Download - L'Ecole primaire, avril 1923
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La Jeune Ménagère
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Bulletin du MUSÉE PÉDAGOGIQUE L'Ecole primaire donne. une dizaine de livraisons de 16
pages, la couverture y comprise, et autant :; de supplé· ments de 8-lô pages pendant l'année ordinaire (soit du 1er Janvier au 31 Décembre). _
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Sommaire de la couverture iRaiP!P001tls sco1aires ,de fin d'année. __:__
üa diévotron des 3 Ave Maria. Ohalll~e, jeunesse. - BibUoi\hèque du 1Mlusée· 1Péd\a.go1gi,que de 'fribourg. -tJa vi'e ,qui ·S'·o ff!lie. - Le rn ois d'avril. - !La 1Siaisoo1des nllds. - :Le Jeune Oallhlolique.
-o-
Sommaire de la feuille principale iPensée. - Y,oid les v.a.aances! -
2m·e l~eçon -sur I.e pronom personnel. -Du sentiment redigieux dans l'éducation. - De la survei·IŒance des enfants en delho11s d!e l'éoo.}e. - Trois mots sur l'aifltenttion. - Vouloir c'e-st polllvoir. -L'histoire chez les jeunes. - Va~iétés.
--(}---
Sommaire du supplêment No 4 La prière et la m'esse. - A quoi serti
ta confession? - Le myosotis. - L'ing:!laltiltwdle. - Le clocher. - Le C΀Q1ge pa,Sicat L':AJ1[,eJ1uia. - PréJpar-ons l1e gŒ"anld jour. - Aurilom de la Ste E:wdharistie. -U[]Je j.ou~née à Naz;areilh. - }our de
â:ques (Jour de vie).- Le nouiveau tlêllwge. - L'·enVioi de ~et.e. - Variétés.
-0-
Rapports scolaires de fln d'année ILe Département informe l·e person
nel enseignant primaire, les Commissions -et iMM. l·es Inspecteurs d'écoles, r:~ue la mensualité d'avril ne s-era versée ·qu'après réception des r•apports scolaires de fin d'année dûment vis-és ar les .instances précitées. :D'autre part, tout rapport qui ne se
a pas retn!Pli régulièrement sera retourné à ,qui de droit pour être rectifié ~u complété.
·MM·. les lniS!ti:twteuris et Mmes les ~nstitutrices sont .donc -invités à établir très soigneusement l·eur rapport de dôtur·e, a:fin de prévenir un échange de
correspondances ·que l'on peut très. hien ëvitelf .et ·qui enltrJaÎŒle l'.inJconvénie_n;t de ·provoquer un rdatd . forcé dans le rè~ glem·ent du solde de traitement.
(Oomm·u.niq~.)
-0-
La dévotion des 3 Ave Maria ,A pro1pos de oette dévotion - dont
ill a d'ai:11eurs été déjà palfllé norflamment dans les bw1letins paroissiaux ainsi que dans l'Ecole primaire - une pernonne du Valliais, qui s'en fait la pieus-e zé'l,atrioe dans nos a:égions, a mi1s à disJPosition, pour être remise au per\SJonnel enlse~gmia!l11t, une cer.taine 'quantité dle teuillJl·e~~ p.no1pr.es à atteindre le but proposé. Les desltina~aiœs voudront bien a~ocueitlir favorablement ces imJPrimés pour en faiŒ'e profiter le cetrdl'e de 1eu~s amis ou connaissances que oella powrrait intéresser. C',es:t le so·lde d':Une provision diS{p-onibile q,ui est af
~f.ecté 1à ·ceilbe ldiJstdbution, de sorite q;~'il y aooa lieu de se contenter du nombre reçu, fû~-i1l trop resrbreint -ou insuffisant dans cevtains cas. L'.a~proche du mois de M1arie s~anŒlonce comme pa·rticulièremen~ plfopke pour oo~r.esiPondQ"e en ceci aux l.ouables intentions de la zéa:artn-iœ o.ccarsionne/lile qui s-oilllkii.e .et ,obtient v:olonJM1ers noilre 1concour.s.
-o-
Chante, jeunesse 1 .Recueil de chants publié par fe Dé
p.artemen~ de l' 1 nstr. pabl. du canton de V a111(. - lPréface de .Qust. Doret. - .Prix relié 4 fr. 50.
!C'es-t le titre d'une nouveauté que vient de nous adresser la: ·maison .P:ayot, éditeurs, rue de Bourg, lLausanne. lEn ·attendant ·qu'il ·en soit fourni 'P.ar l'Ecole primaire le compte-rendu spécial demandé pour elle, notons ""en passant ·que Chante, jeunesse, comprend 234 morceaux ains.i groupés-:
1. Rondes et chansot'ts populqires. -
11. Chœurs 82. - /JI. Chants · patriotiques 29. - Chants religieu'x 33.
10n remaJ.ique dans Chante, jeunesse, deux morceaux (Nos 60 et 6'1) irititu-1lés: Au V abœis i(\CJJ:tanlS.on ·picarde; air du l'Se siède) et La Mi(llzze, le chant du glaive (<eh ans on bretonne).
® · !Ua m.ais'on lfœtisdh, frères, S. A., Lausanne, vient de son côté d'éditer, ·avec acc-ompagnem·ent de piano de '9: ~Doret, dans deux superbes albums, cent morceaux ldu recueil Chante, Jeu .. nesse. 1En recommandant ces deux albums au personnel ens·eignant, nous le prév·enons ·que le coût .de chacun est de 4.50 en 'librairi-e, m1ais 'qu'en s'adr.essant au ·~partement Ide 1';Jnstruclion pubHque du .canton de Vaud (l ·er service) à Lausanne, le personnel enseignanJt .prÎlmla1!l"e et secondaire pourra les obtenir pour le prix de faveur de 3 francs.
-o- ·
Bibliothèque du Musée Pédagogique de Fribourg
On nous ,prie d'inséroc: ·IIl1SitlaaUée dlam s~ nowveaux locaux
de La Bi,})Ho·tlhèq,ue cantona1e et universi1Ja,ire, à fri,boU!fg, l:a BJBLJOTHEQVE DV MUSEE PEDAOOOJQUE ·an11110nce sa réouv:enbwre pouT le 15 avr ill. IE\llle ser,a .aooessib\le a ru :p ublit tows les j'Owrts (!DimallJdhes et ~êtes excejpltés), de 9 h. à 12 .ef de 14 à 17 h. (lle Siatm-edi, ellJe ferm1eria à midi.) Tou~ te!s tes .demanldes de livr·es antérieuQ"ies au Let awrùl sont annulées et devront êlilre renolllvelées. ·
IL'ouvenhllre du M1usée a.Uira Heu dans ~:e cou~a1111f: de l'êté: jusque l:à aucune aommuniaation d'<OJbijets ne s·era possi~ bBe.
ILe conser\/Jéllteur,.jbi'hliot\h. A. CoUomb-Desjardins.
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La vie qui s'o:Wre OmJbre de ,Pâ.qùés! . • . Toute lùmière ici.:.~bas â sdn ombre .. ; Et plus Ja lùmière est intènse, plus l'Orrt;.
bre .s'aèèuse et tranche • • . ~J'ai eu jadi·s, comme voisin, un gros htsni
me, très lba~s, ;très épais. -~1 a•v.ait gagné des rentes moyennes eri vend.atU dës boticliori·s
,.a;wx Umonadiers, et il chantait du matin ali soir dans son 1jartiin ~
«Mon ventre, réjÔuis-toL • Tout ce GUe je gagne, c'est pb-tir toit ,.
Quand il .fu.isait du soleil, il sortait devant sa gTiHe, comme p<>Uil' lui barrer la route.
Je le revois encore avec 1sa vaste culotte qui tire-booohonnait sur ses soulier,s, ses yewc émerillonnés, et sa béatitude de ·repu.
,Il personnifiait pour moi l'être au-dessous de la ibête; oar ·la ,bête atteint ·son :but providen1iel.
Tanid:is que lui, mangeant, buvant, dormant et n'aJilant rien dhercher au delà, per~ ·sonnilfiait la matière - celle .qui a étouUé l'esprit.
Alh! les cloches de Pâques pouvaient son· ner!.. . Mon marohanld de lbouohons n'y entendait qu'une invitation à mieux trufter son poulet et à boi:re une b'?ufeiUe de plus.
Qoont à ses tP.à<;ues! Pauvre Christ! ....•
~ Tristesse de !Pâques! ... Elle s'étend comme un ciel d'oppression
S:ur des ·âtmes .qui n'ont pas vou1u ressusd.rer ~ la lumière
On traîne une faute comme on traîne une maladie, avec cette !humiliation qu'on ne veut pas •g·uérk.
·Le médecin est l'à! . . . Il n'attend qu'un en, un surs•aut, un élan vers lui: «Seigneur, si vous voulez, vous p01wez me guérir!. .. ,.
'Mais ce cri, on ne le jette pas - Ce gue j'ai de plus doux ld.ans rna vie,
èe sont mes remo·rds! ... m'avouait un jour un vieux beau, qui avait noyé dans la dé· bauohe son cerveau magnifiG:ue et la fortune de ses ancêtres.
Qui dira cependant la tristesse d'âmes innoni>ralbles, venues rôder auprès de la pis~ cine aux tranquilles eaux claires, et qui sont reparties, lourdes de poussière et de boue, co-mme elles étaient venues ...
1Et pourtant l'eau ·apjpelante ét·ait là ...
• . Pourtant aussi. . . ~ai.s sur! out, indicible joie des Pâques! ...
.Bo111heur de croire et de reconnaître le Christ à la fr·adion du pain.
Yeux noirs de Pierre. ·. . yeux bruns de Jean ... yeux blews de Madeleine, que de fois .je vous ai enviés ... «Vous .qui avez vu! ... ,.
On comprend 1la persuatioo irrésisfhle c1e vos paroles quand·, après avoir raconté, vous ajoutiez: «Ceci, je l'ai entendu ... A ce miracle, moi j'ai assisté. »
Et pourtant - le ·Maître l'a affirmé -nous autres, à deux mille ans de distance, nous .sommes plus heureux encore, car nous croyons « sans avoir vu ». Nous faisons foi au Christ.
·C'est que les yeux immortels sont plus agréables à Dieu <;,ue les yeux de chair ....
C'est que, si les apôtres onf « vu1 » le Chri·st mortel, et ont cru à cause de l'évidence de cette vision humaine ... notre acte Ide foi à nous est supérieur, car il se produit d'âme à âme, et honore davantage Celui qui est « esprit et vérité ».
En aucun autre mois comme celui-ci ne s'aiffirme ·autant ·la vie majestueuse et sereine de l'Eglise.
'Parfois, des nuages passent ... 1Les bons ~rouvent alors œ sentiment pé·
nible que ressent la nature pendant une éclipse, <;,uand le jour n'est plus le jowr.
Mais ensuite, c'est le soleH, et c'est la vie! Que de fois, comme ton Ohrist, les enne
'mis ~'ont cowdhée d:ans. ·le tombeau, ma chère· 'Eglise! ·
. ,~1 quand de nml!Veaux petits hommes ont,
dans leur haine, récité des phrases d'enterrerlne.nt qlu}ih:~ 1croient newves et :définitives, ~li les inondes tout à coup d'une lumière qui les atterre et c;u'ils croyaient à jamais éteinte.
Qu.el spectacle si, en ce mois de Pâques, on pouvait voir :de nos yeux 1de chair, les âmes ressuscitées ...
. . . (Les âmes guéries de maLadies sans nom ...
. .. Les âmes qui sortent de tous les tombeaux ...
. . . Les '·âmes qui, après avoir tout demandé au monde, la gloire, l'amou.r, les honneurs et l'argent, et après avoir tout obtenu ne veulent pLus emporter <;,Ue leur petit chapelet enroulé à leurs mains jointes ...
0 grand Ohrist, de quelle vie montante vous gonflez à dhaque siècle, les veines de votre Eglise!
Le vide affreux si vous disparaissiez!. .. Les !hommes les meilleurs, ceux <t>Ui sont comme l'armature du monde ... ces hommes-là se regardant ... cherchant le mot perdu de l'énigme de la terre.
Vous êtes ce mot, et vous l'êtes .à jamais! Vous êtes le Veribe! ...
Vous êtes le ·Rédempteur et aujourld'hui ressuscité, vous nous appe'ez tous à Vous!
raites-nous monter, Seigneur, dans l'apaisement de votre lumière ....
PIERRE .VERMITE.
Le mois d'Avril
Comme son nom l'indique, « a peri re », ouvrir, avril ourvre !l'année et ma.rque le temps où la terre ouvre son sein pour recevoir les semences. Quand l'année commençait' à Pâ; ques, avril était le- plus souvent le premier mois de l'année. C'est vers ce passé très lointain déjl, avant la réforme dUI calendrier pat" JUiles César, 'GU'il faut se reporter pour comprendre les aJPpellqtions .septembre, octobre, novembre et déœmlbre, 7e, Se, 9e, 1 Oe mois par lesquelles nous désignons encore les
' ECOLE~
~PRIMAIRE ORGANE DE LA
SOCIETE VALAISAlfllll
·D'EDUCATIOlf
1Le vrai maîd:re n~8c~:i~~amais son ins-!ruc- l üon achevée, mais cher\Che toujours à ajou.ter à .se~s connai-ssances. Dès qu'iQ cesse 'd 'étudier s&:eUJsement, il cesse d'enseigner avec ;liruit er se trou!Ve aJlors mûr pour Ja ro·utine.
=tt ott= Voici les vacances!
Nous voici, pour la pl,u,part du moirus, bientôt arrivés au terme d·~ notr.e « ·cannpagne ». sco.Jaire. Com.me ce i·em;ps nous a 1paru coul.ît! Absorbés par l'étude et [p:aJ' le souci de bien rempair notre mission, nous avons vu le lon~g hiver s'en alller rapide comme les orides d'une :iUeuve. Qu'avons-nous f,ait? Nous .avons hea!l.t-coup veillé, peiné, sowfier·t peut..Jêtife; nous avons su;IïttOttt fait un copieux em)prun~ à la r.éserve de santé et d'énengie qu·e nous avions amassée durant les vacances précéden· tes. Cette l"éserve aura été enltamée p.ar .cha.cun au « pll.'.orrata » de sa « phHos-o.phie » ou ar1 d'envisa~er et d'a{)cetpter ·les con~rariétés de la vie. Sans dQute.
SION, Avril 1923
Le «Je m'en fichisme » ffi: le « défaitisme » (mots affreux ,pour 1·e ~ens et pour :la forme) n'existent dans le vocabu.laire d'aucun membre du corps enseignoot Vïalaisan ~ mais de là à se rendre malade pour une dictée m.a·l f,aite, à s'1BtnbaHer ou à se dëcourager po ur des riens, il y a de· la marge. faisons tranquiHement notr.e devoir et ménageons nos nerfs si nous ·tenolllS à fournir le maximum. d'·efforls. L'autorité, les p:a.vents, le pays ne nous demandoot rien de plus, célif ils savent fort bien qu'un maHre énervé ou dyspepsique ne peut pas bilen enseigner. Arrière les ·souJCis ·exagérés et les appréhènsions cuisantes des avant-veiHes d'examens. Ces derniers n'ont jamais eu pour but de tortwrer qui que ce sott. N'·en perdons pas l'apjpétit M·essieurs les examinateUil's, dont le rôle · est surtout d'encourager. Saurons-nous tou}ours faire la pad des circonstances et des choses. S'i'l ne nous est pas toujours donné de briller à l'avant..,~rde, œta servirra à nous rendre p~us modes-
l·es ani:maux ou les chbses· dont on parle, à qui l'on parle ou qui 1pani!ent.
C. Demandons-nous maintenant quelJe personne, quand on parle, doit exister en premier Œieu; ceille dont on parle, ce!Œe à qui l'on parle ou cene qui parle. ·
C'est évident d'abord celile ·qui rpatile: c'est la 1re
personne; · ·ensuite ceJHe à qui l'~n parle: c'est
la 2me personne; emin ·celle de qui d'on par.le: c'~st
1a troisième ,personne.
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Quels sont les pronoms personnels de la 1re personne? fe - nous.
!Quels sont les pronoms personnels de la 2'me personne? tu ef vous. . !Quels sont les rpronoms personnels
de 'la 3me .personne? il, elle, ils, elles.
