Le rôle des émotions
Si nous voulons réussir, ne faisons pas l'économie de
nos échecs
"Après les avoir regardés à la ronde avec colère, étant attristé de l'endurcissement de leur cœur, Jésus dit..."
[Marc 3. 5]
À quelle famille appartient mon émotion?
Peur Colère Tristesse JoieAnxieux Fâché Apathique AffectueuxTimoré Contrarié Honteux AgréableDévalorisé Amer Abattu ConfortableDésorienté Enervé Ennuyé Enthousiast
eConfus Envieux Vaincu ExubérantCraintif Furieux Déprimé En harmonieFourbe Renfrogné Désespéré ChaleureuxDéfensif Hostile Détaché LibreEmotif Affamé Découragé En
communionFaible Hystérique Dégoûté AmicalEffrayé Jaloux Embarrassé En formeCoupable Mesquin Vide BonHarcelé Insatisfait Humilié Reconnaissa
ntDémuni Critique Attristé HeureuxTroublé Agacé Inadéquat AmoureuxInhibé Provoqué Isolé GaiAgité Rancunier Léthargique Plein
d’espoirPerdu Révolté Malheureux RaviNerveux Choqué Négligé IntensePanique Suffisant Nostalgique AllègrePessimiste Excité Rejeté JoyeuxChancelant Sauvage Triste Aiméappréhension
Mécontent Mal à l’aise MerveilleuxTendu Trompé Affligé SatisfaitAngoissé Trahi Désolé En
sympathie
Etymologie• Emotion, de motere (mouvoir) et sentiment, de sentir
• L’hébreu parle de tremblement intérieur, de soupir, de feu (1Rois 3. 26) à propos des femmes qui étaient devant Salomond’agitation (Ruth 1. 19), de hurlement, de trouble (Cant 5. 4) à propos de la Sulamite qui a raté son rendez-vous avec son bien-aimé.
• Le grec parle d’entrailles remuées (Mat 9. 36) à propos du Seigneur face à la foule qui avait faim, de violence intérieure (Jean 11. 33) à propos du Seigneur face aux souffrances liées à la mort, de mouvement vers, (epithumia, un seul mot pour convoitise, désir Mat 5. 28 ; Luc 22. 15).
La Bible montre clairement que ces manifestations habitent notre être intérieur. Il est donc normal que nous les vivions.
La réalité biblique•Les émotions sont présentes et reconnues dans la Bible, comme :
•la colère (Ephésiens 4. 26)
•la joie (Jean 15. 11)
•la tristesse (Marc 14. 34)
•la crainte (1Jean 4. 18)
•Elles sont montrées clairement chez le Seigneur Jésus. Elles ont donc leur utilité, et leurs limites : « Mettez-vous en colère et ne péchez pas » (Ephésiens 4. 26)
Vivre
but bloquébut contraint
but dépréciébut inaccessible
but indéfini
but incertain
Paix / Colère
Plaisir / Frustration
Joie / Tristesse
Satisfaction / Insatisfaction
Sérénité / Fébrilité
Amour / Peur
Romains
justiceGalates
liberté
Philippiensjoie
Colossiensplénitude 1Pierre
obéissance souffrance
1-2-3Jeanamourvérité
Bonheur+ / -
Le programme des épîtres
Attitude
Epître
Le point de vue biblique
•Quelle est l’origine de nos émotions ? : les scientifiques s’accordent avec la Bible pour faire un lien entre la pensée réfléchie (pôle rationnel) et l’émotion (pôle émotionnel)
•Par exemple dans :
•1Thessaloniciens 4. 13 : « Je ne veux pas que vous soyez ignorants (PR) à propos de ceux qui sont morts… afin que vous ne soyez pas affligés (PE) »
•Hébreux 12. 3 : « Considérez (PR) celui qui a enduré une telle contradiction… afin que vous ne soyez pas découragés (PE) »
•Romains 5. 1 : « Ayant été justifiés (PR) sur le principe de la foi, nous avons la paix (PE) avec Dieu »
•Philippiens 4. 9 : « Que ces choses occupent vos pensées (PR)… et le Dieu de paix (PE) sera avec vous »
•Ces deux pôles se correspondent : nos pensées réfléchies, choisies se manifestent par nos émotions. L’accent est mis en premier sur la logique, le pôle rationnel, qui relève de notre responsabilité, puis sur les conséquences, notre état d’âme qui se montre dans le corps
•Autre exemple : le désir (PE) vient du prix (PR) que nous accordons à quelque chose ou à quelqu’un. Vivre « aimez-vous les uns les autres », c’est décider d’accorder du prix à celui qui est notre prochain, et cette démarche produit le sentiment qui produit l’acte.
