lille : Mise en place de la compensation annuelle. Obtention de Tds supplémentaires à Lille 3.
Lorient Vannes : Obtention d’une rallonge budgétaire de 740 000 euros en 2012.
Bordeaux : Compensation annuelle dans toutes les universités, et maintien des rattrapages à Bordeaux 3.
Rennes 1 : Suppression du contrôle du titre de séjour au moment de l’inscription pour les étudiants étrangers.
Rennes 2 : Suppression de la défaillance en cas d’absence à un examen.
Montpellier : Obtention de cours TDs supplémentaires à Montpellier 3.
Aix Marseille : Mise en place d’une commission d’exonération des frais d’inscription.
Grenoble : Vote d’une motion en CNESER de soutien à la gestion étudiante de EVE (Espace Vie Etudiante).
Dijon : Mise en place d’un statut pour les étudiants salariés.
Le Mans : Suppression de la sélection en master d’enseignement, et obtention de la compensation bi-annuelle.
SciencesPo : Réforme du concours.
Tours : Gel des tarifs dans les transports, et suppression du contrôle du titre de séjour pour les étudiants étrangers.
Montpellier
Lyon : Mise en place d’un guichet unique d’accueil des étudiants et du demi tarif étudiant dans les transports.
Toulouse : Arrêt du processus de fusion des universités et écoles.