DIE!UXI.E!MIE RAJR1li!E ILes :pronoms . rpersonnels que no us
avons aip!Plfis' à coooaît.f!e jusqu'à présent sont des pronoms « sujet'sl ». Par des exercices analogues, noos pourvons roohe1.1oher rapildem·ent 'les pronoms personneJls, ·comlp1ém·ents direct ou indir·ect: pour la 1·re 'J)'ersonne .(me, moi), pour· Ja 2!me personne(te, toi), pom: l.a
3me personne .(le, la, lui, se, soi, les lewf1, eux, en, y}.
Ce sera chose fa:dle ·avec un morœau de rêlcalpituJlation choisi ad hoc.
=tt ott=
Du sentiment religieux dans l'éducation
\Du pietl du Comhin: !L'édwcation m-orale se ramène à l'a·
mowr de la perf.ection du Oréa,teur et ~ cet effut, l·e se~timent religieux peut Jouer un g.r,élllld roŒe. Si nows avons des devoilt"S à rempHr envers nous-mM1es, envers nos semlbŒab'l·es et même envers [·es· êflr!es infédeurs, nous en avDns à .plus for.te raison, envers l'Etr·e par 'ex-.
cell~·enoe, Slans lequel nous ne serions rien. Tous ll!ous avons la notion de lla iDivinité, c'est un sentiment qui a un . car.adèr.e primitif et univers:e1; mais il :doit être CUJH:ivé et épuré. I1 conduit na. tur,eJlJlem.ent à 1'ad10ra'fi.on, à la prière et au ·culte. On Tencontre, i'1 est vrai, une .grtanlde variére die conoeptions et. âe 1Pl1atiques t1~igieuses; mais elles ont !foutes un point commun: le sentiment de 1'infini. 1N1ous1 dlev.ons en conclur·e 1à la tolérance ['eHgieuse. la culture du s1entiment reŒ1igieux, à l'école prim.aire, doit tenkt:re à atteindre l'idëan. 'Slans doute, certaines gens traiteront cet idéaaisme d'i~lusion; nous les :Vaisserons ·difle en I)Ji'a·i~nant .},es dés abusés et ,en constatant ce qu'il v a de Vïain dlans 1'esprit positi:f. C'est," pour l'im111iens-e majorité du g.enve humain, un besoin d'·avoir un .cu~te pour !'~Auteur de aa N1atu11e :et de lui témoi.gn.er rpub'liquement son amour, son r·espect ·et sa 11econnaissance Les hommes dloiv.ent, en .efi:iet, considérer fEtre 'SU!Pflê·!JIJ.ie comme un pèr.e qui a droit à leur hom.ma~·e. Cet lhbmmlage, sans doute, di•ffèDe selon les rcligions; .mais, sans s'1arrlêter à .ae .qu'.eiŒes rpeuwnt avoir ,d'étrange, nous ldev.ons obsenner qu'elaes ont !POUr but oet hommage même. C'est pou..flq.uoi ill faut iiaire prendre aux eni:iants l'lhabituJde de ne ia1mais prononcer légèrement c.e nom d:e Dieu, qui résume toutes l'es croylances religieuses Ide nos semlJlab'les.
IL'émoHon nattmeiUe que nous. ressen tons en .présence du lever d.u so'leil et du del étoiilé p['ouve f.existenc·e du senrHm~e1It Te ligieux ~ nous ne pouvons a1lors nous e1111Pêtlher :d'e:x;prirrner tDute notlie adlmiliation pour le CTéateur de l'univ·ers et de lui \féserv.er notre vénération. Ce sentiment, qu"i·l soit ~exprimé -o.u non au dehors, est 1.1n vérita-b1.e ade de foi, une véritabiTe ,prière. ·Di,eu, le rpère Ide la Na'htre ,en conserve la diPection, ,c'est sa voix que n10us en~en-
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tes sans nous découra,ger ni nous irri- plus de Chades dont nous avons parter. D'a~Ueurs, à qui ces inquiétudes lé, ni de Oharles à qui nous avons déiplacées rendlraient-emes service, sinon parlé, .mais de Charles qui 1parle lui-au médecin? m1êttne.
Un illustre représentant de la scien- 2me Observation. - Charlotte aus-ce médicale, le profess.·2:Ur Bourget de si dirait: 1 e veux du pain. Les deux Lausanne, n'a-tt-m pas dit: « Le 50 % ensemblle diraient: N aus demandons au moins des personnes qui souffrent du pain! , dans }!{~.ur digootion peu~~ent .attrihu·: r .fe et nous sont encore des pronoms ces maux à des t1.1ouhles du système qui remipla.cent les noms des .persannerveux. » Ne soyons donc pas, par nes qui parlent~ ce sont encore des notre f1au.te de ce nombre. Quand la pronoms personnels. chaudière (en l'espèce, l'estomac) ne :B. Quelquefois aussi, on donne la fonctionne pdus, la ma1chine s'arr1ête. paro,le aux animaux et même aux choOr Dieu ne veut pas que nous doutions ses, comme cela se fait dans les fables. de sa providence ou que nous prenions !Si ·'B[anchette parlait, eHe pourrait les ch,oses à rebours au point de voir diTe: .Te donne mon bon lait pour les diminuer notre capacité de trava~l. petits elllfants; la rose !dirait: .Te suis
Oondusion: Bonnes vacances, chers la reine 1 des fl.eurs·. collègues, faites-vous . une amp,le pro vi- 1Et si pilusieurs vaches ou plusieurs sion de soleil, de santé, de courage et roses parllaient, eiLles diraient: Nous de . . . . phillosQphie pour le p11ochain donnons, nous sommes. Pour se nom-cours. P. inst. mer, ces animaux ou ces choses qui
==:t.tott.= parlent etniploient Œ·es mêmes pronoms je et nous que les personnes qui par-
2me Leçon sur le pronom personnel 1.ent; ce sont donc encore des pronoms rl UXIrd MlE UEÇOiN J personnels. uE1 1
JLI • Synthèse particulière. - Pour s·e Première partie désigner, les personnes. les animaux
lntroduction. - N·ous avons vu jus- ou les chos-es qui parlent, .se servent qu'à présent que les pronoms il, elle, des pronoms je et nous, appelés proils, elles, reii1(p[acent 1les noms des per- noms personnels. sonnes, des animaux ou des choses Synthèsé générale. ·- ·Quels sont dont on parle, et que les pronoms tu tous les rpronoms personnels que nous et vous r.emplatent les noms des p.~r- avons appris à connaître? (Récapifusonnes, des animaux ou des choses à la ti on au ta:blleau noir). Ce sont: qui l'on parle .et 1que ces pronO\ms s'ap- ·d'abord il, elle, ils, elles, pe~lent pronoms personnels. . ensuite til - vous,
fJut. - Aujourd'hui nous allons ·enfin je - nous. . voir queltques autres pronoms person- 1Les premiers désignent 11es person-nel.g encore. • nes, animaux, choses dont on par1e;
'A. Ire Observation.- Quan:d Ohar- les deuxièmes, les personnes, anima.ux, les était tout petit, il disait en par1la:nt .choses à qui l.'on pade; ;}es troisièm·es, de lui: Cha'l'lles veut du pain. Mainte- les !Personnes, animaux, ·choses qui nant qu'il est grand, dira-t-i~ encore parlent. ainsi? - :Non, i1l dira: je veux ·~'u Conclusion. - On peut :donc dire pain. - De quel nom le mot je tient- que les pronoms rpersonnels sont des il la pŒ-ace? Encore de Chalîles, non pronoms qui désignent les. !Personnes,
dons en nous que nous nommons· tan· tôt 1a consdence, tantôt ~a l.1aison. Cette voix intérieure nous avertit de ce
qu'iŒ tEaut dlair·e ·et 'de ce .qu'il} :Eaut éviter: ·quall1Jd nous !désobéissons, nou:s en
· ~ressentons une sorte de g~êne, ~de hon·te, de r-eg-rets, qui n',est autre chose que :te n~mords. 'Aill oontnai're, si nous accomJpilissons ce que nous ortlonne la cons!Cience, nous en sommes récom!pensés par un sentiment de joie ;et de fierté ~qui nous assure que notr-e conduite a été confonrne à la loi divine. Ainsi, ta consdence morale ·est une véritable manifestation dtu sentiment rre1igieu.x, et l1a première de nos obHg~ations ·consiste à s'y conformer. Tous nos devoirs, d'ail:leu-rs, se résument en une seule formulle: nos devoirs envers Dieu.
ISénectus. =tto:~t=
De la surveillance des enfants en dehors de l'dcole
tL'instituteur, écrit ·l'éminent pédagog.ue _TUlles Paifoz, ne peut et ne doit pas borner aux heures d'école la surveillance qu'tl exèrce sur ses élèves. Il doit souvent s'in~orr.mer de leur conduite au dehors, ·et n:,prendre et punir ceux qui se conduisent mal sur la rue. Ce n'·est :qu'à cette condiiion qu'il améliore11a la distiplline ·et l'esprit de son éoo·Le; car l'enfant ~porte dans l'école !les mauvaises diS!positions et ~·es mauvais plis qu'il contrade au dehors.
iDans un vi!lŒage, raconte-t-~1. 10ù l1es enfants se iliVl!laient à toutes sortes de méoha1I11cetés · .et d'.eS!Pièg-.leries, un j-eune m1aître s'avisa de défendr·e, dans un règLement sur la !Conduite des enfants 'en dehors de l'éoo·l,e, 1'es jurons, ·les batteries, les attrowpements après l'entrée de 'l·a nuit, les .pierres rianc-ées, les mauvais traitemoots env,ers 1es maŒ1heU1"eux et les animaux, la m1araude, l'usa.ge du tabac et les nidhes di'Verses qui se pra~
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tiqUJaient. ·Des suit'VeiUants établis règlementairement et nommés par les _end1ants 'dans tes divers quartiers du villilage, ldevai,ent ~aire rapport S1lll" ce qu'i'ls avaient vu et ap!JXiS. ·Des puni- . Hans étaient fixées pour •l,es · coupables. Cet ess1ai fut couronné d'un plein succès: au bout de quellques semaines l'es~ prit ·et ~a conduite dies en]antS avaient compŒètem·ent Ch1angé.
lUne oho.s·e que je voudrais recomm~anlder aux instituteurs, c'.est de faire aUention à 'leurs écD[iers, ~orsqu'ils les rencontrent en dehors de l'école, de 1les saauer .en leUII' adressant qUJeLqu-eS paro'les ami('Jales, et de les r·eprendre lorsqu'Hs les sunprennent .en faute. 'La mlêtne ·conduite devrait être tenue par . 1es commissions d'éco1le et ~en g-énéral pail" tous ~es citoyens. - Ce qui fait que les enf~ants deviennent balfrdis, espiè.glles ~et g1amirns, oe'est le fait qu"ils ne se sentent pllus surveillés pail" les adultes. 1
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\Si t'instituteur doit étendre sa surv;eiilllance en delhocs de 1'êcole, il doit cependant r~especter le cercle de la familJl,e. 'L'·end1ant qui s·e conduit mal dans sa fami.Ue est -pla,cé sous la juridiction de ses parents; 11'instituteur ne l'eut ·et ne doit pas intervenir que comme eonseiller discret, ou sull' l'invitation expresse et réitérée des parents.
=tt ott= La culture personnelle dn maitre (Des bords de la N avizance: 1Le pll'emielf devoir du nraH[e d'éco-le
es~ de penser à lui-m·ême et de travailler pour son proiPre oeom,rpte. Cette loi de la charité bien ordonnée ne contient rien qui ~latte l'égoïsme ou qui affaiblisse le dévouement. Oar 11'ég-o-ïsme est cette baiSSe \disposition d'une âme qui ne cherdhe qu'à jouir, qui fait converger toutes choses v.ers son .pdaisir d son bien~êtr,e: au con:traire, la cuŒture per~
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S'!pplémentdu ,:vo-t de ,t' &cole, (1S~3)
La .Prière et la Messe 11
Nos très chers Frères,
V une des pLaintes· qui •s'exhale le plus souvent et avec le plus de s-incérité de nos cœurs, c'e1s•t que nous ne savons pas prier.
Qu'ii s'a-gisse, en eifet, de nos prières du matin ou du s·oir, cfu l'assis!aillice ame ofi ices divins, de ;]a préparation à nos confes·sions et à nos ·communions ou de 1'action de grâces, toudours nous sommes fol'lcés die .reconnaître c01llbien faciiement et ihalbituel· lement la lâcheté ou la dissipation nous enlève au recuei·l~ement, :à l'aHort que n~cessite toute prière ·sérieuse.
Et .cette triste eXJPérience Ide la distrac~ 1tion dont nOUS UOUS lffiCC'ThSOnS .régulièrement, sans nous corr iger jamais, ex,plique, en partie, l'espèce de délfiailiCe dont sont enveloppées, -générailement, nos prières.
/Nous maniquons de conŒianœ, non pas tant parce- que nous douions de 1a bonté d.e Dieu, que parce que nous avon·s l 'il11jpres· sion, et soUJVent la 'Conviction, que nos perpétueNes distractions ren~nt nos .suiP!Plications in~ficaces et nos demandes vaines.
Et de fait, ce manque de confiance enlève à la rrière cette puis·sanœ qui, voulue par Dieu, olbtient tout du Ciel, même le miracle. ,celui qui doute, « celui .qui hésite est semblable au not de la mer, agité et ballotté par le vent; que cet homme-là ne pense ~oc :pas ~u'il recevra quelque chose du Seigneur».
La parole du Maître est formelle . « Si, au contraire, quelq-u'un dit à une montagne: Ote· toi de là et ·jette-toi dans la mer, et s'il ne douie jpas de son cœur, mais croit que ce .qu'il dit ar.ri!Vera, il le verm s"accomplir . . C'est poll!liquoi, je vous le d is, tout cc que ~ous demanderez dans la prière, croyez que vous l'ohtienidrez, et vous le verrez s'accomplir . .,
1) JMa.nkiement de s. G. -Mgr :_Mariétan, Albbé de Si-Maurice, 1E'Vêque tittulaire de Bethléem, à l'occasion idru Carême 1923.
Vous stavez tout cela. Que faire donc? Faut-il renoncer à prier, parce -que nous !P-rions_ mal?
!Mai·s celui qui a .les parol~s <le la vie •terneNe, Celui etui est ta ·Voie~ la V&i~ et la Vie nous dit eJGpressément qu'il faut prier, qu'il but prier toujours, qu'il ne faut jamais
se lasser de prier, que saa~ ta pri~re nous ne pouvotJ.s rien.
Il ne saurait ldonc être question pou.r nous de nous soustraire à œtte grave obligation d-e · 'a ~prière, 's-ou.s n'im[)orte quel prétexte. Le devoir ·qui s'ill1jpose est !bien plutôt de nous pénétrer iou,jours davanta:ge de cette maxime des Saints: «Celui qui prie, se sauve sûrement, celui qui ne prie ,pa.s, se damne sûrement».
Queliles que soient, par conséquent, les d illŒicuHés que nous ép~ouvon-s à bien .prier, il demeure -certain que nos. prières sont nécessaires et que ceux-lià seuls apprennent enfin ~ !bien prier qui persévèrent dans la prière et -s'obstinent à soiHcHer la grâce de savoir prier, redisant, à :l'exemple des Apôtres, l'invocation .qu'ils ne cessaient de répéter: « Seigtneur, awrenez-nous à prier. »
Avec ·la g.râce Ide s·avoir prier, demandons cel~e d'a'voir le c-ourage de faire l 'eHor.t nécessaire pour écarter de noire esprit, de no~ t re imagination, tout ce que les préoccllij)a~ iions ou les s-oUNenirs divers qui les remplissent habituelŒemeni, y apporten~ de sujets de distractions.
Nous prions mal, parce que nous ne prenone pas la 'peine de soumettre notre tete, notre ima.gination avec ·ses divagations, au
·travail sérieux, pénible, à la vtirité, mais nécessaire de la dexion.
Si nous awortions 'à la ;prière la conscience, l'atteniion que nous mettons à discuter avec nous-mêmes ou avec autrui, nos intérêts matérie~ls, il y a l-ong-temps que nous aurions é{prouvé •l'eP.fk,a;ciiê de .lia prière.
.·Essayoos donJC cet effort de bonne volan-
t~. Faisons p1us. Recourons à 1a prière de
Celui qui, étant la Sainteté mêt11e, a mérité,
mérite et méritera towjours « d'être exaucé po.ur sa piété. »
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Nous 1le ·s.a:vons: p.a,nni !es œuvres de Dieu, l'Incarnation et la RédempH01~ demeurent <l'œuvre divine par exceUence. Réalisée à un momen·t et dans un liew donnés, cette œuvre devait, de !Par le !Plan divin, déborder les limites de ce tetr1JPs et de œ lieu.
