Download - LE JEU
En France, le mot « paume » désigne auXIIIe siècle la balle fabriquée par les paumiers
Vers 1350, « paume » ou « palme » désigne à la fois la façon de jouer et le lieu
Il faut attendre le milieu du XVIe pour avoir une description précise du jeu de raquette
En Angleterre, le mot « tennis » est l’équivalent de paume : emploi attesté dès le XIIIe siècle
« tenetz », « tennys», proche du français « tenez » qui aurait servi de signal pour prévenir l’adversaire avant un service
Entouré de murs, avec son toit pour le service, sa cordependante, jeu typiquedu XVe siècle
Venue de la périphérie, le jeu depaume s’insère dans le tissu urbain
Au début du XVIe siècle, les étudiants à Orléans disposent de 40 jeux de paume
L’Université exprime parfois quelques réserves à voir les étudiants perdre leur temps
Les humanistes vont donner au jeu de paumeses lettres de noblesse
Pour Rabelais, le jeu n’est plus une perte de temps mais un moyen de rythmer l’activité
Gargantua se rend, soit dans une sallesoit dans les prés, pour s’exercer à la balle
Au cours de la deuxième moitié du XVIe les palais et les châteaux perdent le privilèged’une salle couverte et dallée
A la ville, exploiter et louer un jeu de paume devient une entreprise rentable
A Bordeaux, on construit 8 jeux couvertssont construits entre 1522 et 1553
C’est de la paume dela renaissance que provient l’usage du mot « galerie »
Les spectateurs étaient consultés pour jugerles bonnes balles
Un filet est ajouté à la corde
UN JEU DE ROI
Charles IX âgé de 2 ansest représenté avec une raquette
François 1er, Henri IIHenri IV et les princes de la Cour le pratiquent
Ledoux Alain
François 1er accorde en 1537l’exclusivité de la vente des « esteufs » dans leurs jeux
Les paumiers-raquettierss’assurent le monopole des jeux de paumes en 1571( gestion du local, fabrication des raquettes enseignement)
En 1596, à Paris250 jeux font vivre7000 personnes
Organisation et animation des parties, rafraîchissement, chaussons, serviettes, ballesraquettes, entretien du local ( sang de bœuf…)
La note du paumierest dressée à la craiesur une ardoise
A Paris, en 1600 : académies de jeu où se réunissent bourgeois et classes populaires
En 1648, Mazarin introduit à la Cour lesgros jeux d’argent, dont la passion s’étendà la capitale
Ce fléau fait des victimes dans la clientèleétudiante (de nombreuses absences en cours)
A la fin du XVIIIeon distingue les« amateurs » etles « professionnels»Le jeu, transmis par des « professionnels »devient un « art du mouvement »
Le paumier apprend la technique à son fils, c’est« l’enfant de la balle » ( des lignées de paumiers )
Les règles de la longue paume paraissent enFrance en 1718. Elle devient très à la modeles joueurs se servent ici de battoir
Ledoux Alain
Au cours du XVIIIe siècle, la clientèle et les élèves paumiers ont considérablement diminués
Le maître paumier contrôle et dispense leurhabileté pour asseoir son autorité et sesgains
Ledoux Alain
Le célèbre paumier Massona contribué au développementde la paume en Angleterre
38 courts sont encore en service en Angleterre en 1900En France : plus que 7
EN GRANDE BRETAGNE
Ledoux Alain
Les plus grands joueurs français, Barre etDelaye, connus et admirés par l’aristocratieAnglaise, transmettent outre-Manche leurhaut degré de technicité.
Trente huit courts sont encore en service en Angleterre en 1900 alors qu’en France on n’encompte plus que sept.
AUX ETATS-UNIS et EN AUSTRALIE
Le premier terrain fut construit à Boston en 1876, le jeu s’appelle court tennis.
En Australie, le jeu de paume sera appeléroyal tennis; on le rebaptisera real tennis pour le distinguer du lawn-tennis.