La colère
• La colère marque un déficit de justice, nous renseigne sur la réussite de nos buts.
• Quand nos buts sont bloqués, par quelque chose ou par quelqu’un, l’opinion que nous avons de la situation fera que la colère « montera » ou non.
• « Mettez-vous en colère et ne péchez pas » (Eph 4. 26)
• La colère est juste, bonne
• Elle n’est pas un péché
• Elle nous oriente vers le problème
• Elle a donc son utilité
• Notre but est-il juste, et porteur d’amour ?
• Sommes-nous dans l’acceptation positive ?
• Ne nous laissons pas entraîner par ce sentiment (Ja 1. 20)
InsatisfactionFébrilité
La peur
•La peur marque un déficit d’amour, nous renseigne sur l’opinion que nous avons de nous-même. Avoir peur de quelqu’un ou d’une circonstance, c’est penser qu’on est pas capable de lui faire face, c’est ne pas s’aimer. C’est peut-être aussi penser que Dieu ne nous aime pas ou pas assez s’Il a permis cette situation.
• « L’amour parfait chasse la crainte », (1Jn 4. 18)
•La crainte doit « partir »
•Elle révèle le manque d’amour
•Elle révèle notre préoccupation
•Elle a donc son utilité
•Ne craignons pas de craindre
•Recadrons notre préoccupation (remplacer le mensonge par la vérité)
•Occupons-nous d’aimer
FrustrationTristesse
Vivre ses émotions...
• Alors que dans notre société, on assimile émotion à être (« Je ressens, donc je suis comme ça »), la Bible nous appelle à ressentir « juste », en comprenant pourquoi nous ressentons ici, de la honte, là, de la jalousie, là, de la tristesse. Prenons pour exemple, la tristesse des Corinthiens (2Co 7. 10). Elle est appelée « tristesse selon Dieu » parce qu’elle est l’indicateur qui montre que quelque chose ne va pas. Elle provient de la culpabilité qui les habite. Elle les dirige donc vers Dieu et la repentance à cause de la culpabilité et vers leurs frères ; elle est donc vraiment utile.
• Vivre ses émotions, c’est
•Accepter celles qui déstabilisent (honte, orgueil, jalousie…), parce qu’elles sont utiles.
•Chercher à comprendre ce qui nous arrive
• Identifier la pensée qui est à l’origine de l’émotion
• La reconnaître devant Dieu, l’abandonner si besoin et la remplacer par une pensée juste, la mettre en œuvre pour Dieu
• Estimer les choses comme Dieu
• Trouver sa joie dans toute circonstance (Phil 4. 4)
•Attendre de retrouver une sérénité intérieure (période de deuil)
...et les émotions
agréables !
Conclusion
• Nos émotions sont une fenêtre ouverte sur nos pensées. Elles sont la partie irrationnelle du langage, qui révèlent la pensée à l’autre mais aussi à nous-mêmes.
• Ne subissons pas nos émotions douloureuses mais reconnaissons-les comme utiles, ne craignons pas d’en avoir, et comprenons ce qu’elles véhiculent. Elles sont notre richesse : une indication et non un handicap.
• La mise en œuvre de ce qui est juste produit la paix (au lieu de la colère) et la joie (au lieu de la peur).