'}ésus mourant emlbrasse de son regatd: d1amour toutes les âmes de tous les temps et de tous les !pays. Et le sang divin qui, des plaies sacrées, coule sur l'atibre de la Croix, tavera les péChës du monde entier.
\Mais ce .sera toujour.s par la vertu de la Croix, pat_ le sacrilfke du Calvaire continué. VoH~ .pour.ctuoi Jésus s'est constitué notre
Avooat pour touJoit:rs; voilà poUf'Cluoi il a accepté d'être établi « ce grand-prêtre saint, innocent, sans ta:clhe, sépatfé des· pédheurs, et élevé au-dessus des cieux, .t-oujours vivant H s'est engagé ~ continuer ·su.r nos a_utels, pou.r inter-céder en 5aveur de ceux qui s1.a:pprochent de Dieu par Lui l>, Voil1 pourquoi tous les ~oul'ls, sa mission de IPI"être et de victirrne, comme il le fit au Calvaire, ~ imprimant sa mort .dans notre pensée », selon le mot de Bossuet.
Evidemment, « la Victime n'a Pu mourir qu'une fois. . . mais cette mort doit être à. jamais représentée à Dieu d'ans le Ciel, aux âmes ici-ba·s. Si les sou!REr.ances divines ont en .un terme, l'amour qui les ·a; acceptées n'en a point, pas pl·llls que le mérite c,u'eHes ont engenJdré. De là ·l'éternel sacriUce de l'Agneau sur l'autel des Cieux, et le sa.crifice euiC!hari&tique sur nos autels ter.restres. ~.
Si Dieu, d·isent les saints, !avai~ accepté le désir kle la divine Viciime, ·Jésus, de Luimême serait demetlJl'é sur .la croix et il y ~rait encore, à cette heure, continuant sa Pas·sion sous les yeux des hommes.
Quel amour et quel dévouement pour l'homme cot11pable et si souvenrt ingrat!
Ne polllvant .s'offrir awc regall'ds de son pète et aux nôtres sur ~e bois de la Croix, n a trouvé le moyen, dians sa tendresse in~inie, de s'immoler dans oo slllcrifiœ <;_l.Li n'es:t autre, .dit le ConJCile de Trente, que celui de
~a- croix rappelé, ·r enouvelé et appliqué.
· (Bt de m:ême que sur Ja ·croix, par ses souffrances et sa .mo'li, Jésus priait son Père pour ,ses bourreaux et pour -tous les pécheurs, ainsi, ·sur ces Calvaires que sont nos autels, n continue sa. grande et inœssante supplication pour le monde coupable, :pour ohacUJn de nous personneJ.Iemen~.
Il fait plus: funs l'amour dont son cœwr brCtle pou>r nous, Il permet, Il !demande même, que nous fassions pa~ser .rpar ce Cœur adorable, par ses lèJvres .. sacrées, nos pauvres- :i: miséralbles prières. Il veut ctue nos supplications tirent de leur union aux siennes l'et~ fi.calcité qui s'attadle à la prière de Celui qui par· une bon~é incompréhensible, veut bien être le Suppléant di·vin des malheureux pécheurs GUe nous sommes ..
C'est au saint -sacriWice de la Messe que Notre-Sei1gneur se présente, en quelque sor~. •à dha1cun de nous ;pour nous offrir sa divine prière comme moyen de suppHoation au:près Ide Dieu. ·
U semble nous dire: «Vous vous plaignez de votre impuiss•anœ ~ bien prier; vous dé~ . plorez vos perpétuelles distractions. Voici que ~e viens et m'odlfre là prier en ·votre lieU' et pl:iice». ·
Et c;.ue11e prière que celle du fiJs de D:eu! Qoo1le rvoix que celle du sarug divin qui est oiEfert à [)ieu le Père par Jésus Lui-m~'me , Prêtre et Vidime à la fois, au sain~ autel! 'Lorsctue, à l'élévation de PHostie Sainte et à celle du Précieux Sang, Je ·Père éternel ent-e.nldJ monter Jus.qu'au Cie!l la très sainte et très tligne voix de l'adorable Crwcifié. pourrait-il ne pas s'incliner avec a:mour ·vers la terre et ne rpas pardonner â ceux que le Sauveu·r 'Lui présente, baignés
1 en c1uel:que sor
te, .dans ce Sang divin?
Quel1le grande Chose donc que celle qui. tous les jours, s'aocompl'it dans nos ·églises . dans notre église paroiss·iale! Et 'combien d'entre nous · n'y pensent pas! Combien pourraient a-ssister à la sainte Messe, p1'usieul"S fois .penidant ila semaine et même tous les qowrs [acilement, à certaines époq'UieS .de l'an-
111ée, et qui ne parai:s,sent pas à l'église :une seule fois la semaine?
Quelle merveille ae .Ciel opère pendant la courte demi-heure que vous refusez au Seigneur. . . par né:glli·genœ, ;paresse ou insoudanœ!
La sainte !Messe! qui dira ce qu'elle est !Pout la Trinité sainte dont elle réjouit l'anr •gusi:e rega.OO! pour les élus, qu'elle ~ette dans l 'ext.ruse ·et ie ra!Vissementt pour les âmes souffrantes sur lesquelles el[e tombe comme une >rosée bienifaisante, une onde rafraîchissante comme une source ldreau vive Q'Ui jaillit j:~qu'à la 'Vie éternelle dont elle rend, par sa !Vertu puriifkatrice, les âmes particiIPantest
Com'bien de ces âmes soujEfrent 'Clans ~es
Hammes du Purgatoire qu'il serait facile de soulager et de délivrer par la sainte ·Messe!
Bien des Œidèles, pour veni-r en aide à des parents défunts, seraient prêts à Œaire le long chemin, qui ne se donnent pas la peine de fmncllir la petite distance qui &~pare leu.r maison de l'ég[ise pa!Toissialet
1La ·sainte !Messe! qui dira ce G:U'elle pournit être poUil" la sociét~, .si les chefs d'Eta·t, si les autori:tés allaient puiser à cette source de vie et fele J.wmière! .Pour les · familles, si chacune d'elles, ·fous les matins, se faisait représenter à J'auguste sacrifiœ par un de ses memlbres qui !Porterait, au nom de tous, à l'autel' les vœux de Chacun, les adorrutions et 1es lh~mmages, que trop souvent l'on oublie de xendre au Seigneur, Maître de la famille! Quelle source de paix, de bonheur et de sainte 1j oie pour les foyers si souvent désunis. et malheureux, parce que Jésus en est absent!
tLa sainte !Messe! Quelile forœ pour ceux que les tribulations decouragent, pour ceux que ~a ·Vie paraît [aisser comme des épruves, sans soutien, sans appui, s·ans ami, sans consolateur! Comme ils se sentiraient bien, près de •Celui qui, de l'autel, bit entenJdrre, toujours, le 'Cloux et consolant appel: « 0 vous tous qui -souftr.ez, venez à moi et ü~ vous :soulagerai; vous <;:ui pleurez, venez mêler 1e sang de 'VOS cœurs dêdhirés par la souffrance mo-
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raie au. Sang que j'o\tb'e à. mon Père pour vous. :t ~·1 ,,
ILa sainte Messe! mais, n'est-e11e pa~ la ·grande et Œéconde leçon qui instruit et fortiŒie le oo:rétien désireux de ne pas perdre· Œe fruit de tant de saorHices donrt: est faite l'elris. tence de €~haG-ue dour! Nous sawons combien, bd-lement, ~'épreuve nous albat et le sacrirfiœ nous . époll!Vante, combien nous eommes lâches en face de Ja aoulftîrance. Nou:s savons cela et . nous n'utilisons pàs ohaque matin 0u fréquemment, du moins, [es ga-âces de cou· rage et de sainte énergie que Jésus rr~ser•ve à ceux qui participent â son immolation sur l'autel. Qli~ force n'aurions-nous pas senti descen-:
dre en notre âme, si, au pied Ide ila Croix sur laquelle ailait expirer ·[e Bon Sauveur, nou,s avions vu, comme saint Jean, comme MarieMadeleine, le regard de Jésus se !l"eposer sur nous et son sang arroser notre front!
Si ia sainte Messe est tout cela, si elle est chose plus grande, plus sainte, plus auguste, que tout ce que nous pol.llVons concevoir et exprimer, si elle est d'une vertu et d'UJ11 prix in.tïinis, comment expliquer l'indilfférence de tant de cltrétiens?
Ils semblent tout ignorer de œs merveilles, parce qu'il n'ont jamais ;voulu comprendre ou écouter la voix qui, .tarut de fois, dU: haut de la ohaire ow d:ans Je secret du cœur, s'est fait entendre.
!Ne l'oublions pas: de toutes les prières que nous pouvons faire monter 'Vers le Ciel, aucune ne saurait a•voir sur le cœur ide Dieu, la puissance d'intercession d'une !Messe bien entendue.
!La di1gnité de .celui qui prie à l'autel donne, en etf.fet, à sa supplication une valeur infinie. Ce n'est pas seulement un saint G:Ui parle à Dieu en notre faveur, c'est 1e Saint des Saints, le Médiateur parfait qui prend nos vœux, nos besoins, nos. désirs pour les offrir' au Seigneur de ct-ni vient tout don parîait.
Sa vie, ses vertus, ses souiDfrances, sa mort lui ont acG'ui:s le droit de se faire écouter et ·d rêtre ex;a-ucé. Alors 1que l'lhomme ~cumule
'''''· ''''''''"'""'
lè tong de sa vie les înfidélités et les fautes , et 1qu'il se sent, de ce ~ait, touJours moins digne de paraître devant Dieu, il est consolant pour ce malheu~eux coupable de voir et àe croire que Jésus ,ge sulbstitue en quelque sorte à 'lui et lui offre la subordonnance de ses propres mérites et •de ses satis.fadions.
.Et la prière de Jésus à la Sainte Messe n'est1e1le pas, par excellence, la prière faite de cette humilité' qui atüre les regards .de ·Dieu? 1Peut-on concevoir un état d'anéantissement plus complet que celui auquel Jésus se condamne s-ous les saintes espoces? A Pautel, i1l n'est plus même le petit eruf.ant ·de la Crèdhe, il n'est plus même la victime humaine dü. ealvaire. Il n'est plus r ien ct c'est de ce ll"ien que Jésus fait monter vers. son Père sa prière embrasée.
Ce· c.ui manque· à nos prières, trop oouvent, disions-nous, c'est la conHance et ia persévérance. La prièi-e de Jésus à la Sainte Messe sort d'un cœur qui, pour glorifier Dieu et lui ·conquérir des être.; faits pour l'aimer, a accepté de tout souffrir et n'a cessé de batt•re qu'au jour où son œuvre d'amour fut pleinement consommée. Il n'a, dès lors, qu 1â montrer ses plaies, à rappeler son s·an.g versé pour être a·ssuré du succès de sa prière.
Et' comme jamais le sang du Calvaire ne cesse de couler, puisque toujours1 sur un po:nt ou l'autre de la terre, .le saint sacrifice est offert à . nieu, cette prière de Jésus est· la plus persévérante que l 'on puisse ima.giner.
« ·La Sainte Victime garde constamment la même attitude suppliante, et les siècles si lents .voient passer devant eux cette merveille toujours aussi vivante. » Et le Ciel s 'incline, à chaque messe, vers la terre , pour recueillir 1a prière et le sang que Jésus lui prés-ente en faveur de ceux qui assistent à son sacrifice.
Quelle richesse que celle mise à notre disposition! Ne disons plus ·que nous sommes pauvres puisque Jésus a 1'autel s'Offre à nous pour pr,ier et s'immoler. Ne disons plus q-u.e nous ne savons pas prier puisqu'il nous est d-onné ·de ~aire passe·r notre pauvre prière
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par Celui qui, entîèrement, un!querrten! et pa.ssionnément préoccupé de la gloire de son Père, prie sans cesse e t avec la perfect ion de l'inih'ni.
Allons donc, à l'appel de la cloche , tous les matins, si nou.s le pouvons, assis!er ·à la Sainte Messe comme nous aurions suiv1 à son appel le ' Jésu.s qui, le soir venu, autrefois, se retirait nou.r prier sur quelque montagne solitaire.
Assistons à la Sainte Messe avec la foi et 'J'amour que nous aurions apportés au pied. de la Croix du Calvaire.
OHrons l'auguste sil'crif~ce par ·ies mains si pures •d.e la Très Sainte Vierge et demandons à cette bonne Mère :de verser elle-même sur nos âmes le S:mg adorable de Jésus.
Utilisons, chaque matin, les grâces sans nombre . que Jésus réserve à .ceux .qui ~ont
présents à la Sainte Messe. · f3aisons p:u s : dt-. mandons une part, en les -a.:lfrant à Dieu, à tous les sacri~ices qui le j-our et la nuit mont-ent vers le ciel de J'un des autels qui s'élèvent sur •toules les terres et sur toutes les plages.
Et pour <;.·ue nof.re olfu·ande soit plus pHfaite et plus agréable à Dieu , et le sacrifi-ce complet, preqons et mangeons la Divine Viclime en notis l'incorporant par la Sainte Communion.
Quel trésor nous possédons près de nous! Vraiment, nous sommes inexcusables si nous demeurons pauvres, bibles et malades. Ne nous plaignons plus 'de ne pas .savo:r prier quand Jésus, immolé sur l'autel, attend imp~.tiemment, ch·a•que matin, que nous Lui demandions de faire de sa .prière, la nôtre.
Que la Sainte Me.sse qevienne notre grau- . de et' toute-puissante .prière! Que dans no-s joies, elle soit pour nous la ·belle et sainte manière de remercier le ;Ciel! Que dans les peines, '}es soucis, ies diŒücultés et les deuil'S, elle reste .Je précieux réconfort, la divine consolation doJtt nos cœurs ont besoin.
Offrons souvent avec le prêtre, aa Sainte Victime pour les vivants et les morts, et au jour du trépas .Je Ciel nous donnera par la vertu puri:ficatrice de J'auguste 'Sacri~ice d'ê-
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tre admis promptement au nombre des élus. C'est ce <;_ue Notre-Seigneur fit entendre luimême à Sainte 'Mechtilde: « A Fheure de la mort, lui dit-il, je .secourrai celui qui aura assisté au ·saint Sa:crifice a-vec assiduité et dévotion: j'enverrai, pour l'accompagner dans œ .redoutalble passage, autant de mes .Saints <;.u'il aura entendu de messes ...
IPui·ssions-nous mériter que, pour chacun de nous, se réalise· cette divine promesse!
Amen.
A quoi sert la confession ?
,Pour le .savoir: demandez-le au jeune homme, qu'elle saurve de ses passions; ~ Ja jeune ~ille, dont elle fait un ange de pureté; à nos meilleurs ouvriers, â. qui elle apprend l'ordre, l'économie, l'amour de la famille; à no.s !braves cultivateurs, à qui elle fait aimer leurs champs, leurs villages et qu'elle rend heureux dans leur vie ·simple et lruborieuse.
A quoi sert la con:fession?. . . Demandezle aux pauvres gens qui, pour leur malheur, même en ce monde, ne se conlfessent pas ... Tenez ....
Un bandit allait payer à la société la dette de ses crimes. Assis sur le g.ra'bat ide son carchot, il écoutait un prêtre qui dterohait à jeter dans son âme, au !bord de l'éternité, les saintes ~Consolations du repentir et le courage de l'espérance ·chrétienne. « Mon père, s'écrie tout à coup .ce criminel, je suis hien coupalble, mais il y a quelqu'un qui l'est plus que moi, ce s-ont ~ceux qui m'ont
' laissé ignorer ce que vous me dites en ce moment. .. Aih! je le .sens, la Teligion et la con~ession m'aur<1ient sa:t.llVé! Sans elles, je suis devenu un monstre, et maintenant me voici ·devant l'échajaud! »
\Le 'lendemain, il lY montait, et là, au moment fatal, quand il eut emlbrassé le ,aruiCifix et le prêtre, les montrant tous les deux à la foule Œrémi.ssante, il dit: «,peuple, voilà vos vr~is amis!... Croyez-en l'homme qui va
mourir, pouT l'avoir compris .trop tard! ». A quoi sert ~a 1con:fession!c. ... Mais à l'hy
giène, à la &anté, là la saluJbrité publique. «!L'h-omme ne meurt pas, il se tue», disait un célèbre médecin. IJ...es sept péchés ·capitaux - la J~u1re surtout - sont les grands pou.rvoyeurs de la mort. Or, il n'y a qu'un remède divinement efficace pour combattre ce dholéra mor!bus, cette peste efï.royab1e des vices qui dévore plus de créatures humaines que la guerre et tous· les fléaux ... Il n:y a qu'un désill!fectant, naturellement et surnaturellement efficàce pour les âmes rom. me pour les nations, c'est -LA C0NFES· SIIOiN.
Une société qui se confesse, vit, grartd.H, prospère, se multipliant vigoureusement féconde et vaillante... Une société .qui ne se con~esse pas décline, .s'abâtardit et penche rapidement vers toutes les ruines.
C'est Jésus., le Christ-Dieu, qui a inventé la confession .qU<1·~d il a dit à ses apôtres, â ses prêtres: « Reœvez le Saint-Esprit. l.es péChés ser-ont remis îa ceux à qui vous les remettrez; ils seront retenus à. ceux ~ qui vou:s les retiendrez!»
Oui, c'est Jésus lui-même qui n-ous par-. donne nos péchés, mais à la condition que nous en [erons .Paveu humlble et sincère au prêtre ca-tholique, son représentant ·auprès de nous, â. qui il a) donné le POUVOIR DIVIN de nous ies pardonner en son nom.
La Hire.
Le myosotis
En 1809, i'l y aNait à Strasbourg, en Alsrt'ce, un caporal du nom de .Pierre Pitois, du Morvan, en Bourgogne, qui bisait partie du 12me ;régiment en gaTnison dans cette . vilie. C'était un des plus lbra:ves soldats de l'armée, toll\iours le premier ·sur le champ de bataille dont il s'éloignait un des derniers. Lorsque œ régiment, quelques mois plus taro, revint c-ouvert de gloi!l'e de la bataille de Wagram1 et fi~ son entrée solennelle à
StraSibou.rtg, ce même solda~, non blessé, y entra enchaîné car il avait déserté devant l'ennemi. Il comparut devant ·le conseil de
g.uer.re peu après. - Comment es~-il possible, lui demanda ..
t-on, -qu'un soldat aussi br·ave que toi, décoré de la 1Légion d'honneur, ait pu aussi lâ-
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chement abandonner son poste? -!L'étonnement ~ut à son comble lorsque
\Pi~ois répondit: «Je ne le regrette pas!, H ~ut condamné à mort et conduit en pri·
.son. Au milieu de ~a nuit, 'la porte s'ouvre toU:t
~ •coup et un oHicier entre dou.cemenJt. il a'a:P.: proche idu condamné et 1:ui prend ta main qu'
il !I'etient dans la sienne. - Je t'ai vu combattre à Austerlitz, dit-il,
et !dès lors tu as .conquis mon a,~·ïection; !e :viens à toi en ami avant .la dernièl"e heure· Ouvre-moi ton cœur sans crainte. N'as-tu
rien à me dire? - !Non, mon oüicier, répondit Pierre. -!N'as-tu pas d'adieu·x à transmettre à ton
père, à -ta mère, à une sœur? - \Mon ;père est mort et •je n'ai jamais eu
de sœur. - Bt pour ta mère, n'as-tu ·rien à dire?
insista i'ofliider.
de mon cœur. [.e devoir des soldats e:;t d'obéir à leurs dhefs, c'est ce que ~e hs, e~ je me battis comme un lion quanc1 il le Jallait; ceux qui me :v.o~aient coudr au-Je.vant des baUes a•vaient coutume de dire: <' C'est un hormne ·dfuonneu!I' et de courage.» . ......, Us auraient parlé plus exactement en d\sant: « C'est un ms qui aime vraiment sa mère ».
- Soudain, je reÇUlS une lettre .où l'on me prévenai-t que ma mère était malade. Je demanid.a.i une pelimission, elle me [ut reïusée. Je ne pus d'albord retenir mes larmes, mais en pensant ame !Paroles de ma mè·re, ie les essuyai courageusement et me s.oumis. Pell après, j'appris sa mort et œHe fois je perdis la tête. Je quittai le régiment pour aller sur la .tombe 'de ma mère, je ne pus vaincre ce désir ardent de mon cœur .•• , et pourquoi?
Vous allez le savoir. N-ous autres, simples pa•ysans des collines
du Morvan, nous sommes des gens auxquels manquent ~'instruction et ·la seience des gens de la ville; au lieu de œla, nous avons certaines •croyances eruantines que vous nommez superstitions. Nous croyons, par exemple, que •la première fleur éclose sur la tom~e d'un défunt possède le pouvoir de donner sû.rement là celui qui la cueille la bveur ide ne jamais oublier le déïunt et d'e n'en être
- Ah! ne pronoDJCez pas ce nom, s'éoria pierre en se ievant viNement, lorsque je l'entends les larmes me viennent aux yeux, et un homme ne doit ~as !Pleurer.
- 'fu es tt op ·sévère, reprit l'oificier, au
jamais oublié. fai voulu cueilliT cette fleur sur la tomlbe de ma mère. Après une marche jpénible, d'arrivai au pays natal et, au bout d'une longue attente, je vis enlîin s'ouv,rir au sO'leil levant d'un beau jour de printemps une :petite 'fleur d'un lblew •céleste: c'était un my-osotis, la Heur qui noos dit: Ne m'ou· bliez pas. 1Je la cueillis et me !hâta~ de retourner a.u régiment pour me constituer prisonnier, .saiChant que je n'avais plus rien d'autre à esjpére,r d'après les lois mi:litaires. »
- Ayant a·cllevé ce récit, ,pierre Pitois ajouta en s':arl\ressan1: à son bienveil!lant ami inc~nnu: «!Puisque je d.ois mourir, je veu~: encore vous prier, mon omcier, de me .rendre un amical service- [.:a Heur que j'ai cueillie sur la tombe de ma mère au prix de ma vie est cousue sur ma poitrine. ([>,romettez-moi
souvenÎ'l" de ma. mère, ie n'ai nulle honte de
mes larmes. _....; !Comment? Vous aimez- donc aussi vo-
tre mère? Alors, je vais tout :vous raconter. Depuis que je suis au monde, une seule personne a eu .tout mon amour: ma mère. Mais je l'aimais comme les !hommes de nos jours ne savent .plus aimer, de toutes mes forces et de t-oute mon .âme; elle était mon unique amour et mon tout. 1Lorsque je dus partir pour l'armée, la pensée de me séparer d'elle mc porta p'l"esque au ldlésespoir. Mais elle releva mon courage et me dit: « Mon Ws, si tu m'aimes vr:aimeni:, fais ton devoir. • -Je pa:ntis donc, œtte pail'ole gravée au ïoud
<lu'on ne l'enlèvera pas de mon cadavre. C'est
·.
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le Qien qui m'attache à ma mèJ·e t . . d . . . e SI Je e-vats ·~atn!d>re que ce lien soit brisé je man-que:ats. ~ut-être de cou:r3.Jge pour mourir. »
[. a~nt mconnw 1e lui promit et :prit conl!é de cPter.re en lui serrant la main avec oh~leur.
. ILe t:nrlemain matin, Pierre Pi·tois était dé]là ~rnv'~' au lieu désigné cpour l'exécution et avait delJià entendu la lecture de son arrêt lors~u'un soo·rd mUJrmu:re, puis . des excla~ mations de surprise se ifirent entemillre dans t;s rangs des sdld3.Jts: « ~VEm:pereur! Voici 1 .ErnpereUir! »
~~elui-ci fii:! de son oheyal, un signe de la mam. et aussitôt •Pierll'e Pitois Œut délivré de ses hens. En reconnaissant ~~ ~ft-s 1 d . U!a:.ll a personne
u s~uveram l'oiifkier inconnu qui était venu le votr daus sa prison, il se je~a à ses pieds tou-t ému.
. -'Tu as su[lfi.samment eXipié ta faute, lui dtt 1 empereur. Je te donne ta liberté parce qu~ :U as tant aimé ta mère, et -je te nomme oMI~Ier dans ma garde; car un bon ms est toujours un bon soldat.
nes cris de joi-e re-tentirent cta.n.s la \foule les soldats julbilaien.t et répondiTeni aux pa~· roles de leu,r Petit Capora·1 ~ile' des cr is d'al!égresse. ~ fut un ~our de bonheur pou!I" le 2~e de hgne où le caporal Pitois ne ·comp-ttut que des amis. Quel~ues années plus tard, sur le champ
!de bataille de Waterloo, Pierre Pitois tomba mortel'lement :frappé, et mourut ainsi de la rno·rt des braves sur le champ d'honneur.
Il • ., ..
L'ingratitude
Je ne crois pas qu'il y ait une chose au· mond~ qui puisse ruEfecter davantage le cœur h~am que l'ingratitude. On pardonne volontiers à l'injure, â la ca1omnie et à toute ~lessure morale et matérielle, mais J'ingratitude vous révolte, elle fait bondir et saig~ter no~~ cœur. Elle est quelque chose d'indigne, d ecœurant, de cruel,· de monstrueux.
J~.!~e la -représemte comme le crruohat juif dudét·cide sur le visage du !divin Sauveur· c . me le souffl t d' ~· '
0111
, · · e un 111Is dénaturé sur la joue de _sa m~re; c-omme le coup de poignard des n~ams dun ami; comme l'oHense du mendiant là celui qui l'oblige et le secourt. De .to~te 'façon, c'est une souillure et un orime.
Et, /Pourtant, Fing.ratitude est partout. Elle e~tA chez Je tt'anSifuge, chez l'apostat que l'interet ou ·les passions muent en traîtres. L'un et l'autre ~nt s~.cé le lait m;lternel de l~Eglise. du Chnst; Ils ont reçu les t.résors de la IÏoi, les dons id·u cœur et de l'intellio-ence~ la vert~. 'La cupidité, l'ignoran-ce la te~pê1e •des pa~swns ont démoli l'œU:vre divine. De ces r_umes ~-~ntes s'éohappe, suprême ingra· htu-de, lm&âme clameur du blasphème.
_Et ces ~n~ants qu'un père a choyés, qu'une ~er~ ca gates! Ces petits êtres qu'on a tant aimes, ~our iesquels on s'est imposé de longu-es vetlles et enlevé, comme l'on dit, le pain de ·la boUJChe, ' ces enfânts nous les voyons s~ll!v~nt blesser le sein qui les a nourris et dechtr~ les entrailles qui les ont portés!
A petne honorés des marques de la virilité ou de la pu-lberté, jeun.es gens e_t jeunes personnes aherchen.t à se dérdber à la tutelle et ~ la te~resse tde lew·s parents. Ils prennent a. leur egard un ton et une li·berté qwi n'ont r~~n Ide ra .respe~tueuse soumission chrétienne. s.lls trava.ILlent a l'usine ou à 'l'atelier, ils de~lennent. msuppo~tables à leurs familles, et a la momdre observation ils le prennent de :~aut e~ se rengorgent insolemment: «Je suis hbre. ~ ·. Je vous paie rna pension! ... » Et pour ecvlfer un plus grand mal ou un noUJVeau scandale, ~es maiheureux père et mère cèdent au despotisme ou à la tyrannie filiale. Vous me direz que ces pa:ren1:s-là sont coupables de rnanqu: ~e ferme_té dans l 'éducation. Je vou-s .le con~ëde volontiers. lMais leurs enfants sont ide~ . mtsérahles qui n'échapperont .point aux ohahments réservés aux mauvais fils•.
. ,..:Quelile dose d 'ingratitude également chez le _faux ami qui vous donne aw:ourd;'hui le baiser de Judas, quitte à vous livrer demain. s~:s, con;_eil~, services rendtl!s, . marques reiterees id· mterêt, de ten,dresse, de dévou-e-
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ment l'ingrat oublie tout. Il semble vouloir mesurer son mépris ou. sa vengeance .sur létendue des bienfaits qu'il a reçus ou Ides témoignages de bonté qu'on lui a prodigués. C'est avec raison qu'un écrivain s'est écrié: « Le cœur s'en va, le · ~œur vous manque, et l' ingratitude est venue se loger dans cet orbite laissé vide! :.
Faut-il maudire l'ingrat et désespérer de l'humanité à oause de la mu!Hiplicité des exemples d'ingratitude qu'elle nous .pré~ente? Ce serait bien méconnaître les enseignements de 1la 'foi et mépriser l'exemple de Celui qui rut et est encore, hélas! la g1·antde victime de l'ingratitude des hommes.
- Haïr, se venger? ..• - •Mais j'entends encore les échos de la
vallée du Jourdain répéter après dix-neUJt siècles: « Rendez le bien pour Je mal, priez pour ceux qui vous persécutent! :D
Le Clocher
·Les an.cie11Js Grecs construisaierut leu,rs temjpiles iSIUl- !les ,promo111toires, IPOU!r que le voyag.euw q,t~~i rentrait dans 'la dté natale aperçût d'ahor.d. œ symbole reLigieux du ,pa.ys.
'Le dlooher, 'lui aussi, syrnbdlise le pay.s; mais pour 1rhabitan{ de ce .pays, à qui le tin-' tement d!e$ dlocihes représente raJUrt:re chose qu'un vain bruirf:; pour celiui q.uli associe œt awel auoc .graves événements de son existooœ, ei: de l'ex;ils:tence des siens: le bapiême, le mau·iage, lla '11110ri, et qui southai±e de fod1)'J'elr ISOU foyer à fta mênte p!lace OÙ ,ses aÏelliX ont ~ondë ile leull" et dans tla même croyan,c.e, Je clocher, ·c'es1t :la iral::l.ition, et toute ooti-on est f011"1te d1ans la m.esure -où elle est dlai11Js .sa rtrrudiition. Le ahri.stianisme n'est pas seullement, comme Tai.n.e 'Fa dit si magn!Ïhquement, « l'o111gane SIPia-:ilfJueJl, la grande .pai-
. re d'aitles i:ndiispensalble poul!" souJ.eve:r l'homme au~essws de ~lui-même, au-d.eoous de sa VLie rampa:nrl:e et d.e ·ses horizons !borné~·
poua· le con!(i}uitre, à travers [a pa.fience, 1~
résignation ei a'espérance, ju.squ':à l·a s'éréni~ té; pour 1l'empQ11ter par delà la ifemplérance, la :pureté et 11a s~mté, jusqu'au dévouement et au ,sacr,ifiœ », I1l est aws·si un ~out-puis-sant
créa-teu!f dè citoyens wuiles. Iil y a, en méde,. cine, un ·prit11Cipe don~ l'aJPp1iJc-ation n 'est prus moins ,vraie en pol.ifque: « A ma-laellie dhronicrue, traitement dhronique. » Au; travail lie -desttr.udion qui s'aacompl:it à. chaque moment dans· !ta nation .par les vices, pu .Jes élgoï,smes, [par les so~h:isrnes, par les millle et miUe Œe.rments. de mori pa~rtout respira'bles, il ifaut OPaJOSC~r un travail consta!li de r.éparrution. Ce travail de r~para ti on, par qui s'acco111[)1Ïirait-i1 si, dans ~es moindres mmeaux, ·il n'y aiV'ait pa,s un éctuK:ateur des âmes ·qrui, en leu.r appr.eruant à valoir mieux, enridhi't d'atl11!runt ce qu:ïl ne flau.t pas crain-. dre d 'a!ppeller .le ca[pital moral de Ja patrie? _Bt ce hon servitewr de PEgllise se trouve être ainsi, oo même too.1JPS, c'est la règ·le, un bon serviteur du pay·s.
Pa·uJl BOURGET, de l'Académie française.
• e _...,..
Le Cierge Pascal
Bien des per·sonnes, peu familiarisées avec la liturgie, peuvent encore ignorer {a s·ignification syrrlbdliqu.e qu'offre pour les fidèles, le cierge qu'on allume du côté ·de l'Evangile aux offices ao~enne~s, dès le jour de Pâques j·usqu"à .t'Ascension. Le cierge pa-scal rappelle donc que Jésus, après sa resurrection glorieuse, est encore resté 40 jours sur la terre. Que ce cierge marque sa présenJCe au milieu de nous dans son tabernacle.
--··--·----~--~~-·-··-------·
MOT DE tLA FlN * Aline (terminant sa prière). Et puis,
faites aussi que Madridl devienne la capitale de Pitalie. _.., 'La maman: Voyons, ma ché· rie, pourquoi dus-tu ça? ·- Parce c;ue c'est ce que j'ai écrit, ce mafi:n, dans .ma compo· sition de géographie.
--o--
1/ Alleluia
1Penidant iou•t le temps p~sca1, les chants de l'!Egfl.ise, en pa1·iicuGier les antiennes et les rrépons, se terminent par l ' « aHeluia ». Souvent même cette a.cdama1ion joyeuse entrecotljpC le·s prières et .tes ohants , comme au dlébut de •la mes.se du saint jour de :Pâc;ues: « Je suis res·stusdté et je suis encore avec vo·Lus, ailleluia. IVOU.s .avez étendu votre main ·su.r moi, a•llleluia; votre sageS\Se s'est montrée admi·ralble, a'Llelu.ia! alleluia! »
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\Le mot « allleluia » qui vient de l'hébreu, sign.i~ie «chantez et louez Dieu ». On devrait régulièrement dire et écrire « :haHelou-ya:h >) ,
1e u introduit dans le mot aJlileluia n'existant pas en hé!breu, mais . c'est l 'usa·ge, le JPlllls .souvent, et non la ·philologie, qui règle la prononciation.
)U « alleluia~· était pou·r les }'Lüfs ·un dhant de ~oie et de iriornplhe. 1Les chrétiens en héritèrent et ·le mêlèrent fréquemment à leur.s hynmes et à 'leups prière·s IiturgLc;ues.
Vers la fin du Ier ·s.iècle, s. Jean, dans son AjpO'calypse r~pporte qu ~ill a entendu la foule ides ~mges •sa~u.er l' A•gneau par les acclamations r~éi.ées de l' « Alleluia »,
C0il111111e nous retrouvons l'« .alleluia » dans fouies les 1li1ttrgies, il est pro'balblemen1 une de ces pierres de [a liturgie primitive qui ont sulbsisté à irruvers les âges.
Avant S. Grégoire, on ne dhantait l'« alle. Uuia » que !Pendant le temps pascal; i·l pa· raît même quiâ une certa:ne époque, on ne le chantait que 1le jou.r de Pâques.
« Alleluia »! Louez Dieu! ahaniez Dieu! DeiPuis !bien des siè.oles dans l'univers chrétien, sous les voîttes majestueuses des cathé'dra!Jes, dans !es églises somptueuses ·comme dans •les ohumlbles. san~ctuaires, partout l'« Alle1uia » d'e .Pâ:ques a retenti et 1continue à écll.ater, joyeux et plein d'espérance. Il tra·
·duit ·le cri du cœur heureux d'acclamer le irio111jPhe du Ohri.st sur la mort, au matin de [a ·Résurrection, i:l fait édho aux grandes espérances d'immorta'Uté que Jésus est venu
aiPIPorter au monde.
Préparons le grand jour
C'est généralement dans les mois d'avril, mai et juin que nos enlrants ·s'rupproohent pour la !Première ~o~s du banqu.et eucharis-tique. · ·
Quel grand ·jou.r pour nos enfants! que ceŒui-llâ. Mais · il n'est pas grand · pour eux seulement: il est encore bien solennel pour leulf\S famililes.
~·1 ne peut guère y .ruvoir, en effet, de :plus grand honneur pour un !Père et une mère que de voir •leur enfant faire sa première co1111munion. L'enbnt GUi ,communie es•t une ég1lise vivante; toutes Jes gouttes de· son sang · toutes ~es H'bres de son être, tou1es les pensées de son âme !Prennent une voix pour dire à Jésus: Mon Dieu, c'est à mes parents que •je dois ce lbonlheur, bénissez-les!
Maiè, ,cet honneur comporte aussi des de-
voirs. - :De très grands. Avant la !Première com-
munion, les parents doivent tout faire pour que leur enfant soit digne de la visit~ divine. Par .conséquent, .il faut laisser de côié les questions d'amour1Jlropre et de vanité. Qu' imiPorte 1a place? . . . qu'importe 1a toilette? ... ILes iParenifs s'eJfforceront ,au ·contraire, de \Pa:r\ler sotllVent à l'enfant du grand joutr qu.i awroohe; . ils Je ieron t prier; Hs lui sign-aleront ses -dêraurts; ils prieront pour 1ui de tout leur cœur; Hs orneront son âme de toUJtes les vertus.
1Le dour de 1la première communion, ils tiendront â honneur de l'accottllPagner à 1b Sainte Table. [.e boniheur des enfants se doublera de œtui de leurs parents. Lellif ioie •sera [Ylus douce, étant partagée par ceux qu'ils aiment. Commentr JésUIS pourrait-il r~user c1uelque dhose à des âmes qui, unies par Oe
&ang, s'unissent aussi dans Ja même foi et 'la même \l)rière?
·- - 0-
Autour de la Ste Eucharistie
S'ill est vrai que le Fi1s de Pieu ·s'est laii
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hon~me 1 pour 'nollJS s-atWer; S'il est vrai q.u!après -sa mort et sa Résur
. rection, :Il .a vou[u continuer à .habiter .parmi . no.u~;
S'il .est v.rai qu'U réside dans le tabernacle; que, chaque matin, 11 s'offre encore en .sacrifice ,pour nous \pendant .1a messe;
S'jJ est vrai qu'il[ vient visiter nos âmes par la communion . pour l~s combler de grâces, foutes les :fois que nous le recevons ·avec , un cœur pur et une intention droite;
. .S'il est , vrai .qu'un Chrétien, c'est celui qui .. cr.oit .tout cela ;et .qu.i .conforme ses actes à sa croya-nce ...
C'est un .devoir de faire de la sainte Eucharistie le centre de notre N·Îe chrétienne
. Je . but de .nos .pensées, le terme de nos af~ fedion.s
C'est .u.n de~oi.r ;de ·vis~ter, aussi souiVent que .nous le pouv.ons, Notre .Seigneur JésusChri.st dans le Sa-int-Sacrement, puisqu ~I.l y .est présent jou.r et nuit.
.. C'est .un .. devoir .d!assister ,à la mes.~e , non .. sewlement le dimanohe, mais encore les jours .cl,e .la .Semaine, ;quand .nous le .. pou;vons, même ·au , prix d~un peu de fatigue, puisque, pendant cet .awg:u.ste sacrifice, Jésus-Christ' =s'offre polllr nous .à Dieu -son père en ado-tation, r.emerciemeni, réparation et sllippli
.. c.aJ.ion. Cést .un devoir .de Je reœvoir .par la corn·
. :.mUililidn, non sell'lement à Pâques et aux grandes fêtes de l'année, mais aussi souvent que 1possible.
.Cest un .devoir d.'orh~nter .noJre vie vers Jésus-Ohri..st, notre Sauveur, not-re Maître .
. .noire · Biend:a iieur et notre Ami.
-.u Il~ ,j ourné~e à N azaretll
kvec cette lumière d 'Orient qui embellit tout e1 doime à la roche la pluiS aride une
,Ç~JfWa.Pence ~de r richesse et cle vie, avec .la pureté et l'azur de son ciell a'Vec ses palmten · se.s f~guiers, ses sycom~res qui ffi.ssonnent ·au ·moindre ·soo\Efle·6e !1br-i.se, la 1·Pa·1estine a.p-
paraît au voyageur comme une contrée délicieuse et endhanteresse. Mai~s pour le chré· tien elle est plus qu'une curiosité: c'est par excel'lence la terre .des .sotllvenirs. C'est là, dans l'obscure bourgade de Nazare'th en Oali :ée, au milieu de cette nature opulente, qu:a vécu le ·pluiS grand et le plus sa.int des . rois, Jésus le Fils cLe. Dieu fait homme. C'est là .que, dans l'ombre et le mystère, s'est •pré· parée 'la rédemption du genre humain. Bienheureux 'Ceux qui ont vu de leurs yeux, cee; lieux bénis que· sandiHa notre SauiVeur .. Nous, les moins privi1égiés, nous nous contenterons de laire en esprit ·ce pieux pèlerinage et de vivre !Par la pensée une journée en compagnie de la Sainte Fami~_,le .
J C'est à Nazare'tlh {i'Ue nous vous condui· raniS. Regardez. La maisonnette du charpentier Joseph s'élève su.r le versant ·de la coltine qui forme la rue principale -!!le la vil'le. De la ierras·se qui la slilrmonte dominant J.a plaine ·de Jesréell, la v.ue s'étend aJU. loin sur les dernières cimes de la Samarie. A l'intérieur, une seule chambre dont les fenêtres. ·laissent ·entrevoir la campagne fertile, les boi·s 'd 'olivier, les c:hru11ps •et les vignes desquels le ·Maître parlera plu:s tard. en para.ibole. Point de luxe dans l'ameublem~t. Une ~able, queLqu-es ·escabeaux, un -codllre, un boisseau, une lamiPe à huiŒe, un f0-yer; c'est à peu près tout ce que renfenme l'humble et pau!Vre iclemeure. L'ate1ier et le ClhauEer de l'artisan Joseplh -sont situés tou1 à côté dans Uil1e annexe · de ·la mais0n.
Et maintenant, suivons Jésus, !Marie et Joseph dans ' les occupations de la vie clames
tique. ri a Sainte Famille est très matinale. Jéms,
qui ·aime la na-ture pane G_u'elle 1ui parle de la bonté et de la munificence de son P~i'e céleste, a •fratrohi, t0ut douœment, sur 1a pointe de ses petits pieds, le seuiJ de la porte. Le VC}ici ;sUil' la terrasse, attendant ·érim le lever du so·lei1l. Vêtu de ·sa robe ,ba.aJnahe, sans ·col!l..f•ure, que lui a tissée sa mère, ·le visage rayonnant, -'les yeux rpurs et ;profonds liixés sul!' ut( !Point ·de l'horizon, i[ contern.p1e. Comme ill es<t beau ,ains.i! · QNels ·charmes
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da.ns touté· sa !Personne! Quelle ma~esté dans son a tti twde! Q\lellé sérénité dans. son :regard! On sent .que ceHe âme, •tout enveloppée d>in .. fini et de mystère, vilbre sous l'i.tt!jpulllsion. de l'amour diNin. Et taru:L~s .que son vêtement de neige !prenid.1 des retH.i,iiS d'or sous la caresse du ,premier ra~on de t'astre du jour, que le fai.sceau <Le lumière parti de derrière. les montagnes nimbe son liront d't1111Je aur~o- · le .conune oo homma:ge discret de la créatio.n à son Créa•feu:r, en bll!s, sur le ·ohemin de la ci té naz-aréenne, se dérorule une aUJtre scène. Marie; en compagnie d'autres femmes, silencieuse· et voi.lée, l'urne pendhée sur l'épaule, se: rend à la fontaine .pou.r pu.iser l'eau claire d'ooe ·sou.rœ jai!lllissante. Joseplh, lllli auss-i levé a•Yec \Fau!'ore, est dé:~ dans son éclhoppe oœupé à prél!Jarer le trawail de. la journée. Mais voici le momen1 de •Se ren· dre à }a synagog~ue !Pour la. cérémonie du matin. ·La Sainte Famille s'y troUiVe réunie avec :d'a·urtres pieux Israélites du voi.s·inag~. Quelle prière meiHeu.re que celle qui se fait au·x ·côtés de l~Enfant-Dieu? Jésus adore son Père, Ma.rie adore son Fils et son Dieu, et Josejph n'a · qu~ les regarder pour se sentir lui-même pilei,n d'amour et de foj, Puis., c est le retour dans la sainte mai·son, le repas en commun et chacun .s'en va reprendre son lrubeurr. La Vierge vaque au so:n du ména.gre et ~·il te sa q uenoU:Hll~. Ellle en.tend d'ans la pi~ce voisine le g:rincemen~ de la scie et le bruit du rabot glissant stllr les plan-ohes et )es pou.trres. Saint J osejph exœlle dans son métier. De ses mains, il ïouH!l.e. le. bols, manie la varlqpe et apporte à sa constrlll.ction le soin et le lfini de l'artiste. Et l~Enfant Jé· sus va de sa .Mère à .son rpère nourricier, les aidant 'l'un et i'au.tre, les encourageant tolllos deux de. son sourire. Par intervalle,. on entend un. cantique qui s'élève d.ans l'air emJbaUll11é, rompant agréalblement la monotonie du temps. ·Les heures succèdent aux heures sans que soien1t trou!blés en rien lecalme et la !Paix de cette demeure. bénie.
Ce n'es·t q\,ll'au moment du crép,usc)..t.le, alors que les demiel'ls feux du: soleil couchant baignent !d'une olar.té rose •lihu.mble maison du
Charpentier Josel!Jh, que ia Sa-inte Famille sê repose des fatigues et de Ja chaleur de la journée, sur le ball!C de pierre ad·ossé au mur de la f.açade. Ce pendant qu'une à une, au ciell, s'aU001ent les étoi.les,. la nui·t desce-nP: lentement envelowant la nature 1de son voile . . En faœ de la silhouette des monta· gnes qu~ se dèS~sinent en<eore dans le loin• tain, Jésus, Marie et Josep,h échangent àe•s iParoh~s p~eitbes de ten!Çi·resse dans le recuei.J-lelJlent dru soir. ·
Qu·elole douoe vision que celle de ces trois ·saints personnages, si intimement unis,. si nolb[es dans leur pauvreté et leUJr simplicité
de vie! En ce XXme siècle, où les esjprits sont si
ag·ités, les hommes comme emportés par un touroillon irrésistible, nous devrions arrêter nos. regards plus sou;vent sur. ce coin du .paradi·s qu'est la maison . de Nazaretll. Nous norus . senti rion~ réconlfortés, au. sein de ce foyer .qui n'a craint ni la . P.au!Vreté, ni les privations · et .dont la plrus · pUTce gloire a été 11e trœvailt sand~ïié prur la . prière .
Jour dve Pâqrres · JOUR DE VJIE
Je· suis sortir,• sur· lal coUine... S@ir-· idfa·l
de printe.It~PS ..• rLes· ah13.i111JPS, •couŒeur d~ · fer, . les, arbnes au
troruc rouil!lé, les mousses• g~rgées · de.- p.luie, les buig.sons encapU!ohonnés de. ve,rdure · neu. .. ve ott souriai-t Œa blaooheur des· prem1ères aubépines, tout tres·saUlait d'un lt1sson d<~ résurrection ...
Dù. fond de l'abime · des. hivers·, lat s~ve revenait: . . revenait ...
-Et . un· premier oiseaU! ruppelait dûucemeL:t au boro du nid! ...
tMais qu'était la terre en comparaison d~ la SIP[endeulf1 dru ciel!
'l.â-hau1, la banql}:ise de froid s'est brü.ée sous un souJlli'le my.stérieUJX. Des . icebergs de nuages s'erufuient devant la maniée irinm-
phanie dù soiéi.l1. Et, entre les blocs vaporeux, s'ape,:ço:t an
ciel de rêve, tout pi.queté d'étoiles, qui :'.'-·nt des mondes.
J.l y en a de fixes qui regardent, com·,ne ctès cad.avres dont toute Ja vie s'est r·éft>g~ée dans les yeux.
fD'autres. frissonnent, comme des oiseaux de feu qui baitraient des ai'les ...
ID'aJutres reviennent de miillliards de !!eues su.r l'horizon .du grain de poussière qu 'est notre pauvre terre.
.Et .tout cela est v·1vant! iBt tout cela chante le printernps et la ré
su.rrection des ahoses! ...
.Des ohoses ... 1Mais .que sont les choses en compataison des âmes qui pensent, qui souibîrent ... qui aiment.
Je me tourne ver.s ces âmes. lù1. aus.si, résurrection!... résurrectiod ... Certaines, déjià belles, et vibrantes, et al-
lantes, émergent · en ce j~·ur -de PâG:ues p.· us hant encore. . . ;presque aux côtés de Die a.
D'autres, hier Hèdes, languissantef), sc ~e
dressent. résolues , et ferventes. BeatlJCoup étaient mortes, tuées par une
pas·sion brutale, ou .submergées peu à peu par des fautes qui pourrissaient en elles comme des a:'bcès pas ouverts.
Uhorreur des âmes mortes, gisant au œond du ·sépukre, la lourde p:erre à jamais, semble-t-ill, rivée ·sur eLles!
Tout à courp, la parole de vie se fait entendre:
- Lazare, viens dehors! •• , Et les morts tressail·lent au fond de leurs
tombeaurx, .. l'obscurité se strie d'éclairs ... Les âtnes, mortes, frémissent sous l'absolution et, les ailes ouvertes} s'envole~t dans la vie et dans la liberté.
Résurrection!. . . résurrection! ...
Vous ~e demandez pourquoi la fête de Pâque~ est le po·int culminant de toute l 'année?
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\Mais paoce qu'elle piétine la Mort, notrè cauclhemar des ~fours et des nuits!
Mais parce qu·'elle est le triomphe, 1 exl[tation de la Vie! ...
Et nous l'a:mons tant, la vie! Elle est st bonne, si oc uce aux yeux de .ceux qui la c.m.m1eucent. . . Trouvez-en la prewve dnnf. ·
lt!S regards et les bras •tendus de nos petit::; r.nfants.
El: la mort est si hideuse, avec la desce'1-te lJourrie · de st>s décomrpositious. . . mort dt3 co:rp~ · ·. IT'OTt des âmes .. •
Devant œrte doulble mort, le Christ se dresse aujn'lrdl; ui; et, les deux pieds encore dans le tmnbeau, i.! chante !a Vie, l'·~~:u
nelle Vie ... La vie, c'est dooc ce qui caractér1se Ct!
jour de Pâques ... vie du Ohrist. . . vte c!e son Sacrement ... vie de son Eglise.
Venez, positivistes. . . vous qrui voulez des faits que vos mains primaires pou.rro11t palper.
Venez, sœpti.ques, qui ·vous réclamez du Néant pour ex:pliquer I'lnteJlJigence et l'Amour ...
Venez, et constatez la jeunesse fervente de nos vieilles égùises en un jour de Pâques ... ComiPtez, si vous le pou.vez, 1a foule assié• geant J.a Tal}jl.e sainte dans toutes les paroisses du monde.
Venez' ... Et que le plus bar.bé de vos diplômés invente une parole aus·si polyvalente 'c1ue la simple parole du Ohrist: « Je su~s de Pain vi•vant. .. » Et que sa parole. ~ ce diplômé, vive, et qu'elle palpHe deuoc midJe ans après sa mort ...
~ !Et vous, vous qui, suivant la sécufaire pro
phétie, tenez maintenant partout le haut du paiVé. . . vous dont les ancêtres ont jeté un so1lennel défi ~au Christ: « Descendis de ta croix. . . et alors nous croirons en toi ... >>
Constatez à G,Uel point il en est d:escendu.!. .J.1 est atiüourd'h:ui dans tous les taberna ..
des de la terre. Le miss·ionnaire, perdu dans les immensiiés g1la<eées du pôle, l'adore; et le Père Blanc chante en ce moment l'aJlélluia
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au îond du Saihara.; ët •le prêtre de Paris, en se retournant, aperçoit, à genoux, tel chef i·Llustre qui a gagné la guerre ... tel savant qui a signé les plus !hautes inventions mo· de mes.
Est-il donc as,sez vivant, le Christ que .vous a vez cruiCÎfié? ...
Il s'est 5aurvé Jui-même, et il continue dhaque jour à sauver les ~autres.
Venez ohez nous constater la joie de Pâ-. ques.
Rega·r1dez nos yeux, vous y verrez du ciel... Et si vous pouviez lire dans le cœur de
la plus humble servante qui s'en rev:ent de la messe d:e 6 heures, vouiS seriez par!Ïois étonnés de la douceur d'amour dont il bat.
0 .saint jour de Pâques, jou.r de vie et de victoi·re ...
\LUJmière de toute l'année ... 'Pierre a~gulaire sur larquelle s'appuie la
robu:s.tesse de notre [oi ... Réponse à toutes les mains qui implo-
rent!. .. N.ous te ohantons, et nous te bénissons!...
Pierre l'Ermite.
•"·-····------------------
Le nouveau déluge Mnne Noellle Roger c,ui, .J anné.; dernière
av.ait donné, dans les « Disdp:Les », une fort sugg·esHve étude d~s mœurs boodhévistes, vient de publier un nouveau ilivre dont la .press'e consta~e unanimemen~ le granj succè·s. 1La guerre, on le sait, semble avo:.r remis à la mode le merveÏlileux dans le _roman.
. Les auteurs ' .peuwen't donner libre carrière à leu'r ima1g!nation. Le pulblirc, que les' g.ran .. d:oses événements auxquels nous venons d'a,ss is·ter, ont mis en goût d'aventures exce;pt~onnel~es, est tout diSiposê à les suivre, mê'rne dla!l1s 'leurs fantaisies les plus ·écervelées. lils carels1sent une &i:bre c1ui ll!e demanrl\e qu'à vibrer. Le livre de Mme Noellle Roger est en P'lein dans ce co,umnt et on ne lui reproch~ ra pas, tout ~au mo·ins de péCher pa·r bana-
IHé. L'auteur suppose que l'humanité est vic
time d'un nouveau déluge. Un gigantesque raz de marée c,ui rejetre FOoéan hors de sea 1l1mites sulbmerge presqué toute PEurope; et l'inondation ne s'arrête qu'aux pics les p1us élevés des Alpes. La conception du « Nou· · veau Déluge» rappeli'e, à cerlains égards, celle dru « Maître de la 1er re », .où le g~nd romancier cathoUque anglais, .Mgr Boo·son. nous raœnte la fin d'tt moode. Mais darus l.e livre de Mme Roger, le mond·e ne fini·t pas complètement. L::~. formidalble révolution cosmic;,ue qui anéantH le vieux monde épa.rglle un certain nombre de personnes qui ont eu le temps d'édhapper à [a catrustroiPhe et de se réflllg·ier sua- de hautes montagnes du Valais.
Le « Nouveau DéJuge » est ' donc tout simplement Flhistoi·re d 'üne ~amElie qui a réussi à ~u.ir à tet11jps FinorudJation et qui, a!Près l'en~ gloutissement de toute civi1is.ation, reco'l11· menee sur un pl.ateau des _A.lpes ~isses· la vie de :Phumanité primitive. Nous ne Taconteroo's prus le .menu des aventures de ces rescapés dlu nouveau deluge. Nous voulons en lais·ser la surprise aux 1lectoo,rs. Disons seulemerut c11ue les premiers chapitres où l'auteurr nous décrit ·les sy.mjp'tômes et Jes pro\:i.romes de la catastrophe qui approohe, le gros;sissemen~ .progressit de l 'Océan, puis l'envahis,sement subit des terres p'lT ·l'inondation, ra fui·te éperdue des popLtlations présentent un ilnMrêt pruipitant; on suit avec émotion et te11reL11r le déve~OIPJPement de cette formid!ilile aventure comme si diJle étaH réelle et se pas·sait véritablement so:us nos yeux . A:voir su dollll1er la vie à des événements anlssi extraordinaires eJt atlJS.si exceptionnels, dénoie un très grat~'f art chez Mime Noë11e Roger, car le péril du mef'veildeux} c'est précisément de nous 'laisser froid et de ne pas noUJs a·S~socier a•ux fadaises de Vauteur. sur· tout quand ~es aven1wres qu 1it nou•s raconte
'se dêrouJlent en dehors de toute p01ssilbiHté. L'auteur du «Nouveau l)é1luge » a sru éviter cet éc111eil et les péripéties par 1lesquelles pas· soo~ ses personnages nous in!ére1ssent et nous ~meuvent profondément.
.La seco111de partie du roman _où nous v.o· yons les swrviv.anfs du cataclysme · réfugiés dans 1les A'lpes du- VaŒ~i·s, lurttant contre les d:flf·ktvUés- matérieLles de leur nouvelle et singullière• exi,ste.111ce et s~c s·sayant à reoommenœtr la vie des premiers hommes, ceux d'es caveTnes et de .J"âge· de pierre nous. paraît inférieure à l;a ·première. L'auteur seLon nous. a mietL'C sU: · raconter la « de~tr~.atio111 » que' la « re~on~Struction ». Néanmoins , ii y a ça et ~à des êpisooes et cks pages oü l'auteur reprend tous ·ses aJVIanta.geB. Sm ce plateau des Npes, oü• quelques rese:t iPé:3 travaiFent à renouer la chaîne de .Ja civi·!i;sation et les tradi,Non;s humain~s ,· l'al!l,ieuT a réun i habilement une varilété de tJ!Pes de tou.s les paJis et de toute.s · les proiessions d'Ont la rencontre 'et 'le hieu!r:.f donnent lieu à des .s.cè.ues très v:VI9.ntes et très émouvantes. Sur le-s affiiireux cLébris ; du mon:de· c;:ui vient die dis[paraître, Neu . . rÎis·sent qur:lques idyl1es touchantes racontées avec goflt et · sobriété.
Le styde de ,Mme Noëlle Roger est tout à 6ait da111s la tra!clilti;on e1 la couŒeUJr françaises, sans · aucune" tMc;e de œ qu'oo a a,ppelé Je « réfugié »; cLair, tadle, eJGPfessif, élégant. mais sans r.eoherahes .ni précios! tés. Il est tel:~ dle'S'Qriplion de payJsage a1pe~S>tre G:Ui est tollit simiPlemelllt ad!mirable. L·auteur doit connaître de près et aimer la bau.te montagne poLLr J,a dépeindre aus,si magnifiqùement.
En résllll11é, 'le · « Nouveau . DéJlUJge » est l'œuvre d'un talent qui a granld:i et ~ui est sû·r de lui-même. Ce livre fait le plus grand honneur à son .mte:..t.r gut avai.t déjà choisi le Valais IPOtllr théâtre cl€ son remarc1uable ouvra·ge: « Le Feu sur la Maniagne ,., dont J'action 'Se prusse à l',JCcasion du; 1er août t914 tdans la va·Elée d)HêreniS.
I./envoi de fête
Bernard Haudier, 19 ans, mince. pâle ....
:Dans la ~tranchée boueuse, a«croupi, 1es dents serrées par l'effort qu'il donne, il s'efforce d'introduire dans une :boîte de conset~-
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ves vide une totilife' de tbr.uyères tosés. \Dis don:c; vieux, viens m'aider, od,it-il. !Le « 'Vieux .» 46 ans; grand, 5ort, cheveux
drus, lbar.be glfise, s1approohe du jeune soldat.
- :Donne voi•r, petiL .En une seconde, ses lar.ges mains ont ma
nié le métal léger et .casé les Heurs à Pintérieur dJu tuJbe.
Bernard lui tend un mirwe rouleau de papier que le <( vieux » introduit aussi dians la boîte, et pendant qu'il la ficelle, solidement, le !jeune homme explique:
- Ce sont des photos pour maman, les miennes, et les premières que ,j'ai pu lui envoyer de· puis mon départ. C'est pour sa lête, dans cinq jours ...
Boum! lboum!
Les soldats se sont jetés dans .la houe. Une partie du par.apet s'est aibattue .su.r eux. Le «vieux ·» parvient à se dégager de sous les décom!bres. II appelle·:
- IBh! .petit.
Le « petit » ne répond pas ... A moitié enseveli sous les terres éboœlées1 il reste. immobile et sileM~eux. Le « vieux » l'attire à lui, mais dans le jeune 'Visage tout souillé, les yeux sont mi-dos, la tête ·retombe, inerte ... Un .filet de sang. 'Coule de la tempe ...
1Le « vieux » 1e secoue, l'interpelle, des in),ures railleuses aux Boches alternent sur ses lèvres avec des exclamations· at~ndries, mais il se tait .bientôt, oppressé, le «petit » est mort : . . Il le soulève et l'emporte au long du couloir boueux.
1La nuit est venue, très claire. En haut, un 'cie(} lumineux. En baiS, des Hocons de fumée ' grise 1ra'Versée. de lueurs fulgurantes. Depui~ le matin·, le « vieux» n'a plus desserré les dents. Il a ~fumé d'innombraibles pipes, mais rien n/a pu le· tirer de son· murtisme. Pouvaii-i'l savoi·r que 'le « petit», ce· soM,at de quatre sous,· ce Huet qu'il portai·t à bras tendus, · ce moucheron. . . tenait une telle .Plaœ en Iuif Lui, >l'arwien colon1·al, qui a tant roulé sur
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toute la terre, Cihez tant de peuples, sur tant de mer-s.
''Parisien d'origine, il était rentré dans sa ville, ne .sachant ~u'y faire, sans famille, · étoùillfant dans la mauvaise chambre de son hôtel garni, tou1~ ours maugr éant et, bientôt, décidé à revenir IJà-bas, au large, lorsque 'éclata la guerre. Radieux, il partit aussitôt, et avait rencontré 1Bernard dans l'un des premiers tra.ins ·en marohe vers l'Est, et, tout de suite, avait pris sous sa protection le frêle petit soldat qu'il considérait avec pitié. Ber- ' nard amusé avait laissé faire, quelque peu saisi ;par œs aHures ·expérimentées et ces ré- · cits 'de guerre.
!Bientôt, la !famille Haudier connut le « vieux » par des descriptions que Bernard en faisait et il y jouit rapidement de la plus grande po pula ri té.
Colette, la petite sœur (fe 'Bernard, devint sa maorraine et, â cha<iue pa:quet envoyé à son th·ère, elle en ajoutait un pour s0n fiHeul, qui le recevait dans •un silence admi!fatit
lUne 'Correspondance suivie s'étai·t établie ent.re la marra ~ne et le vieux Wleul, lequel répétait en rchaque ·lettre, avec une o.rthogtra.phe l!antaisiS'te qui fa·isait la joie ·de Colette, de << ne-pas ·sJen :faire », ct'ue rien n'a·rriverait au «petit». Il était 1~!
·:Et ce.pendant, ce soir, le .vieux était seul, le « petit» était mort! ...
Sur le visage tanné pa.r .fant de !bises et de soleils divers, 'de ,Jourdes la,rmes coulaient. BNes allaient se .pePdire dans la !barbe grise, hiiPsu~e e1(i:>Kllltœme. Ill ne savait pas qu ~i 1l p[.e'l!Fait et , n'essuyait pas ses larmes. Il demeurait tapi, farouche, ~Contre ·le mur de terre. Ceux qui passaient le regardll!ient et le laissaient tranquille.
Un tourment ,aJ.gu augmentait sa douleur. Il savait <;,ue les chefs préviend'faient la lamille Haudier de la mort de Bernard, ma!s il voulait écrire lui-même aux parents du « pefi.t », .à Colette, et ·comment oser ~eur raconter cela! ... œ non-sens! ... que le « pe· tit » avait été tué, là! à ses côtés . . . . Lui, qui l'avait .sauvé .cent [ois, n'avait pu le sauver cette tois. Il poussa :un formidable soupir de
désespoir. Ah! c'était sur son dos su.r sa tête â lui, ftUe 1e parapet devait ·s'éc;ouler, et non sur le « petit » , trop jeune, trop bible. ·Et les Jarmes coulèrent plus pressées sur son rude visage.
Tout.à 1Coup, i:l se dres,sa, terrifié. Les ~leurs ,
les photo.s, 1'envoi de IBernarld, à sa mère? ... Il fallait le retrou'Ver et l'envoyer! et pour ce cœur simple, ce ~ut aussNôt un devoi·r for· mel â accomplir.
lLa partie de la tranchée où ·Bernard avait été t ué •continuait à .recevoir des ra~ales d'obus, mais il n'hésita pas. Se couchant, se relevant, avançant touJours, il parvint là-bas. [1 y resta, creusant avec ·rage dans les débris, défiant la mort, s?abritant, recommençant, clher·chant la boîte!... Il la trouva et l'on vit revenï·r, se ~raînant dans la boue·, un ·homme ±nondé de sang qui serrait contre lui un tulbe de métal encore à moitié enveloppé d'un papier devenu rouge. Les cama· rades .se précipitèrent. ..
·Pas la .peine, j'ai mon ·compte! murmurat-U, mais en .quelctues , mots entrecoupés, il leur ·expliqua ce qu'il faUaii ,faire: envoyer !es fle.ur·s, les photos à la mère .de Bernard.
.Préc~é d 'une émouvœnte lettre de ,l'aumônier ·du régiment, l'envoi de fête e.s·t ar·rivé. Il est Là sur la 'table du ·salon. . . La mère, a~fais·sée dans un fauleuil, tend les mains ... Colette, à genoux près d'elle, sanglote éperdument pendant que le père, dont les doigtE~ . tremJbleni:, défait avec .peine le paquet. EnHn l'enveloppe extérieure est - enlevée, et ·le papier, ma,culé de larges tr~ces noirâtres, ap· paraît. . . puis le couvercle du tulbe est devissé. Aussitôt, les bruyères 1·oses se dres~ sent. ,follemeQ.t la · mère s'en empare, ,les cou-vre de !baisers: ·
- Mon ·chéri! .mon fHs! Bernard·!. . . Oh! .cette dernière chose touchée. par ·son enfant! ces fleurs cueillies pour elle!
Et ,c'est une saüsf.adion ·;poignante, un sentiment inexprimable, une sorte de joie douloureuse.
Maintenant on déplie le rouleau des pho-
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tographies. Tous les trois, en larmes, les
contemplent une à une. .. :Dans celle-ci , le voilà, élégant e~ hn , les
bras cro :sés, une iba·dine 'à 1a ma.in. Et cellelà oü il é-crit sous un abri de 'ieuilla.ge. El ceHe autre. . . Et -c:est .ainsi jusqu'au bout. 'Et · ils recommencent bien vi{e de revoi.r la
- série . Ils n'en iin;ssent pas. Ils n 'en finiront
jamais . . ·. ,pourtant la voix du père s'élève, tremblan-
te mais se raffermissant à clhaque mol: . '_ Qu1il soit 'béni, le cher « vieux » l1Ui
nous donne cette ind :ciib1e consolation! et, .plus tard, quand nous pourrons a11er ... , r eprendre notre Bernard . . . nous le ramenerans ltti aussi, œrtes! et nous les mettrons dans le même cimetière, côte à côte, comme l'aumônier nous dit qu'on les a mis là-ba5.
1Puis il posa son doi.gt sur les sou ~llures héroïques du tulbe:
.Et · nous ne séparerons .jamais ,les fleurs de Bernard de .ceci, 'dit-il. -Et il remit les ibru.yères dans la boîte 1tripée, salie, sacrée· · .
Alors Colette l'attire à eiie si:lencieusement. S~n .cœur se ~end au. souvenir de son frère mais elle •découvre à côté de sa dou]eul' ' un immense 'Chagrin au sou:venir du vieux Wleul et sur les grandes taches brunes ses lèvres ' se posent tendrement:
' . Vidor FBU.
·---•+Dilli&11-------- -----
Variétés
L A T Aii1LiùE HUMAJiNE BN SUISSE On a tou,iours. 'artifiaidhé ·une grande in~por
{aJ.11œ ·ruuoc sfla·tis~iques de la taiUe humaine dans ;leS! divers pays, au~ dtiNérents âges et ~selon 1\es sexes. !Le proifœ iSeur P iMard, de Genève , a enill"t1Pris depu,is plus.iewrs ann.êes . ltllne étude de la tai111e en Suisse. Avec le coo.icours de Mlile Gilllsherg, il a relevé 30,301 taiUes su'r les recntes du1 canton de Berne. IJa ~a:iiNe a 'ére releiVêe en ~onction de Ja di lVJis.iolll .géotgJ.miphlque des dis~riots, d1u dassen1en1t Ues langues, des. a·spocts plhysiqllleS d:es oau ton.11s (J.u11·a, A.l[1es, IPla.teau), de la qua-
l·i té géolog ique du ·sol hab ité, ~e. l 'altit~e, des milieux ·sociaux et des oonic1trtnons ·soctale·s. Vo:ci qlllel\ques-IUUS des résrt11lta1tS obten~s:
1La t~aillne ffiOiyenne '<i·u œ1t1ion de Berne est de 1 mètre . 652, ce qui ~asse la moyenne
die Jlét Suis:se, 1 m. 629. Su~v.ant :les g.roupes l.ingui~s·tiques, la tai1le
varie de 1 m. 654 dans :Je·s dis,trtids allema:n(ds à 1 rn. 661 dans llest distri!Clts [mncais et 1 m . 657 dans les dis~rl:ots mixtes. ~ 1Ùa ·taà.~[e moyenne va!liÎe. suivant la rons,t.ituttion giéol01gi\que dJU s:ol: .JuM~Ssique, 1 m. 661; FJl1ys·dh, 1 m. 648; Nage:OOl,l:llh, 1 m. 64~ .
!La taül!le dimi nue aN& l'alti tude, du mo m s j\Uisqu'là 1000 mètres. Th' 400 à: 600 mètres, 1 m. 659; de 601 à 800 !l.nèJtres·, 1 m. 649; de 801 à 1000 tmèf.res, 1 m. 645; au.-.dessl\lJs de 1000 mètres, 1 m. 646.
iLa taiale augunente avec ·Ja den.si:té de la po
1pun\ation. EJ]fte varie ég.a1ement selon les mi
i,ie.u·x iSOOiaux· agr:iouHeurs, 1 m. 645; ·conn merç;an:ts, 1 ~. 664; iPfiO[ess.ions liibér•a[es,
1 111. 695.
OI-I·AlNTtEZ POUR V1I,V~E V!IEUX
1M. :Froissa11d·, préparateur ·à la .Sorbonne b it en ce rnornen1, à Paris, des conférences su.r la « ŒYhonothérapie », méthode qui con's.jg.te à bire ahanter les gens pour leur ren d~re ou 11eur c.oi1l3,eiwer la ·srunté.
En eNet lbea'UICOUp de chanteurs et 'de dh~nteu:ses célèbres ont atteint un âge très . .avancé.
:La :Patti,· par exemple, est morte à 77 ans . Mme Viardot à 81 ans; ,p A'l:boni à 68 ans. La Malibran fait ex.JCeption à la règle puis·qu'eHe lfut emportée à 28 ans par une mala-.die d:e poitrine. ·
\Du ICiôlté des hommes·, DuiPn~z mou.r ut à 90 ans; Faure â 84 ans; Mario à 73 ans, etc.
~
.ANNO!NOE: On demande ~goavemante alŒem~:J.nJde g®chant (sic) le français . {Çà ne doit ,pas être bien difficile à. trouver.)
---~~~__.·-·----
sonnerie dont nous parlons ici s'imtpos·e au maître, afin qt.i'ill veuille plus atrdemment sortir (fe lui-mlême roour se donner, afin qu'il se r.emp1isse ·Ct'iabord des richesses qu'ii} devra ensuite com-muniquer. .
En pariant des devoirs du ~maître envers .lui-même, ce n'est point de l'hom,me privé qu'ill s'a.g:.it, ~mais ide 1'éducateuŒ". Sa111s doute, ~1 palf!aîtra que nous
.esqui~ssons il1es Viertus de !~homme privé; mais nous ne J,es envisageons. qu' au point de vue de l'inNuence .qu'eHes exeroent sur nacHon du ffilaîtr.e d'école.
Qui ne voit, en .eft!et, ·que tout être agit suivant oe qu'H est? L'éducateur au1.ia beau mu[tiiJ)Her ses efforts : en définitive, son action sera p!iorportionnée là sa V1al11eur. ·Le contact d'un saint incline les âmes à la sainteté : I'~esrprit suma:tll.1ie1 1q-ui ~e t1em~Jjlit f!ayonne à f;r,aVters toute sa personne et se répand dans ses actes. !La d~gnité du caradère, l'élévation d'âme, 1a rpratüque sincèr.e des vertus ~créent autour du maître urne atmosp!hère rpure, saine, fortifiante, que ne re~mirerrt !Das les enfants sans 1deveni1r meillleurn. Ill en faut dire aurrant 'ide !Ja sdetroe du maître: ch'aque m10t d:U maître savant porte 'la lumière dans Œes esrprits, coU!le à ,pleins bords.
!C'est une 1oi ide la nature, en .effet, que !les 1fruiis 'd'un arb11e sont d'autant plus ridhes que ila sè'Vle monte pius abonid'ante et p1us forte. 'Les fleuves aussi sont d'autant pllus ma1~estueux dans leur ·co·urs, qu'ils rpU:i'Sellit leurs eaux à de pllus larges sources. Mais quelŒe sév.e circuJLera dans l'arbre, si S'es r1acines ne la puisent ~constamment dans :le sol? quellŒ~s ~eaux couleront
. dans },e ~leuve. si les pluies n'arro~s~en(t Œes sommets où s'alim·entent les sources?
lN ous sommes étonnés par·fois que de~ vies dem;eurent stéri1es, quoique· le dévouement n'y fasse point défaut? La stérilité n',est-.el:J.e point a'ef.fet de lia sé-
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cheresse? ·et cette sécheresse n'est-el'le point le résutli'at de l'iabsence ou de l'insUJf,fi:slance de la cu1Iture personnell'e? lil ffi'e semlJ.le qu'on pourrait répondre ~de l1a fécondité de 11a vie dans un éducateur qui h"larvaHqerait constamment à l'ailimentation de son âme.
\.Mais, ~avouons-ile sans détour, cette cuJltur,e p.ei1Sonne1le ne se fait pas, ou du moins pf1esque ~as. 'Le maître d'êcoae n'a pas touiours 1le soud de s,a pr·opre vaŒeur. 'Peut-être cette insouciance, trop généralle parmi nous, esteUe la vraie cause de notre ~aibl~esse sociaJl,e.
Je voudrais donc, a·vant tout, que q'éduoateur fùt p1réoccU!Pé de valoir, pau tôt que d'art ir. En ~effet, s'il a une reelle Vlall,eur, soyez 'SÛ.f ·qu'ill agira; mais s'fi ne dher.dhe qu'à agir, 'le m:ou· vement sem chez lui .de l'agitation p~lutôt que de l'action.
Ces vérités étant si simPles, ie dirai même si bien comprises, comment se fait-il que la cuJlture personnelle soit si nég!Hgée? ·
Le motif q11'on aŒlètgue touj-ours pour s'eX>cuser est le défaut de temps. Tout.es l:es heures d:u .maître d'école sont dévorées par ses l.ong·ues classes, par l~es occupations accessoires qu'H ne peut éviter, par les 'délassements qu'il doit ne pas se refUJSer. Enveloppé dans un tourbmton d'la·ffiaif\es, épuisé par tes fatigu~s. de !'·enseignement, i11 ne porte· dans la 1prière qu'une âme distraite ou affaissée, il n'a pour 1l,es livr~es ,qu'aversion et dégoût. En se dépensant pour les autres, il s'use iupqu'à perdre tout appétit pour les choses intellecrueJles et morales.
l!l ~aut bien convenir que les muHiples oooupations du maitre lui 'laiss~nt peu de t;oisir et p.eu d'aptitude pour la ·culture personnelle. Aussi dlevons-noas ~plaindre. plutôt qu'accuser, ceux qui se qaissent ainsi dé~hoir. !Ge-pendant, estill abso:tument vrai que -le temps nous
m1anq·üe? est-il absolument v11ai que le temps seu1J nous manque?
' Une raison plus profonde et plus vraie de nos né~ligoo~ces se trouv~e dans !J'horreur de l'ef.forl intérieur. 'L'action au .dedans nous eoûte plus que l'action au. deho·rs. L'·e~fort exreri·eur est surY~eimé: stimUJlé, immédiatement Décompensé; l'·eflf.ort intérieur, au contnaire, écha;p!Pe à tout contrâlle, ne paŒ"aît jamais indi·spensab1e, dem·eure toujours ici-bas sans s~anction. Oar il est bien certain .que le reg.a!11dJ de Dieu nous meut moins efficacement, hél,as! que le .regard des hommes. Nous Hvrer dans i~es œurvres extéri.euves, avec un dévoue m.ent sincètïe, ceLa nous est relativement aisé; m1ais posséder notre âme, îa r·essaisir dans le ~lot des ocoopations, vo]llà œ qui rédlame un grand e~f.o-rt.
1Les moyens de t11ava.i~l~er pour soi, de se culltiver soi-rnlêm.e, c'~est d~être assez fort de volonté pour s'appartenir touj;ours. A cette condition, nous pourrons nous trouver des loisirs, nous pourrons, en tem'Ps ~b)pportun, élever un ·~ balftTière contre l'envahissement des affaires. nous pourrons apporter dans ]a prière et dans !l'étude une âm·e dégagée, capaoblle d~aw,lioaiion.
]te · oouihaite que tous les maîir~~ soient pemuadés de trois choses: que ·la portée de Œ·eur ajposto~at sera ·en proportion de lem valeur qui, fûi-elle très gra.11de au début, sera vite épuisée si e11.e n'est entretenue et développée par la ~cUJlture personnelle; ·que cette cultur,e, obligatoire ,poU[" tous, est possible à tous, pourvu ·qu'on ait assez de V·dlünté pour économiser du tenï:ps et pour posséder son âJm.e.
IMiûs que devra cultiver le maître? Tout ce qui est en 1lui principe de vie et principe d'action; sa foi, sa vertu, son savoir. Un vieux ma[!,ister.
=:j::j:o:j::~==
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Trois mots sur l'attention ~Obtenir et fix·er l'a·ttention, tel ·est le
grand prob1ème, le pTob1ème ca!Pitail en mat·ière d'enseignement.
tPour le :résoUJdre, mH'le procédés ont éié préconisés et 'expérimentés. Trois facteurs paraissent toutefois exercer une influence .partioUJlièrement heureuse, prépondérante même, sUIT l'1attention de 1'enfant; ee sont: ri' œil, la parole et l'attitude du maîtr·e. ·Que ce 'df. irn:er concentre d'a'bord tout~ son attention sur ~l'étude à laquellle il convie celle des élè!ves. Qu'on 1is'e cela dans ses yeux, et que lui-même, scrutant ceux des élèves s'assure que rien ne les· dis~ trait.
Une interruption sU!bire, un abaisse~ ment de la voix, colljpant une ex;plication auront plus tôt fait qu'un grand édat 'de voix ou une Œongue ad/monestation de ramener au sujet les ·es1prits distraits.
Parler peu, parler bas, parler bien et net, telle paraît !être la manière· de s'·eXiprimer la meilleure pourr attirer l'attention, pour la retenir, p~rtant, pour ·con vainc-re.
:L'eXl))érioo,ce nous a,pprend qu·~ ce n'est pas l'abonJdance des mots qui éc'laire l'intelligence ou fait battre le cœu:r, mais bien ~pl).utôt !le mot just·e, le ~not choisi, Je mot ·qui frappe, im!Pti·?Ss-ionne et reste.
1En outre l'attitude miême du maître doit .commanlder !l'attention. E,Ue doit rdŒéter une activité inteJlectue[le intense qui devient .cQmme contagieuse.
iQu'on ne voie donc rpas l'insti·tuteu.r « Sie prélasser nonchalamment sur une chaise, ou arpenter fièvreusement la saUŒe » . l'attitukl,e dU: maître 'doit être énergi.que, et digne sans ostentation.
ILa malless·e, le laisser-aller, 1le nég,ligé dans la tenue, l'aspect ·fatigué, ennuyé ou distrait du maître ont un effet des plus pernicieux sur l'attention des
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enfants. Qui bailile f~ait ba Œer, dit avec r·aison le prOIVer·be. P. inst.
=tt ott= Vouloir, c'·est pouvoir
Ce que peut .la ;volonté ôfétléchie et persévérante. ~ Ce gui ~mporte, ce n'~st pas le ·sUJccès c'est l'elf!fort. ---. iL'éd'ucabon de 'la ·valon:té. t .les: in~i~u:teurs li~pètent f.~équ~m
ment là ileurs êlièlvies1: « VouŒo1r, c'est tpouvo-ir. » Est-.ce simJP[einent pour les ellicourager à Œ'~a~ction ou pour. leulr. ~fiDmer que 1la voŒ.001té ,est rt!oute-fPUI'S~ sante ?
'L'exjpérience !semble hien :prowver. que la v,o[onté r.élflédhie, la seule qiue nous ayons en vue, triotnlPftl·e de tous 1·es olbstaldl~es, C'est en eiWeJt, :par .l'ef,fort 11ilbre q·u·e l'homme s'est a.f1franchi de tourf:es '1es in~lruences qui pèsent sur 1ui. C~est 1p.ar l'e!ff.ovt . ~~tinu qu'·~l a~comJP[iri: sa tâclhe quohdtenne, .grace a ~aquel~e i1 peut tV'ainclie .·oes ~ra!ldes for1ces. de la nature: :la ~ÉaLm, la so1f, le fr-oid, [a C'ha[eur, 1~es dangers de tou~es sortes. ·Et cette nature sowvent hos.b~e, ne [ai~sse-.t-eJ.Œ,e pas pénétrer se.s secre!s au .s.a!Vant, dont ae }génie, a-t-on d1t, n'esrt: qu'une loŒllgue fPiatience ?
Et si 'l'lhomme .est pa11~ois aldca!Qlé :par O:es caJpr.kes ldu sort, !Par les revers rJie forturne, n'est-1ce paiS souMent lia ~con~~·quence Ide ·SOn Îffi/P1"évoyan:ce ? 'La v.~[.onié seu[·e ;peut Œe re«ever. ·~!1 ma~ad1e elrle-mêlme ~est vaincue W!l" 1 energte de ~a vo[,onrté.
C'est aussi ,paa: la ~ortce de ~sa vollonté .que l'~lmmme a I'initiatÏI\ne, non seuŒement ·de se perfectionner dlans les ohoses de son in·étier, mais, encorre de s'a.ffranohir des coutumes, des moldJes ri!d'iICu/les, dles préjutgés auX)q;uel1s la fou[e se soumet aJveug1lément pour se confo·rmer à l'usa,~ge.
!C'est par l'elf\fort en·oore .que l'homme oJPèr·e «sa lilbéraltion dle l'esdl.w.a~ge des entraînements sensilb\l,es ·et des ·ba-
'bituldles if\rationnelllles.. » !Non seu1lenrent m s'éloigne Ide 1ces IVÎiees honteUX .q ·~! efl:'" traînent 11Ja tdiédhéoo~ce moral·e ;d1e.l mdtvildu: 'l'a: ~ounmandise, .I'ivro,g;nerie, la paresse, 1a collère, 1a vanH~ •. l'~rgu~il; .mais ide IPaue~ ~1 >Contraicte odes hahttu-ldes ld'-ordlre, ·de trav1aiJl 1qui au;g1111entent sa fo-vce iPOttr accroître ·son bien-être inldi,vitduel et 'le bien..;êtr.e ISIOda[.
Voici donc établie, par ce qui ·.préçèlcle, ~la 1puissaniC.e de 11a vo[onté. Si ~ourta?~ eJ]J.•e ,paraît édhouer \dervant 1certatnes dttffiJcutltés matériellles, nous rpo'U!Vons ~acillement n:ous ~en· 1consoŒer, 10a.1'1 Œ'.eflfort \q~'elllle suSJci~e n'est i.aim:ai~s, ·CO'Ill\Pilète~ 1ment 1perldlu. !Selon lla. !Pensee un. ll?eu p~wadoxaae d'un moraatste, « ~ee qm, un-1porle, ~c'est Œ''eflfort .et no~ 11e S1.!10ces. >>
Cet ,edJfo.rt ~aura toud,ours 1'"a!V'anta~ge ode nous 'faire ·g'éljglller en inte111igence et ~n vertu et ,peut..Jêtre nous ipetïmettr.a-1:-tll, tô-t ou tatid!, ide nwendire notre rev.andhe ..
'Voullo-ir sera ldon1c toulo.urs le secret de notre for·ce .. 'L'instituteur ne veut pas J.'i·g~n.orer et 1l'êdiUJcation de Œa vo1tontê fera >l'olbfet Ide tous ses ISJOins.
1Le maîtr·e (devra d' aibofld! s.timuŒer 1l'êlève à 1'etflfort. !P.O-ur cela, i:1 s~aidres·, ·sera à dirfliiérents m·obiŒes: .au ;p:I:aisir, ià rr' alflfection, là Œa syrrn,pailhie, ·à la: :curto .. sité à l'amour-1proprte à l'ému/lJaüon, au· senÙment ,elle nhonneur. 'lŒ aura soi!ll' de ne IPaos ~:e rebut·er; iJ iVIariera J·es exercices, \lui donnera des ldiev.oifls tcourts !POUr p e 10as l' astr.eintdre ·à v.oulo-ir troiP ~JOn.g,·t~~s .La mlême 1dho·se; tl' 1ui ·ména~er~ de ilég-itilmes suleloès Jpo.ur 11'-enga-ger. a !Persévérer ldlans ses eiflforts..
'Mais jJ ne 'SUli1fit JPas :ct:'-amener l'en~ fant (à rvouJl:o:if: i1 :tlaut 1l'amen.er à I\Tt0~-1oir ce .qui est r.ail&onnalbll~e; 51ans !qum, ~n ri·Siquerait ldle 1e ifenidre oil}stin~, ~ê~, vdlontaire. U faurllra donc de plus d1sci-1Pliner sa sens.vhiHté et ,culltiver son;~.~ell.a:iJg·eŒce pour (l1ui a!p)Prenldtre à :réfle~ ch ir. Grâloe à 1oe conooUJ:iSI ktle 1l'~e81Pfit et du cœur, l.a volonté· ideviend~a éolairée et rv.f!aîm.ent bonne. ~ Ill' ne .restera: !P~Us
qu':à !l'aff.ennir par l'e~oodce pour la .renldre couna!gleus.e, (patiente. (persévérante.
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Cette !J)a.rtie Ide :P.&oocaHon 1qui C{)illsiste à tf·ormer diriger et affermir la volonté .sera ·~duiours, 1dlê1Îicate et !hiêdssée de diflficu[tés. L'action directe du m1aître ldloit être incessante et rien ne saurait ~a rempŒ~cer.
=ttot.t · -L'histoire chez les jeunes
IOhaq.ue deux ou trois jours, à midi, une gentille f.û11ette, qui va bientôt compter son onzième printemps, vient, par ces mots: « lPapa, raJConte-moi m_0n cha)pitre d';hisrtoire » , interromrpre le frUigall dî111er qui m'attend à la sortie. Volontiers ie m'exécute, car la joie de rl'enfant me f.ait trouver meil'lture la sou1pe refroidie.
\Nous avons aujourd'hui la bataille d'Arbédo. ·
je commence: Des paysans d'Ud s'en a]Jèrent une fois à la foire, à Varèse ·en ItaHe. Quand 1ls voulurent rentrer, des douaniers du duc de Milan les ma1traitèrent et le ·duc refusa une réparation. Tous les Uranais se mirent à soutenir les paysans et ils prirent au dJtoc la Léventine et la va'Hé~ d'·OssoJa.
\Le duc, qui avait demandé du secours à Ia Savoie, arriva avec 24.000 honunes. Les Ura.nais n'étai·2nt que 3000, car Œ'es autres cantons étaient en retatid pour l'envoi de leurs troupes ... etc. En quelques mots eXlPressifs, je décris le ·comibat, rl''héroïsm·~ des deux Kolilin, de Landwing, de Kissi.e-, l'issl:e de l'alf,faire, qui se termina par un ma:nohé. .
\Ce résumé simp~e, mais vivant et . animé parce que verbal., a le don d'im!Pressionner l'en:fant à un tel point qu' a1près une tpr·emière audition, -elle Je renlq d'une façon :à !Peu près sa tisfaisante. Que~ques retouches a~hèvent, en dix minutes., au 1plus, de mettre les
choses au .point. BUe s'en va, atprès un gai: !M•erd papa, rejoindre ses compagnes fière d'avoir· économisé peut-être une heure de tastidi·euses ·r~pétitions.
IL'étulde de rhistoir·e ,par iUusn a ti ons lectures, résumés et questionnaires est ld'ailileurs le système adopté par l'anteur de notre nouvelle histoire natio· nal·e.
Ce système pŒ·aît et il doit do~ner d'exceHents résultats. Ne !POurrait-on • pas l'.ajpp:liquer par anticipation, comm·e nous venons de ile voir, à Féhtde de notr:e ancien manuel, surtout ~pour les j.et1ll1es, en attendant que le. nouveau se trouve •entre toutes les ma ms?
=ttott-=---Variêtés
N.~ inst.
UN B6L AlPOSTOLA T Pour réveiller les populations rurales de
leur indi!Nérence religieuse, une .société de jeunes gens de Ma'fseille se rend ohaque dimandhe dans nn vill<tJge, se met à ia dispos·ition diu curé, pour les df,fices, exécute le chant de la messe et des vêpres, organise des cérémonies et des .processions ; à la sortie de la messe, des .commissionnaires d.istri:buent aux paroissiens des objets <de piété à cette Œin 1de leur :rappeler cette visite et de les porter au b:en. [.es frais de dép lacement :sont supportés par les sociétaires eux-mêmes qui ont \Parcouru ainsi les dio•cèses de iMM·seille, Aix, !fréjus, A vignon, Nîmes, etc. iLe groupe s'intitule t·rès gentiment Société des Touristes du Sacré-Cœur.
LE BON REGENT /Je me sou1v:ens que quattd je fréquen'tais
JFéoole primaire de la vil!le dont j'ai gavdJé un genttii soll(Venir, M. O., régent de la · dl.asse de'SI petiifls, ne ma.l]quait jama·is, en oommençant ·~,es •leçons, de pa•ncouri-r tou'te la classe de ses petits' yeux g·ris, qu'il a.vailt souvent mill!Je peines a tenir OUJVerts, e•t fje !S'écrier: « Bon! j'en :vois de 11o~weall! plu~iÇ~U:rs qui ne sont prus llà! »
<;uaire mois qui sont maintenant les 9e, lOe , lle, 12e de notre année actuelle.
ILe mois d'avril a tout naturellement don · né lieu à de nombreux aphorismes et dictons populaires .qui se rapportent au temps encore i111certain et inconstant, aux .semailles et aux pronosti.cs de récolte, et qu'on retrouve lli l
peu partout sous des formes multiples.
Avril n:assure pa·s, généralement, un beau temps durable, ca.r
til n'est si gentil mois d'avril Qui n'ait son chapeau de grési'l.
Un aUJ1:re dicton nous avertit également qu'il ne faut espérer que tout à fait exceptionnellement un bel avril; il n'y a pas lieu de le regretter:
Quand on a vu trois beaux avrils, Il est .grand temps de penser à mourir.
!Mieux vaut, en génér·al, un mois de mars sévère, un avril albondant en pluie et un moL;; de mai serein et cltaud:
·Mars venteux, A!Vril pluvieux, Font mai joyeux.
ou encore Mars venteux, Avril .pluvieux lfont l'an plantureux.
Autant, en avril, de rosées, En mai, tout autant Ide gelées.
Pâques pLuvieuse Année plantureuse. Année venteuse, Année pommeuse.
Voici queLques pronostics heureux, relati.f:; à la :récolte attendue:
En mars •grésil, .Rosée en avril, Prépare ton !baril. Avril s'il tonne, C'est nouvelle bonne.
Avril pleut a:u.x hommes ~Mai pleut .aoux bêtes.
('La pluie d'avril est favoralble aux blés et
assure la nourriture de l'homme; la pluie de mai fait pousser l'herbe dans les prés.)
•Les beaux jours de la première saison sont fort agréables. mais le pay.san les apprécie tout diléremment.
Prés verts en mars, hlse d'avril Font la ruine du pays.
S'il tonne en mars, Femme et enfant doivent pleurer.
S'il tonne en avril, C'est l'abondance au pays .
Une annee tardive est, au com ~·aire, 1oujours pleine de promesses:
Jamais année tardive N'est restée improductive.
Avril demande un travail intense dont le lalboureur. diligent ue craint pafi la fa:igue, car il connaît ~'adage:
Qui p<:-rd· son avril En octr·bre peut géQliT.
Les retours subits du Iro·d, :a •ea: ·~ ~~rature ÎlliConstante d 'avril inwoserl'i des précau· tions, aussi les sages consei;:; d'U!1e prudence avi·sée ne font-ils pas délfa.ut:
En avril, ne t'allège pas œuu. fil.
Ce même avertiss_emept •se rencontre sous di verses variantes :
Il ne faut .pas se dévêtir, Tan.rt que les a.rbrès n'ont pu se vêtir.
Tant que les arbres ne sont pa·s vêtus, Prends !bien garde de .rester dévêtu.
•La :St. Georges, le 23 avril, est une date à retenir pour ies semis:
11 fuut semer les ra v es Avant 1a St-:Oeorges.
Toutelfois, malgré tout l'avantage que peut assurer le beau temps, il Jfawt se garder d'aupeler trop tôt le printemps, car
Quand i:l tonne, alors que les arbres sont encoTe dépouillés, il arrive qu'il nei-
ge sur les feuillés. H. S.
··--·-·------ ------
La saison des nids
Voici le printemps! La nature s'éveille, la sève ·reprend son cours dans les imperceptibles canaux des plantes, les parterres s>émaillent de fleurettes, les prairies reverdissent, enfin le soleil /POUdroie .. .. Les arbres précoces ont déjà livré !Pas·sage aux chatons veloutés de leur ramure, la vie est partout poursuivant son circuit .éternel•.
C'est la saison des nid-s . . . : Respectons la couvée où se consom
ment chaque jour et en quantité& innombra-· bles. pu'Cerons, ·chenilles et insectes, parfaits parasites des plantes dont ils !dévorent le fruit.
Les nombreuses analyses du contenu d 'estomacs d'oisea.m{ qu'on a faites ont révélé · la .présence en abondance de bruches, cousins, pucerons, mouches, moudherons, pyrales, tinéides, ~hync!hites, cecidomyies, tau~ pins, z.albres, etc.
1Prenons -seulement et comme exemple des estOŒtlacs d'hirondelles a~alysés le 12 avril, dans un seul estomac, 300 mouches et tipules; le 30 avril, dans un autre est.omac, 202 esca.r.gots et diptères; . le t l ma·i, 119 aphodius et autres coléoptères; le 20 mai, 83 coléoptères et diptères.
A propos d',hirondelles, un bit .qui nous est personnel: 'Clans un endos où se trouve un peu de vigne, nous ~bservions, chaque tiour l'eudémis depuis un mois . . Les papi~lons y étaient albondants. Tous les soir·s, ~u couo'her du soleil, ils prenaient leur vol vivace en zigzag. nans èet enclos, nous ne voyions •jamais entrer d'hirondelles; mais pottr la ci.rconstmce el'les y sonrt venues, d:l:aque .soir, rasant une vigne haute de 3 m. 50 qui s'étale ·surr une dizaine de mètres. Elles passaient et repassaient comme des flèches~ happant les papillons d'eudémis.
Elllfin, ne but-il pas convenir aussi .que , l'oiseau est la. parure des campagnes? Les plus belles ne sont-ell~s p~s tristes quand
· Iewr manque cette foule empllliii1ée qui iait entendre .ses chants et ses cris, allant et ve-
VI
· nant dan-s tous les sens à travers· la ramure et dans les airs? Un voile de mélancolie les couvre.
Au contraire, quel charme lorsque, pénétrant dans la sombre 'forêt aux allées profonrdes, on y est aœueilli !Par le rire des merles les douces mélodies des ~amettes, 1~ ba tferies brillantes des g!l'ives, les appels, les gammes et les trémolos des rossignols! Et lorsqu'on voit ces êtres aux formes gracieuses .accouri!l' auprès de leurs cotllVées pour les protéger, leur vaillance les rend encore pl urs !beaux.
:Respectons donc le nid d'où s'élance, dès le matin, l'oiseau plein de joie d 'avoir échappé au péril de la nuit ... IDes vergers et dès taillis :pa.rtent des propos ga~ouillants. La timide fauvette a tressé finement des crins qu'elle a capitonnés de mousse. !Le dhardonneret a utilisé a!droitement les lichens, les oha·rdions entrelacés de r adicelles; là l'in té-
. rieur, autant de pLumes et de laine qu'il en a trouvé. Ghaque oiseau a édifié à gui mieuoc mieux et chacun dans son genre le berceau que caJressera la brise et d'où, en ces jours, ~ù d'albondantes récoltes nous sont indi.spensa:bles, nous ne verrons point sortir trop de nombreuses familles. Henr i KEHiRIG. ....
Le Jeune Catholique
Voici Je .sommaire de la liv.raison d'avri!l qtci vient de ·JParaî.tre:
IPrinteatl!PS· :- Le rêwe de rPet1t Jean. '.L'in.venteull" .de la car.te postaile. - 'Le fer et ~'·arcier. - II~.'eau e~ le !pain du bon Dieu. -Presrque. - IL'œttlf ide 1Pâq ues. - iLa richesse diu :p.an.JNre. - [.es .S€Jpt ibâitons. - Utilîté du ·repos. - Devoirs des enlfants en1vers l~urs IParen!fs :~su1te). - Un joli: 'Coin !~ Sutsse. - Où vas-tUt? - 1Le ~~OUJP, lia -dhèvre et le dhou. - ·Les e~riences de ,M1aJdeleine (sui'te). ___, 1Pour 1e mois de .Mai. ---: Coin des jeunes !fia!le's : Œi,leJb; g,ulijpure. - !Récréations. . IPou1r s'albcmner ow recev.air un No (:Fessai, s'·adresser s·implement ainsi: « YEUNE CATHOVJJQUE », St..;Moorke.
-o-
1 Librairie PAYOT&Cie Lausanne - Genève - Vevey - Montreux - Berne
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